le furqan

335
LE FUR OU DISCERNE BELINDA MO www.belindamoh RQAN EMENT OHAMED hamed.com LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Upload: belinda-mohamed-fall

Post on 31-Jan-2016

47 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

Les 21 Portes de l'Islam: Toutes les situations contraires à l'Islam qui ont été adoptées par la Communauté Musulmane au fil des siècles. -www.belindamohamed.com

TRANSCRIPT

Page 1: LE FURQAN

LE FURQANOU DISCERNEMENT

BELINDA MOHAMED

www.belindamohamed.com

LE FURQAN OU DISCERNEMENT

BELINDA MOHAMED

www.belindamohamed.com

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 2: LE FURQAN

LE FURQAN

Tellement sûrs d’entrer au Paradis qu’il n y a plus d’effort.

22 Aout 2011

22 Ramadan 1432

Ce Livre est un livre gratuit et ne peut être vendu.

« Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur est illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. » (article L. 122-4). Cette représentation ou

reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et

suivants du code de la propriété intellectuelle.

© 2011 Belinda Mohamed Dépôt Légal n°15217

ISBN : 978-2-917-834-10-07

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Belinda Mohamed
Page 3: LE FURQAN

SOMMAIRE

La Porte du Doute La Porte de L’Idolâtrie La Porte du Fatalisme La Porte de La Négligence La Porte de L’Argent La Porte de L’Orgueil La Porte du Racisme La Porte de La Xénophobie La Porte de la Débauche La Porte de L’Hypocrisie La Porte de la Punition La Porte de la Religion La Porte de la Diffamation La Porte de l’Education La Porte de L’Apparence La Porte de L’Envie La Porte de L’Inégalité La Porte de L’Obscurité La Porte de L’Image La Porte du Terrorisme La Porte de L’Environnement

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 4: LE FURQAN

Comme tout, elle a une image.

Seul DIEU est l’Intermédiaire des deux.

Celle de l’autre monde est immense tandis que celle de ce monde est autre.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 5: LE FURQAN

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 6: LE FURQAN

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 7: LE FURQAN

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 8: LE FURQAN

7

LA PORTE DU DOUTE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 9: LE FURQAN

Le Vieil Homme vient de traverser la première porte et pénètre dans un espace suivi d’Amr. Ils sont invisibles, on n'arrive pas à déceler leur présence. Il y a deux femmes assises dans un jardin.

MAHASSANE

— Je ne comprends rien. Toi et Ahmed vous deviez vous marier non, alors qu'est ce qui s'est passé ?

HIND

— En fait je vais te dire la vérité. L'autre fois je suis allée voir un grand voyant qui est d'ailleurs très connu et il m'a dit que je n'allais pas me marier avec Ahmed mais que bientôt je vais rencontrer un autre homme très riche qui va m'épouser. Il a une marque sur la main droite d'après ce que le marabout m'a dit. Alors à chaque fois que je vois un homme d'une certaine classe je regarde rapidement sa main pour savoir si c'est lui mais il n'est pas encore arrivé. Tu devrais aller voir ce marabout. Il est très fort.

MAHASSANE

— Il n’y a de Fort qu'ALLAH. Tu commets un grand péché en donnant un associé à ALLAH. Et avec ça tu te prétends musulmane. Tu n'es pas plus musulmane que ce marabout n'est fort. Vous êtes tous les deux dans l'erreur vous et tous ceux qui entrez dans l'association. Voici donc ce qui te perdra. Patiente alors pour attendre cet homme à la marque sur la main et tu perdras alors la

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 10: LE FURQAN

main d'un homme qui veut t'épouser que tu aimes et qui t'aime et qui est prêt à tout pour te rendre heureuse. Voici le conditionnement de la voyance. Raison pour laquelle elle n'est pas acceptée dans l'Islam car elle amène l'Homme à la passivité et l'attente, alors qu'il n’y a pas de pire ennemi que le temps. Reste donc figée à attendre mais le temps lui ne t'attendra pas.

Le groupe continue d'avancer et découvre une femme voilée près d'un marabout qui jette des coquillages afin de lui dévoiler son avenir. Ils sont tous les deux assis sur une sorte de natte avec des ingrédients dans des pots posés par ci et là. Des cauris baignent dans un petit cendrier plein de lait. Le marabout jette les cauris à nouveau, faisant rire la femme par moment et l'inquiétant par d'autres.

LE MARABOUT

— Le travail est déjà fait, ne t'inquiète pas. Tu as déjà fait les sacrifices qu'il faut. Les Esprits étaient très contents hier pour le mouton. Maintenant tu prends ça et je peux te garantir que tous tes problèmes seront réglés.

Le marabout remet à la femme une bouteille de liquide marron.

KHADI

— Vous êtes sûr ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 11: LE FURQAN

Que DIEU veuille ou ne veuille pas, ton mari reviendra vers toi et il laissera tomber cette autre femme. Tu dois te doucher avec l'eau de la bouteille pendant une semaine. Ca va t'apporter la chance et te donnera la "nassra". La lumière sera sur toi. Si ce n'est pas vrai, tu reviens me voir et moi-même je ne serai alors plus marabout.

KHADI

Vraiment ? Incha'ALLAH! Que DIEU t'entende. Et pour le fils que je vais avoir, vous êtes sûr que ça sera dans deux ans maximum ? Les Cauris ont bien été clairs dessus, non ?

LE MARABOUT

Oui, c'est bien sorti clairement. Tu auras un fils très bientôt et il sera très important comme je t'ai dit.

La femme lève les mains en l'air ajustées en remerciant ALLAH avant de retirer une somme d'argent de son sac et de la remettre au Marabout.

KHADI

Si ça marche, je viendrai te faire un plus grand cadeau. Toi-même tu seras surpris.

LE MARABOUT

Incha'ALLAH. Je suis là. Tu viendras me voir pour me remercier.

LE MARABOUT

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 12: LE FURQAN

Voici le manque de foi qui se traduit par le doute. Cette femme cherche à trouver le réconfort dans des Cauris possédés par le Mal et traduit par l'un de leurs servants, cet homme qui défend leurs intérêts sur terre. Il la fait sourire et il la fait pleurer. Il détruira sûrement son couple et la confiance qu'elle porte aux autres sans parler du fait qu'elle sera désormais sujette au fatalisme. Sa vie sera conditionnée par ce que lui disent les Cauris. Avançons !

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la deuxième porte.

LE VIEIL HOMME

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 13: LE FURQAN

LA PORTE DE L’IDOLATRIE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 14: LE FURQAN

Le Vieil Homme pénètre dans un espace suivi d’Amr. Ils sont invisibles. On n’arrive pas à déceler leur présence.

Un homme habillé d'une tenue panoramique sort d'une pièce avoisinante, suivi de deux hommes se trouvant de chaque côté de ses épaules. Ces hommes sont à son service tout comme tous ceux se trouvant dans la pièce. Les gens proclament son nom. Le marabout tend sa main aux hommes qui la saisissent avec grande joie et aberration afin d’obtenir sa bénédiction qu’ils transmettent de leurs mains à leurs visages. D'autres embrassent en se prosternant la main de celui en qui ils pensent voir la lumière divine. Une femme vient alors s'agenouiller aux pieds du cheikh, lui demandant la guérison pour son fils aveugle de sept ans.

JEMILA

— Cheikh, mon fils est aveugle depuis sa naissance, je voudrais qu'il retrouve la vue. C'est le seul fils que j'ai. A part lui je n'ai que des filles. Ana zayartak.

La femme encore agenouillée tire le boubou du cheikh afin d'implorer sa clémence.

LE CHEIKH

— Il verra.

Le cheikh continue d'avancer dans un large espace avec une foule d'adeptes autour, avant de s'asseoir sur un grand siège décoré. Un couple avance vers le cheikh avant de s'agenouiller à leur tour.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 15: LE FURQAN

ALIOUNE

— Maître, ce sont les jeunes dont je vous ai parlé. Celui de droite est le fils de Babacar Ismaël et celle de gauche est la fille du député Mabel, l'homme qui vous avait offert une voiture. Ils veulent se marier. Ils ont besoin de votre approbation pour être bénis.

Le cheikh observe quelques instants le jeune couple aux mines soumises avant de cracher dans le verre tendu par l'un des subalternes. Ce dernier tend à son tour le verre d'eau avec à sa surface le crachat du marabout aux deux concernés. Ils le burent en se le partageant, signe de leur future alliance.

LE CHEIKH

— Vous êtes mariés. Allez-y maintenant !

Le cheikh fit un signe de la main avant que les deux jeunes ne se lèvent heureux, confiants et soulagés.

TAREK

— Maintenant je suis sûr que notre mariage sera béni Incha'ALLAH. Sais-tu qu'on dit que le cheikh c'est la réincarnation du Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui.

L'homme est tout excité.

AICHA

— Oui, il paraît. En tout cas il est très fort. Celui qui obtient sa bénédiction va tout obtenir dans sa vie Incha' ALLAH.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 16: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer avant de voir une femme voilée qui faillit tomber. Elle prononce le nom de son marabout.

BASMA

— Cheikh Rachid !

LE VIEIL HOMME

— Vois ! Même pour éviter un Mal, ils font appel à leurs idoles. Ils prononcent leur noms pour se protéger comme ils affichent leurs images sur les murs de leurs maisons, dans leurs voitures ou encore aux chevets de leurs lits et prétendent être musulmans. Et ils disent "Nous ne craignons rien car nous suivons nos Marabouts". Seul DIEU protège et seul DIEU guide. Même ceux qu'ils pensent avoir comme protecteurs ne pourront se sauver s'ils sont reconnus coupables d’avoir encouragé cette association. Et quoi de pire que l'association, le Shirk. Avançons !

Le groupe avance. Amr tient à la main des portraits, sur papier et sur cadres, de rois et de chefs d'états, des billets d'argent à l'effigie de rois et de chefs d'état. Elle les observe un à un en fronçant les sourcils.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 17: LE FURQAN

LE VIEIL HOMME

— Regarde à présent. Voici donc les nouvelles divinités des hommes affichées soit sur les murs, soit au devant des maisons, soit à l'arrière des maisons, soit au devant des commerces, soit à l'intérieur des commerces, soit à l'arrière des commerces, soit au devant des voitures, soit à l'arrière des voitures, soit au chevet de leurs lits, soit au devant de leurs lits, soit à l'arrière de leurs lits. Et leurs noms tout comme leurs photos, tout comme leurs portraits, tout comme leurs personnalités, et leurs tombes sont adulés. Ils les vénèrent, ils ne pensent être rien sans eux, certains les ont pris comme marabouts, d'autres comme chefs d'état dont la suprématie est incontestée et d'autres comme roi à idolâtrer. Encore une fois les nouvelles divinités des hommes.

En avançant légèrement, le groupe voit un homme vêtu fastueusement, c'est un roi. Il est acclamé à sa sortie d'une pièce. Deux hommes vêtus de costumes aux lunettes noires surveillent les alentours, ce sont ses garde-du-corps. Il est accompagné d'une femme légèrement voilée et d'une autre plus jeune, dévoilée. Tous les trois saluent de la main. Les gens se prosternent avant d'embrasser l'épaule du roi.

Le groupe continue d'avancer et découvre un homme qui se fait embrasser la main qu'il prétend retirer à chaque fois. C'est un roi aussi et des

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 18: LE FURQAN

poèmes sont lus en son nom. Suivant en arrière, son épouse habillée d'une jupe courte arrivant aux genoux se fait aussi embrasser la main par cinq Imams alignés tenant le Coran de la main gauche et la main de la femme de la main droite.

LE VIEIL HOMME

— Vois-tu le Coran dans les mains de ces hommes. Il est devenu le sujet de division au lieu de devenir le lien d'union. Ils n'ont plus un livre de Coran mais des livres de Coran. Des Corans Sunnites, des Coran Chiites, des Corans Soufis, des Corans Salafistes, des Corans Kharidjites, des Corans Druzes, des Corans Ibadites. Mais ce ne sont que leurs Corans et pas le nôtre. Notre Coran est le Coran de l'Union et non celui de la division. Notre Coran ne peut être interprété au gré des humeurs des hommes, mais le Coran a son sens clair et son sens caché qui tente ceux des hommes qui pensent en détenir la clé. Ils ne sont pas soumis à DIEU comme ils le prétendent mais plutôt à la faible lumière qu'ils pensent les avoir glorifiés. Avançons!

Le groupe avance et découvre six rideaux vieux et sales avec à leur milieu un seul Rideau grand et propre et tout blanc.

LE VIEIL HOMME

— Voici le Rideau de l'Islam, le seul et l'unique et il n'en existe pas deux. Derrière ce Rideau se trouve l'infini et la force. Mais vois ces rideaux à droite à gauche, les rideaux de l'association qui cachent l'obscurité,

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 19: LE FURQAN

l'ignorance, les ténèbres et l'idolâtrie. Tu ne verras aucun de ces hommes qui ne se trouvent affiliés à l'un de ces rideaux, à tous ces rideaux, sauf au Rideau. Ils vénèrent tous d'autres guides sauf le Seul Guide ALLAH. Marchant sur les cendres chaudes de leurs idoles, ils ne touchent pas la terre. Et comme des épouses ils portent même leurs noms, incapables de n'avoir comme seul et unique titre "musulman".

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un homme debout habillé de vêtements traditionnels, une foule assise en bas et deux hommes assis sur des chaises. Ces derniers ont la tête relevée vers le haut en signe de supériorité. Le jeune homme debout lit des poèmes en regardant les deux hommes et en gesticulant les deux mains en signe d'admiration et de magnificence, tandis que les hommes, eux, assis, applaudissent en silence.

LE VIEIL HOMME

— Vois-tu ce jeune homme et d'ailleurs tous ces hommes ici présents. Ils sont bien égarés. Au lieu de louer le Seigneur par des actes ou des prières, ils se louent entre eux, l'un en vendant des éloges à l'autre, l'autre en achetant la divinité qu'ils viennent de s'établir. Et les autres par approbation finiront par applaudir. Voici donc ce qu'est devenu le monde de ceux qui prétendent être musulmans. Un monde d'acheteurs à achetés, un monde d'idolâtres à vénérés et un monde de croyants, mais croyants à quoi,

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 20: LE FURQAN

certainement pas à ALLAH mais bien aux idoles.

Le groupe avance et observe une scène entre un homme vêtu d'une tenue du Moyen-Orient (levant) et un second vêtu d'une tenue du Maghreb (couchant).

ABDEL HALIM

— De toute manière, à quoi bon débattre avec toi sur un sujet que tu ignores. Que connais-tu de l'Islam toi qui prétends être musulman alors que tu vénères des Saints et rends hommage à des hommes que tu as décidé de prendre pour divinité. A quel Saint es-tu affilié ?

ABDEL KADER

— Et toi, à quel homme es-tu affilié ? Lorsque toi tu me diras à quel homme tu es affilié, je te dirai quel Saint je vénère.

ABDEL HALIM

— Que veux-tu dire ? Je ne suis justement affilié à rien si ce n'est à DIEU. Ne sais-tu donc pas que je suis Wahhabite.

Abdel Halim sourit.

ABDEL KADER

— Quelle différence y a-t-il donc entre toi et moi ? Ne vénères-tu pas Ibn Wahhab autant que je vénère les Saints, tout comme les

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 21: LE FURQAN

Hanbalites Ibn Hanbal ou les Malékites Ibn Malek. Ne portez-vous pas, tout comme nous, les noms de ceux que vous suivez. Qui de nous alors suit tout simplement ALLAH ?

Abdel Halim baisse la tête, mi-pensif, mi-attristé.

LE VIEIL HOMME

— Pourquoi ces deux hommes, l'un venant du levant et l'autre du couchant, pensent-ils être si différents alors qu'ils sont unis dans leur même idolâtrie. Qu'ils s'en échappent avant qu'il ne soit trop tard. Avançons !

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène où se trouve un groupe de personnes. Un homme richement vêtu est debout d’un air hautain entouré de personnes qui ont tous l’air soumis. Il regarde autour de lui doucement en tournant la tête, haussant le sourcil. Deux personnes à l’écart parlent.

BOLKI

— C’est Cheikh Khadim Arrassoul. Il est venu pour répondre à l’invitation des adeptes de son père, feu Père Cheikh Khadim Arrassoul. On dit même que son père devenait parfois, en recevant un choc, le Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui. Tu as déjà visité la Zawiya de son père ?

NOUR EL ISLAM

— Non. Qu’ALLAH me préserve de l’idolâtrie. Je suis musulmane. Je ne suis pas une

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 22: LE FURQAN

associatrice. Et quoi de pire que l’Association. Tous ces gens paieront de ces actes et ce qu’ils ont cautionné et ceux qui les ont cautionnés aussi. Tout ceci est l’œuvre du Diable. L’année 2012 sera le début d’une nouvelle ère.

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux jeunes hommes.

WESSIL

— On dit que le Cheikh a le nom secret de DIEU. Tu sais le centième Nom ? Mais il le garde caché pour l’instant, il ne veut pas le dévoiler.

SADEK

— Assez ! Ca suffit avec tous ceux qui prétendent détenir ce qu’ils n’ont pas. S’il l’a alors qu’il le dévoile. Cessez de rentrer dans l’idolâtrie. Cessez de suivre des hommes qui prétendent beaucoup afin de vous avoir comme adeptes. Il n’y a de fort qu’ALLAH. Une seule personne est attendue avant le retour de Jésus sur Lui le Salut et cette personne c’est le Mahdi. A part cela ceux qui essaieront ou qui ont essayé ou qui essayent de détourner les Hommes ne sont que les serviteurs du Diable. Ceux qui sont musulmans à ALLAH n’essaieront pas de vous détourner et de luire à vos yeux pour que vous les suiviez mais au contraire ils vous dirigeront directement vers ALLAH et cela sans intermédiaire. Vous reconnaîtrez

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 23: LE FURQAN

les complices du Diable non pas à leurs vêtements qui sont trompeurs mais bien à leurs actes. Si l’un deux accepte que vous le suiviez alors cet Homme ne sert pas ALLAH. Si l’un d’eux accepte de vous une offrande alors cet Homme ne sert pas ALLAH. Si l’un d’eux accepte que vous le louiez et que vous lui reconnaissiez un pouvoir que vous n’avez pas, alors cet Homme ne sert pas ALLAH. Si l’un d’eux accepte que vous le preniez comme intermédiaire entre vous et ALLAH alors cet Homme ne sert pas ALLAH.

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux hommes dont l’un est jeune et l’autre âgé.

ABHAY

— Que lis-tu ?

CHAHID

— Le Coran.

ABHAY

— Tu n’es plus le même depuis que tu t’es converti.

CHAHID

— Je vois à présent.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 24: LE FURQAN

ABHAY

— J’ai peur pour toi. J’ai peur que les dieux t’en veuillent et te punissent.

CHAHID

— N’aies pas peur pour moi Abhay. J’ai trouvé ma voie et mon Salut. Et quant aux dieux, les hommes ont donc mal compris le Bouddhisme car Bouddha lui-même ne reconnaissait comme Unique Force que le 1. Il n’y a pas de deux ni plus. Il n’y a que le 1.

ABHAY

— Que veux-tu dire par il n’y a jamais eu des dieux. Comment expliques-tu alors le fait qu’ils soient si présents. Et le DIEU de la Mer, et le DIEU des Cieux, et le DIEU de la Force, et le DIEU de la Fertilité ? Que fais-tu donc de toutes ces divinités ?

CHAHID

— Il y a juste une erreur de titre qui fait d’ailleurs toute la différence, entraînant ses victimes dans une grande perdition. Ces faits que tu appelles divinités sont bel et bien présents mais leur véritable nom est « ordre », « Ordre d’ALLAH ». D’autres les appelleraient « Ange », « Ange de l’Eau », « Ange du Ciel », « Ange de la Mort », « Ange de la Fertilité » mais à eux de discerner d’entre les mots. Un Ange n’est pas une forme physique mais il peut en prendre cette forme. Un Ange est un ordre, l’Ordre d’ALLAH. Nous avons plusieurs sortes

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 25: LE FURQAN

d’Anges. Il y a les Anges représentés par une seule lettre. Il y a les Anges qui représentent un mot. Et Enfin il y a les Anges qui représentent les mots, c'est-à-dire une ou des phrases. Il y a des Anges que nous connaissons et d’autres dont nous ignorons l’existence. Ceux que nous connaissons sont très rares. Nous connaissons les noms de certains Anges car ils se sont adressés aux Hommes tels que Gabriel qui s’est d’abord adressé à Marie puis au Prophète Mohamed Paix et salut sur Lui par les révélations du Coran. Il y a les Anges de l’Obscurité et ceux de la Lumière et ceux qui se trouvent entre les deux. Voici donc les Ordres d’ALLAH. Il n’y a pas d’autres dieux.

ABHAY

— Lorsque tu dis Ordres, fais-tu allusion à la Parole ?

CHAHID

— Tu as tout compris. Oui, je fais allusion à la Parole. Les Anges sont la Parole de DIEU. Les Anges représentent la Parole. Et nous y avons accès. Voici donc pourquoi il est dit dans le Coran « O Adam, informe-les de leurs noms » en référence aux Anges. Et voici donc pourquoi le Diable représente la Parole de la Rébellion ou tout simplement la Rébellion. Car cette parole va plus loin. La parole peut être externe comme elle peut être interne mais elle a son origine dans la pensée. Voici donc pourquoi il est aussi dit que les Anges écrivent nos vies, ils sont nos scriptes. Mais nous sommes en quelques

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 26: LE FURQAN

sortes nos propres scriptes car nos pensées s’écrivent. Tu as la pensée du Mal et tu as la pensée du Bien. A toi de définir où se trouve le Diable et si tu veux l’aider à faire passer son message et à réussir son pari.

ABHAY

— Veux-tu dire que la parole est indépendante ?

CHAHID

— ALLAH lui a donné cette indépendance. C’est ce qui distingue entre le Mal et le Bien.

ABHAY

— Mais tu parles de Parole. Nous ne parlons pas toujours et sans cesse.

CHAHID

— Justement. Sur cette terre la Parole est à son apogée lorsqu’elle est évacuée verbalement. Alors qu’elle prend déjà naissance à l’intérieur de nous avant d’être extériorisée ou au contraire gardée. Voici donc pourquoi il est répété à maintes reprises « DIEU connaît les cœurs ». La pensée ayant pour base le cerveau, que l’on peut soit purifier soit négliger.

Le Vieil Homme ouvre la troisième porte. Le groupe avance

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 27: LE FURQAN

LA PORTE DU FATALISME

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 28: LE FURQAN

Le Vieil Homme pénètre dans un espace suivi d’Amr. Ils sont invisibles. On ne peut toujours pas déceler leur présence. Un homme est assis dans un jardin en face d'une petite table. Soudain il parle au serveur du café qui vient prendre la commande.

HAMID

— Qu'est ce que je vous sers ? Un café, une chicha ?

BERNARD

— Et bien ça marche bien les cafés chez vous. Je pense même que je vais en ouvrir un.

Bernard sourit tandis que Hamid rehausse brièvement son sourcil.

HAMID

— Heureusement pour nous oui, on touche du bois. Mais malheureusement pour tous ces gens présents aujourd'hui ici comme tous les jours d'ailleurs, ou plutôt malheureusement pour le pays.

BERNARD

— Pourquoi malheureusement ? Je ne comprends pas.

Bernard fronce les sourcils

HAMID

— Ces hommes passent leurs journées et leurs soirées ici. Ils ne travaillent pas et attendent probablement que DIEU leur fasse

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 29: LE FURQAN

descendre un travail. Ce n'est pas une vie. C'est comme les parasites. Ils parlent beaucoup et ensuite rentrent chez eux le soir dépressifs et agressifs et avec ça ils accusent le destin. C'est comme ça que beaucoup de vices se créent.

Le groupe continue d'avancer avant de voir un homme d'un âge moyen s'approchant de deux femmes.

GEMAL

— Que la Paix soit sur vous. Je suis un descendant du Prophète. Faîtes-moi une offrande pour nourrir mes enfants. Vous en serez récompensées. Je suis descendant du Prophète comme je vous l'ai dit.

L’une des femmes s’apprête à prendre de l'argent dans son sac lorsqu'elle est interrompue dans son élan par la femme qui l'accompagne. La femme regarde alors son amie surprise et dit :

WASSILA

— Qu'est ce qui t'arrive ? Je vais donner de la charité à cet homme. C'est un descendant du Prophète.

KADIR

— Non, tu ne lui donneras rien et pour deux raisons. D'abord il n y a pas de descendant du Prophète. Ce terme n'a aucune valeur religieuse. Il n’y a que les gens de la Maison, c'est à dire les gens de la Kaaba ou "Ahlou El

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 30: LE FURQAN

Bayt". Et tout croyant est un des membres de la Maison. Et de deux, si cet homme était un véritable croyant il n'allait pas utiliser ce terme pour arriver à ses besoins. Referme ton sac ou tu seras coupable d'avoir encouragé ce genre d'actes. L'Islam n'est pas une histoire de famille ni de descendance. L'Islam est une communauté. L’Islam est à ALLAH tout comme il n’y aura jamais de descendant d'ALLAH.

Le Vieil Homme suivi d’Amr observe la scène puis avance vers une autre scène où se trouvent une mère debout et son fils dormant sous une couverture.

OUM KELTHOUM

— Réveille-toi ! Est ce que tu as une idée de l'heure.

La mère est en colère.

HUSSEYN

— Et alors. En quoi est ce que l'heure est importante. Je dors. Ne me réveille pas.

Husseyn se couvre la tête avec son oreiller.

OUM KELTHOUM

— Tu ne peux pas continuer à passer toute ta vie à dormir, à me demander de l'argent et à sortir le soir. Si ce n'était pas l'argent de la retraite de ton père chaque mois, on

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 31: LE FURQAN

n'aurait plus rien à manger. Je suis fatiguée de te demander de chercher du travail.

HUSSEYN

— Si DIEU le voulait j'allais trouver du travail. Si je n'en ai pas c'est que c'est DIEU qui ne veut pas, alors arrête d'agir comme les mécréants. Il faut apprendre à respecter le destin.

Le Vieil Homme se retourne vers Amr.

LE VIEIL HOMME

— Voici le fatalisme. C'est l'une des plus grandes maladies. Elle ronge aussi bien le corps que le cœur. Elle emprisonne l'Homme et le condamne à l'attente et la paresse. Vois cette lumière au fond.

LE VIEIL HOMME

— C'est ça le destin. Tout n'est qu'une histoire de temps. L'Homme définit dans le futur son destin qui se trouve écrit dans le passé et qui retrace le passé jusqu'au futur. Tout comme un livre que tu viens de lire et dont tu connais aussi bien les détails que le début et la fin, le destin aussi vient de te lire et connait aussi bien tes détails, ton début et ta fin et le garde loin dans ce qui est considéré appartenant à une autre valeur de temps et pour l'Homme ce qu'il pourrait appeler le passé. Mais l'Homme définit sa vie qui se trouve déjà écrit dans son livre ! Rien ne peut se faire sans la grâce d'ALLAH. Avançons !

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 32: LE FURQAN

LA PORTE DE LA NEGLIGENCE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 33: LE FURQAN

Le Vieil Homme pénètre dans un espace par la quatrième porte suivi d’Amr. Ils sont invisibles. On ne peut pas déceler leur présence. Une femme et son amie croisent en contresens un Imam.

VATIYA ET VARHA

— Assalam Aleykoum

L'IMAM

— Assalam Aleykoum

VATIYA

— As-tu senti l'odeur de cet Imam ? Comment peut-il diriger la prière en ayant une odeur comme celle-ci ? Où se trouve alors la pureté du corps qui est reliée à la pureté de l'Esprit qui est une condition de la Foi dans l'Islam. Comment peut-on être sale et musulman.

VARHA

— Chut ! Tais-toi. Comment peux-tu parler ainsi d'un Imam ?

VATIYA

— Que veux-tu dire par "comment peux-tu parler ainsi d'un Imam". Ce n'est pas une critique c'est une constatation. L'Imam est comme toute autre personne. La seule chose qui distingue une personne d'une autre dans l'Islam c'est sa Foi. L'Imam est là pour diriger la prière. Il n’y a pas de hiérarchie dans notre religion et encore moins une anarchie ou une monarchie. Les

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 34: LE FURQAN

musulmans sont comme les dents égales d'un peigne et l'Islam est le Peigne qui nous permet de brosser nos vies et de les purifier mais nos pointes ne sont pas aigües. Au contraire elles n'agressent pas mais soulagent. Mais il est inacceptable qu'un Imam ou qu'une autre personne qui se prétende musulmane sente mauvais. La propreté est la base de la Foi et celle du corps est reliée à celle de l'Esprit. ALLAH aime ceux qui se purifient.

Le Vieil Homme avance et fait découvrir une autre scène où se trouvent trois femmes qui sont la mère d'une adolescente, son amie et une adolescente.

MEÏMOUNA

— Il faut manger. Il faut tout manger si tu veux trouver un bon mari. Qui voudra marier une fille mince qui ne porte aucune chair ?

ABIR

— Je ne suis pas trop d'accord avec toi mais comme je sais que tu ne m'écoutes pas sur ce plan donc je pense qu'il vaut mieux que je me taise.

MEIMOUNA

— Je ne vois pas ce qu'il y a de mal en ça. Je le fais pour son bien. Elle ne peut pas se marier au premier venu. Il faut qu'elle trouve quelqu'un de bien. Comment veux-tu qu'elle le trouve en restant mince.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 35: LE FURQAN

ABIR

— ALLAH a créé le corps sans graisse abondante mais c'est l'homme qui se surcharge. Oublies-tu donc le travail que tu donnes aux genoux qui doivent se prosterner pour ALLAH. Comment les alourdir et prétendre vouloir louer le Seigneur. Préfères-tu la louange à DIEU ou la louange à l'homme qui s'il ne s'intéresse qu'à ce qu'il a vu, s'en détachera dès que sa vue se sera rassasiée. Et sache ma chère amie que le beurre comme tout élément gras est un abus d'entre les matières. Et tout abus est contre l'Islam. Et l'Islam prône l'hygiène de vie.

La jeune fille, les larmes coulant sur les joues, continue d’avaler contre son gré le tas de nourriture déposée autour d'elle et qui compte du beurre et du lait.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène d'un couple de mariés.

CHAHIDA

— Tu ne me regardes plus. Je suis sûre que tu as trouvé quelqu'un dehors. Elle est plus jeune que moi, c'est ça ? Et avec ça tu te crois musulman ?

Chahida est en colère et le mari répond.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 36: LE FURQAN

ISSAM

— Je vais te dire pourquoi je ne te regarde plus. Je ne te regarde plus parce que tu n'es plus la femme que j'ai épousée. Tu te négliges, tu te laisses aller. Je sors, je te laisse en pyjama. Je reviens je te trouve en pyjama. Tu ne cherches plus à conserver ton corps comme lorsque je t'ai rencontrée et tu ne cherches plus à me séduire. Alors oui je ne te regarde plus. Et toi, ne t’es-tu même jamais regardée ? Si la réponse était oui nous n'en serions pas là. L'Islam est pourtant bien clair à ce sujet. Un couple ne vit et ne s'épanouit que par l'importance qu'on lui donne. Tu ne peux pas louer la mort et te plaindre de son obscurité.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux femmes assises dans un jardin autour d'une petite table sur laquelle se trouve un paquet enveloppé dans du papier cadeau. L'une des femmes désigne du doigt le paquet.

ALIA

— Au fait tu ne m'as pas dit ce que c'est ça. Tu as oublié à cause du coup de fil que tu viens de recevoir.

TOURAYA

— C'est un cadeau pour Youssef.

Touraya sourit

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 37: LE FURQAN

ALIA

— Vous en avez vraiment de la chance

TOURAYA

— Dis Mecha’ ALLAH s'il te plaît.

ALIA

— Oui Mecha’ ALLAH. Que DIEU vous maintienne dans ce bonheur et le rende encore plus prospère Incha'ALLAH. C'est vrai ! Tu as vraiment de la chance. Vous êtes mariés depuis dix ans et vous vivez encore comme un jeune couple. En plus tu as trois enfants et ça ne se voit même pas. Alors que moi et Malik on compte même divorcer. Il ne me regarde plus. Il passe sa journée dehors à courir après les femmes.

TOURAYA

— C'est dommage. Pourtant vous vous entendiez bien au début. Mais tu sais le mariage est un travail. Beaucoup de femmes pensent qu'une fois mariées elles n'ont plus besoin de s'entretenir, plus besoin de séduire leur mari, plus besoin de communiquer. Il y en a même qui se négligent physiquement, qui sont sales, ne font pas correctement leur hygiène intime. Le mari des fois se sent gêné de cette situation, essaye même de ne plus avoir de contacts sexuels avec sa femme à cause de cela, il la fuit et sans pouvoir lui dire qu'il faut qu'elle se nettoie, qu'il faut comme il est condition dans l'Islam d'être irréprochable au niveau de la propreté et ça

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 38: LE FURQAN

aussi bien pour l'homme que pour la femme. Sans parler de ces femmes qui ne surveillent plus leurs lignes, et prennent du poids pour devenir méconnaissables, pourquoi alors condamner le mari d'aller voir ailleurs, alors qu'elles mêmes ne se reconnaissent plus. L'Islam est contre l'abus de poids d'abord à cause de la santé mais ensuite à cause de la flexion des genoux qui devient un supplice pour ces membres qui nous permettent de nos agenouiller pour louer DIEU. Regarde l'exemple de ces femmes qui avant de sortir se maquillent et pourtant chez elles avec leurs maris ne se maquillent pas. Elles ne s'embellissent pas de manière à lui remplir l'œil, de manière à le détacher de la monotonie, de manière à créer de nouvelles journées toutes différentes les unes des autres. Et bien sûr cela aussi doit se passer dans le sens inverse avec les hommes dont une grande partie aujourd'hui se négligent pour leurs femmes et s'embellissent pour l'extérieur alors que la personne que l'on a en face de nous restera toujours un étranger dans le sens où chaque Esprit est unique même dans l'alliance. Et d'ailleurs le mariage n'est-il pas le point convergent des deux entités, mais les deux entités ont toujours besoin d'un point qui les unit. Nul ne peut être lié à l'autre sans faire appel au miroir qui représente la barrière commune et de chaque sens de cette barrière commune il faut qu'il y ait la louange de la vie, pour que vive cette union. Mais Sache Alia que tu y es quand même pour quelque chose.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 39: LE FURQAN

ALIA

— Que veux-tu dire ?

TOURAYA

Tu connais Malik bien avant le mariage. Tu n'es pas comme celles qui n'ont pas eu la chance de savoir qui était leur époux et qui se sont retrouvées dans le piège de l'inconnu et de la surprise. Tu as toujours su qu'il était un coureur de jupons alors pourquoi donc l'avoir épousé. Il est pourtant bien dit dans le Coran de faire attention d'aimer ce qui n'est pas bon pour nous et de détester ce qui est bon. Et ne me parle pas de destin car chacun peut changer sa vie en faisant attention aux signes et en les considérant. As-tu considéré les signes envoyés par ALLAH ou les as-tu plutôt ignoré et tu t'es donc entêtée à te marier avec cet homme dont tu te plains chaque jour. N'es-tu pas responsable de ce qui t'arrive ? N'a-t-on pas dit dans le Coran un Fornicateur pour une fornicatrice. Es-tu de ceux qui forniquent ?

ALIA

— Tu as parfaitement raison. Je sais que je suis responsable. Je ne le reconnais qu'aujourd'hui après avoir fermé les yeux toutes ces années accusant le destin pour ne pas me sentir responsable. Mais au fait pourquoi donc les gens disent toujours alors "c'est le destin".

TOURAYA

— Alia, tout ce qui se trouve en dehors de cette terre n'est plus sujet au temps. La preuve avec les années lumières qui deviennent la

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 40: LE FURQAN

source de calcul par les scientifiques pour tout ce qui se trouve en dehors de cette planète. Le temps et la valeur que nous lui donnons n'est que le temps et la valeur de cette terre. Et sais-tu pourquoi ? Car cette terre a un début et une fin contrairement à l'univers qui est lui une infinité de plus et une infinité de moins et pouvons-nous même distinguer ce plus ou ce moins. N'est ce pas par peur de la confusion que nous avons donné une valeur de positivité et de négativité à tout ce qui est en dehors de ce monde sur le plan du temps. Mais si et ils ont raison de donner la notion du passé et du futur à cet univers mais à la différence qu'il n y a pas de début au passé et il n y a pas de fin au futur. C'est une infinité. Tout ce qu'il y a de plus troublant pour l'homme qui lui a un début, et une fin sur cette terre avant d'être basculé ou il n y a plus de fin ni de début.

ALIA

— Mais tu n'as pas répondu à ma question.

TOURAYA

— J'y viens. Je suis entrain de chercher à te donner un exemple clair pour que tu puisses comprendre rapidement en évitant de donner ces longues phrases qui vont plus te mener dans la confusion que le discernement.

Touraya reste un moment silencieuse.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 41: LE FURQAN

TOURAYA

— Voilà. J'ai trouvé l'exemple. Alors imagine que tu es assise et que ton champ de vision est très large sur une table de bureau par exemple.

Alia regarde en bas le regard absent

ALIA

— Oui je te suis.

TOURAYA

— Il y a une fourmi qui quitte un point proche de toi pour aller à un point toujours proche de toi mais moins proche que le premier et se trouvant toujours sur ton champ de vision. Cette fourmi va suivre une ligne droite. Même le serpent qui va en zigzag suit quand même une ligne courbée certes mais faites de petites droites. Alors toi tu arrives à voir le point d'arrivée de cette fourmi. Alors retire à tout ce schéma la valeur du temps et ajoute à tout ça l'évidence de ta faiblesse en tant que création et là tu comprendras le destin. Chaque personne a le pouvoir de changer sa vie en prenant les voies qu'il faut mais attention, on ne peut pas prendre les voies en ignorant les signaux car les signaux précèdent les voies. Vois-tu ces gens par exemple qui confient leurs destins aux voyants. Certains même vont les voir chaque semaine, d'autres chaque jour et d'autres même les héberge chez eux afin qu'ils leur prédisent à tout temps l'avenir qu'il soit lointain ou que ce soit ce qui doit se passer

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 42: LE FURQAN

dans les premières minutes de leur chemin quotidien. Ils conditionnent leurs vies dessus et ils cherchent même des fois à créer de force ce qu'on leur a prédit. Alors sache que ce qui se passe n'est pas si complexe que ça. Beaucoup diront les Esprits n'existent pas, mais tout dans ce monde est créé à partir de l'Esprit et tout est un fil de l'Esprit. Toi même tu es un Esprit. Et il y a des Esprits du Bien c'est à dire soumis à DIEU et il y a des Esprits du Mal qui ne lui sont pas soumis. Les Esprits du Mal sont ceux qui s'allient à l'idolâtrie, la voyance, la sorcellerie et j'en passe. Et donc ces Esprits sont ceux qui renseignent le voyant qui croit les avoir e sa possession alors que c'est eux qui le possèdent mais qui par ruse ne le lui montre pas. Lorsque tu marches pour aller vers un point donné, ils peuvent voir seulement ayant accès et très brièvement à l'Univers externe à la terre, à la notion de non existence du temps. Cela leur permet de voir sans le temps ce qui va se produire. Maintenant il peut t'arriver de faire diversion à la dernière minute et de quitter ta trajectoire qui t'amenait vers ce point que toi même tu ignorais et de prendre une autre route qui elle t'amènera vers un point tout autre. Voici donc la voyance. Pour ceux qui la suivent. Ils continueront leur route afin de voir ce qu'ils devaient rencontrer sous les conseils des marabouts qui sont guidés par ces Esprits et pour ceux qui ne suivent qu'ALLAH ils iront sur la route de ce qu'ils ont eux même décidé sans tenir compte des conseils des forces négatives et malignes qui n'ont pour seul but que de les éloigner de DIEU afin de les compter parmi

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 43: LE FURQAN

les associateurs, ceux qui ne sont pas reconnaissants envers leur Créateur. DIEU est Juste, il est le Juste. Il ne peut y avoir de voies sans avoir comme avertissements des signaux. Être attentif aux signaux. Pourquoi donc penses-tu que les animaux ont le sixième sens développé. Ils écoutent et ils font attention aux signaux. Leur réception n'est pas interférée. Toutes existences de cette vie ont le pouvoir de recevoir s'ils le veulent. Certaines fleurs s'ouvrent la nuit alors que d'autres se referment. Certains animaux perçoivent les sons comme avertissement et les humains préfèrent accepter les contraintes qu'eux mêmes s'imposent comme éléments de leur destin. Qu'ils se détrompent alors.

ALIA

— Pourquoi alors les gens disent aux autres lorsqu'ils leurs arrivent malheur "c'est la volonté de DIEU".

TOURAYA

— Dans l'Islam, on n'a pas à dire c'est la volonté de DIEU car c'est une évidence qui n'est pas à remettre en cause. Rien dans ce monde n'est fait sans la volonté de DIEU. Le fait tout simplement d'être ou de ne pas être est la volonté de DIEU et s'attribue à toute chose même la plus grandiose, immense soit-elle ou la plus infime ou minime soit-elle.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 44: LE FURQAN

ALIA

— Tu as bien raison.

TOURAYA

— Le mariage n'est plus ce qu'il était. L'homme d'aujourd'hui prend une femme généralement lorsqu'il est lassé à certains moments de sa vie par le fait de courir d'une femme à une autre après les avoir pour la plus part humiliées par de fausses promesses et de faux espoirs avant de s'unir à une femme qu'il espère trouver vierge. Si la plupart des hommes qui se prétendent musulmans se comportent de la sorte, que restera-t-il alors des valeurs et pourquoi donc le mariage ? Un homme qui a commis des erreurs par le passé et qui ne s'est pas abstenu ne peut demander a sa future femme la raison pour laquelle elle aussi ne s'est pas abstenue a moins qu'il ne se repente et décide de s'abstenir et par la même occasion de cette nouvelle hygiène de vie décide de s'allier à une personne qui réponde à sa personne tout comme il répond lui-même à sa propre personne et tout comme il répond lui même à sa femme. Et vice versa. Que l'homme soit juste avec sa femme comme il est juste avec lui même. Et que la femme soit juste avec l'homme tout comme elle est juste avec elle-même.

Le groupe continue d'avancer pour découvrir une autre scène où se trouve un homme sévèrement

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 45: LE FURQAN

malade avec à son chevet le Coran, ses deux fils et sa fille.

MECHIA

— Il faut qu'on l'amène à l'hôpital pour le soigner.

SALMANE

— C'est ce qu'on aurait dû faire depuis le premier jour de sa maladie. Et d'ailleurs si l'on m'écoutait ça ne devait pas être seulement le premier jour de sa maladie mais bien plus fréquemment. A partir d'un certain âge les bilans de santé doivent être très réguliers afin de pouvoir éviter ce genre de situation.

MOURAD

— Je suis le plus âgé d'entre vous et je ne vais pas le répéter. Il n’y a que le Coran qui peut le guérir. DIEU est témoin de vos paroles de mécréants. Seul DIEU peut le guérir. S'il ne guérit pas c'est que c'est la volonté d'ALLAH.

Le groupe avance et découvre une scène entre deux femmes assises sur une moquette natte sale et mangeant un repas avec les mains. L'une des femmes ne se lave pas les mains et plonge directement sa main dans le plat contrairement à sa voisine qui a les mains mouillées et qui les sèchent avec un torchon. Avant-dernière récupère un morceau de poisson tombée sur la moquette et le met dans la bouche

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 46: LE FURQAN

AMEL

— Comment peux-tu manger ce morceau de poisson qui vient de tomber sur la moquette. Et en plus tu ne t'es même pas laver les mains. Tu ne crains pas de tomber malade.

SALWA

— Ma chère c'est DIEU qui protège. Même si je mange du poison, DIEU me protégera et s'il décide que c'est mon heure de mort alors je mourrai.

Le groupe avance et découvre une scène entre deux passants dont l’un se prénomme Habib et l'autre Ismaël.

HABIB

— Bonjour Ismaël. Comment vas-tu ? Mais que t'es t-il donc arrivé ? J'ai appris que tu as fait un terrible accident et que ton ami Ahmed y a perdu la vie. Paix à son Âme. Qu'ALLAH l'accueille en son Saint Paradis.

ISMAËL

— Malheureusement oui. C'est dommage mais il ne m'a pas écouté. Pourtant je lui avais dit de faire tout pour limiter la vitesse mais la seule chose qu'il m'a répondu. C'est qu'ALLAH contrôle tout.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 47: LE FURQAN

HABIB

— Soubhana ALLAH. ALLAH contrôle tout certes mais il ne faut jamais défier la barrière qui est une limite à toute chose. Il y a la flèche de la vie et il y a la flèche de la mort et ALLAH se trouve aussi bien partout qu'entre les deux. Lorsque DIEU nous donne la vie, on doit être reconnaissant et ne pas aller au delà de la barrière car c'est comme cela que nous le louons et que nous expulsons le Mal du Diable et de sa fatalité.

Le groupe avance et découvre une scène entre deux époux. Le mari a le visage détruit par de l’acné.

FALIHA

— Pourquoi tu ne vas pas voir un dermatologue, tu as plus que les moyens. C'est mieux que de laisser ta peau se dégrader avec toute cette acné qui se développe chaque jour un peu plus.

CHAABANE

— C'est toi la femme et pas moi. Je n'ai pas besoin de voir un dermatologue. Je suis un homme, je n'ai pas besoin de prendre soin de ma peau.

LE VIEIL HOMME

— La négligence, voici donc l'habit du Diable. Avançons !

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 48: LE FURQAN

Le groupe continue d’avancer. Le Vieil Homme ouvre la cinquième porte.

LA PORTE DE L’ARGENT

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 49: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène où se trouvent des femmes dont certaines sont assises pendant que d’autres sont debout. Une danseuse s’agite au milieu de la scène en suivant la musique. Chacune des femmes debout jette de l'argent sur la danseuse. Elles se regardent tandis que les femmes assises, elles, sourient et applaudissent.

LE VIEIL HOMME

— Et voici les humains ou ceux qui se prétendent musulmans. On leur a envoyé le Coran mais ils continuent toujours d'honorer leurs traditions. Ces femmes ont beau jeter des papiers, tout ceci ne fera qu'augmenter le nombre de papiers auxquels elles devront répondre dans l'au-delà et qui retracent la vie qu'elles avaient sur terre, à dilapider par orgueil. Et DIEU est contre la dilapidation qui n'est que l'opulence du Diable.

Le groupe découvre une scène entre un homme qui vient demander la main de la fille, le grand frère de l'homme et le père de la fille. Ils sont tous habillés en tenue arabe.

KHAMESS

— Comme je vous l'ai dit. Je ne peux pas vous l'a donnée avec cette dot. Dans notre famille c'est une tradition, nous ne donnons pas nos

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 50: LE FURQAN

filles à moins de 20 000 lires. Et en plus je vous ai arrangé en vous donnant le montant de cette dot car d'habitude nous demandons beaucoup plus. Ma fille n'est pas n'importe qui. Elle vient d'une grande famille. Et nous avons bien sûr d'autres conditions que je vous ferai connaître lorsque l'on se sera mis d'accord.

ADNAN

— Par exemple ?

KHAMESS

— Par exemple le fait que les fêtes des épousailles soient à la hauteur de notre famille. Il faut aussi qu'elle possède plus d'une voiture, que la maison dans laquelle elle va habiter soit mise à son nom, que cette maison soit luxueusement meublée afin qu'elle puisse accueillir ses invités sans être gênée, et que bien sûr elle dispose d'une somme considérable dans un compte bancaire ouvert en son nom. Ma fille est une bonne musulmane tout comme nous et elle accomplira son rôle d'épouse comme il se doit.

HARUN

— Donc si j'ai bien compris vous êtes d'une très grande famille. Votre famille est elle plus grande que celle des Prophètes ? Votre fille vaut-t-elle plus que la fille du Prophète qui s'est mariée sans bruit et sans argent. Vous ne connaissez rien de l'Islam Monsieur, ne parlez plus en son nom car si vous aviez eu

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 51: LE FURQAN

la chance de connaître cette religion vous auriez su que les époux sont liés par le Furqan qui représente le sceau de leur union et le sceau de cette union est ouvert et scellé par la Fatiha, la première sourate du Coran, la Clé d'ALLAH. DIEU hait le faste, les apparences et la dépense car tout ceci n'est que l'apparat du Diable. Toute Union qui a pour apparat le Diable ne peut être scellée au nom de DIEU et se retrouve vouée à l'échec tôt ou tard car les bases ne sont pas saines. Le Furqan est sacré et tout sermon doit le mériter. J’espère alors que vous ne vous étonnerez pas demain de voir votre fille traitée en marchandise puisqu’elle a déjà été mise en vente. Vous n’avez rien à voir avec l’Islam. Lève-toi, on s'en va !

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux époux.

VEHAM

— Tais-toi. Qu'est ce que tu peux dire toi ? N'ai-je pas payé pour unique dot que trois dinars pour te prendre de chez tes parents.

NERJASS

— Ah bon ? Tu es bien ignorant. Si tu connaissais l'Islam tu allais savoir que les dots symboliques sont les dots de DIEU. N'est ce pas la fille du Prophète qui s'est mariée par une dot symbolique. Vous êtes étranges vous les hommes de cette communauté musulmane. Si vous payez

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 52: LE FURQAN

beaucoup pour la dot vous dîtes: je t'ai achetée et si vous payez un peu vous dîtes: je t'ai eu gratuitement. Mais nous ne devons tout ceci qu'à votre ignorance de l'Islam. Alors je vais te dire quelque chose. Je suis en droit de me séparer de toi. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'une musulmane doit être mariée avec un musulman. Et le musulman ce n'est pas le titre mais le comportement. Et comme un comportement n'est pas attaché à l'existence d'une personne, comme celui ci peut se modifier l'Islam peut aussi disparaître. Ton comportement avec moi ne fait plus de doute sur ta confession. Ce comportement n'a rien à voir avec celui d'un musulman. Tu as usurpé une religion et moi je n'usurperai pas ma vue, ni mon hygiène de vie pour accepter ce que cette société a décidé d'accepter. Prétendre être tout haut ce que l’on n’est pas. Au nom de l'Islam, je suis en droit de me retirer d'un mariage qui n'a pas pour base les lois de notre Seigneur. Je me considère comme divorcée et je te quitte de ce pas. Voilà pourquoi certaines femmes sont malheureuses. Elles pensent que l'homme qui a pour titre musulman représente l'Islam et elle se force à rester avec lui pensant ne pas pouvoir s'en détacher. On se marie avec l'Islam et on divorce d'avec ce qui ne l'est pas.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un couple marié.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 53: LE FURQAN

HARUN

— Je pense qu'il faut qu'on se sépare. Je ne peux plus continuer comme ça. Il te faut un homme riche. Ce n'est pas moi que tu as épousé mais c'est le statut que tu pensais avoir.

SEKINA

— Ah bon. Tout ça à cause des dépenses familiales que tu ne veux plus assumer. C'est ton devoir de les assumer c'est le minimum et ça c'est l'Islam qui le dit.

HARUN

— Mon minimum c'est de prendre soin de toi selon mes moyens et de ne pas te mettre à l'étroit et de te permettre de manger à ta faim et de te faire plaisir quand je le peux et surtout avant de te respecter mais mon minimum n'est pas de te payer tes voyages à chaque fois que tu le souhaites, de te financer tes projets à tort et à travers, sans parler de ces invitations que tu fais chaque semaine pour tes amies dans le but de les impressionner ou encore d chaque nouvelle mode d'or dont tu dois être couverte à chaque nouveau mariage. Mon minimum c'est ça selon l'Islam mais bien si tu connaissais l'Islam tu aurais d'abord commencé par me respecter mais surtout respecter nos conditions financières. Car tout abus non justifié ne vient que de l'orgueil du Diable et le désir de se faire remarquer afin d'accepter. Pourquoi veux-tu être acceptée des autres alors que tu

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 54: LE FURQAN

n'arrives même à te respecter. Je ne volerai plus pour toi Shahrazade car j'ai commis des péchés en te suivant dans ce mensonge.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux hommes dans un bureau dont l'un est l'employé et l'autre est le directeur.

JAAVAR

— Comme je vous ai dit monsieur, j'ai vraiment besoin de cette avance.

GHASSAN

— Mais c'est déjà la troisième avance que vous prenez en un mois. Ca ne peut plus continuer comme ça. Déjà avant avec deux avances par mois ce n'était pas évident après forte raison aujourd'hui avec trois avances. Et puis je voudrai bien comprendre. Que faîtes-vous de tout cet argent ?

JAAVAR

— C'est un peu délicat monsieur. Je ne sais pas comment vous expliquer ça. Ca me gêne beaucoup de vous en parler.

GHASSAN

— Asseyez-vous et dîtes-moi.

Jaavar reste un moment silencieux sous le regard mi-curieux mi-inquiet de Ghassan qui fronce les sourcils.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 55: LE FURQAN

JAAVAR

— Voilà c'est à cause de ma femme. Vous savez c'est devenu une nouvelle mode pour les femmes maintenant de faire du chantage.

GHASSAN

— Que veux-tu dire ?

JAAVAR

— Ma femme refuse d'avoir des relations conjugales avec moi lorsque je ne lui donne pas d'argent. C'est comme ça.

GHASSAN

— Hasbouna ALLAH oi Nima El Oikil.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre un homme religieux avec une grande barbe et une femme voilée avec une petite fille de cinq ans assise sagement et portant le voile.

ANTAR

— Elle a quel âge ?

AFIFA

— Elle vient d'avoir cinq ans et bien sûr elle n'a jamais été mariée avant donc aucun homme ne l'a jamais touchée.

La fille regarde Antar sans comprendre, elle lui sourit timidement en balançant ses pieds.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 56: LE FURQAN

ANTAR

— Combien son tuteur demande-t-il ?

AFIFA

— Quarante mille.

ANTAR

— Dis-lui que je lui en donne trente. Déshabille-la. Je veux la voir selon ce que me permet la religion. La vue de la Charia.

Afifa s'exécute et dénude la petite fille qui ne comprend pas et qui met les mains sur les épaules d’Afifa comme soutien. l'homme sourit

ANTAR

— OK c'est bon. Donc je prends. Tu diras à son tuteur de venir avec toi demain pour qu'on lise la Fatiha. Un Imam sera là. Mais attention. N'oublies pas qui je suis. Je ne veux pas que quelqu'un soit au courant de cette affaire. Ça ne durera que quelques jours, un mois tout au plus, le temps que je finisse le Ramadan. Je ne suis venu ici que pour la Omra donc certains ne comprendraient pas.

AFIFA

— Bien sûr. Ne vous en faîtes pas. Ce n'est ni la première fille ni la dernière fille Incha'ALLAH que je vous apporte donc vous pouvez compter sur moi.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 57: LE FURQAN

Antar tend à la femme une enveloppe et la femme affiche un large sourire

AFIFA

— Merci. Donc je vous dis à demain Incha'ALLAH après la prière de Taraouih je serai là.

ANTAR

— Incha'ALLAH.

LE VIEIL HOMME

— Vois ! Ils vont contre la nature d'ALLAH. Si ALLAH avait voulu il aurait permis aux femmes d'être cyclées dès le jeune âge. Quel péché que d'aller contre les lois d'ALLAH. Pour justifier leurs actes perfides ils accusent le Prophète Mohamed d'avoir pris pour épouse une fillette de six ans alors que celle-ci avait déjà atteint sa maturité lors de ses noces. Avançons !

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre un client et une serveuse dans un restaurant.

LA SERVEUSE

— S’il vous plaît mais je ne peux pas accepter ce pourboire. Il ne représente rien. Vous devez me donner au minimum vingt pour cent de l’addition que vous devez payer.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 58: LE FURQAN

BELAH

— Je ne comprends pas.

LA SERVEUSE

— C’est très clair. Vous avez cinquante dollars à payer et vous devez me donner vingt pour cent de pourboire. Vous ne m’en avez donné que dix et je ne peux pas les accepter.

BELAH

— Alors ne les acceptez pas tout simplement. Je ne suis pas obligé de vous donner un pourboire à moins que cela soit clairement spécifié au niveau de la loi, ce qui n’est pas le cas.

LA SERVEUSE

— Même si ce n’est pas reconnu par la loi, tout le monde l’applique quand même. Je vous ai servi et j’ai droit à mon pourboire.

BELAH

— Quel est ce monde à l’envers ? Je vais déjà contre la logique de ma religion en vous donnant ce pourboire car je participe à la corruption de ce monde par ce geste et avec ça vous trouvez que ce n’est pas suffisant. Vous dîtes que vous m’avez servi. Mais vous êtes tenue de le faire, non ?, dans un restaurant où les places sont assises et où les plats ne sont pas à emporter. Où vous voulez plutôt dire que les sourires et que l’amabilité que vous m’avez offert étaient aussi payants. Où va donc ce monde, où les

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 59: LE FURQAN

gens d’aujourd’hui ne vous sourit que pour l’argent, où l’amabilité humaine n’existe plus à condition qu’elle soit donnée en échange d’un gain. Et avec ça vous vous permettez de parler de corruption dans le monde, alors que vous en faîtes la culture. N’est ce pas cette même corruption et cet argent du Malin qui a plongé le monde dans cette punition financière, dans cette perturbation économique, et dans cette paralysie de relève. Nous sommes bien arrivés au temps où l’Ame s’est vidée et où l’Esprit s’est appauvri. Le Ribah est partout.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre une femme possédant un commerce et une femme endettée. la commerçante se met à crier sur l'endettée de telle sorte que tout le monde s'approche de la scène et se met à rire.

ANISSA

— Ne penses-tu pas qu'il est temps que tu me paies.

AHLEM

— Donne-moi un peu de temps, et je vais te payer. Tu sais que j'essaie de subvenir toute seule aux besoins de mes enfants et tu sais aussi que mon mari n'est plus là. Donne-moi juste un peu de temps. Je paie toujours et tu le sais.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 60: LE FURQAN

ANISSA

— Va te marier alors si tu n'as pas les moyens de vivre au lieu d'essayer de résister.

Puis Anissa se retourne vers la foule.

ANISSA

— Cette femme me doit plus de cinquante lires qu'elle m'a prises en lait et beurre, et elle ne veut pas me payer. Elle pense peut-être que j'ai ouvert mon commerce pour faire de la distribution...

Anissa continue de parler à la foule pendant qu’Ahlem s'éclipse les larmes aux yeux, emplie de honte.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre des femmes groupées et serrées. Il y a des tapis de prière disposés par ci et là. Des femmes debout prient. Et pendant qu'elles ont le visage et les mains sur le sol, d’autres femmes leur marchent dessus au lieu de faire le tour derrière leur dos.

LE VIEIL HOMME

— Vois! Voici donc la mosquée de la Kaaba. Les hommes sur de larges sols tandis que les femmes sur un minuscule morceau. Voici la justice de ceux qui se croient musulmans. Mère, Mère et Mère. La Mère, l'épouse et la fille ! Cette communauté n’honore pas sa mère. Bien ingrats sont-ils de renier l'être dont ils sont sortis. Rien ne les distingue du

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 61: LE FURQAN

Diable car ils la méprisent. Nous verrons jusqu'à quand ils te mépriseront! Avançons!

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre deux femmes voilées assises dans un salon. L'une est jeune, âgée de quatorze ans et l'autre est âgée.

AZIZA

— Tu sais pourquoi j'ai demandé à ta mère de te voir en privé.

ASSIA

— Non ?

AZIZA

— Je viens de trouver un mari. Ta mère est d'accord mais elle a eu honte de t'en parler.

Assia écarquille les yeux, apeurée.

AZIZA

— N'aie pas peur. Il n'est pas très âgé. Il est pilote. Mais il ne veut se marier que pour quelques temps. Ça doit te faire plaisir, non ? Tu sais que ta mère est dans le besoin. Tu n'as pas de frère. Et puisque le mariage de tes parents n'a pas été reconnu, tu n'es pas saoudienne même si ton père l'est. Tu resteras toujours une étrangère comme ta mère. Ne penses-tu pas alors qu'il serait intéressant de te marier avec cet homme ? Ce ne sera que pour quelques mois. Mais attention, il ne veut pas que tu tombes

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 62: LE FURQAN

enceinte et si tu tombes enceinte sois sûre qu'il ne reconnaîtra pas l'enfant et tu seras arrêtée pour fornication et punie selon la Charia. Alors il faudra être sur tes gardes. De toute manière ne t'en fais pas c'est juste pour quelques mois.

ASSIA

— Mais il ne m'a même pas vue ?

AZIZA

— Oh si! Ta mère m'a remis une photo de toi, il y a deux semaines. Donc c'est bon, tu es d'accord ?

Assia reste un moment pensive comme hésitante avant de hocher la tête en signe d'approbation.

AZIZA

— Mais attention. Il faut savoir que j'ai une commission sur l'argent de la dot que tu vas recevoir pour le mariage. Et aussi une partie de l'argent qu'il te donnera chaque mois pour une période de trois mois.

Assia dévisage la femme pendant quelques minutes sans comprendre les yeux ouverts avant de hocher la tête en signe d’approbation.

AZIZA

— Et bien sûr dernière chose. Ce mariage doit être secret donc il viendra dormir ici dans cette chambre avec toi quand il veut.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 63: LE FURQAN

ASSIA

— Et ma mère où est ce qu'elle va dormir ?

AZIZA

— Elle pourra dormir dans votre salon, en attendant qu'il finisse avec toi.

Assia baisse la tête vers le sol.

LE VIEIL HOMME

— Voici donc ce qu'est devenu le mariage ouvert par la Fatiha d'ALLAH. Une histoire de commerce et de marchandise que l'on devrait garder en secret. Maudits soient-ils tous ceux qui se dressent contre l'Islam d'ALLAH en prétendant lui être affiliés.

Le groupe avance et découvre une autre scène se passant dans une chambre entre un frère drogué et ses deux sœurs

ALLAOUA

— Sortez, il y a des amis à moi qui veulent vous voir,

ABLA

— Ce n'est pas juste et tu le sais. Ce n'est pas parce que tu es notre tuteur que tu as le droit de nous vendre. Tu es plus jeune que nous après tout. Quel est ce droit que tu crois avoir sur nous. Quelle est cette histoire de Mahram. Toi notre tuteur ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 64: LE FURQAN

Allaoua s'énerve et feigne gifler Abla.

ALLAOUA

— Tu oses renier l'Islam c'est ça ? Je vous ai dit de sortir. C'est moi qui commande ici alors vous faîtes ce que je vous dis. Sortez!

Le groupe avance et découvre une autre scène entre une femme et un directeur de correction de baccalauréat. La Femme tend une enveloppe à l’homme l'homme

ASSRAR

— Donc je compte sur vous. Il faut que mon fils ait sont bac.

AYOUB

— Vous pouvez compter sur nous. Il n'aura pas seulement son bac mais il l'aura avec excellence.

Le groupe avance et découvre une autre scène dans un hôpital où des clients sont assis dans la salle d'attente et un homme apparemment fortuné fait son entrée. L'une des infirmières accoure pour l'accueillir et le docteur ouvre la porte pour le faire entrer. L'un des hommes accompagnant l'homme fortuné regarde d'un air hautain les patients. Deux patients dont l'un porte un bandage plein de sang sur la tête semble contrarié par la scène.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 65: LE FURQAN

LE DOCTEUR

— C'est un honneur de vous avoir parmi nous. Entrez, je vous en prie.

BACHIR

— Qui est cet homme ? Comment ça se fait qu'il passe avant nous, alors que cela fait plus de trois heures que nous patientons.

BEDREDINE

— C'est l'argent mon cher ami. Aujourd'hui le maître du monde pour une grande majorité de gens n'est plus DIEU mais l'argent. Si tu en avais on t'aurait accueilli à bras ouvert. l'Islam n'est plus dans leurs cœurs.

Le groupe continue d'avancer et découvre une autre scène entre trois enfants qui jouent dans un jardin et la mère de l'enfant hôte. La mère souriante s'avance vers le petit groupe et s'adresse à son fils âgé de huit ans tout comme ses amis.

BOUCHRA

— Qui sont tes amis ?

La mère caresse la tête de son fils. Les deux autres garçons s'approchent d’elle.

BOUMEDIENE

— Lui c'est mon ami Belkacem, son père c'est le Maire.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 66: LE FURQAN

Bouchra affiche un large sourire en s'approchant davantage du nouveau garçon qui lui a été présenté et lui tire les joues

BOUCHRA

— Ça va ? J'espère que tu t'amuses bien.

BELKACEM

— Oui

BOUCHRA

— Et lui, c'est qui ?

Elle montre de la main l’autre garçon, en signe d’interrogation.

BOUMEDIENE

— Lui c'est mon ami Abdel Aziz, le fils du gardien de l'école. On est dans la même classe.

Bouchra change soudain de mine. elle fronce les sourcils et dévisage le garçon qui à voir son visage attristé se sent vexé. La mère demande alors à son fils de la rejoindre à l'intérieur de la maison pour quelques minutes laissant les deux enfants encore dans le jardin.

BOUCHRA

— Je t'ai déjà dit de ne pas jouer avec n'importe qui. Comment peux-tu te mêler avec des gens qui ne sont pas de ton niveau. Je suis contente de voir que tu es ami avec le fils du maire mais je ne veux plus voir le fils

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 67: LE FURQAN

du gardien chez moi, est-ce que c'est entendu ?

BOUMEDIENE

— Mais ...

BOUCHRA

— Il n'y a pas de mais. Dis lui de rentrer chez lui maintenant.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre trois femmes se trouvant dans un marché. L'une est d'un âge très avancé et deux d'entre elles ont la quarantaine. Les trois femmes regardent l'étalage d'oranges lorsque l'une des femmes de la quarantaine commence à choisir quelques oranges. La vieille dame voilée du nom de Chawka n'a pas d'argent et regarde avec envie les oranges que l'acheteuse voilée a choisies. Cherifa, l'acheteuse regarde Chawka, la vieille dame avec mépris avant de croiser le regard de son amie et de s'adresser à elle.

CHERIFA

— Hum! Les Humains. Tu te rends compte. Tu as vu comment cette femme me regarde. Elle a sûrement compté le nombre d'oranges que j'ai dans la main.

Cherifa fait une mauvaise moue de la bouche avant de regarder encore une fois avec mépris Chawka qui quitte les lieux blessée après ce qu'elle vient d'entendre les larmes aux yeux, le panier vide.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 68: LE FURQAN

Le groupe continue d’avancer et découvre une foule, et un jeune homme qui vient de commettre un vol à l'étalage. La foule après l'avoir roué de coups décide de lui couper la main. Le voleur a le visage en sang et sue, le regard effrayé, regardant la foule.

LA FOULE

— Coupez-lui la main. C'est comme ça que l'on doit punir les criminels. Ce n'est qu'un voleur. Coupez lui donc la main et nous verrons avec quoi il volera demain.

CHEDLI

— Alors vous devriez les coupez à la majorité des habitants de ce pays alors. A commencer par nos chefs qui se servent dans ce qui ne leur appartient pas.

LA FOULE

— Comment oses-tu parler de nos chefs ?

CHEDLI

— Ce jeune homme n'aurait pas volé si notre pays était dirigé selon les règles de l'Islam. Dîtes nous alors au nom de quoi tous ces chefs et ces leaders ont-ils le droit de se servir et de pousser des gens comme ce jeune innocent à voler pour vivre ? Où est la justice ? Comment voulez-vous appliquer la justice alors qu'il n'y a pas de justice dans notre communauté ? Où est parce qu'il est faible. Si ce jeune était le fils d'un dignitaire,

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 69: LE FURQAN

ne se serait-il pas plutôt vu offrir cette pomme qu'il vient de voler ? Et vous tous qui êtes complices de cette injustice, n'êtes-vous pas aussi coupables que lui ou sinon bien plus ?

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un homme fortuné assis à un bureau et une jeune femme qui fait son entrée

DALAL

— Bonjour Monsieur

IDRISS

— Assieds-toi. Que puis-je faire pour toi ?

Dalal est vexée de ne pas avoir reçu de salutations en retour

DALAL

— Je suis venue vous voir pour vous demander de l'aide. Comme mon père a longtemps travaillé pour vous et que vous savez qu'aujourd'hui il a disparu je me suis dit que le seul qui pouvez m'aider c'est bien vous.

IDRISS

— Va droit au sujet. Je suis occupé

DALAL

— Je voudrai savoir si vous pouvez m'accorder une petite bourse d'études pour que je

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 70: LE FURQAN

puisse terminer mon cycle et ensuite je pourrai venir travailler pour vous gratuitement dans votre banque pendant quelques années. J'ai vraiment besoin de ce diplôme. Ma mère et mon petit frère n'ont comme seul soutien que moi.

Le téléphone sonne. La conversation est interrompue. Idriss est en ligne.

IDRISS

— Bien sûr. Dîtes lui de passer me voir. Je verrai ce que je pourrai faire pour elle. Mais ne vous en faîtes. Je lui trouverai sûrement un poste quelque part dans l'un de nos services. Je ne peux pas la laisser sans travail. Non, je vous en prie.

Idriss sourit avant de raccrocher le téléphone et de reprendre sa mine froide

IDRISS

— Ça ne sera pas possible pour ta demande. Nous n'accordons pas de bourses ces temps-ci.

DALAL

— Mais mon amie Marième m'a dit qu'elle avait obtenu une bourse de chez vous, il y a quelques jours à peine. Vous ne pouvez vraiment pas m'aider ?

IDRISS

— Non ce n'est pas possible. Nous avons un nombre de bourses bien limitées. Et puis ton

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 71: LE FURQAN

amie Marième ce n'est pas n'importe qui. Son père est un ami.

DALAL

— Et pour du travail. Est ce que vous penser Monsieur que je peux obtenir du travail chez vous, ça m'aidera pour mes cours et pour la famille aussi, comme ça je travaillerai la journée et suivrai les cours du soir.

IDRISS

— Nous ne faisons pas d'embauche ces temps-ci. Il faudra voir peut-être à une date ultérieure. Bon, là je suis occupé.

Idriss appuie sur le bouton de l’interphone et parle à sa secrétaire.

Idriss

— Faîtes rentrer mon prochain rendez-vous !

LE VIEIL HOMME

Tous ces hommes et femmes auront bientôt rendez-vous avec leurs actes. On leur donne le pouvoir même petit soit-il et ils ignorent qu'ils sont constamment testés. C'est ce pouvoir qui les conduira aux ténèbres. Il n y a point d'Islam dans cette communauté. Avançons !

Le Vieil Homme ouvre la sixième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 72: LE FURQAN

LA PORTE DE L’ORGUEIL

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 73: LE FURQAN

Le groupe avance et assiste à une scène entre trois amis adolescents assis dans un salon.

AHMED

— Mokhtar donne-moi le livre qui est prêt de toi, je vais montrer un truc à Youssef

MOKHTAR

Il y a quand même quelque chose qui m'étonne. Pourquoi c'est toujours à moi que tu demandes de te remettre des choses. Pourquoi tu ne demandes pas à Youssef ou pourquoi toi même tu ne déplaces pas

Ahmed et Youssef froncent les sourcils en signe d'étonnement

AHMED

— Tu veux que je demande à Youssef de se déplacer pour me donner un livre ? Tu oublies qui est Youssef, tu oublies qui je suis ou bien tu oublies ce que tu es ?

Mokhtar est très étonné par cette réflexion

MOKHTAR

— Que veux-tu dire ? Je ne comprends pas.

AHMED

— Nous sommes chérifs. Nous sommes descendants du Prophète. Tu nous dois quand même un minimum de respect. Ce n'est pas nous qui l'imposons mais c'est le Coran et les Hadiths.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 74: LE FURQAN

Mokhtar écarquille les yeux avant de répondre

MOKHTAR

— Ah bon ? Pourquoi parce que je suis noir. Parce que je ne suis pas descendant du Prophète. Parce que tu penses que je suis de caste inférieure. Donc tu penses être des gens de la maison ?

Un arrêt. Mokhtar a les larmes aux yeux.

LE VIEIL HOMME

— Quelle grande ignorance!

Les Sept Esprits pleurent et récitent le Coran.

LE VIEIL HOMME

— Ces jeunes hommes pensent être de la maison. Mais de quelle maison sont-ils si ce n'est celle de l'orgueil, celle du Diable et celle de l'ignorance. Il n y a qu'une seule maison dans l'Islam et c'est la Maison. Les gens de la maison, ceux qu'on considère comme Ahlou El Bayt sont ceux de la Maison des Louanges ou la Maison des Maisons, la Kaaba. Ceux qui sont affiliés à cette maison, ceux là sont les nobles car la noblesse n'est que dans la soumission à ALLAH et l'affiliation à l'Islam pas dans des titres qui ne proviennent que de l'erreur, de l'aveuglement et de l'ignorance habit du Diable. Avançons !

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 75: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer avant de s'arrêter pour observer une scène entre un fils d'une cinquantaine d'années et sa mère d'un âge avancé.

FADEL

— Qu'est ce que tu fais là ? Je t'ai déjà dit plusieurs fois de ne pas venir me voir ici.

FAHIMA

— Je ne sais pas comment te joindre. C'est pour ça que je suis là. Tu ne réponds pas à mes appels.

FADEL

— Il faut partir maintenant

FAHIMA

— Tu me chasses ?

FADEL

— Je ne veux pas que les gens te voient ici

Fahima a les larmes aux yeux

FAHIMA

— Pourquoi ? Parce que je suis une esclave ? Tu as peur que les gens te disent que ta mère est une esclave.

FADEL

— Il faut partir maintenant. Mes collègues ne vont pas tarder à venir.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 76: LE FURQAN

FAHIMA

— Sache mon fils que si tu as honte de la condition sociale de ta mère sache que tu as été nourri de l'esclave que je suis, tu as hébergé dans son ventre pendant neuf mois et tu vivais à travers son cordon ombilical. Même si ton père est mon maître tu auras toujours la moitié de mes gênes dans ton sang et cela pour toute ta vie. Si je suis à tes yeux mon fils une esclave, sache que toi aussi tu en es un même si ton père ne l'est pas.

LE VIEIL HOMME

— Vois ce fils. Il renie sa mère pour pouvoir être accepté par les autres. Et qu'est ce que l'esclavage ? N'y a-t-il pas des maîtres qui sont devenus esclaves et des esclaves qui sont devenus maîtres ? Des blancs qui ont été asservis et des noirs qui ont réduits à leur tour d'autres en esclavage. Voici la force du faible et la faiblesse du fort et la perte du guerrier et la victoire du vaincu. Avançons !

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre trois hommes. il y a un visiteur noir parlant l'arabe qui s'approche des deux hommes assis.

FOUAD

— Que la Paix soit sur vous. Puis-je m'installer ?

FAHD

— Que la Paix soit sur vous.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 77: LE FURQAN

FERHAT

— Que la Paix soit sur vous. D’ou venez-vous ?

FOUAD

— Je viens du Mali.

FERHAT

— Où as-tu appris l'arabe ?

FOUAD

— Je suis un Tijani donc je suis aussi noble que vous.

Fouad prend un air hautain, hausse le sourcil et les deux hommes se regardent.

FERHAT

— Que voulez-vous dire par "je suis Tijani" ?

FOUAD

— Je suis de la tarîqa Tijania. Vous ne connaissez pas la Tarîqa des Tijani.

FERHAT

— Si. Mais quelle est votre religion ?

Fouad fronce le sourcil, très étonné

FOUAD

— Je suis musulman, bien sûr et je ne suis pas seulement musulman mais je suis aussi

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 78: LE FURQAN

noble. Mais si vous connaissez les Tijani comment se fait-il que vous ne sachiez pas de quelle religion ils sont ? C'est des purs musulmans

Les deux hommes se regardent en silence avant que Fahd qui était resté silencieux jusque là ne parle

FAHD

— Et toi sais-tu qui ils sont ?

Fouad parait confus

FAHD

— Tu ne peux pas être Tijani et musulman en même temps. Il faut que tu choisisses ta religion dès à présent si ce n'est d'ailleurs déjà fait. Que vous arrive-t-il donc, vous ceux qui prétendez être noble et purs en volant le nom d'un homme, et de vous l'attribuer comme s'il s'agissait d'un titre vous ouvrant les portes du paradis. Qui est Tijani ? Est ce un Prophète ? Et même s'il était, l'Islam permet-il à ses adeptes de vénérer un autre guide que DIEU. Tijani lui même ne suivait-il pas ALLAH de son vivant, n'est ce pas un musulman comme tout croyant, qui connaitra aussi son heure ? Qu'est ce qui te permet de te glorifier ? Est ce la vie d'un homme qui la passé à louer ALLAH ou ce qui te glorifie c'est de louer cet homme au lieu de louer ALLAH. Si tu es musulman à Tijani alors ton titre de Tijani est particulièrement justifié mais si tu es musulman à ALLAH alors ton titre doit être

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 79: LE FURQAN

purifié pour être tout simplement "je suis musulman".

FOUAD

— Qu'en est-il de ma noblesse ?

FAHD

— D'où détiens-tu cette glorification ? La seule noblesse est celle qui s'appelle la soumission à DIEU. Si les prophètes sont nobles c'est tout simplement à cause de la soumission qu'ils ont à DIEU. Es-tu soumis à DIEU ou à Tijani sachant que même Tijani lui est soumis à DIEU. Aucun intermédiaire ne permet de parvenir à DIEU.

LE VIEIL HOMME

— Avançons !

Le Vieil Homme ouvre la septième porte

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 80: LE FURQAN

LA PORTE DU RACISME

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 81: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un procureur, deux policiers, un couple de mariés, l'oncle de la femme et une défenseuse des droits de l'homme. L'homme est noir et la femme blanche. Ils ont tous les deux les menottes aux poignées.

FITNA

— C'est contre les droits de l'Homme. Je suis présidente d'une organisation qui défend les droits de l'homme et je m'oppose à cette décision. Le pays est pourtant basé sur des lois mais ces lois apparemment ne quittent pas la mesure du papier. Vous êtes procureur, c'est vous qui devez veillé à l'application des lois et au contraire vous êtes parmi les premiers à les bafouer.

LE PROCUREUR

— Taisez-vous ! Vous commencez à dépasser les limites. Si vous continuez je vais tout simplement vous faire arrêter. J'ai bien voulu vous recevoir car nous sommes de la même tribu mais faites attention.

FITNA

— Qu'ont-ils fait alors pour être arrêtés ? Qu'est ce qu'on leur reproche exactement ? N'ont-ils pas le droit se marier ? Ils sont tous les deux, bien loin d'être mineurs.

FAROUK

— Ma nièce n'épousera pas un esclave et personne n'interférera dans cette décision.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 82: LE FURQAN

Le marié baisse la tête, touché par cette remarque.

FITNA

— Il n'est pas esclave. Ses arrière-grands-parents l'ont peut être étaient mais il ne l'est pas, où est le problème ? Et d’ailleurs ici lequel d’entre nous peut prouver du loin de ses origines qu’il n a point d’ancêtre esclave.

LE PROCUREUR

— D'abord la famille de la fille dont l'oncle que voici sont contre ce mariage et en tant que tuteur légal, son oncle a le droit de la faire arrêter dans le cas où ce mariage est considéré comme nul et qu'ils ont tous les deux coupables de fornication.

FITNA

— Ils se sont mariés ça fait plus de vingt et un jours. De quel droit vous les arrêter juste de retour de leur lune de miel du Maroc. Et cette jeune femme n'est pas mineure, pourquoi est-elle sous la tutelle de son oncle. elle est majeure.

FAROUK

— Ha! c'est ça qu'il manquait. Il n y a pas de femme majeure. Ça n'existe pas. Les femmes ont toujours été et resteront toujours mineures quelle que soit le degré d'émancipation que vous cherchez à obtenir. Nous ne sommes pas en Europe. Moi ma nièce, une descendante du Prophète tout comme moi se marier avec un esclave.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 83: LE FURQAN

FITNA

— Que faites-vous de Bilal alors ? Prétendez-vous être mieux que lui. N'était pas un esclave qui a été affranchi grâce au Prophète et qui finalement est devenu son compagnon le plus proche et le plus fidèle. N'est ce pas le premier à avoir fait l'appel à la prière. et puis vous parlez de descendant du Prophète ?

LE PROCUREUR

— Ça suffit maintenant. Je ne peux pas donner une descendante du Prophète à un homme qui n'est pas noble. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est l'Islam et ça ne se fera pas de mon vivant. Ils purgeront leur peine, surtout lui. Il a commis un grand péché. La fille sera libre de sortir dans quelques jours.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène où se trouve une jeune femme âgée de dix-huit ans et cinq hommes autour d'elle. ils ont l'air pakistanais. une petite foule se trouve autour du groupe que l'on voir nettement. les yeux de la fille apeurée sont clairement mis en évidence.

GHAZI

— Nous allons la violer. Son frère a osé parler avec notre sœur alors qu'il est d'une caste inférieure. Il a osé marcher avec elle en public. Alors humiliation pour humiliation.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 84: LE FURQAN

GHALIM

— Nous allons te violer comme on a violé ton petit frère.

La jeune fille est à genoux elle implore.

GHANIA

— Pitié. Mon frère n'a que douze ans. Vous ne pouvez pas nous en vouloir à ce point. Je sais que c'est mal. Je sais que vous êtes d'une caste beaucoup plus supérieure à la nôtre mais je vous prie de nous pardonner. Ayez pitié de moi. Je suis une bonne musulmane. J'ai même enseigné le Coran aux enfants du village. Ayez pitié de moi.

L'un des gens de la foule

— Le conseil du village a déjà donné sa sentence tu vas être non seulement violée mais tu vas aussi marcher nue dans le .0village, d'ici jusqu'à chez toi.

Soudain nous voyons la foule entourée le groupe des jeunes hommes.

Une personne de la foule

— Ils vont te violer un par un. C'est tout ce que tu mérites toi et ta famille qui avait osé violé le code des castes. Le conseil du village a bien tranché. C'est ça l'Islam, les hommes sont de rangs différents.

Soudain on entend les cris de la femme qui se font de plus en plus violents.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 85: LE FURQAN

LE VIEIL HOMME

— Tous ceux qui s'élèvent par une Seigneurie n'ont pour élévation que le Diable et quelle pire élévation.

Le groupe continue d'avancer pour découvrir une scène entre quatre hommes. Trois amis et le cousin d'entre eux. Les trois amis rient et le cousin observe. Soudain l'homme s'approche de son cousin tandis que les deux amis s'éloignent légèrement.

HABIB

— Tu es d'une grande famille. Tu es noble. Comment peux-tu marcher avec des gens qui ne sont pas de ta classe. Ces gens sont de caste inférieure. L'un est forgeron et l'autre est esclave.

HACHEM

— D'où tiens-tu ce titre de noblesse ?

HABIB

— Tu es descendant du Prophète.

HACHEM

— Quelle ignorance? Qu'avez-vous donc tous avec des titres que vous vous octroyez ? Toi qui me parle et moi qui te répond, nos mères ne sont-elles pas des esclaves appartenant à nos pères. Et qu'est ce que l'esclavage ? Et qu'est ce que la descendance

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 86: LE FURQAN

du Prophète ? Toi-même ignores-tu donc que tu es un esclave par le lien indélébile de ta mère qui t’a hébergé pendant neuf mois ou penses-tu t’en t’être détaché à cause d’un père. Oublies-tu donc la phrase « Oumaka, Oumaka, Oumaka thouma Abaka », « ta mère, ta mère, ta mère puis ton père ». Et si ton père t’avait renié ne serais-tu pas, tout simplement, le fils de ta mère mais se pouvait-il donc que ta mère te renie et que ton père te reconnaisse. Et où se trouve la trace n’est-elle pas certainement celle d’une mère d’on on ne peut nier le lien alors que les pères il y en a plein et qu’on peut choisir au hasard comme ils peuvent te renier au hasard. Bien ignorant tu es de renier le sang du ventre qui t’a porté, nourri.

LE VIEIL HOMME

— L'orgueil perdra tous ces hommes qui ignorent l'Islam. Combien de fois faudra-t-il leur répéter que les Gens De La Maison ne sont pas les descendants du Prophète comme ils leur prétendent par orgueil du Diable mais ceux de l'Islam. La Maison n'est autre que la Kaaba. Et quant au Pakistan, la punition divine s'abattra sur eux pour le nombre d'injustices qu'ils commettent au nom des castes et de l'Islam. Alors qu'ALLAH maudit ce genre d'actes que rien ne peut défendre. Elle continuera de s'abattre sur eux et sur tous ceux qui violent les droits d'autrui au nom de l'Islam. Avançons!

Le Vieil Homme ouvre la huitième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 87: LE FURQAN

LA PORTE DE LA XENOPHOBIE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 88: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et se retrouve dans un espace où se trouve deux personnes arabes debout d'un côté avec un micro interrogé par un journaliste et deux personnes debout de l'autre côté qui les regardent et les écoute parler les visages sérieux. L'un est noir et l'autre est asiatique.

LE JOURNALISTE

— Que pensez-vous de la communauté aujourd'hui ?

HIKMET

— Je pense que la communauté arabe entière doit se lever et s'unir pour nous défendre. Nous sommes un même peuple, nous sommes une même nation. La ligue des pays arabes doit être plus forte et parlée d'une même voix. Rien ne nous distingue les uns des autres. Nous sommes tous des frères et nous devons nous lever contre Israël et contre l'Amérique qui sont unis et qui se sup0portent pour nous combattre. Nous sommes arabes et nous croyons beaucoup en l'arabité.

LE JOURNALISTE

— De quelle religion êtes-vous ?

Les deux hommes regardent le journaliste en fronçant les sourcils quand soudain l'homme interrogé répond.

HIKMET

— C'est quel genre de questions ça ? Nous sommes musulmans bien sûr.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 89: LE FURQAN

LE JOURNALISTE

— Alors je pense que tu devrais faire la part des choses lorsque tu dis notre communauté. Au lieu de vous enrichir de la culture des autres musulmans de la communauté et au lieu de les enrichir de votre culture vous vous enfermez dans un cercle sans oxygène où l'air n'est qu'arabe par l'arabité et pour l'arabité. Si es tu es vraiment musulman comme tu le prétends tu devrais savoir qu'il n'y a qu'une seule communauté pour le musulman et pas deux ni plus de communautés et la communauté à laquelle il est affilié n'est pas arabe, n'est pas sectaire, et n'est pas tribale. Lorsque nous sommes musulmans nous faisons de la nation de l'Islam et non de la notion arabe. L'Islam n'est pas arabe tout comme le judaïsme n'est pas Israélien. Abraham n'était pas Juif mais était soumis à DIEU.

HIKMET

— Et pourtant il est bien dit dans le Coran que le monde est fait de tribus.

LE JOURNALISTE

— Les Qabaïles comme tu le dis ne veulent pas dire les tribus comme tu le penses ou encore l’acceptation de petits clans formés mais bien au delà. Il s’agit de la direction. Et oui chaque endroit dans ce monde est tourné vers une direction. L'une se réveille pendant que l'autre déjeune et l'une dîne pendant que l'autre se couche. Certes ce monde est fait de plusieurs directions, les Qabaïles,

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 90: LE FURQAN

mais il y a une seule direction pour les musulmans et c'est la Qibla ou la direction. Par le passé les hommes étaient divisés par leurs directions mais aujourd'hui l'Islam a réuni toutes ces directions en une seule direction. L’Islam doit former une seule Qabila donc une seule tribu, une seule acceptation ou encore une seule direction.

HIKMET

— Cela ne change rien au fait que nous sommes attaqués par Israël et les Américains.

LE JOURNALISTE

— Si vous vous sentez si en danger par les Américains, ce n'est pourtant pas le cas de vos dirigeants qui ne trouvent leur protection qu'en eux. Et vous parlez d'Israël, et qu'est donc la Palestine alors si ce n'est un espace déchiré entre deux clans qui se tuent pour le pouvoir. Si ces hommes s'étaient respectés, ils se seraient à leur tour fait respectés. Mais le respect commence d'abord par le respect que l'on a pour sa propre entité. Le jour où ils seront justes envers l'Islam alors ce jour là, la justice sera juste avec eux. Le jour où ils se défendront sans toucher à cette hygiène de vie qu'ils veulent transformer en politique ce jour là ils trouveront la paix. Mais tu parles de Palestine. Quel est aujourd'hui le pays qui n'a pas accueilli ses réfugiés sans les exclure et les humilier. Que pouvez-vous dire lorsque vos idoles jouent entre le marteau

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 91: LE FURQAN

et l'enclume dans le but de se maintenir au pouvoir. Tant que tu auras pour guide des idoles tu ne seras pas de l'Islam car l'Islam n'accepte pas l'association.

HIKMET

— Veux-tu dire que l'Islam n'a rien à voir avec la politique.

LE JOURNALISTE

— Et qu'est ce que donc la politique si ce n'est la recherche du pouvoir. Depuis quand l'Islam est-il à la recherche du pouvoir. L'Islam ne vient-il pas de tous les pouvoirs. L'Islam n'est-il pas une hygiène de vie qui vous permet de voir et d'agir dans votre quotidien sur la voix de la justice et de l'équité envers tous. Ce n'est pas une option mais une vision. On ne la prend pas à ses heures et la rejette à d’autres, c’est une conduite de vie.

Le groupe continue d'avancer et se retrouve dans un salon avec des enfants qui courent et une femme assise pensive.

LE VIEIL HOMME

— Vois cette femme. Que la malédiction s'abatte sur les hommes qui changent les lois de DIEU.

Soudain un homme entre suivi d'un second. La femme se lève inquiète et s'adresse à l'un des deux hommes.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 92: LE FURQAN

HANANE

— Cette situation ne peut plus continuer.

HATIM

— Quelle situation. Que se passe-t-il ?

HANANE

— J'imagine à tout moment que la police va faire irruption dans l'appartement. J'ai peur. Je n'arrive plus à dormir depuis que j'ai appris qu'Aïcha a été expulsée avec ses enfants et que Marième a été arrêtée.

HATIM

— Que veux-tu ce sont nos lois. On ne peut rien y changer. mais ne t'inquiète pas. Il ne se passera rien.

HANANE

— De quelle loi tu parles ? Vous êtes un pays musulman non ? Comment l'Arabie Saoudite qui se prône être le pays musulman d'excellence peut interdire des mariages sous peine qu'ils sont entre un saoudien et une femme étrangère. Ne sommes-nous pas tous musulmans. Et même si je ne l'étais pas y a-t-il quelque chose dans le Coran qui s'y oppose. Tu es obligé à chaque fois que tu viens me voir de venir avec ton ami pakistanais. A quel Islam ce pays est-il affilié alors ? L'Islam aux hommes ou l'Islam à DIEU.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 93: LE FURQAN

Hanane se met à pleurer et Hatim tente de la réconforter en la prenant dans ses bras sous les yeux de l'ami pakistanais qui regarde la scène avant de baisser les yeux en signe de réflexion. Il a l'air peiné.

HANANE

— Ils parlent de la Charia mais nul homme n'a le droit de changer les lois divines et d'y ajouter des modifications. Et quelle modification ? Tout ceci est une grande erreur. Qui peut prétendre interdire des mariages entre musulmans.

HAMZA

— Les savants religieux.

Hatim regarde hamza pensif et baisse la tête.

HANANE

— Hier un savant religieux disait à la télévision que le peuple d'Arabie Saoudite est différent des autres peuples car c'est le peuple du Prophète et qu'il ne peut se mélanger avec d'autres peuples car ils ont en eux la pureté. Pourtant le Coran est contre ce genre de pratique. C'est de la xénophobie.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre un policier et un étranger

LE POLICIER

— Donne-moi tes papiers.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 94: LE FURQAN

Le policier regarde l'étranger avant qu'un sourire mauvais en coin n'apparaisse sur son visage

LE POLICIER

— Tu es un étranger. Pourquoi tu viens ici ? Pourquoi tu ne restes pas chez toi ? Vous venez ici pour nous enlever le pain de la bouche! Rentrez chez vous. On ne veut pas de vous ici. L'Arabie Saoudite c'est à nous pas à vous. Rentre chez toi!

L'étranger, baisse les yeux, touché par cette insulte.

LE VIEIL HOMME

— Regarde cette terre. Ils ont deux idoles. L'un est Ibn Saoud qui garde les clés du pays et l'autre Ibn Wahab qui garde les clés de leur religion. La terre de l'Islam ne peut être prise en otage par ces hommes. La Mecque et Médine seront bientôt libérées tout comme toutes les terres de ce monde envahies par les divinités. Avançons !

Le groupe continue d'avancer et se retrouve près d'un poste d'immigration. Le premier à passer le poste est habillé d'une tenue décontractée avec une casquette, des tatouages partout sur le corps et des piercings sur les bras. L'agent d'immigration habillé de sa tenue traditionnelle lui sourit et lui tend son passeport. Le deuxième à passer la frontière est habillé en tenue traditionnelle. C'est un arabe. L'agent d'immigration le regarde un sourcil haussé d'un air hautain.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 95: LE FURQAN

L'AGENT D’IMMIGRATION

— Il faut aller au service des empreintes.

ETHMANE

— Quelle empreinte ? Où ça ?

L'AGENT D’IMMIGRATION

— Les empreintes de l'œil. Là bas.

LE VIEIL HOMME

— Voici un autre pays où l'on traite les hommes d'une manière différente. Ils prétendent être musulmans mais seuls les non musulmans sont les bienvenus chez eux. Ne serait-il pas musulman d'être tout simplement juste avec tout le monde. Avançons!

Le Vieil Homme ouvre la neuvième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 96: LE FURQAN

LA PORTE DE LA DEBAUCHE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 97: LE FURQAN

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux hommes.

NASSOUR

— Tu bois, tu bois, tu bois. Tu n’en as pas assez de te détruire comme ça ?

KHIARHOUM

— Ca me permet de décompresser, d’oublier ma journée de travail et de me relaxer. J’en ai besoin.

NASSOUR

— Voici ce qu’on appelle de la dépendance. Elle commence à partir du moment où tu as besoin de cette dose quotidienne demandée par ton cerveau et ensuite tu lui appartiens. Et ne pense pas que ça décompresse. Au contraire, elle te fait oublier pour quelques temps tes préoccupations en te permettant de les fuir. Tu deviens alors, pour quelques instants, quelqu’un d’autre avant de revenir tristement vers la réalité que tu as laissée en stagnation. Sans parler du fait que ton cerveau s’asphyxie. Ce sont de petites morts que tu t’imposes et qui détachent en ces moments ton corps, de ton Esprit et ton Esprit de ton âme. Libère toi et affronte ta vie en passant les obstacles et en étant fidèle à toi-même.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène qui se passe entre des hommes et des femmes réunies avec des bouteilles d'alcool et de la drogue.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 98: LE FURQAN

Soudain on entend un appel à la prière et certains hommes se lèvent alors que d'autres ont sombré dans le sommeil. Les deux hommes se lèvent et l'un fait l'Imam pour les trois autres. En les voyant se lever prier, l'un des hommes qui est saoul dit au groupe

JAWED

— Comment vous pouvez prier alors que vous avez l'odeur de l'alcool en vous ?

ISMET

— Il n'est pas interdit de boire, le grand Cheikh l'a dit.

LE VIEIL HOMME

— Vois! Ils ont l'intention de modifier les écrits maintenant. L'alcool est et restera interdit. Avançons!

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un Imam et un jeune homme.

JABAR

— Je suis venu vous voir aujourd'hui pour vous poser une question, étant donné que vous connaissez l'Islam et que moi non.

JOUNAIDI

— Je ne dirai pas que je suis maître de la science de l'Islam, mais j'espère parfaire ma route vers la lumière.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 99: LE FURQAN

Jounaidi sourit.

JABAR

— C'est difficile aujourd'hui en Angleterre. Je veux dire à cause de nos amis. Nous sommes en conflit avec la culture d'ici et de l'autre côté la culture du pays de nos parents, donc l'Islam. Je ne veux pas boire. Je n'aime pas l'alcool mais pour ne pas être vu par mes amis en tant que musulman fanatique alors je m'efforce à boire alors que ce n'est pas l'Islam qui m'empêche de boire mais plutôt le fait que je n'aime pas le goût de l'alcool.

JOUNAIDI

— D'abord mon fils, l'Islam n'est ni une tradition ni une culture mais une religion. Tu ne dois pas la suivre à cause de tes parents ni à cause de tes grands-parents mais tu ne dois la suivre que si tu en es convaincu et lorsque l'on est convaincu suivre n'est pas une contrainte mais une affirmation. Je te donne un exemple même pour la prière. Tu ne dois pas la faire par habitude mais tu dois la faire parce que tu es convaincu par la religion avec un détachement totale de l'influence que peuvent avoir tes parents ou la société sur ta décision. L'Islam parle au cœur et réagit par le cerveau. Chacun de nous a un cœur et chacun de nous a un cerveau. Deuxièmement mon fils, l'Angleterre n'a pas pour culture l'alcool tout comme le christianisme auquel elle prétend être affilié n'a pas pour culture l'enivrement. On ne boit pas pour les autres, on ne se contraint pas pour les autres. L'alcool n'est

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 100: LE FURQAN

pas synonyme de modernité tout comme la sobriété n'est pas synonyme d'ancienneté. Mais une chose est synonyme de faiblesse et c'est cette chose qui rend malheureux, c'est le fait de ne pas assumer ses choix. Lorsque l'on n'aime pas on ne boit pas. Nul ne doit faire ses choix personnels en fonction de la société quelque soit la religion de la société. Mais une chose est importante mon fils. Le respect pour ta personne tout comme le respect pour les autres. On n'a pas le droit de venir dans un pays et d'imposer son mode de vie en prônant la non-intégration. Si tel est le cas alors autant rester chez soi et habiter parmi les siens et les traditions des siens. L'intégration ne veut pas dire suivre la culture d'autrui. Mais la véritable intégration est de ne pas déranger son hôte et de choisir son hôte en fonction des points qui ne nous dérangeront pas.

JABAR

— Mais donc si j'aimais l'alcool aurais-je le droit de boire ?

JOUNAIDI

— Personne ne peut t'empêcher de boire mais tu ne peux pas boire et prétendre être musulman car l'Islam est contre la boisson. L'Islam est contre tout abus. Boire est ta responsabilité mais tu aurais fait ton choix entre la parole de DIEU et l'enivrement du Diable.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 101: LE FURQAN

JABAR

— La boisson est-elle un abus ?

JOUNAIDI

— Oui la boisson est un abus comparée aux autres boissons qui ne le sont pas. Car elle dépasse le stade de la balance. Elle est dans le stade de la fermentation.

JABAR

— Pourquoi DIEU a-t-il interdit de boire l'alcool ?

JOUNAIDI

— DIEU n'a pas seulement interdit de boire l'alcool mais aussi de le transporter et de le vendre. L'alcool est un Mal et constitue aujourd'hui la raison des plus grands Maux de la société.

JABAR

— Pourquoi ?

JOUNAIDI

— On ne sait jamais quand est ce qu'une personne va franchir le pas entre la dépendance et la consommation. Il suffit d'un choc ou d'un verre pris par habitude pour franchir la ligne qui s'avère la plupart du temps cacher un espace de non retour. L'alcool aujourd'hui est l'une des plus grandes raisons de tous ces accidents de la circulation. L'alcool est aussi l'une des plus

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 102: LE FURQAN

grandes raisons de toutes ces femmes battues par leurs maris. L'alcool est aussi l'une des plus grandes raisons de ces viols, et des ces agressions que l'on peut commettre même sur ses propres filles. L'alcool est l'une des plus grandes raisons de ces transmissions de maladies où les gens peuvent même copuler sans en avoir le rappel et qui finissent soit par des grossesses non désirées soit par des maladies que l'on appelle MST. L'alcool est aussi l'une des raisons de la destruction de vies de celui qui en devient l'habitué. Elle lui fera perdre son travail, le respect des autres, mais d'abord le respect qu'il a pour lui même. Il perdra son avenir et retrouvera difficilement la sobriété. L'alcool est aussi l'une des grandes causes de ces accidents de la santé tout comme elle est l'une des grandes causes de l'impuissance physique des hommes. Les conséquences de l'alcool sont nombreuses. C'est un Mal qui se transmet ensuite sous plusieurs formes. Tu verras le fils de l'alcoolique souffrir de l'addiction de l'un de ses parents et qui essaiera à son tour de rejeter violence qu'il aura reçue pendant sa jeunesse sur son enfant. Tu verras la femme battue craindre que son mari ne rentre saoul et qu'il se mette à la battre. Tu verras la jeune fille se faire violer et peut être même par son père qui ne l'aura pas reconnue et tu verras le petit garçon traversé la route et mourir écraser par un chauffard saoul qui vient en plus de prendre la fuite. Alors es-tu prêt à boire afin d'atteindre ton prochain, de vendre cette boisson afin de vendre le Mal ou de la transporter afin de transmettre par

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 103: LE FURQAN

ta main un venin qui peut toucher toute une société. L'alcool a détruit des vies.

JABAR

— C'est vrai. Je viens de me rendre compte des conséquences de cette boisson. Mais qu'en est-il de ceux qui prétendent ne jamais trop boire et qui prétendent pouvoir se contrôler.

JOUNAIDI

— Bien orgueilleux est celui qui prétend pouvoir contrôler la boisson. Celui qui n'a pas pu contrôler sa main qui n'a pas pu s'empêcher de prendre le verre d'alcool par besoin ne peut contrôler ce qui quelques minutes plus tard parviendra à son cerveau. Et plus ce jour là il sera perturbé et plus ce jour là in en consommera. Personne ne peut définir cette ligne qui sépare la consommation à l'addiction car à tout moment l'homme peut basculer. L'homme est faible et il ne faut pas qu'il l'oublie. L'Islam a interdit cette boisson car elle transmet le Mal. On ne peut pas jouer avec un couteau car soit il nous blesse soit il blesse les autres, soit il nous tue soit il tue les autres. Et quoi de plus dangereux qu'un couteau fermenté qui lui même ne se reconnaît pas. Ce qui définit l'homme et son habilité à vivre dans la société c'est sa conscience. Si un homme perd sa conscience, il ne peut être responsable ni de lui même ni des être qui dépendent de lui comme ses enfants sous l'âge de la maturité ni les autres qu'il met en danger. Imagine donc un homme qui descend saoul de sa

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 104: LE FURQAN

chambre située à l'étage qui met un poulet au feu et qui le laisse cuire avec de l'huile et qui revient deux heures plus tard après qu'une autres des personnes de la maison a éteint ce feu en silence qui commençait à se manifester. Où est donc le Mal de cet alcool. N'as-tu jamais entendu parler de cette femme en France qui a dormi sur son bébé nourrisson. Elle était saoule pendant que lui étouffait avant qu'il ne rende l'âme ou encore de ces enfants et de ces femmes ou de ces enfants tout court dont les corps sont recouverts de bleus et des fois l'anus ou le vagin violé par ce qui ont pourtant pour devoir de les protéger. Sans parler du fait que l’alcool, déshydrate le corps et diminue ainsi l’oxygène dans le cerveau. Et le cerveau n’est-il pas la base du corps et le lien avec ce qui se trouve autour.

JABAR

— Une dernière question s'il vous plaît ?

JOUNAIDI

— Vas-y mon fils. Je suis à ta disposition pour toutes les questions que tu veux poser.

JABAR

— Est ce que pour être un bon musulman, on est tenu de s'habiller en tenue traditionnelle comme ce que vous portez ?

JOUNAIDI

— Bien sûr que non. L'habit ne fait pas l'Imam mon enfant tout comme l'habit ne fait pas le

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 105: LE FURQAN

musulman. Tout vêtu n'est pas musulman mais tout musulman doit se vêtir de manière décente. Le premier vêtement comme il est clairement expliqué dans le Coran est celui du comportement. Tu peux t'habiller en tenue occidentale comme en tenue orientale c'est ton choix mais tout habillement ne doit pas avoir pour but de provoquer que ce soit par la nudité, par la richesse ou par la saleté. Tout abus est négatif.

JABAR

— Une fois j'ai vu à la télévision française un reportage sur l'Algérie. J'ai vu qu'ils montraient des femmes se baignant dans la mer avec leurs vêtements tandis que l'un des baigneurs interviewé affirma que les hommes avaient le droit d'être en short le torse nu alors que les femmes doivent être couvertes à cause de la religion.

JOUNAIDI

— C'est une grande erreur. Que ce soit l'homme ou la femme chacun d'eux doit faire preuve de décence dans la société. Mais tout ceci mon cher fils est relatif. Tant que les sociétés restent vicieuses à cause du Mal qui habite leurs cerveaux, il y aura toujours des abus. Le jour où ils purifieront le passage de l'Islam à leur vie, la lumière s'invitera dans leur communauté. Si la femme est couverte, l'homme est tenu d'être couvert. La nudité n'est autorisée dans aucune des religions mais que cette

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 106: LE FURQAN

décence s'applique aux deux genres alors sans qu'elle n'atteigne l'abus.

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène où se trouve un homme assis avec son téléphone portable à l’oreille. Une fille se trouve à l’autre bout du fil.

MOUJAHID

— Il ne faut plus m’appeler. Que ça soit la dernière fois.

RADIA

— Mais, tu n’es pas un homme ou quoi ?

MOUJAHID

— Oui et c’est justement parce que j’ai du respect pour moi et du respect pour ce que je crois que je ne veux plus que ni toi ni tes amies n’appelaient sur ce numéro. Je ne suis pas ce genre d’hommes faciles, légers et sans foi que vous allez l’habitude de séduire au téléphone. Nous ne travaillons pas ensemble, aucune amitié ne nous relie et encore moins une fraternité et en plus et avant tout je suis marié et même si je ne l’étais pas je n’allais pas te répondre. Je n’ai pas le temps de ces pertes de temps remplies de vice avec pour égout l’échange physique ou financier ou les deux. Le péché ne m’intéresse. Que DIEU te donne la foi. Le monde d’aujourd’hui est devenu un monde de débauche. N’appelle plus.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 107: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre des groupes de femmes et d'homme réunis. Des femmes danses habillées en tenue de cabaret et des hommes rient en leur jetant des billets d'argent. Les hommes sont habillés en tenue des pays du golfe. Et l'un de se lève pour commencer à danser très gai et son ami lui jette de l'argent. La femme s'avance encore plus contente afin de pouvoir soutirer plus. Une des jeunes femmes est assise comme le groupe de femme qui l'accompagne. L'un des hommes lui tend un verre d'alcool. Elle est la seule à ne pas boire. Elle est la plus jeune. En voyant qu'elle ne veut pas boire, l'homme lui tend une liasse d'argent. Elle regarde l'argent le prend de la main et prend le verre afin de le boire en faisant une grimace. L’une des femmes assise approche son oreille de l'homme.

JALILA

— C'est la fille dont je t'ai parlée. Elle est vierge. Ça va coûter beaucoup plus cher.

KHALED

— Il n'y a pas de problèmes. Je payerai ce que tu voudras.

LE VIEIL HOMME

— Avançons!

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux hommes, dont l'un pointe son doigt sur une femme que l'on ne voit pas.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 108: LE FURQAN

LAMINE

— Tu vois la femme là-bas.

LOTFI

— Oui ?

LAMINE

— J'ai couché avec elle c'est une pute.

LOTFI

— Et qu'est ce qui te distingue d'elle ?

LAMINE

— Que veux-tu dire ?

LOTFI

— Tu dis "j'ai couché avec elle" et tu dis aussi "c'est une pute", donc ma question est « qu'est ce qui te distingue d'elle ? », puisque vous avez couché ensemble.

LAMINE

— Je ne comprends pas

LOTFI

— Alors je vais te faire comprendre. Dans l'Islam l'homme est aussi coupable que la femme en matière de péché. Seul dans un cas lorsqu'elle a été violée, alors là se trouve le grand péché et sur l'homme uniquement. Mais d'abord tu accuses cette femme d'être

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 109: LE FURQAN

une pute mais si elle est une pute, toi aussi tu en une. Dans le sens où cette femme ne l'a pas fait tout seul.

LAMINE

— Que veux-tu dire ? Je l'ai payée. Tu ne comprends pas ou quoi ?

LOTFI

— C'est toi qui ne comprend pas. Tu prétends être musulman mais sache qu'étant donné que tu ne connais rien de l'Islam tu ne peux prétendre faire partie de cette religion. Le fait que tu l'aies payée est encore plus grave car tu as profité de la faiblesse de cette femme dans le besoin pour l'encourager à se vendre dans le but de recevoir une aide de toi. De vous deux d'après toi qui est le coupable ? Celle qui n'a eu d'autre choix que de se vendre ou celui qui a le choix de l'aider sans rien demander en retour mais qui a poussé cette femme à se vendre probablement encore une fois, je ne dis pas non plus qu'elle est sans reproche, mais à se vendre une fois de plus et ceci par la main tendue de l'argent que tu as donné au nom du Diable contre une créature de DIEU que tu aurais aidée étant donné que DIEU t'en a donné les moyens même si cette aide n'avait été que de quelques sous. Ces quelques sous auraient pu réveiller le courage de cette femme et l'aider à quitter cette vie dont elle est prisonnière car elle se serait dit "je ne suis pas obligée de me vendre". Et ensuite tu dis "c'est une pute". Qu'es-tu

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 110: LE FURQAN

alors ? Et de vous deux qui a commis le grand péché ?

Le groupe continue d'avancer avant de voir une scène qui réunit des hommes habillés de tenue arabes près d'autres hommes vêtus de tenue simples. Les hommes habillés à l'occidental parlent libanais tandis que les autres parlent dans l'arabe du golfe. Ils sont tous autour d'une table de roulette. Le croupier les regarde.

LE CROUPIER

— Faîtes vos jeux. plus rien ne va plus.

MAAMAR

— J'espère que je vais gagner cette fois-ci, Incha'ALLAH.

L'un des hommes libanais qui sourit

MAAROUF

— Si tu gagnes sache que ce n'est pas au Nom de DIEU même si DIEU le permet mais sache que c'est au nom du Diable. Le jeu qu'il soit du casino ou de la loterie n'est pas approuvé par l'Islam. Donc rien ne sert de dire Incha'ALLAH. Au contraire c'est de la grande ignorance.

LE VIEIL HOMME

— Avançons !

Le Vieil Homme ouvre la dixième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 111: LE FURQAN

LA PORTE DE L’HYPOCRISIE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 112: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et observe une scène. Un homme prie les mains sur les genoux près d'autres hommes.

LE VIEIL HOMME

— Vois! Le problème de cette société c'est qu'une majorité de tous ces hommes qui prétendent être musulmans à DIEU ne le sont pas. L'Islam n'est pas un héritage mais une école que l'on parcourt chaque jour, tout comme nous marchons à présent, dans le but d'améliorer notre conduite envers nous et envers les autres. Pourquoi se forcer à prier lorsque l'on ne le veut pas tout simplement pour être accepté des autres et ne pas se sentir rejeté. Ont-ils plus peur d'être rejeté par les hommes que par DIEU. Qu'ils prient d'abord par leur cœur. Les traits ne sont pas une calligraphie. Portez un vêtement que l'on croit propre sur un corps sale, à quoi bon ? Avançons !

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre trois personnes assises dans un salon. Deux personnes (Fakhra et Mezoura) parlent en privé avant d'éclater de rire en face d'une troisième personne (Barka) gênée. Fakhra chuchote à l'oreille de Mezoura.

FAKHRA

— Tu as vu sa manière de rire. On dirait un garçon.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 113: LE FURQAN

MEZOURA

— Oui tu as raison.

LE VIEIL HOMME

— Voici donc ceux qui se prétendent être musulmans. Ne leur a-t-on pas dit que deux personnes ne doivent s'isoler en face d'une troisième. Mais ne leur a-t-on pas aussi dit que de deux ALLAH Thalithahoum. Quelle ignorance. S'ils savaient!

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un couple et un homme. Ils sont tous les trois albanais.

LOUBNA

— Hier les gens nous ont demandé pourquoi on continuait encore à faire le Ramadan ? Plus personne ne le fait ici. Ceux qui le font sont bien rares. Ils sont musulmans mais ils ne sont pas pratiquants.

MOUSSA

— Il n y a pas de musulmans à ALLAH non pratiquants. Ce terme n'existe pas dans la religion et n'est pas reconnu non plus. L'Islam n'est pas une option que l'on garde et que l'on pratique lorsque l'on veut. L'Islam est une hygiène de vie et je n'arrêterai pas de le répéter. Il y a ceux qui ne croient pas et qui pratiquent tels que les hypocrites afin d'être accepté par la société ou par simple habitude ou je dirai même

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 114: LE FURQAN

plus simplement par simple tradition alors que la remise en cause n'est plus. Il y a ceux qui croient et ne pratiquent pas et rien ne les différencie des laïcs qui reconnaissent que l'Islam est une religion mais qui ne la pratiquent pas. Il y a ceux qui n'y croient pas et qui ne la pratiquent pas. Et enfin il y a ceux qui croient et qui pratiquent et la première pratique vient du cœur.

LOUBNA

— Ce que vous dîtes est très intéressant. Quand est ce que l'Islam est considéré par certains comme une tradition ?

MOUSSA

— Toute tradition est ce qui nous est légué par nos parents ou les parents de nos parents ou encore nos aïeuls. Les traditions sont ceux que nous recevons sans remettre en cause. Et la seule manière d'accepter l'Islam est la remise en cause afin de savoir si nous y croyons. Lorsqu'il n y a pas d'interrogation, on ne peut être établir de réponses et lorsqu'il n y a pas de réponses on ne peut se définir. Les hommes d'aujourd'hui ceux qui considèrent que l'Islam est une tradition suivent leurs idoles et leurs interprétations sans même se poser de questions car pour eux, ils seraient plus faciles de suivre que de s'interroger. Alors que le véritable chemin d'ALLAH, est celui qui s'interroge et qui raisonne sans se baser sur les traditions et les savants des traditions.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 115: LE FURQAN

MEHDI

— L'Albanie n'était pas comme ça. Ça a changé depuis quelques années. Et surtout avec le retour en force du Kanoun. Les gens le suivent à la lettre.

MOUSSA

— Et pourtant ce Kanoun ou code d'honneur n'a rien de musulman et pourtant vous le suivez à la lettre. C'est plutôt le guide du Diable, et nous voici encore dans les traditions. Le code d'honneur a tué l'Albanie tout comme le crime d'honneur que certaines pensent avoir le droit d'appliquer dans les pays qui se prétendent musulmans et où soit le frère soit le père pense avoir au nom de l'Islam le droit de tuer sa fille qui aura osé braver leur honneur a remplacé l'Islam. Et qu'est ce que d'abord l'honneur ? Les hommes sont bien égarés. Tout leur Mal ne vient que de l'orgueil et tout leur orgueil ne vient que du Diable. Et le Diable les conduira à leur perte sur cette terre et dans l'au delà.

Le groupe continue d'avancer puis s'arrête pour observer un homme face à un autre. L'un des hommes a les larmes aux yeux.

NOUH

— Je vais me plaindre de ce pas. Les gens doivent savoir quel genre d'homme vous êtes. Ceci est mon droit et ce n'est pas de

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 116: LE FURQAN

l'argent que je quémande. J'ai travaillé pour vous et vous refusez de me payer alors que vous en avez largement les moyens.

Najib sourit

NAJIB

— Qui va-t-on croire ? Moi qui me rends à toutes heures à la mosquée ou toi qui n'y met jamais les pieds. Je te conseille d'oublier que tu as déjà travaillé pour moi car je ne te remettrai rien. Je ne remets pas d'argent aux mécréants même si cela est comme tu le considères ton dû. Fais connaissance avec ALLAH et je te paierai. Va-t-en!

Najib fait un geste de la main en signe de renvoi

LE VIEIL HOMME

Vois! Cet homme pense être plus proche de DIEU que cet autre homme à cause de quelques courbes qu'il a effectué dans les mosquées. DIEU n'approuve aucun genre d'injustices.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre des femmes groupées et serrées. Il y a des tapis de prière disposées par ci et là et des femmes debout prient et pendant qu'elles ont les visages et les mains sur le sol, des autres femmes leurs marchent dessus au lieu de faire le tour derrière leur dos.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 117: LE FURQAN

LE VIEIL HOMME

— Vois! Voici donc la mosquée de la Kaaba. Les hommes sur des larges sols tandis que les femmes sur un minuscule morceau. Voici la justice de ceux qui se croient musulmans. Mère, Mère et Mère. La Mère, l'épouse et la fille ! Bien ingrats sont-ils de renier l'être dont ils sont sortis. Rien ne les distingue du Diable car ils la méprisent. Nous verrons jusqu'à quand ils te mépriseront! Avançons!

Le groupe continue d'avancer et observe une scène où se trouvent un homme avec une foule autour de lui à qui il remet des billets sans regarder les visages mais il regarde autour de lui pour voir si les hommes le regardent. L'homme part et se retrouve seul avant d'être rattrapé par un jeune handicapé QUI lui demande de l'aide

L'HANDICAPE

— Monsieur pouvez m'aider s'il vous plaît.

OKACHA

— Où étais-tu quand je distribuais l'argent à la sortie de la mosquée.

L’HANDICAPE

— Je n'étais pas là. Excusez-moi.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 118: LE FURQAN

OKACHA

— Qui es-tu pour que je te donne en privé. Va et lorsque tu me verras parmi la foule, là je te donnerai.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène où se trouvent plusieurs femmes assises. L’une des femmes est allongée et arbore un air hautain. Elle s'adresse à une femme plus âgée assise non loin.

OUARDA

— Neiza lève toi. Appelle-moi Ahmed.

Neiza vexée se lève sous le regard surpris des femmes assises qui la suivent du regard avant de dévisager leur hôte.

OUM EL KHEIR

— Pourquoi tu envoies Neiza appeler ton fils ? Qu'est ce qui te prend ? Elle est plus âgée que toi. Elle ne travaille pas à ton service.

La femme reste silencieuse jusqu'au retour de Neiza.

NEIZA

— Il arrive.

OUARDA

— Ça te gêne que je t'envoie.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 119: LE FURQAN

Les femmes assises sont gênées et baissent toutes les yeux tandis que Neiza étonnée et apeurée les regardent sans comprendre

NEIZA

— Non pas du tout

OUARDA

— Ton mari était riche d'accord mais tout ceci c'est du passé, non ? Aucune de ces femmes assises ne t'aurait donné l'aide que tu m'as demandé l'autre fois n'est ce pas et pourtant je l'ai fait. Je t'ai donné mille livres alors que je n'étais pas forcée de le faire.

NEIZA

— Oui et je t'en remercie.

Neiza est gênée tout comme les femmes assises.

OUM EL KHEIR

— Et tu te prétends musulmane. Si tu connaissais l'Islam tu allais savoir que ta main gauche doit ignorer ce que ta main droite donne. Lève-toi Neiza, on s'en va. Tu ne peux pas rester dans un lieu où ne te respecte pas. Tout le monde soit-il un animal a le droit au respect. C'est ça l'Islam.

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la onzième porte.

LE VIEIL HOMME

— Voici l'une des portes les plus souillées.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 120: LE FURQAN

LA PORTE DE LA PUNITION

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 121: LE FURQAN

Le groupe pénètre dans la pièce et observe une scène où se trouvent des barbus dont l'un d’eux porte un fouet s'apprêtant à fouetter une petite fille. Une foule observe autour silencieuse. Certains souriants, d'autres impassibles et d'autres le regard sévère apparemment rassurée par cette correction.

LE VIEIL HOMME

— Vois ! Cette fille est accusée de fornication. Les mineurs tout comme les déments ne peuvent être jugés. Mais ce n'est pas terminé. Avançons !

Le groupe continue d'avancer lorsqu'il voit une femme dont seulement la tête sort de la terre et les gens lui jettent des pierres. Son visage est plein de sang. Il y a un grand bruit de foule et des insultes de partout prolifèrent.

LA FOULE

— Fornicatrice. C'est tout ce que tu mérites. Brûle en enfer, ça t'apprendra à commettre l'adultère.

Soudain un homme apparaît et se dresse entre la foule et la femme à moitié enterrée dans le sol. Il a une grosse pierre dans la main gauche et une pierre moyenne dans la main droite.

CHEIKH RAMZANIR

— Ne frappez pas avec cette grosse pierre mais prenez cette pierre moyenne, voici la voie d'ALLAH.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 122: LE FURQAN

LA FOULE

— Qui es-tu ?

CHEIKH RAMZANIR

— Je suis le Cheikh Ramzanir

La foule se divise en deux

UNE PARTIE DE LA FOULE

— Nous nous te suivrons

UNE AUTRE PARTIE DE LA FOULE

— Nous nous ne te suivrons pas

Soudain un autre homme apparait juste devant l'homme aux deux pierres, lui donnant dos. Sa voie est forte et résonnante.

RIDA

— Je viens avec la vérité d'ALLAH. Comment pouvez-vous ignorer le Coran. Alors qu'il est bien dit clairement que c'est le Livre auquel il n'y a point de doute et c'est d'ailleurs bien le seul Livre auquel il n'y a point de doute.

LA FOULE

— Qu'as-tu à dire ?

RIDA

— Sur quoi vous basez-vous pour lapider cette femme ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 123: LE FURQAN

LA FOULE

— Nous nous basons sur le Coran et les Hadiths

RIDA

— Le Coran ne fait aucunement référence à la lapidation ni dans un sens caché ni dans un sens découvert.

LA FOULE

— Alors nous nous basons sur les Hadiths

RIDA

— Vraiment ? Considérez-vous les hadiths supérieurs au Coran. N'est ce pas là un grand péché.

Soudain un homme sort de la foule et dit à l'homme

L’HOMME DE LA FOULE

— Cette femme est coupable d'adultère. Elle a forniqué. Penses-tu musulman de ne pas la punir.

RIDA

— Combien de personnes d'entre vous ont été témoins de cette fornication ?

La foule reste silencieuse

LA FOULE

— Un homme étranger à elle a été vu sortant de chez elle.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 124: LE FURQAN

RIDA

— Il est pourtant bien dit qu'il vous faut au moins quatre témoins rapportant la même vision des faits qui fait état d'une pénétration bien claire de l’organe masculin dans l’organe féminin. Ce qui porte pour nom la fornication. Où sont vos quatre témoins impérativement fiables selon l'Islam ?

LA FOULE

— Et si les quatre personnes témoignent ?

RIDA

— Si l'un des témoins remet en cause le témoignage des trois autres témoins alors ceux-ci devront être punis de coups de fouet pour faux témoignage.

LA FOULE

— Comment punir cette femme alors ?

RIDA

— La punir de quoi ? Où sont vos preuves ? Où sont vos témoins ? Et sachez que l'on ne punit que lorsqu'on ne commet pas de péchés. N'est ce pas déjà un péché de penser que vous pouvez la punir.

LA FOULE

— Dis-nous alors plus sur ce passage que nous ignorons.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 125: LE FURQAN

L'homme aux deux pierres dépose les pierres sur la terre et la femme avec le corps enterré dans la terre relève la tête et s'apprête à écouter malgré le sang qui coule de son foulard blanc.

RIDA

— Deux versets parlent de l'adultère et entre ces deux versets des années d'intervalle. Dans l'un des versets il est dit: "Au Nom Du Tout Miséricordieux, Du Très Miséricordieux", "Celles de vos femmes qui forniquent, faites témoigner à leur encontre quatre d'entre vous. S'ils témoignent, alors confinez ces femmes dans vos maisons jusqu'à ce que la mort les rappelle ou que DIEU décrète un autre ordre à leur égard". Puis des années plus tard un autre ordre fut décrété à leur égard "Au Nom Du Tout Miséricordieux, Du Très Miséricordieux", "la fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet". N'est-ce pas donc le prophète qui après avoir reçu cette révélation a dit aux croyants "voilà l’issue offerte par DIEU aux femmes adultères dans la Sourate plus ancienne ». La seule punition que vous êtes alors en mesure d'appliquer à cette femme ce sont les cent coups de fouet et bien sûr à condition que vous ayez vos quatre témoins avérés répétant les mêmes faits, relatant sans doute quelconque, la pénétration de l'organe masculin dans l'organe féminin.

La foule garde un silence puis …

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 126: LE FURQAN

LE VIEIL HOMME

— N'est-ce pas Jésus qui a dit aux scribes et aux pharisiens lorsque ceux-ci lui amenèrent une femme surprise en plein acte d'adultère "Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre". Que celui alors qui soit sans péché jette alors sur cette femme la première pierre, à commencer par le fait que son premier péché serait de prendre dans sa main cette pierre et de la jeter contre cette femme. Le Prophète est contre ce genre de pratiques. Durant son temps les seuls rares lapidations qui furent appliquées l'ont été faites à la demande des concernées qui insistèrent à plusieurs reprises avant de se les voir accordées.

Le Vieil Homme baisse la tête un instant avant de reprendre la marche.

LE VIEIL HOMME

— Avançons !

Le groupe continue d'avancer avant de se retrouver près d'une foule qui est sur le point de pendre un homme coupable d'avoir quitté l'Islam.

LA FOULE

— A mort, Apostat ! A mort! Pendu! Que DIEU te maudisse! Que tu brûles en enfer !

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 127: LE FURQAN

L'apostat a les larmes aux yeux et son tee-shirt est mouillé. Son œil est bleu et sa joue pleine de sang. Soudain un homme apparaît.

GHAZALI

— Pourquoi pendez-vous cet homme ?

LA FOULE

— Il a quitté l'Islam. Et d'abord qui es-tu ?

GHAZALI

— Je ne suis qu'un simple passant. Donc vous le pendez car il a quitté l'Islam ? Sur quoi vous basez-vous pour lui appliquer une telle sentence ?

LA FOULE

— Le Coran

GHAZALI

— Le Coran ne fait jamais allusion ni de près ni de loin à ce type de sentence.

LA FOULE

— Alors les Hadiths. Il est dit dans les hadiths de tuer les apostats.

GHAZALI

— Et dans quel contexte ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 128: LE FURQAN

LA FOULE

— Que veux-tu dire, étranger ?

GHAZALI

— Si vous vous basez au temps du Prophète, sachez que tous ceux qui entraient dans l'Islam pour ensuite en ressortir allaient dans l'autre camp afin de lutter contre les musulmans avec les tribus passées et ennemies. Ce hadith alors avait été établi dans le but d'informer les croyants en guerre qu'ils ne devaient avoir aucun retenue à se défendre contre ceux qui étaient considérés comme les frères de la religion de la veille sous peine d'être tuées par ceux qui luttaient avec d'autres tribus.

LA FOULE

— Mais c'est un mécréant ?

GHAZALI

— La croyance est une chose personnelle qui n'atteint pas la communauté. Contrairement à l'adultère et seulement si son acte clair est authentifié par les quatre témoins certifiés ou au meurtre, l'apostasie ne menace pas l'intégrité de la communauté. On ne force pas les gens à rester tout comme on ne les force pas à entrer. Tout ceci n'est qu'une question de foi.

LA FOULE

— D'où te vient cette connaissance ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 129: LE FURQAN

GHAZALI

— DIEU Seul Sait. Nous ne savons rien mais une chose me distingue de vous et certes pas des moindres. Contrairement à vous je crains de condamner un innocent au lieu d'innocenter un coupable. Et qu'est ce qui me donnerait à moi simple homme le pouvoir de condamner ou d'innocenter ? Mes actes ne seront-ils pas aussi bientôt jugés tout comme les actes de chacun de vous. Et qui peut prétendre avoir plus de foi que cet homme qu'aujourd'hui vous condamner. Pouvez-vous confirmer que chacun de vous ici présent ou là bas absent est croyant et n'est jamais sujet au doute qui contrairement à cet homme n'a pas osé moins hypocritement l'affichait au grand jour. Êtes-vous croyants ?

La foule garde le silence

GHAZALI

— Vous êtes incapables de répondre car Seul DIEU est juge de vos cœurs. Alors comment incapables de juger votre propre foi dans une échelle que Seul DIEU détient vous pensez avoir le pouvoir de juger le cœur des autres. Et cet homme que vous voulez pendre, que savez vous de ce que lui a réservé DIEU ? Peut-être que demain il sera plus croyant que les plus pieux d'entre vous. Mais il faut que vous compreniez d'abord ce qu'est réellement le destin. Celui qui ne peut juger avec DIEU dans son trône de l'autre monde, ne peut juger ici bas, dans son

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 130: LE FURQAN

royaume de ce monde. La question n'est que celle du miroir !

LE VIEIL HOMME

— L'Islam n'a besoin de personne pour la défendre. DIEU est immensément juste ou tout simplement juste car le mot juste est en lui-même une justice. IL a donné à certains la vie d’ici bas ainsi que celle de l’autre côté, et IL a donné à certains la vie d’ici bas sans celle de l’autre côté. Que celui qui entre, entre et que celui qui sorte, sorte et que celui qui reste, reste !

Le groupe continue d'avancer avant de s'arrêter en face d'une scène qui montre un juge islamique, la mine sévère, assis sur sa chaise. Des témoins sont debout et une femme voilée se tient en face de lui.

LE JUGE

— Tu seras jugé selon la Charia !

Nabila se met à pleurer

NABILA

— Je suis innocente !

LE JUGE

— Fin de séance. Que la Paix soit sur vous !

Le juge reste impassible avant de quitter la pièce. Nabila continue de clamer son innocence avant de quitter la pièce.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 131: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer avant de revoir le même juge dans une scène où sa fille voilée se trouve enroulée dans un tapis avec un homme que l'on ne voit pas et dont la tête tout comme le corps sont recouverts par ce tapis.

LE JUGE

— Qu'est ce donc cela ? Qui est cet homme ?

Nedjma se met à pleurer avant qu'on ne voit un homme qui ne disparaisse rapidement de la pièce en se relevant de telle sorte qu'on ne voit ni l'action entre le tapis et son emplacement quelque secondes avant de quitter la pièce ni aucune nudité et aucun acte de rapprochement réel entre la fille et cet homme. Le juge gifle Nedjma avant de quitter la pièce.

LE VIEIL HOMME

— Voici donc l'homme qui a cru juger et qui se voit à son tour jugé par son orgueil et son assurance. Parler de la Charia est simple, juger alors qu'on sera jugé est encore plus simple. Pourquoi alors ignorer ce que l'on croit appliquer ? Orgueilleuse alors est la charia des hommes car la Charia d'ALLAH elle, est juste, mure et ne lèse point.

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la douzième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 132: LE FURQAN

LE VIEIL HOMME

— La douzième porte est la plus longue. Elle représente les douze étoiles qui te couronnent.

LA PORTE DE LA RELIGION

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 133: LE FURQAN

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux personnes, un journaliste et un chef religieux.

LE CHEF RELIGIEUX

— Oui c'est bien ça. Les hommes auront droit à des houris. Elles seront pures. Elles ne seront pas comme les femmes que nous avons ici. Elles n'auront ni l'odeur d'urine, ni les règles, ni les selles, rien de tout cela. En plus leur peau sera propre. Elles auront la peau si blanche que l'on pourra voir à travers leur peau. Elles auront de grands yeux. Et donc tout ceci n'a rien à voir avec les femmes que nous avons ici. Tout croyant y aura droit. La sexualité sera alors propre avec ces femmes de l'au-delà.

LE JOURNALISTE

— Incha'ALLAH.

LE VIEIL HOMME

— Vois-tu ! Voici donc ce qu'on appelle l'ignorance. Cet homme qui se croit savant ne sait pas encore ce que sont les houris, tout comme la majorité de ceux qui prétendent savoir. Ils poussent les femmes à renier leurs couleurs et poussent les hommes à négliger celles qu’ils ont pour femmes. Si cet homme est si pur qu’il le prétend, qu’il se détache alors de l’impureté, qui n’habite pas seulement les femmes mais aussi les hommes, et à ce moment il aura droit à ce qu’il croit. Regarde, cette femme qui vient de mourir.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 134: LE FURQAN

C’est sa peau, qu’elle a pendant tant d’années essayé d’éclaircir, qui n’a pu aujourd’hui se refermer après que l’on lui ait ouverte. L’épiderme offert par DIEU ne peut être réduit. Tout est basé sur un clair calcul.

Le groupe avance et découvre une scène entre deux hommes dont un Imam.

ABDAT

— Lorsque l’on parle dans le Coran de la Maison. De quelle Maison on parle ?

L’IMAM

— Cela dépend. La Maison de l’Islam a comme toute chose sur cette terre son côté moral et son côté physique. Le côté moral représente la communauté musulmane et son côté physique représente la Kaaba qui est le point de convergence de tous les musulmans.

ABDAT

— Comment se fait-il alors que les gens confondent le terme « les gens de la Maison » avec le terme « descendants du Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui ?

L’IMAM

— Tout simplement parce que les hommes qui se sont emparés du pouvoir de par les siècles dans les pays musulmans ont aussi corrompu les interprétations afin de

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 135: LE FURQAN

s’installer en monarchie et assises suprêmes indiscutables et louables. La majorité de ces monarchies et hommes de pouvoir prétend descendre du Prophète Mohamed afin d’être et de rester invincibles mais tout ceci s’écroule à présent car nous sommes très proches de la vérité qui ne va pas tarder à tout nettoyer.

ABDAT

— Et qu’en est-il du terme « Ahlihi oi Sahbihi » ? Pourquoi donc la distinction entre ces deux mots ?

L’IMAM

— Il y a différentes manières de prier sur le Prophète. Parmi celles appliquées, nous avons la référence à la famille du Prophète et à ses compagnons. Mais la famille ici représente la Famille du Prophète, c'est-à-dire ceux qui le reconnaissent en tant que Messager d’ALLAH, dernier Prophète, qui acceptent le CORAN comme Livre de Vie et qui ont pour Unique DIEU ALLAH. Cette famille est celle des Musulmans. Tandis que les Compagnons du Prophète sont ceux qui ont combattu à ses côtés jusqu’à leur disparition de cette terre et qui ont participé sur un plan humain aussi bien physique que moral à l’assise de l’Islam. A ces derniers l’accès ouvert au Paradis. Tandis que la Famille elle est testée et remise en cause à chaque instant et filtre de par le temps qu’il soit court ou long. La distinction est donc claire.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 136: LE FURQAN

ABDAT

— Elle vient à présent de l’être. DIEU est infiniment juste. IL a créé la balance et l’équilibre en toute chose. Donc le terme Ahlou El Bayt qui veut dire « gens de la Maison » veut tout simplement dire « les Musulmans » et non « les membres de la famille du Prophète ».

L’IMAM

— Oui. Le terme Ahlou El Bayt, veut dire « les gens de la Maison ». La Maison est celle des Musulmans. Le Prophète n’a pas de Maison. Si c’était le cas nous serions alors rentrés dans l’Idolâtrie mais le Prophète fait partie de la Maison. C’est le Premier de la Maison et le plus Noble de la Maison. ALLAH est le Maître de la Maison. Bayt ALLAH.

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre un jeune homme et un Imam.

CHEMSI

— Je ne sais pas comment vous dire ça mais je vais tout simplement être franc avec vous. Je me masturbe et je ne sais pas comment arrêté. Je voudrai avoir une vie conjugale normale mais je n’ai pas les moyens de me marier. La famille de celle que je veux épouser me demande beaucoup de chose que je ne suis pas en mesure de fournir pour la dot.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 137: LE FURQAN

L’IMAM

— Je comprends parfaitement ta situation. Malheureusement, aujourd’hui étant donné que beaucoup de gens ont préféré avoir comme guide l’argent au lieu d’ALLAH, les mariages ne se font plus à cause des conditions grandissantes ne provenant que du Diable et donc le péché s’installe ainsi un peu partout. Comme il est dit dans le Coran « Attention d’aimer quelque chose qui n’est pas pour vous et attention de détester quelque chose qui est bien pour vous ». Je ne suis qu’une création comme toi mais je vais quand même me permettre de te donner deux conseils puisque tu me le demandes. D’abord concernant la masturbation, elle a moins de conséquence que la pénétration. Mais rappelle-toi d’une chose, la main que tu as, est celle où est inscrit le Nom d’ALLAH. Ne sens-tu alors aucune gêne à avoir comme témoin de cet acte le Nom d’ALLAH, sans parler d’ALLAH qui te suit même dans ce que tu ne vois pas. Pour te défaire de cette habitude qui même dans ton couple à venir te nuira, il te faudra tout simplement te détacher de sa base. Lorsque tu te masturberas, tu éviteras à tout prix de voir dans ton imagination et dans le visible le corps d’une femme qui est censé t’inspirer. En chassant la base de ton plaisir, ton plaisir suivra dans le néant. Plus tu te masturberas en ne pensant à rien comme si tu te massais tout simplement et plus cette habitude te quittera car le malsain ne pourra plus se nourrir. Quant au mariage, cherche ce qui t’es ouvert au lieu de chercher ceux qui te poussent à commettre le péché.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 138: LE FURQAN

Ouvre ton cœur, et apprécie les possibilités car tu ne sais pas où ton bonheur se trouve et éloigne de la difficulté à laquelle tu t’es habitué et qui t’éloigne d’ALLAH et de sa vérité. Ne te fie pas aux apparences mais aux cœurs. L’entrée dans une famille qui a pour DIEU l’argent, t’éloigne de celle où tu trouveras l’humilité de l’Islam. Et qui de mieux que la fille du Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui qui ne s’est mariée que par une dot symbolique. On s’unit par ALLAH et pas par le faux.

Le groupe avance et assiste à une scène où deux jeunes sont assis dans un salon à lire le Coran en silence en se balançant le dos. Un Muezzin appelle à la prière.

NADJI

— Tu entends sa voix ? Je me demande comment est ce qu'on peut avoir un Muezzin avec une voix pareille. C'est presque une insulte à l'Islam. Comme si les belles voix manquaient.

NOURREDINE

— On a l'impression d'entendre des pleurs. C'est catastrophique. Ils pensent peut être que seul un vieux avec une voix de lamentations peut être à la hauteur d'un appel à la prière ou pensent-ils peut être que permettre à un Imam avec une belle voix d'appeler les hommes à la prière ne fait pas sérieux.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 139: LE FURQAN

NADJI

— Et avec ça ils te parlent d'Islam !

Les jeunes garçons restent un moment silencieux, les mains encore dans les livres ouverts, les regards absents avant de se regarder l'un en faisant la moue l'autre en haussant le sourcil pendant que le muezzin continue encore de faire l'appel à la prière d'une voix encore plus sciante. A la fin de l'Adan, les jeunes disent d'une voix commune.

NOURREDINE ET NADJI

— ALLAHOUMA Raba hadihi e daoiti etama oi Salat el Kayima. Eti Mohamed el oisilata oi el fadilata oi el darajata el marfouaa oi baatha maqaman mahmoudan eledi oiaatah. Inaka le toukhlifou el miaad.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène où se trouve une foule d'hommes assis à écouter attentivement le prêche d'un Imam.

L’IMAM

— Le rôle de tout croyant est de combattre contre l'Amérique et Israël. Le jihad n'est donc pas une option mais une condition. Prenez vos armes et luttez au nom d'ALLAH. ALLAHOU Akbar !

L'Imam brandit à la main une Kalachnikov, imité par la foule d'hommes qui soulèvent le bras droit.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 140: LE FURQAN

LA FOULE

— ALLAHOU AKBAR! ALLAHOU AKBAR! ALLAHOU AKBAR!

Soudain les hommes se lèvent et l'Imam se retire. On le retrouve ensuite quelques secondes plus tard seul avec un homme. Celui-ci lui remet une enveloppe d'argent en signe de remerciement pour son prêche.

RACHID

— Merci pour ton prêche. Si tous les Imams pouvaient être comme toi, les combattants auraient être plus nombreux et nos ennemis détruits.

L'IMAM

— Merci pour cette enveloppe.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre trois hommes dont l'un est Imam et une femme. L’un des trois autres hommes assis s'adresse a l'homme et à la femme assis près de l'Imam.

ROCHDI

— Alors comment avez-vous connu l'Imam ?

L'Imam regarde l’homme et la femme d'un air étonné en les encourageant de la main à parler. Tandis que les deux personnes sont gênées et se regardent.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 141: LE FURQAN

L'IMAM

— Dîtes-lui. Dîtes-lui comment on s'est connu. Mais allez-y, qu'est qu'il y a ?

Les deux personnes sont mal à l'aise soudain la femme prend la parole.

RAWDA

— J'ai connu l'Imam un jour lorsque j'étais dans un café avec une amie. Il est venu me parler. Il m'a demandé "vous êtes musulmane" et je lui ai répondu oui et c'est comme ça qu'on s'est connu.

L'IMAM

— Mais elle ne vous a pas dit qu'elle était voyante avant et que grâce à moi elle a quitté la voyance et j'ai aussi fait une collecte pour elle à la mosquée parce qu'elle m'a dit qu'elle allait arrêté la voyance mais qu'elle ne pourrait pas payé son loyer avant de trouver un nouveau travail.

La femme regarde l'Imam étonné tandis que l'autre homme baisse la tête. L’un des trois hommes s'adresse maintenant a l'homme homme se trouvant assis près de l'Imam.

ROCHDI

— Et toi comment as-tu rencontré l'Imam ?

L'IMAM

— Mais dis-lui.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 142: LE FURQAN

RAFIK

— J'ai eu un visa pour les États-Unis de deux ans et je suis venu ici à Los Angeles. On m'a donné trois mois à l'entrée. Mais je suis encore là. J'habitais chez l'ami d'un ami qui finalement m'a dit qu'il ne pouvait plus continuer à m'héberger et donc je suis allé chez l'Imam.

L'IMAM

— Mais dis lui comment personne n'a voulu t'aider à la mosquée ou même t'écouter et que moi je t'ai aidé, dis lui tout.

Rafik semble gêné, et regarde l'Imam rapidement

RAFIK

— Oui l'Imam m'a aidé. Quand je suis venu le voir il a accepté de m'héberger chez lui. Et il me donne de temps en temps de l'argent avec les aides qu'il perçoit pour les musulmans à la mosquée. J'ai envie de changer d'état de quitter Los Angeles mais je n'ai pas d'argent pour prendre le ticket de bus car je ne peux pas voyager par avion car là on risque de m'arrêter car je n'ai pas respecté les trois mois que l'on m'a donnés à l'entrée.

L’Imam regarde soudain Rochdi qui pose les questions.

L'IMAM

— J'ai converti plusieurs hommes. Là par exemple je viens de convertir un français qui

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 143: LE FURQAN

s'est converti pendant le mois de Ramadan. Combien d'hommes sont entrés dans l'Islam à cause de toi ?

ROCHDI

— Convertir n'est pas une compétition. Avant de convertir les autres, ne faut-il pas d'abord se convertir.

L'IMAM

— Que veux-tu dire par là ?

ROCHDI

— Je veux dire que l'Islam commence d'abord par l'humilité. Convertir ou aider pour se sentir gratifier et louer ce n'est pas l'Islam mais bien loin de là. Alors ne serait-il pas d'abord meilleur de se convertir d'abord soi-même et de rentrer dans l'Islam car les seuls habits qui nous permettent d'y entrer sont l'humilité et la crainte de péché et non l'orgueil et la fierté.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux personnes dont l'un est un jeune homme et l'autre est un Imam.

SAID

— J'ai deux questions à vous poser comme vous en connaissez plus que moi sur la religion.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 144: LE FURQAN

SALAH

— Vas-y mon fils.

SAID

— Est-il vrai que lorsqu’un musulman quitte l'Islam on doit le tuer ?

SALAH

— Non ce n'est pas vrai mon fils. C'est l'interprétation de certains hommes égarés qui n'ont rien compris au hadith du Prophète. Par le passé il y avait deux groupes en Arabie, il y avait ceux qui lutté contre le Prophète et le reste des croyants et il y avait ceux qui luttaient avec le Prophète contre ceux qui voulaient les tuer tout comme cela se passait pendant la persécution des chrétiens au tout du christianisme bien des siècles avant l'Islam. Les hommes du groupe du Prophète voulaient alors savoir s'il leur était possible de se défendre afin de ne pas se faire tuer contre leurs ennemis d'aujourd'hui qui étaient leurs frères de religion d'hier et c'est à ce moment là que le Prophète leur a répondu que toute personne ayant quitté leur groupe et étant rallié au groupe qui avait pour but de les exterminer pouvait être tué dans le cas de la légitime défense et uniquement dans le cas de la légitime défense. Mais nul n'a le droit d'ôter la vie d'une personne sous quelque raison que ce soit à moins que ce ne soit de la légitime défense. la légitime défense est un droit. Mais l'agression n'en est aucunement.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 145: LE FURQAN

SAID

— Donc c'est interdit alors.

SALAH

— Oui. C'est interdit. Et d'ailleurs quoi de plus beau que de voir un homme croire sans être obligé de se cacher et un homme ne peut pas croire sans obliger de le nier. On ne doit pas croire pour la société. On doit croire par conviction. Mais le problème qui se pose aujourd'hui c'est que les hommes suivent pour ne pas se faire condamner par la société et dans ce cas on ne parle plus de l'Islam comme religion mais l'Islam comme tradition et bien sûr l'Islam n'a jamais été et ne sera jamais une tradition car toute tradition est figée dans le temps alors que l'Islam est une hygiène de vie qui avance avec l'Homme et avec toute chose dans le temps. Et DIEU hait les traditions qui emprisonnent l'homme. Le Coran est venu pour effacer les traditions. Nul homme ne doit se contraindre à cause d'un autre. DIEU est juste et il a créé la justice dans toute chose.

SAID

— Donc lorsqu'un homme décide ouvertement d'affirmer son intention de quitter l'Islam, s'il ne l'a pas déjà fait, comment donc doivent réagir les musulmans ?

SALAH

— Qui est musulman et qui ne l'est pas ? Lorsque tu es dans une classe et que tu

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 146: LE FURQAN

passes un examen, tu ne pourras connaître ton résultat que lorsque les notes seront données. Le Musulman ne connaitra sa note que lors du jugement dernier. L'Islam est une hygiène de vie mobile et progressive. Elle nous suit à la droite comme dans l'élévation. Mais elle ne reste pas figée car nous vivons par elle et nous sommes-nous figés ? Le deuxième exemple que je veux te donner le voici. Imagine qu'il y ait de jeunes hommes à qui on a empêché toutes leurs vies d'avoir leurs libertés et qu'aujourd'hui le jour de leurs dix huit ils quittent chacun de leurs côtés la maison familiale et décident de prendre en charge leurs vies. Sachent que chacun d'eux après une certaine période comprendra la valeur de ses moindres pas dont il est le seul responsable et c'est à partir de là que se crée l'éveil. Lorsque la conscience se développe de façon indépendante et interrogative c'est à ce moment que nous parlons d'Islam. L'Islam ne peut être sans conscience. Tout comme on ne peut pas forcer les hommes à entrer dans l'Islam on ne peut pas non plus les forcer à rester. Ils ne doivent pas croire en nous, mais ils doivent croire en DIEU et chaque homme a sa propre voix pour aller à DIEU comme il a sa propre voix pour naître et sa propre voix pour mourir. Qu'ils assument leurs actes. Rendez-leur la liberté et purifiez ainsi la communauté de l'hypocrisie, vous vivrez alors.

Le groupe continue d'avancer et découvre cinq hommes assis dont l'un est Imam.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 147: LE FURQAN

SABRI

— Je suis venu vous voir pour avoir plus d'information sur la sunna. Qu'est ce que la sunna exactement. Pourquoi certains hommes suivent-ils la sunna au lieu de suivre le Coran. Est ce que c'est ça l'Islam ?

SEDIK

— Il y a deux types de sunna. Si c'est la sunna dont on parle dans le Coran en référence au Prophète qui suit la sunna. Alors dans ce cas on parle de l'Islam. Sunna veut dire voix. Mais si on parle de la sunna que les gens suivent aujourd'hui c'est de l'association car ce n'est pas la sunna du Prophète qu'ils suivent c'est à dire la sunna qui mène au Coran mais c'est plutôt la Sunna qui mène au Prophète qu'ils suivent, une sunna qui est pleine de doutes alors que seul le Coran est le Livre auquel il n y' a point de doute. Tout ceci revient à dire qu'ils mettent le Prophète esclave de DIEU et plus Noble de ces messagers au même niveau que DIEU et sinon plus et ceci est un grand Mal. Il faut savoir distinguer entre ces deux routes dont l'une a pour point de chute le Coran et l'autre a pour point de chute le Prophète.

SABRI

— Je ne comprends pas bien.

SEDIK

— Je vais t'expliquer. Qui dit qu’un musulman qui ne suit pas les hadiths n’est pas musulman ? Que cette personne se lève.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 148: LE FURQAN

Un homme se lève

SEDIK

— Qui es-tu ? Et quelle créature as-tu créé ?

L’homme qui vient de se lever reste perplexe.

SEDIK

— Si tu n’as rien créé assieds-toi. Maintenant ma question est simple. De quelle religion est le Prophète ?

SAMIR

— Il est musulman.

SEDIK

— DIEU ne dit-il pas de suivre la voix du Prophète ?

Tous les quatre hommes assis sont attentifs.

SABRI

— Oui. Quelle différence y a-t-il entre suivre le Prophète et suivre la voix du Prophète ?

SEDIK

— Suivre le Prophète revient à l’associer à DIEU alors que suivre la voix du Prophète qui lui suit le Coran qui est la voix de DIEU revient à suivre le Coran. Et maintenant la question posée par l’Islam. Le Prophète se suit-il ? Ou le Prophète suit-il le Coran et se suit-il ? Ou le Prophète suit-il le Coran ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 149: LE FURQAN

SABRI

— Le prophète suit le Coran.

SEDIK

— Alors qu’est ce qui distingue le Prophète du reste des musulmans ? La distinction est qu’il est le messager d’ALLAH, il est le biais par lequel la révélation est passée. Le Prophète doit-il être plus musulman que vous ? Y a-t-il plusieurs stades de l’Islam ? Non il n y a qu’un stade de l’Islam. Alors s’il n y a qu’un stade de l’Islam comment suivre la voix du Prophète ? En étant musulman par la voix du Coran. Si le Prophète ne se suit pas alors vous ne pouvez le suivre car ça deviendrait de l’association. Le Prophète suit la voix du Coran, la sunna, il n y a qu’une seule sunna c’est la voix du Coran que le Prophète suit, si vous voulez suivre la sunna du Prophète alors suivez la voix du Prophète car le Prophète ne peut pas se suivre, et les musulmans n’ont pas pour ordre de suivre le Prophète mais la voix qu’il emprunte. Suivez la voix du Prophète mais ne suivez pas le Prophète car ce serait alors de l'association et DIEU hait l'association. Lorsqu'une personne est présente et qu'on la suit, cette personne nous mènera au lieu où elle se rend. Mais lorsqu'une personne est absente la seule manière d'arriver au lieu où elle est arrivée et de suivre la voix qu'elle a emprunté en se basant sur la lumière qui nous appelle comme elle l'a appelé et cette lumière c'est le Coran, la révélation mais pas suivre sa personne car le but est d'arriver au lieu et non d'arriver à la personne qui elle

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 150: LE FURQAN

même est tenue d'arriver au lieu. Quelle serait alors la différence entre ceux qui prennent pour divinité Jésus qui a pour Seigneur DIEU et pour divinité le Prophète Mohamed qui a pour Seigneur DIEU.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène où se trouve un Imam qui se tient debout en face de certains hommes qui sont assis. Il a un micro à la main.

SOFIANE

— Nous sommes arrivés à la fin du mois de Ramadan mais en ce jour de fête, je voudrai quand même vous rappeler que notre pays qui est en guerre et sur la voix de la paix à présent à cause des hommes de DIEU qui ont prié et leurs prières ont été exaucées et puisque nos prières ont été exaucées nous les hommes de DIEU et vous aussi devez continuer à prier car DIEU a exaucé nos prières et il serait ingrat après cela de nous détourner des mosquées. Donc vous devez continuer à venir nombreux aux prières du Vendredi, la prière de la Jumaa et si possible même tous les jours et pourquoi attendre la prière du Vendredi.

Soudain un homme se lève et demande la parole en soulevant le doigt. Il s'adresse à l'Imam.

SALIM

— Moi j'ai quand même deux questions à vous poser ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 151: LE FURQAN

SOFIANE

— Oui je vous écoute.

SALIM

— Qu'est ce que veut dire le terme "Homme de DIEU" ?

SOFIANE

— C'est les hommes qui représentent la religion.

SALIM

— Aucune religion n'est représentée par les hommes sinon la religion serait faite d'intermédiaires et s'il y a des intermédiaires nous n'avons plus alors du monothéisme mais du polythéisme, ce qui est le symbole de l'égarement dans notre religion et qui représente le contraire de l'Islam ou la soumission unique et sans intermédiaire à un Seul DIEU. Qui vous a donné à vous ceux qui prétendez être des représentants du Seigneur sur la terre ce titre "d'hommes de DIEU"? Ma deuxième question est "vous dîtes que puisque DIEU a exaucé nos prières pendant le mois de Ramadan il faut donc qu'on continue à prier" alors la prière est-elle devenue une condition et pensez-vous que DIEU a besoin de vos prières ou que l'Islam a besoin de vous ? Pouvez-vous posé des conditions à DIEU ? Et que DIEU exaucé ou non vos prières, pouvez-vous cesser de le louer ? Vos prières sont-elles conditionnées et si oui sont-elles alors vraiment des prières ? Si DIEU aime accorde-t-il et si DIEU n'aime

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 152: LE FURQAN

pas n'accorde-t-il pas ? Si une personne réussie est-elle bénie et si une personne ne réussi pas est-elle maudite ? Alors qu'en est-il d'Abraham qui a lui souffert et enduré, n'est-il pas le Seul Ami de DIEU, celui qui a reçu le pacte. La richesse de ce monde est-elle un symbole alors que Jésus de Nazareth était charpentier ? Et l'esclavage dont vous parlez et savez-vous seulement de quoi vous parlez ? Tous les hommes ne sont-ils pas les esclaves de DIEU. Le Prophète Youssef n'avait-il pas été esclave ? Je m'excuse j'ai posé plus de deux questions mais c'est parce que les deux véritables questions sont là ? Savons-nous définir l'Islam et sommes-nous musulmans ?

Le groupe continue d'avancer et observe une scène où se trouvent quatre jeunes derrière un ordinateur. L'un assis, l'autre à sa droite, l'autre à sa gauche et le dernier debout et penché sur le dossier de chaise de son ami.

TAREK

— Qu'est ce qu'il y a de nouveau dans le site ?

TAHAR

— Le Cheikh Manar vient de lancer une fatwa autorisant le viol de toutes les filles, femmes et jeunes filles juives.

TOUFIK

— Hum ! Très intéressant

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 153: LE FURQAN

Le jeune homme sourit avant que les deux garçons n'éclatent de rire sous le regard plein de reproches du quatrième jeune homme qui affiche soudain un visage sombre. Il est le seul barbu.

TAREK

— Cela vous fait rire ? Vous avez je vous le rappelle toutes des sœurs, et des mères et vous aurez sûrement un jour des filles, je me trompe ? Cela vous plairait-il de les voir se faire violer ?

TAHAR

— Comment peux-tu dire ça ? Tu défends les juifs maintenant c'est ça ?

TAREK

— Je vois que ta connaissance sur la religion est bien faible. Faut-il louer le condamnable à tes yeux pour faire partie de l'Islam. A quel DIEU es-tu alors soumis ? Car l'Islam n'autorise en aucun cas le viol qui est un acte extrêmement répréhensible parmi les plus graves. Et pour ta gouverne je ne défends pas les juifs mais je suis tout simplement un bon musulman et je ne hais personne tout comme me le demande ma religion.

TAYEB

— Que penses-tu alors de la colonisation des juifs sur la Palestine ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 154: LE FURQAN

TAREK

— Que veux-tu dire par là ? Est ce que cette question a pour but de tester ma foi par exemple ? Où est ce qu'elle a pour but de remplacer l'attestation "Qu'il n y a de DIEU que DIEU ?"

Un des jeunes hommes rie à cette remarque pendant que les trois jeunes hommes eux restent sérieux, les visages sévères.

TOUFIK

— Moi par exemple je porte le foulard palestinien chaque vendredi à l'heure de la prière.

TAREK

— Ah bon ! A l'heure de la prière en plus ? En clair on pourrait dire que la Palestinité est devenue ta nouvelle religion. Il est bien dit dans le Coran "Au Nom De DIEU Le Tout Miséricordieux Le Très Miséricordieux", "DIEU ne change point l'état d'un peuple tant que s'ils changent en eux-mêmes".

TAYEB

— Que veux-tu dire ?

TAREK

— Je veux dire que toute cette communauté qui se prétend musulmane est seule responsable de tous les maux dont elle est sujette. Où est cette communauté unie qui parle d'une même voix ? Où est cette

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 155: LE FURQAN

communauté non morcelée qui ne s'entre-expulse pas ? Où cette communauté unie qui ne s'entredéchire pas ? Où est cette communauté unie qui ne s'auto-vénère pas ? Où est cette communauté unie qui ne donne pas d'importance à la vie ? Où est cette communauté unie qui n'envoie pas ces enfants mourir ? Où est cette communauté unie qui ne hait pas ? Où cette communauté unie qui ne se suicide pas ? Où cette communauté unie qui ne s'auto-tue pas ? Où cette communauté unie qui ne reste pas muette ? Où est cette communauté unie qui n'humilie pas ? Où cette communauté unie qui ne corrompt pas ? Où est cette communauté unie qui ne désemplit pas d'orgueil ? Où cette communauté qui loue le Seigneur par son travail et sa persévérance ? Où est cette communauté unie qui ne vénère pas ses idoles ? Où cette communauté unie qui ne lèse pas les droits ? Où cette communauté unie qui ne se lamente pas ? Où cette communauté unie qui ne paresse pas ? Où cette communauté unie aujourd'hui sujette à la fatalité et qui a renoncé à exister pour se laisser mourir car elle ne croit pas ? Où est cette communauté qui prétend aujourd'hui être musulmane alors qu'elle ne l'est pas ? Je te répondrais quand tu me répondras. Leur situation changera quand l'Islam régnera.

Le groupe continue d'avancer avant d'observer une scène où se trouvent un aigle et une lumière du soleil forte et intense.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 156: LE FURQAN

LE VIEIL HOMME

— Vois cet aigle. Il est le seul de toutes les créatures de votre monde à pouvoir regarder le soleil sans cligner des yeux. Vois ces hommes assis là !

Il y a une rangée d'hommes alignés le dos au mur, chacun avec un papier et un stylo avec plusieurs livres près d'eux. Six hommes sont montrés en gros plan. Deux ont de longues barbes, deux ont des barbes moyennes, et deux n'ont en pas. Ils sont assis les uns près des autres avec tous les traits haussés en signe d'orgueil et sont montrés un à un. Un grand livre de Coran est ouvert derrière eux. Leurs tenues sont différentes. Le premier est habillé d’une tenue traditionnelle d’Emirati. Le second est vêtu d’une tenue traditionnelle d’Egypte. Le troisième est habillé d’une tenue traditionnelle du Maroc. Le quatrième est vêtu d’une tenue traditionnelle de Tunisie. Le cinquième est habillé d’un boubou de l'Afrique de l’Afrique de l’Ouest et le sixième est vêtu d’une tenue traditionnel de chiites.

LE VIEIL HOMME

— Chacun d'entre eux prétend pouvoir tout comme l'aigle regarder le soleil sans cligner des yeux et en rapporter les détails de sa lumière. Mais n'ont-ils pas reçu l'ordre dans le Coran de ne pas aller au delà de ce qui est clairement évoqué. Tout homme qui défie le soleil de ses yeux reviendra avec une vision troublée à la limite de la cécité. Vous sont donnés des versets clairs pour vous guider et vous sont donnés des versets à équivoque pour vous tester. Qu'est ce que l'homme

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 157: LE FURQAN

peut-il connaître peut-il connaître sans que DIEU ne l'y est autorisé. Où pensent-ils peut être que DIEU les as oublié avec Le livre comme destinée. Le jour où ils seront sûrs d'être en mesure de ne rien oublier ni la pièce qu'ils déposent ni la parole dite ni le lieu visité alors là sera le jour où ils pourront confirmer leurs prétendues vérités.

Le groupe continue d'avancer et des gens sont assis à un arrêt de bus.

LE VIEIL HOMME

— Vois! Ces hommes attendent le bus! Le livre du Coran est un bus pour les croyants. Un bus qui n'est pas encore venu les chercher après les avoir déposés mais qui ne tardera pas, tout comme le départ de Jésus Christ sur lui le Salut et son retour. Et un bus qui vient l'attend-on encore ? Et ce bus qui vient ne marche-t-il pas avec le temps ? Le Coran aussi marche avec l'heure. Ils avancent avec les hommes tout comme les hommes avancent avec leur fin. De ces versets ils ont divisé, de ces interprétations ils ont égaré, de ces déductions ils se sont glorifiés afin de luire pour se distinguer alors que ces versets par leur silence ont beaucoup parlé. Et s'ils sont si forts et qu'ils ont grande connaissance qu'ils nous donnent alors la signification ignorée des lettres mystérieuses du Coran. Il y a la parole qui crée le silence et il y a le silence qui crée des paroles. Que leurs paroles ne les perdent pas. Il n'y a pas deux vérités mais une vérité.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 158: LE FURQAN

La vérité a toujours été et ne restera qu'une. Qu'ils s'accordent alors sur leurs divergences afin de trouver la vérité. La vérité loue l’ALLAH de l'Islam. Tout comme le doute loue la division du Diable. Le Coran est le seul livre auquel il n y a point de doute, donc point de division donc l'unité. Vois! Dans ce monde ceux qui vous causent tous les malheurs sont le doute et l'orgueil. Avançons !

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux hommes dont l’un est musulman et l’autre est athée.

ZAYER

— Dans notre religion l’Islam, il suffit d’apprendre les 99 Noms d’ALLAH pour rentrer au Paradis mais de toute manière tous les musulmans rentreront au Paradis. Certains certes seront châtiés pendant quelques minutes dans le feu de l’enfer s’ils ont commis des péchés mais leur destination finale est le Paradis. Et ça c’est pour tout musulman, en fait toute personne qui croit au Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui et au Coran.

ROBERTO

— L’Homme est pitoyable. Les religions sont là et il les salit. Mes parents sont très croyants alors que moi je ne le suis pas du tout. Vois-tu Zayer, les musulmans qui reprochent tant aux gens d’autres confessions tels qu’aux

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 159: LE FURQAN

juifs et aux chrétiens ne sont finalement pas si différents. Je pense que vous êtes justes des humains mais pour être croyants quelle que soit la confession, il faut beaucoup plus. Je vais te donner un exemple. Vous dîtes que toute personne qui connaît par cœur les 99 Noms d’ALLAH rentrera au Paradis. C’est ce que tu viens de dire mais c’est ce que je vois aussi sur vos chaînes télévisées de prêche musulman. Tu sais Zayer que j’ai longtemps vécu dans les pays musulmans et que j’y vis encore et que je maîtrise la langue arabe. Alors je vais te poser une question Zayer. Moi l’athée, qui ne croit en rien et qui connait par cœur les 99 Noms d’ALLAH, vais-je entrer au Paradis à cause de ça ? Je vais te poser une autre question. Qu’est ce qui vous différencie des chrétiens à qui vous reprochez tant sachant qu’ils réagissent comme vous par la paresse des actes en se disant d’ores et déjà nous entrons au Paradis car le Sang du Christ nous a permis de nous purifier de tous nos péchés passés et à venir. N’est ce pas alors la même chose ici là que vous défendez ? Je vais te poser une troisième question. Je reconnais qu’il y a eu un Prophète Mohamed et qu’il est le dernier des Prophètes et qu’il a aussi reçu le Coran, mais je n’y crois pas, tout simplement parce que je ne suis pas convaincu. Je ne suis pas convaincu par le message et pourtant je reconnais que tout ceci a sans doute existé mais il y a des siècles, dans un espace tellement lointain que pour moi tout ceci n’est plus d’actualité. Alors vais-je entrer au Paradis à cause de cela ? Ma quatrième question. Que voulez-vous tous dire par musulman ? Sachant qu’il

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 160: LE FURQAN

y a deux termes pour musulmans et je dirai même deux conditions complètement différentes. Ne penses-tu pas cher Zayer qu’il est important de faire la part des choses. Ne penses-tu pas qu’il y a le musulman par héritage qui au final n’est pas musulman et qu’il y a le musulman par conviction qui au contraire lui l’est. Une grande majorité de tous ceux que vous appelez « musulmans » aujourd’hui le sont par héritage et non par conviction tout comme une grande partie des juifs est restée juive par culture mais pas par religion. Un juif sans religion juive n’est pas un juif à moins que la politique n’ait remplacée la religion. Qu’avez-vous donc tous, vous ces paresseux de la remise en cause, vous ceux qui profitez d’un statut pour vous endormir sur le questionnement. Vous qui ne cherchez pas à savoir qui vous êtes et en quoi vous croyez véritablement et qui vous liez aux traditions. Ne dit-on pas dans l’Islam que les traditions sont l’ennemi de la Religion. Le Coran n’est-il pas venu pour effacer les traditions léguées par les pères et ceux qui les ont précédées. Votre chahada est-elle filtrée par votre cerveau à chaque fois qu’elle est prononcée par habitude pendant une prière conditionnée. On n’est pas musulmans à cause de nos parents, ou à cause de la société dans laquelle on vit. On est musulman à cause de notre conviction, de notre remise en cause, de notre questionnement, de notre étude personnelle, sans intermédiaire, sans addition, sans déviation, sans défenseur et sans parents. L’Islam est une école, une hygiène de vie, une purification interne et

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 161: LE FURQAN

externe, une activité et non une passivité. Donc faux, ce ne sont pas tous ceux qui se prétendent musulmans qui entreront au Paradis tout comme les chrétiens n’ont pas été effacés de tous péchés présents ou à venir à cause du Sang du Christ qu’ils pensent les avoir sauvés. Qu’ils revoient cette phrase et qu’ils comprennent alors le sens. Le sang du Christ leur a permis d’être sauvés car la religion chrétienne leur est parvenue mais le sentier est long et sinueux et permanent pour toutes les religions jusqu’à la fin. Comme rien n’est acquis, personne ne peut mesurer ni son degré de foi, ni son assiduité. Nous sommes tous testés. N’est ce pas la raison pour laquelle nous nous trouvons là. Zayer, ceux qui se prétendent musulmans ne sauront s’ils l’étaient qu’une fois le passage final emprunté mais pour l’instant certains peuvent se dire croyants et ALLAH d’en juger. Craignez l’enfer et ne soyez pas sûr d’en échapper, cela vous ramènera à l’Islam, la crainte de DIEU et à l’humilité.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre deux hommes.

WAHID

— Tu dis toujours DIEU mais rarement ALLAH. Pourquoi ? Tu ne connais pas la différence ou quoi ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 162: LE FURQAN

WASSIM

— Ah bon ? Parce qu'il y a une différence ?

L'homme sourit amusé contrairement à son interlocuteur qui s'apprête à répondre et qui garde une mine sévère.

WAHID

— Bien sûr qu'il y en a une. ALLAH c'est le nom de notre Seigneur tandis que DIEU c'est le nom que beaucoup d'associateurs donnent à leurs divinités.

WASSIM

— Ce que tu dis est contradictoire mais je vais quand même te répondre. C'est peut être parce que tu ne parles pas l'arabe que tu n'as pas eu d'autres choix que de suivre ces intermédiaires aux interprétations douteuses qui prennent la religion pour un vêtement censé les glorifier dans tout innovation qu'ils auront apporté. Mais sache mon cher frère que le nom ALLAH veut dire en Arabe Le DIEU c'est à dire l'unique et seul DIEU ou tout simplement DIEU. Et ce nom ne change de forme qu'en fonction de celui qui le prononce. Si moi Ahmed je ne crois qu'en un seul DIEU qui est pour l'Unique, ce nom ne fera qu'exprimer ma vision. Alors ne t'inquiète pas pour moi. La foi s'exprime d'abord par le cœur et non par les mots.

Le groupe continue d'avancer avant de s'arrêter devant une scène entre un Imam de la Kaaba et un

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 163: LE FURQAN

autre homme. L'homme chuchote des mots à l'oreille de l'Imam avant de quitter la pièce. Le neveu de l'Imam est assis sur un matelas à lire des journaux. L'Imam s'assoit près de son neveu le regard pensif.

YAMINE

— Qu'y a-t-il mon oncle ?

YAZID

— Je viens de recevoir une drôle de visite.

Yamine fronce les sourcils avant de quitter sa position adossée au mur pour se redresser en avant face le visage tourné vers son grand père qui est assis à sa droite

YAMINE

— Qu'est ce qui s'est passé.

YAZID

— L'homme qui vient de quitter à l'instant me demande à moi, Imam de la Kaaba de ne pas lire la sourate de la fourmi en cette nuit de Ramadan pour la Prière du Taraouih.

Yamine fait une moue d'incompréhension.

YAMINE

— Et pourquoi donc ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 164: LE FURQAN

YAZID

— Car elle contient ce verset "Au Nom Du Tout Miséricordieux, Du très Miséricordieux", "En vérité, quand les rois entrent dans une cité ils la corrompent, et font de ses honorables citoyens des humiliés. Et c'est ainsi qu'ils agissent". Les membres que les membres de la famille royale seront présents.

YAMINE

— Et bien je vois que nous ne sommes pas les seuls. Nous n'avons pas le droit de faire passer ce verset aussi à la radio. Notre directeur nous a déjà prévenu de le faire et j'ai même appris par des amis blogueurs qui se trouvent dans d'autres pays arabes que dans tous les pays musulmans avec comme état la monarchie c'est les mêmes règles. Interdiction de faire passer ce verset ou que ce soit.

YAZID

— J'ai peur pour cette communauté qui se prétend musulmane.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un jeune homme et un Imam

YAHYA

— Je suis venu vous voir aujourd'hui pour vous poser une question. Je ne sais pas à qui poser la question. Et comme vous diriger la

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 165: LE FURQAN

prière je me suis dit que vous pourrez me renseigner.

YOUNES

— Oui vas-y mon fils.

YAHYA

— J'ai lu sur un forum de l'Islam sur internet qu'il est interdit d'avoir des amis non musulmans. Que cela influencera notre manière de vivre et aussi notre foi. Est ce que c'est vrai ? Est ce que c'est écrit dans le Coran.

YOUNES

— Non mon fils. DIEU n'aime pas l'exclusion. Dans le Coran il n'est état que du fait de ceux qui essayent de te pousser à te convertir, c'est d'eux que tu dois t'éloigner car toute personne qui te respecte et qui t'apprécie pour ce que tu es n'essaiera pas de te guider vers sa religion comme toi même tu n'es pas tenu de le faire. L'amitié se base sur le respect et l'acceptation d'autrui. On ne prend pas d'amis pour essayer de les changer à moins que le but ne soit pas de les avoir pour amis. Sois tolérant, accepte la différence, respecte les autres et respecte aussi leurs religions car tout comme eux tu seras aussi jugé pour tes actes. L'exclusion et la répulsion viennent de l'orgueil et ne sont que l'œuvre du Diable. L'humilité et l'acceptation c'est ça l'Islam.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 166: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer pour découvrir une scène où se trouvent des jeunes femmes et des hommes assis en face d'un homme dont la chaise est décorée. Les jeunes femmes sont dévoilées et tout le groupe est souriant. Leur vêtements sont luxueux et leurs manières raffinées reflétant l'image de leur statut social. L'homme qu'ils regardent tous, vêtu d'un costume et d'un tee-shirt lumineux est âgé d'une cinquantaine d'années.

LE MAITRE

— Je suis content de voir que certains parmi vous soient présents aujourd'hui pour souhaiter la bienvenue à votre nouvelle sœur Neila.

Le groupe sourit en convergeant leur regard vers la nouvelle jeune femme timide assise au centre en face du nouveau maître. Certaines femmes regardent la nouvelle venue avec un léger dédain.

LE MAITRE

— Elle nous vient de loin et je voudrai que vous la considériez désormais comme des nôtres.

Le maître fixe du regard la jeune femme qui s'empourpre de honte avant qu'une jeune femme n'intervienne. Elle a l'air agacée de voir l'intérêt que porte le maître à cette nouvelle venue.

YOUSRA

— Maître j'ai reçu aujourd'hui un email d'une jeune personne qui voudrait vous rencontrer. Elle habite en Birmanie.

Le groupe s'exclame de surprise et d'admiration.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 167: LE FURQAN

LE GROUPE

— La Birmanie ?

Une jeune femme chuchote à l'oreille de sa voisine

YOUSRA

— Tu te rends compte, le Maître est vraiment un être extraordinaire. DIEU envoie les gens à lui de par le monde et même de l'Asie. Tout le monde veut le rencontrer. Mais ne t'en fais dès ce soir comme il me l'a ordonné je vais tout t'expliquer sur notre groupe et sur la manière dont tu dois te comporter dès à présent.

Neila affiche un large sourire avant de regarder avec beaucoup d'admiration, tout comme tous ceux présents, l'homme qui parle, son nouveau Maître.

Le groupe avance quelques pas et voici que les deux femmes sont assises l'une près de l'autre.

YOUSRA

— Donc je vais t'en dire un peu plus sur notre famille.

Neila affiche un regard attentif. Elle a l'air très intéressée.

YOUSRA

— Nous avons tous des familles et pas des moindres. Nous sommes tous issus de familles fortunées mais nous avons décidé de couper avec eux et nous avons créer avec le Maître notre propre famille.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 168: LE FURQAN

NEILA

— Pourquoi ?

YOUSRA

— Car le maître pense que nos familles ont un effet négatif sur nous. Certaines ont même essayé d'empêcher leurs enfants de rester dans notre communauté mais ALLAH les as humiliés. Nous travaillons pour ALLAH.

NEILA

— Est-il vrai que le Maître c'est le Mahdi ?

Yousra sourit en approchant son index de la bouche

YOUSRA

— Chut ! On ne doit pas le dire. Chacun de nous le sait à l'intérieur de sa personne mais il est interdit dans l'Islam de dire que le Mahdi c'est le Mahdi mais nous le savons tous. Tu sais le Mahdi va apporté avec lui la science de l'Islam et donc voici pourquoi le Maître a écrit des centaines de livres sur la science. Sa connaissance est inégalable. Toute personne qui aura reçu son agrément aura reçu la lumière d'ALLAH et toute personne qui aura reçu son rejet recevra l'obscurité d'ALLAH sauf s'il se repenti. Notre communauté croit en la création et nous luttons contre l'Anti-Christ qui est représentée par la Franc Maçonnerie et l'évolution. Le Mahdi est la lumière du monde. Les gens le découvriront par la suite.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 169: LE FURQAN

NEILA

— Mais on dit que ce n'est pas lui qui écrit ces livres de science mais plutôt les gens qui le secondent. Est ce vrai ?

YOUSRA

— C'est la même chose. Qu'ils les écrivent ou d'autres les écrivent n'y changent rien puisque nous sommes de sa communauté. Et de toute manière rien n'est publié tant qu'il n'a pas donné son aval.

NEILA

— A-t-il étudié la science ?

YOUSRA

— Non, mais plusieurs personnes de notre communauté sont des scientifiques. On a des généticiens, des docteurs et puis DIEU Est avec nous car nous luttons pour ALLAH. Sais-tu que chacun de nous a la force de quarante personnes selon les dires du Prophète Mohamed. Ce n'est pas nous qui le disons mais ce sont les hadiths car nous sommes l'armée du Mahdi composée aussi bien de femmes que d'hommes. Même Jésus-Christ Paix sur lui va revenir et il priera derrière le Maître à la Mecque.

Neila fronce les sourcils

NEILA

— Ah, je vois! Au fait tu es déjà allée à la Mecque ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 170: LE FURQAN

Yousra pousse un souffle de nostalgie

YOUSRA

— Non mais le Maître a dit que nous y irons tous bientôt ensemble et nous y prierons et ça sera sa nouvelle demeure quand les gens lui prêteront allégeance après qu'ils lui auront rapporté le coffre ?

NEILA

— Le coffre ? Quel coffre ?

Neila fronce les sourcils, confuse.

YOUSRA

— Il est dit qu'à la fin des temps on rapportera les reliques de Moise et d'Aaron au Mahdi. Il connait leur lieu. Au fait il faudra que je t'apprenne nos prières. On n'en accomplit qu'une par jour c'est celle du Maghreb c'est la plus importante.

Neila reste un court moment pensive

NEILA

— Ah, je vois! Mais je pensais que la prière à laquelle on doit être la plus assidue est celle du Asr, la prière Médiane, c'est ce qu'on dit dans l'Islam.

YOUSRA

— Oh non ce n'est qu'une mauvaise interprétation des savants religieux. Le Maître est le plus savant et c'est lui que

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 171: LE FURQAN

nous suivons. Un autre prière cette fois spirituelle qui ne dure que quelques secondes doit être faite à quatorze heures.

Neila fronce les sourcils.

NEILA

— Ah, je vois ! Je l'adore

YOUSRA

— Non Neila. Tu adores ALLAH et le Maître est le Mahdi d'ALLAH. Donc tu n'adores qu'ALLAH. Et puis tu sais ? Il semble beaucoup t'aimer. Je ne l'ai jamais vu regarder une femme comme ça. Même s'il ne t'a vu qu'une seule fois jusque là tu dois savoir qu'il n'est pas comme nous. Il a la possibilité de voir à travers nous. Regarde par exemple toutes ses prédictions sont exactes. Il ne se trompe jamais. Il est extraordinaire. Des journalistes viennent le voir de par le monde et toujours lorsqu'ils reviennent quelques années plus tard ils se demandent comment il fait pour paraître encore plus jeunes que par le passé. Il est beau. On ne peut pas le regarder sans l'aimer. Et ça c'est DIEU! C'est écrit dans les hadiths.

NEILA

— Pourquoi est ce qu'il n'est pas marié. Il a plus de cinquante ans, non ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 172: LE FURQAN

YOUSRA

— Nous ne sommes presque tous pas mariés. Le mariage c'est au niveau de l'Esprit. Si moi par exemple j'étais mariée tu penses que j'allais pouvoir travailler pour ALLAH. J'ai quarante deux ans mais depuis que j'ai rencontré le Maître il y a douze ans ma vie a changé. Avant j'avais plusieurs hommes dans ma vie, et tu sais j'étais mannequin mais aujourd'hui il n y a qu'un homme dans ma vie et c'est le Maître.

NEILA

— Que veux-tu dire par la ?

YOUSRA

— C'est notre homme à nous toutes et ça le sera aussi pour toi. Et le Maître t'offrira tout ce que tu veux.

Yousra met son index d'un air taquin sur le nez de Neila en souriant alors que cette dernière est choquée par ce qu'elle vient d'entendre.

YOUSRA

— Et puis tu sais nous t'aimons tous à présent. Le Maître t'aime et nous aussi car tu fais partir de nous à présent. Nous sommes tous de la même famille.

NEILA

— Mais quand tu dis c'est notre homme à tous ? Que veux-tu dire par là ? Tu veux dire que

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 173: LE FURQAN

je devrais avoir des relations sexuelles avec lui ?

Neila fronce les sourcils sous le regard curieux et amusé de Yousra.

YOUSRA

— Bien sûr. Et tu dois être fière de cela. Tu sais beaucoup de filles voudraient être à ta place mais elles n'ont pas cette chance car DIEU ne leur a pas accordé sa grâce.

NEILA

— Mais l'Islam interdit la fornication. Comment se fait-il ?

YOUSRA

— Nous ne couchons avec le Maître que selon ce qu'autorise l'Islam. C'est à dire par l'arrière. La Sodomie n'est pas interdite par l'Islam.

Neila se lève le visage sérieux, la mine grave

NEILA

— Je m'en vais

YOUSRA

— Pardon ? Où est ce que tu vas ?

NEILA

— Je pars. Je suis en zone neutre. Ni chez vous ni chez moi alors je suis libre de partir. Je

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 174: LE FURQAN

n'ai pas de Maître. Mon seul Maître est ALLAH.

YOUSRA

— Si tu pars tu seras punie par ALLAH et tu chercheras le repentir qu'il ne t'accordera point.

NEILA

— Yousra. Une seule chose pourra t'apporter une clémence jusque là car je t'ai testé et tu as acheté une part de ton salut bien que tu sois dans l'erreur. Tu m'as dit Adore ALLAH lorsque je t'ai dit que j'adore ton Maître, ceci n'était qu'une interrogation que je te posais et cette interrogation te sera posée par d'autres et sous d'autres formes à l'heure. Applique ce que tu as corrigé oralement. Et sache que des fois on rentre dans des maisons nu ou mal habillé afin de voir par quelle porte on nous fera passer et pouvoir ainsi vous tester.

Le groupe continue d'avancer avant de se retrouver en face d’hommes arabes qui regardent la télévision. Parmi eux trois soudanais. L'un des hommes lit une phrase écrite sur l'écran de la télévision, plissant les yeux afin d’accentuer son regard.

HAMDAN

— "Ben Laden serait-il toujours vivant ?"... Je suis sur qu'il est mort.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 175: LE FURQAN

RAIS

— Honte à toi!

Raïs est fâché, Hamdan est étonné.

HAMDAN

— Pardon ? Je n’ai pas compris. Qu'est ce que tu viens de dire ?

RAÏS

— J'ai dit honte à toi! Et je le répète aussi.

HAMDAN

— Et pourquoi ?

RAÏS

— Car tu souhaites sa mort.

HAMDAN

— Et pourquoi ne souhaiterais-je pas la mort de cet homme responsable d'innombrables morts à travers le monde. Pourquoi ne souhaiterais-je pas la mort de cet homme qui a tué aussi bien des musulmans que des chrétiens que des gens de toutes confessions religieuses et je dirai même plus de musulmans que de gens d’autres confessions. Pourquoi ? Que représente donc cet homme dans l'Islam pour que je ne souhaite pas sa mort ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 176: LE FURQAN

RAÏS

— C'est mon Maître tout comme c'est ton Maître.

Raïs s'emporte et les deux autres hommes présents regardent la scène sans trop comprendre tandis que Hamdan écarquille les yeux devant cette dernière remarque avant de sourire ironiquement.

HAMDAN

— Mon Maître ? A moi Hamdan ben Razak. Je n'ai pas de Maitre à part ALLAH car je suis musulman mais si cet homme ce criminel, cet assassin se trouve être ton Maître et bien tant mieux pour toi mais en tout cas sache que je te plains.

Raïs devient de plus en plus coléreux mais essaye de contenir sa colère pour pouvoir répliquer.

RAÏS

— Sais-tu seulement qui il est avant de l'accuser de criminel ?

HAMDAN

— Non et je voudrai bien le savoir. Qui est-il ? Oui, s'il te plait éclaire-moi.

RAÏS

— C'est le Mahdi. Son nom est cité dans le Coran.

Le groupe d’hommes regardent le soudanais en fronçant tous les sourcils, la bouche bée. Puis

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 177: LE FURQAN

voyant qu'il a leur attention le soudanais continue de parler.

RAÏS

— Apparemment, vous ne comprenez pas mais je vais vous expliquer. Et je vais d'abord vous dire qui est le Mahdi car apparemment vous ne le savez pas. Il est dans les propos du Prophète qu'à la fin des temps lorsque la corruption aura sévi dans le monde, que les maladies se seront propagées, que les guerres se seront multipliées, que l'injustice aura régné qu'une personne viendra et guidera les musulmans sur la voie de l'Islam véritable, l'Islam originel sans addition. Il combattra la mécréance, répandra les biens équitablement sur les croyants, instaurera un Califat sur toutes les terres musulmanes et les musulmans lui devront et lui porteront allégeance. En son temps de guidance, les terres seront fertiles par les pluies, la nourriture abondante, la justice régnante et l'on dit aussi dans ces mêmes hadiths que même les animaux vivront en paix et en harmonie aussi bien entre eux qu'avec les hommes. Les femmes pourront voyager sans tuteur et il n y aura plus ni guerre ni maladie.

Les hommes restent un moment la bouche bée avant que Hamdan ne reprenne la parole.

HAMDAN

— Je suis désolé de te décevoir mais je connais les hadiths sur le Mahdi, dont certains contredisent d'autres certes mais nous ne

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 178: LE FURQAN

sommes pas là pour parler de la divergence de certains hadiths par rapport à d'autres. J'ai plusieurs questions à te poser. Et lorsque tu me répondras par l'affirmatif sur ces questions alors je me rallierai à toi et je prendrai pour Maître, Guide et Mahdi Ben Laden

Raïs sourit content de cette promesse

RAÏS

— Vas-y je t'écoute.

HAMDAN

— Je vais donc te poser comme je t'ai dit ces questions et ensuite je vais te parler de Ben Laden dont je connais une bonne partie de la vie et que je vais te présenter au cas où tu ne la connaitrais pas bien

RAÏS

— Oh. Ne t'en fais pas. Je connais bien sa vie

HAMDAN

— Oui, bien sûr. Puisque tu prétends l'avoir pour Maître. Donc voici les caractéristiques que l'on retrouve dans tous les hadiths sans tenir compte des divergences que chaque hadiths peut apporter. Le Mahdi sera descendant du Prophète et lorsque je dis descendant ça ne veut sûrement pas dire que je me rallie aux hommes qui prétendent qu'il y a une communauté musulmane au dessus des autres communautés musulmanes qui est appelée par certains

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 179: LE FURQAN

Ahlou el Bayt ou les gens de la Maison et que bien que leurs origines restent à équivoque prétendent être au dessus du reste des musulmans à cause de cette spécification. Car ce titre qui est Ahlou El Bayt ou les gens de la Maison ou encore les chourafa comme on peut les appeler dans certains pays de ce monde ne fait référence qu'à une seule maison, c'est la Maison d'ALLAH, la Kaaba qui est aujourd'hui entourée par ce qui était par le passé Bakkah et qui est devenue aujourd'hui Makkah. Cette maison purifiée et qui purifie tout homme qui lui est ralliée. La Bayt et tous les croyants sont de cette Bayt donc eux sont les Gens de la Maison. Mais lorsque je dis descendant du Prophète je parle alors de l'affiliation venant de sa descendance, par la voix de Fatima. Mais le fait d'être descendant du Prophète ne donne en aucun cas un grade supérieur par rapport au reste des musulmans car comme il est dit dans le Coran "Au Nom De DIEU Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux", "Le plus noble d'entre vous, auprès d'ALLAH, est le plus pieux" et si dans aucun cas que ce soit une société a décidé d'installer une hiérarchie qu'elle sache alors qu'elle le fait à ses propres dépends et sur les bases de l'orgueil et de l'inégalité qui sont contre l'Islam. Personne ne peut se baser sur l'Islam pour opprimer les autres ou pour se prétendre supérieur à eux car DIEU seul est juge et tant que la fin n'arrivera pas personne ne connaîtra son sort. Qu'ils utilisent alors d'autres bases pour opprimer leurs semblables et DIEU leur est témoin.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 180: LE FURQAN

Alors Ben Laden est-il affilié au Prophète Mohamed Paix et Salut Sur lui ?

RAÏS

— Ben Laden à ce que je sache n'est pas descendant du Prophète par affiliation mais il est parmi les Gens de la Maison, les Ahlou El Bayt, car c'est un croyant affilié à la Maison d'ALLAH la Kaaba.

HAMDAN

— Donc Ben Laden n’est pas éligible et ne peut être considéré comme descendant du Prophète par Fatima puisque ce n’est pas le cas. Le Mahdi, lui, l’est, d’après les Hadiths. Mais une autre équivoque maintenant se pose. On dit dans l'Islam comme dans toutes les autres religions que nul homme ne peut connaître le cœur de l'autre ni l'étendue de sa foi, mais il y a une chose que l'homme peut connaître c'est la distinction entre le Bien et le Mal, ce que l'on appelle le discernement ou le Furqan. Ben Laden a-t-il fait du Bien ou a-t-il fait du Mal ? Ben Laden est-il donc affilié à la Maison, donc à l'Islam ?

RAÏS

— Oui Ben Laden est bien affilié à la Maison comme je viens de le dire et oui Ben Laden est affilié à l'Islam.

HAMDAN

— Soutien ta réponse s'il te plaît. Sur quoi te bases-tu pour dire qu'il est affilié aussi bien

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 181: LE FURQAN

à la Maison qu'à l'Islam. Et tu ne m'as pas répondu s'il te plait ? Ben Laden a-t-il fait du Bien ou du Mal ?

RAÏS

— Il a fait du bien.

Les hommes assis regardent Raïs avec surprise tandis que Hamdan le fixe du regard d'un air sérieux.

HAMDAN

— Peux-tu me dire comment ?

RAÏS

— Il a guidé les hommes vers la voie d'ALLAH. Il a permis aux mécréants d'être humiliés. Il a créé une armée de l'Islam. Il a fait en sorte que l'Amérique soit frappée et les tours se sont effondrées, et les morts se sont éparpillés. Que demandes-tu de plus ?

HAMDAN

— Voici donc ce qui fait que Ben Laden est musulman ? Que Ben Laden soit affilié à la Maison ? Que Ben Laden soit le Mahdi, ton Maître ? Que Ben Laden soit cité dans le Coran ?

RAÏS

— Oui son nom est bien cité dans le Coran. Et c'est parce que tu ne l’as jamais rencontré que tu parles comme ça de lui. Une fois au Soudan j'ai assisté à un prêche qu'il donnait

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 182: LE FURQAN

sous une tente à deux rangées de lui. J'étais juste en face de lui. Si tu étais parmi les gens présents tu lui aurais prêté allégeance et ce pour toute la vie. Grâce à lui les peuples de Palestine, d'Irak et d'Afghanistan seront bientôt libérés.

HAMDAN

— Je vois d'abord que ta connaissance du Coran est en dessous du zéro. Car celui qui se trouve au niveau zéro se contentera de se taire au lieu de prêter à ALLAH ce qu'il n'a jamais dit. Mais toi tu es allé bien au delà en accusant ALLAH d'avoir dit ce qu’IL n'a pas dit et qui ne sera jamais dit ni accepté. Et tout ça pour qui ? Pour ton Maître. Tu n'es pas musulman à ALLAH mais tu es musulman à Ben Laden. Tu en connais plus sur Ben Laden que tu n'en connais sur le Livre d'ALLAH. Tu as alors raison de le considérer comme ton Maître car il est en vérité ton Seigneur et ton unique Maître d'ailleurs car l'Islam ne nous permet d'avoir qu’un seul Seigneur et c'est ALLAH. Si tu connaissais l'Islam tu allais comprendre que Ben Laden tout comme tous ceux qui lui sont affiliés et qui lui ont prêté allégeance sont les premiers ennemis de l'Islam. Ben Laden celui qui tue en son unique nom, qui prêche en son unique nom, qui haït en son unique nom et qui s'est proclamé en son unique nom n'est affilié qu'à une seule Maison et qui n'est sûrement pas la Maison d'ALLAH et de l'Islam mais plutôt la Maison du Diable et de son Orgueil. Sais-tu pourquoi Ben Laden se comporte de la sorte ? Sais-tu qui il est d'abord ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 183: LE FURQAN

Raïs garde le silence, le visage sérieux entre colère et curiosité.

HAMDAN

— Alors je vais t'en dire plus sur la vie de Ben Laden. Son admiration pour le Mahdi qu'il croit à présent être ne date ni d'aujourd'hui ni d'hier. Tout a commencé officiellement il y a quelques années. Et pour être plus précis en 1979 le 21 Novembre qui correspond au premier jour de l'an 1400 du Calendrier Musulman Cette date a été le début de tous ces troubles que nous vivons aujourd'hui, qui sont les conséquences et le résultat de l'égarement de certains qui se croient guidés. Savais-tu et d'ailleurs je m'adresse à vous tous, que la Mecque avait été attaquée par un groupe armé qui prétendait contenir en son sein le Mahdi Mohamed Ben Abdallah Al Qahtani. Pourquoi Mohamed Ben Abdallah ? Car il est dit dans certains hadiths que le Père du Mahdi se Prénommera Abdallah et que le Mahdi lui même s'appellera Mohamed. Donc je continue. Une prise d'otages de deux semaines à l'issue de laquelle le fameux Mahdi, pour lequel cette attaque avait été faite afin de s'emparer des lieux Saints et recevoir la reconnaissance comme l'allégeance des musulmans, fut tué et avec lui un quart de millier de personnes. La famille de Ben Laden était impliquée dans cette prise d'otage par le biais de l'un de ses fils, frère de ton Maître. C'est aussi pendant cette même période que l'Ayatollah Khomeiny accusa les États-Unis d'être derrière cette prise d'otages alors qu’il n’en

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 184: LE FURQAN

était rien. Ce qui n’a pas empêché plusieurs dizaines de personnes à travers le monde musulman de manifester, détruire et s’emplir de haine dans le néant. Soudain les deux hommes qui étaient restés jusque là silencieux ont finalement parlé.

ABBAS

— Pourquoi tout a-t-il donc commencé en 1400 et principalement le premier jour de l'an.

BADR

— Oui c'est vrai. Pourquoi le premier jour du quatorzième siècle a-t-il été l'ouverture de toute cette confusion ?

HAMDAN

— Car certains des Hadiths annoncent l'arrivée du Mahdi dans le début des années 1400.

BADR

— Dans le début du premier mois de l’an 1400 ou dans le début d’année 1400 ?

HAMDAN

— Dans le début de l’année 1400 c'est à dire à partir de fin Novembre 1979 et de là montant.

ABBAS

— Mais ce que je voudrai comprendre. Dans ces hadiths on parle de la naissance du Mahdi ou de son apparition.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 185: LE FURQAN

HAMDAN

— Concernant ce hadith il n'est pas fait état clairement de naissance, mais d'apparition mais dans d'autres hadiths on parle d'autres faits signalant sa naissance telle que les deux éclipses solaires et deux éclipses lunaires qui ont véritablement eu lieu des siècles après leur prédiction et pendant les mois de Ramadan de 1981 et 1982 comme il avait bien été spécifié à quatorze jours d'intervalle. Lunaire et solaire en 81 et Lunaire et Solaire en 82. Ces éclipses se sont répétées en 1423 et 1424.

ABBAS

— Et qu'est ce que cela veut dire ?

Les hommes semblent étonnés, à voir leurs mines troublées.

HAMDAN

— Je ne sais pas.

Le groupe continue d'avancer et voit une scène où un homme assis avec un turban noir sur la tête. Une foule est assise en face de lui sur des chaises comprenant hommes et femmes. Des femmes sont voilées comme d'autres dévoilées. Il a des lunettes et il utilise beaucoup son index. Soudain un journaliste se lève un micro à la main.

LE JOURNALISTE

— Maitre. Excusez-moi je suis étranger. Donc je ne connais pas trop les termes. Vous

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 186: LE FURQAN

préférez que je vous appelle Maître ou Sayed ?

CHAFI

— Tu peux m'appeler Maître comme Sayed. C'est la même chose.

LE JOURNALISTE

— L'autre fois en Syrie sur une radio chiite j'ai entendu un homme répété le rêve que votre épouse Sayeda a fait. Je ne suis pas musulman. Le rêve d'un Sayed a-t-il plus de valeur que le rêve d'un non Sayed. Le rêve d'un Seyed est-il catégoriquement avéré.

Des hommes se lèvent rapidement et retirent le micro au monsieur et s'apprêtent à le faire sortir mais avant Chafi décide de répondre.

CHAFI

— Non laissez-le. Je vais lui répondre. Je suis descendant du Prophète donc je suis un membre de Ahlou el Bayt ou un membre des Gens de la Maison si vous préférez. C'est une obligation de m'appeler Sayed car je ne suis pas ton égal. Je viens d'un niveau élevé. Tout comme ma femme qui est aussi descendante du Prophète. DIEU nous a élevé tout comme nos rêves.

LE JOURNALISTE

— Est ce que je peux répondre ?

La foule regarde surprise cet homme avec beaucoup de crainte

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 187: LE FURQAN

LE JOURNALISTE

— On parle souvent dans le Coran de la Maison.

CHAFI

— Ha. Vous connaissez le Coran ?

Il sourit ironiquement avant que les gens de la salle ne commencent à rire en signe de moquerie.

LE JOURNALISTE

— Oui. Malheureusement je le connais bien plus que beaucoup de gens.

Chafi prend une mine sévère alors que la foule prend un air grave et regarde tantôt Chafi tantôt le journaliste.

LE JOURNALISTE

Lorsque vous dîtes que vous êtes un membre de la Maison. De quelle Maison parlez-vous ?

Chafi reste silencieux pendant quelques secondes avant de froncer les sourcils.

CHAFI

— Je suis descendant du Prophète.

LE JOURNALISTE

— Oui, ça je sais bien. Vous venez de me le dire. Mais vous dîtes que vous êtes un des membres de la Maison. De quelle maison parlez-vous ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 188: LE FURQAN

CHAFI

— De la Maison du Prophète.

LE JOURNALISTE

— Où se situe cette Maison ?

Chafi fronce les sourcils.

CHAFI

— C'est quoi ce genre de questions ?

LE JOURNALISTE

— Le Prophète n'est affilié qu'à une Maison c'est la Maison de la Vérité, la Maison des louanges, la Maison d'ALLAH ? Êtes-vous affilié à cette Maison ? Car si oui, sachez que cette Maison n'est autre que la Kaaba. Donc en ce sens si vous êtes vraiment croyant, nous sommes affiliés à la même Maison, car j'espère aussi Incha'ALLAH être croyant. Et donc entre vous et moi il n y a aucune différence. Nous sommes affiliés à la même Maison, si vous l'êtes toujours bien sûr. La seule chose qui nous distingue c'est bien notre degré de piété. Et bien sur, ni vous Sayed ni moi qui ait pour Unique SAYED ALLAH ne pouvons en juger, étant donné que Seul DIEU connaît nos cœurs et que c'est vers Lui que nos fois, si elles existent, convergent. Comment connaître alors le résultat de chacune de nos fois lorsque la foi ne fait ni escale ni arrêt et qu'elle ne connaît pas d'intermédiaire et qu'elle n’a pour point d'arrivée qu'un seul lieu qui ne peut être doublé. Les gens font beaucoup de

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 189: LE FURQAN

confusion entre l'affiliation par la descendance qui ne donne aucun privilège et l'affiliation sur le plan de la religion qui donne tous les privilèges. Entre un Homme qui prétend être descendant du Prophète par affiliation, et qui par les traversées des siècles se trouve être non musulman, et un homme qui prétend être de la Maison et qui est croyant, qui pensez-vous que le Prophète préférera côtoyer sachant que nul Prophète ne préfèrera la mécréance à la croyance, l'éloignement d'ALLAH au rapprochement d'ALLAH. Cessez donc de propager cette ignorance qui est la cause de nombreux torts dans la communauté. Mais avant de vous quitter je vais vous poser une dernière question. Pensez-vous être le Mahdi ?

Les hommes et les femmes assis regardent Chafi d'un air mi-interrogateur, mi-sérieux.

LE JOURNALISTE

— C'est apparemment ce que vous pensez comme tous ceux qui pensent qu'ils le sont car l'on vous reconnaît facilement. Vous voulez tous concrétiser les hadiths, les paroles du Prophète qui dit que le Mahdi aura une armée d'étendards noirs et qu'il s'imposera sur le monde. Sachez alors Monsieur que vous n'avez pu vous imposer que sur votre personne et sur ceux qui vous ont choisi pour divinité mais pour les croyants vous ne serez jamais rien de plus qu'un associé parmi les associés et une divinité pour les associateurs.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 190: LE FURQAN

LE VIEIL HOMME

— Vois! Le parti de cet homme a pour titre Hezbollah ou Parti de DIEU ? Tout comme les adeptes d'une autre création qui prétend être le chef de l'armée du Mahdi. Les hommes ont atteint un grand niveau d'orgueil bien que le plus bas déjà soit méprisé par ALLAH. Quel foi peut autoriser une de ces simples créations à prétendre être le chef de l'armée du Mahdi ou bien plus grave encore le chef du parti d'ALLAH si ce n'est la foi au Diable et à son orgueil? Depuis quand ALLAH a-t-il un parti ? Qu'ont donc ces hommes à vouloir être ce qu'ils ne sont pas. Mais bien perdus alors ceux qui les ont choisis pour idoles. Ils ont préféré ignorer et suivre au lieu de demander au Livre. La vérité est rapide. Il ne reste plus que quelques mois. Avançons!

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la treizième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 191: LE FURQAN

LA PORTE DE LA DIFFAMATION

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 192: LE FURQAN

Le groupe avance et assiste à une scène où se trouve assis un jeune homme sur son ordinateur à ricaner tout seul lorsqu'un autre jeune homme arrive derrière son épaule. L'autre jeune homme est debout. Une femme approche c'est la mère.

TAJEDINE

— Qu'est ce qui te fait rire ?

DOUHA

— C'est ce qui vient d'être posté sur le blog de Khalil. C'est trop drôle.

TAJEDINE

— Qu'est ce qu'il a posté ?

DOUHA

— Un article mais ce n'est pas lui qui l'a écrit.

TAJEDINE

— Et ça parle de quoi ?

DOUHA

— On a un camarade d'université dont la mère est soupçonnée d'adultère par ses voisines et c'est probablement l'un des fils de l'une de ses voisines qui a posté cet article. J'ai su que c'était lui à cause du style de son écriture. Il s'appelle Kebir. Il répète souvent les mêmes expressions qui sont presque partout dans le texte. Il a traité sa mère de pute, d'alcoolique, et son père de vendeur de drogues sans parler de sa petite sœur

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 193: LE FURQAN

qu'il accuse d'être la prostituée du lycée. Sa sœur est en deuxième année de droit et lui il est avec moi dans la même classe.

Diya s'approche après avoir entendu les commentaires de son fils. Son visage est grave et étonné.

DIYA

— Je suis choquée par ce que je viens d'entendre.

Douha est confus et tente de s'expliquer.

DOUHA

— Je n'ai rien fait. Je n'y suis pour rien dans cet article

DIYA

— Si tu y es pour quelque chose. Tu as ri. De quel droit te moques de ton prochain.

DOUHA

— J'ai ri parce que c'était drôle.

DIYA

— Si les gens calomniés sur ce blog avaient été ta mère ou ton père, ou même ta jeune sœur, allais-tu rire ?

Douha reste un moment silencieux pensif

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 194: LE FURQAN

DOUHA

— C'est vrai j'ai tort. Excuse-moi. On ne réalise pas que c'est les autres que ça fait mal tout ça.

DIYA

— Ce n'est pas à moi que tu dois demander pardon mais à DIEU ainsi que ceux que tu as atteints de ta bouche. Pour te libérer de ce que ta langue a dit de mal tu devras prononcer "Estaghfirou ALLAH el Adim li oi li foulan eledi edeytouhou bi lissani" et ce au minimum vingt cinq fois. Et bien sûr à la place de Foulan qui veut dire "un tel" tu places le nom de la personne ou par exemple la mère de Khalil si tu ne connais pas son nom. Et cela doit être fait séparément pour toutes les personnes que tu as atteintes de la bouche. Je suis sure qu'après cette gymnastique de la bouche tu réfléchiras à deux fois avant de critiquer ou même de rire.

DOUHA

— Pourquoi alors beaucoup de gens de notre communauté passent leurs journées à se moquer ou à rire.

DIYA

— Il n y a qu'un seul Islam à ALLAH et il n y en a pas deux. Nul personne ne peut prétendre être musulman à ALLAH lorsque celui-ci se permet de critiquer ou de rire de son prochain. Je vais te donner un exemple.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 195: LE FURQAN

Diya s'assoit sur la chaise en face de son fils Douha pendant que le jeune homme Tajeddine debout écoute les yeux attentifs.

DIYA

— Pourrais-tu dire du Mal d'un Prophète d'ALLAH ?

DOUHA

— Bien sûr que non

Douha semble aussi bien affolé qu'étonné.

DIYA

— Alors tu devrais voir tout musulman comme le dos d'un Prophète et là tu n'atteindras personne de ta langue. Sais-tu par exemple que selon l'Islam tout homme ou femme qui accuserait une femme disons de fornicatrice comme l'a fait ton ami doit être puni de autre vingt dix coups de fouets si trois autres témoins aux comportements irréprochables tout comme il devrait l'avoir n'apportent pas des témoignages exactement similaires contre la personne qu'on accuse. Et en plus pour que ces témoignages soient acceptés, il faut aussi d'autres conditions rigoureuses qui protège les droits de la personne tout comme par exemple la précision sur l'exacte nature du péché et tout comme l'accusée a aussi le droit de se défendre ou s'il y a eu péché prouvé de se repentir car DIEU est seul connaisseur de ce que peut engendré le passé. L'Islam est la religion de la justice et non du blâmable.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 196: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer avant d'observer une scène où se trouve un homme au téléphone assis près d'un second qui écoute la conversation avec attention. Il écrit des mots sur un papier. L'homme au téléphone lit ce que le second homme vient de noter.

MAHMOUD

— Bonjour. Comment allez-vous ? Oui, je suis Mahmoud du journal "L'étendue". Vous êtes sûrement occupé à cause de vos nombreuses responsabilités mais je vais être très bref. Oui je sais que vous êtes en campagne ces temps-ci c'est pour ça que je vous appelle. En fait je suis un peu gêné de vous dire cela mais...

Le second homme commence à sourire avec régal en se frottant les mains nerveusement

MAHMOUD

— En fait je ne sais pas comment vous le dire. Bon je vais être bref comme je vous l'ai dit. On a envoyé un article à mon journal mais comme je suis le directeur de publication de ce journal et pas le rédacteur en chef, le problème c'est que le rédacteur en chef tient à le publier et je suis très gêné car je ne veux pas que cet article nuise à votre réputation sûrement pas en ces temps d'élection où vos concurrents doivent attendre la moindre occasion pour vous détruire.

Le second homme feigne rire en étouffant tout son.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 197: LE FURQAN

MAHMOUD

— Je ne sais pas comment vous parler du contenu de l'article mais je vais vous faire un bref résumé. Il fait état d'un viol que vous aurez commis il y a quelques années sur une femme de votre localité et qui a été étouffée et il y a aussi un passage vous accusant de malversations financières lorsque vous étiez à la tête de la RIZEL.

On entend le bip de la fin de la conversation.

La conversation a été coupée. L'homme appelé a raccroché. Les deux hommes se regardent

HICHAM

— Calme-toi. Peut être que c'est un problème de réseau.

MAHMOUD

— Oui Monsieur on a été interrompu.

OUBEID

— La conversation n'a pas été interrompue mais j'y ai plutôt mis un terme. En bon croyant que je suis, je vous laisse avec aussi bien votre conscience qu'avec les conséquences de vos actes car comme vous le savez dans notre religion, la diffamation

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 198: LE FURQAN

qui consiste exactement à colporter des mensonges sur le dos d'une personne pour arriver à ses fins est punie par les lois du Coran et tout homme qui diffame reçoit la Malédiction d'ALLAH car la bouche qui loue le Seigneur ne peut être celle qui atteint son prochain. Faîtes ce que vous avez à faire.

On entend le bip qui signale la fin de la conversation

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la quatorzième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 199: LE FURQAN

LA PORTE DE L’EDUCATION

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 200: LE FURQAN

Le groupe avance et découvre une scène entre une mère et sa fille.

ADIBA

— Tu veux dire qu’il y a deux manières d’être musulman ?

KHABIRA

— Non. Ce que je veux dire c’est que pour toute chose, il y a le côté concret que l’on peut voir et le côté abstrait qu’on ne voit pas.

ADIBA

— Mais le temps, lui, par exemple, est invisible et pourtant il existe non ?

KHABIRA

— Le temps comme toute chose se matérialise par la montre, par le sablier et d’autres présences. Dans l’Islam, tu as deux complémentarités qui ne peuvent être dissociées. Tu as l’Islam par la louange directe qui se traduit par la prière et les autres actes de dévotion destinées à ALLAH et tu as l’Islam qui se traduit par ton comportement avec les autres, c'est-à-dire ton prochain, toute existence vivante. C’est pourquoi il est indispensable de considérer dans l’Islam l’autre comme sa propre personne et de lui vouloir le bien qu’on se veut à soi-même et de ne cultiver aucune haine, envie, jalousie ou hypocrisie à son égard. Le meilleur outil qui te permette de ne pas transgresser et d’accepter comme

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 201: LE FURQAN

intermédiaire le Furqan ou discernement. Il permet de voir et de mettre comme intermédiaire et témoin ALLAH. De toute chose il y a deux sauf ALLAH qui est la barrière entre les deux. Le Seul Un. Nous sommes dans ce monde et notre image le sera dans l’autre. Il y a la nuit et le jour. Le chaud et le froid. Le lointain et le prochain. Le Coran et Oum El Kitab. Donc atteindre autrui serait aussi nous atteindre tout comme l’autre nous voit alors que nous pour nous voir nous avons besoin d’un miroir. Nous sommes-nous déjà vus directement comme l’autre nous voit ou ne voyons-nous que notre image. N’est-ce pas un signe. Il faut comprendre qu’avant d’accéder à toute chose, nous passons d’abord par ALLAH, Barrière entre tout deux. Atteindre son prochain serait transgressé à ALLAH.

Le groupe avance et découvre une scène entre deux hommes.

ZAYAR

— Qu’en est-il de la musique ? Est-elle légale comme le disent certains ou non recommandée comme le disent d’autres ou interdite comme l’avancent les radicaux.

TAYEF

— Tout dépend. Cette musique ne doit pas changer l’humeur et elle ne doit être écoutée que de temps à autre sans que le

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 202: LE FURQAN

son ne dépasse la norme afin qu’il ne contrôle pas l’Esprit.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre une femme et deux policiers qui froncent les sourcils étonnés. La femme a les mains menottées.

DARQAOUI

— Vous avez commis l'un des plus abominables péchés. L'infanticide est le crime le plus ignoble qui puisse exister.

ELARBI

— Un bébé de deux jours.

NARJISS

— Je n'avais pas le choix. J'allais être condamnée par la société et mon fils aussi aller être condamné s'il avait grandit. On allait l'accuser d'être un enfant sans père. et en plus ma famille allait me tuer.

DARQAOUI

— Je vous plains. Vous n'allez avoir ni cette vie, ni la vie de l'au delà. Vous venez de commettre un double péché. Un péché abominable sinon le plus abominable. Et pourtant ALLAH a été clair à ce sujet. Ne craignez donc pas les gens, mais craignez moi. Vous avez tué votre propre fils et tout ça pour l'orgueil. L'orgueil le vêtement du

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 203: LE FURQAN

Diable qui vient de vous trahir aujourd'hui et de vous livrer car le Diable n'a pas d'habit encore moins l'orgueil qui n'a jamais vêtu. Et avec ça tu portes le voile et tu te prétends musulmane. La fin du monde est bel et bien arrivée.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux jeunes femmes.

FADILA

— Tu te rappelles quand mon père a essayé de m'étrangler et que j'avais des bleus autour du cou et que j'ai dû me les couvrir avec un foulard. Et tout ça parce que j'étais rentrée de l'anniversaire de Nadia à minuit cinq au lieu de minuit comme il me l'avait dit.

NABIHA

— Oui je m'en rappelle.

FADILA

— Et bien aujourd'hui c'est fini. J'ai quitté la maison. Ils ne savent plus où je suis et surtout pas cet homme qui se prétend être un père. Je vois de temps à autre ma mère mais en cachette. Mais tu sais aujourd'hui ça y est. Je suis heureuse. Je vis bien. Je fais ce que je veux. J'habite avec mon fiancé qui est chrétien et je mange le cochon et je bois l'alcool et je vis épanouie et là je vais bientôt me mariée et je n'ai plus envie de vivre autour de musulmans.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 204: LE FURQAN

NABIHA

— Et pourtant si tu savais que ton père n'a rien à voir avec l'Islam. C'est bien dommage que tu fasses une confusion entre ce que ta famille et ton entourage t'a donné comme image de l'Islam alors que l'Islam est tout autre. C'est une religion où tes droits ne peuvent être lésés. Mais que veux-tu aujourd'hui les traditions sont venues remplacer la religion comme d'antan. Retiens bien que ceux qui t'ont fait haïr l'Islam n'ont rien à voir avec l'Islam d'ALLAH mais ils sont plutôt soumis à l'Islam du Diable, qui a pour base l'orgueil. L'Islam d'ALLAH n'a pas d'injustice.

Le groupe avance et assiste à une scène où se trouve une femme et ses deux petites filles âgées de huit et neuf ans. La mère est assise avec son amie et regarde toutes deux les filles jouaient. Une petite table est déposée près d'elles avec dessus du thé et des biscuits.

AOUATAF

— Mariana viens ici!

Aouataf parait fâchée tandis que Mariana accoure suivie de sa jeune sœur.

AOUATAF

— Regarde ta robe. Elle est tachée. Pourquoi tu n'arrives pas à jouer sans te salir.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 205: LE FURQAN

Aouataf, une grimace au visage, touche la robe des doigts en regardant les taches qui s'y trouvent.

AOUATAF

— Ta petite sœur est plus intelligente que toi. Regarde sa robe. Aucune tache !

La jeune sœur debout regarde la scène avant de s'approcher de sa mère jusqu'à prendre support sur son épaule tandis que la grande sœur regarde sa petite sœur avec colère avant de déposer un regard plein de reproches à sa mère, la mâchoire serrée. LA GRANDE SŒUR S'éloigne en courant suivie de la petite sœur.

ROQAYA

— Tu parles tout le temps de l'Islam et de ta volonté d'en apprendre les règles de bases mais ce que tu viens de faire est contre l'Islam Noura.

AOUATAF

— Qu'est ce que tu veux dire ? Qu'est ce que j'ai fait ?

Aouataf regarde son amie étonnée.

ROQAYA

— Tu crées sans t'en rendre compte une concurrence entre les deux sœurs qui chercheront quoi qu'il en soit à te satisfaire l'une plus que l'autre. Et cela va entraîner demain un sentiment de reproche de l'aînée à la plus jeune. Tu ne devrais pas te comporter comme ça avec elle. Il ne faut

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 206: LE FURQAN

surtout pas essayer de les comparer afin de les améliorer surtout que l'aînée a sûrement l'impression et ça se voit au regard qu'elle vient de te lancer tout de suite. L'Islam est la religion de la justice et de la balance. ALLAH t'a gratifié de deux merveilleuses filles, aide-les à s'épanouir chacune de son côté et ensemble et ne soit pas la raison de leur haine de demain. Chaque enfant tout comme chaque adulte a une personnalité différente qui ne doit pas être calqué sur autrui voici donc pourquoi DIEU a crée la merveille des empruntes et ça tu ne peux rien y changer.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre une mère et sa fille de treize ans.

NOURA

— Tu vas arrêter l'école dès cette semaine. Depuis que ta grande sœur s'est mariée, je n'ai plus personne pour m'aider et ton père et tes frères doivent manger à l'heure lorsqu'ils reviennent du travail et du lycée.

ILHAM

— Non je ne quitterai pas le lycée. Il faut que j'étudie. C'est mon avenir qui est en jeu. Je ne peux pas ne pas étudier.

NOURA

— Tu feras ce que je te dis. Je ne suis pas ta bonne pour faire la cuisine à ta place. Ta sœur n'est plus là. Elle doit s'occuper de sa

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 207: LE FURQAN

belle-famille tout comme toi bientôt tu t'occuperas aussi de ta belle famille.

ILHAM

— Je dois étudier. Je n'arrêterai pas les cours je te dis.

Noura

— Si tu ne m'obéis pas je vais te frapper et cette fois pas avec la ceinture pas avec le bâton jusqu'à ce que je t'apprenne ce qu'est l'éducation et la politesse.

Ilham

— Tu n'as pas le droit de me traiter comme ça. Pourquoi Ibrahim et Mounir n'arrêtent pas les cours alors ?

Noura

— Ce sont des hommes. Ils doivent s'occuper de nous demain et ils représentent la famille. Toi qui es-tu ? Demain tu t'en iras chez ta belle-famille et tu habiteras avec une autre famille. Tu n'as pas besoin d'étudier pour t'occuper de ton mari. Tu en sais déjà beaucoup. C'est ce qui te permet de te rebeller aujourd'hui. Quand je pense que l'on m'a toujours dit que l'éducation ne faisait que rebeller les filles, et bien ils ne se sont pas trompés.

ILHAM

— Tu ne peux pas m'obliger à arrêter les cours. Si tu le fais je fuirai.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 208: LE FURQAN

NOURA

— Si tu fuis, on te tuera.

Ilham écarquille les yeux surprise par cette réponse.

NOURA

— Oui. Je suis ta mère. Je peux te tuer si je veux car c'est moi qui t'ai donné la vie. Tu ne sais pas que le paradis est sous les pieds de la mère. Tu es obligée de te soumettre à moi. 'est l'Islam qui te l'ordonne.

ILHAM

— Ce n'est pas toi qui m’as donnée la vie. C'est ALLAH. Je suis juste passé par ton biais comme toi tu es passée par le biais de ta mère et comme Ibrahim et Mounir et Aïcha sont passées par ton biais. Mais bien sûr tu n'oses pas parler comme ça à tes fils. Ce sont des garçons tu les respectes. Nous nous ne sommes que des filles à tes yeux. Voici donc la culture préislamique où les femmes n'existaient pas. Tu as toujours été enterrée depuis ta naissance bien que tu sois vivante et tu veux à ton tour nous enterré comme t'a enterré ta mère car pour toi c'est ça l'Islam. Et bien sache que les cours d'éducation Islamique que j'ai appris à l'école, cette place même qui me permet de me rebeller au nom de l'Islam contre l'injustice me permettent aujourd'hui de voir que tu ne connais rien de cette religion dont tu prétends faire partie. Notre alliance ne se définit que par notre lien de corps mais mon Esprit lui est totalement indépendant du

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 209: LE FURQAN

tien et mon Esprit comme mon corps ne reviennent qu'à ALLAH. Tu es une création tout comme j'en suis une. Tu n'as pas le droit de me tuer. Et tu parles de soumission. Attends d'abord d'être soumise à DIEU par tes actes et tu verras que je ne serai pas soumise à toi car tu ne seras plus en quête de soumettre quelqu'un à ta personne mais plutôt de marcher avec lui sur la voix d'ALLAH. DIEU t'a donné la chance d'être mère pour que tu puisses transmettre l'amour et le soutien à tes enfants afin qu'eux aussi en fasse de même pour louer le nom d'ALLAH et louer la justice de notre religion. Mais tu ne connais pas l'Islam car tu as préféré de fier aux cultures interprétées par certains égarées comme étant de l'Islam. C'est peut être l'Islam mais ce n'est pas l'Islam à ALLAH mais plutôt l'Islam au Diable et à l'égarement. Je ne peux être obéissante qu'à un parent qui est lui même obéissant à ALLAH car à ce moment là je saurai que mes droits ne sont pas lésés.

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux hommes.

KHEIRAK

— C’est important de manger varié. C’est l’Islam qui le recommande et même qui le demande. DIEU a créé la beauté de la nature ainsi que ce qui la compose, allant des fruits multiples à la multitude de légumes, sans parler des plantes aux formes les plus diverses allant de la splendeur à

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 210: LE FURQAN

l’interrogation. Tout n’est qu’art par ce qui ressort de la terre et tout n’est que pureté par ce qui descend du ciel. Manger varié et sainement est aussi une louange à ALLAH pour sa Bonté.

Le groupe continue d'avancer et observe une scène entre une mère, un père et leur fils âgé de dix ans. Le fils a les larmes aux yeux.

FATEH

— Mourad m'a traité devant tous mes camarades de classe de fils de chômeur. Et ensuite il m'a frappé dans la cour de récréation.

Le père regarde la mère puis l'enfant puis baisse les yeux.

FAIROUZ

— Je vais appeler sa mère.

Fairouz décroche le téléphone puis compose un numéro. Elle parle alors avec beaucoup de calme et de sérénité sous le regard admiratif et souriant de son mari et de son fils.

FAIROUZ

— Salam Aleykoum Khadija. Comment vas-tu ? Et comment va la famille et les enfants. Je vais bien merci. Tout le monde va bien merci. Khadija je t'appelle aujourd'hui pour te parler d'une situation désagréable que mon fils vit à cause du tien et cela depuis

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 211: LE FURQAN

quelque temps déjà mais c'est de ma faut car j'aurai du t'appeler dès la première fois. Non, je ne suis pas d'accord avec toi dans le fait de dire que ce sont des enfants et qu'on doit les laisser entre enfants. Je ne peux pas dire à mon fils de répondre au tien comme tu me le conseilles car quelle sera alors la différence entre l'agresseur et l'agressé si celui-ci aussi lui répond, ils partageront tous les deux le Mal. Non ce n'est pas ce que nous apprend l'Islam, Khadija. Mon mari est peut être un chômeur car il n'a pas encore trouvé du travail oui certes c'est vrai mais ça ne concerne que nous, mais mon mari et moi nous avons peur de DIEU dans le sens où ne voulons pas aller à l'inverse de ce que l'Islam nous permet de faire. Je n'ai pas le droit d'atteindre mon prochain Khadija ni par la langue, ni par le regard ni par la main, tout comme mon mari n'a pas le droit de le faire tout comme mon fils n'a pas le droit de le faire. Je suis celle qui doit apprendre à mon fils à respecter les autres dans le but de lui donner une place positive dans la société. Je dois lui apprendre à transmettre la paix comme nous l'oblige l'Islam et non lui apprendre à transmettre la haine et la méchanceté comme nous l'oblige le Diable. C'est nous qui faisons de nos enfants des musulmans à DIEU en leur donnant une éducation qui ne leur permet pas d'offenser l'autre. Ils viennent au monde et c'est nous qui les contaminons. DIEU t'a permis d'avoir accès au couloir qui conduit à sa lumière mais ce n'est pas suffisant car pour pouvoir accéder à cette lumière il faut que toi même tu sois prête à la recevoir et à l'accepter comme une hygiène de vie. Ton fils n'a que

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 212: LE FURQAN

toi et ton mari comme repère. Dirigez le vers la voix de l'Islam et de la paix au lieu d'un autre chemin qui vous entraînera tous dans un gouffre. Pourquoi blesser ?

Fairouz reste un moment silencieux avant de sourire.

FAIROUZ

— D'accord. Je lui dirai. Ça lui fera énormément plaisir comme à nous tous d'ailleurs.

Fairouz regarde le fils puis le père.

FAIROUZ

— Oui bien sûr. On aura l'occasion de se voir Incha'ALLAH et d'ailleurs pourquoi ne pas venir diner demain soir à la maison avec les enfants. Incha'ALLAH. Donc c'est bon, on vous attend demain

Fairouz regarde son mari en acquiesçant de la tête par interrogation et celui ci lui répond avec un visage serein mais non souriant en acquiesçant à son tour de la tête.

FAIROUZ

— Incha'ALLAH. Je lui dirai. Il en sera très content. Je n'y manquerai pas. Incha'ALLAH. Donc à demain Incha'ALLAH.

Fairouz raccroche et regarde le père avant de s'approcher du fils debout et de descendre sur ses genoux pour être à la hauteur de sa taille.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 213: LE FURQAN

FAIROUZ

— Donc la mère de Mourad a promis qu'elle va d'abord parler à son fils pour lui expliquer que ce qu'il a fait est mal puis ensuite elle va l'accompagner demain à l'école où il te demandera pardon en présence de tous tes camarades. Elle a même dit qu'elle allait le punir pour une semaine mais ça les regarde car le Mal est déjà fait mais pour éviter toute nouvelle agression dans le futur. Cette solution t'arrange.

Fateh sourit puis acquiesce de la tête. Le téléphone sonne encore une fois avant que le garçon affiche un air étonné contrairement aux parents qui se regardent avant de froncer les sourcils. Le père qui se trouve près du téléphone le décroche.

On entend la sonnerie du téléphone.

FAIZ

— Oui c'est bien moi. Oui bien sûr j'y serai à l'heure. Oui. Merci beaucoup. Oui à demain.

Faiz hausse les sourcils en affichant la joie sur son visage.

FAIZ

— On vient d'accepter ma demande d'embauche à la société de yaourts. Je commence demain.

Les visages de la mère et du fils s'illuminent de bonheur.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 214: LE FURQAN

FATEH

— Est ce que ça veut dire que je pourrai avoir des yaourts chaque jour ?

Faiz et Fairouz sourient. Le père caresse les cheveux de son fils.

FAIZ

— Oui. Bien sûr.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre trois filles de treize ans assises l'une près de l'autre. L’une des filles est triste tandis que la seconde tente de la rassurer alors que la dernière observe la scène.

FASSIHA

— Tu es obligée. C'est ta mère tu n'as pas le choix. Si ton père était encore vivant peut être que les choses allaient changer mais là tu n'as vraiment pas le choix.

FATIMA

— Pourquoi je n'ai pas le choix ? Parce que quoi ? Parce que c'est l'Islam ? C'est ça que tu veux dire ?

FASSIHA

— Bien sûr que c'est l'Islam. Si ta mère aujourd'hui te dit de mettre ta main dans le feu, tu vas la mettre ou non ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 215: LE FURQAN

FATIMA

— Bien sûr que non. Pourquoi devrai-je la mettre ?

FASSIHA

— Parce que dans l'Islam nous oblige à obéir à nos parents et à faire tout ce qu'ils veulent même si cela est contre notre gré.

GHADA

— Ce n'est pas vrai. D'abord l'Islam est contre le mariage forcé donc tout mariage qui est fait sans le consentement des deux concernés. Ça c'est le premier point. Le deuxième point c'est que nulle personne n'est obligée de faire ce qu'elle ne peut pas faire pour plaire à ses parents. On dit de les respecter mais ni les parents ne sont obligés d'aller au delà de l'impossible pour leurs enfants et vice versa. Ce mariage imposé par ta mère ne peut avoir lieu non seulement par ce que tu ne le veux pas mais aussi et encore plus important parce que l'Islam ne l'accepte pas. Il est dit dans le Coran que les parents n'ont pas à faire l'impossible pour leurs enfants tout comme les enfants n'ont pas à faire l'impossible pour leurs parents. C'est DIEU qui t'a donné la vie et pas tes parents tout comme tu dois savoir que tout corps est unique et que tout Esprit est relié et revient à DIEU.

FATIMA

— Mais elle a dit que même si je n'acceptais pas que j'allais quand même être mariée à

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 216: LE FURQAN

cet homme par le biais de mon oncle qui va lui donner ma main.

GHADA

— Ce mariage sera donc considéré comme nul par ALLAH et sera compté pour cet homme qui compte t'épouser tout comme pour ceux qui t'ont offert à lui comme grave péché. Il y a beaucoup de mariages comme ça et c'est tout simplement de la fornication pour l'homme et un viol pour la femme sur le dos de ce même homme. L'islam n'accepte en aucun cas ce genre d'actions. Il faut aller te plaindre chez le juge islamique. Il sait que c'est contre l'Islam et il interdira ce mariage en tant que juge.

FASSIHA

— Mais pourquoi ta mère veut-elle tant te voir mariée à cet homme ? Pourquoi ne peut-elle pas attendre ?

FATIMA

— Elle lui doit de l'argent et elle est dans l'incapacité de le payer. Alors il lui a proposé de me donner à lui en échange. Tu sais pour le juge islamique, je ne pense pas que j'aurai le courage d'aller aussi loin.

Fassiha et Ghada se regardent en fronçant les sourcils, étonnées.

GHADA

— Donc c'est à cause d'une dette que ta mère te vend. En clair c'est du proxénétisme

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 217: LE FURQAN

caché sous la religion alors que la religion est la première à condamner cet acte ignoble. Tu dois avoir le courage d'aller voir ce juge islamique. Et d'ailleurs on est même prêtes à aller avec toi pour te soutenir.

FASSIHA

— Oui c'est vrai. On est prêtes à y aller. Tu ne devrais pas gâcher ta vie, et surtout pas à cause d'une dette. Tu as toute la vie devant toi. Voudrais-tu la passer prisonnière d'un destin que seul toi par la grâce d'ALLAH peut changer. Vas-y, lutte et nous lutterons avec toi. De toute manière on ne va pas te laisser détruire ta vie, ni pour ta mère ni pour quelqu'un d'autre. C'est DIEU qui t'a créé et ce n'est pas ta mère. Ton âme et ton Esprit ne reviennent qu'à ALLAH tandis que ton corps lui revient à la terre qui est aussi à ALLAH donc sache que l'Islam te protège contre cette injustice tout comme toutes les injustices. C'est la religion de la juste mesure. N'accepte rien sous la contrainte. Je m'étais finalement trompée car je ne savais que c'était ça notre religion. J'étais avant cette explication la première à penser qu'il nous fallait obéir à ce genre de contrainte.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre une femme, ses deux enfants dont un garçon de neuf ans et une fille de huit. La mère est assise avec son amie. Le garçon vient voir sa mère.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 218: LE FURQAN

GHOUFFRANE

— Maman est ce que je peux sortir jouer avec mes amis.

TAHIA

— Est ce que tu as fait tes devoirs ?

GHOUFFRANE

— Oui. Je les ai terminés.

Tahia sourit

TAHIA

— D'accord. Vas-y alors.

Soudain la fille intervient alors que le garçon s'en va

HASSIBA

— Et moi Maman est ce que je peux aller jouer ?

TAHIA

— Non. Tu restes ici. Assieds-toi ici ou tu vas jouer avec tes poupées.

HASSIBA

— Mais pourquoi Maman ce n’est pas juste. Pourquoi est ce qu'Ali lui il a le droit de jouer et pas moi.

Hassiba affiche une mine triste et curieuse.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 219: LE FURQAN

TAHIA

— Parce que lui est un garçon et toi une fille. Tu ne peux pas sortir comme un garçon. Les filles doivent rester à la maison.

HASSIBA

— Ce n'est pas juste. Je ne vois pas pourquoi il pourrait sortir et pas moi.

Hassiba s'en va en courant. Elle est aussi fâchée que déçue. L’amie de la mère intervient.

INES

— Pourquoi tu ne la laisses pas jouer avec son petit frère dehors avec ses amis ?

Tahia sourit étonnée par cette question.

TAHIA

— C'est une fille. Tu veux qu'elle prenne l'habitude et qu'elle apprenne à sortir après. Tu sais bien que ça ne fait pas partie de notre culture. L'Islam nous apprend que les filles doivent rester sages et à l'intérieur.

INES

— Rien ne dit dans l'Islam qu'il faut traiter les femmes différemment des hommes. C'est nous qui créons le danger dans l'environnement de nos filles en les gardons comme s'il s'agissait de proies et libérons les garçons comme s'il s'agissait de prédateurs. Nous sommes ceux qui créent les sociétés par notre comportement. L'Islam ne fait

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 220: LE FURQAN

nullement référence à ce genre de comportements inégalitaires que nous avons envers la fille et le garçon. Voici donc le conditionnement. Lorsque la fille pleure on lui caresse la tête pour la rassurer et lorsque le garçon pleure on lui demande d'arrêter car c'est un garçon. On leur impose les couleurs comme on leur impose beaucoup de choses dès le jeune âge. Et ensuite on se plaint d'avoir des femmes faibles, trop faibles et des hommes machos, trop machos. Alors que tout ceci ne se dessine que dans la tête et pendant l'éducation. Il est primordial de laisser les personnalités se développaient afin que les gens ne se ressemblent pas tous. Aucun parent n'a le droit d'étouffer la formation de la personnalité de ses enfants, car en le faisant il loue le Mal qui nous conditionne et qui conditionnent nos sociétés et refoulent le Bien qui donne à chacun de nous une particularité, une complémentarité dans notre monde. N'est-ce pas pour cette raison que chacun de nous a des empruntes uniques ? Chacun n'a-t-il pas les moyens en lui de faire ce que l'autre ne peut faire afin de se compléter.

Tahia sourit.

TAHIA

— Tu veux dire que la femme peut être plus forte que l'homme. On voit qu'il y a une grande différence, non ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 221: LE FURQAN

INES

— Non bien sûr qu'on voit bien la différence. Mais pour être établir des règles en fonction de la force physique. L'homme comme la femme sont des compléments. Mais je veux tout simplement dire qu'il est important de donner de l'assurance aux enfants que l'on a qu'il soit garçon ou fille. Regarde par exemple, certains parents essayent constamment d'effrayer leurs enfants, sont stricts, ne communiquent pas, les humilient et la liste est longue dans le but soit disant de les rendre meilleur alors que c'est bien tout cela qui détruit et qui modifie la personnalité naissante de cet enfant qui va toujours avoir tendance à être indépendant moralement. Il aura toujours peur de prendre de l'initiative dans un cas ou dans un tout autre cas il pourrait manifester ses souhaits par la violence. Il faut que les parents apprennent à respecter leurs enfants tout comme les enfants doivent apprendre à respecter leurs parents sans que tout ceci ne soit synonyme de soumission. Le respect est mutuel et s'il ne l'est pas c'est que ce n'est pas du respect mais plutôt de l'oppression. C'est l'Islam qui nous l'apprend. Sais-tu par exemple que le Prophète Mohamed Paix et Salut sur lui se levait lorsque sa fille venait le saluer. Il se levait pour l'accueillir alors que la plupart des pères aujourd'hui qui faire preuve d'Islam n'en ferait pas autant pensant que devoir du respect est synonyme de faiblesse.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 222: LE FURQAN

TAHIA

— Que penses-tu que je devrai faire alors concernant les enfants ? Dois-je être plus ouverte avec Aïcha et plus fermé avec Samir ?

INES

— Tu dois tout simplement être juste envers eux et ne pas les conditionner. Surprotéger ta fille alors qu'un jour elle sera confrontée à un monde sans merci et qui le devient chaque jour davantage serait la pousser dans le futur à la noyade alors que la renforcer tout comme tu renforces ton fils ne ferait que la préparer à lutter demain pour avoir sa place au lieu d'en être toujours la prisonnière. Donne lui de l'assurance, parle lui explique lui, aide la à développer sa personnalité et fais en autant avec ton fils. Le complément entre l'homme et la femme ne prend forme que dans un couple. Sans couple il n y a pas de complément. Alors tu as deux enfants, et non une fille et un garçon. Dans le cas contraire qu'elle serait alors la différence entre ceux qui enterrent leurs filles vivantes sous la terre juste après leur naissance et ceux qui les enterrent sur la terre juste après leur naissance ? Ce n'est pas ça l'Islam.

TAHIA

— Tu as raison. Et je me sens encore plus coupable car je ne fais que reproduire ce que moi-même j'ai subi comme si je n'en vivais pas les conséquences aujourd'hui.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 223: LE FURQAN

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la quinzième porte.

LA PORTE DE L’APPARENCE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 224: LE FURQAN

Le groupe avance et découvre une scène entre deux hommes. L'un d'eux à l'air affolé. Il vient d'entrer tandis que l'autre homme qui est assis, est serein.

KAFIL

— Tu as vu ce qu'il s'est passé ? C'est vraiment la fin du monde. DIEU est entrain de nous punir.

KHADIM

— Pourquoi ? Que s'est-il passé ?

KAFIL

— Le minaret de la Mosquée El Nour a été détruit. C'est une catastrophe.

KHADIM

— Et pourquoi donc une catastrophe ?

Kafil étonné et affolé regarde Khadim

KAFIL

— C'est l'emblème de notre religion tout comme l'est le symbole de l'étoile et du croissant. Cela fait partie de notre culture musulmane.

KHADIM

— Et bien tu te trompes et sache que DIEU hait les additions. Est ce la raison pour laquelle tout le monde se révolte aujourd'hui. La lutte contre les minarets ? Le minaret n'est-il

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 225: LE FURQAN

pas tout comme le symbole du croissant et de l'étoile une addition.

KAFIL

— Que veux-tu dire ? Je ne comprends pas.

KHADIM

— Le croissant et l'étoile dont tu parles sont antérieurs à l'Islam. Ils appartiennent à la culture byzantine tandis que le minaret lui n'est ni cité dans le Coran ni cité dans les hadiths. Alors avant de défendre une cause sache déjà si tu parles au nom de l'Islam si cette cause n'est pas une addition et DIEU hait les additions car ils proviennent du Diable et de son langage le doute.

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux hommes dont l’un se frotte le front à l’aide d’une pierre.

CHAWKI

— Ca n’a aucun sens ce que tu fais Sedoum. La seule chose que tu vas réussir à faire c’est retirer la peau de ton front.

MOURTABIT

— Bien sûr que si. C’est à la mode aujourd’hui. Et tu le vois bien. Je gagnerai plus de respect à avoir mon front marqué que de n’avoir aucune marque comme le tien. Les gens me feront plus confiance mais ça bien sûr tu ne peux pas le comprendre.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 226: LE FURQAN

CHAWKI

— Moi j’ai juste une question à te poser ? Cette tâche que tu places au milieu de ton front, elle va représenter quoi d’après toi ou plutôt qu’est ce qu’elle représente à part le respect.

MOURTABIT

— Elle prouve aux gens que je ne manque pas de prière mais aussi que je fais même les prières surérogatoires. C’est un signe de pratique religieuse et de piété et d’ailleurs tu verras ce signe sur tous les fronts des grands cheikhs de ce monde.

CHAWKI

— Voici donc la réponse que je craignais. Si cette tache représente pour toi et d’autres la prière, c’est que vos prières sont alors aussi superficielles que l’est cette tâche. Le terme musulman comme tu le sais veut dire soumis. Donc ma question : es-tu soumis aux gens, au monde ou à ALLAH ? Qu’est ce qui te distingue alors de ceux qui mettent des signes sur leur front en signe d’allégeance à leurs idoles. N’avez-vous d’ailleurs pas des idoles qui ont pour même foyer celui du mensonge et de la perdition, celui de l’apparence et de l’addition. Si tu es soumis à ALLAH, tu dois te défaire de tous ces mensonges que tu colles sur ton corps et sur ton front comme un tatouage de légèreté. Ton front par son interne qui se traduit par la conscience n’a pas besoin de reconnaissance des autres pour accéder à

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 227: LE FURQAN

ALLAH, tout comme l’externe de ton front qui se traduit par l’affiliation n’a pas besoin d’intermédiaire pour accéder à l’Islam. Respecte l’Islam et le reste viendra. Eloigne-toi du calque de l’Islam. Ce calque n’est qu’un mensonge et le mensonge qu’il soit physique ou moral n’est que l’œuvre du Diable.

Le groupe continue d'avancer et découvre trois femmes assises dont l'hôte voilée, et deux invitées. L'une des invitées porte le voile intégral, l'autre Soumeya est dévoilée.

KAOUSSAR

— Kenza enlève ton voile. Je t'ai déjà dit qu'il n y a que mon fils ici aujourd'hui et personne d'autre.

KENZA

— Je ne peux pas. Ton fils a douze ans. Comment veux-tu que je me dénude devant lui. A douze ans on est un homme. Ce n'est plus un enfant.

Kaoussar et Soumeya regardent Kenza la bouche ouverte. Elles sont étonnées.

SOUMEYA

— Comment peux-tu parler de la sorte d'un jeune garçon de douze. Abderrahmane a l'âge de ton fils.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 228: LE FURQAN

KENZA

— Et alors c'est un homme non ?

SOUMEYA

— Ah bon. Et tu penses qu'à douze ans il peut t'épouser. Il est mineur. C'est un enfant.

KENZA

— C'est un homme oui. C'est l'Islam qui le demande. Je suis obligée de me voiler devant tout homme. Je ne peux pas me dénuder.

KAOUSSAR

— On ne te demande pas te dénuder Kenza. Quand même il ne faut pas exagérer. Ce n'est pas poli de ta part de nous regarder à travers ce voile que tu as sur le visage avec pour raison le fait que mon fils soit à la maison.

KENZA

— Kaoussar, tu es Malékite. Je suis Wahhabite. Nous n'avons pas la même voix à suivre.

KAOUSSAR

— Ah bon ? Penses-tu peut-être être plus musulmane que moi.

KENZA

— Je n'ai pas dit ça mais nous les Wahhabites, on applique le véritable Islam. L'Islam

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 229: LE FURQAN

originel. Chez nous les femmes doivent avoir le visage couvert.

KAOUSSAR

Alors vous avez différents statuts dans l'Islam alors ? DIEU vous jugera-t-il selon vous en fonction de vos rangs dans la société ?

KENZA

— Que veux-tu dire ?

KAOUSSAR

— Si les femmes wahhabites doivent être voilées, comme tu le dis, pourquoi donc est ce que les filles des émirs prétendant être wahhabite ont le droit d'en être exemptées ? Ou encore, pourquoi une grande majorité de princesses d'Arabie Saoudite ont le droit de ne pas porter ce voile ? Ou encore ces femmes de Chefs d'Etats, où le port du voile est catégorique ? L'Islam serait-il donc d'après vous applicable en fonction du statut ? La royauté est-elle exemptée ? Normal si vous les mettez au rang de divinité et que vous leur être soumis comme nous autres nous nous soumettons à DIEU et nous n'avons nul autre Roi qu'ALLAH l'Unique Seigneur sur cette Terre comme dans le reste de l'Univers.

KENZA

— Je ne sais pas pour les autres mais moi de mon côté j'applique l'Islam comme il se doit. Il est demandé dans le Coran de porter le

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 230: LE FURQAN

237

voile. Ce n'est donc pas une option mais une obligation.

KAOUSSAR

— Moi qui porte le voile mais pourtant d'une manière complètement différente, je vais quand même te répondre parce qu'apparemment je vois que tu ne t'y connais pas trop en Coran malgré ta connaissance en vos livres saints qui sont ceux écrits par la main d'Ibn Wahhab.

KENZA

— De quels livres tu parles ?

Kenza est surprise par cette question tandis que Soumeya suit la conversation avec beaucoup d'attention.

KAOUSSAR

— Je parle des trois livres écrits par Ibn Wahhab et que vous suivez. On les appelle Oussoul Al Thalata ou les Trois Fondements. Ils ont même remplacé dans le cœur de certains le Coran.

En voyant le visage étonné de son interlocutrice Kaoussar continue

KAOUSSAR

— Ah parce que tu ne savais pas que les livres qui vous suivez étaient écris par Ibn Wahhab. ALLAH nous a envoyé le Coran et Ibn Wahhab vous a envoyé Oussoul el Thalatha, les trois fondements que vous

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 231: LE FURQAN

suivez à la lettre. Et puis tu parles du voile dans le Coran. Sache alors ma chère amie que le premier voile est celui du regard et il n'y aucun passage dans le Coran qui parle de se voiler comme tu le fais et même le voile que je porte n'est pas obligatoire mais recommandé selon les situations. Le véritable voile ma sœur est celui du regard, l'œil.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux femmes, l'une est assise et l'autre qui vient d'arriver a l'air essoufflé.

KHAIRA

— Bonjour Khalida. J'espère qu'il te reste encore des bijoux à louer ?

Khalida sourit

KHALIDA

— Bonjour. Comment vas-tu ? Oui il m'en reste.

KHAIRA

— Tu sais avec le mariage de Saida, tout le monde se prépare. C'est ce soir.

KHALIDA

— Oui je suis au courant. Il y a plusieurs femmes qui sont venues me voir pour louer des ensembles en or et des parures.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 232: LE FURQAN

KHAIRA

— Ah bon ? Mais j'espère qu'il t'en reste. J'ai besoin d'un ensemble en or avec une belle gourmette, grosse bague, grosses boucles. Enfin tu connais mon goût, j'ai besoin de quelque chose de bien visible.

KHALIDA

— Je ne sais pas s'il m'en reste beaucoup après le nombres de femmes qui en ont loué de chez moi. Mais pourquoi tu n'es pas passée plus tôt ?

KHAIRA

— Je ne pouvais à cause de mon mari. J'attendais d'abord qu'il prenne une avance sur son salaire. Tu sais on est à la moitié du mois, et il ne reste plus grand chose du salaire.

Khaira sourit tandis que Khalida pensive offre son coffre à bijoux et prend sont carnet dans la main.

KHALIDA

— Je ne comprends pas pourquoi vous avez tous besoin de louer mais bon comme c'est mon gagne-pain je ne peux que m'en réjouir. Mais avec l'âge et le temps je commence à me rendre compte que tout ceci est malsain et que malheureusement je suis la clé maîtresse de cette nécessité d'apparaître afin d'être acceptée.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 233: LE FURQAN

KHAIRA

— Je n'ai pas les moyen de m'en acheter et je n'ai pas non plus envie de me rendre dans les mariages nue. Il me faut quelque chose autour de la poitrine.

KHALIDA

— Aujourd'hui il y a une femme qui est venue me voir et qui a commencé à pleurer parce que j'ai refusé de lui faire crédit. Elle m'a dit que c'était pour le mariage de Nefissa. Mais malgré ses larmes je n'ai pas pu lui donner à crédit. Je ne l'ai vue qu'une seule fois dans ma vie et même si je l'avais vu plusieurs ce n'est pas la politique de la maison.

KHAIRA

— Comme je t'ai dit c'est difficile d'aller à un mariage sans rien comme bijou. Les femmes alors commenceront à te dévisager et te mépriser du regard avant de se moquer ouvertement de toi. J'ai déjà essayé une fois et crois moi je ne recommencerai plus. J'ai eu la plus grande humiliation de ma vie à tel point que j'ai dû quitter la fête précipitamment mais c'était il y a bien longtemps.

KHALIDA

— La plus grande humiliation de ta vie ? Ma chère amie, le Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui, lui-même n'a pas parlé d'humiliation lorsque assis pendant une prière au début de la révélation on lui a jeté sur le corps de la bouse de chèvre, au

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 234: LE FURQAN

contraire il a continué à louer le Seigneur car il n y a d'humiliation que le fait de faire du Mal à son prochain et de se détourner de DIEU. Et avec ça les gens de cette communauté prétendent être musulmans alors que la base même de l'Islam c'est de ne point humilier l'autre et sous aucun cas. Voilà pourquoi l'Islam se dresse contre l'ostentation afin de ne pas blesser celui qui n'en a pas. Car les gros bijoux ne sont que le vêtement du Diable alors que l'humilité est la pureté offerte par ALLAH.

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux femmes dont l’une regarde une robe qu’elle tient à la main.

CHEDA

— Oh c’est de la bonne qualité ça et puis c’est très joli.

MERZA

— Au contraire. Je ne trouve pas que ce tissu soit extraordinaire. Ce n’est même pas de la pure soie.

CHEDA

— De toute manière je l’achète. Si ce n’était pas de la bonne qualité, cette robe n’allait pas se vendre aussi cher.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 235: LE FURQAN

MERZA

— C’est triste et même drôle de voir que le monde aujourd’hui ne se base plus que sur les prix au lieu de se baser sur la raison. Le prix de cette robe que tu tiens à la main peut t’apporter plusieurs robes de très bonne qualité alors que celle que tu as à part son prix n’a rien d’élevé. N’est ce pas d’ailleurs le prix qui t’a attiré.

CHEDA

— J’aime le luxe et j’en suis libre.

MERZA

— Oh que si tu en es libre. Mais ce n’est pas à moi que tu diras que tu n’en as pas toujours les moyens. Tu es comme tous ces gens qui ont l’impression de se valoriser et d’être accepter des autres en s’habillant par un cher accoutrement. On n’achète pas le respect Cheda. Si tu t’habilles en apparence, tu ne recevras en retour que des apparences. Habille-toi selon ton humeur, selon ta personnalité et pas selon le prix d’une vie dont au final tu ne pourras jamais profiter car tu ne prends pas le temps de te découvrir. Etudie tes goûts véritablement. Questionnes toi sur ce que tu apportes dans ce monde au lieu de te baser sur ce que tu as dépensé. Ne marche pas sur des papiers dressés mais légers mais marche sur la terre avant de te repérer. Les Prophètes se sont toujours vêtus avec humilité, goût et propreté, et cela ne les a pas empêché

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 236: LE FURQAN

d’être ceux élevés parmi les Hommes. Libère toi.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un groupe de jeunes garçons. Ils sont tous habillés de vêtements neufs tandis que seul l'un d'eux est habillé d'habits usés. Ce dernier vient de faire son entrée sous le silence des autres garçons qui finissent par éclater de rire. Ses chaussures sont déchirées mais raccommodées.

KHOURCHID

— Tu n'as pas pu dire à tes parents de t'acheter de nouveaux habits pour la fête ? Tu aurais pu faire une exception pour aujourd'hui et venir joliment habillé comme nous, pourtant ce n’est pas difficile.

Khourchid éclate de rire imité par ses amis tandis que le jeune homme mal vêtu baisse la tête.

KILANI

— Mes parents ne peuvent pas se le permettre. Et je préfère qu'ils nous achètent à manger à mon frère et moi plutôt que gaspiller de l'argent.

Les garçons se détournent de Kilani en prenant un air hautain et continuent leur brouhaha sans lui prêter davantage d'attention. Soudain un vieil homme entre en scène sans qu'il soit visible des autres et met la main sur le jeune homme qui sursaute de surprise.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 237: LE FURQAN

LE VIEIL HOMME

— Ne t'en fais pas. Un jour tu auras les moyens de t'acheter les plus beaux habits et pourtant tu ne le feras pas par humilité et c'est ça l'Islam. Connais-tu le Prophète Mohamed ?

Kilani hoche la tête en signe de négation.

KILANI

— C'est le Prophète par lequel a été transmis le Coran.

LE VIEIL HOMME

— Et bien sache qu'il raccommodait ses chaussures lui-même tout comme toi. Sache mon fils que le plus beau des vêtements est celui que tu portes et tu comprendras dans le futur. Si ces jeunes gens connaissaient l'Islam mais la faute à leurs parents d'abord, ils n'allaient pas se comporter de la sorte. Ne fais pas comme eux, ne cherche pas à être accepté par les autres en fonction de ce que tu portes. Continues à laver tes actes par la pureté et comme dit Jésus: "Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends lui aussi l'autre". On ne répond pas au Mal par le Mal sinon il n'y a aucune différence entre eux et nous. Persévère car DIEU te teste et DIEU est avec toi. Celui qui te jugera par ton habit est aussi tarissable et superficiel que son acte ici bas mais l’acte est comptabilisé dans l’autre. Seule l'âme ne tarit pas. Quel grand Mal que d’atteindre son Prochain.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 238: LE FURQAN

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la seizième porte.

LA PORTE DE L’ENVIE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 239: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et découvre deux femmes assises sur une table ou se trouve des assiettes. Elles regardent un menu pour faire leur choix. Soudain un homme que l'une d'elle connait dit bonjour de la main en passant rapidement. La femme saluée sourit avant de saluer à son tour par un geste de la main sous le regard curieux de son amie.

LATIFA

— Tu sais qui c'est ?

MADIHA

— Non. C'est qui ?

LATIFA

— C'est un ambassadeur. Il est à l'ambassade en Suisse. C'est pour lui l'hôtel où travaille ma nièce.

MADIHA

— Ah bon ? Il doit être riche alors ?

LATIFA

— Il est très riche. Je connais sa femme. C'est une amie à moi. Tu sais que je suis sortie avec lui pendant six mois. Je pensais qu'il allait m'épouser mais bon apparemment il m'avait menti. Mais c'est de l'histoire ancienne donc j'ai oublié.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 240: LE FURQAN

MADIHA

— Et tu étais l'amie de sa femme ? Je dois me méfier alors ?

LATIFA

— Son mari est riche ? Est ce que ton mari est riche ?

Latifa sourit avant de soulever un sourcil en signe d'interrogation.

MADIHA

— Tu sais bien qu'il ne l'est pas. Donc Latifa tu veux dire que si mon mari était riche tu allais essayer de sortir avec lui.

Madiha a l'air inquiète et fronce les sourcils.

LATIFA

— Bien sûr que non mais vois-tu cette femme en question passe sa journée à se vanter. "Mon mari m'a offert tel bijoux, mon mari m'a acheté tel cadeau" alors pourquoi seulement elle, nous on veut aussi un peu de ce qu'elle a

Latifa sourit sous le regard contrarié de son Madiha qui se lève et s'apprête à quitter les lieux. Latifa est abasourdie par cette réaction et reste la bouche bée.

MADIHA

— Tu me déçois. Je ne m'attendais pas à ça de ta part. Et comme tu me connais, je suis très

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 241: LE FURQAN

honnête et je ne peux pas continuer à être ton amie après ce que tu viens de dire. Je ne peux plus te faire confiance.

LATIFA

— Ah bon ? Donc tu prends la défense de cette femme et de cet homme qui s'est moquée de moi.

MADIHA

— La seule qui s'est moquée de toi, c'est bien toi. Tu as essayé de briser le couple d'une femme et qui de surcroît se trouve être ton amie et avec ça tu prétends être musulmane. Ne sais-tu donc pas que l'Islam condamne ce genre d'actes abjectes et lâches. L'envie est ce qui a égaré, égare encore et égarera demain l'humain. C'est l'une des principales signatures du Diable. Guéris toi car lorsque ce Mal s'installe en toi, il ne peut partir que lorsque toi tu le distingues et tu t'en distingues.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux femmes assises sur une table et une troisième femme arrive et s'assoit sur une autre table. L’une des femmes la dévisage du regard avec haine. Deux hommes sont assis sur une table non loin de là.

NAHA

— C'est Mahira. Elle a changé de couleurs de cheveux. Je la déteste. Je ne l'ai jamais

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 242: LE FURQAN

aimée d'ailleurs. Tu te rends compte, regarde comment les hommes la regardent.

On voit Mahira passée près des hommes.

TISLIM

— Il faut demander pardon à DIEU Naha. Ce comportement ne te mènera nulle part. Tant que tu regardes ce qui est sur les autres tu ne pourras pas voir ce qui est sur toi.

NAHA

— Je n'arrive pas à me contrôler Tislim. A chaque fois que je vois une femme, je m'empresse de regarder ses traits, de détailler ce qu'elle porte et enfin de voir ce qu'elle a de plus que moi. C'est presque devenu une maladie, si ce n'en est pas une d'ailleurs. C'est plus fort que moi.

TISLIM

— De toute manière tout ça ce n'est pas vraiment de ta faute mais il y a une chose que tu peux faire et c'est d'essayer d'expulser cette énergie négative qui se trouve en toi.

NAHA

— Mais c'est dû à quoi ? Et d'ailleurs je ne suis pas la seule dans cet état. Toi par contre tu m'as toujours étonnée. Je ne t'ai jamais vu entrain de regarder une femme d'une certaine manière. Au contraire tu ne remarques même pas les détails. Je me rappelle de ce jour où tu m'as dit "oh ton sac

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 243: LE FURQAN

est beau" comme si c'était la première fois que tu le voyais alors que tu le vois presque tous les jours.

TISLIM

— Tout ceci est dû au conditionnement de la société. Regarde par exemple lorsqu'une femme a deux enfants une fille et un garçon. Et que les deux enfants pleurent. Elle va la plupart du temps caresser la tête de la fille pour lui dire "ce n'est pas grave" et ensuite elle va dire au garçon "ne pleure pas tu es un garçon". Alors comment veux-tu que cette enfant qui va devenir une femme ne soit pas dépendante de cet homme qu'elle a toujours vu être traitée avec supériorité et auquel on a toujours donné plus d'assurance, plus de confiance, un être que l'on a renforcé contrairement à cette fille que l'on a fragilisée. Le garçon a le droit de sortir alors que la fille non. C'est nous qui créons nos sociétés et c'est nous qui y vivons et c'est encore nous parce que nous les acceptons qui les transmettons. Et ensuite on apprend à ces mêmes filles de ne se faire belles que pour attirer le sexe opposé mais on ne leur apprend pas à être belles pour elles-mêmes. Et ensuite elles deviennent dépendantes du regard de l'homme. Si l'homme les regarde elles existent, si l'homme ne les regarde pas elles ont l'impression de ne plus exister à moins qu'elles n'aient des enfants par lesquels elles existent. Comment alors demander à un homme de nous faire confiance alors qu'il sent en nous un être si fragilisé. Voici donc le conditionnement des sociétés de nos

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 244: LE FURQAN

traditions communes, les traditions du Mal que l'on essaye de faire passer pour issues de L'Islam alors que l'Islam est contre les traditions et prône l'égalité et la justice sur tous les plans.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre une femme, sa sœur et son mari.la femme a l'air nerveuse. Les deux femmes portent le voile. Ils regardent tous les trois la télévision. La femme prend soudain la télécommande, la pointe en direction de la télévision et l'éteint d'un coup sec. Les deux autres personnes la regardent d'un air ahuri après avoir froncé les sourcils.

DOUNIA

— Ça ne peut pas continuer comme ça. Il faut qu'on règle cette situation.

Le mari et la sœur ont l'air étonné.

MOUHIEDINE

— Quelle situation ?

DOUNIA

— Donc ça ne te dérange pas que le fils des voisins ait une voiture plus belle que celle de ton fils.

MOUHIEDINE

— Mais on vient juste de lui acheter celle qu'il a. Que veut-il d'autre ? Et c'est sûr que c'est toi qui es derrière toute cette histoire.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 245: LE FURQAN

DOUNIA

— Ah parce que tu accepterais qu'un fils d'une famille moins élevée que nous ait une voiture plus belle qu'Ahmed. Quel genre d'homme es-tu alors ?

MAIMAHA

— Dounia tu es musulmane. Tu ne devrais pas penser de la sorte. Il faut chasser le Mal de ton Esprit.

DOUNIA

— Ne rentre pas dans cette histoire s'il te plaît. C'est parce que ce n'est pas ton fils qui est dans cette situation que tu parles comme ça.

MAIMAHA

— Ah bon ? Tu penses que je réagirai comme ça. C'est vraiment mal me connaître quand même. Tu es ma sœur et tu ne me connais même pas. C'est bien normal puisque la seule personne que tu vois c'est ta personne. Tout ne doit tourner qu'autour de toi. En fait ce n'est pas Ahmed qui veut d'une voiture plus belle mais c'est toi qui en veux tout simplement aux voisins et à tout le monde d'ailleurs.

DOUNIA

— Comment oses-tu me parler de la sorte ? Tu es folle ou quoi ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 246: LE FURQAN

MAIMAHA

— Ah bon ? Folle ? On se demande bien qui l'est ici ? Ton fils vient il y à peine un mois de recevoir un nouveau cadeau, une voiture qu'il n'a conduit qu'un mois et tu veux la lui remplacer par une autre qui soit plus belle que celle du voisin. En conclusion, ce que je comprends de cette histoire c'est que si mon fils achète aujourd'hui une montre il faudra que ton fils en ait une de plus jolie. Tu me rappelles Mina qui fait toute la journée la concurrence entre ses enfants et les enfants de sa propre sœur.

DOUNIA

— Tu sais qu'on est sœur et même si on n’est pas de la même classe, je ne ferai jamais ça avec tes enfants mais cette situation qu'on vit aujourd'hui à cause des voisins est insupportable. J'ai l'impression qu'ils me narguent.

MAIMAHA

— Avec ça tu prétends être musulmane. D'abord l'Islam prône l'humilité comme condition et deuxièmement, je ne suis pas ta seule sœur mais toutes les personnes de ce monde sont tes frères et tes sœurs. Avant qu'il n y ait ta famille il y a la famille, celle qui réunit ce monde. Imagine par exemple que toi et cette voisine aviez accouché le même jour à l'hôpital et qu'il y avait eu une erreur à la maternité. Ton fils a été pris pour le sien et le sien a été pris pour le tien. Où serait alors ton fils à cet instant précis ? Et

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 247: LE FURQAN

quel voiture conduirait-il donc ? Celle des voisins ou celle d'Ahmed ? Ne suis pas le Diable. Apprends à le déjouer petit à petit jusqu'à le chasser de ta vie, ou apprends à le chasser tout court si tu es religieusement prête. Il faut vouloir à ton prochain ce que tu espères pour toi. C'est ça l'Islam.

Mouhiedine et Dounia ont les yeux baissés. Ils regardent le sol. Ils ont l'air absent.

DOUNIA

— Tu as raison. Qu'ALLAH me pardonne.

Le groupe continue d'avancer et découvre deux femmes. L'une d'elle dépose un plat sur la table tandis que l'autre soulève le rideau pour regarder discrètement ce qui se passe chez les voisins.

MALIKA

— Qu'est ce que tu fais encore ? Pourquoi tu ne cesses pas de t'intéresser à ce qui se passe chez les voisins.

MOUNA

— Il paraît qu'ils vont divorcer. C'est Hasna la voisine qui me l'a dit.

MALIKA

— Et alors tu as l'intention de demander Sofiane en mariage. Dépose ce rideau. Ce que tu fais est contre l'Islam et tu le sais bien

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 248: LE FURQAN

et avec ça tu oses faire la leçon de morale aux autres.

MOUNA

— Je ne fais rien de mal.

MALIKA

— Tu ne devrais pas te réjouir du divorce de ces deux personnes, ça c'est le premier point, c'est ça l'Islam. Le deuxième point c'est que tu ne devrais pas s'ingérer dans la vie des autres et de quelle façon que ce soit, c'est ça l'Islam car cet œil que tu utilises pour voir tout comme cette main que tu prends pour maintenir ce rideau ouvert tout comme tout ce qui entre en jeu dans cette situation malsaine devront répondre de cet acte, c'est ça l'Islam. De trois je te conseille de t'occuper de ta vie qui est bien vide à force de t'intéresser à celle des autres. L'Islam n'est pas un titre mais une école. Imagine que cette femme soit bien sur le point de divorcer et que cette femme soit en larmes de l'autre côté de ces murs que tu espionnes et imagine que cette femme c'est toi et qu'une autre femme est là à se réjouir de ce que tu vis. As-tu signé un contrat avec DIEU qui te met à l'abri des larmes, de la douleur, de l'humiliation ou de toute autre surprise qui bouleverse la vie de tout un chacun. Si tu ne fais pas partie de ces humains dont le destin est incertain alors maintient ce rideau levé tout comme le drapeau du Diable qu'un inconscient peut prendre en trophée.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 249: LE FURQAN

La femme lâche le rideau, le regard baissé, apparemment consciente de cet acte.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre une femme voilée et un Imam.

MANSOURA

— Je suis venue vous voir aujourd'hui pour vous parler d'une situation qui me déplaît beaucoup. Je ne cesse de me repentir à chaque fois mais je suis même gênée de me repentir et de recommencer encore comme si je n'avais pas le contrôle de mes émotions. Et je suis venue vous voir car je ne m'y connais pas trop en Islam. Je ne connais que certaines sourates mais rien de plus. Comment dois-je faire pour chasser cette négativité de moi ?

Mahjoub sourit avec tendresse, les yeux plein d'amour

MAHJOUB

— Le fait de connaître des sourates est déjà une grande chose et le fait de se repentir est aussi une grâce mais le fait de savoir aussi ne pas repasser par les mêmes voies du Mal est une grande grâce. Mais vous ne m'avez pas encore dit quel est ce Mal par lequel vous passez et vous repassez ?

MANSOURA

— C'est l'envie. Je suis souvent jalouse, et puis je compte même dans les détails ce que les

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 250: LE FURQAN

gens que je jalouse ont plus que moi. Lorsque je me renseigne sur certaines personnes c'est toujours pour savoir s'ils sont meilleurs que moi. L'autre fois par exemple j'étais assise, et un couple est passé. Un homme et une femme. La femme était d'un certain poids, et l'homme me regardait mais pendant que celui-ci me regardait moi je regardais sa femme comme si je faisais des remarques sur son poids. Elle ne m'as pas vue et son mari m'a vue car j'ai croisé son regard et il semblait gêné même de marcher avec elle surtout après ce regard. Et j'ai eu très mal. J'ai senti que j'ai causé du tort à cette femme. Je l'ai humiliée et je l'ai peut être même dévalorisée aux yeux de son mari. Je ne me suis jamais sentie aussi fautive que ce jour là.

MAHJOUB

— Je vois. Ce que tu décris est un Mal qui est dans tout un chacun. C'est un Mal qui est celui de cette terre. C'est un Mal qui est associé au Diable. Mais c'est un Mal que l'on peut chasser à tout moment lorsque l'on arrive à en prendre conscience. Je n'ai donc qu'une chose à te dire car je ne peux me pas prétendre être plus musulman que toi et même si je suis Imam car DIEU est le seul juge. Réjouis toi pour ton prochain lorsque celui-ci est réjoui, partage la peine de ton prochain lorsque celui ci est touché. Tes émotions seront alors bien dirigées. Qu'ALLAH te guide, qu'ALLAH me guide et qu'ALLAH guide tous nos prochains. La vue n'est par l'œil que le reflet de ce que nous

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 251: LE FURQAN

regardons. Ne permet pas au Diable d'être ton œil.

MANSOURA

— Pouvez-vous faire des douas pour moi ?

MAHJOUB

— Que veux-tu dire exactement par douas ?

MANSOURA

— Vous savez des prières pour que DIEU me guérisse de ce Mal car je ne pense pas être en mesure de me guérir.

MAHJOUB

— D'abord ma chère enfant sache que personne n'est habilité à faire des douas ou si tu préfères des prières pour l'autre. Chacun est seul sujet de ses actes, ses prières et sera seul face à son jugement. Le fait de passer par un intermédiaire pour accéder à DIEU que ce soit pour les prières ou autre est tout le contraire du Bien mais ça représente plutôt le Mal ou l'association. Il n y a point d'intermédiaire. Toute personne qui prétend l'être n'est rien d'autre qu'un imposteur serviteur du Mal. DIEU ne t'a-t-il pas gratifié d'une Ame, et d'un Esprit. Qu'attendent donc ton Ame et ton Esprit pour Le louer si telle est ta volonté car le seul que tu loueras à travers les autres ne sera que le Diable. DIEU ne scellera ta guérison que lorsque tu auras décidé de la sceller car on t'a gratifié de l'Esprit et de la Conscience et ton Ame est la vie.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 252: LE FURQAN

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la dix-septième porte.

LA PORTE DE L’INEGALITE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 253: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et découvre quatre grandes balances traditionnelles alignées l'une après l'autre. Le Vieil Homme les désigne de la main. La première balance a d'un coté un tissu blanc et de l'autre un tissu noir. La deuxième balance a d'un côté un fil blanc et de l'autre une boule blanche. La troisième balance a deux tenues traditionnelles arabes masculines dont l'une à droite nouvelle et onéreuse et l'autre à gauche vieille et usée. La quatrième balance a le vide des deux côtés.

LE VIEIL HOMME

— L'injustice est partout. Il n y a pas de balance alors que DIEU a crée pour toute chose la balance et DIEU est le Un se trouvant au milieu de la Balance. Il a créé le miroir. Tout non équilibre ne loue pas le Seigneur. Le seigneur est l'Unique qui n'a pas de miroir.

On voit la première balance qui a d'un côté un tissu blanc et de l'autre un tissu noir.

LE VIEIL HOMME

— Vois ! Cette première balance représente l'inégalité entre les races. Certaines races se croient supérieures à d'autres se basant sur l'évolution niant la création ou d'autres encore pour des raisons qu'eux mêmes ignorent. L'orgueil du Diable.

On voit un homme blond le regard vers le haut le menton levé en signe de grandeur, un noir le regard vers le bas le visage baissé en signe de soumission, un arabe le regard vers la gauche crispé, un asiatique le regard vers la droite serein. Ils sont tous

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 254: LE FURQAN

alignés. Soudain les hommes parlent les uns après les autres, le blanc faisant face au noir, le noir faisant face à l'arabe, l'arabe faisant face au chinois, le chinois faisant face à tous les autres hommes.

Le blanc face au noir

LE BLANC

— Je crois en l'évolution. Je ne crois pas en la création. Je suis de la race supérieure, la plus développée.

Le noir a l'arabe

LE NOIR

— Moi aussi je suis noble. Moi aussi je possède des esclaves pourquoi donc ne me donnes-tu pas ta fille.

L’arabe au chinois

L’ARABE

— Moi aussi je suis blanc mais les occidentaux considèrent que je suis jaune alors que c'est toi qui es jaune.

L’asiatique à tout le groupe

L’ASIATIQUE

— Vous ne valez que ce que vos Esprits valent. Tant que vous prônez la différence et la supériorité vous ne serez jamais plus qu'un autre qui prétendre l'être plus que vous. L'Islam n'a pas de couleur.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 255: LE FURQAN

Puis apparait la deuxième balance avec d'un côté un fil blanc et de l'autre une boule blanche.

LE VIEIL HOMME

— Cette deuxième balance représente l'inégalité entre l'homme et la femme, le spermatozoïde et l'ovule qui se complémentent. Certains hommes se croient supérieurs aux femmes soit suivant leurs traditions et DIEU hait les traditions soit suivant l'interprétation des égarés.

Soudain l'on découvre une scène où se trouve une femme le visage marqué de bleus à cause des coups reçus, un homme qui la défie du regard le point levé et un Imam que l'on reconnaît à sa tenue. La femme essaye de se cacher le visage.

NAÏM

— Il faut baisser ta main.

SEIF

— Il faut qu'elle soit punit.

NAÏM

Baisse ta main.

SEÏF

— Elle est sortit sans mon autorisation

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 256: LE FURQAN

NAÏM

— C'est ta grande sœur. Et même si c'était ta petite sœur tu n'as aucun droit sur elle.

Seïf baisse la main et regarde cet homme et fronce les sourcils

SEÏF

— Qui es-tu par rapport aux Savants religieux. Tu n'as aucune autorité sur moi

NAÏM

— Tu as raison de dire que je n'ai aucune autorité sur toi tout comme les savants religieux n'ont aucune autorité sur moi tout comme les savants religieux ne doivent avoir aucune autorité sur toi tout comme les savants religieux n'ont aucune autorité sur l'Islam tout comme... Et d'ailleurs de quelle religion sont ces savants religieux

Seïf regarde Naïm d'une manière confuse. Il est étonné.

SEÏF

— Que veux-tu dire par « de quelle religion ils sont » ? Oses-tu défier les Savants ? Ne sais-tu pas qu'ils sont les représentants d'ALLAH sur terre ?

NAÏM

— Personne n'est le représentant d'ALLAH sur terre. N'as-tu pas honte toi d'avoir comme

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 257: LE FURQAN

autorité des Imams au lieu d'avoir comme autorité ALLAH.

SEÏF

— C'est la même chose. Je reçois l'autorité d'ALLAH à travers les savants

NAÏM

— Ne sais-tu donc pas qu'il ne doit y avoir aucun intermédiaire entre toi et ALLAH si vraiment tu cherches l'Islam. C'est maintenant tu fais partie de ceux à la nouvelle religion qui n'a rien à voir avec l'Islam et qui ont pour divinités leurs savants religieux, alors va mais demandent alors à ces mêmes intermédiaires que tu as de plaider ta cause auprès d'ALLAH si eux se font entendre pour leur propre cause.

SEÏF

— Veux-tu donc dire qu'en tant que musulman je ne dois pas recevoir d'autorité d'autrui ?

NAÏM

— Oui. Et tu as bien dit autrui ? Qu'est ce qui te distingue de « ces autres toi ».

SEÏF

— « Ces autres moi » ?

NAÏM

Oui les autres hommes que toi. Et d'ailleurs qu'est ce qui te distingue du reste des hommes de cette

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 258: LE FURQAN

terre. Ce n'est sûrement pas la force car la force ne permet pas de comprendre la religion et cette force ne lui fait pas peur, certainement pas l'argent car cet argent ne te permet pas de comprendre la religion cet argent ne permet pas de l'acheter, certainement pas l'apparence physique car tu ne la séduiras pas non plus. Que reste-t-il donc ?

SEÏF

— Je ne sais pas.

NAÏM

— Les hommes pensent trouver leurs valeurs sur trois éléments qui sont l'argent, la force, la beauté physique. Mais qu'est ce qui te permet de comprendre la religion d'ALLAH.

Seïf reste stupéfait et reste pensif un moment avant de regarder Naïm. On sent qu'il est confus.

NAÏM

— Par quel moyen ALLAH parle-t-il à ses créations. Par la parole, par l'écriture. C'est donc la force de l'Esprit. Qui a-t-il de plus fort que l'Esprit. Qu'y a-t-il d'autre que l'Esprit ? Et quel différence y-a-t-il entre ton Esprit et l'Esprit de ces savants religieux dont tu prônes le mérité.

SEÏF

— Ils connaissent l'Islam.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 259: LE FURQAN

NAÏM

— Qu'est ce qui te dit qu'ils connaissent l'Islam ? Et qu'est qui t'empêche toi qui prétends être musulman de faire appel à d'autres qui suivent leurs propres interprétations de connaître ta propre religion.

SEÏF

— Je ne connais pas l'Islam. Je ne connais pas le Coran. Mais j'ai lu plusieurs livres de certains savants religieux.

NAÏM

— Lis le Coran. Celui qui dit que le Coran n'est pas complet et qu'il doit être complété par d'autres livres a commis le pire des péchés. DIEU a tout envoyé dans son livre. Mais ce livre ne suffit pas à ceux qui suivent leurs passions et qui cherchent constamment à les développer.

SEÏF

— Pensez-vous que je suis apte à connaître l'Islam alors que je n'ai pas beaucoup étudié ?

NAÏM

Pourquoi penses-tu que le Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui a reçu la révélation du Coran alors qu'il ne savait ni lire ni écrire. Si DIEU l'avait voulu Il l'aurait envoyé à un homme qui était lettré. Mais tout ceci est un symbole. Le Prophète avait d'abord le cœur pur, sans haine, sans rancœur et sans alliance au Diable. C'est un Prophète. Il faut d'abord

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 260: LE FURQAN

être humble pour être musulman mais ensuite le Coran est aussi le livre de l'humilité qui s'adresse à toute personne qui est prêt à en faire son hygiène de vie. On n'a pas besoin d'être savant pour le comprendre. Bien au contraire ceux qui se croient savants et pensent guider les hommes sont les plus égarés. Ils portent le vêtement de l'orgueil.

SEÏF

— Qu'en est-il de ma sœur ? Elle m'a désobéi et j'ai levé la main sur elle.

NAÏM

— Oui ta grande sœur et même si celle-ci était ta petite sœur tu n'as aucune autorité sur elle. Les hommes n'ont pas d'autorité sur les femmes tout comme les femmes n'ont pas d'autorité sur les hommes. Tout se base sur le respect. Celui qui est musulman qu'il soit féminin ou masculin n'atteindra de toute manière pas son prochain car le livre prône la justice sur tous les plans. C'est ça l'Islam. Il y a ceux qui suivent les traditions et le Coran a été envoyé pour remplacer ses traditions et il y a ceux qui suivent les interprétations de ceux qui se croient guidés mais qui ne le sont que par le Diable qui tente d'obscurcir l'Islam mais il ne fait que s'obscurcir lui même et davantage.

SEÏF

— Pourquoi dit-on donc qu'il est écrit dans le Coran que l'homme doit commander la femme.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 261: LE FURQAN

NAÏM

— A cause des mauvaises interprétations mais aussi à cause des traditions qui ont précédé l'Islam. Leurs interprétations se basent sur un verset qu'ils ont décidé d'interpréter à leur manière.

SEÏF

— Comme par exemple " El Rijalou Qaoimouna ala el Nissa bi ma fadala ALLAHOU badahouma ala badin oi bi ma anfaqou min Amoilihim"

NAÏM

— Oui par exemple et entre autres ce verset est pour beaucoup la raison pour laquelle ils pensent avoir autorité sur les femmes alors que non. Le mot Qaoimouna qui provient du mot force veut dire ici et sans aucune base préislamique protection aussi bien corporelle que financière et ce verset se réfère au couple qui se compose d'une femme et de son époux.

SEÏF

— Je n'ai donc pas d'autorité sur ma sœur.

NAÏM

— Tu n'as pas d'autorité ni sur ta sœur ni sur celle qui sera ton épouse. Tes relations avec les gens d'une manière générale et si tu aspires à être musulman doivent se baser sur le respect mutuel et la balance. Lorsqu'il est dit dans le Coran que les hommes ont un

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 262: LE FURQAN

avantage sur les femmes c'est uniquement en référence au corps plus adapté aux efforts physiques mais aussi aux biens financiers que les hommes étaient presque les seuls à avoir par le passé contrairement aux femmes qui ne travaillaient et qui dépendaient entièrement de l'homme. La seule force d'un humain est celle de l'Esprit. Ne pas s'allier au Diable et savoir le distinguer est la force de l'Esprit. L'Islam.

SEÏF

— Qu'en est-il de ce mot dans le Coran alors " oidribouhouna" ça veut dire frapper en arabe, non ? N'est-il donc pas autorisé de frapper les femmes dans l'Islam ?

Naïm s'étonne

NAÏM

— Pas du tout. Jamais. Ce verset fait référence à l'homme et à son épouse. Le mot oidribouhouna a le même sens que "oi douribat" comme dans le verset "oi douribat aleyhim el dilatou oil meskenetou" en faisant référence à la punition que DIEU a infligé. Dans ce verset aussi on fait clairement allusion à la réponse que l'homme peut donner à la femme sous forme de rétractation financière ou autre dans le cas où il a des soupçons sur sa fidélité mais jamais par la main levée. As-tu déjà entendu dire que le Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui a battu une de ses femmes ou sa fille ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 263: LE FURQAN

SEÏF

— Qu'ALLAH me pardonne, je me suis mépris. Pardonne moi ma sœur je me suis mépris.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un homme, sa femme et sa belle-mère.

MOUBACHIRA

— Moulay il faut que tu penses à prendre une deuxième femme. Ta cousine est parfaite pour toi.

AYA

— Comment osez-vous dans ma propre maison demander à votre fils, mon mari d'épouser une autre femme. Quel genre de mère êtes-vous.

MISBAH

— Je t'interdis de parler comme ça avec ma mère. Si tu ajoutes encore un seul mot, tu seras une femme divorcée.

MOUBACHIRA

— Je suis chez mon fils et je dis ce que je veux. Qui es-tu toi ? Tu as été incapable de lui donner un fils. Au lieu de cela tu as fait cinq filles. Qu'est ce qu'on va faire avec toutes ces filles. La force d'une famille ce n'est pas ses filles mais ce sont ses fils. Et si tu n'es pas contente pars, beaucoup de femmes voudraient être à ta place.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 264: LE FURQAN

Aya veut parler mais Misbah s'oppose

MISBAH

— Ajoute encore un mot et tu verras. Je t'ai déjà prévenue. Je te conseille de te taire si tu ne veux pas quitter dès ce soir cette maison et à tout jamais pour rejoindre la maison de tes parents.

MOUBACHIRA

— Quelle maison Misbah ? Comme si sa famille en a une ?

Moubachira s'adresse maintenant à aya

MOUBACHIRA

— C'est pour ça que tu devrais être reconnaissante envers mon fils qui t'a nourrie et logée toi et toutes ces filles que tu nous as fait au lieu de nous faire des garçons et sache que Moulay aurait dû marier sa cousine depuis déjà cinq ans mais elle n'avait pas encore terminé ses études. Dans l'Islam le mariage entre cousins et une tradition. Et ma nièce est fiancée à Moulay dès sa naissance. Alors soit tu pars ou soit tu te tais et tu te soumets au fait que Moulay va épouser sa cousine qui elle au moins nous donnera des garçons.

AYA répond sous le regard surpris de Moubachira et de Misbah.

AYA

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 265: LE FURQAN

— Tu sais, je suis peut-être d'une famille pauvre comme tu me le répètes souvent mais j'ai quand même de la dignité car on ne peut pas respecter les autres sans se respecter. Se respecter n'est pas de l'orgueil lorsque ce respect que l'on s'attribue légalement ne porte atteinte à son prochain. Je vais partir moi et mes cinq filles comme vous le répétez sans cesse toi et ta mère à croire Moulay que ce ne sont pas tes filles mais avant de partir je vaux quand même te répondre et puis répondre à ta mère. Tu prétends à chaque fois connaître l'Islam mais si tu connaissais l'Islam tu allais savoir que tu as comme devoir de respecter ta femme et de faire tout ce qui est en ton pouvoir afin de ne pas la blesser. Et je vais vous répondre à vous qui parlait aussi de l'Islam. Êtes-vous meilleur que le Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui pour prétendre à chaque fois être maudite de DIEU car votre fils n'a que des filles. Le Prophète n'a-t-il pas eu comme seule héritière une fille et bien sûr quand je dis héritière je ne parle pas de l'Islam car on n'hérite pas de l'Islam ni de la Prophétie mais je parle au niveau des biens qu’il lui a légué par exemple juste pour vous donner l'exemple. Mais je n'ai pas fini et vous dîtes que l'Islam prône le mariage entre cousins, sur quel verset Coranique vous basez vous sachant que je connais le Coran par cœur. Et puis pour finir vous dîtes que votre nièce est fiancée depuis sa naissance à votre fils. Sachez que c'est un grand péché que de marier des gens sans qu'il y ait un véritable consentement de la part des deux parties. Votre nièce est sûrement consentante qui

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 266: LE FURQAN

sait et votre fils bien évidemment il s'en réjouit déjà mais je vous parle au nom de toutes ses femmes qui se retrouvent fiancées dès leur naissance et mariées de force alors que tout mariage dans l'Islam dans lequel il n y a pas de consentement des deux parties est considéré comme inégal et nul donc au lieu de mariage on parle dans ces cas de fornication et même encore plus grave de viol. L'Islam banni ce genres d'actes. Mais je ne m'étonne pas de vos mentalités et pourtant l'Islam est venu effacer ces traditions qui ont détruit les sociétés où ces filles dès leurs naissances étaient soient enterrées vivantes sous la terre soit enterrées vivantes sur la terre par leur emprisonnement sociale et leur infériorité attitrée mais je vois que rien n'a changé. Les hommes sont revenus à leurs traditions et ont délaissé l'Islam mais l'Islam ne peut être délaissé car l'Islam est un salut il n a pas besoin d'eux mais c'est plutôt eux qui auraient eu besoin de lui s'ils n'avaient pas pris pour religion leurs traditions auxquels ils donnent aujourd'hui le nom d'Islam. Mais Islam à quoi ? Certainement pas à ALLAH mais plutôt à la force de l'imposteur. Maintenant que j'ai dit ce que j'avais à dire, je m'en vais la tête et le cœur léger moi et mes filles car rien dans l'Islam ne m'oblige à accepter cette vie que l'on veut m'imposer. Au contraire l'Islam est mon avocat.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un groupe de trois garçons.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 267: LE FURQAN

NADER

— Tu as vu ce qu'ils ont fait à la sœur d'Ibrahim ?

MOHIT

— Oui j'ai appris c'est affreux

SAMEH

— Oui mais ce qui est plus affreux. C'est ce qu'il a fait lui même à sa sœur. Tu te rends compte ? Lui brûler le visage à l'acide.

NADER

— En plus il paraît qu'il l'a accusée d'avoir été responsable de son viol. Il dit à tout le monde qu'elle l'a mérité.

MOHIT

— Se faire violer et en plus par cinq mecs de la cité ? La cité c'est devenu un enfer c'est vrai et surtout pour les femmes. Tu sais il y en a pleins qui se font violer mais elles ne parlent pas. Les caves sont devenus les lieux préférés de ces jeunes hommes qui s'en prennent à plusieurs pour tuer la dignité de ces femmes. Et au nom de quoi. Chacun prétend être musulman. Quand je pense à cette fille. Ça me donne la chaire de poule. Elle se fait violer et en plus elle se fait défigurer par un frère qui lui a retiré son visage comme s'il considérait que son visage représentait la honte de la famille et en plus c'est ce qu'il a dit.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 268: LE FURQAN

SAMEH

— Tu vois, tout ça c'est la faute aux parents.

NADER

— Si ces parents connaissaient l'Islam ils allaient faire en sorte que leurs enfants n'atteignent jamais leurs prochains. Ni un garçon qui se permettrait de violer une fille car il pense qu'il est supérieur à elle et qu'elle n'a aucune valeur ni un frère qui penserait avoir le droit de vie ou de mort sur sa sœur alors que tout comme elle il n'est qu'une simple créature de DIEU égale à cette autre créature qu'il croit dominer. Et si ces parents savaient qu'il est un grand péché de pouvoir transmettre la lumière en essayant même de la chercher au lieu de penser qu'on en fait partie alors que personne ne l'atteint jamais.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène où se trouvent une femme et son mari.

Luqman

— Tu es divorcée.

Aïda regarde Luqman d'un air surpris.

AÏDA

— Mais nous venons à peine de nous marier. Ça fait seulement une semaine. Que vont dire les gens ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 269: LE FURQAN

LUQMAN

— Ce n'est pas mon problème ce que vont dire les gens ? Je ne me marie pas pour les gens. J'ai eu ce que je voulais et j'ai terminé. Ce n'est pas la peine d'insister car même si tu étais enceinte ça n'allait rien changer. Rentre chez tes parents maintenant. Le chauffeur va te déposer. Voici ton papier de divorce. Je t'ai divorcée par trois fois sur ce papier donc il n y a plus de retour possible à moins que tu te maries avec un autre et qu'il te divorce et là peut être que je t'épouserai un de ces jours.

AÏDA

— Au fait puisque tu prétends connaître l'Islam. Prépare-toi au versement de la pension jusqu'à ce que je me marie.

Luqman regarde Aïda surpris

LUQMAN

— Quelle pension ?

AÏDA

— Dans l'Islam lorsque tu divorces une femme, sans qu'elle même ne le demande ou si elle demande le divorce pour cause de faute grave de l'homme, alors l'homme est obligé de lui verser mensuelle jusqu'à ce qu'elle se marie.

Luqman regarde Aïda surprise.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 270: LE FURQAN

AÏDA

— Et oui. Tu prétends comme tous ces gens faire partie d'une religion alors que cette religion ne se base que sur la justice et qui d'entre toi et tous ces hommes qui te ressemblent dans l'injustice est musulman ? Si tu étais soumis à DIEU tu n'allais pas utiliser l'une de ses clés sacrées la Fatiha qui sacralise toute neutralité, à tout moment et avec légèreté. Lorsque l'on a du respect on s'efforce de ne pas offusquer et qu'en est-il alors de l'adoration ? L'Islam ? Tu penses que tu en fais partie mais tout ceci n'est que le résultat de ton égarement car avant d'en faire partie il faut qu'elle t'accepte, qu'elle te pose la question à chaque prière par ton attestation venant du cœur et qu'elle te remette en cause à chaque instant par tes actes qu'ils soient voilés ou dévoilés car DIEU connaît toute chose.

Luqman se met à rire avec ironie. AÏDA le regarde les yeux écarquillés, la bouche bée avant de baisser la tête.

LUQMAN

— Fais vite. Il faut quitter la maison rapidement. Je viens de me remarier et ma femme ne va pas tarder à venir me rejoindre. Tes parents n'auraient pas dû être pressés de donner en mariage surtout qu'on ne s'est vus que la veille de l'acte. Va maintenant.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 271: LE FURQAN

AÏDA

Et tu prétends être musulman. Et en plus tu pries. A quoi bon prier lorsque tu lèses les droits d'autrui. Tu devrais lire le Coran. Apparemment tu ne connais rien de l'Islam.

LUQMAN

— Si tu ne sors pas tout de suite de cette maison, je vais jeter tes affaires dehors et t'humilier devant tout le quartier. Personne ne t'a forcé à m'épouser.

AÏDA

— Tu as raison. Mon erreur a été de croire que tu étais musulman.

LUQMAN

— Que connais-tu de l'Islam ? Tu n'es rien qu'une femme ?

AÏDA

— C'est vrai que nous n'avons pas le même Islam. Moi je suis soumise à ALLAH et toi tu es soumis au Diable.

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux hommes.

MOULEY

— As-tu vu à la télé hier cette avocate égyptienne qui appelait les hommes

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 272: LE FURQAN

musulmans à violer les filles et les jeunes filles juives ?

MOUANAS

— Et avec ça elle pense être musulmane ? Depuis quand l'Islam prône-t-il le Mal ? La haine de cette femme l'aveugle, et l'affilie au Diable loin de tout Islam. Les Musulmans doivent être ceux qui louent le louable et qui condamnent le blâmable.

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux femmes.

AWA

— Tu te rends compte. Je ne peux même pas dire à mon mari que je suis malade de peur qu’il me divorce. Il ne va pas accepter de payer les soins, ce serait une perte d’argent pour lui. Il pourrait même en prendre une plus jeune et en meilleure santé. Qui sait ! La dernière fois il a refusé que j’aille voir le docteur.

TAMER

— Et bien moi je pense que ce serait une perte tout court de rester avec lui. L’Islam est contre ce genre de comportements. Ton mari est tenu de t’apporter soutien et protection. C’est la moindre des choses. Et de deux selon l’Islam, il n’a pas le droit de t’interdire de voir un docteur. Tu sais Awa, des fois on accuse la vie de ne pas nous donner de chances mais le problème c’est

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 273: LE FURQAN

que nous sommes responsables de nos choix lorsque ceux-ci définissent leurs mots c'est-à-dire sans contrainte. Tu es une croyante. Pourquoi alors n’avoir pas choisi un croyant qui t’aurait traitée avec respect selon l’Islam.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène qui se passe entre un couple.

SAMIA

— Je t'en supplie divorce moi. Tu n'as pas le droit de me maintenir mariée avec toi et contre mon gré. C'est l'Islam qui le dit. Je n'accepte pas ce mariage que tu viens de faire avec ma meilleure amie. La polygamie se fait sous plusieurs et la première c'est le fait que tu ne peux te marier sans l'acceptation de ta femme. Si elle n'est pas d'accord tu as pour obligation de la libérer. J'ai des droits Abderrahmane. Tu ne peux pas léser mes droits car l'Islam me protège. Je n'accepte pas la polygamie. Et en plus même si j'étais d'accord tu as pour obligation de traiter tes épouses de la même manière et tu viens de lui ajouter une grande villa avec l'argent de nos économies alors que moi je vie encore dans cette minuscule maison. Ceci représenté déjà un grand péché dans l'Islam. Libère-moi.

VETEN

— Que connais-tu de l'Islam ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 274: LE FURQAN

SAMIA

— Je t'ai redonné l'argent de la dot que tu m’as donnée pour le mariage bien que tout ce que tu possèdes n'est que le résultat de l'héritage que j'ai reçu de mon père. Je veux juste reprendre ma liberté. Lis le Coran et tu verras que j'en ai le droit et même selon le Coran après tout ce que nous avons partagé tu n'aurais même pas dû reprendre cette dot mais je te l'ai remise quand même et aujourd'hui tu ne respectes pas ta parole. Divorce-moi.

VETEN

— Non. Je vais faire quelque chose de plus appréciable par l'Islam. Je vais te répudier. Tu ne pourras plus te remarier et moi je ne veux plus de toi et tu resteras où moi je le désire. Et sais-tu où je vais t'envoyer ? Je vais t'envoyer chez ma mère. Tu travailleras pour elle et tu la serviras jusqu'à la fin de tes jours.

SAMIA

— Tu n'as pas le droit de me faire ça. Lis le Coran s'il te plaît. N’écoute pas le Diable. Ne lèse pas mes droits. Et sache que je m'opposerai à toi. Si tu ne me divorces pas tu ne pourras pas jouir de mes biens. Je suis prête à te léguer tous mes biens en échange du divorce.

VETEN

— Tu ne connais rien du Coran. Depuis quand les femmes ont-elle des droits. Et si

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 275: LE FURQAN

d'ailleurs si tu parles encore je vais de battre à nouveau. Et sache que tes biens sont les miens désormais et que tu le veuilles ou non. Tu parles de bien. Depuis quand les femmes ont-elle le droit d'avoir des biens. Même pour l'héritage vous n'avez le droit d'avoir que la moitié de ce que nous hommes nous revient de droit.

Samia se révolte.

SAMIA

Ceci dépend des situations. Mon père m'a légué des maisons et des biens qui ont été écrits à mon nom voilà pourquoi je n'ai pas eu à partager avec mes oncles qui sont déjà assez fortunés mais s'il s'agissait d'héritage sans testament il est vrai que je n'aurai que la moitié de ce qu'aurait pu avoir mon frère si j'en avais eu un, pour la simple raison que les hommes en Islam sont tenus d'entretenir financièrement les femmes de leurs famille mais ceci n'est-il pas révolu. Ceci ne s'appliquait à la période d'antan lorsque les hommes étaient ce qu'ils étaient et que les femmes ne devaient pas subvenir aux besoins de la famille. Aujourd'hui les femmes sont protégées par les testaments qui ne sont pas limités.

Samia attristée se tait et baisse les yeux en signe de soumission.

SAMIA

— Hasbouna ALLAH oi ni3ma el oikil. Mais sache que je me battrai contre toi. L'Islam est là et la justice est là aussi.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 276: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un homme et une femme.

AZIM

— Est ce que tu es vierge ?

CHABIBA

— Pourquoi tu me poses cette question ?

AZIM

— Je ne peux pas épouser une fille qui n'est pas vierge.

CHABIBA

— Et toi es-tu vierge ?

AZIM

— Comment oses-tu me poser une question de ce genre ? Je suis l'homme. Je ne suis pas obligé d'être vierge et je ne suis surtout pas tenu de te répondre. C'est toi la femme. C'est toi qui dois te préserver pour ton honneur.

CHABIBA

— Ça dépend de quel contexte.

AZIM

— Que veux-tu dire ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 277: LE FURQAN

CHABIBA

— Tu prétends être musulman. Mais si tu étais vraiment musulman comme tu le prétends tu allais savoir que tout ce qui est demandé à l'homme est demandé à la femme. Je ne suis pas inférieur à toi tout comme tu n'es pas supérieur à moi. L'homme et la femme ont une relation de complémentarité. Voici donc ce qui les unit. On ne s'unit pas à un être inférieur car dans ce cas on ne parle plus d'union. Je suis ton égale tout comme tu es mon égal. Mais je ne tiens plus à me marier avec toi.

AZIM

— Qu'est ce que ça veut dire ?

CHABIBA

— Ça veut dire qu'il n y a aucune raison pour laquelle tu as le droit de me poser une question de ce genre et que je n'en ai pas le droit en retour comme le drap blanc couvert de sang n'est qu'une de vos traditions sans relation aucune avec l'Islam. Et de toute manière je viens de bien réfléchir. Je refuse ta demande en mariage. C'est de ma faute. J'aurai dû commencer par apprendre à te connaître mais au lieu de cela non j'ai failli me lancer à l'aveuglette dans une union qui allait me faire mourir au lieu de m'épanouir. Je préfère m'unir à un musulman ou si tu préfères à un soumis à ALLAH et non à un soumis aux traditions. Et je te conseille de relire le Coran et si possible de l'apprendre car la fornication tout comme tout acte

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 278: LE FURQAN

répressible est un péché aussi bien pour l'homme que pour la femme. Nul d'entre les deux ne bénéficie d'une exemption.

AZIM

— Une femme ne doit pas connaître son mari avant le mariage ?

CHABIBA

— Et bien tu te trompes et quand je parle de connaître c'est dans la forme la plus respectueuse et sans acte malsain. Il est important de connaître tout comme le Prophète Mohamed a eu l'occasion de connaître le caractère de celle qui devint sa femme Khadija et vice versa et tout comme la fille du Prophète Fatima préféra se marier avec Ali dont elle connaissait déjà le caractère et vice versa. La connaissance est le prélude de l'entente et l'ignorance et le prélude du divorce.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène où se trouvent deux jeunes femmes dont l'une est tunisienne.

HALIMA

— Je ne peux pas sortir du Palais. Je leur ai dit que mon grand père est gravement malade en Tunisie et c'est pour ça qu'ils ont accepté de me laisser partir. Mais ce n’est pas encore sûr.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 279: LE FURQAN

MASSAOUDA

— Tu es amie avec le monsieur ici ? Au fait ne chuchotes pas mais parle normalement.

HALIMA

— Pourquoi ?

MASSAOUDA

— Parce que si tu chuchotes ils vont savoir que tu parles d’eux. Parle normalement. Ils ne comprennent pas la langue donc ce n'est pas grave.

HALIMA

— Je ne suis pas amie à lui mais plutôt sa prisonnière sexuelle. C'est mon père qui m'a amené ici la première fois. J'avais gagné un concours de beauté et j'avais seize ans quand j'ai été violée par le monsieur ici et livrée par mon père.

MASSAOUDA

— Tu étais vierge ?

HALIMA

— Non. Mais ça m'a traumatisé cette expérience.

MASSAOUDA

— Oui bien sûr. C'est épouvantable.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 280: LE FURQAN

Halima baisse les yeux un moment avant de relever la tête.

HALIMA

— On a donné à mon père dix mille dollars pour qu'il se soigne. Il était malade du rein. On m'a violé pour dix mille dollars. Mais ensuite je suis revenue ici et ils m'ont donné quarante mille pour payer mes études et là j'espère que lorsque je vais revenir on va m'acheter un appartement à Paris à trois cent mille euros même s'il faut qu'ils le mettent en leur nom mais que j'y habite avec mes parents.

Massouda fronce les sourcils et regarde la tunisienne d'un air surpris.

HALIMA

— Et oui. On ne baisse pas son pantalon pour rien. Au moins ça n'a qu'à être pour la bonne raison.

MASSAOUDA

— Et c'est qui cet homme que tu m'as présenté tout à l'heure.

HALIMA

— C'est mon fiancé. Il travaille aussi pour le monsieur. Je l'ai rencontré ici.

MASSAOUDA

— Et tu couches avec les deux ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 281: LE FURQAN

HALIMA

— Oui. Mais ils le savent tous les deux. De toute manière mon fiancé n'a pas le choix donc il est obligé d'obéir et de ne pas protester. C'est comme ça pour eux tous ici.

MASSAOUDA

— De quelle religion est ce qu'ils sont tes parents ?

HALIMA

— Ils sont musulmans. Mon père est pratiquant et en plus ma mère est déjà venue ici. Elle a rendue visite au monsieur ici.

MASSAOUDA

— Ah.

LE VIEIL HOMME

— La prostitution est un grand Mal. Nul ne peut justifier la vente de son corps.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux personnes. Une jeune femme et un homme en casquette. L’homme suit la femme dévoilée. La femme s'arrête énervée.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 282: LE FURQAN

MERZOUQ

— Gazelle, Gzala. T'es mignonne tu sais. Oh Gzala. Ma belle gazelle avec tes belles lèvres.

MAWHOUBA

— Qu'est ce que tu veux ? Pourquoi tu me suis ? Est ce qu'on se connaît toi et moi ?

Mawhouba est énervée

MERZOUQ

— Qu'est ce qu'il y a ? Qu'est ce que tu as ? Tu es folle ? Espèce de sale pute. Si tu n'étais pas une pute tu n'allais pas marcher dévoilée, nue.

MAWHOUBA

— Comment tu m'as traitée ?

MERZOUQ

— Sale pute, sale trainée. Tu fais tout pour attirer les hommes et ensuite quand on te parle tu joues à la sainte nitouche. Si tu étais une filles de bonne famille tu allais te voiler. Traînée!

MAWHOUBA

— Si moi je suis une pute alors tes sœurs aussi sont des putes.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 283: LE FURQAN

Merzouq gifle Mawhouba qui tombe à terre en versant son sac et toutes ses affaires s'éparpillent sur le sol.

MERZOUQ

— Espèce de sale pute. Tu oses traiter mes sœurs de pute. Mes sœurs ne sortent même pas de la maison. Elles ne sont pas toi qui te promènes dans la rue pour trouver des hommes.

Mawhouba commence à crier dans la rue et les gens s'approchent

MAWHOUBA

— Il m'a frappée. Cet homme vient de me frapper.

Les gens regardent Merzouq d'un air étonné

MERZOUQ

— C'est ma femme. Ne rentrez pas dedans. Elle m'a désobéi et je l'ai punie et j'en ai le droit. Nous sommes musulmans et je suis son mari.

Mawhouba écarquille les yeux pendant que les gens disparaissent en la regardant avec mépris. Elle crie.

MAWHOUBA

— Ce n'est pas vrai. Je ne suis pas sa femme. Je ne suis pas sa femme. Je revenais du travail lorsque cet homme m'a agressé verbalement avant de me gifler.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 284: LE FURQAN

Il n y a plus personne autour, les gens se dispersent. Merzouq la regarde en souriant puis s'allume une cigarette.

MERZOUQ

— Qui va te croire sale pute. Si tu étais respectable tu allais te voiler.

MAWHOUBA

— Si tu n'étais pas un raté tu n'allais pas être dans la rue à cette heure-ci comme tous ces hommes du même genre que toi bondant les rues, couvés par leur mère, frustrés par la société et complexés par leurs sœurs mais plutôt au travail comme tout le monde, comme moi par exemple qui travaille et qui suis indépendante contrairement à toi. Les cigarettes que tu as à la main par exemple, ce ne serait pas l'argent de la pension de ton père mort que ta mère t'a donné qui te permet de les acheter. C'est sûr. C'est comme ça pour la plupart d'entre vous aujourd'hui. Voici donc pourquoi ton genre d'hommes et celui qui viole les femmes car pour vous comme pour toute cette société la femme n'est rien d'autre qu'un être inférieur. Et tu parles d'Islam. Que connais-tu de l'Islam toi et tous ceux qui comme toi ont été éduqués par ces femmes qui bien qu'opprimées continuent à transmettre ce mal en vous éduquant et en louant vos actes antimusulmans ? Si tu étais un musulman tu n'aurais jamais agi de la sorte. Mais je te laisse avec DIEU et sache que tu le paieras tôt ou tard. Qu'ALLAH te guide. Et sache que le voile sur la tête n'est cité nulle part dans

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 285: LE FURQAN

le Coran mais comment le saurais-tu car tu ne connais rien de cette noble religion qui n'a rien à voir ni avec toi ni avec toutes ces personnes qui te ressemblent et qui prétendent agir en son nom. Bien sale est le nom de cette religion que vous avez et qui a pour Seigneur le Diable mais bien propre est la mienne qui a pour DIEU ALLAH. La justice et l'égalité. Dans l'Islam à ALLAH les droits ne sont pas lésés.

Puis apparait la troisième balance avec deux tenues traditionnelles arabes masculines dont l'une à droite nouvelle et onéreuse et l'autre à gauche vieille et usée.

LE VIEIL HOMME

— Cette troisième balance interprète l'injustice qui existe entre le riche et le pauvre, le vieux et le jeune, l'employé et l'employeur. Si l'Islam était appliquée dans cette communauté qui prétend y être affiliée, aucune injustice n'aurait existé.

Le groupe continue d'avancer et découvre un jeune homme et un homme âgé.

OUBAIDALLAH

— Tu ne peux rien m'apprendre. Je suis plus âgé que toi.

OUASSIM

— Avec tout le respect que je vous dois, un respect que je ne dois pas seulement à vous mais à tous mes prochains. Si, je peux

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 286: LE FURQAN

beaucoup vous apprendre. J'ai beaucoup d'expérience malgré mon jeune âge.

OUBAIDALLAH

— Mais tu es impoli. Tu oses me parler de la sorte.

OUASSIM

— Je vais vous poser une question. Si aujourd'hui vous êtes assis sous un arbre à attendre et que moi je m'en vais à la rencontre d'évènements tout aussi différents et enrichissants les uns que les autres et que je revienne de l'avant et que je vous trouve sur mon chemin. Lequel de nous serait apte à dire ce qu'il se passe de l'autre côté, à l'avant ? Ne sous estimez pas la jeunesse Monsieur car le fait de la mépriser et aussi une méprise aux louanges d'ALLAH qui créé chaque âge avec sa représentation et son rôle dans la société. N'y a t-il pas l'exemple de ceux qui s'étaient d'abord étonnés puis plaints en se demandant pourquoi DIEU avait choisi parmi eux un jeune prophète et si DIEU avait voulu il l'aurait fait son choix parmi les plus anciens d'entre eux.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux hommes dont l'employé et l'employeur.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 287: LE FURQAN

MARWAN

— Viens ici! Tu n'écoutes pas toi. Va m'apporter mon agenda qui se trouve sur mon bureau. Fais vite nigaud.

QAYIM

— Monsieur il faut que je vous parle.

MARWAN

— Me parler ? Me parler de quoi ? Qu'est ce qu'il y a ?

QAYIM

— Je ne veux plus travailler pour vous.

MARWAN

— Comment ça ?

QAYIM

— J'ai supporté tout au long de ces semaines votre comportement vulgaire et impoli à mon égard pas à cause de l'argent mais à cause d'ALLAH car je me suis dit qu'il n y a rien de mieux que la patience mais la patience a des limites. L'Islam nous donne comme condition d'intégration le respect pour sa propre personne mais bien sûr le respect pour autrui. C'est une condition de base. Nul ne peut être musulman sans respecter autrui et qui respecte autrui se respecte aussi par la même occasion. Vous ne m'avez pas respecté Monsieur. Tout simplement parce que vous avez pensé être

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 288: LE FURQAN

au dessus de moi. Vous priez mais vous n'avez pas encore compris le message d'ALLAH sinon vous aurez loué la grâce qu'il vous a donnée et respecté celui qu'il a envoyé à vous afin qu'il vous aide et que vous l'aidez. Mais aujourd'hui les hommes sont bien ingrats et pensent que le respect est une faiblesse. Un jour qui sait la vie est pleine de surprise, vous pourrez vous retrouver l'employé et moi l'employeur mais la différence est que moi je vous respecterai. C'est ça l'Islam.

Puis apparait la quatrième balance qui a le vide aussi bien à la droite qu'à la gauche.

LE VIEIL HOMME

— Voici donc la véritable balance, celle qui se base sur l'âme que l'on ne voit pas, que l'on ne pèse pas et l'Esprit qui n'a de poids que son élévation. Les véritables distinctions ne se trouvent que dans le degré de pureté de l'Esprit. N'oublie jamais que le miroir est dans toute chose et Seul DIEU n'a point de Miroir car il est la barrière, le Furqan qui sépare les deux, le début des deux extrémités à l'infini des deux extrémités. Voila pourquoi on évite de faire du Mal à l'autre que lorsque l'on se met à sa place. Et qu'il évite le pied qui les force à traverser la ligne tout comme les coups sur une porte que l’on frappe trop fort. Ce pied ne vient que de l'orgueil. Oseraient-ils frapper à l'une des portes d'ALLAH ? Et quand à ceux qui se demandent pourquoi il y a le Mal dans ce monde qu'il sache alors que DIEU est juste avec tout chose même avec le Diable, qui

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 289: LE FURQAN

aura aussi bientôt son compte mais qui a droit aussi à faire ses preuves de détournement. DIEU est aussi juste avec toute chose y compris la terre que l'homme. Il ne peut léser les droits de la terre pour les droits de l'homme comme il ne peut léser les droits de l'homme pour la terre. Le jour où vous serez justes alors DIEU établira la justice entre vous et vos pairs de cette terre. La réception ne peut se faire &que lorsqu'elle est acceptée. Et qu'il sache que tout du branchement d'électricité à la mer déchaînée est dépendant sauf DIEU.

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la dix-huitième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 290: LE FURQAN

LA PORTE DE L’OBSCURITE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 291: LE FURQAN

Le groupe continue d’avancer et découvre une scène entre deux femmes dont l'une Qassima, a un scalpel à la main, et une petite fille âgée de six ans dont la robe est tachée de sang. La fille pleure et regarde sa mère.

DJEYNABA

— Mama, mama

QASSIMA

— C'est bon. Elle va saigné pendant quelques jours. Mais après ça y est. Ça prendre du temps pour cicatriser mais ça ira. Elle oubliera bientôt. De toute manière on est toutes passées par là, donc il faut qu'elle suive les traditions.

RAFIDA

— Bien sur. C'est obligé. Je ne veux pas que demain ma fille soit une pute.

QASSIMA

— Tu as bien raison.

Une femme apparaît. C'est la sœur de la mère qui la présente à la femme au scalpel.

RAFIDA

— Voici ma sœur.

QASSIMA

— Ah bonjour.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 292: LE FURQAN

RAÏHANA

— Je ne vous dis pas bonjour. Et je me demande ce qui me retient d'appeler la police pour que vous soyez toutes les deux arrêtées.

Qassima regarde surprise d'un air ironique Rafida

QASSIMA

— La police ? Pourquoi faire ? Nous ne faisons rien d'illégal. C'est l'Islam qui nous demande d'exciser les filles.

RAÏHANA

— Voici donc la grande ignorance. Ne dis pas de l'Islam ce que tu ne connais pas à moins que tu ne considères certaines personnes égarées qui vous guide sur les voix du Mal qu'ils prétendent être du Coran et qui ne l'ont jamais été. Il n'a jamais été écrit dans le Coran que les filles doivent être excisées. Au contraire c'est un grand péché ce que tu fais là.

RAFIDA

— Je ne veux pas que ma fille soit une pute. Le clitoris est un mal. Et elle oubliera très bientôt tout ça.

RAÏHANA

— Oui bien sûr c'est ça les traditions que tu suis. Pourtant l'Islam est venu pour éloigner les hommes du Mal mais vous n'avez fait qu'y replonger avec encore plus de force. Et

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 293: LE FURQAN

tu dis qu'elle oubliera. Et toi as-tu oublié ce que tu as subi depuis le jour de ton excision et moi est ce que j'ai oublié et as-tu oublié la mort de notre sœur Veïza ou encore la stérilité de cette femme dont tu m'as parlé et qui n'est autre que cette servante du Diable qui porte dans son main le scalpel qui vient de traumatiser à vie ta fille. N'êtes pas stérile chère amie. Et n'est pas à cause de ce scalpel qui vous a sans doute détruit les parties génitales.

Gênée, Qassima regarde les deux femmes avant de disparaître.

Le groupe continue d'avancer avant de découvrir quatre enfants noirs assis. Ils ont l'air malade. Près d'eux se trouvent un docteur en blouse blanche. Trois hommes religieux eux aussi noirs viennent rejoindre l'homme en blouse blanche. Ils ont l'air fâché.

MOATAZ

— On vous a déjà dit de ne pas vous approcher des enfants de notre localité. On ne veut pas de vos vaccins. Allez-vous en, vous et votre caravane de malheur.

RAJEL

— Ces enfants risquent de mourir s'ils ne reçoivent pas de vaccins les protégeant contre le virus. Il leur faut ces vaccins. Je vous ai déjà dit que c'est gratuit vous n'aurez rien à payer.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 294: LE FURQAN

Les religieux s'énervent.

RAMZI

— On vous a déjà dit que nous sommes musulmans. Nous n'avons pas besoin de vos vaccins. C'est ALLAH qui protège et pas vos vaccins de futilités.

RAJEL

— ALLAH n'a rien à voir dans tout cela.

MOATAZ

— Estaghfirou ALLAH. Espèce de mécréant. Comment oses-tu parler de la sorte. Tu crois que tu es le seul éduqué ici. Nous avons tous été à l'université et nous avons des diplômes mais ça ne nous empêche pas d'être des fervents musulmans. Tu devrais te repentir. C'est un péché grave de penser que la science est plus forte qu'ALLAH.

RAJEL

— Je connais l'Islam et je connais le Coran par cœur mais sachez une chose, vous êtes tous contre l'Islam. Vous n'êtes pas des musulmans.

Les religieux s'énervent et regardent le docteur avec béatitude.

RAMZI

— Si tu répètes ce que tu viens de dire on va te frapper. D'ailleurs excuse-toi tout de suite sinon ça va mal aller.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 295: LE FURQAN

RAJEL

— Je ne m'excuse pas et je ne m'excuserai pas devant des imposteurs. Vous prétendez être ce que vous n'êtes pas. Si vous connaissiez l'Islam au lieu de suivre ces hommes que vous prétendez savants et qui vous induisent en erreur, vous aurez alors compris que DIEU est le Seigneur de toute chose y compris de la science. Il n y a pas une force à part celle du Seigneur. C'est ALLAH qui est le maître aussi bien de la médecine que de la science toute entière et que toute chose même minime soit-elle se trouvant dans ce monde, dans l'autre. C'est le Savant de l'Univers mais bien sûr ça le Diable vous empêche de le voir. Et cessez d'accuser DIEU pour tous vos malheurs. DIEU vous a donné un Esprit comme un corps afin que vous pensiez, que vous sachiez et que vous avanciez. Le fait de laisser ces enfants se protéger contre la maladie est tout comme le fait de louer ALLAH pour la grâce de la vie qu'il leur a donnée. Ce n'est pas à lui de faire ce que vous vous ne faîtes pas pour votre propre personne. La fatalité est tout comme la paresse et l'orgueil l'habit du Diable.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux hommes l'un Ramadane habillé d'une tenue musulmane et l'autre Rayane habillé à l'occidentale.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 296: LE FURQAN

RAMADANE

— J'étais entrain de lire un livre très intéressant.

RAYANE

— C'est un livre de qui ?

RAMADANE

— Un livre d'un chercheur allemand.

RAYANE

— Je ne sais pas ci s'est autorisé.

RAMADANE

— Que veux-tu dire ?

RAYANE

— Les savants religieux disent qu'il faut se méfier des livres des non musulmans. Il y a même eu une fatwa dessus. Ils disent que lire toute œuvre étrangère à l'Islam peut nous détourner de notre religion.

RAMADANE

— Quelle facilité ? La foi est-elle si légère ? Lorsque l'on croit, on ne quitte pas. Et lorsque l'on quitte c'est que notre foi n'y était pas. Qui sont les hommes religieux pour interdire ce que DIEU n'a pas interdit. Le savoir est infini et c'est DIEU qui en détient les clés. Il ne faut pas être de ceux qui pensent que DIEU n'est que le maître du

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 297: LE FURQAN

Coran et de l'Islam. DIEU est le maître de toute chose. Le musulman doit être un homme de savoir car même le Coran est un livre de science.

RAYANE

— Et pourtant l'autre fois il y avait un Imam qui disait que le Coran n'est pas un livre de science et que toute personne que l'on ne doit avoir pour seul référence que le Coran.

RAMADANE

— Le Coran est pour nous bien sur la seule référence sur le plan religieux tout comme aussi il contient de la science mais ce qui ne veut pas dire que l’on ne doit pas découvrir le savoir de quelque manière que ce soit. Le musulman loue le Seigneur en allant à ma recherche du savoir. Qui peut ignorer que DIEU est Maître de toute chose comme je te l'ai déjà dit, de toute chose je répète et aussi et bien sûr de la science. Qui peut dire que la science est aussi un don de DIEU par lequel l'homme avance et découvre lentement ce qu'il est et ce qui reste caché.

RAYANE

— Pourquoi donc ces savants religieux contestent-ils le pouvoir de la science ?

RAMADANE

— Tu viens toi même de répondre à cette question. Tu as dit "savants religieux". Tant que ceux qui se prétendent être savants religieux alors que le Seul Savant religieux

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 298: LE FURQAN

est DIEU contestent l'évidence de la science qui est même avancée dans le Coran alors ils maintiendront leurs places en tant que "savants religieux" dans cette communauté qui prétend exclure la science de l'Islam. C'est à cause de leur ignorance dans le domaine mon frère. Ils ne connaissent pas la science. Si la science était reconnue comme le savoir d'ALLAH qu'en est-il alors de cette science qui exclut ces hommes de ce savoir qu'ils ignorent et qui les affaiblit. Ils ont alors l'impression d'être écartés. Quoi de plus simple alors que de n'attribuer au Livre que ce que l'on est en mesure d'expliquer et peuvent-ils même expliquer ce qu'est le Coran alors qu'eux même ignorent tout de la grande partie du message du Livre.

RAYANE

— Donc la science faut aussi partie de l'Islam.

RAMADANE

— Oui mais certains hommes de la science aussi par grand orgueil essayent de n'attitrer prophète de la découverte dans le but de luire et de nier la création.

RAYANE

— Pourquoi ?

RAMADANE

— En niant la création, ils se renforcent et donnent plus de crédit à leurs découvertes. Au fait ignores-tu donc ce qu'était la ville de Cordoue et ce qu'elle représentait ? La

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 299: LE FURQAN

communauté qui se prétend musulmane aujourd'hui est la plus passive. Elle ne construit rien, elle ne découvre rien, elle ne développe rien, elle ne calcule rien. Elle n'est devenue adepte qu'à une seule chose la destruction et même bien plus l'autodestruction.

RAYANE

— Tu as bien raison. Nous sommes tellement sûrs d'entrer au Paradis que notre orgueil nous réduit en parasite face aux autres. Et pourtant ce n'est pas ça l'Islam. A force de suivre l'interprétation de ces hommes, on oublie que l'on s'éloigne du chemin désigné par ALLAH pour suivre le chemin de ce que nous prenons comme représentants de notre Seigneur, seuls garants de notre entrée au Paradis. J'ai honte de faire partie de cette communauté. En fait tu as dit tout haut, ce que j'ai toujours pensé tout bas mais que je n'ai jamais osé exprimer. Au lieu de cela j'ai préféré tout au long de ces années plonger mon étouffement dans le fanatisme de certains hommes que j'ai pris pour guide.

RAMADANE

— Si tu prétends être musulman alors le seul guide des musulmans est ALLAH qui nous guide à travers les révélations et ses prophètes.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 300: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux hommes assis et une femme qui vient de passer.

SABAH

— Que DIEU la maudisse. Elle ira en enfer. Mécréante.

SOULEYMANE

— De qui parles-tu ?

SABAH

— De cette mécréante qui vient de passer.

SOULEYMANE

— Qui te dit qu'elle est mécréante ? Et qu'est ce que d'ailleurs pour toi une mécréante.

SABAH

— Comment ça ? Tu parles sérieusement ?

SOULEYMANE

— Oui je parle sérieusement. Je voudrai bien savoir.

SABAH

— Elle a la tête découverte. Et puis elle est maquillée. Son genre ne peut entrer au Paradis.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 301: LE FURQAN

SOULEYMANE

— Que connais-tu du Paradis ? Attends d'abord d'être sûr d'y entrer ?

SABAH

— Bien sûr que je vais y entrer. Je suis musulman. Tous les musulmans rentrent au Paradis.

SOULEYMANE

— Quelle grande assurance. As-tu signé un pacte avec ALLAH pour être aussi sûr. Et puis je tenais quand même à te dire plusieurs choses. La première c'est que tu ne connais pas le cœur de cette personne. Seul DIEU connait. Deuxièmement tu ne sais pas si cette personne rentrera au Paradis. Seul DIEU est juge. Troisièmement cette personne n'a jusqu'à preuve du contraire atteint personne de sa langue. Du moins nous n'en sommes pas témoin alors que toi oui tu viens de commettre un péché en l'accusant à tort. Et quatrièmement tu as raison les musulmans iront au Paradis mais connais-tu seulement ce que veut dire le terme musulman. L'Islam ne veut-il pas dire soumission. La première des soumissions est la pureté du cœur, et la deuxième la pureté de l'Esprit. Mais avant tout sache que ta vue qui est commandée par ton cerveau est celle qui peut te nuire et non ce que tu vois. Sais-tu que tu as le pouvoir de purifier ta vue en te détachant de tout aspect négatif à partir même de ton cerveau car le Mal existe d'abord dans le cerveau Humain, il se

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 302: LE FURQAN

maîtrise d'abord à la racine afin de ne pas atteindre l'extrémité commandée par la racine. Si ton cerveau décide de voir le péché il le verra, mais si ton cerveau décide de voir la pureté il la verra. Que serait un volant sans son moteur. Si aujourd'hui tu tends ta main à une femme et je sais que tu ne le fais jamais car tu considères que c'est un grand péché mais sache par exemple qu'en saluant une femme de la main si ton cerveau est pur tu n'auras aucune tentation mais si ton cerveau est impur alors c'est toi qui créera ton propre péché. Apprends à contrôler l'impureté à la base, ta base avant d'accuser l'autre d'en être responsable. Imagine alors l'homosexualité. Tu as beau mettre une femme nue d'une beauté inouïe en face d'un homosexuel mais celui ci ne réagira pas tout comme ne réagira pas l'homme pieux car la base du désir et sa provenance ne viennent pas de l'autre que l'on voit mais de notre cerveau qui développe l'appel. Celui qui ne peut se garder ne peut accuser l'autre de ne pas s'être gardé. Ce serait trop facile de ne pas maîtriser la tentation et de la laisser nous maîtriser et ensuite de l'accuser. La véritable force et la véritable foi seraient de voir la tentation sans être tenté au lieu d’éviter de voir la tentation afin de ne pas céder. L'Islam est une école et non un titre? Porter le titre ne veut rien dire. En faire une hygiène de vie veut tout dire.

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la dix-neuvième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 303: LE FURQAN

LA PORTE DE L’IMAGE

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 304: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre une femme et son fils adolescent. La femme regarde une série télévisée. L’enfant porte une casquette semble triste.

SAFIR

— Maman. Je voudrai te parler.

SHIRINE

— Pas maintenant. Je regarde la série turque.

SAFIR

— C'est toujours comme ça de toute manière avec toi. On ne peut jamais parler. Tu es toujours en face de la télévision à regarder tes séries turques qui ne mènent à rien. Tu les écoutes bien mais pour ce qui est d'écouter tes enfants ça tu ne le fais jamais bien sûr.

SHIRINE

— Comment est-ce que tu oses me parler de la sorte ? Tu es très impoli, d'ailleurs tu l'as toujours été. Va immédiatement dans ta chambre.

SAFIR

— Je ne suis plus un enfant pour que tu me parles comme ça. Dans un an j'aurai dix-huit ans mais je ne pense pas que tu te sois rendue compte. Si ce n'est pas la télévision c'est tes copines, si ce n'est pas tes copines c'est la cuisine, si ce n'est pas la cuisine, tu

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 305: LE FURQAN

te reposes. Et quand il y a la télévision plus personne ne peut bouger dans cette maison. Personne ne doit vivre pendant les heures où tes stars turques accaparent ton Esprit.

SHIRINE s'énerve

SHIRINE

— Va dans ta chambre immédiatement. Enfant maudit. Va. Que DIEU te maudisse.

SAFIR

— Ah oui que DIEU me maudisse à cause de ces gens que tu vois à la télévision et qui ont sûrement de leurs côtés des vies bien rangées et des enfants dont ils prennent soin. Une mère a des responsabilités tout comme ce père qui n'est jamais là. Nous ne sommes que deux et tu ne nous regardes jamais. Ce n'est pas ça l'Islam.

SHIRINE

Qu'est ce que tu connais de l'Islam, abruti. De toute manière je vais venir te régler ton compte lorsque ma série va terminer.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène où se trouvent deux hommes assis en face d'un clavier. L’un deux tape en souriant pendant que l'autre observe le visage sérieux. Une fille apparait sur skype.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 306: LE FURQAN

TAQIYA

— Pourquoi tu ne branches pas ta caméra ?

SIRAJEDINE

— J'ai un problème avec ma caméra aujourd'hui. J'ai dû prendre l'ordinateur de mon colocataire.

TAQIYA

— Tu es seul ?

SIRAJEDINE

— Oui bien sûr que je suis seul.

TAQIYA

— Baby tu me manques ?

SIRAJEDINE

— Tu es sûr que je te manque. On ne se connaît que depuis une semaine et en plus on ne sait jamais rencontré.

TAQIYA

— Ah bon ? Tu considères que ces soirées qu'on a passées par webcam ne sont pas des rencontres.

SIRAJEDINE

— Si mais on ne sait pas encore vus face à face en vrai et c'est très important tu ne trouves pas ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 307: LE FURQAN

TAQIYA

— Oui. C'est vrai, mais je suis sure qu'on va se rencontrer.

SIRAJEDINE

— Comment alors que tu vis en Arabie Saoudite et que moi je suis aux États-Unis.

TAQIYA

— Peut-être qu'on va se marier.

SIRAJEDINE fait signe de la tête à son ami d'un air ironique.

SIRAJEDINE

— Oui peut être. Allez montre-moi ce que tu m'as montré hier.

TAQIYA ricane, excitée

TAQIYA

— A une condition. C'est que tu me dis que je t'ai manquée.

SIRAJEDINE

— Tu m'as manqué. Allez montres vite.

TAQIYA

— Oh Non.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 308: LE FURQAN

SIRAJEDINE

— Qu'est-ce qu'il y a ?

TAQIYA

— Je viens d'entendre la voix de mon père. Apparemment il est revenu de la prière de l’Icha. J'ai peur qu'il rentre dans ma chambre même s'il ne le fait jamais. Il est très religieux je te l'avais dit non ? Mais demain dès que je reviens du lycée, je te contacte. Il fera encore jour chez toi. Mais là il fait tard. Il faut que je fasse semblant de me mettre au lit.

SIRAJEDINE

— OK à demain alors.

Sirajedine coupe la communication par skype, énervé.

KERKOUB

— Tu as raccroché ?

SIRAJEDINE

— Oui elle m'énerve. J'aurai voulu qu'elle me montre ce qu'elle m'a montré hier et tu allais voir que je ne t'ai pas menti.

KERKOUB

— Ce que tu fais n'est pas bien Hicham.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 309: LE FURQAN

SIRAJEDINE

— Ah oui. Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai rien fait. C'est cette fille qui m'a contacté par skype. Je ne sais même pas qui lui a donné mon pseudonyme. Elle est en Arabie Saoudite. Elle est sûrement étouffée de la vie là-bas et elle pense qu'elle va trouver un mari ici aux États-Unis.

KERKOUB

— Hicham de quelle religion est ce que tu es ?

SIRAJEDINE

— C'est quoi cette question bizarre ? Tu vas prendre la défense d'une pute maintenant qui se déshabille devant le premier venu et en plus par internet et elle pense que c'est ça la modernité. Et pourtant rends toi compte son père est soit disant un grand religieux mais qui pense qu'en serrant ses filles il va les mener vers la bonne voix et pourtant ça ne les empêche pas de se trémousser sous les webcam.

KERKOUB

— Si tu es musulman Hicham tu devrais d'abord commencer à te repentir.

SIRAJEDINE

— Je n'ai rien fait.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 310: LE FURQAN

KERKOUB

— Si tu as beaucoup fait. D'abord tu as encouragé cette fille à se dénuder et deuxièmement tu lui as donné ton aval en regardant pour ce comportement qu'elle croit bénin.

SIRAJEDINE

— Si elle était bien élevée, elle n'aurait pas cédé.

KERKOUB

— Et toi aussi si tu étais bien élevé tu n'aurais pas tenté et ensuite aussi cédé. Tu es aussi responsable que cette fille dans cette histoire et sinon plus car tu arrives à distinguer clairement entre ce qui est faisable et ce qui ne l'est pas contrairement à elle et pourtant tu ne l'as attiré que dans cette espace malsain.

SIRAJEDINE

— Qu'aurais-je dû faire alors ?

KERKOUB

— La question est qu'aurais-je dû faire et que dois-je faire aussi ? Car toute erreur peut au moins être réparée même si cela ne sera que partiel mais on ne peut pas effacé le passé alors que ce passé serve de leçon afin que ce ne soit pas un gâchis. Tu n'aurais pas dû donner une fausse image de toi. Tu n'es pas intéressé par cette fille et ça on le sait tous les deux et au contraire tu la méprises.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 311: LE FURQAN

Alors commence d'abord par te repentir. Le repentir ce n'est pas tout juste demander le pardon mais aussi éviter de refaire la même erreur. Et Il faut parler à cette fille. Sois honnête avec elle. Dis lui ouvertement ce que tu penses de votre comportement à vous deux. N'abuses pas de la naïveté des autres. Si tu peux apporter un changement dans sa vie et dans la tienne qu'attends-tu ?

SIRAJEDINE

— Si je lui dis ouvertement ce que je pense, elle m'a m'en vouloir à tout jamais et en plus elle va penser que je la juge.

KERKOUB

— Préfères-tu qu'elle t'en veuille à tout jamais comme tu dis et que tu te reproches dans le futur d'avoir abuser de la naïveté d'autrui, de ne pas l'avoir aidé et d'avoir enfreint les règles de DIEU qui sont de ne pas atteindre ton prochain et pour ce qui est du jugement, tu l'as déjà jugée quoiqu'il en soit même si cela s'est fait dans le silence. Sois clair avec toi et avec les autres. Ne te force pas à jouer à ce qui n'est pas toi. Toute imposture est le vêtement du Diable. Loue la voix de ton Seigneur.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre trois hommes. L’un est jeune et dort, l'autre a le visage crispé. Et le troisième serein vient

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 312: LE FURQAN

d'arriver. Ce dernier tente de réveiller l'homme qui dort sous le regard surpris de l'homme crispé.

MELIH

— Réveille-toi Lekhdar.

WAJDI

— Laisse-le dormir. Il jeûne.

MELIH

— On jeûne tous. Réveille-toi Lekhdar.

LEKHDAR

— Laisse-moi dormir. Je suis fatigué. Si je reste réveillé, je vais sentir la faim.

MELIH

— Justement, le jeûne ne doit pas se distinguer des autres jours en matière d'énergie. Tu ne peux pas justifier ton sommeil par le jeûne. Sois tu te sens en mesure de jeûner et de continuer tes activités. Sois tu arrêtes si tu vois que tu n'y arrives pas. Dormir ne te mènera nulle part. Le jeûne est une épreuve de faim mais aussi un grand moment de purification. Dormir pendant le jeûne revient à rester éveiller sans jeûner. Et toi Moulay, tu as le visage crispé. Pourquoi ? Parce que tu jeûnes. Sais-tu que le véritable jeûne est celui qu’on n’arrive pas à distinguer. Que des deux hommes l'un jeûnant et l'autre ne gênant ne puissent être distingués sans parler du Sommeil.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 313: LE FURQAN

LEKHDAR

— Comment faire alors ? Je me sens faible.

MELIH

— DIEU a demandé le jeûne mais pas la faiblesse ni la paresse pendant ce jeûne ni le manque d'activité pendant la journée ni les fêtes pendant la soirée. Peux-tu prier en dormant ?

LEKHDAR

— Non.

MELIH

— Le jeune est tout comme la prière. C'est une manière différente de louer le Seigneur.

WADJI

— Qu'en est-il des odeurs ? Est ce que c'est vrai qu'il ne faut ni se brosser les dents, ni mettre du parfum, ni même se laver avec le savon ou tut autre produit parfumé. Et qu'en est-il de l'haleine ?

MELIH

— L'Islam est une religion de pureté, de purification et de parfums. Le parfum de la propreté est la maison de l'Islam. Te purifier le corps n'est pas une possibilité pendant le jeûne mais une obligation. Les gens sont plus sensibles aux parfums pendant le jeûne qu'en temps normal à cause de la faim. Utiliser donc une eau parfumée serait un

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 314: LE FURQAN

abus pendant cette période où les sens de la bouche et du nez sont développés en raison de l'abstinence mais se parfumer légèrement au niveau des aisselles afin que celle-ci protège sans se faire remarquer, est une louange à l'osmose de notre communauté. Nous représentons l'Islam. Et pour ce qui est de l'haleine le Mesouak est le purificateur afin que nulle personne ne soit gênée ou ne se sente gênée.

LEKHDAR

— Je vais commencer à prendre des vitamines alors avant le lever du Soleil pour pouvoir renforcer mon corps et ne pas sentir la faiblesse.

MELIH

— Le corps est affaibli pendant cette période où nous nous déstabilisons par un nouveau rythme d'alimentation mais bien manger vaut mieux que manger en quantité. Et quand au sourire mon ami et à la bonne humeur elle représente l'Islam contrairement à la paresse et à la froideur des traits et des actes qui représente le Diable et son royaume.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène où se trouve une femme à l'air hautain, le menton levé qui passe luxueusement vêtue avec une chaussure légèrement trouée et un homme avec sa petite fille assise.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 315: LE FURQAN

WIDAD

— Quand je serai grande je voudrai m'habiller comme ça et tous les gens quand ils vont me voir ils vont me respecter.

SHAKER

— Ma chérie. L'apparence ne doit pas être la raison du respect. Quand tu seras grande l'habit que tu porteras sera ton comportement avec ton prochain.

WIDAD

— C'est quoi ton prochain ?

SHAKER

— Le prochain c'est toute personne qui n'est pas toi. Tous les humains de ce monde sont tes prochains.

WIDAD

— Et les animaux ? Eux aussi sont mes prochains ?

SHAKER

— Oui si on veut. Car tu leur doit aussi le respect comme les plantes et tout ce qui vit.

WIDAD

— Mais quand je serai grande je pourrai m'habiller comme ça aussi, n'est ce pas ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 316: LE FURQAN

SHAKER

— Oui bien sûr ma chérie. Tu pourras t'habiller de la même manière mais sache avant toute chose que tu ne devras jamais juger quelqu'un à cause de sa manière de s'habiller et tu ne devras jamais essayer de t'habiller d'une certaine manière afin d'impressionner. Seuls tes actes font de toi la personne que tu es et non pas un sac, une paire de lunettes, un tailleur, ou des chaussures signées. Celui qui est, est sans rien et celui qui n'est pas a besoin de décor pour être. Celui qui se basera sur ton apparence sera aussi superficiel qu'est l'apparence et celui qui se basera sur ta personne sera aussi réel que ta personne. La vision de l'autre n'est que la représentation de ce qu'il est.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre deux hommes assis autour d'une petite table de salon. L’un a l'air soucieux et parle tandis que l'autre l'écoute en fronçant par moment les sourcils.

YASSER

— Il me faut ce prêt. Tu sais que je dois garder un standing particulier et que les gens sont habituer à me voir changer de voiture chaque trois mois. J'ai besoin de cet argent. Il faut que tu me les prêtes.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 317: LE FURQAN

ZAYED

— Tout ça n'est pas logique. Tu ne peux pas continuer comme ça. Il faut être logique dans la vie et avec ça tu prétends être musulman alors que tu essayes d'impressionner le monde et de te faire passer pour ce que tu n'es pas. Il faut être réaliste et surtout vivre selon ses moyens. Que celui qui t'accepte à cause de ta nouvelle voiture ne t'accepte alors plus car ce n'est pas un véritable ami et si tu es à la recherche de la reconnaissance des autres alors tu n'es donc pas à la reconnaissance de DIEU et si tu cherches à être acclamé par les autres pour ce qu'ils possèdent que tu possèdes alors que toi même tu vis dans l'erreur c'est que tu es alors un serviteur de l'orgueil du Diable et tout ceci est contre notre religion. Tant que tu seras sur cette voix, tu ne pourras jamais vivre heureux et tu seras toujours à la merci des autres avant d'être à la merci de la propre vérité qui finira un jour ou l'autre par éclater et à t'esquinter. Le Diable tout comme l'ami d'intérêt ne sont là que lorsque l'imposture est présente mais lorsque la vérité apparaît il n y a que les hommes de vérité qui resteront encore autour de toi. Baigne ta vie dans la vérité et tu seras épargné. L'homme n'a que ce qu'il récolte. Il l'ignore mais c'est lorsqu'il fait le bilan de ses actions qu'il arriver à distinguer d'où provient son Mal.

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre l& vingtième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 318: LE FURQAN

LA PORTE DU TERRORISME

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 319: LE FURQAN

335

temps sans que lui n’en soit conditionné. Il te dépose mais tu ne vas jamais avec lui dans ce terminus que seul lui emprunte. Tu descends avant et tu le reprends le lendemain et cela s'est étendu sur des siècles et s'étendra encore sur des années d'abord et sur des siècles ensuite lorsque le temps de ce monde se sera arrêté et qu'on sera passé au temps de l'autre monde celui aux échelles particulières où se trouve l'éternité et le Coran des cieux Oum El Kitab .Le Coran n'a pas de temps. Les versets du Coran que nous pensons faire allusion à notre temps et qui demandent la guerre contre les mécréants s'adressent à deux temps et deux situations.

ABOU SOFYAN

— Quels sont ces deux temps et ces deux situations.

ZAÏM

— Le premier temps est celui du Prophète et la situation est celle de l'expansion de l'Islam et de la lutte contre les arabes qui avaient pour Rois des Idoles. le deuxième temps est celui du Mahdi et la situation est celle du retour à l'Islam sans addition et sans division et de la lutte contre les hommes qui prétendent agir au nom de l'Islam et qui ont pour Rois des Idoles. L'Islam a disparu et va réapparaître. Nous sommes ceux de l'obscurité Abou Sofyan et notre but est de lutter contre la lumière. Le temps de l'obscurité s'est déclenché avec plus de force à l'ouverture en 1400 de sens progressant à

Page 320: LE FURQAN

L’Ayatollah reste silencieux et regarde l'homme.

ZIDANE

— Je vous prie Monsieur de bien vouloir me laisser trois questions. Je vous en prie. J'ai besoin de vos réponses et je voudrai aussi répondre à ces deux questions. Me donnez vous votre parole de m'écouter.

L'AYATOLLAH

— Allez-y

ZIDANE

— D'abord d'où vous vient, à vous tous, ce titre d'Ayatollah ? Personne ne niera que le terme Ayatollah veut dire Signe de DIEU en arabe, il n y a pas d'autre signification possible. Alors d'où vous vient ce titre ? Ne vous dérangerez pas à me répondre, je vais y répondre même s'il faut pour ça que je sois arrêté. Ayatollah aurait été admissible en tant que nom pour louer la grâce d'ALLAH mais Ayatollah en tant que titre n'est qu'un signe du Diable car nul ne peut prétendre être un Signe d'ALLAH car les preuves d'ALLAH sont intangibles et donc cela reviendrait à vous donner un grade intangible, et dont la parole devrait être considéré pareille à celle d'un Prophète ou d'un verset du Coran. Ma deuxième question est vous prétendez être musulman, où est donc cette humilité qui ne devrait pas vous donner l'orgueil de penser que vous êtes au dessus du reste des hommes. Je sais que je vais au delà de mes deux questions.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 321: LE FURQAN

Mais que faîtes vous des droits humains qui sont la base de l'Islam et qui devraient faire de nous une communauté exemplaire au sein de laquelle nulle injustice ne prévaut. Pourquoi arrêter alors mon fils qui n'a fait que rappeler à cette communauté qu'elle va dans le faux de jour en jour et d'orgueil en orgueil. Viendra le jour et bientôt le jour où cette grande assurance disparaîtra car celui qui ne respecte pas les autres ne peut s'attendre à être respecté. Nous ne sommes qu’à quelques mois d’une nouvelle ère où les musulmans connaîtront leurs droits et les réclameront tout comme nous apprend l’Islam. Si nous étions musulmans nous n’aurions pas accepté d’être dans l’idolâtrie des temps modernes. Nous avons remplacé ALLAH par ceux qui prétendent le servir mais la lumière est proche et aveuglante pour certains.

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un jeune homme et un homme.

ZAKIR

— Mon oncle me dit que la seule manière pour moi d'entrer au Paradis et dès maintenant et d'accepter l'offre que me fait Abou Hamdan. Ils veulent que je meure en martyre et ils disent que l'Islam est en guerre et que l'Islam a besoin de ses fils. Même mon père ne fait que me répéter qu'il serait le plus fier des pères si je réalisais cet acte qui d'après lui est l'un des plus héroïques sinon le plus héroïque. Il dit qu'il criera partout que je

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 322: LE FURQAN

suis son fils et que les gens me glorifieront après mon départ. Que je serai un héros. Je ne suis pas prêt à mourir en martyre. Je ne comprends rien et je voudrai que vous m’éclairiez. Qu'est ce que l'Islam exactement ? Je commence à avoir des doutes.

ZAITOUN

— Tu as bien fait de parler. L'Islam n'a besoin de personne et ça ce n'est pas moi qui le dit mais le Coran. Se faire exploser n'est pas une mort de martyre mais un suicide tout simplement et le suicide est un grand péché dans l'Islam. Il est interdit dans le Coran.

ZAKIR

— D'où viennent alors cette autorisation de suicide et cette promesse de Paradis que les hommes suivent aveuglément.

ZAITOUN

— Elles viennent d'Iran et n'ont leur place nulle part dans le Coran. Le suicide est et restera un acte prohibé par l'Islam et qui ne peut être justifié. Méfies toi de ceux qui se servent au nom de l'Islam et méfies de ces hommes qui cherchent à faire de ta mort une gloire aussi proches soient-ils. L'Islam est synonyme de soumission et ALLAH a pour balance la justice.

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la vingt-et-unième porte.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 323: LE FURQAN

LA PORTE DE L’ENVIRONNEMENT

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 324: LE FURQAN

Le groupe continue d'avancer et découvre une scène entre un grand père et son petit-fils âgé de sept ans. Un atlas est ouvert sur une petite table de jardin. La nature est mise en évidence autour et il y a du sable tout prêt entourant les plantes qui sont de toutes les couleurs. Un chat se trouve assis près d'eux.

ZIKRALAH

— Et ici c'est quoi ?

ZEMZEM

— c'est l'Amazonie.

ZIKRALAH

— Il y a beaucoup d'arbres.

Zikralah a l'air enchanté

ZEMZEM

— C'est la nature d'ALLAH

ZIKRALAH

— C'est ALLAH qui a fait tout ça ?

ZEMZEM

— Oui. Certaines terres sont déjà habillées pour nous donner l'exemple, tandis que d'autres sont déshabillées afin de nous tester.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 325: LE FURQAN

ZIKRALAH

— Elles portent des habits ?

Zemzem sourit

ZEMZEM

— L'habit de la terre c'est la verdure, les plantes, les ruisseaux d'eau, tout ce qui pousse de la terre et descend du ciel. C'est ça l'habit. Et lorsqu'elles sont dénudées c'est la sécheresse. Mais DIEU nous teste. Lui a rendu le terres magnifiques et Il voit c'est nous à notre tour nous le magnifions en les habillant.

ZIKRALAH

— Et pourquoi DIEU a mis des plantes de toutes les couleurs ?

ZEMZEM

— DIEU aime la beauté, la pureté, la bonté et bien sûr les louanges. La beauté se traduit par ces couleurs, ces différentes plantes, ces formes et détails tous en couleur. La pureté ressort par cette fraicheur qu'offrent la verdure, l'eau, et les parfums. La bonté elle s'exprime par les fruits et les légumes offert par la nature sans oublier les animaux qui nous offrent leur lait, leur fromage et leur laine pour nous couvrir et tout ceci sous l'ordre d'ALLAH et les louanges sont le travail de ces nuages que tu vois de temps à autre là haut et de ses abeilles qui transportent le pollen d'une terre à une autre, ses fourmilles, ses cigales et toute

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 326: LE FURQAN

cette création qui nous réduit, nous ceux parmi les hommes qui restons passifs et devenons même agressifs face à cette grâce, à des êtres dépourvus de sens qui ont préféré le superficiel au réel et qui aujourd'hui le payent par le déchaînement de cette même nature.

ZIKRALAH

— Et les cafards eux aussi ils font un travail ?

ZEMZEM

— Et oui, mon enfant. Toutes les créatures dans ce monde font un travail qui loue la grâce Divine à part ceux qui font le travail qui loue la grâce maligne et qui est représentée par la destruction, l'abus, la paresse, la surproduction, le non respect des animaux et de la terre, la passivité et l'assurance. Alors que tous ces hommes ne sont rien sans cette nature et sans ces animaux qui bien que silencieux sont conscients contrairement à ceux qui prétendent ne pas être silencieux et qui sont dépourvus de conscience.

ZIKRALAH

— Comment faire pour être conscient ?

ZEMZEM

— Dans l'Islam, il faut être juste et ne jamais abuser. Il faut respecter son prochain qu'il soit humain, animal ou végétal. Même ceux qui chargent les dos des animaux afin de transporter leurs bien doivent le faire avec

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 327: LE FURQAN

justice et doit respecter le poids qui doit leur être attribué afin de ne pas léser leur droits. Vois-tu par exemple ce chat que tu as près de toi.

ZIKRALAH

— Oui c'est mon chat.

ZEMZEM

— Tu as le devoir de le respecter et si tu vois qu'il a soif et qu'il a faim tu as le devoir de le désaltérer et de le nourrir si tu en as la possibilité. Imagine un jour que tu vois un chien près de la porte et qu'il a soif et qu'il n'arrive plus à marcher, que vas-tu donc faire ?

ZIKRALAH

— Je vais courir lui apporter de l'eau.

ZEMZEM

— Et c'est ça l'Islam. DIEU nous confie les autres et nous sommes nous même confié. Et DIEU nous juge par nos actes et l'on doit s'entraider. Le monde aurait été une meilleure place si les hommes étaient éveillés. Mon fils n'oublie jamais que le jour où il n y aura plus d'eau il n y aura plus de monde.

ZIKRALAH

— Une fois j'ai vu le fils des voisins. Il a prit une pierre et il l'a jeté sur un chat qui passait. Il a dit que son père avait dit que les chats

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 328: LE FURQAN

portaient malheur. C'est pas vrai, n'est ce pas ?

ZEMZEM

Bien sûr que ce n'est pas vrai. La seule chose qui porte malheur c'est de faire du mal. Ni ta main, ni ton œil, ni ta bouche, ni ton odeur ne doivent agresser. Toute création de DIEU nous est confiée. Si tu ne peux pas faire du bien alors abstiens-toi de faire du Mal. Lorsque tu vois un animal respecte le. Lorsque tu vois une plante admire la. Lorsque tu vois une terre sale nettoie la. Lorsque tu vois un sol défraîchi, arrose le. Lorsque tu vois une mare d'eau gère la. Lorsque tu vois une terre nue, habille la. Mais avant tout lorsque tu vois un humain, vois-toi. C'est ainsi que le cycle de la vie doit être et c'est ainsi que l'Islam nous apprend à le calculer. De la terre sèche à la terre fertile. De la terre fertile à la plante appelante. De la plante appelante au ciel répondeur. Du ciel répondeur aux nuages généreux. Du nuage généreux à l'eau invitée. De l'eau invitée à la terre hôte. De la terre hôte à la nourriture fertile. De la nourriture fertile aux hommes nourris. Des hommes nourris à la prospérité. De la prospérité à l'égalité. De l'égalité à la justice. De la justice à la bonté. De la bonté à la pureté. De la pureté à la beauté. De la beauté aux louanges. Et des louanges à ALLAH. C'est ça l'Islam. Le respect de la démographie sera la clé de ce cycle. Et trois autre cycles suivront alors et donneront la paix. Tant que les musulmans ne seront pas justes avec la terre et le respect de son équilibre, ils ne pourront demander la justice d’ALLAH car ALLAH est juste avec tout et il ne peut l’être en défaveur de la terre qui les accueille. Qu’ils aillent à la récupération car même la terre travaille par récupération. N’est ce pas la terre qui tourne ?

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 329: LE FURQAN

Le groupe avance. Le Vieil Homme ouvre la vingt-deuxième porte.

LE VIEIL HOMME

— Nous sommes arrivés au vingt-deuxième jour du Ramadan.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 330: LE FURQAN

352

VOICI CE QUE LE 4EME ESPRIT VOUS DIT

L'Esprit de la vérité. Le Seul Esprit détenteur de Toute Chose. Le grand Esprit détenteur de tous les Esprits. L'Esprit qui se trouve la barrière des deux côtés, le Furqan ou le discernement. C'est par la lumière de l'Esprit que le cerveau soumis voit la lumière et permet de transmettre la vérité. Voici donc pourquoi l'alcool est interdit car le cerveau est précieux et l'alcool, boisson du Mal, n'a pour seul but que d'étouffer la vie car toute purification ne vient pas de l'acte commandé par le cerveau mais du cerveau qui commande l'acte. Seul le cœur est indépendant. Et bien sûr certains de ces hommes te diront l'alcool a de bons effets mais bien sûr tout ceci n'est que le Malin du Mal qui essaye de lui donner des attributs afin de ne pas le voir bannis et de lui donner une légitimité par lesquels il atteint l'homme.

AMR

— Quelle est la différence entre le cœur et le cerveau ?

LE VIEIL HOMME

— N'as-tu pas vu l'indépendance du Cœur dans le Coran. Le Cœur est indépendant tout comme le cerveau. Le Cœur est commandé

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 331: LE FURQAN

353

par l'âme voici donc pourquoi le cœur est le premier corps tandis que le cerveau lui est commandé par l'Esprit. L'Esprit vient après l'établissement du cœur. Et chaque création a un Esprit, c'est l'œuvre du Créateur, le détenteur de tous les Esprits. Mais L'Esprit définit la soumission ou la rébellion de l'âme. L'Islam d'un homme a pour siège son cerveau et l'âme attend elle d'être libérée soumise ou insoumise.

AMR

— Et l'Esprit ?

LE VIEIL HOMME

— L'Esprit revient à ALLAH, comme tous les Esprits. Il n y a que l'âme qui nous revienne.

AMR

— Pourquoi le siège de l'Islam est le cerveau de l'Homme.

LE VIEIL HOMME

— Car l'hypothalamus du cerveau est celui qui gère toutes les sensations et qui est aussi celui qui peut flancher sur les tentations. L'Islam d'un homme est son hypothalamus. Si son hypothalamus est purifié alors il sera soumis et si son hypothalamus n'est pas purifié alors son hypothalamus ne sera pas soumis. Voilà pourquoi le jeûne avec pour tapis la conscience réelle éduque, dégraisse et allège l'hypothalamus. Chaque purification réelle est une renaissance.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 332: LE FURQAN

354

L'hypothalamus loue le Seigneur d'une manière spirituelle d'abord et physique ensuite. Toute prise de conscience et purification des pensées est la louange spirituelle de l'hypothalamus qui donne l'élévation de la conscience comme lit de l'Islam individuel et tout effort physique est la louange corporelle de l'hypothalamus qui donne le mouvement du corps comme activité de l'Islam individuel. Voici donc les valeurs du sport sur votre vie. Tout comme doit être l'hypothalamus de votre communauté. DIEU ni la fatalité ni la paresse. Et d'aucun des Prophètes ne fut fatalistes ou paresseux. Leur hypothalamus était soumis.

AMR

— Comment avoir un hypothalamus soumis ?

LE VIEIL HOMME

— Par la conscience qui représente l'interrogation qui vers son chemin vers la réponse et la reconnaissance.

AMR

— Et qu'est-ce que la conscience ?

LE VIEIL HOMME

— C'est la perception, l'acceptation de son environnement et des éléments de cet environnement. Lorsque l'on écoute alors on est conscient. Lorsque l'on refuse d'écouter on est inconscient.

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 333: LE FURQAN

356

AMR

— Et qu’est ce que la sorcellerie ?

LE VIEIL HOMME

— C’est la corruption du cerveau par d’autres Esprits. Lorsque le cerveau est plus fort, tout est anéanti.

AMR

— Et qu’est ce que la folie ?

LE VIEIL HOMME

— C’est le décalage entre le temps et le cerveau. Il y a la folie positive qui précède le temps. Il y a la folie négative qui est derrière le temps. Et il y a la plus triste qui est la prisonnière du temps.

AMR

— Et qu’est ce que Le temps ?

LE VIEIL HOMME

— L'air et le temps sont liés. Le temps c'est tout simplement l'air, l'air c'est tout simplement le temps. Nulle route ne peut être sans air. Plus l’air est absent et plus le voyage est long. Plus l’air est présent, plus le voyage est court. Il y a deux activités d’air mais un seul air. Il y a l’air de l’environnement qui se recycle et il y a l’air absorbé par tout ce qui vit qui se recycle. Pour l’Humain, l’air est recyclé par le mouvement du cerveau et plus il recycle l’air

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 334: LE FURQAN

357

et plus le temps passe vite car le temps est fait de chaque écoulement d’air. L’air de cette terre n’est pas celui de l’extérieur car tout est défini. L’air et l’oxygène de la terre, tout comme le temps et l’oxygène de la terre. Plus vous aurez de monde, et plus le temps passera vite, car l’air se recyclera plus vite.

FIN

LE FURQAN, UN LIVRE GRATUIT DE BELINDA MOHAMED FALL

Page 335: LE FURQAN

358

VOICI LE 5EME ESPRIT QUI PRESENTE LA PAROLE

Il y a ceux qui mentent, il y a ceux qui humilient. La parole peut être d'une grande perte comme elle peut être d'un grand salut. Les mères ou celles qui élèvent doivent être la clé de cette parole.

VOICI LE 6EME ESPRIT QUI PRESENTE LA VUE

Il y a ceux qui méprisent du regard et qui envient de l'iris. Tout homme doit regarder son prochain comme s'il se regardait lui même afin que le Regard de notre Seigneur lui soit clément. Les mères ou celles qui élèvent doivent être la clé de ce regard.