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Consultez le descriptif complet du programme et des prestations de unique, celle d’un hérisson ramassé sur lui-même. Les autres dômes italiens s’appellent Santa Maria del Fiore à Florence, San Marco à Venise : celui de Milan, bien que dédié à Maria Nascente, est tout simplement Il Duomo. Le fruit d’un élan populaire Qui a construit le dôme de Milan ? Il est avant tout une de ces œuvres grandioses collectives réalisées grâce à la mobilisation de plusieurs générations d’artistes. Ce fut l’écroulement, en 1353, du campanile de l’ancienne basilique de Sainte-Marie-Majeure, qui a entraîné la construction de l’édifice actuel, engagée au début de la Renaissance milanaise, sous le gouvernement énergique de Gian Galeazzo Visconti. La pose de la première pierre, en 1386, est certes le fruit de la volonté du prince, mais aussi de la mobilisation de la population qui, encouragée par le clergé, fournit par ses dons les moyens nécessaires à la mise en œuvre de cette gigantesque entreprise. Un gothique original Milan doit sa richesse au dynamisme de sa bourgeoisie qui commerce avec les pays du Nord de l’Europe. Ces marchands voyagent et ont pu découvrir, à cette date tardive, les principaux chantiers des grandes cathédrales européennes. Aussi, pour obéir aux désirs de ces multiples commanditaires, on n’adopte pas les formes de la tradition lom- barde, mais le langage du style gothique “international” qui a cours au même moment à Cologne, Strasbourg ou Prague. On n’utilise pas seulement la brique lombarde, mais surtout le marbre venant des carrières du lac Majeur. Les structures massives du style local sont remplacées par des formes plus souples : parois ouvertes par de grandes fenêtres et soutenues, à l’extérieur, par des arcs rampants servant de contreforts, à l’intérieur par des piliers en faisceaux aux proportions élancées. Milan, au XV e siècle, est à la pointe de l’économie italienne, et il est aisé de réunir les financements nécessaires. Ainsi, pendant un siècle et demi, l’édifice grignote le dense réseau urbain médiéval et impose un développement concentrique de la cité, encore perceptible aujourd’hui. Une carapace marmoréenne La domination des Sforza correspond à une phase majeure de la réalisation de l’édifice. C’est à ce moment qu’est résolu le problème de la tour-lanterne sur laquelle on consulta Bramante et Léonard de Vinci. Elle prend la forme d’un octogone, toute ajourée, complé- tée d’une flèche d’où la Madonnina domine de plus de cent mètres le parvis. Une pro- menade sur les toits plats du Duomo est une expérience unique. On se retrouve comme perdu au cœur d’une énorme végétation pétrifiée. Flèches acérées, pinacles festonnés, arcs rampants, cimaises et acrotères composent un extraordinaire décor que viennent encore enrichir les quelque deux mille statues qui l’animent. De là, on prend conscience des dimensions de l’édifice, la plus vaste construction gothique d’Italie. Et, si le temps est de la partie, on découvre au loin les cimes des Alpes... Un opéra architectural On éprouva beaucoup de difficultés à terminer les travaux d’un tel bâtiment. La façade, commencée au XVII e siècle, avec des touches baroques, resta inachevée jusqu’à ce que Napoléon – qui, roi d’Italie, reçut au Dôme, en 1805, la couronne de fer des anciens sou- verains lombards – en ordonnât l’achèvement. Impressionnante, elle invite en tout cas à franchir ses cinq portails pour ses nefs grandioses, très hautes, et les chapiteaux de ses piliers, semblables à des nœuds fleuris de crosses gothiques en ivoire. Le décor des vitraux, dont certains remontent au XV e siècle, entretient une atmosphère lumineuse et recueillie. “Le jour, dit Taine, y tombe transformé par les vitraux verts, jaunes, pourpres, comme à travers les teintes rougissantes et orangées des feuilles d’automne.” Depuis le centre de la piazza le roi d’Italie Victor-Emmanuel II tourne, depuis plus d’un siècle, ses yeux de bronze vers l’étonnant édifice, nous rappelant que la place n’est pas seule- ment un espace vide pour contempler la cathédrale, mais le cœur de la ville où chaque Milanais se doit de passer au moins une fois par jour. Capitale économique de l’Italie, Milan se devait de posséder une cathédrale à la mesure de ses ambitions. Sensibles au caractère grandiose de l’édifice, les habitants le sont autant aux spectacles de la Scala, installée à deux pas de là et où les chefs-d’œuvre de Verdi font écho à la perfection architecturale du Duomo tanéité des émotions. Il livre ainsi, au terme de sa carrière, une parfaite association de la musique et du langage dramatique qui n'avait pas été réalisée en Italie avant Monteverdi. Autant de dons qui lui ont assuré l'immortalité. Le Duomo de Milan Un hérisson de marbre ART P arler en Italie d’Il Duomo, fait immédiatement surgir dans les esprits l’image du dôme de Milan, cette forêt de flèches, de pinacles, d’aiguilles et de statues qui confèrent au sanctuaire une silhouette Pour découvrir le Duomo de Milan avec Clio Milan. Art et Musique à la Scala IT 103 - 4 jours Du 26 au 29 septembre 2013 AVEC PASCAL BONAFOUX Avec L’échelle de soie de Rossini sous la direction de Christophe Rousset Presto jusqu’au 25/07/13 : 1 995 € puis 2 025 € Du 28 au 31 octobre 2013 AVEC PASCAL BONAFOUX Avec Don Carlos de Verdi sous la direction de Fabio Luisi Presto jusqu’au 25/08/13 : 2 080 € puis 2 100 € Du 13 au 16 novembre 2013 AVEC PASCAL BONAFOUX Avec Aida de Verdi sous la direction de Gianandrea Noseda Prestissimo jusqu’au 15/08/13 : 1 895 € Presto jusqu’au 12/09/13 : 1 925 € puis 1 965 € Du 27 au 30 décembre 2013 Avec La Traviata de Verdi sous la direction de Daniele Gatti Prestissimo jusqu’au 25/09/13 : 1 895 € Presto jusqu’au 25/10/13 : 1 925 € puis 1 965 € Le Duomo © Bjorn Giesenbauer 2

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Consultez le descriptif complet du programme et des prestations de ces voyages sur www.clio.fr ou demandez une fi che détaillée au 01 53 68 82 82

unique, celle d’un hérisson ramassé sur lui-même. Les autres dômes italiens s’appellent Santa Maria del Fiore à Florence, San Marco à Venise : celui de Milan, bien que dédié à Maria Nascente, est tout simplement Il Duomo.

Le fruit d’un élan populaireQui a construit le dôme de Milan ? Il est avant tout une de ces œuvres grandioses collectives réalisées grâce à la mobilisation de plusieurs générations d’artistes. Ce fut l’écroulement, en 1353, du campanile de l’ancienne basilique de Sainte-Marie-Majeure, qui a entraîné la construction de l’édifice actuel, engagée au début de la Renaissance milanaise, sous le gouvernement énergique de Gian Galeazzo Visconti. La pose de la première pierre, en 1386, est certes le fruit de la volonté du prince, mais aussi de la mobilisation de la population qui, encouragée par le clergé, fournit par ses dons les moyens nécessaires à la mise en œuvre de cette gigantesque entreprise.

Un gothique originalMilan doit sa richesse au dynamisme de sa bourgeoisie qui commerce avec les pays du Nord de l’Europe. Ces marchands voyagent et ont pu découvrir, à cette date tardive, les principaux chantiers des grandes cathédrales européennes. Aussi, pour obéir aux désirs de ces multiples commanditaires, on n’adopte pas les formes de la tradition lom-barde, mais le langage du style gothique “international” qui a cours au même moment à Cologne, Strasbourg ou Prague. On n’utilise pas seulement la brique lombarde, mais surtout le marbre venant des carrières du lac Majeur. Les structures massives du style local sont remplacées par des formes plus souples : parois ouvertes par de grandes fenêtres et soutenues, à l’extérieur, par des arcs rampants servant de contreforts, à l’intérieur par des piliers en faisceaux aux proportions élancées. Milan, au XVe siècle, est à la pointe de l’économie italienne, et il est aisé de réunir les financements nécessaires. Ainsi, pendant un siècle et demi, l’édifice grignote le dense réseau urbain médiéval et impose un développement concentrique de la cité, encore perceptible aujourd’hui.

Une carapace marmoréenneLa domination des Sforza correspond à une phase majeure de la réalisation de l’édifice. C’est à ce moment qu’est résolu le problème de la tour-lanterne sur laquelle on consulta Bramante et Léonard de Vinci. Elle prend la forme d’un octogone, toute ajourée, complé-tée d’une flèche d’où la Madonnina domine de plus de cent mètres le parvis. Une pro-menade sur les toits plats du Duomo est une expérience unique. On se retrouve comme perdu au cœur d’une énorme végétation pétrifiée. Flèches acérées, pinacles festonnés, arcs rampants, cimaises et acrotères composent un extraordinaire décor que viennent encore enrichir les quelque deux mille statues qui l’animent. De là, on prend conscience des dimensions de l’édifice, la plus vaste construction gothique d’Italie. Et, si le temps est de la partie, on découvre au loin les cimes des Alpes...

Un opéra architecturalOn éprouva beaucoup de difficultés à terminer les travaux d’un tel bâtiment. La façade, commencée au XVIIe siècle, avec des touches baroques, resta inachevée jusqu’à ce que Napoléon – qui, roi d’Italie, reçut au Dôme, en 1805, la couronne de fer des anciens sou-verains lombards – en ordonnât l’achèvement. Impressionnante, elle invite en tout cas à franchir ses cinq portails pour ses nefs grandioses, très hautes, et les chapiteaux de ses piliers, semblables à des nœuds fleuris de crosses gothiques en ivoire. Le décor des vitraux, dont certains remontent au XVe siècle, entretient une atmosphère lumineuse et recueillie. “Le jour, dit Taine, y tombe transformé par les vitraux verts, jaunes, pourpres, comme à travers les teintes rougissantes et orangées des feuilles d’automne.” Depuis le centre de la piazza le roi d’Italie Victor-Emmanuel II tourne, depuis plus d’un siècle, ses yeux de bronze vers l’étonnant édifice, nous rappelant que la place n’est pas seule-ment un espace vide pour contempler la cathédrale, mais le cœur de la ville où chaque Milanais se doit de passer au moins une fois par jour. Capitale économique de l’Italie, Milan se devait de posséder une cathédrale à la mesure de ses ambitions. Sensibles au caractère grandiose de l’édifice, les habitants le sont autant aux spectacles de la Scala, installée à deux pas de là et où les chefs-d’œuvre de Verdi font écho à la perfection architecturale du Duomo tanéité des émotions. Il livre ainsi, au terme de sa carrière, une parfaite association de la musique et du langage dramatique qui n'avait pas été réalisée en Italie avant Monteverdi. Autant de dons qui lui ont assuré l'immortalité.

Le Duomo de MilanUn hérisson de marbre

ART Parler en Italie d’Il Duomo, fait immédiatement surgir dans les esprits l’image du dôme de Milan, cette forêt de fl èches, de pinacles,

d’aiguilles et de statues qui confèrent au sanctuaire une silhouette

Pour découvrir le Duomo de Milanavec ClioMilan. Art et Musique à la ScalaIT 103 - 4 jours

Du 26 au 29 septembre 2013AVEC PASCAL BONAFOUXAvec L’échelle de soie de Rossinisous la direction de Christophe RoussetPresto jusqu’au 25/07/13 : 1 995 €puis 2 025 €

Du 28 au 31 octobre 2013AVEC PASCAL BONAFOUXAvec Don Carlos de Verdisous la direction de Fabio LuisiPresto jusqu’au 25/08/13 : 2 080 € puis 2 100 €

Du 13 au 16 novembre 2013AVEC PASCAL BONAFOUXAvec Aida de Verdi sous la direction de Gianandrea NosedaPrestissimo jusqu’au 15/08/13 : 1 895 €Presto jusqu’au 12/09/13 : 1 925 € puis 1 965 €

Du 27 au 30 décembre 2013Avec La Traviata de Verdisous la direction de Daniele GattiPrestissimo jusqu’au 25/09/13 : 1 895 €Presto jusqu’au 25/10/13 : 1 925 € puis 1 965 €

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VENISE. ART ET MUSIQUEA l’occasion de la Biennale de Venise et Madame Butterfly à La FeniceIT 101 - 4 joursVenise en fête pour la 55e Biennale d’art contemporain intitulée Le Palais encyclopédique, vous accueille dans les deux sites extraordinaires qui ne sont visibles qu’à cette occasion, les Giardini publici où se dressent les Pavillons nationaux, et l’Arsenal, lieu emblématique s’il en est de la gloire maritime de Venise et de son ouverture sur le monde. Parallèlement, la visite des églises et des musées de Venise ainsi qu’un opéra au théâtre de la Fenice nous permettront d’enrichir encore un peu plus ce fructueux dialogue entre l’art contemporain et les maîtres du passé. Du 23 au 26 octobre 2013 AVEC FRANÇOIS MOULIGNAT

Presto jusqu’au 22/08/13 : 1 580 € puis 1 620 €

NEW YORK. ART ET MUSIQUEAvec un spectacle au Metropolitan Opera et une soirée jazzUS 100 - 5 joursNew York demeure aujourd’hui le phare de la vie intellectuelle et artistique des États-Unis. La richesse et l’éclectisme de ses musées, l’audace avant-gardiste de son architecture en perpétuelle mutation depuis plus d’un siècle et le charme de ses quartiers qui ressemblent à autant de villages, expliquent l’attrait qu’elle exerce sur les amateurs d’art du Vieux Monde. Nous avons programmé ces voyages pour vous permettre aussi d’applaudir Eugen Onegin de Tchaïkovski ou Falstaff de Verdi au Metropolitan Opera. • Du 9 au 14 octobre 2013, AVEC AUDREY LIÉNARD

Avec Eugen Onegin de TchaïkovskiPresto jusqu’au 05/08/13 : 2 995 € puis 3 050 €

• Du 28 décembre 2013 au 2 janvier 2014, AVEC JACQUELINE FRANCONNET

Avec Falstaff de VerdiPrestissimo jusqu’au 25/09/13 : 3 395 €Presto jusqu’au 26/10/13 : 3 420 € puis 3 450 €

ET AUSSI

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LES CHORÉGIES D’ORANGEAvec Le Bal masqué de VerdiDu 6 au 8 août 2013, AVEC ERIC MONTMAUD FR 44 - 3 jours, 895 €

PRADES Œuvres de Mozart, Penderecki, Stravinski, Ravel, Prokofiev, Beethoven, Brahms, Schubert...Du 6 au 11août 2013, AVEC JACQUELINE FRANCONNET FR 40 - 6 jours, 1 500 €

LA ROQUE D’ANTHÉRON Avec Luis Fernando Pérez, Adam Laloum et Nelson FreireDu18 au 21 août 2013, AVEC VÉRONIQUE BOCQUET FR 45 - 4 jours, à partir de 1 195 €

LE PIANO AUX JACOBINS 3 CONCERTS

Œuvres de Ligeti, BachDu 5 au 8 septembre 2013, AVEC VÉRONIQUE BOCQUET FR 48 - 4 joursPresto jusqu’au 04/07/13 : 950 € puis 975 €

4 CONCERTS

3 CONCERTS

LE FESTIVAL DE VÉRONESoirée de gala Placido Domingo - Daniel Harding, Rigoletto et Aïda de Verdi

Du 14 au 18 août 2013, AVEC PASCAL BONAFOUX IT 72 - 5 jours, 2 425 €

3 CONCERTS LES SCHUBERTIADESAU LAC DE CONSTANCE

Œuvres de Schubert, Haydn, Mozart, Brahms, Grieg, Schumann...Du 30 août au 3 septembre 2013, AVEC ALEXIS SEYDOUX

FESTIVAL 10 - 5 jours, 2 075 €

3 CONCERTS BEETHOVEN À BONNFidelio et sonates pour piano

Du 27 au 29 septembre 2013, AVEC GENEVIÈVE LASSERRE AL 22 - 3 jours

Presto jusqu’au 25/07/13 : 1 200 € puis 1 225 €

3 SOIRÉES D’OPÉRA

FESTIVALS

D’ÉTÉD’ÉTÉ

DERNIÈRES PLACES

H. Hesse, Une vue de Montagnola et de Ceresio

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