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Le DICAMES, une initiative africaine pour la promotion de la science ouverte

Le CAMES, leader du développement des États membres par l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation 2

Sommaire

I.  Introduction II.  A propos du CAMES III.  PSDC, une vision holistique pour l’ESRI en Afrique IV.  Quelques éléments de contexte V.  Le DICAMES, une réponse à la visibilité de la science

africaine VI.  Défis et perspectives


Introduction (i)

}  L’Open Access ou libre accès rappelle les trois grandes déclarations publiques : Budapest en février 2002, Bethesda en juin 2003, et Berlin en octobre 2003.

}  Conformément à l’esprit de Budapest, il se définit comme un mouvement visant à :


Introduction (ii)

la mise à disposition sur l’Internet public, permettant à tout usager : }  de lire, télécharger, copier, diffuser et imprimer ces

articles, de lancer une recherche dans ces articles, }  de créer un lien vers leur texte intégral, de les compiler

pour les indexer, de les convertir en données pour traitement logiciel,

}  et de les utiliser à toute autre fin légale, sans barrières financières, juridiques ou techniques autres que celles de l’accès à l’internet lui-même. (Suber, 2012, p. 27).


Introduction (iii)

}  La notion plus englobante de science ouverte est intimement liée à l’Open Access et contribue à lui donner tout son sens, car elle vise à rendre accessibles les résultats de la recherche scientifique, les données et leur diffusion.

}  La science ouverte est donc en adéquation avec l’éthos de la science moderne telle que proposée par Merton et Storer (1973) : universalisme, communalisme, désintéressement et scepticisme organisé (Merton et S


Introduction (iv)

}  Elle constitue un levier essentiel pour permettre à l’Université de remplir pleinement ses trois principales missions : la formation, la recherche et le service à la communauté;

}  Elle contribue à relever le défi de la visibilité de la

production scientifique africaine et de son accessibilité à la communauté scientifique africaine et mondiale.


Introduction (v)

}  Le CAMES, au regard de sa mission, à travers une vision holistique de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, impulsée par le plan stratégique de développement (PSDC), contribue à la promotion de la recherche d’une part, et à la diffusion des ses résultats, d’autre part (Programmes thématiques de recherche….);

}  Le Dépôt institutionnel du CAMES (DICAMES) apparaît

comme un levier important pour la promotion du libre accès et donc de la science ouverte en Afrique francophone, en synergie avec des acteurs de premier choix que sont les universités et les centres de recherche de son espace.


A propos du CAMES (i)

}  Créé en 1968 et fort de 19 pays membres, le CAMES est : }  un organisme d’harmonisation des politiques et des systèmes

d’enseignement supérieur et de recherche; }  une agence régionale d’assurance qualité et d’accréditation; }  Sa mission et ses objectifs sont mis en œuvre à travers 9

programmes statutaires.


A propos du CAMES : savoir-faire (iii)

}  Qualification des enseignants-chercheurs et chercheurs dans les différents grades universitaires et de recherche ;

}  Certification des offres de formations ; }  Promotion des programmes thématiques de recherche; }  Leadership dans les domaines de l’enseignement supérieur

et de la recherche ; }  Leadership dans la promotion de l’assurance qualité.


A propos du CAMES : atouts (iv)

}  Cadre de concertation des ministres en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche des États membres ;

}  Cadre de concertation des universités et centres de recherche des États membres ;

}  Cadre légitime d’assurance qualité et d’accréditation pour les États membres ;

}  Réseau d’experts qualifiés selon son référentiel dans plusieurs domaines.


PSDC, une vision holistique pour l’ESR en Afrique (i)

}  Dans le contexte du 21 e siècle marqué de grandes mutations sociales, économiques et politiques, adoption par le CAMES d’un plan stratégique de développement (PSDC) 2015-2019, renouvelé pour la période 2020-2022;

}  PSDC : 7 axes structurants et complémentaires au cœur d’une

vision holistique de l’ESR.


PSDC, une vision holistique pour l’ESR en Afrique (ii)

Axe1 : Ethique et déontologie

Axe2 : Modernisation de la Gouvernance

Axe3 : Programme Silhouette ou Doublure virtuelle

Axe4 : Renforcement de la démarche qualité

Axe5 : Formation, recherche et innovation

Axe6 : Synergie, partenariats stratégiques

Axe7 : Communication et relations publiques


PSDC, une vision holistique pour l’ESR en Afrique (iii)

}  Promotion de la recherche à travers deux axes 5 et 6 : }  Formation, recherche et innovation; }  Synergies, partenariats stratégiques;

}  Mise en œuvre de 12 programmes thématiques de recherche (PTR); }  Organisation bisannuelle des Journées scientifiques du CAMES (JSC); }  Promotion de revues en libre accès en partenariat avec la

CRUFAOCI (Revue RAMReS en 12 séries); }  Mise en place du DICAMES, pour la valorisation de la production

scientifique.


Les 12 programmes thématiques de recherche (PTR)

}  Changements climatiques (CC) ; }  Biodiversité (B) ; }  Mines et Pétrole (MP) ; }  Énergie (E) ; }  Sécurité alimentaire (SA) ; }  Santé (S) ; }  Gouvernance et Développement (GD) ; }  Innovation technologique et Transformation (ITT) ; }  Pharmacopée et Médecine, Traditionnelles Africaines (PMTA) ; }  Socio économie et Marché (SEM) ; }  Langues, Société, Culture et Civilisations (LSCC) ; }  Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).


Les 12 séries de la Revue RAMReS en partenariat avec la CRUFAOCI


Quelques éléments de contexte (i)

}  1995-1997 : Mise en œuvre du premier projet de numérisation avec l’appui technique de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF);

}  Création en 2001 : du Centre d’information et de documentation (CID), en réponse à une des missions statutaires du CAMES : collecte, traitement et diffusion de l’information;

}  2010 et 2011 : inauguration et opérationnalisation du CID }  2010 : mise en œuvre du Projet « Thèses en Afrique » dans le

cadre du FFI, en partenariat avec l’IRD; }  2007-2009 : Mise en place d’une bibliothèque numérique dans le

cadre d’un partenariat avec le projet SIST.


Quelques éléments de contexte (ii)

}  Importance du fonds documentaire : (en 1 année) }  CCI 2019 : 21.561 articles soumis par les candidats; }  3.305 Revues validées, indexables par le CAMES; }  283 revues invalidées. }  Un Comité Technique de vérification des revues (3.995 Demandes

enregistrées en 2019)


Quelques éléments de contexte (iv)


Quelques éléments de contexte (v)


Quelques éléments de contexte (vi)


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (i)

}  Constats : }  Faiblesse de la production scientifique africaine francophone :

0,2% de la production mondiale selon les statistiques générées par les bases de données scientifiques américaines ;

}  Manque chronique de documentation scientifique dont se plaignent universitaires et étudiants et étudiantes d’Afrique subsaharienne;

}  Existence d’un petit nombre de dépôts institutionnels dans les universités d’Afrique francophone. En septembre 2018, il existait 3436 dépôts institutionnels recensés dans le répertoire Open DOAR, dont 155 en Afrique et seulement trois en Afrique francophone subsaharienne dont un seul était fonctionnel (Diouf, 2010, Piron et al., 2017);


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (ii)

}  Comment valoriser et rendre accessibles et visibles au monde entier, incluant l’espace CAMES, les travaux scientifiques des chercheurs et des étudiants d’Afrique francophone?

}  En utilisant les technologies numériques pour créer une archive

panafricaine ouverte, pilotée par le CAMES, qui donnera un accès libre et gratuit sur le web à la production scientifique de toutes les institutions membres (thèses, mémoires, articles, livres, rapports de recherche).

}  La Doublure virtuelle du CAMES consacre le virage numérique du CAMES par la création du Programme Silhouette en 2012 et constitue le socle pour le déploiement de cette archive numérique.


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (iii)

}  En 2017, un projet pilote a été implémenté par le CAMES avec la collaboration de l’Université Laval .

}  En 2018, le CCG (instance scientifique) et le Conseil des

Ministres (instance politique du CAMES) ont consacré la création du Dépôt institutionnel du CAMES (DICAMES).


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (iv)

}  Comme solution à la valorisation de la production scientifique africaine, le DICAMES :

}  répond à trois missions statutaires du CAMES : }  promouvoir et favoriser la compréhension et la solidarité entre

les Etats membres ; }  instaurer une coopération culturelle et scientifique permanente

entre les Etats membres; }  rassembler et diffuser tous documents universitaires ou de

recherche : thèses, statistiques, informations sur les examens, annuaires, annales, palmarès, information sur les offres et demandes d’emploi de toutes origines


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (v)

}  relève d’une exigence de justice cognitive perçue comme un idéal épistémologique, éthique et politique visant l’éclosion de savoirs socialement pertinents partout sur la planète et non pas seulement dans les pays du Nord, au sein d’une science pratiquant un universalisme inclusif, ouvert à tous les savoirs (Piron et al. 2016; UNESCO, 2015).


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (vi)

}  Comme archive ouverte, la gestion de la plateforme repose sur un partage de responsabilités entre le CAMES et les institutions membres;

}  Elle constituera à termes, un passage obligé pour l’ensemble des

enseignants-chercheurs candidats aux différents grades du CAMES;

}  Elle est un complément nécessaire pour un fonctionnement

optimal de la plateforme de gestion de la carrière des enseignants-chercheurs et chercheurs des IESR des pays membres.


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (vii)

}  17 institutions signataires de la lettre d’entente avec le CAMES pour la mise en œuvre du DICAMES :

}  Université Abdou Moumouni, Niamey, Niger }  Université d’Abomey Calavi, Cotonou, Bénin ; }  Université de Parakou, Bénin ; }  Université de Ségou, Mali ; }  Université de Dschang, Cameroun ; }  Centre de recherches médicales de Lambaréné (CERMEL), Gabon ; }  Université Nazi Boni, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso ; }  Université Yaoundé I, Cameroun ; }  Université de Bangui, Centrafrique ; }  Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire ; }  Université Jean Lorougnon Guédé, Daloa, Côte d’Ivoire ; }  Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo ; }  Université Senghor, Alexandrie; }  Université de Bangui, Centrafrique; }  Université des sciences de la santé, Gabon }  Ecole inter états de sciences et médecine vétérinaires (EISMV) }  Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (vii)

}  A ce jour 15 institutions ont signé le protocole d’accord avec le CAMES pour être partie prenante de l’initiative : }  Université d’Abomey Calavi, Cotonou, Bénin ; }  Université de Parakou, Bénin ; }  Université de Ségou, Mali ; }  Université de Dschang, Cameroun ; }  Centre de recherches médicales de Lambaréné (CERMEL), Gabon ; }  Université Nazi Boni, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso ; }  Université Yaoundé I, Cameroun ; }  Université de Bangui, Centrafrique ; }  Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire ; }  Université Jean Lorougnon Guédé, Daloa, Côte d’Ivoire ; }  Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo ; }  Université Senghor, Alexandrie }  Université de Bangui, Centrafrique }  Université des sciences de la santé, Gabon }  OHADA


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (ix)


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (x)


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (xi)

}  Défis et perspectives: }  appropriation de l’outil par la communauté universitaire et de

recherche; }  renforcement des capacités des acteurs (Bibliothécaires,

informaticiens engagés) impliqués dans l’opérationnalisation du DICAMES;

}  financement des activités du DICAMES…. }  au-delà du déploiement du DICAMES, adoption par les Etats et

les IESR, de politiques scientifiques consacrant le libre accès, comme mode de publicisation de la connaissance scientifique…

}  Promotion d’une vision régionale de la science ouverte, véritablement au service du bien commun.


DICAMES, une réponse à la visibilité de la science africaine (xii)

}  « La science est un bien commun que nous devons partager le plus largement possible. Le rôle des pouvoirs publics est de rétablir la fonction initiale de la science, comme facteur d’enrichissement collectif. » Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation


Bibliographie

}  CAMES (2013). Plan stratégique de développement du CAMES 2015-2019; }  CAMES.(2019). Plan stratégique de développement du CAMES 2020-2022 }  CHARTRON, Ghislaine et SCHÖPFEL, Joachim. (2017). Libre accès aux publications et

sciences ouvertes en débat. Revue française des sciences de l’information et de la communication, (11). http://journals.openedition.org/rfsic/2868.

}  MERTON, Robert King, 1910-203, STORER, Norman W. (1973). The sociology of science : theoretical and empirical investigations. Chicago : University of Chicago Press.

}  PIRON, Florence, Regulus, Samuel, Madiba, Marie Sophie Dibounje. (2016). Justice cognitive, libre accès et savoir locaux. Pour une science ouverte au service du développement local durable, Québec, Editions science et bien commun, 465 p.

}  Suber, P. (2016). Qu’est-ce que l’accès ouvert  ? OpenEdition Press. https://doi.org/10.4000/books.oep.1600

}  www.lecames.org }  https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr

le dicames, une initiative africaine pour la …...(piron et al. 2016; unesco, 2015). 26 le cames,...

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