le dephy des exploitations en normandie

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Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE Présentation des 11 réseaux de fermes DEPHY MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE DE L’AGRO-ALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT

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Page 1: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Présentation des 11 réseaux de fermes DEPHY

MINISTÈREDE L’AGRICULTURE

DE L’AGRO-ALIMENTAIREET DE LA FORÊT

Page 2: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

RESEAUX polyculture-élevage piloté par la Chambre d’agriculture du Calvados - Jacques GIRARD ........................................... p 4 piloté par la Chambre d’agriculture de l’Eure - Bertrand OMON ................................................. p 5 piloté par la FR CIVAM Basse-Normandie - Benoit ENOUF ........................................................... p 6 piloté par la Chambre d’agriculture de la Manche - Caroline MILLEVILLE ................................. p 7 piloté par la Chambre d’agriculture du Calvados - Arnaud LANGLOIS ......................................... p 8 piloté par le CERFRANCE Normandie-Maine - Adeline MICHEL ................................................... p 9

RESEAUX grandes cultures piloté par AGRIAL - Mathieu POIRIER ............................................................................................ p 10 piloté par le CERFRANCE Normandie-Maine - Jean-Philippe CHENAULT ................................... p 11 piloté par les Défis ruraux - Coralie HENKE ................................................................................. p 12 piloté par la Chambre d’agriculture de la Seine-Maritime - Vincent COURTEAUD ..................... p 13

RESEAU légumes piloté par le SILEBAN - Thibaut CADEZ ........................................................................................ p 14

Des premiers résultats ......................................................................................................................... p 15

11 RÉSEAUX DE FERMES PILOTES

DE NORMANDIE

Verneuilsur-Avre

Bernay

Falaise

Bayeux

Cherbourg

Flers

Fécamp

Neufchâtelen-Bray

ROUEN

Vernon

Avranches

SAINT-LÔ

CAEN

ALENÇON

EVREUX

Deauville

Coutances

Granville

Le Havre

Mortagne au Perche

Elbeuf

Lisieux

Vire

Argentan

Dieppe

Page 3: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Les réseaux Fermes DEPHY assurent la démonstration et la promotion des pratiques et systèmes économes en produits phytosanitaires, dans le cadre du plan ECOPHYTO. Chaque réseau est constitué d’une dizaine d’exploitations d’une même filière qui mettent en œuvre des démarches de réduction d’usage des produits. Ces exploitants, volontaires et bénévoles, sont accompagnés par un pilote de groupe appelé ingénieur réseau.Ces réseaux devront permettre l’appropriation des références par l’ensemble des conseillers afin d’en assurer la diffusion à un maximum d’agriculteurs. Au niveau national, le réseau DEPHY est constitué de 184 groupes de fermes, soit près de 2  000 exploitations. Toutes les filières sont représentées : grandes cultures, polyculture élevage, viticulture, arboriculture, horticulture et productions légumières.

Le dispositif national DEPHY a déjà permis

d’identifier 36 systèmes de culture économes

et performants qui sont à la disposition des

agriculteurs pour être testés et transposés

dans le contexte de chacun. Ici, la baisse des

produits phytosanitaires dans les pratiques est

assimilée d’emblée et est considérée comme

un levier parmi d’autres. Les agriculteurs des

réseaux DEPHY ont compris qu’il faut jouer

dès le départ sur l’ensemble des variables. A

partir du moment où il y a un fort volontariat des accompagnateurs et des agriculteurs qui

travaillent dans ce dispositif, des résultats

engageants peuvent être produits rapidement.

Les témoignages des agriculteurs DEPHY

montrent que l’observation et les connaissances

agronomiques sont essentielles pour

comprendre le fonctionnement du sol et des

systèmes de culture.

Bravo et bonne route !

RESEAU DE FERMES DEPHY EDITO

Page 4: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Economies en intrants et durabilité des systèmesLes 8 fermes qui composent ce groupe sont réparties sur les 3 départements bas-normands. Parmi elles, l’exploitation du lycée agricole de Sées (Orne), également impliquée dans ce

réseau, permet d’assurer un lien entre les apprenants et le métier d’agriculteur.L’objectif à moyen terme du groupe est d’atteindre un IFT correspondant à 70 % de la référence régionale. Les agriculteurs souhaitent faire évoluer leurs systèmes de culture vers des systèmes peu consommateurs de produits phytosanitaires mais aussi performants sur les critères de durabilité : économiques (marges), environnementaux (azote et énergie) et sociaux (temps de travail).

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Verneuilsur-Avre

Bernay

Falaise

Bayeux

Cherbourg

Flers

Fécamp

Neufchâtelen-Bray

ROUEN

Vernon

Avranches

SAINT-LÔ

CAEN

ALENÇON

EVREUX

Deauville

Coutances

Granville

Le Havre

Mortagne au Perche

Elbeuf

Lisieux

Vire

Argentan

Dieppe

DEPHY "Polyculture-élevage"

Animateur en charge du réseau

Jacques GIRARDChambre d’agriculture du Calvados,

Région [email protected]

Tél. 02 31 53 55 07

Concrètement...Allonger et diversifier les rotations pour contourner la levée de plantes adventices, et permettre d’étaler le calendrier de travail des exploitants et donc lisser les pointes de travauxUtiliser des variétés de colza ultra-précoces pour éviter la présence des méligèthes sur la variété d’intérêtChoisir des variétés résistantes de blé pour une meilleure gestion des maladies

Philippe MAHIEUAgriculteur à BRICQUEBOSQ (Manche)

Mes objectifsLe GAEC cherche surtout à conforter la faible utilisation des pesticides, qui atteint 50 à 70% de la référence régionale se-lon les années, mais avec toujours un objectif de simplicité de conduite des cultures et de gain de temps.

Ma stratégieJe cherche à éviter des problèmes de maladies et de verse (principes de la protection intégrée du blé). Cette conduite permet de dépenser moins d’intrants, tout en évitant les catastrophes les années humides, comme cela a pu être le cas avec des variétés classiques. En moyenne, j’ai une marge équivalente à celle d’un blé conduit classiquement. Je raisonne le labour avant l’implantation du maïs en fonc-tion du développement, durant l’hiver, du couvert de l’inter-culture, et du salissement des parcelles (effet étouffant du couvert plus ou moins fort sur les adventices).

Mes attentesJ’attends de ce groupe de pouvoir confronter différentes pra-tiques alternatives, concernant mises en œuvre et résultats, et de recueillir des "idées" de techniques innovantes. Je souhaite pouvoir montrer des avancées et résultats satisfai-sants techniquement, économiquement… et socialement, surtout en ce qui concerne la santé.

Page 5: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Progresser davantage sur la gestion des adventices et réduire les traitements herbicidesCe groupe de 12 exploitations a commencé à travailler sur les systèmes de culture intégrés et à produire des références bien avant d’adhérer au dispositif Fermes DEPHY.

Les agriculteurs impliqués ont la volonté d’améliorer la durabilité de leurs systèmes de culture d’un point de vue environnemental, social et économique ; ils alternent les moments de réflexion, de reconception et de suivi de leurs systèmes de culture, ceux-ci ayant été pensés individuellement et en groupe.Les exploitants souhaitent maintenir et conforter leur faible utilisation de produits phytosanitaires (- 50 % pour les plus avancés) en progressant sur les herbicides pour atteindre un IFT herbicides proche de 1 pour la plupart.

Verneuilsur-Avre

Bernay

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Bayeux

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Neufchâtelen-Bray

ROUEN

Vernon

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SAINT-LÔ

CAEN

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Granville

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DEPHY "Polyculture-élevage"

Animateur en charge du réseau

Bertrand OMONChambre d’agriculture de l’Eure

[email protected]él. 03 44 15 20 62

Concrètement... Ajuster les rotations pour mieux maîtriser les adventices Combiner des stratégies pluriannuelles (rotations longues, travail du sol en interculture) et des tactiques annuelles (décalage des dates de semis, choix des variétés et désherbage mécanique) Recourir au travail du sol diversifié (non labour permanent, labour permanent et alternance construite)

Éric MODARDAgriculteur à IRREVILLE (Eure)

Mes objectifsAyant déjà bien réduit l’utilisation de fongicides et d’insecti-cides, mon objectif est de mieux maîtriser le salissement afin d’atteindre un IFT herbicides égal à 1.

Ma stratégieJe travaille à partir de combinaisons de leviers à l’échelle plu-riannuelle et à l’échelle annuelle. Par exemple : j’implante un protéagineux de printemps ou d’automne tardif tous les 5 ans, j’utilise le recours au labour de nettoyage, je mets en place et j’entretiens un linéaire important de haies et bandes fleuries (en plus des nombreuses bordures bois).

Mes attentesChacun d’entre nous a des attentes personnelles vis-à-vis de ce travail en groupe.Pour ma part, ma participation au sein de ce réseau Fermes DEPHY permet de me conforter, de ne pas être seul dans les moments de doute, de relativiser les échecs quand cela arrive, et aussi de valoriser mes succès.

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Page 6: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Intégrer la prairie dans le système de cultureCe réseau Fermes DEPHY est composé de 8 fermes dont 7 d’entre elles sont situées sur le bassin versant de la Rouvre dans l’Orne. La diversité au sein de ce groupe est de mise avec 2 fermes en agriculture biologique depuis

10 ans, 5 fermes en démarche agriculture durable et une ferme en conduite conventionnelle. Les objectifs visés sont communs à ces différentes exploitations : l’économie, l’autonomie du système de production à base d’herbe, d’où l’introduction de la prairie dans la rotation.

Verneuilsur-Avre

Bernay

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DEPHY "Polyculture-élevage"

Animateur en charge du réseau

Benoît ENOUFFRCIVAM de Basse-Normandie

[email protected]él. 02 31 68 80 58

Romain ENEEÉleveur laitier à SAINT HILAIRE DE BRIOUZE (Orne)

Mes objectifsJe souhaite gagner en autonomie et être le plus économe possible en remettant la prairie au cœur de mon système fourrager.Sur céréales, j’ai réduit l’apport d’azote et supprimé le rac-courcisseur. Je souhaite réduire les insecticides sur céréales et colza pour préserver la faune auxiliaire utile pour mes cultures.Concernant les fongicides sur céréales et colza, je vise un IFT maximum de 1.

Ma stratégieDans mon système de polyculture élevage laitier, mon axe principal de travail est d'intégrer la prairie dans mon système de culture afin d'allonger les rotations, réduire l'utilisation d'intrants et travailler l’autonomie alimentaire du troupeau.

Mes attentesLes échanges en groupe sont formateurs et sont un bon moyen de se rassurer. Nous avons beaucoup de choses à partager entre nous pour avancer dans l’évolution de nos pratiques et de nos systèmes. L’essentiel est de ne pas brû-ler les étapes et d’avancer à son rythme.

Concrètement...Travailler sur les systèmes de production : allonger les rotations grâce aux prairies, travailler l'autonomie décisionnelle et alimentaire, optimiser la gestion et la conduite du pâturageUtiliser des techniques préventives pour atténuer les risques de maladies, de ravageurs et d'adventices : choix de variétés résistantes et de mélanges variétaux, décalage de dates de semis, diminution des densités de semis…Travailler sur le désherbage mécanique sur céréales et maïs (4 agriculteurs sur 8 l'utilisent)6

Page 7: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Une diversité d’acteurs pour un grand éventail de solutionsLocalisées dans le bocage normand de la Manche, ce réseau Fermes DEPHY recense 11 exploitations de polyculture élevage laitier. La particularité de ce groupe, c’est d’avoir intégré 4 exploitations de lycées agricoles (Coutances,

Montebourg, Saint-Lô/Thère et Vire) ainsi que la ferme expérimentale de la Blanche Maison, permettant ainsi une diversité de références et de données produites, à la fois pour le groupe mais aussi pour les apprenants. Les différentes exploitations cherchent à allier systèmes de culture économes en intrants, respectueux de l’environnement et autonomie pour leur troupeau.

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Verneuilsur-Avre

Bernay

Falaise

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Neufchâtelen-Bray

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Le Havre

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DEPHY "Polyculture-élevage"

Animateur en charge du réseau

Caroline MILLEVILLEChambre d’agriculture de la Manche

[email protected]él. 02 33 06 46 72

Christian HEUZEÉleveur laitier à HUSSON (Manche)

Mes objectifsLe plus important pour moi c'est de ne pas être sectaire ; il y a des bonnes idées à prendre chez tout le monde, en agri-culture biologique comme dans l'agriculture conventionnelle. Des leviers agronomiques et mécaniques peuvent être mis en place sur l'exploitation pour permettre de baisser l'utilisa-tion des produits phytosanitaires.

Ma stratégieChez moi, sur blé, je choisis des variétés résistantes et un itinéraire limitant l'usage des phytosanitaires. En règle gé-nérale, je ne fais qu'un fongicide et sur certaines parcelles, je désherbe mécaniquement. Sur maïs, je pratique le dés-herbage mixte (un traitement en plein, suivi d'un passage de bineuse). Ces pratiques me permettent de conserver ma marge mais nécessitent de l'observation et de la surveil-lance pour intervenir au bon stade.

Mes attentesJ'attends du réseau un accompagnement dans les décisions et stratégies sur les cultures et plus globalement sur la rota-tion et l'exploitation. Le réseau apporte un conseil indépen-dant, des références sur des itinéraires et stratégies alterna-tives, un regard extérieur et des échanges d'expériences toujours enrichissants.

Concrètement...Savoir concilier les cultures et l’alimentation des troupeauxIntégrer les prairies dans les rotationsRéfléchir au désherbage mixte du maïs et à la conduite intégrée du bléIntroduire de la luzerne ou du méteil dans la rotation pour réduire les achats de concentrés azotés pour les animaux

Page 8: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Moins de phytos et plus d’autonomieCe réseau Fermes DEPHY de 8 exploitations en polyculture élevage, dont l’une en conversion à l’agriculture biologique, est situé dans l’ouest du Calvados, sur le Bessin et le Bocage. Les exploitants, tous éleveurs, disposent d’un atelier culture plus ou moins développé, avec la

présence de blé et de maïs dans chacune des exploitations. L’objectif du groupe est de gagner en autonomie alimentaire en développant les cultures fourragères et de travailler sur des conduites économes en intrants. La volonté du groupe est de partager et d’échanger autour de ces objectifs.

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Verneuilsur-Avre

Bernay

Falaise

Bayeux

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DEPHY "Polyculture-élevage"

Animateur en charge du réseau

Arnaud LANGLOISChambre d’agriculture du [email protected]

Tél. 02 31 51 66 34

Joël PITRELÉleveur laitier à SAONNET (Calvados)

Mes objectifsDans mon système, je cherche une certaine autonomie ali-mentaire, et parallèlement, j’utilise déjà peu de produits phy-tosanitaires. Mon IFT est déjà proche de 50 % de la référence régionale. Mon objectif est de conforter mes pratiques pour maintenir, voire baisser ma consommation d’intrants.

Ma stratégieJe fais du binage sur maïs. Généralement, la bineuse passe au deuxième passage et suit un premier traitement chimique effectué avec des faibles doses. Sur blé, je sème des va-riétés résistantes. Je plafonne mon utilisation d’azote à 120 unités. De ce fait, un seul fongicide suffit. Et selon les conditions de l’année, j’arrive à me passer de régulateurs.

Mes attentesPour moi, le réseau doit permettre de progresser notamment grâce aux échanges et à la confrontation de nos différentes pratiques. Il permet aussi de découvrir, voire de transposer d’autres façons de travailler sur les fermes du réseau.

Concrètement...Connaître les différents leviers agronomiques permettant une réduction de l’utilisation des produits phytosanitairesEchanger sur le binage du maïs et la conduite intégrée du bléTravailler sur le choix de variétés résistantes de blé permettant une meilleure gestion des maladies

Page 9: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Sécuriser le système fourrager tout en réduisant les phytosLa formation de ce réseau Fermes DEPHY représente, pour les 8 éleveurs qui le composent, l’opportunité de communiquer sur leur travail et leurs efforts pour la réduction des produits phytosanitaires.

Ces exploitations laitières, dont 6 d’entre elles possèdent un atelier porc et 4 un atelier bovin viande, ont un objectif de production de lait élevé. Ces structures, de taille importante, présentent des rotations assez courtes avec la présence de maïs grain ou ensilage, blé tendre d’hiver, orge d’hiver, colza et prairies dans leur assolement. L’un des objectifs de travail consiste donc à engager une réflexion sur le système fourrager pour raisonner et concilier nutrition des animaux et réduction des phytosanitaires.

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Verneuilsur-Avre

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DEPHY "Polyculture-élevage"

Animateur en charge du réseau

Adeline MICHELCERFRANCE Normandie Maine

[email protected]él. 02 31 15 58 24

Marc LECHATÉleveur à CUREY (Manche)

Mes objectifsAller le plus loin possible sans me pénaliser économique-ment. Je suis déjà en dessous de la référence régionale (70% de l’IFT régional de 3,4). Je pense que je peux encore progresser sur les fongicides et insecticides mais j’ai plus d’interrogations pour les herbicides.

Ma stratégieJe vais travailler sur un meilleur raisonnement des traitements en adaptant mon programme de désherbage à la parcelle. Je vais aussi observer plus mes cultures et ne déclencher les traitements fongicides que si les seuils sont atteints. En blé, j’ai semé des mélanges variétaux et je ferai des essais au printemps avec différentes stratégies de protection.

Mes attentesJe souhaite pouvoir anticiper les contraintes et les transfor-mer en opportunités. Ensuite, utiliser moins de phytosanitaires sera une source d’inquiétude en moins vis-à-vis de ma santé, car ce sujet me préoccupe depuis longtemps.C’est vrai que je suis satis-fait de voir mes parcelles propres, mais utiliser des phytosa-nitaires coûte… alors si je peux réduire…

Concrètement...Réduire les fongicides sur blé avec des variétés tolérantes aux maladies, des mélanges variétaux, une meilleure observation des cultures et une application plus stricte des seuils préconisésTravailler sur les dates et densité de semis ainsi que sur la fertilisationSemer des variétés plus précoces de colza dans la variété d’intérêt pour piéger les méligèthesSemer du colza en association à un couvert végétal pour réduire le désherbage

Page 10: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

Un travail déjà engagé depuis plusieurs annéesPour les 14 exploitations de ce groupe, la réflexion sur l’utilisation des produits phytosanitaires s’est amorcée il y a plusieurs années alors même que le dispositif DEPHY n’existait pas encore.Sur ces exploitations, les rotations sont plutôt

longues et présentent des cultures industrielles comme la betterave sucrière et le lin textile. Les types de sol hétérogènes possèdent néanmoins des potentiels de rendement globalement élevés.L’objectif fixé initialement par les membres de ce réseau, est d’atteindre à moyen terme - 30 % de l’IFT de référence régional.

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DEPHY "Grandes cultures"

Animateur en charge du réseau

Mathieu POIRIERCoopérative [email protected]él. 02 31 45 43 52

Bruno SOENENAgriculteur à POTIGNY (Calvados)

Mes objectifsJe suis une personne très volontaire, j’aime que les choses avancent et si possible dans le bon sens. Alors que je suis en technique simplifiée depuis 1992, mon objectif est d’améliorer mes pratiques phytosanitaires et je ne me fixe pas de limite autre que celle du maintien de mes rendements et de mon revenu.

Ma stratégieLe premier point est de respecter un certain nombre de principes agronomiques comme le faisait mes grands-pa-rents : rotations, déchaumage…Je mets en œuvre des techniques "nouvelles" comme le se-mis d’une variété de colza à floraison très précoce avec ma variété "habituelle" pour piéger les méligèthes, ainsi je vise le "zéro insecticide" sur colza.

Mes attentesParticiper aux réunions du groupe nous permet de partager nos projets et nos expériences techniques.Toutes les actions techniques engagées au sein du groupe nous permettent de nous préparer pour l’avenir. Les pre-miers résultats sont intéressants. Ainsi, en 2011, 12 agricul-teurs sur 14 avaient déjà des IFT inférieurs aux objectifs qu’ils s’étaient fixés pour 2013.

Concrètement...Utiliser au maximum les Outils d’Aide à la Décision Renforcer l’observation des cultures et ne traiter que lorsque les seuils de nuisibilité sont atteintsTravailler sur la densité de semis et les choix variétaux pour plus de tolérance à la verse et aux maladies Réaliser du semis de précision du colza pour de meilleures levéesSemer des variétés plus précoces de colza dans la variété d’intérêt pour limiter l’usage d’insecticides

Verneuilsur-Avre

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Page 11: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

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Raisonner à l’échelle du système de cultureCe réseau est constitué de 10 exploitations situées dans des zones de production favorables de la Haute-Normandie.Les systèmes de culture présents comportent généralement une ou plusieurs cultures indus-

trielles comme le lin, la betterave sucrière ou la pomme de terre.Les agriculteurs du réseau souhaitent tous faire évoluer leur système de culture, pour utiliser moins d’intrants tout en restant très performants sur le plan économique.

DEPHY "Grandes cultures"

Animateur en charge du réseau

Jean-Philippe CHENAULTCERFRANCE Normandie Maine

[email protected]él. 02 32 43 35 21

David MAILLARDAgriculteur à PETIVILLE (Seine-Maritime)

Mes objectifsMon objectif pour l’exploitation est de passer d’un IFT de 4,7 en 2010 à un IFT d’environ 3,3 d’ici quelques années. Je suis déjà en dessous de la référence régionale, mais je pense qu’il est encore possible de diminuer cet IFT en utilisant des techniques qui peuvent facilement être mises en œuvre dans mon système de culture.

Ma stratégieTout d’abord, j’ai la chance d’avoir une rotation assez longue avec de nombreuses cultures de printemps ; ce qui me permet de mieux gérer les adventices. Pour gagner en efficacité concernant l’usage des phytosanitaires, je pra-tique depuis quelques années le bas volume avec réduc-tion des doses. Je pratique également depuis peu les mé-langes de variétés de blé. Depuis l’automne 2012, je teste les cultures associées au colza pour réduire notamment l’usage des herbicides.

Mes attentesLe travail en réseau est un très bon moyen pour progresser. Il permet d’échanger sur des techniques que l’on ne maî-trise pas forcément, le retour d’expérience d’autres agricul-teurs est précieux pour avancer sans trop de risque.

Concrètement...Tester différentes solutions agronomiques pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires : le semis de variétés de colza à précocité différente et des cultures associées au colza, le désherbage mécanique pour le maïs, le colza, la betterave et le défanage mécanique pour les pommes de terreAméliorer l’efficience des applications de phytosanitaires avec la technique du bas volume et de l’agriculture de précision.

Verneuilsur-Avre

Bernay

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Parcelle de colza d'hiver en association avec de la féverole, de la cameline et de la lentille.

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Des rotations cohérentes agronomiquementLa particularité de ce réseau de 8 exploitations dont 6 en polyculture élevage laitier, est d’avoir une forte présence de cultures de vente typiques du Pays de Caux : blé, betterave sucrière, colza, lin textile, pomme de terre.Dans plusieurs exploitations, la combinaison des

cultures fourragères et des cultures de vente permet de réduire la pression des adventices, des maladies et des ravageurs. Des rotations cohérentes agronomiquement constituent la base des systèmes de culture ayant réduit le plus fortement leur IFT. Plusieurs fermes de ce réseau ont atteint une réduction de plus de 50 % de l’usage des produits phytosanitaires, tout en restant performantes économiquement.

DEPHY "Grandes cultures"

Animateur en charge du réseau

Coralie HENKELes Défis Ruraux

[email protected]él. 02 32 70 43 59

Jean-Paul COMMAREAgriculteur à NOINTOT (Seine-Maritime)

Mes objectifsA mon installation, je n’étais pas sensible aux questions de niveaux d’intrants. C’est suite à des rendements blé à 50 quintaux en 1987 que j’ai commencé à penser "marge" plutôt que "rendement". Aujourd’hui, je vise un objectif de rende-ment "raisonnable". Je continue à réduire mes phytos tout en gardant comme objectif de maintenir une marge optimale.

Ma stratégieJe cultive une diversité de cultures qui me permet de res-pecter les délais de retour des cultures (colza, lin, bette-rave et blé) et d’éviter de spécialiser une flore adventice. J’ai mis en place le bas volume avec réduction de doses que j’adapte selon mes observations et le climat. Je fais souvent l’impasse en fongicides et insecticides. Sur betteraves et maïs, j’utilise le binage sur l’interrang pour limiter l’usage d’herbicide.

Mes attentesLe groupe nous permet d’échanger, de retenir les bonnes idées et de tester ensemble de nouvelles techniques. Nous cherchons des solutions en particulier pour mettre à profit les périodes d’interculture.

Concrètement...Alterner les cultures de printemps et d’hiver et les familles végétales pour briser le cycle de vie des ravageurs, maladies et adventicesAméliorer la gestion différenciée des périodes d’intercultureS’appuyer sur divers leviers agronomiques : le choix variétal, les mélanges variétaux, les associations de plantes, le décalage des dates de semis, le travail du sol…

Verneuilsur-Avre

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Une démarche partenariale pour l’implication large des acteurs locauxL’originalité de ce réseau piloté par la Chambre d’agriculture de Seine-Maritime c’est d’avoir prévu la participation de nombreux partenaires haut-normands : les coopératives CAP SEINE, NORIAP et LUNOR, les établissements LEPICARD,

le GRCETA de l’Evreucin et la Chambre d’agriculture de l’Eure.Il est constitué de 8 exploitations représentatives des exploitations à fort potentiel agrono-mique avec la présence de cultures industrielles, comme la betterave sucrière, le lin textile et la pomme de terre, cultures nécessitant de nombreuses interventions phytosanitaires.

DEPHY "Grandes cultures"

Animateur en charge du réseau

Vincent COURTEAUDChambre d’agriculture de la [email protected]

Tél. 02 35 59 47 47

Jean MAILLARDAgriculteur à OCTEVILLE-SUR-MER (Seine-Maritime)

Mes objectifsMon objectif est de diviser par 2 mon utilisation de produits phytosanitaires sur la totalité de mon exploitation et cela d’ici 4 à 5 ans, sachant que j’avais commencé à y travailler avant d’adhérer au groupe Fermes DEPHY.

Ma stratégieMes principales pistes de travail sont la réduction de dose associée au bas volume, les associations de variétés en blé, les cultures associées au colza, la gestion des cou-verts végétaux. Enfin, depuis de nombreuses années, je raisonne mes interventions phytosanitaires en respectant les seuils de nuisibilité plutôt que de faire des applications systématiques.

Mes attentesEtre en petit groupe permet d’échanger des idées et de pro-gresser. On se fixe de nouveaux objectifs et même si les ré-sultats ne sont pas toujours tous au rendez-vous, on relativise les échecs et on continue d'avancer.

Concrètement...S'orienter vers des techniques d’optimisation pour répondre aux exigences de qualité des acheteursUtiliser les Outils d’Aide à la DécisionRéduire les doses de matières actives avec le bas volume et l’agriculture de précisionDiminuer la pression des agresseurs avec diverses pratiques culturales : choix de variétés résistantes aux maladies, associations de variétés, travail du sol stratégique, désherbage mécanique complémentaire, défanage mécanique en pomme de terre.

Verneuilsur-Avre

Bernay

Falaise

Bayeux

Cherbourg

Flers

Fécamp

Neufchâtelen-Bray

ROUEN

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Avranches

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Page 14: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

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DEPHY "Légumes"

Animateur en charge du réseau

Thibaut CADEZSILEBAN

[email protected]él. 06 33 06 20 56

Jérôme ONFROYAgriculteur à VALCANVILLE (Manche)

Mes objectifsMes objectifs de réduction sont le recours au moins de pro-duits phytopharmaceutiques possible, tout en maintenant ma qualité de production et ma compétitivité.

Ma stratégieLes techniques ou leviers que je souhaite travailler ou opti-miser à l’échelle de mon exploitation sont la rotation, les in-tercultures, le désherbage mécanique et le raisonnement des interventions.

Mes attentesJ’attends de ce travail en réseau, un échange et un partage sur les potentialités d’évolution de mes pratiques, une dé-marche collective permettant la co-validation des évolu-tions de pratiques à réaliser, la prise en compte de mes besoins et attentes ainsi que celles de l’ensemble des pro-ducteurs de légumes.

Concrètement...Analyser l’existant pour comprendre le système d’exploitation et travailler sur la rotation et les intercultures Choisir des variétés résistantes aux maladies et ravageurs Raisonner les interventions et privilégier quand c’est possible le désherbage mécanique Utiliser des techniques de biocontrôle

Verneuilsur-Avre

Bernay

Falaise

Bayeux

Cherbourg

Flers

Fécamp

Neufchâtelen-Bray

ROUEN

Vernon

Avranches

SAINT-LÔ

CAEN

ALENÇON

EVREUX

Deauville

Coutances

Granville

Le Havre

Mortagne au Perche

Elbeuf

Lisieux

Vire

Argentan

Dieppe

Tester les leviers et leur accessibilité pour une vulgarisation au plus grand nombreAvec 11 exploitations légumières, ce réseau Fermes DEPHY se déploie sur les 3 principales zones de production de la Manche, ceci pour prendre en compte les spécificités pédoclima-

tiques de ces zones qui conditionnent les systèmes de production en place. Les cultures cibles retenues sont représentatives de la production régionale avec la carotte, le poireau, les salades, le chou, le navet, le persil, le céleri rave ou branche, les betteraves potagères, les pommes de terre ; sans bien-sûr oublier le blé, l’orge et le maïs pour la rotation.Les producteurs privilégient la notion de transfert et de démonstration de solutions "prêtes à l’emploi" pour en apprécier l’accessibilité, en vue d’une vulgarisation au plus grand nombre.

Page 15: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

L’analyse des données produites par les premières fermes engagées dans les réseaux DEPHY en 2010 a permis de comprendre, décrire, caractériser et évaluer différents systèmes de culture selon des critères de performance sur le plan social, environnemental et économique. Ces évaluations ont permis l’identification de 36 systèmes de culture "économes et performants" au niveau national, pour les filières grandes cultures, polyculture-élevage et viticulture.

DES PREMIERS RÉSULTATS !

Les résultats produits dans le cadre de cette démarche DEPHY ont pour vocation de devenir une ressource utile pour l’ensemble des conseillers et des agriculteurs et ainsi faciliter la généralisation de conduites durables.

Les 13 systèmes de culture normands sont décrits aux pages :29, 35, 71, 77, 145, 153, 159, 165, 171, 177, 185, 191, 197

Document téléchargeable sur www.bourgogne.chambagri.fr/environnement-territoires/ecophytos-2018/ferme-2010.html

Page 16: Le DEPHY des exploitations en NORMANDIE

ECOPHYTO qu'est-ce que c'est ?Un plan qui vise à réduire progressivement l'utilisation des produits phytosanitaires en France.Une initiative lancée en 2008 à l'issue du Grenelle Environnement. Le plan est piloté par le Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt.Des acteurs mobilisés : agriculteurs, chercheurs, techniciens des Chambres d'agriculture ou des instituts techniques, élus, collectivités, coopératives, négoces, associations de défense des consommateurs et de l'environnement et professionnels du paysage ont déjà engagé de nombreuses actions pour atteindre cet objectif.Plus et mieux, avec moins...Le principal défi d'Ecophyto est de diminuer le recours aux produits phytosanitaires tout en continuant à assurer un niveau de production élevé tant en quantité qu'en qualité.

DRAAF Basse-Normandie Service Régional de l'Alimentation (SRAL)6 boulevard du Général VANIER BP 95181 - Pierre Heuzé14070 CAEN CEDEX 5Tél : 02 31 24 98 [email protected]

DRAAF Haute-Normandie Service Régional de l'ALimentation (SRAL)Cité administrative2, rue Saint Sever76032 ROUEN CEDEXTél : 02 32 82 96 [email protected]

Chambre régionale d'agriculture de Normandie6 rue des Roquemonts - CS 45346 - 14053 CAEN Cedex 4

Tél : 02 31 47 22 [email protected]

RENSEIGNEZ-VOUS

Auprès des chefs de projet ECOPHYTO

Et des animateurs régionaux

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