Valorisez vos compétences

CURRICULUM VITAE

Les 50 questions que vous vous posez...

DOSSIER ETABLI PAR GERARD ROUDAUT, JURISTE EN DROIT SOCIAL ET AUTEUR DE NOMBREUX GUIDES SUR LA RECHERCHE D’EMPLOI.

SommaireQuestions de présentation1. Faut-il vraiment faire un CV ?2. La présentation est-elle vraiment importante ?3. Faut-il dactylographier son CV ?4. Sur quel genre de papier faire son CV ?5. Peut-on faire des doubles ?6. Un CV doit-il faire une ou deux pages ?7. Peut-on encadrer, souligner ?8. Peut-on écrire au verso ?9. Quelle est la longueur maximale d’un paragraphe ?10. Doit-on faire une marge ? De quelle largeur ?11. Doit-on signer son CV ?12. Doit-on joindre un timbre pour la réponse ?

Questions de forme13. Par quoi commencer ?14. Doit-on faire un CV unique ou l’adapter à l’entreprise ?15. Peut-on adopter une autre présentation que celle de l’ordre chronologique ?16. Peut-on laisser des trous dans la suite chronologique ?17. Peut-on faire ressortir un ou plusieurs éléments essentiels ?18. Quelles sont les rubriques indispensables ?19. Une rubrique langue est-elle toujours nécessaire ?20. Doit-on développer les sigles ?21. Est-il conseillé d’accompagner le CV d’une photo ?22. Mentir peut-il être utile ?23. Doit-on indiquer son numéro de téléphone ?24. Doit-on indiquer son âge, sa date de naissance ?25. Faut-il préciser sa nationalité?26. Faut-il décrire sa situation de famille ?27. Peut-on indiquer ses prétentions ?28. Faut-il indiquer une date de disponibilité ?29. Peut-on indiquer des références morales ?30. Doit-on mentionner son permis de conduire ?

Questions de fond31. Doit-on tout mettre ?32. Doit-on le faire seul ?33. Combien de temps doit-on consacrer à élaborer un CV ?34. Quel style adopter ?35. Peut-on faire un CV créatif ?36. Comment montrer son intérêt pour l’entreprise ?37. Comment présenter sa formation ?38. Faut-il indiquer les mentions obtenues aux diplômes ?39. Que faire si on a préparé un diplôme et qu’on a échoué ?40. Si l’on poursuit encore des études, doit-on le préciser ?41. Si j’ai fait une école qui n’a pas bonne réputation ?42. Et si je n’ai aucun diplôme ?43. Peut-on mettre ses expériences avant sa formation ?44. Faut-il décomposer ses expériences professionnelles ?45. Faut-il citer ses jobs ?46. Faut-il décrire le poste que l’on souhaiterait occuper, ses objectifs professionnels ?47. Doit-on parier des boulots d’attente, de l’intérim ?48. Où doit-on mentionner un stage de formation professionnelle ?49. Comment indiquer le service national ?50. Faut-il toujours énumérer ses loisirs ?

Parfaitement étudié, parfaitement réalisé, votre curriculum vitae ne doit offrir aucune prise à la critique. C’est le premier test d’aptitude dont votre futur employeur tiendra compte. Et avant de vous rencontrer, il n’aura rien d’autre à se mettre sous la dent. Qui embaucherait un candidat incapable de

penser et de réaliser cette simple page ?

Quelles sont les rubriques indispensables dans un CV ? Faut-il adopter un ordre chronologique ou pas? Comment rédiger son accroche ? Exemples à l’appui, voici trois volets de questions à se poser pour

éviter toute erreur de présentation, de forme, de contenu.

Questions de présentation

Avant d’aborder en détail la rédaction d’un CV, douze premières questions sur l’aspect général et visuel de votre CV, depuis le type de papier à utiliser jusqu’aux marges et à la taille des paragraphes. Pour vous aider à choisir la présentation qui vous convient le mieux, nous avons assorti nos conseils d’exemples. A vos papiers !

1. Faut-il vraiment faire un CV ?

Dans la mesure où le CV vous paraît le moyen le mieux adapté pour parvenir à l’entretien, oui. Mais ce n’est pas le seul. Certaines personnes obtiennent des convocations sans faire de CV. L’essentiel est de mettre en œuvre la procédure qui vous convient le mieux : prospection par téléphone, provocation de rencontre, «publicité» dans les journaux... Le CV reste le plus classique. Un principe : ne pas imaginer tous les stratagèmes que l’on va utiliser pour vous barrer la route, mais ceux que vous allez trouver pour ouvrir le chemin.

Elaborer un CV est toujours un bon exercice pour préparer un entretien avec un employeur. Parler de soi-même avec assurance quand on cherche un emploi demande souvent un minimum de réflexion et d’exercice.

Il existe plusieurs sortes de CV et le choix de celui que vous utiliserez doit se faire en fonction des expériences que vous avez acquises et de l’image que vous voulez donner de vous.

• Le CV résumé, ne reprenant que les grandes étapes de votre formation et de vos expériences, accompagne une lettre très argumentée. Un seul inconvénient : à l’arrivée, la lettre est parfois séparée du CV pour être ensuite envoyée au graphologue.

• Le CV détaillé, lui, se veut complet et reprend dans le détail tous les éléments sur la formation et les expériences. C’est celui qui est le plus fréquemment utilisé par les débutants. Dans certains cas, il est fait en deux - plus rarement trois - moutures (voir la question n° 14). Dans ce cas, la lettre d’accompagnement perd un peu de son importance et pourra, sans risques, être séparée du CV pour l’analyse «grapho ».

• Le CV à modules : les recruteurs se plaignent parfois de ne pas avoir suffisamment d’informations sur les points qui les intéressent (contenu des études dans le cas de formations très pointues ou développement sur les activités exactes exercées lors d’un stage en entreprise ou d’un premier job). Une solution consiste à bâtir un CV modulaire.Sur une première feuille, vous noterez de manière synthétique les différents éléments de votre candidature et sur une ou plusieurs autres, vous développerez un ou plusieurs points, sélectionnés en fonction des caractéristiques du poste proposé. Attention, cette solution, qui peut s’avérer astucieuse et utile, est difficile à manier. En effet, pour atteindre son but, encore faut-il que le tout fonctionne parfaitement et que votre lecteur comprenne immédiatement le lien entre les différentes formations. Enfin, les recruteurs n’ayant pas spécialement l’habitude de recevoir de véritables «dossiers» de candidature, cette méthode ne peut être utilisée que par ceux qui ont réellement des choses à dire dans les développements en question.

Si vous envoyez trois pages de CV pour dire ce que vous auriez facilement pu exprimer sur une seule, choisissez cette dernière formule. N’optez pour le CV modulaire que si vous pensez vraiment apporter un «plus» intéressant à l’ensemble. Si en publicité la force du message est souvent sa répétition, pour un CV se serait plutôt sa concision.Lore magnis nos et lan ulla facipsu sandre faccumsan utatisl irit iurem zzrit laorper ing exer sustie enis

2. La présentation est-elle vraiment importante ?

Oui, elle est même déterminante. Avant d’examiner le contenu, la première chose que l’on voit, c’est «l’état » du CV. Tâchez donc de présenter une page nette et propre, avec des rubriques bien cadrées, alignées sur le même niveau. Sachez que personne ne prendra la peine de lire un CV ayant l’allure d’un brouillon.

Comptez un double interlignage pour éviter de faire «tassé». L’absence totale de fautes d’orthographe est bien sûr, elle aussi, indispensable. Faites relire votre CV par 15 personnes s’il le faut, mais ne prenez aucun risque de ce côté. Pas un seul recruteur parmi ceux que nous avons rencontrés qui ne considère une bonne orthographe comme primordiale. Evitez aussi les répétitions, travaillez, si besoin est, avec un dictionnaire des synonymes près de vous. Utilisez toutes les richesses et subtilités de la langue française pour gagner de la place tout en ne tombant pas dans le style télégraphique. Plutôt que de dire, par exemple : « J’ai accepté... », qui peut d’ailleurs paraître un peu égocentrique, dites simplement : «Accepté... ».

Au niveau de la ponctuation, restez le plus simple possible. Préférez les phrases courtes à l’utilisation du point-virgule, par exemple. Efforcez-vous de faire des phrases comptant 15 mots au maximum.

3. Faut-il dactylographier son CV ?

Oui, toujours. Les logiciels de traitement de texte sont désormais là pour vous faciliter le travail. Les ordinateurs présentent en outre l’énorme avantage de pouvoir enregistrer les informations (sur un disque dur ou une disquette) et donc de permettre les remises à jour sans difficultés.

4. Sur quel genre de papier faire son CV ?

Un papier de bonne qualité sans qu’il soit luxueux. N’utilisez pas de papier filigrané, mais ne tombez pas non plus dans l’excès inverse: le papier brouillon et le papier pelure - qui sert à faire des doubles de lettres - sont du plus mauvais effet. Le papier blanc est dans 99 % des cas préférable au papier de couleur, utilisé seulement dans le cadre de la candidature dite «créative» et soigneusement pensée (voir question n° 35). N’utilisez en aucun cas de papier quadrillé et optez de préférence pour un format normalisé (21 x 29,7), dans le sens de la hauteur.

5. Peut-on faire des doubles ?

Vous aurez bien sûr besoin de plusieurs exemplaires de votre CV au cours de votre recherche d’emploi. Si vous avez tapé votre CV sur votre propre ordinateur, vous pouvez en faire plusieurs sorties imprimées, mais le coût de revient est assez élevé. C’est donc la photocopie qui s’impose, et sur un matériel performant. Sauf si vous avez accès gratuitement à une photocopieuse d’entreprise, préférez les machines des magasins de reprographie à celles des gares, des supermarchés ou des bureaux de poste.

6. Un CV doit-il faire une ou deux pages ?

S’il vous faut deux pages pour faire passer l’information, utilisez-les. Cela vaut mieux qu’une seule, tassée et illisible.

De manière générale, le CV ne devrait pas faire plus d’une page, deux au maximum, s’il est présenté de manière classique (voir questions n° 8 et 9). Il existe toute une série de techniques pour faire court et efficace. La lecture complète de ce chapitre vous en révélera un certain nombre.

A l’inverse, un CV trop court, utilisant moins des trois quarts de l’espace, est également à bannir. Sans pour autant faire du remplissage, efforcez-vous de trouver suffisamment d’éléments pour ne pas vous contenter de la formule «carte de visite». Si vous êtes débutant, profitez-en pour expliciter un peu plus le contenu concret de vos formations et développez la moindre de vos expériences professionnelles.

7. Peut-on encadrer, souligner ?

Tout est possible. On peut imaginer un CV bande dessinée pour un candidat qui postulerait un emploi de dessinateur, ou un CV réalisé sous forme audiovisuelle pour une personne qui cherche un job dans le cinéma. Les seules limites sont celles de la lisibilité et de l’image que vous souhaitez donner de votre candidature. Encadrer, modérément et à bon escient, peut permettre de mettre en valeur des points importants de votre candidature (voir question n° 17). Souligner est plus délicat si on ne veut pas surcharger l’ensemble du CV ou lui donner une image trop scolaire. De manière générale, vous jouerez plutôt sur l’opposition majuscules (pour les titres) et minuscules (pour le texte) ou sur l’opposition texte gras et texte standard.

8. Peut-on écrire au verso ?

Non! Utilisez autant de feuilles de papier qu’il le faudra, mais n’utilisez jamais le verso.

9. Quelle est la longueur maximale d’un paragraphe ?

Tout dépend de ce que vous avez à mettre dans chacun de vos paragraphes. Un conseil de bon sens : évitez de faire des paragraphes «formation » trois fois plus longs que ceux consacrés à vos jobs, stages et expériences. Ce n’est pas un étudiant que l’entreprise cherche, mais quelqu’un capable d’être rapidement opérationnel. Même si vous n’avez pas grand-chose à dire, creusez-vous la tête pour éviter de faire ressortir votre handicap dès le premier coup d’ œil, question de psychologie élémentaire (voir question n° 44). En revanche, laissez un blanc (1 à 2 cm au maximum) entre chaque paragraphe pour ne pas faire de votre CV un document confus et tellement concentré qu’il en devient illisible. Utilisez les tirets et les points pour donner l’impression d’une organisation cohérente et faciliter la lecture.

10. Doit-on faire une marge ? De quelle largeur ?

L’objectif est de proposer au lecteur un document clair et aéré dont la lecture sera aisée et engageante. Si les lignes commencent et se terminent à chaque bord de la feuille, il y a de grands risques que votre CV soit fastidieux à lire. Si la marge n’est jamais la même, le document apparaîtra comme brouillon et peu cohérent.

Il n’y a pas, bien sûr, de règle fixe. Nous le verrons, il vaut parfois mieux tasser légèrement pour ne pas être obligé d’ajouter des pages (voir question n° 6). Disons que, généralement, la marge à gauche est d’environ 4 cm, plus, le cas échéant, 1 cm pour les alinéas. Les logiciels de traitement de texte permettent de fixer aisément des marges différentes pour les titres, les paragraphes…

Pour ce qui est de la marge de droite, la seule règle à respecter est de ne pas trop souvent couper les mots et de ne pas trop coller au bord. Laissez toujours un blanc d’au moins un centimètre entre la dernière lettre et l’extrémité droite de votre feuille. Inutile, en revanche, de vous compliquer la vie pour tenter un alignement parfait des phrases comme dans un livre imprimé. On ne vous en demande pas tant. Jouez au contraire sur des lignes de longueur variable, ce qui donnera un aspect aéré à l’ensemble.

11. Doit-on signer son CV ?

En principe non. Le CV, c’est comme une carte de visite, ça ne se signe pas. Quelques recruteurs, pourtant, conseillent de le faire en ajoutant la date de réalisation ou d’envoi, estimant que cela le crédibilise et le personnifie. Le conseil nous semble devoir être pris avec des pincettes, sauf, peut-être, pour ce qui est d’indiquer une date. A vous de juger.

12. Doit-on joindre un timbre pour la réponse ?

Si l’entreprise n’a pas les moyens de s’acheter un timbre pour vous convoquer, elle risque d’avoir des difficultés pour vous recruter. Ne risquez pas de vexer vos interlocuteurs ou, pour le moins, d’apparaître comme un quémandeur d’emploi peu au fait des us et coutumes de l’entreprise.

Questions de forme

Présentation encore, mais cette fois du «contenu » du CV. Vous avez des informations très pratiques à faire passer (adresse et téléphone, situation de famille, permis de conduire ... ), Les autres, plus subtiles (formation, expériences ... ), sont traitées dans le chapitre suivant, intitulé « Questions de fond ».

13. Par quoi commencer ?

Ecrivez directement vos nom et adresse en haut de la page, sans alourdir en ajoutant «curriculum vitae», «nom», «prénom», etc. Les recruteurs n’aiment pas qu’on les prenne pour des imbéciles.

14. Doit-on faire un CV unique ou l’adapter à l’entreprise ?

Si votre formation est classique, un seul CV suffit. Mais parfois, la diversité des diplômes est difficile à manipuler. Si vos expériences tiennent à la fois du commercial jeune-loup-aux-dents-longues et du rond-de-cuir, tranchez et présentez deux CV cohérents. D’une manière générale, si vous avez un bon CV, c’est déjà bien. Un CV doit mettre l’essentiel en valeur, quel que soit l’emploi recherché. La lettre de candidature permet d’accentuer un point plutôt qu’un autre selon l’entreprise, ou pour mentionner une expérience que vous aviez jugée inutile de faire figurer dans votre CV.

Le double CV devient, en revanche, souvent nécessaire après une ou plusieurs expériences professionnelles. Un candidat peut vouloir tantôt privilégier sa formation de départ (plus générale par exemple qu’une expérience professionnelle) et tantôt privilégier une expérience par rapport à une autre ou encore ses expériences plutôt que sa formation, et 42 cela selon l’emploi qu’il postule.Il y a un inconvénient majeur à faire plusieurs CV : celui de se tromper lors de ses entretiens. Si vous vous décidez pour cette solution, un bon conseil : numérotez chaque formule, ce qui vous permettra de vous rappeler celle utilisée pour telle ou telle entreprise.

15. Peut-on adopter une autre présentation que celle de l’ordre chronologique ?

Prenez la «chronologie » qui vous convient et qui fait le mieux ressortir vos expériences. Ne vous souciez pas des écoles française, italienne ou américaine, qui défendent des formules différentes. Si vous adoptez une autre présentation que la chronologie, appliquez-la sans passer de l’une à l’autre dans le CV. Attention, les petites entreprises, peu habituées à manier les CV, sont souvent gênées par l’antichronologie qui renverse l’ordre habituel de présentation.

Une autre formule consiste à adopter une organisation thématique qui fait ressortir des centres d’intérêt marqués en mettant en avant vos points forts de façon à accrocher d’emblée l’attention du lecteur. Cette formule a l’avantage de «noyer le poisson» au cas où il y aurait des trous dans votre biographie et de simplifier la présentation d’un CV lorsque les filières de formation et/ou les premières expériences (stages à répétition, par exemple) sont trop nombreuses.

16. Peut-on laisser des trous dans la suite chronologique ?

C’est ennuyeux, il vaut mieux allonger une période professionnelle ou scolaire pour éviter ce genre de déconvenue. En général, mieux vaut éviter les incohérences. Des dates qui se chevauchent, des informations contradictoires sont des armes que vous tendez au recruteur pour déceler vos points faibles. Faites un CV qui se tienne et que vous pourrez argumenter lors de l’entretien. Si vous ne parvenez vraiment pas à «boucher» votre trou, essayez de le masquer dans une présentation ambiguë. Sinon, préparez une explication positive, car l’employeur risque de vous questionner sur ce point.

17. Peut-on faire ressortir un ou plusieurs éléments essentiels ?

De plus en plus de candidats procèdent en effet de cette manière. L’énorme avantage consiste à permettre au lecteur de saisir d’emblée les points forts du candidat. On fera ressortir, au choix, une formation pointue et bien adaptée au marché ; un ensemble de formations pour en faire ressortir la cohérence; une expérience réussie ; la connaissance approfondie d’une ou de plusieurs langues

étrangères -, voire, simplement, l’utilité d’une fonction que l’on veut exercer si tant est que l’on ait la formation adéquate.

Ce résumé se place en haut, au milieu du CV, et on peut l’encadrer au feutre noir. Il a pour but de piquer la curiosité du lecteur. Bien sûr, vous n’utiliserez cette méthode que si vous avez réellement un point fort à mettre en avant et posez-vous toujours la question de savoir si ce sera un «plus» dans tous les cas, ou si, au contraire, ce trop grand «ciblage» ne risque pas de vous desservir.

18. Quelles sont les rubriques indispensables ?

Trois rubriques à remplir dans l’ordre qui vous met le plus en valeur.

- Une rubrique «formation » : contentez-vous d’inscrire le diplôme le plus élevé, Si vous avez le bac, inutile de mentionner le brevet des collèges ; une maîtrise, inutile de préciser la licence, s’il s’agit de la même spécialité.

- Une rubrique «expérience » : débrouillez-vous pour vous trouver une expérience intéressante, même si vous n’avez jamais vraiment travaillé (stages, petits boulots, animation ... ) - Une rubrique « Divers » pour les sports que vous pratiquez, vos loisirs et vos hobbies.

(Voir plus loin «questions de fond ».)

19. Une rubrique langue est-elle toujours nécessaire ?

Faites-en une, même si votre niveau n’est pas élevé, vous l’indiquerez par la suite. Si vous êtes très à l’aise dans une langue, indiquez que vous êtes bilingue. A l’aise, marquez courant. Par ordre décroissant, précisez écrit, parlé, et si vous n’avez acquis que quelques bases : notions (voire rien du tout). Ne bluffez pas et ne vous dévalorisez pas non plus. Indiquez les séjours effectués à l’étranger et leur durée, cela authentifie vos connaissances.

Tentez chaque fois de justifier votre auto-évaluation par des faits concrets : cours et stages suivis dans la langue, lecture de la presse étrangère ou de livres, rédaction de rapports, traduction de documents... Beaucoup de gens s’imaginent que l’on peut bluffer sur les langues. Il est préférable de mentir par omission plutôt que d’affabuler, car dans ce domaine c’est très facilement vérifiable, surtout si la connaissance de ces langues est indispensable dans la fonction convoitée. Toute tromperie quant à votre niveau réduirait considérablement la crédibilité de la totalité de votre CV.

20. Doit-on développer les sigles ?

En règle générale, c’est préférable, Les recruteurs n’ont pas en tête l’intégralité des abréviations utilisées pour les formations de l’enseignement supérieur. Sauf si le sigle est très connu (et encore, comment savoir qu’il l’est de la personne qui vous lira ?), inscrivez en toutes lettres le nom de vos formations. Faites de même pour les noms des entreprises dans lesquelles vous avez effectué un stage ou une première expérience dont vous indiquerez le secteur d’activité et, le cas échéant, le nombre de salariés. Inutile de citer in extenso les adresses de l’école où vous avez préparé votre diplôme ou de l’entreprise où vous avez effectué votre stage, mais indiquez seulement lenom de la localité concernée.

21. Est-il conseillé d’accompagner le CV d’une photo ?

Si elle est demandée, bien sûr. Sinon faites comme vous le sentez. Il y a des recruteurs que cela indispose, mais ce n’est pas rédhibitoire. Si vous en mettez une, choisissez la bonne !

Ne photocopiez jamais votre photo avec le CV, rien de tel pour avoir une tête de bagnard, le procédé accentuant vos traits. Certains conseillent de l’ imprimer avec le CV, ce qui permet de conserver une assez bonne qualité si vous avez la possibilité d’utiliser une bonne imprimante. Outre le prix de revient, ce conseil ne semble guère applicable. D’abord, parce qu’il n’y a pas de raison d’envoyer sa photo lorsqu’elle n’est pas demandée dans l’annonce ; mais aussi, et surtout, parce qu’un CV avec photo imprimée risque de vous donner l’image d’un professionnel du CV, qui l’envoie en série à des dizaines

d’entreprises. L’art du CV consiste à donner à l’entreprise à laquelle on s’adresse l’impression qu’on l’a choisie, elle, et pas une autre, même dans le cas d’une candidature spontanée.

22. Mentir peut-il être utile ?

Donner de fausses informations peut d’abord vous nuire lors de l’entretien, ou même par la suite, si vous êtes embauché. En revanche, vous pouvez toujours mentir par omission en passant sous silence les informations qui peuvent être retournées contre vous. Quitte à expliquer ce silence devant l’employeur. Présenter la réalité sous un jour meilleur est toujours possible sans qu’il s’agisse d’un mensonge véritable. Par exemple, trois semaines + un mois et demi en Angleterre + un mois aux Etats-Unis peuvent faire quatre ou cinq moisen pays anglo-saxons si vous parlez très bien anglais. Sinon abstenez-vous.

23. Doit-on indiquer son numéro de téléphone ?

Oui, bien sûr. L’entreprise ou le cabinet de recrutement vous contacteront peut-être par ce moyen. Indiquez l’adresse ou le numéro de téléphone où l’on peut vous joindre le plus facilement. Si vous partez en vacances juste après avoir envoyé votre CV, évitez d’indiquer votre numéro de téléphone à La Baule ou chez mamie, ce serait du plus mauvais effet. De même, si vous vivez tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. Après plusieurs essais infructueux, même les meilleures volontés se découragent.

Si vous habitez en famille ou dans une quelconque collectivité, n’oubliez pas de prévenir l’entourage que l’on risque de vous appeler pour éviter les quiproquos nuisibles (« Allô ? C’est toi Juju ? ») ou les désinvoltures qui pourraient choquer.

Enfin si vous disposez d’un téléphone mobile, n’hésitez pas à en indiquer le numéro.

24. Doit-on indiquer son âge, sa date de naissance ?

Indiquez seulement votre âge, c’est plus simple et plus évident. Au cas où l’âge représente une condition de l’emploi, vous pouvez néanmoins ne mettre que votre date de naissance (moins immédiatement parlante). Inutile en tout cas d’indiquer les deux.

25. Faut-il préciser sa nationalité?

Lorsque vous êtes français(e) et que vous vous appelez Jean(ne) Dupont, ce n’est pas véritablement nécessaire. En revanche, si vous vous nommez lan Smith et que vous êtes français, précisez-le.

Si vous êtes étranger, inutile de le préciser, sauf si c’est un avantage pour le poste que vous convoitez. Il sera toujours temps de le dire à l’entretien. Si votre prénom révèle votre nationalité, contentez-vous de mettre son initiale. C’est un truc simple qui évitera peut-être à votre CV d’être jeté au panier par un employeur xénophobe qui se laissera peut-être séduire à l’entretien.

26. Faut-il décrire sa situation de famille ?

Si vous êtes célibataire, indiquez-le. Sinon inutile de le préciser, surtout pour une fille : toujours cette hantise de l’employeur pour la grossesse inattendue. Pour le reste, l’âge et l’adresse suffisent. Beaucoup de grandes entreprises vous feront remplir un dossier le jour du premier entretien. Il sera toujours temps d’énumérer vos frères et sœurs et d’indiquer la profession de vos parents. Mais au niveau du CV, cela n’offre aucun intérêt.

27. Peut-on indiquer ses prétentions ?

Jamais. Vous risquez de vous tromper dans l’évaluation de vos desiderata et de paraître trop gourmand si vous demandez une rémunération trop élevée ou mal informé, ou un peu trop pressé de trouver un emploi coûte que coûte, si vous proposez un salaire nettement inférieur à la normale. En revanche, il faut bien sûr vous préparer à répondre à cette question qui ne manquera pas de tomber le jour de l’entretien.

28. Faut-il indiquer une date de disponibilité ?

Si vous cherchez un travail, vous êtes supposé être disponible immédiatement. Sinon, vous aurez tout le temps de l’expliquer pendant l’entretien, après avoir conquis l’employeur 50 par votre personnalité. Il saura vous attendre s’il tient à vous.

29. Peut-on indiquer des références morales ?

Il arrive que, dans certains dossiers de candidature que vous enverront les entreprises ou qu’elles vous remettront lors du premier entretien, la question soit posée. Dans ce cas-là, bien sûr, il vous faut répondre en prenant soin de prévenir les personnes citées pour le cas où les entreprises prendraient contact avec elles.

Dans le CV, il est toujours un peu risqué de porter ce genre d’indications. Soit elles apparaîtront comme inutiles, car les recruteurs savent bien que vous ne citerez pas de gens qui vous seraient défavorables, soit elles pourront agacer, voire même franchement déplaire par leur côté prétentieux ou «pistonné». Sauf exception donc, évitez ce genre de mention. En ce qui concerne le «piston», là encore beaucoup de prudence s’impose. A ne jamais mettre sur le CV, vous pourrez en faire état dans la lettre d’accompagnement ou, mieux, demander à la personne d’intervenir directement. Servez-vous en pour montrer que votre connaissance de l’entreprise ne s’arrête pas à une simple «formule magique». Le piston se révèle souvent une arme à double tranchant.

30. Doit-on mentionner son permis de conduire ?

Pour un poste supposant des déplacements ou pour un poste de chauffeur de car, oui, mentionnez-le. Dans les autres cas, à vous de voir, sachant que cela n’apporte peut-être pas grand-chose. Sa place, en tout cas, est dans la rubrique «divers », en fin de CV. En revanche, il est complètement inutile d’inscrire le numéro dudit permis.

Questions de fond

On entre ici véritablement dans le domaine de la nuance et du savoir-faire. Formation, expérience, c’est là que la subtilité s’impose... et vous imposera à un employeur! Nos conseils, développés en 19 points: Comment montrer son intérêt pour une entreprise ? Comment présenter sa formation ? Faut-il citer ses jobs ? etc.

31. Doit-on tout mettre ?

Un CV s’élabore en deux étapes. Commencez par coucher sur le papier tout ce que vous pouvez, en détaillant le plus possible. Puis, sélectionnez l’essentiel en hiérarchisant les points que vous avez retenus. Rappelez-vous toujours que le CV doit être conçu comme un «apéritif» destiné à vous faire convoquer à un entretien. Sans être elliptique et en n’oubliant surtout aucun point important, efforcez-vous de donner envie à votre interlocuteur d’en savoir plus.

32. Doit-on le faire seul ?

Le CV est une étape très importante ; 80 % des candidatures sont sélectionnées sur la base de ce document. Or, il n’est pas facile d’élaborer seul un bon CV. L’introspection est une attitude qui peut mener à toutes les déformations de la subjectivité. Demandez donc le concours d’un ami ou d’un parent qui, en dialoguant avec vous, vous aidera à clarifier et à classer vos arguments, à trouver vos points forts ou à pondérer vos jugements.

N’hésitez pas à en parler avec plusieurs personnes en dehors de votre famille. En discutant, vous aurez l’idée d’une autre expérience professionnelle à mentionner, d’une nouvelle manière de présenter un stage, d’une formation à mettre en relief. Bref, vous penserez à améliorer une succession de 52 points de détails... qui constitueront votre CV.

33. Combien de temps doit-on consacrer à élaborer un CV ?

Une seule règle : un CV s’élabore en plusieurs fois. Cela suppose de ne pas s’y mettre à la dernière minute, la veille de l’entretien. Regarder pour la première fois sa vie réduite à une fiche provoque inévitablement des réactions. Si vous ne vous reconnaissez pas derrière une description trop plate de votre premier CV, cherchez les traits de votre personnalité qui manquent et trouvez un moyen de les introduire, à travers les loisirs par exemple.

34. Quel style adopter ?

Le vôtre bien sûr, mais là, vous vous attendiez à la réponse. Evitez les termes anglo-saxons que le lecteur ne connaîtra pas forcément ou qui l’agaceront. Ne vous vantez pas, soyez naturel, soyez vous-même. Et soyez avant tout concret. Malgré tous les conseils journalistiques que vous aurez pu lire sur la question, dites-vous que vous devez vous vendre, certes, mais pas comme un paquet de lessive. Tâchez plus simplement de faire comprendre à votre lecteur ce que vous êtes. A quoi sert de vous présenter comme «le» super-vendeur si vous détestez la vente? Comme un homme (ou une femme) de contact si votre plus grand plaisir est de travailler seul ? Si vous arrivez à être vous-même, à mettre un peu de chair et de sang dans cette radiographie bien intimidante qu’est le CV, alors dites-vous bien que vous aurez réussi ce que bien peu réussissent si l’on en croit les recruteurs.

35. Peut-on faire un CV créatif ?

Le CV créatif en tant que tel n’existe pas, hormis le fait que tout CV devrait être créatif. On peut, en revanche, parler de «candidature créative». Etre créatif, dans ce cas, c’est trouver une forme ou un support original (de l’affiche au pigeon voyageur) pour délivrer un message différencié aux entreprises.

Qu’on choisisse de grands ou de petits moyens, attention : l’acte gratuit ne paie pas et l’action d’éclat tourne au pétard mouillé si on perd de vue un élémentaire souci de communication. En publicité, la démonstration systématique de la créativité a comme conséquence d’infester les 50 premières agences d’articles de bazar et de productions plus ou moins hors sujet. « Il faut trouver son désir puis chercher des renseignements sur l’entreprise pour avoir un langage spécifique et utile », dit-on au journal

Média. « Une candidature doit être révélatrice de vous-même », prévient ce directeur du personnel. « Souvent, on a l’impression que les candidats lâchent tout leur jus dans leur candidature », regrette Daniel Robert, de l’agence Robert Partners-Avril.

Si l’excès nuit à l’efficacité, la créativité peut être utilisée avec succès dans tous les secteurs. La candidature créative s’adresse en effet, par opposition aux entreprises-institutions, aux entreprises à «caractère». Elles cherchent d’ailleurs parfois elles-mêmes un ton différent lorsqu’elles s’adressent aux jeunes, Dans une offre d’emploi, lkéa tutoyait les candidats. Telle entreprise de travaux publics illustrait dans une BD décapante le candidat idéal : les pieds dans la boue, le sandwich avalé sur le chantier, mais comblé par son travail. Si la créativité est une démarche outrée, elle incite à une réflexion originale et adaptée à chaque cas, sur les attentes des interlocuteurs.

36. Comment montrer son intérêt pour l’entreprise ?

En partant le même langage qu’elle, bien sûr ! Bannissez de votre CV les termes trop scolaires pour parler de vos jobs, stages et présenter vos formations. Cherchez toujours à bien montrer que vous avez compris que tel ou tel élément de votre cursus peut intéresser une entreprise. Choisissez des phrases simples, courtes et le plus imagées possible. N’hésitez pas à remplacer un adjectif par un chiffre. Faites toujours en sorte que l’entreprise qui reçoit votre CV ait l’impression que vous l’avez rédigé rien que pour elle, et ce quelle que soit sa forme : résumé, modulaire ou détaillé, unique ou non.

37. Comment présenter sa formation ?

Si votre formation est importante, elle ne doit pourtant pas être l’élément essentiel de votre CV. Le piège à déjouer pour un débutant est précisément de ne pas insister sur le fait que la formation est quasiment son seul bagage. Les recruteurs le savent bien, me direz-vous, mais ils chercheront justement dans un CV tous les éléments susceptibles de leur permettre de se faire une idée de votre personnalité et de votre capacité à dépasser vos diplômes et à être rapidement opérationnel. Insistez donc au maximum sur vos stages en entreprise, vos jobs d’été et sur tous les révélateurs de vos potentialités et de votre sérieux intérêt pour le monde de l’entreprise.

La partie « Formation » de votre CV ne devrait pas occuper plus de la moitié de la surface totale, et il s’agit là d’un maximum. Evitez d’en lister toutes les étapes : si vous avez une licence, ne mentionnez pas le DEUG. N’indiquez la nature de votre bac que si la série dans laquelle vous l’avez passé a une importance pour la suite, si cela permet de démontrer une trajectoire de formation particulièrement cohérente.

Cohérence ! Le mot est lâché. Chacun sait qu’à de rares exceptions près, on choisit ses études avec un peu de réflexion et beaucoup de hasard. Pourtant, un recruteur sera toujours sensible à une présentation cohérente des étapes d’une formation et se posera rarement la question de savoir s’il s’agit d’un «aménagement » ultérieur. A vous donc de retrouver, à posteriori si nécessaire, une cohérence entre vos différentes formations. Si vous réussissez à apparaître comme quelqu’un de très motivé, qui a tout choisi depuis le début, vous gagnerez des points. Lors des entretiens, les recruteurs chercheront d’ailleurs à savoir pourquoi vous avez choisi telle ou telle formation ; autant vous exercer dès maintenant.

Dans votre document préparatoire au CV, listez toutes vos formations, même inachevées, et ajoutez une phrase de commentaire sur la raison de leur choix, ce qu’elles vous ont apporté, leur adaptation au marché, etc. Au moment du CV définitif, certaines phrases pourront peut-être vous servir.

A ce stade, mieux vaut parfois ne mentionner que quelques-unes de vos formations, en les accompagnant d’un commentaire bien senti, que d’établir une liste fastidieuse que le lecteur survolera d’un œil distrait. Un commentaire devra, en tout état de cause, toujours accompagner la présentation d’une formation nouvelle ou peu connue des entreprises.

38. Faut-il indiquer les mentions obtenues aux diplômes ?

Si elles représentent vraiment un «plus», oui. Mais si vous n’avez qu’une mention « assez bien » à un DEUG de sociologie, ce n’est pas la peine de le préciser.

39. Que faire si on a préparé un diplôme et qu’on a échoué ?

Si cela vous a réellement apporté quelque chose et que vous êtes capable d’en parler, indiquez-le. Si vous sentez que vous avez le niveau, mentionnez le diplôme sans préciser que vous l’avez raté. Lors de l’entretien vous aurez, le cas échéant, l’occasion de rétablir la réalité.

40. Si l’on poursuit encore des études, doit-on le préciser ?

Poursuivez-vous des études ou cherchez-vous un emploi ? Même si vous terminez un cycle en cours du soir ou par correspondance, ne l’indiquez pas, sauf exception. L’employeur aura davantage tendance à vous prendre pour un éternel étudiant que pour un «petit jeune méritant». Ce ne sont pas vos difficultés à terminer vos études qui l’intéressent, mais vos aptitudes à remplir une fonction.

41. Si j’ai fait une école qui n’a pas bonne réputation ?

Ne partez pas d’un à priori. Même si vous jugez que votre école n’a pas bonne réputation ou qu’elle ne vous a pas donné une formation valable, indiquez-la. Les entreprises ne connaissent pas toutes les écoles et toutes les formations. En revanche, n’hésitez pas à «vendre» une formation mal connue en précisant ce qu’elle vous a apporté. En effet, certains recruteurs connaissent souvent très mal le contenu des formations. Soyez pédagogue pour les aider à ne pas faire l’erreur de repousser votre candidature par manque d’information ou par conformisme désuet.

42. Et si je n’ai aucun diplôme ?

Vendez le reste, votre énergie, votre curiosité en éveil. Il vous faudra plus que tout autre vous informer sur l’entreprise et son secteur d’activité pour montrer, lors des entretiens, votre sens du concret et vos facultés d’adaptation.

43. Peut-on mettre ses expériences avant sa formation ?

Tout est possible pourvu que le but soit d’obtenir une convocation à un entretien. Si vos expériences, même s’il ne s’agit que d’un stage, vous semblent plus importantes que votre formation, n’hésitez plus. Piquez la curiosité de votre lecteur en lui montrant que vous avez franchi le pas: d’étudiant vous êtes devenu un futur collaborateur.

44. Faut-il décomposer ses expériences professionnelles ?

C’est sur ce point qu’un employeur se décide souvent entre plusieurs candidats de même niveau. Vous avez intérêt à détailler chaque rubrique de vos stages et jobs, en mettant en avant les points originaux. Soyez concret et précis.

Donnez des détails sur la fonction exercée, le niveau de responsabilité, le service dans lequel vous vous trouviez. Précisez l’importance et les activités de l’entreprise. S’il s’agit d’un stage, précisez le thème de votre éventuel rapport, indiquez les contacts que cela vous a permis d’avoir, les compétences dont vous avez pu faire preuve. Ne soyez pas vantard, mais ne soyez pas imprécis. Avez-vous participé à certaines décisions ? Avez-vous apporté votre pierre à la solution d’un problème ? Quelles appréciations ont portées les responsables de l’entreprise sur votre travail ? Si vous êtes retourné plusieurs fois dans une même entreprise, précisez-le, cela montrera que vous y avez été apprécié, Donnez des chiffres et évitez les adjectifs trop vagues tels que «grand», «important», «nombreux», etc. Ne dites pas «dans une grande entreprise», mais plutôt «dans une entreprise de 400 personnes». Adoptez le vocabulaire de l’entreprise et bannissez de votre CV les termes trop scolaires.

Si vos premières expériences sont «cohérentes» par rapport à votre formation et/ou au poste que vous visez, n’hésitez pas à les présenter d’une manière chronologique. Si, au contraire, elles sont trop nombreuses et trop courtes ou trop décalées par rapport au profil que vous souhaitez donner de vous, alors adoptez, si possible, une présentation thématique, Regroupez les expériences susceptibles de faire ressortir les centres d’intérêt marqués : travail en équipe, activité au contact d’une clientèle, jobs commerciaux, à responsabilités, etc.

Enfin, vous pouvez, dans certains cas, avoir intérêt à faire ressortir (en gras, en souligné, en majuscules ... ) une entreprise plus qu’une activité. C’est le cas lorsque vous avez travaillé ou fait un stage dans une entreprise très connue et qui peut conforter une image dynamique. Par exemple, avoir effectué un stage chez IBM ou au service marketing de Citroën, même si vous n’y avez fait que classer des papiers, peut vous valoir un préjugé favorable, aussi bizarre que cela puisse paraître. N’hésitez donc pas, dans ce cas, à insister sur l’entreprise et à laisser dans l’ombre la nature exacte de vos activités chez elle (mais si, en plus, elles ont été intéressantes, vous tenez le bon bout).

Attention, il ne s’agit absolument pas de tout mettre dans cette rubrique. Un CV n’est pas une autobiographie. Il a pour simple but, répétons-le, de vous faire obtenir un rendez-vous. Il faut donc donner envie au lecteur de vous rencontrer en piquant sa curiosité. A vous de trouver l’art et la manière de révéler sans dévoiler, de tout dire mais en ne faisant que suggérer. Gardez des munitions pour le jour de l’entretien et forcez votre lecteur à succomber à la tentation celle d’en savoir plus.

45. Faut-il citer ses jobs ?

Oui, selon leur intérêt. De toute façon, quels que soient les travaux que vous ayez faits, on ne vous en voudra jamais d’avoir travaillé ! Là encore, soyez concret. Ne vous contentez pas seulement de dire que vous avez travaillé chez l’épicier du coin pendant vos vacances, mais notez plutôt ce que vous y avez réellement fait et ce que cette expérience vous a apporté.

46. Faut-il décrire le poste que l’on souhaiterait occuper, ses objectifs professionnels ?

C’est risqué, car soit vos objectifs seront trop vagues et il ne servira alors à rien de les avoir indiqués, soit ils seront trop précis et cela restreindra d’autant vos chances d’obtenir des réponses et des entretiens. Mais si vous êtes très sûr de vous, allez-y. Cette rubrique fera peut-être la différence avec les autres candidatures, moins motivées.

Dans certains cas, cette mention peut même venir suppléer un manque de formation et/ou d’expérience déterminante. Les recruteurs ont, en effet, horreur des curriculum vitae flous d’où aucune information ne ressort vraiment.

On peut également se servir de cette rubrique pour faire valoir indirectement une de ses qualités : sa volonté de travailler en équipe ou de trouver un travail formateur (un synonyme de «j’ai envie de m’intégrer» et/ou «je vous ai adressé mon CV parce que ce poste me semble formateur»). Cette petite rubrique doit être placée en fin de CV, et on peut l’encadrer. Quand c’est possible, elle contrebalance le point fort placé en haut du CV.

47. Doit-on parier des boulots d’attente, de l’intérim ?

Tout ce qui est de nature à montrer votre connaissance, même minime, du monde de l’entreprise est à mettre en valeur. Qui peut vous reprocher d’avoir travaillé ? L’entreprise qui ne sait pas que plus d’un jeune sur trois commence sa vie professionnelle par des petits boulots ou des missions d’intérim n’est pas digne de demander à des jeunes de collaborer avec elle.

Si vous êtes passé par une multitude de jobs d’attente, il faut bien sûr en parler, avec, néanmoins les deux réserves que nous mentionnons ci-dessous :

- Présentez-les toujours de manière positive. Même si c’est le cas, ne montrez jamais que vous avez subi cette période dans la douleur. Les entreprises n’aiment pas les pleurnicheurs. A défaut de pouvoir en faire une véritable période de référence, montrez que vous avez su en tirer profit en donnant des faits concrets, des chiffres. Prouvez discrètement que vous étiez à la hauteur de la situation et même peut-être un peu plus... Si votre formation est vraiment très «décalée» par rapport à ces expériences, relativisez en les plaçant dans la rubrique «divers », voire même en jouant l’ironie et l’humour. Si vous vous en sentez capable, évidemment !

- Si ces petites expériences alimentaires sont vraiment trop nombreuses, alors il vaut mieux élaguer afin de ne pas encombrer votre CV en risquant de noyer l’essentiel dans la masse de l’accessoire. « A la guerre comme à la guerre ! ». N’hésitez pas, en jouant sur les dates, à allonger la durée de telle ou

telle expérience plus valorisante au détriment de celles qui ont été moins intéressantes. De même, retenez de préférence les jobs effectués dans des entreprises connues, car, sachez-le, les employeurs ne restent jamais insensibles au renom. Dites-vous que mentir n’est pas interdit mais que c’est seulement un risque à prendre : celui de vous recouper le jour de l’entretien.

48. Où doit-on mentionner un stage de formation professionnelle ?

Selon le cas de figure, on peut le faire dans la rubrique «Formation» ou, au contraire, dans «Expérience professionnelle». S’il s’est agit d’une formation théorique qui constitue un petit plus par rapport à votre formation initiale, mentionnez-le dans cette première rubrique, Si, en revanche, vous avez suivi un stage très opérationnel et en phase avec le monde professionnel, comme c’est précisément le cas pour les cursus du programme Nouvelles compétences, servez-vous-en comme d’une expérience. Essayez, autant que possible, de le valoriser dans ce dernier sens.

Gommez au maximum le côté stage «poursuite d’études» pour en faire une première expérience facilement exploitable dans votre future vie professionnelle. Insistez notamment sur les contacts que ce stage vous a permis de nouer avec des entreprises et/ou avec des techniques professionnelles reconnues, parlez des sessions en entreprise, des activités que vous avez exercées à cette occasion, du rapport que vous avez rédigé, de l’origine professionnelle de la plupart des animateurs, etc.

49. Comment indiquer le service national ?

Si vous avez suivi un stage pendant le service national, pris des initiatives enrichissantes, vous pouvez alors le signaler dans la rubrique «Expériences». Si vous avez développé votre aptitude au commandement, à l’animation d’un groupe, précisez-le. Chaque fois que cela vous est possible, montrez que d’une période subie vous avez su faire un riche terrain d’expérience.

50. Faut-il toujours énumérer ses loisirs ?

Tennis, voile, ski : sous cette forme, cela n’a qu’un maigre intérêt, niais ne coûte rien si votre CV n’est pas très rempli. Les exploits sportifs et les prix sont souvent bien vus - signes de compétitivité - ainsi que les responsabilités de groupe, si elles ne sont pas syndicales ou politiques. Si vous pratiquez des hobbies originaux, mentionnez-les : une question sur le sujet vous permettra de parler pendant deux minutes avec passion des collections de voitures anciennes ou des papillons exotiques.

Sachez ne sélectionner que deux ou trois de vos activités. Tâchez de toujours les présenter de manière concrète et positive. Ne citez que ce qui peut vous distinguer des autres et permettre à un recruteur de mieux appréhender l’une ou l’autre de vos qualités.