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«Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser» HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 403 DU 11 FEVRIER 2016 - PRIX : 300 FRANCS CFA LE COURRIER Renaissance acte I Les scandales d’un quinquennat calamiteux Il est d’une importance capitale, en cette veille d’élections, de rappeler aux Nigériens les plus ignobles scandales politico financiers dont est coupable la Renaissance acte I. Ce flash back ayant pour but d’avertir le peuple sur les très probables escroqueries contenues dans la Renaissance acte II, les chimères politiques qu’Issoufou Mahamadou érige en programme de gouvernance dans la perspective d’un second mandat. Peut-on objectivement confier de nouveau notre pays à une poignée d’aventuriers politiques ? Assurément non ! Le 21 février, ou le sacre de la COPA2016 Arrestation des opposants L’ultime stratégie des guristes en difficulté Convention de partenariat des partis politiques Le PNPD AKAL-KASSA et l’UDFP SAWABA soutiennent Lumana Africa «Tout ce qui est mis en œuvre par le pouvoir de Issoufou Mahamadou alias Charlie et son parti le PNDS TARAYYA, pour nuire au MODEN-FA LUMANA AFRICA, a un seul et unique but, empêcher à notre leader Son Excellence HAMA AMADOU de briguer la magistrature suprême.Mais, ma conviction est qu'ils ne réussiront pas, car même si nous sommes arrêtés et jetés en prisons ou même tués comme cela semble être le dessein, la volonté du tout puissant, elle, se réalisera.Si jamais cela devrait arriver, je vous demande, chers amis, de transformer la fatalité en opportunité....» Message du 12 Novembre 2015 -SOUMANA SANDA Seule la carte d’électeur permet de voter ! Alors, je retire vite ma carte d’électeur

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«Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser»

HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES ET DE RÉFLEXION N° 403 DU 11 FEVRIER 2016 - PRIX : 300 FRANCS CFA

LE COURRIER

Renaissance acte I

Les scandales d’unquinquennat calamiteux

Il est d’une importance capitale, en cette veille d’élections,de rappeler aux Nigériens les plus ignobles scandales politicofinanciers dont est coupable la Renaissance acte I. Ce flashback ayant pour but d’avertir le peuple sur les très probablesescroqueries contenues dans la Renaissance acte II, leschimères politiques qu’Issoufou Mahamadou érige enprogramme de gouvernance dans la perspective d’un secondmandat. Peut-on objectivement confier de nouveau notrepays à une poignée d’aventuriers politiques ? Assurémentnon !

Le 21 février, ou le sacre de la COPA2016Arrestation des opposants

L’ultime stratégie desguristes en difficulté

Convention de partenariat des partis politiques

Le PNPD AKAL-KASSA et l’UDFPSAWABA soutiennent Lumana Africa

«Tout ce qui est mis en œuvre par le pouvoirde Issoufou Mahamadou alias Charlie et sonparti le PNDS TARAYYA, pour nuire auMODEN-FA LUMANA AFRICA, a un seul etunique but, empêcher à notre leader SonExcellence HAMA AMADOU de briguer lamagistrature suprême.Mais, ma convictionest qu'ils ne réussiront pas, car même sinous sommes arrêtés et jetés en prisons oumême tués comme cela semble être ledessein, la volonté du tout puissant, elle,se réalisera.Si jamais cela devrait arriver,je vous demande, chers amis, detransformer la fatalité en opportunité....»

Message du 12 Novembre2015 -SOUMANA SANDA

Seule la carte d’électeur permet de voter !Alors, je retire vite ma carte d’électeur

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1. Qui sont ces officiers ethnicistes à des postesmarginaux au sein de l’armée nigérienne que nousvoulons républicaine ?

2. Qui sont ces magistrats achetés par HamaAmadou avec de l’argent au sein d’un corpsjudiciaire que nous voulons des plus propres ?

Deux questions à Bazoum Mohamed :

NATION

Militantes, Militants,Chers frères et sœurs;Chers amis;Ce jour jeudi 12 novembre 2015, j'ai choisi de préenregistrer ce message,après avoir, dès confirmation du retour au pays de Son Excellence HamaAmadou, candidat investi de notre grand parti aux élections présidentiellesdu 21 février 2016, entrepris avec les camarades du Bureau PolitiqueNational, Issoufou Issaka, Amadou Nouhou et Moustapha Barké, unemission d'information auprès :- Du vénérable Président de l'association Islamique du Niger CheikDJABIRI, le mardi 10 novembre 2015,- De monseigneur LAURENT LOMPO Archevêque de Niamey le mercredi11 novembre 2015,- De l'Association des chefs traditionnels du Niger, le jeudi 12 novembre2015, ou malheureusement l'honorable Albadé chef de canton de Tagazarétait en déplacement à Maradi.Ces visites avaient pour but d'informer officiellement ces autoritésreligieuses et coutumières du retour de notre président Son ExcellenceHama Amadou et du caractère pacifique de l'accueil que nous avonsdécidé de lui réserver.Personne au Niger et ailleurs n'ignore la haine et l'intolérance que lesresponsables du PNDS TARAYYA aujourd'hui au pouvoir nourrissent pournotre leader, son parti et ses militants.Nous avons été informés des intentions malveillantes à l'encontre desresponsables du MODEN -FA LUMANA AFRICA en général et ceux deNiamey en particulier, à l'occasion de ce retour redouté par le pouvoir etvivement attendu par une majeure partie des Nigériens.Une liste aurait d'ailleurs été dressée pour profiter de cet événement etdécapiter l'encadrement du parti dans la capitale.Malgré les menaces sérieuses, notre devoir militant et notre droit de citoyennous commandent de maintenir le mot d'ordre d'accueil pacifique de notreleader le samedi 14 novembre 2015.Toutefois, il me parait judicieux de m'adresser à vous chers militants etsympathisants par le biais de cet enregistrement au cas où je serai arrêtéou tué au nom de mes convictions qui ne changeront jamais.Chers Amis,Tout ce qui est mis en œuvre par le pouvoir de Issoufou Mahamadoualias Charlie et son parti le PNDS TARAYYA, pour nuire au MODEN-FALUMANA AFRICA, a un seul et unique but, empêcher à notre leader SonExcellence HAMA AMADOU de briguer la magistrature suprême.Mais, ma conviction est qu'ils ne réussiront pas, car même si noussommes arrêtés et jetés en prisons ou même tués comme cela sembleêtre le dessein, la volonté du tout puissant, elle, se réalisera.Si jamais cela devrait arriver, je vous demande, chers amis, de transformerla fatalité en opportunité.De la prison, faires en sorte que HAMA AMADOU soit le prochain Présidentde la République du Niger et qu'il dispose d'un maximum de députés pourgouverner autrement notre chers pays tant meurtri par la gestion chaotiquedu Gury système.Cela est possible, car face à l'argent et l'abus du pouvoir vous opposerezla détermination et l'engagement, face à l'injustice et à la méchancetéhumaine, vous resterez Toujours debout dans la sérénité, la dignité etl'honneur qui constituent le socle de notre grand parti.Notre foi en l'avenir est inébranlable car avec mon frère, ami et bras droitde toujours, Oumarou Moumouni Dogari, ainsi que tous les responsablesà tous les niveaux de Niamey, nous avons jeté les bases et consolidé lesacquis qui font que la capitale demeure un bastion imprenable.Je pense aux femmes, aux phénix, aux jeunes, aux cadres, aux troupes,aux vigiles en un mot à l'ensemble des militants, qui consentent chaque

Message du 12 Novembre 2015 -SOUMANA SANDA,PRÉSIDENT COORDINATION RÉGIONALE DE NIAMEY

jour des sacrifices pour la réalisation de notre objectif commun : porterHama Amadou sur le fauteuil Présidentiel au lendemain des élections du21 février 2016. Pour ce faire, chacun de vous doit se conduire en Directeurde Campagne et adopter un comportement qui n'est pas celui de Charlievis-à-vis des autres. Ce qui nous unit étant plus fort plus fort que ce qui nous divise, je vousdemande de taire toute divergence, de vous accorder le pardon mutuel etvous tenir la main avec amour pour accompagner Hama Amadou versson destin.Tapez à toutes les portes sans exception, pour expliquer tout ce que HamaAmadou, son parti et ses militants ont enduré, le projet de société dont ilest porteur pour le Niger et son peuple après 5ans de Chaos.Que chacun d'entre vous soit le messager de ceux qui seront privés deleur liberté au nom de la politique version guri.Que chacun d'entre vous comprenne que si cela devrait arriver la clé desprisons ne sera pas entre les mains de quelqu'un mais dans les urnes.Votre vote massif sera synonyme de liberté pour le Niger en général etpour ceux que vous aimez en particulier.Ma conviction est que Hama Amadou incarne l'espoir, la tolérance et larupture avec toutes ses pratiques que vous décriez en longueur de journée.Hama Amadou sera de retour comme prévu le samedi 14 Novembre 2015et sera INCHA ALLAH le prochain président de la République, préparezvous à voter massivement pour lui et les Députés de son parti le MODENFA LUMANA AFRICA. Que Dieu bénisse le Niger.Que Dieu vous bénisse.

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« Je suis Charlie ! » Commençonsce rappel par le blasphème qui col-lera à la peau d’IssoufouMahamadou jusqu’à la fin des temps.« Je suis Charlie », c’est cette néga-tion de nos valeurs islamiques sor-tie de la bouche du désormaisIssoufou-Charlie. C’était à Paris enjanvier 2015. L’histoire sociopolitiquede notre pays consignera en bonneplace cette insulte faite à notre reli-gion. Et, nous osons espérer que lesélecteurs se rappelleront de cetteoffense au moment de glisser leursbulletins dans les urnes. Vivement unchâtiment à la mesure du blas-phème.Le prêt Eximbank. Le montantexact de ce prêt contracté par le Guriauprès d’Eximbank Chine en contre-partie de notre pétrole, a été camou-flé au peuple. On se rappelle que l’exprésident de l’Assemblée Nationale,Hama Amadou, avait avancé le chif-fre de mille (1000) milliards de FCFA,ce que conteste le pouvoir. Pourtant,Eximbank n’a jamais nié les dires deHama Amadou. Par ce prêt douteux,le Guri a purement et simplementdéshérité les générations futures desretombées de la production pétro-lière nigérienne, tant notre or noirservira à éponger une inconsé-quente dette.

Renaissance acte I

Les scandales d’un quinquennat calamiteuxIl est d’une importance capitale, en cette veille d’élections, derappeler aux Nigériens les plus ignobles scandales politicofinanciers dont est coupable la Renaissance acte I. Ce flash backayant pour but d’avertir le peuple sur les très probablesescroqueries contenues dans la Renaissance acte II, leschimères politiques qu’Issoufou Mahamadou érige enprogramme de gouvernance dans la perspective d’un secondmandat. Peut-on objectivement confier de nouveau notre paysà une poignée d’aventuriers politiques ? Assurément non !

L’affaire Salif Diallo. Cet énigmati-que personnage, aujourd’hui prési-dent de l’Assemblée Nationale dupays des hommes intègres, est l’amipersonnel d’Issoufou Mahamadou.Salif Diallo est si proche de Zaki qu’ildécrocha, en dehors de toute trans-parence, un marché de quelquevingt-huit (28) milliards de FCFA. Aufinish, les équipements de contrôletéléphonique qu’il devait fournir sefont toujours attendre.L’affaire ARTP. À l’ARTP (L’Autoritéde Régulation des Télécommunica-tions et la Poste), c’est un trou deVingt (20) milliards de FCFA que leGuri a fait dans les caisses de cetteinstitution. Sur la base d’un prétendu‘’emprunt’’, le Ministère des Finan-ces avait ponctué ces milliards quin’ont jamais été restitués.Le Mont Gréboun. C’est l’aviond’une vingtaine de placesqu’Issoufou Mahamadou s’était of-fert, juste pour son plaisir personnel.Notons que ce jet d’occasion avaitcoûté aux contribuables nigériens lasomme de Vingt et un (21) milliardsde FCFA, commissions occultes com-prises.Les Fonds de l’Assemblée Natio-nale. Là, c’était une razzia en bonneet due forme perpétrée par desmembres du Bureau de cette insti-

tution républicaine. En d’autres ter-mes, une sorte de main basse surdes fonds publics.Les cadeaux fiscaux. Au cœur decette affaire mafieuse, nous retrou-vons Gandou Zakara, le SecrétaireGénéral du Gouvernement. Par untour de passe-passe, GandouZakara offrit à certaines compagniesde téléphonie mobile d’énormes ca-deaux fiscaux chiffrés à des milliardsde FCFA. En clair, ces sociétés de-vaient verser des dizaines de mil-liards de FCFA au fisc nigérien pourdes pénalités. Avec l’aide de GandouZakara, elles se sont tirées à très boncompte, n’ayant presque rien payéau fisc.L’affaire Hachette. L’actrice princi-pale de cet épisode mafieux est BetyAïchatou Habibou Oumani, la minis-tre des enseignements secondaires.Dans le flou d’un marché de gré àgré, elle donna à la firme Hachetteune commande de manuels scolai-res pour un montantde1.856.609.240 FCFA. Bien sûr,Bety Aïchatou signa ce micmac sansrecourir à un appel d’offre interna-tional.L’affaire des passeports. Pour êtreexact, parlons plutôt des vrais fauxpasseports. C’est une gigantesqueusine de fabrique de ce documentde voyage qui avait été démantelée.Mais, seuls des lampistes ont été in-quiétés, les cerveaux de l’affaireétant tapis dans les arcanes de laRenaissance.L’affaire Saddi Kadhafi. C’est cer-tainement l’une des affaires les plusdégoûtantes imputables au régimed’Issoufou Mahamadou. Le fils del’ancien guide Libyen réfugié au Ni-ger, aurait été, selon un média pa-nafricain, « vendu » par les guristes.

En échange de son extradition, lestenants du pouvoir auraient exigé dela Libye le payement d’une « ran-çon » !Voilà une infime énumération despratiques répréhensibles ayant ca-ractérisé le quinquennat d’IssoufouMahamadou. S’il nous est donné dequalifier ce mandat, nous choisironsles termes : scandale, corruption,népotisme. Bien sûr, ces mots nesuffisent pas à eux seuls pour resti-tuer tous les maux que la cliqued’Issoufou-Charlie a fait endurer auxNigériens pendant cinq (5) ans.Alors, chers compatriotes, ce 21 fé-vrier, munissez-vous de la plus rudedes cravaches : votre bulletin devote. Et, châtiez la Renaissance acteI, afin de ne pas vivre la Renaissanceacte II. « A ba gawa kashi don mairai ya ji tsoro » autrement dit « frap-per le cadavre pour que le vivant aitpeur » Alpha

Le président Issoufou Mahamadou, can-didat à sa propre succession pour undeuxième mandat au titre de son partile PNDS Tarayya, cherche à passer àtout prix dès le premier tour de l’élec-tion présidentielle le 21 février prochain,comme il le martèle partout dans sesmeetings de campagne. Il a certaine-ment pris la mesure de son impopula-rité au contact de la faible mobilisationdes populations lors de ses meetingsde campagne. Et c’est pourquoi le can-didat Issoufou qui utilise abusivement lesmoyens et les services de l’Etat en vio-lation flagrante de la loi, a entrepris avecl’aide de son régime, a décidé de conti-nuer à nuire à l’opposition en privant sys-tématiquement de leur liberté ses ca-dres et militants disposant d’une capa-cité avérée de mobilisation des électeurssur le terrain même pendant la campa-gne électorale. En violation flagrante deslois électorales nationale et régionalecomme le protocole de la Communautééconomique des Etats de l’Afrique del’Ouest sur les élections (CEDEAO).L’application de cette pratique indigned’un régime véritablement démocratiquea débuté avec le président Hama Ama-dou du Moden Fa Lumana, qui est dé-tenu depuis le 14 novembre 2015 en pri-son à Filingué, en dépit de la validationde sa candidature aux élections prési-dentielles par la Cour constitutionnelledont les arrêts lient toutes les autorités

Arrestation des opposants

L’ultime stratégie des guristes en difficultéjudiciaires, civiles et militaires. La libertéprovisoire demandée par ses avocats aété refusée par la Cour d’appel dans lecadre du traitement judiciaire du rocam-bolesque dossier dit de «supposition debébés» importés du Nigéria dans lequelil est poursuivi comme complice et ar-rêté sur la base d’un mandat d’arrêt na-tional émis par le boutefeu ministre del’Intérieur. Pendant qu’un autre candidatà la présidentielle, poursuivi dans lemême dossier en tant que compliceaussi, en l’occurrence le présidentAbdou Labo de la Convention démocra-tique et sociale (CDS Rahama), lui, esten liberté provisoire et bat librement cam-pagne dans l’espoir de remporter lescrutin du 21 février prochain. Le paral-lèle ainsi établi était nécessaire pourmettre clairement en évidence la gros-sière injustice dont est victime le prési-dent Hama Amadou, qui boucle le 14février prochain son deuxième moisd’emprisonnement dans un dossier oùles autres femmes et hommes concer-nés par l’affaire, au nombre d’une ving-taine, sont dehors après une période dedétention n’atteignant pas une vingtainede jours pour un d’entre eux. Non satis-fait d’empêcher au candidat Hama Ama-dou, sa bête noire désormais incontes-table dans l’arène politique nigérienne,le président sortant, IssoufouMahamadou, qui est conscient de sacinglante défaite en cas d’élections dé-

mocratiques transparentes, a décidé demaintenir sa féroce cabale contre leModen Fa Lumana, sur la base d’un pré-tendu coup d’Etat illusoire déjoué qu’il apersonnellement annoncé à l’opinion na-tionale et internationale dans sonadresse à la nation nigérienne, la veillede la fête anniversaire de la proclama-tion de la République du Niger du 18 dé-cembre 2015. Laquelle annonce a servide faux prétexte pour l’arrestation de 9officiers supérieurs de l’armée actuelle-ment en détention dans différents pri-sons du pays ainsi que de plusieurshauts cadres du parti Lumana, prochedu président Hama Amadou, qui a étélui-même auditionné deux fois de suitedepuis sa cellule de prison de Filingué,dans le cadre de l’enquête confiée à lagendarmerie. Parmi lesdits cadres figu-rent des candidats aux élections légis-latives qui ne peuvent pas battre cam-pagne en violation de la loi électoralemais aussi des militants convaincus,capables de soulever les foules pour fairechasser le président Issoufou par la voielégale des urnes. Malheureusement pourle président sortant IssoufouMahamadou dit «Charlie», candidat à sapropre succession, les avocats du Gé-néral de l’armée présenté par son régimecomme étant le principal cerveau del’opération visant la déstabilisation desinstitutions démocratiques, ont démentil’information donnée par le ministre de

la Défense nationale, Karidjo Mamadou.Information selon laquelle le GénéralSalou Souleymane aurait avoué la véra-cité du forfait depuis sa cellule de dé-tention et demandé « pardon du peuplenigérien et la clémence du présidentIssoufou». L’ancien ministre de l’Hydrau-lique, Issoufou Issaka, de sa cellule deprison a aussi produit, la semaine der-nière à l’attention des partenaires tech-niques et financiers du secteur de l’eau,pour leur fournir des informations attes-tant du caractère illégal de son interpel-lation, puis sa séquestration et enfin sonplacement expéditif sous mandat de dé-pôt par le tribunal militaire devant lequelil a été présenté ainsi que ses camara-des d’infortune. Quiconque aura lu lacorrespondance reproduite intégrale-ment par un confrère de la place, en l’oc-currence la livraison de l’hebdomadaire«Le Canard Déchaîné» de cette semaine,tirera sans hésitation aucune la conclu-sion sur les motivations sournoises, àl’origine du montage de cette prétenduecoup d’Etat déjoué qui n’a fait l’objetd’aucune condamnation par un membrequelconque de la communauté interna-tionale. Il s’agit apparemment d’une af-faire qui ne pourrait pas aussi prospé-rer. De la même façon que la fameuseaffaire relative aux bébés importés duNigéria, pour laquelle le président HamaAmadou est seul actuellement en dé-tention à Filingué, est plombée par fautede preuves. I.D

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Hanté par les opposantsLe signe clinique qui révèle lemal qui ronge le Guri et ses pro-moteurs, est sans conteste cet-te hantise qui les ébranle rienqu'à la pensée de leurs oppo-sants politiques. Les arresta-tions extrajudiciaires constituentle défouloir par lequel ils pen-sent trouver quelque répit. Ar-rêter sans aucune base judiciai-re, embastiller en dehors de tou-te loi, telle est la phase délirantedans laquelle se débattent lesguristes. Dans leur folle ligne demire, se trouvent principalementles militants de Lumana deHama Amadou. Issaka Issoufou,Soumana Sanda, Oumarou Do-gari, Seini Mérada, pour ne ci-ter que ces cadres de Lumanacroupissant en prison, pour, te-nez-vous bien, ''atteinte à la sû-reté de l'Etat''. Grotesque et in-juste accusation s'il en est. Ce,d'autant qu'aucune preuve for-melle n'est en leur défaveur.Rien, absolument rien de répré-hensible ne peut leur être repro-ché. C'est pour justement dé-noncer cet abus de pouvoir quel'ancien ministre de l'Hydrauli-que et de l'Environnement, Is-saka Issoufou, a écrit aux Par-tenaires Techniques et Finan-ciers du secteur de l'eau et del'assaisonnement. Dans sa let-tre, Issaka Issoufou, fustige " lesdérives autocratiques du régi-me en place ". En réalité, et celan'échappe à aucun observateur,cette chasse aux sorcières vi-sant ces opposants politiquesprocède d'une machiavéliquemachination. Celle de vouloiraffaiblir les partis politiques ad-verses, spécialement le Luma-na, dans l'espoir insensé d'unpassage en force du présidentsortant. En s'attaquant aux com-pagnons politiques de HamaAmadou, le clan d'Issoufou-Charlie baigne dans l'illusiond'un possible boulevard le 21février. Malheureusement poureux, cet ignoble acharnementproduit exactement l'effet con-

Le 21 février, ou le sacre de la COPA2016Si l'illusion fait vivre, autant dire que laRenaissance vivra jusqu'au soir du 21 février.Puis après ? C'est la fin des haricots ! Le régime-pantin créé par la seule volonté dugénéralissime Salou Djibo disparaîtra, évaporécomme du beurre au soleil. Une chuteinéluctable.

traire, celui de galvaniser à blocles militants de Lumana.Aujourd'hui, à travers tout le Ni-ger, ce sont des centaines demilliers de Hama Amadou quisont déterminés à stopper netcette dérive autocratique le 21février. Cette ferme résolutionva au-delà de nos frontières. Eneffet, la diaspora nigérienne,dans son ensemble, est déci-dée à couper la tête du mons-tre qu'est la Renaissance. Unmonstre en fin de vie qui s'enprend même aux femmes. N'est-ce pas une honte que d'embas-tiller une femme juste pour sesconvictions politiques ? En quoiHabsou Garba perturberait-ellele sommeil d'Issoufou-Charlie ?N'est-ce pas là le signe annon-ciateur de la débâcle rose pro-grammée pour le 21 février 2016?

La COPA 2016, le bouclieranti-Charlie

La sérénité inébranlable qui ha-bite l'opposition politique quantà sa victoire au soir du 21 fé-vrier réside certainement dansl'efficacité de son bouclier anti-Charlie : la COPA 2016 (Coali-tion pour l'Alternance en 2016).Ce regroupement des partispolitiques majeurs de l'échiquierpolitique de notre pays, aura, àcoup sûr, raison du Guri. Issou-fou-Charlie a beau se targuerd'être appuyé par une quaran-taine de formations politiques,il n'empêche qu'il mordra lapoussière. C'est arithmétiquecomme dirait l'autre. Nulle pla-ce n'étant laissée à l'à peu près.Le monde chimérique d'Issou-fou Mahamadou s'effondrasous l'assaut de la COPA 2016.Autrement, par quel miraclepourrait-il triompher en faced'autant de poids lourds ? Ceuxqui encensent à outrance Is-soufou-Charlie, doivent penserà lui composer une chanson deconsolation qui le calmera quel-que peu au soir du 21 février.Au cas contraire, Habsou Gar-ba, sa prisonnière, s'en char-gera et avec brio ! Alpha

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Occasions manquées, illusions perdues.Sur le front africain, Nicolas Sarkozy etFrançois Hollande auront l’un et l’autredilapidé leur atout maître. La jeunessepour le premier, affranchi des fantasmescoloniaux de ses aînés. Et, chez le se-cond, une forme de virginité propice à larénovation du lien entre l’ex-métropoleet l’espace subsaharien. Peu de passé,guère de passif, et la Corrèze avant leZambèze... Virginité relative. Il y eut, en 1978, cestage de huit mois, à l’ambassade deFrance à Alger. L’occasion, pour le jeuneénarque, d’exorciser les démons pater-nels: médecin de son état, GeorgesHollande fut un ORL très OAS. Puis,l’année suivante, la brève équipée so-malienne des piliers du groupe de tra-vail sur la corne de l’Afrique, né au seinde la promotion Voltaire. Parmi eux, Jean-Pierre Jouyet, l’actuelsecrétaire général de l’Elysée, et Jean-Maurice Ripert, aujourd’hui ambassa-deur de France à Moscou. En fait, lescrânes d’oeuf en goguette rêvaientd’Abyssinie: ils espéraient sillonnerl’Ethiopie, fraîchement passée sous laférule du marxiste Mengistu, tombeur dunégus Haïlé Sélassié. Faute de visas, illeur fallut se rabattre sur Mogadiscio (1). Plus tard, c’est au gré des sommets del’Internationale socialiste (IS) que l’élude Tulle croisera deux futures excellen-ces du continent noir: le Guinéen AlphaCondé, avec qui il converse aujourd’huipar SMS, et le Nigérien MahamadouIssoufou. Quant à Ibrahim BoubacarKeïta, alias IBK, élu à la tête du Mali enaoût 2013, il lui fut présenté lors du con-grès de Brest (1997), le jour même deson accession à la dignité de premiersecrétaire. Les poisons du bois sacréA Solferino, le successeur de Lionel Jos-pin goûte aux poisons du bois sacré:pour avoir dénoncé la fuite en avant del’Ivoirien Laurent Gbagbo, jugé «infré-quentable», il s’attire les foudres duLandais Henri Emmanuelli, le «jumeaublanc» du camarade Laurent - ces deuxderniers ont vu le jour le 31 mai 1945. Hollande l’Africain... A l’exception deGeorges Pompidou, tous les présidentsde la Ve ont eu droit à ce titre de no-blesse postcolonial, lourd d’ambiguïtés.Le bourreau de Sarko le mérite-t-il plusque d’autres? Non. Certes, le credo affi-ché s’inspire d’intuitions justes: en finiravec les réseaux politico-affairistes del’increvable Françafrique, rééquilibrer leséchanges au profit des géants anglopho-nes et lusophones, Nigeria, Afrique duSud, Ethiopie ou Angola. Pour le reste, c’est en chef de guerre,sous la pression des circonstances etde l’Histoire, que le locataire de l’Ely-sée plonge dans le chaudron continen-tal. Il serait absurde de lui reprocherd’avoir engagé une France lâchée parses partenaires européens au Mali,menacé par le péril djihadiste, puis,quitte à sous-estimer l’ampleur de latâche, en République centrafricaine(RCA). Mais voilà: l’impératif sécuritaire le con-duit à céder les clefs du camion auxstratèges militaires. Titulaire du porte-feuille de la Défense et ami de trenteans, Jean-Yves Le Drian s’engouffre dansl’espace que laisse vacant le patron duQuai d’Orsay Laurent Fabius, réfractaireaux sortilèges du berceau de l’humanitéet mobilisé à plein-temps par les enjeuxmoyen-orientaux, l’impasse russo-ukrai-nienne, puis la COP 21. Au point depasser non sans raison pour le «minis-tre de l’Afrique». En clair, le logiciel vireau kaki.

France - Afrique:Les masques du changementA l’instar de ses prédécesseurs, François Hollande trahit son serment derefonder la relation postcoloniale. A sa décharge: les impératifs de sécuritétendent à éclipser l’exigence démocratique.

A Tombouctou, libérée lors de l’opéra-tion Serval, avec Dioncounda Traoré (2èà g.), alors président de la Républiquepar intérim, le 2 février 2013.

«La journée la plus importante de mavie politique.» Si l’aveu, claironné parHollande le 2 février 2013 peu après unpassage éclair à Tombouctou, cité ma-lienne tout juste libérée par les soldatsde l’opération Serval, reflète une émo-tion sincère, il ressuscite la formule du«Monsieur Prudhomme» d’Henry Mon-nier: «Ce sabre est le plus beau jour dema vie.»

Ma loyauté contre ton indulgence

Or, le primat de l’épée a ceci de perversqu’il contraint de pactiser avec des al-liés enclins à l’absolutisme, donc deréviser à la baisse l’exigence démocra-tique en matière de gouvernance, depluralisme et de processus électoraux.Ma loyauté contre ton indulgence: duSahel à l’Afrique centrale, les autocra-tes, putschistes anoblis par les urnescompris, monnaient au prix fort leur rentede situation géopolitique. A tout seigneur de la guerre tout hon-neur. Nul ne conteste le caractère déci-sif du ralliement du Tchadien Idriss Déby,ex-chef rebelle parvenu au pouvoir en1990 avec l’aval de François Mitterrand,qu’il lance ses troupes rompues à l’artdu rezzou dans le brûlant désert malienou qu’il secoue l’apathie du Nigeria etde ses voisins face au fléau BokoHaram. Paris installe d’ailleurs à N’Dja-mena le QG du dispositif Barkhane,déployé à l’été 2014 dans cinq payssaharo-sahéliens. Mais qui, hormis les sénateurs... socia-listes Jean-Pierre Sueur et GaëtanGorce, se soucie encore du sort de l’in-soumis Ibni Oumar Mahamat Saleh, ja-dis pilier de l’IS, porté disparu depuis2008? Le constat vaut pour Paul Biya,seul maître à bord depuis 1982 d’un ra-fiot camerounais ensablé dans la tor-peur clientéliste. Bien sûr, le monarquedu palais fantôme d’Etoudi activa sesréseaux pour arracher au printemps2013 des griffes d’une filiale de BokoHaram la famille Moulin-Fournier, enle-vée dans l’extrême nord du pays. Mais l’avocate franco-camerounaiseLydienne Yen-Eyoum, condamnée àvingt-cinq ans de prison pour de suppo-sées malversations financières, croupittoujours dans une geôle de Yaoundé.Sur le même registre, il est vrai que leNigérien Issoufou, partenaire zélé dansl’arène antiterroriste, n’a pas ménagé sapeine pour abréger le cauchemar desotages français d’Arlit; et que nos be-soins en uranium commandent de mé-nager un tel fournisseur. Faut-il pour autant feindre d’ignorer lacrispation caporaliste palpable à Niameyà la veille d’une échéance électoraleacrobatique et rapatrier sur demandel’ambassadeur Antoine Anfré, suspectéde bienveillance excessive envers telchallenger? Disgrâce infligée aussi voilàpeu à son homologue à Djibouti, petitesatrapie de la Corne, où la France main-tient, moyennant un loyer substantiel,sa plus grande base militaire hors fron-tières.

Si le sortant Ismaïl Omar Guelleh n’arien à craindre du verdict de la prési-dentielle d’avril, il profite de la valeur stra-tégique de son royaume et des rivalitésentre puissances promptes à se dispu-ter ses faveurs - France, Etats-Unis,Chine, Russie - pour jongler avec tousles instruments de l’arsenal répressif.

Mais, tandis que Washington dénoncel’assaut meurtrier mené le 21 décembrecontre une réunion d’opposants, Parisse tient coi et tolère que soit appréhendédans l’enceinte de l’hôpital militaireBouffard un leader blessé par balle à lagorge.

Une doctrine à géométrie variableOn peut bien sûr invoquer l’éternellemartingale du pragmatisme: pas d’ome-lette sécuritaire sans casser quelquesoeufs démocratiques. Mais les lois dela realpolitik ne sauraient tout justifier.En tout cas pas la mansuétude dontbénéficie au Gabon l’héritier Ali BongoOndimba, dont le lexique moderniste -gloire à une «émergence» amplementfantasmée - masque mal les travers cla-niques et l’échec social. Même griefs’agissant du Congo-Brazzaville voisinet de son vieux timonier Denis Sassou-Nguesso. Pourquoi diable François Hollande a-t-iljugé utile de concéder à celui-ci, le 22octobre 2015, à trois jours d’un référen-dum constitutionnel taillé sur mesurepour l’autoriser à briguer en juillet unénième mandat, «le droit de consulterson peuple»? Autant dire que ce nihilobstat a plongé dans la consternationles mouvances citoyennes du continent,dans l’embarras les «Africains» du Châ-teau comme du Quai, et dans la per-plexité un PS tenant pour «condamna-ble» la manoeuvre référendaire. De même, à quoi bon snober ostensi-blement en octobre 2012 à Kinshasa,capitale de l’autre Congo, le maître decéans Joseph Kabila, soupçonné de vou-loir se tricoter une loi électorale et uncalendrier ad hoc, à quoi bon fustiger ensa présence la «situation inacceptable»des droits et libertés politiques dans l’ex-Zaïre, si c’est pour accueillir chaleureu-sement le même Kabila à l’Elysée deuxans plus tard? Hollande et les siens nemanquent pas de brandir les fermes plai-doyers prononcés le 29 novembre 2014à Dakar (Sénégal), puis l’été suivant àCotonou (Bénin), en faveur du respectdes constitutions en vigueur.

Mais cette doctrine à géométrie varia-ble a de quoi dérouter. Tout comme laretenue de Paris avait déçu à Ouaga-dougou, dans les rangs de l’insurrectioncivique déclenchée par l’entêtement duci-devant chef de l’Etat burkinabé BlaiseCompaoré à bricoler à son profit la loifondamentale. Quant aux opposantsguinéens, ils s’étonnent du traitementde faveur réservé à Alpha Condé, rééluen octobre 2015, chaque fois qu’il poseses valises dans une suite du Raphael,joyau hôtelier du XVIe arrondissement. Eux n’ont pas oublié que celui qui, auprix d’un long exil, osa défier le terribleSékou Touré, a pris voilà cinq ans le ris-que de souffler sur les braises ethniquespour accéder à la magistrature suprême.«Je n’ai commencé à dormir tranquille,aurait-il confié, qu’après l’élection deHollande.»

Dix-huit mois pour enrayer la déri-ve des continentsLe principe de la clémence tacticiennes’applique aussi au Mali. Si la duplicitéd’IBK quant à la mise en oeuvre desaccords de paix entre Bamako et lanébuleuse touareg, accouchés au for-ceps à Alger, exaspère en haut lieu,mieux vaut ne rien laisser paraître. Demême, les officiels français lèvent lesyeux au ciel dès qu’on les interpelle surles ravages de la corruption en Côted’Ivoire ou sur le refus du présidentAlassane Ouattara de payer le prix poli-tique et judiciaire d’une authentique ré-conciliation. Il y a plus grave: le légitimisme frileuxde Paris envers une poignée de poten-tats discrédités - «lui ou le chaos» -creuse semaine après semaine le fosséqui sépare les sociétés civiles africai-nes, si brouillonnes soient-elles, de laFrance officielle. Il reste dix-huit mois àla Hollandie pour enrayer cette dérivedes continents. Dix-huit mois. Pas sûrque cela suffise à inverser la courbe dudésamour.

(1) Hollande l’Africain, par Christo-phe Boisbouvier (La Découverte).

Depuis quelques temps, avant et au coursde cette campagne électorale, le parti duprisonnier politique Hama Amadou conti-nue de recevoir des défections au sein duparti au pouvoir et de plusieurs autres mi-litants alliés à la MRN. Après les militantset sympathisants de ces partis ce sontmême des partis qui viennent avec armeet bagages pour soutenir le candidat duMODEN FA Lumana Africa Hama Amadouà l’élection du 21 février prochain. Le partià faire ce geste est le PNPD AKAL-KASSAqui a signé le vendredi 05 février une con-vention de partenariat avec le parti Lumana.« Par cette convention, les deux partis poli-tiques s’engagent à travailler ensembledans le cadre des élections présidentiel-les et législatives. Le bureau politique na-tional a décidé d’officialiser le choix du can-didat que notre parti s’engage à soutenirdès le premier tour des élections prési-dentielles. Nous appelons en consé-quence l’ensemble de nos militantes etmilitants des 8 régions du Niger, à votermassivement le 21 février pour Hama Ama-dou « a indiqué Alhassane INDITICAR lorsde cette cérémonie.Le lendemain samedi la même salle deréunion du siège du MODEN FA Lumana aservi de cadre pour une cérémonie simi-laire cette fois avec le parti UDFP SAWABA.Pour le parti du panafricaniste feu DjiboBakary cette convention de partenariat vientmettre un terme aux épreuves difficiles en-durées pendant cinq ans d’alliance et degestion du pouvoir avec le PNDS TARAYYA.

Convention de partenariat des partis politiques

Le PNPD AKAL-KASSA et l’UDFPSAWABA soutiennent Lumana Africa

« Pensant partager un idéal commun avecle PNDS, l’UDFP Sawaba s’est engagédans une alliance avec le PNDS mais mallui en a pris. La désillusion a été totaleque brutale. Cependant contrairement auPNDS Tarayya, notre parti a tenu ses en-gagements consignés dans le protocoled’accord signé le 11 Février 2011 parMahamadou Issoufou alors candidat et leprésident du SAWABA. Par ailleurs leSAWABA ne peut cautionner les velléitésdictatoriales d’un pouvoir qui, visiblemententend restaurer la terreur à travers desarrestations extrajudiciaires et des intimi-dations de toutes sortes. Le SAWABA s’en-gage à soutenir le candidat du MODEN FALuaman Africa, le président Hama Ama-dou dont les qualités d’homme d’Etat etle sens élevé du patriotisme ne sont plusà démontrer. « En soutenant le candidat du parti MODENFA LUMANA Africa Hama Amadou, ces for-mations politiques et les responsables duparti par la voix du secrétaire général sa-lue le courage de ces partis qui ont vitecompris la nécessité d’aller vers un alliésur le MODEN FA Lumana. Pour MamaneMalam Sani en apportant votre soutiensans rien demander, simplement en rap-pelant notre appartenance commune à undestin qui doit être un destin de fierté, dedignité, de liberté. Avant toutes choses de-meureront le Niger et le peuple nigérien.Enfin, le secrétaire général du Lumanadevrait ajouter qu’ils sont fiers d’accueillirces alliés à pareil moment. Ces allianceset soutiens au MODEN FA Lumana Africaprouvent encore une fois de plus l’échecdu guri système. MD

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Mahamadou Issoufou : « le par-cours tortueux d’un comploteurné »Le comité Afrique de l’internationalesocialiste tient pour la première foisune réunion à Niamey. C’est biensûr, à l’invitation du parti nigérienpour la démocratie et le socialismePNDS Tarayya.Le parti de Mahamadou Issoufou,qui est pour la démocratie et le so-cialisme et non démocratique etsocialiste -nuance !- profitera del’occasion pour faire un ‘’one manshow’’ afin de prouver, à défautd’autres choses, son implantationinternationale.Les observateurs de la scène poli-tique nigérienne ne manquerontcertainement pas de noter à quelpoint Zaki compte sur l’extérieurpour s’imposer au Niger et aux ni-gériens.Mahamadou Issoufou est l’un deces hommes politiques nigériens,nés à la faveur de la fameuse politi-que de décrispation prônée par l’an-cien chef de l’Etat, le général AliSeybou, un grand héritier du régimedu général Seyni Kountché qui adirigé le Niger avec une main de fer,treize années durant.Employé à la SOMAIR comme in-génieur des mines, MahamadouIssoufou se fera une place sur lascène politique nationale à forced’intrigues toutes haïssables lesunes que les autres. En effet, sesactions d’agitateur et de comploteurde renom ne tarderont pas à porterleurs fruits.A la tête du parti nigérien pour ladémocratie et le socialisme,Mahamadou Issoufou se fera aus-sitôt découvrir par la virulence despropos revanchards de ses mili-tants de première heure, à l’égardde l’ancien régime dont la confé-rence nationale a constitué le prin-cipal théâtre de juillet à novembre1991.Et, aux donneurs de leçons de bran-dir la force des arguments pourgalvaniser les laissés pour comptedont le parti - Etat, en l’occurrencele MNSD est désigné comme res-ponsable, car résultant des diffé-rents régimes qui se sont succé-dés pendant la période indiquée ci-dessus.Les nigériens se souviennent en

Issoufou Mahamadou, « un comploteur né » !(Rediffusion de cet article sur demande de nos lecteurs)A l’occasion de la réunion du comité de l’internationale socialiste tenueà Niamey en 2006, le journal Libération avait dans sa publication N°131du lundi 24 avril 2006 brossé le portrait de l’homme qui, 5 ans aprèsdeviendra Président de la République du Niger. Cette ascension n’étaitguère étonnante pour ce journal qui, à l’époque déjà voyait enl’homme « un comploteur », prêt à tout pour gagner le pouvoir d’Etat.Par respect à la vie privée de chacun, à la dignité de sa famille, parrespect à l’institution en vertu de laquelle Mahamadou Issoufou présideaux destinées des Nigériens, nous ne pouvons reproduire intégralementl’article du journal « Libération ».Toutefois, rien qu’avec les passages qui suivront ; chaque Nigérienpourra en toute objectivité et, en toute responsabilité se faire une idéede qui est qui et qui fait quoi au Niger.En voici l’extrait

effet, de l’activisme démesuré deMahamadou Issoufou et de sonparti, entraînant dans son sillagedes formations politiques qui de nosjours, ont découvert les milles fa-cettes de cet homme politique vin-dicatif qui croit que le pouvoir segagne par la tricherie, la mystifica-tion, le chantage, le complot etl’achat de conscience par le billetde banque notamment. C’est toutcela les fringales pouvoiristes deMahamadou Issoufou.Des gloutonneries qui n’ont jamaiscessé de lui jouer des sales tours.Ce ne sont pas les exemples quimanquent.En 1993, l’alliance des forces duchangement arrive au pouvoir.Mahamane Ousmane, président dela convention démocratique et so-ciale est élu président de laRépublique, Moumouni DjermakoyeAdamou président de l’alliance ni-gérienne pour la démocratie et le dé-veloppement est au perchoir de l’as-semblée nationale, quant àMahamadou Issoufou président duPNDS devient premier ministre chefdu gouvernement.S’agissant du parti - Etat, c’est-à-dire le MNSD dont l’actuel présidentde la République Mamadou Tandjaétait le président, il était réduit à l’op-position. Face aux dinosaures duparti - Etat, tout n’est pas de gagnerle pouvoir, mais de le conserver.Pressé de se voir hissé à la tête del’Etat, Mahamadou Issoufou vajouer un grand rôle dans la déstabi-lisation des institutions de la Répu-blique, comme d’ailleurs, il sait sibien le faire.Il engage tout d’abord un bras de ferincompréhensible avec notammentla principale centrale syndicale quia ainsi observé une grève de 55jours. Du jamais vu dans l’histoiresyndicale du Niger !Du coup les syndicats et les sco-laires qui croyaient au parti rose àcause d’une idéologie progressistequ’il professait vont vite déchanter.Il s’agit effectivement d’un bras defer incompréhensible, car le puis-sant secrétaire général de l’époquede la plus grande centrale syndi-cale, Ibrahim Mayaki et bon nombredes membres du bureau exécutif deladite structure ne sont autres quedes militants de son parti.

Ayant vite compris son impopularitégrandissante au sein de l’opinionpublique nationale et internationale,du fait de sa mauvaise gestion dela chose publique, fin stratège qu’ilest dans l’art de la diversion et de lamanœuvre politicienne,Mahamadou Issoufou décide alorsde déplacer le débat en orientant laréflexion politique vers d’autrescieux.Il a déclenché aussitôt une criseentre sa formation politique, lePNDS et son principal allié, le CDS-Rahama. Cette crise politique, qu’ila voulue et entretenue, le conduitnaturellement à la démission de sonposte de premier ministre et de chefde gouvernement.« La ruse » de MahamadouIssoufou : attribuer la responsabilitéde la paralysie de l’Etat (qu’il a en-fanté et délibérément entretenue,pour des raisons qu’on verra plusloin) au Président de la Républiquechef de l’Etat, Mahamane Ous-mane. Comme pour MahamadouIssoufou, en politique il n’y a pas demorale, mais uniquement des inté-rêts, il conduit son parti à contrac-ter une nouvelle alliance avec leMNSD, l’ennemi d’hier qui attend fiè-rement que le fruit soit mûr pour lecueillir.Mahamadou Issoufou en est cons-cient, mais décide en toute indépen-dance d’esprit d’aller jusqu’au boutde sa logique. Pour l’essentiel, il fautfaire perdre partout les moyens, lepouvoir à Mahamane Ousmane. Mahamadou Issoufou gagnera sonpari, car le Niger va connaître uneimpasse politique sans précédent,encore gravée dans la mémoirecollective.Une nouvelle majorité parlementairese forme donc à l’Assemblée na-tionale, mais le Président de la Ré-publique dissout le parlement. LeMNSD et le PNDS formeront denouveau une majorité parlemen-taire, suite aux élections législativesanticipées du 12 janvier 1995. Tou-tes les conditions sont donc réu-nies pour préparer la chute du Pré-sident de la République MahamaneOusmane.

Premier condition : le départ deMahamadou Issoufou de l’alliancedes forces du changement ( AFC)et sa démission du gouvernement.Mahamadou Issoufou ne peut eneffet ignorer les conséquences deses actes. A travers une telle dé-marche, il s’agit purement et sim-plement pour lui d’achever, grâce àses nouvelles amours avec leMNSD, l’œuvre de déstabilisationamorcée avec sa démission. C’estla seule voie pour MahamadouIssoufou, faut-il ironiser, de rendreopérationnel son thème de campa-gne tant galvaudé :’’la réponse auxgrands défis’’.Deuxième condition : le parlementest désormais présidé parMahamadou Issoufou et HamaAmadou, secrétaire général duMNSD est Premier Ministre, chef degouvernement. En accord avec lechef du gouvernement MahamadouIssoufou adresse la correspon-dance N°000012/AN datant du 26janvier 1996 à la cour suprême,demandant à cette institution dedéclarer l’empêchement absolu duPrésident de la RépubliqueMahamane Ousmane.Certains ‘’arguments ‘‘de cette de-mande paraissent comme une in-vite à l’armée pour renverser le pré-sident de la République MahamaneOusmane. En effet, au point 11 del’exposé des motifs, on peut lire : « iltente de diviser, donc d’affaiblir lesforces armées nationales, en pro-posant au gouvernement le trans-fert de certaines attributions du chefd’état major général des arméesnigériennes et même du ministre dela défense nationale à son chefd’état major particulier».Pour Mahamadou Issoufou, cecomportement, entre autres, du pré-sident de la République peut provo-quer ‘’un péril réel pour l’unité natio-nale, la préservation de la paix et dela concorde entre les nigériens ainsique pour le redressement écono-

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NATIONmique…’’. Il est évident, etMahamadou Issoufou le sait trèsbien, que l’armée réagira devant detelles affirmations. Cette lettreadressée à la cour suprême le 26janvier 1996 a été probablement no-tifiée à l’armée le même jour.Ainsi, 24 heures après l’envoi decette lettre, soit le 27 janvier 1996,le coup d’Etat est intervenu et dansla même journée, les forces ar-mées ont fait allusion dans leur dé-claration de prise de pouvoir à cettelettre seulement écrite le 26 janvier.En réalité, la transmission de cettelettre au président de la Cour Su-prême constituait le signal fortqu’attend l’armée pour prendre lepouvoir. Et comme pour implicite-ment signifier, à l’opinion publiquenationale et internationale, la com-plicité du Président de l’Assembléenationale Mahamadou Issoufou etdu Premier Ministre Hama Amadou,l’armée n’inquiétera pas aussitôtces derniers après l’arrestation deMahamane Ousmane. Le PremierMinistre Hama Amadou aura mêmel’audace de banaliser l’événementen présidant une réunion de la fé-dération nigérienne de football, pa-rallèlement aux opérations miliairesrelatives au renversement du Pré-sident de la République MahamaneOusmane.Mahamadou Issoufou et HamaAmadou ne seront iniquités par leshommes en uniforme que le lende-main, constatant ainsi qu’ils sont àprésent dans le même bateau quele Président de la République. Unscénario qu’ils n’ont jamais envi-sagé, ils croyaient profondémentque l’armée allait leur remettre lepouvoir et tant pis pour MahamaneOusmane. Le général Ibrahim BaréMainassara, le nouvel homme fortdu pays (paix à son âme) ironisaiten disant à propos que certainshommes politiques étaient pressésde le voir passer allégrement lamain, car sa mission est terminée,celle qui consiste à dégagerMahamane Ousmane du pouvoir.Ce que ne savait pas probablementle général, ces hommes auxquelsil faisait allusion sont des mauvaisadeptes de Machiavel. Les voilàdonc au tour de Mahamane Ous-mane pour la création du front pourla restauration et la défense de ladémocratie (FRDD).Si pour Mahamane Ousmane et lesmilitants du CDS Rahama, agirdans un tel cadre politique se justi-fie, car leur projet de société venaitd’être victime d’un coup d’Etat,qu’en est-il pour Hama Amadou etMahamadou Issoufou ? La suite estcauchemardesque.Trois ans après sa prise de pouvoir,précisément le 09 avril 1999, le gé-néral Baré est assassiné à l’esca-drille nationale de Niamey, par sapropre garde prétorienne à la têtede laquelle se trouvait le chef d’es-cadron Daouda mallam Wanké,aujourd’hui rappelé à Dieu (paix àson âme).Un conseil de réconciliation natio-

nale est mis en place par la juntemilitaire pour diriger le pays. Un gou-vernement civil a été constitué etc’est notamment la composition dece gouvernement qui révéleral’énigme. Le PNDS tirera son épin-gle du jeu en décrochant des por-tes feuilles ministériels clés commele ministère des finances, chargédu budget, celui des de l’éducationnationale et d’autres militants duparti rose occuperont des postesstratégiques.Il ne reste plus qu’à identifier l’ap-partenance politique du Président duCRN. Et l’on comprendra aisémentla campagne faste qu’a menéeMahamadou Issoufou aux électionsprésidentielles du 17 octobre et du24 novembre 1999. L’on se sou-vient également de l’intervention ra-diotélévisée du CRN, mettant ouver-tement en garde le Président duCRN pour son penchant à peinevoilé pour le parti rose. Le CRN te-nait à ce que les élections se dé-roulent dans le calme et la transpa-rence la plus totale. La menace estévidemment prise au sérieux. Il n’estdonc plus question de bâcler lesélections pour remettre le pouvoirau PNDS. Il faut alors trouver unenouvelle stratégie pour faire gagnerles élections à MahamadouIssoufou. Ce qui explique que lamontagne des billets de banque in-jectés par le parti rose pendant lesdifférents scrutins.Bref, malgré l’achat des conscien-ces dont Mahamadou Issoufou estpassé maître, Tandja Mamadou estélu Président de la République, avecle concours de Mahamane Ous-mane qui devient Président de l’As-semblée nationale. Quant à HamaAmadou, il sera une seconde fois àla Primature. Et, MahamadouIssoufou est relégué à l’opposition.Les deux adeptes de Machiavel sontà présent dans des camps oppo-sés. Et pourtant, le reste du récit esttout aussi croustillant. La recon-quête du pouvoir est devenue uneobsession pour MahamadouIssoufou qui veut passer par tousles moyens, afin de déstabiliser lerégime.Quatre motions de censure sontdéposées par son parti contre legouvernement de Hama Amadou,sans succès. Il s’agit précisémentdes motions de censures déposéesle 17 janvier 2001, le 20 mars 2001,le 27 octobre 2001, et le 28 novem-bre 2003.La majorité est en béton armé grâceà Mahamane Ousmane et cela nesemble pas plaire à MahamadouIssoufou, car le Président du CDSest en tain de réussir la où, lui Zakia lamentablement échoué : dépas-ser son orgueil personnel pour semettre au service de la stabilité po-litique et institutionnelle, seul gagepour le redressement économiquedu pays.A la suite des actions de sape ré-pétées de Mahamadou Issoufou afinde déstabiliser le régime, HamaAmadou le met en garde au cours

d’un débat sur l’une des motions decensure déposée contre son gou-vernement, en lui disant ensubstance : « je vous ai à l’œil ».Ce message semble apparem-ment anodin aux yeux de beaucoupde Nigériens, mais Hama Amadouconnaît aux bouts des doigts lagrande capacité de nuisance deMahamadou Issoufou. Malgré doncles actions déstabilisatrices me-nées tous azimuts par le PNDS, lamajorité reste imperturbable,plusque jamais soudée et au Niger desavourer aujourd’hui les dividendesde la stabilité des institutions de laRépublique. Le Président de la Ré-publique, le Président de l’Assem-blée nationale, tout comme le Pre-mier ministre amorcent en effet leurdeuxième mandat consécutif, alorsque l’on constate un essoufflementet un effritement de l’opposition.Bon nombre de partis alliés auPNDS ont massivement rompuavec le parti rose. Trois au moinsde ce parti ont tenu à marquer l’évé-nement à travers des conférencesde presse dont le dénominateurcommun des déclarations faites àcette occasion a notamment stig-matisé la violation récurrente desaccords qui lient leur formation po-litique respective au PNDS.Seuls le PNA-Al oumat de SanoussiJackou Tambari et le RDA deAbdoulaye Diori sont encore avecMahamadou Issoufou. MaisSanoussi Tambari Jackou, qui estl’un des fondateurs du CDS-Rahama comme il aime souvent lerappeler, parti sur un coup de têtede cette formation politique, sait queson avenir politique est ailleurs. Il l’atoujours clamé haut et fort à qui veutl’entendre.L’annonce de sa candidature auxélections présidentielles de 2009 estla prémisse d’une futuredésaffiliation du reliquat de la CFD.Au RDA, les grincements de dentssont révélateurs d’un éventuel di-vorce avec le parti rose.On le voit bien, MahamadouIssoufou est isolé. Et cet isolementagace profondément le parti rose,d’où la nécessité d’envisager denouvelles stratégies visant toujoursà ébranler la cohésion renforcée dela majorité. Pour conjurer ce sortfuneste, il tente désespérémentd’avoir les amitiés du RSD deCheiffou Amadou, de l’ANDP deMoumouni Djermakoye Adamou etdu RDP de Hamid Algabid.Mahamadou Issoufou espère aussiavoir une oreille attentive de la partde Hama Amadou. Mais pour cela ildoit envoyer des signaux forts, ten-dant à compromettre MahamaneOusmane et à le discréditer auxyeux des militants du MNSD deTandja Mamadou et même auprèsde certains militants du CDS.Il se met alors à créer des griefscontre Mahamane Ousmane. Lepremier grief est un véritable clind’œil à Hama Amadou et à ses par-tisans : Mahamadou Issoufou révèleavoir conclu un accord avec des

députés du MNSD, du CDS-Rahama et de l’opposition, en vuede voter la motion de censure con-tre Hama Amadou.A sa grande surprise, il découvreavec effroi qu’au moment où deuxdéputés du MNSD et vingt autres del’opposition ont voté pour, les dépu-tés du CDS ont quant à eux votécontre.Question : Hama Amadou doit-ilse réjouir ou se plaindre de l’at-titude de Mahamane Ousmane ?Le deuxième grief est relatif à lacréation d’un cadre politique dé-nommé ‘’alliance pour la Républi-que’’, décidé, selon lui en septem-bre 2004 entre cinq partis politiquesqui sont : PNDS ; ANDP ; RDP ;RSD. Selon Mahamadou Issoufou,seuls le CDS et l’ANDP n’ont passigné ledit document.Question : le MNSD doit-il re-gretter l’échec de ce complotourdi contre lui ; complot déjouégrâce à la vigilance du CDS-Rahama et de l’ANDP au nom dela stabilité des institutions de laRépublique et surtout au nom deleur appartenance à la majoritéqui gouverne ?Le troisième grief brandi parMahamadou Issoufou contreMahamane Ousmane concerne lefameux protocole d’accord, celui làmême qui a défrayé la chronique. Ils’agit d’un accord en huit points dontle dernier se résumeainsi : « soutenir celui des deux can-didats d’entre nous qui participeraau second tour à l’issue des élec-tions présidentielles de 2004 ». Làégalement, sans situer sa part deresponsabilité, il fait l’étonné de voirMahamadou Ousmane renoueravec ses anciennes amours, leMNSD-Nassara.Question : Tandja Mamadoudoit-il se plaindre de bénéficierpour la seconde fois consécu-tive de l’appui de MahamaneOusmane ?Puisque cet accord a été pendantlongtemps à la une de l’actualité,parlons en un peu plus. En réalité ;la stratégie mise en place par lePNDS vise à isoler Mahamane Ous-mane. C’est la raison pour laquelle,certains partis alliés du PNDS sesont précipités, dès l’annonce desrésultats du premier tour à contrac-ter une alliance avec l’adversairepolitique d’hier, à savoir la MNSD.La présence du RSD auprès deTandja Mamadou devait naturelle-ment obliger Mahamane Ousmaneà rester avec Mahamadou Issoufoudans le cadre de l’application duditaccord. C’est sans compter avecla vigilance et la clairvoyance politi-que de Mahamane Ousmane et desmilitants du CDS-Rahama.La conclusion à laquelle l’on peutaboutir à la suite de la narration deces faits est la suivante :Mahamadou Issoufou ne doit s’enprendre qu’à lui même.

Source : (Journal LibérationN0 131 du lundi 24 avril 2006)