le conseil à l'exploitation familiale dans la vallée du fleuve sénégal

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Conseil à l’exploitation familiale (CEF) dans la Vallée du Fleuve Sénégal N°01- Décembre 2012 GERV Le CEF est une démarche d’aide et d’accompagne- ment des exploitations agricoles familiales dans leur processus de prise de décision. Il s’agit également d’un processus d’apprentissage par la valorisation des savoirs paysans, les échanges d’expérience et le renforcement de capacités. Aider le producteur à mieux maîtriser son exploitation agricole familiale en l’accompagnant dans ses prises de décisions importantes, voilà ce à quoi se résume la fonc- tion de conseil à l’exploitation familiale. Avec la Loi d’Orientation ASP sous réserve qu’elle soit appliquée, l’agriculture sénégalaise bénéficie d’un cadre juridique très favorable. Pour ne parler que, du statut et du régime de protection sociale dont bénéficierait le pro- ducteur, il s’agirait d’une véritable reconnaissance de l’importance des exploitations agricoles familiales, en tant que pourvoyeuses de richesse et seules vraies rem- parts contre l’insécurité alimentaire. En attendant les producteurs, à travers les interprofes- sions, les fédérations et les cadres de concertation, re- vendiquent toujours leur droit de veto dans la définition des politiques agricoles nationaux. L’agriculteur doit être l’artisan majeur de son propre dé- veloppement, jusque même dans l’appui- accompagnement dont il en exprime le besoin. La conviction la mieux partagée dans la démarche CEF, est que le ménage agricole est au cœur de la pratique de conseil. Les organisations professionnelles paysannes portent alors le CEF, et les producteurs participent à la mise en place des dispositifs et à la définition des objectifs. Un système inclusif où les bénéficiaires sont aussi décideurs, et qui est doté du meilleur outil de vulgari- sation des nouvelles techniques agricoles: les échan- ges entre producteurs. Dans la Vallée du Fleuve Sénégal, le défi est d’autant plus surmontable qu’on a des indicateurs d’impact objectivement vérifiables qui peuvent servir d’argu- mentaire à la cause du conseil. Je veux parler entre autre, du taux de mise en valeur au niveau des péri- mètres irrigués , du taux de solvabilité des produc- teurs et des organisations paysannes de base au ni- veau des structures de crédit, des capacités de renou- vellement des investissements hydro-agricoles, etc. Le Conseil à l’exploitation familiale (CEF) dans la Vallée du Fleuve Centre de Gestion et dÉconomie Rurale de la Vallée du Fleuve Sénégal C Penser global et Agir local

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Page 1: Le conseil à l'exploitation familiale dans la Vallée du Fleuve Sénégal

Conseil à l’exploitation familiale (CEF) dans la Vallée du Fleuve Sénégal N°01- Décembre 2012

GERV

Le CEF est une démarche d’aide et d’accompagne-

ment des exploitations agricoles familiales dans leur

processus de prise de décision. Il s’agit également d’un

processus d’apprentissage par la valorisation des savoirs

paysans, les échanges d’expérience et le renforcement de

capacités.

Aider le producteur à mieux maîtriser son exploitation

agricole familiale en l’accompagnant dans ses prises de

décisions importantes, voilà ce à quoi se résume la fonc-

tion de conseil à l’exploitation familiale.

Avec la Loi d’Orientation ASP sous réserve qu’elle soit

appliquée, l’agriculture sénégalaise bénéficie d’un cadre

juridique très favorable. Pour ne parler que, du statut et

du régime de protection sociale dont bénéficierait le pro-

ducteur, il s’agirait d’une véritable reconnaissance de

l’importance des exploitations agricoles familiales, en

tant que pourvoyeuses de richesse et seules vraies rem-

parts contre l’insécurité alimentaire.

En attendant les producteurs, à travers les interprofes-

sions, les fédérations et les cadres de concertation, re-

vendiquent toujours leur droit de veto dans la définition

des politiques agricoles nationaux.

L’agriculteur doit être l’artisan majeur de son propre dé-

veloppement, jusque même dans l’appui-

accompagnement dont il en exprime le besoin. La

conviction la mieux partagée dans la démarche CEF, est

que le ménage agricole est au cœur de la pratique de

conseil.

Les organisations professionnelles paysannes portent

alors le CEF, et les producteurs participent à la mise en

place des dispositifs et à la définition des objectifs.

Un système inclusif où les bénéficiaires sont aussi

décideurs, et qui est doté du meilleur outil de vulgari-

sation des nouvelles techniques agricoles: les échan-

ges entre producteurs.

Dans la Vallée du Fleuve Sénégal, le défi est d’autant

plus surmontable qu’on a des indicateurs d’impact

objectivement vérifiables qui peuvent servir d’argu-

mentaire à la cause du conseil. Je veux parler entre

autre, du taux de mise en valeur au niveau des péri-

mètres irrigués , du taux de solvabilité des produc-

teurs et des organisations paysannes de base au ni-

veau des structures de crédit, des capacités de renou-

vellement des investissements hydro-agricoles, etc.

Le Conseil à l’exploitation familiale (CEF) dans la Vallée du Fleuve

Centre de Gestion et d’Économie Rurale de la Vallée du Fleuve Sénégal C

Penser global et Agir local

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Conseil à l’exploitation familiale (CEF) dans la Vallée du Fleuve Sénégal N°01- Décembre 2012

1. Le CEF est porté par les organisations paysannes

Le conseil à l’exploitation familiale est porté par les or-ganisation des producteurs à travers les élus paysans, représentatifs des membres des OP, qui sont les princi-paux ambassadeurs de la démarche CEF. Ceci est favorable à la viabilisation du dispositif et au changement d’échelle maîtrisé, en fonction des besoins et des activités de l’OP. Dans la démarche CEF, l’animateur paysan (AP) est l’acteur central du CEF avec un rôle orienté plus vers l’animation de groupe sur des problématiques définies au sein de son groupement. Le conseiller CEF (CC) vient en appui à l’animateur paysan dans l’animation des séances de groupe, le suivi technico-économique des cultures des producteurs volontaires et l’accompagne-ment dans la gestion financière de leurs exploitations agricoles. Ainsi comme le montre le schéma du processus de mise en place du CEF, celle-ci se fera progressivement au niveau des différents regroupements de producteurs (OPB, unions de producteur, fédérations de producteur etc.), pour ensuite s’étendre aux interprofessions repré-sentant les différentes filières présentes au niveau de la Vallée du Fleuve.

Unions de

Producteurs :

Hydrauliques,

etc.

Organisations

Paysannes de

Base (Gie,Sv)

Producteurs Volontaires CEF

Fédérations de

producteurs

Interprofessions

CNCFTI, CIRIZ,

APOV, etc.

Filière : Riz,

tomate,

oignon, Pa-

tate douce Animateur Paysan (AP)

Conseiller CEF (CC)

Membres bureau Union

Membres organes exécutifs

Elus

Elus Elus

Dans la continuité du volet suivi OP des CGER, les objectifs visés par le CEF s’alignent sur la raison d’être des organisations paysannes, à savoir: - Pour les OPB, la gestion du crédit de campagne et l’exploitation optimale des périmètres irrigués (amélioration du taux d’intensité culturale); - pour les Unions de producteurs, la gestion des in-trants agricoles, la gestion de l’eau et la pérennisation des investissements (aménagements et équipements). Le CEF, comme outil d’aide à la décision au service du producteur permettra de favoriser une meilleure intégration et responsabilisation du producteur au sein de son OP.

Schéma du processus de mise en place du CEF

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Principaux indicateurs d’impact pour les Unions hydrauliques et les OPB

2. La logique d’intervention du CEF

Objectifs globaux

Amélioration du niveau de revenu, du niveau de vie ainsi que du bien être des produc-teurs

Objectifs spécifiques

Aider et accompagner les EAF dans leur processus de prise de décision à travers les mé-thodes de la gestion

Faire évoluer les représentations des producteurs agricoles pour une meilleure perception de l’innovation technique

Renforcer les capacités des exploitants agricoles par un retour d’expérience des produc-teurs

Développer le CEF Autofinancement du CEF

Résultats Augmentation de la marge brute par secteur d’activités Augmentation du revenu agricole Autofinancement d’une campagne agricole Autosuffisance/sécurité alimentaire

Activités Formation sur les outils CE, sur les techniques culturales, etc. Visites d’échanges (Echanges d’expériences) Suivi/analyse sur le terrain (Calcul marge, Suivi technico-économique des productions) Analyse/conseil de groupe Analyse/conseil individuel Réunion des groupes CEF (Valorisation des savoirs paysans)

Outils Diagnostic initiale (DIAG) Plan de campagne (PC) Suivi du stock (vivrier et intrants) (SS) Suivi de la trésorerie (ST)

OPA Objectifs visés Indicateurs d’impact

Recouvrement de la redevance Taux de recouvrement redevance

Mise en valeur Intensité cultarale

Meilleure gestion de l’eau Quantité d'eau consommée par hectare et par type de culture

Réduction des créances clients Taux de recouvrement créances

Meilleure gestion financière Equilibre des comptes

Meilleure gestion des activités complémentaires Amélioration du résultat économique

Développement du CEF Nombre de volontaires CEF

Obtention du crédit Taux d'éligibilité

Meilleure gestion du crédit en interne Taux de recouvrement crédit distribué

Remboursement du crédit de campagne Taux de remboursement crédit de campagne

Recouvrement des arriérés de campagne Taux de recouvrement des arriérés

Amélioration de l’IC des membres IC supérieure à 1

Meilleure commercialisation du produit Meilleure taux de commercialisation

OPB (SV, GIE)

Unions Hydrauliques

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Conseil à l’exploitation familiale (CEF) dans la Vallée du Fleuve Sénégal N°01- Décembre 2012

Les outils CEF Le diagnostic initial (DIAG) sert à dresser la situa-tion de départ (situation de référence) du producteur volontaire. Il permet la caractérisation technique (population, main d’œuvre, foncier, immobilisations, installations et équipements, cheptel, etc.) et financière (situation des créances et des dettes, valorisation des ressources propres) de l’exploitation agricole familiale. Le plan de campagne (PC) permet de faire le suivi technico-économique détaillé (répertorier l’ensemble des produits et charges, calcul des marges, analyse des écarts, etc.) de la campagne agricole en cours. Le suivi des stocks (SS) retrace l’évolution du stock vivrier et de celui des intrants agricoles (stock d’urée,

de produits phytosanitaires etc.), et peut fournir des informations assez détaillées sur la consommation du ménage dans le cadre de l’approche globale. Le suivi de la trésorerie (ST) permet au producteur de suivre l’évolution de sa trésorerie, en détaillant l’en-semble des flux de recettes et de dépenses liés aux acti-vités de l’exploitant ainsi qu’aux dépenses de son mé-nage (approche globale). Pour les outils CEF, le plan de campagne (PC), le suivi du stock (SS) et le suivi de la trésorerie (ST) sont des documents mis à la disposition du producteur et régu-lièrement renseigné avec l’appui du producteur anima-teur et du conseiller CEF. Le diagnostic initial (DIAG) par contre, est tenu par le conseiller CEF, et est actualisé annuellement.

3. Les outils et les activités du CEF

Les activités menées Les visites individuelles au producteur qui permet-tent au conseiller CEF de faire le suivi des activités de l’exploitation (prévisions, réalisations, analyse des écarts, restitutions, conseils). Les réunions de groupe permettent un partage de savoirs et d’expérience entre producteurs, à travers les restitutions groupées de marge, ou des discussions sur des problématiques pertinentes liées aux activités quoti-diennes des exploitants. Les formations à la demande permettent le renforce-ment de capacités techniques des producteurs dans la tenue de leurs différents outils CEF, dans la maitrise des techniques et pratiques culturales, et surtout dans la capacité à mieux gérer leurs activités agricoles.

Les visites d’expérimentations et d’échanges entre groupe CEF, il s’agit surtout d’échanges de bons pro-cédés entre producteurs ou entre techniciens spéciali-sés et producteurs, s’agissant de la vulgarisation d’ innovations technologiques.

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Conseil à l’exploitation familiale (CEF) dans la Vallée du Fleuve Sénégal N°01- Décembre 2012

4. Les exploitations agricoles familiales visées par le CEF

Foncier cultivé

Actifs Age CE Effectif famille

Dagana 3,75 5 46 7

Podor 0,98 5 52 9

Vallée 1,72 6 52 9

Source : Enquêtes EXFAM 2004 (ISRA/SAED/FONGS/ANCAR/

SODEFITEX/DAPS)

Foncier attribué

Actifs Age CE Effectif famille

CEF Dagana 1,29 6 44 10

CEF Podor 1,35 6 45 10

CEF Vallée 1,32 6 44 10

Source : Enquêtes diagnostics des 52 producteurs volontaires CEF

(CGERV)

5. Analyse comparée des résultats de campagne des producteurs volontaires au CEF

D’après les enquêtes EXFAM VFS, les ménages agricoles comptent en moyenne dix (10) individus donc cinq (5) qui prennent part activement aux travaux agricoles, avec comme activité principale les cultures (riz, oignon, tomate, arachide etc.) et secondaire l’éleva-ge (bovin, ovin, caprin). Le chef d’exploitation, est âgé en moyenne de 52 ans et cultive en moyenne une superficie de 1,72 ha. Les enquêtes diagnostics sur les 52 producteurs volon-taires au CEF, révèlent un niveau d’instruction très satisfaisant :70% des volontaires ont été à l’école fran-çaise, 21% alphabétisés et 19% ont été à l’école corani-que, pour ce qui est de la traduction écrite beaucoup la préfère en langue nationale locale (Pulaar et Wolof).

Tableau 1: Typologie EAF (enquêtes EXFAM VFS et enquêtes CEF/

CGERV

Un des principaux supports de travail du CEF est l’analyse individualisée et/ou groupée des données issues du suivi technico-économique des exploitations agricoles familiales des producteurs volontaires au CEF. Leur décryptage, lors de séances de restitutions grou-pées ou individuelles, permet aux producteurs engagés dans le CEF, d’avoir une meilleure lecture de la cam-pagne écoulée afin de mieux gérer (‘‘c’est prévoir ’’) la suivante. Elle permet également au producteur d’avoir une approche plus globale dans la gestion des activités de son exploitation. Le tableau 2 présente le compte d’exploitation moyen des producteurs du groupe de Ndiaye pour les campa-gnes de CSF d’oignon (2010-2011 et 2011-2012). On constate que la moyenne des marges brutes pour la CSF 11-12 est 3 fois supérieure à celle de la campagne précédente. Cette évolution de la marge est imputable à une augmentation de la moyenne des rendements du groupe qui est passée de 11 à 24 Tonnes/hectares, et ce malgré un prix de vente moyen qui s’est réduit de 8 Fcfa/Kg.

Groupe des producteurs de Ndiaye : CSF oignon 2010-2011 et 2011-2012

Tableau 2 : Compte d’exploitation moyen des producteurs du groupe

CEF de Ndiaye

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Groupe des producteurs de Ndioum : HIV riz 2010-2011 et 2011-2012

Pour les producteurs de Ndiaye qui ont une certaine aversion au risque, l’amélioration de la marge brute pour la CSF 11-12 , est due au fait que certaines contraintes ont pu être levées. Il s’agit principalement : 1. De la non maîtrise des parcelles en location (fertilité, salinité, enherbement, canaux d’irrigation etc.) pour les besoins de la campagne. En effet, il arrive par-fois que l’exploitation dans la cuvette de Ndiaye soit jugée non rentable par l’Union (faiblesse des superficies emblavées par rapport aux coûts de fonctionnement de la station de pompage ), voire risquée (cultiver le riz et l’oignon sur des parcelles adjacentes : cultures en da-mier). Ainsi les producteurs qui veulent aller en CSF sont amenés à louer des parcelles au niveau des cuvet-tes proches (Ndellé et Ross Béthio) De même, avec l’absence de prospection préalable et une offre de parcelles en location insuffisantes, les char-

ges de campagne s’allongent : les frais de transport et ceux liés aux imprévus augmentent les charges des opérations culturales et de récolte. 2. Des prix trop bas pour certains producteurs, liés à des récoltes synchrones (abondance de l’oignon sur le marché), à une qualité assez moyenne de l’oignon pro-duit (petit calibre, difficulté de conservation, etc.) et enfin à l’absence de contractualisation avec des ache-teurs potentiels. 3. D’une rupture de trésorerie, due à une mauvaise gestion financière de la campagne et l’absence ou l’in-suffisance du crédit bancaire. Ceci retarde le plus sou-vent l’application des engrais et des traitements au ni-veau des parcelles, les quantités appliquées reflétant les disponibilités financières.

Pour les producteurs du groupe de Ndioum, mal-gré une marge moyenne qui s’est nettement améliorée, les hivernages se suivent et se ressemblent. En regardant le compte d’exploitation moyen, on constate une stagnation des rendements à 4 Tonnes/ Ha, et comme seule satisfaction un prix de vente plus rémunérateur par rapport à celui de HIV 10-11. De l’avis des producteurs, les mêmes contraintes, qui gangrènent aussi la filière riz au niveau de la VFS, res-surgissent : crédit de campagne inadapté, manques de matériels agricoles, retard dans la distribution des in-trants, endettement etc. L’éloignement de la cuvette de Ndioum par rapport aux habitations constitue aussi une contrainte majeure des producteurs du groupe. Il en est de même pour les fréquentes ruptures de trésorerie énoncées tantôt, qui sont dues en partie à leur manque d’organisation (manque de prévision des dépenses du ménage) et à l’absence de réelles stratégies à moyen terme de diver-sification des revenus agricoles.

Tableau 3 : Compte d’exploitation moyen des producteurs du groupe

CEF de Ndioum

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6. Conclusion

Des producteurs plus responsables, plus profession-nels dans des exploitations agricoles modernisées, voilà ce à quoi aspire le conseil à l’exploitation familiale (CEF). Rompre avec une agriculture de subsistance pour une agriculture orientée vers le marché, avec des produc-teurs qui auront une place de choix dans les différentes chaines de valeur identifiées. Ainsi à travers leurs organisations paysannes, ils seront aussi bien présents pour la défense de leurs propres intérêts économiques, et participeraient en tant que bénéficiaires et décideurs dans la mise en œuvre des politiques agricoles nationales. Dans cette démarche, les producteurs, se concertent, collaborent, décident et participent financièrement au processus qui les mèneraient vers la professionnalisa-tion.

Pour cela un engagement financier de l’Etat est à re-vendiquer pour accompagner les producteurs dans cet-te nouvelle démarche qui en est à ses débuts et dont les impacts sont visibles sur le moyen et long terme. Le financement du conseil, n’est pas chose facile, le pari est osé, mais le jeu en vaut la chandelle.

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Centre de NDIAYE

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Saint-Louis

Sénégal

Tél./ Fax : 962 64 02

NOS OBJECTIFS

Contribuer à la promotion de la démocratie et la bonne gouvernance au sein des organisations de

producteurs de la Vallée du Fleuve Sénégal. CGERV

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développement de l’information agricole. Ils apportent aux Pouvoirs Publics et aux acteurs du dévelop-

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loppement agricole de la Vallée du Fleuve.

Aujourd’hui les acteurs et décideurs du développe-

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