le choco, l'autre colombie - numero 4 - novembre 09

8/9/2019 Le Choco, l'autre Colombie - Numero 4 - Novembre 09

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DITORIALPar Olivier LAGARDE

Ce bulletin est destin transmettre des informations sur la situation au Choc, ou en dcrire certains pans. Ce mois-ci, actualit oblige, nous allons dcouvrir cettergion travers lappui extrieur quapportent les organisations franaises sespopulations. En effet, lactualit a t charge depuis le mois de septembre en cequi concerne les actions directes formules par le Comit ou par le CCFD, que celasoit en France ou en Colombie. Diverses formes de solidarit apprcier donc

Il nest pas ncessaire de se rendre sur place pour participer son chelle lasolidarit auprs des populations colombiennes oublies. Lengagement citoyencommence par le fait de sintresser, de sinformer, de participer desmanifestations de ce type en France. Vous serez nombreux ds lors vousreconnatre dans le premier article consacr un retour sur la soire colombiennede Mcon du mois de septembre dernier.Votre mobilisation se caractrise aussi sur le terrain par le financement de projets,comme cette rencontre de jeunes du Bas Atrato, premire du nom, commente ensecond lieu. Un vnement qui a pu tre ralis en Octobre grce un financementintgral octroy par le Comit Franais.Enfin, pourquoi ne pas allier un peu des deux. Un engagement associatif en Francepeut donner des ailes et vous porter jusquici, en Colombie. Cest ce quon eu lachance de dcouvrir 17 franais du CCFD, qui aprs une longue priode de

prparation sont venus la rencontre de leurs partenaires colombiens pourapprendre, changer et tmoigner.La solidarit revt diverses formes. Quelle quelle soit, elle apporte son grain desable des populations qui en ont besoin, et est un enrichissement considrablepour celui qui la pratique.

BONNE LECTURE.

B u l l e t i ndinformation auxd o n a t e u r s e tsympathisants duC o m i t d es o u t i e n a u xpopulations duBas Atrato.

LE CHOC: LAUTRE COLOMBIE

Num

ro4-Novembre2009


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Le samedi 26 septembre dernier, le Comit Franais de Soutien aux Populations du Bas Atrato organisait sa 9mesoire colombienne la salle des ftes de Sennec-ls-Mcon. Comme chaque anne, il y avait de laffluence pource rendez vous incontournable des donateurs et sympathisants du Comit. Lon ne peut se rjouir de devoir encore

et toujours attirer lattention sur les problmatiques que vivent les populations afrosdescendantes, mtisses etindignes dune rgion oublie lautre bout de la plante. Mais dans ce cadre, cest plus la Colombie chantante

qui est lhonneur. Cest galement loccasion pour tous de se retrouver autour dun repas et dcouvrir ouredcouvrir le folklore de ce pays par des danses, des chants, des photos ou encore en se promenant autour du

stand dartisanat.

Il y a bien sr un message travers cette manifestation, qui sil ne crie pas au dramatique rsonne tout de mmecomme un appel la solidarit. Cette 9me dition rappelle que les besoins sont toujours prsents, que les choses

ont bien volues depuis 10 ans mais quil en faut encore plus, la situation tant si fragile, la pauvret et lesinjustices encore tellement flagrantes.

Ds lors, quil est agrable parfois de parler de la Colombie et du Choc de manire positive et dans un cadreconvivial, tout en sensibilisant le public cette cause quest celle du Comit et qui est la leur, ici.

Il serait injuste de conclure cet article sans remercier et rendre hommage tous les bnvoles qui ont organiscette soire, bien orchestre. Cest au premier dentre eux, Gilbert Gaidon, principal animateur du Comit, quil est

offert de sexprimer dans ce bulletin.

UNE COLOMBIE FESTIVE MCON

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GILBERT, QUEL EST LE BILAN DE LA9E SOIRE COLOMBIENNE DE MCON?Le bilan est excellent en terme de notorit, nous avons touch cette anne encore de nouveaux participants cequi accrot auprs des mconnais leur connaissance des problmes du Choc et des populations que nousaccompagnons depuis 1998. Les fidles de cette manifestation sont toujours trs contents de se retrouver cettefte.

Nous avons accueilli 340 personnes et l'ambiance tait trs chaleureuse.Le repas fait par notre chef bnvole de l'APAEC (Association des Parents Adoptifs d'Enfants Colombiens qui estavec nous depuis 2001) a t trs apprci (merci David).Le spectacle de danses prsent par le groupe La Momposina de Grenoble tait trs beau et nous a donn unaperu de la richesse du folklore de Colombie (merci Andrea).

Le reportage photos de Guillaume comment par Olivier a fait bonne impression caril a donn une belle image duChoc et de ses habitants (merci vous deux pour ce beau travail).

Enfin de nombreuses personnes qui n'taient pas libres ce soir l nous ont envoy leur contribution financire,qu'elles en soient remercies.

Un grand merci aussi tous les bnvoles sans qui il serait impossible de russir cette manifestation (une photo dugroupe du matin pour les "pluches") et aussi au Forum de la Solidarit de Mcon qui se mobilise pour cette soire.

Le rsultat de cette soire nous permet de financer la prsence auprs des Communauts de Paix de notrevolontaire pour une anne et aussi d'aider le Comit des Jeunes et le Comit de rcupration des terres volespour faciliter leurs interventions au bnfice de tous.

PEUX-TU EXPLIQUER AUX DONATEURS L'INTRT DE LA MOBILISATION DU COMIT.QUE PERMET-ELLE D'ENTREPRENDRE

AVEC NOS PARTENAIRES DU CHOC?Lorsde ma 1re visite dans la zone du Bas Atrato en 1998, 1 an aprs la cration des Communauts de Paix, lesresponsables que nous avons rencontrs dans les villages visits, le Pre Lonidas du Diocse d'Apartado chargde cette exprience ainsi que les membres du CINEP (l'ONG colombienne qui nous a sollicit) nous ont tousdemand de faire connatre en France leurs conditions de vie au milieu de la zone du conflit arm qui n'avait pas

cess depuis plusieurs annes.Nous avons promis de le faire bien sr, mais nous nous sommes dit aussi, avec Richard de l'Ecole de la Paix deGrenoble, Jean-Marie porte parole du Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN, notre partenaire aussi


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AUTRECOLOMBIE Mcon) les reprsentants du CCFD et de l'ACAT qui taient avec nous et moi de l'quipe CCDF de Mcon, que

nous ne pouvions pas rester sans rien faire pour les aider sortir de leur difficults.

Nous nous sommes rappels cette lettre de St Jacques (2. 14-18) " Supposons que l'un de nos frres ou lune denos surs naient pas de quoi s'habiller, ni de quoi manger tous les jours; si l'un deux vous dit Rentreztranquillement chez vous! Mettez-vous au chaud, et mangez votre faim! Et si vous ne leur donnez pas ce querclame leur corps, quoi cela sert-il ?"

Nous avons donc dcid de faire savoir, et pour cela j'ai cr un diaporama, puis nous avons imagin au niveau deMcon comment faire pour recueillir les fonds ncessaires une aide financire. D'o la naissance de la soirecolombienne, de la vente d'artisanat colombien au cours de la semaine humanitaire en dcembre et denombreuses runions de sensibilisation en France.

Oh! les sommes que nous envoyons ne sont pas trs importantes, mais nos amis des Communauts de Paixsavent qu'ils peuvent compter sur notre aide si petite soit-elle et surtout qu'ils peuvent compter sur notreaccompagnement, d'abord avec notre volontaire permanent, mais aussi lors de nos visites chez eux dans leursvillages.

L'vque d'Apartado nous a dit que notre prsence faisait "exister ces hommes et ces femmes" qui ont lesentiment d'tre abandonns par le gouvernement de leur pays et aussi que notre action avait certainementcontribu une relative tranquillit des populations de cette zone depuis plusieurs annes (rappelons qu'entre1999 et 2001 deux cents personnes ont t assassines dans les Communauts pour faire chouer cetteexprience de rsistance civile non-violente).

Donc, au niveau de Mcon, nous continuons nous mobiliser pour que nos amis des Communauts de Paixpuissent s'organiser pour la mise en oeuvre de leurs objectifs citoyens : la prservation de leur culture Afro-colombienne, de leurs territoires et la rcupration de ceux qu'on leur a vols! Et tout a dans le respect de laConstitution Colombienne!

COMMENT JUGES-TU L'VOLUTION DE LA SITUATION AU CHOC DEPUIS TES PREMIERS PAS?QUEL EST TON SENTIMENT SURL'VOLUTION FUTURE?

En 1997, 1500 personnes sont revenues dans leur villages, en 1998 lors de ma 1re visite ils taient 3000, puis5000 en 2001 et enfin 15000 lors de la cration d'ASCOBA en 2003. Donc un beau succs malgr les difficults etles menaces.

L'organisation a d tre structure, et pour tre plus efficace les membres lus d'ASCOBA se sont rassembls Riosucio, sige de la Municipalit, mais du coup ils ont t moins prsents dans les villages...C'est une desdifficults rsoudre, il ne faut pas que les populations villageoises se sentent abandonnes (encore une fois) carle travail accompli par les "lideres" ne se voit pas au fond de la brousse. Les formations, les dmarches faites Bogota ou en Europe, si elles ne sont pas expliques ne peuvent tre connues.

J'espre beaucoupde la nouvelle quipe issue de l'Assemble Gnrale de Dcembre pour redfinir un nouveauplan d'action bas sur l'aide aux Communauts confrontes aux menaces des grands propritaires et desparamilitaires pour la possession du territoire,sans compter celles de FARC toujours prsentes dans la zone et quiont tendance considrer les paysans comme complices alors qu'ils sont victimes.

LE COMIT FRANAIS APPORTE UN APPUI SOLIDAIRE CES POPULATIONS.SELON TOI, EN QUOI LA SOLIDARIT EN GNRALET CELLE-CI EN PARTICULIER EST-ELLE IMPORTANTE POUR LE PUBLIC FRANAIS?

Je parlerai surtout de MCON et des autres villes que j'ai visites pour parler des Communauts de Paix (Nyons,Die, Colmar, Brive, Nancy, Albi, Limoges, Guret et beaucoup d'autres

Les franais sont trs ouverts aux problmes des pays du Sud, principalement aux populations dfavorises dansdes pays riches comme la Colombie. Mais encore faut-il les tenir informs. Ilssont trs gnreux, mais ils veulentsavoir ce que l'on fait avec l'argent qu'ils nous confient.

C'est la grande originalit du Comit de Mcon que de tenir inform tous les donateurs l o ils se trouvent, avecdes runions-dbats prcdes de la projection du diaporama ramen chaque mission et ensuite par uneinformation rgulire par mail ou courrier.

C'est pourquoi j'envoie systmatiquement un compte rendu chacun de mes voyages, ainsi que des informationsintermdiaires lorsque la situation l'impose.

C'est un gros travail mais c'est la seule solution pour conserver une attention soutenue aux problmes non rsolusde nos amis de l'Atrato!


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Je dois rappeler aussi l'action du CCFD national qui a fait venir de nombreux partenaires des Communauts dePaix pour les campagnes de carme. A chaque fois, j'ai "rcupr" ces tmoins aprs leur mission dans lesdiocses o ils taient invits pour qu'ils viennent tmoigner auprs de leurs amis mconnais, ces changes onttoujours tfructueux et ont complt notre action.

AS-TU UN MESSAGE PLUS PERSONNEL DLIVRER POUR CONCLURE?Voila ce que je pouvais dire de mes 11 annes d'accompagnement des Communauts de Paix maintenantdevenues ASCOBA (Association des Conseils Communautaires et Organisations du Bas Atrato). Et j'en profite pourremercier tous ceux qui m'ont aid dans cette mission (en premier lieu ma femme qui m'a permis de faire ce travailen Colombie et ici)et tous les donateurs de France, sans oublier nos amis de Colombie qui m'ont beaucoup apprissur la solidarit et avec qui j'ai nou au cours de ces annes beaucoup de relations amicales.

Maintenant je suis oblig de rduire mon activit cause de la maladie, mais un ami du CCFD de Mcon, FranoisLoyat, membre comme nous de la Fraternit de St Franois dAssise, chre aux Chocoanos, a accept avec safemme Christiane dassurer la suite la tte du Comit mconnais. Il est dj all faire connaissance avec lesCommunauts en juin dernier. Je suis sr quavec Christiane et Franois notre Comit poursuivra son aide moraleet financire auprs de nos amis du Choc.

Mais bien sr, je resterai leurs cts.


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faut les affronter sans se relcher. Et pourcela, il est indispensable de disposer duneorganisation communautaire soutenue.

L o r s d e c e t t e s e m a i n e d erassemblement, il tait donc prvu dalliersport, citoyennet et culture. Des momentsspcifiques taient ddis a des ateliers dediscussions sur des thmes tels que laparticipation communautaire, la sant ouencore la jeunesse et la culture. Cela, ctaitdans lidal en tous les cascar lesmotivations entrevues sur le terrain nontpas vraiment dpass le rectangle vert !Difficile dattirer lattention, de concurrencerle football par des thmes citoyens ! Laparticipation des jeunes a t faible dansles ateliers.

Un chec? Oui et non. Oui si lon doitse rfrer a une politique de rsultats,dindicateurs, de nombre de participantsaux ateliers. Dans ce cas l effectivement ilest dcevant de voir le peu dintrt soulevpar les thmes citoyens. Mais peut-on jugersvrement la chose lorsque lon connatdj ces difficults de mobilisation chez les j eunes en F rance , en te rmes departicipation la vie associative ou

citoyenne par exempleet dans un contextede paix ? Le football a visiblement pomptoutes les nergies alors quil tait censtre une passerelle pour que les jeunessimpliquent. Et non ce nest pas un checsi lon prend en considration le fait quilsagissait l dune exprience, dunepremire. Et que si tout ntait pas parfait,cela tait peut tre aussi d au manque deprparation en amont autour de la questionde la participation. Pour ASCOBA, il est

important davoir ce genre de repres pourne plus commettre les mmes erreurs, pouridentifier les carences, cerner galement lespratiques quil faut mettre en place pourmobiliser la jeunesse du Bas Atrato. Cestun travail de longue haleine. Lavantage dece style dvnement, cest aussiquASCOBA simplique, et jai pu ressentirbeaucoup denvie de repartir de lavant.Lors de l valuation du projet, i lsrflchissaient dj la communaut quipourrait accueillir la seconde rencontre lanprochain, car il sagit bien de crer unedynamique, darriver runir de nombreux jeunes qui ne peuvent habituellement serencontrer, autour dun rendez vous annuel.

Et jai t surpris de voir quilspensaient une communaut indigne pourla prochaine rencontre ! Car il ne faut pasoublier quASCOBA est une organisatione t h n i c o - t e r r i t o r i a l e r e p r s e n t a n t uniquement les populations noires etmtisses de la zone. Or sil ny a pas detensions majeures entre ces ethnies, il y aparfois de la mfiance, les uns et les autressuivant souvent leurs propres chemins1.

A Montao, tous taient runis :

afrosdescendants, indignes et mtis. Deuxquipes de femmes taient galement

prsentes. Un succs en soi, et unecohabitation parfaite, dans la bonnehumeur. Lorsque j ai demand aureprsentant indigne comment sa

dlgation avait vcu la semaine, sarponse, agrmente dun sourire satisfait,tait sans quivoque: nous avons t trsbien pris en charge. Nous sommes fiersdavoir particip cette rencontre ! . Jaiajout, curieux de connatre sa rponse,quil y avait tout de mme eu quelquesmoqueries au bord du terrain lorsquilsjouaient : Non ! a ne nous drange pas,nous avons lhabitude! Et puis tu sais, nousaussi on se moque. Pour la prochaine fois,

on va samliorer, et personne ne semoquera ! , me rpond-il en riant,spontanment. Il est vrai que niveaufootball, les indignes taient peu la fte!Il est vrai aussi quici, donner un surnom une personne dune autre ethnie, tel quenegro, indi ou chilapo pour les mtis, narien de pjoratif contrairement ce que lonpourrait croireil y a bien des choses apprendre, les rsultats ne sont past o u j o u r s c e u x a u x q u e l s o n

penseinitialement!

1. Voir article Le Choc, terre de peuples sur lacohabitation entre ethnies. Bulletin n2, Avril 2009.


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Quelques lgres apprhensions, une bonne dosedexcitation, une soif de dcouvertes et de rencontreshumaines: en posant le pied sur le sol colombien le 19octobre dernier, tous ces sentiments l semlangeaient, et bien dautres encore, dans la tte desparticipants ce voyage peu ordinaire. Ce sont 17franais, dont 14 bnvoles du CCFD Auvergne-Limousin issus des diffrents diocses de ces rgions,2 salaris de lorganisation et une journaliste couvrantle sjour, qui sont venus la rencontre des partenairescolombiens et ce durant prs de 3 semaines. Ungroupe vari de personnalits, de caractres, deparcours professionnels et dges!

Ce voyage, prpar depuis bien longtemps, avaitpour objectif de faire connatre aux bnvoles uneautre ralit de la Colombie. Une ralit un peu moinssimpliste que celle que lon a lhabitude de lire ouentendre en France. Sans doute au bout du compteplus encourageante aussi, puisque cest avec desacteurs de paix et de dveloppement que lesbnvoles ont pass leur temps, Et ce sans se lasserdcouter les rcits de victimes mais surtout leursespoirs, leur courage. Sans se lasser non plusdcouter les analyses pas toujours gaies desorganisations rencontres mais surtout leur crativit,

leurs propositions pour sortir les premires cites duconflit, des injustices ou des violations. En cela, ilsagissait galement au CCFD de porter la parole

solidaire travers ses bnvoles et dchanger sur lesexpriences. A Bogota, Medellin, Buga (dans la Valle du

Cauca) ou dans le Choc, les bnvoles ont pudcouvrir la, ou plutt les ralits colombiennes depuisdes perspectives diffrentes : organisations travaillant la construction de la paix et la dfense des droitshumains, la formation de paysans, la promotion deleaders communautaires, une organisation defemmes

Dans le Bas Atrato, avec notre partenaireASCOBA, une partie du groupe a respect le principedimmersion au pied de la lettre en partageant pendant3 jours la vie des communautset ses plaisirsquotidiens : moustiques, couchages prcaires,marches dans la fort, chaleur, humidit ! Le dfintait pas l en soi bien sr, il tait surtout de serendre compte des conditions de vie des habitants, etdchanger directement avec eux. Il fut intressantdavoir le ressenti du groupe vis--vis de cette rgionsi particulire et dont on ne parle gnralement quentermes de conflits. Pourtant, cest ici que lon a

ABOGOTA,MEDELLIN,BUGA(DANS LAVALLEDU CAUCA) OU DANS LECHOC, LES BNVOLESONT PU DCOUVRIR LA,OU PLUTT LESRALITSCOLOMBIENNES DEPUISDES PERSPECTIVES

DIFFRENTES:ORGANISATIONSTRAVAILLANT LACONSTRUCTION DE LAPAIX ET LA DFENSE

DES DROITS HUMAINS, LA FORMATION DE

PAYSANS, LAPROMOTION DELEADERS

COMMUNAUTAIRES, UNEORGANISATION DE

FEMMES

VOYAGE DIMMERSION DE BNVOLES DU CCFD EN COLOMBIEUNE AUTRE FORME DE SOLIDARIT


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Octobre 2009Rdaction Olivier LAGARDE - [email protected] en page Guillaume ORTIOU-CAMPION - [email protected]

trouv le plus de paix tmoigne Anne, bnvole duCCFD en rgion Auvergne. La force tranquille deshabitants, si souvent victimes, aura marqu lesesprits. Les bnvoles ont relev la foi qui animeceux quils ont rencontrs, des simples paysans quinont pas choisi les armes mais la volont pourrcuprer leurs territoires et y dvelopper denouveau la vie, selon leurs traditions et leurscoutumes. La violence a pris certains des leurs, en arejet beaucoup dautres vers les villes alentours,mais nen a dcourag aucun.

Il y aura eu bien des conclusions aprs ce sjourintense. Alors, objectif rempli? Loin de l ! vousrpondraient-il en cur, vous faisant presqueregretter davoir pos la question tant elle leur

paratrait nave ! Au contraire, cela ne fait quecommencer. En effet, une chose est de voir la ralitsur place et dchanger, une autre en est depoursuivre lengagement solidaire en France, auretour. Cela va se faire travers des runionspubliques, des tmoignages, des interventionsauprs des collgiens, au sein des diocses et sousbien dautres formes. Et notamment par laccueil departenaires colombiens en France, comme chaqueanne loccasion du Carme. Que nos amisdASCOBA viennent lesprit tranquille, les bnvolesdu CCFD matrisent dsormais suffisamment le chocoano pour les accueilliret ils ont ramendes dominosune vrai immersion vous dis-je!

1. Le groupe tait divis en 2 dans le Choc, une partie dans le Bas Atrato et lautre avec le Foro Quibdo. Vouspouvez retrouver tous les rcits des bnvoles sur le blog en suivant le lien suivant : http://ccfdcolombie.wordpress.com. La srie darticles de la journaliste, Lara Payet, se trouve quant elle sur le siteweb du journal La Montagne (section Issoire): http://www.lamontagne.fr
http://www.lamontagne.fr/http://www.lamontagne.fr/http://ccfdcolombie.wordpress.com/http://ccfdcolombie.wordpress.com/http://ccfdcolombie.wordpress.com/http://ccfdcolombie.wordpress.com/

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