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Des règles à l'exportation ?Des Limites Maximales de Résidus (LMR) ont été fixées pour tous lesproduits agricoles et pour chaque substance active. La majoritédes pays fixent des LMR sur le produit frais comme le raisin. Certainsmarchés fixent des LMR spécifiques pour le vin (comme la Suisse)mais ce n’est pas général. Dans la plupart des cas, les LMR fixéessur produit frais s’appliquent au produit transformé correspondant.Ci-dessous un rapide tour d’horizon sur les différentes réglementa-tions appliquées dans le monde en matière de LMR.
Au niveau de l'Europe...Auparavant fixées pays par pays, les LMR ont été harmonisées parle règlement CE n°396/2005 entré en application le 01/09/2008. LesLMR s’appliquent aux produits frais et aux mêmes produits aprèstransformation avec prise en compte de la dilution ou de la con-centration du résidu pendant le process. Toutefois, l’annexe 6 dece règlement, qui doit établir la liste des facteurs de transfert spéci-fique (de concentration ou de dilution) pour certains produits trans-formés dont le vin est encore en préparation à ce jour. Ainsi, cefacteur devra être appliqué à la LMR raisin pour obtenir la LMR vincorrespondante. En attendant la publication de l’annexe 6, il estadmis que les LMR raisin s’appliquent aux vins. D’autre part, uneimite générale par défaut de 0.01 mg/kg s’applique lorsqu’unesubstance active n’est pas mentionnée. Les LMR raisins européen-nes sont consultables sur le site : http://ec.europa.eu/sanco_pestici-des/public/index.cfm
Au Japon...Le ministère de la Santé a mis en place en 2006, une réglementa-tion sur les LMR dans les produits alimentaires. Ainsi, les vins exportésau Japon doivent respecter une liste positive. Cela signifie qu’ils nedoivent pas contenir de substances actives qui ne sont pas surcette liste ou des teneurs en résidus supérieures aux LMR Japon.
Le cahier d'actualité
La Chronique verteCertains produits phytosanitaires autorisés en Europesont interdits aux Etats-Unis, au Japon ou au Canada.Les exportateurs et les négociants se doivent doncd’être vigilants et connaître les exigences réglementai-res des pays destinataires de leurs expéditions. Existe-t-ildes règles à respecter en matière de résidus à l’expor-tation ? La chronique verte se propose de faire un pointsur les normes à respecter pour les exportations de vins.Un rappel réglementaire sur quelques sujets d’actualitéest fait concernant les phosphites et le NODU vert.
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 2013
2013
1/2/3/4/5Chronique verte
Sommaire
6/7 RéglementationRègles de transport des produits phytosanitaires
8/9/10 Agriculture biologiqueLabel bio européen et labelbio américain, enfin un accordsur l 'équivalence des règles deproduction et d'étiquetage
11/12/13 Mécanisation de la tail leTai l le mécanique de précis ion
14/15/16 ŒnologieRéglementation sur la vinif ication biologique
1
Toutefois, comme pour l’union européenne,pour les substances actives qui n’apparais-sent pas dans la liste positive, une « limiteuniforme » de 0.01 mg/L s’applique.
Très peu de risques de dépassement de LMRexistent à l’export vers le Japon. Toutefois,deux molécules autorisées en France survigne sont classées « no detect », ce qui si-gnifie qu’elles ne doivent pas être détectéesà l’analyse dans les vins exportés au Japon. Ils’agit de l’amitrole (ou aminotriazole), molé-cule herbicide très utilisée sur vigne enFrance mais qui n’est jamais détectée dansles vins à la limite de quantification (LQ) de0.01 mg/L et du cyhexatin, molécule acari-cide interdite d'utilisation sur vigne depuis le9 octobre 2009. Des résidus de cette dernièremolécule peuvent éventuellement se retrou-ver dans les vins à des teneurs proches de laLQ (0.01 mg/L), si cette substance active aété utilisée contre les acariens à 30 jours dela récolte pour des vins jusqu'au millésime2009. En traitement de printemps, aucun rési-du n’était détecté dans les vins à la LQ. Afind’éviter tout risque de résidu dans les vins quisont exportés au Japon, il est donc conseilléde ne pas exporter des vins pour lesquels lesraisins auraient pu être traités avec ducyhexatin (jusqu'en 2009). Le lien pour con-sulter la liste positive et la base de donnéessur les LMR Japon est le suivant : http://www.m5.ws001.squarestart.ne.jp/foundation/search.html
Aux Etats-Unis...Comme dans l’UE, c’est également une listepositive de tolérances qui s’applique c’est-à-dire que « tout ce qui n’est pas toléré estinterdit ». Les vins destinés à l’exportation auxÉtats-Unis ne doivent donc pas contenir dessubstances actives qui ne sont pas sur la liste.
Lors de l’importation de vins sur ce territoire,des contrôles réguliers et aléatoires sontréalisés par le TTB ou Alcohol and TobaccoTax and Trade Bureau, l’organisme decontrôle américain de l’EPA (Agence deprotection de l’Environnement Américainequi fixe les seuils de tolérance pour les tracesde pesticide présentes dans les aliments)chargé d’effectuer les prélèvements parsondage au hasard sur les vins exportés.Dans ce cas, contrairement à l’Europe ou auJapon, il n’existe pas de limite uniforme oupar défaut, la détection d’une seulemolécule interdite, même à l’état de traces
(détectée inférieure à la limite de quantifica-tion), peut entraîner le blocage du lot àdestination de ce pays et le retrait de lavente des stocks de vin encore présents chezle distributeur. En effet, le TTB considère quel’importateur est responsable de ce qu’il y adans sa bouteille. Un vin contenant des tra-ces d’une substance interdite ou une teneuren résidus d’un pesticide autorisé supérieureaux tolérances établies par l’EPA, est consi-déré comme « frelaté » au sens de la loiaméricaine et doit être retiré du marché. LeTTB peut demander à l’exportateur concer-né, de tester les vins avant expédition et defournir, pour chaque expédition à venir, uneattestation sur tous ses vins de tous les millési-mes exportés aux USA, montrant qu’ils necontiennent pas la molécule incriminée.
Qu’en est-il des tolérances d’importation ?Les pesticides autorisés sur le sol américainpeuvent être différents de ceux utilisés enEurope, en raison notamment des différencesde conditions de culture, de climat, de sols,de présence de ravageurs, etc… Ainsi,certains produits phytosanitaires interdits auxEtats-Unis, mais autorisés ou interdits récem-ment en Europe peuvent se retrouver sousforme de résidu dans les vins expédiés versce pays y compris dans des vieux millésimes.Afin de ne pas pénaliser les exportateurs deproduits issus de cultures européennes, l’ad-ministration américaine a donc mis en placedes tolérances d’importation ou « import to-lerances », qui ne s’appliquent qu’aux impor-tations. Ces « import tolérances » doiventfaire l’objet d’une demande de la sociétédétentrice de la molécule et répondre auxmêmes exigences que les autres tolérancesauprès de l’EPA. Dans ce contexte, pour lesvins destinés à l’exportation vers les EtatsUnis, il est conseillé de s’assurer que des ma-tières actives interdites n’ont pas été utiliséesau vignoble et de vérifier dans ce cas parune analyse que les vins n’en contiennentpas. La liste des substances actives autori-sées aux Etats-Unis ainsi que celles qui dispo-sent d’une tolérance d’importation estpubliée au Federal Register des Etats-Unis(tolérances and exemptions from tolerancesfor pesticide chemical in food ) et est consul-table directement sur le site de l’EPA. Le liend’accès permettant de consulter la listepositive des substances actives autorisées survigne (Grapes) aux Etats Unis est le suivant :http://www.epa.gov/opp00001/regulating/tolerances-commodity.pdf
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 20132
En Australie...L’APVMA (Australian Pesticides and VeterinaryMedicines Authority) fixe des LMR qui sont réper-toriées dans le « Food Standards Code » par leFood Standards Australian New-Zealand (FSANZ),organisme gouvernemental bi-national qui gèreles normes alimentaires en Australie et en Nou-velle Zélande. Comme pour les autres pays, lesLMR australiennes sont fixées pour les raisins ets’appliquent également au produit transforméqu’est le vin. Elles concernent à la fois les vinsimportés et nationaux. C’est le ministère de lapêche et des forêts qui s’assure de la conformitédes produits alimentaires aux LMR. La liste desLMR peut être consultée sur la base de donnéesde l’Australian Wine Research Institute (AWRI) àl’adresse suivante : http://www.awri. com.au/in-dustry_support/viticulture/agrochemicals/mrls/search-mrls/
Au Canada...L'Agence de réglementation de la lutte antipara-sitaire de « Santé Canada » (organisme de régle-mentation fédéral) établit les LMR dans les ali-ments. Les résidus de pesticides dans et sur les ali-ments importés sont mesurés à leur point d'entréeau Canada, avant d'être distribués dans le pays,afin de s'assurer qu’ils satisfont aux normes deSanté Canada. Ainsi, l'Agence canadienne d'ins-pection des aliments (ACIA) analyse chaque an-née environ 10 000 échantillons à l'égard des rési-dus chimiques agricoles et vérifie ainsi l'innocuitéet la salubrité des fruits et légumes d'origine na-tionale ou importés. Les produits trouvés non con-formes aux LMR sont soumis à vérification par leprélèvement et l'analyse d'échantillons de cinqlots différents. Si l'un des cinq échantillons est jugénon conforme à la LMR, le produit contaminé estretiré du marché jusqu'à ce qu'au moins cinq lotsaient été analysés dans un laboratoire reconnu,et ce aux frais du producteur ou de l'expéditeur.
Si les cinq échantillons sont jugés conformes auxlimites réglementaires maximales canadiennes, leproduit est réintégré. Les lots de fruits et légumesfrais sont jugés contaminés ou falsifiés s'ils con-tiennent une substance chimique agricole dansune concentration supérieure à la LMR fixée pourla substance et la culture visées. Toutefois, lesrésidus de pesticides homologués non visés parune LMR sont assujettis à une valeur par défautde 0,1 ppm. Les LMR canadiennes pour les pesti-cides sont énumérées dans la Loi sur les produitsantiparasitaires et ce tel qu'indiqué au titreB.15.002. du Règlement sur les Aliments et Dro-gues. On peut consulter la liste sur le site Web deSanté Canada : http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pest/part/protect-proteger/food-nourriture/mrl-lmr-fra.php
Les LMRs Codex...La Commission du Codex Alimentarius a étécréée en 1961 par l'Organisation des NationsUnies (FAO) et l'Organisation mondiale de la San-té (OMS), avec l'objectif d'élaborer des codes etdes normes alimentaires internationales. La Com-mission dispose d'un Comité d’experts sur les rési-dus de pesticides pour la fixation de LMR. LesLMRs Codex ne sont établies que s’il y a les élé-ments justificatifs assurant la sécurité alimentairepour les humains, déterminés par le Comité mixteFAO / OMS sur les résidus de pesticides, aprèsune évaluation toxicologique approfondie. LesLMRs Codex sont reconnues par la plupart despays membres de l'ONU et sont largement utili-sées, notamment par les pays qui n'ont pas leurpropre système d'évaluation et de fixation desLMR. De nombreux pays utilisent les LMR duCodex comme base de leurs systèmes de régle-mentation et de contrôle. La base de donnéesLMR du Codex peut être consultée sur le site sui-vant : http://www.codexalimentarius.net/pestres/data/index.html?lang=en
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 20133
Substances actives LMR UE LMR USA LMR Japon LMR Codex LMR Canada LMR AustralieAzoxystrobine
Bénalaxyl + bénalaxyl-M
2
0,3
2
-
10
0,2
2
0,3
3
-
2
0,5
Boscalid
Chlorpyriphos-éthyl
Chlorpyriphos-méthyl
Cyazofamid
5
0,5
3,5
0,01
0,2
0,5
-
1,5
10
1
5
0,5
0,2
10
1
-
3,5
0,01
4
1
-
1,2
-
-
Cyproconazole
Dimétomorphe
Fenhexamid
0,2
3
-
3
5 4
0,2
5
-
2
20 15
-
3
-
2
4 10
Comparaison des LMR raisins en mg/kg pour quelques molécules utilisées en vigne
Utilisation des phosphitesau vignoblePhosphites, phosphonates, phosphates… quel-ques précisions.Les phosphites et phosphonates sont un ensem-ble de substances dérivées respectivement del'acide phosphoreux et de l'acide phosphoni-que. Ces substances étant très proches chimi-quement, nous utiliserons le terme générique de« phosphites ». Trois substances actives sont utili-sables en Europe : la plus ancienne est l'éthyl-phosphonate d'aluminium connue sous le nomde fosétyl-Al. Il est associé à d'autres substancespour la lutte contre le mildiou mais aussi contrel'excoriose. Deux autres substances sont utilisa-bles depuis 2010 en vigne : le disodium-phos-phonate, associé à la cyazofamide, et le phos-phite de potassium dont l'utilisation est recom-mandée en mélange. Il ne faut pas confondrephosphites et phosphates. Les phosphates inter-viennent au niveau du métabolisme énergéti-que de la plante, pour favoriser la croissance oula maturation des fruits : ils agissent donccomme engrais conformément à la norme NFU42-001 (norme qui dispense d'une autorisationen tant que matière fertilisante).
Les phosphites sont des phytos.L'action des phosphites est différente de celledes phosphates : des études montrent uneactivité antifongique sur certains groupes dechampignons, dont les mildious, essentiellementpar action directe, mais la production de phy-toalexines au niveau cellulaire en présence dephosphites laisse présager une action de stimu-lation des défenses naturelles. Les phosphites peuvent-ils être considérés
comme des engrais ? La DGAL a saisi l'Anses surcette question, suite à la demande d'une socié-té désirant inscrire les phosphites à l'annexe 1 durèglement 2003/2003/CE sur les engrais. L'Ansesconsidère, après avoir pris en compte les exigen-ces du règlement, les données présentées, etdes demandes antérieures, que les phosphitesne peuvent être considérés comme des engrais.L’avis de l'Anses est consultable sur le site del'Agence (Avis sur saisine de l’Anses n° 2011-SA-0181).En conclusion, tous les phosphites (ou phospho-nates) ont une action uniquement phytosani-taire. Seules des utilisations de préparations au-torisées selon la réglementation relative aux pro-duits phytopharmaceutiques sont possibles. Unmessage réglementaire sur l'utilisation des phos-phites a été émis le 30 juin 2011.
NODU vert biocontrôle. Quels produits utilisables en vigne ?Le NODU (nombre de doses unité) est le princi-pal indicateur de suivi de l'utilisation des produitsphytopharmaceutiques dans l'objectif de réduc-tion du plan ECOPHYTO 2018. Le NODU estcalculé à partir des données issues de la basenationale des ventes des distributeurs (BNV-D).Les quantités de produits sont converties enquantités de substances actives (en kg), nom-mées QSA. Les doses de substances actives(DSA) pouvant être différentes en fonction descultures et des cibles, pour chaque substanceactive, la dose unité correspond à la DSA maxi-male toutes cultures confondues. Le NODU est lasomme, pour toutes les substances actives, de laQSA divisée par la dose unité de la substanceconcernée.
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 20134
Substances actives LMR UE LMR USA LMR Japon LMR Codex LMR Canada LMR AustralieFluopicolid
Flusilazole
2
0,2
2
-
2
0,2
2
0,2
1,4
0,5
-
0,5
Iprodione
Krésoxym-méthyl
Mandipropamid
Métalaxyl + métalaxyl-M
10
1
60
1
2
1
1,4
2
25
15
10
1
2
1
2
1
10
1
20
-
1,4
1
0,3
1
Penconazole
Pyriméthanil
Spiroxamine
Tébuconazole
0,2
5
-
5
1
2
1
5
Tébufenpyrad 0,5 -
0,2
10
0,2
4
1
10
-
2
-
5
0,1
5
-
5
2
2
0,5 - 0,5 -
Pour plus de précisions voir : http://agriculture.gouv.fr/ecophyto-2018Pour prendre en compte l'utilisation de métho-des utilisant des mécanismes naturels (biocon-trôle), il a été établi un NODU Vert biocontrôlenon pris en compte dans le calcul général duNODU. Le groupe "indicateurs" du plan ECOPHY-TO 2018 dresse chaque année la liste desproduits pouvant entrer dans le calcul du NODUVert. Une première liste a été diffusée enseptembre 2012. Les produits pouvant prétendre
au NODU Vert biocontrôle sont les substancesnaturelles, les microorganismes et les médiateurschimiques (phéromones), à l'exception de ceuxclassés toxiques ou éco-toxiques dans l'arrêtérelatif à la redevance pour pollutions diffuses leplus récent. Toutes les phéromones bénéficientdu NODU Vert biocontrôle y compris celles clas-sées comme toxiques pour les milieux aquati-ques du fait d'un risque de transfert extrême-ment limité. Le NODU Vert biocontrôle se calculede la même façon que le NODU général.
Pour la vigne sont mentionnés ci-dessous les produits pouvant prétendre au NODU Vertbiocontrôle extraits de la Liste des produits entrant dans le calcul du NODU "vert"Biocontrôle au titre de l'année 2012 validée par le groupe Indicateurs du plan Ecophyto le 4 juillet 2012
AMM Nom commercial Nature
2110059
9800185
Armicarb
Biobit 2 X
substances naturelles
micro-organismes
2010513
2120082
9200482
8900013
Biobit DF
Botector
micro-organismes
micro-organismes
Delfin
Dipel 2 X
micro-organismes
micro-organismes
8600297
2010513
8700670
7200150
Dipel 8 L
Dipel DF
micro-organismes
micro-organismes
Dipel PM Jardin
Dipel poudre mouillable
micro-organismes
micro-organismes
2080004
2010327
2000105
2110150
Esquive WP
Insectobiol 2 X
micro-organismes
micro-organismes
Insectobiol J
Naturen Eradibug
micro-organismes
substances naturelles
2110149
2110149
9700038
9800524
Naturen Eradibug
Naturen Eradigun
substances naturelles
substances naturelles
Naturen EV
Naturen J
substances naturelles
substances naturelles
2070108
9400459
9400458
9400462
Pel 101 GV
Rak 1 + 2 cochylis + Eudémis 2 générations
substances naturelles
Phéromones
Rak 1 + 2 cochylis + Eudémis 3 générations
Rak 1 cochylis
Phéromones
Phéromones
9400460
2050001
2110040
2100162
Rak 2 Eudémis 3 générations
Sérénade biofuncicide
Phéromones
micro-organismes
Sérénade jardins
Sérénade max
micro-organismes
micro-organismes
2050030
2020241
Stifénia
XenTari
substances naturelles
micro-organismes
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 20135
Classification des produits phytosanitairesLes produits phytosanitaires sont surtout concernés par les classes 3, 6.1, 8 et 9 ou ne sontpas classés.
Prescriptions à respecter pour le transport soumis à l'ADRIdentification de la marchandise dange-
reuse avec sa classe de danger, son numéroONU, son groupe d'emballage.
Étiquetage des emballages des colis etsignalisation du véhicule (panneau, étiquet-tes).
Équipement du véhicule (extincteurs,
lampe de poche, cale, trousse premierssoins,...).
Documents de bord : DCMD (déclarationde chargement de matières dangereuses).
Chauffeur : certificat de formation.
etc.
Il existe des dispenses qui permettent de transporter ces produits sansces contraintes.
RÉGLEMENTATION
Règles de transport des produits phytosanitairesLe transport des produits phytosanitaires classés dangereux au transport estsoumis à l'accord européen sur le transport des matières dangereuses, ditADR, complété par l'arrêté du 29 mai 2009 modifié.
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 20136
Inflammable (liquides, gaz) Inflammable (matières solides) Auto-ignition possible Danger de développementde gaz combustibles au
contact de l'eau
Matière comburante Toxique Substance corrosive Dangereux pour l'environnement
Si un de ces pictogrammes est présent sur l'emballage, vous devez respecter la ré-glementation sur le transport des matières dangereuses.
Dispenses d'application de l'ADR
Dispense pour toute personneToute personne a le droit de transporter jus-qu'à 50 kg de produits phytopharmaceuti-ques conditionnés pour la vente au détail.
Article 3.3.2 de l’annexe 1 de l’arrêté du 29 mai2009.
Dispense pour l'agriculteurUn agriculteur peut effectuer le transportavec un engin agricole. Dans ce cas lesproduits doivent êtres conditionnés dans desemballages d’une contenance inférieure ouégale à 20 litres et jusqu’à une tonne partrajet.
Ce transport ne peut être fait que par l’agri-culteur ou son salarié âgé au moins de 18ans et uniquement pour les besoins del’exploitation.
Premier alinéa du paragraphe b de l’Article 3.3.1de l’annexe 1 de l’arrêté du 29 mai 2009.
Dispense partielleLa dispense partielle est régie par le chapi-tre 1.1.3.6. de l’ADR. Elle est déterminée parle poids pondéré des matières transportées.Pour le chargement en commun de plusieursmatières, le poids total des colis ne doit pasdépasser 1000 kg sans excéder pour chaquematière la quantité maximale autorisée endispense (de 20 à 1000 kg selon la classe duproduit et le groupe d’emballage disponibleen rubrique 14 de la FDS).
Exemple de chargement pour un traitementvigne en juin, surface 20 ha :
Le transport est possible en dispense partielle tant que ce total est inférieur à 1000.
Pour obtenir la dispensepartielle le véhiculedoit contenir :
Un extincteur A B C, poudre de 2 kg (8.1.4.2. de l'ADR)
Une lampe de poche sans partie metallique extérieure (8.3.4. de l'ADR).
Dispense pour la bouillie dansla cuveLe transport de la bouillie dans le pulvérisa-teur n'est pas soumis à l'ADR même si ellepeut être classée marchandise dangereuse(code ONU 3082).
(Alinea 2 du paragraphe b de l’article 3.3.1 de l’an-nexe 1 de l’arrêté du 29 mai 2009 modifié).
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 20137
Oïdium 250 kg de Thiovit jetmicrobille (non classé)
/
Mildiou 100 L de Cuprofix Fdisperss (classe 9, groupe III)
Tordeuse 2,5 L de Steward(classe 9, groupe III)
100 x1 = 100
2,5 x1 = 2,5
Flavescence 3 L de KaratéXpress (classe 6.1, groupe III)
Acariens sur 3 ha 1,5 L dePoseïdon (classe 9, groupe III)
3 x 3 = 9
1,5 x 1 = 1,5
Total = 113 kg
Classe Grouped'emballage
Coefficientmultiplicateur
Quantitémaximale
6.16.1
III
503
20333
6.15.15.13
IIIII
33
IIIIII
11
33333310001000
89
IIIIII
11
10001000
Document réalisé par la Chambre d'Agriculture de l'Hérault - Service Agro-Equipement - Mars 2012
AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Label bio européen et label bio américain, enfinun accord sur l'équivalence des règles de production et d'étiquetage.
Jusqu'à récemment, les producteurs certifiés AB selon le cahier des chargeseuropéen RCE 834/2007, souhaitant également commercialiser leur produit versles États-Unis avec la mention de produit biologique, devaient être certifiés pourles deux cahiers des charges : européen (RCE 837/2007) et américain (N.O.P. :National Organic Program). Ce qui signifiait que les entreprises devaient payerdeux fois des frais, subir deux contrôles différents, et remplir le double deformalités administratives. Depuis le 1er juin 2012, les Etats-Unis et l'Europe ontétabli un système d'équivalence réciproque entre les deux cahiers des chargespour la partie vignoble. Un vigneron qui respecte donc la liste des intrantsautorisés (produits phytosanitaires, amendements, engrais) en AB en Europe(RCE 834/2007 relatif à la production en agriculture biologique) sera doncautomatiquement en conformité avec le référentiel NOP.
Cette équivalence ne concerne que la partie « vignoble » en excluant lapartie « cave ». Pour être exporté vers les USA, le vin biologique devra parconséquent respecter le cahier des charges européen et américain.Des divergences existent entre ces deux référentiels (voir tableau ci-après).
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 20138
Tableau 1 : repères entre réglementation européenne et réglementation NOP
Réglementation européenne Réglementation NOPPROTECTION DE LA VENDANGE
Acide L Ascorbique Oui Oui pour MWOG*
Anhydride sulfureuxBisulfite de potassiumBisulfite d'ammonium
Métablisulfite de potassium
Oui avec restriction SO2
Oui
Oui avec restriction SO2
NonNonOui
NonNon
LEVURAGE
Levure sèche activée LSA
GESTION FERMENTAIRE ALCOOLIQUEDichlorydrate de thiamine
Oui, garantie bio si la soucheexiste
Oui, non cultivée sur substrat pétrochimique ourebut de liqueur sulfité + garantie non OGM
Oui Non
Ecorces de levures
Hydrogenophosphate di-ammoniumSulfate d'ammonium
FERMENTATION MALOLACTIQUE
Oui, garantie bio
Oui
Oui, non cultivées sur substrat pétrochimique ourebut de liqueur sulfité, garantie non OGM
NonNon Non
Bactéries lactiques
ACIDIFICATIONAcide L (+) tartriqueAcide L-malique D, L malique
Oui, garantie non OGM Oui, garantie non OGM
OuiNon
Oui, issu du raisin uniquementNon, seul l'acide L-malique est autorisé
Acide lactiqueAcidification par traitementélectromembranaire
DÉSACIDIFICATIONBactéries lactiques
Oui
Non
Oui, garantie non OGM
Non mentionnée dans le règlement
Oui, garantie non OGM Oui, garantie non OGM
Bicarbonate de potassiumCarbonate de calciumTartrate neutre de potassium
Oui
OuiNon
OuiOui Oui
*MWOG = made "with organic grapes"
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 20139
ENRICHISSEMENTAuto-enrichissement par évaporationAuto-enrichissement par osmoseinverse
Moût concentré
Moût concentré rectifié
Non
Oui
Oui
Oui
Oui, garantie bio
Oui, garantie bio
Oui moût concentré non bio autorisé dans la li-mite maxi de 30 % du produit finiNon
Saccharose
STABILISATION MICROBIENNEAnhydride sulfureuxAcide sorbique
Oui, sucre bio Oui, saccharose non bio autorisée dans la limitemaxi de 30 % du produit fini
Oui, avec restriction SO2
NonOui, avec restriction SO2
NonBisulfite de potassiumChitosaneFlash pasteurisationLysozyme
OuiNon
NonNon
Oui, limité à 70°CNon
OuiOui
Métabisulfite de potassiumMicrofiltration tangentielle
COLLAGEBentonite
OuiOui
NonOui
Oui OuiGélatinesChitine-glucaneChitosaneColle de poisson
Oui, garantie bioNon
?Non
NonOui, garantie bio
NonNon
Dioxyde de siliciumOvalbumineMatières protéiques d'origine végé-tale issues du blé ou du poisTanins œnologiques
OuiOui, garantie bio
OuiOui, sur vins rouges
Oui, garantie bio
Oui, garantie bio
Oui
Oui
CLARIFICATION
Enzymes pectolitiques
STABILISATION TARTRIQUE / COULEURAcide métatartrique
Oui
Oui, dérivées uniquement de plantes comestiblesnon toxiques, de champignons non pathogènesou de bactéries non pathogènes + certifiées nonissues d'OGM
Oui NonCarbométhylcellulose (CMC)ElectrodialyseHydrogénotartrate de potassium
Mannoprotéines de levures
NonNon
NonOui
Oui
Oui
OuiOui, non cultivée sur substrat pétrochimique ourebut de liqueur sulfité + garantie non OGM
Gomme arabiqueRésine échangeuse de cationsStabilisation par le froid
TRAITEMENT DES GOÛTS DE RÉDUITS
Oui, garantie bioOui
Oui, extraite à l'eau uniquementNon
Oui Oui
Citrate de cuivreSulfate de cuivre
CORRECTION DE LA COULEURCaséinate de potassium
OuiOui
NonNon
Oui Non
Caséine
Charbon œnologiquePolyvinylpolypyrrolidone
ÉLIMINATION DES GLUCANES
Oui, garantie bio
Oui
Oui, ne doit pas être produite par utilisation deboues d'égout, d'ingéniérie génétique, d'OGM oude radiation ionisante
Oui, sur blancs uniquementNon Non
Enzymes beta-glucanases
TRAITEMENT DES CASSESAcide citrique
Non
Oui, dérivées uniquement de plantes comestiblesnon toxiques, de champignons non pathogènesou de bactéries non pathogènes + certifiées nonissues d'OGM
OuiOui, doit être produit par fermentation micro-bienne d'un substrat de carbohydrates
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 2013
Réglementation européenne Réglementation NOPTRAITEMENT DES CASSES
Chitine-glucaneChitosane
UTILISATION DU BOIS
Non NonNon Non
Barriques et fûtsMorceaux de bois de chêne
TANNISAGETanins œnologiques
OuiOui, avec attestation d'origine(bio)
NonNon
Oui, garantie bio Oui
Les produits utilisables selon le cahier descharges NOP, sont référencés par marquecommerciale, il est donc impératif de vérifierla compatibilité de chaque marque com-merciale auprès de votre organisme certifi-cateur. La liste des produits respectant lesrègles du NOP est consultable sur le site del'OMRI (Organic Materials Review Institute) àl'adresse : www.omri.org.Dans ces conditions, deux solutions s'offrentau vigneron qui souhaite exporter un vinbiologique vers les USA :
Procéder comme avant cet accord, àsavoir faire certifier l'exploitation en NOP.
Demander un certificat d'exportation pourchaque lot expédié, delivré par un organi-sime certificateur.La certification de l'exploitation en NOP pré-sente l'avantage de ne pas avoir l'obligationde demander (et payer) un certificat d'ex-portation pour chaque lot vers les USA. A no-ter, également que tous les organismes certi-fiant en bio en France sont maintenant re-connus pour controler le NOP.
Malgré ces nouvelles dispositions réglemen-taires, l'équivalence entre les deux régionsde production, ne permettra pas systémati-quement de traduire la mention « Vin Biologi-que » en « Organic wine ». L'accord prévoit,pour l'étiquetage du vin, 2 catégories :« Organic wine » et « Wine made with organicgrapes ». Des exigences spécifiques sont pré-vues pour ces 2 catégories.
Organic Wines Règles de production
Les vins souhaitant bénéficier de cet étique-tage devront être conformes au règlementeuropéen RCE 837/2007. Le dioxyde desoufre et le métabisulfite de potassium sontinterdits pour la fabrication de ces vins. Lateneur en SO2 total devra être inférieure à10 mg/L. Les substances utilisées dans l'éla-boration du vin seront contrôlées. Les subs-tances non agricoles utilisées, devront êtrelistées au paragraphe 205.605 du règlementNOP.
Étiquetage A partir du millésime 2012, le logo USDA et/ou le logo européen pourront être utilisés.
Wine made with organic grapes Règles de production
Les vins souhaitant bénéficier de cet étique-tage devront être conformes au règlementeuropéen RCE 837/2007. La teneur en SO2
total dans le vin doit être inférieure à100 mg/L. Le métabisulfite de potassium estinterdit pour la fabrication de ces vins. Lessubstances utilisées dans l'élaboration du vinseront contrôlées. Les substances non agrico-les utilisées, devront être listées au paragra-phe 205.605 du règlement NOP.
Étiquetage A partir du millesime 2012, le logo européenpeut être utilisé. Cependant sur cette caté-gorie de produit « made with organic gra-pes », le logo USDA ne peut être utilisé. Seulela mention « made with organic grapes »pourra être apposée sur l'étiquette sous ré-serve que la taille des caractères utilisés soitinférieure à la moitié du plus grand carac-tère employé sur l'étiquette.
Organic Wine
Red Wine made with organic grapes
NB : Une réflexion sur l'évolution possible duréférentiel est en cours outre-atlantique.
Ceci pourrait impacter sur les règlesd'équivalence valables pour le millésime 2012.
Document élaboré avec l'aide de StéphaneBECQUET (Syndicat des Vignerons Bio d'Aquitaine)
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Vignoble en place : attention auchoix des parcelles
Sur cordon de Royat : plus le cordon estrectiligne, les rangées longues et le terrainplat, meilleure sera la qualité du travail mé-canique et donc la reprise à la main rapide.
Sur guyot : réaliser une transformation encordon unilatéral plus adapté à la techni-que.
Aucun cépage n'a posé de problèmeparticulier.
Le palissage : la technique est à proscriresur des parcelles où le palissage est de qua-lité moyenne (peu rigide), les cordons malattachés car la taille mécanique sera demauvaise qualité et la reprise manuelle trèslongue.
L'âge et l'état général : la technique est àproscrire sur les parcelles âgées avec deslongueurs de coursons trop irrégulières oudes "chandelles" rendant impossible untravail à la machine régulier et sur les par-celles avec une forte mortalité inexpliquée.
Attention ! Otez les tuteurs métalliquestrop hauts qui gênent le passage de lamachine.
Interdit en AOC (essai en cours).
Préparez vos nouveaux plantiers àla mécanisation : choisir le cordonunilatéralDENSITÉS DE PLANTATION
Distance entre plants sur le rang : 1 mètremaximum entre plants sur le rang sous peined'obtenir plus difficilement des sarments
assez longs pour établir les cordons en uneseule fois et par la suite de voir les coursonsse développer uniquement à l'arcure ou enbout de cordons.
Distance entre rangs : 2 mètres entrerangs pour permettre le passage de lamachine de taille.
Premier pied : ne pas planter le premierpied des rangées avant le piquet, ou prévoirde le tailler à la main.
Vendanges et tournières : vendangemécanique obligatoire et tournières d'aumoins 6 mètres de large.
ADOPTER UN PALISSAGE RIGIDEAmarres : elles doivent être de bonne
qualité pour supporter le passage de lamachine et la charge en raisin.
Piquets : ils doivent être solides. Encornière d'au moins 40 x 40 x 4 mm.
Fils : employer des fils de diamètre mini-mum de 30/10e mm avec charge de rupturede l'ordre de 500 kg et faible taux d'allonge-ment, éventuellement spiralés pour un bonmaintien du cordon.
Espacement des piquets : Ne pas dépas-ser 5 mètres afin d'assurer la bonne rigiditédu fil.
Fil porteur : on peut le prévoir entre0,80 m et 1,20 m afin de diminuer la pénibili-té des travaux manuels. Positionner le fil touten haut du piquet afin d'éviter les collisionsentre la machine de taille et le haut dupiquet.
Tuteurage : choisir de préférence despiquets en bambou (sectionnables à la taillepar la machine). Si les tuteurs sont en fer
MÉCANISATION DE LA TAILLE
Taille mécanique de précisionComme son nom l'indique, la TMP (taille mécanique de précision) est une taillerase, c'est à dire un ou deux yeux maximum au-dessus du cordon, avec unpassage chaque année à la même hauteur. Les sarments non coupés par lataille mécanique sont supprimés par une reprise rapide à la main. Les tempsmoyens de travail à retenir sont les suivants : de 3 heures à 4 heures/hectarepour la taille mécanique et de 12 heures (si le vignoble est parfaitementadapté) à 20 heures/hectare pour la reprise rapide manuelle.
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 2013
La TMP à la vigne
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à béton et passent au-dessus du fil, penser àles enlever avant la première taille mécani-que.
Relevage : conserver un plan de relevagesur les cépages à port retombant. L'objectifdemeure le maintien d'une surface foliairesuffisante pour une bonne maturité des rai-sins.
FORMATION DES SOUCHESImplantation : l'établissement des pieds
de vigne doit être le plus rigide et rectilignepossible. Ne pas hésiter à réaliser 2 à 3points d'attache sur les pieds lors de leurétablissement.
Bras : former un bras unilatéral allant jus-qu'au début de l'autre bras. Il doit être atta-ché au lien plastique sur le bras suivant. Lebras doit être enroulé sur le fil afin d'être trèsrectiligne et très rigide lors du passage de lamachine. Seule la suppression de plantsmorts sera un peu moins aisée.
Courbure : la zone de courbure sera lon-gue pour éviter les étranglements (25 cm x25 cm).
Yeux : les premiers yeux laissés sont aprèsla courbure au niveau du fil porteur. Ebor-gner la zone de courbure en fin d'hiver, lorsde l'établissement du cordon.
Sens des cordons : alterner le sens descordons : 1 rang dans un sens, 1 rang dansun autre. La vendange et la taille mécani-que suivront le sens des cordons.
MAÎTRISER LA CHARGEPremière année de production : il faut
maîtriser la charge lors de la premièreannée de production : la première taille ducordon installé est manuelle. Tous lessarments ayant poussé sur le haut du cordonsont laissés et taillés à 1 œil. Ceux ayantpoussé sous le cordon sont supprimés.
Première taille mécanique : la TMP estmise en place - dans le meilleur des cas -l'hiver compris entre la 4e et 5e feuilles.
L'impact économique de la TMPRéférences moyennes sur l'hiver 2008 pour une parcelle de 3 300 souches/ha, cordon de Royat existantdont l'état général permet d'appliquer la TMP.
* Estimation susceptible d'évoluer avec le développement de la technique
L'utilisation de la TMP libère des heures de travail et réduit les coûts de main œuvre : en fonction de la con-figuration de l'exploitation.
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 2013
CHARGES DE MAIN ŒUVRE : MOINS 30 % DE CHARGESCas
Taille manuelle en prestationde service
Mode de calcul
Prétaillage des releveurs (120 €/ha)+ taille (0,25 €/pied)
Prix de revient
945 €/ha
Taille manuelle par le personneld'exploitation et prétaille en prestation
Taille mécanique (TMP) en prestationde service et reprise rapide manuelle
Prétaillage des releveurs (120 €/ha)+ taille (50 h/ha x 13 €/h)
Prétaillage des releveurs (120 €/ha)+ taille TMP (4 h/ha x 65 €/h*)+ reprise manuelle (14 h x 13 €/h)
770 €/ha
562 €/ha
TEMPS DE TRAVAIL : TRENTE HEURES DE MOINS À L'HECTARECas
Taille manuelle avec le personneld'exploitation
Mode de calcul
2 h de prétaillage des releveurs + 50 h de taille des souches
Heure/parcelle
52 h
Taille mécanique (TMP) et repriserapide manuelle
2 h de prétaillage des releveurs + 4 h de TMP+ 14 h de reprise à la main
20 h
Les erreurs à ne pas commettreNe pas passer la machine de taille trop hautNe pas négliger le temps de reprise rapide
manuelle (12 h à 20 h/hectare).Ne pas négliger les autres opérations de con-
duite de la vigne : entretien des sols, fertilisation...
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L'impact technique de la TMP
Une production souvent plus élevée... d’où l'obligation de réaliser une taille très rase.
Ecart de production en % des modalités TMP par rapport au témoin*
* Taille manuelle 6 coursons à 2 yeux - Sources CA 30 et CA 84
On constate souvent un léger retard de maturité, des intensités colorantes parfois supérieures et au finaldes vins identiques au témoin.
Essai cépage Merlot suivi de la qualité des vins sur la période 2003-2008 - Sources CA 84
On ne constate aucune différence notable de sensibilité à l'oïdium, au mildiou ou au botrytis.
Notation mildiou : pourcentage d'attaque sur grappe
Sources CA 30 et CA 84
Après plus de 20 années de taille mécanique, les parcelles les plus anciennes en Italie et chez un produc-teur en France ne présentent pas plus de problèmes de mortalité, de maladies du bois que les parcellestaillées classiquement.
Extrait de la fiche "Vignoble n°1"- Janvier 2009réalisée par les Chambres d'Agriculture du Gard et du Vaucluse
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 2013
PRODUCTION : PLUS ELEVÉE
QUALITÉ DU VIN : PEU D'ÉCART
TMP
Témoin cordonde Royat taillemanuelle
QUALITÉ SANITAIRE : PAS D'IMPACT
TMP
TMP
96 %
TMP TM
P
Notation le 2/09/08 Notation le 7/08/08
PÉRENNITÉ DU VIGNOBLE : PAS D'IMPACT
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Les exigences réglementaires : 4 points clés Les additifs et auxiliaires œnologiques
Ne pourront être utilisés en vinification bio que les additifs et auxiliaires œnologiques listésdans l’annexe VIII bis. Autrement dit, tout intrant non listé est de ce fait interdit.
Les additifs et auxiliaires marqués d’un * doivent être d’origine bio s’il existe une disponibilité commerciale.Pour les levures, c'est la disponibilité commerciale de la souche qui est demandée.
ŒNOLOGIE
Réglementation sur la vinification biologiqueAdoptée à Bruxelles le 8 février dernier, elle est parue au journal officielde l'Union Européenne du 9 mars 2012 .Ce texte modifie le règlement (CE) n° 889/2008 portant sur les modalitésd’application du règlement (CE) n° 834/2007 du Conseil en ce qui concernele vin biologique.
Le texte s’applique à compter du 1er Août 2012 Ces règles de vinification bio s’appliquent aux produits du secteur vitivinicole :
raisins frais autres que raisins de table, moûts de raisin,vin de raisin frais y compris enrichi en alcool, vinaigres de vin, piquette,
lies de vin et marc de raisin.
Elles ne s’appliquent pas aux : jus de raisins et jus de raisins concentrés, moûts de raisins et moûts de raisins
concentrés destinés à l’élaboration de jus de raisin.
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 2013
Additifs et auxiliaires listés à l’annexe VIII bis, donc AUTORISESFermentation : levures*, écorces de levures*, lies fraîches*, bactéries lactiques
Nutrition des levures : phosphate diammonique,chlorhydrate de thiamine
Stabilisation/conservation : anhydride sulfureux, bisulfite de potassium, métabisulfite de potassium,acide L-ascorbique, acide citrique.
Clarification : ovalbumine*, caséines, caséinates de potassium, gélatine alimentaire*, colle de poisson*,matières protéiques végétales* (issues de blé ou de pois), bentonite, dioxyde de silicium (gel ou solutioncolloïdale), charbon à usage œnologique, tanins*, enzymes pectolytiques, alginate de potassium.
Acidification : acide lactique, acide L(+) tartrique.
Désacidification : acide L(+) tartrique, carbonate de calcium, tartrate neutre de potassium, bicarbo-nate de potassium.
Gaz : air, oxygène gazeux, anhydride carbonique, azote, argon (inertage).
Stabilisation de la limpidité : acide métatartrique, gomme arabique*, bitartrate de potassium.
Filtration : perlite,cellulose, terre à diatomées.
Divers : citrate de cuivre, sulfate de cuivre (jusqu’au 31 juillet 2015), morceaux de bois de chêne, résinede pin d’Alep.
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Ingrédients bio Les vins bio devront être produits à partird’ingrédients (d’origine agricole) d’originebio à 100%.
Raisins : 100% des raisins doivent répon-dre aux exigences de la réglementationbio.
Sucre : le sucre certifié bio est déjà dis-ponible sur le marché.
Moût concentré rectifié : l’utilisation derésines échangeuses d’ions sera autorisée(avec une clause de révision avant le 1er
Août 2015) afin de produire du moût con-centré rectifié certifiable en bio. A ce jour,la filière doit s’organiser pour permettrecette production.
Alcool vinique neutre : pour les vinifica-tions 2012, il a été possible de se procurerde l'alcool bio. La filière doit maintenants'organiser pour essayer d'en diminuer lecoût.
Teneur en SO2 total des vins Par rapport aux limites de l'OCM, le règle-ment impose une diminution de :
50 mg/L des teneurs de SO2, total sur lesvins secs (sucres résiduels <2g/L)
30 mg/L pour les autres vins.
Les diminutions font référence aux valeursde l’OCM viti-vinicole à la date du 1er Août2010 et ne sont donc pas dépendantes defutures modifications de l’OCM. Elles nepeuvent être réévaluées que dans le cadred’une révision des règles de vinification biouniquement. Ces exigences sont applica-bles pour les vins mis sur le marché (ana-lyse à la commercialisation).
En cas de conditions climatiques excep-tionnelles qui justifieraient un dépassementdes limites bio, des demandes de déroga-tion sont envisageables uniquement aprèsautorisation par les autorités compétentes(sans dépassement des limites fixées parl’OCM viti-vinicole).
Les techniques d'élaborationLe règlement interdit certaines techniquesde vinification et impose des restrictions surd’autres.
Les techniques interdites
- les enzymes autres que celles à usagestrict de clarification ;
- pour l’enrichissement : la concentrationpar le froid sur le vin ;- l’élimination de l’anhydride sulfureux parles procédés physiques ;- la désalcoolisation partielle des vins ;- l’électrodialyse pour la stabilisation tartri-que ;- le traitement aux résines échangeuses decations pour la stabilisation tartrique.Le traitement par le froid reste la seuletechnique physique autorisée pour la stabi-lisation tartrique.
Les techniques sujettes à restriction
- pour les traitements thermiques : la tem-pérature de chauffage ne peut dépasser70°C.
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 2013
Additifs et auxiliaires non listés à l’annexe VIII bis, donc INTERDITSNutrition des levures : sulfate d’ammonium, bisulfite d’ammonium
Clarification : betaglucanase, alginate de calcium, kaolin, chitine glucane, chitosane.
Stabilisation/Conservation : lysozyme, DMDC, PVPP, acide sorbique.
Acidification : acide L malique et D-L maliqueDésacidification : tartrate de Calcium
Gaz : argon (barbotage)
Stabilisation de troubles : mannoprotéines, carboxy méthyl cellulose, tartrate de Calcium, acide D-Ltartrique.Divers : phytate de calcium, ferrocyanure de potassium, co-polymère PVI/PVP, uréase, caramel.
Teneur limites OCMSO2 total (mg/L)
Teneur limites vins bioSO2 total (mg/L)
Vins rouges secs (sucres <2g/L)150 100
Vins blancs secs (sucres <2g/L)200
Autres vins150
Valeur OCM - 30 mg/L
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Restriction applicable au moût et au vin :Flash détente et Flash pasteurisationdeviennent interdits.- pour la filtration, la taille des pores nedoit pas être inférieure à 0,2 μmEn pratique, cette restriction interdit l’ultraet la nano filtration.
Les techniques sujettes à ré-évaluationavant le 1er Août 2015 - traitement thermique ; - osmose inverse ;- résines échangeuses d'ions dans la fabri-cation des MCR.
Toute autre technique non sujette à inter-diction, restriction ou ré-évaluation est au-torisée en vinification bio dès lors qu’elle aété acceptée par le règlement de l’OCMviti-vinicole avant le 1er Août 2010 (au-delàelle sera soumise à évaluation).
Dans la pratique restent donc autorisés àce jour : osmose inverse, évaporation sousvide, filtrations stériles (0,65 μm - 0,5 μm),tous types de filtres (filtre membrane, car-touche, terre, presse, microfiltration tan-gentielle, filtration cellulose, terre…).
Mise en applicationLes vins produits à partir du 1er Août 2012devront respecter le texte réglementaire etles conditions d’étiquetage suivantes :
Les vins produits avant le 1er Août 2012 :
pourront continuer d’être mis en venteavec la mention « vin issu de raisins del’AB » jusqu’à l'écoulement des stocksde vin. L’utilisation du logo Bio UE resteinterdit.
ou, pourront demander une certificationrétroactive à condition d’être conformesau règlement et pouvoir le justifier. Dans cecas, la mention « vin bio » et le logo UEseront utilisables.
Se préparer aux contrôlesLes contrôles porteront sur les pratiques devinification et pas seulement les flux.
Les documents importants qu’il faudrafournir :
les analyses de SO2 total après mise (ouà la vente pour les vins en vrac) ;
les factures des intrants œnologiquesutilisés (ingrédients, additifs/auxiliaires) ;
les fiches techniques des intrants œnolo-giques (information sur la composition) ;
les certificats adéquats (bio, codexœnologique, non OGM…) ;
la traçabilité de vinification : les intrantset les doses employées.
Les étiquettes comportant les mentionsrelatives au bio devront faire l’objet d’unevalidation par l’organisme de certificationavant utilisation.
Document élaboré avec l'aide de Valérie Pladeau(Sudvinbio) et Philippe Cottereau (IFV Rodilhan)
Sites utiles : www.agribio-languedoc-roussillon.fr -www.vignevin.com
Le Coût des Fournitures en vit iculture et œnologie 2013
"Vin BIO" Obligatoire
Logo BioUE
Logo AB
Obligatoire
Facultatif
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