le bulletin de la ferme experimentale de la...

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1 Conduite de l'exploitation P. 2-7 Expérimentations P. 8-9 Critères technico-économiques P. 10 Communication : Le séchage en grange P. 11 Communication : les activités de la ferme P. 12 N° 39 2010 Le programme expérimental engagé en 2006 à la Blanche Maison se termine en 2010. Nous vous présenterons les résultats définitifs au cours du second semestre 2011. Son objectif était d'évaluer sous toutes leurs composantes un système classique pour la région à base de pâturage et d'ensilage de maïs et un système herbager innovant et productif basé sur le pâturage et l'herbe conservée sous forme de foin séché en grange. Cette comparaison a été de plus accompagnée par des observations en ferme dans le cadre d'un Appel à Projet ADAR. Une première synthèse permet d'entrevoir les conditions de faisabilité de ce système innovant et de mieux apprécier sa durabilité. Elle est maintenant disponible dans la brochure "Le séchage en grange - Pour récolter le meilleur de l'herbe : Des expériences en Normandie." diffusée depuis l'été dernier. Tout éleveur intéressé peut y trouver des références sur ce type de système adaptées à la région, références jusqu’alors inexistantes. L’orientation expérimentale vers l’analyse de systèmes d’exploitations prise en 2006 permet d'acquérir des résultats proches de la complexité, que doit gérer l’agriculteur sur sa propre exploitation. C’est un dispositif qui complète et valorise avantageusement les travaux analytiques portant sur des questions pointues, que les fermes expérimentales de l’INRA disposant de matériel de recherche plus performant traitent plus efficacement. Les systèmes laitiers d’aujourd’hui, et plus encore de demain, doivent relever des défis répondant à de nombreux enjeux (l'efficacité technique et économique, la qualité des produits, les impacts environnementaux, mais aussi la vivabilité et la transmissibilité des exploitations). L'éleveur doit connaître parfaitement les atouts et limites des différents systèmes face à ces enjeux. Le réseau français des fermes expérimentales laitières, dans lequel nous apportons notre contribution avec la Blanche Maison, doit apporter des références et des réponses fiables sur les différents systèmes d’exploitation, pour permettre à l’agriculteur de prendre ses décisions dans une logique de boucle de progrès de ses itinéraires techniques en place afin de s'adapter aux évolutions de l’agriculture. La Normandie veut contribuer à préparer l’avenir de son agriculture en investissant dans l’expérimentation. Elle a à sa disposition une ferme expérimentale reconnue pour l'originalité et la qualité de ses travaux. C’est essentiel pour préparer des systèmes laitiers de demain performants au niveau économique et environnemental, adaptés à la région et aux demandes sociétales. Daniel GENISSEL Président de la Chambre Régionale d'Agriculture de Normandie Un document de référence LE BULLETIN DE LA FERME EXPERIMENTALE DE LA BLANCHE MAISON

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1

���� Conduite de l'exploitation P. 2-7

���� Expérimentations P. 8-9

���� Critères technico-économiques P. 10

���� Communication : Le séchage en grange P. 11

���� Communication : les activités de la ferme P. 12

N° 39 2010

Le programme expérimental engagé en 2006 à la Blanche Maison se termine en 2010. Nous vous présenterons les résultats définitifs au cours du second semestre 2011. Son objectif était d'évaluer sous toutes leurs composantes un système classique pour la région à base de pâturage et d'ensilage de maïs et un système herbager innovant et productif basé sur le pâturage et l'herbe conservée sous forme de foin séché en grange. Cette comparaison a été de plus accompagnée par des observations en ferme dans le cadre d'un Appel à Projet ADAR. Une première synthèse permet d'entrevoir les conditions de faisabilité de ce système innovant et de mieux apprécier sa durabilité. Elle est maintenant disponible dans la brochure "Le séchage en grange - Pour récolter le meilleur de l'herbe : Des expériences e n Normandie ." diffusée depuis l'été dernier. Tout éleveur intéressé peut y trouver des références sur ce type de système adaptées à la région, références jusqu’alors inexistantes.

L’orientation expérimentale vers l’analyse de systèmes d’exploitations prise en 2006 permet d'acquérir des résultats proches de la complexité, que doit gérer l’agriculteur sur sa propre exploitation. C’est un dispositif qui complète et valorise avantageusement les travaux analytiques portant sur des questions pointues, que les fermes expérimentales de l’INRA disposant de matériel de recherche plus performant traitent plus efficacement.

Les systèmes laitiers d’aujourd’hui, et plus encore de demain, doivent relever des défis répondant à de nombreux enjeux (l'efficacité technique et économique, la qualité des produits, les impacts environnementaux, mais aussi la vivabilité et la transmissibilité des exploitations). L'éleveur doit connaître parfaitement les atouts et limites des différents systèmes face à ces enjeux. Le réseau français des fermes expérimentales laitières, dans lequel nous apportons notre contribution avec la Blanche Maison, doit apporter des références et des réponses fiables sur les différents systèmes d’exploitation, pour permettre à l’agriculteur de prendre ses décisions dans une logique de boucle de progrès de ses itinéraires techniques en place afin de s'adapter aux évolutions de l’agriculture.

La Normandie veut contribuer à préparer l’avenir de son agriculture en investissant dans l’expérimentation. Elle a à sa disposition une ferme expérimentale reconnue pour l'originalité et la qualité de ses travaux. C’est essentiel pour préparer des systèmes laitiers de demain performants au niveau économique et environnemental, adaptés à la région et aux demandes sociétales.

Daniel GENISSEL Président de la Chambre Régionale

d'Agriculture de Normandie

Un document de référence

LE BULLETIN DE LA FERME EXPERIMENTALE DE LA BLANCHE MAISON

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Les génisses sur la campagne 2008-2009

���� LES VÊLAGES

���� Répartition des vêlages 52 multipares et 26 primipares (4 vêlages "2 ans" et 22 vêlages "3 ans") ont vêlé de début octobre à fin mars 2009.

14 14

28

13

5

18

57

12 13

0

13

20 0

5

0

5

0

5

10

15

20

25

30

Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars

Multipares

Primipares

Total

���� Les veaux : un sex-ration en défaveur des génisses Sur 76 vêlages, 84 veaux sont nés, 11 veaux sont morts au vêlage et une génisse est morte à l’âge de 1 mois et une autre à l'âge de 3 mois. Les veaux mâles sont vendus à l'âge de 10-15 jours.

Sexe Poids (kg) Destination Animaux Nbre vivants (morts) Mâle Femelle Mâle Femelle Mâle Femelle

Prix en €

Vêlage 2 ans : Lot "Foin" 2 1 1 48 38 1 1 180 Vêlage 2 ans : Lot "Maïs" 1 (1) 1 (1) 0 48 0 0 1 150

Normand Croisé Vêlage 3 ans : Lot "Foin" 11 (2) 6 (1) 5 (1) 43,3 40,4 5 6 136 275

Vêlage 3 ans : Lot "Maïs" 7 (4) 2 (2) 5 (2) 43,5 42,6 5 2 155 Normand Croisé

Multipares : Lot "Foin" 22 (4) 10 (2) 12 (2) 46,9 44 11 11 170 272

Multipares : Lot "Maïs" 29 13 16 46,8 46,8 14 15 154

���� Origine des génisses

012345678

Rar

coup

s

Res

to

Red

ondo

Rai

sin

Noi

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Say

ntio

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Nin

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Prim

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CONDUITE DE L'EXPLOITATION

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���� RATIONS ET CROISSANCE DES GENISSES SUR L’HIVER 200 8-2009

���� Phase lactée : de bonnes croissances jusqu'à la m ise à l'herbe

Au cours de l'hiver 2008/2009 toutes les génisses ont été élevées au "lait yaourt"

Elles ont été sevrées à 87 jours avec un poids vif de 120 kg. Au cours de la phase lactée, leur croissance a été de 920 g/j. Du sevrage à la mise à l'herbe leur croissance a été de 814 g/j.

���� Génisses de "1 an"et "2 ans" : des rations et des croissances adaptées à l’objectif d’âge

au vêlage Rations des génisses de 1 an « vêlage 2 ans » Rations des génisses de 1 an "vêlage 3 ans" du 4 octobre 2008 au 10 avril 2009

- 5,4 kg d'ensilage d'herbe (45 % MS) - 850 g de tourteau de colza tanné - 100 g de CMV 0-27

du 4 octobre 2008 au 30 mars 2009 - 5 kg MS d'ensilage d'herbe (45 % MS) - 70 g de CMV 0-270

Rations des génisses de 2 ans « vêlage 3 ans »

Insémination à partir du 5 janvier 2009

du 10 décembre au 7 janvier et du 15 février au 30 mars - 5 kg MS d'ensilage d'herbe (45% MS) - Paille à volonté - 80 g de CMV 0-27

Du 8 janvier au 14 février - 8 kg MS d'enrubannage (60% MS) - Paille à volonté - 70 g de CMV 0-27

De bonnes croissances pour les génisses destinées à un "vêlage 2 ans"

Croissance des génisses de 1 an et 2 ans au cours d e l'hiver 2008/2009

Génisses 1 an "Vêlage 2 ans"

Génisses 1 an "Vêlage 3 ans"

Génisses 2 ans "Vêlage 3 ans"

Date entrée stabulation

4/10 4/10 10/12

Date pesée 8/10 8/10 22/12 Poids (kg) 293 226,5 517

Date pesée 07/04 07/04 07/04 Poids (kg) 431 294 552 GMQ (g/j) 756 373 329

CONDUITE DE L'EXPLOITATION

Les génisses de 1 an destinées à faire du "vêlage 2 ans" ont reçu de l'ensilage d'herbe de qualité complété par 850 g de tourteau de colza tanné. Leur croissance a été d'un bon niveau (756 g/jour). Par contre, les génisses jeunes sans complémentation azotée ont eu une croissance nettement plus faible (373 g/j). Les génisses "vêlage 3 ans" ont volontairement été rationnées en ensilage d'herbe en début d'hiver pour éviter un engraissement. Au moment de l'insémination, elles ont reçu du fourrage à volonté du 8 janvier au 14 février pour faire un "flushnig".

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���� PÂTURAGE DES GÉNISSES EN 2009

���� Les génisses de l’année : de bonnes croissances au pâturage

18 génisses, nées entre le 9 octobre et le 9 novembre, (lot 1) sont sorties fin avril dans la parcelle attenante au bâtiment (elles étaient âgées de 180 jours et pesaient en moyenne 191 kg).

17 génisses nées entre le 13 novembre et le 8 février (lot 2) sont sorties mi-juin (elles étaient âgées de 171 j et pesaient 184 kg).

Croissance des génisses au cours du pâturage

Mise à l’herbe (MH) 2 mois après la mise à l’herb e Rentrée stabulation Nbre Age

(j) Poids (kg)

Age (j)

Poids (kg)

GMQ (g/j)

Age (j)

Poids (kg)

GMQ (g/j) MH-RS

Lot 1 18 180 191 229 217 530 359 320 720

Lot 2 17 171 184 210 194 256 299 264 625

Le lot 1 a été vermifugé avec du Levamisole 3 fois à 3 semaines d'intervalle. Le lot 2 a été vermifugé avec du Levamisole 2 fois à 3 semaines d'intervalle Les deux lots ont été vermifugés au PANACUR, à la rentrée en stabulation;

Avec du pâturage à volonté et une complémentation en céréales d'environ 1.7 kg par jour, leur croissance a été de 720 g/jour pour les plus âgées et de 625 g/jour pour les plus jeunes.

Complémentation des génisses de l'année (kg brut/gé nisse/an)

Quantité de concentré (kg/génisse/jour)

Lots Aliments Mai Juin Juillet Août Sept. Du 1/10au

6/10 Maïs cassé 1.5 2 1.7 1.7 1.7 1.5

Lot 1 T. colza tanné 0.6 0 0 0 0 0 Maïs cassé 1.5 1.5 1.5 1.5 1.75 1.5

Lot 2 T. colza tanné 0.6 0.5 0 0 0 0

���� Les génisses de 2 et 3 ansLe 8 avril :

- 22 génisses pleines sont mises à l'herbe dans le Plant.

- 12 génisses vides sont mises à l'herbe à l'îlot "Desrée".

Fin avril les autres génisses vides (12) sont mises à l'herbe à 5 kms de la Ferme (Thère).

Les 5 génisses de "un an" pleines sortent le 25 mai dans les parcelles situées à 1 km.

Complémentation des génisses "vélage 2 ans" (kg bru t/génisse/jour)

Aliments Du 22/07 au 18/08 Du 9/09 au 15/11

Maïs grain 1.6 2 CMV 0-29-5 0.05 0.05

Du 22/07 à la fin septembre, du foin a été distribué (4 kg MS/j) pour pallier le manque d'herbe. Les génisses "vêlage 3 ans" ont aussi reçu du foin (2 kg MS) sur cette même période.

CONDUITE DE L'EXPLOITATION

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Les vaches laitières sur la campagne 2008-2009 ���� RATIONS ET PERFORMANCES DES VACHES LAITIERES SUR L ’HIVER 2008-2009

���� Rations : des concentrations à 110 g PDI//kg MS

Rations VL du lot « foin ventilé »

Foin ventilé 15.8 kg MS

Maïs grain 2 kg brut

Tourteau colza tanné 2.5 kg brut

Tourteau de colza 1.3 kg brut

CMV 0-29-5 0.1 kg brut

Rations VL du lot « ensilage-maïs »

Maïs-ensilage 13 kg MS

Ensilage d'herbe (RGI) 2 kg MS

Tourteau de colza tanné 3 kg brut

Tourteau de colza 2.2 kg brut

CMV 0.29.5 0.25 kg brut

���� De meilleurs démarrages de lactation avec le lot "maïs"

Animaux Lot Nombre Age au Vêlage (mois)

Product. initiale

P.I. (kg)

Product. maxim.

P.M. (kg)

Semaine P.M.

Etat au vêlage

Poids vêlage

(kg)

Etat à 6 semaines

Poids 6 semaines

(kg)

Variation poids (kg)

Multipares Maïs 27 / 26.5 34.3 5.4 3.1 722.8 3.1 717.5 - 5.3 Multipares Foin 20 / 24.6 30.5 5.8 2.9 728.1 2.85 717 - 11.1 Primipares (vêlage 2 ans) Maïs 2 25.5 18.2 22.8 3 3 615 3 628 + 13 Primipares (vêlage 2 ans) Foin 2 25.6 16.2 22.7 6.5 3 567 2.5 562 - 5 Primipares (vêlage 3 ans) Maïs 7 33.9 22.3 27.8 4.8 3.1 668.8 3 664 - 4.8 Primipares (vêlage 3 ans) Foin 11 33.7 18.6 25.4 5.4 3.1 652.4 3 649.8 - 2.6

���� Production laitière sur l’hiver 2008-2009 : des niveaux d'étable voisins de 8000 kg de lait et des taux cellulaires bien maîtrisés

Résultats de production laitière obtenus au contrôl e laitier et à la laiterie CONTROLE LAITIER Novembre 08 Décembre 08 Janvier 09 Février 09 Mars 09

Nb vaches présentes 71 73 72 71 71

NB vaches traites 48 52 60 66 67

Lait/vache traite (kg) 24.9 25.7 26.2 25.8 25.9

TB (g/kg) 41.6 41.1 43.1 44.5 42.1

TP (g/kg) 33.5 33.7 34.8 33.4 34.9

Niveau étable 7% (kg) 8591 8248 8476 8335 8653

Mois moyen lactation 3.1 2.4 2.4 2.9 3.7

% 1ères lactations 40 40 38 35 34

Variation production (%) -4 -4 -4 -6 1

Coût de concentré (€/1000 kg lait) 47 47.7 44.9 53.2 50.7 LAITERIE Novembre 08 Décembre 08 Janvier 09 Février 09 Mars 09

Quantité (l) 25 423 33274 37 846 40 188 49347

TB (g/l) 43.1 41.2 42.4 42.9 41.7

TP (g/l) 35.9 35.1 36.4 35.4 35.7

Cellules/ml (x 1000) 235 218 171 115 143

Germes/ml (x 1000) 9 5 6 5 5

Spores butyriques/l 325 265 265 325 435

Prix du litre (€/1000 l) 366 354 408 397 377

���� Evénements sanitaires de Novembre 2008 à Mars 20 09 : plus nombreux sur le lot ensilage de maïs"

Mammites Boiteries

Lot Effectif Nb cas Nb VL Fièvres de lait

Non délivrances

Métrites Avortement

Nb cas Nb VL Lot

« Foin » 30 10 8 0 2 14 0 5 5

Lot « Maïs »

30 32 16 1 4 14 1 11 10

Les vaches du lot "maïs" ont eu plus de pathologies que celles du lot "foin ventilé", en particulier des mammites et des boiteries. Mais ces résultats devront être interprétés dans le cadre d'une synthèse complète des 4 années d'étude.

CONDUITE DE L'EXPLOITATION

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���� RATIONS ET PERFORMANCES DES VACHES LAITIERES SUR L A SAISON DE PATURAGE ���� Production laitière sur la saison de pâturage 200 9 : un niveau d'étable voisin de 8 000

kg/VL et de bons rapports de taux CONTROLE LAITIER Avril 09 Mai 09 Juin 09 Juillet 09 Août 09 Sept. 09 Octobre 08

Nb vaches présentes 66 60 60 60 59 59

NB vaches traites 65 60 60 60 41 23

Lait/vache traite (kg) 23.7 19.5 19.1 15.6 13.6 14.1

TB (g/kg) 42.8 43.2 39.5 39.7 47.1 49.6

TP (g/kg) 35.6 32.7 32.7 33.3 38.5 38.1

Niveau étable 7% (kg) 8 382 7 338 7 447 6 952 8 796 9 088

Mois moyen lactation 4.6 5.7 6.5 7.4 9.1 9.7

Variation production (%) - 9 - 17 - 3 - 20 - 8 - 1.0

Coût de concentré (€/ 1000 kg lait) 26.2 22.6 23.1 28.3 17.7 33.2

Laiterie Avril 09 Mai 09 Juin 09 Juillet 09 Août 09 Sept. 09 Octobre 09

Quantité (litres) 45412 36 144 32 327 29 591 23 657 16 720 13 123

TB (g/l) 41.5 40.4 40.7 41.9 42.9 45.9 47.3 .TP (g/l) 36.2 35 34.4 34.9 36.1 38.6 39.2

Cellules/ml (x 1000/ml) 144 127 191 299 223 189 281

Germes (x 1000/ml) 5 7 7 7 5 6 8

Spores butyriques/l 180 200 80 80 200 200 570

Prix du litre (€/1 000l) 294 307 298 317 347 379 359

���� Evénements sanitaires : plus de mammites sur le l ot "maïs" au printemps et en été et des boiteries sur les 2 lots en fin d'été

Lot Nombre Mammites entre 01/03 et 30/09

Boiteries Avortement

VL 7 6 0 Lot « Maïs »

Cas 8 6 0

VL 2 5 0 Lot « Foin »

Cas 4 5 0

���� RECOLTES SUR LES PARCELLES DES DEUX SYSTEMES FOURR AGERS EN 2009 : des rendements hétérogènes sur les prairi es fauchées

Type de récolte Parcelle Nbre de

fauche Surface

(ha) Rendement

(t MS/ha) % MS

SYSTEME "Pâturage + ensilage de maïs" Ensilage RGI Dérobé Desquesnes 1 5 2.58 45

Thère 1 5.2 8 33 Ensilage maïs

Desquesnes 1 5 11.8 32 P 71 1 2.04 2.96 53 Balles rondes enrubannées P 61 1 0.95 3.1 51

SYSTEME "Pâturage + foin ventilé" Desquesnes et Porcherie 5 4.9 10.4 66 Thère 4 2.5 7.8 73 Parcelle 8 5 0.9 14.8 65 P 72 1 1.02 3.4 62

Foin ventilé

P 62 1 0.95 3.16 64 Pour la deuxième année consécutive, les rendements des productions fourragères ont été moyens : � Sur le système "Pâturage + ensilage de maïs", les rendements de la culture de maïs ont été nettement inférieurs à ceux escomptés (15 T MS/ha). Pour la parcelle Desquesnes, une préparation du sol, après un ensilage de RGi, en culture intermédiaire, dans des conditions froides, avec une terre, peut être, insuffisamment ressuyée, a entraîné un retard de développement de la culture (12 T MS/ha). Les profils culturaux réalisés à l'occasion des Prairiales du 25 juin 2009 ont d'ailleurs confirmé un mauvais enracinement avec des zones de sol compactées. Pour la parcelle Thère, une carence manifeste en azote est apparue dès le mois de juin. Une réduction de la

fertilisation en azote organique associée à une "faim d'azote" est l'hypothèse expliquant cette carence et le faible rendement (8 t MS/ha). � Sur le système "Pâturage + foin ventilé", les rendements des prairies fauchées ont été hétérogènes allant de 8 T MS/ha sur la parcelle Thère en dernière année d'exploitation à 15 T MS/ha sur la parcelle 8, semée à l'automne 2008. L'association de graminées (fétuque et dactyle) et légumineuses (trèfle violet) productives complétées par des espèces apportant de la valeur alimentaire (RGA et trèfle blanc) a été concluante. Les parcelles Desquesnes et Porcherie ont eu une productivité intermédiaire (10.4 t MS/ha).

CONDUITE DE L'EXPLOITATION

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���� PATURAGE VACHES LAITIERES 2009

Planning de pâturage du lot de vaches laitières du système "pâturage + maïs ensilage"

Enr = enrubannage - E = ensilage - R = Fauche d e refus - N = Azote/ha - m3/ha = lisier

Parcelles Surface (Ha) fevrier Mars Avril Mai Juin Juillet Aoüt Septembre

31 1,34 40N 20N 9,7cm 4,9cm 30m3 13,3cm 5,6cm 40N 13,6cm 6,3cm R 5,5cm 40N 12,2cm 6,4cm 22vl 4,8cm

71 1,02 40N 6,8cm 4,2cm Enr Enr 9,3cm 4,4cm 5,2cm 22vl 4,7cm

51 0,94 40N 12,9cm 4,4cm 11,9cm 5,2cm R 5,1cm 16,1cm 5,1cm 9,3cm 25vl 3,8cm 5,6cm 20vl 3,7cm

21 1,26 40N 6,1cm 12,6cm 4,2cm 10,8cm 5,8cm R 5,4cm 11,3cm 4,8cm 5,9cm 4,5cm

91 1,35 40N 6,7cm 4,9cm 40N 13,2cm 6,3cm 40N 14,2cm 5,5cm 40N 11cm 6,5cm5taries30m3 5,7cm 22vl 4,8cm

121 1,25 6,8cm 4cm 10cm 4,5cm 11,6cm 5,1cm R 40N5cm 13,3cm

101 1,61 40N 5,9cm 3,8cm 15,1cm 5,6cm 11cm 5,5cm R 5,2cm 14,5cm 5,1cm 9cm 5cm

61 0,95 38m3 6,1cm 40N 4cm Enr 50N 15cm 5,5cm 11,7cm 5,3cm 35N 6,9cm 5cm

4 kg ms 6kgms

12 kg ms 8 kg ms9 kg ms10 kg ms7 kg ms 9 kg ms

Enr=Enrubannage E = Ensilage F = Foin R = Fauche de refus N = Azote/ha m3/ha= lisier

Enrubannage (kg MS/VL/J)

Ensilage de maïs (kg MS/VL/J)

Stabulation le jour

Stabulation la nuit

En 2009, la mise à l'herbe a eu lieu le 24 Février, avec des hauteurs d'herbe voisines de 7 cm. La pluviométrie de début mars a nécessité l'arrêt du pâturage pendant 9 jours jusqu'au 11 mars. Sur le mois de mars, la croissance de l'herbe est très faible (20 kg MS/ha/jour) et nécessite une distribution quotidienne importante de fourrages conservés (12 kg MS de foin ventilé ou d'ensilage de mais). L'explosion de végétation a lieu à partir du 5 avril sur 2 semaines. Le stock d'herbe passe rapidement à plus de 250 kg MS/VL sur les 32 ares par vache. La distribution de fourrages conservés est arrêtée le 19 avril et 2 parcelles de chacun des 2 lots de vaches sont circuitées pour y faire du foin ventilé et de l'enrubannage. Sur fin avril et mai, le chargement est alors d'environ 25 ares/VL.

Après une phase de croissance explosive sur 2 semaines, la pousse de l'herbe redevient normale puis assez faible à partir de la mi-Mai. Sur la fin de printemps et jusqu'à début août, les 32 ares/VL accessibles aux laitières sont nécessaires pour assurer l'alimentation du troupeau. Par contre, la croissance de l'herbe sur l'été et l'automne redevient insuffisante et la distribution de 4 kg MS de fourrages conservés début août, 6 kg MS à partir du 20 août puis 9 kg MS sur septembre est nécessaire pour alimenter le troupeau.

CONDUITE DE L'EXPLOITATION

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Evaluation « in vivo » de la valeur alimentaire des foins multi-espèces

ventilés, récoltés sur le site de la ferme expérimentale

de la Blanche Maison

INTRODUCTION Dans le cadre des essais analytiques ou systémiques entrepris à la ferme expérimentale de la Blanche Maison (Houssin et al., 2005), 27 foins séchés en grange provenant de différentes prairies multi-espèces ont été testés sur moutons, à l’atelier d’évaluation « in vivo » du Domaine INRA du Pin au Haras, afin de mieux connaître leurs caractéristiques nutritionnelles (valeur énergétique, valeur azotée et ingestibilité). Ces foins ont été réalisés dans différentes conditions, au cours des cycles de fauche ayant eu lieu entre 2004 et 2009. 1. MATERIEL ET METHODE Des groupes de 6 moutons alimentés à volonté avec les foins testés ont été maintenus en cage à digestibilité et contrôlés pendant une période de 6 jours après 5 à 6 jours d'adaptation au fourrage. Les fourrages distribués et refusés ont été pesés à chaque repas et échantillonnés pour déterminer leur taux de matière sèche (MS) et réaliser les différentes analyses chimiques. Chaque jour les fèces des moutons ont été pesées et séchées. Ainsi les quantités de fourrage offertes, les refus et les fèces de chaque mouton ont été déterminés pour calculer les différents paramètres utilisés dans les équations établies pour déterminer la digestibilité de la matière organique (dMO), des matières azotées (dMAT), de la cellulose (dCB), et les quantités ingérées exprimées en gramme de matière sèche par kilo de poids métabolique (g/kg PV0,75) (Aufrère et al., 2007). Les foins proviennent de prairies composées d’une flore multi espèces avec des proportions très variables de graminées (Ray Grass Hybride, Dactyle, Fétuque Elevée, Fléole, Ray Grass Anglais) et de différentes légumineuses (Luzerne, Trèfle Violet et Trèfle Blanc).

2. RESULTATS La composition chimique et la valeur alimentaire des foins testés se caractérisent par une grande hétérogénéité surtout pour les foins des 2ème coupes et suivantes. En moyenne, leur valeur azotée est plutôt élevée avec 137 g de MAT par kg MS. Leur teneur en cellulose brute de 262 g/kg MS est assez faible. La digestibilité varie énormément avec un minimum de 61 %, un maximum de 76 % pour une moyenne de 69 %. En conséquence, les valeurs nutritives moyennes de ces foins sont d’un bon niveau avec 0,82 UFL et 88 g de PDIN et PDIE/kg MS soit un rapport de 107 g PDI/UFL. La valeur d’encombrement de ces foins est de 0,99 UEL/kg MS, ce qui permet un niveau d’ingestion de l’ordre de 17-18 kg de MS par jour pour une vache laitière produisant 30 kg de lait complémentée en concentré énergétique selon les normes INRA 2008. Les foins de première coupe ont tendance à avoir des teneurs en matières azotées et en cellulose brute plus faibles que les foins des coupes suivantes. En conséquence leur digestibilité et leur valeur énergétique sont un peu meilleures tout comme leur valeur d’encombrement.

Caractéristiques moyennes des 27 foins testés Tous

échantillons 1ère coupe 2ème, 3ème,

4ème et 5ème coupes

Nombre 27 5 22 Date de fauche Mini-maxi

30/04 24/04-09/05

Age repousses Mini-maxi

37 28 - 54

Cendres (g/kg MS) Mini-maxi

103 73 - 136

110 85- 124

101 73- 136

M.A.T.(g/kg S) Mini-maxi

137 92 - 224

123 103- 159

140 92 - 224

C.B. (g/kg MS) Mini-maxi

262 189 - 335

248 189 - 311

265 193 - 335

Digestibilté MO (%) Mini-maxi

69 61 - 76

70 65 - 74

69 61 - 76

UFL Mini-maxi

0,82 0,68 – 0,93

0,83 0,73 – 0,89

0,81 0,68 – 0,93

PDIN (g/kg MS) Mini-maxi

88 58 - 147

79 65 - 105

90 58 - 147

PDIE (g/kg MS) Mini-maxi

88 74 - 115

85 80 - 97

89 74 - 115

UEL Mini-maxi

0,99 0,84 – 1,15

0,96 0,86 – 1,04

0,99 0,84 – 1,15

3. DISCUSSION Les valeurs des foins sont correctes mais hétérogènes. Les meilleurs foins sont obtenus avec des fauches précoces à un stade feuillu au premier cycle ou avec des temps de repousses assez courts aux cycles suivants. Par ailleurs la présence de légumineuses digestibles tels que le Trèfle Blanc ou le Trèfle Violet permettent d’améliorer la valeur nutritive de ces foins aussi bien en énergie qu’en azote. A titre d’exemple, une prairie multi espèces de 4ème cycle composée de Fétuque Elevée, Ray Gras Anglais et Fléole avec 63 % de Trèfle Blanc et récoltée le 30/09/2009 après 42 jours de temps de repousses a obtenu une valeur de 0,93 UFL, 147 g de PDIN et 115 g PDIE avec une valeur d’encombrement de 0,9 UEL/kg MS. A l’opposé, un mélange composé essentiellement de Ray Grass Hybride, au stade épiaison et 17 % de luzerne avec un temps de repousse de 45 jours, a obtenu une valeur énergétique de 0,68 UFL/kg MS et un encombrement de 1,15 UEL/kg MS. Sous réserve de les récolter au stade jeune et d’avoir des graminées digestibles et une bonne proportion de légumineuses digestibles dans le mélange (trèfle violet ou trèfle blanc), les foins séchés en grange présentent des caractéristiques nutritionnelles intéressantes. Aufrère J., Baumont R., Delaby L., Peccatte J.R., Andrieu J., Andrieu J.P., Dulphy J.P.,.2007. , INRA Productions Animales, 20 (2), p 129-136 Houssin B., Chenais F., Hardy A., 2005. Renc. Rech. Ruminants, 12, p 414

EXPERIMENTATION

Poster présenté aux "3R" PARIS - 8 et 9 Décembre 2010

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Influence sur les performances zootechniques de deux systèmes

laitiers Normands :

pâture/ensilage de maïs et pâture/foin séché en grange INTRODUCTION Un essai réalisé à la ferme expérimentale de la BLANCHE MAISON a montré que les vaches laitières ingèrent au moins autant de foin ventilé de bonne qualité que d’ensilage de maïs (Houssin et al 2005). La production de lait et le TB sont plus faibles avec le foin ventilé mais le TP est plus élevé. Suite à ce résultat plutôt encourageant, un essai comparant deux systèmes fourragers, l’un basé sur le pâturage et l’ensilage de maïs (lot «EM»), et l’autre sur le pâturage et le foin séché en grange (lot «FV») réalisé à partir de prairies multi espèces a été mis en place. Nous rapportons ici les résultats zootechniques des trois premières lactations obtenus dans le cadre de cet essai « systèmes » (2007/2008/2009).

1. MATERIEL ET METHODE Depuis 2006, deux troupeaux de 30 vaches normandes sont conduits de façon indépendante l’un de l’autre. En hiver, les vaches du lot «EM» reçoivent de l’ensilage de maïs à volonté et les excédents d’herbe de leur circuit de pâturage récoltés en ensilage d’herbe. Les vaches du lot «FV» reçoivent du foin ventilé à volonté provenant des prairies multi-espèces qui leur sont affectées et des excédents d’herbe de leur circuit pâturage. Les quantités de concentrés entre les deux lots sont toujours identiques. Seule la nature du concentré change en hiver pour que les rations de deux lots soient iso-PDI et permettent de couvrir environ 30 kg de lait. La conduite au pâturage est identique pour les deux lots. 2. RESULTATS Les ingestions sont identiques pour les 2 lots sur les deux périodes alimentaires (Ingestion totale de 19, 6 Kg MS/VL dont 3,7 kg MS de concentrés) La production initiale (P.I.) des deux lots est identique. Le pic de production (P.M.) est supérieur pour les vaches du lot «EM» (+2,7 kg/VL/j pour les multipares et + 1,9 kg/VL/j pour les primipares).L’écart de production exprimé en lait annualisé (intégrant les durées de lactation et de tarissement) entre les deux lots de multipares n’est pas significatif : + 298 kg/VL/an. En revanche, l’écart est significatif pour les primipares : + 583 kg/VL/an en faveur de celles du lot «EM». Sur la période hivernale, les productions de lait brut (L.B.) et le taux butyreux (T.B.) sont toujours supérieurs pour le lot «EM». Par contre aucune différence entre les deux lots n’a été observée sur le taux protéique (T.P.). La synthèse de matières grasses (M.G.) est donc plus importante pour le lot «EM» de même que la synthèse de matières protéiques (M.P.). Au pâturage, l’écart de production de lait brut n’est significatif que pour les primipares (+ 1,8 kg/VL/jour en faveur du lot «EM»). Les T.B. et T.P. sont identiques pour les deux lots. Sur la période de pâturage, la quantité de M.G. produite est toujours supérieure pour le lot «EM» mais la différence est moindre par rapport à la période hivernale : +38 g/VL/j pour les multipares (non significatif) et +74 g/VL/J pour les primipares (significatif) en faveur du lot «EM».

La synthèse de matières protéiques est équivalente pour les multipares (+12 g/VL/j pour le lot «EM»). Elle est un peu supérieure pour les primipares du lot «EM» (+ 55 g/VL/j).

Résultats zootechniques moyens des deux lots de primipares et multipares sur 3 lactations

Primipares Multipares Lot EM FV EM FV Effectif 29 37 62 54 P.I. (kg/VL/j) 18,3 18,0 26,2 26,1 P.M. (kg/VL/j) 25,6 23,8 33,6** 30,9** L.B. hiver (kg/VL/j) 23,4* 21,4* 30,3** 27,6** T.B. hiver (g/kg) 42,8* 40,9* 43,1** 40,4** T.P. hiver(g/kg) 33,9 33,2 33,5 33,4 L.B. pât. (kg/VL/j) 17,5* 15,7* 19,8 19,2 T.B. pât. (g/kg) 43,3 43,4 41,7 41,2 T.P. pât. (g/kg) 34,9 35,2 34,3 34,6 M.G. hiver (g/VL/J) 1008* 881* 1315** 1133** M.G. pât. (g/VL/j) 749* 675* 812 774 M.P. hiver (g/VL/j) 795* 713* 1018** 931** M.P. pât. g/VL/j) 604* 549* 663 651 Lait annualisé (kg/VL/an)

5919* 5336* 6685 6387

(*) différence significative p<0,05 ; (**) différence significative p<0,001 3. DISCUSSION Les productions initiales équivalentes entre les deux lots montrent que les potentiels laitiers (primipares) et le démarrage de la lactation (multipares) sont proches pour les deux lots. Les quantités ingérées de fourrages et concentrés sont équivalentes entre les deux lots, par contre la valeur énergétique du foin séché en grange est inférieure à celle du maïs (0,82 UFL/kg MS vs 0,92 UFL/kg). Cet écart induit une différence d’apport d’énergie d’environ 1,5 UFL/VL/ jour en hiver et il en découle une différence de production laitière et de M.P. en faveur du lot «EM». Les écarts deT.B. et de production de M.G. en faveur du lot «EM» lors de la période hivernale s’expliquent par un taux de M.G. supérieur de la ration ensilage de maïs (Houssin et al 2006). Par ailleurs la teneur plus élevée en acides gras poly insaturés de la ration foin séché en grange entraîne une inhibition de la synthèse des acides gras à chaîne moyenne au niveau de la mamelle (Chilliard, 2003) Au pâturage, les multipares des deux lots retrouvent le même niveau de production alors que les primipares conservent un écart en faveur du lot «EM». Cet écart peut s'expliquer par une orientation d'une partie des apports énergétiques vers les besoins de croissance des primipares.

Chilliard Y., Ferlay A., 2003 . CEREL. Les journées filière lait, Rennes, 2 et 3 juillet 2003, 51-61 Houssin B., Chenais F., Hardy A., Renc. Rech. Ruminants 2005, 12, 414 Houssin B., Chenais F., Hardy A., Renc. Rech. Ruminants 2006, 13, 122

EXPERIMENTATION

Poster présenté aux "3R" PARIS – 8 et 9 Décembre 2010

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ASSOLEMENT 2008-2009 CRITERES TECHNICO-ECONOMIQUES

DE L'ATELIER LAIT EN 2009

Bovins lait 2007 2008 2009 2008 2009

Nombre de vaches présentes 68.99 67,1 67,2

Surface Agricole Utile (ha) 58 58 Prix de vente des vaches de réforme(€) 865 885 811 Prix de vente des veaux de 8 jours (€) 200 204 175 Surface fourrag. principale (ha) 58 58 Taux de renouvellement (%) 30 35 40 Maïs fourrage (ha) 7,2 7,8 Taux de réforme (%) 36 36 36 Prairies temporaires (ha) 19,9 19,3 Veaux nés pour 100 VL 110 108 122 Prairies naturelles (ha) 30,9 30,9 Nombre de veaux perdus 7 4 5 Maïs/SFP (%) 12 13 Prix de vente du lait (€/1 000 l) 333 388 345 Prix du lait en gros à 70 % (€/1 000 l)) 301 353 308 Rendement lait à 70 %° par VL (l) 5432 6093 6582

CRITERES TECHNIQUES DES SURFACES Rendement lait à 70 %° par ha VL (l) 12088 11682 14947

2008 2009 Rendement lait à 70 %° par ha SFP(l) 6461 7050 7621

Fumure NPK maïs/ha 88-46-00 26-41-00 % lait d'août à janvier 42.7 38,5 37,9

Fumure NPK ASF/ha 144-00-0 132-00-00 Taux de matière grasse (g/l) 41.7 41,7 42,5

Taux de matière protéique (g/l) 35.9 35,1 35,8

Concentré/VL - Qté (kg) 1295 1333 1213

Concentré/VL - Valeur (€) 243 322 265

Concentré/hl lait - Qté (kg) 23.8 22,6 18,4

Concentré/1 000 l lait - Valeur (€) 44.7 53 40,2

Chargement (UGB/ha) 2.23 1,86 2

Concentré/UGB génisse (kg) 249 438 423

Produit total par 1 000 l lait livrés ( €) 420 477 451

Charges opérationnelles par 1 000 l lait livrés ( €)

187 192 193

Coûts directs surfaces fourragères par 1 000 l lait livrés ( €)

75 82 75

Marge brute par 1 000 l lait livrés ( €) 158 204 183

Marge brute/VL ( €) 758 1214 1043

Marge brute/ha SFP ( €) 1072 1405 1108

L’exercice 2009 se caractérise par une baisse des p roduits lait et viande de 26 € par 1000 litres de lait livrés alors que les charges opérationnelles restent assez stabl es. Le prix de vente moyen du lait à la laiterie diminu e de 43 € les 1000 litres par rapport à 2008 et le prix de v ente des vaches de réforme et des veaux de 8 jours est i nférieur à celui des deux exercices précédents. La production laitière à 70 % par vache augmente de 500 litres par rapport à 2008 et avoisine maintenant les 6 600 litres par vache. Le produit total par Ha, hors DPU, de 3300 € est d’un très bon niveau. Les quantités de concentrés distribuées évoluent as sez peu ce qui normal compte tenu du protocole expérimental. Le chargement est voisin de 2 UGB/Ha mais il fallu acheter de l’ensilage de maïs et du f oin séché en grange en raison de rendements moyens sur les su rfaces récoltées (maïs et prairies fauchées). Les marges brutes dégagées seraient d’un bon niveau s’il n’y avait pas la charge de la paille litière qui représente un coût de 240 €/Ha. Les frais vétérinaires et d’élevage sont égale ment élevés.

CRITERES TECHNICO-ECONOMIQUES

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A l’Ouest, du nouveau avec le séchage en grange

Les orientations des systèmes laitiers se diversifient avec une recherche d’un nouvel équilibre entre productivité et faible impact environnemental. Le séchage en grange est l’une de ces nouvelles voies mises en œuvre et adoptée par les éleveurs comme une réponse aux enjeux de société, notamment environnementaux. Cette technique est apparue en Normandie au début des années 2000 et comme toute nouvelle manière de produire, suscite des questions, des demandes de références.

Les travaux de l’appel à projet Cas DAR « Le séchage solaire en grange : une technique innovante et durable de gestion des systèmes herbagers de l’Ouest de la France », ont permis une meilleure connaissance de la technique et ce document concrétise les références accumulées. Cependant certains points mériteraient d’être approfondis pour progresser dans la maîtrise du séchage en grange.

Ce document, une première en France pour les zones de plaine, se veut le recueil des expériences conduites en Normandie. Il est le fruit d’un travail original qui associe étroitement les pratiques, les résultats des éleveurs pionniers qui ont balisé les grandes règles de mise en œuvre et les travaux en stations expérimentales qui ont produit des références techniques précises.

Les travaux de la ferme expérimentale de la Blanche Maison permettent aujourd’hui d’avancer des références zootechniques comparées avec une organisation fourragère classique à base de maïs ensilage. Inexistantes auparavant, ces repères permettent de chiffrer un changement de système. L’aspect économique, point qui suscite toujours de l’intérêt, l’organisation fourragère, la conduite des troupeaux ont été directement étudiés en élevage avec douze exploitations suivies selon la méthode des réseaux d’élevage pour le conseil et la prospective.

L’éleveur, ses représentants, son encadrement, trouveront donc des données précises et des références objectives sur les grandes lignes de la conception et de la conduite d’un projet de séchage en grange. Les décideurs y trouveront de la matière pour étayer leurs choix en matière d’orientations des exploitations.

. Stéphane Grandval

Président de SEGRAFO Normandie

Daniel Génissel

Président de la Chambre régionale d’agriculture de Normandie

Rémi Bailhache Président de la Chambre

d’agriculture de la Manche Avec le soutien financier du CasDAR – Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche

Des partenaires financiers de la ferme expérimental e de la Blanche Maison :

Conseil Régional de Basse-Normandie, Conseil Général de la Manche, CasDAR Territoire, Agence de l'Eau Seine Normandie, CILAIT, Contrôle Laitier de la Manche

Autres partenaires : Conseil Régional de Haute-Normandie, Conseil Général de l'Eure, Conseil Général de la Seine-Maritime

Vous pouvez vous procurer ce guide au prix de 20 € TTC, auprès de Sylvie CHAPDELAINE au 02 33 06 49 55 ou [email protected]

COMMUNICATION : LE GUIDE DU SECHAGE EN GRANGE

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Les autres actions Accueil de groupes sur le site de la ferme

Partenaires Motivés de Sélection (PMS) – Hautteville la Guichard (Manche) – 8 juillet 2010

"Vaches en fête" – Ste Mère Eglise (Manche) – 18 Juillets 2010

Prairiales Haute-Normandie sur les systèmes fourragers herbagers avec séchage en grange – 19 novembre 2010

Rencontre Recherche Ruminants (3R ) – Paris – 8 et 9 décembre 2010 : 2 posters

INNOV AGRI – Outarville (Loiret) – 7 et 8 septembre 2010 – "Produire plus d'énergie que l'exploitation n'en consomme"

Réunions d'information des agents de développement (Manche) – 7,11 et 14 octobre 2010 – "Présentation du guide "Le séchage en grange"

Site Internet - 2 873 connexions en 2009

www.manche.chambagri.fr/ (onglet : économie d'exploitation)

FETE DE LA BIO à Bréville/Mer (Manche) – 11, 12 et 13 juin 2010 - 10 000 visiteurs

BIENNALE des conseillers en Bâtiment d'Elevage (Ave yron) – 14 au 18 juin 2010 – 100 conseillers, venant de toute la France, ont visité la

ferme de la Blanche Maison en 2008. Les derniers résultats leur ont été présentés lors de ces biennales 2010. Chacun a reçu le guide "Le séchage en grange"

TECH & BIO – Thorigné d'Anjou (Maine et Loire) – 23 et 24 Juin 2010 – environ 150

participants aux deux conférences

FESTIVAL DE LA TERRE – Ste Croix Hague (Manche) - 5 Septembre 2010

600 visiteurs pour le labyrinthe 357 questionnaires remplis

400 adhérents du Contrôle Laitier d'Ille et Vilaine ont visité la ferme expérimentale en janvier 2010, à l'occasion de

leurs assemblées de secteur. Pierrick COTTO, Président du CL 35 "Voir ce qui est

transférable sur nos exploitations"

COMMUNICATION : les activités de la ferme

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