le biométhane, bientôt dans un réseau près de chez...
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Le biométhane, bientôt dans un réseau près de chez vous !
Donald Beverly et Matthieu François
13 mars 2017
Un consommateur de gaz naturel (une municipalité, un industriel, un gestionnaire de
bâtiment, un particulier, etc.) :
• Qui utilise le gaz naturel pour le chauffage d’espace/de procédé, la ventilation, la
production d’eau chaude, comme carburant, etc.,
• Qui voudrait réduire ses émissions de gaz à effet de serre mais sans changer ni
modifier son installation énergétique,
• Devrait utiliser un combustible moins émissif mais équivalent sur le plan énergétique.
Il devrait donc passer toute ou partie de sa consommation de gaz naturel à un Gaz Naturel
Renouvelable (GNR).
01 Le GNR, de quoi parle-t-on?
02 Trois générations de GNR à mobiliser
03 Un potentiel important à exploiter
04 St-Hyacinthe, un bel exemple
05 Quel modèle de développement pour le Québec?
Gaz naturel renouvelable (GNR) -biométhane
• Projet de loi 106 / Politique énergétique 2030
« gaz naturel renouvelable »:
« méthane de source renouvelable ayant les propriétés
d’interchangeabilité lui permettant d’être livré par un
réseau de distribution de gaz naturel »
• Doit respecter des caractéristiques précises pour être
interchangeable avec le gaz naturel
Norme BNQ 3672-100 du 01/07/2012 Biométhane – Spécifications de la qualité pour injection dans les
réseaux de distribution et de transport de gaz naturel
La norme s’applique au biométhane produit à partir du
biogaz issu de la décomposition anaérobie, sans égard
à la source des matières organiques.
La biométhanisation, la génération mature
La digestion anaérobique est la décomposition des déchets organiques par des bactéries en l’absence d’oxygène pour produire du biogaz.
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Biomasse humide – fraction fermentescible
• Municipale et ICI (enfouissement,
déchets organiques)
• Municipale – traitement des eaux
usées (effluents)
• Agricole (fumiers, résidus de culture)
• Autres…
COLLECTE DES INTRANTS
Maturation aérobie
• Culture alimentaire
• Culture non alimentaire
• Remblais
VALORISATION
MÉTHANISATION
Digestion
Anaérobique
Basse T °
Biogaz brut
Digestat
VALORISATION
Traitement léger (biogaz)
Électricité, chaleur
Épuration (biométhane)
Injection, carburant
L’épuration du biogaz en biométhane
• Composition du biogaz brut :
CH4 (50-75 %), CO2 (25-45 %), H2O, N2, H2S, NH3,
SO2, CO, COV, composés halogénés, siloxanes, etc.
• Nettoyage : retirer les contaminants autres que le CO2
• Raffinage : retirer le CO2 pour concentrer en méthane
(jusqu’à 99 % de CH4)
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Biogaz brut
Biogaz
Biomasse
Digestion anaérobique
Épuration
Nettoyage
Raffinage
Biométhane
Biométhane vs biogazDes valorisations différentes
8Source : GrDF 2012
Biogaz brut
Chaleur Électricité
Épuration : le Biogaz devient du biométhane
Biométhane carburant
Biométhane carburantEau chaude –
chaleur – cuisson
Injection en réseau de gaz naturel
Cogénération(électricité + chaleur)
Valorisation à proximité du site de production
Valorisation en dehors du site de productionLorsque le besoin de chaleur ou de carburant est distant de l’unité de production
Traitement
« léger »
L’injection du biométhane en EuropeDes objectifs ambitieux, et une alternative déjà bien réelle
9Source: État de l’énergie au Québec 2017
* Programme de Traitement des Matières Organiques par Biométhanisation et Compostage
• En Europe, 400 installations produisant env. 2 milliards m3
GNR/an (installation moy. env. 4,5 Mm3GNR/an)
• Au Canada, 8 installations produisant env. 110 Mm3
GNR/an (installation moy. env. 14 Mm3GNR/an)
• Au Québec, 3 installations en service et une douzaine à venir dans le cadre du PTMOBC*
Source : European Biogas Association
La gazéification, la 2e génération en développement
La gazéification est la conversion thermochimique de la biomasse en un gaz de synthèse combustible, souvent appelé le syngaz.
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Biomasse sèche – ligneuse
• Forestière (résidus forestiers)
• Agricole (résidus de culture)
• Municipale et ICI (déchets organiques)
• Municipale (traitement des eaux usées –
boues)
• Autres…
COLLECTE DES INTRANTS GAZÉIFICATION
Séchage (100 — 200 °C)
Syngaz
brut
Cendres,
goudrons
Nettoyage (syngaz)
Électricité, chaleur
Méthanation + Raffinage (GNR)
Injection, carburantPyrolyse (150 — 500 °C)
Oxydation partielle (1 200 — 1500 °C)
Gazéification(800 — 1200 °C)
VALORISATION
La gazéification
Différentes options
technologiques, mais
encore des enjeux à
résoudre
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Biomasse
Gazéification
GNR
Nettoyage
Réaction gaz
à l’eau H2/CO > 3
Méthanation
Raffinage
Syngaz brut
Syngaz
• Différents types de réacteur adaptés à différentes
biomasses et différentes applications
• Composition du syngaz brut liée à la biomasse et au
réacteur : CH4 (0-20 %), H2 (10-45 %), CO (4-45 %), CO2 (10-40 %),
N2 (0-55 %), H2O (0-20 %), O2,goudrons, composés soufrés
• 1er nettoyage pour enlever les indésirables
• Ratio idéal H2/CO > 3 pour la méthanation du syngaz
en GNR. Souvent nécessité d’enrichissement préalable
en H2 par réaction de gaz à l’eau
• Méthanation : réaction entre CO et H2 pour produire
du CH4 et H2O
• Raffinage du GNR pour retirer les composés non
désirés restants (H2, CO, H2O, CO2)
La gazéificationLe procédé repotec de Güssing
• Installation pilote de gazéification de copeaux de bois
à la vapeur de 8 MW, depuis 2002
• Plusieurs valorisations du Syngaz possibles : • Cogénération (2 MWélec et 4,5 MWth)
• Production de GNR (1 MW), depuis 2008
• Création du consortium « Méthane issu du bois » pour
valoriser les résultats de recherche et développement de
plusieurs nouvelles installations (par exemple, à Lyon en
France avec Engie)
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Le projet pilote Gaz Métro – G4 InsightL’hydrogénation pyrocatalytique (HPC), un procédé thermochimique plus simple
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Le projet pilote Gaz Métro – G4 Insights
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• Équipement : L’ensemble du procédé a été testé dans une unité
de démonstration au CTGN. Les essais se sont déroulés au
printemps 2016, en collaboration avec l’entreprise G4 Insights.
• Résultat : Les essais ont confirmé que le procédé est
technologiquement exploitable.
• Prochaine étape : Poursuivre les efforts pour adapter et
accroître le potentiel de production du procédé, afin de valoriser
la biomasse forestière et ainsi générer du gaz naturel
renouvelable et québécois qui pourrait éventuellement être
injecté dans notre réseau gazier ou utilisé localement.
Le Power-to-Gas, la 3e génération en développement rapide
• Le « Power-to-Gas » est la conversion de surplus d’électricité renouvelable en gaz directement injectable dans le réseau gazier (non-coïncidence entre la production et l’utilisation).
• Dans une première étape d’électrolyse, l’association de l’électricité à de l’eau permet de produire de l’hydrogène (H2) qui, éventuellement combiné à du dioxyde de carbone (CO2) dans une seconde étape de méthanation, conduit à la production de méthane.
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Le E-GAS Project de AudiUne installation de 6 MW en Allemagne
• Lancement courant 2013
• Injection de 1,4 million m3/an de biométhane
dans le réseau gazier
• Captation de 2 800 tCO2/an d’une usine
de biométhanisation de déchets
• Fourniture de carburant pour Audi A3 Sportback TCNG
parcourant 15 000 km chacune (30 gCO2/km)
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Biométhane au Québec : Le potentiel de la biométhanisation
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bas
moyen
haut
très haut
Laval
Montréal Longueuil
Varennes
Québec
Saint-HyacintheSherbrooke
Rivière-du-Loup
Beauharnois
Potentiel théorique : 700 M à 1 Gm3/an
15 % à 20 % du gaz consommé au Québec
Potentiel à court terme : 50 M à 100 Mm3/an
1 % à 2 % du gaz consommé au Québec
Un potentiel grandissant, mobilisant 3 générations de GNR
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Biomasse forestière
Gazéification/MéthanationEn développement
Électricité renouvelable
Électrolyse/MéthanationEn développement
Déchets organiques
Biométhanisation/ÉpurationDisponible
Potentiel de
production
de GNR
Court terme Moyen terme Long terme
La biométhanisation à Saint-Hyacinthe :Le contexte
• Biodigesteur, gestion des déchets de table
et industriels
• Gestion des boues de la station
d’épuration des eaux
• Forte concentration d’entreprises du
secteur agroalimentaire
• Résidentiel : collecte et traitement des
matières organiques
• Implantation de la 3e voie et appui
de la population
• Partenariat avec Gaz Métro
• Achat du biométhane non consommé
par la Ville
GNR de Saint-Hyacinthe:Une source d’énergie renouvelable
13 Mm³/an injecté au réseau Gaz Métro commençant en 2017
Comment le GNR sera utilisé :
• Carburant pour le parc de véhicules municipal : 250 000 m³/an
• Chauffage des bâtiments municipaux de la Ville de Saint-Hyacinthe : 1 Mm³/an
Surplus à vendre : 11,75 Mm³/an
• Injection au réseau de Gaz Métro pour distribution :
• Autres villes
• Institutions
• Clients privés
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Les carburants alternatifs
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Diesel
Essence
Électrique
GNC
Coûts (véhicules
et infrastructures)
Complexité (équipement, entreposage et distribution)
GNL
GPL
Industriels Citoyens
Structure actuelle
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BiométhanisationTraitement et compression
Conduite de raccordement au
réseau
Achat et distribution
Activités prises en charge par Gaz MétroActivités prises en charge par le producteur
Autoconsommation
et/ou vente privée
et/ou vente du biométhane
à Gaz Métro
Tarif d’injection Tarif de distributionDigestion
anaérobiqueGaz naturel
renouvelable
Prix d’achat approuvé par la Régie de l’énergie (coûts évités) insuffisant par rapport au prix de production
25
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
0 5 000 000 10 000 000 15 000 000 20 000 000 25 000 000
$/GJ
Capacité d'injection m³/an
Gaz du réseau
Gaz Métro - coûts évités
Bullfrog Power
Californie LCFS/RIN — volatile
Massachusetts REC — quantités limitées
Vermont Gas RFP — en développement
Projets non-subventionnés
Projets PTMOBC
Objectifs de Gaz Métro
• Distribution du gaz naturel renouvelable via le réseau de gaz
• Poursuivre la diversification de notre portefeuille énergétique
• Répondre à la demande de notre clientèle soucieuse de réduire son empreinte carbone en lui donnant
accès à du gaz naturel renouvelable produit au Québec.
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Stratégie de développement
1. Contenu minimal d’injection de GNR dans le réseau
2. Établissement d’un mécanisme d’achat avec prix juste
3. Mise en place d’une plateforme pour l’achat avec un tarif GNR
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Le gaz naturel renouvelable
• Jusqu’à 99,4 % de réduction
de gaz à effet de serre par
rapport au pétrole et au diesel;
• Gaz naturel issu de :
• Déchets organiques,
• Résidus forestiers,
• Surplus d’électricité verte;
• Production locale et
génératrice de revenus.
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