l'azerbaidjan : une économie en évolution rapide

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Supplémént au N° 93 Janvier 2012 © DR Internationaux Revue du Comité Français de la Chambre de Commerce Internationale Internationaux L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide France UNE ÉCONOMIE EN VOIE DE DIVERSIFICATION ENERGIE : un pays producteur de pétrole et de gaz TRANSPORT : des infrastructures en développement Energie : un partenaire clé de l'Europe Les stratégies et succès français en Azerbaidjan

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InternationauxRevue du Comité Français de la Chambre de Commerce InternationaleInternationaux

L'AZERBAIDJAN : une économieen évolution rapide

France

UNE ÉCONOMIE EN VOIEDE DIVERSIFICATION

ENERGIE : un pays producteurde pétrole et de gaz

TRANSPORT :des infrastructures en développement

Energie : un partenaire clé de l'Europe

Les stratégies et succès françaisen Azerbaidjan

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L’AZERBAIDJAN fête le vingtième anniversaire

de son indépendance et poursuit sa modernisation avec une forte dynamique

- la présence économique française

- les enjeux économiques

- les enjeux énergétiques

- la présence économique française

- les enjeux économiques

- les enjeux énergétiques

L’AZERBAIDJAN fête le vingtième anniversaire

de son indépendance et poursuit sa modernisation avec une forte dynamique

Page 4: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

ÉCHANGES INTERNATIONAUXEST LE SEUL MAGAZINE D’INFORMATION

D’ICC FRANCE, COMITÉ NATIONAL FRANÇAISDE LA CHAMBRE DE COMMERCE

INTERNATIONALE

Numéro hors série

Directeur de la publication : M. Gérard WORMS, Président duComité National Français de laChambre de Commerce Internationale.

Comité de rédaction :- François GEORGES- Sophie [email protected]

Comité de Coordination et Editions : OPAS 41, rue Saint-Sébastien 75011 Paris - Tél. : 01 49 29 11 00 Fax : 01 49 29 11 46

Editeur Conseil : Jean-Pierre KALFON

Régie Publicitaire : OCIREP15, rue des Voisins - CP 517 CH 1211 GENEVE 4 - Suisse

Directeur Commercial : David ADAM

Dépôt légal 92892

Imprimeur : GR Presse

Photographies de ce numéro :©Tous d roits réservés (D.R.),JC Druais. Les photos de ce dossierFrance Azerbaïdjan ont été fourniespar l'Ambassade de France enAzerbaïdjian, la mission écono-mique de Bakou, l'Ambassaded'Azerbaïdjan en France, les entre-prises qui y figurent.

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■ Le lancement du premier satellite de

télécommunications porte l’image de la France en Azerbaïdjan …………………………… XIII

Eric BESSON, Ministre de l’Industrie,

de l’Energie et de l’Economie numérique

■ Nouvelles technologies, nouvelles opportunités………………………………………… XVProfesseur Ali ABBASOV, Ministre de la Communication

et des Technologies de l’Information

en Azerbaïdjan

■ Un pays clé en matière d’énergie ……………… XVIINatig ALIYEV, Ministre de l’Energie et de l’Industrie

de la République d’Azerbaïdjan

■ Un partenaire stratégique dans le caucase …………………………………………………… XIX

Thierry MARIANI, Ministre des Transports

■ L’expérience et le savoir-faire des pays développés, y compris de la France, sont intéressants …………………………………………………… XXIZiya MAMMADOV, Ministre des Transports d’Azerbaïdjan

■ Coopération économique entre l’Azerbaïdjanet la France : de belles perspectives ……… XXIII

Elmar MAMMADOV, Premier Secrétaire, chargé

des affaires économiques à l’Ambassade de la

République d’Azerbaïdjan en France

■ Les investissements étrangers en Azerbaïdjan …………………………………………………… XXVIII

James E. HOGAN, Avocat-associé/SALANS Bakou,

Vice-Président de la Chambre de commerce

France-Azerbaïdjan

■ Une économie en transition…………………………… XXIXDaniel PATAT, chef du service économique

régional à Bakou

■ L’Azerbaïdjan : un apport majeur

à la compétitivité européenne……………………… XXXI

■ Relever le défi de la sécurité énergétique …………………………………………………………… XXXII

Rachida DATI, député européen

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■ Les relations culturelles, historiques et économiques entre la France et l’Azerbaïdjan ………………………………………………………… V

S.E. Gabriel KELLER, Ambassadeur de France

en Azerbaïdjan

■ L’Azerbaïdjan a réalisé des progrès considérables ces vingt dernières années … VII

S.E. Elchin AMIRBAYOV, Ambassadeur Extraordinaire

et Plénipotentiaire de la République

d'Azerbaïdjan en France

■ Azerbaïjan is a reliable partner for Europe …………………………………………………………………… XII

Mehriban ALIYEVA, First Lady of Azerbaijan,

parliamentarian and president of Azerbaijani-French

inter-parliamentary friendship group in

Azerbaijani parliament, Milli Majlis

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SommaireSommaire

■ AZPROMO to boost Azerbaijan-France business relations…………………………………………………………………………………………… XXXIII

Adil MAMMADOV, President of Azerbaijani Export

and Investment Promotion Foundation (AZPROMO)

■ Coopération décentralisée ………………………………………………………………………… XXXVNathalie GOULET, Sénateur de l’Orne

■ Témoignage………………………………………………………………………………………………………… XXXVIAndré REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin

et Président d’Alsace International

■ This year Azerbaijan and Ganja great poet Nizami Ganjavi (1141-1209) celebrate his 870 years jubilee ………………………………… XXXVII

Professor Raphail HUSEYNOV, PhD in Philology, Director of the Literature

Museum of Azerbaijan named after Nizami Ganjavi, parlamentarian

and the member of the delegation of Azerbaijan in the Council of Europe

■ L’amitié franco-azerbaïdjanaise se structure

au fil des échanges parlementaires …………………………………………………………… XLIAmbroise DUPONT, Président du groupe interparlementaire

d’amitié France-Caucase au Sénat

■ Concevoir, construire et aménager des ouvrages souterrains

constitue une compétence appréciée………………………………………………………… XLIIIAlain BALAN, Président de l’Association Française

des Tunnels et de l’Espace Souterrain (AFTES)

■ Lancer le premier satellite de communication du pays

était important pour Arianespace …………………………………………………………… XLVIIJean-Yves LE GALL, Président Directeur Général d’Arianespace

■ Valorisation énergétique des déchets : Bakou relève le défi … XLVIIIAndré BERTHE, Consultant international

- Azerbaïdjan■ Un marché prometteur pour les produits laitiers ………………………………… LI

Emmanuel DURAND, Directeur général de Lactalis Caspi en Azerbaïdjan

■ La langue des affaires est la même partout ………………………………………… LII

Kamala MURADOVA, Consultante,

Mainland Business Consulting (MBC)

■ Un essor international qui s’inscrit dans la durée …………………………… LIII

Jean-Luc DEBRIN, Responsable de la zone Europe, Sade

■ Azerbaijan, both an historical country and an exciting

future for Schlumberger …………………………………………………………………………………… LV

Rob ALGIE, General Manager Schlumberger, Azerbaïjan

■ Bakou se dote du métro du futur …………………………………………………………… LVII

André OHNHEISER, Directeur Europe de Systra

■ 12 ans d’un partenariat réussi …………………………………………………………………… LIX

Olivier ACHARD, Directeur commercial de Thales Systèmes Aériens

■ Grands projets énergétiques ………………………………………………………………………… LXI

Marc FEUILLADE, Directeur général de Total en Azerbaïdjan

■ The first hybrid wind, Solar and Biogas power station

in Azerbaijan, a real revolution ………………………………………………………………… LXIII

Jacques LAEBENS, Schneider Electric Azerbaijan Country President

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Ce numéro n’aurait pu paraître sans de nombreux concours. Nos remerciementstout particuliers à l’ambassade d’Azerbaïdjan en France, à l’ambassade deFrance en Azerbaïdjan, à la mission économique de Bakou et à la Chambre deCommerce France-Azerbaïdjan, qui ont apporté leur soutien actif à la préparationde ce numéro, ainsi qu’aux entreprises qui l’ont soutenu financièrement.

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VFrance

Tout au long des vingt années écou-lées depuis l’indépendance, lesliens n’ont cessé de se renforcer

entre les deux pays grâce à leurs lienspolitiques, culturels et économiques. Depuis le «contrat du siècle» de1995, et surtout depuis l’achèvementde l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan,l’Azerbaïdjan a connu un développe-ment économique spectaculaire,dont la capitale porte la trace avec

ses quartiers rénovés et ses toursimpressionnantes qui dominent labaie de Bakou. Entre 2005 et 2008, le pays a joui du plus fort taux decroissance du PIB au monde, culmi-nant en 2006 avec 35% ! Les entreprises françaises ont sou-haité accompagner ce remarquableessor économique : Total est action-naire de l’oléoduc BTC, du champgazier de Shah Deniz dont la deuxième

FRANCE - AZERBAÏDJAN

La France a été en 1991 le deuxième pays à reconnaître l’indépendance retrouvéede l’Azerbaïdjan. Les relations politiques entre les deux pays se sont aussitôtdéveloppées sous le signe de cette reconnaissance précoce, avec l’ouverture denotre Ambassade dès mars 1992. De nombreuses visites bilatérales ont eu lieudepuis : la première visite officielle à l’étranger du Président Heydar Aliyev qui aeu lieu à Paris en 1993, fut suivie de plusieurs autres en 1997 et en 2001. Sonsuccesseur, l’actuel Président Ilham Aliyev, a lui aussi effectué plusieurs visitesofficielle en France, dont une importante visite d’Etat en janvier 2007 au cours delaquelle plusieurs accords de coopération ont été signés. Le 7 octobre 2011 enfin,le Président Nicolas Sarkozy s’est rendu en visite officielle à Bakou : deux accordssignificatifs ont été signés, l’un portant sur la création du Lycée Français de Bakou,l’autre sur les modalités d’intervention de l’Agence Française de Développementen Azerbaïdjan.

Les relations culturelles,historiques et économiquesentre la France et l'Azerbaïdjan

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S.E. Gabriel KELLER, Ambassadeur de France en Azerbaïdjan

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

> L'Azerbaïdjan fête cette année les vingt ans de son indépendance ;

en vingt ans, les changements du pays sont profonds

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VI France

tranche sera prochainement mise enchantier, et, depuis 2010, fore avecsuccès le bloc d’Apsheron où un uneimportante découverte a été annon-cée en septembre 2011. D’autresentreprises françaises participent àces activités pétrolières et gazières,mais également à la diversificationéconomique que le pays s’efforce depromouvoir, particulièrement dansles domaines de l’environnement etdes transports. C’est ainsi que nouscoopérons dans le secteur de l’aéronautique, dans les transportsurbains (extension et modernisationdu métro de Bakou) dans la purifica-tion de l’eau ou dans l’élimination desdéchets. Cette énumération est loind’être exhaustive puisqu’une bonnecinquantaine d’entreprises françai-ses sont aujourd’hui présentes oureprésentées en Azerbaïdjan.Les relations culturelles et éducativesfigurent aussi au nombre des secteurs prioritaires de l’action de laFrance en Azerbaïdjan. A la suite de la décision prise par les deuxPrésidents en décembre 2009 d’ou-vrir un Lycée Français à Bakou, desnégociations ont été conduites entreles administrations des deux pays,qui se sont conclues par la signature

mentionnée ci-dessus en octobredernier. La société azerbaïdjanaisedes hydrocarbures (SOCAR) construi-ra ce Lycée, dont la première pierre aété posée par les deux Présidents le 7 octobre et qui pourrait accueillir sespremiers élèves dès la rentrée deseptembre 2012. Grâce à cet établis-sement, les élèves azerbaïdjanaispourront se familiariser avec notrelangue et notre culture, et poursuivreleurs études dans les universitésfrançaises une fois obtenu le baccalauréat. De la même manière,les entreprises françaises pourrontexpatrier plus facilement leurs cadres dont les enfants auront désormais accès à l’enseignementfrançais. Notre coopération éducative fait également la part belle aux bourses,financées tant par les programmeazerbaïdjanais que français. Favoriserl’attrait de nos universités pour lesétudiants azerbaïdjanais fait partie denos priorités. C’est ainsi qu’un plusgrand nombre de futurs décideursseront familiarisés avec nos métho-des et nos techniques, ce qui est unatout déterminant pour le succès denos entreprises dans ce pays à l’avenir économique prometteur.

J’ajouterai enfin que la France, quicopréside le « Groupe de Minsk » del’OSCE chargé de la négociation surle conflit du Haut-Karabakh entrel’Azerbaïdjan et l’Arménie, y joue unrôle déterminant. Ses initiatives ontpermis des avancées significativessur le contenu du futur traité de paix,indispensable à la stabilité et à laprospérité de la région du Caucasedu sud.L’Azerbaïdjan, qui a choisi depuis lafin du siècle dernier de se tournervers l’occident, participe, avec sesimportantes réserves d’hydrocarbu-res, à la diversification de l’approvi-sionnement énergétique de l’Europe ;il coopère dans le domaine de la luttecontre le terrorisme et participe à laforce internationale d’assistance etde sécurité en Afghanistan ; il s’este n g a g é d e p u i s 2 0 0 9 d a n s lePartenariat Oriental avec l’UnionEuropéenne, qui contribuera à rapprocher davantage nos sociétés.Elu membre du Conseil de Sécuritédes Nations Unies pour les deuxannées à venir, l’Azerbaïdjan estaujourd’hui un acteur internationald’importance, avec lequel la Franceentretient une relation de confiancesolide et durable.

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

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France - Azerbaïdjan

> Bakou > Réunion du Président d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev et du Président de France, Nicolas Sarkozy à Bakou le 7 octobre 2011

VIIFrance

Dans le Caucase du Sud, l’Azerbaïdjan avec ses 86 600 km carrés et sa populat ion,

comptant 9 millions d’habitants, se positionne comme étant un véritablecarrefour stratégique, situé à mi-chemin entre l’Orient et l’Occident. Depuis des temps immémoriaux,cette terre fut l’une des berceaux del’humanité, dont nous témoignentaujourd’hui les différents sites

préhistoriques, vieux de 400 000 ans.Les premières formations étatiquesémergent ici dès le IIIème millénaireavant notre ère.Longtemps convoité, l’Azerbaïdjanfaisait partie des grands empires, setrouvant ainsi au centre des événe-ments cruciaux. De cette histoiremillénaire, il a su se forger une iden-tité forte, s'enrichissant des culturesvariées qui s’y sont entremêlées, tout

en léguant au patrimoine culturelmondial le panthéon de célébritésincontestées : Nizami Gandjavî,M u h a m m a d F ü z u l i , U z e y i rHadjibayov, Lev Landau, Lotfi Zadeh,Mstsislaw Rostropovitch etc. Nous sommes particulièrement fiersde l’invention pour la première foisen Orient du théâtre, mais aussi, del’opéra et du ballet. Très répandudans plusieurs pays d’Orient, le

Sur les pas d’Alexandre Dumas, j'encourage les entrepreneurs, les investisseurs ettous les français, amoureux de voyage à se rendre en Azerbaïdjan, pour, en quelquesorte, réitérer le parcours, effectué, en son temps, par leur illustre ancêtre, l’inimitableAlexandre Dumas-père, mais, également, pour simplement contempler le pays, setrouvant au carrefour de l’Orient et de l’Occident sur la Route de Soie, où, depuis destemps anciens, avait dans une tolérance exemplaire, cohabité les représentants desraces et confessions multiples. La terre de l’Azerbaïdjan fait naître la Première

République Démocratique en Orient musulman mais aussi, un genre musical absolument unique aumonde – mugham, avec ses ramifications contemporaines, tels que jazz-mugham et mugham symphonique.Vous serez certainement conquis par ce Pays du Feu Eternel, fier de ses traditions culturelles, enperpétuation constante aujourd’hui même à travers cette victoire méritée de nos représentants auConcours Eurovision de la Chanson 2011. Nos racines sont plus profondes que nos richesses de sous-sol, de même que notre patrimoine culturel et historique est infiniment plus riche et varié que nosréserves minières.

S.E. Elchin AMIRBAYOV, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République d'Azerbaïdjan

en France

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L'Azerbaïdjan a réalisé des progrès considérables ces vingt dernières années

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mugham, comme genre musical,atteint son apogée dans notre pays. Iln’est pas anodin que l’institutioncomme UNESCO l’avait depuis 2003inscrit sur la Liste du Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Peut-on également mentionner l’apparition dès le 28 mai 1918 de la République Démocratiqued’Azerbaïdjan, augurant pour la première fois en Orient cette forme d’expression étatique, à la fois laïqueet démocratique. Hélas, l’expériencefut de très courte durée, car en avril1920, l’Armée soviétique y mit fin.Suite à l’effondrement de l’Unionsoviétique, l’Azerbaïdjan parvint en1991 à restaurer son indépendanceet cette année est passée sous lesigne de la célébration du 20ème anni-versaire de cet événement majeurpour notre histoire contemporaine.Le chemin parcouru pendant cettevingtaine d’années est absolumentunique. Malgré les défis auxquels lepays a dû faire face, le succèsescompté des réformes politiques etéconomiques lui a permis de bâtir unsystème politique stable, de dévelop-per son économie sur la base de lastratégie de diversification, élaboréepar le Gouvernement et d’utiliser sesatouts économiques et politiquespour promouvoir ses intérêts nationaux et affermir sa position tantau niveau régional que mondial. Durant cette période, on a veillé à ceque la laïcité soit un trait irréversiblede notre société. Du fait de cette laïcité, couplée au climat de toléran-ce qui y règne et à la position de carrefour des civilisations entrel’Ouest et l’Est, l’Azerbaïdjan est très

bien placé pour jouer un rôle prépon-dérant dans la promotion du dialogueinterculturel et interreligieux. C’estla raison pour laquelle nous avonsfait de la promotion de ce dialogueune priorité de notre politique étran-gère. Comme suite aux grands évè-nements internationaux consacrés àce sujet, nous avons organisé cetteannée le Forum Mondial du DialogueInterculturel en étroite coopérationavec le Conse i l de l 'Europe ,l'UNESCO, l'ISESCO, l'Alliance desCivilisations, le Centre Nord-Sud duConseil de l'Europe. Cette initiativenous semble être une contributionimportante aux efforts interna-tionaux visant à rapprocher les différentes parties du monde afin deréduire le risque de confrontation.

De grandes réformes institutionnel-

les en cours

S’agissant de la construction de l'étatdémocratique et de notre coopéra-tion internationale dans ce domaine,de grandes réformes démocratiquesont été mises en œuvre par le gou-vernement en concertation avec leConseil de l'Europe, dont le pays estmembre à part entière depuis 2001,après avoir acquis le statut d'invitéspécial depuis 1996. Lors de l’adhé-sion, nous avons pris de nombreuxengagements relatifs à la liberté dela presse, au système judiciaire, à ladémocratie locale, etc. Au cours deces dix années écoulées, nous avonsdû déployer les efforts substantielsen vue d’assurer le succès de cesréformes et sommes bien-entenduconscient du fait qu'il faut encorebeaucoup faire en ce sens. A cet

égard, nous sommes fortement inté-ressés à poursuivre la coopérationdéjà entamée avec nos partenairesdu Conseil de l'Europe, de l'UnionEuropéenne, de l'OSCE. La coopération entre l'Azerbaïdjan etl'Union Européenne comprend lessphères économique, politique,sociale etc. L’Azerbaïdjan est inclusdans la Politique de Bon voisinage del’Union européenne et le Partenariatoriental lancé en mai 2009 à Prague.Le plan d’action entre l’UnionEuropéenne et l’Azerbaïdjan, ainsiqu’un mémorandum d’entente enmatière énergétique, ont été signésen novembre 2006, visant à établir unpartenariat stratégique dans ledomaine de la sécurité énergétiquede l’Union Européenne. Nous nousfélicitons également des possibilitésoffertes par le Partenariat Orientalde l'Union Européenne et espéronsqu'il sera un accélérateur de notrecoopération. A cet égard, nous parti-cipons activement aux activités,mises en œuvre dans le cadre de ceprogramme. La coopération avec leConseil de l'Europe et l'OSCE occupeégalement une place importantedans la politique étrangère de notre pays. L'Azerbaïdjan développeune excellente coopération avecl’Organisation des Nations Unies(l’ONU) et récemment était élu mem-bre non-permanent du Conseil deSécurité de l’ONU pour les années2012 - 2013.Ces deux décennies d’indépendanceont été marquées aussi par un fortdéveloppement économique. La stra-tégie du gouvernement consistaitnotamment à assurer un développe-ment équilibré et la diversificationdes activités économiques, en mettant particulièrement l’accent surle secteur non pétrolier, la créationd’un environnement favorable à l’investissement au plan national etétranger, le développement deszones rurales, la réduction de la pau-vreté, la cohésion sociale, la promo-tion du développement durable ainsique la protection de l’environnement.Grâce à ces efforts, l’économie del’Azerbaïdjan a presque triplé de 2004à 2010; le PIB du pays a doublé cesdernières années. Malgré la criseéconomique et financière et la fortediminution du cours de baril dupétrole, l’Azerbaïdjan a connu en2009 une croissance de l’ordre de 9,3 %. En 2010, elle a atteint 5%, dansle secteur non pétrolier 7,6%. Ces

VII I France

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

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IXFrance

France - Azerbaïdjan

chiffres sont évidemment en dessousde ceux enregistrés les années précédentes ; en 2006 avec 34,5%,l’Azerbaïdjan tenait un leadershipmondial pour ce qui est la croissan-ce. Néanmoins, nonobstant la réces-sion, l’année 2010 restera une annéeexceptionnelle pour l’économie azer-baidjanaise, marquant, notamment,l’accélération du processus de diversification structurelle de notrePIB national.

L’Azerbaïdjan passe du 97ème au 33ème

rang dans le classement Doing

Business, la plus forte hausse

jamais enregistrée par la Banque

Mondiale

L’environnement économique dupays s’avère être particulièrementpropice aux affaires. Les investis-seurs étrangers bénéficient du régi-me de non-discrimination et sont desurcroît couvert par de nombreusesgaranties contre les nationalisations,les réquisitions et les rapatriementsdes profits. Selon le rapport "DoingBusiness" de la Banque Mondiale,l’Azerbaïdjan ces deux dernièresannées est passé de la 97ème à la 33ème

position mondiale en matière de cli-mat d’affaires. C’était une hausse laplus importante jamais enregistréepar la Banque Mondiale depuis cettefameuse annonce, assurant à notrepays en 2009 un véritable leadership,position qu’il confortera les annéessuivantes. Les réformes ont eu unimpact considérable pour l’économienationale dans bien des domaines,tels que : le lancement des affaires,le recrutement, l’enregistrement despropriétés, l’obtention des crédits, lepaiement des impôts et la protectiondes investisseurs. Selon un autrerapport de compétitivité globale,émanant cette fois-ci du Forum éco-nomique mondial de Davos et seréférant aux années 2009 et 2010,l’Azerbaïdjan occupe la 51ème placesur une échelle de 133 États etgagne, en l’espace d’une seuleannée, 18 points.

Aujourd'hui, nos réserves en devisesétrangères sont huit fois supérieurespar rapport à notre dette extérieure.Selon l'indice de stabilité macroéco-nomique, établi par le Forum économique mondial de Davos,l'Azerbaïdjan a été placé à la 13ème

position parmi 139 pays. Pour ces 17 dernières années plus de100 milliards de dollars ont étéinvestis dans l’économie azerbaïdja-naise. Grace aux efforts du gouverne-ment, la pauvreté a reculé de 45 % en2003 à 9 % en 2010 ; aujourd'hui,l'Azerbaïdjan assure, à lui seul, plusde 75% de PIB des trois pays du SudCaucase.

La contribution importante de

l’Azerbaïdjan à la sécurité énergé-

tique de l’Europe

Le 16 septembre 2011, au sein duBureau du Parlement Européen àParis s’est tenu une ConférenceInternationale sur le rôle joué parl'Azerbaïdjan comme un partenairestratégique en vue d’assurer lasécurité énergétique de l'Europe.Accueillant plus de 100 participants,e n p ré s e n ce d e n o m b re u s e s personnalités de taille, comme MmeMehriban ALIYEVA, Première Damed'Azerbaïdjan, Ambassadrice debonne volonté à l'UNESCO etPrésidente du Groupe d’AmitiéAzerbaïdjan-France du Milli Majlis(Parlement) d’Azerbaïdjan, MmeRachida DATI, député-maire du 7ème

arrondissement de Paris, M. NatiqALIYEV, Ministre de l’Industrie et del'Energie de l'Azerbaïdjan, M. ThierryMARIANI, Ministre des Transports dela France et M. Elshad NASIROV,vice-président de la Compagniepétrolière nationale de l’Azerbaïdjan(SOCAR), elle a permis, à travers lesdébats et échanges de points de vueparticulièrement fructueux, de clari-fier divers aspects de la probléma-tique liée à la coopération énergé-tique entre l'Europe et l'Azerbaïdjan.Profitant de ce contexte, nous avonsorganisé une réunion entre les

ministres de l'énergie et l'industriedes deux pays respectifs où il a étéconvenu de poursuivre un dialoguedéjà entamé avec nos partenairesfrançais.S’agissant de notre expérience dansle domaine susmentionné, je tiens àsouligner que les richesses enhydrocarbures de l’Azerbaïdjan per-mettent à mon pays d’assurer àterme la prospérité et le bien-êtrenational. Cela constitue égalementun avantage indéniable pour le ren-forcement de la sécurité nationale,de l'indépendance politique et de lasouveraineté de notre pays. Pourtirer une meilleure partie des bénéfices pétroliers et assurer leurtransparence, un fonds pétroliernational, SOFAZ, a été créé en 1999 ;ses normes juridiques de fonctionne-ment ont été approuvées et répon-dent aux exigences internationales.De surcroît , le gouvernementd'Azerbaïdjan a été parmi les pre-miers à rejoindre l’Initiative deTransparence dans les IndustriesExtractives (ITIE), dont l’objectif estde rendre les pays riches en ressour-ces minérales plus transparents etde répartir les revenus générés parles activités minières en priorité àleurs populations. L’adhésion à cetteinitiative a représenté un pas fonda-mental vers la transparence enmatière d’engrangement et dedépense des revenus pétroliers, cequi a permis, notamment, d’assurerla mise en œuvre des Objectifs duMillénaire fixés par l’ONU. Aujourd’hui, l’Azerbaïdjan contribued’une manière conséquente à lasécurité énergétique de l’Europe. Lepétrole azerbaïdjanais est exportévers l’Europe principalement via l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan,mais aussi, via ceux de Bakou-Supsaet Bakou-Novorossiisk. Ces dernièresannées, parallèlement à l’oléoducBakou-Tbilissi-Ceyhan, l’Azerbaïdjan,conjointement avec ses partenaires, apu réaliser le projet de gazoducBakou-Tbilissi-Erzurum, connu sousle nom de South Caucasus Pipeline,permettant d’acheminer le gaz azerbaïdjanais en Europe via laTurquie et d’en assurer ainsi l’approvisionnement des marchéseuropéens. Tous ces projets favori-sent le développement du marchéénergétique tant régional qu’interna-tional, assurant à terme la sécuritéénergétique de l'Europe. ©

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Page 12: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

X France

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

Nouvelles perspect ives pour

TRACECA

Quant aux autres projets régionauxdans lesquels l’Azerbaïdjan prendune part active, je souhaite tout d’abord mentionner le Couloir deTransport Europe-Caucase-Asie(TRACECA, appelé aussi la NouvelleRoute de la Soie). L’Azerbaïdjan, quidepuis l’Antiquité, occupe une posi-tion stratégique de taille sur la routede la Soie, est aujourd’hui le parte-naire majeur de l’Union Européennedans la réalisation de ce projet. Iln’est pas anodin que le secrétariatinternational du TRACECA ait choisipour son siège notre capitale, la villede Bakou. Il est utile de rappeler un autre projetqui a été mis en œuvre avec nos par-tenaires de la Géorgie et la Turquiepour l’ouverture d’une voie ferroviai-re, reliant Bakou à Kars via Géorgie(Bakou-Tbilissi-Akhalkalaki-Kars,appelé aussi la Route de la Soie deFer). La réalisation de ce projet estune contribution sans précédent à lastratégie de développement à longterme de la région.Se trouvant dans un carrefour entrel’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient,l'Azerbaïdjan possède à bien deségards des atouts dans le domainedu transport, qu’il s’empresseincontestablement d’assumer pourles années à venir. C’est ainsi quenous persévérons sur le chemin de laconstruction des nouveaux sites quivont à terme transformer le paysagede notre capitale, notamment : leport maritime international et l'aéro-

port international ultramodernes,mais aussi, l'usine de constructionnavale.

L'Azerbaïdjan et la France assument

ensemble le développement de leur

coopération stratégique

L'Azerbaïdjan accorde une importan-ce majeure au développement de sesrapports multiples avec la France.Les deux pays ont mis en place undialogue politique au plus hautniveau. Ces dernières années, lePrésident d'Azerbaïdjan, M. IlhamALIYEV avait, à plusieurs reprises,effectué les visites officielles enFrance. En octobre 2011, le Présidentfrançais, M. Nicolas SARKOZY s’estrendu, pour la première fois, enAzerbaïdjan.

L'Azerbaïdjan apprécie à leur justevaleur les efforts de médiation, assu-rés par la France.La France copréside le Groupe deMinsk de l'OSCE, ayant pour la charge d’assurer la médiation entrel'Arménie et l'Azerbaïdjan en vue durèglement pacifique du conflit duHaut-Karabakh. Le plus grand problè-me d’Azerbaïdjan, non résolu à ce jourreste l’atteinte, portée à son intégritéterritoriale par l’Arménie, qui continueà occuper près de 20% du territoireazerbaïdjanais dans le contexte duconflit, affectant la région éminem-ment azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh. Cette région, ainsi que les 7provinces adjacentes de l’Azerbaïdjan,sont actuellement sous une occupa-tion des forces armées de laRépublique d’Arménie. Le nombred’Azerbaidjanais, réfugiés de leursterres occupées, s’élève à près d’unmillion de personnes. Ils sont mal-heureusement obligés de vivre dansles différentes parties du pays. Ainsi,un sur neuf citoyen de l’Azerbaïdjanest devenu une personne déplacéedans la limite des frontières internesde son propre pays. Une médiationentre les parties pour favoriser unrèglement pacifique est assurée par lacoprésidence tripartite du «Groupe deMinsk » de l’OSCE - France, Etats-Unis, Russie. Malgré cette agressionet les conséquences tragiques du nettoyage ethnique, perpétré parl'Arménie, l'Azerbaïdjan reste vigou-reusement attachée à la poursuite derecherche des solutions politiquesjustes, pacifiques et équitables de ceconflit dans le cadre du respect denotre intégrité territoriale, permettant

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> Bakou

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> Bakou

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XIFrance

France - Azerbaïdjan

d'enrayer la menace qui plane sur lasécurité. Le conflit ne peut être résoluque sur la base du respect de l'inté-grité territoriale et de l'inviolabilitédes frontières internationalementreconnues de l'Azerbaïdjan, confor-mément aux résolutions et décisionsappropriées, adoptées par le Conseilde sécurité et l'Assemblé Générale del’ONU, l’OSCE, le Conseil de l’Europe,le Parlement Européen et les autresorganismes internationaux, maisaussi sur celle de la coexistence paci-fique des communautés arménienneet azerbaïdjanaise de la région duHaut-Karabakh, leur permettant ainside profiter pleinement de la paix et dela prospérité future. La persistance dela situation "ni paix ni guerre", sansune incidence notable sur la résolu-tion rapide du conflit, représente unemenace grave aussi bien pour lasécurité, l'indépendance et le déve-lo p p e m e n t d é m o c r a t i q u e d el'Azerbaïdjan, que pour la paix et lastabilité régionale dans son ensemble. L'Azerbaïdjan reconnait et apprécieles efforts déployés par la France,depuis qu’elle assume la coprésiden-ce, tendant à parvenir à une solutionde ce conflit larvé. Nouvelle dynamique qui se dégagedu développement de notre coopéra-tion bilatérale tant au niveau inter-parlementaire qu’à celui culturelLes rapports interparlementairesfranco-azerbaidjanais sont entrésdans une nouvelle phase depuis queMme Mehriban ALIYEVA, PremièreDame d'Azerbaïdjan, Ambassadricede bonne volonté à l'UNESCO présideun Groupe d’Amitié Azerbaïdjan-France du Milli Majlis (Parlement)d ’Azerba ïd jan . Nous sommes évidemment très motivés par la nouvelle composition de notre groupe parlementaire et ses activitésgrandissantes en direction de laFrance et espérons que nos homolo-gues du Sénat et de l'AssembléeNationale puissent également persévérer sur le chemin d’approfon-dissement de notre coopération

bilatérale dans ce domaine, permet-tant ainsi de poursuivre inlassable-ment cette œuvre de la meilleure diffusion en France de vérité surl’Azerbaïdjan, sur ses réussites et sesdéfis à relever, sur le conflit du Haut-Karabakh etc.Je dois dire que ces dernièresannées nous avons réussi de faire debelles percées dans le domaine del’approfondissement de nos rapportsculturels. La Fondation Heydar Aliyevétait toujours au rendez-vous pourapporter une contribution sûrementessentielle. L’année 2011 fut mar-quée par l’organisation de différentesmanifestations en France en vue dela meilleure promotion de notrepatrimoine culturel. La signature de l’accord prévoyant la création du Lycée français deBakou, paraphé conjointement par leMinistre des Affaires Etrangères del’Azerbaïdjan et la Ministre de laCoopération de la France en présen-ce des Présidents de nos deux payslors du voyage officiel du Présidentfrançais en Azerbaïdjan le 7 octobre2011, suivie de la pose de premièrepierre, symbolise évidemment ceremarquable rapprochement culturelfranco-azerbaidjanais. Par le décret du Président français,Mme Mehriban Aliyeva a été décoréede l’Ordre National d'Officier de laLégion d’Honneur pour la reconnais-sance de ses multiples services rendussur le chemin de l’approfondissementdes rapports franco-azerbaïdjanais.L'Azerbaïdjan et la France dévelop-pent une coopération économiquecroissanteLes liens économiques entre nosdeux pays se développent graduelle-ment. En raison de la récession économique mondiale, les échangescommerciaux entre l’Azerbaïdjan etla France ont diminué de 2,5milliards de dollars en 2008 à 1,5milliards de dollars en 2009, en 2010ils avoisinent 2 milliards de dollars,mais en 2011, au cours de 9 moisconsécutifs ils flambent, en attei-

gnant 3 milliards de dollars. Notreobjectif actuel consiste à privilégierdavantage le développement de notrecommerce de biens et de services etla diversification de notre capacité àexporter par l’inclusion des produits,émanant du secteur non-énergétiqueet pouvant, de surcroît, être exportésen France. Depuis sa création, la Commission deCoopération Economique Bilatérale,coprésidée par le Ministre desFinances d’Azerbaïdjan et le Secrétaired'État chargé du Commerce Extérieurde la France a tenu six réunions ; dansle cadre de ces activités, lesPrésidents, les Ministres et les fonc-tionnaires de haut niveau des deuxpays respectifs ont signé plus de 30documents d’intérêt commun, se réfé-rant aux divers aspects de notrecoopération. Les deux accords bilaté-raux portant respectivement sur laprotection et l’encouragement de l’in-vestissement et sur la non-doubleimposition sont des documents clésconstituant une base juridique solidepour notre coopération économique.L’existence d’un vol direct entre Pariset Bakou est un autre atout pour lescercles d'affaires des deux pays.Les compagnies françaises sont large-ment représentées dans les secteursénergétique et non énergétique del’Azerbaïdjan. Total, GDF-Suez, CNIM,Veolia-OTV, Systra, Arianespace gèrentd’ores et déjà différents projets de gran-de envergure. Nous agissons en faveurde l’élargissement de la présence économique française en Azerbaïdjan etde la présence économique azerbaidja-naise en France. En concertation étroiteavec l'Ambassade de France à Bakou,nous souhaitons poursuivre cettecoopération économique jugée prometteuse à bien des égards. Tout ceci semble augurer des per-spectives tout à fait nouvelles pour l’ensemble de nos rapports bilaté-raux, suscitant chez moi ce penchantde l’esprit profondément optimistequant à leur avenir.

> Visite du Président de France M. Nicolas Sarkozy en Azerbaïdjan le 7 octobre 2011

Page 14: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

Mehriban Aliyeva added: “150years ago, Azerbaijan becamethe first country where the oil

was extracted industrially. In 1901, thecountry accounted for 50 percent ofworld’s oil production. Along with otherkey players, the first oil boom took placewith the participation of companies ofthe Nobel brothers, Shell Transport &Rothschild Banking House. During theSecond World War, Azerbaijan aloneprovided more than 70 percent of totaloil supply of the Soviet Union, and itwas a great contribution to the victoryover fascism.After the restoration of our indepen-dence in the late twentieth century,Azerbaijan has created such an invest-ment environment that many of theworld's leading energy companiesbegan to invest in our oil and gas sector.By signing the 1994 Contract of theCentury with a consortium of leadingoil companies, Azerbaijan opened theresources of the Caspian Sea to theworld for the first time in history.Since that time, the State OilCompany of Azerbaijan Republic(SOCAR) has signed 32 productionsharing agreements with 53 interna-tional energy companies of 20 coun-tries. The total amount of invest-ments by foreign companies in oiland gas sector of Azerbaijan reaches$ 44 billion.At present, Azerbaijan producesabout 1 million barrels of oil per day

and about 30 billion cubic meters ofgas per year.Our proven gas reserves exceed 2.2trillion cubic meters. This will allow ourcountry to remain an important sup-plier of gas to international markets forthe next decades. Azerbaijan has alsoinvested in energy-transport infras-tructure. One of our priorities is todiversify supply routes. Today 7 oil andgas pipelines deliver our resources toworld markets via different routes.Azerbaijan has ensured its own ener-gy security, and currently contributesto the energy security of the partnercountries.One of the greatest achievements of Azerbaijan was the construction of the Baku-Tbilisi-Ceyhan pipeline.It connected the Caspian andMediterranean seas for the first timeever. We also play a role as a transitcountry, while ensuring access of oilsuppliers from the eastern shore ofthe Caspian Sea to European andinternational markets. In both supplyand transit, we are a reliable partner.Another historic achievement was theconstruction of the South Caucasus gaspipeline, which opened a corridor for theexport of our gas. Azerbaijan is a relia-ble partner for Europe. Our approach toenergy security lies in the fact that ener-gy should not divide but unite nationsand peoples. Energy should ratherserve regional and international coope-ration than competition or clashes.

Interests of suppliers, transit countriesand consumers should be the same,and, above all, lead to the prediction andmutual benefit. This is the energy philosophy of our country.At this conference, taking place in theheart of Europe - the beautiful city ofParis, I would like to congratulate theFrench energy company "Total" and"Gaz de France" with the successfulopening of a new gas field "Absheron"in the Azerbaijani sector of the CaspianSea. This was announced a few daysago. The new field will increase theenergy potential of Azerbaijan, as wellas Europe's energy security. On 13 January 2011 in Baku, Presidentof Azerbaijan Ilham Aliev andEuropean Commission President Jose Manuel Barroso signed a JointDeclaration on the South Corridorgas. We hope that in the near futureAzerbaijani gas will be delivered to thegas market in Europe, and relationsbetween the European Union andAzerbaijan will become even stronger.I wish success to all the participants.Thank you for your attention”.

XII France

FRANCE - AZERBAÏDJAN

The European Parliament office in Paris hosted an international conference on "Azerbaijan:a strategic partner for Europe's energy security” on 16 September 2011. The conferencewas attended by First Lady of Azerbaijan Mehriban Aliyeva. She said: “We hope that inthe near future Azerbaijani gas will be delivered to the gas market of Europe, and relationsbetween the European Union and Azerbaijan will become even stronger”.

Mehriban ALIYEVA, First Lady of Azerbaijan, parliamentarian and president of Azerbaijani-French

inter-parliamentary friendship group in Azerbaijani parliament, Milli Majlis

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Azerbaijan is a reliable partner for Europe

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

> Rachida Dati et

Mehriban Aliyeva,

première dame de

la République

d’Azerbaïdjan

> Le 7 octobre 2011, le Président de la République française Nicolas Sarkozy s’est rendu en Azerbaïdjan. Cette visite a été

l’occasion de signer, en présence des deux Présidents, l’accord relatif à la création du Lycée français de Bakou. La première pierre

a été posée par les présidents Sarkozy et Aliyev en présence de 700 invités.

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XII IFrance

France - Azerbaïdjan

La France est liée à l’Azerbaïdjan

par une étroite coopération tech-

nique ; les liens sont-ils denses

aussi sur le terrain économique?

Bien sûr. L’Azerbaïdjan est actuelle-ment le premier partenaire écono-mique de la France et le premierbénéficiaire de nos investissementsdirects étrangers dans toute larégion du Caucase. Les liens com-merciaux se renforcent régulière-ment : les échanges bilatéraux ontété multipliés par cinq entre 2000 et2010, passant de 250 millions à 1,35milliards d’euros.

A l’image de l’économie azerbaïdjanaise,notre partenariat est largement domi-né par le secteur des hydrocarbures,qui représente plus de 92% de noséchanges et 97% de nos investisse-ments directs étrangers. Cet investis-sement français est notamment le faitde Total, présent au capital de plu-sieurs consortiums d’exploration etd’exploitation gazières et pétrolières. Je souhaite que nos échanges puis-sent se diversifier davantage, parti-culièrement dans les services ettechnologies de l’information et de lacommunication. C’est pour cela que

j’ai décidé d’organiser le 7 juin der-nier la première table ronde «télé-communications et économie numé-rique», en présence de 15 entrepri-ses françaises et azerbaïdjanaises1. Plusieurs entreprises ouvrent déjà lavoie à cette diversification. Je pensenotamment à celles impliquées dans ledéveloppement des infrastructuresurbaines de Bakou : la CNIM, qui cons-truit une unité d’incinération de déchets ;Systra, qui réalise les études de faisabi-lité pour la modernisation du métro deBakou, Veolia – OTV, qui a réhabilité lastation de traitement des eaux de la

Si la coopération technique avec l’Azerbaïdjan concerne déjà l’énergie ou lestechnologies de l’information – le lancement du premier satellite de télécommunicationsdu pays a notamment bénéficié du concours de plusieurs entreprises françaises –demain, d’autres secteurs seront concernés également par ces échanges bilatéraux,estime Eric Besson. Le Ministre de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numériques’est entretenu, en le recevant à Paris en 2011, avec Ali Abbasov, Ministre de laCommunication et des nouvelles technologies d’Azerbaïdjan.

Eric BESSON, Ministre de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique

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Le lancement du premiersatellite de télécommunications porte l’image de la France

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> Les Ministres Ali Abbasov et Eric Besson à Paris en 2011

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capitale. Et, bien sûr, la France partici-pera au programme ambitieux de déve-loppement des télécommunications,puisque c’est Arianespace qu’a étéattribué le lancement du premier satel-lite d’Azerbaïdjan.

Dans le cadre de la promotion des rela-

tions de coopération entre les deux

pays, les PMI PME françaises bénéfi-

cieront-elles d'un accompagnement

renforcé de la part d'Ubifrance ou de

facilités en terme de garantie Coface?

La France souhaite participer à lapolitique d’ouverture de l’économievo u l u e p a r le g o u ve r n e m e n t azerbaïdjanais. Le secteur des biensde consommation, l’agroalimentaireet les nouvelles technologies ontvocation à se développer fortementet, par conséquent, à offrir de nouvel-les opportunités à nos entreprisesfrançaises, PME comprises. Le renforcement de la présence desPME à l’international est l’une de nospriorités. Le dispositif public d’appuiet d’accompagnement à l’internationaldes entreprises est opérationnel surl’Azerbaïdjan, via les aides proposéespar Ubifrance d’une part et celles dela Coface pour le compte de l’Etatd’autre part.A noter que la Coface dispose, enoutre, d’instruments de soutienfinancier dont les entreprises françai-ses peuvent bénéficier en Azerbaïdjan :l’assurance-prospection, destinéespécifiquement aux PME souhaitantinitier des recherches de partenairesdans le pays, ou encore les garantiesde caution, de préfinancement et dechange. L’Azerbaïdjan est égalementouvert à la politique d’assurance-crédit définie par le ministre del’Economie, des Finances et del’Industrie au titre de l’année 2011, cequi permet la mise en place de finan-cements moyen-terme garantis, detype crédit-acheteur.

Quelle suite sera donnée à votre

rencontre du 7 juin 2011 à Paris avec

le ministre Ali Abbasov ?

Nous avons décidé de poursuivre etde concrétiser rapidement cette pre-mière rencontre centrée sur les TIC.Deux domaines retiennent toutenotre attention : le développement duhaut-débit et la télévision numériqueterrestre. Ils constituent une prioritépour Bakou et, pour la France, uneopportunité de coopération forte,dans l’intérêt mutuel et partagé denos deux économies. Outre les liens que pourront nouerles entreprises présentes à la rencontre du 7 juin, j’ai proposé àmon homologue que nos équipespréparent ensemble une feuille deroute sur l’innovation. Elle déclinerales opportunités de coopération éco-nomique et institutionnelle entre nosdeux pays, et impliquera tous lesacteurs concernés : les autorités, lesecteur privé, et les pôles de compé-titivité - auxquels l’Azerbaïdjan porteune attention particulière.

Voyez-vous dans le lancement par

Ariane du premier satellite de télé-

communications du pays un signe

fort, pour porter en Azerbaïdjan

l'image du savoir-faire français et

européen et intéresser la commu-

nauté d'affaires française à ce

marché?

Bien sûr, c’est une grande fierté pour laFrance que d’avoir remporté fin 2010 cemarché pour le lancement du premiersatellite de télécommunicationsd’Azerbaïdjan. La concurrence étaitforte, particulièrement dans une régionlongtemps marquée par la prédomi-nance russe en matière aérospatiale. Ce succès constitue déjà une incitationimportante pour les entreprises fran-çaises du secteur. Ainsi, pour le secondsatel l i te annoncé par Bakou,Arianespace renouvelle son offre pourle lanceur tandis que Thales et Astrium se positionnent pour la fabrication. Le ministre et les chefs d’entreprisesvenus à Paris en juin 2011 ont largement souligné leur désir debénéficier de l’expérience et dusavoir-faire français dans le secteurdes télécommunications et du numé-rique, tant en matière de réseaux quede contenus. La participation à trèshaut niveau des entreprises françai-ses à la rencontre du 7 juin 2011montre que nos entreprises ont biencompris l’intérêt que représentait lapolitique volontariste des autoritésazerbaïdjanaises dans ces domaines.L’accord que nous signerons en find’année devrait également accroîtreencore ces opportunités(2).

FRANCE - AZERBAÏDJAN

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STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

1 Pour la France, Arianespace, ThomsonBoradcast, Viaccess, Thomson VideoNetworks, Thales, KBS Group, Eutelsat etl’Ina. Pour l’Azerbaïdjan : Azerkosmos, UltraComputer, Sinam, B&B, AZertelekom,Azerbaïdjan future Studies Society, TasimProject et Azqtel.

2 Entretien réalisé en juin 2011

> Table ronde sur l’économie numérique

> Table ronde sur l’économie numérique

XIV

Page 17: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

XVFrance

France - Azerbaïdjan

Ace jour, quelles sont les

perspectives en matière de

technologies de l’information

en Azerbaïdjan?

Notre pays aborde une nouvelle étapede son développement et mise sur lesactivités à valeur ajoutée. Les techno-logies de l’information et de la com-munication constituent, dans cecadre, un axe prioritaire. Le gouverne-ment a défini ici une vision stratégiquedes objectifs à atteindre, avec l’ambi-tion de porter ce secteur à hori-zons 2025 à un niveau supérieur àcelui que représente aujourd’huil’énergie dans le produit intérieur brutdu pays, soit à plus de 55%. Il s’agitde développer les infrastructures,internet haut débit, la télévisionnumérique, les contenus et services,l’e-éducation, l’e-santé, le-baking,l’e-commerce… pour répondre auxbesoin du pays mais aussi, aux mar-chés de l’exportation. Dans ce but, le

gouvernement a adopté des mesuresde soutien tournées vers les entrepri-ses, qu’elles soient azerbaïdjanaisesou non. Des dispositions nouvelles enmatière de protection des investisse-ments et de la propriété intellectuelleont été instaurées, accompagnéesde plans d’investissements.

Comment analysez-vous l’apport des

sociétés françaises à l’économie de

votre pays ?

La France est un partenaire important ;pour illustrer mon propos, j’évo-querais ici simplement trois entrepri-ses françaises emblématiques enmatière de coopération bilatérale,Alcatel Lucent, Total et Thales.Arianespace s’est vu attribuer parcontrat le lancement du premiersatellite de télécommunications dupays fin 2012 ; une discussion est encours, également avec Thales, pourattribuer les marchés relatifs à la réali-sation et au lancement d‘un second

satellite ; le choix du gouvernementdans ce domaine doit être rendu publicd’ici à la fin de l’année 2011. À l’issue de la réunion avec EricBesson, nous avons décidé d’étendreces relations bilatérales dans desdomaines tels que l’internet, la télévi-sion et les programmes ou conte-nus numériques, les e-services… Nous avons décidé d’inviter lese n t r e p r i s e s f r a n ç a i s e s e nAzerbaïdjan, par exemple en novem-bre 2011, date de la foire internatio-nale de Bakou. À cette occasion,celles-ci pourront rencontrer desclients potentiels mais aussi,échanger avec des sociétés azerbaïdjanaises, le cas échéant,pour nouer des accords commer-ciaux ou techniques.

La venue le 7 juin 2011 à Bercy d’Ali Abbasov, Ministre de la Communication et destechnologies de l’information d’Azerbaïdjan, accompagné d’une délégation d’entreprises,à l’invitation d’Eric Besson, marque la volonté des deux pays d’élargir leur coopérationtechnique et leurs échanges commerciaux. Ali Abbasov revient sur de tels enjeux danscet entretien(3).

Nouvelles technologies,nouvelles opportunités

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DR

Professeur Ali ABBASOV, Ministre de la Communication et des Technologies de l'Information d'Azerbaidjan

3 Propos recueillis au premier semestre 2011

> Rencontre bilatérale le 7 Juin 2011 à Paris

entre le Ministre de l'Industrie, de l'Energie et de

l'Economie Numérique, Eric Besson et le Ministre de

la Communication et des Technologies de

l'Information d'Azerbaïdjan, le professeur Ali Abbasov

> La modernité de Bakou illustre la volonté du pays de s'ouvrir rapidement aux nouvelles technologies

Page 18: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide
Page 19: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

XVIIFrance

Comment l'Azerbaïdjan peut-il

a ider l’Europe face aux

questions énergétiques ?

La demande de gaz naturel devraitaugmenter de plus de 55 % d’ici à2030 et les importations de l'UnionEuropéenne devraient croître de plusde 80 % d'ici là. Aujourd’hui, environ42 % du gaz importé vers l'UnionEuropéenne vient de Russie et passeprincipalement par l'Ukraine. LaNorvège couvre près de 18 % desbesoins et l’Algérie environ 10 %.La crise du gaz entre la Russie etl'Ukraine en janvier 2009, en dévoi-lant les faiblesses de l'UnionEuropéenne en matière énergétique,a incité les Européens à revoir leursécurité dans ce domaine et à envi-sager la diversification des sourcesd’approvisionnement et des routesde transit.La région de la mer Caspienne estriche en réserves de gaz, mais ellen'est pas encore connectée avec lesmarchés européens par pipeline.C’est pourquoi il faut réaliser de nouvelles infrastructures en étroitecoopération entre les pays fournis-seurs et de transit.

Un défi majeur : ouvrir une nouvelle

voie d'approvisionnement pour

l'Europe.

La République d'Azerbaïdjan possè-de de très importantes ressources. En 2011, notre pays a produit 51,4millions de tonnes de pétrole brut et27,9 milliards de mètres cubes degaz naturel et nos capacités d'expor-tation augmentent chaque année.C’est l'un des très rares pays horsOPEP qui a augmenté sa productionde pétrole depuis 2000. Il existe plusieurs dizaines de champsprometteurs de gaz dans la partie

azerbaïdjanaise de la mer caspienne,tels qu’Absheron, Babek, Nakchivan,Araz, Alov, Asiman, Zafar, Machal,Sharg et Shafag. Les bassins d'hydrocarbures les plusétendus se situent également danscette partie de notre pays, notam-ment les gisements “Azeri ChiragGuneshli” (ACG).Les travaux de forage et d’explora-tion du gisement “Umid” menés parla Socar, ont permis la découverte denouvelles ressources.L’Azerbaïdjan possède des réservesprouvées de l’ordre de 2,2 milliardsde kilomètres cubes de gaz naturel.Ces réserves réelles pourraient êtreplus importantes encore comme entémoignent les découvertes récentesde gaz annoncées par notre prési-dent Ilham Aliyev, faites par le grou-pe Total en mer Caspienne sur lebloc d’Absheron. Les ressources dugisement se chiffreraient à plus de300 milliards de mètres cubes de gazet de quarante à cinquante millionsde tonnes de condensat, selon desexperts. L’extraction pourrait débu-ter dès 2015, ce qui permettra dedévelopper de manière encore plusconvaincante notre stratégie gazière.

Notre défi : l’amélioration, la

modernisation et la reconstruction

des infrastructures de transport des

hydrocarbures.

Nous exporterons suffisamment degaz naturel pour garantir la viabilitéde plusieurs gazoducs dans le corri-dor européen sud. Notre pays a unrôle à jouer dans le renforcement dela sécurité énergétique de l'Europeen lui offrant à la fois une sourcealternative d'approvisionnement etd e s i t i n é r a i re s d e l i v r a i s o n différents.

Ces dernières années, la sécurité et de la stabilité des approvisionnements en énergieont été au cœur des préoccupations des Etats. Avec l’augmentation de la populationmondiale et le développement des pays émergents, la demande énergétique n’a faitque croitre, créant des tensions écologiques et économiques.

Natig ALIYEV, Ministre de l’Energie et de l’Industrie de la République d’Azerbaïdjan

Un pays clé en matière d’énergie

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FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

Page 20: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

La mise en service du gazoduc BakouTbilissi Erzeroum, entre l'Azerbaïdjanet la Turquie connu sous le nom SouthCaucasus pipeline (SCP), constitue lepremier maillon d'un ensembled'ouvrages qui à terme rapproche-ront le gaz azerbaïdjanais duconsommateur européen. Le gazo-duc SCP doit maintenant être relié àun autre ouvrage traversant le territoi-re turc. Notre gaz alimente déjà lemarché grec, grâce au réseau turc degazoducs, mais des ouvrages de plusgrande capacité sont nécessaires pourles livraisons vers l'Europe occidentale.Dans le cadre de la stratégie du corridor européen sud, cette infrastruc-ture a ouvert la voie au projet Nabucco qui facilitera à l'Europe l'accès aux pays producteurs riverainsde la mer caspienne, dont l'Azerbaïdjan.

Coopération entre l’Union européenne

et l’Azerbaïdjan

C’est une étape importante dans la mise en place du couloir gazierméridional et pour la diversificationdes approvisionnements énergé-tiques de l’Europe qui a eu lieu letreize janvier dernier à Bakou.Notre président Ilham Aliev et celui dela Commission européenne, JoséManuel Barroso, ont ratifié un accordgazier sur le long terme et un proto-cole d'accord sur le Corridor Sud pourl'énergie. Entérinant une politiquecommune sur la coopération UnionEuropéenne/Azerbaïdjan, notre payss’est engagé à fournir des volumesimportants de gaz à l'UnionEuropéenne J’ai signé avec le commissaire à l'énergie de laCommission européenne GüntherOettinger un protocole d'intentionpour préparer la feuille de routeinventoriant tous les problèmes qui se

posent par l’établissement duCorridor Sud. Un groupe de travailmixte Union Européenne, Azerbaïdjanet Turkménistan a été mis en placepour avancer sur ces questions.Plusieurs projets de gazoducs sontenvisageables dans le cadre duCorridor Sud. Parmi eux, Nabuccooccupe une place de choix, depuisqu’il est devenu projet prioritaireeuropéen.D’une capacité de 31 milliards demètres cubes par an sur 3 300 km, lepipeline Nabucco devrait relier leschamps gaziers d’Asiecentrale avec l’Europeoccidentale, en passantla Turquie, la Bulgarie, laRoumanie et la Hongriepour arriver en Autriche.Un accord intergouverne-mental a été signé le trei-ze juillet 2009 à Ankarapar ces pays pour définirle cadre juridique duprojet de gazoduc. Onenvisage également à

faire passer dans cette conduite des ressources provenant d'Iran etd'Égypte. Mais d’autres projets sont égalementà l’étude comme l’oléoduc (EAOTC)K a z a k h s t a n m e r c a s p i e n n eAzerbaïdjan-Géorgie mer noire-O d e ss a - B ro d y - P lo c k - G d a n s k ,l’Interconnector Turquie-Grèce-Italie(ITGI) et le Trans Adriatic Pipeline(TAP). Ce projet de gazoduc d’une lon-gueur de 520 kilomètres devraittransporter entre dix et vingtmilliards de mètres cubes de gaz enprovenance du Bassin caspien et duMoyen-Orient vers le marché italien,en transitant par la Grèce et l’Albanie. Une autre option est également à l’é-tude, entre l’Azerbaïdjan, la Géorgieet la Roumanie (AGRI). Ce projetalternatif propose de remplacer legazoduc offshore par deux termi-naux, pour gaz naturel compriméGNC, l’un construit sur la côte géorgienne, l’autre à Constanta.Quels que soient les chantiers quiseront lancés, l'Azerbaïdjan sera àla hauteur des obligations que luiconfèrent ses réserves d'hydrocar-bures et un partenaire central duCorridor européen sud.

XVII I France

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> Bâtiment du gouvernement à Bakou

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> La Tour de la Vierge dans la vieille ville de Bakou

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> José Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne

et le Président Ilham Aliyev en janvier 2011 à Bakou

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

Page 21: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

XIXFrance

France - Azerbaïdjan

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Disposant des v ingt ièmes réserves mondiales de pétrole(0,6 % des réserves mondiales)

et des vingt-troisièmes réserves mondiales de gaz (0,8 % des réserves),il représente un carrefour stratégiqueimportant pour l'Europe dans une régionriche en hydrocarbures.C'est en effet par l'Azerbaïdjan quetransitent les deux seules voies d'évacuation des hydrocarbures centrasiatiques contournant laRussie et à destination du marchéeuropéen : l'oléoduc Bakou TbilissiCeyhan (BTC) mis en service en juillet2006 et qui achemine déjà 700 000barils par jour vers l'union européen-ne via la Turquie, et le gazoduc BakouTbilissi Erzurum (BTE) mis en serviceen juillet 2007.

L’Azerbaïdjan joue un rôle majeur pour

garantir la sécurité énergétique

européenne

En janvier dernier, l’Azerbaïdjan et l’Union Européenne ont signéune déclaration conjointe sur lalivraison de gaz à l'Europe. Elleconstitue le premier engagementécrit de l’Azerbaïdjan en faveur dudéveloppement du couloir gaziersud, le projet de gazoduc Nabucco,reliant l'Iran et les pays de laTranscaucasie à l'Europe centrale. Le 12 septembre dernier, les minis-tres des affaires étrangères euro-péens ont d'ailleurs donné mandatà la Commission européenne pournégocier directement avec leTurkménistan et l’Azerbaïdjan lamise en place des outils juridiquesnécessaires pour construire le pre-mier tronçon du gazoduc Nabucco.Cette initiative mérite d'être souli-gnée car c'est la première fois queBruxelles est partie prenante à ce

point d'un accord énergétique avecdes pays tiers dans le cadre de lapolitique énergétique extérieureeuropéenne.

Un partenaire géopolitique spécifique

parmi les nations du Sud-Caucase

Lors de mes récentes visites dans cepays, j'ai pu constater la vitalité etl'essor continu de son économie, quirepose avant tout sur les hydrocarbu-res. Ceux-ci assurent en effet plus de 54 % du PIB, plus de 50 % desrevenus de l'État et plus de 90 % des exportations. L'ampleur de cesréserves, la faible exposition généra-le du secteur bancaire et un endette-ment externe modeste ont mis lepays relativement à l'abri des réper-cussions de la crise financière qu'ontconnu d'autres pays de la région.Par ailleurs, depuis son indépendan-ce, l'Azerbaïdjan a non seulement sumener une politique de modernisa-tion économique indispensable, maisil a su aussi revenir à une certainestabilité avec l'arrivée au pouvoir duPrésident Aliev en 2003. De nom-breuses réformes politiques et éco-nomiques ont ainsi été engagéesdans le sens du développement, de lasécurité régionale, de la stabilisationde l'État de droit mais aussi de l'affir-mation de l'Azerbaïdjan comme unacteur stratégique de premièreimportance en Asie centrale.

Le principal défi de l'Azerbaïdjan :

diversifier son économie et mieux

répartir les fruits de sa croissance

Le plan d'action Union Européenne-Azerbaïdjan, conclu en novembre2006, prévoit notamment un renforce-ment des coopérations en matière deg o u v e r n a n c e é c o n o m i q u e e t d'État de droit. En outre, un mémo-

randum d'entente en matière énergé-tique a été signé le 7 novembre 2006entre l 'Un ion Européenne etl'Azerbaïdjan, afin d'encourager l'har-monisation de la législation azerbaïd-janaise avec le droit communautaireet d'établir un partenariat stratégiquedans le domaine de la sécurité éner-gétique. Plus encore, le lancementdu partenariat oriental à Prague enmai 2009 a ouvert des perspectivesconcrètes de coopération. Je me félici-te, à ce titre, des négociations engagéesen juillet 2010 en vue d'un accord d'as-sociation entre l'Union Européenne etl’Azerbaïdjan. Ce futur accord constitueun élément clé pour la poursuite de lapolitique de réforme engagée par lesautorités azerbaïdjanaises. Il prévoitnotamment, à long terme, une zone delibre échange complète entre l'UnionEuropéenne et l'Azerbaïdjan, une fois quece dernier sera membre de l'OMC.

Une relation entre la France et

L’Azerbaïdjan placée sous le signe de

l'amitié.

Une relation qui n'a eu de cesse des'intensifier depuis l'indépendance

L’Azerbaïdjan est un acteur incontournable sur la scène énergétiquerégionale et internationale. Il fut non seulement le premier État àexploiter l'or noir grâce au creusement du premier puits en 1846.Mais c'est aussi un pays clé en matière de transport de l’énergievers l’Europe.

Thierry MARIANI, Ministre des Transports

Un partenaire stratégique dans le caucase

Page 22: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

de l'Azerbaïdjan, que la France a étéle deuxième pays après la Turquie àreconnaître en 1991. Le nombreimportant de visites bilatéralestémoigne de notre volonté de dyna-miser des liens de coopérationessentiels pour notre avenir commun.C'est en effet à Paris que Ilham Alieva effectué sa première visite bilatéra-le à l'étranger en tant que Présidentde la République d'Azerbaïdjan enjanvier 2004. Depuis son accession àla tête de l'État en 2003, il a effectuésept autres visites d'État en Francequi ont toutes contribué à renforceret à approfondir ce partenariat.

L’Azerbaïdjan est notre premier par-

tenaire commercial dans le Caucase

Mais plus encore qu'une redynamisa-tion du cadre de nos échanges bilaté-raux, ces visites et ces initiativesvisent à inscrire cette relation dans la durée, autour d'enjeux stratégiquestels que les hydrocarbures, le nucléaire,

le spatial ou encore les partenariatstechnologiques. Nos relations écono-miques, très largement dominées parles hydrocarbures, sont en progressioncontinue depuis plusieurs années.L’objectif de la France est de dévelop-per avec ce pays un partenariatéconomique diversifié, au-delà dusecteur énergétique. Nous avonsincontestablement progressé dans cedomaine, grâce aux succès de Total etGDF Suez dans la gestion de l'oléoducBakou Tbilissi Ceyhan (BTC) et la prospect ion du bloc of fshored’Absheron, mais aussi grâce à laCNIM pour le traitement des déchets,et à Arianespace, Thales et Veolia,pour ne citer qu’eux, en matière detélécommunications. D'autres projetsen cours sont particulièrement pro-metteurs et nous espérons qu'ilsdéboucheront sur de nouveauxcontrats, à l'instar de l'extension dumétro de Bakou, dont l'ingénieriefrançaise, en particulier le cabinetSystra, réalisera prochainement une

étude de faisabilité. L'amitié entrenos deux peuples embrasse égale-ment les champs de la coopérationscientifique, éducative et culturelle.Cette amitié s'illustre notammentpar la formation des élites azerbaïdja-naises avec une politique d'attributionde bourses très dynamique. Je meréjouis également que le projet d'école française lancée à Bakou en2009 soit aujourd'hui en bonne voiede réalisation. Le partenariat entre laFrance et l'Azerbaïdjan, et plus large-ment l'Union Européenne, mérite bel etbien d'être qualifié de stratégique.D'abord parce qu'il repose sur une ami-tié profonde qui ne saurait se réduireaux seuls intérêts immédiats. Ensuite,parce que le monde tel que nous l'avonsconnu avec l'occurrence de la crise financière est en quête de nouveauxéquilibres. Dans un monde en quêtede nouveaux équilibres, le partenariatentre l’Un ion Européenne etl’Azerbaïdjan est un enjeu fort.

XX France

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

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Progress NPR-LP

Page 23: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

Dans le domaine des transports,

quels sont les besoins du pays ?

Le développement des transports estprioritaire pour l’Etat. Sans desinfrastructures solides, modernes,répondant aux besoins nationaux etinternationaux, nous ne pouvons pasdiversifier notre économie ni déve-lopper les régions. La modernisationest une nécessité. Nous avons réalisébeaucoup de projets dans ce sens etnous continuons. Dans le cadre dudéveloppement des régions, nousavons encore besoin de nouvellesautoroutes, de l’extension du réseauferroviaire, du renouvellement desparcs de stationnement et d’uneamélioration des transports publics.

Quels seront les projets embléma-

tiques dans ce domaine au cours des

années à venir ?

Ils sont nombreux, dans le domaineferroviaire, aérien ou maritime. Dansle cadre du développement du réseauferré de 2010 à 2014sont prévus l’achat de matériels, la restaurationdu système de sécurité, la rénovationdes liaisons vers le sud du pays etc.Le projet le plus significatif est laréalisation de la voie ferroviaire«Bakou-Tbilissi-Kars», dont les travaux ont débuté. Citons aussi la construction du nouveau port International de Bakou ;le chantier durera trois ans et demi. Un autre grand projet est la prolon-gation de Métro de Bakou, qui disposera de 55 nouvelles stations. Il faudrait évoquer aussi la construc-tion d’autoroutes reliant l’Azerbaïdjanaux pays voisins.

Quel rôle joue l’Azerbaïdjan dans le

développement des liaisons inter-

nationales desservant la région ?

L’Azerbaïdjan joue un rôle croissant àce niveau. Notre pays participe audéveloppement du réseau Europe-Caucase-Asie TRACECA, qui, depuisFrancfort-sur-Main, passant par les territoires de la Turquie, laTranscaucasie et l’Asie Centrale, relieces Etats à la Chine et à l’ensembledu Sud-Est asiatique. Ce couloir estreconnu par les organismes interna-tionaux comme l’un des ponts entrel’Europe et l’Asie. L’Azerbaïdjan joueun rôle clé aussi dans le projet SPECA ;sous l’égide de l’ONU, il doit assurerune facilité nouvelle pour acheminerdes marchandises aux pays qui nedisposent pas de façade maritime. Depuis le port de Bakou, près de dixmillions de tonnes de fret est ache-miné chaque année vers d’autrespays, principalement la Russie etl’Iran. Dans le domaine ferroviaire, lafuture liaison Bkou-Tibilissi-Kars estun projet très important pour lespays de la région. La construction du nouvel aéroport international permettra à AZAL (Azerbaïdjan AirLines) d’augmenter ses capacitésd’accueil et de relier les différentesdestinations mondiales.

Le savoir-faire français, tant en

matière de transports urbains que

de transport interurbain et interna-

tional, intéresse-t-il votre pays ?

Bien sur l’expérience et le savoir–fairedes pays développés, y compris fran-çais, sont intéressants. Par exemple,l’expérience française dans les tra-vaux de l’espace souterrain et des

tunnels. Par ailleurs, nous avons différents partenariats avec la Francedans le domaine bancaire et financieravec des sociétés telles que BNPParibas. En outre, les vols Bakou-Paris- Bakou sont assumés en parte-nariat avec Air-France. La conceptionde la prolongation de Metro de Bakouest préparée par la société françaised’ingénierie Systra ; nous aurons certainement d’autres partenariatsavec la France dans ce cadre.

Dans ce domaine, la réduction des

nuisances pour l'environnement

est-elle essentielle à vos yeux ?

S'agit-il d'un critère important dans

le cadre des prochains appels

d'offres ?

La protection de l’environnement esttrès importante. Le développementdes infrastructures, s’il est très posi-tif, nuit à l’environnement. Notreengagement est de diminuer auminimum cet impact. Le transportdes produits pétroliers et parapétro-liers se trouve au centre de notreattention. Pour l’assurer en sécuritéet éviter des accidents qui pourraientnuire gravement à l’environnement,nous renouvelons tous les matérielsdestinés au transport de marchandi-ses. Ces mêmes mesures concer-nent leur acheminement via la merCaspienne. Notre ministère organisedes séminaires et des formationspour les employés concernant l’impact sur l’environnement. Nousavons encore beaucoup de problè-mes à régler dans ce domaine.Evidemment, nous encourageons lesentreprises qui s’engagent pour l’environnement.

XXIFrance

France - Azerbaïdjan

Dans un pays en évolution rapide, le développement des infrastructures de transport,ferroviaire, routier, aérien ou maritime, est essentiel. De beaux chantiers sont encours ou vont s’ouvrir, qui bénéficieront ou bénéficient d’ores et déjà du concoursd’entreprises étrangères et notamment françaises.

Ziya MAMMADOV, Ministre des Transports d’Azerbaïdjan

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«L’expérience et le savoir–faire des pays développés, y compris français,sont intéressants»

Page 24: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

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Page 25: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

Offrant une beauté naturelle unique et présentant une grande diversité climatique,l’Azerbaïdjan est situé au croisement des routes commerciales antiques où serejoignent modernité européenne et sagesse asiatique. Ce pays a défié aussi bienAlexandre le Grand que les Romains, puis a surmonté les invasions mongoles etarabes. Bien qu’il fût le berceau du Zoroastrisme, Islam, Christianisme et Judaïsmey cohabitent harmonieusement. Cette terre a donné naissance à des génies tels queNizami Gandjavî, Imaddadin Nasimi, et Muhammad Fizouli ainsi qu’à une musiqueunique au monde, le Mugham et ses variantes modernes telles que le jazz-mughamet le mugham symphonique. Ce pays a été la première République démocratiquejamais établie en Orient il y a près d’un siècle ; une terre de paix, de tolérance et deconnaissance où richesse culturelle, traditions, histoire et civilisation puisent leursorigines, la "Terre du Feu", la terre qui s’appelle Azerbaïdjan.

Elmar MAMMADOV, Premier Secrétaire, chargé des affaires économiques à l'Ambassade de la République

d'Azerbaïdjan en France

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Des belles perspectives pourl’avenir de la coopération économique entre l’Azerbaïdjan et la France

> Centre ville de Bakou

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STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

Page 26: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

Pourquoi l'Azerbaïdjan est-il

connu de par le monde comme

pays pétrolier?

C'est précisément en Azerbaïdjanqu’on procéda pour la première foisau monde à l’extraction de ce qu’onappellera plus tard de l’or noir. Laproduction industrielle du pétrole ydébuta il y a d’ici plus d’un siècle etdemi. Déjà en 1901, l’Azerbaïdjanassura un leadership planétaire, entotalisant presque 60% du pétroleextraite de par le monde. A cetteépoque, le facteur décisif ayant permis le développement accéléré decette industrie fut la participationactive des producteurs locaux etétrangers dans les phases d’explora-tion, récupération, transport, raffina-ge et marketing du pétrole et desproduits dérivés, ce dernier segmentdu marché étant le plus compétitif.Pendant la deuxième guerre mondia-le, plus de 70% du pétrole de ex-l’Union Soviétique était produit en Azerbaïdjan. De nos jours, unecentaine de pays participent à l’ex-ploitation de pétrole dans le monde,mais l’Azerbaïdjan restera à jamaisl’un des pionniers de ce secteur. Il estutile de rappeler le nom des compa-gnies pétrolières ayant marqué lasaga pétrolière de l’Azerbaïdjan. Cesont : les frères Nobel avec leurscélèbre Compagnie des FrèresNobel, Shell Transport devenant plustard Royal Dutch Shell, Maison desRothschild et bien d’autres. Il n’estpas surprenant que l’Azerbaïdjan,riche en hydrocarbures, attire cesmagnats forts de leur savoir-faireindustriel et bancaire et désireux

d’accéder aux réserves pétrolièresde la Caspienne. Il convient égale-ment de noter la contribution remarquable des producteurs locauxcomme, Tagiyev, Assadullayev,Nagiyev, Mukhtarov et autres qui ontstimulé le développement de l’indus-trie pétrolière, encourageant laconcurrence pour les terrains et lesexplorations nouvelles. L’état naturel de ce développementhistorique a été interrompu par laRévolution Bolchevique de 1917,aboutissant à l’instauration, trois ansplus tard en Azerbaïdjan, du régimeSoviétique qui à son tour perdurerajusqu’à l’indépendance en 1991.Depuis lors, le pays redevient le "pointchaud" pour les pétroliers du mondeentier et se trouve désormais à laveille d’un deuxième boom pétrolier. Le 20 Septembre 1994, l'Azerbaïdjanet le consortium des entreprisespétrolières essentiellement occiden-tales parachèvent un accord connusous le nom du Contrat du Siècle,établissant la stratégie pétrolière de l'Azerbaïdjan pour les années à venir et devenant ainsi l’un des facteurs clés de développement del'Azerbaïdjan. Le pays a réussi d’attirer un grand nombre d’investis-seurs étrangers (BP, Total, Amoco,Elf, Lukoil, Itochu etc.) pour le développement conjoint des réservesen hydrocarbures du bassin caspien.Ils y opèrent désormais sous un régime fiscal et juridique favorable –le régime d’Accords de Partage deProduction (Production SharingAgreement - PSA), conclu entre legouvernement et les compagniesétrangères.Aujourd’hui, grâce a à cette stratégiehabile l'Azerbaïdjan se positionne àl'échelle mondiale comme étant unpays producteur et exportateur dupétrole et du gaz, pourvoyant ainsi àla sécurité énergétique de l'Europeet du reste du monde.

Quels événements organisez-vous

pour promouvoir le développement

de la coopération économique bilaté-

rale entre l'Azerbaïdjan et la France?

L'Azerbaïdjan accorde une importan-ce majeure au développement de sesrapports avec la France dans desmultiples domaines de l’économie,qu’il s’agisse ou non du secteur énergétique. En 2011 à Paris s’est tenue la sixièmeréunion de la Commission écono-mique mixte azerbaïdjano-française

aboutissant à la création du BusinessConseil Azerbaïdjan-France (BCAF).Cette institution vise à promouvoir la rencontre entre les entreprisesfrançaises et azerbaidjanaises. Lesfondateurs de BCAF furent laFondation pour la Promotion del’Exportation et des Investissementsde l’Azerbaïdjan (AZPROMO) et leMouvements des Entreprises deFrance (MEDEF). Dans le cadre de lasixième réunion de la Commissionsusmentionnée, BCAF entreprendd’organiser le premier forum d’affai-res qui voit le jour à Paris au mois de septembre dernier. Le prochainforum se tiendra dans la ville deGandja, classée à l’échelle del’Azerbaïdjan comme deuxième grande métropole pour son poidsadministratif et économique, maisaussi pour son rôle éminemment h istor ique, cons istant à être une ville natale du génie poétique de l’Azerba ïd jan , l’ in imi tab le Nizami Gandjavî (1141-1209) et devenir en 1918 la première capitalede la République Démocratiqued’Azerbaïdjan. La Chambre de Commerce France-Azerbaïdjan (CCFAZ) œuvre égale-ment pour encourager la coopérationentre les entreprises du secteur non-énergétique de deux pays respectifs,notamment, des PME. Alors que sedessinent de nouvelles perspectivesde développement de la coopérationentre régions de nos deux pays, nousinvitons les entreprises françaises à investir activement dans les secteurs, jugés prometteurs, desbiens et des services. Le climat crée

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> Gandja, deuxième ville d’Azerbaïdjan

au XXe siècle > Gandja aujourd’hui

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France - Azerbaïdjan

par notre gouvernement est particu-lièrement attractif pour les investis-seurs étrangers. Les entrepreneursazerbaidjanais possèdent des capitaux leur permettant de réaliserdes projets d'investissement avec les homologues étrangers; degrands projets sont appuyés par leGouvernement par le biais de la Soc ié té d ' Invest issementsd'Azerbaïdjan (AIC) qui aide lesinvestisseurs étrangers à assurer laréussite de tel ou tel projet. Ainsi, ils peuvent participer aux projets d'investissement et développement,dotés de leur savoir-faire et de nouvelles technologies, sans avoirnécessairement à engager des groscapitaux.

Quelle est votre stratégie pour le déve-

loppement du secteur non-énergé-

tique de l'économie azerbaidjanaise ?

Y a-t-il des progrès enregistrés?

Le secteur non-énergétique présen-te à bien des égards un grand potentiel ; le gouvernement de laRépublique d'Azerbaïdjan a incorpo-ré dans son agenda et déterminécomme l’une de ses priorités majeu-

res pour les années à venir un programme de développement d’exportation du secteur non-éner-gétique, permettant de contribuer aurelèvement économique et sociale denos diverses régions. Ses prioritésont trouvé leur prolongement naturelà travers bon nombre des documentsofficiels. Je tiens à souligner, notam-ment, un programme socio-écono-mique portant sur le développementdes régions pour la période 2009-2013, un autre programme se réfé-rant cette fois-ci sur la réduction dela pauvreté et le développementdurable pour le période 2008-2015,encore celui sur la sécurité alimen-taire pour 2008 – 2015 ou bien sur ledéveloppement du tourisme pour2010-2014. Le programme sur l'utili-sation des sources d'énergie alter-natives et renouvelables, ainsi qu’unautre, se référant sur le développe-ment de viticulture en Azerbaïdjanpour 2012 – 2020 ont récemment étéadopté par le Gouvernement.Les efforts du gouvernement ont permis à notre pays de réduire la pauvreté, qui a passé, selon les estima-tions, de 45% en 2003 à 9% en 2010.

Si en 2010 le secteur énergétiqueavait attiré 5.2 milliards de dollarsd'investissements, le secteur non-énergétique pour la même annéeobtient plus que la double - 12,5milliards de dollars. L’économieazerbaidjanaise a bénéficié durantses 17 dernières années de plus 100milliards de dollars d’investisse-ments. Le secteur énergétiqueobtient 44 milliards de dollars, lesecteur non-énergétique - plus de 57 milliards de dollars; la part desinvestissements étranges était de 55 milliards de dollars, des investis-sements locaux - plus de 46milliards dollars. La composition du produit intérieurbrut du pays est essentiellementl’œuvre du secteur privé qui à lui seulreprésenté plus de 80% du PIB en2010. En 2010 le PIB de l’Azerbaïdjanétait de plus 51 milliards de dollars,ce qui corresponde à une somme de5700 dollars par habitant. La crois-sance du PIB en 2010 a été inférieu-re par rapport à celle relevée en2009, mais se stabilisera en sommeautour de 5%. La croissance réelled u s e c t e u r p é t ro - g a z i e r d el'Azerbaïdjan en 2010 par rapport à2009 a augmenté de 1,8%, celle dusecteur non-pétrolier - de 7,9%.Aujourd’hui, le secteur non-énergé-tique de l'économie se développerapidement. Le PIB du secteur non-énergétique du pays s’est vu accroitrede 2,8 fois ses dix dernières années.C’est un signe particulièrementencourageant pour nous tous.

Quels sont à votre avis des secteurs,

susceptibles d’être prioritaires pour

les investissements français?

L e p o t e n t i e l é c o n o m i q u ed’Azerbaïdjan est assez important et ilexiste des secteurs prometteurs pourles entrepreneurs et les investisseursfrançais et dans lesquels de nouvellesopportunités pourront surgir , favorisant le développement de notrecoopération bilatérale. Peut-onnotamment mentionner le secteurindustriel, lié à la production et

> Réunion entre M Samir SHARIFOV, Ministre des Finances d'Azerbaïdjan, co-président de la Commission pour

la Coopération Bilatérale Economique entre l'Azerbaïdjan et la France et M Pierre LELLOUCHE, Secrétaire

d'Etat au Commerce Extérieur en France, également co-président de cette commission

> Gandja aujourd’hui

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Page 28: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

XXVI France

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

raffinage du pétrole et du gaz, ingénierie, métallurgie, chimie, pétrochimie, secteur pharmaceu-tique, la construction mécanique, laproduction automobile, les matérielsferroviaires, les rames de métro ou lafabrication de ses divers composants,les équipements agroalimentaires,l'industrie vinicole, l’industrie légèreet alimentaire, agriculture (thé, coton,tabac, soie, vers de soie, raisins, légumes, fruits, céréales, etc.), l’énergie renouvelable, le tourisme, laproduction des biens et services dansle domaine de l'information et detechnologie de communication, pro-duction des services de transport etde transit, construction, banque,assurance et bien d’autres secteurs.Dans l'agriculture, les producteursbénéficient de larges exonérationsfiscales, la plupart des équipementsimportés sont exonérés de droits dedouane. Le gouvernement s'efforcepar tous les moyens de créer uneinfrastructure répondant largementaux exigences du monde moderne. Endépit d’une superficie relativementréduite, la diversité des territoires etla géographie complexe font del’Azerbaïdjan un pays doté de climatstrès divers, allant de subtropicalhumide au Sud au subarctique dansles hautes plaines du Caucase. Parmiles 11 zones climatiques répertoriées,9 sont présents en Azerbaïdjan,offrant des conditions uniques pourl’agriculture et le tourisme. Desconditions qui présentent des avan-tages considérables pour la produc-tion et le traitement des produitsagroalimentaires voués à l’exportation.

Grenade, noix, feijoa, olives, noisetteavec les dérivés comme jus de raisins,jus de grenade etc. ainsi qu’une varié-té innombrable d’autres produitsagricoles sont très compétitifs auniveau international. L’Azerbaïdjanest également spécialisé dans la production des légumes, des fruits,du coton, du tabac, des agrumes, desvers à soie et dans l’élevage d’ovins.Le bétail, les produits laitiers, le vin etles spiritueux constituent égalementune part importante de notre production nationale. Le territoire dupays est connu comme étant l’un des centres les plus anciens d’activitéagraire de l’humanité. Grâce a sapotentiel et ses accords de libre-échange avec presque tous les paysde l’ex-Union Soviétique et région etdisposant de condition préférentielspour exporter sur les marchés del'Union Européenne, des Etats-Unis,de la Suisse, du Japon et du Canada,l'Azerbaïdjan bénéficie des conditionset opportunités extrêmement favorables.

L’inimitable Alexandre Dumas-père

à travers ses récits nous a, en effet,

légué une description très positive de

l'Azerbaïdjan lors de voyage au

Caucase, entrepris en 1858-1859.

Quelles sont les opportunités

s’offrant aux investisseurs français

dans le domaine du tourisme?

L’Azerbaïdjan aspire en effet, à devenir une nouvelle destination touristique prisée. Notre pays arécemment apparu sur les cartesdes opérateurs touristiques mon-diaux. Bien que novice, l’Azerbaïdjanest parvenu à obtenir un succès

considérable en peu de temps. Cesuccès est dû en large partie augrand potentiel du notre pays, parti-culièrement favorable au développe-ment du tourisme. Outre la diversitéclimatique, citons celle des territoi-res où se déploient montagnesescarpées, mer tiède, sources ther-males, volcans de boue et expurga-tions de gaz enflammé. Riche de sonhistoire et sa culture, l’Azerbaïdjancarrément parsème les vestiges des civilisations et des religionsantiques. Citons, notamment, leséglises antiques, le seul temple dufeu des zoroastriens au monde quifonctionne toujours, où bien les forteresses médiévales répartiesdans tout le pays. Vieille ville deBakou Icheri Sheher et la Tour deVierge comptent parmi les sites deprédilections pour les nombreux touristes. Bakou dispose des infras-tructures les plus développées danstoute la région, avec ses hôtels, centres touristiques, restaurants etses liaisons aériennes directes avecles continents européen et asiatique. Il n’est pas anodin que "Le Point",étant visiblement très au fait desactualités, dans sa publicationrécente sur Bakou, s’attarde d’avan-tage sur cette nouvelle cité en voguede par le monde, appelé à devenir la Dubaï européenne en raison certainement de ce boom de cons-truction sans précèdent, modifiantremarquablement le paysage denotre métropole. Les traditions culinaires couplées à l’hospitalité caucasienne connue du monde entier sont des marquesestampillées de la Azerbaïdjan. Et lefameux romancier français AlexandreDumas-père ne tarisse pas des élogespour décrire si noblement des traitsmajeurs du pays et de sa populationdans ses récits de voyage, qui sonttoujours particulièrement pertinents.L’année 2011 a été déclarée parnotre gouvernement comme uneannée de tourisme. Rien qu’à Bakoucette année on avait construit cinqhôtels, entrant dans la catégorie de 5 étoiles : Four Seasons, Kempinski,Hilton, Mariotte, etc. Dans certainesrégions, une infrastructure hôtelièremoderne a été créée. Dans le cadrede développement du tourisme duski, dans la partie septentrionale del'Azerbaïdjan, une espace a été amé-nagée pour accueillir une infrastruc-ture complète, comportant la station,

> Sixième réunion de la Commission pour la Coopération économique bilatérale

entre l'Azerbaïdjan et la France, à Paris, le 23 septembre 2011

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www.azambassade.fr www.economy.gov.az www.azpromo.az www.aic.az

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> Ville de Qax

les hôtels de trois ou quatre étoiles,etc. La cité appelée Shahdag pourraaccueillir 10.000 personnes par jour.Les itinéraires des excursions cultu-rels et touristiques, tels que "Vin" et"Alexandre Dumas au Caucase",ainsi que des nouveaux circuits dansdiverses régions, offrent de largesopportunités aux entrepreneurs etinvestisseurs français. Nous som-mes fortement intéresses pour se lancer en Azerbaïdjan dans le développement de nouveaux typesd’hôtels, basés sur les critères budgétaires et souhaitons en ce sensbénéficier du concours fort utile desentreprises françaises.

Les entreprises azerbaïdjanaises,

investissent-t-elles à l'étranger?

Les entreprises azerbaidjanaisesinvestissent effectivement à l'étran-

ger. Turquie, Géorgie, Ukraine,Kazakhstan, Russie, Chine, ainsi queles pays européens comme Suisse,Al lemagne, Grande-Bretagne,l'Autriche, Bulgarie, Roumanie, etc.sont les destinations où vont lesinvestissements de nos entreprises.Evidemment, nous souhaitons voir la réalisation des projets d’investisse-ments azerbaïdjanais ou azerbaïdjano-français sur sol français. Nous aspirons à ce que nos produits agro-alimentaires très naturels et, de surcroît, particulièrement compéti-tifs, puissent un jour s’exporter enFrance.Les perspectives pour notre coopé-ration sont belles. Le cadre institu-tionnel et juridique, couplé à un grand potentiel et à une volontéaffichée de deux pays de favoriser

le développement des échanges économiques bilatéraux sont les facteurs importants, conditionnant le succès de nos projets futurs. Les sections économiques desAmbassades de deux pays travaillentensemble pour encourager lesinvestissements réciproques et lesprojets mixtes. J'invite donc les hommes d'affaireset les voyageurs français à se rendreen Azerbaïdjan. L'Ambassade estd’ores et déjà prête à fournir tous lesrenseignements utiles. Pour ceux quiveulent se ressourcer sur l’environ-nement et les opportunités d’affairesdans notre pays, diverses adressesde sites internet suivants sont eneffet mises à leurs dispositions:

> Bakou

France

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Située au carrefour de l’Europe etde l’Asie, elle joue un rôle de plaquetournante, tant pour ce qui

concerne les ressources en énergiequ’en matière de fret. En outre, la miseen service de l’oléoduc BTC en 2005suivie, en 2006, de celle du gazoduc duCaucase sud, a favorisé les exporta-tions de son importante productiond’hydrocarbures vers les marchés internationaux, mettant en évidence laposition géographique clé du pays.G r â ce à ce s d e u x o l é o d u c s ,l’Azerbaïdjan détient l’un des taux decroissance les plus élevés au monde.En 2005, 2006 et 2007, ceux du PIBétaient respectivement de 26%, 35%et 25%. En 2008, 2009 et 2010, ilsétaient de 15,6%, 9,3% et 5,6%, malgré la crise financière, et figuraientparmi les plus élevés au monde.L’augmentation des revenus de l’Etatqui en résultera devrait permettre au gouvernement d’améliorer les infrastructures et d’entamer son projet de développement social avecl’aide des investisseurs étrangers. L’Azerbaïdjan est doté d’un gouver-nement et d’un système politiquestables. Il dispose également d'unemain-d'œuvre instruite et qualifiée,

ainsi que d'une industrie et d'uneagriculture relativement dévelop-pées, qui constituent un atout à l'exportation. Dans leur rapport DoingBusiness publié en 2009, la Banquemondiale et la SFI ont souligné lesprogrès du pays, qui a engagé le plusde réformes selon un classementindépendant visant à évaluer lesconditions pour investir et entrepren-dre. Dans le rapport Doing Businesspublié en 2011, l’Azerbaïdjan a étéclassé à la 54ème place sur 181 pays.

Environnement juridique

Depuis son indépendance en 1991,l’Azerbaïdjan a adopté la plupart desbases juridiques nécessaires pourattirer les investisseurs étrangers,dont l’activité est principalementrégie par la loi sur la protection desinvestissements étrangers (1992).Cette loi assure aux investisseurs uneprotection complète et incondition-nelle des droits garantis par la loi, lesautres actes juridiques et les accordsinternationaux. Parmi les protectionsfournies, citons notamment :• Le traitement national unique • Le rapatriement de bénéfices• La protection contre les nationali-

sations et réquisitions• La garantie de stabilité du cadre

juridique (pendant 10 ans)• L’arbitrage internationalUn certain nombre d’avantages existent également dans le cadre de l’Accord entre la France etl’Azerbaïdjan relatif à l'encourage-ment et la protection réciproques desinvestissements (1998).

Etablissement d’une présence locale

L’établissement d’une présence localeest réglementé par le Code civil (2000)et la loi sur l’enregistrement des

personnes morales par l’Etat (2003).Un investisseur peut choisir d’avoirune activité par le biais de bureaux de représentation ou de succursales, ou bien d’être présent de manière permanente en créant une filiale. Depuis le 1er janvier 2008, toutes lespersonnes morales ainsi que lesbureaux de représentation et les succursales doivent être enregistrésauprès du ministère des Impôts, quis’occupe également des enregistre-ments secondaires (système à «gui-chet unique»). Aujourd'hui, le proces-sus d’enregistrement peut prendre de3 à 7 jours dans son ensemble (contre4 à 8 semaines avant la réforme).

Conclusion

Ainsi, l'orientation prise par le législateur ces dernières années estlargement positive. Si des problèmesdemeurent et certains aspects de l’environnement juridique sontregrettables, ils diminueront au fil dutemps. En attendant, agir avec bonsens, suivre attentivement les lois etles règlements, et notamment effec-tuer un «due diligence» minutieux detout partenaire ou de toute entrepri-se que l’on souhaite acquérir sont larègle du succès en Azerbaïdjan, oùles opportunités font florès mais oùde nombreux pièges attendent lesimprudents.

XXVII I

FRANCE - AZERBAÏDJAN

La République d’Azerbaïdjan est une zone attractive pour les investisseurs étrangers,car le pays dispose des gisements de pétrole et de gaz parmi les plus importants aumonde, notamment sur le plateau de la mer Caspienne.

James E. HOGAN, Avocat-associé/SALANS Bakou, Vice-Président de la Chambre de commerce France-Azerbaïdjan

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Les investissements étrangers en Azerbaïdjan

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STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

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XXIXFrance

France - Azerbaïdjan

Aujourd’hui le pays souhaite diversifier son économie. Les grandes entreprisesfrançaises y disposent déjà d’une bonne visibilité, souligne dans cet entretien DanielPatat, chef du service économique régional à Bakou. Demain, des marchés variéss’ouvriront également pour nos PME.

Daniel PATAT, chef du service économique régional à Bakou

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Une économie en transition

Le 23 septembre 2011 s’est tenue à Paris la sixième éditionde la Commission Mixte franco-azerbaïdjanaise pour lacoopération économique. Cette commission, qui a pour

objet de favoriser les relations économiques et les échanges commerciaux entre la France et l’Azerbaïdjan, pays du Caucaseavec lequel notre pays entretient les liens économiques les plusétroits, se tient habituellement tous les deux ans en alternance enFrance et en Azerbaïdjan. Les principaux thèmes à l’ordre du jour concernaient le développe-ment des relations économiques bilatérales et l’avancement desdivers projets en cours en matière d’énergie, d’infrastructures environnementales, de transports et de télécommunications. Y ontété également étudiés le renforcement de la coopération financière etle développement de la coopération administrative dans les domainesdu tourisme, du transport, de l’agriculture et de l’éducation.

De façon générale, le Caucase offrede véritables opportunités d'attrac-tion de l'investissement. Les taux decroissance des trois pays de la zonesont différenciés ; l'Azerbaïdjan amieux vécu la crise économique quela Géorgie et l'Arménie. La Géorgie asu gérer l'appui international, endevenant un pays de plus en plusouvert, notamment, à l'Azerbaïdjanvoisin. Quant à l’Arménie, son déve-loppement reste largement condi-tionné par la reprise de relationsnormales avec l’ensemble de ses voisins, ce qui suppose un règlementéquitable du conflit territorial avecl’Azerbaïdjan, mais également, unappaisement avec la Turquie.Le Caucase pourra se développerpleinement lorsqu'il sera en paixavec lui-même. La plus importantecontribution à cet égard viendra despays qui composent la région ; ilsdevront réapprendre à travaillerensemble. Leur potentiel est excel-lent. C'est en s'ouvrant que ces paystrouveront la voie d’un développe-ment durable et soutenu. Leur niveaude vie s’élève actuellement, mais ilpourrait s’accroître de manière plusimportante si les marchés s’ou-vraient, autorisant des investisse-ments économiquement rentables etprofitables à l’ensemble de la région,

Quelle est l’attractivité du

Caucase, pour les entreprises

françaises ?

Cette rég ion porte beaucoupd'espoirs ; de nombreuses entrepri-ses s'y intéressent déjà ;elles serontsuivies demain par des sociétés detaille plus modeste, à la faveur dudéveloppement des économies locales et de la croissance de leurdemande de diversification.

ce qui n’est pas toujours le casactuellement, alors que les marchésrestent cloisonnés.Cette zone a toujours été un trait d'union entre l'Asie et l'Europe occidentale. La Géorgie, pauvre en matières premières, affiche une réel le volonté de progresser.L'Azerbaïdjan, qui est mieux pourvu àcet égard, a conscience qu'il lui fau-dra trouver autre chose après l'èredu pétrole. Plus concrètement, debelles opportunités existent ou exis-teront demain, notamment dans lesecteur agroalimentaire, de la cons-truction, des biens d’équipement etdes services, de l’environnement etdu tourisme, secteurs qui bénéficientdu soutien actif du gouvernement à lafaveur de la réalisation d‘infrastruc-tures nouvelles ou de différentesactions de valorisation du patrimoi-ne. Les financements multilatérauxcontribuent substantiellement au développement des infrastructures,singulièrement dans les secteurs del’environnement et des transportsdans les trois pays de la sous-région.

Venons-en plus particulièrement à

l’Azerbaïdjan ; quelle est la nature

des relations économiques bilatéra-

les à ce jour ?

Les entreprises françaises trouventdans le pays un contexte prometteur.De 2003 à 2008, l’Azerbaïdjan a connul’une des croissances économiques lesplus soutenues au monde. En l’espacede quelques années, le PIB du pays atriplé et le pouvoir d’achat moyen aprogressé fortement. Les autoritéssouhaitent diversifier l’économie, centrée aujourd’hui en large part surles hydrocarbures, un défi d’autantplus difficile à relever que l’abondanceautorisée par la manne pétrolière favorise l’importation au détriment des productions locales. Les entrepri-ses françaises accompagnent ce défi.En témoignent notamment les contrats

> Bakou

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XXX France

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

conclus dans des domaines aussivariés que l’industrie spatiale, l’envi-ronnement, les transports ferroviaires,les assurances et services financiers.Parallèlement, les groupes françaisintervenant dans les secteurs du pétrole et du gaz poursuivent et ampli-fient leurs activités dans le pays, dans le cadre de la recherche et del‘exploitation des ressources de la merCaspienne. Total, allié à Socar et àGDF-SUEZ vient de mettre à jour un gisement gazier très prometteur en mer Caspienne (Absheron) quicontribuera à renforcer la position dupays sur le marché gazier européen.L’Azerbaïdjan est de loin le pays aveclequel la France a développé les relations commerciales les plus floris-santes dans le Caucase. A ce jour, laFrance reste son douzième fournis-seur, tandis que le pays est son troisiè-me client. Notre pays est également le cinquième investisseur grace à la présence de nos entreprises, dans lesecteur énergétique principalement.

Plus précisément, quelles sont les

données en matière de commerce

extérieur ?

L’Azerbaïdjan dispose des vingtièmesréserves mondiales de pétrole et des23èmes réserves mondiales de gaz.C’est aussi un carrefour stratégiqueimportant dans une région riche enhydrocarbures. Le pays constitue unatout stratégique dans l’achemine-ment du pétrole des pays riverains dela mer Caspienne, Azerbaïdjan,Kazakhstan et Turkménistan. Il l’estégalement pour le gaz national et, àterme, régional.Le secteur des hydrocarbures, quiassure l’essentiel de la productionindustrielle et un peu moins de lamoitié du PIB, représente près de94% des exportations. Fin 2010, letaux de croissance atteignait 5%, en repli par rapport à 2009 (9,3%), dufait d’une baisse de la production

pétrolière ; l’inflation, sur la mêmepériode, était passée de 1,5% à 5,7%.Après une baisse en 2009, les échan-ges étaient repartis à la hausse en2010. L’essentiel des importationsd’Azerbaïdjan concerne les machineset équipements, la construction auto-mobile, l’alimentation, les produitschimiques. L’Europe constitue le principal partenaire commercial dupays (58%), suivie de l’Asie (32%), del’Amérique (8,6%), de l’Afrique (1,2%)et de l’Océanie (0,2%). L’Italie arriveen première place, parmi les parte-naires commerciaux du pays (plus de25% en 2010), suivie de la France(7,2%), de la Russie (6,9%), d’Israël(6,5%) et des Etats-Unis (6,2%).

Quel est le profil des investisse-

ments directs ? Ici aussi, le tropisme

de l’énergie est-il important ?

L’Azerbaïdjan est un pays ouvert auxinvestissements étrangers. Si le cadrelégislatif et réglementaire est favora-ble, dans les faits, des obstacles sontdus notamment à la lourdeur de labureaucratie, à la faiblesse des insti-tutions légales et à la corruptionendémique. A cet égard, la créationd’un guichet unique pour l’enregistre-ment des sociétés constitue un atout,mais il reste préférable de faire appelà un conseiller juridique connaissantbien le pays, pour s’y établir. En 2009,74% des investissements directsétrangers étaient consacrés au sec-teur de l’énergie. En dehors de cela,ils se dirigent notamment vers lesservices para pétroliers, la construc-tion et l’immobilier, les télécommuni-cations, les transports, l’agroalimen-taire, la banque… Les principauxinvestisseurs sont actuellement lespays d’origine des grandes compa-gnies pétrolières : Royaume Uni,Etats-Unis, Japon, Norvège, Turquie,France, République tchèque, Suisse…En juillet 2010, étaient recensées prèsde 6000 sociétés comportant des

capitaux étrangers, soit 6% des entre-prises du pays. La France détient 2,7%de l’ensemble des investissementsdirects étrangers dans le pays. Total,GDF Suez, le groupe Castel, Lactalis…font partie des investisseurs français.

Comment analyser les relations du

pays avec l’Europe ? L’énergie cons-

titue sans nul doute dans ce cadre

un sujet majeur…

Au niveau européen, après l’accordde partenariat et de coopérationconclu en 1996, l’Azerbaïdjan arejoint la politique européenne devoisinage avec l’adoption d’un pland’action bilatéral dans ce domaine en1996 et, en juillet 2010, a commencédes négociations sur un nouvelaccord de coopération. Avec des projets de transport énergétique degrande envergure comme l’oléoducreliant Bakou, Tbilissi et Ceyhan (portméditerranéen de Turquie) et legazoduc reliant Bakou, Tbilissi etErzurum (Turquie), il participe à ladiversification des sources et voiesd’approvisionnement des pays euro-péens consommateurs d’énergie. Dans le domaine des transports, lafuture ligne ferroviaire desservantBakou, Tbilissi et Kars reliera, en2014, le Caucase, les pays bordant lamer Caspienne et les pays euro-péens. Elle constituera un élémentmoteur pour le développement dufret multimodal de matières premiè-res et de biens industriels entrel’Europe, l’Asie centrale et l’Asie del’Est et même du tourisme, des trainspassagers rapides étant prévus d’assurer la liaison avec la Turquiedepuis l’Azerbaïdjan.

REPÈRES

La France est le 12e fournisseur

d’Azerbaïdjian. L’Azerbaïdjian est

son troisième client. La France est

le 5e investisseur direct dans le pays.

> Bakou

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Le traité de Lisbonne place l’énergie au cœur de l’activitéeuropéenne. «L’Union Européenne

qui importe 60% de son gaz et 80% deson pétrole a besoin de diversifier sessources et ses routes pour assurer lasécurité de ses approvisionnementsénergét iques. La commission européenne reconnait le rôle clé del’Azerbaïdjan, un contributeur straté-gique avec le développement du Corridor sud» a expliqué Anne Hout-man, chef de la représentation de laCommission européenne en France.«Cette coopération énergétique reposesur des bases solides et rempli les trois objectifs clés : la sécurité d’approvisionnement, la compétitivitéet la durabilité» a-t-elle ajouté.

Un pays sur lequel on peut compter

«L’Azerbaïdjan est d’ores et déjà unpartenaire majeur» a déclaré en

préambule Jean-François Cirelli,Vice-président directeur généraldélégué de GDF-SUEZ, en soulignantque «ce partenariat se renforce dejour en jour, grâce aux très bonnesrelations avec la Socar, la compagnied’état de pétrole de la Républiqued’Azerbaïdjan». Jean-François Cirellia souligné ensuite : «dès 1859Alexandre Dumas parlait des feux de Bakou, (…) nous découvrons denouvelles ressources énergétiquesdans cette région dans des condi-tions pas toujours faciles. (…)l’Azerbaïdjan est devenu un acteurmajeur en peu de temps avec unevision et une volonté politique. Lastabilité de son cadre légal en fait unpays sur lequel on peut compter, unpartenaire industriel de tout premierplan».

Pays de l’or noir, mais aussi du Gaz

Au sein du groupe Total, directricep o u r l ’ A z e r b a ï d j a n e t l eTurkménistan, Nathalie Komatitsch ainsisté sur «le bel avenir du gaz dansle mix énergétique de l'UnionEuropéenne. Dans la perspective dela lutte contre le réchauffement climatique, il présente des qualitésindéniables. Alternative au charbon,c’est un complément aux énergiesrenouvelables intermittentes. Lademande va augmenter notammentd a n s c e r t a i n s p a y s c o m m el'Allemagne qui se désengagent dunucléaire. Le contexte mondial estdonc très favorable au gaz. Les ressources sont là, la découverterécente sur le bloc d’Absheron s’an-nonce très significative, avec encoreune série de champs prometteurs.»

XXXIFrance

France - Azerbaïdjan

L’Azerbaïdjan est actuellement l’objet de toutes les attentions. D’abord en raison des découvertesimportantes de gaz impliquant Total et GDF-Suez sur le site offshore d’Absheron. Mais aussi en raisonde l’annonce récente de l’ouverture de négociations par l’Union européenne avec l’Azerbaïdjan et leTurkménistan sur l’accès au gaz en mer Caspienne. Cette question a été au cœur des débats qui aréuni des industriels de grands groupes énergétiques mondiaux lors du colloque consacré à l’Azerbaïdjanle 16 septembre dernier à Paris.

L’Azerbaïdjan : un apport majeurà la compétitivité européenne

> Jean-François Cirelli, Vice-président directeur général délégué de GDF-Suez, Jean-Luc Karnik, directeur de l’IFP School, Elshad Nassirov, Vice-président de la

Compagnie d’Etat de pétrole de la république d’Azerbaïdjan (SOCAR) et Yusuf Yazar, secrétaire d’état turc chargé de l'Energie à Paris le 16 septembre 2011

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FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

Pour valoriser cet atout, il convient

d’identifier les voies d’acheminement

Pour l’Union Européenne l’ouvertured’un Corridor sud, via la Turquie,revêt une grande importance. Yusuf Yazar Secrétaire d’état turc à l’énergie, a rappelé le rôle géostraté-gique de son pays dans l’achemine-ment vers l’Europe des hydrocarbures.«Les entreprises souhaitent disposerde lisibilité sur la politique énergé-tique» a noté Jean-François Cirellitout en précisant : «nous nous rallions aux solutions par gazoduccar ce sont les plus rentables».Elshad Nassirov, Vice-président de laSocar, a relevé certaines difficultésrencontrées pour la construction dugazoduc transcaspien, «l’Europe faitétat de problèmes écologiques or,des pipelines traversent déjà la Mer noire sans que cela ait posé dedifficultés» relevant par ailleurs«l’importance pour les producteurscomme les consommateurs» desatouts offerts par l’Azerbaïdjan.

> Anne Houtman, chef de la représentation de la Commission européenne en France, Jean-François Cirelli , Vice-président

directeur général délégué de GDF-Suez, Jean-Luc Karnik, directeur de l’IFP School, Elshad Nassirov, Vice-président de

la Compagnie d’Etat de pétrole de la république d’Azerbaïdjan (SOCAR) et Yusuf Yazar, secrétaire d’état turc chargé de

l’Energie

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Pour la garantir, il est évident quel’Europe doit aujourd’hui s’attaquer au défi de sa dépen-

dance dans ce domaine. Pour faire face,nous devons évidemment diversifierles régions du monde où nous nousapprovisionnons. Et regarder plus encore versl’Azerbaïdjan qui devient de plus enplus une réponse à ce défi pourl’Europe. On l'a vu récemment, avec les décou-vertes de gaz en mer Caspienne surle bloc d'Absheron au large del'Azerbaïdjan par les groupes fran-çais, Total et GDF – Suez.On l’a vu aussi avec l’annonce dudébut des négoc ia t ions avec

l’Azerbaïdjan et le Turkménistan dansle cadre du projet de gazoduc trans-caspien destiné à alimenter le futurgazoduc Nabucco. La volonté de développer le Corridorénergétique Sud est indispensable,si nous voulons garantir notre sécurité. Mais l’Europe ne doit pasnon plus entamer ces négociationsdans un esprit de provocation vis-à-vis de la Russie ! Je déplore quel’Europe perçoive trop souvent laRussie comme un risque sur le planénergétique. Alors même qu’elleœuvre pour permettre à tous d’accéder à des ressources les moins chères possibles».

« L’énergie est devenue, avec l’entrée en vigueur du Traité deLisbonne, une compétence véritablement européenne. Dans lecadre de sa stratégie « Europe 2020 », l’Europe fait même de lasécurité énergétique l’un de ses objectifs majeurs. Mais, ce n’estpas en 2020 qu’il faudra s’en occuper, c’est tout de suite !

Rachida DATI, député européen

Relever le défi de la sécurité énergétique

Page 35: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

XXXII IFrance

France - Azerbaïdjan

We serve as a one-stop-shoporganization for newcomers to Azerbaijan, ready to provide

all kind of information and support, beit logistical assistance or legal advice.Our www.azpromo.az web-site is anup-to-date information source on developments in Azerbaijan for bothforeign investors and local companies.We closely cooperate with local com-panies to facilitate their export activi-ties and further to promote “Made inAzerbaijan” brand as well as to findnew markets and partners for them.AZPROMO foreign offices in Georgiaand Austria fulfill variety of tasks, including attracting investors, facilita-ting Azerbaijani entrepreneurs’ activi-ties in those countries, increasing awareness about developments in the

country, serving as ̀ trade houses´ andothers. In 2010 AZPROMO was electeda member of Steering Committee of World Association of Investment Promotion Agencies (WAIPA) for SouthCaucasus and Central Asia region.The signing of the Memorandum ofUnderstanding between AZPROMOand MEDEF (Movement of FrenchEnterprises) which created a solidbase and favorable conditions forsteady development of bilateralAzerbaijan-France business rela-tions. The cooperation with the busi-ness community of France has beenfacilitated during various-profilebusiness events organized both inFrance and Azerbaijan recently. We were honoured to speak aboutAzerbaijan’s recent achievements

in the high-level Symposium forCaucasus and Central Asia held inthe French Senate in June this year.It’s notable that in his speech GerardLarcher, Chairman of French Senatementioned Azerbaijan as one of theleading countries in Central Asia andCaucasus region. We believe theinformation about the significantdevelopment of the high-potentialsectors, tax system and opportunitiesprovided during the round table on“How to approach Caucasian andCentral Asian Markets” will furtherstimulate the business interest of theFrench entrepreneurs to Azerbaijan.AZPROMO is committed to be a relia-ble partner for all French companiesonce they decide to do business with us.

AZPROMO to boostAzerbaijan-France business relations

Azerbaijan Export and Investment Promotion Foundation (AZPROMO) was establishedby the Ministry of Economic Development in 2003. Our main purpose is to attractFDI to the non-energy sectors of Azerbaijan as well as to facilitate local exports.

Adil MAMMADOV, President of Azerbaijani Export and Investment Promotion Foundation (AZPROMO)

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> Signature ceremony of creation of Business Council Azerbaijan-France (BCAF)

in 2011 in Paris> First Azerbaijani-French Business Forum in Paris on 23 September 2011

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> Business Center in Baku > Fountain in Baku

XXXIV France

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

We believe “Made in Azerbaijan” products are getting more familiar tothe French taste since about 250agri-food goods were displayed in thetraditional international fair held inL’aigle, Lower Normandy in 2010 and 2011. We are most proudly to say thatAzerbaijani flag is waving in front ofthe L’aigle City Hall. It should also be noted that the 1stFrance-Azerbaijan Business Forumheld within the framework of France-Azerbai jan IntergovernmentalComittee’s meeting in Septemberthis year will enhance exchange ofbusiness delegations and trade missions between France andAzerbaijan. We believe our entrepre-neurs will further benefit from already established cooperation withour partner MEDEF.

Taking this opprotunity we invite theFrench companies to Azerbaijan andcosnder our country as their business destination.

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> AZPROMO's publications in First Business

Forum of Business Council Azerbaijan-

France (BCAF) in Paris in 2011

> First Azerbaijani-French Business Forum on 23 September 2011 in Paris

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La coopération décentralisée, uneréalité dans l'Orne en Basse-Normandie

• Jumelage entre l'Aigle et NaftalanLe tout premier jumelage en Francegrâce à l'ambassadeur ElchinAmirbayov, le sénateur Goulet et lemaire de l'Aigle, Thierry Pinot.• coopération culturelle, concerts,

artistes de jazz et de pianistes classiques (Isfar Sarabski, ShahinNovrasli et Mourad Huseynov)

• coopération avec la chambre decommerce Flers-Argentan et pré-paration du forum des affaires et la participation d'AZPROMO aux 3 jours de l’Aigle

Enfin une coopération formidableavec la Fondation Heydar Aliev qui aconcouru au sauvetage de nombreu-ses églises dans le départementgrâce à un accord avec la Fondationdu patrimoine de Basse-Normandie.Enfin des accords en instance avecles organisateurs des compétitionsdu mondial équestre qui se dérouleraen Basse-Normandie en 2014.J'allais oublier une coopération enmatière agricole avec les accordsavec les producteurs de vaches normandes de l'Orne et qui se sontrendus sur place.

L'Azerbaïdjan, un partenaire de

taille pour un département modeste.

L'Azerbaïdjan est un partenaire

exemplaire qui sait se mettre

à la portée de ses interlocuteurs

avec générosité, gentillesse et

efficacité

J'encourage toutes les régions de la

France à s'intéresser à ce pays

remarquable, francophile et qui

mérite d'être connu et reconnu.

Perle du Caucase, ouvert aux lettres

et aux sciences, à la culture et à

l’éducation et à toutes les coopéra-

tions.

Nous avons beaucoup à offrir maisaussi beaucoup à apprendre del'Azerbaïdjan et des Azerbaïdjanais.La coopération voyez vous se conju-gue dans les deux sens et sur ladurée c'est notre ambition commune.Nathalie Goulet membre de la

commission des affaires étrangères

du Sénat.

XXXVFrance

France - Azerbaïdjan

Grâce à Nathalie Goulet, Sénateur de l'Orne, ledrapeau de l'Azerbaïdjan flotte pour la premièrefois en France dans le cadre d’un jumelage desvilles.

Nathalie GOULET, Sénateur de l'Orne

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Coopérationdécentralisée

> Démonstration des produits de l'Azerbaidjan en exposition en Basse-Normandie, France en 2011

> Juin 2011, jumelage entre L'Aigle

(Basse Normandie, France) et Naftalan

(Azerbaidjan)

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XXXVI France

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

Dès aujourd'hui, je remercie laPremière dame d'Azerbaïdjan,Mehriban Aliyeva pour la contributionimportante de la Fondation HeydarAliev à la restauration des vitraux dela cathédrale de Strabourg.Je salue également excellentec o o p é r a t i o n e x i s t a n t e n t r el’Université d’Etat de Gandja etl’Université de Strasbourg depuisplus de 11 ans maintenant.Enfin, Strasbourg a des liens cultu-rels anciens avec l'Azerbaïdjan (liésnotamment aux travaux du grandpoète mondial Nizami Gandjavi né àGandja, deuxième grand ville âpresB a ko u , t rè s a n c i e n v i l le d e

l'Azerbaïdjan et première capitale del a R é p u b l i q u e D é m o c ra t i q u ed’Azerbaïdjan) qui pourraient certai-nement permettre des échanges culturels et économiques accruspour l'avenir. Il ya un énorme poten-tiel pour le développent la coopéra-tion économique et culturel entrel'Alsace et l'Azerbaïdjan. Il est bien normal que l'Alsace, dontla capitale Strasbourg est aussi capi-tale de l'Europe, s'ouvre au Caucasesuivant ainsi la voie tracée par leGénéral de Gaulle qui voyait l'Europes'étendre jusqu'à l'Oural.C’est le vœux que je forme à l'aubede cette année nouvelle !

Demain, c'est avec l'Alsace que pourrait se développerun partenariat important.

André REICHARDT, Sénateur du Bas-Rhin et Président d'AlsaceInternational

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Témoignage

> Mausolée de Nizami Gandjavi (1141-1209) à Gandja où il naquit et mourut

> Monument de Nizami Gandjavi à Bakou

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> Tapis d'Azerbaïdjan représentant Nizami Gandjavi

> Portes de Gandja avec d’autres monuments

historiques de ville

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> Göy-Göl (Lac Blue) en Azerbaïdjan

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XXXVIIFrance

France - Azerbaïdjan

On 30 September 1139, on Satur-day very serious occurance tookplace in the history of the Earth.

It was among the most destructiveearthquakes in the world which turnedthe Earth inside out. The Middle Agehistorians were stressing the unpre-cedentness of this earthquake that happened in Ganja city of Azerbaijan.The earthquake entirely destroyed Ganja.Instead, it gave birth to a miracle ofnature like the lake of Göy-Göl (in trans-lation from Azerbaijani means bluelake). The earthquake took the lifes ofdozens of thousands of human beings.Nevertheless, the nature awarded Azer-baijan and the whole world with anextraordinary descendant in 1141 as ifinstead of those losses. A genius poetand philosopher was born who after-wards would be known as Nizami Ganjavi and whose works would turn tothe literary school through awaking thespirits and thoughts of the mankind forcenturies. Nizami Ganjavi has long ago

left the scope of being solely the descendant of Azerbaijan. His eternalkeepsakes entered the treasures of themost valuable wealth of the humankind,he himself reached the height of beingthe descendant of all peoples and thewhole humanity. Still alive Nizami Ganjavi was confident of the eternity ofhis works by writing the following:When asked a century later where is it?Each couplet would call out: «Here I am».

Not century but eight centuries haspassed and the vitality of Nizami reached beyond the time borders ofhis prognose and this way is leadingtowards eternity. The genius Germanpoet emphasized the value of a highmodesty through pointing out to 7 great poets (Firdovsi, Anvari,Nizami, Sadi, Rumi, Hafiz, Jami) distinguished by the Persin-speakingpoetry: “Nothwithstanding the Easthas given the biggest advantage toonly 7 out of its all poets, there are alot of poets superior than me amongthe rest of the prefered ones”.

The name of Nizami was Ilyas.However certain sources claim thathis name was Ahmad (for example,the source entitled “Khulasat al-afkar” notes his name as Ahmadibn Yusif ibn Muayyad ). Nizami is anickname of poet. His pseudonymwas Nizam ad-din. In the medievalMoslem East there was a tradition of

indicating kunya, the name of sonalong with the names of the famouspersons. The kunya of Nizami isMahammad. In his various hemisti-ches the poet applies to his sonMahammad through admonishinghim. All sources indicates Ganja asNizami's place of birth. In somecases through reference to the follo-wing couplet incompatible with thetruth and added by some secretary to one copy of “Igbalnama”, certainpeople claim that Nizami was born inGoum city of Iran:Though I remain undiscovered as apearl in the sea of Ganja I come from the city of Goum.

Nonetheless, the greatest Nizamicritics, above all the famous Russianorientalist Yevgeny Bertels ackno-wledges the fraudness of this coupletnoting that Nizami was born in Ganjaand lived there all his life .Nizami repeatedly brings the name ofGanja to his hemistiches from hisfirst poem to his last one. And one ofthese couplets is an excellentrespond to those trying forcibly topart Nizami from Ganja and artificial-ly connect him to other places. Poet as if notices all of these a fewcenturies earlier and states his permanent belonging to Ganja:My secrets – my words coming

from my spirit are made obvious

Though he is taken to Boukhara,

his origin from Ganja.

The ideals propagated by Nizami 8 centuries ago are also desirable today. Thehumanity is fighting today for the domination of the features Nizami Ganjavi wishedin XII century to observe in human beings and society.

Professor Raphail HUSEYNOV, PhD in Philology, Director of the Literature Museum of Azerbaijan named

after Nizami Ganjavi, parlamentarian and the member of the delegation of Azerbaijan in the Council of Europe

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This year Azerbaijan and Ganja great poet Nizami Ganjavi (1141-1209)celebrate his 870 years jubilee

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> Museum of Nizami Ganjavi

Page 40: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

Certain sources (for instance,Dovlatshah Samargandi, 15th centu-ry) informs of the Nizami's brotherGivami Mutarrizi. The literary keep-sakes by Qivami Mutarrizi that wepossess confirms his high skills inthe jenre of gasideyi-masnui as wellas generally his poetic talant withhigh poetic technics. However we donot own resolute scientific conclu-sion about the native brotherhoodlinks between Mutarrizi and Nizami.Meanwhile it is not casual that wementioned this disputable coupletrelating to the place of birth ofNizami. Throughout the history alongwith those attempting to declarethemselves as owners of mostAzerbaijani values and territories,there have also been peoplesattempting to appropriate the geniusdescendants of Azerbaijan and nowsuch attemps exist as well. At theperiod of Nizami two languages –Arabic and Persian were dominatingin science and literature of Near andMiddle East. All scientific works werecreated in Arabic, poets of very diver-se nationalities from Central Asia toCaucasus, from Iran to India werecreating their literary heritage in sin-gle language - Persian. The knowled-ge as well as rich information in veryvarious fields of science reflected inthe works of Nizami demonstrateshim as a highly-educated person. Hisearliest verses known to scienceindicates his high poetical technics.And this an evidence of Nizami'sengagement in poetry not as an ama-teur but as a genuin professionalperson who perfectly mastered thetheoretical basis of this art from thevery beginning. The canons of thatage necessiated perfect learning ofPersian and Arabic first of all in orderto master such wide range of univer-sal knowledges. Nizami has writtenhis works “Divan” and “Khamsa”known to science in Persian.

Referring to the observations of theprominent Iranian scholar SaidNafisi, in spite of the fluency and perfectness the Persian of Nizami isnot the one belonging to the ethnicPersian like Firdovsi. Nafisi admitsthat the aroma of Turkic languagecomes from the verses by Nizami.Moreover, in certain cases to specifythe precise meaning of Persianwords Nizami states his applicationto the explanatory glossaries ofPersian language:The catapults have two types withreference to the glossaries – One throws silk, other one throws thestone.

The date of death of Nizami is indicateddifferently by the sources. 1180(Dovlatshah, Haji Khalifa, HammerPurgshtal, F.Erdman), 1199, 1200(“Atashkada”, “Tarihe-Jahanara”,G.Auzly), 1202-1203 (V.Baher, E.Brown,C.Ryeau) and so on. Nevertheless, aunanimously accepted date is 12 March1209 (In 1947 on the stone over thegrave of Nizami is written as follows; 4 Ramazan 605 hijri). Due to his being not only a poet butalso a ripe scholar and standing onedegree higher than the scholars ofhis period he has been marked as“physician” – owner of wisdom.Notwithstanding the indicated periodwas abundant with genius persons,simply two persons besides Nizamiwas honoured with this title: Abu Aliibn Sina and Omar Khayyam.As we noted, in his poems Nizamipassionately talks of his sonMahammad who was born in 1174.Today nobody is aware of the conti-nuation of the stock of Mahammad,whether he has had grandchildren,great-grandchildren. Nonetheless,other descendants of Nizami - theoutcomes of his pen have preservedtheir freshness and liveness as 8 centuries ago they had. The big

power of word is namely here. Nizamiin his following couplet admonisheshis son Mahammad:I notice in You the desire of being superiorI observe in You the habits of poetry. Nevertheless, do not hold on the art or poetryAs the nicest of it is the one lying most of all.Do not seek for fame in this art (poetry)As this art comes to the end with Nizami.Though the verse is higher for its positionYou had better be engaged in definite useful science.

Certainly, the wise Nizami was wellaware that the beginnning of versedid not relate to him and it would notend wiht him either. So why did herefrain his son with obvious poetrysigns from this way? As he was a highprofessional he wished to see his sonas a poet at least in the level ofNizami. Meanwhile he probably reali-zed that being Nizami is miraclewhich would not fall to the lot of everybody. Therefore he drew his sonwho would not be stronger poet thanhim into being occupied with a defini-tely required area of science. As Nizami had proposed the relatedformula:Good pack-saddle making Is better than bad hatting.

Nizami was made Nizami as such byhis “Khamsa” composed of 5 masna-vis-poems which brought him to literature. “Makhzan ul asrar” –“Treasure of secrets” written in 1178,“Khosrow and Shirin” written 1180,“Leyli and Majnun” dedicated to love story and completed in 1189,“Haft peykar” written in 1197 and “Iskandarnama” consisting of two parts – “Igbalnama” and

XXXVII I France

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

> Statues from the poems of Nizami Ganjavi in Ganja

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FRANCE -AZERBAÏDJAN

Page 41: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

XXXIXFrance

France - Azerbaïdjan

“ S h a r a f n a m a ”

completed in 1201.Actually Nizamih a s c o m b i n e dthese 5 worksunder the commontitle. Had Nizamilived longer hewould have proba-bly written several

more poems thus increasing the chainof his poems up to 7, 8 or 9.Nevertheless, the deadline of his life-time coincided with the length of thecreation period of these 5 works andthe theoretics who noticed the organiclinkage among these 5 works as wellas the completion of the conception(which started in “Treasure of

secrets”) in “Iskandarnama”, initial-ly combined these 5 works under thetitle “Panj ganj” – “Five treasures”.Subsequently, these two words weresubstituted with more compact Arabicword “Khamsa” meaning “quintet”.Not so later in 13th century the initialchain of responds to these 5 poemscame to birth. In India Amir KhosrowDahlavi actually laid the foundation ofNizami school through creating thefirst quintet as a respond to the poemsof Nizami. That is to say through crea-ting the respondent “Khamsa” AmirKhosrow also defined the formula ofresponding to Nizami: plot, charactersand basic principles should be preser-ved; the responder should manifesthis skills in mode of expression, artistic style and word polishing.Notwithstanding the doors of all palaces were open to Nizami whenalive, he kept himself aside the palaces. He preferred his calm and

free life to everything. Nonetheless,his own door was open to everyoneand he was inviting everyone to stepinside from this door for benefitting. In reality the invitation made by Nizami 8 centuries ago is in effect nowadaysand also now it favours everybody whoopens the door:Do not shut my door to anybody, As it is not good behaviour to shut the door to someone.As the word named us “ocean”,Our door should be open like the ocean. Enable the seekers to come, And see the door of the King of poets.

Though time destroyed the mostmagnifcent royal palaces, the wordpalace of Nizami gets more fresh,shining and attractive instead ofoldening as long as it runs againstthe time logic thus increasing its age.Probably, the initial reason of it isthat the verse of Nizami was createdin the name of humanity and of therespect and love to mankind. The person hewing the humansculpture form stoneHow can not wonder at the humanbeings!

He tells these words as if to himself.As Nizami constantly wondered athuman being and worshiped the supreme trait of the human, he couldhave hewed eternal human sculptu-res form the word. If you are human then mix up with the people,As the human suits the human, the human fits the human.

This idea-principle of humanismmakes up the nuclear of the literaryactivities of Nizami. This supremeidea has been suggested by Nizamifrom his first verse up to his last oneas well as from his first poem to hisfinal one. Regarding the readabilityNizami is one of the most complica-ted authors of the Medieval period. Itdoes not derive from the reason thatthe language of Nizami is difficult tounderstand. Despite the fact thatNizami has created his literary heritage eight centuries ago his lan-guage is very little different from thecurrent Persian without considera-tion of a number of archaic words.Cognizing Nizami is complicated byhis very accurate work on eachhemistiche and couplet as well as hisability to express several meanings ofthe word through one hemistiche andcouplet thus loading each line withseveral meaning layers. Therefore,one can not pass by Nizami simplythrough reading. There appears anecessity to read repeatedly eachhemistiche and couplet, futhermoreeach word and word phrase in eachline as well as to attempt to discovernew meaning layers and to retry tocomprehend the general sense of thefragment in line with the discoveredmeanings.

Nizami's poems definitely is an ency-clopaedia of 12th century. “Khamsa”

can be perceived as one of the mostreliable sources for acquiring kno-wledges on the mode of thinking,social and political atmosphere,architecture, art and economical lifeof that period. As Nizami was thebest informed than everybody of theprofound heritage he left to the readers' disposal, he was stressingthat these works can not be read justfor fun:I told that and went away leaving the narration,This narration can not be readsomehow.

Even the most superior Nizami critics have failed to discover allmeaning layers of the hemistiches ofpoet and have not avoid confessing it.The shades of meaning of the word ofNizami are endless and if the comments are required to be written,it would be inevitable to dedicate anentire khamsa to each masnavi of“Khamsa”. So Nizami is absolutelyright when saying:

> Nizami Ganjavi

> Old city of Baku

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Page 42: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

XL France

FRANCE -AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

The interpretation of the word isbroader than the word itself.

The unprecedented ability of expres-sing the word with a power of wizardis not only thing which makes Nizamia world's poet. It is just one of theterms which ensure the genius ofNizami. Nizami was a person withbroad reading. He had not limitedhimself with solely Turkic, Arabic andPersian sources. As he noted he wasaware of diverse Christian andJewish sources. Knowing severallanguages enabled him directly toread those books. Meanwhile, it is notan excluded that Nizami was familiarwith sources in a number of otherlanguages through the third persons.Namely such universal scope of kno-wledges and a very broad scale ofinfromation enabled him to create aliterary world which covered the enti-re cultural world of that period fromthe point of view of the geography ofmeaning as well. Nizami was an inhabitant of Ganja,city of renaissance and he wasamong those who founded andimmortalized Oriental Renaissancethrough his personality and works.Nizami was a genius who realized hishumanism beyond the national limi-tation. And the choice of the maincharacters of his masnavis obviouslyindicates that. His hero can bePersian, Arabian and Greek. The aimof Nizami is not concluded in thenationality of the hero or character.The purpose is to find the supremeliterary solution of the idea. Howeverneither the choice of the main cha-racters nor the reperesentation ofdozens of nationalities throughouthis poems is not casual. Nizami isdoing that also inientionally. Thereby

he once more demonstartes that hewrites about and for the human andthe readers of his works should benot one nation but nations. Andconsequently it happened in suchway. Nizami is one of the most translated classics in the world.Nevertheless, no doubt that new andnew languages will join the range ofthese languages. Through his worksNizami founded not only the literarypattern to be repeated within centu-ries but also the pattern for buildingidea, nation, morality and state.The ideals propagated by Nizami 8centuries ago are also desirabletoday. The humanity is fighting todayfor the domination of the featuresNizami wished to observe in humanbeings and society. The city depictedby Nizami in his final poem – i n “ I g b a l n a m a ” p a r t o f“Iskandarnama” actually was thesociety he dreamt of and wished tosee its realization. Along with otherworld's genius who served a kind ofglobal school, Nizami has an unde-niable share in the related progressreached by the mankind from theperiod of Nizami up to now. In this city all are equal, respectinghuman rights is a life norm in thiscity-in this society. Money has beenalready abolished. There is no policeeither, because it is not required dueto the absence of the legal violationsin conscious and disciplined society. We are the peaceful persons with faith We do not make a liitle step aside the truth.We do not have unfair dealing We have notihing but right deeds. We offer our hand to those needing helpWe tolerate with patience when get in misfortune.

In our case the wealth of someone is not more than other one,The property are divided equally between us.We find each other to be equal,We do not rejoice when somenoneelse meets with sorrow.We do not fear the thiefs,We have neither supervisor nor guard in the city.We do not use keys and locks in our houses,There is no guard for our cattle.We do not count our gold and silver,As nobody needs them.We do not eat as much as ox and donkey,However we do not refuse the boons we like.None of us die when young,Only the aged people who have lived long bid the life farewell.

We have not reached the desiredworld of Nizami as well as the above-mentioned days so far. Nevertheless,the humanity have always longed forsuch happy life both 8 centuries andmillenium ago. Therefore, there isneed today and will be need tomor-row for the ligh of Nizami's word andthe candle of Nizami. Each compa-triot of Nizami – each Azerbaijani is inneed of this light. Each compatriot ofNizami – each resident of the Earth,each citizen of the world is in need ofthis light. Nizami Ganjavi, a personuniting the wishes of everybodybelongs to everybody. He is eternaldue to his belonging to everybody.Nizami will always be one step aheadof us thus hailing us to the serenefuture.This year his country, Azerbaijan, andhis native city, Ganja celebrate 870years jubilee of this genius and greatpoet and philosopher of the world.

> Baku

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FRANCE -AZERBAÏDJAN

Page 43: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

XLIFrance

France - Azerbaïdjan

Quels sont les objectifs du groupe

interpalementaire d’amitié

France Caucase, et en son sein

de la délégation France Azerbaïdjan,

que vous présidez ?

Les groupes d’amitié sont une desformes de la vie parlementaire qui aété développée par le Sénat et, enparticulier, par Christian Poncelet. Ilavait créé les rencontres entre leshautes assemblées dans le mondeet facilité les travaux des groupesd’amitié, favorisant l’essor des relations interparlementaires au-delà de celles entretenues par lespays eux-mêmes. C’est ainsi ques’est constitué en 1990 le groupe d’amitié France Caucase, Azerbaïdjan,Géorgie Arménie avec une délégationpour chaque pays. Trait d’union entre l’Occident etl’Orient, au pied du Caucase et au bord de la mer Caspienne,l’Azerbaïdjan est un ancestral etnaturel carrefour de civilisations etde cultures. La France joue un rôle particulier dans le Caucase du Sud,

puisqu’elle copréside le groupe deMinsk - sous l’égide de l’OSCE,l’Organisation pour la sécurité et lacoopération en Europe -, chargé detrouver une solution négociée auconflit territorial du Haut-Karabaghqui oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan.Mais surtout, l’Azerbaïdjan a unevraie attirance pour notre continentet particulièrement pour la France.Pour preuve de cet attachement, lapremière dame du pays, MehribanAliyeva, a souhaité prendre la têtedu groupe d’amitié AzerbaïdjanFrance.L’évolution dans ce pays est extrême-ment rapide, on peut dire que nousavons changé d’époque en moins dedix ans. L’Azerbaïdjan est devenu unpays riche et ce que nous pouvionslui apporter au début de ma prési-dence n’a plus rien à voir avec ce quise passe aujourd’hui.En 2005, j’avais réalisé, grâce au soutien financier de la Haute assem-blée, le centre culturel françaisGeorge Sand de Bakou. Au service de

la présence culturelle de la Franceen Azerbaïdjan, cet institut est devenu un espace ouvert de dialogueet d'échanges entre les deux pays. Aujourd’hui, la première dame, trèsattachée aux relations culturelles etartistiques, a fait aboutir le projetd’école française qui avait été l’un demes souhaits. Le Lycée françaisdevrait ouvrir ses portes à la rentrée2012 aux élèves français ou franco-phones. Ce projet est réalisé par lesministères de l'éducation des deuxpays avec un soutien financier de la compagnie pétrolière d'Etatd'Azerbaïdjan. Cet établissementfavorisera la formation d'une élitefrancophone.

Comment le pays peut-il nous aider à

réduire la dépendance énergétique

française et européenne en matière

de pétrole et de gaz ?

Zone de production et de transit deshydrocarbures - gaz, pétrole - etd'autres matières premières straté-giques son intérêt va croissant pour

Les relations parlementaires contribuent audéveloppement des échanges économiques

bilatéraux. Ambroise Dupont, Président du groupeinterparlementaire d'amitié France-Caucase

au Sénat, analyse ces relations parlementaires bilatérales.

Ambroise DUPONT,Président du groupe interparlementaire

d'amitié France-Caucase au Sénat

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L’amitié franco-azerbaïdjanaise

se structure au fil des échanges

parlementaires

Page 44: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

Inauguration du centre culturel français de Bakoufinancé en partie par le Sénat

Remise des palmes académiques à des professeurs de français en présence de l'Ambassadeur de France (2011)

les États européens désireux dediversifier et de sécuriser leursapprovisionnements.Ses ressources naturelles excep-tionnelles en font une puissanceémergente. Sur le plan géopolitique,l’Azerbaïdjan est un «pays neuf», si l'on considère que son indépen-dance ne date que d'une vingtained'années. Il est appelé à jouer un rôle croissant sur l'échiquier interna-tional, entre l'Orient et les États occidentaux, notamment de l'UnionEuropéenne. Car l’Azerbaïdjan a lesouci de sa liberté par rapport à sesgrands voisins la Russie la Turquie etl’Iran.Le pays constitue un enjeu straté-gique de premier plan qui appelledésormais des partenariats de longterme, seuls à même de garantir sondéveloppement autonome et durable.L’équilibre passe par des relationsbilatérales suivies. Bakou est devenuune place très importante ; lors de ma précédente visite j’ai été impres-sionné par les transformations decette ville et l’aménagement desrives de la Caspienne.

Quels sont les enjeux et opportunités

économiques, hors pétrole et gaz,

en Azerbaïdjan, pour les entreprises

françaises ?

Après l'énergie, le secteur agricoleet agroalimentaire est au cœur despriorités gouvernementales.L’Azerbaïdjan a des projets d'infras-tructures très importants. Lesbesoins en matière d'eau, d'énergie,d'environnement et de transportssont considérables. Des contrats ontdéjà été remportés par des entrepri-ses françaises, pour la constructiondu centre de traitement des déchetsde Bakou par exemple.Les entreprises européennes -etfrançaises, en particulier- auraienttort de rester à l'écart d'un courantde développement hautement pro-metteur. A l'exception de quelquesgrands groupes, nos compagnies nesemblent pas encore avoir bien prisla mesure de ces évolutions etgagneraient à s'investir plus active-ment dans une compétition où ellesdisposent d'excellents atouts. C 'est d 'autant p lus vra i quel’Azerbaïdjan a un fort tropisme pourl'Europe, à la fois en tant que modèlede développement et comme zoned'influence susceptible d'équilibrercelles de leurs grands voisins.

Quels sont les risques attachés au pays

pour les investisseurs internationaux ?

L'Azerbaïdjan connaît une croissanceextrêmement soutenue. Les infras-tructures sont en cours de moderni-sation, dans le domaine ferroviairenotamment. Dans ce pays, il existed'énormes commandes industrielles.Les affaires s'y développent demanière très active. Des ports sonten construction. Plusieurs milliardsde dollars ont déjà été engagés. Le financement n'est donc pas unproblème. Ce marché est intéressantavec ses besoins correspondant aux pôles d'excellence de notre industrie. C’est plus compliqué pour les PME.Il n'est pas évident de les accompa-gner dans cette zone. Leur premièreapproche de ce marché do i t davantage se faire par des agentslocaux que par des implantationsdirectes. J’ai plaidé auprès des autorités locales pour l’améliorationdu cadre juridique des affaires.Depuis, les autorités azerbaïdjanaisesont mis en œuvre des réformesstructurelles (nouveau code fiscal,programme de privat isat ions, instauration du fonds pétrolier etrationalisation des structures écono-miques étatiques...)Pour un industriel du gaz ou dupétrole, un équipementier ou unesociété de services, une implantationlocale est essentielle.Les entreprises françaises qui onttravaillé là-bas ont globalementréussi, dégageant des marges nor-males. Avec environ 3 % de parts demarché, la France peut progresser.

Et qu’en est-il du partage des riches-

ses et de la stabilité politique ?

Parce qu’il est très ouvert aux évolutions du monde, un des soucis du Président azerbaidjanaisIlham Aliyev est de faire en sorte quecette manne énergétique favorise lacroissance du niveau de vie desAzéris et, pour cela, encourage ladiversification de l’économie. Certes,les pays du sud Caucase sont toujours soumis à des difficultésdues à leur histoire, notamment pour l’Azerbaïdjan celle du Haut-Karabagh, il n’empêche que l’onconstate une stabilité politique quifavorise le climat des affaires.

XLII France

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

Visite d'un site de construction de plateforme de forage

Page 45: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

XLII IFrance

France - Azerbaidjan

V ous présidez l'AFTES qui fédère

les compétences françaises

d a n s l a co n s t r u c t i o n e t

l ' a m é n a g e m e n t d e s e s p a ce s

souterrains ; comment analysez-

vous les opportunités existantes en

Azerbaïdjan pour les adhérents de

l'association ?

L'Azerbaïdjan dispose d'un atout géostratégique de taille et développele couloir de transport Europe-Caucase-Asie qui favorise la réalisa-tion de liaisons ferroviaires et auto-routières riches en infrastructuressouterraines. Cet atout est renforcépar le nœud structurel que constitueBakou. Par ailleurs, l'Azerbaïdjanoffre un environnement d'affairesdynamique et attractif. C'est doncdans ce contexte extrêmement porteur que l'Associa-tion françaisedes Tunnels et de l'Espace souterrain(AFTES) a souhaité s'inscrire dans unedémarche de renforcement des relations entre l'Azerbaïdjan et laFrance et naturellement, dans sondomaine de compétence.

Quels contacts l'AFTES a-t-elle entre-

tenus avec les autorités de Bakou ?

Une première rencontre organiséeà Bakou en mai 2010 par laChambre de Commerce France-Azerbaïdjan a permis de nousconnaître. Son but était de mettreen relation les professionnels desdeux pays, et dans le cadre decette première approche, nousavons pu mesurer pleinement lahaute signification que revêt ledésir d'une coopération. Ce désir a imprimé une nouvellerelation entre nos associations etj'ai pu ainsi nouer une relationamicale avec Shaik K. Efendiyev,Président d'Azertunelmetro et del'AACTu. L'AFTES a égalementbien compris l'attente du Vice-Ministre des Transports, CanalMusa Panahov, de tisser un liendurable pour partager les expériences de nos ingénieurs,faire progresser nos connaissan-ces, et développer la formationdes jeunes ingénieurs.

De nouvelles opportunités de coopération technique, entre la France et l'Azerbaïdjan,verront prochainement le jour dans la construction, un secteur dans lequel le savoir-faire français s'exporte déjà très largement.

Alain BALAN, Président de l'Association Française des Tunnels et de l'Espace Souterrain (AFTES)

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Concevoir, construire etaménager des ouvrages souterrainsconstitue une compétence appréciée

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Page 46: L'AZERBAIDJAN : une économie en évolution rapide

La délégation française a eu aussil'opportunité de s'entretenir avecVagif Hajiyev représentant la directiondes autoroutes, Mammad SadigGuliyev, la direction des ouvrageshydrauliques, et Zaman M. Novurov,Vice-Président de la direction du trai-tement et de la distribution des eaux.Par ailleurs, un échange a pu avoirlieu avec Mikayil Jabbarov, Maire dela Vieille Ville de Bakou, à propos deson attente concernant la probléma-tique de la construction d'un parkingsouterrain dans un environnementsensible. Outre ces contacts, un séminaire intitu-lé «Travaux souterrains, le savoir-fairefrançais» a rassemblé près de 100personnes, avec de nombreux confé-renciers azerbaïdjanais et français.Il en est ressorti une volonté commu-ne d'élever la relation bilatérale etd'approfondir notre coopération entravaillant ensemble pour répondreaux défis notamment du grand Bakou.

Quelles ont été les conclusions de ces

échanges ?

A l'issue de cette première rencontre,l'AFTES s'est donné pour objectifprincipal de mieux faire connaîtrel'Azerbaïdjan auprès de ses membresreprésentant les ingénieries, les entrepreneurs de la construction, et les constructeurs de matériel de creusement. Puis, nous avons proposéun projet de programme de coopérationreposant sur quatre axes :- des projets de coopération simples

du type participation aux congrèsinternationaux de l'AFTES et del'AITES (Association internationaledes Tunnels de l'Espace souterrain) ;

- des projets stratégiques destinés àl'AACTu pour l'élaboration d'uneorganisation, d'un mode de fonc-tionnement et de communication ;

- des projets de formation : participa-tion d'étudiants ou de jeunes ingénieurs à la première session duMastère Tunnels de l'AFTES ;

- des plans d'échanges technolo-giques soutenus par les recom-mandations de l'AFTES.

La relation s'est renforcée en avril2011 avec ma seconde visite partagéeavec M. Olivier Vion, Directeur exécu-tif de l'AITES. C'est à partir de nospremiers contacts en mai 2010 avecnos amis azerbaïdjanais que ce pays est devenu cette année nation-membre de l'AITES.Nos dernières rencontres se sontsuccédées à un rythme soutenu avec

Guchora H. Mamadova, Député,Recteur de l'Université de Bakou,Abid Goja ogli Sharifov, Vice PremierMinistre, Shaik K. Eefendiyev,P ré s i d e n t d e l ' A A C Tu e t d eAzertunelmetro, Javid G. Najafov,Directeur de l'Administration duMinistère des Transports et MikayilJabbarov, Maire de la Vieille Ville de Bakou. On retiendra l'intention politique duVice-Premier Ministre azerbaïdjanaisde contractualiser nos actions ; aussiavons-nous proposé d'élaborer uneconvention de coopération entrel'Université de génie civil et d'archi-tecture de Bakou et une grande écolefrançaise et nous évoquerons pro-chainement avec le Président Shaik KEfendiyev l'opportunité d'un proto-cole d'accord entre nos associationset d'une convention de coopération.Dans ce cadre, l'AFTES s'est proposéde soutenir l'AACTu pour organiseren septembre 2012 un premiercongrès international avec les payslimitrophes de la Caspienne et dusud Caucase. Les membres de l'AFTES sont persua-dés que l'avenir de cette coopérationrepose sur la création d'un systèmed'échange d'information technologiqueet scientifique, la formation des étu-diants et le perfectionnement desjeunes ingénieurs, ainsi que l'organi-sation de rencontres pour réussirensemble à concevoir, construire desouvrages souterrains et favoriser lesinvestissements français.Aujourd'hui, nous attendons l'inscrip-tion de deux étudiants et d'un jeuneingénieur azerbaïdjanais à la premièresession de notre Mastère spécialisé«Tunnels» qui se tiendra à Lyon à partir d'octobre 2011(1), avec uneimmersion dans la langue françaisedès septembre. Demain, c'est la participation d'une délégation

azerbaïdjanaise au Congrès interna-tional de l'AFTES qui se tiendra à Lyon du 17 au 19 octobre 2011.Thierry Mariani, Ministre desTransports, étant, par ailleurs, Vice-Président du groupe d'amitié France-Azerbaïdjan, a été sollicité pour présider notre congrès et partagerun déjeuner d'amitié.

Aujourd'hui, quelles sont les

perspectives ?

Demain, c'est aussi la participationdes membres de l'AFTES à un Forumqui se tiendra à Paris dont le thèmesera « les transports et leurs infras-tructures souterraines ».Enfin, la vieille ville de Bakou serapeut-être prochainement jumeléeavec une ville du Sud-Ouest, villed'art et d'histoire, terre de gastrono-mie et de culture, de terroir et detraditions, terre d'harmonie... quirevêt comme la vieille ville de Bakou,un charme authentique.Nos relations avec l'Azerbaïdjans'inscrivent donc dans un cadre pluslarge que celles du soutien à l'AACTupour l'organisation de rencontresbilatérales et de congrès. L'AFTESaccorde un intérêt particulier à laformation des ingénieurs, au ren-forcement de l'attractivité entrel'Université de génie civil et d'archi-tecture de Bakou et l'Institut dessciences appliquées de Lyon, etcontribue également au dynamismede nos ingénieries et entreprises. De mes échanges avec le Vice-PremierMinistre, Abid Goja Ogli Sharifov etl'Ambassadeur d'Azerbaïdjan enFrance, S.E.M. Elchin Amirbayov, j'airetenu, pour les grands projets sou-terrains, une politique volontaristed'ouverture aux investisseurs fran-çais afin de renforcer la dimensionéconomique de nos relations.

FRANCE - AZERBAIDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

L'AFTES a pour objet de promouvoir le plus large usagepossible du sous-sol au bénéfice de l'aménagement du ter-ritoire et de faire progresser la connaissance en matière de

travaux souterrains dans les domaines scientifiques, techniques,juridiques, administratifs, économiques et sociaux dans le butde réduire les coûts et les délais d'exécution. Elle regroupel'ensemble des professionnels, plus de 800 membres, lance unmastère spécialisé « Tunnel» et s'internationalise en renforçant saprésence dans les pays en émergence économique. Pour l'AFTES, cette coopération avait pour unique objet de déve-lopper des relations privilégiées avec l'Association azerbaïdjanaisede la Construction des Tunnels (AACTu).

(1) Propos recueillis au premier semestre 2011

XLIV France

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XLVI France

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Ala suite de la décision annoncée

en 2010 par le Ministre des Com-

munications de l’Azerbaïdjan,

Ali Abbasov, de confier à Arianespace

le lancement du premier satellite

de télécommunications du pays,

comment se présente le cahier des

charges ?

Arianespace est extrêmement honoréde lancer le premier satellite de télécommunications de l’Azerbaïdjan.Nous avons été choisis principale-ment pour deux raisons. La première,c’est la fiabilité record d’Ariane 5, quigarantit que ce satellite sera lancéavec succès et la deuxième, c’estnotre calendrier de lancement, quinous permettra d’effectuer ce lancement dès que le satellite seraprêt, au second semestre de 2012, ceque souhaitait l’Azerbaïdjan.

Ce contrat, le 10ème signé parArianespace en 2010, contribuera àassoir l'image de la technologie française et européenne dans cettezone du Caucase.Il n’y a pour l’instant que peu d’affai-res entre la France, l’Europe etl’Azerbaïdjan, et il est clair que ce

contrat, compte tenu de son aspectemblématique, est extrêmementimportant. Je suis certain qu’ilcontribuera à faire mieux connaîtreen Azerbaïdjan les hautes technolo-gies françaises et européennes etque réciproquement, nos entreprisesprendront conscience de tout lepotentiel commercial que représentecette zone du Caucase. Au total, jepense donc qu’il s’agit d’un contratgagnant-gagnant.

Comment analyser aussi les apports

directs et indirects de ce contrat

pour l'industrie française ?

Tout d’abord, lancer ce satellite étaitparticulièrement important pourArianespace, dans la mesure où nousavons besoin de satellites de cettetaille pour assurer un calendrier régu-lier des lancements d’Ariane 5. Signerce contrat était donc quasiment vitalpour notre société. Ensuite, il y auraprochainement d’autres satellites àlancer pour l’Azerbaïdjan. Grâce à cepremier contrat, nous partirons avecune longueur d’avance. Enfin, l’activitéd’Arianespace est observée avec beaucoup d’attention en France et en Europe. Ce contrat aura très certainement un effet d’entraîne-ment pour le développement de nos relations commerciales.

En effet, un second satellite doit

être lancé. Dans ce cadre, sur quels

atouts Arianespace fondera-t-elle

sa réponse technique et financière

pour l'emporter face à la concur-

rence ?

Pour le lancement de ce futur satelli-te, nous mettrons en avant lesmêmes atouts que ceux qui nous ontpermis de remporter le premier

contrat : d’une part, la fiabilité recordd’Ariane 5 et d’autre part, la garantiede lancer le satellite dès qu’il seraprêt. Car l’Azerbaïdjan a bien comprisque ces deux engagements permet-tent in fine d’économiser beaucoupd’argent par rapport à ce que propo-sent nos concurrents, dont la fiabilitéest incertaine et qui ne respectentpas les délais.

Pour l'avenir, quels progrès sont

attendus en matière de services et

de solutions de lancement ? Quelles

sont les pistes de progrès essentiel-

les et comment voyez-vous évoluer,

dans votre domaine, les besoins de

vos clients ?

Nos clients auront toujours besoin delancements réussis et à l’heure etc’est exactement ce que nous allonscontinuer à proposer avec Ariane 5.Nous en sommes actuellement à 46 succès d’affilée, ce qui est unrecord mondial, là ou nos concur-rents connaissent finalement pres-qu’un échec par an. C’est la meilleu-re garantie pour répondre exacte-ment à ce que souhaitent nos clients.Et en plus, nous sommes les seuls àoffrir un suivi du contrat depuis sasignature jusqu’à la mise en orbitedu satellite et ce service, il a unevaleur inestimable pour tous nosclients !

Comment se présente le carnet de

commandes d'Arianespace en 2012 ?

Nous avons actuellement en carnetsuffisamment de contrats pourgarantir 7 lancements d’Ariane 5 en2012. Parmi ces lancements, il y auraau second semestre, celui du pre-mier satellite de l’Azerbaïdjan !

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En novembre 2011, le carnet de commande d’Arianespace comportait plus de 20 lancements d’Ariane 5, dont celui du premier satellite de communications del’Azerbaïdjan, au second semestre 2012.

Jean-Yves LE GALL, Président Directeur Général d’Arianespace

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«Lancer le premier satellitede communication du pays étaitimportant pour Arianespace»

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STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

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Le groupe CNIM a signé en

Azerbaïdjan un contrat de

conception, de construction et

d'exploitation d'un centre de traite-

ment des déchets à Bakou. Revenons

déjà sur la génèse de ce contrat. Que

recherchaient les autorités? Quels ont

été les points forts de votre offre?

Le projet apparaît en mars 2006 ; unpremier voyage de reconnaissancesur place a lieu en juin suivant. Legouvernement réalise des investisse-ments élevés à Bakou, dont la popu-lation, si elle atteint officiellement 2 millions d’habitants, se chiffre plusprobablement à 3,5 ou 4 millions.Dans le cadre de la réhabilitation dela ville, la qualité de l’assainissementest un point essentiel. Une visite surla décharge principale des déchetsmunicipaux située à Balakhani (entrel’aéroport et la ville) nous a permisde dresser le constat d’une situationdégradée, avec une décharge malcontrôlée et quasi pleine, et parfoisdes débuts de feu sur le site avec desvents dominants dont l’orientation

est telle que la ville reçoit desfumées polluées… Les autorités voulaient mettre fin à cette situation.Compte tenu de la quantité dedéchets, une solution s’imposait : ilfallait créer une, voire plusieurs, usines de traitement et de valorisa-tion énergétique des déchets.Une première phase d’échanges tech-nico-économiques entre le ministèredu Développement Economiqued’Azerbaïdjan et CNIM a eu lieu de juin2006 à janvier 2007. Suite à cesdémarches et avec l’aide de l’ambas-sade française, en particulier de samission économique en Azerbaïdjan etdes ministères dont ces questionsrelèvent en France, CNIM a signé unaccord préalable avec le ministère duDéveloppement Economique de laRépublique d’Azerbaïdjan. Cette signature est intervenue lorsde la visite d’Etat à Paris du présidentIlham Aliyev et plus particulièrementlors de la réunion de la CommissionFranco-Azerbaïdjanaise, dont les co-présidents étaient les ministresChristine Lagarde et Heydar Babayev.Par cet accord, le ministère ne s’en-gageait pas à octroyer une comman-de à CNIM, mais, comme il le faisaitavec d’autres entreprises, il allaitsoutenir CNIM dans son effort dedéfinition des points clé du projet : laqualité des déchets, le dimensionne-ment de l’usine, la production électrique, les crédits carbones, etc. Pendant huit à neuf mois, les équipestechniques de CNIM ont préparé etétabli une proposition détaillée

satisfaisant au mieux les besoins deBakou dans ce domaine. Ceci a aussipermis à CNIM de se familiariseravec l’environnement azerbaïdjanaisen ce qui concerne entre autres lessous-traitants, la disponibilité desmatériaux, la construction, la fiscali-té et les procédures administratives.En novembre 2007, Curry & Browna été sélectionné comme ingénieur-conseil auprès du ministère duD é v e l o p p e m e n t E c o n o m i q u eAzerbaïdjanais pour préparer unappel d’offres. Quatre offres ont étéprésentées en février 2008 ; CNIM aété sélectionné comme «preferredbidder». Cette étape préalable à l’élaborationdu contrat nous a permis de conti-nuer à nous familiariser avec l’envi-ronnement de travail en Azerbaïdjan. In fine, le contrat inclut la conceptionet la construction du centre de traitement, pendant une période detrois ans, ainsi que son exploitationpendant 20 ans. Au cours des six à sept mois sui-vants, les équipes de CNIM se sontattachées à négocier le contrat sur leplan technique et contractuel. Nostechniciens ont défini le détail desaspects techniques avec les expertsde Curry & Brown tandis que les termes du contrat étaient négociésentre les juristes et avocats du minis-tère et ceux de CNIM assistés descabinets Salans (Paris/Bakou) etOMNI (Bakou). Malgré le déclenche-ment, en septembre 2008, de la crise économique, le gouvernement

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Avec le marché remporté à Bakou en 2008 pour la conception, la réalisation etl’exploitation d’un centre de traitement et de valorisation énergétique des déchetsmunicipaux, assimilés et hospitaliers, représentant un investissement de 346 millionsd’euros, CNIM a exporté son savoir-faire en Azerbaïdjan. Ce contrat, par son montantcomme par son caractère global, constitue un véritable passeport pour le groupe,qui, fort de ce succès, pourra répondre à des besoins identiques, dans le Caucaseet les pays avoisinants de la Mer Caspienne. CNIM a proposé la meilleure offre, tant

sur le plan technique qu’économique, souligne dans cet entretien André Berthe, qui était Consultantinternational jusqu’à récemment et qui est aujourd’hui consultant international en affaires environnementaleset énergies renouvelables.

André BERTHE, Consultant international

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Valorisation énergétique des déchets : Bakou relève le défi

FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

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d’Azerbaïdjan a décidé d’engager lesfonds nécessaires à la réalisation dece projet, et a signé, le 15 décembre2008, un contrat de 346 millionsd’euros pour les travaux et d’environ20 millions par an pour l’exploitation.Les points forts de l’offre de CNIMétaient les suivants : sa capacité à s’a-dapter aux besoins de son client et àassumer la responsabilité globale duprojet, de la conception à la construc-tion ainsi qu’à l’exploitation ; son apti-tude à travailler dans le pays et notam-ment à établir des partenariats solidesavec des acteurs locaux pour réaliserle chantier. En faisant appel à la sociététurque Ustay pour la construction, lemontage et l’installation des équipe-ments, CNIM s’est engagée à recruterdans le pays une partie importante dela main d’œuvre nécessaire à l’exécu-tion du chantier comme à l’exploitationfuture du centre de traitement. Un tel projet est très complexe. Il estapparu, comme cela a été confirmépar notre client à la signature ducontrat, que CNIM avait fait lameilleure offre tant sur le plan tech-nique qu’économique.

Dans le cadre de ce contrat, certains

appuis diplomatiques ou politiques

ont-ils été utiles?

Les appuis diplomatiques ont étéimportants, comme nous l’avonsindiqué. La mission économiquefrançaise à Bakou a suivi le projet,surtout dans sa première phase dedéveloppement avec le soutien desministères de tutelle. En interne au sein de CNIM, deuxéquipes, une technique et unecontractuelle, ont négocié et déve-loppé les éléments du contrat.Les équipes azerbaïdjanaises diri-gées par le vice ministre, MikayilJabbarov, et son bras droit, AskarAlakbarov, directeur des investisse-ments, ont fait preuve de compétenceet de professionnalisme. Il s’agissaitd’une première pour l’Azerbaïdjan ;compte tenu de la nature du projet etde son importance, les négociationsse sont déroulées pendant plusieurs

mois d’une manière intense, dans unesprit constructif.

A ce jour, où en est le projet ?

Après une première phase d’un peumoins de trois ans pour l’obtentiondu permis de construire, et la réali-sation des travaux, CNIM démarrera,au printemps 2012, la valorisationénergétique des premiers déchets,après recrutement et formation dupersonnel nécessaire à l’exploitationdu centre de traitement.

Quelles sont les spécificités de ce projet

sur les plans techniques ou la gestion ?

Le procédé qui repose sur les tech-nologies propres de CNIM, fait appel à la conversion énergétique desdéchets et au traitement des fumées.Les grilles de combustion desdéchets sont conçues et fabriquéespar la firme Martin GmbH, partenairede CNIM depuis 50 ans et avec laquelle CNIM a construit plus de 150 usines de valorisation énergétiquedes déchets. Martin est aussi un desactionnaires de référence de CNIM.Les équipements électriques, y com-pris la turbine à vapeur, ont été four-nis par Siemens. Les caractéristiquesde l’usine, (voir encadré) lui confèrentune grande capacité avec actuelle-ment deux lignes de 33 tonnes dedéchets par heure chacune, soit 500 000 tonnes par an. Au total, unetroisième ligne pourra être installée :elle portera la capacité à 750 000 ton-nes par an, la classant parmi les plusgrandes usines au niveau mondial. La gestion d’un tel projet a demandéaux équipes de CNIM et d’Ustay un tra-vail important de suivi et l’établisse-ment de relations étroites avec le client. Il faut aussi mentionner le fait que leprojet a été initialement financé surles fonds propres du gouvernementde l’Azerbaïdjan. Puis en juin 2010, cedernier a obtenu un financement del’Islamic Development Bank, dont lesiège est à Jeddah, pour un montantde 150 millions d’euros.

S'agit-il d'un contrat stratégique, pour

le développement du groupe dans

le pays, et plus largement dans le

Caucase ?

Oui, il s’agit d’un contrat stratégique ;demain, d’autres projets de ce typepourront voir le jour, à Bakou commeen province. Le principe, associantconstruction et exploitation, utilisépour cette première usine, est inté-ressant et sécurisant pour le client.Cette première usine pourra consti-tuer une porte d’entrée et un exem-ple à valoriser pour décrocher d’aut-res contrats particulièrement dansles pays bordant la mer Caspienne.

Comment est animé ce centre au

quotidien ? Est-il facile de recruter et

former la main d'oeuvre ?

Le site est cogéré par CNIM et la société Ustay. CNIM assure la maîtrise d’œuvre globale et la super-vision technique pour le montage etl’installation des équipements, lesessais et le démarrage de l’usine.Une fois en fonctionnement, lasupervision du centre d’exploitationsera réalisée par CNIM à travers safiliale, CNIM Azerbaïdjan. Le recrutement de personneldemande une vigilance et un savoir-faire spécifiques. Sur le plan de laconstruction, Ustay a recruté locale-ment deux tiers du personnel nécessaire, les autres salariés étantgénéralement turcs. A titre indicatif,l'effectif sur le chantier est monté àquelque mille personnes.Sur le plan de l’exploitation, nousavons commencé à recruter une centaine de personnes, dont plus de90% de salariés locaux. Le recrutement nécessite le soutiendes équipes chargées de la construc-tion et de la mise en marche ainsique du client, qui participe à la sélection sur critères de profession-nalisme. CNIM se charge de la formation avant et pendant la périodede démarrage et des essais.

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Données du projet de Bakou

• Client : Ministère du Développement Economique • Tonnage à

traiter : 500 000 t/an • Production électrique : 235 000 MWh/an • Site : 10 ha • Bâtiment : 2,5 ha • Parc à mâchefers : 2,5 ha •Mouvement des terres : 90 000 m3 • Béton armé : 60 000 t • Câbles et fils : 400 km • Routes : 6 000 m2 • Apport des déchets :

70 camions/h

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Pourriez-vous revenir sur

l 'histoire de Lactalis en

Azerbaïdjan ?

Le groupe a commencé à exportervers l’Azerbaïdjan il y a trois ans parl’intermédiaire de deux sociétés dedistributions locales à Bakou. Enoctobre 2010, il y a ouvert un bureaude représentation pour s’imprégnerdu marché local et apporter un appuiaux distributeurs. En mai 2011, lafiliale commerciale, Lactalis CaspiLLC, a vu le jour.

Quelle est la nature de sa présence

dans le pays aujourd’hui ?

Nous souhaitons à travers notre filia-le commerciale contrôler l’approvi-sionnement des produits du groupeen Azerbaïdjan pour optimiser lesflux et les stocks, améliorer les tauxde service de nos clients et facturerlocalement nos produits. Le but decette filiale sera de soutenir surplace nos partenaires azerbaïdjanais

tout en développant nos ventes endirect avec les “comptes-clés” de lagrande distribution. Nous souhaitonsavoir une centaine de points de venteen direct, avec, à court terme, unedistribution globale proche de 2 000magasins à Bakou.

L'offre de Lactalis en Azerbaïdjan

intègre-t-elle des produits français ?

Les Azerbaïdjanais en sont-ils

demandeurs ?

L’essentiel de nos exportations dansle pays provient d’Ukraine et deFrance, d ’où nous importons notamment le beurre dont lesAzerbaïdjanais sont de très grosconsommateurs, le lait UHT en bou-teille, et les fromages français dont lademande a depuis longtemps passéles frontières. Nous envisageonsaussi de développer notre gamme italienne avec la marque Galbani etallons prochainement lancer des pro-duits de consommation locale tels que

le suluguni ou le kaymak.

Quelles spéci f ic i tés

présente ce marché en

termes de distribution ?

L a d i s t r i b u t i o n e nAzerbaïdjan est encoreaux prémices de ce qu’elle est en Europe oumême en Russie. Ellecommence à se dévelop-per avec des enseignesl o c a le s t e l le B i z i mMarket. Ces dernières necomptent qu’une dizainede magasins chacune,tous situés à Bakou. Ainsi70% du marché restereprésenté par des com-

merces traditionnels, petits magasinsde proximité.

Quels enseignements tirez-vous de

votre expérience?

Il est encore trop tôt pour tirer unbilan de notre expérience ici.Cependant le pays souffre encored’un certain manque de transpa-rence, en dépit de l’ouverture deson économie ; les entreprisesoccidentales qui souhaitent s’yi m p l a n te r s o n t t rè s s o u ve n tconfrontées à des administrationslourdes et une législation approxi-mative dans certains domaines, quifreinent leur développement. Il fautdonc faire preuve de beaucoup depatience.Cela ne retire rien au potentiel de cemarché, qui est considérable.L’Azerbaïdjan est un pays très jeuneet très dynamique avec une popula-tion qui ne cesse de croître et dont lepouvoir d’achat augmente chaqueannée. Nous considérons ce marchécomme très prometteur en ce quiconcerne les produits laitiers.

Demain, quels seront vos projets

essentiels?

Après une année 2011 dense sur le plan administratif avec l’ouverture de notre f i l ia le commerciale, 2012 marquera je l’espère le vérita-ble lancement de Lactal is enAzerbaïdjan. Nous devrons renforcer notre distri-bution numérique sur Bakou et nous développer dans les régions où nous ne sommes pas présents. Le développement de Lactalis enAzerbaïdjan s’inscrit sur le longterme.

LIFrance

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C'est en octobre 2010 que le groupe Lactalis a décidé de s'implanter en Azerbaïdjan ;en mai 2011 a été créée la filiale commerciale Lactalis Caspi LLC. Dans ce secteur,le potentiel du pays, jeune et dynamique, est indéniable. Pour le groupe, il s'agitdésormais de renforcer la distribution à Bakou et de se développer dans certainesparties du territoire.

Emmanuel DURAND, Directeur général de Lactalis Caspi en Azerbaïdjan

Un marché prometteur pour les produits laitiers

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> Groupe Lactalis, Siège Beck

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Quels sont vos liens avec la France

comme avec l'Azerbaïdjan?

Je suis d'origine azerbaïdjanaise, néeà Bakou, la capitale. J'ai une familleen Azerbaïdjan et une autre enFrance, des liens dans les deux paysque j'apprécie. Ma vie professionnel-le aussi s'est construite autour desliens bilatéraux. J'ai un bon équilibre,un pied à Paris, un à Bakou.

Quels éléments de votre parcours

vous ont conduite à accompagner

les entreprises vers le marché

azerbaïdjanais?

A Bakou j'ai fait mes études supé-rieures en français, ce qui m'a permis de connaître d'avantage la France. Je suis engagée dans lapromotion de la francophonie enAzerbaïdjan, voire dans le Caucasedepuis 1998. Nous avons fondé le premier journalen français, dont les principauxannonceurs étaient les rares entre-prises françaises qui à l'époqueétaient implantées en Azerbaïdjan.Cette activité m'a permis de constaterqu'il y avait beaucoup à faire pourdévelopper les relations entre deuxpays, notamment économiques. AParis, j'ai poursuivi mes études supé-rieures en Economie et Gestion à l'université Panthéon Assas, puis àl'Ecole supérieure de gestion avec unMBA marketing et management. J'aiainsi pu mieux connaître l'environne-ment des affaires, le système écono-mico-politique des deux pays et lesdifférences existantes. Pour réussir àl'international, il nécessaire de bienconnaître le pays où on souhaite s'im-planter, son économie et son systèmejuridique, sa culture managériale,

son approche des affaires et son système de communication. J'essayed'apporter cette valeur ajoutée auxentreprises que j'accompagne.

Quels sont les besoins et les

demandes des entreprises que vous

accompagnez?

Cela varie selon la taille et l'objectif.Actuellement les entreprises présen-tes en Azerbaïdjan ont souvent unegrande taille. En général, le problè-m e p r i n c i p a l e st le m a n q u e d' informations sur le marché azerbaïdjanais, plus précisémentjuridico-économiques. Les entrepri-ses françaises connues en France ouen Europe, ne le sont pas forcementen Azerbaïdjan. Il y a donc un manqued'informations des deux côtés… Il vaut mieux de préparer une pré-sentation spécifique avant d'allerrencontrer un client ou partenaire enAzerbaïdjan. Pour la vente de services, d'équipe-ments et de biens. Il faut trouver unpartenaire commercial ou un distribu-teur local. Des projets importants dedéveloppement des infrastructuressont intéressants pour les grandesentreprises françaises mondialementconnues qui souhaitent participer àleur réalisation à différents niveaux.

Le dialogue est-il facile? L'approche

des affaires est-elle la même dans

les deux pays?

L'approche des affaires diffère, malgré certains points communs.Mais cette différence ne peut pas êtreun frein à la communication ou à lanégociation. On dit que la langue desaffaires est la même partout. Evidemment, les entreprises doiventtenir compte de certains facteurs,

culturels, dans la vision des affaires.Il faut aussi tenir compte du niveaude développement et appliquer l'approche bien connue « Think globally, act locally ». Un autre facteur importantest la compétitivité vis-à-vis des concurrents. Sur un marché de taillemodeste, il faut ajuster son offre etapporter une valeur ajoutée que lesautres n'ont pas. Les Azerbaïdjanais comme lesFrançais aiment discuter autourd'une table festive.

L'image de l'Azerbaïdjan est-elle

conforme à la réalité?

Le pays n'est pas assez connu enFrance. Faisant partie de l'ex UnionSoviétique, indépendant que depuisvingt ans, on l'imagine parfois commepeu développé, sans infrastructureetc. Récemment, un client me deman-dait s'il trouverait un hôtel pourséjourner, alors même qu'en un an àBakou, nous avons vu l'ouverture dequatre hôtels de luxe, comme Hilton,Four Seasons, Mariotte, Kempinski. L'Azerbaïdjan se développe danstous les secteurs avec une vitesseimportante. Il en a les moyens : unevolonté politique, des ressourcesnaturelles, une main d'œuvre qualifiéet une ouverture vers l'extérieure. Le terrain de la communication, c'estla où nous devons encore travailler. Les choses changent ; les événe-ments en 2012 tels que l'Eurovision,le Congrès international de Bakouconsacré aux travaux souterrainsdans les villes, le championnat demonde de football féminin etc. permettront de faire connaîtrel'Azerbaïdjan, locomotive de l'écono-mie du Caucase.

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Forte de sa double culture, Kamala Muradova accompagne les entreprises françaises vers l'Azerbaïdjan et pose un regard intéressant sur ces flux et échanges bilatéraux.

Kamala MURADOVA, Consultante, Mainland Business Consulting (MBC)

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La langue des affaires est la même partout

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

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Quelle est votre stratégie de déve-

loppement à l'international?

Sur le cœur de nos métiers, la construction de réseaux d'eau, d'assainissement, d'électricité etde gaz, les marchés français etd’Europe de l’Ouest sont globalementsaturés. Le déploiement à l'interna-tional constitue pour nous un levier majeur de croissance. Nousabordons les marchés liés à l'inté-gration des nouveaux adhérents à

la Communauté européenne et procédons à une nécessaire remiseà niveau des infrastructures pourse conformer aux contraintes com-munautaires. Les anciens pays de laCEI(1) ont des besoins d'une toutautre nature puisque tout y est à faireou à refaire, les réseaux n'ayant pasété entretenus depuis de nombreu-ses années. Ces zones représentent65% de l'activité export de la SADE etoffrent un potentiel considérable.

A quelle concurrence êtes-vous

confronté, et de quels atouts pouvez-

vous vous prévaloir ?

Depuis quelques années, la montéeen puissance de la concurrence estassez vive. Là où nos concurrentssont le plus souvent des généralistesdes travaux publics, nous proposonsune spécialisation sur nos cœurs demétiers qui garantit une grande maîtrise technique. Nous pouvonségalement nous prévaloir d'une

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Depuis 2010, la SADE réalise deux grands projets d'infrastructures d'eau et d'assainissement en Azerbaïdjan. Crée en 1918, la SADE, avec 10 000 salariés et 1.3 milliards d’euros de chiffres d’affaires, connait un développement croissant deses activités à l’international.

Jean-Luc DEBRIN, Responsable de la zone Europe, Sade

Un essor internationalqui s'inscrit dans la durée

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STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

ment des entreprises localesavec les notions de qualité et desécurité essentielles à nos métiers,et très forte à la SADE. Nous intégronsainsi le développement du pays etsommes en phase avec la politiqueazérie.

antériorité sur ces activités etd'une capitalisation de savoir-faire.Enfin, notre position de leader estconfortée par une philosophie qui privi-légie la pérennité de nos engagementset une intégration culturelle forte.

Quels sont les enjeux de votre

implantation en Azerbaïdjan ?

Avec notre client Second NationalWater Supply, nous avons signé en2010 deux marchés de réseaux d'eauet d'assainissement quasi completpour les villes de Shabran etSiyezen, qui comptent chacune 30 000 habitants. Cela représente plusde 360 kilomètres de réseaux, 7 000 à 8 000 branchements avec des stationsd'épuration et toutes les infrastruc-tures nécessaires au pompage del'eau, au stockage, etc. La volontépolitique du pays est d'équiper l'ensemble de ses villes et de leurspériphéries, de réseaux efficientsdans un temps très court. Les perspectives de développement sont donc très importantes. Nousenvisageons un chiffre d’affairespotentiel de 30 à 40 millions d’eurospar an. L'Azerbaïdjan est aussipour nous une opportunité straté-gique pour rayonner sur les paysriverains de la mer Caspienne.

Comment se traduit votre volonté d'in-

tégration culturelle en Azerbaïdjan ?

Pour durer, il nous faut nous adapterà l'esprit des pays dans lesquelsnous nous implantons. Cela passepar une découverte des spécificitéssociales, culturelles et historiquepropres à chaque nation. Nos leviersd'action portent sur la formation depersonnels azéris, la professionnalisa-tion des structures et l'accompagne-

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(1) CEI – Communauté des États Indépendants

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Schlumberger then developed globally but we really started ourfirst continuous operations in

Azerbaijan in 1992. Today 16 differentproduct lines divided into three different groups; reservoir characteri-zation, drilling, and reservoir produc-tion is supported by Schlumberger in Azerbaijan today.Our People: Schlumberger's globalculture is that we consistently recruit,train, and develop from the countrieswhere we work. In practice in any oneyear, after recruiting say 90 Azeri’s,30 would start their careers inAzerbaijan, another 30 will start theircareers within the region (Europe,Africa, Caspian or Russia), and theremaining 30 will be placed furtherafield to other corners of the globe.Every few years these young engi-neers transfer from country to country which means that Azeri’sreturning to Azerbaijan have not onlyhad the benefit of years of experiencewith Schlumberger but have alsobeen exposed to operations in othergeographies, providing an importantstep in developing the next line ofmanagers. Today Schlumberger haveover 100 Azeri’s working internatio-nally and almost 80% of our 800

employees in country work-force areAzeri. Schlumberger also have twojoint ventures with SOCAR inAzerbaijan; Azeri M-I offering drillingand production fluids and wastemanagement services, and CaspianGeophysical, providing marine seismic services. Azerbaijan has long been the nervecentre for the oil industry in the regionand consequently there are a numberof outstanding universities in Baku withvery strong training for petro-technicalexpertise. Schlumberger maintainsvery good relations with all of theseuniversities. Schlumberger recruit-ment & internal training programsstarts with a selection process to findthe best graduates. After they have joined Schlumberger there is an intensive three-year structured trainingprogram that includes a mixture ofclassroom and practical training. Ourstructured training programs allowyoung professionals to gain expertiseand experience at a pace and intensitythat they cannot find anywhere else.Our Technology: The search for oiland gas has three objectives: to iden-tify and evaluate hydrocarbon-bearingreservoirs; to bring hydrocarbons tothe surface safely and cost-effectively,

without harming the environment;and to maximize the yield from eachdiscovery. These objectives can beadvanced only by ongoing researchinto all aspects of the exploration,drilling, and production processes andSchlumberger Azerbaijan maintainclose links with our global researchfacilities to further develop technolo-gies to meet the challenging require-ments of the South Caspian Sea.The Azerbaijan sector complex tectonic history manifests itself withvariant pressures while drilling coupled with ranging reservoir com-plexity, so there is a huge role fortechnology to improve both drillingand productivity of the reservoirs. Oneof the many local challenges is ensu-ring well integrity at all stages of theproject. This is made complicated bythe prevalent narrow drilling marginsand Schlumberger deploys advancedtechnology and processes to design,execute and evaluate well integrity ina safe and compliant manner. Continuous collaboration with ourclients helps leverage our people,technology and processes to helpminimize total project risk and maxi-mize total project value. We attract thebrightest people spanning a widerange of disciplines. We have the besttechnology and are constantly challen-ging ourselves to develop these fur-ther. Our geographical and culturaldiversity, global research & develop-ment centres leveraged by knowledgeintegration and communication infras-tructures allow us to focus clearly onour clients’ needs and differentiateourselves from our competitors.

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Schlumberger performed its first jobs in Azerbaijan in 1931, not long after Conradand Marcel Schlumberger first formed the company, deploying Resistivity & SPlogging tools in the Surakhani and Bibi-Eybat oil fields.

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Azerbaijan, both an historicalcountry and an exciting future forSchlumberger

Schlumberger largest activities in Azerbaijan are forSOCAR, BP & TOTAL and we are extremely proud of ourwork with these large companies. Recent discoveries of

SOCAR (UMID) and TOTAL (Absheron) along with future BPdevelopment of ACG deep & Shah Deniz Phase 2 form newseeds of Azerbaijan growth and Schlumberger are committed tosupporting Azerbaijan on their exciting journey.

Rob ALGIE, General Manager Schlumberger, Azerbaijan

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Pour celui qui se rend pour la pre-

mière fois à Bakou, la capitale

de l’Azerbaïdjan surprend par

sa grande modernité ; quels sont les

enjeux liés à la modernisation de son

métro ?

Mis en service en 1967, le métrocomprend actuellement deux lignes,31 kilomètres et 20 stations. Avecenviron 1 million d’habitants, la capitale de l’Azerbaïdjan connaît unecroissance démographique soutenue.Le métro de Bakou assure chaquejour plus de 700 000 déplacements ;Face à cette évolution, les autoritésdu pays ont souhaité le moderniseret l’étendre pour lui permettre, àhorizons 2020 ou 2030, de répondre àune fréquentation quotidienne allantjusqu’à deux millions de voyageurs.Après un appel d’offre internationalen 2009, le groupe Systra a été

désigné comme mandataire d’ungroupement d’entreprises compre-nant la société coréenne Saman et lafiliale pragoise du groupe MacDonald, pour réaliser les études préliminaires du nouveau réseau.Après approbation en novembre 2010par le Président de la République du schéma qui prévoit 4 lignes supplémentaires, Systra est passée à la phase des études d’exécution(tracé, conception des stations et des tunnels, études systèmes voie,alimentation électrique, signalisa-tion, billettique, électromécanique) età la préparation des appels d’offrestravaux. Ce travail a nécessité à la base defréquents repérages sur sites ainsique des enquêtes approfondies desdéplacements des personnes. Laprécision des études, en amont, sur un projet de cette nature, est essentielle. Car si le projet doit cor-respondre aux besoins, les montantsfinanciers en présence sont impor-tants. Parallèlement, le groupe s’estvu confier une étude sur les aspectsenvironnementaux du dossier. Ce projet s’inscrit dans la duréepuisque après la phase étude Systrapourra également être associé à laréalisation des chantiers.

Le choix de Systra est emblématique

pour la France, qui - comme l’illustre

la visite à Bakou en février 2011 de

Thierry Mariani, Secrétaire d’Etat fran-

çais aux Transports pendant laquelle

il a rencontré le Président Ilham Aliyev

- souhaite proposer le meilleur de la

technologie française pour moderni-

ser les routes comme les transports

ferroviaires, urbains et sur longue

distance ; la modernisation du métro

de Bakou est-elle aussi un chantier

emblématique pour le groupe Systra ?

Entièrement modernisé après unepériode transitoire d’adaptation deslignes existantes, le futur métro deBakou portera l’image du groupe àl’international, à l’image notammentdu métro du Caire, d’Hanoi ou deDubaï. C’est un contrat importantpour le groupe, dans un pays qui estappelé à développer de nombreuxprojets dans le domaine destransports urbains et ferroviaires,correspondant au savoir-faire deSystra et de ses maisons mères. Aupassage ce projet démontre s’il enétait besoin notre capacité d’accom-pagner les évolutions des réseauxissus de la technologie soviétique. Deplus, c’est une référence importantedans le cadre de notre développe-ment, au Kazakhstan, en Géorgie, enUkraine comme en Russie.

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FRANCE - AZERBAÏDJAN

Le chantier du métro de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, est emblématique desprofondes évolutions que connaît le pays. Mis en service en 1967, de conceptionsoviétique, son adaptation est placée sous le signe de l’ingénierie française.

André OHNHEISER, Directeur Europe de Systra

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DR

Bakou se dote du métro du futur

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

Groupe international d’ingénierie conseil né de la fusion des filiales créées dans ce domaine par laSNCF (Sofrerail) et la RATP (SOFRETU), Systra possède une expérience importante dans le domai-ne de la route, des transports ferroviaires et urbains, avec des projets initiés ou réalisés dans

130 pays et 350 villes. Depuis 1967, Systra est associée au développement du réseau de métro de Mexicoet depuis 1968 de Santiago du Chili. Le groupe a associé son nom au métro du Caire (plan de transport,dès 1970, études détaillées de la ligne 1). Après ses études sur le VAL de Lille en 1974, puis ceux deTaipei (Taiwan), Turin, Rennes, Toulouse, Paris – ligne 14, Dubaï est devenu l’ingénierie de référencedans le cadre du développement des systèmes de métro automatisés. En 1988, il a participé à la construction du tunnel sous la Manche et à la première ligne à grande vitesse britannique. Son champd’action est large, selon les projets, il concerne les études, la mise en place de nouvelles technologiesau service de la mobilité, l’aide à la décision, l’assistance à maîtrise d’ouvrage ou encore l’évaluation del’impact des politiques et projets. La reconnaissance du leadership de Systra se trouve par ailleursconfortée par le pacte des actionnaires de Systra qui prévoit entre autres mesures, l’intégration dessociétés Inexia et Xélis issues de la SNCF et de la RATP respectivement.

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Comment Thales répond-elle aux

besoins liés à la gestion du

trafic aérien ?

En étroite collaboration avec sesclients et partenaires, dès les pre-mières phases de développement,Thales conçoit des solutions innovan-tes et compétitives face aux besoinsfuturs de l’aviation civile : avions plus«propres», sécurité et efficacitéaccrues, gestion encadrée du traficaérien et de la flotte. Par ailleurs, Thales fournit unegamme complète de solutions denavigation pour le marché de l'aéro-nautique civile, avec notamment dessystèmes de gestion de vol et depositionnement, des systèmes decommande de vol et des écrans inté-grés d'affichage des données de vol.Ces offres bénéficient d'une confor-mité totale aux normes internationa-les et fournissent aux pilotes et auxcontrôleurs aériens les outils néces-saires pour prendre les meilleuresdécisions possibles en termes desécurité.

Concernant la gestion du traficaérien (ATM), Thales dispose de deuxcentres de recherche, en France eten Australie.

• Deux avions sur trois dans le

monde décollent et atterrissent

grâce à un équipement Thales

• Plus de 40% de la surface du

globe est contrôlée par un

centre de contrôle ATM Thales

La solution de gestion du traficaérien adoptée par Thales est axéesur le système Eurocat. Installé dansplus de 160 centres de contrôle (soitplus de 2000 postes de contrôleursaériens) dans le monde entier, cesystème est utilisé pour contrôler letrafic de l'espace aérien au-dessusd’un pays, en route et en approcheterminale, ainsi que pour les volstranscontinentaux et océaniques.Plus de 100 régions d’information devol (FIR) (40% de l’espace aériendans le monde) sont contrôlées par

Eurocat en Asie, dans le Pacifique, en Afrique, au Moyen-Orient, enAmérique du Sud et en Europe. Depuis plus de 50 ans, Thales a déve-loppé une expertise inégalée pourrépondre aux besoins des clients enmatière d'acquisition de données devol, avec notamment des moyens desurveillance aérienne radars et nonradars - adaptés à la totalité desapplications aéronautiques civiles.Thales a ainsi livré plus de 600 radarset 1000 stations ADS- B1 (technologienon radar) dans le monde.

Thales est-elle active en Azerbaïdjan ?

En 1999 Thales a remporté un pre-mier contrat relatif à la fournitured’un nouveau centre de contrôle, d’équipements d’aide à la navigationet de détection pour l’aéroport inter-national de Bakou. Successivement, plusieurs autrescontrats lui ont été confiés. A ce jour,l’Azerbaïdjan est équipé de trois centres de contrôle du trafic aérien, de plusieurs VOR2/DME3 et ILS4 ainsi quede quatre radars de surveillance Thales. En 2006, AZAL5/AZANS6 ont lancé unimportant programme de réhabilita-tion des aéroports de Ganja etNaxcivan et du contrôle du traficaérien sur ces zones avec extensionde la surveillance en route à partir ducentre de Bakou. Ce grand program-me visait principalement au désen-clavement de la région de Naxcivan età la sécurisation des zones d’appro-che stratégiques au Nord et à l’Ouest. Ce type de programme, répondantaux objectifs de développement dupays, a pu bénéficier de la part de laFrance d’une réserve pour paysémergeant (RPE). Cette allocation apermis à Thales de signer le contratde modernisation des équipements

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Pays émergeant, disposant d’importantes ressources en gaz et en pétrole, l’Azerbaïdjandans le cadre de sa politique de modernisation encourage les entreprises internationalesà s’implanter. Les enjeux sont importants pour les entreprises françaises et notammentpour Thales. Leader mondial des hautes technologies pour les marchés de la défenseet de la sécurité, de l’aérospatial et du transport, Thales se positionne déjà surplusieurs projets d’envergure, notamment dans la gestion du trafic aérien.

Olivier ACHARD, directeur commercial de Thales Systèmes Aériens

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12 ans d’un partenariat réussi

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> Centre de contrôle THALES

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STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

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de radio navigation, des radars desurveillance du trafic aérien civil etdes centres contrôle du trafic aérienpour les aéroports internationaux deGanja et de Naxcivan. La Division Transport de Thales sepositionne également sur des pro-grammes nationaux importants,parmi lesquels le projet de moderni-sation de la ligne de chemin de fer deBakou à la frontière géorgienne (jusqu’à Tbilissi) pour la société deschemins de fer d’Etat (Addy). Cetteligne traverse le pays d’Est en Ouestet sa réhabilitation est prévue endeux étapes. Thales est concerné parl’appel d’offres portant sur la signali-sation et les communications.

Quelle est la quelle stratégie de

Thales dans le pays?

Thales souhaite continuer à accompa-gner Azal-Azans dans ses développe-ments dans le domaine du contrôle dutrafic aérien et de la surveillance. Lessystèmes Thales sont à la pointe de latechnologie. Les contrôleurs aériensazerbaïdjanais bénéficieront ainsi desmeilleurs outils nécessaires pourassurer la sécurité de l’espace définis.

Comment définir l’importance de cette

implantation pour votre groupe et

quels sont vos projets industriels en

cours ?

Dans le domaine du contrôle aérien, l’Azerbaïdjan est en pleine expansion. En effet, le gouvernement azerbaïdjanais souhaite développerconsidérablement le tourisme. De ce fait, Azal/Azans ont lancé lamodernisation de l’aéroport interna-tional de Bakou. Un nouveau termi-nal, un nouveau centre de contrôle,une nouvelle tour de contrôle, larénovation du terminal actuel, pourl’affecter aux liaisons domestiques,ainsi qu’une troisième piste, sont encours de réalisation. Thales souhaite s’inscrire dans ceprogramme et proposer ses systè-mes les plus modernes pour équiperle nouveau centre de contrôle et la tour associée. Ces derniers,conformes aux nouvelles normesinternationales, devraient permettreà Azans de rejoindre Eurocontrolassez rapidement. Cela placera aussiBakou dans le peloton de tête desaéroports de la zone, tant sur lacapacité d’accueil, les services que lasécurité des vols.

Qu’en est-il en matière de recrutement ?

Le travail avec l’Azerbaïdjan est facilité par la qualité des ressources

humaines. Thales a trouvé dans lepays des équipes jeunes et soucieu-ses de bâtir l’avenir dans un climatde confiance.

Le 7 juin 2011 à Bercy, Eric Besson,

ministre chargé de l’industrie, de

l’énergie et de l’économie numérique

et Ali Abassov, ministre des commu-

nications et des technologies de

l’information d’Azerbaïdjan ont annoncé

un partenariat industriel, est-ce de

bon augure pour Thales ?

Les échanges ont permis de confir-mer que l’Azerbaïdjan a la volonté derecourir aux technologies spatialespour accompagner son développe-ment économique et son positionne-ment stratégique. Après le lance-ment d’un premier programme desatellite de télécommunications,Azersat 1, en 2009, il est probableque le pays engage prochainementl’acquisition d’un deuxième satellitede télécommunications les autoritésont d’ores et déjà annoncé leur inté-rêt pour un satellite d’observation dela terre. Thales Alenia Space, jointventure avec Finmeccanica, leadereuropéen des systèmes satellites,s’intéresse tout particulièrement aux développements en cours enAzerbaïdjan.

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> Aide à la Navigation Thales : Dvor-Dme de Ganja > Radar de surveillance Thales / Star-Rsm de Naxcivan

1 L'ADS-B est une technologie émergente qui permet aux avions de transmettre périodiquement la position GPS, l'altitude, la vitesse et les informationsrelatives à l'identification de l'avion. Les informations transmises peuvent être reçues et traitées par d'autres avions ou des stations au sol et utiliséespour améliorer la connaissance de la situation aérienne, éviter les conflits et gérer le trafic.

2 Le système VOR est un système d'aide à la navigation à courte et moyenne portée conforme aux normes OACI (Organisation de l'Aviation CivileInternationale), utilisé à la fois pour le guidage en vol et dans l'enceinte du terminal.

3 Le DME (Distance Measuring Equipment, appareil de mesure des distances) indique aux pilotes la distance entre l'avion et l'appareil de mesure au sol.Ce système est utilisé à la fois pour le guidage en vol et dans l'enceinte du terminal.

4 Le système d'atterrissage ILS (Instrument Landing System) augmente la sécurité et la fiabilité et améliore ainsi l'efficacité des procédures d'appro-che et d'atterrissage, notamment en cas de conditions météorologiques difficiles et de mauvaise visibilité. Le système ILS, dont les performances sontconformes aux procédures de l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale) Annexe 10 Cat. III, guide les pilotes pendant la descente et fournit les informations de déviation en se basant sur une trajectoire d'approche définie vers et le long de la piste.

5 AZAL est la compagnie aérienne en relation avec les autorités gouvernementales. 6 AZANS qui dépend de AZAL assure la conduite des projets et l’exploitation de tous les équipements de contrôle du trafic aérien.

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STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

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Quelle est l’histoire de Total en

Azerbaïdjan ?

Total est présent depuis 15 ans dansle pays et, depuis lors, a montré sonimplication dans la progression del'industrie pétrolière azerbaïdjanai-se, à travers sa participation activeen exploration, en développement, enproduction et transport d'hydrocar-bures. Total Exploration et Production participe actuellement à trois desplus grands projets énergétiques de niveau mondial dans le pays : le

champ à gaz et condensats de ShahDeniz, les deux pipes gaz et huile SCP et BTC vers la Turquie et laMéditerranée. En février 2009, nousavons signé avec la compagnie nationale Socar un contrat de partage de production sur le blocd'Absheron. Nous forons aujourd'huiun puits d'exploration qui sera, avecses sept kilomètres, l'un des plus profonds de la région, puits très technique également, car il se faitdans 500 mètres d'eau à de très fortes pressions. La sécurité et

l'environnement ont été les priorités,à toutes les étapes.

L'Azerbaïdjan a des ambitions impor-

tantes dans le domaine énergétique.

A quels besoins précis Total répond-il ?

Total, par sa participation dans lesgrands projets pétroliers que nousavons évoqués, concourt, aux côtésde Socar, à faire l'inventaire des ressources du pays, à les produire,mais aussi, à les exporter vers lesmarchés extérieurs. La Caspienneétant une mer fermée, l'exportation

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Total participe à trois grands projets énergétiques d’envergure mondiale en Azerbaïdjan,un pays qui, demain, pourra contribuer activement à la diversification des sourcesd’approvisionnement européennes dans ce domaine.

Marc FEUILLADE, Directeur général de Total en Azerbaïdjan

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Grands projets énergétiques

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STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

des hydrocarbures y est difficile.Notre technologie et la connaissancedes marchés nous assurent un réelapport dans la réalisation des ambi-tions du pays dans ce domaine ;citons par exemple la phase deux deShah Deniz dont la production pré-vue en 2017 s'élève à 16 milliards demètres cubes par an et dont unepart importante est destinée auxmarchés européens. Par ailleurs,avec la confirmation de la taille denotre découverte faite avec Socarsur Absheron sur laquelle nous tra-vaillons, la position de l'Azerbaidjancomme grand pays producteur de gaz et fournisseur d'énergie àl'Europe se trouvera renforcée.

L'Azerbaïdjan constitue-t-il un contexte

d'affaires spécifique ?

Ce pays pétrolier depuis plus d'unsiècle et demi a souffert par le passéd'une exploitation désordonnée deses ressources. Ceci a bien changédepuis l'indépendance et une trentaine

de contrats de partage de produc-tion ont été signés avec les sociétéspétrolières internationales. La réglementation dans le domaine deshydrocarbures est bien rôdée et correspond pour l'essentiel à cellesdes autres pays, avec un souci auniveau de la sécurité et de l'environ-nement comparable. Total a mené sesprojets en étroite collaboration avecla compagnie nationale et les autori-tés que je tiens à remercier pour leursoutien continu.

Quelles évolutions attendez-vous à

court et moyen termes ?

Total continuera à investir à un rythmeélevé avec en premier lieu le développement de la phase deux deShah Deniz. La découverte d'hydrocar-bures sur notre puits d'Absheron foré en coopération avec Socar et GDF-Suez sera, j'en suis certain, lepoint de départ d'une coopérationencore plus étroite avec la Socar. Vousvoyez que Total est là pour longtempsavec des objectifs à long terme !

Quels conseils donneriez-vous aux

futurs investisseurs ?

Les "grosses" sociétés internationa-les, et notamment françaises,n'ont pas eu de difficultés pours'implanter dans ce pays dont lacroissance annonce de largesopportunités. Je crois que la réussite se mesureà long terme et qu'une approcheprogressive basée sur des compé-tences locales assure les meilleureschances de succès.Il ne faut pas oublier que s'implanterà l'étranger reste un pari et que labarrière de la langue peut représen-ter une difficulté. Le pays évolue trèsvite grâce à la croissance soutenuede son économie conjuguée à l'évolution positive du cadre régle-mentaire. Il est temps de voir des sociétésfrançaises plus nombreuses àBakou !

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The pilot site aims at demonstra-ting how a 13,000 inhabitants community can be energy self

sufficient and green. The 5,5MW powerplant includes Wind generators, Solar farms and BioGas generatorsconnected to the local distribution networks thanks to Schneider ElectricSmart Grid technology. In addition theproject also includes several energyself sufficient homes equipped withPhoto Voltaic Cells generators alsoconnected to the grid, as well as several electrical car battery loadingstations. For Azerbaijan, whose targetis to produce at least 10% of its

electricity needs from renewable by2020, no doubt this first accomplish-ment is very strategic. For Azerbaijan,as for all other country, such ambitioncreates a real revolution: Evolving froma simple traditional network with fewPower Plants feeding many passiveconsumers to a complex network whereeach consuming point is also a potential producer. In tomorrow’s network, Renewable localpower generation and conventionalpower plant will combine to producethe energy as close as possible to theconsumer thus insuring best overallefficiency. Continuously balancing

energy supply to energy demand withoutservice interruption requires then sophisticated protection and measu-rement devices as well as automationand communication systems. This isthe “Smart” grid challenge that Schneider Electric undertakes developing dedicated unique solutions.No doubt that this experimental sitewill be base for Azerbaijan authoritiesto sketch the future “smart” grid ofAzerbaijan as well ass the necessarynew organisations and regulations inthe energy sector.

The world energy Challenge

By this great initiative Azerbaijan isaddressing the energetic challengethe humanity is facing: On one side,the world population growing, thenecessity to provide energy accessand economic growth to all in developing countries (today still1,6Billions people do not have accessto electricity!), the global energyconsumption is expected to double by2050. On the other side the absolutenecessity to stop the global warningimposes us to decreasing by half CO2

emissions (Kyoto Protocol). One caneasily imagine the technical, econo-mical and social stakes link to thischallenge especially for Azerbaijanthat is currently experiencing a hugeeconomic step from Ex soviet socia-list economy to one of the worldrichest economy!

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France - Azerbaïdjan

On September 13 2011, President of Azerbaijan Republic, Ilham Aliev, inauguratedthe first hybrid Wind, Solar and Biogas power station in Azerbaijan. Located inGobustan, 1 hour drive west of Baku, the power station is a Test Site developed bythe State Agency for Alternative and Renewable Energy’s in cooperation withSchneider Electric.

Jacques LAEBENS, Schneider Electric Azerbaijan Country President

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The first hybrid wind,Solar and Biogas power station in Azerbaijan, a real revolution

> President Ilham Aliev during Gobustan Alternative Energy site opening

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FRANCE - AZERBAÏDJAN

STRATÉGIES ET MARCHÉS INTERNATIONAUX

Ambitious Energy Efficiency actions

are feasible today!

Schneider Electric as world leadingin Energy Management is very muchinvolved in many initiatives to tacklethis challenge. For sure the develop-ment of new technology for renewa-ble energy generation is a musthowever it will have very limitedimpact in the short term. Renewabletoday represents only few percents ofthe total generation, even a very fastpenetration of these technology’s willnot allow us to reach the KyotoProtocol target. The key factor torecord significant short term progress is to develop in parallelEnergy Efficiency actions. EnergyEfficiency offers immediate andsignificant results only by imple-menting today’s technology on existing installations: Residential,C o m m e r c i a l a n d I n d u s t r i a lBuildings and industrial processescontributes to almost 44% of the CO2

emissions. Schneider Electric hasimmediate solutions bringing an average of 30% energy saving keeping same level of service andcomfort.

Active Energy Efficiency for 30%

immediate saving!

In order to achieve such savings theuse of better heat insulation, moreefficient lighting bulbs is first neces-sary step, however such “passive”Energy Efficiency represents onlyabout half of the saving whole savingopportunity. To truly optimized ener-gy savings “Active” Energy Efficiencymust be implemented. “Active EnergyEfficiency” employs monitoring andautomation systems that maintainefficiency amid shifting environment.For example when fewer people arein a building, heat and lighting shouldbe adjusted or when factory produc-tion decreases, the energy demandshould be reduced to strictly needed.

We can say that Active EnergyEfficiency not only doubles thesavings but it also makes it sustaina-ble and allows easy and effectiveenergy cost control. Then it is clearthat in order to be significant andsustainable, any Energy EfficiencyProject must go through all 4 of thefollowing steps:1. Measuring: You cannot manage

what you do not measure!2. Fixing the basics by replacing

bulbs, windows, adding PowerFactor Correction systems…etc.

3. Automation it cannot be left to solehuman initiative

4. M o n i t o r i n g , M a i n t a i n a n dImprove: Performance must befollow-up to reach sustainability.

In Schneider Electric, as soon as in2009 we have fixed very ambitiousEnergy Efficiency targets to all ourindustrial and commercial sites. Weregularly measure our consolidatedperformance and progresses. Up todate we have achieved more than30% saving on many facilities and we are still recording significant progresses. In deed our Paris HeadQuarter “The Hive” has been the first building in the world certifiedI S O 5 0 0 0 1 t h e l a t e s t E n e rg yManagement Standard. Finally andprobably, what we are the most proudof, Schneider Electric is providingfree training on Energy Efficiency onwww.myenergyuniversity.com wheremore than 50,000 persons from morethan 120 countries (and 9 languages)who have received qualifications andare ready to support their business’sEnergy Efficiency program thuscontributing to a greener and saferworld.

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