l'art de découvrir les sources

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L'ART D E DÉCOUVRIR LES SOURCES P A R M. L'ABBÉ PARAMELLE. SECONDE ËDITION; REVUE, CORRIGÉE ET AUGMENTÉE. On croit que des endroits sont totalement dépourvus d'eau , tandis qu'il y en a souvent beaucoup sous la terre sur laquelle o n marche, et peu éloignée de sa surface. Encyclopédie, art. Source. SE VEND CHEZ DALMONT ET DUNOD, LIBRAIRES-ÉDITEURS, QUAI DES AUGUSTINS, 49 .

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L'ARTDE

D É C O U V R IR L E S S O U

PAR

M. L'ABBÉ PARAMELLE.

SECONDE ËDITION;REVUE, CORRIGÉEET AUGME NT É E .

On croitque des endroits sont totalementdépourvus d'eau, tandis qu'ily en a souventbeaucoup sousla terre sur laquelleon

marche,et peu éloignéede sa surface.Encyclopédie,art. Source.

SE VEND CHEZ

DALMONT ET DUNOD, LIBRAIRES-ÉDITEURS,Q U A I D E S A U G U S T I N S , 49 .

A PARIS.

1859(Les droits du traductionet de reproduction sont réservé.)

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PRÉFACEDE LA PREMIÈRE ÉDITION.

L'art de découvrir les sources a été dans les temps et chez tous les peuples l'objet grand nombre de recherches(1).Pressés chaque

jour par le besoin de se procurer un élémendispensable à la vie, et prévenus que les cd'eau souterrains doivent donner à l'extéquelques signes de leurprésence,les philosopheset même le peuple ont été attentifs à les o

ver. Ceuxdes anciens qui en ont recueilliet publiéle plus grand nombre sont: Vitruve, Pline le Naturaliste etCassiodore.Les modernes, plus occupés à imaginer des systèmes sur l'originesources qu'à observer les signes de leur prés

(1) Cassiodore nous apprend (liv. m, lettreLIII)que l'artde chercher les sources a été cultivé chez les Grecs, chLatins, surtout parmi les Africains, et qu'un certaincellus avait composé un ouvrage sur les sources et lesouterraines. Cet écrit n'est point venu jusqu'à nous.

a

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n'ont presque rien ajouté à ce que nous ont lles anciens (1). Ces indices, il faut le dire, si vagues, si incertains et applicables à un si nombre de localités, qu'ils ne peuvent servirléments à un art véritable. Aussi, quoiqueméthodes aient été insérées dans une infi

d'ouvrages et mises entre les mains de toumonde, nous ne voyons pas qu'elles aient duit, en aucun endroit, des résultats nombni importants. Je puis attester que je n'ai jarencontré une seule source qu'on m'ait dit a

été découverte d'après un de ces procédés.Depuis une trentaine d'années, quelques logues ont donné, il est vrai, des dissertationles probabilités de succès que les différentepèces de terrain pouvaient offrir aux foreurpuits artésiens ; mais leurs écrits ne présenque des généralités. Aucun d'eux n'a déscatégoriquement le point précis où il fallait

(i) Ce que je trouve de plus remarquable parmi lesdernes, c'est l'a découverte des sources de CoulangVineuse, de Courson et d'Auxerre, en Bourgogne, qui indiquées en 1705 par Couplet, ingénieur et académCes trois découvertes eurent alors un grand retentisset lui valurent après sa mort un pompeux éloge quconsacra Fontenelle. VoyezŒuvres deFontenelle,tome VI,ÉlogedeCouplet. Il est fort à regretter que cet ingénin'ait pas laissé sa méthode par écrit.

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cer le trou de sonde pour trouver le cours dni indiqué un moyen quelconque pour en naître la profondeur et le volume. Tout occdes sources qui sont à des profondeurs immeet qu'on ne peut obtenir qu'avec des frais émes,aucun d'eux ne paraît avoir portéses regards

sur les innombrables sources ordinaires, qusont souvent qu'à quelques mètres sous terportée de presque toutes les maisons, et acsibles à toutes les fortunes.

Le moyen de découvrir les sources qui a

le plus en vogue, celui qui a obtenu le plucrédit parmi les ignorants, et même chez qques personnes instruites, c'est labaguettedivinatoire.Quoiquej 'aieopéré bien des fois avectoutes les précautions prescrites, et que je passé et repassé sur des cours d'eau sourains dont le conduit m'était bien connu, jejamais remarqué que cette baguette ait fait dmême le moindre mouvement dans mes mJ'ai lu sur ce sujet plusieurs traités assez édus,et j'ai fait opérer sous mes yeux plusiedouzaines de bacillogires, les plus renomméj 'ai rencontrés dans mes voyages, afin de msurer si cet instrument tourne sur les cours dsouterrains ou non. De tout ce que j'ai lu etservé à cet égard, il me reste la croyance : 1

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cette baguette tourne spontanément entre mains de certains individus doués d'un tempment propre à produire cet effet; 2° que ce mouvement est déterminé par des fluides quipeuvent tomber sous nos sens, tels que l'élecité,le magnétisme, etc.;3° qu'elle tourneindif

féremment sur les endroits où il n 'y a pamoindre filetd'eau souterrain, comme sur ceuxoù il y en a, et que, par conséquent, elle ne servir de rien dans l'indication des sources.C'estaussi le sentiment de M. de Tristan, éminent

cillogire qui, en 1826, publia sur cette fambaguette un long traité qu'il conclut par ces m« Je suis bien loin d'engager à se fier aux exriencesbacillogirespour la recherche des eauxsouterraines.» Sur plus de dix mille sources q

j'ai indiquées, il ne m'est arrivé que deux foitomber précisément sur les points que l'on mavoirété choisis par des joueurs de baguette. Jechoisis,car leurs indications, qu'on m'a montpeut-être en mille endroits, étaient toutes plaprécisément sur le point qui pouvait le mconvenir au propriétaire (ce qui n'était pas dcile à deviner); aussi, presque toutes ces prédues indications échouent complétement, etrès-petit nombre de réussites qui leur arrivne sont dues qu'au pur effet du hasard.

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Voilà donc que la science ni la divination nencore rien fourni de satisfaisant pour nousder dans la recherche des sources.

Cependant la géognosie, qui a pour objefaire connaître, non-seulement les terrainssont à découvert, mais encore ceux qui son

chés,à l'aide de ceux qui sont visibles, me pail y a trente-quatre ans, être la science la propre à fournir des lumières sur les cours dsouterrains. Car cette science, comme l'a dipuis M.Rozet, fait connaître au mineurles chances

de succès de ses entreprises et la route qu'il tenir dans ses travaux; à l'architecte, dans qumontagnes il doit fouiller pour trouver les drentes espèces de pierres dont il a besoin; au potier, les couches d'argile qu'il veut employer,

cette science pouvait donc, selon moi, aidconnaître la formation des sources et les liqu'elles suivent sous terre. Ce fut dans le burésoudre ce problème, que j'employai neuf aétudier les terrains et à recueillir les nombreobservations qu'on verra dans le cours detraité.

Toute cette théorie, sur l'art de découvrirsources, étant basée sur la configuration erieure et la structure intérieure des terrainsnotions de géognosie sont indispensables à

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conque voudra faire quelques progrès dansart. Ceux qui voudront l'approfondir, devrondier assidûment et se rendre familiers les trélémentaires de géologie de MM. d'AubuissoVoisins, Rozet, d'Omalius d'Halloy, de la BèBrongniart, Lecocq, Gasc, Lyell, Huot, De

son, Rivière, Burat, d'Orbigny, Beudant, eCeux, au contraire, qui ne voudront avoir qunotions suffisantes pour comprendre cette théou se mettre en état d'indiquer les sources les cas les plus faciles, pourront se contente

celles qui servent d'introduction à ce traitéque j'ai tirées, en grande partie, de ces pèrela géologie.

Les données de la géognosie ne sont pas théorèmes susceptibles de démonstration, nilois physiques exemptes de toute exceptionsont des observations faites sur des terrains bles qui ont été reconnues plus ou moins stantes dans un grand nombre de localités, enous fournissent les moyensde juger, par des inductions probables, quelle est la nature et l'inaison des terrains qui nous sont cachés. exemple, si des deux côtés d'une montagne, voyons une couche de rocher qui ait la mépaisseur, nous en concluons que probablemson épaisseur est la même dans l'intérieur d

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montagne, parce que l'observation nous aconnaître que l'épaisseur d'une couche varirement. Les agents qui ont concouru à la fotiondes divers dépôts dontse compose l'écorceduglobe étantde plusieurs sortes, et leurs opératios'étant combinées d'une infinité de manièr

devient impossibleau géognoste de recueillir deobservations rigoureusement exactes, et desqil puisse déduire des règles invariables. Pretoutes offrent quelques exceptions, et celleen offrent le moins sont celles qui approche

plus de la certitude. Quoique cette science npose pas surdes principes absolus, ellenous fournit néanmoinsdes données assezprécises et assezconcordantes pour nous faire connaître, datrès-grande majorité des cas, ce qui existeterre.

L'hydrographie souterraine, entièrementbordonnée au gisement et à la constitutiondépôts terrestres, présente les mêmes anolies et les mêmes exceptions que les terrLa connaissance des cours d'eau, tant visque souterrains, offre des lois générales quiincontestables dans la presque totalité deset qui cependant sont, pour la plupart, c

tredites par quelque fait particulier; par exemple, toutcours d'eau qui se rend dans un plu

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grand, converge vers l'aval de celui-ci;cependant le Gier, marchant à peu près en lidroite du midi au nord, se jette, à Givors, dle Rhône, dont le cours va du nord au mL'hydroscopie, pas plus que la géologie, ne donc pas être rangée parmi les sciences exatelles que la mécanique, l'hydraulique et auparties de la physique; mais les quelques exceptions qui peuvent être opposées dans une locou dans l'autre, n'empêchent pas que les générales, qui ont été posées d'après l'unive

lité des faits observés, ne soient des règles asûres pour diriger l'hydroscope dans ses recches et le faire réussir dans la très-grande mrité des tentatives. L'exception infirme la rèmais ne la détruit pas. On trouvera dans cet

vrage les exceptions très-fréquemment indiqpar quelqu'un de ces motssouvent, ordinairement, généralement; mais je n'ai pas cru pouvoiles introduire partout où ils auraient dû être cés,car il aurait fallu les insérer dans la plup

des phrases, ce qui aurait étrangement défile langage. A l'exemple des géologues, j 'a i den beaucoup d'endroits, donné comme positqui m'a paru être vrai dans la très-grande mrité des cas, sans m'astreindre à signaler chexception qui m'était connue.

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La tâehe quej'entrepris,il y a vingt-huit ans,de fournir au publie une théorie raisonnéel'art de découvrir les sources, aurait dû natulement être remplie par quelque géologue fond , qui aurait traité cette matière en maet non être laissée à un pauvre succursalist

campagne, qui n'avait pas assez de livres pétudier les terrains à fond, ni assez de tepour aller les explorer au loin, ni à sa portéehommes instruits sur cette matière pour l'ade leurs conseils, ni assez de savoir pour ré

un ouvrage digne d'être présenté au public.Malgré tous ces motifs de découragement ridicule universel qui m'attendait en cas dsuccès, profondément ému des maux sans nbre que la disette d'eau causait tous les ans le département du Lot, je consultai d'aborplus de livres qu'il me fut possible pour tâd'y trouver quelque moyen de découvrir sources; mais ce fut inutilement : je ne rentrai pas même un auteur qui eût su définir venablement une source; pas un qui me ps'en être formé une idée distincte; on en vla preuve au chapitre x. Ce que je recueillipluspositif, ce fut la conviction qu'aucun de chydrographes ne s'était donné la peine d'parcourir les terrains sur de grandes étend

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dans le but de reconnaître la présence des sces; qu'ils s'étaient bornés à se copier les ules autres, ou à bâtir des systèmes plus ou minvraisemblables sur leur origine. (On en vquelques-uns au chapitre xi.) Voyant donc personne n'avait rien écrit de satisfaisant

cette matière, et que cette science était encocréer, je me sentis porté à faire au moins touque je pourrais pour essayer d'y poser queljalons. Bien que l'entreprise fût de beaucoupdessus de mes forces, me souvenant que l

portance d'une découverte ne se mesure pasla capacité de son auteur (1), je résolus d'étul'hydrographie souterraine sur le terrain md'y recueillir le plus grand nombre possiblfaits,de les coordonner et de voirs'ils seraientconcordants ou non. Lorsqu'après plusieursnées de courses et d'observations je tombai reusement sur la bonne voie, et que je meassuré par l'examen de plusieurs milliers d

(1) « Il semble, dit Racine fils(Relig.,chantv),que pour« humilier mieux ceux qui cultivent les sciences, Di« permis que les plus belles découvertes aient été « par hasard, et par ceux qui devaient moins les fair« boussole n'a point été trouvée par un marin, ni « lescope par un astronome, ni le microscope par un« sicien, ni l'imprimerie par un homme de lettres,« poudre à canon pat un militaire. »

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calités que les sources se forment, marchsous terre et en sortent dans des circonstade terrain à peu près identiques,j'eusla certitude que j'avais travaillé sur un bon planj'espéraique l'hydroscopie pourrait enfin pasdans le domaine des sciences rationnelles.

Dès lors je m'attachai à ne marcher qu'àlueur des faits, à n'admettre de conséqueque celles qui en dérivent naturellement écarter toute opinion et tout système qui neraient pas appuyés sur des faits nombreu

avérés. On verra dans l'ouvrage si je me écarté de ce plan. Dans l'impossibilité d'insles milliers de faits que j'ai observés dans les départements que j'ai explorés, la plupaceux que je cite sont pris dans le départeme

Lot, comme étant celui que j'ai le mieux étet le plus propre aux observations hydroscques,attendu qu'il renferme plus d'espèces terrains qu'aucun autre, et que, presque tousqu'on voit en France, y sont représentés.

Avant d'avoir voyagé hors de ce départemil me restait quelques soupçons que peut-êtexistait ailleurs des terrains tout différentdans lesquels cette théorie ne serait point a

cable : ce soupçon n'avait aucun fondemMaintenant que j 'a i exploré, dans le plus g

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détail, près de la moitié de la France et pluscontrées des États voisins, je crois être en d'affirmer que les lois qui président à la fotion et à l'écoulement des sources sous terre,partout essentiellement les mêmes, et que leriations ou exceptions que ces lois présen

étant dues à la constitution, à la dispositioaux accidents des divers terrains, peuvent ordinairement prévues.

Si une théorie, qui n'a pas encore été éprvée , doit être accueillie avec réserve et m

avec défiance, jusqu'à ce que les expérienceaient montré le mérite, j'espère qu'on ne tvera pas les épreuves que celle-ci a subies peu nombreuses ni insuffisantes, quand on sque pendant vingt-cinq ans elle a été expmentéepositivementou négativementdans plusde trente mille localités, situées dans quardépartements qui m'avaient fait parvenir de cents à deux mille demandes chacun. Elle expérimentéepositivementchaque fois qu'ellem'a servi à indiquer une source, etnégativementtoutes les fois qu'elle m'a fait connaître quterrain sur lequelj'étaisappelé n'en renfermaitpoint. Elle a été appliquée, je crois, sur touteespèces de terrains qui existent en France,puis les plus compactes jusqu'aux plus désa

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gés, et depuis les plus régulièrement stratifjusqu'aux plus bouleversés. L'application en faite à toutes sortes de hauteurs, depuis leslaises de la Normandie jusqu'aux ballons Vosges; depuis les landes du Bordelais jusquplus hautes habitations des Pyrénées, et de

l'embouchure du Rhône jusqu'aux plus hsommets des Alpes françaises ; elle a été enappliquée pendant les plus grands froids copar les plus fortes chaleurs; dans les tempsplus secs comme au fort des plus grosses pl

Je n'ai remarqué d'obstacles pour les opérahydroscopiques quela nuit et la neige,dèsqu'elles empêchent de voir la terre. Les indtions qui ont été faites sur des terrains si vadans des positions si diverses et dans des sa

si différentes, ont réussi partout dans des protions qui sont à peu près les mêmes; (il en rendu compte au chapitre xxxi). Ce traité donc plus une simple théorie dont l'épreuveà faire; mais il est le résumé de toutes les obvations hydroscopiques qu'il m'a été donnrecueillir pendant neuf ans d'études théoriet vingt-cinq années d'expériences.

J'ajoute ici comme encouragement aux élhydroscopes, qu'après quelques années de vges et d'explorations, il m'arriva de désigne

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loin quelques sources et leurs volumes; decrire le revers de quelques montagnes ou lines dont je ne voyais qu'un côté, et d'indimême des sources dans ces revers ; d'en iquer aussi sur les cartes de Cassini et d'annode très-loin que certaines maisons étaient lé

dées.Les premières personnes qui m'entendirfaire ces désignations, dans des pays où eétaient bien assurées que je n'avais jamaiset que personne n'avait pu me faire connaétaient dans le plus grand étonnement.

plus instruits les regardaient comme de la logie transcendante, et le vulgaire commeprodige.

Ces premières désignations, que je n'avfaites que par occasion et par manière d'amment, m'étaient à peine échappées, que le bs'en répandit promptement et fort au loin. dant les vingt dernières années, presque paoùj 'aiparu, on m'a demandé ces sortes d'inditions; chacun a voulu s'assurer par lui-mêmce qu'on lui avait rapporté était vrai, e t, à mde déplaire à des personnes respectables emécontenter les troupes de curieux qui m'enraient continuellement, j'ai été obligé de lestérer des milliers de fois. A mesure que l'osion s'en est présentée dans le cours de

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ouvrage j'ai cité ces désignations ainsi queobservations sur lesquelles elles sont fondéel'on verra que ces pronostics étaient bien faà faire. Pour celui qui n'a pas fait ces obsetions,c'est un prodige; mais pour celui qui a faites ou les fera, ce n'est rien.

J'aurais bien voulu pouvoir rapporter ces et un grand nombre d'autres qu'on trouvera ce livre, sans y rien mêler de personnel; mais lefond de cet ouvrage étant composé d'observaque j'ai faites, et n'ayant su comment les

porter en laissant leur auteur de côté, je n'acru devoir m'abstenir d'en rendre compte,tendu que ces faits confirment ou éclaircisles observations, et que le précepte contenu un exemple est bien plus facile à retenir.

L'art de découvrir les sources est, comtoutes les sciences physiques, susceptible perfectionnement indéfini : de nouvelles obvations fourniront de nouveaux moyens d'éles erreurs. Aussi je ne donne pas cette thécomme un traité complet sur la matière, mplutôt comme un essai destiné à donner l'ésur cette branche des connaissances humaiLes hommes capables qui voudront bien cendre sur les terrains et étudier les cours dqu'ils recèlent, rectifieront plusieurs obse

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tions que je n'ai peut-être pas su faire, ajoront celles qui m'ont échappé et produirontouvrages qui présenteront un ordre et un smeilleurs que celui-ci. J'applaudirai toujoursefforts de ceux qui feront des recherches danbut de perfectionner cette théorie, et j'éprouv

une bien vive joie chaque fois que je verraiquelqu'un y a réussi.Si parmi les hommes qui cultivent les sc

ces,il en est qui recueillent sur ce sujet des servations intéressantes et ne veuillent pas

publier, je les prie très-instamment de voubien me les adresser à Saint-Céré (Lot), de diquer les fautes qu'ils auront remarquées cet ouvrage et les corrections qu'ils croironvoir y être introduites. Toutes leurs observaseront reçues avec reconnaissance, et celles qtrouveront fondées seront mises à profit pouseconde édition, supposé qu'un pareil honsoit réservé à ce livre avant ou après ma mo

La publication de cette méthode a été diffjusqu'ici dans le double but de convaincreplus en plus le public de sa vérité et de la fectionner, en y ajoutant toujours quelques velles observations que je recueillais dans nombreux voyages; car mon grand désir aété, si cela eût été possible, de commettre m

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même toutes les erreurs qu'elle pourra occaner, afin d'en découvrir les causes, de les sigaux élèves hydroscopes, et les mettre par létat de les éviter.

Maintenant que toutes les expériences débles ont prouvé que cette théorie fait connaî

peu près toutes les sources cachées, la lignechacune d'elles parcourt, sa profondeur et volume, quoiqu'elle soit faillible dans quelcas et qu'elle laisse à désirer sous d'autres ports,je ne crois pas devoir en différer davant

la publication. Je pense qu'on aimera mieuxséder sur l'art de découvrir les sources unethode défectueuse que de ne pas en avoirtout.

Peut-être quelqu'un parviendra-t-il, tôt tard, à inventer une méthode toute différentesera infaillible, ou qui, du moins, réussira une plus forte proportion que la mienne. Si arrive, je recommande d'avance à tout le md'en suivre les prescriptions et de ne plus attention à cet essai.

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AVERTISSEMENTSUR CETTE SECONDE ÉDITION.

L'accueil que le public a bien voulu faire à la premédition de ce livre, qui fut publiée en 1856 et tirée à 3exemplaires, m'engage à lui en offrir une seconde.

Dans la préface de la première édition j'ai prié tous qui cultivent les sciences de vouloir bien m'indiquerfautes qu'ils auraient remarquées dans l'ouvrage et lesrections qu'ils croiraient devoir y être introduites. D'acet appel, je m'attendais à recevoir de nombreux et sconseils qui m'auraient fourni les moyens de rendre édition moins imparfaite que la prem ière ; cet espois'est pas réalisé : car, depuis l'apparition du livre, j'ai rde toutes les parties de la France un très-grand nomb

lettres, plusieurs môme de la part d'hommes très-instrqui contenaient des compliments sur cette publicatioj 'ai le regret de ne pas en avoir reçu une qui m'ait indune faute à corriger.

Pendant l'année 1856, les journaux ont rendu de ce le com pte le plus favorable et l'ont môme honoré de éloges. On peut voir entre autres : laPatrie, 25 janvier; laGazette deFrance,23 janvier eti 3 février; le Pays,20 mars ;

l'Illustration,22 mars; l'Assemblée nationale,29 mars; leVœu nationalde Metz, 9 avril ; lejournal d'Agriculture pratique,5 mai;le journal des Villes et desCampagnes,2 juin ;l'Univers,49 décembre, etc. Quoique cet ouvrage contiesans doute un grand nombre de fautes, aucun journam'en a encore signalé aucune, ni môme proposé d'y iduire la moindre correction; on a bien voulu user d'indu lgence, et pardonner la forme en considération du fond

Me trouvant ainsi dénué de tout secours et réduit à seules inspirations, j'ai examiné de nouveau ce livre toute l'attention possible, et je dois avouer que je n'atrouver rien d'essentiel à retrancher, ni môme à chanj 'ai pu seulement y ajouter quelques faits, quelques obvations et citations nouvelles qui m'ont paru propres àtifier ou à éclaircir les doctrines du livre; cette secoédition n'est donc que la reproduction de la première,

quelques additions et peu de corrections.

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TABLE DES CHAPITRES.

Chapitres. Pages.I. Éminences de la terre lII. Dépressions de la terre 6

III. Structure intérieure de la terre 11IV. Terrains non stratifiés 17

V. Terrains stratifiés 24VI.Examen des hauteurs 39VII.Examen des versants 44

VIII. Examen des basses plaines 30IX. Examen des cours d'eau 57X. Ce qu'on doit entendre par le mot source. . . . XI.Opinions erronées sur l'origine des sources. . .

XII. Réponses aux opinions erronées sur l'origine dessources 77

XIII. La vraie origine des sources 92XIV. Formation des sources 116

XV. Lignes que les sources suivent sous terre. . . . XVI. Points où les fouilles doivent être pratiquées . . XVII. Moyens de connaître la profondeur d'une source. XVIII. Moyens de connaître le volume d'une source . . XIX. Terrains favorables à la découverte dessources.. 194

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Chapitres. Pages.XX. Te rra in s défavorables à la découv ert e des sou rces .

XXI.Terra ins vo lcaniq ues défavorables aux sources. . 2XXII. Ter ra in s friables défavorables aux sources . . .

XXIII. Terrains privés d'eau à cause de leur dispositionou désa grég ation 242

XXIV. Sou rces min ér al es , th er m ales et in ter mitt en tes . . XXV. Sources d'eau potable et sou rces d'eau im po table.

XXVI. Sources dont les eaux se troublent et moyens deles clarifier 286

XXVII. Travaux à exécuter pour mettre les sources à découvert 2.94

XXVIII. Sources dont l'apparition est tardive, et non réus-si tes , , . , 328

XXIX. Moyens de su pplé er au défau t de. sources . . , . XXX. Orig ine et progrès de ce tte théor ie , » « , . .

XXXI. Sou rces tro uvées d'aprè s ce tt e th éo rie, . , . . XXXII. Méthodes anci en nes et modernes po ur dé co uv ri r

les sources . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 9 8

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CHAPITRE I.

ÉMINENCES DE LA TERRE.

La surface de la terre n'est point unie : au ctraire, elle présente presque partout des élévaet des dépressions qui sont assez uniformes chaque espèce de terrain, et conservent entre des relations assez constantes. Voici les nomsl'on donne aux différentes parties des élévatioles relations qui existent entre elles.

Unemontagneest une masse de terrain plus o

moins étendue et qui s'élève considérablemendessus du sol environnant. La partie la plus élest lesommetou lacime.Les pentes en sont lesflancs;la base est le plan horizontal sur lequel erepose; lepiedest le périmètre de ce plan; sahauteurest la perpendiculaire qui du sommet tomsur sa base, et sonescarpementest le plan à peuprès vertical qui forme un de ses côtés. Unplateauest une plaine, plus ou moins étendue, sitsur une montagne.

Une collineest, selon quelques-uns, une ém1

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nence placée dans une plaine, détachée des mtagnes voisines, et s'élevant au plus à deux cmètres; d'autres, en bien plus grand nombre,tendent par le nom de colline, toute montaprolongée, isolée ou non, qui n'a pas une graélévation.

Les petites montagnes isolées prennent le n

de monticule,et les plus petites celui debutteoumamelon(1).La cime d 'une montagne est tantôt arrondie

forme ce qu'on appelle en Auvergne undôme,eten Alsace unballon;tantôt elle a toutes ses penteabruptes et on la nommepic;d'autres fois elle formeune pointe aiguë très-élancée, et on lui donnnom d'aiguille.

11 est rare de trouver des montagnes isoléquelquefois elles forment des groupes; le plus vent elles sont placées l'une au-devant de l'au

(1) Les géographes, ni les géologues, n'ayant jusl'ait connaître en quoi ces quatre espèces de hauteudiffèrent l'une de l'autre, le nom qui devrait être exclument affecté à chacune d'elles est encore si arbitrairela même éminence est appelée par les unsmontagne,par lesautrescolline,et par d'autresmonticule.Gomme les mots àemployer dans ce traité doivent avoir une significationprécise que possible, en attendant que d'autres donnmeilleures définitions, je propose d'appelermontagnetouteélévation de terrain qui a plus de 200 mètres de haverticale au-dessus du sol environnant; colline,toute montagne prolongée qui a de100 à 200 mètres de hauteur; mon

ticule,toute petite montagne isolée qui a de 50 à100 mètresde hauteur; et mamelonou butte, tout monticule isolé quia moins de 80 mètres de hauteur.

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et forment des séries qu'on appellechaînesde montagnes,qui s'étendent dans des directions détminées et jettent des ramifications à droite egauche.

Lefaîte,la crête ouarête d'une chaîne, est formépar l'ensemble des crêtes et des sommets de toles montagnes qui la composent; ses flancs ou faces

portent le nom deversants,parce qu'ils versent leseaux dans les plaines; sonaxeest la ligne que l'onsuppose passer par le centre de chaque montason piedest la partie inférieure de chaque versasa largeurse prend d'un pied à l'autre, etsa hauteurest l'élévation verticale du faîte au-dessus des pieds.

Il n'existe pas de chaîne de montagnes dontparties soient régulières : ainsi la largeur est tdifférente d'un lieu à l'autre; le faîte présealternativement des élévations qu'on nommecimes

et des abaissements appeléscols;l'axe et les piedsforment partout des lignes courbes très-comquées;les deux versants sont des surfaces foondulées et très-rarement inclinées de la mquantité, presque toujours l'un est plus courd'une pente plus rapide que l'autre (1). La

(1) Les Vosges et les Alpes françaises ont les penterapides au levant qu'au couchant; les Pyrénées sontrapides du côté de l'Espagne que du côté de la Franc; lachaîne qui traverse le département du Lot a la pen

versant méridional, dont les eaux vont au Lot, plusque celle du versant septentrional, qui conduit ses ela Dordogne.

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rapide se nomme simplementpenteet la moins rapidecontrepente.

Le faîte d'une chaîne de montagnes fait la sration ou partage des eaux qui, coulant de pad'autre sur les deux versants, se rendent dans drivières différentes.

Chaque cime est le point de départ de deux

meaux qui prennent des directions opposéeschaque col est le point de départ de deux valopposées. Les rameaux qui se détachent dechaîne principale jettent à leur tour de nouveramifications qui portent le nom decontrefortsouéperons.Lorsqu'un contrefort ou éperon est trècourt, il prend le nom derenflement.

Chaque rameau, même chaque contrefort quune certaine longueur, peut être considéré comune chaîne simple, puisqu'on y trouve toutesparties d'une chaîne principale.

La croupe d'une montagne ou colline est l'exmité qui vient se terminer à la plaine. Les dcôtés, qui forment les parois d'une vallée, sondinairement formés par une série de croupess'arrêtent à peu près sur une même ligne , et psentent aux yeux du spectateur qui est dans

plaine, les unes la forme d'un trapèze, les aucelle d'un triangle, et d'autres, à pente radoucelle d'un bout de bateau renversé.

La chaîne qui partage les eaux entre deuxvières observe avec celles-ci un certain paralisme, et les rameaux qui s'en détachent vtoujours en s'abaissant et convergeant vers val des rivières aux bords desquelles ils v

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expirer (1). Les contreforts observent la mallure à l'égard des ruisseaux qui marchent à pieds.

(I) On voit quelquefois des cimes de rameau plus haque le faîte de la chaîne principale : ainsi, dans les Pyrle Mont-Perdu, et dans le département du Lot le mSaint-Bressou, sont en dehors du faîte des chaînes prpales et plus élevés qu'elles; mais ils en sont très-rapchés,et ces anomalies sont extrêmement rares.

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CHAPITRE II.

DÉPRESSIONS DE LA TERRE.

Les rameaux qui se détachent de la chaîne pcipale, les contreforts et éperons qui se détac

des rameaux, laissent entre eux des intervalledépressions, plus ou moins considérables, queappellevallées, vallons, défilés, gorges, ravinsetplis de terrain (1). On nommevallées,les dépressions d'une largeur considérable qui partentfaîte d'une chaîne principale et descendent jusune rivière; vallons,celles qui séparent les ram eaux

(1) Ces six espèces de dépressions, ne différant elles que par leur grandeur, ne peuvent être distingl'une de l'autre par aucun caractère tranché, puisque

les accidents de terrain que l'on voit dans une se trodans toutes les autres. Pour ne pas être obligé de réà tout instant cette nomenclature, je me contenterai, lsouvent, d'en nommer une, par exemple, levallon,étantbien entendu que tout ce que j'en dirai doit ou peuappliqué à toutes les autres.

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ou qui ne forment qu'une petite vallée; défilésougorges,celles qui séparent les contreforts, ainsi celles qui sont très-étroites et bordées d'escaments; ravins,les excavations prolongées, étroiteà pentes rapides et qui ont été creusées par cours d'eau; et enfinplis, les dépressions dont laprofondeur est peu sensible.

Les flancs ou versants des collines, rameaucontreforts qui laissent entre eux ces dépressise nomment les flancs ou versants de la valléevallon, de la gorge, du ravin et du pli. La lid'intersection plus ou moins sinueuse que formen bas les deux flancs ou versants et que suiveneaux qui tombent sur la vallée, vallon, etc.,nomme lethalweg (i).

Chaque vallée reçoit, de droite et de gauchegrand nombre de vallons, défilés, gorges, ravinplis; chaque vallon reçoit de même plusieurs pressions d'un ordre inférieur.

Dansles vallées, vallons, etc ., on doit remarqu

(1) Ce mot allemand signifiechemin de la vallée.Danstoutes les vallées et vallons qui renferment une rivièrun ruisseau qui n'a pas été dérangé de main d'hommcours d'eau suit exactement le thalweg, qui est toujouligne la plus basse de la plaine. Dans les vallées et vaqui n'ont point de cours d'eau visible, on peut reconnle vrai thalweg en supposant qu'il s'y établit un cours qui en parcourrait toute la longueur ;'la ligne que suivracours d'eau supposé est le vrai thalweg, de la vallée e

vallon. L'élève hydroscope est invité à bien étudier suterrain cette ligne, qui est de la plus grande importadans la recherche des sources.

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que toutes les fois que d'un côté une croupemontagne l'orme un avancement dans la valavancement que l'on nommeanglesaillant, on voitvis-à-vis et du côté opposé un enfoncement l'on appelleangle rentrant.Du même côté de lavallée les angles saillants et les angles rentralternent entre eux; en sorte que chaque an

saillant est formé par deux angles ren trants et que angle rentrant est formé par deux angles lants.Il en est de même du côté opposé de la val;mais les angles saillants d'un côté ne sont jamopposés aux angles saillants de l'autre; les anglesren trants ne sont pas non plus opposés entre au contraire tous les angles saillants d'un côtvallée correspondent exactement aux angles trants de l'autre, et réciproquement; de manque si, par supposition, les deux versants dvallée venaient à se rapprocher, les angles sail

de l'un s'engrèneraient assez bien dans les anrentrants de l'autre. Ces règles ne reçoivent gd'exceptions que dansles vallées d'une très-grandelargeur et dans quelques endroits des terrains mitifs.

Quand les deux versants d'une vallée ou dvallon sont en pente douce, la vallée est en géntrès-évasée et assez régulière dans son coursthalweg se trouve à peu près à égale distancedeux versants; mais si dans quelques endroits lpente devient plus rapide d'un côté, le thals'infléchit vers ce point.

Les vallées formées par deux versants escasont en général très-étroites et très-irrégulièr

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on y rem arque beaucoup de rétrécissements etlargissements; la courbe du thalweg présente uninfinité d'inflexions, mais ellese rapproche toujoursdu côté le plus escarpé.

Les vallées ont entre elles des relations qu'ilimportant de remarquer . Toute vallée principalcomme une espèce de tige à laquelle aboutissen

branches ou vallées latérales; chaque vallée latéqui a une longueur considérable, est plus ou mramifiée et reçoit un grand nombre de dépressd'un ordre inférieur, qui, à leur tour, subissenremontant plusieurs bifurcations. Deux valléetérales qui se rendent chacune de son côté danvallée principale, n'ont jamais leurs embouchvis-à-vis l'une de l'autre; les embouchures qui setrouvent d 'un côté alternent avec celles qui se tvent sur le côté opposé et sont placées à des invalles très-variés. Toutefois cette alternance npas sans exceptions puisque, en certains endron voit la vallée principale recevoir consécutment jusqu'à deux ou trois vallées qui lui arridu même côté sans en recevoir aucune du copposé.

Lesplainessont de grands espaces qui paraisse

horizontaux, quoiqu'ils ne le soient jamais rigreusement. On y remarque des arêtes ou crde partage avec leurs rameaux, et de légèdépressions y forment les vallées dans lesquserpentent souvent des cours d'eau. Si au pmier coup d'œil on n'aperçoit pas de quel cune plaine est inclinée, pour peu qu'on la pcoure et qu'on l'observe attentivement, on

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C H A P I T R E III.

STRUCTURE INTÉRIEURE DE LA TERRE.

Les diverses espèces de terrain qui compol'écorce du globe ne sont pas placées confuséet au hasard; elles observent un certain ordre dsuperposition, et le passage d'un terrain à l'as'opère selon certaines lois; en sorte qu'à la simpleinspection des terrains visibles le géognoste expeut presque toujours dire avec assez de problités quels sont ceux qui sont dessous et qu'on

peut voir. Ainsi, le gneiss est ordinairem ent suposé au granit; le calcaire repose sur L'argilegrès houiller recèle les dépôts de charbon; les terrains détritique, clysmien et alluvial reposentdes terrains de même nature que ceux qui lesvironnent, etc. Les carriers même sont, pouplupart, très-habiles à pressentir les espècespierres dont ils ont besoin.

Les espèces de terrain étant fortin ombreuseleurs combinaisons variées à l'infini, les géognopour se faire comprendre, ont été obligés de

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ner un nom à chacune, de les diviser, subdivisde les décrire séparément. Pour traiter ce sujfond, il faudrait donner ici une description cplète de chaque espèce de terrain, ce qui demderait plusieurs volumes et nous écarterait tronotre sujet. Ce serait d'ailleurs un travail supepuisque toutes ces nomenclatures, divisions et

criptions, se trouvent dans les traités élémentade géologie. Je me bornerai donc à expliquercertain nombre de termes très-usités dans ce trainsi que dans tous les ouvrages de géologiedans les chapitres suivants je donnerai les destionsdes terrains les plus répandus et les plus utià connaître (1).On entend parsolla partie superficielle de l'é-corce du globe, celle sur laquelle nous marchsur laquelle les eaux circulent et celle qu'expl'agriculteur.

(1) «Vingt-cinq à trente espèces au plus, dit M. d'O« gny(GéoL,chap . vu), jou en t, par leur abondance, u« rôle important comme matériaux essentiels de la co« tution minérale du globe. »

« L'observation a démontré, dit encore M. Carlet{Traité((élémentaire des Hoches,introduction), que sur environ« quatre cents espèces distinctes de minéraux qu'on a« connues dans l'écorce solide du globe, il n'y en a g« qu'une trentaine qui en trent comme éléments essen« ou constituants dans la composition des roches; les autres« espèces n'y figurent, pour ainsi dire, que comme pa« accessoires ou accidentelles : sur ces trente espèce« minéraux, M. Cordier a reconnu qu'il n'y en a qu« dizaine au plus qui se présentent en abondance da« nature, n

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çhes ou à un groupe de roches lorsqu'elle yintercalée.

On dit qu'une stratification estrégulière lorsquetoutes ses couches sont parallèles entre elles etdirection générale. Elle estirrégulièrelorsque sescouches n'observent pas ce parallélisme.

Comme les couches d'une roche ne sont pres

jamais parfaitement horizontales, on y distinune inclinaison et une direction.L'inclinaison d'unecoucheest l'angle que ses plans

de joint forment avec l'horizon ; et sadirectionestcelle d'une ligne horizontale menée sur son painsi l'on dit que telle couche est inclinée de de degrés, ou qu'elle plonge sous tel angle etsa direction est vers tel point cardinal. La direcdes couches d'une chaîne de montagnes est gralement celle de la chaîne elle-mêm e.

Le bord supérieur d'une couche en estla tête;quand cette tête se montre à la surface, ohnommeaffleurementet les autres bords en sont leextrémités..Lorsque une couche présente son épaseur au jour dans le sens' de sa direction, onqu'elle estsur sa tranche.L'épaisseur d'une couche,d'une roche et même d'une masse minér

quelconque, est appelée sapuissance.Lorsque deux ou plusieurs roches, placées lsur l'autre, ou l'une à côté de l'autre, ont lecouches parallèles, on dit queleursstratificationssontconcordantes;lorsque, au contraire, leur inclnaison est différente,leursstratificationssont discordantesou transgressives.

On dit que les couches forment unescarpement

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lorsqu'elles se terminent d'une manière abruOn donne le nom defailleà une dislocation ou

fracture des couches d'une roche lorsque, l'unedeux parties étant restée en place, l'autre a étfaissée ou soulevée, et que les assises d'une pne correspondent plus aux assises de l'autre. faille peut être vide ou rem plie.

Undykeest une masse pierreuse ou désagrégqui est venue occuper l'espace que les deux ties d'une roche disloquée ont laissé entre ellenature et la disposition de ses parties diffèrentdeux roches quise sont séparées. Un dyke est quelquefois très-mince et peu étendu, d'autres foilongueur est de quelques kilomètres, son épaide quelques hectomètres et sa profondeur tconsidérable.

Le nom deblocs s'applique à des portions de rches cohérentes que l'on trouve sur le sol ou

foncées dans des masses d'une nature différenqui ont un volume assez considérable, par exple,supérieur à une tête d'homme. Leur formequelquefois arrondie, d'autres fois anguleusemamelonnée.

On nommedépôtle résultat d'une précipitationmécanique ou chimique, quis'est opérée dans unliquide; on se sert aussi de ce mot pour désignune masse minérale qui se trouve placée danspartie quelconque de la croûte te rres tre , quque soit d'ailleurs la manière dont cette miseplace a eu lieu.

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CHAPITRE IV.

TERRAINS NON STRATIFIÉS.

Les différents terra ins ne pouvant agir surformation et l'écoulement des sources que de

manières différentes, à l'exemple de MM. Lche, Boué et Brongniart, je les divise simpment enterrains non stratifiéset terrains stratifiés.Cette division, qui est très-réelle dans la natest facile à saisir et suffit pour l'intelligence dqui va suivre.

On entend parterrains non stratifiés,ceux quin'ont ni couches ni joints parallèles, et ceux la stratification est tout à fait irrégulière ou sensible.

Il se trouve des terrains non stratifiés dans

cune des cinq grandes divisions qui sont agénéralement adoptées, savoir : dans les terrprimitifs, secondaires, tertiaires, diluviens et dernes.

Dans les terrains primitifs on a les granites

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porphyres, les micaschistes, les syénites, les qules trachites, les calcaires primitifs, etc.

Les terrains secondaires non stratifiés sont calcaires compactes, les craies, les trapps, ophiolithes, etc.

Les terra ins tertiaires non stratifiés sont : marnes, les molasses, les gypses, les sels g

mes,etc.Les terrains diluviens ou de transport non stifiés sont : les sables, les dunes, les tourbesdans les terrains modernes on trouve le terrdétritique, les éboulis, les tufs, les déjectionsvolcans en activité, les limons, etc.

Le graniteou granit,mot formé du latingra-num,grain, est une roche composée de feldspade quartz et de mica. Ces trois matières, toujcristallines, et se pénétrant mutuellement, onfondues ensemble. Le feldspath y domine les autres, et le quartz est plus abondant que le mLes masses granitiques n'offrent aucune tracstratification réelle. On n'y trouve ni cavernevides, ni débris d'êtres organisés. Les m étaux ytrès-rares et fort peu abondants, les fissuresles divisent en blocs de toute forme et de t

dimension, prennent toutes sortes de directionn'offrent aucun parallélisme entre elles. Le grest de tous les terrains anciens le plus répandusurface du sol. Il occupe la plus grande partiLimousin et des étendues assez considérables la Bretagne, les Vosges, l'Auvergne, les Pyrénle Vivarais, etc. Les contrées qu'il occupe prétent des plateaux plus ou moins étendus, des m

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tagnes de moyenne hauteur et à croupes arronCependant, vers le milieu des chaînes, il foquelquefois des montagnes très-élevées et à smet aigu, d'où se détachent des blocs énormesroulent sur les versants et jusqu'au fond des lons; les uns sont encore anguleux et les autresrondis par les agents atmosphériques. Dans ce

rain, les vallons commencent ordinairement un cirque à parois verticales. La couleur la ordinaire de cette roche est un blanc laiteux; assezsouvent, elle est jaunâtre, rougeâtre, violacéenoirâtre.

Le porphyreest une roche composée d'une pâde pétrosilex renfermant des cristaux de feldsblancs ou gris, et parfois des grains de quartz pyroxène. Sa couleur la plus commune est grisnoirâtre; quelquefois, mais rarement, rougeâtre verdâtre avec taches blanches. Le porphyre agrande ressemblance avec le granite ; ce qui principalement à le distinguer de celui-ci, c'etendance à prendre la forme de dykes, qui se tvent le plus souvent dans l'intérieur des magranitiques, ou dans leur voisinage. On le troaussi intercalé dans les terrains de sédiment.

petites cavités qui se rencontrent dans cette rsont remplies de quartz ou de chaux carbonaCe terrain est très-comm un, mais il occupe rment de grandes étendues. Les contrées de Froù il est le plus répandu sont : le Morvan, le Bjolais et le Forez. Presque toutes les montagdu terrain porphyrique sont coniques et à croarrondies. On distingue trois espèces de porphy

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le rouge ou quartzifère, le vert ou serpentinet le noir ou pyroxénique.

Le gneissest, comme le granite, composé dfeldspath, de mica et de quartz; mais il en diffèreen ce que le quartz y est en moindre proporqu'il est stratifié et à texture schisteuse. Ses flets et strates, d'épaisseurs très-variables,

plissés et contournés dans toutes les directionqui le distingue des terrains de sédiment. gneiss, pauvre en produits agricoles, est des riches en minéraux précieux; il renferme de l'or,de l'argeut, de l'étain, du cuivre, du fer, des nats,des rubis, des topazes, etc . ; mais pointdébris organiques. Sa couleur est ordinairemgrise; cependant, comme sa couleur dépendcelle du mica, elle varie du blanc au noir. Croche forme des masses fort étendues, très-psantes et occupe les parties supérieures des terprimitifs, où elle constitue rarement des mognes d'une grande élévation. Les vallées deterrain sont ordinairement étroites, et commcent par des cirques à parois très-inclinées. Croche est fort répandue en Limousin, en Augne,dans la Bretagne, la Vendée, etc.

Le micaschisteest une roche composée de miet de quartz, à structure schisteuse. Dans quelqunes de ces roches, le quartz n'est que peupoint apparent; dans d'autres, la masse est dépée par des veines de quartz pur. Comme c'emica qui domine dans cette roche, où il est disen feuillets continus, c'est lui qui la colore, ecouleur ordinaire varie du noir au blanc; quelques

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parties offrent des teintes rougeâtres ou violaCette roche est stratifiée; mais ses couches, composées de très-minces feuillets, sont presque toubouleversées, très-peu étendues, plissées, olées et même contournées. Les masses de mschiste descendent à de très-grandes profondet sont fort étendues ; elles forment des monta

ordinairement peu élevées, à croupes arronddisposées par groupes, terminées par de vaplateaux et séparées les unes des autres parnombreux ravins. On y trouve parfois des gredu feldspath, du fer oligiste, du fer hydroxydé,mais point de débris organiques. Lorsqu'on ploie cette roche à des constructions, elle est fà extraire, facile à préparer et fort durable.

Le Irappest une roche composée d'un mélanintime de feldspath et d'amphibole, contenant fois du pyroxène, de la leptinite et de l'eurite. nom lui vient du mot suédoistrappa, qui veut direescalier, parce que dans les pentes des montagil affleure ordinairement en forme de gradinsterrasses; d'autres fois, il se présente en dyayant les parties centrales plus cristallines quextrémités. Cette roche est d'apparence homog

dure,compacte, tenace, sonore et sans débris ganiques. Sa couleur est grise, noire ou verdassez semblable à celle du basalte; mais au lieu dese diviser en prismes comme lui, elle se paren fragments de diverses grandeurs et de toforme. Lorsque ces fragments restent longtesur le sol, ils prennent la forme ronde et se vrent d'une couche couleur de rouille. Cette r

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est très-répandue sur toutes les parties du glodans certains endroits, elle se montre en mainformes ou en cônes irréguliers; dans d'autelle forme des collines entières.

Les brèches,poudingueset conglomératssont desroches dites d'agrégation,composées de fragmentsde roches anciennes, agglutinés par un ciment

récent. La plupart de ces fragments appartienà des roches primitives, telles que les quartzfeldspaths, les granites, les porphyres, etc.11 y ena aussi qui ont été détachés des masses basalticalcaires, etc. Certaines de ces roches sont comsées de fragments anguleux et on les nommebrèches ; d'autres sont composées de galets rouléarrondis, auxquelles on donne le nom depoudingues.Le volume de ces fragments varie depuiscentimètre jusqu'à un décimètre de diamèLorsque leur diamètre est d'un décimètre à u

plusieurs mètres, la roche prend le nom deconglomérat.Le ciment dans lequel ces fragments sempâtés est composé de silice et de calcaire fgineux. Sa force de cohésion varie beaucoup, se décompose plus facilement que les galets; aussi,chaque fragment faisant saillie, la surface droche est ordinairement très-inégale. Ces rosonthomogèneslorsque les fragments sont de mêmespèce et qu'ils sont agglutinés par un cimenmême nature; elles sonthétérogènes lorsque lesfragments sont de diverses natures. Dans certendroits, elles forment des couches horizontou à peu près horizontales. Ces roches sont forpandues dans la Provence : dans certains endr

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elles remplissent de très-vastes vallées; dans d'autres, elles forment des collines de médiocre hteur et des plateaux très-étendus, où les cod'eau actuels n'ont jamais pu atteindre. Les tons des Mées, de Valensolle et de Riez (BasAlpes), n'ont guère que de ce terrain. Son épseur varie depuis quelques decimètres jusqu'à

centaines de mètres.Les descriptions de quelques autres terrains stratifiés se trouvant dans des endroits de ce où elles sont indispensables; pour ne pas obligé de les répéter, je vais indiquer ici les pitres où on les trouvera; ce sont : leséboulis,chapitre vii ; lestufs, chapitre xix; les terrains volcaniques,chapitre xxi; les craieset lesmarnes,chapitre XXII.

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CHAPITRE V.

T E R R A I N S S T R AT I F I É S .

Les roches stratifiées sont celles qui ont été mées pendant que les eaux couvraient le gloLes molécules qui les composent ont été longtetenues en dissolution et suspendues dans les eEn vertu de leur pesanteur spécifique, elles se déposées et consolidées peu à peu et ont formécouches plus ou moins étendues, qui se sont

cessivement placées les unes sur les autres. Chcouche diffère de celles qui lui sont superposéde celles qui lui sont inférieures par son épaissa constitution ou sa couleur. Ces couches sonnéralement horizontales, parallèles entre elles,paisseurs très-diverses, et renferment des déde coquilles ou de végétaux pétrifiés.

Cependant, comme la surface du solprimitif, surlequel ces couches se sont déposées et moulprésentait des hauteurs et des bas-fonds, on lessuivre toutes les inégalités de ce terrain, s'aba

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et se relever selon que sa superficie s'abaisse orelève. Des dislocations postérieures, produitedes soulèvements ou des affaissements du solaussi, dans beaucoup d'endroits, dérangé l'hzontalité et le parallélisme des couches, en laissé un assez grand nombre reposant sur ltranches, quelques-unes même entièrement

versées, d'autres brisées et partagées en blocen fragments de toute grandeur. Les terrains tifiés,que l'on nommeaussisédimentaires,occupentd'immenses étendues et couvrent la plus grapartie des continents. M. Burat(Géol. appliquée,ch. II) présumequ'ilscouvrent lesquatrecinquièmesdesterrains émergés.

Non-seulement les diverses matières que lde la mer a tenues en suspension se sont dépoet consolidées par couches parallèles, mais enles matières, en se déposant sur le terrainprimitif,

paraissent avoir obéi à la loi diteaffinitéde composition parprécipitation,et se sont groupées par espèces; ainsi les grès se sont déposés dans une ctrée, les calcaires dans une autre, plus loin argiles, ici les craies, là les marnes, etc.; chespèce de terrain a ses limites bien marquées distingue de tous ceux qui l'entourent par sature,par sa forme et par ses couleurs. Si en qques endroits on voit des espèces de terrain langées, elles l'ont été par des courants de qui ont enlevé certaines parties de plusieursrains déjà formés et les ont mêlées et transposur d'autres. C'est ainsi que les courants d'eautuels détachent et charrient toutes sortes de d

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des régions supérieures et vont les déposer cosément dans les basses plaines.

Presque toutes les roches qui composent lesrains secondaires, tels que les grès, les calcacertaines craies, etc., sont distinctement stratif

Les grès.

Le grèsest une roche ordinairement stratifiécomposée de grains dont la grosseur varie deun millimètre jusqu'à un centimètre de diamètplus ou moins agglutinés par un ciment. Ces gsont des fragments de granite, de porphyre

quartz, etc., qui ont été détachés de leurs rorespectives et transportés violemment par des rants de mer. Ceux qui sont partis de près leurs angles presque intacts; les autres sont plusou moins arrondis, selon qu'ils sont venus de ou moins loin. Ils sont liés et agglutinés eeux par un ciment de quartz, ou de calcaire fgineux, ou d'argile ferrugineuse, et forment assises ordinairement horizontales, qui sont ttenaces, tantôt friables, variant beaucoup en édue et en épaisseur. Les parties inférieures

chaque assise renferment des fragments plus que les parties supérieures. Les grès offrent pretoutes les teintes qui peuvent résulter des coumélangées.

On distingue trois espèces de grès, savoir grès rouge,le grèsbigarré et legrès tritonien.

Legrès rougeouvieuxgrès rougeest composé depetits fragments de quartz, de feldspath et de m

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liés le plus souvent par une pâte argilo-ferrneuse; sa couleur est rouge pourpré ou amarLa stratification de cette masse est parfaitemconcordante et sa puissance varie de 60 à 200tres.

Le grès bigarré,qui se compose principalemede grains fins de quartz et de quelques paill

de mica, est bariolé de diverses couleurs, tellele rouge, le violet, le bleu, le vert et le blancpendant, c'est toujours le rouge qui dominegrains sont, comme dans le grès rouge, cimepar une pâte argilo-ferrugineuse. Les couchegrès bigarré sont ordinairement solides, trèsinclinées, et n'offrent presque pas de failles.plus basses assises sont les plus épaisses et fousent des pierres de taille. En s'élevant dans formation, on trouve des couches plus ou mminces, dont on tire les pierres et les meules guiser lorsque l'expérience en a montré la boet plus haut encore on en trouve d'assez mipour servir de dalles et d'assez fissiles pour sd'ardoises. Ce grès est très-pauvre en métaurenferme peu de débris organiques. Le gîte debigarré, le plus puissant et le plus étendu que

connaisse, est celui des Vosges, ce qui lui a donner le nom degrès vosgien.Il s'étend sur cinqdépartements et présente des vallées très-prodes,où l'on ne voit pas d'autre roche. On en troaussi dans les arrondissements de Périgueux, ves,Rodez, Saint-Affrique, Saint-Girons, Brigles,etc. Ce grès forme des montagnes qui ont qu'à300 ou 400 mètres de hauteur, et sont termin

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par des arêtes en dos d'âne ou par des sommaigus. Les vallées qui les séparent sont ordinament très-évasées.

Le grès tritonien,dit deFontainebleau,est uneroche ordinairement très-épaisse et fort étendcomposée de grains de sable très-fins, pursblancs, agglutinés par un ciment ferrugineux

quartz, de calcaire ou d'argile. Lorsque le qudomine dans le ciment, cette roche est très-dlorsque c'est le calcaire, elle l'est moins, et lorc'est l'argile, elle est friable. Cette roche, au d'assises régulières , est composée de bancs d'éseur très-inégale, variable à chaque pas, et les jn'observent que rarement un certain parallélientre eux. Leurs surfaces offrent un grand node saillies et de cavités arrondies. On n'y voicune trace d'êtres organisés. Quoique la couleplus ordinaire de ce grès soit blanche, néanmdans certaines localités, il prend de légères tede vert, de jaune ou de rouge. Dans ce terra inblocs arrondis se sont successivement détachéhaut de tous les coteaux, se sont entassés sur pentes et principalement vers leurs bases. Ceuces grès qui ont les grains assez fins et qui sont

poreux, sont employés pour filtrer l'eau; ceuxsont doués d'une grande tenacité servent à bâà paver les rues. Paris n'a pas d'autres pavésgrès est très-répandu dans les environs de Fonebleau, ce qui lui a fait donner le nom de cville. Ailleurs on n 'en cite que de petits îlots, tcelui qu'on voit près de Lalinde (Dordogne), les pierres servent à paver les rues de Bordeau

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Les calcaires.

Lescalcairessont des roches plus ou moins copactes et composées de carbonate de chaux; ellessont facilement rayées par l'acier, font effervescavec les acides etse convertissent en chaux par uncalcination prolongée. Leur composition est variée : le carbonate, l'argile et la silice en sopeu près les seuls éléments. Tout calcaire quiassez dur pour prendre un beau poli est appmarbre.Les corps étrangers que l'on trouve emtés dans ses assises, sont couchés parallèleme

leur plus grand axe : ainsi les coquilles aplagisent sur l'une des deux faces; les galets qui serapprochent plus ou moins de la forme ovoïde,couchés dans le sens de leur longueur. La coula plus ordinaire des calcaires est la jaunâtre; d'autres sont bleuâtres, rougeâtres ou verdâtres; d'autres sont blancs, gris ou noirs. Ces deux derndoivent leur couleur à des matières sulfureucharbonneuses ou bitumineuses dont ils ont impregnés, et lorsqu'on les casse ils en exhal'odeur, ce qui leur a fait donner le nom decalcaire

fétide.C'est dans les calcaires qu'on trouve ceprodigieuse quantité de coquillages plus ou mbien conservés qui servent à les distinguer; unepartie des animaux qui ont habité ces coquilleleurs analogues qui vivent encore dans nos mles autres sont entièrement détruits. Les roccalcaires sont les plus répandues, celles qui onle mieux étudiées, et qui, à raison de leur rég

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rité,fournissent les indices les plus certains preconnaître la présence des cours d'eau sourains: elles ont reçu de si nombreuses divisionssubdivisions que je ne puis signaler que les prpales, savoir: le calcaire oolitique, compacte, sacaroïde, siliceux, coquillier, marneux et gros

Lecalcaire oolitique,oul'oolite, est composé d'une

infinité de petits grains semblables à des œufpoisson et agglutinés par un ciment calcaire. que grain renferme ordinairement un petit node sable autour duquelse sont déposées des couchesconcentriques de matière calcaire. Ces grains généralement ovoïdes et de grosseur variablepuis celle du grain de millet jusqu'à celle d'un Ce calcaire est ordinairement jaunâtre et de soltrès-variable.

Lecalcaire compactea le grain excessivement fet très-serré, l'apparence homogène, et offre bcoup de variétés. Sa cassure est inégale et rudtoucher.11 est tantôt fragmentaire et facile à bristantôt d'une dureté remarquable. Sa couleurjaunâtre, bleuâtre, grise ou noire. Cette espèctrès-répandue; elle renferme beaucoupde fossiles etest quelquefois susceptible de prendre un beau

Le calcaire oolitique et le calcaire compactement lecalcaire dit jurassique,parce que presquetoutes les montagnes du Jura en sont composCe terrain est un de ceux qui atteignent la pgrande puissance et la plus grande élévation.quelques endroits sa puissance atteint jusqu'à mètres; il s'étend depuis les montagnes de Cobière, au sud de Narbonne, jusqu'à la Rochel

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et on a évalué les surfaces qu'il occupe en Frà 10,500,000 hectares.

Lecalcaire saccaroïde,ainsi nommé parce que stexture ressemble à celle du sucre, est un maà texture cristalline ou semi-cristalline, à casraboteuse, plus dur que les autres calcaires, tastratifié, tantôt en masses informes, prenant

beau poli, mêlé d'un grand nombre de minéqui lui impriment toutes les couleurs et nuanformant toutes sortes de dessins.

Lecalcaire siliceuxest composé de carbonate dchaux et de silice si intimement mêlés qu'onpeut les distinguer. Il est d'autant plus dur et pacte que la matière siliceuse y prédomine, etque cette matière s'y trouve dans une très-fproportion, la pierre fait feu au briquet et cesfaire effervescence avec les acides. Ce calcairquelquefois celluleux, même caverneux, et le

rois des cavités sont tapissées de cristaux de quIl est blanc, gris ou jaunâtre .Le calcaire coquillier, conchylienou muschelkalk,

est un calcaire compacte, régulièrement stratquelquefois laminaire, paraissant entièrement posé d'une pâte de coquilles réduites en pousset qui, lors de sa solidification, aurait empâtgrand nombre de coquilles plus ou moins briet d'autres parfaitement conservées. Sa couleudinaire est le gris de fumée; quelquefois, elle estjaunâtre, verdâtre ou rougeâtre. Lorsque lesbris des coquilles n'y sont pas nombreux, sasure est conchoïde ou plane, et, lorsqu'ils très-nombreux, elle est raboteuse. Quelques

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marneux, arénacés et minces, sont interposéstre ses couches. Ce calcaire, répandu dans grand nom bre de contrées, occupe des espacesnéralement peu étendus. On n'y voit point montagnesd'une grande élévation; ses collinessont à contours arrondis, à pentes douces et minées par des plateaux. Ses couches sont hori

tales ou faiblement inclinées. Dans les Vosgeest borné, d'un côté, par le grès bigarré, surquel il repose en stratification concordante, el'autre, par les marnes irisées. On le trouve d'Épinal, de Luxeuil, de Bourbonne-les-BainsLunéville, d'Aubenas en Vivarais, entre CahoLabastide-Murat, an cap de Seine, au pied du mFar on, près Toulon ; dans le Poitou, le Dauphle Jura, la Bourgogne, etc. Les montagnesmuschelkalk sont assez semblables, pour la foà celles des terrains jurassiques. Les coquiqu'on y trouve le plus communément sont : térébratules, encrinites, plagiostomes, avicubélemnites, turbinites, entroques, etc. M. deBèche y compte quatre-vingt onze espèces dequillages. On y a trouvé aussi des os des grasauriens, des empreintes de fougères et de fuco

Une variété nomméelumachelle,qui est susceptible de prendre un beau poli, paraît entièremcomposée de coquilles brisées, dont quelques-ont même conservé leur nacre brillante.

Lecalcaire marneuxou lias, est un mélange decalcaire à grains fins et d'argile. Plus il contd'argile, plus il est tendre, friable et facile à re r par les agents atmosphériques. Ses assises

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presque partout horizontales ou très-peu inclinCe calcaire ne résonne pas sous les coups de teau, n'est pas susceptible de poli, est facilempénétré par l'eau et se fissure en se desséchanest caractérisé par la présence d'une coqunommée gryphée arquée . On y trouve aussientroques, des térébratules, des trilobites, des

drépores, etc. C'est dans ce calcaire que se tvent le plus grand nombre d'espèces de coquges et de minéraux. C'est avec une de ses varque l'on fabrique la chaux hydraulique et lements de Pouilly. La silice y est ra re .

Le calcaire grossierou calcaire moellonest uneroche à texture grenue, sableuse, lâche, im pmêlée de marne ocreuse, etc., formant des maconsidérables, présentant des assises nombreupuissantes, horizontales, et dont la texture vdepuis la plus fine et la plus compacte, jusquplus grossière. Sa couleur est jaunâtre ou blantre. Sa cassure est inégale et rude au toucher contient une grande quantité de débris organiqvégétaux et animaux. Ces derniers sont pretous marins. C'est de ce calcaire que sont constes presque toutes les maisons de Paris, et la p

à filtrer des environs de cette ville en est uneriété.

Dureté des roches.

Tout le monde sait que c'est dans les rochqu'on éprouve les principales difficultés lorsqest obligé d'y creuser pour mettre les sources

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jour. Les uns sont plus ou moins tendres et facà casser, tels que les molasses, les marnes, craies, les gypses, les calcaires marneux, lacusmadréporiques, etc. ; les autres sont d 'une dumoyenne, tels que les grès, les schistes, les cares oolitiques, etc . ; d'autres sont trè s-durs , que les quartz, les marbres, les gneiss, les gra

les porphyres, les trapps, les poudingues, les caires siliceux, etc . Ce n'est pas en quelques ligni même dans quelques chapitres, qu'on poufaire connaître la dureté relative des différeroches et les gisements probables de celles quisous terre. Cette connaissance ne peut être acqque par l'étude des traités complets de géognet par de longues et nombreuses observatifaites sur le terrain même.

Terrains de diverses contrées.

La plupart de nos départements ne renfermqu'un très-petit nombre d'espèces de terraL'élève hydroscope pourra ordinairement appdre leur configuration sans sortir de son dé

tement, puisqu'elle a été partout soumise mêmes lois, et que la forme des hauteurscelle des dépressions présentent peu de variimportantes. Mais quand il s'agira d'étudier place et sur de grands espaces la nature etdisposition des différents terrains dont il a étdont il sera parlé dans cet ouvrage, il sera obde se rendre dans des contrées qui sont, p

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la plupart, très-éloignées les unes des autAinsi, pour étudier sur de grandes étenduescraies, il devra explorer la Champagne; pour legrès bigarré, les Vosges; pour les calcairesFranche-Comté et les Alpes; pour les marla Lorraine ; pour les terrains volcaniques, lvergne et le Vivarais; pour les terrains clysmiens

la Provence et l'Alsace; pour les grands affaissements, la Charente, le Lot et Vaucluse; pourgrands éboulements, glissements et boulevments, les Alpes et les Pyrénées.

Espèces de terrains du département du Lot.

Celui qui voudra s'épargner de si longs voyet étudier les terrains dans l'espace le plus répossible, pourra explorer le département du où il trouvera sur des sites, tantôt étendus et trestreints, presque toutes les espèces de terrqui se voient en France. Quoique la liste qu'ovoir ne contienne que les noms des principterrains, et qu'elle ne présente ni leurs nombses subdivisions, ni la désignation de toutescommunes où on les trouve, néanmoins, elle pour montrer que ce département renferme d'espèces de terrains qu 'aucun autre, et que,conséquent, il est le plus propre aux études ggiques et hydroscopiques; ainsi l'élève hydroscopetrouvera :

Les granites,à Comiac, Sousceyrac, SénaillaLabastide-du-Haut-Mont, Bessonies, LaureSaint-Cirgues, Saint-Bressou, Felzins ;

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Les gneiss,à Gagnac, Teyssieu, FrayssinhesLatronquière, Terrou, Molières, Aynac, LacapMarival, Banhac;

Lesporphyres,à Latronquière, Lacapelle-Marival, Saint-Bressou, Cardaillac, Planioles, Fig

Lesmicaschistes,à Frayssinhes, Labastide-duHaut-Mont, Latronquière, Gorses, Terrou , M

res,Leyme, Aynac ;Les trapps, à Saint-Céré, Lacapelle-MarivalSaint-Bressou. Latronquière;

Lesquartzites,à Saint-Cirgues, Sabadel, Cardailac,Felzins, Montredon ;

Laserpentine,à Cahus, Saint-Céré, Terrou (noexploitée) ;

Le calcaire saccaroïde,au Bastit, Beilhac, Espédaillac ;

Lesmarbres,à Marmignac, Floirac, LoubressaSaint-Médard-de-Presques, Saint-Simon, Ca

nac (non exploités) ;Les arkoses,à Saint-Céré, Saint-Vincent, Terou, Labathude, Saint-Médard-Nicourby, Carlac,Planioles, Figeac, Cuzac ;

Les grès,à Aynac, Leyme, Anglars, CardaillaPlanioles, Saint-Perdoux; ils sont aussi t

communs dans les cantons de Catus, CazalGourdon;Lespoudingueset conglomérats,à Lacapelle-Ma

rival, Saint-Bressou, entre Faycelles et Montbdans la bande de terrain intermédiaire quis'étendde la Dordogne au Lot;

Lesbrèches,à Luzech, Cabrerets, au pied de plupart des coteaux calcaires, sous les éboulis

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Les dolomies,à Lacapelle-Mauroux, BaladouFigeac;

Le terrain houiller,veines de houille qui atteignent rarement un décimètre d'épaisseur, à Tsieu, Saint-Vincent, Lacapelle-Marival, Le Boso u, Fourmagnac , Cardaillac, Sa int-PerdoCadrieu (non exploitées) ;

Le calcaire compacte,à Souillac, Cahors, VersBouziès, Saint-Cyr-la-Popie, Faycelles ;Le calcaire à gryphites,à Cahors, Mercuès, Mont

valent, Miers, Livernon, Assier, Lissac ;Le calcaire ammonéen,à Lavergne, Alvignac,

Belmont, Saint-Laurent-les-Tours, Boussac ;Le calcaire à bélemnites,à Alvignac, Assier, Béduer, Figeac ;Le calcaire oolitique,à Souillac, Saint-Denys, C

rennac;Les calcaires à bétoires et caverneux,dans toute

la partie centrale du département, comprenancantons ;

Lecalcaire cellulaire,à Esclauzels, Caniac, Quisac, Espédaillac, Grialou, Issendolus, Saint-Mdard-de-Presques, Saint-Jean-Lespinasse ;

Le calcaire coquillier, à Gramat, dans la majeur

partie du terrain entre Cahors et Labastide-MuLesmarneset craies,dans la plupart des communes des cantons de Lalbenque et de CastelMontratier ;

L'argile,très-étendue dans les communes d'Avignac, Padirac, Thégra, Lavergne, MayrinLentour, Bios, Saignes, Aynac, Rueyres ;

Le minerai de fer,abondamment répandu dans

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les cantons de Catus, Gazais, Salviac, GourdSouillac ;

Le calcaire grossier, à Catus ;Le calcaire siliceux,dans presque toute la partie

occidentale du département ;Le gypse,quelques dépôts dans les cantons d

Castelnau-Montratier ;

Le terrain clysmien,dans les environs de Brete-noux, de Vayrac et de Gourdon, sur les platedes cantons deCatus,de Saint-Géry, de Lauzès, deLabastide-Murat, de Limogne, de Livernon ;

Le calcaire lacustre,près de Gastelnau-Montratier;

Le terrain volcanique,une butte à deux kilomètres au sud de Lacapelle-Marival ;Les tufs, à Autoire, Saint-Michel-Loubéjo

Lacapelle-Marival, Fons, Cajarc, Saint-SulpCorn;

Les terrains de transport récents,dans toutes lesplaines qui forment le fond des vallées et vallrecouvrant souvent les terrains clysmiens;

La tourbe,à Souillac, Latronquière ;Lesaffaissementsetécroulementsde terrain,à Flau-

jac,Rilhac;

Éboulementsetglissementsde terrain,à Carennac,Mézels, Gintrac, Lavergne, Saint-Michel-Lojou, Saint-Médard-de-Presques.

Après le département du Lot,c'est d'abord l'A-veyron, et ensuite le Gard, qui renferment le d'espèces de terrains.

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CHAPITRE VI.

EXAMEN DES HAUTEURS.

Afin d'être bien fixé sur toutes les dénomtions qui viennent d'être expliquées et d'en fune application exacte toutes les fois que l'occas'en présentera, il ne suffit pas de les lire attenment, ni d'en faire l'application de mémoire àterrains connus, le lecteur doit indispensablemparcourir et bien examiner en détail plusiemontagnes et collines, vallées et vallons de sa

trée.Si son département se compose de plusieespèces de sols; si, par exemple, une partie estnitique, l'autre calcaire, l'autre argileuse, etcconfiguration d'un terrain n'étant pas semblabcelle des autres, il doit en étudier au moins dou trois dans chaque nature de sol.

Celui qui, dans ses voyages géologiques, vorecueillir le plus d'observations utiles et n'en plaisser échapper d'importantes, devra préalament étudier et garder dans sa mémoire les conqui nous sont donnés dans les ouvrages de nos

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Saint-Médard-Nicourby, à Bouxal, à Puy-les-Mtres,à Sonac, à Flaujac, à Reilhac, à Lunegarà Fontanes, à Labastide-Murat, à MontameMontgesty, à Gindou, à Cazals et enfin à Boirette,où elle entre dans le département de la Ddogne. La crête qui vient de l'Aveyron et parles eaux entre le Lot et le Tarn, entre dans le

partement du Lot à Puy-la-Garde, traverse communes de Beauregard, Varayre, Bach, VayLalbenque, l'Hospitalet, Labastide-Marniac, Visèque, Fargues et Saux, où elle entre dans lepartement de Lot-et-Garonne.

C'est du haut de ces crêtes que partent ces nombrables rameaux qui subissent en descentant de bifurcations, et les vallons principauxen reçoivent un si grand nom bre d'autres et vont se terminer à leurs rivières respectives.

Commençant son examen par les hauteurs, lève doit d'abord marcher pendant quelques liesur une chaîne principale, aller ensuite parcodans toute leur longueur quelques-uns des grrameaux de sa contrée, se tenir sur le faîte, acer lentement, examiner attentivement les dversants, l'allure de tous les contreforts et épe

qui s'en détachent, et donner à chaque élévationom qui lui est propre.Placé d'abord sur la cime de la chaîne prin

pale,au point d'où part le ram eau qu'il veut exprer, il voit un autre rameau qui part du mêpoint et qui se dirige du côté opposé. A droitegauche il voit sur le faîte de la chaîne princid'autres cimes plus ou moins éloignées d'où

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tent d'autres rameaux qui marchent à peu pparallèlement à celui qu'il va explorer et qui se terminer, les uns aux confluents de divers seaux, et les autres se prolongent jusqu'aux bde la même rivière. Quoique leurs faîtes socomposés de cimes et de cols plus ou moins dépés, l'ensemble de chaque crête va toujours

s'abaissant jusqu'à ce qu'elle expire au bord drivière.En partant de la chaîne principale, l'explora

descend ordinairement par une pente rapide qu'au premier col du rameau, et monte sur la mière cime, d'où il voit se détacher un ou dcontreforts; arrivé sur chaque nouvelle cime il voit se détacher de nouveaux qui sont toujmoins élevés que le rameau principal, et vonbaissant jusqu 'à leurs extrémités. Quelques coforts sont perpendiculaires à la crête du rame

mais la plupart ne le sont pas et ils conververs l'aval de la vallée. Les cimes sont tantôt aou à arêtes vives; tantôt elles se composenplateaux plus ou moins larges, plus ou moins losur lesquels on peut facilement distinguer le fCertains cols sont très-courts, d'autres fort prgés,et presque tous sont à arêtes vives. Il espropos que de temps en temps l'observateur qla crête du rameau qu'il examine, pour aller courir les crêtes des principaux contreforts, sulorsqu'ils sont fort longs, afin de reconnaîtreconfiguration, les formes de leurs éperons, lpetites ramifications, ainsi que leurs relations les contreforts voisins. Revenant ensuite su

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crête du rameau qui est le principal objet de exploration, à mesure qu'il approchera de lavière, il remarquera que les contreforts devienplus rares et moins prolongés, et qu'à l'approde la rivière, le rameau se termine par une crole plus souvent escarpée ou fort rapide.

En parcourant les hauteurs , l'observateur ne

pas manquer d'examiner si les assises traversemontagne de part en part et sans aucune disltion; si sur une longueur plus ou moins consirable de la ligne du faîte, elles sont courbéesans solution de continuité, et si à partir de cligne, qui prend dans ce cas le nom deligne anti-clinale,elles plongent régulièrement chacune vle fond de sa vallée; si elles y sont disloquées, voiqu'elle est la direction, la longueur et la prodeur de la faille.

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CHAPITRE VIL

EXAMEN DES VERSANTS.

Après avoir examiné le faîte d'une chaîne pcipale et les crêtes de plusieurs rameaux, l'obvateur aura à examiner les versants qui sont ece faîte et la rivière adjacente, ainsi que les vsants de plusieurs ram eaux.

Unversantest le flanc d'une montagne ou colliqui verse ses eaux dans la plaine voisine. Sa pse compose le plus souvent de trois sortes de pequi doivent être distinguées, savoir: le plateau, lecoteau et la plaine.

Leplateauest la plaine qui est située sur unmontagne ou colline. Il est ordinairement dilongitudinalement en deux parties par la crêtpartage, et ses eaux descendent dans deux val

différents. La partie du plateau qui verse ses edans un vallon, et qui par conséquent fait pade son versant, a pour largeur l'espace qui entre la crête de partage et le bord du coteau.deux parties du plateau sont rarement égales

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largeur, attendu que la crête de partage se rproche plus d'un côté que de l'autre; quelquefoismême elle vient se confondre avec le bord des deux coteaux, et alors le plateau verse toses eaux dans le vallon vers lequel il est inclin

Lecoteau(1) est la partie la plus rapide d'un vsant. Il est limité en haut par le bord inférieuplateau, sur les deux côtés par les ouverturedeux vallons et en bas par la plaine. La lignesépare la pente douce du plateau de la pente plus rapide du coteau est à peu près horizontalpartout où elle rencontre des rochers ils sont epés.Lorsque sur un même côté de vallon il y

plusieurs coteaux consécutifs, tous présentenpeu près la même hauteur, le même escarpemet souvent les mêmes assises- Cette ligne n'apas encore reçu de nom dans notre langue , je pose de l'appeler lacornichedu coteau.

La ligne qui sépare le coteau de la plaine eten suit la base visible, est appelée lepied du coteau.

Les pieds de tous les coteaux qui peuvent exdans le bassin d'une rivière ne forment, à proment parler, qu'une seule ligne qui embrasse n

(1) Aucune différence n'ayant encore été assignée une côte, un coteau et un rideau, qui ne diffèrent en rque par leur hauteur, et tout ce que l'on dit de l'un vant être appliqué aux deux autres, je propose de nocôte cette partie du versant qui est la plus rapide, et dhauteur verticale dépasse cent mètres; coteau,lorsqu'elle ade cinquante à cent mètres de hauteur, etrideau,lorsqu'ellea moins de cinquante mètres.

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seulement la plaine de la vallée principale, encore elle fait le tour des plaines de tous lefluents. Elle part de l'embouchure de la rivièrretourne toujours par le pied du coteau opposnom depiedn'ayant aucune analogie avec une gne si tortueuse et dont la longueur est soucentuple de cellede la vallée principale, je propos

de la nommer lacôtière.Laplaine d'un versant est celle quis'étend depuis la côtière jusqu'au thalweg. Cette partiversant est d'ordinaire lamoins,inclinée.

Certains versants ne se composent que du teau et du coteau; d'autres, du coteau et dplaine; d'autres n'ont ni plateau ni plaine, etpente est uniforme depuis la crête de partagequ'au thalweg.

La crête de partage, la corniche, la côtière thalweg d'un versant observent entre eux untain parallélisme et décrivent à peu près les mtournants.

En entrant dans la vallée, l'observateur trouordinairement les deux coteaux escarpés opentes rapides. Il remarquera que dans des vaet vallons les deux coteaux sont à peu près p

lèles sur de très-longs espaces et laissent entrune plaine assez régulière qui se rétrécit peu depuis son embouchure jusqu'à son origine. d'autres vallées et vallons les deux coteaux sgnent et se rapprochent alternativement. Ducertains trajets, leurs bases sont contiguës ourapprochées; dans d'autresles deux coteaux s'éloignent l'un de l'autre et laissent entre eux

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plaine plus ou moins large, plus ou moins lonen sorte que la vallée ne se compose qued'unesérie de gorges et de bassins, formés par ces rcissements et élargissements.

La pente d'un coteau est loind'être uniforme :tantôt elle est douce, tantôt abrupte ou trèspide; ici elle présente un plan incliné assez ré

lier; là des ondulations allant de haut enbas ; unpeu plus loin, des gradins horizontaux et placuns au-dessus des autres en forme de terrasse

L'observateur doit étudier aussi l'inclinaisonroches qui composent les deux coteaux; voir couches sont inclinées dans le même sens qsurface extérieure des coteaux, si elles vonl'intérieur à l'extérieur et plongent de part etd'autre vers le fond de la vallée, ou si, au contrelles plongent vers l'intérieur des coteaux; examiner si cette pente des couches est la mêmpuis la base des coteaux jusqu'à leur cornichsi elle varie à différentes hauteurs; si elle est lamême sur les faces opposéesd'une même montagne,ou si elle est différente, observer si entrejoints des couches il y a quelque substance iposée, quelle est sa nature et son épaisseur. L

qu'un coteau est composé de couches de diffénature ou de différentes épaisseurs, voir s'il point de périodicité dans leur retour, c'est-à-si après un nombre ou un intervalle déterminmême ordre recommence; observer encore si ladirection des couches est parallèle ou non à lrection de la chaîne dont la montagne fait paSi les deux coteaux sont à pentesdouces,les assises

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des roches sont horizontales ou légèrement inées vers le fond de la vallée. Dans ce cas il fierasi les assises qui sont sur un coteau se trousur l'autre et dans le même ordre de superposLorsque l'un des coteaux est à pente douce etl'autre à pente rapide ou escarpée, les assises duteau à pente douce sont inclinées vers le fond

vallée et montrent leurstêtes,tandis que celles ducoteau à pente rapide montrent leurstranches etplongent vers le fond de la vallée voisine.

Les eaux pluviales, la gelée et la culture dchent continuellement, de tous les coteaux epés ou rapides, des blocs de rocher, des pierret des terres végétales qui descendent à leurs et s'y déposent en forme de talus. Ce talus,l'on nommeéboulis,a une pente moins rapide qucelle du coteau. Sa puissance dépendde la hauteuret de l'altérabilité du coteau auquel il est adLes plus grosses pierres qui le composent en pent la base et les plus petites la partie la plusvée.Ce talus manque partout où un coursd'eautouche la base du coteau, parce que les débrile formeraient, tombant dans le lit du cousont, à chaque crue, entraînés et dispersés da

plaine inférieure.En continuant de monter dans la vallée,l'observateur voit arriver des deux côtés, des vallongorges, des ravins et des plis de terrain, qu'manquera pas d'examiner successivement, l'umontant jusqu'au point d'où il part, et l'autrredescendant à la vallée principale.

Lorsqu'il sera près d'arriver à l'origine de c

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vallée, qui ne sera plus qu'un petit vallonpourra être quelquefois embarrassé pour la diguer des autres vallons, gorges, etc ., qui parcomme elle de la chaîne principale et ont à près les mêmes formes et dimensions; maipourra la reconnaître facilement en ce qu'elle vde plus loin, que son thalweg est toujours plus

et moins rapide que les thalwegs des affluentsviennent s'y décharger. Après la réunion de qques vallons et gorges, la vallée principale setingue évidemment par sa largeur et sa direcgénérale.

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CHAPITRE VIII.

EXAMEN DES BASSES PLAINES.

Les surfaces des plaines dans lesquelles ser

tent nos rivières et ruisseaux étaient jadis àniveaux bien inférieurs. Il est telle plaine souquelle les deux coteaux vont se joindre à pluscentaines de pieds de profondeur et qui soncouverts par un terrain de transport jusqu'à hauteur plus ou moins considérable. La valléemitive a été comblée peu à peu par une masspierres, de sables, et de terres que les eaux ydéposée. Les eaux de la mer pendant leur sésur nos continents ont d'abord comblé les pales plus profondes des vallées, et les cours d

actuels continuent de les combler, en y transtant les débris des régions supérieures. Ce tertransporté se compose de fragments dont lelume et la forme sont extrêmement variés. Ilde même nature que les terrains composanpartie du bassin qui est en amont du dépôt; mais

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il diffère du sol qui le supporte comme de cqui l'entoure, et n'a avec eux aucune adhéreOn peut y distinguer cinq modifications, savoles gros débris, les galets ou cailloux roulés,graviers, les sables et le limon; mais ces modifications se lient et se mêlent si intimement entre qu'il est difficile d'y établir des limites et de

trouver séparées l'une de l'autre (1). La puissde ces alluvions augmente généralement en ade l'origine des vallées vers leur em bouchure

La partie de ce terrain qui a été déposée pamer est nommée par les géognostesterrain antédiluvien, diluvienouclysmien; il en sera parlé au chapitre xxii. La partie qui a été déposée par les cd'eau actuels et que l'on nommeterrain d'inondation,d'alluvion, d'atterrissement,etc., renferme ordinairement des ossements de bœufs, de cerfd'autres animaux qui vivent actuellement danpays,des coquillages d'animaux fluviatiles et restres, des restes de constructions, de nombrefragments de briques, de tuiles, de poterie,ve rre , de fer, des arbres renversés, etc.

(1) Afin de distinguer autant que possible ces cinqces de dépôts, je propose de nommerblocs,les débris deroches qui ont un volume supérieur à une tête d'homgalets ou caillouxroulés,les pierres arrondies ou à anglémoussés, moins grosses qu'une tête d'homme, et pluses qu'une noix;graviers,les dépôts de petites pierres doles fragments sont moins gros qu'une noix et plus

qu'unpois ; sables,les dépôts de petits fragments de piequi sont moins gros qu'un pois, etlimons,les dépôts purement terreux avec ou sans débris de végétaux.

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Tous les habitants des plaines situées aux bdes rivières et des ruisseaux remarquent qusol s'exhausse successivement: les portes de leursmaisons, bâties il y a deux ou trois cents anniveau du sol, sont aujourd'hui, en tout ou entie au-dessous de ce niveau. De loin à loin ilsobligés d'abandonner les appartements infér

pour se loger dans les étages supérieurs et jouter à leurs maisons exhaussements sur exhsements.

Voici comment s'opère l'exhaussement de cerain . Tout le monde sait que la culture , les plules gelées désagrègent et brisent sans cesse lesties solides et superficielles des plateaux élevdes coteaux; que ces fragments sont entraînés ples eaux pluviales dans les bas-fonds, que les seaux et les rivières, lors de leurs débordemeles charrient et vont les déposer dans les pla

inférieures, aux lieux où la configuration dumodère l'impétuosité de leurs courants. Les gros blocs sont les premiers qui s'arrêtent,moyens vont un peu plus loin et les gravierscore plus loin ; enfin les débris les plus légersceux qui vont se déposer le plus loin sous formvase ou limon. A leur départ tous ces fragmétaient anguleux et présentaient toutes sorteformes ; mais comme en descendant ils ne se vaient qu 'en ro ulant, bondissant et s'entrequant, leurs angles se sont peu à peu émoussont pris la forme plus ou moins sphérique que leur voyons actuellement. En remontant un cd'eau et ses affluents on peu t presque touj

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trouver la roche d'où a été détachée chaque piroulée qu 'on rencontre dans la plaine.

Après chaque débordement il reste sur toutpartie de la plaine, qui a été occupée par les eune couche de pierres, de sable et de vase, plumoins épaisse, selon que l'inondation a été plumoins forte, plus ou moins prolongée. La p

grande épaisseur de cette couche est vers les bdu cours d'eau et elle diminue à mesure qus'approche des lignes côtières. Après un cernombre de siècles la différence de cette épaisdevient si sensible, que le cours d'eau se troplacé sur la partie la plus élevée de la plaine; rompant alors les levées qu'on a construites poumaintenir, il quitte ce faîte, qui n'est plus son thalweg, et va dans la partie la plus basse dplaine se creuser un nouveau canal, qu'il quiencore plus tard lorsqu'il aura exhaussé ses bau-dessus du reste de la plaine.

Les progrès de cet exhaussement dans les plavarient beaucoup d'une vallée à l'autre et mdans les différents points d'une même vallée. Dcertains endroits, les plaines ne s'exhaussent de quelques pouces par siècle, et dans d'au

elles s'élèvent de quelques pieds. M. Reboul(Géo-log.,chap. xv) évalue à environ un pied par sièl'exhaussement du sol produit par l'Aude au vpont de Narbonne et dans la plaine qui est audu lac de Capestang. A Figeac (Lot), dont la fotion remonte à l'an755,il y a trois aqueducs, placésl'un sur l'autre, qui attestent que, depuis cépoque, la rivière du Celle y a déposé un atterr

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vers leur embouchure, mais ils sont eu petit nbre,et cela n'arrive que lorsque leur fond estcheux.

Outre ces descentes naturelles, il en est enqui sont formées de main d'homme. Tout murà travers un vallon pour clore un héritage ou en soutenir les terres, occasionne un encom

ment qui se forme peu à peu vers le bas de la priété. La simple limite entre deux héritages,supérieur l'autre inférieur, produit le même eLe propriétaire du fonds supérieur ne voulanmais laisser descendre sa terre sur le fonds rieur, par le fait de la culture, il dégarnit le et accumule insensiblement la terre sur le basa propriété, à tel point qu 'en beaucoup d'endrqui sont cultivés depuis bien des siècles, on vobas des champs et des vignes des talus de tvégétale qui ont jusqu'à quatre ou cinq mètre

hauteur. Les eaux pluviales contribuent ausdénuder le haut de chaque héritage et à faire cendre les terres meubles vers le bas.

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CHAPITRE IX.

EXAMEN DES COURS D'EAU.

Les fleuves, les rivières et les ruisseaux (1)fournissent un grand nombre d'observationleur sont communes avec celles quej'aifaites sur

(1) Les fleuves, les rivières et les ruisseaux se formcoulent et agissent de la môme manière. L'analogieexiste entre ces trois espèces de cours d 'eau, qui ne rent réellement entre eux que par leur grandeur, a e

ché jusqu'ici d'assigner à chacun des caractères qusoient propres, et qui puissent, dans tous les cas, serle distinguer des deux autres. Aucun auteur que je naisse n'a fixé d'une manière satisfaisante en quoi un fdiffère d'une rivière et une rivière d'un ruisseau; ce quque dans certains pays on appelle fleuve un cours d'eaest loin d'égaler celui qui dans d'autres est nommé rivet que dans certaines localités, on appelle rivière un d'eau qui, partout ailleurs, ne porterait que le nom de seau. Quelques-uns, toutefois, les distinguent de la masuivante :

« Si une eau courante n'est pas assez forte pour pode petits bateaux, on l'appelleruisseau; si elle est assez

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les cours d'eau souterrains. Il est donc indispble d'étudier et de se rendre familières les loiprésident à leur formation et à leur écoulem

forte pour porter batea u, on l'appellerivière; enfin, sielle peut porter de grands bateaux, on l'appellefleuve.»(Encyclopédie,art.fleuve.)

De la Métherie, dans saThéorie de la terre,§ 1275, différencie les cours d'eau ainsi qu'il suit : « Une masse dcourante un peu considérable qui se rend à la mer ou un grand lac, porte le nom defleuve.Les autres eaux courantes ont le nom derivièresou deruisseaux,suivant leurvolume. »

M. Huot, dansl'Encyclopédie moderne, hl'articleversants,distingue ces trois espèces de cours d'eau de la mansuivante : « Unruisseauest le plus petit de tous les coursd'eau; unerivièreest alimentée par un ou plusieurs ruisseaux, par une ou plusieurs rivières; elle peut être ou npas navigable; elle peut se jeter dans un fleuve commeune mer. Unfleuveest alimenté par une ou plusieurs riviè

res navigables; il se jette toujours dans une mer. »Ces définitions, comme on le voit, sont beaucoup élastiques.

J'aimerais mieux nommerfleuvetout cours d'eau qui seje tte dans la mer , et qu i, dans son état o rdina ire, y vpar exemple, plus de 50 mètres cubes d'eau par secorivière,tout cours d'eau qui, dans son état ordinaire, vedans une autre rivière, dans un fleuve, dans un lac ouune mer de 3 à 50 mètres cubes d'eau par seconde, etruisseau,tout cours d'eau qui, dans son état ordinaire, vedans un autre ruisseau, dans une rivière, dans un fledans un lac ou dans une mer, moins de trois mètres cd'eau par seconde.

Les trois définitions que je propose ne sont pas, ilvrai,d'une exactitude rigoureuse, parce que, le volume cours d'eau variant continuellement, ce qu'on appelle

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cessoires ;ces derniers se nomment aussisecondairesouaffluents.

Le cours d'eauprincipalest celui qui reçoit toutesles eaux du bassin et en occupe la partie la basse. Il est plus long, plus volum ineux et mrapide qu'aucun de sesaccessoires.11 conserve aussison nom durant tout son parcours, tandis que

accessoires ou affluents perdent le leur dès qmêlent leurs eaux aux siennes.Les cours d'eau accessoires qui viennent

droite et de gauche se jeter dans le cours prinne s'accordent pas pour s'y jeter par pairessont comme les branches d'un arbre qui s'imptent alternativement sur son tronc; par conséquent,chaque cours d'eau accessoire se jette dans le cipal, non vis-à-vis l'embouchure d'un autre cd'eau venant du côté opposé, ni vis-à-vis dangle rentrant, mais toujours en face d'un asaillant.

Lorsque le bassin d'un cours d'eau est formplusieurs affluents, il a, dans ses commencemune largeur très-considérable, équivalente qquefois à sa longueur, et cette largeur va en dnuant jusqu 'à son embouchure, où elle est toutrès-réduite; par exemple, la plus grande largedu bassin de la Garonne se prend depuis la sode la Dordogne, au Mont-d'Or, jusqu'au faîtePyrénées-Orientales; cette largeur est à peu prèségale à la longueur totale du fleuve depuis le poù il prend sa source en Espagne jusqu'à son bouchure à la tour de Cordouan.

L'écoulement des cours d'eau n'est pas u

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forme, il passe alternativement d'unrapide àunralentissement.Partout où la chute du cours d'eaest oblique, elle porte le nom de rapide; mais sielle est perpendiculaire, elle porte, dans les fleet rivières, le nom desautou cataracte,et dans lesruisseaux et torrents, celui decascade.Les ralentissements s'étendent d'un rapide à l'autre.

Excepté dans quelques contrées calcaires, mneuses ou crayeuses, toute vallée qui a une gueur considérable, renferme une rivière ouruisseau, et les affluents qu'elle reçoit sont tant plus nombreux et importants que son cours est plus long. En commençant, le cd'un cours d'eau n'est ordinairement qu'une rde quelques décimètres de largeur et de prodeur. Dans certains terrains sa source, ou poidépart, est dans une plage élevée, le plus soumarécageuse et dont l'inclinaison est à peinesible; dans d'autres il commence à la naissand'un vallon qui est plus ou moins profondémcreusé en forme de cirque. De distance en disil reçoit quelque nouveau ruisseau qui lui adu fond d'un angle rentrant, et vers lequel ils'infléchit pour aller le recevoir.

Si les deux cours d'eau qui se réunissent sopeu près égaux, leur nouvelle direction ne concelle de l'un ni de l'autre ;s'ils sont inégaux, le pluspetit quitte sa direction et prend à peu près cdu plus grand. Celui-ci se dérange de sa direcd'autant moins qu'il est plus fort que l'autre.

Certains cours d'eau marchent en ligne à près droite et parallèlement aux deux coteaux

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jacents sur des espaces assez longs; mais le plussouvent leur cours est très-sinueux, et ils décrid'autant plus de détours que leur pente est faible. On appelledirection généraled'uncoursd'eaucelle qui est indiquée par les deux coteaux l'accompagnent, abstraction faite de tous sestits détours.

Le canal d'un cours d'eau s'agrandit à chanouveau cours d'eau qu'il reçoit; mais il n'amente pas sa capacité à raison des nouvelles qui lui arrivent; ainsi, un cours d'eau qui en run autre qui lui est égal, augmente sans doutlargeur et sa profondeur, mais sa capacité nevient pas double; parce que les deux cours d'eauréunis n'ayant plus qu 'un fond et deux boréprouvent moins de frottements et rencontmoins d'obstacles que lorsqu'ils étaient séparéavaient deux fonds et quatre rivages. Un cod'eau augmente son volume depuis sa sourcequ 'à son embouchure et il entretient son canal des dimensions qui sont partout en rapport ale volume ordinaire de ses eaux; sa pente aque sa vitesse vont en diminuant.

Si les deux coteaux qui forment un Vallon leurs pentes égales, le cours d'eau marche à édistance de l'un et de l'autre; si l'un des deux estplus rapide que l'autre, le cours d'eau se tient près de celui qui est plus rapide, et si l'un deux coteaux est un escarpement, le cours den baigne le pied. Quoique cette pente rapidcet escarpement se prolongent beaucoup, le cd'eau ne laisse pas d'en suivre la base jusqu'

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qu'un angle saillant vienne l'arrêter et l'obligse porter vers le pied du coteau opposé. Si leteur se donne la peine d'examiner, ou de rappà sa mémoire, les cours d'eau dont la directiopas été changée par la main de l'homme, il renaîtra que ces observations sont Constantes.

Dans les fleuves, rivières et ruisseaux il se fo

souvent des îles et îlots qui en divisent les eauplusieurs branches. Ces îles et îlots sont toujallongés dans le sens de la direction du cod'eau.

Dans le canal d'un ruisseau et d'une rivièrene sont pas encaissés, et dont le cours d'eau enueux, les talus et les berges font en petit celes coteaux font en grand, ils sont opposés lesaux autres et alternent entre eux. Chaque tforme un angle saillant et chaque berge un arentrant, au fond duquel va expirer le talus;sorte que celui qui marche au bord d'un cod'eau et du même côté voit alternativement llus et la berge de son côté. 11 peut remarqaussi que le cours d'eau, creusant journellemau pied de la berge, rend cette partie de son cde plus en plus profonde et va déposer les mat

qui s'en détachent sur le premier talus inférqui est sur la rive opposée.

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CHAPITRE X.

CE QU'ON DOIT ENTENDRE PAR LE MOT SOURCE.

La signification du motsource,que les latins a ppelaientforts,scaturigo,est encore bien peu fixéedans notre langue. Les uns appliquent ce m

l'eau qui sort deterre (1); d'autres veulent de pluque l'eau, après être sortie de terre, continumarcher à découvert, et définissent une soul'eau quisort de terre pour commencer son cours(2) ;d'autres encore la définissent: L'orifice d'un canalsouterrain qui verseau-dehorsl'eau que sa pente yconduit par uneaffluence ménagée(3) ; ceux-ci entendent par ce motle canal qui conduit l'eau hors deterre (4); ceux-là les amas ou réservoirs d'eau qsupposent sous terre et qui s'épanchent peu à

(1) Dict.de l'Acad., Dict. de Trévoux, au motsource.(2) Dict.de M. Landais, au même mot; d'Homalius d'H

loy, Géol.,chap. II.(3) Géographiephysique,par Desmaret, art.Sénèque.(A) Encyclop.et Yalmont de Bomare, art,Fontaine.

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au dehors (1);les sources,selon Mentelle et Malte-Brun,sont de petitsréservoirsd'eau quireçoivent leseaux des terres voisinespar de petits canaux latérauxet quirépandentleur trop plein,soitpar écoulement,soit d'une autremanière quelconque(2) ; il y en a quidonnent le nom de source au creux ou bassinreçoit les eaux à leur sortie de terre (3) : il

trouve qui le donnent à l'eau contenue danscreux ou bassin; ce qui les autorise à diretroubler,empoisonnerunesource(4).

11 faut avouer que ces définitions, et plusieurtres qu'on a données, sont bien loin d'être exaattendu qu'elles ne s'appliquent qu'à cette pde la source qui est à découvert, et ne disent qui ait rapport à sa formation ni à sa marche terre. La partie visible, dont parlent ces déftions,est toujours bien minime si on la comparecorps entier de la source, qui ne se met au qu 'après avoir parcouru une distance plus ou mconsidérable, et, lorsqu'elle est très-forte, aprètrajet de plusieurs lieues. L'apparition d'une son'est pas même une condition essentielle de existence, puisqu'il y en a une infinité qui mchent souterrainement depuis leur origine

qu'aux rivières dans lesquelles elles se rendenne se montrent sur aucun point de leur parco

(1) D'Aubuisson, t. I, note vii.(2) Géogr.,livre vi.

(3) Encycl.,art. Fontaine.(4) Dict. de l'Acad., au motEmpoisonner;Huot, Géol.,chap. VIII.

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Les auteurs qui, pour nous faire connaître sources, se sont bornés à parler de leur issue,donc imité celui qui, pour expliquer ce que cqu'une rivière ou un ruisseau, se contenteraidéfinir ou de décrire son embouchure.

Il y a un très-grand nombre d'auteurs qui cfondent mal à propos le motfontaineavec celui de

source.Par le motfontainej 'entends le bassin peu p rofond , bâti ou non, qui tient en réserve une taine quantité d'eau produite par une ou plusisources.

Par le motsourcej 'entends uncours d'eau souterrain.Ces mots,cours d'eau,énoncent que , pour former une véritable source, l'eau doit:1° être réunieen un courant assez gros pour être sensible, cene sont pas l'hum idité ou les hum eurs qui circudans la terre; 2° elle doit être en mouvement, et one pourrait pas appeler source un amas d'eauun conduit prolongé, qu'on trouverait sous tplein d'eau immobile ; 3° le mouvement de cerant doit avoir une certaine durée , en sorte qucourants d'eau qui ne se forment sous terre pendant les temps pluvieux et qui cessent aus

ou peu après, pour ne reparaître qu 'aux prempluies, ne sont pas des sourees. Toutefois il pas nécessaire que cette continuité soit absolueil s'ensuivrait qu'on ne pourrait appelersourcesque celles qui sont indéfectibles; cependant on dittous les jours dans les temps de sécheresse,tellesourcea tari ona cesséde donner;ce qui fait voir quele nom de source est conservé à des cours d

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dont l'écoulement discontinue une partie de née.On sent bien qu'il me serait impossible de favec précision quelle durée doit avoir, chaannée, un courant d'eau souterrain pour mérle nom desource;je me bornerai à dire qu'il doidurer au moins plusieurs semaines après quepluies ont cessé, et produire de l'eau pendan

majeure partie de l'année.Le cours d'eau doit enfin êtresouterrain, d'où ilsuit qu'on ne peut pas appeler source un coud'eau marchant sur terre, quand même il provdrait d'une ou de plusieurs sources; ces courantsprennent alors les noms derigoles, ruisseauxourivières.

Le volume du cours d'eau souterrain ne lui pas changer de nom: qu'il soit mince comme unfil, gros comme le doigt, comme le bras, comle corps d 'un homme; qu'il soit aussi puissant qu'ungrand ruisseau ou même une rivière, il consttoujours une véritablesource,que l'on désignesouvent sous le nom de ruisseau, torrent, coucours souterrain, jet, rameau, filet, veine et nule d'eau.

La forme qu'il a sous terre ne change pas

plus son essence; ainsi, il est des sources qui marchent en jets fort étroits ; d'autres qui formentlames ou nappes d'eau d'une faible épaisseurqui néanmoins occupent une très-grande larg

Il y a certaines sources qui ont un écoulemcontinuel et toujoursà peu près éga l; on les nommepermanentes.Il y en a d'autres dont l'écoulemensans jamais cesser entièrement, éprouvedos retours

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d'augmentation et de diminution, dépendantspluies et des sécheresses; on les nommevariables.D'autres qui cessent de sourdre une partie de née,et que l'on nommetemporaires.Quelques-unsprétendent qu 'il y a des sourcesuniformes,c'est-à-dire qui produisent constamment la même qtité d'eau; je ne crois pas qu'il en existe dans

nature.

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CHAPITRE XI.

OPINIONS ERRONÉES SUR L'ORIGINE DES SOURCES

Avant d'établir comment les sources se formet marchent sous te rre , il ne sera pas inutile dposer quelques-unes des opinions erronées queu cours sur ce sujet. Les anciens et la pluparmodernes qui ont écrit avant le dix-huitième sne nous ont laissé que des hypothèses ou destèmes, si dénués de preuves satisfaisantes, queest profondément étonné de ce que la vérité atardé à se faire jour. Je vais donner une coanalyse des principaux écrits qui contiennentaberrations, sans m'arrêter à les réfuter chacen particulier, espérant qu'elles le seront suffiment par ce qui sera dit dans le chapitre suivadans tout le reste de ce traité.

PLATON,dans son dialogue intituléPhédon,ditque tous les fleuves vont se rendre dans une vouverture, qui traverse toute la terre, et qunomme le Tartare, d'où sortent toutes les eauxvont former en différents lieux les mers, les

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lus rivières et les fontaines; que les quatre principales issues de ce gouffre sont: l'Océan, l'Achéron,le Pyriphlégeton et le Cocyte, et qu'ensuite, toces eaux retournent par divers chemins au tare, d'où elles étaient venues.

ARISTOTEpense que le froid, qui règne toujoudans les cavernes de la terre, condense l'air e

résout en eau, et que cette eau engendre les fves et les fontaines; que, comme les vapeurs quele soleil attire en haut se convertissent en hudité, dont les parties, se joignant l'une à l'auforment des gouttes qui tombent en pluie, de mles vapeurs qui sont dans la terre sont résoluehumidité par le froid, forment des gouttes dqui s'unissent ensemble, coiffent ensuite et prosent les fontaines, les rivières et les fleuves ; il aussi que, sous terre, il y a de grands lacs qui vent fournir des eaux aux rivières et aux fonta

ÉPICURE,dans sa lettre à Pytoclus, dit que lfontaines peuvent provenir d'une quantité damassée à leursource,et suffisantepour fournir àleur écoulement continuel, ou être formées des eaux qui, venant de plus loin et coulantpetits filets, se rassem blent continuellement

lieu où sont leurs sources.SÉNÈQUE, qui est de tous les anciens celui quiparlé le plus au long sur l'origine des fontaicroit que, dans laterre,il y a de grandes concavitéspleines d'air; que cet air, n'ayant aucun mouvem ent, est converti en eau par la profonde obrité et par le grand froid qui règnent dans lieux, ce qui donne naissance au cours conti

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des fontaines cl des rivières; que ce changemetait de la même manière que sur terre, où l'aiest dans des lieux inhabités et humides, se contit en eau. Il croit de plus, que certaines partieterre se changent en eau.

PLINEle Naturaliste, sans s'arrêter à expliqucomment les eaux se trouvent dans les montag

tâche d'assigner les causes qui les élèvent jusleurs sommets ; ces causes sont le vent quipousse en haut et le poids de la terre qui, agisur l'eau, la fait monter. Thalès, au rapportSénèque, était du même sentiment.

Joseph-JulesSCALIGERdit qu'au commencementla terre était exactement ronde et environnée dmasse d'eau qui était partou t d'une égale épseur; que Dieu creusa certaines parties de la tepour y faire venir les mers, et qu'avec les déde leurs bassins, il forma les montagnes dansquelles restèrent des cavernes et concavités;l'eau, étant déplacée par ces nouvelles massesobligée de s'élever au-dessus du niveau quiétait naturel, et pesa ainsi sur les eaux infériequi, trouvant dans la terre des ouvertures et canaux, montèrent jusqu'aux embouchures

sources qu'elles firent couler, et que c'est ainssont produites toutes les sources et fontaines te rre

JérômeCARDANest d'avis que la principale causqui engendre l'eau sous terre, est l'air quichange facilement en eau; que l'impétuositéflux de la mer pousse certaines eaux dans la tles fait passer à travers plusieurs espèces de

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rains et produit ainsi des sources d'eau douceque les pluies, les neiges, les rosées des matid'été et les frimas d'hiver, contribuent aussi bcoup à la formation des sources.

D'OBRZENZKIde Nigro-Ponte, dans sonTraité dela nouvellephilosophie,imprimé à Ferrare en 1657adm et le changement d'air en eau , et le flux d

mer comme cause principale des sources; mais ilajoute que cette quantité prodigieuse d'eau qutout m om en t, est engloutie dans des cavernescieuses, telles, par exem ple, que celles de Charet de Scylla, n'entre pas dans la terre inutilemet sans se rendre en quelques autres endrocomme sont les fontaines ; que les eaux de toles fontaines ont un léger goût de sel, qui amente à mesure qu'elles sont plus près de la

Jean-BaptisteVAN-HELMONT,dans le traité qu'ila intitulé :Principes inoins de physique,nous représente le noyau de la terre comme entièremcomposé de sable pur, mêlé dans toutes ses pad'une quantité d'eau inépuisable, et recouvd'une simple croûte de terre, de pierres et de tains filons de ce sable, qui, en quelques endrse prolongent jusqu'à la surface de la terre; s

lui , ce sable est le crible ou filtre par lequelnature clarifie les trésors inépuisables de ses taines pour l'usage de l'univers; il a une vevivifiante qui fait que, tant que les eaux y demrent, elles ont un mouvement général, mais exdes lois de situation haute ou basse, en soqu'elles se meuvent indifféremment vers quelparties de ce sable que ce soit.

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Toutes les parties de ce sable, celles même s'élèvent jusqu'à la surface de la terre et jusqusommets des montagnes, possèdent cette propvivifiante et donnent partout des eaux vives, les chaleurs de l'été ne peuvent dim inuer; mdès que les eaux sont sortiesde.ce sable, elles perdent cette propriété, deviennent sujettes aux

de la pesanteur et sont obligées de couler suterre dans les lieux les plus bas, jusqu'à ce qu'soient arrivées dans la mer. C'est ainsi que dancorps humain le sang qui est à la tète ou aux pcoule indifféremment sans égard au hau t et auet, aussitôt qu'il en est sorti, il devient sujet

lois de la pesanteur. Les eaux de la mer pénètsans cesse son fond pour descendre dans ce spur, et pour remplacer celles qui en sortent conuellement.

LYDIAT,académicien anglais, dans un traité qufit imprimer à Londres en 1605, attribue l'orides fleuves à la mer, d'où ils tirent leurs eauxdivers canaux et par de nombreuses veines quisous terre. Il soutient que comme la chaleursoleil résout l'eau de la mer en vapeurs, et l'éjusqu'à la moyenne région del'air, de même la

chaleur qui est dans la terre résout en vapeurseaux qui s'y trouvent, et les élève jusqu 'aux smets des montagnes, où elles forment les fontaet les fleuves.

PierreDAVITY,dans son livre intitulé :Empiredu monde,imprimé en 1637, croit que les fontainviennent de la mer, car il ne peut croire qu'puisse recevoir tant d'eaux ;sans déborder, ni

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le soleil et le vent puissent en faire évaporer auqu'il y en entre. La terre étant ronde, pleine dvertures et de canaux, la mer, par sa grande santeur, pousse ses eaux dans ces canaux etfait élever au haut des montagnes. Les vapeurla terre, s'épaississant dans les concavités qutrouvent, peuvent se convertir en eau etse joindre

à celles de la mer pour rendre les sources pabondantes.DESCARTES,dans son livre desPrincipesde la phi

losophie,expose son système sur l'origine des sces de la manière suivante : Sous les montagny a de grandes concavités remplies d'eau quchaleur élève continuellement en vapeurs. Cespeurs se glissent par tous les pores de la terrparviennent jusqu'aux plus hautes superficiesplaines et des montagnes, où elles produisenfontaines, dont les eaux, coulant sur le pencdes vallées, s'assemblent, forment des rivièredescendent à la m er. Dans la terre , il y a plusigrands passages par lesquels il va autant d'eala mer vers les montagnes qu 'il en sort des m ognes et retourne à la mer. Le cours de l'eau dla terre imite celui du sang dans le corps des

maux, où il passe sans cesse et rapidement veines aux artères et des artères aux veines. Qque l'eau de la mer soit salée, les fontaines nsont pas, parce que les parties d'eau de mer sont molles et pliantes, se changent aisémenvapeurs et passent par les chemins tortueux sont entre les petits grains de sable ; au lieu les eaux, dont se compose le sel, étant rudes et

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des, sont plus difficilement élevées parla.chaleuret ne peuvent point passer par les pores de la t

NicolasPAPIN, médecin à Blois, a fait un petitraité deY origine des sources, imprimé à Blois en1647,dans lequel il dit que la mer est la véritaorigine des sources et des fontaines; qu'au cmencement du monde il fut créé unespritconcrétif

qui a la vertu d'unir et de resserrer les corps quels il est uni, principalement les liquides, eleur faire prendre une forme sphérique; queeaux de la. mer, resserrées par la force de ceprit, prennent une rondeur telle que, dans lesdroits où l'Océan a le plus de largeur, sa convreprésente à peu près un demi-globe posé sur de la terre; que vers le milieu elles sont beaucoplus élevées que les plus hautes montagnesmonde, et qu'il est facile à ces eaux ainsi éledans le milieu de l'Océan d'en faire monter dtres par les canaux souterrains jusqu'au hautmontagnes.

Jean-BaptisteDUHAMEL, dans sonlivre des météores,imprimé à Paris en 1660, distingue desortes de fontaines : les unes qui cessent de coen été et ont pour principe les eaux de la plui

de la neige; les autres qui coulent toujours et viennent des eaux de la mer qui, par des condsouterrains, se répandent partout sous la surde la terre; ces eaux quittent leur salure en pasant par différentes terres et sont élevées enpeurs jusqu'au haut des montagnes par la chaqui existe toujours dans la moyenne région dterre; ces vapeurs doivent s'élever facilement d

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les conduits de la terre qui sont étroits et les pêchent de descendre, puisqu'elles s'élèvent l'air qui est fluide et toujours en mouvem ent.

Pour ne pas tomber dans de fastidieuses, réptions,je ne pousserai pas plus loin l'analyse auteurs qui ont adopté et soutenu des opinanalogues à celles qu'on vient de voir, atte

qu'elles sont toutes à peu près les mêmes etpuyées sur les mêmes raisonnem ents. Ceux qusireraient connaître ces systèmes à fond, poulire les ouvrages qui viennent d'être cités, aque les suivants :

Mundussubterraneus, 2 vol. in-fol°. par Kircher1678.De origine fontium,per Robertum Plot, 1 vol.

in-8°,Oxonii l696.Théologie de l'eau,par Fabricius, 1 vol. in-8°,

Paris 1743.Traité de physique,par Rohault, 2 vol. in-12,Paris 1676.

Indications sur l'origine des fontaines et l'eau puits,par Kulm, 1 vol. in-4°, Bordeaux 1741.

Architecture hydraulique,par Belidor, 4 vol.in-4°,Paris 1737.

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CHAPITRE XII.

RÉPONSES AUX OPINIONS ERRONÉES SUR L'ORIGINEDES SOURCES.

Quelques-unes des opinions qui viennent dexposées portent avec elles un tel degré d 'invsemblance que tout lecteur un peu instruit edéjà vu la fausseté, et ce serait employer du teen pure perte que de s'arrêter à les discuter; telleest l'opinion de ceux qui ont prétendu que lsous terre est exem pte des lois de la pesanteu

qu'elle y monte ou descend indifféremment cole sang dans le corps humain; et celle plus inv ra isemblable encore de ceux qui, pour l'entretiensources, ont imaginé que l'air et la terre se cgent en eau. Exposer de telles opinions, c'esréfuter; mais il en est une qui, comme on vienle voir, a été soutenue par un certain nom brphysiciens renommés, qui l'ont appuyée par raisons plus ou moins spécieuses, et qui, par séquent, mérite d'être discutée sérieusement : colle qui attribue l'origine des sources à la m

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Les innombrables sources que, dans toutescontrées, on voit sortir de terre, se réunir, fordes ruisseaux, des rivières et des fleuves, qui,puis tant de siècles, versent leurs eaux dans la sans la faire déborder, sans même en élever leveau, ont amené tous les savants à conclure qumer doit renvoyer une partie de ses eaux dansterres pour y produire les sources. D'accord supoint, ils ne l'ont pas été sur les moyens que lature emploie pour transporter ces eaux et lespandre sur tous les continents.

Les uns ont dit que la terre est assez poreuse transmettre les eaux depuis la mer jusqu'au mdes terres, attendu qu'une infinité de petits canpartent du fond de la mer et vont alimenter sources ; les autres ont prétendu que tous les tinents sont sillonnés à l'intérieur par d'innombles et vastes canaux qui, partant de la merdivisent et se subdivisent en une infinité de rseaux qui vont alimenter sur la terre chacunsource; les autres soutiennent que les pluies et autres météores aqueux, qui tombent sur les tinents, entretiennent seuls l'écoulement des sces.Cette dernière opinion, qui est la mienne, s

exposée dans le chapitre suivant.Pour détruire l'opinion de ceux qui croient l'eau de la mer vient alimenter les sources parvoies souterraines, je poserai et résoudrai briment les trois questions suivantes :

1° Existe-t-il des canaux souterrains allant dmer dans l'intérieur de la terre? 2° L'eau demer peut-elle monter jusqu'aux sources, atte

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qu'elles sortent du terre à toutes les hauteurs deun jusqu'à plusieurs milliers de mètres? 3° Lde la m er étant salée comm ent peut-elle sous tse dépouiller de ses sels et produire des soud'eau douce?

PREMIÈRE QUESTION.—- Existe-t-il des canaux souterrainallant de la mer dans l'intérieur des terres?

Les auteurs qui ont soutenu l'existence des tits canaux souterrains ont attribué à la terre porosité universelle qu'elle n'a pas; car il est gralement reconnu que les terrains imperméa

forment la plus grande partie de sa masse et qgénéral elle est assez compacte pour consechaque amas d 'eau dans son bassin. Si l'on pour un moment supposer cette grande poroon est forcé d'admettre que toute la terre est cée d'autant de petits canaux qu'il y a de sourcla surface, que ces petits canaux partent de la marchent parellèlement sans jamais se jeter dans l'autre, diminuent en nombre à mesure qavancent et que chacun d'eux s'arrête au déché de la source qu'il entretient. Il s'ensuit en

que près de la mer ces petits canaux sont incparablement plus nombreux et moins profondsdans les montagnes qui en sont éloignées.

Cependant on voit tout le contraire : les sousont en général plus nombreuses, plus abondaet moins profondes dans les pays de montaque vers les bords de la mer; et un très-grandnombre de puits qu'on y a creusés, même à

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sieurs douzaines de mètres au-dessous de sonveau, n'ont pas rencontré le moindre filet d'eJ'ai dit que ces petits canaux, quoique marchtrès-près, ne doivent jamais se jeter l'un dansl'autre; car, si cela arrivait, celui dont le débouchétrouverait plus bas recevrait toute l'eau et l'aresterait à sec, ainsi que sa source. On voit, i

vrai,quelques sources disparaître, mais on n'a mais vu qu'une source ait tout à coup doublé volume. Ces innombrables filets d'eau partanla mer et traversant les terres pour alimenchacun sa source, ne sont donc prouvés par aufait et ont été imaginés gratuitement.

Les auteurs qui ont soutenu que les eaux dmer sont conduites dans les terres par de tgrands canaux ont cité comme gouffres absorbScylla sur les côtes de la Calabre, Le Maël-Strprès de la côte de Norwége, et comme canaux ducteurs quelques grottes dans lesquelles on en effet, des ruisseaux, et enfin des centainegrottes qui sont toujours à sec.

Scylla n'est qu'une assez vaste grotte à fleur dqui s'avance horizontalement sous terre jus160 mètres, dans laquelle entrent à grand brui

eaux de la mer toutes les fois qu'elles y sont psées par le vent, et elles en ressortent dès qu'il cLe Maël-Stroom n'est pas un gouffre qui abs

l'eau de la mer et la conduise dans les terres; c'estun simple remous ou tourbillon (1) d'eau de

(1) Ceux qui n'ont pas vu de tourbillon semblable sur

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ou huit lieues de diamètre et d'une profondeur sidérable. Toutes les fois que le vent du nord-oest opposé au courant que forme la marée mtante, la masse d'eau, qui est entre les îles de Wet de Laffouren, prend un mouvement circultrès-rapide, forme vers le milieu un abîme oudans lequel sont irrésistiblement entraînés, en

tis et brisés tous les bâtiments de mer qui onmalheur d'entrer dans le cercle de ce tourbilPendant la marée descendante, le tournoiemcesse, la mer s'aplanit, les barques la traverpaisiblement, et l'on voit surnager les débrisobjets qui ont été engloutis.

Pour que les ruisseaux qu'on voit dans certacavernes vinssent appuyer l'opinion des partide la circulation souterraine, ils auraient à p rou1 leur continuité jusqu 'à la mer, lors même quest à des centaines de lieues; car, leur longueur connue est toujours bien minime si on la compace qu'elle devrait être pour s'étendre jusqu'

peuvent se former une idée du maël-stroom par les tourbillons qui se forment en beaucoup d'endroits decours d'eau. «On voit souvent, dit Buffon, tome II, pag« dans les rivières rapides, à la chute de l'eau, au del« arrière-becs des piles d'un pont, qu 'il se forme de «gouffres, ou tournoiements d'eau , dont le milieu p« être vide et former une espèce de cavité cylindriqu« tour de laquelle l'eau tournoie avec rapid ité ; celte « rence de cavité cylindrique est produite par la force« trifuge, qui fait que l'eau tâche de s'éloigner, et s'él« en effet du cen tre du tourbillon causé par le tour« ment. » 6

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mer; 2° que ces ruisseaux et cavernes existent ctoutes les contrées où il y a des sources; cependanton n'en trouve que dans les terrains calcairemarneux, qui sont précisément les plus dépoude sources visibles; 3° qu'ils se dirigent tous la mer, et ne présentent pas, comme ils le ftoutes sortes de directions; 4° qu'ils ne peuvent pas

provenir des montagnes supérieures; 5° qu 'ils sontau-dessous du niveau de la mer, pour que les de celle-ci puissent y descendre, et c'est ce qne prouvera jamais par des.faits authentiques.

Pour ce qui est des cavernes qui sont à sec esont incomparablement plus nombreuses que cqui sont suivies ou traversées par des ruissesouterrains (1), leur seul état de siccité montredemment qu'elles ne servent point à conduire de la mer dans les terres. Il est même certainles cavernes qu 'on découvre de temps en temqui sont terminées à leurs deux extrémités parroches solides et dépourvues de toute issue, njamais pu servir de passage à des cours d'eau.

Si la mer entretenait les sources, elles prodraient invariablement la même quantité d'eaula mer ne hausse ni ne baisse jamais selon lessons. Cependant toutes les sources augmentdans les temps de pluie et diminuent en tempsécheresse. Il n'y en a pas une qui ne subisse a

(1) « II y a très-peu de grottes qui, formant de ces

« gues galeries , donnent passage à des ruisseaux so« rains. » De Malbos,Bulletin de la Sociétégéologique,t. X,page 354.

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nativement quelque légère augmentation et dnution. Il y en a même beaucoup qui tarissentmer n'entretient clone pas ces sources et encmoins celles qui tarissent.

DEUXIÈME QUESTION.— L'eau de la mer peut-elle monterjusqu'aux sources qui sortent de la terre à toutes les teurs depuis un jusqu'à plusieurs milliers de mètres?

Après avoir entassé suppositions sur suppositpour établir l'existence de ces innombrablesnaux destinés à conduire les eaux de la mer les terres, les partisans de la circulation soutern'ont pas été plus heureux quand ils ont entred'expliquer comment ces eaux peuvent s'élsous terre jusqu 'aux plus hautes sources qu'ondans les montagnes. Les uns, comme on vient voir, ont dit que ces eaux étaient élevées dancanaux souterrains par le flux de la mer; — maisdans les plus hautes marées le flux n'élève eaux de l'Océan que d'une dizaine de mètres, equelques décimètres seulement les eaux des mqui sont dans les terres, telles que la Méditerrala mer Baltique, la mer Noire, la mer CaspienneLes autres ont prétendu que le noyau de la terr

composé d'un sable pur qui, par sa grande caprité, élève jusqu'aux sources les eaux dont il imprégné; — dans les tubes capillaires les mieconstruits, l'eau nes'est jamais élevée à 32 pieds etelle n'a jamais coulé par leurs orifices supérieD'autres ont avancé que des vents s'introdui

dans les canaux souterrains et poussent les equi s'y trouvent vers la surface du sol; — s

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et comme l'eau ne peut être réduite eu vapsans un espace capable de contenir au moins fois son volume, ils ont supposé sous tous les cnents d'immenses cavernes à la voûte desqueles vapeurs vont s'attacher, se rafraîchir, se cdenser comme dans les chapiteaux de nos alamet se répandre au dehors sous forme de source

Les sources de Vaucluse, du Loiret, de la Toprès d'Angoulême et de l'Ouysse près de Sou(Lot),qui forment chacune une rivière d'une vitaine de mètres d'eau courante, paraissent autre chose que de simples soupiraux, exhachacune les vapeurs d'une caverne qui ne pou

avoir moins de dix ou douze lieues de diamèQuelle capacité dans ces innombrables alambQuelle régularité dans tous les chapiteaux etbecs qui conduiraient les eaux au dehors! Tousvastes alambics, la chaleur qui en entretient levail, le froid qui condense les vapeurs, la parrégularité de tous les chapiteaux et de leurs issne sont donc que de pures suppositions, imagipour expliquer comment l'eau de la mer peutlever jusqu'aux sources qui sont toutes au-dede son niveau.

On voit, il est vrai, un certain nombre de souqui sortent de terre par nn m ouvement ascensioLes plus considérables montent du fond d'un pnaturel et à peu près vertical, comme les soudu Gourg, près Souillac, de Lantoy, près CajarTouzac, près Puy-1'Évêque (Lot), etc ., et cellesont faibles sortent de terre en bouillonnant et levant le sable; mais il est aisé de se convaincr

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que sous terre ce seraient les grands qui se décgeraient dans les petits. Comme l'eau ne peutmarcher sur un plan tout à fait horizontal, ils encore forcés d'admettre que ces fleuves, cesvières et ces ruisseaux souterrains ont une pqui va depuis les bords de la mer jusqu'au-desdes montagnes. En supposant que cette pente à peu près la même que celle des cours d'eau perficiels, il s'ensuivra que, les eaux de la mer parvenues sous les montagnes qui ont, par exple,leurs sources visibles à 2,000 mètres au-desde son niveau, les cours d'eau souterrains se tvent à 4,000 mètres au-dessous de ces source

d'après ceux qui supposent que les fleuves sorains partent du fond de la mer, leurs dernièramifications, arrivées sous les hautes montagse trouveront à une profondeur de sept ou mille mètres (1). Les eaux devraient donc s'éld'autant pour venir alimenter nos sources.

TROISIÈME QUESTION.— L'eau de la mer étant salée, commepeut-elle se dessaler sous terre et produire des soud'eau douce?

On ne peut pas admettre l'opinion évidemmfausse de ceux qui ont soutenu que toutes les sces sont salées, et que leur salure augm ente à

(1) Le maximum de profondeur des mers est, selonM.Ri

vière(GéoL,chap. III.), d'environ 4,000 mètres. D'aprM. de Labèchc(Manuel géol.,sect. î) et M. Baudrimont(GéoL, notions génér.),il serait de 3,200 à 4,800 mètres.

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mer se seraient dégagées, soit par distillation,par filtration, auraient depuis longtemps obstous les canaux, comblé tous les alambics sourains et par conséquent arrêté toutes les source

Les expériences de Marsigly, de Halley etHalès établissent qu'une livre d'eau de la mer en dissolution quatre gros de sel, c'est-à-diretrente-deuxième de son poids; ainsi 32 livres d'eauproduisent une livre de sel; 64 en donneront dLe pied cube d'eau pesant 70 livres (on peut faciliter le calcul compter seulement deux lide sel dans ces 70 livres); chaque pied cube d'eaudouce qui arrive à une source a donc déposé

terre deux livres de sel; or, s'il passe sous le Royal, à Paris, suivant la détermination de riotte, 288,000,000 de pieds cubes d'eau en viquatre heures, cette quantité d'eau aura dépsous terre 576,000,000 de livres de sel. Cependcomme plusieurs de ceux qui soutiennent la cilation intérieure de l'eau de la mer, conviennque les pluies grossissent les eaux des rivièrespeut réduire ce produit à la moitié; l'eau deSeine laissera encore chaque jour dans les entles de la terre 288,000,000 de livres de sel, et

aurons plus de cent milliards de livres pour lnée.Mais qu'est-ce que la Seine comparée à toules rivières de l'Europe, et enfin du monde ent!Quels amas prodigieux de sel aura donc fordans les canaux souterrains, la masse immed'eau que les fleuves et les rivières ont déchadans la mer depuis tant de siècles!

En voyant tous ces auteurs et plusieurs aut

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imbus de systèmes si erronés sur l'origine des ces, on ne trouvera pas étonnant qu'aucun d'en'ait songé à rechercher les moyens de lesdécouvrirpour les faire servir aux besoins des hommPrévenus que la mer envoie des cours d'eau tous les continents, au moyen de canaux sourains placés à des profondeurs effroyables, et tant plus profonds qu'ils sont plus éloignés dmer; que ces eaux réduites en vapeurs s'élèvverticalement depuis ces canaux jusqu'à la surdu sol, ces auteurs devaient croire que pour atdre les cours d 'eau, il fallait creuser jusqu'à canaux, et qu'à de moindres profondeurs, on

pouvait rencontrer que des vapeurs montanteprovenant de plusieurs milliers de pieds de prodeur.

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CHAPITRE XIII.

LA VRAIE ORIGINE DES SOURCES.

Des vapeurs s'élèvent tous les jours de la mde toutes les eaux stagnantes et courantes, et mde la première couche de terre. Ces vapeurs ment dans les airs des nuages que le vent conderaréfie, transporte et disperse à son gré . Ces nges retombent sur la terre en pluie, en neigegrêle, en frimas, en brouillards et en rosée. divers météores se résolvent en eau , pénètrenimbibent plus ou moins profondément la terreproduisent les sources. En prouvant chacuneces propositions, j'aurai établi la vraie origine

sources.Lesvapeurssont des particules d'eau, de formvésiculaire et creuses, d'une petitesse et d'légèreté extrêmes, que la chaleur dissout et élever dans l'atmosphère. Celles qui s'élèvendessus les eaux portent le nom de vapeurs, et cqui se dégagent des corps solides, comme la tle bois, etc., sont appeléesexhalaisons.Dès que ces

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93dernières sont reçues dans l'atmosphère, elleconfondent avec les vapeurs proprement diteen prennent le nom. Ces émanations aqueusesont visibles que lorsque l'air qui les reçoit endéjà saturé et ne peut les dissoudre ; elles formalors une espèce de fumée qui tend à se portehaut.

Le mouvement ascensionnel des vapeurs estterminé par la différente densité des diverses ches de l'air atmosphérique. Celles de ces couqui sont à la surface du globe sont les plus dencelles qui sont immédiatement au-dessus le un peu moins, et cette densité diminue à me

qu'elles sont plus hautes. Les plus basses coude l'air, étant spécifiquement plus pesantes que vapeurs, exercent sur elles une pression quiforce à monter jusqu 'à ce qu'elles soient parveà une couche d'air plus légère qu'elles.

Cette diminution de densité del'air, et par conséquent de pression, que les vapeurs éproudans l'atmosphère à mesure qu'elles s'élèvent,qu'elles diminuent de vitesse en montant,qu'elles s'arrêtent à différentes hauteurs, où,leur réunion, elles forment les nuages.

Lorsqu'on mêle ensemble deux liquides de dsités différentes, on voit toutes les parties du léger quitter le fond du vase et s'élever au-dede celui qui est plus pesant; de même les vapétant ordinairement plus légères que les bacouches de l'atmosphère , s'élèvent jusqu'àqu'elles soient arrivées au-dessus de toutes couches qui sont plus pesantes qu'elles. Les ch

Document numérisé par la Bibliothèque Interuniversitaire Scientifique Jussieu - UPMC

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se passent ainsi toutes les fois que l'air atmosrique est à peu près calme; mais, lorsqu'il est tblé par le vent, la densité respective de ses drentes couches, est intervertie, et les vapeurflottent au gré de ses courants.

Quantité d'eau qui s'élève en vapeurs.

La quantité d'eau qui s'évapore dépend : 1degré de chaleur qui dissout l'eau et la conven vapeurs;2° du degré de siccité de l'air qui lreçoit : plus il est sec, plus l'évaporation prompte et abondante; 3° de l'agitation de l'atmosphère : un courant d'air qui entraîne la vapemesure qu'elle se forme, met continuellemencontact avec un air plus sec la surface évaporaDalton a remarqué que, tout étant d'ailleursmême, l'évaporation par un très-grand ventplus que double de celle qui a lieu dans uncalme.

Pour connaître la quantité d'eau qui s'évapchaque année, on se sert dubassin évaporatoireouatmidomètre, qui est un simple vase cylindriqud'environ 60 centimètres de diamètre et de 1 m

30 centimètres de hauteur. On établit ce vaseplein air, dans un lieu qui soit exposé au sotoute la journée; on le recouvre d'un petit toit enmétal pour empêcher la pluie d'y tomber et oremplit entièrement d'eau. Après que l'annéerévolue, la partie du bassin qui se trouve videconnaître l'épaisseur de la lame d'eau qui, pence même temps,s'est élevée par évaporation de

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tous les amas d'eau qui ont été également expau soleil et au vent.

Les physiciens ont multiplié les expériences de connaître approximativement la quantité dqui se convertit en vapeurs, et s'élève continument de toutes les eaux stagnantes et couranHalley a trouvé que l'épaisseur moyenne delame d 'eau qui s'évapore est d'un dixième de ppar jour ou 36 pouces et demi par an. Muschbroek a constaté, qu'année moyenne, l'eau conue dans un bassin de plomb, diminuait paseule évaporation de 28 pouces de hauteur Sédilau trouva qu'à Paris, pendant les ann

1688 et 1689, l'évaporation avait été de 32 po7 lignes par an. Des observations faites avec nous apprennent qu'à Paris, l'épaisseur de la ld'eau que l'évaporation enlève en un an à masse d'eau, est d'environ 88 centimètres (32 ces et dem i). La légère différence que présences résultats peut provenir de quelques inexacdes dans les expériences, ou être due à la dirente température des années, ou encore à laversité des climats dans lesquels elles ont été facar on sait que l'activité de l'évaporation va

diminuant depuis l'équateur jusqu'aux pôles.Les Nuées.

Les vapeurs et les exhalaisons, aprèss'être élevées dans l'atmosphère, sont poussées horizon

(1) Musch.,Ess. de Phys., § 1455.

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ment les unes contre les autres par les courd'air, se mêlent, se condensent et forment ces mses flottantes que l'on nommenues, nuéesou nuages.Les diverses nuées, ainsi que les couchesl'atmosphère, ayant des densités différentes, que nuée se forme et nage au-dessus de toutecouches d'air qui sont plus pesantes qu'elle. peut facilement remarquer leurs différentes teurs toutes les fois qu'elles se dirigent du mcôté,et que leur vitesse est sensiblement inégaOn le peut encore plus facilement dans les ments où les vents changent de direction : on alors des nuages placés les uns au-dessus des au

dont les directions se croisent, et d'autres qui vent des directions opposées. Certains nuages chent fort lentement, et d'autres si rapidemqu'ils parcourent de deux à trois lieues dans heure (1). La hauteur à laquelle voguent les nles plus élevées ne dépasse guère sept ou huit mètres au-dessus des bas-fonds; celles qui produisent la pluie et les autres météores aqueux ne généralement qu'à quelques centaines de mèau-dessus du sol. L'air dans lequel les nuées suspendues n'étant jamais parfaitement calme,

s'entremêlent, se condensent, se séparent, se fient, prennent toutes sortes de figures, chancontinuellement de volume, de couleur et pa

(1) On peut souvent connaître la vitesse d'un nuage

en se plaçant sur une hauteur et en observant combitemps son ombre met à parcourir sur terre une disque l'on connaît ou que l'on mesure.

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se dissipent entièrement. Il y en a de très-petide moyennes et de si grandes qu'elles ont des taines de pieds d'épaisseur, et s'étendent à psieurs lieues dans tous les sens. Leur couleur vdepuis le blanc de neige jusqu'au brun-obscuparfois elle est d'un rouge de feu.

Les nuages que les vapeurs forment dansl'at

mosphère n'y restent pas un seul instant immobLes courants d'air ou vents, tantôt lents et tarapides qui y règnent continuellement, les psent et les entraînent à des distances plus ou mconsidérables, jusqu'à ce qu'ils se résolvent enet retom bent sur la terre sous forme depluie, bruine,

brouillard, serein, rosée, neige, grêle,, grésiletgivreoufrimas.Un grand nombre de lecteurs, peu vsés dans la connaissance de ces divers météoseront apparemment bien aises qu'il leur soiten passant, quelques mots sur la formation echute de chacun.

La Pluie.

Lorsque les nuages sont poussés les uns conles autres par les vents, ils se compriment ou

pénètrent mutuellement et augmentent leur dsité.11 se forme alors dans le nuage ainsi condeune infinité de petites gouttes qui se mettent à cendre dès qu'elles ont acquis assez de densité vaincre la résistance que l'air oppose à leur chPendant leur descente elles rencontrent un gnombre d'autres gouttes et molécules aqueuqu'elles s'adjoignent et entraînent avec elles;

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grosseur va en augmentant, et elles finissentformer les gouttes de pluie telles que nous voyons arriver sur la terre. Les nuées se résoldonc et retombent en pluie toutes les fois qu'deviennent plus compactes, et par conséquentpesantes que l'air qui les soutient, ou lorsqu'sont poussées en bas par les vents.

Comme il se forme incomparablement plusnuages sur la mer que sur les terres, les ventsviennent de la mer sont ordinairement accomgnés de pluie; c'est pour cette raison qu'en Frle vent d 'ouest, venant de l'Océan, est celui amène les plus longues et les plus fortes pluieque les vents du nord et de l'est n'en produique dans les moments où ils rencontrentdes nuageschargés d'eau et venant du couchant. Le venmidi ne produit que des pluies faibles ou de codurée, à cause du peu de largeur de la M éditenée.On a observé que plus on est éloignédes bordsde la mer, moins on a de pluie; ainsi, sur la côteoccidentale d'Angleterre il tombe, terme mo95 centimètres d'eau par an, tandis que sur la orientale il n'en tombe que 65. Il pleut raremlorsqu'il fait un gros vent, à moins que sa direc

ne soit de haut en bas.La grosseur des gouttes de pluie, dépendanla densité, de l'épaisseur et de la hauteur des ges qui les produisent, est fort variable. La ordinaire est de deux ou trois lignes de diamLorsqu'il arrive que plusieurs gouttes se rnissent en descendant, la résistance de l'air divise aussitôt et les réduit à la grosseur ordin

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Les gouttes de pluie sont ordinairem ent plus groet plus éloignées les unes des autres en été qhiver, parce que, en été, l'air étant plus raréfiéla chaleur, les gouttes de pluie qui le traverséprouvent moins de résistance dans leur chtandis que, en hiver, l'air étant plus dense , plus de résistance à la chute des gouttes de pet les désunit davantage. Les gouttes de pluie bent rarement dans une direction perpendiculaelles se précipitent communément en décrivdans l'air une ligne oblique suivant le côté verquel les vents se dirigent.

La Bruine.

La bruineest une petite pluie qui tombe fort letement et en très-petites gouttes. Lorsqu'une npeu épaisse se dissout partout également, queparticules aqueuses dont elle est composée nréunissent pas en trop grand nom bre et ne forque de très-petites gouttes, dont la pesanteur cifique n 'est presque pas différente de celle del'air,ces petites gouttes forment ce qu'on appellebruine,qui dure quelquefois des journées entièr

La bruine a lieu aussi lorsque la dissolution dnuée commence en bas et qu'elle gagne peu àvers le haut. Dans ce cas les petites gouttes dse formant au-dessous de la nuée, ne grossispas dans leur chute parce qu'elles n'en renconpas d'autres, et arrivent sur la terre avec le mvolume qu'elles avaient en quittant la nuée. gouttes de bruine tombent lentement, avec

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vitesse presque uniforme, décrivent en descendes lignes plus ou moins sinueuses et ne tompresque jamais perpendiculairement. Les goulettes de bruine sont quelquefois assez grosses qu'on puisse les distinguer pendant leur chd'autres fois on ne peut les apercevoir que quil y a derrière elles un corps noirâtre ou un vobscur.

Les Brouillards.

Les brouillardsne sont que des nuages suspendus dans la plus basse région del'air, ou roulant

très-lentement sur terre. Ils se forment tantôtvapeurs et exhalaisons qui s'élèvent insensiblede la terre , tantôt des nuées descendues des régsupérieures de l'atmosphère, et souvent du lange des unes et des autres. Lorsqu'il y a brouillards, l'air est sensiblement calme, et ildissipent dès que le vent vient à souffler. Le mvement le plus ordinaire de leurs masses est hzontal, et leurs parties paraissentse mouvoir indifférem ment vers le haut ou vers le bas. Les brouilparaissent plus fréquemment le soir et le matin

dans le reste de la journée, et en hiver plus dans les autres saisons. Les objets qu 'on voit àvers un brouillard paraissent plus grands et éloignés qu'ils ne le sont réellem ent.

La Rosée.

On appellerosée,les gouttes d'eau très-fines et

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fort déliées qui, pendant les temps chauds, tomde l'atmosphère depuis le coucher du soleil jusson lever du lendemain. Pour que la rosée topendant la nuit, il faut que la journée précédait été chaude, que l'atmosphère soit fraîche , nuages et qu'il ne souffle pas un gros vent; pque,lorsqu'il est fort, toutes les particules aqueu

qui formeraient la rosée, sont emportées et dpées fort au loin. La plupart des vapeurs et elaisons qui partent de terre dans les saisons chas'élèvent, comme je l'ai déjà dit, dans les régsupérieures de l'atmosphère et forment les nuamais celles qui ne partent que sur la fin de la j

née,et qui, lorsque le soleil disparaît, se trouvn'avoir encore acquis qu'une faible hauteur, sent de monter, se refroidissent, se condensdeviennent spécifiquement plus pesantes que et redescendent sur la terre sous la forme de rohumectent tous les corps sur lesquels elles tomet mouillent les habits des personnes qui se trouen plein air. La rosée flotte dans l'air commebrouillards; elle paraît monter ou descendreindifféremment. C'est pendant le crépuscule du mque la rosée tombe en plus grande abondan

parce que c'est l'heure où l'atmosphère, se troule plus refroidie, laisse aux vapeurs le plus decilité pour opérer leur chute. La première roqui tombe au commencement de la nuit, à laquon a donné le nom deserein,est encore plus abondante que celle qui tombe dans le reste de la n11 tombe beaucoup plus de rosée dans le moimai que dans aucun autre; dans le printemps et

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dans l'automne que dans l'été; parce que l'exsive chaleur de cette saison fait monter une pgrande quantité de vapeurs jusqu'aux nuées.rosée est plus fréquente et plus abondante dancampagnes que dans les villes; dans les pays quisont près de la mer, d 'une rivière ou d'un lac, dans ceux qui en sont éloignés; dans les pays hu

mides, que dans ceux qui sont arides.Les rosées produisent beaucoup plus d'eau qne le croit communément. Certains observaten ont recueilli trois pouces dans une année, dtres quatre, et Dalton estime à près de cinq pola rosée qui tombe annuellement à Mancheste

Il y a une autre sorte de rosée qui ne tombe pde l'atmosphère, mais elle provient des humde la terre qui, étant sucées par les racines plantes, s'élèvent dans leurs tiges et branchesont sécrétées par les feuilles sur lesquelles s'arrêtent et se mêlent à la rosée tombante. Ps'assurer de ce fait, on n 'a qu'à couvrir le soirplante quelconque avec une cloche de verrelendemain matin on trouvera la plante couvde rosée, mais en moindre quantité que les plavoisines qui auront reçu la rosée tombante e

rosée sécrétée.Il y a une nouvelle opinion qui explique diremment la formation de la rosée, et que M. A(annuaire de 1835) a formulée en ces termes :« On« sait que la rosée ne tombe pas; que l'air vient la« déposer sur des surfaces préalablement ref« dies à raison de leur communication rayonn« avec les espaces célestes; que la nature des corps,

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trop subite cause souvent des inondations consrables.

La Grêle.

La grêleest de l'eau de pluie congélée dans moyenne région de l'atmosphère, et qui tombela terre en forme de globules de glace; ces globules sont ordinairement sphériques ou ovoïd'un tissu compacte et serré. Ils ont ordinairemle noyau neigeux et opaque, et sont recouvd'une couche de glace diaphane. Les grainsgrêle étant formés dans la nuée de très-petgouttes de pluie, sont d'abord très-menus; mcomme ils ont plus de pesanteur et de vitesseles gouttes et particules d'eau qu'ils rencontdans leur chute, ils les congèlent, se les appprient et s'accroissent en descendant jusqu'à sortie du nuage. Dans certains orages, plusi

grains de grêle, encore peu solidifiés, s'agglutensemble, et les gouttes de pluie, qu'ils renctrent et congèlent, remplissent leurs interstiles enveloppent, les couvrent de nouvelles coude glace, et ils finissent par former des grêlonpèsent quelquefois un quart de livre, une delivre et même plus d'une livre chacun(1).Les gros

(1) L'histoire de l'Académie des sciences contient llations de plusieurs grêles extraordinaires. Elle parleautres d'une grêle qui ravagea le Perche, en 1703,

les moindres grains étaient gros comme des noix, les mcomme des œufs de poule et les autres comme le poi11 juillet1753,il tomba à Toul une grêle monstrueuse

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grêlons qui sont ainsi formés sont presque toujanguleux, et ne sont jamais d'une densité uforme. La grosseur la plus ordinaire des graingrêle est à peu près celle d'une noisette; cette grosseur étant dépendante de l'épaisseur du nuagde la hauteur d'où ils sont partis, ceux qui tomsur les montagnes sont moins gros que ceux descendent dans les vallées. Tous les grains tombent dans le même orage ont à peu prèsmême forme et la même grosseur. La saisonplus ordinaire des grêles commence avec le mde ju in et finit avec le mois de septembre. La gn'est presque jamais précédée, mais elle est

sa grosseur : un grain fut trouvé de vingt-quatre lignelongueur, dix-huit de largeur et quatorze d'épaisseurautre avait près de trois pouces en tout sens. Les gros gfurent heureusement peu nombreux et l'orage de peu

durée; cependant plusieurs personnes et beaucoup dmaux domestiques furent tués ou blessés. Le 12 septe•1768,il tomba aux environs de Saint-Gilles, dans le bas tou, une quantité prodigieuse de grêle, dont les grétaient pour la plupart de deux pouces de longueur et pouce d'épaisseur.

En 1811, Muncke trouva en Hanovre un grand nombgréions qui pesaient 120 grammes. Le 7 mai 1822, Norath recueillit des gréions dont le poids était de190 grammes.Le 15 juin 1829, à Cazorta, en Espagne, on vit des blogrêle qui pesaient jusqu'à 2 kilogr. Le 13 août 1832, pagrêle qui fit de grands ravages sur les bords du Rhingrêlon le plus lou rd , trouvé par Voget à Heinsberg, 90 grammes; à Elberfeld, les grêlons avaient la grossed'un œuf de poule , et à Randerath ils pesaient de 12240 grammes.

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vent mêlée et ordinairement suivie de pluie. Lqu'elle est sur le point de tomber, et pendqu'elle tombe, on entend dans l'air un grand bcausé par le choc des grêlons que le vent poavec impétuosité les uns contre les autres. Aque la grêle est arrivée à te rre , elle se résoueau en très-peu de temps.

Il y a une sorte de grêle menue, connue sounom degrésil,dont la blancheur égale celle de lneige. Ses grains sont composés de filamentsminces, roulés et agglutinés ensemble. Cette pgrêle tombe en différentes saisons de l'année, principalement dans les premiers jours du ptemps, et on lui donne alors le nom degiboulée.

La Gelée blanche.

La gelée blancheest une rosée congélée. Danscertaines matinées de l'automne, de l'hiver et qquefois du printemps, on la voit sur les feuillevégétaux, sur les toits des bâtiments et aucorps,où elle forme une très-légère couche seblable à de la neige, dont elle ne diffère réellequ'en ce que celle-ci se forme dansl'air, et que la

gelée blanche ne se concrétionne qu'à la surmême des corps terrestres. Tant que les particd'eau qui composent la rosée sont dans l'atsphère à l'état de vapeurs, elles sont invisiblene se gèlent point; mais dès que les gouttelettes drosée trouvent sur les surfaces des corps solideelles se déposent un froid assez considérable, perdent leur liquidité et se changent en autan

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petits glaçons. Les premières gouttes qui se dsent sont les premières à se geler, celles qui vnent ensuite se déposent et se glacent de mêl'une après l'autre. Dès que le soleil commeà faire sentir sa chaleur, la gelée blanche manque pas de se fondre; une partie entre dla te rre , l'autre se réduit en vapeurs et s'él

dansl'air.Les Givres ou Frimas.

Legivreoufrimasest une sorte de gelée blanchequi, en hiver, lorsque l'air est froid et hum

tout ensemble, s'attache assez fortement à drents corps. Le givre et la gelée blanche se forde la même manière et se ressemblent parfament. Cependant, on est dans l'usage de les diguer; on donne le nom degelée blancheà la roséedu matin congélée, au lieu que legivredoit sonorigine non à la seule rosée du matin, mais à toles vapeurs aqueuses qui tombent et se congèsur terre à quelque heure du jour ou de la que ce soit.

Lorsqu'un grand brouillard répandu dansl'air,

mouille considérablement tout ce qui s'y troexposé, et que la température est au degré de gélation ou au delà, les particules aqueuses répand le brouillard se déposent sur certains cen molécules sensibles, distinctes, fort déliéequi se gèlent dès qu'elles y sont déposées. Supremiers glaçons, il se dépose successivemennouvelles molécules aqueuses qui se gèlent pa

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lement et augmentent leur épaisseur. Le givres'attache en très-grande quantité aux arbres et y fosouvent des glaçons pendants, qui fatiguent bcoup les branches par leur poids et en font romcertains rameaux. Le givres'attache aussi très-fréquemment aux cheveux, au menton et auxbits des voyageurs, aux crins des chevaux, etc

Quantitéd'eau que produisent les météores aqueux.

La quantitéd'eau que produisent annuellementtous les météores aqueux varie,d'une année àl'au treet d'un lieu à l'au tre, plus que du simple au dou

Les principales causes de la différence qu 'on trd'un lieu à un autre sont : la proximité et l'égnem ent de la mer, des lacs ou des rivières; la situation des lieux, selon qu'ils sont plus élevésplus bas; le voisinage ou la disposition de certainmontagnes; la température, ainsi dans les climachauds, les pluies sont plus abondantes que dles pays froids, etc.

Pour connaître la quantitéd'eau qui tombe annuellement, on se sert d'un appareil nomméudomè-tre ouhydromètre,qui se compose d'un entonnoir

d'un récipient et d'un tuyau, le tout en métal. Ltonnoir est un vase cylindrique de 20 à 40 centtres de diamètre et d'un demi-mètre de profonaumoins,afin que les gouttes de pluie qu 'il reçoitpuissent rejaillir au dehors. Le récipient est un avase cylindrique d'un mètre 30 centimètres de teur, qui a exactement le même diamètre quel'entonnoir et est fermé en haut et en bas. On éta

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l'entonnoir en plein air sur le toit d'un bâtimet le récipient clans un appartement placé au-sous.Le fond de l'entonnoir et le dessus du répient ont chacun une petite ouverture à laquelajuste un tuyau qui traverse le toit et conduit pluviale de l'entonnoir au récipient à mesqu'elle tom be. Le tuyau doit avoir tout au plucentimètre de diamètre, et l'appartement êtreposé à la moindre chaleur possible, afin que lporation n'enlève point l'eau du récipient. Qul'année est révolue, on mesure la hauteur de lqui se trouve dans le récipient, on en prend et on le vide.

Cette expérience, ainsi que celle du bassin poratoire, dont il a été parlé plus haut, doiventrépétées pendant un certain nombre d 'années;une ni deux ne suffisent pas pour connaîtrequantité d'eau qui s'évapore, ni celle qui todans un endroit, attendu qu'on ne trouve pas années qui produisent exactement les mêmes qtités;c'est pourquoi on réitère communément expériences pendant une période de dix ouvingt ans. On additionne les quantités d'eau vées ou tombées chaque année, et, en divisa

total par le nombre des années qui ont été ployées à l'expérience, on trouve au quotientpaisseur moyenne de la lame d'eau qui s'élèvqui tombe annuellement dans le pays.

Voici le résultat de quelques observations ont été faites sur ce sujet en des temps et enlieux différents.Perrault est le premier qui ait eu recours à

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domètre pour constater la quantité d'eau quemétéores aqueux versent annuellement sur la tet il trouva que la quantité moyenne qui était bée à Paris pendant les années 1668, 1669, 1était de 19 pouces 2 lignes 1/3. Suivant des ovations faites avec soin pendant dix ans à Padpar Poléni, la quantité moyenne fut pour cette

de 45 pouces, et à Pise de 43 . A Lyon, on a troterme moyen, 37 pouces; à Londres, 37; à Ro28;à Alger, 27; à Upsal, 15; à Genève, 24; au couvent du Grand-Saint-Bernard, 59; à Figeac (L19;à Paris, on a eu, en 1711, 26 pouces d'eau,en 1723, 7 pouces 1/2 ; à Toulouse, dans desnées pluvieuses, on a eu 32 pouces d'eau, et, des années sèches, 15 pouces. M. Cotte, ayancueilli cent quarante-sept observations sur la qtité de pluie qui tombe annuellement dans nclimat, en a conclu, pour la moyenne, à 35 pces,quantité à peu près égale à celle qui s'évapannuellement.

Mais,dira-t-on, en admettant l'exactitude dces observations, serait-il possible de prouver tombe chaque année assez d'eau pour fournl'écoulement des sources, des ruisseaux, des rires et des fleuves, qui en envoient à la mer dprodigieuses quantités?

Perrau lt et Mariotte, mem bres de l'Académiesciences sous Louis XIV, ont trouvé que l'eau coule dans le canal de la Seine n'est qu'une fapartie de celle que les pluies versent sur son sin; voici comment ils ont procédé :

Perrault a examiné et mesuré le bassin de

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Seine depuis sa source jusqu'à Aignay-le-ducBourgogne; ce bassins'est trouvé avoir environtrois lieues de long et deux de large, ce qdonne une superficie de six lieues carrées, fai31,243,140 toises carrées. En supposant que, dant une année, toutes les eaux pluviales qui tbent sur ce bassin, s'y accumulent, restent en pet ne fassent aucune perte par évaporation nitrement, au dernier jour de l'année cette supecie sera couverte d 'une lame d'eau épaisse depouces 2 lignes 1/3, ce qui fera 224,899,9muids (1) d'eau.

Le sixième de cette quantité serait suffisant p

fournir pendant toute l'année suivante à l'écoment ordinaire de la Seine à Aignay-le-Duc, qumême, par supposition, le bassin ne recevrait une nouvelle goutte d'eau; car, en cet endroitrivière a, term e moyen, environ 1,200 pouces dcourante, qui donnent 99,600 muids d'eau enheures et 36,453,600 dans l'année; ainsi, la quantité d'eau contenue dans ce bassin supposé éde 224,899,942 muids, et la quantité écoulée dun an n'étant que de 36,453,600 muids, il s'enque l'eau qui passe pendant un an dans le cana

la Seine à Aignay-le-Duc, n'est, à peu de chprès,que le sixième de celle qui, pendant le m êtemps, tombe sur son bassin.

(1) Un muid est une mesure de 8 pieds cubes; en squ'un vase de 2 pieds de haut, de long et de large, coun muid.

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A l'imitation de Perrault, Mariotte a mesutoute la partie du bassin de la Seine qui est au-sus de Paris, et, réduction faite des nombreucourbes qui forment son périmètre, il a évalusurface à 60 lieues de long sur 50 de large, font 3,000 lieues carrées. Abandonnant les qutés avantageuses que lui fournissaient les obsetions déjà faites, ils'est contenté de supposer qu'iltombait sur ce bassin 15 pouces d'eau chaquenée,ce qui fait 45 pieds cubes d'eau par toise crée.La lieue étant de 2,300 toises de long, ulieue carrée contient 5,290,000 toises superficiqui,multipliées par 45 , donnent 238,050,000 p

cubes d'eau par an, et les 3,000 lieues de suficie produisent 714,150,000,000 de pieds cud'eau par an.

Afin de constater ensuite quelle quantité dpasseà Paris tous les ans dans le canal de la Seet la com parer avec celle qui tombe sur son baMariotte a vérifié que quand l'eau de cette rivest à s'a moyenne élévation elle a 400 pieds degeur et 5 de profondeur. En jetant dans l'eaucorps assez léger pour flotter, tel qu'un petit de liége, de bois sec, de cire, etc, il trouva, a

de nombreuses expériences, que le corps flotet par conséquent l'eau de la rivière, parcouramoyenne 100 pieds par minute, qui font 6,pieds par heure. En multipliant les 400 piedlarge par les 5 pieds de profondeur, on a une tion d'eau courante de 2,000 pieds, lesquels, tipliés par les 100 pieds qu'elle parcourt chaminute, donnent 200,000 pieds cubes par min

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12,000,000 par heure, 288,000,000 par vingt-tre heures et 105,120,000,000 pour l'année; cen'est pas, conclut-il, la sixième partie de l'eautombe clans un an sur les terres qui fournisl'eau de la Seine à Paris. Si, au lieu des 15 poqui ont été pris dans ce calcul, on en prend 18aura pour toute l'année 856,980,000,000 de pcubes, ce qui donne huit fois plus d'eau que lvière n'en conduit à Paris.

La voie pour connaître approximativemenquantité d'eau qui tombe annuellement sur le sin d'une rivière et celle qui, pendant le mtemps, s'écoule dans son canal, étant ainsi ouvpar ces deux académiciens, d'autres observatfrançais et étrangers ont, à leur exemple, opémême sur d'autres fleuves et rivières. Les résuque quelques-uns de nos ingénieurs ont récment obtenus sont différents des deux qu'on de voir et même peu concordants entre eux. AM. de Gasparin (1) évalue à un septième le ramoyen entre la quantité d'eau qui coule danrivières et celle qui tombe sur leurs bassins. Mnard (2) a trouvé que l'eau qui coule dans le lRhône, comparée à celle que les météores aq

versent sur son bassin, est de25 pour 100.M.Baum-garten (3) est d'avis que l'eau qui descend le canal de la Garonne est de 34 pour 100

(1)Cours d'agriculture,t. I, p. 485.(2) Cours de construction,p. 317.(3)Annalesdesponts et chaussées, 2° série, t. XII.

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M. Dausse (1) porte à 45 pour 100 l'eau qui rdans le lit de la Saône.

Des résultats si différents n'ont rien qui dosurprendre, quand on sait que la puissance dsorption des terrains varie à l'infini, puisqueuns absorbent absolument toute l'eau pluvialetombe sur eux et que les autres n'en absorb

presque point; que l'activité de l'évaporation equantité d'eau pluviale qui tombe chaque anvarient d'une année à l'autre et d 'un lieu àl'autre plus que du simple au double. Toutes les rations qui sont faites pour constater la quand'eau qui tombe annuellement sur les bassins

diverses rivières et celle qui coule dans leurs candoivent donc aboutir à presque autant de résudifférents qu'il y a d'opérations faites, soit sumême rivière , soit sur des rivières différenQuoique ces résultats soient assez peu concordnéanmoins tous établissent ce fait capital quelesmétéoresaqueux versent surchaquebassin beaucoupplus d'eau qu'il n'en coule dans le canal du coud'eau qui s'y trouve;car, en prenant le terme moyedes résultats obtenus par les quatre derniers ovateurs, on trouve que la quantité d'eau qui c

dans les rivières est environ le quart de celleles météores aqueux répandent sur leurs baset, si l'on admet la moyenne des résultats obtpar les huit observateurs qui viennent d'être cl'eau qui coule dans les rivières n'est que le

(1)Annalesdesponts et chaussées,1842, t. III, p. 201.

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quième de celle qui tombe sur leurs bassins. Dle chapitre suivant il sera rendu compte de trois quarts ou quatre cinquièmes d'eau pluvqui s'arrêtent dans les terres et de la part qui à entretenir les sources.

Pour appuyer mon sentiment sur l'origine sources, je pourrais citer des auteurs qui ont tenu la vraie cause de leur origine ; tels que :truve,Architecture ;Gassendi,Commentaire surDio-gène deLaerce; Palissy,de la Nature des Eaux etdes Fontaines;Le P. François,la Science desEaux;Pluche, Entretiens XX et XXI; Vallisneri,Annot.;Buffon, art.Génêsie desMinéraux ;l'Encyclopédie,

art. Fontaine;Nollet,Physique expérimentale,XIIe

leçon ; Bordeu,Eauxminéralesdu Béarn; Brisson,Physique,n° 1044 ; Héricart de Thury, § 191; Dgousée,Guide du sondeur,chap. I, et un grandnombre d'autres physiciens et naturalistes récMais, comme des citations textuelles prolongerdémesurément une discussion déjà trop longume contente d'en indiquer quelques-uns pourpersonnes qui jugeront à propos de les lire. Cvient d'être dit, et ce qui sera ajouté dans la sde ce traité me paraît suffire pour prouver jus

l'évidence quelessources ne tirent pas leur originede la mer par des conduitssouterrains ;mais que cesontles pluies,les bruines,lesbrouillards,les rosées,les neiges,les grêles, lesgelées blanches, les grésils eles givres qui fournissent à la terre toutes les equellerenvoieà la mer et qu'elle rendsous forme desources.

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CHAPITRE XIV.

FORMATION DES SOURCES.

Lorsqu'il tombe de fortes pluies qui n'ont qucourte durée, que d'épaisses couches de neigfondent, ou que le terrain est imperméable, iltablit sur terre des courants d'eau qui n'ont qucourte durée. La terre ne pouvant dans aucunces trois cas absorber instantanément toute l

qui se répand à sa surface, la partie qui ne pêtre absorbée ruisselle sur le terrain, descend les ruisseaux et les rivières, les fait déborder etourne à la mer sans avoir contribué en rien àmecter la terre.

La quantité d'eau qui se rend ainsi à la mer avoir pénétré la terre en aucun endroit, est jours bien faible si on la compare à toute cellene s'y rend qu'après l'avoir pénétrée, car la fdes neiges et les fortes pluies ne durent ordinment que quelques jours. Supposé que pend

deux ou trois jours une rivière ait son volume dordinaire décuplé, ces jours de crue n'équiva

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qu'à vingt ou trente jours d'écoulement ord inaet ne produisent pas la douzième partie de lque la rivière amène à la mer dans le reste de née.Les onze douzièmes de cette eau lui sont dfournis par les pluies ordinaires ou par les innbrables sources qui sont disséminées dans bassin.

Les grands orages qui transforment subitemtous les plis de terrain en ruisseaux et tous les seaux en fleuves, n'étant que locaux et momenés, n'envoient point ou presque point de leeaux jusqu'à la mer. Presque toute la partiecette eau qui n'est pas absorbée sur place, sepand sur les terres inférieures qui se sont trouen dehors de l'orage et y est successivement sorbée.

Celle qui peut arriver dans le canal du ruissvoisin, s'il est à sec, y est peu à peu absorbées'il en arrive une partie jusqu'à la rivière, ellecause, le plus souvent, qu'une crue à peine seble et de très-peu de durée.

Excepté dans les cas qu'on vient de voir, toles eaux que les pluies (1), les bruines, les bro

(1) Pour ne pas être obligé de répéter sans cesse lmenclature de tous les météores aqueux qui versentsur la terre, et dont on a vu la description dans le chprécédent, je ne nommerai le plus souvent que la pattendu que c'est elle qui en fournit la plus grande qu

et que tous les autres météores, dès qu'ils sont résoleau, détrempent et pénètrent la terre de la môme maque la pluie.

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lards,les rosées, les neiges, les grêles, les grésles gelées blanches et les givres, versent surterre, la pénètrent plus ou moins profondémenen ressortent sous trois formes différentes : partie de ces eaux s'élève en vapeurs; l'aunourrit les plantes ; la troisième forme et entient les sources.

1° La terre perd une partie considérable de lqu'elle absorbe par une voie à laquelle peu desonnes font attention : c'est celle qui s'en élèveexhalaison. Les eaux qui sont retenues près dsuperficie du sol, et ce sont ordinairement les nières tombées, s'exhalent, s'élèvent dans l'atsphère avec une activité proportionnée à la porde la terre et à l'ardeur du soleil, et vont augmter les nuages. Dans les beaux jours d'été, en tnant ses regards vers un corps noirâtre ou obplacé à l'horizon, on voit continuellement sortterre des molécules d'eau ou exhalaisons quilèvent rapidement et par élans précipités. Ilimpossible de connaître et même d'évaluer appmativement la quantité d'eau qui s'exhale dterre dans un temps donné. On observe seulequ'elle diminue journellement depuis une p

jusqu'à l'autre.2° Une partie de l'eau que la terre absorbeencore employée à l'accroissement et à la nutrdes végétaux. Peu de personnes se font une idla quantité d'eau que pompent les racines et quhalent par transpiration le tronc, les branchesurtout les feuilles des plantes et des arbres. Haprès des expériences réitérées et faites avec

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le soin dont pouvait être capable ce savant invgateur de la nature, trouva que, pendant doheures d'un jour fort sec et fort chaud, la tranration moyenne d'un tournesol était de 20 o(1 livrex) et de 3 onces pendant une nuit chaudsèche et sans rosée; un pommier nain exhala endix heures de jour 15 livres d 'eau , et un pied

houblon 4 onces dans un jour. M. Monestier-Sgnat(1 ) dit qu'un mètre carré de feuilles peut éporer, pendant six mois de la végétation, jus27 kil. d'eau, etc. Si ces expériences et un grnombre d'autres qui ont été faites pour connaîtmaximumd'eau que sécrètent les pores de certai

végétaux dans un temps donné, ne peuvent nservir à connaître celle qu'ils exhalent dans le cordinaire de la végétation, elles nous donnenmoins une idée de la grande quantité d'eau quterre doit perdre par cette voie; quantité qu'il estaussi difficile d'évaluer que de compter tousvégétaux et de mesurer toutes leurs surfaces.

Quoiqu'on ne puisse pas savoir quelle est la qtité d'eau qui s'exhale des terres, ni celle quiemployée à la nutrition des végétaux, cependon connaît la part totale qui leur revient; car Dal-

ton, Dickinson et Charnock étant parvenus, à fd'expériences, à fixer à 35 pour 100 la quanmoyenne d'eau pluviale qui est absorbée parles terrains, il s'ensuit que les deux tiers environ des pluviales qui s'arrêtent dans les terrains, en res

(1)Traitédesinondations,p. 42.

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plus ou moins de profondeur à laquelle sont vées les eaux pluviales, provient du degré derosité de la terre sur laquelle chacun d'eux a ses expériences, ou du temps qui s'était écoentre la pluie et l'expérience. Il est à remarqque ces observateurs et plusieurs autres ne paque de la profondeur à laquelle ils ont trouvé immédiatement ou peu après les pluies; mais ils nenous disent pas qu'avec du temps de grandes qtités d'eaux pluviales descendent dans la tertoutes sortes de profondeurs (1), qu'on en tro

lam pluviamessetam magnam quœ terrant ultràdecempedesmadefaciat.Quaest. nat., lib. III. —Pluvia non ultra decempedum profunditatem humectat terram.Varenius,Géog.,lib. I, cap. i6. — « J'ai fait ouvrir la terre sur des m« tagnes, sur la pen te des collines, dans le bas des pla« dans des jard ins cultivés, après de grandes et lon« pluies, je n'ai jamais trouvé la terre mouillée plus

« qu'un pied et demi ou deux pieds;» Perrault, page 167.« Après une pluie des plus fortes, qui dura près d'une h« en quelques endroits je trouvai la terre trempée « dem i-pied au plus : presque partou t elle l'était beau« moins. » P luche,Spect. de la nat., Entr.XX.

Mariotte admet que les terres labourées ne se laissennétrer par les fortes pluies d'été que de 6 pouces.

Lahire a reconnu qu'à travers la terre recouverte de ques herbes, la pénétration n'a jamais lieu jusqu'à 2 p

« J'ai rem arqué en examinant de gros monceaux de « de jard in de hu it ou dix pieds d'épaisseur, qui n'av« pas été remués depuis quelques années et dont le « met était à peu près de niveau, que l'eau des pluie«jamais pénétré à plus de trois ou quatre pieds de pr« deur. » Buffon,Théorie de la terre, 2e Discours.

(1) Pluche, par un de ces écarts dont les bons auteu

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au fond de certaines m ines et grottes qui n'ont parvenir qu'en traversant des masses de terraiplusieurs centaines de pieds d'épaisseur. « C'estobservation constante des mineurs, de ceuxCornouailles surtout, que dans les mines situéemilieu de certains calcaires, l'eau augmente dles galeries les plus profondes, peu d'heures a

qu 'il a commencé à pleuvoir à la surface de la tLa force des sources qui sortent de terre au des falaises verticales de calcaire crayeux cbeaucoup immédiatement après la pluie. » (ArNotice surles Puitsartésiens.)

Tout ce qu'on peut dire de général à ce sujc'est que, toutes les fois que les météores aquviennent de verser leurs eaux sur la terre, eaux, pendant les premières heures, ne descenqu'à une très-faible profondeur. La première che est la plus imbibée, la seconde l'est un moins, et la troisième encore moins; de sorte que

peuvent pas toujours se préserver, avance, sans aucuntriction, que,les eaux de la pluie qui pénètrent la terre s'evont à la mer, bienau-dessousde son niveau.— Peu aprèsi\répète deux fois la même assertion en termes différencite quelques cours d'eau souterrains qui dégorgent enleurs eaux au-dessous du niveau de la mer.(Spectacle de lanature, Entretienxxi.) Si ce naturaliste eût observé les chosde près, il aurait vu, comme moi, que les eaux de pluitombent au sein des continents et qui imbibent la terrvont pas sortir plus loin qu'aux ruisseaux voisins ou au

vières les plus proches, et qu'il n'y a que celles qui tomsur les terres peu distantes de la mer qui se rendent terrainement dans son bassin.

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les couches de terre sont d'autant moins humtées qu'elles sont plus profondes.

La quantité d'eau que peut recevoir intérieument une masse de terrain déterminée, est atrès-variable et ne peut être comparée à cellepeut contenir une autre masse de mêmes dimsions, mais qui est plus ou moins poreuse.

exemple, un mètre cube de terrain fort spongpeut absorber cent fois, mille fois plus d'eau qautre m ètre cube très-compacte; aussi voit-on souvent que de deux montagnes qui ont à peu prèmême hauteur et la même étendue, l'une provingt fois, cent fois et mille fois plus d'eau de soque l'autre.Il y a encore une cause extérieure qui metl'inégalité entre les sources que produisent dterrains de mêm e nature et égaux en étendc'est lorsque l'un des deux est boisé et que l'ane l'est pas. Ainsi la surface, la constitution, lafiguration du sol et la quantité d'eau pluvialetombe sur deux terrains, peuvent être à peu les mêmes, et le volume des sources qu'ils prosent être différent; car, tout terrain boisé produitdes sources plus abondantes ou plus nombre

que celui qui est dénudé (1). Cette cause est réelle, mais elle n'est que secondaire et génér

(1) « Le voisinage des forêts exerce une très-grand« fluence sur l'état de l'atmosphère, comme elles en

« cent une très-grande sur les sources qui sont située« leur sol. La destruction des forêts, en facilitant I'é« ration des eaux, suspend leur infiltration et déter

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ment on en exagère les effets, en sorte qu'ondoit pas croire qu'un terrain est dépourvu de sces parce qu'il n'est pas boisé. Les déboisemeapauvrissent sans doute les sources; mais ils ne lesdétruisent pas, ou ne détruisent que celles qui extrêmement faibles.

Les pluies et les autres météores aqueux en t

bant sur la terre rencontrent dans certaines loctés des terrains imperméables, et dans d'autresterrains perméables.

Lesterrainsimperméablessont ceux que l'eau nepeut pénétrer, et sur lesquels elle est obligéeglisser ou de séjourner dans les creux qu'elle contre. Les principaux de ces terrains sont lesches massives, certaines roches d'agrégation,

« par suite le dessèchem ent des sources. » (HéricarThury, § 199.)

« On rem arque dans les lieux où il y a des défrichem« un peu étendus, que les ruisseaux diminuent de vol« parce que depuis que les gazons ont été déchirés,« terres mouvantes, entraînées dans les bas-fonds, ont « à nu les assises de roche dont sont formées les m« tagnes. La pluie ne fait qu'y passer rapidement pour« grossir tout à coup les rivières, tandis que, reçue a« ravant par les terres gazonnées de la surface des ch« ce n'éta it que peu à peu et lentem ent, qu'elle sorta« leurs flancs pour former des sources qui, en s'épan« graduellement, entretenaient les ruisseaux pendant « l'année. Ce qui para ît le mieux constaté, c'est qu« sources tarissent plus tôt qu'autrefois dans les canto

« les montagnes sont à nu par l'effet des défrichemen(Statistique du département du Lot,par Delpon, t. I, p. 117et 121.)

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argiles et les glaises. Ces deux dernières espèmêlées en certaine quantité à des terrains natulement perméables,les rendent imperméables.

Toutes les roches massives, stratifiées ou nqui sont fort étendues, sans fissures verticaleobliques, ou qui en ont de si serrées que l'eapeut les pénétrer, sont des roches imperméab

De ce nombre sont les granites, les porphyresgneiss, les micaschistes, les quartz, les syénles grès, les protogines, etc. La connaissanceprofondie de ce petit nombre de roches peut mà même de discerner les autres roches imperbles. Ces terrains étant impénétrables aux epluviales, ne peuvent jamais produire des soupar eux-mêmes; cependant lorsqu'ils sont recouverts ou entremêlés de couches perméables,peuvent seules recevoir, filtrer et rendre les pluviales, les couches imperméables concoupuissamment à la formation des sources enqu'elles les empêchent de descendre à de trop des profondeurs, les recueillent, les supporteles transmettent hors de te rre .

On appelleterrains perméablesceux que les eauxpluviales peuvent pénétrer plus ou moins prodément. Ces terrains sont de trois sortes. Lesse composent de roches non stratifiées, diviséblocs et fragments de toutes formes, séparésuns des autres par des fentes ou crevasses qutoutes sortes de directions; les autres se composentde roches à stratification à peu près horizondivisées par des fissures verticales en blocs prtiques et peu étendues ; les autres sont des ter

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désagrégés ou détritiques; les eaux pluviales pénètrent chacun de ces trois terrains d'une mandifférente.

1° Les principaux terrains qui se composentroches non stratifiées, fendillées dans tous les et assez désunies pour donner passage à l'eau, scertains bancs de gneiss, les schistes micacés

phyllades, les serpentines, les trapps, certacraies, les gypses, etc. Les eaux pluviales qui bent sur ces roches ne pouvant pénétrer dansl'intérieur des blocs ou fragments solides qui les cposent, mouillent seulement les surfaces et les tours des blocs, s'insinuent dans toutes les feverticales et obliques qu'elles rencontrent, qque bizarres que soient leurs directions, desdent constamment et lentement jusqu'à la couimperméable qui se trouve toujours dessous àprofondeurs très-variables.

2° Les eaux pluviales qui tombent sur des roà stratification à peu près horizontale et divipar des fissures verticales en blocs de peu d 'édue,ne peuvent pas non plus humecter l'intéride ces blocs; elles ne peuvent en mouiller que superficie et les côtés. Comme il n'existe pre

pas d'assises qui soient parfaitement de niveaque toutes celles d'une même stratification d'ordinaire concordantes, les eaux courent sublocs,en suivent la déclivité jusqu'à ce qu'elrencontrent une fissure verticale qui leur permde descendre sur l'assise inférieure. Chaque fisverticale de l'assise supérieure, tombant ordirement vers le milieu d'un bloc de l'assise in

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rieure, les eaux suivent l'inclinaison des nouveblocs jusqu'à leur extrémité inférieure, où etrouvent une nouvelle fissure verticale qui permet de descendre sur l'assise inférieure, et de suite, d'assise en assise, jusqu'à la coucheperméable qui supporte toute la masse stratifLes principales roches stratifiées perméables sles grès, les calcaires, les craies solides, etc.

On se persuade trop communément que les sceslnconnues sont à des profondeurs extraordres,et cette erreur a été accréditée en beaucod'endroits par la profondeur qu'on a été obligdonner à certains puits placés au hasard. Cedant , en choisissant l'emplacement d'une foavec discernement et d'après les règles qui être tracées, on trouvera généralement que eaux qui circulent dans le sein de la terre ne raient pénétrer à de grandes profondeurs sanscontrer une et même souvent plusieurs couimperméables qui les empêchent de descendrdéfiniment. Quoique ces couches ne se m onpas partout à la surface du sol, leur présence àmédiocre profondeur n'en est pas moins probpuisque selon le sentiment de Buffon : « La g

« forme l'enveloppe de la masse entière du g« Les prem iers lits se trouvent immédiatem« sous la couche de terre végétale comme sou« bancs calcaires auxquels elle sert de base. C« sur cette terre ferme et compacte que se ras« blent tous les filets d'eau qui descendent pa« fentes des rochers ou qui se filtrent à trave« terre végétale. Les couches de glaise com

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« mées par le poids des couches supérieures« étant elles-mêmes d'une grande épaisseur, « viennent imperméables à l'eau qui ne peut qu« mecter la première surface ; toutes les eaux« arrivent à cette couche argileuse, ne pouvan« pénétrer, suivent la première pente qui se « sente, et sortent en forme de sources entre« dernier banc des rochers et le premier lit « glaise. » (Buffon,Min.,argiles et glaises.) Ce savant exprime le même sentiment dans sept auendroits de ses ouvrages. Wallerius partagemême opinion, puisqu'il dit (§ 19) :Argilla maxi-mamconstituitpartem terrarum.

3° Leterrain détritiqueest composé de débris deroches et de corps organisés. Il forme la cousuperficielle, désagrégée et ordinairement tmince, qui couvre toute la surface du globedans laquelle croissent tous les végétaux. Quelgéologues l'ont nomméeterrevégétale,mais le nomde détritique lui convient mieux, attendu que beaucoup d'endroits on n'y voit absolument auvégétal. La composition de ce terrain n'a rienconstant; elle dépend principalement de la natudes roches qu'il recouvre ou qui l'environnen

varie comme elles d'une localité à l'autre, car de leurs débris qu'il est presque entièrement cposé.Lorsque ces roches en se décomposant réduisent en sable, ce terrain est appeléterre sablonneuse,si ces roches sont calcaires il prendnom deterrecalcaire,etc. Ce terrain reçoit encorun nombre infini de modifications par les dépments et mélanges que la culture y opère, par

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engrais qu'on y apporte et les débris que les ecourantes y déposent. Il contient aussi beaucde débris d'animaux, de végétaux et des objets duits par l'industrie humaine.

Lorsque les eaux pluviales tombent sur des rains désagrégés ou détritiques, qui sont très-poet spongieux, chaque goutte est absorbée au pmême où elle touche le sol. Ces eaux pénètrenpremières couches de la terre, où elles portennomd'humeur, humidité,se mêlent intimement à elles,en remplissent tous les pores et paraissent voir aucun mouvement. Cependant, toutes celleéchappent à l'évaporation et à la succion des p

tes ne restent pas un instant immobiles. En vertleur liquidité et de leur pesanteur, elles descencontinuellement. Leur mouvement est lent, insible et dirigé par les interstices de la terre qu'rencontrent. Les particules d'eau, descendant des vitesses inégales, se rencontrent, s'associenunes aux autres , forment d 'abord d'innombraet imperceptibles veinules qui s'accroissent ppeu et deviennent des filets perceptibles. Ces fd'eau, continuant de s'enfoncer sous terre, ençoivent d'autres à divers intervalles, rencont

des couches imperméables qui leur font prenune direction oblique, de moins en moins incliet finissent par former des cours d'eau souterrdont le volume augmente à mesure qu'ils s'égnent du lieu de leur origine. En voyant souune source, on ne doit donc pas, ainsi que le un grand nombre de personnes, se la représecomme formant sous terre un cours d'eau uni

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horizontal et de même volume dans tout son cours.Toute source est le produit d'une infinitéveinules et de petits filets d'eau qui se sont jles uns dans les autres, se sont accrus à mequ'ils ont avancé et ont formé le cours d'eau l'on voit se montrer à la surface du terrain.

La formation d'une source et sa circulation

terre sont assez semblables au mouvement dséve dans la racine rampante d'un arbre. Cettcine s'allonge et s'étend presque horizontalemse divise et se subdivise en nouveaux rameamesure qu'elle se prolonge, jette sur toute sa gueur et à ses extrémités une infinité de petits

ments qu'on appelle lechevelu,dont l'office est depomper les humeurs de la terre. Dès que cesmeurs sont reçues dans les filaments, elles pnent le nom de séve, passent successivement etconcentrantde plus en plus, du chevelu aux petitracines, de celles-ci aux moyennes, et des mones à la grande racine qui les transmet au piel'arbre; de même l'humidité que la terre contrpendant les pluies se condense, s'écoule insblement par les pores et interstices qu'elle trouverts par les eaux précédentes et forme de

filets ; ces petits filets, obéissant aux lois de santeur, descendent, tendent constamment àréunir les uns aux autres dans leur course, eréunissent en effet jusqu'à ce qu'ils rencontren tcouche compacte qui les empêche de s'enfodavantage, les force à marcher sur une penteinclinée et le plus souvent à se produire au deh

La formation d'une source sous terre est en

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citer un exemple. Tout en admettant que ce les eaux pluviales qui produisent les sources,auteurs n'ont pu concevoir la formation et l'élement d'une source sans imaginer un réserrempli d'eau et placé dans l'intérieur de la mogne pour l'alimenter. Ils nous représentent cesréservoirscomme se remplissant au temps des plu

percés dans leurs fonds pour laisser sortir pepeu l'eau qu'ils contiennent et entretenant chasa source jusqu'à ce qu'ils soient àsec.L'abondanceet la durée de chaque source est, selon eux, portionnée à la capacité de son bassin et au ditre de l'orifice par lequel elle s'échappe. D'auen voyant plusieurs sources s'épancher autoucertaines montagnes, se sont imaginé qu'il y cœur de chaque montagne un réservoir uniquefournit l'eau à toutes ces sources; d'autres, sans sedem ander comment cela peut se faire , croqu'une grande source, qu'ils appellent lasource-mère,existe au cœur de chaque montagne, qu'ese divise et se subdivise en descendant, et foul'eau à toutes les sources qui surgissent à son ptour. Aussi ai-je vu dans un très-grand nomde localités des gens imbus de ces fausses i

qui,pour augmenter le volume d'une source quvoyaient sortir de terre, pratiquaient de long

la terre,11e discours; Richard,Hist. nat. del'air, VIIIe discours,§ 5; d'Aubuisson, tome I, note 7; Demerson,Géol.,

p. 74; Héricart de Thury,Consid.

géol.,§§ 330, 343 et 344;Boue, chap. iv, § 3; Cuvier,Rech.,t. IV, p. 556; Huot,Géol.,chap. viii; Rivière,Géol.,chap. m, etc.

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et profondes tranchées pour arriver à cette prédue source-mère. Ils prenaient pour point depart le débouché de la source et en suivaienconduit vers l'amont; mais, plus ils la pourvaient moins ils la trouvaient abondante, comcela devait être. Tous ces lacs, réservoirs, ad'eau et toutes ces sources-mères qu'on a suppau cœur des montagnes pour alimenter les soudoivent donc être rélégués parmi les chimères

Je ne niepas,sans doute, que les sources dans leucours souterrains ne puissent quelquefois travdes bassins remplis d'eau; cela arrive principaledans les terrains caverneux. Je ne nie pas non

qu'une source, en sortant d'un de ces bassinspuisse être plus forte qu'en y entrant, parce qubassin peut recevoir d'autres sources par ses cc'est ainsi qu'un grand nombre de cours d'eau bles traversent des lacs et s'y accroissent paraffluents latéraux; mais il y a loin de ces dhypothèses, que j'adm ets sans peine , à l'existde ces innombrables bassins qui se rempliratout à coup lors des pluies, et qui se videraientà peu pour entretenir les sources. Autant vaudire que c'est le lac de Genève qui fournit les

du Rhône, le lac de Constance celles du Rhin,

(1) « A Bex,en Suisse, on a suivi les sources d'eau salé« plus d'une lieue dans la montagne, sans rencontr« réservoir.» La Métherie, § -1246.

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CHAPITRE XV.

LIGNES QUE SUIVENT LES SOURCES SOUS TERRE.

Les innombrables filets et veines d'eau quforment dans les montagnes et collines perméadescendus sur les couches imperméables, ne chent pas du tout au hasard. Ils se partagent terre de la même manière que les eaux pluviala surface; en sorte que le faîte extérieur indiqet suit assez exactem ent la ligne qui sépare les souterraines : chacun des deux versants contous les petits cours d'eau souterrains, qui peus'y former, dans le vallon vers lequel il estcliné.

Ces filets endent vers les fonds des vallons, paque dans les terrains stratifiés les assises qui posent les deux coteaux sont le plus souvent inées dans le même sens que la surface des cotet plongent des deux côtés vers le thalweg

(1) Quand lesbancsd'unemontagne sontinclinés à l'horizon,

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Lorsque les deux coteaux se composent de ternon stratifiés les filets d'eau tendent encore à de l'intérieur à l'extérieur, parce que le vide forme le vallon, n'offrant aucune résistance à écoulement, ils trouvent beaucoup plus de facimarcher du dedans au dehors par les conduitsleur ont été tracés par les eaux précédentes, s'enfoncer indéfiniment à travers les masses soet très-peu perméables des terrains non strati

La largeur des collines étant généralement considérable, les filets d'eau que chaque moenvoie vers le fond de son vallon sont ordinament peu importants; mais le thalweg du vallon,

recueillant tous les filets d'eau que lui envoienplateaux, les coteaux et les deux parties de la pqui forment son bassin, peut réunir un cours dde quelque importance. Aussi, c'est presque jours au fond des vallons et dans la ligne du tweg qu'on voit les sources sortir de terre, et lqu 'il n'y en a point d 'apparentes , elles y scachées et courent sous le terrain de transpAppuyé sur la connaissance de plusieurs milde fontaines naturelles que j'ai observées et su

ils s'élèvent d'un côté et s'abaissent de l'autre.Saussure,§ 281.Lescouchesplongent des deux côtés vers le fond du thalwMém.géol.de M. Boué, p. 3. Ces assertions, vraies dansplus grand nombre de cas, souffrent bien des exceptaussi Buffon (addition à l'article des tremblements de n'exprime le même sentiment qu'avec restriction :L'ontrouve souvent,dit-il,entre deuxéminences voisines des couchesqui descendent de la première et remontent à lasecondeaprèsavoir traversé le vallon.

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grand nombre de fouilles qui ont été faites d'ames indications, je puis avancer que, sauf quelexceptions qui seront indiquées plus tard,danschaquevallée, vallon, défilé, gorgeetpli de terrain, ily a un cours d'eau apparent oucaché. Celui qui estapparent marche à la surface du sol parce quest soutenu par une couche imperméable ; celuest caché marche aussi sur une couche imperble,mais il est recouvert d'un terrain perméaqui ne peut le soutenir à la surface du sol. Cqui connaît bien les lois qui président aux cd'eau apparents, peut donc connaître et supas à pas un cours d'eau caché, car ils obéis

tous aux mêmes lois et se conduisent de la mmanière.Je dis que le cours d'eau qui existe dans cha

vallon est apparent ou caché; en effet, il y avallons qui ont un cours d'eau permanent et vidans toute leur longueur ; d'autres où le coursdne coule qu'en temps de pluie ou peu après emeure à sec tout le reste de l'année; d'autres où lecours d'eau ne se manifeste que vers l'origine, court extérieurement un certain espace et dispabsolument ou ne reparaît qu'au bord de la riv

voisine; d'autres dont la plus haute partie est ablument sèche et qui, après un certain parcoépanchent une ou plusieurs sources importaqui continuent de marcher à ciel ouvert, jusleur embouchure; d'autres dans lesquels le courd'eau parait et disparaît un certain nombre, de d'autres enfin dans lesquels il ne se forme jaaucun cours d'eau visible et qui, quelque fo

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cielles (1). Hors les temps de pluie on peut égment se représenter la formation, la marche point de réunion des eaux pluviales, pour se recompte de la formation et de l'écoulement du cd'eau caché.

Lorsqu'une source prend naissance au bout vallon qui a la forme d'un cirque, tous les f

d'eau que peuvent produire les plateaux et lesteaux qui le dominent, convergent à peu pcomme les rayons d'un demi-cercle vers le cede ce cirque, et viennent y former la sourcepoint central d'un cirque est toujours au pied dpente rapide et demi-circulaire qui en formeparois.A partir du fond du pli de terrain, ou du cedu cirque, le thalweg commence à se dessinepente du fond du vallon se radoucit, la sourcea déjà un certain volume suit toujours le thaldu va llon , soit qu 'il forme une ligne à peu droite ou même très-tortueuse. C'est ainsi quforment et marchent les sources à la naissanctous les vallons tant principaux que secondaLa source qui se trouve dans le vallon princde distance en distance en reçoit d'autres plu

moins importantes, qui lui sont amenées par

(I) Ce principe était connu de Sénèque, et toutes observations et expériences l'ont pleinement confirmé; généralement parlant, les cours d'eau observent sous ter

mômes lois que dessus :Sunt et sub terra minus nota nobisiura naturœ, sed non minusc.erta; crede infra quidquid videssupra.Sén.,lib. Il/, Quest. nat.

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Il y a même quelques localités où le cours dsouterrain quitte le vallon dans lequel ils'est forméet a marché pour passer dans le vallon voisin. peut arriver : 1° lorsque la colline qui séparedeux vallons est complétement désagrégée, etl'eau y trouve un écoulement beaucoup plus faque dans le terrain de transport qui occupe le

du vallon;2° lorsque les assises qui composent colline ont éprouvé quelque soulèvement ou af

sement; et 3° lorsque les assises se dressent à travle vallon et y forment un barrage qui se prolojusqu'au vallon voisin. Ce changement de valde la part des cours d'eau souterrains, est fort r

J'en connais à peine cinq ou six exemples. L'men attentif du vallon fait connaître assez fament si l'un de ces trois accidents y existe, etconséquent si la déviation a lieu.

2° On rem arque très-souvent dansles vallons secsque certains propriétaires, pour réunir deux chaqui étaient séparés par un ruisseau, qui ne cque momentanément ou temporairement, ont cblé son canal et lui en ont creusé un nouveau ou moins éloigné du véritable; d'autres, pour économiser le te rrain , au lieu du lit sinueux que

vait le ruisseau, lui en ont creusé un autre en ldroite; d'autres ont déplacé insensiblement le de ce ruisseau en construisant des digues le lde leurs propriétés et faisant corroder peu à les berges de la rive opposée; mais l'ancien lit ruisseau déplacé est presque partout facile à renaître.

3° Dans les plaines les ruisseaux momentané

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temporaires, lorsqu'ils sont livrés à eux-mêmforment pendant les orages des atterrissementlong de leurs bords qu'ils exhaussent peu à pelorsque, après un certain temps, leur canaltrouve plus élevé que le reste de la plaine et psur une espèce de faîte, ils l'abandonnent paller s'en creuser un autre dans la partie la basse.

Le cours d'eau souterrain, n'étant jamais dérapar les travaux des hommes, ni par les atterrments qui ont lieu à la surface du sol, suit toujle vrai thalweg, et le ruisseau qui coule temprem ent à la surface ne peut, dans aucun de ces

servir de guide pour connaître la ligne que sucours d'eau souterrain; on est donc obligé alors dechercher les traces de l'ancien canal, supposéla culture ou les atterrissements ne les aiententièrement effacées, ou de recourir aux mosuivants.

Toutes les fois que l'on reconnaît que, dans ldroit où l'on veut creuser pour trouver l'eauthalweg visible est en désaccord avec le thalinvisible, ce qui n'arrive que dans les partiesvallons qui sont en plaine, il faut observer att

vem ent les deux plans inclinés que formentdeux coteaux opposés, et savoir que le cours dsuit sous terre leur ligne d'intersection; ainsla pente des deux coteaux est égale, le cours dsouterrain marche à égale distance des deux licôtières; si la pente des deux coteaux est inépar exemple, si la pente de l'un est d'un tie rs , quart, d'un cinquième, etc., plus rapide que c

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de l'autre , le cours d'eau s'approchera du coqui a la peute la plus forte à proportion de sa rdité,et si l'un des deux coteaux est un escarpment, le cours d'eau souterrain passe à sa base

Le thalweg souterrain est encore indiqué des épanchements d'eau temporaires. En beaud'endroits il sort sur la ligne du thalweg, et t

jours dans des rochers, un cours d'eau chaquequ'il pleut considérablement (1); dans d'au trespluies peu abondantes ou de peu de durée détenent la même éruption. Ce cours d'eau ne s'éche hors de terre chaque fois qu'il pleut que pque son volume ordinaire est augmenté et que

conduit se trouve alors insuffisant pour lui dopassage. Toute la partie du cours d'eau quipeut pas passer par ce conduit s'épanche auhors pendant les pluies et même quelque peutemps après. Dans certains endroits, cette é

(1) Au pied de la côte de Chatagna, dans le Ju ra , esfente dans le rocher, par laquelle, en hiver, l'eau s'élanun large jet qui a près de 4 mètres de hauteur. En été fontaine est entièrement à sec. —Le puits Noir et le Blanc, près des ruines de l'ancienne ville d'Antres, damôme département, sont des espèces de gouffres trèsfonds par lesquels l'eau sort par torrents après les grpluies et les fontes des neiges. — Le puits d'Ornans (Dprésente lem ê m e phénomène, et, dans ses débordementil jet te une grande quantité de poissons. — Le puitLoule, situé au thalweg d'un vallon, commune de SJean-de-Laur (Lot), est à sec toute l'année; mais pendantles fortes pluies il vomit une si grande quantité d'eau qforme un ruisseau considérable.

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tion a lieu par u n boyau ou conduit vertical,reste toujours ouvert; dans d'autres, l'eau s'éà travers les pierrailles ou le terrain détritiquecache l'ouverture du rocher par où elle s'échaOn n'a donc, en creusant, qu'à suivre ce bopour être assuré de trouver le cours d'eau penent, et le plus souvent à une faible profondeumoins qu 'il ne soit un de ceux qui ne viennentd'assez loin, ou qui, à raison de la trop grapente de leur canal, ne coulent que lors de chpluie et sont bientôt épuisés. Ainsidans tout vallonsec, long dequelques centainesde mètres, à fond rocheux oucouvertde terre de transport, peu ou fort

profond,large ouétroit, il y a uncoursd'eau qui suitsonthalwegsouterrain,et l'on peu t, à peu près p artout, reconnaître exactement la ligne droitesinueuse qu'il décrit et la suivre pas à pas.

La connaissance des lignes que suivent les cd'eau sous terre ne sert pas seulement à les fdécouvrir, mais encore elle fournit le moyen déviter quand cela est nécessaire. Tout le mosait que les sources sont le fléau des mineshouille, que leurs eaux noient de temps en teles ouvriers, que leu r épuisement coûte plusi

millions chaque année, qu'elles ont de tout teforcé d'adandonner un très-grand nombremines reconnues très-riches, les unes dès le det les autres en pleine exploitation, et que pertes causées par ces entreprises abandonnéecomptent par millions ou par centaines de mfrancs. Désormais, MM. les ingénieurs des mqui voudront bien étudier les lignes que les s

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ces suivent sous terre, pourront diriger les galde telle manière qu'ils n'en rencontreront aucTout au plus, ils pourront intercepter quelquesbles filets d'eau qui vont joindre les sourcesmême quelque source dont le cours est démais ce dernier cas est extrêmementrare.Lorsqu'ilsauront à pratiquer des excavations pour extrdes pierres, du sel gemme, du plâtre, etc., cmême étude les avertira de ne pas ouvrir les rières ni les galeries sur des cours d'eau sourains,afin de les préserver de l'invasion des ea

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CHAPITRE XVI.

POINTS OU LES FOUILLES DOIVENT ÊTRE PRATIQUÉ

Il s'en faut bien que tous les points de la lque parcourt une source sous terre soient égment avantageux pour la mettre au jour. A tains points de son parcours elle est très-près surface du sol, à d'autres elle est très-profond

souvent si profonde qu'on ne pourrait l'explosous certains points elle est très-forte, sous dtres elle est très-faible; ici son passage est certain,là il est incertain; il estdes endroits où l'on ne trouvera, en creusant, qu'un terrain très-friable, dis que dans d'autres il faudrait percer des rocfort durs et quelquefois inattaquables. Il ne sdonc pas de connaître la ligne que parcourt source sous terre pour en tenter la découvertfaut encore savoir quels sont les points de son cours qui peuvent réunir le plus d'avantages efrir le moins d'inconvénients pour la fouille; c'estce que je vais tâcher de faire connaître; en silant les points où une source a la moindre pro

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deur et ceux où elle a la plus grande abondad'eau.

Points où les sources ont les moindres profondeurs

Si une source marchait partout sous terre palèlement à la surface du sol, en quelque endde son parcours que l'on creusât, on serait asde la trouver à la mêm e profondeur; mais il faut bien qu'il en soit ainsi. Le thalweg invisoù gît le cours d'eau souterrain, n'observe souaucun parallélisme avec le thalweg qui est terre; les pentes de l'un ne concordent que for

tement et dans de courts trajets avec les pentel'autre. Là où l'on voit une plaine à la surfacecours d'eau qu'elle recèle peut avoir une pentesez rapide, et là où la surface du sol a une passez forte, le cours d'eau caché n'en a souvpresque pas.

Les points où une source a les moindres prodeurs sont :1° le point central du premier pli dterrain où se réunissent sur la plage élevée les filets d'eau qui forment son commencem2° le centre du cirque où elle commence; 3° le bas

de chaque pente du thalweg visible ;4° l'approchede son embouchure.1° Lorsqu'une source a son commencement

une plage élevée, le point le moins profond eslui vers lequel convergent et où se réunissent les premiers filets d'eau qui concourent à sa mation. Ce point est reconnaissable en ce qu'ivers le milieu du pli de terrain et que le thal

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commence à s'y manifester. Si on veut laissepoint et creuser plus en aval sur le thalwegsource s'y trouvera, et môme plus abondantquelque autre pli de terrain y décharge ses eamais elle sera plus profonde, attendu que les dpetits versants du pli, devenant de plus en plupides, la culture et les eaux sauvages déposentla source un encombrement dont l'épaisseur vaugmentant à mesure qu'on s'éloigne de l'oridu thalweg.

2° Lorsqu'une source prend naissance au bd'un vallon qui a la forme d'un cirque, le poinmoins profond est le centre même de ce cirqu

on veut creuser plus en aval sur le thalweg, otrouvera, mais elle sera plus profonde.3° Dans tout le parcours souterrain d'une sou

les points où elle est moins profonde sont les pdes descentes. Ordinairement les pentes longinales des vallons se composent de plages à peradoucies et de pentes rapides ou chutes de rain, alternant entre elles; ces deux sortes de pentes sont assez semblables à celles qu'on voit surface des cours d'eau, auxquelles on a donnnoms derapideset deralentissements.Chaque fois

qu'un banc de rocher, une couche de terre dou même un mur, sont placés à travers un vaet y forment barrage , il y a au-dessus une pà pente douce qui a été formée par les terrde transport, et à chaque barrage il y a une prapide, ou une cascade. Celui qui, dans ce creuserait au haut de la descente, aurait pour croit de profondeur toute la différence qu'il

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entre le haut et le bas de la descente, et de plaurait souvent à percer un banc de rocher qévitera en creusant au bas de la pente. On aussi, pour trouver moins de profondeur, cretoujours au pied du mur ou du talus qui travle vallon. Les preuves que les sources sont mprofondes au pied des descentes que partout

leurs,c'est que c'est là que s'épanchent presqtoutes les sources qui sortent de terre d 'elles-mes,et c'est encore là que toutes mes expérienm'ont montré que les sources se trouvent le près de la surface du sol.

Il est vrai que les sources s'épanchent parprécisément au haut de la descente, ou dandescente même, parce qu'un banc de rocherd'argile imperméable les conduit au dehors; mais,toutes les fois qu'elles ne s'y montrent pas d'emêmes, il s'ensuit que le banc de rocher outerre dure, qui fait barrage et forme la desceest percé ou fendillé et qu'il laisse descendrsource plus profondément que le bas de la descon ne doit donc jamais chercher une sourcehaut d'une pente ni dans la pente même.

4° Lorsqu'une source dégorge ses eaux dan

cours d'eau visible et perm anent, et que le fonvallon qui la conduit est en pente douce, en csant non loin de son embouchure on peut comde la trouver à une assez faible profondeur, attqu'elle ne peu t jamais être au-dessous du nivdu cours d'eau dans lequel elle se jette.

Quoique l'eau d'une source qu'on met au jprès d'un cours d'eau visible hausse et baiss

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même temps que lu i, on ne doit pas s'imagicomme le fontles personnes qui ne connaissent pal'hydrographie souterraine, que la source provdu cours d'eau visible. Toutes les sources vonla montagne au cours d'eau visible. Ce n'est pendant les crues de celui-ci qu'elles sont momtanément arrêtées et quelquefois refoulées, pque ces deux sortes d'eau, étant alors en commcation, se mettent en équilibre; mais, dès que lacrue cesse, les eaux de la source reprennent descente ordinaire.

Lorsque le thalweg d'un vallon est incultequ'on y voit croître naturellement des saules,peupliers, des aunes, des osiers,des joncs, des roseaux et autres arbres ou plantes aquatiquesdoit présumer que le cours d'eau n'est pas proen cet endroit. Cependant, comme ces végétcroissent dans tous les terra ins qui conservent midité, ils ne peuvent servir à indiquer la présdes sources qu'autant qu'ils sont sur un thalweau fond d'un réduit. Pline lui-même (1) avait observé que la recherche des sources par l'instion de certains végétaux qui ne viennent que les lieux humides, est peu assurée, et il app

cette marque un augure trompeur,auguriumfallax.

(1)Hist. nat.,lib. xxvi, c.3.

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Points où les sources ont la plus grande abondancd'eau.

Une source s'accroissant sous terre à mesqu'elle avance, il ne peut pas être question iccomparer le volume qu'elle a vers son origine celui qu'elle a vers son embouchure; je veux parler seulement de la différence de volume qupeut lui trouver en la prenant, par exemplequelques dizaines de mètres plus en amont ou en aval.

Les points où les sources ont la plus grande a

dance d 'eau, ne sont, comme pour la plus faiblefondeur, que les pieds des descentes. En effet, ne traversent ordinairement les bancs de rochede terre dure que par un seul conduit, qui lesmit sous terre au pied de la descente ou de la cade.A partir de ce point, les eaux de la souentrent sous une nouvelle plaine encombréeterrain de transport dans laquelle ses eaux sepandent en formant une nappe d'eau plus ou mlarge, ou bien elle se divise et se subdivise en rants ou en innombrables filets qui laissent

ilôts entre eux. Celui qui n'est pas propriétairpied de la descente, ou qui en est trop éloignéqui n'a pas besoin de tout le cours d'eau, pcreuser dans le thalweg de la plaine, en obsertoutefois de se rapprocher autant que possiblpied d'une descente, afin de s'épargner une pde la profondeur, et de trouver une plus graquantité d'eau.

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11 y a des plaines à pente douce et uniforme, lesquelles existent des nappes d'eau courante,profondes, s'étendant d'une côtière à l'autre, el'art d'indiquer les sources est tout à fait inuDès qu'on sait que quelques fouilles y ont été fçà et là avec plein succès, chacun peut y creusa commodité, avec l'assurance de trouver l'e

la même profondeur que ses voisins. Pour qu'soit ainsi, la plaine doit réunir trois conditio1 ° Recevoir du vallon ou des vallons qui s'y dégent une ou plusieurs sources très-considérab2° être composée jusqu 'à une certaine profonde galets, de gravier et de sable, qui laissent à

la liberté de se répandre partout; 3° avoir sous leterrain désagrégé une couche imperméable, plèle à la surface et d'une grande étendue.

Dans les plaines composées de terrain de trport, entrecoupées de couches alternativemperméables et imperméables, non-seulementsources s'étendent en nappes plus ou moins lamais encore en creusant profondément on troplusieurs nappes d'eau superposées les unesautres et marchant chacune dans sa couche méable. Celui qui en creusant a déjà atteint

nappe d'eau qu'il trouve insuffisante, n'a qu'à tinuer de creuser jusqu'à ce qu'il en ait trouvéou plusieurs qui lui fournissent toute l'eau désire, car généralement parlant plus on descdans ces sortes de terrains, plus on trouvenappes d'eau abondantes (1).

(1) C'est ce que l'on peut remarquer dans le mémoir

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Dans les basses plaines qui ont un cours d'visible, soit permanent, soit temporaire, ce cd'eau est ordinairement beaucoup plus sinueuxle thalweg invisible qui conduit la source. En

fut publié par Nadault sur un puits creusé au tempsBuffon, dans un petit vallon de Montbart. «À 8 p

« de profondeur, dit le mém oire, on s'aperçut d'une p« source d'eau. A la profondeur de 16 pieds l'eau se r« dit dans la fouille, et elle paraissait sortir de toute la« conférence par de petites sources qui fournissaient « onze pouces d'eau pendant la nuit. L'eau continuait« jours à se répandre et l'ouvrage ayant été discont« pendant huit jou rs , la fouille étant alors profonde d« pieds, elle s'éleva à la hau teu r de dix. Lorsqu 'on « épuisée pour continuer le travail, les ouvriers en trouv« le matin un peu plus d'un pied, qui tombait pendan« nuit au fond de la fouille. A cette profondeur (50 pi« on cessa de creuser et l'eau s'éleva peu à peu à la ha« de 30 pieds. »

Héricart de Thury ( 3°notice) rapporte qu'en 1829,MM. Flachat creusèrent à Saint-Ouen, près Paris, un artésien de 66 mètres de profondeur, dans lequel on ctata six nappes d'eau bien distinctes. La première se trà 3 mètres au-dessous du sol; la seconde, a 35 mètretroisième, à 45 mètres; la quatrième, a 50 mètres; la cinquième, à 59 mètres, et la sixième, à 66 mètres.

« A la forêt d'Arqués, près de Dieppe (Seine-Inférie« un puits artésien a rencontré sept nappes d'eau, sav«la première, à 30 mètres de profondeur; la second« 100 m ètres; la troisième, à 180 m ètres; la quatrièm« 215 m ètres ; la cinquièm e, à 250 mètres; la sixièm« 285 m ètres, et la septième, à 333 mètres. » M. DégoGuidedufondeur, p. 458.

J'ai éprouvé le même résultat dans un très-grand nomd'endroits; je me borne à en citer un : Le 21 septemb

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se trouve occupé par un cours d'eau permanLors même qu'il n'y a pas de cours d'eau visibarrive souvent quece thalweg passe hors de la propriété de celui qui veut la source ou qu'il est éloigné de son habitation. Il faut dans ces troisplacer la fouille sur un des thalwegs laté raux. Qque les vallons, les gorges et les plis de terrs'arrêtent tous à l'arrivée de la plaine, les cod'eau souterrains qu'ils amènent ne s'y arrêpas; mais ils continuent de marcher sous la plajusqu'au cours d'eau principal. Le thalweg chacun de ces cours d'eau latéraux suit danplaine, est ordinairement reconnaissable, parce

dans ce terrain incohérent le cours d'eau cacorrodant sans cesse les parois de son conducharriant les matériaux vers son issue, produit vent sur le sol une petite dépression qui inditrès-distinctement la ligne qu'il suit sous terrele thalweg est entièrement effacé, il est du mvisible à l'issue du vallon et au point où ce thase réunit au thalweg principal, point qui est onairement marqué par une échancrure, et ces points suffisent pour faire connaître la ligne suit dans la partie de la plaine où il est entièrem

effacé. On peut encore s'aider de l'axe du valatéral qui a conduit la source et placer la fousur la ligne qui est indiquée par cet axe et paqui a été dit sur les lois qui régissent les cours dvisibles.

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Sources sur les montagnes.

Les sources ne se trouvent pas seulementthalweg de chaque vallée, Vallon, gorge, etc.; elles se trouvent encore sur les montagnes et lines de toute hauteur et sur leurs versants. Dces deux cas leur découverte demande quelobservations spéciales.Toute montagne et colline est terminée parsommet aigu, par un sommet arrondi en formdôme, par une crête de partage prolongée et ou moins aiguë ou par un plateau.

Lorsqu'une montagne ou colline est termipar une arête aiguë, ou par un sommet aiguarrondi en forme de dôme, il est impossible existe une source sur l'arête ou au sommet abment pris (1). Si le terrain est imperméable et

(1)Nulli umquam fontes in summo montis vertice erpunt, autadeo propecacumenquinsemper superemineatportioaliqua superior.Rob. Plot,de origine fontium.

Il ne peut pas arriver,dit Pluche,qu'unesource couleduhaut d'une montagne, s'il ne se trouve au moins quelques de terre plus élevées. Entr.XXI. Iln'y aaucunesource,disent

Menlelle et Malte-Brun (Géogr., livre vi),qui n'aitau-dessusd'ellequelqueterrain plus élevé.Ces autorités et un grand nom bre d'autres que je p

rais citer, l'invraisemblance même de la croyance qu'il des sources au sommet de certaines montagnes, et quy parviennent au moyen de syphons renversés, auraice semble, engager les hommes instruits à vérifier parmêmes les faits avant de les consigner dans leurs écrine pas s'exposer à y insérer des assertions entièremen

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y ait un creux, il peut, sans doute, s'y trouverflaque d'eau ou même un lac rempli d'eaux

nuées de preuves. C'est ici que pour inspirer de lafiance on aurait dû désigner chaque source offrant ctendu phénomène; faire connaître exactement l'étendue dplateau, la hauteur du terrain qui la domine, la natusol,l'inclinaison des couches, etc. Voici comment desteurs sérieux, que je prends au hasard, ont rapportmerveilles, par la seule raison qu'ils les ont trouvées gnées dans d'autres écrits.

« On voit souvent, dit Saintignon(Phys.,3e part., sect. 2,« chap. I), des fontaines sur le sommet des montagne« lées et formées en pain de sucre, dont la surface « rieure est trop peu étendue pour fournir à l'entreti« ces fontaines; elles viennent de montagnes plus élevé« souvent fort éloignées, quelquefois séparées parde grandes« vallées et par des rivières considérables; les eaux amas-« sées sur les montagnes plus élevées sont conduites p« lit de sable, entre deux lits de terre forte, sans inte« tion le long de la pente de ces montagnes, sous la p« et sous le lit des rivières, jusqu'aux sommets des « tagnes où se trouventces fontaines. Leur source plus éle-« vée les oblige à monter pour se mettre en équilibre« elle, ou s'écouler par les ouvertures. »

D'après Nollet(Phys.,7e Leçon), « on ne doit pas regar-« der comme un phénomène inexplicable une sourc« fait naître ou qui entretient une pièce d'eau considé<( sur une montagne fort élevée; c'est qu'elle vient de quel-« que endroit encore plus haut, quoi qu'on n'en conn« point de tels à 40 ou à 50 lieues de distance. »

Selon Héricart de Thury (§ 206),« il existe des sources,« et même des sources souvent très-abondantes, su« plateaux et sur des monticules plus élevés que tou

« lieux qui les entourent immédiatement, telles, par e« ple, que la fontaine de Feyolles, à la cime du mont« toux, à plus de 1,800 mètres de hauteur, qui est

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viales, mais ce creux n'est jamais alimenté parsource. Curieux de vérifier un fait qui m'avait jours paru impossible, j'ai visité plus de cent m

« abondante et d'un niveau constant; ces sources son« à des réservoirs qui se trouvent dans quelques mon«plus ou moins éloignées et dont les eaux, en s'éco

« souterrainement, trouvent sous ces monticules, et« leur intérieur des issues par lesquelles elles repre« leur niveau, et s'élèvent en jaillissant jusqu'à leur« met, en suivant la marche du syphon. »

« Les sources qui se trouvent dans des endroits trè« vés, ditM.Beudant(Phys.,liv. m,2° sect., art. iv), et au-« tour desquels on n'en voit pas qui le soient sensibl« plus, peuvent être produites par des crevasses qui co« niquent d'une montagne à une autre, et à la faveu« quelles ce liquide tend à se mettre de niveau. »

Pour appuyer ces assertions, on a cité, comme on de le voir, le mont Ventoux(Vaucluse ), sur lequel existela Font-Feyolles,qu'on a dit être la cime; mais le somm

dela montagne estde 200 mètres plus élevé que la fontaineOn a encore plus souvent cité la petite fontaine qusur le monticule de Montmatre, près Paris, qui n'est50 pieds au-dessous de la plus haute partie. Aucunedisait-on, ne peut alimenter constamment une sourceplacée, à moins qu'elle ne provienne de quelque monplus élevée, ou qu'elle ne vienne de bas en haut à l'évapeur. Cependant, mesuration faite de la partie du pqui est supérieure à la fontaine, et qui pouvait consément lui transmettre ses eaux par voie de simple écment intérieur, il se trouva qu'elle avait 585 mètres desur 195 de large; ce qui donne 11 hectares, 40 ares 7tiares;or, le volume moyen de pluie qui tombe annument à Paris sur une pareille étendue de terrain, surde beaucoup la quantité d'eau que débite la petite sen question.

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tagnes que dans les basses plaines, la grande édue des plateaux et la constitution ordinairemfavorable du terrain superficiel, y produisent fois des sources très-considérables qui n'ont rlement au-dessus de leur débouché que quelqmètres de terrain. On y voit même des lacs quçoivent de l'amont et des deux côtés des soudont ils versent le produit dans des ruisseaux manents. Les débouchés de ces sources et ces n'étant dominés que par quelques mètres de rain, ont fait supposer à un grand nombre de sonnes, plus avides de merveilleux que proprfaire des observations exactes, que ces sources

placées tout à fait au sommet des montagnequ'elles ne peuvent provenir que de montagplus élevées, au moyen d'un siphon renversé.

Si les plateaux qui ont une largeur suffisapar exemple, de cinq ou six cents mètres, etterrain propice, peuvent fournir des sources portionnées à leur étendue, il n'en est pas de mde ceux qui sont étroits et qui n'ont qu'une quantaine de mètres de traversée; on n'y voit pasde source, quand même la constitution et la dsition du terrain seraient favorables, parce qu

défaut d'espace l'empêche de s'y former.Les montagnes coniques et isolées qui ont à base moins de quatre ou cinq cents mètres de mètre, quelle que soit leur hauteur et constitutne peuvent produire à leur pourtour que de tfaibles sources, et le plus souvent elles n'en prosent pas du tout. Il en est de même des collineslongées qui n'ont, par exem ple, que quatre ou

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cents mètres d'épaisseur à la base. Si la stratition ainsi que les eaux se partagent à l'axe dcolline, quelque élevée qu'elle soit, elle ne pproduire que des sources petites et peu nombses; souvent mêm e, si le terrain est défavorabelle peut ne pas en produire du tout; mais, sstratification de la colline amène toutes les ed'un côté, cet espace peut suffire pour en ford'assez volumineuses.

Sources dans les versants.

Dans les versants des montagnes et des coll

qui ont plusieurs kilomètres d'épaisseur, on ptrouver des sources importantes. Avant d'indiles points les plus favorables qui peuvent s'y tver, il est une observation qui doit précédermême dominer toutes les autres; c'est l'inclinades assises qu'elles renferment.

Lorsqu 'une montagne ou colline prolongéesurmontée d'un plateau et placée entre deux lons,le plateau est ordinairem ent plus incliné vl'un que vers l'autre, et ses assises, lorsqu'il ya, sont parallèles à la surface du plateau. Lor

la crête de partage se trouve vers le milieu duteau, les deux versants ont chacun ses assiseclinées différemment, leurs pentes sont à peu égales et ils amènent, chacun dans son vallonmême quantité d'eau; et, si la crête est survers une extrémité, le coteau sous-jacent esplus rapide, et quelquefois il est escarpé. Lessises ont, dans ce coteau, leurs têtes disposée

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forme de gradins. Tantôt elles s'y montrent àcouvert, et tantôt elles sont couvertes par le terdétritique. Toutes les eaux pluviales qui tomsur le plateau suivent le versant qui a la pentplus douce et vont dans le vallon qui est le éloigné de la crête. On ne doit donc jamais ccher de sources dans le coteau le plus rapide, pque ses assises, au lieu d'amener les eaux del'intérieur à l'extérieur de la colline, recueillent, nseulement celles qui tombent sur le plateau, mencore celles qui tombent sur les gradins que ment leurs affleurements, et les amènent touttravers l'épaisseur de la montagne jusqu'au p

du coteau à pente douce. Sachant donc que eaux qui tombent sur un plateau descendent eles strates et en suivent la pente, du plus lqu'on l'aperçoit on peut annoncer de quel cplongent les assises qui composent toute la m ogne,de quel côté il y a des sources et de quel cil n'y en a point (1).

(1) C'est après avoir observé attentivement pendant sieurs années cette disposition des couches et avoir apfondi cette autre observation qui est consignée dans lepitre 1er : Chaque cimed'une crête de montagne estle point dedépart de deux rameaux gui prennentdes directionsopposées,et chaque col est le point de départ de deux valléesopposées,que,partou t où je m e suis trouvé en face d'un versant dmontagne, j'ai pu, au moyen du côté que je voyais, déassez exactement le versant opposé que je n'avais javu, et annoncer ce qui suit :« Du haut de telle cime il part« un rameau ou une colline qui prend telle direction ve« pen te que nous ne voyons pas ; un vallon part de tel

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Il peut arriver, sans doute, et j'en ai vu exemples, que les assises des roches qui devr

« il a à peu près telle pente et suit telle direction cla« revers de la montagne, » et m ôm e, lorsque le terrainfavorable aux sources, j' a i dit : « En partant de ce c« suivant le fond du vallon qui va de l'autre côté de la

« tagne, après avoir marché environ tant de mètres, on« trouver une source qui a à peu près tel volume, et, à« tir de cette source, la pente change et devient plus doDans tous les départements que j' a i parcourus des mide personnes attesteraient ces faits. Maintenant que leteur connaît les données sur lesquelles étaient appuyéeannonces, il doit trouver qu'elles étaient bien faciles; cependant les spectateurs les trouvaient très-extraordin

Voici com ment rendent com pte de ces désignationsrédacteurs de journaux qui en avaient été témoins :

La Gazette du Périgord,16 novembre 1833. « Ordinairement, en voyant le versant d'une colline, il (M. Paramdécrit, comme s'il les avait vus, les mouvements du te

qui sont sur le versant opposé. »La Gazettedu Berri,27 septembre 1834.« Toutes les personnes qui s'occupent d'agriculture ont entendu parlesuccès obtenus par M. l'abbé Paramelle dans la reched'eaux vives... Ses connaissances ont acquis un tel degcertitude et de précision, que, placé sur le revers d'unteau, il peut, sans com mettre une erreur, décrire lesdulations et les accidents du terrain du versant opposédiquer les sources qu'il recèle. Dans les lieux qui lui entièrement inconnus, M. Param elle voyage toujours le cours des rivières, la disposition des te rre s , sont lui les indices d'après lesquels il peut s'orienter et retrosa rou te. »

LeNouvelliste de Pontarlier,17 novembre 1844. « Depuisle hameau des Sarrazins, commune de Montlebon, Mramelle a déclaré qu'il était inutile de passer de l'autre

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régulièrement amener les eaux vers une vallétrouvent fracturées verticalement jusqu'à la coimperméable sur laquelle elles reposent, et cette couche a une pente opposée à celle des ses; alors, les cours d'eau, au lieu de continleur marche avec les assises, tombent dans lestes,descendent jusqu 'à la couche imperméable

leur présente une pente différente et rétrograpour venir sourdre au pied du coteau le pluspide, mais ce ne sont là que des exceptions qudoivent pas être prises pour règle.

Lorsque les coteaux à pentes rapides sont élevés, lorsqu'ils ont, par exemple, deux ou cents mètres de hauteur, que le terrain perméqui les recouvre n'a que quelques mètres d'épseur et que tout le reste du coteau est composterrains propres aux sources, il peut s'y formercours d'eau qui descendent vers la base de ceteaux, mais ils ne sont ni importants ni nombr

Les montagnes et collines qui sont entièremcomposées d'argile, surmontées d'un plateaucalcaire jurassique, suffisamment étendu et deà une quinzaine de mètres d'épaisseur, produiordinairement de nombreuses sources au pied

l'escarpement qui forme le bord inférieur du

de la montagne pour visiter les fermes situées sur le opposé à celui où il se trouvait, parce que les sourcsont pas là,a-t-il dit, mais beaucoup plus loin, et elles sotrès-abondantes. En effet, elles se trouvent à1 kilomètresdu lieu où il les annonçait, et sont tellement abondqu'elles font marcher une scierie.»

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teau. Cela a lieu surtout lorsque, entre le décalcaire et l'argile, il y a une couche de calcmarneux. Quelques-unes de ces sources sont bles et la plupart sont cachées. On connaît la sence de celles qui sont cachées au réduit quesente l'escarpement et à une légère dépressionpli que forme l'argile vis-à-vis ce réduit. Ce p

terrain est souvent encombré par des blocs decher qui se sont détachés du réduit et parsede plantes ou arbustes aquatiques. On ne doimais négliger de monter sur le plateau calcpour en connaître l'étendue et voir s'il est unplissé. Lorsque sa surface est plissée, chaque

arrivant droit au réduit annonce la source quamène. Ces sources, toujours de bonne quasont pour la plupart faibles, et elles ne sont adantes que lorsque la partie du plateau qui les nit est très-étendue. Des sources se trouvent dau haut des coteaux lorsque les conditions derain qui viennent d'être exposées s'y rencontrmais il s'en faut bien que ce soit le cas le plusdinaire.

Dans une infinité d'endroits, on voit sourdretrès-fortes sources aux pieds de coteaux rapi

élevés et composés de terrains désagrégés. Lapart des propriétaires qui ont leurs maisons vehaut de ces coteaux croient qu'on peut y atteices sources sans creuser trop profondément; c'estune erreur. Pour qu'il en fût ainsi, il faudrait chaque source marchât sous le plateau parallment à sa surface et à une faible profondeurque,parvenue à la corniche, elle se précipitât

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cascade vers le pied du coteau, et c'est ce quipas lieu; car j 'a i vérifié bien des fois que les cd'eau souterrains n'ont que la pente ordinairecours d'eau visibles et que les cascades sont arare» dans les uns que dans les autres; d'où il suitque celui qui voudrait creuser vers la cornid'un coteau pour y intercepter une source quide terre à sa base choisirait précisément le poiplus défavorable de tout son parcours, et seobligé de donner à l'excavation presque autanprofondeur que le coteau a de hauteur.

A partir de la corniche, la pente du coteautantôt unie et sans aucune ride sensible, et ta

composée d'un seul pli de terrain; ailleurs, elle estsillonnée par plusieurs dépressions et reliefs plumoins prononcés. Parmi ces sillons, les uns du haut en bas, les autres s'effacent dans la ped'autres y prennent naissance et continuent qu'au pied.

Lorsque la pente d'un coteau est absolumunie et sans aucune ride, ce qui arrive très-rment, il n'y a pas d'autre raison pour creuser endroit plutôt qu'à un autre que celle de l'éloiment de la crête de partage; car on sait que, plus

on s'en éloigne, plus le cours d'eau qu'on obest considérable. Si donc, le point où l'on vcreuser est éloigné, par exemple de deux ou cents mètres de la crête, si la stratification deches amène les eaux vers la surface et que l'aaquifère soit peu profonde, on peut y trouvergrand nombre de filets d'eau qui descendent duteau, marchant assez près l'un de l'autre; mais, à

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défaut de vallon ou de pli de terrain pour les centrer, on n'y en trouve aucun qui soit imporQuand on n'a pas d'autre moyen de se procurel'eau, on fait à travers le coteau une tranchéerizontale et d'une longueur proportionnée àquantité d'eau qu'on veut obtenir. (On trouveraprès,chapitre XXVII, la forme qu'on doit donà cette tranchée et à l'aqueduc qu'on doit y struire.) Ces filets d'eau, ainsi interceptés et recueillis, finissent souvent par former un cd'eau assez considérable, et, dans mes exploratils m 'ont souvent fourni le moyen de pourvd'eau salubre et permanente un très-grand nom

de villages populeux, qui, sans cette tranchéelongée, n'en auraient jamais possédé.Si le coteau forme une croupe étroite et arro

depuis le haut jusqu'au bas, quelque peu conqu'elle soit, on ne doit pas y chercher d'eau, pqu'on n'y en trouverait que très-peu ou pomais,si la croupe est fort large, si elle a, par exple , plus de cinq cents mètres de largeur, eforme alors un véritable coteau et on peut y tver des sources, comme on va le voir.

Si,en comparant les deux bords latéraux du

teau avec son milieu, on aperçoit que ce milielégèrement déprimé, on ne doit point cherl'eau vers les bords, mais on doit placer la tchée vers le milieu, où il existe une espècethalweg assez large et dont la tranchée doit cprendre toute la largeur.

Lorsqu'un coteau est sillonné de haut en basplusieurs dépressions, le creux que l'on veut

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doit être placé dans le thalweg de l'une d'ellessi le thalweg présente vers le haut une pente rapide que vers le bas, le creux doit être placécisément au bas de la pente rapide et au poincommence la pente radoucie.

Si un pli de terrain part de la corniche du teau et s'efface entièrement avant d'arriver en on doit placer la fouille au pied de la cornicou du moins aussi près que possible, parce cette cessation de dépression annonce que le cd'eau prend de la profondeur à mesure qu'il cend.

Un des signes les plus favorables qu'on pu

avoir de la présence d'une source dans un cotest lorsqu'un pli de terrain y prend naissanccontinue jusqu'à son pied. En effet, toutes lesqu'il existe une source visible dans un coteau,s'épanche au milieu d'un petit cirque qui formcommencement du pli de terrain, et elle contde couler extérieurement jusqu'à son pied. Cdonc au fond d'un creux semblable et à un panalogue qu'on doit chercher la source cacqu'on désire.

Les points d'un versant où les sources cach

sont plus nombreuses, plus abondantes, moins fondes, et où leur présence est le mieux caracsée,sont dans la ligne côtière. Ce n 'estpas que l'onpuisse creuser indistinctement sur tous les pode cette ligne; au contraire, les points favorablene se trouvent que d'espace en espace, à des invalles tantôt assez courts et tantôt assez longfaut donc s'attacher à bien discerner ces points

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On doit d'abord se bien garder de creuser aucun des points où la côtière fait le tour d'un asaillant, parce que les croupes des montagnescollines, des contreforts et éperons sont privéesources. On doit aussi éviter, autant que possde creuser dans les trajets où cette ligne suit le d'un coteau uni ou trop court, parce que, aveccreux ordinaire, on ne pourrait y trouver quefilets d'eau peu importants, et le plus souvent rencontrer aucun, à moins d'y faire une trancprolongée. Quoique toutes les autres circonstadu terrain soient favorables, on doit encore évde creuser sur cette ligne dans les endroits qui

encombrés d'épais éboulis(l), parce que la haude cet encombrement rendrait la source d'auplus profonde qu'il serait plus épais; mais on doitplacer les fouilles dans la ligne côtière, et à cdes points suivants que chacun trouvera le plsa portée : 1° Au sommet d 'un angle rentrant,trement dit, à son extrémité la plus reculée; 2° àl'extrémité la plus reculée d'un réduit qui soiniveau de la plaine et au pied d'un escarpem3° au bas d'un pli de terra in ou au bas d'un raau point où son thalweg et la côtière se crois

4° choisir de préférence les points où, danstemps de grosses pluies, on voit sourdre des cd'eau, et ceux où l'on voit croître des arbustedes plantes aquatiques.

Certains coteaux se trouvant entièrement cposés de rochers, en choisissant le point de la l

(1) Voyez ce qui a été dit des éboulis, ch. vii.

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côtière où l'on veut creuser, ou doit prendre gde ne pas placer l'excavation trop près de la visible du rocher, parce que d'ordinaire sa psuperficielle se continue sous le terrain de trport. Si après avoir commencé le creusemenvoit qu'on est tombé sur la base du rocher, on reculer la fouille, même à plusieurs reprises sfaut, jusqu'à ce qu'on voie qu'elle est précisémau pied de la pente souterraine du rocher, et quest placée sur des couches de rocher ou de terpeu près horizontales.

Erreurs d'optique à éviter.

Nous avons,dit Brisson(Phys. ,n° 1211),une infinité d'illusions d'optique, d'erreurs de la vue dnous ne pouvons nous défendre.Par l'effet d'une deces erreurs celui qui est placé sur un bateaumilieu d'un étang, au lieu de voir la surfacel'eau horizontale, comme elle l'est en effet,s'imagine toujours qu'elle s'élève autour de lui. S'iplace au bord de l'étang , la surface de l'eau luiraîtra former un vallon dont l'axe vient aboutses pieds et ce vallon apparent marchera et s 'a

tera en même temps que lui.La même erreur poursuit l'hydroscope lorsqopère vers le milieu d'une plaine unie et entiment découverte. Il doit faire la plus grande ation à cette erreur d'optique qui lui représetoujours le point où il est comme étant le pluset le terrain environnant comme s'élevant de les côtés; en sorte qu'il serait porté à se croir

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centre d'un vaste entonnoir très-évasé; maisqui le détrompe, c'est qu'il voit que ce centrmeut avec lui. Lorsqu'il opère dans un pli derain extrêmement peu déprimé, qui a une pllarge de quelques dizaines de mètres et dansquelle les eaux sauvages n'ont laissé aucune tde thalweg, s'il regarde successivement les dpetits versants, ils lui paraissent plus rapides qne le sont en effet, et il lui semble que leurs dplans viennent se joindre sous ses pieds; s'ilgarde le pli de terra in vers l'amont, ou vers l'ail lui paraît plus déprimé qu 'il ne l'est réellemet croit voir un vallon prolongé dont le thal

passe toujours sous ses pieds; quand il travcette petite plaine, le thalweg paraît marches'arrêter en même temps que lui. Il est impossde se défendre de ces illusions.

Afin de se préserver des erreurs dans lesqueil pourrait être induit par ces fausses apparenpour trouver le vrai thalweg, l'hydroscope ddans ce cas aller vers l'amont du pli de terra in qu 'à ce qu'il voie un point où le thalweg a été mqué par les eaux sauvages, y planter un jaldescendre ensuite vers l'aval pour y trouver

traces du thalweg et y planter un au tre jalon. Ibien rare que ces traces du thalweg ne se troupas à peu de distance. La ligne que donnent ales deux jalons est celle que suit le cours d'eau terrain, et par conséquent celle où il faut placefouille.

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Examen des sources qui sortent de terre naturellem

Après l'étude de la théorie, le meilleur mode connaître les points les plus favorables pmettre les sources au jour, c'est de visiter penquelques mois un très-grand nombre de souqui sortent de terre naturellem ent. A chaque soqu'il rencontrera, l'élève hydroscope examinevolume d'eau qu'elle produit, les couches permbles qui lui sont superposées, et la couche imméable qui la conduit hors de terre, leur naturleur inclinaison. Il parcourra lentement tout

mont du vallon ou du pli de terrain qui produsource, il en examinera le périmètre, le thalwle terrain de transport, la constitution, la stratition, les pentes des deux coteaux, en un motâchera de se bien rendre compte de toutes lesconstances du terrain dans lesquelles chaque sose forme, marche et se met au jour. Après avexaminé l'amont, il suivra en descendant le tweg du vallon pour voir si l'eau de la source, aavoir marché sur terre un certain espace, rensous terre par filtration ou par quelque ouver

et va reparaître plus bas pour y former une nvelle fontaine. Lorsque le cas se présentera, ilservera combien de fois la même eau paraîdisparaît avant d'arriver au cours d'eau superfet permanent dans lequel elle va se je ter.

Lorsque l'élève aura ainsi examiné quelqmilliers de sources, il tirera cette conclusion grale,qu'ellesse forment, marchent et se produisen

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différemment selon les divers terrains et que, chaque espèce de terrain, elles observent une taine uniformité. Il verra , par exem ple , que dles terrains primitifs les sources sont, en génétrès-nombreuses, peu profondes, rarement dégées de leur cours et d'un petit volume; que dansles terrains secondaires elles sont beaucoup rares,plus profondes, plus abondantes, et que lcours souterrain est assez souvent dérangé. Endemeurera convaincu que pour creuser avec cès il faut imiter la nature , et placer les fouilles des circonstances de terrain analogues à celleles sources se manifestent naturellement.

L'élève qui habite un des départements queexplorés, ou qui en est à portée, fera bien d'aexaminer le plus grand nombre possible des ications que j'y ai faites, d'observer toutes lesconstances des terrains dans lesquels elles placées, de demander en chaque endroit ququantité d'eau et quelle profondeur j'ai déclarde visiter même les localités où j'ai dit qu'ilavait pas de source, afin de voir comment la trie a été appliquée. Cet examen le mettra en d'indiquer au premier aspect non-seulement

sources qui se trouveront près de lui, mais encelles qui seront éloignées. Pour être en état diquer les sources, il ne suffit donc pas de bétudier cette théorie dans le cabinet, ni mêmel'apprendre par coeur, il faut encore parvenune connaissance approfondie des terrains, naissance qui ne peut être acquise que sur lesrains mêmes.

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C'est ainsi qu'après avoir étudié pendant lotemps et dans des milliers d'endroits, les circstances du terrain dans lesquelles les sourcesmettent au jou r, je parvins, ce à quoi je ne merais jamais attendu, à pouvoir en quelque endque je fusse conduit, désigner sur-le-champexactement, sur tout le terrain qui se trouvait portée de ma vue, le point où chaque source pasait et même en dire le volume toutes les foisje pouvais voir l'étendue de son bassin. Ce npas seulement quelques fois que ces désignatont eu lieu; pendant les vingt dernières annéemes tournées , étant à une demi-lieue, et mêm

une lieue de distance d 'une côte que je voyais la première fois, à la demande des curieux qusuivaient, j'ai eu presque tous les jours occad'indiquer avec précision toutes les sources qumontraient. Je disais, par exemple : A tant deau levant ou au couchant, au nord ou au midtelle maison, de tel arbre , de tel buisson, il y asource visible qui a tel volum e. Chaque habitanl'endroit répondait :C'est vrai, monsieur, c'est très-mai; comment pouvez-vous le savoir?Cette simpleapplication des notions que contient ce traité

un prodige pour eux. Voici comment certains jnaux ont rendu compte de quelques-unes dedésignations, que je cite comme encouragemaux jeunes hydroscopes.

La Gazettedu Périgord,16 novembre 1833: « Enarrivant pour la première fois à Périgueux, aulieu d'une douzaine de spectateurs réunis su

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terrasse de M. le maire de la ville, et en présede ce magistrat, le savant hydrognoste désigndoigt, avec la plus grande précision et à une grdistance, sept sources qu'il déclara être les sede ce côté; sur sept désignations il se trouva cinsources déjà connues des spectateurs. Du haucamp de César, et toujours suivi du même cortM. Paramelle indiqua également, à la grande prise des assistants, le point précis où devasourdre les quatre sources qui sont sur la rdroite de l'Isle, près Périgueux, celle du Touune autre près la propriété de M. Raynaud, cede l'Arceau et du puits de Tourny, qu'il n'avai

connaître encore. A Thiviers, en présence du de paix, il avait également désigné toutes les sces des environs. Nous pourrions multiplier àl'infini des citations de semblables expériences,sont ordinairement le prélude des recherchesM. Paramelle. Partout où notre géognoste pail désigne sur-le-champ toutes les sources quitrouvent, cachées ou apparentes. »

« M. Paramelle répète sans cesse, avec motie, que sa théorie n'est point infaillible, puisqsur quarante-sept tentatives, trois ont été inf

tueuses et que sa découverte a encore besoin dperfectionnée. »

Le Courrier du Midi,journal de l'Hérault, 24avril 1841 : « On nous écrit de Bédarieux leavril :

« M. l'abbé Paramelle a séjourné une semau milieu de nous. Cet homme que ses grands

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vaux géologiques rendent si éminemment capaétait l'objet de la plus vive curiosité. C'était àpouvait se porter sur son passage pour examinphysionomie. Dès le lendemain de son arrivéecommencé ses excursions. C'était vraiment curque de le voir à travers champs suivi d'une escde 40 à 50 hommes, signaler à cette colonne, ade l'entendre, la présence de l'eau, le plus souà une distance de 300 pas, analyser la natureterrain, indiquer la profondeur de chaque souet tout cela avec une précision telle, qu 'on est de reconnaître qu'il y a en lui une faculté insttive,développée au plus haut degré. »

L'Écho desCevennes,29 mai 1841 : « Quels sonles procédés géologiques employés par cet hométonnant dans la découverte des courants d'eQuelle est la méthode particulière qu'ils'est faitedans cette science? Nous l'ignorons ; mais on penser qu'il est le premier, le seul peut-être, dans les temps antiques et modernes, ait posséun degré aussi éminent cette faculté toute spéc

« Ce qu 'il y a de certain, c'est que, sans préopation, sans effort apparent, il désigne, à des tances considérables, les sources que contienles localités voisines.

« Dès son arrivée au Vigan, il fut conduit dune propriété située par-dessus le roc de BourDe là, à l'œil nu, en présence de huit ou dix sonnes, dont nous faisions partie, il a indiqué,

un circuit d'une lieue, environ dix ou douze ftaines,toutes connues des assistants. Ses indicati12

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étaient on ne peut plus précises, et ceux qui l'eronnaient, rendant témoignage à l'exactitude la vérité , ne pouvaient se lasser d'admirer hom me prodigieux. »

Le Courrier duGard, 1er avril 1842: «Tout lemonde a pu le voir indiquer de très-loin, à l'as

général du pays, l'emplacement des sources cnues,que lui seul n'avait jamais vues et dontn'avait pu s'approcher. »

Le Nouvelliste de Pontarlier,17 novembre 1844 :« Quoiqu'on fût encore à un quart d'heure de tance de la source et qu'il fût impossible de l'acevoir, à cause du terrain couvert de hêtres touet de broussailles très-épaisses, il a indiquésource avec une précision étonnante : « Elle evis-à-vis ce sapin, conservez-la,a-t-il dit, vouloirl'augm enter, c'est la perdre . » Puis, sans l'avoimais vue, il a dépeint la source de l'Orbe qui jauprès de laDent-du-Vaulion.Portant ses regardssurle Mont-Tendre,il a dit à ceux qui l'entouraient:« Le versant du nord-ouest n 'a pas de source, l'autre versant les a toutes; et les personnes accou

tumées à visiter ce pays savent que le jugemporté par M. Paramelle est parfaitement exM. Paramelle a prouvé son savoir et étonné lebitants par l'indication exacte, depuis loin, sources et cours d'eau et de la qualité bonnemauvaise de leurs eaux.

Même journal, 27 octobre 1844 :« Le savant hy-

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droscope a suivi la source et est allé droit à creux, qu'il n'avait certainement jamais vu, etelle sort de te rre. Aux Hôpitaux-Neufs il a mardu doigt la seule source qui y existe. »

La Sentinelle du Jura ,12 novembre 1844 :« M. l'abbé Param elle, du chalet de M. FrédGauthier, a examiné les collines qui ceignentnord le bassin dans lequel est bâtie la ville de Lle-Saulnier, et, de ce point il a indiqué, avec sagacité et une précision vraiment inconcevabla place et l'importance de plusieurs sources nues de tous ses auditeurs, mais qu'il n'a jam

visitées. »Le Journal de l'Ain,14 avril 4845 : « Dans ses

courses exploratives, il voyage toujours à chevVoici comment il opère quand il se rend danlocalité fixée par son invariable itinéraire : d'aloin qu'il peut l'apercevoir, il en saisit promment l'ensemble géologique. Quand il s'arrêteson cheval et qu'il porte au loin son regard scrteur, des rayons lumineux partent de ses yeuxsemblent pénétrer les entrailles de la terre. dressant alors aux personnes de sa suite, il ique à plusieurs kilomètres de distance des souqui,pour lui étranger, ne sont jalonnées que ple sommet d'un arbre, l'échancrure d'une collun chemin ou un rocher. Le contrôle de cettedication, qui se fait à l'instant même par les g

du pays, en démontre toujours la précise exatude.»

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spectacle, sur le coteau de l'Aufremont. Le géolétait là entouré des notables du chef-lieu des ges; sans avoir parcouru le pays, mais à la siminspection des lieux, il désignait toutes les souqui devaient exister au loin clans les environs. de plus curieux que l'étonnement de tous les stateurs qui, connaissant la contrée, savaient

ses calculs étaient vrais . »La Tribune de Beaune,4 avril 1849: « Il indique

les lieux où il faut creuser pour y trouver des sces avec une rapidité et une précision incroyabet là où il y en a de connues des seuls habitant

pays,il y va droit, sans indication aucune ; ou bsi les sources sont très-éloignées, ou qu 'il en séparé par un obstacle, l'abbé les indique du dau grand ébahissement des vignerons qui le vent en foule. M. l'abbé Paramelle est un savpratique, qui rend d'immenses services aux pqu'il traverse, et dont nous respectons le caracautant que nous adm irons la science. »

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qu'au niveau de son dégorgement. Toutefois, ssource sort de terre par un mouvement ascensnel,et que l'on puisse sonder la profondeur decolonne d'eau ascendante, il faut niveler, nonà partir de la surface de l'eau de la source, mapartir du fond de son conduit vertical.

Si le point où l'on veut creuser n'est qu'à q

ques centaines de mètres d'une rivière ou druisseau dont l'écoulement est continuel, et qusource ne paraisse pas dans la plaine, on ds'assurer par soi-même ou par des informatsi, lors des basses eaux, elle ne se manifeste dans la berge ou au fond du canal du cours dpar un conduit venant de bas en haut. Dans l'ul'autre cas, on n'a qu'à niveler, comme il vid'être dit, soit depuis le débouché de la soudans la berge, soit depuis le fond du conduit tical, et on peut être assuré qu'on ne sera obligé d'aller puiser l'eau jusqu'au niveau du fdu conduit, ni même jusqu'au niveau du fond drivière ou du ruisseau, car l'eau de la source svera et se maintiendra dans le nouveau creuxmoins au niveau du cours d'eau visible.

2° Lorsque la source que conduit un val

ne se manifeste sur aucun point, ou que le poù elle se montre est trop éloigné, ou à un nivtrop bas par rapport au point ou l'on veut creuon peut connaître sa profondeur par l'opérasuivante : Les fonds de presque tous les valétant comblés de terrain de transport, excepté les étranglements, et des milliers d'expérienm'ayant montré que la ligne d'intersection

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deux coteaux est généralement la plus grande fondeur à laquelle la source puisse se trouver ces encom brements, on détermine, par les moqui ont été indiqués, le point du thalweg où veut placer la fouille et on y plante un jalon mesure la distance qu'il y a entre ce jalon epied d'un des coteaux; on nivelle ce coteau pour

connaître sa hauteur et la distance horizontale y a en tre sa corniche et une ligne verticale quilèverait du pied du coteau. Cette hauteur et cdistance se composent des hauteurs et des distapartielles qu'on a trouvées dans les stations duvellement. L'opération terminée, on établit la portion suivante :

Coupe d'un vallon dont le fond est comblé par le tede transport.

La distance qu'il y a entre la corniche et la lverticale qui part du pied du coteau est à la

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teur du coteau, comme la distance horizontale y a entre le pied du coteau et le point où l'on creuser est à la profondeur de la source. AiA B : B C : : C D : D X. En multipliant la hauteurB Cpar la distanceG D,et divisant le produit par la distanceA B, on trouvera au quotient la profondequ'il y a depuis D jusqu'à X, qui est le pointcoule la source.

Lorsque la pente du coteau est uniforme, peut se dispenser de la niveler jusqu'au hautpeut, par exemple, ne niveler que jusqu'au tou au quart de sa hauteur et le résultat de l'option sera le même.

Lorsque le vallon se compose d'élargissemende rétrécissements, ce n'est pas dans les rétrécments qu'il faut employer ce moyen de connala profondeur de la source; mais on doit faire cetteopération dans l'élargissement d'amont ou dcelui d'aval, à l'endroit où les pieds des deuxteaux se trouvent le plus éloignés.

Il est vrai que dans certains vallons la soun'est pas à la ligne d'intersection, et qu'elle cà une plus grande profondeur; cela arrive pripalement lorsque les couches des deux coteaux

fortement inclinées et qu'elles plongent versthalweg. Les deux stratifications, étant alors jointes, laissent entre elles une crevasse vertiqui ne peut soutenir la source à la jonction de lsurfaces; mais cette chance de trouver la source peu plus profonde qu 'on ne l'attendait, n'est quceptionnelle, et elle est bien avantageusement cpensée par les chances incomparablement p

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nombreuses qu'on a de la trouver moins profoncar toutes les fois que les assises des deux cotesont horizontales et imperméables, il est rare des assises continues ne se trouvent pas avanligne d'intersection que forment les deux coteaLe terrain de transport qui encombre le fond vallon est très-souvent composé de couches al

nativement perméables et imperméables qui stiennent la source bien plus près de la surfacesol qu'on ne pourrait l'espérer d'après l'inclinades coteaux.

Lorsque la source longe la base d'un escarment ou d'un coteau extrêmement rapide, le vellement se fait sur le coteau opposé.

Ces deux moyens de connaître la profondd'une source sont applicables, non-seulement source qui suit le thalweg souterrain, mais encà toutes celles qui circulent dans la même plainà celles qui sont aux lignes côtières; car, danscours d'eau cachés comme dans les cours d'visibles, le niveau de chaque courant accéssconcorde, vers son embouchure, avec le niveaucourant principal.

3"Les deux moyens qui viennent d'être indiq

n'étant applicables qu 'aux sources qui sont danbasses plaines, lorsqu'on veut connaître la prodeur de celles qui sont dans les coteaux, ou surplateaux, on procède différemment. Ici tout seduit à la connaissance des couches perméableimperméables, connaissance qu'on ne peut acrir que par l'étude des ouvrages de géognosipar de très-nombreuses observations faites su

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terrain. Lorsqu'on est bien fixé sur le point où être placée la fouille dans la pente ou à la cornd'un coteau, on part de ce point et l'on desctout au plus à quelques dizaines de pas. En desdant on examine attentivement l'inclinaison econstitution de chaque couche de roche ou de tDans ces sortes de pentes les têtes des couchespresque toujours visibles; quand elles ne le pas au thalweg même, elles le sont ordinairemà côté, dans quelque escarpement ou pente forte,dans quelque ravin ou quelque creux faitmain d'homme. Si l'inclinaison des couches esposée à la pente superficielle du coteau, et q

lieu d 'amener les eaux hors de la montagne oul ine, elles les amènent au-dedans, on ne doifaire aucune fouille, parce que, comme on l'a vchapitre XVI, out coteau, dont la stratification eainsi disposée, est privé de sources. Si les cousont horizontales, ou inclinées dans le même que la superficie du co teau, on ne s 'arrêteradescendant à aucune des couches perm éables, on s'arrêtera à la première couche impermédont on verra l'affleurement, parce que c'est qui porte lasource.En nivelant depuis cette couch

jusqu'au point où l'on veut creuser, on trouvvraie profondeur de la source. On doit toutedéduire la hauteur que peut acquérir la couimperméable, depuis son affleurement jusqu'point. Cette hauteur peut très-facilement être nue en nivelant la petite partie de la couche qmontre à l'affleurement; si, par exemple, cpartie est inclinée d'un décimètre sur un mètr

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que le point où l'on veut creuser soit à 20 mètrdistance horizontale, la couche et la sourcetrouveront plus élevées d'environ 20 décimèau point où l'on veut creuser.

On procède de la même manière lorsqu'ils'agitde connaître la profondeur d'une source situéeun plateau. Après avoir marqué le point où

fouille doit être faite, on suit le thalweg et l'orend au pied de l'escarpement ou de la pentepide qui forme la corniche du coteau, on nivdepuis la plus haute couche imperméable qu'oreconnaît et l'on procède comme il vient d'êtrpour les sources qu'on veut mettre au jour dancoteaux.

4° Il y a encore un moyen bien simple de cnaître la profondeur des sources, mais il napplicable que dans les basses plaines : c'est cqui a été expliqué dans le chapitre précédent

dans la plaine où l'on veut trouver l'eau il y a plusieurs creux qui aient atteint la nappe d'eala même profondeur, ou à peu p rè s , pourvu qait la même nature de terrain, on peut comptetrouver la source à la même profondeur quevoisins.

Ces quatre moyens de connaître la profonddes sources sont les seuls que trente-trois anstudes ou d'expériences m'aient fait découvrir.S'ilsne peuvent servir à déterminer dans tous les cette profondeur d'une manière rigoureusemexacte, du moins ils résolvent presque toujourquestion importante, qui est de savoir lemaximumde profondeur que peut avoir une source à l'en

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où l'on veut creuser, et par conséquent lemaximumde frais à faire pour y arriver. Celui qui veuconduire devant sa maison peut savoir aussi pasimple nivellement si elle est assez élevée parriver au point voulu.

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résolue que par des évaluations qui approchplus ou moins de l'exactitude.

Comme dans certains cas on a un grand intà connaître, au moins approximativement, leminimum,d'eau que peut produire la source à décovrir, afin d'acquérir sur ce sujet des notions aexactes que possible, je me suis attaché penlongtemps à observer les quantités d'eau que duisent les plateaux situés sur des montagnecollines isolées, où il m'a été facile de cuber de chaque source et de mesurer la surface du sin qui la produisait; voici le résultat généraces observations : Dans ceux de ces plateaux

sont recouverts d'une couche de terrain détritde deux à sept ou huit mètres d'épaisseur et posant sur une couche imperméable, conveblement inclinée, j'ai trouvé que chaque surd'environ 5 hectares produit, dans le tempssécheresse ordinaire, une source d'environ un timètre (1) de diamètre, débitant près de 4 ld'eau par minute.

A partir de cette quantité, qui est le produitdinaire des terrains les plus favorables aux souon trouve, selon les différentes localités,des terrains

qui,à raison de leur porosité, disposition ou cpacité, produisent des quantités d'eau qui va

(1) On appelleun centimètre d'eaufontenier, la quantitéqu'en fournit un orifice circulaire et latéral d'un cmètre de diamètre, la surface de l'eau étant entretconstamment à 6 millimètres au-dessus du centre dorifice.

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depuis ce centimètre par 5 hectares jusqu'à zécar il y a des terrains si compactes et si impétrables à l'eau, que 20 ni 100 hectares d'étenduproduisent pas la moindre source. Les terrains méables et imperméables se mêlant et se comnant entre eux de mille manières différentes, iimpossible de poser des règles d'après lesquelle

puisse fixer la quantité d'eau que produit chacombinaison ; cependant l'étude des différents rains et de très-nombreuses observations suquantité d'eau de source que fournit chaque conaison, peuvent mettre l'hydroscope à même dmer assez exactement la quantité d'eau que chasource cachée fournira. Après neuf ans d'étuthéoriques et d'observations sur les sources, employéles vingt-cinq années suivantes à indiqueà peu près tous les jours , des sourcesde toutes sortesde volumes. Je déclarais, par un écrit qui resentre les mains du propriétaire, la quantité dque chacune d'elles devait produire et, dans la grande majorité des tentatives, on a trouvé la qtité d'eau annoncée; il m'est arrivé assez rarementqu'on en ait trouvé une quantité notable en pou en moins.

Pendant les premières années, à chaque option, j'ai fait le nivellement du terrain pour cnaître la profondeur de la source et j 'a i mesursurface de son bassin pour en connaître le voluVoyant que les sources n'observent pas sous tdes lois assez constantes pour qu 'on puisse les mettre à des calculs rigoureux, et que, d'ailleles données géologiques, vraies dans la très-gr

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majorité des cas, offrent presque toutes quelquesexceptions,je me suis habitué à niveler et à mesurerles terrains à vue d'oeil, et je n'ai pas remarquéque mes prévisions aient été plus éloignées del'exactitude que lorsque je me servais d'instru-ments.

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C H A P I T R EXIX.

TERRAI NS FAVORABLES A LA DÉCOUVER TE DES SOURCE S.

Pour qu'un terrain soit favorableà la découvertedes sources,il doit réunir deux conditions princpales,qui sont: d'avoirà la surfaceune coucheperméablede quelques mètres d'épaisseur,et quesous cette couche perméableil y en ait une imperméable, convenablement inclinée.Si cette dispositiondu terrainse répète plusieurs fois, c'est-à-diresi plusieurs couches perméables sont superpoà des couches imperméables alternant entre elet que toutes soient convenablement inclinées,unesource coulesur chaque couche imperméabled'où il arrive qu'en perforantun puits artésien,ouen creusant profondémentun puits ordinaire,ontrouve souvent une sourceà chaque étage quel'ontraverse (1).

Toutes choses étant supposées égales,il tombe

(1) Voyez la note qui est à la page 153.

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plus de pluie sur les montagnes que dans les lées qui les environnent, parce que les nuagesguant d'ordinaire horizontalement et à de grahauteurs, se fondent souvent en pluies contrecimes qu'ils rencontrent, tandis qu'ils ne verque peu ou point de leurs eaux dans les bas-foet c'est ce qui fait que les pays montagneux

les plus favorables à la production des sourD'ailleurs, les arbres et les plantes dont ces psont ordinairem ent couverts et la fraîcheur qy entretiennent, préservent le terrain des granardeurs du soleil, diminuent considérablemenvaporation et laissent aux eaux pluviales le tede s'infiltrer dans la terre, où elles vont formesources.

Les terrains primitifs quoique peu perméabde leur na ture, lorsqu'ils ont leurs plateaux reverts de terrain détritique ou de roches pourvd'un trè s-grand nombre de fissures verticales, ferment des sources très-nombreuses, peu éloigl'une de l'autre et toutes d'un faiblevolume.Quandces terrains présentent différentes formations perposées les unes aux autres, telles que les gnles phyllades, les eurites, les diabases, les calc

primitifs, etc., les sources y sont plus abondaLes plateaux et les coteaux des terrains primqui sont unis ou sans ondulations, et qui ne pas recouverts de terrains perméables, sont gralement dépourvus de sources.

Les terrains intermédiaires, ou de transitiétant de leur nature assez perméables à l'eau qu'ils sont immédiatement superposés à des

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coupées de lits de sable, sont des terra ins favora -bles aux sources.

A ces ter ra ins do ivent être ajoutés les calcaireset les m arnes à gryphites, les calcaires amm onéenset à bélem nites (1). Chacun de ces terra ins ayantreçu son nom de l 'espèce de coquille qui y prédo-mine et le caractérise, je suis amené à faire con-

naître ces trois espèces de coquilles. Quoique lesterrains qu'elles servent à désigner en renfermentun grand nombre d'autres, et qu'elles se trouventdans plusieurs autres terrains, on est néanmoinsconvenu de leur donner le nom de ces coquilles,parce qu'elles s'y trou ven t en plus grand no m bre .

Gryphée.

La gryphée est une coquille dont les deux valvessont fort inégales. La valve inférieure est grande,bombée en dehors, concave en dedans et terminée

(1) Coquilles caractéristiques des terrains, par Deshayes.

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par un crochet saillant courbé en spirale involute.La valve supérieure est petite et plane. La longu eu r ordina ire des gryp hées est d'un à deuxpouces, et leur largeur d'environ un pouce.

Il y a des gryphées de cinq ou six espèces, s avoir : la gryphée colombe, la gryphée virgule, lagryphée dilatée, la gryphée ondulée et la gryphée

arquée;

mais les différences qui servent à les di stinguer les unes des autres importent peu à notresujet. Il suffit de connaître leurs carac tères g énéraux, pour pouvoir les reconnaître quand on lestrouve dans un terrain.

Ammonite.

Les ammonites, appelées jusqu'à ces derniers

temps cornes d'Ammon, sont des coquilles discoïdes, enroulées circulairem ent sur le m ême planhorizontal ; les tours de spire sont plus ou moinsnombreux ; les unes n'en ont que deux ou trois etles autres jusqu'à six ou sept; tantôt ils sont embrassants, tantôt simplement contigus et entièrement visibles des deux côtés. Certaines espèces ontles tours convexes, arrondis et cylindracés, les au-

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très les ont déprimés et plus ou moins aplatis; il enest de dentelées, de striées et d'autres entièrementlisses et unies. Leur grandeur varie depuis un millimètre jusqu'à un mètre de diamètre; elles ne setrouvent que dans les couches durcies des terrainssecondaires et gisent parallèlement aux couches.Ces coquilles étan t fort m inces, il est tr ès-r a re de

les trouv er e ntiè res; l'ouv erture, extrêmem ent fragile, est la partie qui manque le plus souvent. Lesanimaux qui ont habité ces coquilles, si nombreuxautrefois, ne se trouv en t plus dans aucune de nosmers ; ils ne nous sont connus que par leurs dépouilles.

Bélemnite.

Les bélemnites,que les naturalistes du derniersiècle nom m aient dactyles, ou pierres de la fondre,sont des coquilles dont la forme est ordinairement

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conique, quelquefois cylindrique, avec la poiémoussée; d'autres fois, elles sont renflées vers milieu, ce qui leur a fait donner le nom defuso-lites;elles sont longues de deux à six ou sept pouet ont de deux lignes à un pouce de diam ètre. Esont ordinairement brunes; cependant, comleur couleur participe plus ou moins à celle

terrain qui les contient, on en voit de blanchesjaunes, etc.; leur texture est cristalline, fibreuet les fibres rayonnent du centre à la circonrence. Elles ont à la base une cavité conique pou moins profonde. Une canelure qui règne dela base jusqu'à la pointe, et dont l'enfoncemenen diminuant, fait qu'elles se fendent facilemenlong.

Terrain tuffeau.

11 y a un terra in qui est non-seulement farable aux sources, mais encore il en indiqueprésence d'une manière certaine quand elles ycachées, c'est leterrain tuffeau.Ce terrain, quiporte aussi les noms detuf, tuffeau, terrain tuf-facè, travertin,ne forme que des dépôts isolés e

peu étendus, tantôt stratifiés, tantôt en mainformes; il a la couleur blanchâtre ou jautre et est ordinairement couvert d'une mouverte. Il est formé par des sources qui provnent des roches calcaires. Tant que ces soumarchent sous terre, elles tiennent en dissoludes matières calcaires, siliceuses ou ferrugineet, aussitôt qu'elles sont arrivées au jour, ces

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tières se précipitent, se solidifient peu à peuleur solidité augmente avec l'âge. Si cette prétation s'opère dans un bassin rempli d'eau, iforme au fond des couches semblables à celleterrain de sédiment; mais, si ce dépôt se forme enplein air, on ne saurait y distinguer aucun vesde stratification.11 est rempli de pores, de fistulede tubulures et de cavités de toute forme. Cescuités ont été laissées par les mousses et autregétaux sur lesquels la matière incrustantes'est déposée et concrétionnée, et qui sont aujourdentièrement détruits. La solidité, la légèreté disposition à prendre le mortier que possède l

le rendent très-propre à certaines constructitelles que les voûtes, les cheminées, etc. Deles époques géognostiques, ce terrains'est continuellement accru et il s'accroît encore tousjours. Quelques-unes des sources qui le prosent sont si chargées de matières incrustantes suffit d'y laisser plongé pendant quelques semun corps quelconque pour qu'il soit entièremcouvert d'une croûte de tuf; on y trouve quemment des objets d'art, tels que poteries, res, fers, etc.; des ossements d'animaux, des

quilles fluviatiles terrestres, appartenant toutdes espèces qui vivent actuellement sur les lides fragments de bois et de plantes. Les conoù ce terrain est le plus abondant sont entre Ret Tivoli; on en trouve aussi autour du Lar(Aveyron), dans l'Auvergne, en Bourgogne, les Cevennes, etc. Chaque dépôt de tuf étant leduit d'une source, qui souvent n'est plus vis

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est le signe le plus certain de la présence d'source cachée qui, obstruant sans cesse son isest de temps en temps obligée de s'en ouvrir nouvelle.

La Molasse.

La molasse,nommée aussi par quelques-unsna-gelflue,ou macigno,est une roche composée desable, de calcaire, d'argile et quelquefois de mliés et mêlés ensemble par un ciment calcairetexture est grenue et assez semblable à cellepsammite, qui se trouve dans le terrain de tra

tion. Elle est ordinairement tendre et même friace qui lui a fait donner le nom qu'elle porte, et qquefois assez consistante pour servir de pierrbâtir. Sa stratification est généralement peu tincte et sa couleur la plus commune est grise,dâtre ou jaunâtre. Elle est le plus souvent recverte de poudingue et superposée au grès coquiau calcaire fétide ou aux marnes argileuses; quelquefois elle est intercalée à ces formations et altavec elles. On y trouve des coquilles marined'eau douce, des lignites et quelques restes mammifères. Cette roche se trouve à Aiguil(Lot-et-Garonne), au pertuis de Mirabeau (Vcluse),dans la vallée de Saint-Laurent-du-Po(Isère),dans l'Alsace, surtout dans la Suisse, etc

Le terrain détritique (1), se laissant facilempénétrer par les eaux pluviales, en absorbe la

(i) Voyez la description de ce terrain, p. 128.

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grande partie et elles ne s'en détachent que ppeu. Presque partout ce terrain est superposune couche d'argile ou de roche imperméablea à peu près la même inclinaison que lui et souune inclinaison moindre, circonstances qui le dent très-propre à la découverte des sources.

Les grès et sables verts, les grès meulières

calcaire spathique, le calcaire à cérites, le caire d'eau douce, les marnes vertes, sont endes terra ins favorables à la production des soulorsqu'ils se trouvent dans des positions convbles.Les terrains d'alluvion et d'atterrissemoffrent des nappes et des courants d'eau nombet puissants, surtout quand ils sont entrecoupécouches imperméables et peu inclinées.

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CHAPITRE XX.

TERRAINS DÉFAVORABLES A LA DÉCOUVERTE

DES SOURC ES.

La connaissance approfondie des terrains dvorables aux sources est aussi nécessaire à l'hyscope que celle des terrains favorables. Au mode chaque opération, il doit avoir présents à l'etous les caractères qui distinguent les uns autres, afin de pouvoir faire l'indication avec srité si les probabilités de réussite sont beaucplus fortes et plus nombreuses, et de s'en abstdansles cas contraires. Je vais donc décrire brièment les principaux terrains défavorables à

découverte des sources, continuant de recommder l'étude assidue des traités de géognosie quileur grande étendue, peuvent donner sur ce sdes notions plus complètes, et surtout d'étudieterrains sur place.

Il y a des terrains qui sont défavorables à rade leur constitution, savoir : quelques terrainscaires,les terrains volcaniques, quelques terra

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friables, et d'autres le sont à cause de leur disption ; tels sont : les collines affaissées, les éboments et glissements, les coteaux dont les assreposent sur leurs tranches, ceux qui présenles têtes des strates et ceux qui ont plus de 45grés de pente.

Les calcaires dans lesquels on doit généralem

s'abstenir d'indiquer des sources sont: les calcairesà bétoires, les calcaires caverneux, les calcacellulaires et les dolomies.

Calcaires à bétoires.

Dans un grand nombre de terrains calcairquelquefois dans les terrains de lias, de gypse ekeuper, on voit des creux circulaires ou elliptiqen forme de cirques ou d'entonnoirs, que l'onpelle dans le nord de la France,béthunes;dans laNormandie,bétoires, boitoutsou boitards;dans laFranche-Comté,garagaïset, dans le midi,cloups.Ces sortes de creux n 'ayant pas encore de nomnéralement adopté dans notre langue, je les nmeraibétoires.

Ces creux ont été formés les uns pendant la

traite des eaux de la mer, les autres pos térieument et en divers temps. L'on en voit encoredéclarer journellement. Tantôt sous les pas danimal, tantôt sous le poids d'un arbre et le psouvent pendant les grandes pluies, le terraincroule subitement et il se forme un puits étroitn'a parfois que quelques mètres de profondeud'autres fois il en a plus de cent. Peu à peu

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bords de ce puits se désagrègent, son ouvers'élargit et les débris descendent en comblefond. Lorsque deux puits se forment à peu dans le même temps et très-près l'un de l'autrterrain intermédiaire s'écroule et la bétoire pet conserve la forme elliptique. Lorsque après ques siècles les éboulements ont cessé de comces creux et que les talus en sont parvenus- à eron 45 degrés de pente, leur diamètre et leur fondeur demeurent stationnaires. Dans cet étatuns n'ont que deux ou trois mètres de diamèd'autres en ont jusqu'à 20 ou 30 et quelquefoisdavantage. Ce diamètre est ordinairement do

de la profondeur.Certaines bétoires ont leur gueule béante et ment des gouffres; les autres l'ont obstruée paéboulements ; d'autres n'ont plus que quelquecimètres de profondeur et sont à peine perctibles,et d'autres ont été entièrement comblées les ravines ou par la culture.

Dans certaines localités les bétoires sont dissnées sur des plateaux où elles n'absorbent queaux pluviales qui tombent sur leur surface, d'autres localités elles occupent le fond des val

dont les uns sont toujours à sec et les autres duisent des ruisseaux ou des rivières qui viense perdre dans les premières bétoires qu'ils contrent(1) ; dans d'autres endroits les bétoires so

(1) Les cours d'eau qui s'engouffrent dans les bétou qui s'enfoncent sous des pierrailles ou des gravierfort nombreux en France; de ce nombre sont : laDromme

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placées dans le fond d'un vaste bassin dont eabsorbent les eaux et qui, sans elles, formerailac de plusieurs kilomètres de traversée.

et l'Aurequi se perd en t à Fosse-Souci, com mune de Msons,à 6 kilomètres au nord de Bayeux (Calvados), et vs'épancher au bord de la mer dans les com munes de Go

et de Port-en-Bessin. LaBille disparaît dans le canton deBeaumont-le-Roger (Eure) et, après un certain parcoreparaît dans la môme vallée. L'Iton s'engouffre à Villalet(Eure) et va ressortir à Bonneville.L'Unain,après avoir faittourner plusieurs moulins, se perd dans des entonnoirsMontachet (Yonne), et ne reparaît qu'à trois lieues detance à Lorrez-le-Bocage. A Châlillon-sur-Seine (Côtela Seine,après avoir marché souterrainement l'espace plusieurs lieues, repara ît à Courcelles. Dans le mômepartement, les rivières de laTilleet del'Ignon,venant de seréunir à Thil-le-Châtel, tombent dans une large bétreçoivent sous terre le ruisseau qui vient de Selongeaprès un trajet souterrain de trois lieues , vont repara îBèze. LeDoubsdisparaît insensiblement en traversan t canton de Montbenoît (Doubs) et se reproduit par plusissues au-dessus de Morteau, après un parcours soutede trois à quatre lieues. Entre Langres et Chaumont (HMarne), à peu près à mi-chemin, les eaux de laMarnepassent insensiblement sous terre et vont ressortir à Consous Chaumont. Une partie des eaux de laLoirese perd

dans les graviers et cailloutages de Guilly, suit la ligntière qui accompagne ce fleuve et, après un parcoursterrain de cinq lieues, va former près d'Orléans la sodu Loiret, l'une des quatre grandes fontaines de FrancMeusese précipite à Bazoilles dans un vaste gouffre qutrouve dans son canal et reparaît à Neufchâteau (Voaprès être restée cachée l'espace d'un myriamètre. Lesseaux des environs de Saint-Martin-de-Londres (Héraulse perdent au-dessous de ce bourg, se réunissent succ

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Les bétoires ne sont pas du tout disséminéehasard, comme pourraient le croire les perso

vement dans leurs courses souterraines et, après un de trois lieues, vont former la source duLez, rivière qui vapasser à Montpellier. On verra ci-après (chap. XXIII) a disparition et réapparition du Calavon(Vaucluse ), du Bandiatet de la Tardoire (Charente), de plusieurs rivières et

seaux du département du Lot.Plusieurs de ces rivières disparaissent absolument, présentent plus à l'extérieur aucun vestige de canal juleur réapparition; d'autres conservent à la surface du sun canal régulier dans lequel la partie de leurs eaux qs'enfonce pas sous terre coule toute l'année, ou une de l'année seulement. Il y a quelques pays dont les tants connaissent fort bien l'engorgement et le dégment de ces rivières; il y en a d'autres où cette correspondance est soupçonnée, et un très-grand nombre d'adont les habitants ne paraissent pass'être demandé où vasortir la rivière qu'ils voient se perdre, ni d'où vient l'ésource qui sort de terre parmi eux. Cependant quicovoudra se donner la peine de suivre cette continuativallon dans lequel le cours d'eau disparaît, et si le vs'efface entièrement, continuer de marcher dans la tion qu'indiquent le cours d'eau visible et la pente gédu terrain, peut être assuré de trouver, plus ou moinle débouché du cours d'eau qui a disparu et de le voisidérablement augmenté. Quelquefois il s'épanche d

bout d'un vallon profond, d'où il se rend à la rivière vet le plus souvent il s'épanche au bord de la rivière oula rivière même.

La prodigieuse quantité d'eau que les rivières et seaux envoient sous terre a fait imaginer à quelques hgraphes, qui ne s'étaient jamais donné la peine d'allchercher les issues, que toutes ces eaux se rendent daimmense abîme qui existe au centre du globe. Voyez Vard, Kircher, Dickson et autres.

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qui ne les ont pas observées attentivement oun'ont aucune connaissance de l'hydrographie terraine : elles sont au contraire placées dansordre assez régulier. Si le plateau présente un lon principal, quoique très-faiblement déprion y voit une série de bétoires constamment pladans la ligne de son thalweg. On peut les su

depuis l'issue du vallon jusqu'à son origine. Simontant par le thalweg de ce vallon, on rem arà droite ou à gauche d'autres vallons qui vieny affluer, on voit dans chacun de ces vallons sedaires une série de bétoires placées l'une à la sdes autres et qui en occupent toujours le thalweSi le long du vallon principal ou d 'un vallon condaire on rencontre une bétoire isolée, cparce que le pli du terrain ou affluent qu'elleprésente est très-court. Quant aux bétoires sont sur les sommets ou crêtes des collines, eont dû se former lors de la retraite des eaux dmer.

La régularité avec laquelle les bétoires sont gnées sur le thalweg de chaque vallon prouve sous chaque rangée de bétoires, il existe un cd'eau permanent ou temporaire, qui les a succ

(1) Pendant mes voyages, lorsque j'arrivais sur unteau à bétoires, où je n'avais plus été, et que je pouvvoir seulement deux ou trois de suite, placées dans unweg, soit vers le commencement, soit vers l'emboud'un vallon, je désignais de loin et avec précision t

les bétoires qui se trouvaient dans ce vallon, et que voyais pas; ce qui étonnait les gens instruits commignorants.

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vement produites; car,1° tous les cours d'eau souterrains, dans les passages étroitsou rapides, corrodent et minent plus ou moins les parois de conduits et, chaque fois que les supports devoûte viennentà manquer et à la laisser sans appuelle s'écroule, entraîne le terrain qu'elle porte (1) et il s'opère, à la surface du sol, un e

cement qui n'est autre chose quele puits dont nousvenons de parler; 2° dans certains vallons, lors dgrandes pluies, le conduit souterrain, que jeexister sous les bétoires, ne pouvant suffire coulement du cours d'eau, on voit des colod'eau sortir par les bétoires et quelquefois s'élhors de terre à plusieurs mètres de hauteur; 3° enappliquant l'oreille sur l'orifice de certainestoires on entend bruire le cours d'eau qui pasfond (2) ;4° lorsque, par suite d'un orage extrao

(1) « Les eaux souterraines qui coulent entre les cou« pour se rendre dans la vallée, charrient des parties « couches terreuses non pétrifiées, les emportent et« par conséquent les supports des couches supérieur« la Métherie, §1,233 . »

(2) En1827,un enfant qui gardait quelques brehis, s'étcouché, l'oreille placée sur une très-petite fente de rentenditle très-léger bruitque produisait sous terre la sourcedu Pech-de-Ligoussou, commune de Livernon(Lot).La population de cette commune qui, jusque-là, avaitmanqué d'eau,vint vérifier le fait,se mit aussitôt à creuser, età trois mètreset demi de profondeur on trouva un excellent cours

A la sortie de Gramat, môme département, ville

lument dépourvue d'eau potable à proximité, deputemps immémorial on entendait par une fente de rocbruit sonore d'un cours d'eau souterrain. En 1833, la

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naire, il se forme à la surface d'un vallon à bétun cours d'eau momentané, si les premièrestoires ne peuvent pas l'absorber, il continuedeparcourir la ligne qu'elles forment en versant chacune d'elles une partie de ses eaux jusqu'qu'il soit entièrement absorbé ; il y a donc sterre,et sous la ligne que forment les bétoires,

conduit qui reçoit successivement les différeparties du cours d'eau qui marche à la surfa5° certains propriétaires, afin de faire disparces creux du milieu de leurs champs, les ont cblés, mais presque toujours, lors des premièfortespluies,l'enfoncements'est reproduit; le coursd'eau souterrain avait donc entraîné à la base dcolonne du terrain affaissé autant de terre qupropriétaire en avait déposé en haut.

Quoiqu'il soit hors de doute que sous chaqurie de bétoires il y a un cours d'eau souterr

dont l'importance augmente avec la longueur nombre des affluents, je regarde néanmoins codéfavorables à la découverte des sources touterrains à bétoires, à cause de leur trop graprofondeur. Vers l'origine des vallons et vers embouchure avec la rivière, en creusant dansbétoires mêmes, les cours d'eau peuvent être atau moyen de cinq, dix ou quinze mètres de fondeur; mais dans la plus grande partie de leparcours, leur profondeur est bien plus consrable. On est le plus souvent obligé de creuser

mune ayant fait ouvrir ce rocher, mit au jour une strès-abondante.

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qu'au niveau do la rivière dans laquelle le cd'eau se jette, moins la hauteur que peut donla pente du cours d'eau, qui est à peu près la mque celle des ruisseaux qui marchent à découAussi à la vue des dépenses considérables que sent des puits aussi profonds et de la grande dculté d'en tirer l'eau, on n'en établit que dans

petit nombre de localités.Calcaires caverneux.

Les cavernes ou grottessont des cavités souterraines, spacieuses et considérablement prolongUne excavation verticale, formée par la natureappeléepuits naturelouabîme,selon sa profondeur.Les cavernes sont ordinairement horizontalessi l'on fait abstraction de quelques légères détions,on voit que, dans l'ensemble de leur logueur, elles s'écartent peu de la ligne droitehorizontale. Si la cavité ne pénètre pas assez adans la montagne pour mériter le nom de caveet qu 'elle n 'ait que quelques mètres de longueude largeur, on la nommeantre.Si elle n'a qu'unmédiocre diamètre, tel, par exemple, qu'il le

pour qu'un homme puisse y marcher libremenn'a aucune cavité notable, on la nommegalerie.Sielle n'a qu'un très-petit diamètre on la désignele nom deboyau souterrain.

Le nom de cavernes ou grottes n'est ordinairemappliqué qu'à des cavités qui ont plus d'une vtaine de mètres de longueur, et qui sont d'une geur et d'une hauteur considérables. On en con

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il s'ensuit que toutes les grottes conductricessources, ont des dimensions assez grandes poulaisser librement circuler et, sans beaucoup hader, on peut bien conjecturer que les grottes innues sont généralement semblables à celles quiconnues.

La présence et la direction des cavernes sontdemment indiquées: 1"par les innombrables séries

de bétoires dont nous avons parlé; 2° par vapeurs aqueuses qu'exhalent parfois un grnombre de bétoires; 3° par les affaissements du soet les nouvelles bétoires qui se forment de teen temps; 4° par les courants d'air que certaingrottes très-spacieuses aspirent et expirent abruit par des soupiraux étroits ou des fentesrocher(1).Celui qui parcourt et examine attentiv

(1) « On trouve partout des réservoirs d'air dans le des montagnes, dont les éruptions produisent des vents

sibles.Ce phénom ène singulier n'a point d'autre cause la raréfaction et la condensation alternative del'air. L'airrenfermé dans les cavernes, reste dans une espèce d'intant qu'il n'est pas mis en jeu par une cause étrangèrdont le froid naturel à ces cavités diminue beaucoup llume en le resserrant. On ne doit donc pas s'étonnerpendant l'hiver, l'air extérieur se précipite par les orides canaux à vent, et prenne sa direction du côté dmontagne d'où il vient en été; ce sont les variations du froidet du chaud qui établissent partout des différences l'état de l'air et dans ses mouvements. »Histoire naturellede l'air, par Richard, § xx.

C'est un de ces courantsd'air, connu depuis longtemps

dans le pays, qui servit de guide pour découvrir la grotte de Trieste ainsi que le cours d'eau souterrain qu

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ment les contrées à bétoires, quel nombre pgieuxde cavernesne reconnaît-ilpas ! Sur combiend'abîmes, recouverts d'une mince voûte, ne che-t-ilpas !

compagne. Voici comment M. de Weyman rend compcette découverte à la Société géologique dans la séanc

3 mai 1841(Bulletin,t. XII, p. 265) :« Cette ville (Trieste) manque d'eau une partie de l'anles montagnes calcaires qui l'avoisinent sont sèches eriles;il n'en sort aucun ruisseau de quelque importanceaucune source; seulem ent, dans celle de Karst, et àmètres d'élévation, une petite rivière, la Recca, s'engoufdisparaît sub itement dans une gro tte, près du bourg de Ganzien, non loin de Nacle, pour ne ressortir que loinsous le nom de Gimaro, près de Duino, à une grandetance de Trieste. Un ingénieur allemand, M. Lindler, conçu l'espoir de dé tourner ces eaux au profit de Triest descendu dans la caverne où elles se perdent, pouétudier la direction souterraine. Bravant tous les obst

il a pénétré jusqu'à près de 800 mètres dans la monttantôt à travers de vastes grottes, tantôt à travers desloirs étranglés et dangereux. Ne pouvant aller plus loest ressorti de ces lieux de ténèbres pour aller attaquroc extérieurement, à l'endroit le plus proche du pointrême où il était parvenu dans l'intérieur. Un couranttrès-vif, s'échappant d'une fissure, a guidé les ouvriers la direction à donner au travail. Ils avaient élargi cettejusqu'à une vingtaine de mètres, dans le flanc de la tagne, lorsque tout à coup leurs outils, entraînés aveéclats de la roche, sont tombés dans le vide qui était deux. M. Lindler, au moyen d'une échelle de cordes, escendu dans ce gouffre, le 6 avril de rnier , et, à la lueutorches, ils'est vu avec admiration dans une salle immenqui ne mesure pas moins de 40 mètres de hauteur sude longueur, dimensions qui font désormais de cette

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L'entrée des grottes est ordinairement dans escarpements, ou des coteaux à pentes rapideà toutes les hau teurs. Les grottes qui sont placdes hauteurs notables com parativement aux rivvoisines sont à sec, ou ne renferment que des ad'eau immobiles; celles, au contraire, qui sonniveau des rivières ou très-peu au-dessus ren

ment ordinairement des lacs, des flaques ou cours d'eau, dont les uns suivent les cavernes toute leur longueur, les autres durant une paet les autres ne font que les traverser.

Ces rem arques, jointes à celles que j 'a i faitesujet des bétoires, font connaître que, dans lesrains caverneux, les sources sont à de très-graprofondeurs (1) et qu 'au lieu de sources on n 'y

la plus spacieuse des grottes souterraines connues. Levisions de l'ingénieur se sont réalisées : une jolie riv

profonde d'environ 3 mètres surA à 6 de largeur, coule eneffet dans cet abîme. Elle y roule ses eaux limpideN.-O.au S.-E. sur un lit de sable et de débris ca lca irayant ses bords encaissés dans de grands dépôts d'allude même nature. Ainsi le problème est résolu : Triaura des eaux saines et abondantes. Avec un travail portionnellement peu dispendieux, on ouvrira les roch

leur base, et on amènera les eaux dans la ville paraqueduc ou un canal dont la longueur totale n'excépas trois quarts de lieue. »

(1) Un assez grand nombre de propriétaires qui étaabsolument privés d'eau, parce que leurs maisons étsituées sur des plateaux de calcaire caverneux, n'onthésité à me demander l'indication des sources, quoiquleur fussent annoncées à de très-grandes profondeurs,exécuter les travaux quoique dispendieux. Les résu

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contre souvent que des abîmes qui ont quelqudes profondeurs incommensurables.

qu'ils ont obtenus ont été aussi conformes aux prévique dans les autres terrains. On peut voir entre autresdont le journall'Estafette,dans son numéro du 25 mars1837,rend compte en ces termes :

« Divers journaux de Paris ont déjà parlé de M. lParamelle et se sont plu à rendre justice à son granlent en géologie. Voici un trait, entre beaucoup d'auqui prouvera jusqu'où vont ses connaisances dans science.

« Appelé en1835 dans le département de la Vienne pouyindiquer des sources dont le besoin est très-grand dan

sieurs parties de ce département, M. Paramelle se rdans le canton de Saint-Savin et fit diverses indicaune entre autres dans une propriété appelée Le Breuila petite ville de Saint-Savin. Il annonça au propriqu'il y avait une source excessivement abondante, qu'elle était à une énorme profondeur. Il indiqua ququelques pieds de terre végétale on trouverait une calcaire irrégulièrement stratifiée, qu'à la naissance droche il régnerait une crevasse plus ou moins large, rigeant du couchant au levant, laquelle crevasse devtrouver par le milieu de l'excavation à faire, et ne cequ'à l'approche de la source, qui serait encore indiquun banc de rocher massif sans fissures verticales, soquel se trouverait une grotte, allant du couchant au ldans laquelle coulait la source annoncée.

« Après avoir rencontré très-exactement les indicafaites par M. L'abbé Paramelle, à 134 pieds de profoles ouvriers viennent de mettre à découvert la grottnoncée, dans laquelle coule effectivement une sourcedante. Le diamètre du puits est de 4 pieds 2 pouces.maintenant35 pieds d'eau et elle monte encore.»

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Calcaire cellulaire.

Le calcaire cellulaireou celluleuxtire son nomdes innombrables tubulures ou vacuités que ferment les roches qui le composent. Il est mêlsilice d'une grande dureté et le plus souvent stifié.Toutes ces cavités affectent la forme ronQuelques-unes sont à peu près cylindriques, pendiculaires aux surfaces des assises qu'ellesversent et représentent assez bien les traces laisseraient après elles des bulles de gaz qui segageraient d'une matière visqueuse. On en v

beaucoup d'autres qui sont tortueuses, sinueuqui ne traversent la couche qu'en partie, se dgent dans tous les sens, entrent l'une dans l'aou s'entrecroisent. On en voit aussi qu i formensimples géodes sphéroïdales, ovoïdes ou amyloïdes. Les diamètres de la même tubulure,d'une tubulure à l'autre, varient depuis un mmètre jusqu'à un mètre et quelquefois davantQuelques-unes de ces roches sont si cariées quvides leur ôtent plus de la moitié de leur poCette roche est blanchâtre ou grisâtre, à cassraboteuse, et se trouve principalement sur les smets des collines calcaires et dans quelques droits elle y recouvre des plateaux fort étendu

Cette simple description du calcaire cellulafait assez pressentir à l'élève hydroscope qu'onpeut y trouver la moindre source (1), à moins

(1) Dans le mois de mai1833,m'étant rendu au château

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après avoir examiné le pourtour de ce dépôavoir creusé un puits d'essai, il ne reconnaqu'il est superposé à une couche aquifère quepourra atteindre sans creuser trop profondém

deM.Vialard-Vernhes, maire deCarlus (Dordogne), ce magistrat me dit :« Monsieur, je veux, s'il est possible, trver une source dans ma cour ou dans mon jardin; holà je n'y tiens pas. » La cour etle jardin sont à mi-côte, entaillés dans une roche de calcaire cellulaire, dont seposetoute la colline. L'examen des lieux étant fait, je lui «Monsieur, dans la cour ni dans le jardin il n'y a pmoindre source; la plus rapprochée d'ici se trouverait l

haut dans ce champ de blé, à une quinzaine de pas pommier.» M.Vialard-Vernhes ne répondit rien; mais ilconduisit dans un coin de sa cour, clos de murs, et m« Monsieur, vous ne trouvez pas de source ici, cepevoyez celle-là. » Je vis, en effet, sortir par une tubulula roche une belle source, formant cascade et entretun joli tapis de mousse fraîche et verdoyante. Me soutout à coup que le calcaire cellulaire ne peut ni proni conduire des cours d'eau, je répondis : «Monsieubeau jet d'eau ne provient pas de cette roche; je ned'où il part; mais il est conduit là de main d'hommeces mots, une dizaine de personnes, qui avaient assmon opération, se mirent à battre des mains.« Monsieur,me ditle propriétaire, jusqu'ici tout le monde s'y est tromnous laissions croire à tous les étrangers que celle snaissait dans cette roche; mais elle n'y naît pas, ellerive par un aqueduc en terre cuite qui part préciséd'auprès du pommier que vous avez désigné, et qui derrière cette roche agreste, dont on n'a pas touché lafin de ménager à ce jet d'eau toute l'apparence d'un

taine naturelle. Vous allez me demander pourquoi jeai appelé, ayant une si belle source dans ma cour? parce que l'aqueduc qui la conduit est tout pourri. S

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La Dolomie.

La dolomie est une roche d'apparence simpcomposée de carbonate de chaux et de magnAux époques géognostiques, des roches calcayant été pénétréesde magnésie ont complètemenchangé de nature et de structure. La stratificales joints des couches, tous les débris des foqui caractérisent le calcaire ont disparu etnouvelles roches, produites par cette transfotion, constituent les dolomies. Elles formenmasses fort puissantes, même des montagneont jusqu'à 300 mètres de hauteur et qui généralement à pentes abruptes. De distancdistance, les masses sont séparées par de lafentes verticales et parsemées de tubulures cavités qui n'observent aucun ordre de formde position, ni de direction. La texture de

roche est lamellaire, grenue ou saccaroïde; sa couleur est ordinairement d'un blanc très-pronocependant, en Angleterre, elle est jaunâtre. est tantôt solide et même très-dure, tantôt fret fait effervescence avec les acides, mais beauplus faiblement et plus lentement que le calordinaire.

L'absolue imperméabilité des masses doloques et la disposition de leurs fentes verticale

vais pu en trouver une par-ici, j'aurais épargné les fraisidérables que me coûtera l'aqueduc que je vais être de refaire àneuf.

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connaître évidemment que les eaux de la plucelles que des rigoles pourraient amener surmasses, ne sauraient les pénétrer, qu'elles ne vent ques'insinuer, se précipiter dans les fentes es'arrêter quand elles sont parvenues à peu prèsniveau de la rivière voisine.

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versent souvent les édifices les plus solides et mdes pans de montagnes; ou bien, elles se frayentun passage à travers la croûte du globe et forun volcan.

L'ouverture du volcan est à peine formée, qs'en échappe d'énormes quantités de vapeurslancent dans l'air des blocs de rocher énormes

pierres de toutes dimensions, des scories, debles et des cendres. Il en sort aussi des couranmatières fluides et incandescentes qui se répandans toutes les directions, et que l'on nommecoulées.

Les matières rejetées autour de l'ouverturese mêlant et s'entassant les unes sur les autreélèvent peu à peu les bords, et finissent par foune montagne conique ou en forme de dômesommet de laquelle se conserve toujours l'outure, qui est appeléecratère.Ces cônes volcaniques présentent toutes sortes de hauteurs, dele plus humble mamelon jusqu'aux montagneplus élevées. Toutes les matières fondues quiété rejetées par les volcans portent le nom génde laves.

Les volcans en activité vomissent continue

ment de la fumée, de temps en temps du feude loin en loin, à des époques toujours indétenées,des matières embrasées. On en compte 2dont aucun ne se trouve en France.

Ce qui vient d'être expliqué au sujet des volcen activité n'est que pour l'intelligence de ceva être dit sur les terrains qui ont été formés les volcans éteints.

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Les volcans éteints sont ceux qui, depuis temps historiques ou traditionnels, n'ont proni feu, ni fumée. Ils sont plus nombreux en Frque dans aucun autre État, et leurs produits opent de vastes étendues dans les départementPuy-de-Dôme, du Cantal, de la Haute-Loire el'Ardèche. On en voit aussi des dépôts isolés et

étendus dans quelques autres départements : sont ceux qui se trouvent à Drevain, près A utuMontbrison (Loire) ; à Ollioules et à Fréjus (Và Saint-Thibéry et à Agde (Hérault), etc. Les duits des volcans éteints sont les mêmes que des volcans actifs, et on les croirait formés toucemment. Le cratère d'où ils sont partis est onairement plus ou moins bien conservé, et peut, sauf quelques exceptions, d istinguer et suchaque coulée dans toute sa longueur.

Les principales formations produites par les cans sont les cendres, les sables, les coulées,basaltes et les trachytes.

Les Gendres et Sables.

Pendant les éruptions, les volcans lancent d

les airs d'immenses nuages de cendre et de squi obscurcissent quelquefois la lumière du sos'étendent à des distances plus ou moins consrables et retombent sur laterre.Ces cendres, d'unefinesse extraordinaire, sont de la même natureles laves et sont toujours mêlées d'une plusmoins grande quantité de sable; ce sable est encore de la même nature que les laves et form

V A

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majeure partie des éjections volcaniques. Ces dres et sables sont de couleur grisâtre, noirâtrerougeâtre.

Les Coulées.

Lescoulées sont des courants de matières fonduou altérées par le feu, qui ont été vomies par

volcans. Ces matières sont noires, fuligineusespartie scorifiées et en partie compactes. Les clées,à partir du cratère, ont pris différentes dirtions et, obéissant, comme tous les fluides, auxde la pesanteur, sont descendues dans les valet autres enfoncements qu'elles ont rencontrLes unes se sont arrêtées et solidifiées assez pdu volcan, les autres se sont étendues à plusimyriamètres de distance. Plus la montagne delles partent est élevée, plus elles sont répandau loin. Ces courants se sont entassés les uns

les autres autour des bouches volcaniques, ilssont disloqués et brisés entre eux de mille manidifférentes; en sorte que les laves ne présentent acune stratification ni structure déterminables. coulées sont accompagnées de scories, qui sonportions de matières fondues dans les fourna

volcaniques et qui se sont répandues autourcratère.Les Basaltes.

Lesbasaltes sont composés d'un mélange intimde pyroxène, de feldspath et de fer, auquel est vent jointe l'olivine; leur couleur est grisâtreno irâtre. Ils sont formés par des parties de cou

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qui se sont déposées dans les bassins qu'ellesrencontrés, et qui, pendant leur refroidissemse sont contractées et divisées en prismes oulonnes de2 à 4 décimètres de diamètre. Les paet les angles de ces colonnes sont, le plus souvau nombre de cinq ou six et parfois au nombrtrois ou quatre, sept ou huit. La position du

grand nombre est verticale ; d'autres sont clinées et d'autres gisent dans la position hzontale.

Dans certains endroits les basaltes, en se redissant, ont pris la forme globulaire ; les globont toutes sortes de diamètres, sont assez soucomposés de couches concentriques et se déposent très-facilement par l'influence des agatmosphériques.

Le terrain basaltique forme des montagnes cques et des plateaux dont le pourtour est lipar un escarpement que forment d'innombracolonnes rangées symétriquement les unes à des autres.

Les Trachytes.

Lestrachytes sont des roches porphyriques, coposées principalement de feldspath vitreux. se composent aussi, dans des proportions trèriables, de domites, eurites, perlites, phonolobsidiennes, brécioles, opales, alunites, ponceetc.;elles ne présentent que très-rarement des indd'une stratification imparfaite et sont tout à faitpourvues de quartz, d'olivine, de péridot et d

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bris organiques. Ces roches sont rudes au toucde couleur blanchâtre, grisâtre, noirâtre, rgeâtre ou jaunâtre, de texture tantôt compatantôt fissurée, tantôt scorifiée ou cellulaire.

Les trachytes ont été les premiers terrains vcaniques qui se sont épanchés; ils sont plusmoins recouverts par les déjections moderne

plus étendus qu'elles. Ils se présentent ordinament en masses fort puissantes, forment des teaux très-spacieux, terminés tout autour parescarpements presque verticaux; quelquefois mêmeils constituent des montagnes coniques d'une grande élévation. Ces montagnes forment groupes plutôt que de véritables chaînes.La formation trachytique est très-dévelopdans les montagnes du Cantal, du Mont-d'Or ePuy-de-Dôme; on en voit aussi sur les côtes de lBretagne et sur les bords du Rhin.

Le défaut de stratification, le désordre et ltrême porosité qui régnent dans toutes les padu terrain volcanique, montrent assez qu'il ne s'y établir aucun cours d'eau souterrain, ni suficiel. Ce terrain recèle de nombreuses et soude grandes sources qui coulent sur les terrains

perméables auxquels il est superposé et viensourdre à son pourtour; mais la grande épaisde ces dépôts, surtout aux environs des cratèreles ont produits, ne peut laisser aucun espoirdécouvrir des sources à une profondeur ordinace n'est que vers les extrémités de ces dépôts, les lieux où ils ont une faible épaisseur qu'on faire des tentatives fructueuses.

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CHAPITRE XXII.

TERRAINS FRIABLES DÉFAVORABLES AUX SOURCES.

Je réunis dans ce chapitre divers terrains dvorables à la découverte des sources qui ne pasent avoir d'autre caractère commun que la fbilité.

L'Argile.

L' argileouglaise est une terre grasse, compactet dont les molécules sont étro itement liées les aux autres. En séchant elle devient dure et se tracte. Lorsqu'elle est détrempée avec de l'eauaugmente de volume, devient tenace, ductileonctueuse. Lorsqu'elle est pétrie elle prend toles formes qu'on veut lui donner; on en fait tuiles,des vases de toute espèce et des statues qaprès la cuisson, conservent toutes les formqu'elles ont reçues. Par l'action du feu elle devfragile, rude au toucher, et peut même acquassez de dureté pour jeter des étincelles par le de l'acier.

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Toute argile est essentiellement composée quartz ou silex et d'alumine. La plus pure desgiles est blanche ; mais dans la nature il nexiste pas qui soit parfaitement pure ; elle toujours mélangée avec d'autres minéraux, etla qualifie par celui qui s'y montre en plus graquantité; ainsi on lui donne le nom d'argile ma

neuse, crayeuse, ferrugineuse, etc., selon qumarne, la craie ou le fer y domine.Certains auteurs distinguent l'argile de la gla

selon eux, lorsque les matières hétérogènes mêà l'argile sont en très-faible proportion, elleconsidérée comme pure et conserve le nom d'armais lorsqu'elle est mélangée avec des matiétrangères en quantité considérable, elle reçonom de glaise. Pendant longtemps on a diviséargiles en blanches, noires, grises, brunes, jaurouges, etc.; mais ces différentes couleurs, peuvent se combiner et varier à l'infini, n'équ'accidentelles et n'établissant aucune différdans leur composition, ne sont pas des caractdistinctifs qui puissent, servir à en faire connles différentes espèces.

L'argile est la formation qui occupe la p

grande partie de l'écorce du globe et qui se tropresque partout. Dans certains endroits elle fola superficie de vastes contrées, parmi lesquon peut citer les départements de Lot-et-Garodu Gers, de Tarn-et-Garonne et de la Haute-ronne, qui sont presque entièrement recouvertce dépôt. Elle occupe aussi des espaces fort éteen Champagne, en Lorraine, en Picardie et

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Normandie. Ailleurs l'argile est cachée sous unplusieurs couches qui appartiennent à des terrd'une nature différente. Partout elle sert de baux terrains stratifiés. Certains dépôts d'argile ment des masses compactes, plus ou moins épaet sans aucune fissure ; d'autres sont régulièremstratifiés et les assises sont séparées l'une de l'apar des couches horizontales de cailloux roulégraviers, de sables, de limon, etc.

Lorsque les couches intercalées dans l'argile perméables, peu profondes et placées dans conditions qui ont été exposées, on peut y ccher de l'eau avec succès et on la trouvera touj

dans les assises intercalées; mais lorsque l'argileforme une masse compacte, homogène et d'ungrande épaisseur qu'on ne puisse la traverser rendre le creux trop profond, on doit s'abstenicreuser, parce que aucun courant d'eau n'a japu se frayer un passage à travers une telle mani même l'imbiber suffisamment pour qu'elle prendre par stillation la quantité d'eau nécessal'alimentation d'un puits.

La Craie.

La craie est un calcaire composé de coquillapulvérisés que la mer a déposés dans certainecalités. Des parties de ce dépôt sont restées à pulvérulent ou très-friables, tandis que les auont acquis avec le temps assez de solidité pourvir aux constructions. Si l'on réduit des coquen poudre, on aura une matière toute semblab

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la craie pulvérisée. Par l'action du feu la craie et pierreuse se change en chaux; elle perd environle tiers de son poids par la calcination, sans son volume en soit sensiblement diminué; enlaissant exposée à l'air et à la pluie, cette chaucraie rep rend peu à peu les parties intégrantesle feu lui avait enlevées et, dans ce nouvel étatpeut la calciner une seconde fois et en faire dchaux d'aussi bonne qualité que la première.

Les fossiles que les géologues ont déjà signdans ce terrain sont au nombre de plus de ocents.Je me borne à en nommer quelques-unnon comme caractéristiques, mais comme é

ceux qui s'y rencontrent le plus communémsavoir: les ammonites, bélemnites, gryphées, numulites, cérites, ampullaires, hamites, turritescaphites, térébratules, nautiles, baculites, crines, madrépores, échinites, etc.

Lorsque la craie est à peu près pure, sa couest ordinairement un blanc mat. Les autres cleurs qu'elle présente, telles que la jaunâtrerougeâtre, la brunâtre, sont dues à quelques mraux hétérogènes qu'elle renferm e, savoir :soufre, du fer oxydé, quelques petits dépôts d

gnite et même de houille. On y trouve aussi amas de sel gemme et de gypse.Quoique la craie soit une formation de sédim

sa stratification est quelquefois assez confuse ecaractérisée; cependant elle est généralement strtifiée, ses assises sont horizontales et séparées unes des autres par des lits de silex pyromaq(pierres à fusil) ou des silex cornés. Ces lits de

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sont peu épais et parallèles entre eux. Les silextoujours arrondis, oblongs, aplatis en formerognons et couchés sur le plat. Certaines coude craie sont entrecoupées par des veines de sminces, assez étendues et présentant toutes sode directions et d'inclinaisons. Dans toutes masses de craie il se trouve aussi des nodule

silex perdus qui n'ont entre eux aucun rapporposition.Les dépôts de craie sont ordinairement d'u

grande épaisseur, comme le prouvent les nbreux puits ordinaires qu'on y a creusés jus100 mètres, et les puits artésiens qu 'on y a perfjusqu 'à 200 mètres de profondeur, sans avoir atle fond du dépôt. En Angleterre on lui a troen plusieurs lieux une puissance de plus de mètres.

Lorsqu'on est à portée d'exam iner ce terrain une coupe verticale d'une grande hauteur, comles falaises de la Manche, les coteaux à penabruptes, ou dans des puits qui sont en creusemon reconnaît que ce dépôt est divisé en deuxpèces de craie qui ont chacune des caractèresdifférents, l'une supérieure et l'autre inférieure.

La craie supérieure est la plus pure et la pblanch e; elle est légère, privée de saveur et deur, sans éclat ni transparence et faisant effercence avec les acides; elle est douce au touchappe un peu la langue et tache les doigts; elle esten poussière ou en pierre très-tendre et prendla consistance à mesure qu 'elle est située plus les rognons de silex y sont plus abondants. C

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L'extrême perméabilité de la craie, qui absopour ainsi dire, chaque goutte de pluie au pmême où elle touche le sol et la laisse descend'aplomb jusqu'au niveau de la rivière voisinerend très-défavorable pour y m ettre des sourcejour. Ceux qui habitent les plateaux élevés deterrain ne peuvent espérer de s'y procurer de l

de source qu'en creusant à des profondeurs exordinaires et souvent impraticables. Dans la Nmandie, la profondeur ordinaire des puits est30 à 60 mètres; un assez bon nombre ont jus100 mètres de profondeur e t , ce qu'il y a de pc'est que la plupart, se trouvant placés au hasne fournissent pas assez d'eau pour une maiCependant, là formation crayeuse recèledes sourcesnombreuses et abondantes, mais elles y sont, codans les calcaires caverneux, à de grandes prodeurs.

Si,à l'avenir, on a l'attention de ne creuser puits que dans les vallons les plus profonds, as'être assuré par un nivellement préalable qu'n'aura pas à creuser trop profondément pourteindre le niveau de la rivière voisine, on pcompter qu'on y trouvera un cours d'eau qui

peut pas être au-dessous de ce niveau.La Marne.

Lamarne n'es t pas une terre simple, mais elle eune combinaison d'argile et de craie opérée panature. Les proportions de ce mélange sont tvariables : lorsque l'argile domine, on la nom

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marneargileuse;lorsque c'est la craie, on la nommmarne crayeuseou crétacée.On trouve aussi dansquelques parties de ce dépôt, du calcaire, du sade l'ocre, de la dolomie, du bitume, etc., qui fait surnommer marne calcaire, sableuse, ocredolomitique, bitumineuse, etc. Pour la connaon n'a qu'à en jeter une petite motte dans un v

plein d'eau, elle se gonflera et se divisera d'même; si elle est molle, ses parties se désuniraussitôt ; si elle est dure, elle sera longtemps délayer. Lorsqu'elle vient d'être extraite demarnière, le soleil et la pluie la réduisent bieen poudre. La marne est moins gluante quel'ar

gile et moins friable que la craie; elle fait effervescence avec l'eau-forte, le vinaigre et autres acdurcit au feu et s'y vitrifie même lorsqu 'il est incandescent. Elle happe légèrement la langet souvent elle est assez solide pour être ployée aux bâtiments, soit comme pierre de tasoit comme moëllon. On y a trouvé tout au une quarantaine de fossiles disséminés sans orentre autres des pectinites, des entroques, plagiostomes, des trigonies, des hélix, des monites , des téréb ratules , des bélem nites ,

débris de mastodontes, d'ichthyosaures, de plsaures, etc.Les marnes offrent en général très-peu de v

tiges de stratification régulière; celles dont la masseest interrompue par des couches de calcaire,sont toujours minces et peu étendues, et cellessont feuilletées ou schisteuses, sont à peu prèseules qui puissent être considérées comme st

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fiées. L'épaisseur des dépôts marneux varie dà 150 mètres.

Dans les diverses parties de la marne on troles sept couleurs, mais on n'y en voit aucunesoit parfaitement homogène; toutes sont plusmoins nuancées par les différents oxydes métques qui sont mêlés avec sa substance et qui

combinent à l'infini; aussi, au lieu de dire que tellemarne est blanche, noire, rouge, verte, bleue, jaou violette, les géologues disent communémqu'elle est blanchâtre, no irâtre, rougeâtre ,verdâbleuâtre, jaunâ tre ou violacée. Il est une m arneprésente alternativement des bandes blanchâtrougeâtres, verdâtres, bleuâtres ou violacéet que l'on a nomméemarne iriséeou keuper.Elleest compacte, granuleuse, schisteuse, faiblemagrégée, se séparant à l'air en petits fragmentsbiques et contenant peu de fossiles. Cette macontient des masses de gypse, de sel gemmé, duit les sources salées et occupe presque en enles départements de la Meurthe et de la Moseon en trouve aussi, mais en dépôts peu étdus, à Salins, Lons-le-Saulnier, Alais, AnduCastellane, Avallon, B ayeux, Flize , au M o

d'Or, etc.C'est lorsque l'hydroscope cherche des sourdans les marnes qu 'il est obligé d'employer tosa sagacité pour reconnaître si elles sont stratifquelle est la puissance de chaque couche, quesont les couches qui sont perméables et cellesne le sont pas, si le dépôt se compose d'une mnon stratifiée, s'il y a des bétoires ou non. Ca

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défaut d'un examen attentif du terrain, il courdanger de ne pas faire une indication qui seutile et souvent très-importante, ou d'en faire erronée.

Lorsque le dépôt de marne est stratifié, qu'icompose principalement de craie et est par coquent perméable, que les lits intercalés et hori

taux sont imperméables et ne sont pas à une grande profondeur, on peut y creuser avec sucmais si ce dépôt n'est nullement stratifié, s'il se pose principalement d'argile et est, par conséquimperméable, comme aussi, si les lits intercaléhorizontaux sont perméables ou à une trop graprofondeur, on doit s'abstenir d'y creuser.

Lorsque, dans les terrains marneux qu'on plore, il y a des bétoires, on doit se conducomme il a été dit au chapitre xx, en parlantcalcaire à bétoires.

Terrain clysmien.

Le terrain clysmienou diluvienest celui qui a ététransporté par les eaux de la mer ou de gralacs et déposé dans certaines localités. Partou

l'on voit des amas de cailloux ou de graviers roqui n'ont pu y être transportés par les coursd'eauactuels, on peut affirmer qu'ilsl'ont été par leseaux diluviennes ou par les débâcles des lacs srieurs qui ont rom pu leurs digues. Ces dépôts si nombreux et si répandus sur la terre qu'il npeut-être pas une lieue carrée qui n'en possquelque gîte.

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Ce terrain se distingue de tous les autres huit caractères principaux : 1° il est composégalets, de graviers, de sables plus ou moins rouet il occupe dans les vallées, dans les côtes, suplateaux et même sur de hautes montagnes, positions que n'ont jamais pu atteindre les cd'eau actuels dans leurs plus grandes crues; 2° ilforme des dépôts isolés, tantôt restreints et taétendus, presque toujours indépendants les unsautres; 3° de loin en loin on voit gisants dans terrain des blocs roulés de toute grosseur; qques-uns ont jusqu'à 10 ou 20 mètres de diamet se trouvent dans des plaines d'où le plus p

sant cours d'eau actuel ne pourrait les déplace; ily en a même qui n'ont pas de roche analogue la vallée où ils se trouvent, et qui, par conséquproviennent d'autres bassins hydrographiq4° ce terrain n'est jamais recouvert par auccouche de roche solide ; 5° il contient des coqumarines peu a ltérées ; 6° il renferme des déd'animaux dont l'espèce est perdue, tels que lesements des mastodontes, mégathériums, ménix, trogonthériums, e tc., ou des débris d'animdont les analogues vivent sous des latitudes et

des climats très-différents de ceux où se trouces débris ; tels sont : les éléphants, les rhinros, les hippopotames, etc., qui sont aujourdconcentrés dans la zone torride ; 7° on n'y trni ossements humains, ni aucune trace de l'intrie humaine; 8° dans certaines contrées, ce terain, quoique absolument privé de cours d'présente plusieurs sillons, ou petits vallons

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prolongés, parallèles entre eux, et qui n'ontêtre creusés que par des courants de mer.

Les blocs, galets, graviers et sables clysmisont quelquefois sans mélange d'autres substanmais le plus souvent ils sont empâtés dans couches d'argile, de terre végétale ou de limCertaines parties de ce terrain sont désagrégd'autres sont agglutinées par des ciments calcaou ferrugineux et constituent des amas de pdingue; d'autres sont divisées en couches onlées et peu étendues, qui indiquent les dépsuccessifs, opérés par les eaux; mais le plus ordinairem ent elles n'offrent aucune apparence

stratification. Vers les bords des rivières le terclysmien présente ordinairement un ou plusigradins, avec escarpements ou pentes roides, ou moins prolongées et à peu près parallèlesthalweg de la vallée. En comparant l'épaisseur dépôt à celle d 'un autre, et même les différeépaisseurs du même dépôt, on trouve de tgrandes différences; en certains endroits ces dépôtn'ont que quelques décimètres, dans d'autresont jusqu'à deux cents mètres d'épaisseur. A sure qu'on s'éloigne des lieux d'où sont partis

fragments pierreux de ce terrain, on les trouvearrondis et moins volumineux. Plus onéreuse ces dépôts, plus on trouve les blocs et les gavolumineux.

Les parties de la France où ce terrain a ples plus grands développements sont les bodu Rhin, de l'Isère, de la Durance, et surtceux du Rhône, à l'embouchure duquel est

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fameuse plaine de laCrau, qui a environ deuxmyriamètres et demi de traversée en tout s(vingt lieues carrées), et qui n'est composée de ce terrain.

Les dépôts clysmiens doivent être rangés pales terrains peu favorables à la découverte sources; car ils sont généralement désagrégsans stratification, d'une grande épaisseur, désés sans aucun ordre, et n'ayant que peu ou pde dépressions à la surface. La porosité de ce rain est telle que les eaux pluviales et celles ruisseaux qui proviennent d'autres terrains s'y dent et s'enfoncent jusqu'au niveau des rivi

voisines qui, à raison de la grande épaisseurdépôt, sont le plus souvent à un niveau bien irieur à celui des localités qu'on voudrait apprsionner d'eau. On peut y rencontrer, il est vquelque couche d'argile, de marne ou de pougue aquifères; mais ces sortes de couches y sont rares,si peu étendues et souvent si profondes, qles chances de non réussite surpassent cellesréussite.

Sous ce terrain il y a presque partout des napd'eau qui en occupent toute la partie inférie

marchant péniblement, lentement et presque rizontalement à travers les cailloutages, pourrendre à la rivière voisine; aussi dans les bassesplages de ce terrain qui sont le long des rivièrequi ne les dominent que de quelques m ètres , ccun peut creuser à sa commodité, avec la certide trouver la nappe d'eau à une faible profdeur.

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CHAPITRE XXIII.

TERRAINS PRIVÉ S D'EAU A CAUSE DE LEUR DISPOSITIOU DÉSAGRÉGATION.

Il y a des terrains qui, par leur nature, seraifavorables aux sources et dans lesquels on ne pas en chercherà cause de la disposition des assisequi les constituent; ce sont :

1° Tous les terrains stratifiés dont les assisesposent sur leurs tranches, et par conséquent verticales ou fortement inclinées. On doit conrer comme fortement inclinées toutes les assiseont plus de 45 degrés d'inclinaison. L'expériem 'a généralement prouvé que, partout où la s t

fication a environ 45 degrés de pente ou plus,même que les assises amènent les eaux de l'irieur à l'extérieur des collines, on ne doit pachercher de sources, parce que toutes celles dans le principe, se sont trouvées à une faible fondeur, ayant eu toute facilité de se produire,entraîné le peu de terre qui les recouvrait et maintenant en évidence; tandis que celles qui se

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sont trouvées à de grandes profondeurs, n'ontmais pu se faire jour, et sont encore très-profonOn ne doit donc jamais chercher des sources dans les terrains qui ont moins de 45 degréspente, et ils sont d'autant plus favorables que pente est plus modérée.

2° Toutes les roches non stratifiées qui sont

coupées de haut en bas par des crevasses ou fentes verticales, ou à peu près verticales; tellessont : plusieurs masses de grè s, de porphyretrapps, de schistes, de calcaire suprajurassiquemarbre, de grauvacke, d'anthracite, etc. Dans qques parties de ces rochesles fissures présentent uncertain parallélisme entre elles; mais dans la plupart elles sont sinueuses, contournées, n'obseraucun parallélisme et approchent plus de la lverticale que de l'horizontale.

3° Il y a des roches qui sont régulièrement stifiées et dont les assises auraient une pente adouce et disposée pour transmettre les eaux hzontalement; mais parce qu'elles se trouvent cposées de blocs de grandes dimensions, à peu rectangulaires, séparés les uns des autres parnombreuses et larges fissures verticales, les e

descendent librement et presque d'aplomb jusleur base, soit que ces fissures se correspondsoit qu'elles ne se correspondent pas; comme,exemple, lorsque les fissures verticales de l'asupérieure tombent sur le milieu de l'assise irieure, à la manière des constructions en piede taille.

On conçoit facilement que toutes les eaux

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viales qui tombent sur des terrains ainsi dispoquelque étendus qu'ils soient, ne peuvent jamaformer un cours d'eau à leur surface ni dans intérieur, et que toutes doivent descendre libment jusqu'à la base des roches, en suivant nombreuses fissures et crevasses verticales qu'trouvent partout. Les roches qui sont ainsi disposont ordinairement d'une grande épaisseur. Cqui,pressé par la nécessité de se procurer de l'ese déciderait à creuser dans ces roches jusqu'à base,ne pourrait se prom ettre d'y trouver un cod'eau qu'au tant qu'il se serait assuré par un exaattentif que la roche repose sur un terrain im

méable et assez peu profond.Les terrains dans lesquels on ne doit pas chcher d'eau à cause de leur désagrégation, sontaffaissements,leséboulemcnts et lesglissements.

Affaissement des terrains.

On appelleaffaissement une masse considérable deterrain , jadis proéminente ou au niveau du sol,s'est enfoncée subitement ou successivement dune cavité existante sous sa base, ou qui a été

mée peu à peu par un cours d'eau souterrain.1° Pendant que les eaux de la mer couvraientcontinents, ou pour le plus tard lors de leurtraite, il y eut des collines calcaires qui s'écrorent ou s'affaissèrent et se réduisirent en blocspierrailles et en terra in détritique. Ces blocs, prailles et terres furent réduits en un tel état desagrégation, et pour ainsi dire de fluidité, qu

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d'environ 6 lieues, fournissent les eaux de la gnifique source de la Touvre, près d'AngoulêLes eaux de cette source forment une rivière qenviron 40 mètres de largeur et un mètre 50 timètres de profondeur.

Tous les ruisseaux du canton de Lacapelle-Mrival (Lot), qui se forment dans les terrains gr

tiques et schisteux, arrivés aux bourgs de ThémThéminettes et Issendolus, où commence la fotion calcaire, se précipitent dans trois caverse réunissent sous te rr e , reçoivent un très-grnombre de ruisseaux cachés et vont, après unje t de 25 kilomètres, former près de Souillac (la source de Louysse, dont le volume est à peu égal à celui des deux qui viennentd'être nommées.Toutes les collines qui séparent les bassins deruisseaux, et qui sont fort élevées dans les terrgranitiques et schisteux, arrivées à la formacalcaire, s'abaissent tout à coup et disparaissenpartir deces trois bourgs et tirant vers le midi, on trouve plus qu'une vaste plaine de deux à trois lde long sur autant de large, couverte des imm edécombres qui composaient autrefois plusieurslines dont il ne reste presque plus de traces. I

calcaire jurassique, plus cohérent que celui dRochefoucauld, a laissé à la surface du sol un gnombre de masses, de trois à une dizaine de mde diamètre, qui gisent pêle-mêle avec des bde toute dimension, des pierrailles etdes terres végétales.

Ces sortes d'affaissements ou écroulements beaucoup plus communs dans les formations

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caires qu'on ne le croit communément. Danstrès-grand nom bre d'endroits j 'a i vu d'anciensmelons, contreforts et éperons qui se sont dislode fond en comble, ont encombré les vallons cents,et leurs débris gisent actuellement à l'étatbrouillage.Quoique moins étendus et moins binivelés que les trois que je viens de citer, ils sont pas moins réels et faciles à distinguer parobservateurattentif.

On trouve encore fréquemment dans les platdes espaces, plus ou moins larges, dans lesquestratification est absolument interrompue, qui remplis de pierrailles et de terres végétales di

sées sans aucun ordre et formant des dikes dprofondeur indéterminable.Ces amas ou brouillagessontdus,les uns au mouvement des eaux de la mqui ont poussé et accumulé ces matériaux danintervalles que laissaient les bancs de roche dqués; les autres à des explosions de gaz souterraqui,pour se faire jour, ont ouvert et brisé les bade roche, tantôt avec et tantôt sans tremblem enterre.

Éboulements et glissements des terrains.

Des masses de terrain se détachent et descendes montagnes paréboulement ou parglissement.

Le terrain descend paréboulement,lorsque lesdifférentes parties de la masse détachée se sépales unes des autres, roulent et se précipitent

désordre.Le terra in descend parglissement ou enavalanche,

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lorsque toute ou presque toute la masse détacdescend sur le plan incliné de la montagne sandésagréger ni se renverser.

Dans les grandes chaînes on voit des sommetdes pans de montagnes qui se sont précipités stement ou sont descendus successivement vers lbases,et ont formé à diverses hauteurs de nouve

montagnes et de nouveaux monticules. Quelqunes de ces nouvelles montagnes ont le faîte longé et parallèle à la crête d'où elles sont partles autres forment des montagnes ou des mameconiques, qui n'observent aucun ordre de posientre eux, ni avec la montagne qui les a formCe qui rend ces nouvelles montagnes faciles àtinguer de celles qui sont restées en place, cque celles-ci sont ordinairement stratifiées et leurs assises s'étendent à des distances plusmoins grandes ; tandis que les montagnes qusont formées par éboulement ne présentent désordre, bouleversement et confusion. Si qques-unes, descendues par glissement, présendes masses de roche qui ont conservé leur strcation, ces masses sont toujours très-restreintetout le terrain qui les supporte, comme celui

les entoure, est broyé et sans cohérence. Tousterrains d'éboulement et de glissement ont lavers la corniche de la montagne d'où ils se détachés un vide, formant un angle rentrant, lequel on pourrait assigner l'ancienne positionmasses stratifiées qui ont glissé sans se disloqu

Les éboulements et glissements qui ont proces montagnes et mamelons ont eu lieu, les

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pendant que les eaux de la mer ou des grands couvraient les terres, ou lorsqu'elles se sont rrées; les autres s'opèrent journellement soit pdes tremblements de terre, soit par l'eau qui nètre dans les couches argileuses, les ramolliles gonfle quelquefois au point que ces massespouvant plus se soutenir sous les pentes qu'e

avaient eues jusqu 'alors, s'écroulent sous leur ppre poids.Au nombre des premiers on peut mettre la v

lée de Ramonchamp (Vosges). Les versants des collines ettoute la plaine, qui a environ un kilomde large, sont hérissés de mamelons coniques, demment transportés, séparés les uns des autreplacés sans aucun ord re . Ils sont composés de bde rocher de toutes dimensions, de terres végétconfusément mêlées ensemble, et chaque bosouflure a de 3 à 8 mètres de hauteur. Toutescrêtes et pentes environnantes portent les trad'anciens glissements et éboulements qui n'ons'opérer que dans l'eau.

Depuis la retraite des mers ils'est opéré et ils'opère encore journellement des éboulementdes glissements plus ou moins considérables.

L'an 1249, la moitié du mont Grenier, pChambéry (Savoie), s'écroula pendant la nécrasa tous les habitants de la petite ville de Met de plusieurs villages d'alentour, et ses dés'étendirent dans la plaine sur un espace d'envune lieue en tout sens.

En 1618, une énorme portion des rochers bordent la vallée de Chiavenna, dans la Valte

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(Suisse), s'éboula, ensevelit la petite ville de Pet plus de 2,000 de ses habitants.

En 1714, la partie occidentale du mont Diarets,dans le Valais, s'écroula; ses débris occupentplus d'une lieue carrée et ont environ 100 mèd'épaisseur.

En 1772, la montagne de Piz, dans la March

Trévise (État de Venise), se fendit en deux; partie se renversa et couvrit trois villages aleurs habitants. Un ruisseau, arrê té par les décbres,forma en trois mois un lac . La partie restade la montagne s'y précipita, le lac déborda, bcoup de monde y périt; plusieurs villages sont encore ensevelis par les eaux.

A Solutré, près Macon, après de grandes plules couches argileuses du sommet de la mogne glissèrent sur les bancs de pierre calcqui se trouvent au-dessous; elles avaient déjà che

miné plusieurs centaines de mètres, menaçant gloutir le village, lorsque les pluies cessèrenpar suite, la marche de ce terrain mouvant.

C'est encore de la sorte qu'une partie du mGoyéna, dans l'État de Venise, se détacha penla nuit et glissa avec plusieurs habitations, qurent entraînées jusqu'au fond de la vallée voiLe matin, à leur réveil, les habitants, qui n 'avarien senti, furent fort étonnés de se trouver davallée. Ils crurent d'abord qu'un pouvoir suturel les y avait transportés, et ce né fut quexaminant leur nouvelle situation qu'ils aperent les traces de la révolution qui les avait si veilleusement épargnés.

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Le 2 septembre 1805, à la suite d'un temps vieux, une masse de 4,000 mètres de long, dede large et de 30 d'épaisseur, se détacha du mRuffiberg, en Suisse, se précipita dans la valensevelit sous ses débris plusieurs villages, cla vie à 500 personnes et éleva au fond de la vdes collines de plus de 60 mètres de hauteur.

Du 22 au23 juin 1837, une partie de la montagde Perrier, près d'Issoire, sur laquelle était bâvillage de Pardines, glissa jusqu'à sa base, entraînant avec fracas les arbres et les maisons. vigne entière et un édifice furent transportés éprouver aucun dommage; le deuxième jour,rocher basaltique de 100 pieds de hauteur fut à coup renversé en produisant une commoépouvantable.

Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1853, partie du mont de Duret, dans le voisinage d'As'écroula sans causer la mort de personne, grâla sage précaution de l'autorité locale qui, voau faîte une crevasse s'élargir journellem ent, joignit, quelque peu auparavant, à tous les htants de la vallée que la masse mouvante pouatteindre, de déménager sans délai.

La Gazette de Cotre(avril 1856) dit qu'il existedans son canton un village mobile, et elle explcomme il suit ce fait remarquable : les habitatet dépendances se trouvent sur un terrain mvant qui, de temps en temps, glisse sur la pentcoteau dont il occupait jadis le sommet, sans les habitations ni les arbres qui le recouvraient souffert notablement de ce changement

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position. Ce village est celui d'Ischappina, prèTusis.Depuis environ six ans, le terrain avande près d'une demi-lieue sur la pente de la mogne,et, cependant, la localité est toujours habiet les terrains utilisés par les cultures.

Le 30 mai 1856, à la suite de longues et fopluies, les habitants de Barjac, près Mende, vipendant la journée le flanc du mont Sennaret,domine le bourg et est élevé d'environ 250 mèse crevasser et se mouvoir insensiblement; ils entendirent en même temps leurs maisons craqet un bruit sourd et prolongé sortir de la mtagne. A ces signes non équivoques d'un désa

imminent, tous les habitants se réfugièrent danvillages voisins. Sur les onze heures de la nuit,détonation beaucoup plus forte que celle du tonnse fit entendre; une énorme avalanche de terrain détacha de la côte, fondit dans la plaine avecfracas épouvantable, écrasa les maisons et couou entraîna jusqu'au pied de la côte opposée ce qui se trouva sur son passage. La rivièreLot, dont la vallée en cet endroit n'est qu'gorge fort étroite, fut entièrement barrée par digue de 100 mètres de hauteur, de 500 mè

d'épaisseur, et un vaste lac se forma vers l'amLes parties des bâtiments qui ne furent pas engties,les murs de clôture, les haies et les arbres étaient dans la côte se voient maintenant sur cchaussée, ayant, pour la plupart, conservé lpositions respectives.

Outre ces montagnes renversées, dont l'histnous a conservé la tradition, il en est beauc

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d'autres que nous ne saurions clouter avoir été butées et renversées à des époques qui nous inconnues. Quand on voyage dans les hautes mtagnes, comme dans les Alpes, dans le Jura, dles Pyrénées, on en voit des preuves à chaque

Le lecteur sent bien que ce n'est pas dans terrains provenant de semblables affaissemeéboulements ou glissements qu'on peut cherdes sources avec espoir de succès. La grande éseur de ces dépôts, qui est souvent de 100 mètleur extrême porosité, l'incohérence et le désode toutes leurs parties, ne permettent de rien jecturer sur leur composition ni sur leur disp

tion intérieure; il est aussi difficile au géologue dconnaître l'intérieur de ces terrains qu'à un anmiste de reconnaître chaque parcelle d'un cadqui serait haché.

Argile Wallérius.

Indépendamment de ces énormes masses de rain qui se détachent des grandes montagnes'éboulent ou glissent subitement le long de l

flancs, on trouve encore, tant dans les pentesgrandes montagnes que dans celles des plus hbles coteaux, des dépôts d'une argile qui glissesensiblement et qu'on appelleargile fermentante deWallérius.Cette argile n'a ordinairement que deà 4 mètres d'épaisseur; elle est entremêlée de sablequartzeux, repose sur une couche unie assez foment inclinée et dont l'inclinaison concorde a

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celle de la surface du terrain. Elle a, comme toles argiles, la propriété de se gonfler lorsqu'ellemouillée et de se contracter à mesure qu'elledessèche. Lors des grandes pluies, elle s'imbd'eau, augmente considérablement de poids evolume; toute la surface de la roche qui la suporte étant mouillée, on voit apparaître sur d

rents points et à différentes hauteurs des crevapeu larges, peu profondes et de forme tantôt culaire, tantôt carrée, qui marquent la séparade chaque masse quis'est mise en mouvement.Celles de ces petites avalanches qui sont les hautes poussent les suivantes en aval, cellepoussent à leur tour celles qui leur sont inférieuet ainsi de suite jusqu'au bas de la pente, et différents points il se forme des mamelons ou tubérances plus ou moins élevées.

La marche de ce terrain est fort inégale. D

certains coteaux, il ne descend que de quelqdécimètres tous les ans; dans d'autres, certaparties marchent temporairement et s'arrêtentsuite pendant des siècles; mais, si pour construireune route on vient à saper, ou si un cours dvient à corroder la base de cette masse mouva

on la voit parfois, lors des premières fortes pldescendre intégralement, ou par masses séparse répandre dans la plaine et arrêter même le cd'eau.

Les aqueducs placés dans ce terrain sont tfréquemment dérangés, même interrompus, en'y établira jamais un édifice solide. Quelquegnées que soient les constructions, elles ne tar

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pas à se lézarder (1), à surplomber et à s'écrouJ'ai vu un grand nombre de villages où, à peu tous les ans, il s'écroule des maisons. Les habit

(1) Fam iliarisé avec la connaissance de ce terra in, danstournées j'a i plusieurs centaines de fois annoncé de loinvent môme de fort loin, que la plupart des murs d'une mou d'un village, que je voyais pour la première fois, ét

en surplomb et lézardés. Les bourgeois qui entendaces annonces étaient stupéfaits, et les villageois les rdaient comme des inspirations surhumaines. Cependaqui vient d'être dit montre qu'elles étaient bien faciles

Voici ce que raconte sur ce sujet leNouvelliste de Pontar-lier, dans les numéros 20, 27 octobre et 17 novembre 18

« Aux Oyettes, M. Param elle a posé en fait que si plantait aujourd'hui une rangée d'arbres sur la même lplus de la moitié auraient perdu plus ou moins leur alment dans cinquante ans, et tous dans cent ans. Ces reques se trouvent justifiées par la croissance des sapinsen cet endroit, descendent plus bas que partout ailldans la colline vers le ruisseau de Lavaux; ce qui ne

s'expliquer que par le mouvement insensible du terraihaut en bas. En déjeunant à Suans, M. l'abbé Parameparlé des terrains à l'état d'éboulement, ce qui l'a amerenouveler sa préd iction à l'égard du village de Lods (Dque la mobilité du sol sur lequel il est bâti menace traîner un jour vers la Loue. A celle occasion il a ditvisitant le département du Var, il a porté le même j

ment sur un village nommé Châteaudouble, et que, pacoïncidence rem arquable, son jugem ents'est trouvé d'accordavec celui de Nostradamus sur le même objet, il y a en300 ans, ce qui avait donné lieu aux vieux vers suivant

Châteaudouble, Doublechàtcau,La rivière sera ton tombeau.

« Arrivé aux Hôpitaux-Vieux, M. Paramelle a fait quer quatre sources. Une d'elles passe sous quatre maet même sous le presbytère. A une distance où l'on ne

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CHAPITRE XXIV.

SOURCES MINÉRALES, THERMALES ET INTERMITTENTES

L'eau de toutes les sources est essentiellemla mêm e. Ses diverses qualités ne sont dues qudifférents corps hétérogènes(1) qu'elle tient en suspension ou en dissolution et qui modifient sasanteur, sa saveur, sa couleur et son odeur.n'existe pas de source parfaitement pure; cequi sont réputées approcher le plus de l'étatpureté sont lessources d'eau vive,qu'on nommeaussieau deroche,parce qu'elles sortent des rochers après s'y être filtrées dans des sables oumasses granitiques, où elles n'ont rencontré au

matière soluble. Cette eau est d'ordinaire la légère, puisque le pied cube ne pèse qu'env70 livres (2): elle bout plus promptement sur leque toute autre, se refroidit plus vite et ne la

(1)Tales sunt aquœ qualisterra per quam fluunt.Plin., Hist,natur., libro xxxi.

(2) L'eau la plus chargée pèse 72 livres le pied cube, plus légère 70.

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aucun sédiment dans le vase où elle a bouilli; elledissout facilement le savon, et les légumes y sent en très-peu de temps. Quand elle coule terre,elle y produit du cresson de fontaine d'autres herbes qui conservent leur verdure tol'année. Après les sources qui sortent des grales meilleures à boire et les plus saines sont cequi coulent dans les porphyres, les micaschisles trapps , les calcaires purs et les sables.

Sources minérales.

On donne vulgairement le nom de sources nérales à celles dont les eaux sont froides et cgées de dissolutions salines, terreuses ou métques,en quantité suffisante pour opérer la guéride quelques maladies ou produire une actiontable sur l'économie animale. On décide comnément de la qualité d'une source par le prinqui domine dans ses eaux; ainsi, on lui donne lenom desource salée, sélèniteuse, sulfureuse, vitrilique,ferrugineuse, bitumineuse,etc., parce que seseaux, dans les couches qu'elles ont traversées sterre,ont trouvé , dissous et entraîné en abonda

des parties de sel, de sélénite, de soufre, de vitde fer ou de bitume.Les sources minérales observent, dans leur

cours souterrain, les mêmes lois que les souordinaires, et on les découvre par les mêmes cédés.C'est ainsi que j'ai fait découvrir la grosource de Saint-Galmier (Loire), celle du châde Pinsaguet (Haute-Garonne), etc.

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La chimie fournit les moyens les plus sûrs pdécouvrir la composition des eaux et la naturemélanges. On trouve, dans tous les ouvragestraitent de cette science, les analyses d'un cernombre de sources connues. Les substances silées dans chacune des quarante-cinq analysesj 'ai sous les yeux sont au nombre de quatre

quinze , et, d'après Bouillon-La grange (page « on peut évaluer à trente-huit le nombre des« férentes substances dont on a reconnu la te sence dans les eaux minérales. »

De ce qu'une eau est claire et limpide, on ne pas conclure qu'elle est exempte de toute substhétérogène; car les parties salines dissoutes, ou mnérales décomposées, sont si subtiles, si atténet si divisées, qu'elles sont suspendues dans ld'une manière imperceptible et ne lui font perdre de sa transparence.

Les bulles d'air qui s'échappent continuellemdu fond de certaines fontaines et s'élèvent jusla surface de l'eau et un goût aigrelet, annonque la source estgazeuse.

La couleurblanchâtre de l'eau est un indice dparticules crayeuses ou gypseuses; la couleur blanc-

jaunâtre est l'effet du charbon fossile; la couleurnoire indique la présence de l'asphalte, ou de la noire. Lorsque l'eau est rougeâtre à la surface lement, elle dénote quelque substance animalelorsque la rougeur en occupe toute la masse, doit charrier du fer, du bol ou de l'ocre; la couleurverte indique la présence du cuivre ou du vitrla couleur vert-jaunâtre, celle du soufre ou du

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mêlé avec du cuivre; la couleur bleue, cellecuivre; la couleur jaune-noirâtre, celle du fer.

Le goûtde rouille annonce dans l'eau la prsence du fer ou du cuivre; le goût de l'encre, levitriol. Le goût du sel, du soufre, de la tourbeconnaître que la source a traversé des dépôtscouches minérales de sel, de soufre, de tourbe,

Une odeurd'ail marque une source arsénicalet l'odeur des œufs couvés, le soufre. Si on pldans les eaux sulfureuses, avant qu'elles aéprouvé l'accès del'air, une lame d'argent, elle senoircit.

Sources thermales.Les sources d'eau chaude, outhermales,présen

tent tous les degrés de chaleur depuis l'eau bolante, qui est de 100 degrés, jusqu'à la tempéLa source de Cauterêts a 36 degrés de chalcelle de B arèges,48 ; celle de Balaruc (Héraultcelle de Vals, près Aubenas, 55; celle de Bagnè-res-de-Luchon, 56. A Bourbon-Lancy, la soude Saint-Léger a 33 degrés; celle d'Escure, celle de la Reine, 44 ; celle du Grand-Puits, 48quatre sources ne sortent de terre qu'à quelqmètres l'une de l'autre. A Chaudesaigues (Canles habitants trem pent leur soupe avec les eaula source thermale assaisonnées, et sans les chauffer davantage. Ils y font cuire leurs vianles œufs s'y durcissent dans quelques minute

leurs maisons sont chauffées au moyen de conétablis sous les pavés.

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Jusqu'à la fin du siècle dernier on a générament attribué la chaleur de ces sources à des rites,à des bancs de craie, de pierre à chaux, odes volcans; mais, depuis que les géologues publié leurs observations sur ce sujet, il est connu que les sources thermales qui se trouvprès des volcans en activité sont les seules

puissent en recevoir une augmentation de temrature, et que les pyrites, la craie et la chaux des causes évidemment trop faibles et trop épubles pour produire des effets si grands et si cstants; en effet, depuis bien des siècles qu'onserve ces eaux, on leur a toujours trouvé à peu le même volume, la même composition, la msaveur et la même température. Les grands froles grandes chaleurs, les grandes pluies et grandes sécheresses, qui rendent les sources onaires si variables, ne causent presque pointchangement dans la température ni le débit sources thermales. D'ailleurs, ces sources arritoutes à la surface du sol par un mouvement vcal et on les trouve dans toutes sortes de terret de positions. La plupart sont même fort égnées des terrains volcaniques.

Les eaux thermales proviennent donc des pfondeurs du globe où elles puisent leur tempture,et les différents degrés de chaleur dont elsont douées sont dus aux profondeurs plus moins grandes d'où elles proviennent (1). Il es

(i) Voyez MM. D'Orbigny,Géol,chap. I; Boubée,Abrégéde Géol, Chaleur centrale.

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jourd'hui admis, par tous les physiciens et glogues, que la terre a une chaleur propre qaugmente d'environ un degré par 25 mètres profondeur (1), et que l'eau ordinaire qui s'enfodans la terre acquiert 4 degrés de chaleur par mètres de profondeur. Le degré de chaleur d'source étant connu, on peut connaître à peu p

de quelle profondeur elle vient; si, par exemple,une source thermale a 20 degrés de chaleur, il s

(1) Des expériences certaines et réitérées nous assuque la masse entière du globe a une chaleur propre et tofait indépendante de celle du soleil. Cette chaleur est ctante en tout lieu pour chaque profondeur, et elle paaugmenter à mesure que l'on descend. » (Buffon,Époquesde la nature,Discours préliminaire.)

a Si on s'enfonce en allant vers l'intérieur du globe,trouve la chaleur croissant progressivement et dans unport assez rapide. Aux mines de Freyberg, la tem péras'élève à mesure qu'on y descend, et à 300 mètres de

fondeur elle excède d'environ huit degrés celle de la sudu sol. Cette augmentation est d'un degré par 37 mèd'enfoncement, 35 au moins.» (D'Aubuisson,Géognosie,t. I,pages 450, 453 et 458.)

M. Cordier, dans sonEssai sur la température de la terre,publié en 1828, se résume ainsi : « Nos expériences coment pleinement l'existence d'une chaleur interne, qupropre au globe terrestre, qui ne tient point à l'infludes rayons solaires, et qui croît rapidement avec les fondeurs. L'accroissement est certainement plus raqu'on ne l'avait supposé; il peut aller à un degré p15 mètres , et môme 13 en certaines contrées; provisment le terme moyen ne peut pas être fixé à moins de

On peut encore voir sur la température intérieureglobe, MM. de Humboldt, Gensanne, Saussure, Rozet,rier et autres.

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suit qu'elle provient de 500 mètres de profondsi elle en a 40, elle vient de 1,000 mètres, el'eau a 100 degrés de chaleur, et que par coquent elle soit bouillante (supposé qu'il existetelle source quelque part), elle provient de 2mètres de profondeur. Ces données souffrent extion partout où une source thermale reçoit sterre une source ordinaire qui vient l'attiédir portionnellement à la quantité d'eau qu'ellefournit.

Un des bienfaits du feu central est d'empêcles eaux souterraines de descendre à des prodeurs indéfinies. Celles qui descendent à de

grandes profondeurs, sans toutefois atteindre 2mètres, sont sans cesse repoussées hors de tplus ou moins chaudes et forment les sources males.La très-petite quantité de celles qui paviennent jusqu'au foyer incandescent sont conties en vapeurs et s'épanchent par les boucvolcaniques ou autres ouvertures du sol. Ce rcontinuel des eaux les maintient toutes vers la face de la terre, où une partie circule à la superou à une faible profondeur, l'autre se conserve les mers, dont le niveau reste toujours le mêm

l'autre, réduite en vapeurs, vogue dans l'atmsphère . Sans ce feu central il y a longtemps toutes les eaux se seraient précipitées dans lesmenses concavités qu'il occupe, d'où elles ne raient plus sorties. La surface de la terre seabsolument aride et aucun être vivant, animalvégétal, ne pourrait y subsister.

Le cours souterrain des sources thermales é

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vertical et provenant de profondeurs extraonaires, on ne peut les découvrir en leur appliqles procédés ordinaires que dans deux cas qui assez rares: si après être arrivée près de la surfadu sol, une de ces sources rencontre un bancrocher qui l'empêche d'achever son ascensionligne droite et la force à marcher horizontalem

durant un certain trajet, ou si étant montée qu 'au terrain de transpor t, elle n'y trouve quterrain désagrégé qui ne puisse pas la condjusque hors de terre, dans ces deux cas on peutercepter cette source dans l'un des points detrajet horizontal. On ne doit donc pas faire decherches pour obtenirces sortes de sources; on doitse contenter de les mettre à profit quand elleprésentent d'elles-mêmes ou quand on les trofortuitement.

Sources intermittentes et intercalaires.L'écoulement des sources intermittentes et in

calaires a, dans tous les temps, vivement piqucuriosité des savants et de ceux qui ne l'étapas.

Lessources intermittentes sont celles qui, indépendamment des saisons, coulent durant certainstervalles réglés et cessent entièrement de copendant d'autres; autrement dit, qui paraissent edisparaissent alternativement et pendant des tedéterminés. Lessources intercalaires sont celles qui,à des intervalles fixes et indépendants des saisrendent alternativement des quantités d'eau d

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rentes. Les sources véritablement intermittenteintercalaires sont celles dont l'intermission ne que quelques minutes, quelques heures ou qques jours. Celles dont les apparitions et disptions durent des mois ou des années, ou dontvariations dépendent des pluies ou de la fonteneiges, ne sont pas mises au nombre des sou

intermittentes ni des intercalaires; on les nommetemporaires.La cause de ces variations singulières ayant

jours été cachée à nos yeux, les physiciens quentrepris de l'expliquer se sont livrés à des susitions bien diverses.

Les uns ont attribué ces variations à des boufde vents souterrains; mais on ne cite pas de sourceintermittente dont l'écoulement soit régulièremaccompagné ou suivi d'un courant d'air assez sant pour pousser la colonne d'eau hors de te rr

Les autres ont avancé que l'intermittence sources est causée par le flux de l'Océan, les méditerranées n'ayant point de flux sensiblecitent à l'appui de cette opinion quelques sousituées tout à fait au bord de la mer ou à queldizaines de mètres de distance, qui haussen

baissent avec elle. Ce fait bien simple n'a aurapport avec les sources intermittentes, qui souvent situées à des centaines de lieues de tance et à des centaines ou à des milliers de mèau-dessus du niveau de la mer. Le désaccordexiste entre le flux de la mer et les diverses souintermittentes, aurait dû seul et de prime-abfaire rejeter cette hypothèse; car la durée du

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est d'environ six heures, et, parmi tant de souintermittentes qui sont connues, on n'en citepeut-être pas une dont la période ait exactemcette durée. De plus, l'intermission des divesources offrant toutes sortes de durées , depuis qques minutes jusqu'à quelques jours, on ntrouverait peut-être pas deux dont la durée

rigoureusement la même.D'autres, pour se mettre en état de donner dphénomène des explications fondées sur des font tenté de prendre, comme on dit, la naturele fait. Ils ont, à partir du débouché de la soupratiqué une galerie plus ou moins longue, quivait pas à pas son conduit souterra in; mais on cite pas un qui ait été assez heureux pour vfonctionner ce mécanisme sousterre.Leur curiositén'a souvent abouti qu'à détruire à jamais un pnom ène qui était la merveille du pays.

A défaut d'observation directe, les physicienspliquent l'intermittence des fontaines par le jesiphon dont le mécanisme est parfaitement coet, afin que tous les lecteurs soient en état de cprendre ce qui va être dit, je vais faire connala forme et le jeu de cet instrument.

Un siphon est un simple tuyau courbé ABC, une branche AB est plus courte que l'autre Pour faire usage de cet instrument, on place trémité A de la courte branche dans un vase Dbien on l'ajuste à une ouverture latérale A du vOn verse dans le vase de l'eau ou tout au tre liquA mesure que l'eau s'élève dans le vase, elle lève aussi dans la courte branche AB. Dès qu

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est parvenue à la hauteur de la courbure B, ellmet à monter rapidem ent par la courte brancheet à descendre par la longue branche BC. L'continue de s'échapper par le tuyau et le vasese vider jusqu'à ce qu'elle ait baissé au-dessoul'ouverture de la courte branche A. A cet insl'écoulement cesse. Chaque fois qu'on réitère c

opération, on obtient le même résultat.

Siphon.Il est indifférent que ce tuyau soit en verre ,

métal ou en bois, qu'il soit gros ou mince, qucourbure soit arquée, angulaire ou bizarremtortueuse. Pour qu'un siphon puisse jouer, il

que son débouché C, soit plus bas que le nivde l'eau contenue dans le vase.D'après ces données, qui sont confirmées

toutes les expériences et admises par tout le mopour expliquer comment une source peut altetivement verser une quantité d'eau et cesser pdant des intervalles réguliers, on a été forcésupposer que l'eau de cette source rencontre

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terre une cavité plus ou moins spacieuse et ensun boyau disposé comme un siphon. On peureprésenter ces deux sortes de cavités sous la fosuivante :

Coupe d'une roche renfermant une source intermittenD. Cavité plus ou moins spacieuse servant de bassin.E. Source dont les eaux tombent et se rassemblent dan

Cavité.A. Ouverture de la courte branche du boyau souterrain

sant les fonctions d'un siphon.B. Coude, ou courbure du boyau.C. Débouché de la longue branche du boyau.

Cette caverne et ce boyau disposés en formesiphon étant supposés, il est facile de concevod'expliquer le jeu et le repos de ce siphon sourain . Lorsque le bassin D est vide, l'eau quesource E y jette s'élève également dans la cavi

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dans la courte branche du boyauAB ; dès que l'eaus'est élevée dans la cavité et dans le boyau jusqla plus grande hauteur de la courbure B, ellemet à descendre dans la longue branche BC, delle chasse l'air avec bruit, continue de couler ecavité de se vider jusqu'à ce que le niveau de lse soit abaissé au-dessous de l'ouverture de

courte branche A.A cet instant l'écoulement cesseet cette cessation dure jusqu'à ce que l'eau se élevée de nouveau à la hauteur B de la courbdu boyau.

La durée de l'écoulement étant dépendante la grandeur de la cavité, du diamètre du boyade la quantité d'eau que produit la source, ctaines sources intermittentes coulent seulempendant quelques minutes, d'autres pendant qques heures, d'autres pendant quelques jourscessent de couler pendant le temps que la camet à se remplir de nouveau.

Pour qu'une source soit intermittente il est cessaire que le boyau ABC entraîne plus d'eau n'en fournit le canal d'entretien E ; car si ce cen déchargeait dans la cavité autant ou plus quboyau ne peut en débiter, l'eau se soutiend

dans la caverne à la hauteur de la courbureboyau, et l'écoulement serait continu.L'écoulement se composant de la quantité d

qui se trouve dans la cavité au moment où lephon commence à jouer et de celle qui s'y jpendant l'écoulement, lorsque le canal d'entreaugmente son produit après des pluies abontes,la cavité se remplissant dans moins de tem

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l'intermission est plus courte et l'écoulement long. Si au contraire la sécheresse vient à dimila quantité d'eau fournie par le canal d'entretl'intermission sera plus longue et l'écoulement court.

Cette manière d'expliquer l'intermittence certaines sources est la seule satisfaisante qu'o

pu trouver jusqu'ici, et pour prouver que cettevité,ce boyau, et le jeu qui en est l'effet, ne spas des suppositions gratuites, on a construit machine qui produit parfaitement ce phénomet que pour cette raison on a nomméefontaine intermittente.

Pour ce qui est dessources intercalaires,c'est-à-dire, celles qui, pendant certains intervalles temps, donnent plus d'eau que pendant d'auton est obligé d'admettre que sous terre la lonbranche du boyau intermittent verse ses eaux une autre source dont l'écoulement est contou, s'il n'y a qu'un cours d'eau, qu'il se bifuravant d'arriver à la cavité, qu'une branche suiconduit dont l'écoulement est continu, que l'apasse par la caverne et le boyau intermittentque les deux branches se rejoignent avant d'a

ver hors de terre.Les fontaines intermittentes et intercalaires assez nombreuses dans tous les États. La plusmarquable que nous ayons en France est Fontorbe, dans la commune de Belesta (Ariége). écoulement est ordinairement intercalaire dele mois de juin jusqu'au mois d'octobre ; mais dant l'hiver, et même pendant les pluies de l'ét

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devient continu. Cet écoulement commence les trois quarts d'heure et dure dix-huit minuDans sa plus grande crue il produit environ fois plus d'eau que dans sa plus basse.

L'écoulement de la fontaine du Touillon, pPontarlier (Doubs), dure dix minutes, remplitbassin et disparaît complètement, laissant le ba

à sec pendant trois quarts d'heure.La fontaine de Colmars (Basses-Alpes) coulefois dans une heure, et s'arrête autant de foisvariant, dans les divers temps de l'année, qusix à huit minutes.

La source de Fonsanche, entre Sauve et Qui(Gard),coule assez régulièrement deux fois davingt-quatre heures et éprouve deux intermissdans le même temps. Chaque écoulement étansept heures vingt-cinq minutes, et chaque inmission de cinq heures, les écoulements et inmissions retardent chaque jour d'environ cinquminutes.

Les intermittences de la fontaine de JaudeClermont, sont d'environ six minutes.

Le département du Lot a deux fontaines inmittentes : l'une à La Mothe-Cassel, dont l'éco

ment augmente depuis dix heures du matin justrois heures du soir, et l'autre à Gigouzac, commence à donner ses eaux avec plus d'abdance vers dix heures du soir, et cesse de covers cinq heures du matin.

Les fontaines intermittentes et thermales, plus extraordinaires que l'on connaisse, sontgeysers d'Islande, qui paraissent devoir leurs

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cès,non au jeu d'un siphon, mais à des amas gaz mêlés à des masses d'eau contenues dansvastes cavités souterraines. Le terrain de cettetout volcanique et entretenant encore un volen activité, dégage d'énormes quantités de gazà des temps indéterminés, enflent les eaux soraines et les poussent au dehors avec plus ou m

de violence. C'est vraisemblablement à la mcause qu'est due l'irrégularité de certaines souintermittentes, qui n'observent aucun ordre dles durées de leur écoulement et intermission.geysers sont au nombre de plus de cent, groudans un espace d'environ une demi-lieue carrésitués à demi-lieue de Skalholt. Voici commM. de Troïl rend compte d'une visite qu'il fît àsources (1).

« Les huer, ou jets d'eau, qui sont en beaucplus grand nombre, sont plus remarquables. Jterai seulement les trois plus curieux. Il y en près Langervatn, lac d'eau douce, qui a une lde circonférence, à deux journées de l'Hécc'est là que j 'a i vu le premier huer ou jet d'eauje dois avouer que le coup d'œil en est supeLe ciel était serein et le soleil commençait à d

les montagnes voisines. Il n'y avait pas de venle lac, où se promenaient des cygnes, se préseà la vue comme un miroir. Tout alentour, on voen huit endroits s'élever de ces sources chaudes vapeurs qui se perdaient enl'air. »

(1) Lettres sur l'Islande,traduites du suédois, page 304 etsuivantes.

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« Toutes jetaient de l'eau ; une entre autres levait en colonne de dix-huit à vingt-quatre pde haut, sur un diamètre de six à huit pieds. Len était extrêm ement chaude. Nous y fîmes cpour notre déjeuner un assez gros morceaumouton, avec quelques truites saumonées et bécassines : leur saveur n'en fut nullement alté

Tel était le degré de chaleur qu'au bout de sixnutes ces viandes furent cuites presque à tomen morceaux. »

« Une description, telle que j'aurais souhaitépouvoir vous la donner, serait encore inférieau sujet; mais il est certain que jam ais , en auautre lieu, je ne me suis senti plus rempli d'aration et de vénération pour l'auteur de la ture.»

« Il se trouve à Reikum un autre huer . On sure que le jet d'eau de celui-ci s'éleva, il quelques années, jusqu'à soixante-dix piedshauteur. Un éboulement de terre, qui couvre pque toute l'ouverture par où l'eau jaillit, est cqu'elle ne va pas au delà de soixante pieds. »

« Je ne vous ai point parlé, monsieur, dequi m 'a paru le plus remarquable , et que v

aurez, ainsi que moi, peine à croire. Je n'avarai rien de plus que ce que j'ai vu, et j'en garapar conséquent la vérité. »

« Le plus grand jet d'eau qui existe est celuGeyser, près de Skalholt, une des résidences éppales de l'Islande. Ceux de Marly, de Saint-Clde Vinterkasten, dans le landgraviat de Cassede Herrenhausen, au pays de Hanovre, ne sont

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auprès. Dans un espace moindre d'une demi-là la ronde, on trouve jusqu'à cinquante fontabouillantes qui, vraisemblablement, ont toutemême source. L'eau, dans les unes, est cladans d'autres, elle est trouble comme l'eau de chqui dépose, et dans quelques-unes l'eau passetravers d 'une veine d 'ocre qui la rend rouge comdu sang, tandis que celle des autres fontaines,coulent au travers d'une glaise plus claire, est bche comme du lait. Toutes ces fontaines formdes jets d'eau, avec cette différence que, dune partie, elle jaillit continuellement, et dl'autre elle ne le fait que par intervalles. La p

grande fontaine, qui est au milieu, fut celle nous occupa le plus. Nous y restâmes depuisheures du matin jusqu 'à sept heures du soir.diamètre du tuyau qui reçoit l'eau montante de 19 pieds. J'en ignore la profondeur. Le craqui se trouve à l'extrémité du tuyau présenteforme d'un chaudron. Son diamètre est de 56 pet son bord, au-dessus de celui du tuyau, est dpouces. Cette fontaine ne jette pas de l'eau conuellement, mais à différentes reprises dansjournée. Les habitants des environs nous ont

suré que l'eau va beaucoup plus haut quand ifait pas très-froid. Lorsque nous y arrivâmes, nvîmes l'eau jaillir jusqu 'à dix fois en cinq heurela hauteur de 60 pieds. L'eau, étant montée au bdu tuyau, ne remplissait le cratère que peu à pet elle débordait à la fin. Nous nous attendionun jet d'une grande hauteur qui n'eut pas lieu sitôt. M. Lind, qui nous accompagnait comme

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tronome, dressa son quart de cercle pour en pdre l'exacte hauteur. Dans l'après midi, à quheures et quelques minutes, la terre tremblacette secousse se fit également sentir en diversdroits,sur la cime de la montagne, à 500 brassesl'ouverture. Elle fut accompagnée d'un bruit terrain comme de plusieurs coups de canon qu

succéderaient. L'instant après, le jet commenet la colonne d'eau qui, d'après nos observatimontait à 90 pieds, se divisa en différentes ditions; mais, ce qui ajouta à l'étonnement que ncausèrent les effets singuliers du feu et del'air,c'est que nous vîmes remonter les mêmes pieque nous venions de jeter à l'ouverture. »« Depuis M. de Tro ïl , d'autres voyageurs reconnu qu'il s'était opéré des changements le nombre et la puissance de ces sources jaisantes. Lors d'un tremblement de terre , qui lieu en 1784, quelques-unes des anciennes dirurent et il en parut de nouvelles. Leurs éruptsont devenues généralement plus violentes et considérables, puisque, en 1804, le lieutenantnois Ohlsen vit une colonne d'eau s'élever jusenviron 150 pieds, et une au tre à 212. »

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CHAPITRE XXV.

SOURCES D'EAU POTABLE ET SOURCES D'EAU IMPOTABLE.

Les médecins et les chimistes étant les sehommes compétents pour nous faire connaîtreeaux qui sont potables et celles qui ne le sont je crois devoir mettre sous les yeux des lectquelques-uns des caractères qu'ils nous fournispour nous mettre en état de distinguer les unesautres dans les cas les plus faciles.

Caractères des eaux potables.

« Une bonne eau, dit Hippocrate, doit être pide,légère, aérée, sans odeur ni saveur senbles,chaude en hiver et froide en été (1). »

Selon Tissot : « On doit choisir une eau de taine pure , douce, fraîche, qui mousse facilemavec le savon, qui cuise bien les légumes etlave bien le linge (2). »

(1) De acre, aquis et locis.(2) De la Santédes gens de lettres.

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« Les signes de la bonne qualité de l'eau, so1° d'être claire, limpide, de n'avoir aucun corpsubstance qui en trouble la transparence; 2° d'êtresans odeur et sans couleur, d'avoir une savvive, fraîche et pénétrante; 3° de faciliter la cuissondes légumes et de bien dissoudre le savon (1).

L''Encyclopédie moderne,articleEau, fournit les

caractères suivants : « L'eau potable doit vive,limpide, inodore, insipide, ne donnant pasensation d'un poids dans l'estomac et dissolfacilement le savon. »

Selon MM. Hallé, Nysten, Londe et Rostan, decins qui, de nos jours, se sont le plus occude cette question : « L'eau peut être considécomme bonne et potable quand elle est fraîlimpide, sans odeur; quand la saveur n'est ni agréable, ni fade, ni piquante, ni salée, ni dceâtre, qu'elle contient peu de matières étrangèqu'elle contient de l'air en dissolution, quand dissout le savon sans former de grum eaux et qucuit bien les légumes secs (2). »

« Les eaux de sources et de fontaines présende très-grandes différences dans leur degré dereté et dans leur température. Les unes sont pque pures, et les autres chargées de gaz ou desolutions salines, terreuses ou métalliques. Tque les eaux coulent dans des terrains qui ne tiennent aucun principe salin, alcalin ou métque, elles restent dans leur pureté; telles so

(1) Nouveau Dict. d'Hist. naturelle,art. Eau.(2) Dictionnaire de médecine.

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celles qui coulent sur le granit vif, ou dans lesbles,le calcaire ou l'argile purs, elles se rappchent de l'état des eaux de pluie et sont très-boet saines (1). »

Caractères des eaux impotables.

« Les eaux de source peuvent se trouver impres aux usages domestiques lorsqu'elles contnent une quantité notable de matières étrangqui les rendent insalubres, ou seulement d'un ploi désagréable (2). »

« Les eaux qui proviennent des terrains g

seux sont chargées de sulfate de chaux ; cellessourdent dans les puits dont le sol est de la ccontiennent du carbonate de chaux. Celles qobtient des puits dont le sol est tourbeux, margeux, imbibé de l'eau de fumier, de celles fosses d'aisance, doivent être considérées comtrès-insalubres. Les eaux sont de mauvaise qusi elles passent près des salines, des marais,étangs bourbeux, des égouts, des immondices(3).»

« Lorsque les terrains que traversent les econtiennent des sels terreux, alcalins ou mét

ques solubles, en se chargeant de ces substancdes gaz qu'elles peuvent dissoudre, elles deviendes eaux minérales et médicinales. Souventeaux entraînent avec elles des matières qu'elle

(1) Héricart de Thury, §§ 231 et 232.(2) Encyclopédie moderne,art. Eau.(3) Nouveau Dict. d'Hist. nat.,art. Eau.

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peuvent dissoudre; telles sont celles qui sont chargées de pétrole et de bitume ou de matières notres,visqueuses et fétides. Les eaux deTrémolai,près Clermont, sont noires et déposent des tières gluantes, d'une odeur forte et désagréabcelles duPic de l'Etoile,ancien volcan du Viva-rais,également noires et infectes, sont chargéesbitume huileux très-fétide

;la Font de la Pégue,

à Servac, près d'Uzès, sort en bouillonnant etpose un bitume noir, gluant, très-inflammable; laFontaine de Gabion,en Languedoc, est remarquable par la quantité de bitume qu'elle entraînecet égard, aucune n'est plus remarquable qu

fontaine duPuits de la Poix,à une lieue de Clermont, dans laquelle l'eau coule avec le pissaspdans un très-grand degré de pureté; il s'élève dufond du bassin et vient former sur la surfacel'eau une peau de toute l'étendue du bassin. Tesont encore les sources duPuy de la Sau,près deMontferrand (1). »

« Les eaux qui ont une odeur quelconque, saveur désagréable, fade, salée, douceâtre, doiêtre réputées non potables. Quand l'eau a odeur, elle le doit ordinairement à des substa

organiques souvent putréfiées, et ne saurait bue sans quelque danger pour la santé. En résutoute eau qui a une odeur est une eau minéralune eau altérée par des matières organiques, epeut être réputée bonne eau potable. La saveudique d'une manière assez certaine la présence

(1) Héricart de Thury,§§ 233 et 234.

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matières organiques surtout putréfiées en quannotable. L'eau pure est parfaitement incoloretransparente. Si donc une eau destinée aux usdomestiques présente une nuance de coloratc'est un signe certain qu'elle contient en soluquelque substance étrangère, et particulièremune matière organique. Une eau de cette natest essentiellement mauvaise et doit être rejeToute eau trouble, bourbeuse ou manquant dlimpidité parfaite, tient en suspension des subsces étrangères, et particulièrement des matièterreuses.Telles sont la plupart des eaux de rivide telles eaux ne peuvent être bues en cet é

non-seulement les matières terreuses qu'elles nent en suspension les rendent lourdes et ingestes, mais ces matières contribuent encoramener un désordre dans les fonctions digestpar le dégoût qu'elles causent. En hiver, nul dqu'il ne faille préférer les eaux de source, quiraissent chaudes, parce que leur températurevariable en toute saison, se trouve en hiver dà 20 degrés environ plus élevée que celle de l'asphère. Mais la fraîcheur de l'eau potable dul'été est une condition bien plus importante en

que son état tempéré pendant l'hiver. C'est unbien connu de tout le monde, que l'eau froidedu moins celle qui paraît telle en été, par cetteson que sa température est généralement abeaucoup moins élevée que celle de l'atmosphen même temps qu'elle plaît au palais et à l'emac, apaise lasoif, procure instantanément unsentiment de bien-être et ranime les forces. R

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n'est plus désagréable et plus nuisible, au ctraire, durant les chaleurs, que l'usage d'une se rapprochant trop de la température de l'atsphère et paraissant tiède quand ou la boit ou l'on y plonge la main. Cette eau, quelle que d'ailleurs son excellence sous le rapport des stances qu'elle tient en solution, est fade et n

séabonde; elle ne plaît ni au palais, ni aux organdigestifs; elle n'apaise point lasoif, même quandon la boit en grande quantité, mais cause un goût insurmontable et dispose au vomissemUne eau très-fraîche durant l'été peut donc considérée comme une des principales nécesshygiéniques pour la population de nos climtempérés (1). »

Eaux de source préférables aux eaux de rivière.

De ce que l'on rencontre de loin à loin usource dont les eaux ne sont pas bonnes à boion ne doit pas croire qu'elles sont nombreusesvient de voir que M. Héricart de Thury n'a pudésigner que six en France. Ces sortes de sousont au contraire fort rares, et celles qui sont m

faisantes encore plus rares : en effet, si l'on vne pas compter comme mauvaises celles qui nsont qu'accidentellement; telles sont, par exemple,celles qui viennent de passer sous des lieux masants qui seront signalés dans les avis généraux

(1 ) Des Eaux desource et des eaux de rivière,par M. Du-pasquier, médecin de l'Hôtel-Dieu, à Lyon, chap. vi.

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chapitre xxvii, et qu'on saura désormais évicelles qu'on tire des puits ou fontaines qu'onpas eu soin de curer et celles qui sont expoaux ardeurs du soleil, on verra que, pour source dont l'eau n 'est pas bonne, il y en a dancontrée plusieurs centaines dont les eaux sbonnes ou excellentes. C'est donc mal à propos

quelques-uns ont prétendu que, généralemparlant, l'eau de rivière est préférable à cellesources. Cela ne peut être vrai que quand on cpare les meilleures eaux de rivière avec les edes mauvaises sources.

S'il est vrai qu'on ne doit pas disputer des get que chaque individu a raison quand il affqu'une chose est bonne ou mauvaise pour quand même tout le monde serait d'un avis traire; il est vrai aussi que ce n'est pas d'après exceptions qu 'on doit poser les règles, et quequi est trouvé bon par la presque totalité des sonnes doit être appelébon, nonobstant le goûtparticulier de quelques-uns. C'est ici que nousvons encore interroger les autorités et les faits

LeNouveau Dictionnaire d'histoire naturelle,a rticleEau, porte ce qui suit : « Les eaux des petirivières ont un goût de vase qu'elles doivent gaz putrides résu ltant de la décomposition ldes corps qu'elles contiennent et qui en foursent sans cesse de nouveaux... Une grande rivreçoit des ruisseaux, de petites rivières qui luportent des eaux qui ont lavé des montagnes, gné des prairies, croupi dans des marais, disdes substances salines, terreuses et métalliq

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Elle passe à travers les grandes villes et sert gout à leurs ruisseaux bourbeux et infects...L'affreux mélange de matières putrescibles, de maten putréfaction, de gaz délétères, de substansalines, terreuses et métalliques; ces ruisseaux infects charrient ce mélange qui révolte tous sens...Les eaux des rivières sont dangereusesboire quand elles servent à rouir le chanvre elin, qu'elles reçoivent dans les villes tous égouts, toutes les immondices des dégraissedes bouchers, des tanneurs, des blanchisseudes teinturiers, etc., elles ont en général un gde vase, une odeur marécageuse, qu'elles doi

aux gaz putrides résultants de la décomposilente des corps organiques qu'elles contiennenLa Faculté de médecine de Paris et un gr

nombre de chimistes ont constaté que la Sequi est loin d'être la rivière la plus bourbeusFrance, tient en dissolution des substances pucentes, et que durant les chaleurs elle contrune saveur marécageuse à un degré désagréab

Prouvons maintenant par des faits que, génlement parlant, tout le monde aime mieux lde source que l'eau de rivière.

Tous ceux qui ont parcouru la France ont ctemplé avec étonnement ces immenses restes queducs que les Romains y ont exécutés pamener des sources dans toutes les villes près quelles ils purent en trouver d'assez élevées y arriver. La plupart de ces villes étaient traverou baignées par des rivières; néanmoins ces maîtres du monde, pour leur procurer de l'eau

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source, n 'ont pas craint d'élever, pour traversevallées, des arcades qui ont jusqu'à cinquantcent pieds de hauteur, de pratiquer de profoncoupures dans les rochers et des percées de sieurs kilomètres pour traverser d'épaisses coll

Ces grandioses ouvrages, que les siècles subquents ont admirés, mais qu'ils n'ont pas su tretenir, sont tous aujourd'hui à l'état de ruinet aucune ville n'a encore osé entreprendre derétablir, parce que la plupart ne pourraient restaurés qu'au prix de quelques millions ouquelques centaines de mille francs. Ainsi, la vde Metz, traversée par la Moselle et la Seille, a

prendre ses eaux à la magnifique source de Goéloignée de dix-huit kilomètres. Une des besources d'Arcier était conduite à Besançon, vpartagée par le Doubs et distante de dix kilotres.La longueur et la hauteur des restes de lqueduc qui conduisait les eaux à Poitiers offencore l'aspect le plus imposant; cependant cville est traversée par deux rivières, le Clain eBoivre. La ville de Fréjus, baignée par une rivdes plus limpides qu 'il y ait en F rance, fut dd'un aqueduc qui allait prendre la source de

Siagne, à trente-huit kilomètres. La ville d'Arbaignée par le Rhône, tirait ses eaux des souqui sont à l'est de Saint-Rémy, distantes de videux kilomètres, etc. De nos jours nous voyque toutes les villes, tous les bourgs, villagepropriétaires qui n'avaient pas de source à pode leurs maisons, et qui ont pu y en conduire un'ont pas manqué de le faire, quoiqu'ils fuss

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abondamment pourvus d'eau de rivière et de seau. Toutes ces autorités, tous ces faits et un grand nombre d'autres que je pourrais citer, pvent donc jusqu'à l'évidence que, généralemparlant, l'eau de source est la mieux appropriégoût et aux besoins de l'homme.

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CHAPITRE XXVI.

SOURCES DONT LES EAU X SE TROUBLENT ET MO YE NS

DE LES CLARIFIER.

La plupart des sources se troublent plus moins à chaque forte pluie ou fonte de neige. Esont en général d'autant plus troubles qu'emarchent moins profondément sous terre. eaux pluviales, en ruisselant sur la surface duse chargent d'une grande quantité de particulesreuses et végétales qu'elles déposent peu à pes'enfonçant dans la terre, et lorsque le cours ddans lequel elles se rendent est à une profonconsidérable, elles y parviennent entièrementrifiées et limpides; mais si le cours d'eau est peu

profond, elles y arrivent imparfaitement filtréene l'étant pas du tout, et alors elles marchens'épanchent chargées de tous les débris qu'eont entraînés. Cela arrive surtout aux sourcesproviennent des régions à bétoires; quoique leurconduit soit à une grande profondeur les eaux viales s'y précipitent, y m archent et ressortent avoir subi la moindre clarification. Elles peu

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tout au plus y rencontrer quelque flaque d'eauelles peuvent déposer une partie des matièqu'elles tiennent en suspension.

Les sources qui se forment et passent sous bois, des prés , des pâturages, et autres terraiincultes, lors même qu'elles sont peu profonsont toujours limpides, parce que leurs condétant toujours les mêmes et étant lavés deplongtemps, elles ne se chargent d'aucune imreté; mais celles qui proviennent de terrains cuvés,tels que les champs, les vignes, etc., et qmarchent à une faible profondeur, se troubtoutes les fuis qu'il pleut, parce que la culture

la cause principale et incessante du trouble fontaines.Le moyen de prévenir cet inconvénient se p

sente quelquefois lors de l'indication. Si on libre choix entre deux sources dont on prévd'après ce qui vient d'être dit, que l'une sera bbeuse et l'autre claire, il ne faut pas hésiter à csir la dernière; mais si la source qui se trouble esdéjà en évidence et à l'usage des maisons, jeconnais pas d'autre moyen pour la rendre clque de laisser incultes toutes les terres qui com

sent son bassin, moyen qui est presque partimpraticable, ou d'en clarifier les eaux avec filtres.

Filtration des eaux bourbeuses.

La filtration de l'eau est une opération qui csiste à la faire passer à travers un corps destinla purifier des immondices qu'elle renferme.

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Toutes les recherches et découvertes qui ontfaites jusqu'à ce jour pour filtrer les eaux grande quantité, telle qu'il la faudrait, par exple,pour les besoins d 'une ville, n'offrent encaucun procédé qui, mis en pratique, ait prodes résultats dont la valeur ait égalé les frais dcution et d'entretien; il serait donc inutile dposer ici les différents systèmes de filtrationont été proposés, et qui sont presque tous à lde théorie. Je me bornerai à parler des despèces de filtres qui sont les plus usités et chacun peut établir dans sa maison, savoir filtres en pierre et les filtres en toile de coton.

Filtres en pierre.

La plupart de ceux qui sont privés d'eau source boivent des eaux de rivière, de ruisseaciterne ou de mare, telles que la nature les sente, quelque bourbeuses et mauvaises qu'soient. Quelques-uns, il est vrai, ont des fipour les clarifier, mais ils sont partout en tpetit nombre, et ce moyen de rendre les eauxtables est malheureusem ent trop peu en usage

pierre à filtrer, d'une capacité suffisante pour nir de l'eau potable aux habitants d'une macomposée de cinq à dix individus, ne coûtanplace et toute travaillée que de 10 à 20 fraselon les pays, il n'y a presque pas de famillene puisse s'en procurer une et pourvoir aux pfrais de son installation. On ne saurait donc adéplorer et blâm er la négligence de tous ceux

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milliers, et il n'y a peut-être pas de départemqui n'en possède quelque gîte . Combien n'y ena-t-ilpas qui seraient très-propres à faire de bons filet dont personne ne se doute, parce que person'en a jamais fait l'essai! Tout propriétaire dbanc de grès ferait donc bien d'en faire creuquelques blocs comme essais; s'il réussit et qu'ilveuille l'exploiter, il procurera de bons bénéficlui-même, et un grand bienfait à sa contrée.

Une pie rre à filtrer est taillée extérieuremendemi-globe et à l'intérieur elle est creusée emême forme: son épaisseur varie de 4 à 10 centmètres, selon le degré de porosité de la pierr

son diamètre est d'environ 60 centimètres. Onpend cette cuvette à la hauteur de 60 à 80 cemètres, en la plaçant sur un trépied en fer oubois,composé simplement d'un cercle qui est sporté pa r trois pieds. On place cet appareil dalieu le plus frais de la maison, par exemple, cave ou dans l'évier, on verse dans la cuvette qui doit être filtrée et on place dessous un vd'étain, de verre, de faïence ou de terre, poucevoir l'eau filtrée à mesure qu'elle tombe. Lne tombant que par gouttes, l'opération est tou

lente et d'autant plus longue qu'elle est mieuxtrée.Dès qu'on s'aperçoit que l'eau cesse de pasil faut laver et même brosser l'intérieur de lavette. Il est certaines eaux qui, à la longue, fsent par obstruer tous les pores de la cuvette rendre imperméable; on est alors obligé d'en substituer une autre.Celui qui trouverait que son filtre ne dépure

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l'eau suffisamment, pourrait laver et pulvérisecharbon de bois et mettre une couche de cpoudre dans la cuvette du filtre. Cette découvest due à M. Lwis qui, en 1790, reconnut que lfiltrée à travers le poussier du charbon de bois, seulement se clarifiait complétement, mais mque l'eau la plus corrompue perdait presque stement sa mauvaise odeur et son mauvais goût

Filtres en toile de coton.

Les filtres en toile de coton, quoique les mousités,sont cependant les plus simples et les p

expéditifs. On pose dans un lieu frais de la masur un support d'environ 60 centimètres de hteur, un vase d'une assez grande capacité, que remplit d'eau bourbeuse. On prend un couponune bande de toile de coton, de quelques mède longueur; on mouille cette toile dans l'eau ela comprime fortement pour en exprimer l'eauplonge un de ses bouts jusqu'au fond de l'eaula fait passer sur une petite traverse en bois plau-dessus du vase, on laisse pendre l'autre bhors du vase jusqu'à un ou deux décimètres

dessous de son fond, et on met sous ce dernier un autre vase pour recevoir l'eau clarifiée. Ceau s'élève et redescend par les fibres de la tpar la même loi qui la fait monter dans les tuycapillaires. On peut mettre, si l'on veut, plusibandes de toile dans le même vase et leur proaugm entera comme leur nom bre. Ce procédé même employé pour filtrer de grandes quan

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d'eau à la fois. Voici ce que rapporte leJournaldesMairesdans son num éro du21 novembre 1826 :

« A Bordeaux les eaux du fleuve contiennensuspension une grande quantité d'argile puredans un tel état de ténuité que les meilleurs ératoires n'avaient jamais pu la clarifier entièremles filtres les plus employés dans la capitale avconstamment échoué. En 1814, un ancien chade la cathédrale de cette ville, devenu depuis deur en cuivre, se présenta pour résoudre ce blèm e : sous un hangar que l'on construisit àeffet, il tendit plusieurs toiles de coton dont l'exmité inférieure plongeait dans l'eau. Des trave

en bois soutenaientà 20 pieds de haut l'autre extrémité,dont l'extrêm e bout, se repliant sur ses apuis,versa le liquide dont le tissu s'était imbdans un état de limpidité bien supérieur à touqu'on avait obtenu jusqu'alors.

« Telle est dans toute sa simplicité cette innieuse méthode, dont nous pouvons attester résultats, ayant été chargé par l'autorité supérid'assister aux premières expériences. Le succèsurtout indubitable, lorsque au lieu d'une arpure,l'eau n'est chargée que d'immondices, ou

lavage des terres calcaires. Nous ne pouvons dtrop recommander l'usage de cet appareil, qupeut établir si facilement dans toutes les fermeau bord de tous les ruisseaux, avec quatre peret quelques aunes d'une étoffe si commune aujd'hui.

« Dans toutes les épurations, l'eau perd toujoplus ou moins une partie de celui de ses élém

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qui la rend propre aux fonctions vitales (l'oxygDans cet état elle est fade et d'une digestion dcile.On la régénère en l'agitant à l'air libre; c'donc une faute que de fermer trop exactementvaisseaux où l'on conserve les eaux filtrées. »

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CHAPITRE XXVII.

TRAVA UX A EXÉCUTER POUR METTRE LES SOURCES

A DÉCOUVERT.

Les propriétaires qui ont à faire creuser pmettre des sources au jour et à faire bâtir passurer leur conservation, sont souvent embarsés dans l'exécution de ces travaux. Les architeeux-mêmes que l'on charge ordinairement de

direction, n'ayant que très-rarement l'occasions'en occuper, se trouvent quelquefois peu vedans cette partie de leur art. Cependant, à déd'une bonne direction, certaines tentatives sabandonnées, d'autres échouent ou ne réussisqu'imparfaitement et d'autres ne produisent des résultats peu durables. Ayant eu l'occasionfaire un grand nombre d'observations sur ces sde travaux, bien que je ne sois pas architectecrois devoir les consigner ici, persuadé qu'un grand nombre de propriétaires et peut-être m

quelques architectes, y trouveront des précequi les aideront à mettre au jour la plus gra

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quantité d'eau possible, à faire les creusemenles constructions avec économie et solidité, à venir un grand nombre d'accidents et à les réplorsqu'il en surviendra.

Après que les eaux de la mer se furent retirdes continents et que les sources eurent établi lconduits sous te rre , toutes celles qui se trouvèpeu profondes et sous une couche de terre friane tardèrent pas à expulser le peu de terre qurecouvrait, se firent jour, continuèrent de coet coulent encore à la surface du sol. Mais cequi se trouvèrent à des profondeurs considérasous des roches dures, ou qui depuis ont été

couvertes de dépôts amenés par les éboulemepar les eaux courantes ou par la culture, n'ayjamais pu chasser les obstacles qui s'opposaieleur sortie de terre, sont restées cachées, et ellresteraient à jamais, si la main de l'homme ouperturbations du sol ne venaient les mettre àcouvert. Les sources cachées se trouvent à tosortes de profondeurs, depuis deux jusqu 'à des taines de mètres, et il est trè s- ra re qu 'on en troà moins de 2 ou 3 mètres.

On met les sources au jour en les amenant h

de terre avec des conduits, en établissant sur parcours des fontaines, des puits ordinaires oupuits artésiens. Chacun de ces quatre procédédes règles particulières, dont voici les principa

Conduite d'une source hors de terre.

Toute source qu'on veut conduire hors de te

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raire a un canal, on doit établir une digue trèslide au point de départ du fossé de dérivatioemployer les déblais qu'on en tire à comblevieux canal.

La tranchée doit être perpendiculaire à la dition du cours d'eau. En la creusant, on doit cendre à peu près d'aplomb. Si les parois mena

de s'ébouler, il faut les étayer avec des planappliquées contre le terrain et maintenues en ppar des poutrelles appuyées contre le côté oppavoir soin de porter les déblais à plus de 2 mdes bords de la tranchée, afin que leur poidcontribue pas à déterm iner des éboulementsne doit pas se contenter de l'approfondir jusl'apparition de l'eau, car, tant qu'on voit les sces venir au fond de la tranchée de bas en hou même horizontalement, il est très-probqu'une partie de leurs eaux continue de susous terre leurs conduits accoutumés. On doit continuer de creuser jusqu'à ce que la source cipale et les veines d'eau qui l'accompagnentsent, dans la tranchée, une petite chute de 2 centimètres; ce qui dénote qu'il ne reste aucpartie de la source au-dessous.

Lorsque la source est forte et que l'abondade l'eau empêche de continuer l'approfondiment, au lieu d'enlever l'eau avec des vases oupompes, on creuse une tranchée en aval qui sfaire écouler l'eau pendant les travaux et ensuplacer les tuyaux de conduite.

L'approfondissement de la tranchée étant miné, la source principale et les filets d'eau a

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cents étant en évidence, afin de les capter et nir, on donne une pente à son fond pour faarriver toute l'eau à l'un de ses bouts, ou bienlui donne deux pentes opposées pour la faire aver à tel autre point du fond de la tranchée l'on veut.

On doit bâtir au fond de la tranchée et sur tosa longueur un aqueduc à pierres sèches etpeu taillées, de 30 à 40 centimètres de large, dà 50 centimètres de hauteur, et couvrir cet aqduc avec des dalles solides. L'aqueduc doit bâti à pierres sèches, afin que les sources psent y entrer partout librement.

L'aqueduc étant bâti, il faut combler tout le fde la tranchée à partir du dessus des dalles ades pierrailles jusqu'à ce qu'elles s'élèvent du à la moitié de sa profondeur, et combler le ravec la terre qu'on en a tirée. Cet empierremsert :1° à recueillir les filets d'eau qui peuventtrouver plus élevés que la source principale et àfaciliter leur chute dans l'aqueduc; 2° si, dans la suite,quelque dalle venait à se casser ou quelques pades murs de l'aqueduc à se démolir, les pierracontinueraient de transmettre les eaux jusqu

tuyau de départ; tandis que si on ne comblait latranchée qu'avec de la terre, elle se tasserait tard et empêcherait les filets d'eau supérieursdescendre dans l'aqueduc ; et si l'aqueduc veà s'écrouler, la terre tomberait dans ce vide, aterait l'eau, l'empêcherait d'arriver jusqu'au tude départ et la forcerait à reprendre ses anciconduits.

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Pendant qu'on jette les pierrailles et qu'on rela terre dans la tranchée, on doit conserver supoint où arrive toute l'eau et où elle doit entrer l'aqueduc un petit puits ou regard, que l'on bjusque hors de terre et que l'on recouvre d'une dCe puits ou regard sert à faciliter à l'eau le mde prendre en partant l'air qui lui est nécess

pour marcher dans les tuyaux; à défaut de cetteprécaution, l'eau n'arrive à la fontaine que bouffées, et souvent il n'en arrive point du tCe petit puits sert encore à rejeter l'eau qui ne entrer dans les tuyaux lors des grandes pluies

Ceux qui ne sont pas obligés d'user d'une stéconomie dans ces travaux, au lieu de l'étrobas aqueduc et de l'empierrement dont il vd'être parlé, peuvent bâtir d'un bout de la tchée à l'autre deux murs en pierres sèches et lées, distants de 80 centimètres l'un de l'authauts de 2 mètres, et sur lesquels on place desles solides, ou on y construit une voûte. Cettelerie donne la facilité de réparer ses murs et dlever les terres ou sables que la source peuamener.

On ne peut établir au fond de la tranchée

même devant le débouché de quelque source qsoit, un barrage quelconque pour la forcer à sver sans s'exposer à la perdre; car, toutes les foisqu'on barre l'issue d'une source, elle est refodans son conduit d'amont, et si, par malheur,y rencontre une petite issue ou crevasse latéelle l'agrandit peu à peu et finit par s'y jeter entière; on ôte ensuite le barrage, mais elle n

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vient plus . Dans mes tournées, j' a i vu bien desdroits où l'on a perdu de très-belles sources cette seule imprudence. Le mieux est donc prendre les sources au niveau de leur débouet de les conduire là où elles peuvent arriver.

Dès qu'on voit que la source est suffisante ebonne qualité, on creuse une tranchée en apour y poser le conduit. La tranchée et le condoivent avoir au point de départ la même prodeur que le petit puits, diminuer de profondemesure qu'on s'en éloigne et avoir une pentemoins de 30 centimètres par 100 mètres. Le mier tuyau que l'on place au fond du puits

être pourvu d'une gourde en plomb ou en cuipercée d'un très-grand nombre de petits trpour laisser passer l'eau et empêcher tout coétranger de s'introduire dans les tuyaux. Lorsle conduit est arrivé près de la surface du soldoit, pour le reste de son parcours, le poser sterre à la profondeur d'environ 60 centimètres; car,lorsque les conduits sont placés trop près de la face du sol, en été l'eau s'échauffe jusqu'à devquelquefois impotable, et en hiver elle se gcesse de couler et souvent fait crever les condD'un autre côté, lorsque les conduits sont pltrop profondément, leur entretien est plus disdieux. Pour que l'eau puisse jaillir, on est obde lui donner un cours forcé dans la partie dequeduc qui avoisine la fontaine ou le jet d'ead'employer à cet endroit les tuyauxles plus solides.

On doit donc, lorsque la pente du terrain le pmet, ménager celle de l'aqueduc de manière

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la partie dans laquelle l'eau est forcée, soit la courte possible, afin d'en soumettre la moinlongueur qu'on peut à la pression de l'eau et d'adans la suite moins de frais à faire pour l'entrede l'aqueduc. On doit, autant que possible, évles tournants trop subits, ou du moins les pred'un peu loin pour en diminuer la roideur,quand l'aqueduc suit un chemin, il faut éviterle placer sous les ornières que forment les ropour qu 'il n 'en soit pas écrasé.

Les tuyaux qu'on emploie pour la conduite eaux sont ordinairement en plomb, en fonte,terre cuite ou en bois.

De quelque matière que soient les tuyaux quemploie, ils doivent avoir un diamètre et une éseur proportionnés à la quantité d'eau qu'on vconduire. Outre ce qui va être dit sur les divemanières de les ajouter, tous les joints doivent calfatés avec du mastic que l'on compose ainsi suit: moitié ciment de Pouilly, un quart de chhydraulique et l'autre quart de fragments de tuou de briques bien pulvérisés. Ce mastic se gcomme le plâtre, et doit être employé aussitôt est préparé.

Lestuyauxen plombsont les plus commodes, lesplus solides et les plus durables. Ils sont moulésoudés et on leur donne la longueur et la grosque l'on veut. Ils peuvent monter, descendre ecouder sans être endommagés. Leur durée, lqu'ils sont d'épaisseur moyenne, est d'environans.Ce sont, il est vrai, ceux qui coûtent le pluacheter; mais aussi ils sont les moins coûteux à

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douillea. les bords tranchants, le diamètre un pplus grand que le diamètre intérieur des dtuyaux qu'elle conjoint et on l'enfonce de fomoitié dans chacun. Les tuyaux de bois sontmoins coûteux à établir, mais les plus coûteuentretenir. Ils se fendent ou se pourrissent dpeu d'années, surtout quand on les laisse quetemps sans eau, et ce sont ceux qui altèrent le les bonnes eaux.

Quelques-uns ont voulu essayer les tuyauxzinc;mais leur oxydation a été si rapide que, dpeu d'années, ils ont été hors d'usage.

Pour nettoyer un conduit dont la pente est c

tinue, on démonte le tuyau le plus bas, qui esmême temps le plus près du jet d'eau, et l'on bole tuyau d'amont qui est resté en place avectampon en bois garni d'étoupes; on laisse le duit se rem plir d'eau dans toute sa longueur etqu'à ce qu'elle s'élève à une certaine hauteur le puits qui est au départ; on ôte alors le tampon,et l'eau, descendant avec impétuosité, entratout ce qui peut se trouver dans les tuyaux. Sconduit traverse un vallon avec pente et copente, on ferme d'abord tous les robinets et

d'eau qu'il entretient; on laisse tout le conse remplir d'eau, et on ôte le tampon qui bouune ouverture que porte sur le côté un tuplacé au point le plus bas du vallon; ou bien , àdéfaut de tuyau à dégorgeoir, on démonte cqui est au thalweg du vallon, et l'eau, descendes deux côtés vers cette ouverture, pousse du conduit toute la vase qui s'y trouve. Les

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duits doivent être nettoyés au moins une fois Toute construction qui verse l'eau amenée

un conduit est appelée fontaine artificielle.Ces sortesde fontaines n'ont ni formes ni dimensions déminées. Chacun construit et embellit la siecomme il l'entend . Cependant je crois devoir ater, pour ceux qui n'ont pas d'autre eau à poque celle de la source qui est conduite auprèleurs maisons, qu'il est très-important d'établirtour ou à côté de la fontaine un abreuvoir ples bestiaux; immédiatement au-dessous de breuvoir un lavoir, et au-dessous du lavoir vaste mare pour servir en cas d'incendie; et enfin

l'eau qui sort de la mare est employée à arrosejardins ou les prés. Les abreuvoirs et les lavsont pavés de dalles gisantes, et clos d'autres dplacées de champ et cramponnées. Toutes les jtures doivent être bien cimentées.

Les Fontaines.

Il n'y a ordinairement que les villes, les comunes ou les riches particuliers qui puissent la dépense d'un aqueduc pour conduire une so

près de leurs maisons. Presque toutes les poptions rurales s'approvisionnent d'eau de sourdes fontaines creusées et construites sur placeà des puits. Toutes les fois que, par une cause conque, on ne peut amener une source de loique près de l'habitation on en possède une quide terre naturellement ou qu'on y en découvretrès-peu profonde, on établit une fontaine su

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au cours d'eau. On remplit le fond de ce fossépierrailles jusqu 'à la hauteur de deux ou trois piet on achève de le combler avec la terre qui eété tirée. Si ce premier fossé est insuffisant, etl'on reconnaisse que sur le côté opposé il y acore d'autres filets d'eau, on y en creuse un aet on le comble comme le premier.

Les Puits.

Un puits est un creux profond, fait de maid'homme, revêtu de maçonnerie et destiné à fnir de l'eau. La majeure partie des habitants d

France s'abreuve avec les eaux des puits.Toutes les fois qu'une source ne peut être anée à portée des maisons parce qu 'elle ne se trpas assez élevée, qu'elle est trop profonde, faible ou trop éloignée, qu'elle se trouve danterrain trop plat ou que les propriétaires n'ontles moyens de faire les dépenses que nécessitune conduite d'eau, on établit un puits sur la soque l'on reconnaît être la plus proche, la plus adante et la moins profonde. Une source qui strop faible pour entretenir une fontaine jailliss

recueillie dans un puits comme dans un réserpeut fournir à tous les besoins d'un grand node maisons, parce que l'eau s'y ramasse continlement et que le puisage est loin d'être contin

Le centre du puits qu'on entreprend de credoit être sur la ligne que suit la source sous t

On creuse ordinairement les puits sur un mètre de 3 mètres à3 mètres et demi. Dès qu'on es

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arrivé à quelques mètres de profondeur, on étaà fleur de terre, un plancher, sur lequel on drun tour avec cable et tinette solides.

Lorsque le creusement est parvenu au bas dterre friable et qu'on trouve le rocher, il faut bord le bien déblayer, et s'il est de la natureceux dontj 'a iparlé, qui laissent descendre l'eau

des profondeurs extraordinaires, il faut, sans hter, abandonner l'entreprise. S'il est de ceux quraison de leur nature et disposition, présagenl'eau, il faut examiner de quelle manière il se sente, et s'assurer si ses assises sont inclinées horizontales. Si les assises du rocher sont incliet que la ligne d'intersection des deux stratiftions passe par le milieu du creux, on continucreuser jusqu 'à la profondeur de la source. Si ligne ne se trouve pas passer parle milieu du cril faut élargir celui-ci jusqu'à ce qu 'elle se trouvmilieu; car cette ligne est le vrai thalweg du vaet c'est toujours sous le thalw eg que passe la so

Lorsqu'on est arrivé au rocher, si l'on voit l'on est tombé sur l'un des deux plans inclinésforment la base d'un des deux coteaux, on pratiquer une petite galerie allant vers l'aval d

plan, pour savoir à quelle distance est la basecoteau opposé. Si la base du coteau opposé nqu'à un ou deux mètres du creux que l'on faifaut l'élargir suffisamment pour que la ligne dtersection se trouve à son milieu, et continuer profondissement en maintenant l'excavation ausur la base d'un rocher que sur celle de l'autrela base du côté opposé se trouve à plus de d

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mètres du creux, il faut faire un autre creux placer de manière qu'il appuie autant sur la d'un coteau que sur celle de l'autre ; c'est dquand on est arrivé au rocher qu'on peut voir plus clairem ent si l'indication qu 'on a faite suterrain de transport est sur le vrai thalweg ou et, lorsqu'elle se trouve fautive, on voit common doit la rectifier, pour ne pas manquer la sou

Lorsque le creux que l'on fait tombe sur uncher qui a la surface et les assises horizontalecontinue de creuser là où on se trouve, parce n'y a point de raison de croire que la source passer à côté.

S'il s'y trouve une crevasse verticale dont lrection soit la même que celle du vallon, on en continuant de creuser, suivre cette crevasla tenir au milieu de l'excavation, quand mêmfaudrait l'élargir ou en faire une nouvelle.

Quand on creuse dans des terrains primitifs orochers n'ont point de stratification régulière, thalw eg y est bien carac térisé , il suffit de placmilieu de l'excavation sur sa ligne, sans avoicun égard aux diverses directions que peuprésenter les fissures des rochers; parce que

l'on voit des fissures qui amènent l'eau horl'excavation, plus bas on en trouvera très-prblement d'autres qui l'y ramèneront.

Dans quelque fouille que ce soit, lorsque leschers ne peuvent pas être levés avec des insments, on les fait éclater avec la poudre, sans aà craindre de compromettre la source.Lorsqu'on est parvenu à la source il ne faut

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s'arrêter, mais on doit continuer de creuser dessous de la source de un à deux mètres, et mdavantage si les besoins d'eau sont grands esource petite, afin que, si l'eau venait à represon ancien conduit, il en restât toujours en résune certaine quantité au fond du puits. J'aiplusieurs puits qui étaient traversés au fond pabelles sources dont on ne pouvait tirer auparti, parce qu'elles arrivaient d'un côté ets'enfuyaient de l'autre par l'ancien conduit sans jas'élever seulement à un décimètre.

Un autre inconvénient d'un puits qui n'est creusé au-dessous de la source, c'est qu'une pde celle-ci peut passer au-dessous de son fQue de puits qui ne sont insuffisants que pqu'ons'est arrêté dès l'apparition de la premièsource, et qui seraient surabondants si on les approfondis d'un mètre de plus !

Si le terrain est désagrégé et menace de s'éler , on étaie avec un clayonnage les parois du qui est en creusement. Ce clayonnage consiplacer autour du puits et contre ses parois desches dans une position verticale et à la distl'une de l'autre d'environ un tiers de mètre

entrelace ensuitedes verges longues, fortes et flexbles , que l'on pose une à une en descendanque l'on fait passer alternativement derrièrdevant chaque perche (1).

(1) C'est pour avoir négligé de prendre cette précqu'un si grand nombre d'ouvriers, de tous les temptous les pays, ont péri dans des puits en creusement

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On doit donner aux puits que l'on bâtit la foronde comme étant la plus solide, un mètrdiamètre dans œuvre au moins et davantagl'on veut, tailler les pierres en forme de vouset les bâtir à pierres sèches. Les murs des pcarrés, n'étant appuyés qu'aux angles, peucéder facilement à la pression du terrain et crouler. Le mortier ou le ciment, qu'on metentre les pierres ou les briques qu'on emploieconstruction des puits, empêcherait l'eau d'yver et celle qui pourrait y entrer aurait, penquelque temps, un mauvais goût.

Au contraire, on fait bien de commencer à tre du mortier dans la bâtissedès qu'elle n'est plusqu'à un mètre de la surface du sol, et d'en maussi dans la margelle ou bâtisse extérieuredoit avoir environ un mètre de hauteur.

Machines pour tirer l'eau dès puits.

Les moyens les plus usités pour tirer l'eaupuits sont: la pompe, la bascule,le tour et la poulie.

De ces quatre machines lapompe est la meilleure,

d'autres y sont restés ensevelis vivants pendant plujours.Lors môme que ces graves accidents n'arriventtoutes les fois que le puits que Ton creuse est recopar des éboulements, on est obligé pour le recreuser donner un diamètre énorme et de tripler ou de quadles premiers frais de creusement. Combien n'ya-t-il pas depropriétaires qui, découragés par les dépenses qu'iraient à faire pour réparer cette faute, renoncent auxtages incalculables qu'ils trouveraient à posséder la s!

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parce qu'elle est la plus facile à manœuvrecelle qui, dans un temps donné, peut éleveplus d'eau; mais elle a pour inconvénients d'êtla plus coûteuse à établir et de se détraquerquemment par le simple usage, quelque solidsoit sa construction.

Après la pompe, la machine que l'on constrpeu de frais et avec laquelle on tire des puiplus d'eau avec lemoins de temps et de peine, c'estla bascule.Elle consiste en un poteau fourchu, l'on plante près du puits, et un balancier, comd'une simple tige d'arbre, dont la longueur estportionnée à la profondeur du puits. Ce bala

est posé en équilibre dans l'enfourchementpoteau et y est maintenu par un boulon en ferlequel il fait tel mouvement de hausse ou de bque l'on veut. On attache à la pointe de cettele bout d'une corde dont la longueur égale la fondeur du puits, et à l'autre bout de cordeattache un seau. Chaque fois qu'on veut fairecendre le seaudans le puits pour qu'ilse remplisse,on tire la corde pour faire baisser la pointe dtige,et dès qu'il est rempli, le balancier, conveblement chargé à son gros bout, l'élève seul

qu'à la hauteur de la margelle. Au lieu de cquelques-uns emploient une chaîne en fer qubeaucoup plus durable, et d'autres une simperche portant à chaque bout une douille aveneau en fer. Il est à regretter que la basculpuisse être appliquée qu'aux puits qui ont mde sept ou huit mètres de profondeur.Celui qui veut établir untour pour tirer l'eau de

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son puits doit en élever la bâtisse de six piedsdessus du sol, laisser sur le devant une ouveren forme de fenêtre et le couvrir. Le tour ou trest un gros cylindre de bois, en forme de rouldont la longueur égale le diamètre du puitsporte à chaque bout un tourillon en fer quis'enfonce dans le mur et, vers une de ses extrém

quatre longues chevilles ou leviers qui serventfaire tourner. Ce cylindre se place horizontalemà la hauteur des épaules de celui qui tire l'eau

Au lieu d'élever la bâtisse du puits jusqu'à dmètres de hauteur, il y en a qui le terminent une margelle ordinaire, sur laquelle ils établisdeux supports en bois qu'ils placent un de chacôté,les consolidant chacun par deux bras de forces supports sont percés vers le haut pour placetourillons et ils sont maintenus en place par traverse placée au-dessus du tour et solidemfixée aux supports. D'autres font les supportsfer; leur pied est fourchu et scellé dans la mgelle. Au lieu de chevilles pour faire tournecylindre, on emploie souvent une manivelle endont la tige passe par le centre du cylindre, de tourillon, et son coude tourne hors du mur

du support. Dans l'un et l'autre système on attaà une cheville le bout d'une corde dont la longégale la profondeur du puits, et à l'autre boutattache le seau. Lorsqu'on monte le seau du fdu puits, la corde s'enroule sur le cylindre et se déroule quand on le descend. Au lieu de coon se sert le plus souvent d'une chaîne en fer, dure bien davantage.

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Lapoulie est un corps rond et plat, tournant un axe nommé boulon et ayant la circonférextérieure creusée en gorge pour recevoir la cLa pièce dans laquelleelle tourne se nommechape.La poulie et la chape sont en fer ou en boispoulie doit être fixée sur le milieu du puits ehauteur de la tête de celui qui tire l'eau. Quo

pour monter le seau il soit obligé d'employerforce égale au poids du vase, néanmoins cetteest appliquée si avantageusement que la pesade son corps aide et favorise le mouvement dbras.

Quelquefois on met à un tour ou à une podont la chape est tournante deux seaux, dontmonte plein tandis que l'autre descend vide. méthode a l'avantage d'épargner la moitiétemps et une partie de la force de traction.

Le tour et la poulie ont l'avantage de pouêtre appliqués à toutes sortesde puits,quelle qu'ensoit la profondeur.

On trouve encore dans un assez grand nomde villages des puits communs, qui sont dépode toute espèce de mécanisme pour en tirer let dont les habitants n'ont jamais su ou voulus'en

tendre pour en établir un. Chacun d'eux s'y en portant son seau, sa corde ou sa perche ad'un crochet, et dès qu'il a fait sa provision il rapporte le tout chez lui. Les uns tirent l'eafaisant frotter la corde contre la margelle du d'où résulte plus de fatigue pour l'homme etplus rapide usure du seau,de la corde et même de lamargelle; d'autres, pour tirer l'eau, se posent d

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sur la margelle, au risque de glisser dans le pou d'y être entraînés par le poids du seau. Cetde choses est digne des barbares ou des premhommes qui habitèrent la terre.

Un puits solidement bâti peut durer bien descles.J'en ai vu près d'Aix, en Provence, qui ontbâtis par les Romains, et qui sont encore dans un

parfait de conservation.Les puits doivent res ter continuellement ouverts. Plus on y puise, meillest l'eau, parce que le puisage équivaut à un élement. Ceux qui le terminent en dôme avec pdevant, doivent laisser une ouverture au-desafin que les vapeurs insalubres puissent s'éllibrement. Les puits doivent être nettoyés au mune fois l'an; lorsqu'on néglige cette opérationleurs eaux deviennent souvent désagréablesgoût et quelquefois malfaisantes.

Un puits que l'on fait pour y établir un noou roue à godets, doit être creusé et bâti comun puits ordinaire, avec cette différence quforme, au lieu d'être ronde, doit être ovale,après qu'il est bâti, son grand diamètre doit aau moins 2 m ètres et le petit 1 mètre et ddans œuvre. Les puits à noria, qui ne sont g

connus que dans le Languedoc et la Provencils servent à arroser de vastes jard ins et mêmprairies, devraient être en usage dans toutescontrées qui ont besoin d'être arrosées et qupeuvent pas l'être par des eaux courantes.

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Avis généraux concernant les fontaines et les puit

Lorsqu'on choisit l'emplacement d'une trancd'une fontaine ou d'un puits, dont l'eau doit apvisionner des maisons, il faut bien faire attenà ce que la source qui doit l'alimenter ne viepas de passer sous un cimetière, sous un tas dmier, sous une écurie, sous une étable, sous fosse d'aisance, sous un égout, sous une mare,un marais, sous un terra in gypseux, tourbeux, lneux, etc.; on doit même prendre garde de plla tranchée ou le puits trop près de ces lieux

faisants; car il est des terrains si perméables qles mauvaises eaux qui s'y trouvent vont infesur les côtés des sources qui passent à plus dmètres. Combien de villes et de villages n'ai-jevus qui avaient vers le bas une source très-abondet dont les eaux n'étaient impotables que paqu'elles passaient sous les maisons! Si la tranchéeou le puits sont exposés à recevoir des eaux ilubres et superficielles, qui ne coulent que temrairement ou momentanément, on creuse etconserve un petit fossé de dérivation qui part

thalweg d'amont, passe à 2 ou 3 mètres de la tchée ou du puits, et revient au thalweg d'aval; oubien on creuse deux petits fossés qui partentthalweg d'amont, passent à la même distanceviennent se rejoindre au thalweg d'aval. On pencore préserver un puits des mauvaises eauxmarchent à la surface du sol en creusant autoufossé circulaire de deux ou trois pieds de larg

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d'autant de profondeur, et en remplissant ce fd'un corroi que l'on continue autour de la margjusqu'à la hauteur convenable. Ce corroi se avec de la terre glaise, que l'on dépose par cches épaisses de 2 ou 3 décimètres, qu 'il faut mler, pétrir et fouler.

Ceux qui ont à creuser dans le rocher peuvexécuter leurs travaux en toute saison, mais cqui ont à creuser dans des terres désagrégéesdoivent les exécuter que du mois d'avril au md'octobre; car celui qui creuserait en hiver s'eserait à des éboulements ordinairement fort dareux pour les ouvriers et très-coûteux à répa

Il pourra it aussi rencontrer des cours d'eau trpeurs,qui ne coulent qu'en cette saison, et ne pduisent rien en été.

Dès que le creusement d'une tranchée est miné, celui qui voit évidemment que sa souest suffisante, doit s'empresser de faire toustravaux nécessaires pour amener l'eau jusqu'surface du sol; celui qui vient de creuser puits doit, dans le même cas, le faire bâtir sdélai; car, en laissant quelque temps une excavtion ouverte et non étayée, on s'expose à des é

lements.Les Puits artésiens.

Lespuits artésiens,qui, pendant plusieurs sièclen'ont guère été connus que dans quelques cande l'Artois d'où ils ont tiré leur nom, ont été,puis 1816, successivement essayés dans quelq

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uns de nos départements, dans plusieurs Étatl'Europe et même dans d'autres parties du mo

La forme de ces puits, leur profondeur et lmanière de fournir l'eau, n'ont rien de commavec ce qu 'on voit dans les puits ordinaires.

Un puits artésien est un simple trou rond fait la terre avec une sonde; son diamètre ordinaire estde 1 décimètre à1 décimètre et demi, et sa profondeur de trente à trois ou quatre cents mètrequelquefois davantage. Lorsque la sonde est panue à la profondeur du cours d'eau souterrainla retire, l'eau monte par le trou et continuecouler, tantôt au-dessus du sol, tantôt à sa sur

et d 'autres fois elle reste au-dessous. Ceux qui pas vu cette sonde et qui voudraient en conntoutes les parties, ainsi que la manière de s'envir, pourront consulter le manuel intitulé :De l'artdu Fontainier-Sondeur,par M. Garnier, ingénieuren ohef au corps royal des Mines, 1 vol. in-4; etle Guide du Sondeur,par M. Degousée, ingénieuret entrepreneur de sondages, 2 vol. in-8°.

Pour qu'un cours d'eau souterrain puisse mter par le trou de sonde, il est nécessaire :1° quela surface du terrain qui absorbe les eaux pluv

et fournit le cours d'eau soit plus élevée que le où l'on fait le percement; 2° que la couche danslaquelle il marche ait l'inclinaison ordinairecours d'eau et soit éminemment perméable cole sont les couches de sable, de gravier, de gales roches à texture lâche et celles qui sont felées dans tous les sens; 3° que cette couche pe rméable se trouve comme enveloppée dans tou

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longueur par des couches imperméables pladessus, dessous et sur les côtés; 4° que l'eau pas d'issue vers le bas de cette couche, ou qun'y en trouve que d'insuffisantes, ou qu'elle marche qu'avec difficulté.

L'eau pluviale qui tombe sur les affleuremde la couche perméable y descend comme danvaste conduit incliné, en rem plit tous les interset en suit toutes les directions. La sonde artésieen perçant les couches imperméables et venaatteindre l'eau contenue dans la couche perm éne fait que lui ouvrir une issue par laquelle monte toutes les fois que la surface de la colo

d'eau, qui descend dans le terrain perméabletrouve à un niveau plus élevé que l'orifice du de sonde; l'eau sort de terre et s'élève d'auplus haut que cette surface est plus élevée. Ceau s'élève dans le trou de sonde en vertu dtendance qu'ont les liquides à se mettre en élibre dans les vases communiquants, et elle se porte comme celle qu 'on fait passer dans un coqui,après une descente continue et fort prolongse relève vers son débouché.

Un puits artésien, qui produit une grande q

tité d'eau jaillissante et de bonne qualité, est ce qu'on peut désirer de mieux en fait de souet, quand il fournit l'eau à une grande cité, saleur est inestimable.

Tout en reconnaissant les avantages sans nomet les agréments de toute sorte que procurentadmirables pu its , je n 'imiterai pas certains auqui , pour encourager tout le monde à en ent

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prendre, citent bien exactement tous ceux qui réuss i, mais ils ne font pas connaître ceux qui npoint réussi, ni les grands frais que les uns etautres ont occasionnés.

Ne voulant encourager ni décourager personje crois devoir dire que ces puits ont pour incvénients, 1° de réussir trop ra rem ent; 2° d'être coûteux; car il y a très-peu de communes ou dparticuliers qui puissent hasarder 100 ou 200 mfrancs pour un pareil puits; 3° de ne réussir quedans certains sites qui sont généralem ent très-ret très-restreints; 4° l'ignorance où l'on est de laprofondeur à laquelle il faudra parvenir pour

tenir l'eau jaillissante (1), et par conséquent ddépense à laquelle on s'engage; le plus paupouvant se trouver amené à dépenser plusiecentaines de mille francs aussi bien que le priche.

On ne doit donc pas s'étonner de ce que, matous les encouragements qui ont été donnés pa

(1) Toutes les fois qu'un puits artésien a été entreprles pronostiqueurs y sont venus au nombre de centdécider quelle serait la profondeur de la nappe d'eaua eu cent prédictions différentes : parmi elles unes'esttrouvée à peu près exacte, ce qui ne pouvait guère maAussitôt son auteurs'est mis à proclamer bien haut la justesse de ses prévisions, et les autres quatre-vingt-dix-nsont tus. Mais pourrait-on en citer un qui ait obtenu ment trois ou quatre réussites semblables et consécuAussi les plus instruits et les plus prudents ont franchreconnu leur impuissance et se sont abstenus de toucision à cet égard.

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gouvernement, il y a environ les deux tiersdépartements qui n'ont pas encore tenté un puits artésien, ni de ce que le nombre de cetreprises a toujours été en diminuant, à tel pque,depuis un certain nombre d'années, les riparticuliers ni même les grandes villes n'en sent presque plus. Je me borne ici à rapportefaits j'ai vus,laissant à chacun le soin d'en tirles conséquences qu'il jugera à propos.

Dans les quarante départements, que j 'a i courus dans le plus grand détail, j'ai rencodix-neuf localités dans chacune desquelles onforé un puits artésien à la profondeur de quaà cent cinquante mètres. A Elbeuf j'en ai vqu'on venait de terminer, et qui avait parfaiteréussi; un autre à l'abattoir de Grenelle, à Pqui a cinq cent quarante-huit mètres de prodeur et a coûté 403 mille francs. Sur la placSaint-Sever à Rouen ; sur celle de Saint-FerrMarseille, et à Béchevelle en Médoc, j'ai vuautres puits artésiens qui avaient coûté chacu15,000 à 40,000 francs, produisant chacun unfiletd'eau qui coulait à la hauteur de deux ou tpieds au-dessus du sol par un robinet moins

que le petit doigt. Dans les autres quatorze ltés, que je m'abstiens de désigner pour ne nuire à la réputation de ceux qui ont conseientrepris ces puits, on a complétement échaprès avoir dépensé de 20,000 à 150,000 fran

En examinant les quatorze puits artésiensn'ont point réussi, j'ai remarqué que tous avété placés au hasard, et qu'en choisissant leu

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placement on n'avait eu absolument d'autre gque lacommodité; car tous étaient placés au poiculminant de la localité et dans la position lacommode possible.

Si , avant de commencer le forage, des géogues sont venus faire connaître la nature duenvironnant, aucun d'eux n'a eu égard ni à lafiguration du sol, ni à l'inclinaison des couintérieures, qui sont pourtant les deux princietles plus sûres indications qu'on puisse avoir toute recherche de sources. Cinq foisj'ai été appelé dans des villes pour décider si à un pdonné, qui était toujours le point le plus élevla ville, un puits artésien devait probablemréussir ou non, et toutes les fois, après les étdu terrain faites, j'ai été obligé de me pronopour la nègative. Je regrette vivement de n'apu trouver l'occasion d'indiquer un certain node puits artésiens d'après ma théorie, et rendcompte de leurs résultats. Je crois bien sinment que ces puits ainsi indiqués auraient rà peu près dans la même proportion que lesliers de fouilles quej'aifait faire.

On n'a donc qu'à lire le chapitre xvi dans

quel sont signalés tous les points à choisir placer les fouilles ordinaires et prendre les mpoints pour y placer le trou de sonde. Il y a cdant cette différence à observer; c'est que, fournir assez d'eau à un puits ou à une fontaindinaire, une petite source suffit, et que cette source peut se former dans un bassin de quehectares d'étendue, au lieu que pour un puits

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CHAPITRE XXVIII.

SOURCES DONT L'APPARITION ESTTARDIVE,

ET NONRÉUSSÎTES.

La plupart des indications qui ont été faitesprès ma théorie, dès que les fouilles ont étécutées, n'ont laissé aucun doute sur leur plréussite; néanmoins il y a eu, de loin en loin, qques puits ou tranchées qui, venantd'être creuséssur de petites sources, ne présentaient pas usultat satisfaisant, et qui, quelques mois plusont montré la source désirée.C'est une observationconstante que, lorsque une source apparaît une nouvelle excavation, il ne s'en manifestebord qu'une partie; que quiconque creusetemps de sécheresse ne trouve ordinairemenpeud'eau, et quelquefois pas du tout. Ce n'est qles longues et fortes pluies de l'hiver qui peuouvrir et élargir les canaux des sources ou vd'eau, qui passent auprès des nouveaux creuxquand une fois les passages leur sont ouverts,continuent d'y affluer, et leur volume va toujouaugmentant pendant quatre ou cinq ans. Puis

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ne peut connaître le véritable résultat d'une nouexcavation qu'après qu'elle a traversé un hicelui qui n'en est pas d'abord satisfait doit la ladans l'état où elle est jusqu 'à l'été suivant, aysoin d'en étayer les parois s'il y a danger d'éboment. Si l'été suivant il y a quelques filets dpermanents, on peut compter sur la réussite edoit faire les constructions prescrites dans le pitre précédent. S'il n'y en a point, il est à prode creuser encore un peu plus profondément, pque l'estimation de la profondeur peut quelquese trouver erronée comme on le verra plus Si après cette augmentation de profondeur et

pluies d'un nouvel hiver, il ne coule pas du d'eau dans l'excavation, il devient évident quété commis une de ces erreurs qu'il est impossd'éviter dans toutes les opérations.

Pour s'assurer si la prem ière eau qui arrive dun nouveau creux est de l'eau pluviale, ou de lde source, on fait l'expérience suivante : Un jd'été, lorsqu'il n'a pas plu depuis quelques maines, on tarit entièrement le creux . Si, le lenmain à la même heu re, on n'y trouve point d 'ec'est une preuve que celle qu'on a tirée la ve

n'était que de l'eau qui s'y était amassée lors pluies. Si le lendemain à la même heure ontrouve une certaine quantité d'eau, on l'enlentièrement. Le surlendemain on en fait autansi, pendant plusieurs jours de suite, on y en troune certaine quantité , cette eau est évidemmle produit journalier de la source, soit qu'ellerive par une ou plusieurs ouvertures, soit q

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dispersée par le terrain, elle arrive par une nité de petites veines. Dans les commencemenproduit est souvent faible; quelquefois même ildiscontinue au fort de la première sécheresse; néanmoins, dès qu'une fois on l'a vu durer plusiesemaines, dans peu d'années il devient ordinment indéfectible ets'accroît considérablement.

Non réussites.

Je viens de dire qu'il est impossible de necommettre quelque erreur dans l'indicationsources; en effet, les données géologiques, ven général et dans la très-grande majorité desrestent toujours dans la catégorie de ces fortesbabilités, qui ne peuvent pas être mises au nodes vérités démontrées et exemptesde toute exception. Après l'examen le plus attentif de la surdusol,le géologuele plus habile ne saurait toujourset partout connaître exactement quelle est sa stitution et disposition à l'intérieur; car, souterrain dont la surface est très-régulière, il exparfois des désordres et accidents qui n'offrenle moindre indice au dehors. Le désordre du

rain met nécessairement le désordre dans le cdes sources qu'il renferme, et tout désordre dacours des sources, qui ne peut être prévu, cordinairement une non réussite. Voici les pripales causes des erreurs qui peuvent se commdans l'indication des sources, et qui ne se mantent par aucun signe extérieur :

1° Un banc de rocher ou de terre imperméa

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se trouve quelquefois placé à travers le thasouterrain et force la source à le quitter pour le tour de cet obstacle, ou bien elle se partagdeux branches laissant entre elles un îlot; sivient à creuser peu au-dessous de cette déviaet avantque la source soit rentrée dans le thalweon ne la rencontre pas.

2° Lorsque au thalweg de la roche imperméaqui porte le coursd'eau souterrain, il y a une crevasse qui laissel'eau se précipiter à une profondeuextraordinaire et que l'on place la fouille surcrevasse,on ne peut plus trouver le coursd'eau àla profondeur présumée.

3° La source se trouve quelquefois coupéedessus du point où l'on fait la fouille et amenéun aqueduc prèsd'une maison ou dans un pré poul'arroser; ce détournement de la source, étande main d'homme, ne peut être connu que parenseignements qu'il faut avoir soin de preauprès des habitants de l'endroit.

4° La difficulté de bien reconnaître le thalsouterrain dans certaines basses plaines qui, que inclinées vers l'aval, sont parfaitement ud'une côtière à l'autre, et ne présentent pas

moindre vestige de thalweg.5° La perturbation causée dans les couches rieures par les explosions des gaz souterraincouches superficielles étant restées intactes.accidents sont plus nombreux qu'on ne le communément (1).

(1) « Des tremblements de terre violents, en ébra

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6° Quoique le terrain où l'on place la fouilletrès-régulier, si, vers l'amont et à proximité, un ancien soulèvement ou affaissement qui airangé la stratification des couches, la source ynant un cours désordonné, ne rentre ordinairedans son thalweg qu'à une certaine distance dperturbations.

7° Lorsqu'on place la fouille peu au-dessous dépôt de tuf. La source qui l'a formé et qui cnue de l'augmenter, obstruant sans cesse sonsage,ne suit pas du tout le thalweg.

8° Lorsque de la terre ou des pierres tombdans le conduitd'une source en assez grande quantité pour l'obstruer, elle est refoulée vers l'amet se jettedans la première crevasse ou fente qu'erencontre sur le côté. La même chose arrive que la source charriede la vase qui s'accumule surun point de son conduit naturel, et finit par struer. Aussi dans la plupart des indications qm'ont pas réussion a trouvéles conduits des sourcesfort réguliers, à parois très-lisses et à demi pde sable lavé ; preuves évidentes que les soont passé autrefois par ces conduits et qu'elleont été détournées par quelqu'une des cause

viennentd'être signalées.Il est donc certain qu'une source peut chade conduit, mais il est certain aussi qu'elle ne

« toute une contrée, brisent les couches dont elle est« posée, et y produisent des fentes. Il n'est pas de ch« de montagnes qui n'aient éprouvé des secousses de« blements de terre. » La Métherie, §§ 1218 et 1423.

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jamais s'anéantir; et que, lors même qu'onmanque, son existence près du creux qu'on a d'après les données que contient ce traité, est jours assurée. En revenant sur des fouilles quivaient point réussi, il m'est arrivé bien des d'obtenir pleine réussite, en les faisant élargir lement de deux ou trois pieds sur un des cô

C'est lorsque la fouille est faite qu'on voit clament si la source est restée à côté ou si elle escore plus profonde que le creux qu'on a prati

Mais,dira-t-on, puisqu'il y a des chances de nréussite dans la recherche des sources, est-il dent de hasarder les frais des fouilles?

Si la prudence consistait à n'entreprendre ce que nous savons devoir réussir infailliblemnous n'entreprendrions presque rien; car prestout ce que nous faisons est accompagné de qques chances d'insuccès. Ainsi, le cultivateur pare laborieusement ses terres et leur confiegrain précieux, sans être assuré de récolterpère de famille fait de grandes avances, souvmême au-dessus de ses moyens, pour faire instses enfants, quoiqu'il sache très-bien que peutles enfants ne retireront aucun avantage del'in

struction. Le particulier qui entreprend un proni l'avocat qui le défend, ne sont jamais bien arés de le gagner; quiconque achète peut se trper sur la qualité et sur le prix de la marchandtout négociant hasarde ses capitaux, etc.

Ce n'est donc pas parce qu'il y a possibiliténon réussite dans une entreprise que nous devnous en abstenir. La prudence veut qu'avant

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nous y engager, nous en examinions mûremeavantages et les inconvénients ; que nous peles probabilités de succès et d'insuccès, et toles lois que les avantages à obtenir sontd'une valeur incomparablement plus grande que les que nous exposons, et que les chances de réusont beaucoup plus nombreuses que les chanc

non réussite, la prudence veut que nous agiscomme si nousétions assurés du succès.Ainsi, tout propriétaire qui n'a pointd'eau à sa

portée, qui voit qu'une source devant sa portedra dix, vingt ou trente fois la somme qu'ellelui coûterà mettre au jour, et qui sait, par exempque sur dix, vingt ou trente tentatives il n'y qu'une qui manque de réussir, doit, s'il en amoyens, faire sans hésiter les travaux nécesspour s'en procurer une.

Avant de commencer, il n'a qu'à compterheures et les quarts d'heure que perdent chjour ses domestiques et ses bestiaux pour allerprovisionnerd'eau, et multiplier ces heures par letrois cent neuf jours ouvrables de l'année; ilétonné du nombre de journées qu'ils perdennuellement et de la somme à laquelles'élève lemontant des journées, estimées même au pluprix possible. Par exemple, celui qui va puisel'eauà cinq minutes de distance, qui en consommseaux par jour pour les besoins de sa maison, emploie à cet usage un domestique qui lui cun franc par jour, dépense au moins 30 francan pour le transport de cette eau; car, chavoyage aller et retour, prenant dix minutes, l

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voyages prennent une heure; cette heure éla dixième partie de son travail journalier c10 centimes, ces 10 centimes dépensés pendatrois cent neuf jours ouvrables de l'année, mtent à la fin à 30 francs 90 centimes. Si le mpropriétaire a dix bêtes de labour dont le trjournalier vaille 10 francs, étant obligéde les conduire àl'eau deux fois par jour, chaque voyagdurant environ un quart d'heure, ces dix animperdent chaque jour une demi-heure qui v50 centimes; ces 50 centimes perdus pendant ltrois cent neuf jours ouvrablesde l'année montent à154 francs 50 centimes; lesquels ajoutés aux a30 francs 90 centimes forment un total de 185 40 centimes. Cette dépense étant annuelle, rsente un capital de3,708 francs, qui est la valeurréelled'une source que ce propriétaire pourratrouver devant sa porte, ou de toute source pourrait trouver à cinq minutes plus près quequ'il a. Nous ne comptons pas les moments qperdent à la fontaine, parce qu'ils sont les mquand elle est près que quand elle est loin.

Telles sont les dépensesd'une maison rurale ordinaire qui va prendrel'eau seulement à cinq

minutes de distance. Cette dépense annuelle mentant à proportion de la distance de la soudu nombre d'animaux domestiques, est poutrès-grand nombre de propriétaires double, trdécuple, etc., parce que leurs sources se trouà dix, à quinze et à cinquante minutes de distMais sic'est un bourg ou une ville qui va s'apprvisionnerd'eau à cinq minutes de distance, la dé

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pense augmentera encore proportionnellemennombre des maisons et des animaux domestiqqu'on y entretient, et paraîtra incroyable à tceux qui n'on t pas fait ces calculs. Que sera-ce source à laquelle on va puiser se trouve beaucplus éloignée !

C'est en faisant des calculs semblables, que l

peut comparer les avantages que procure une bsource à portée avec la modique somme qu' elle à mettre au jour. Cette somme, qui est ordinament de 10 fr. à 200 fr., est la seule qui soit qque peu exposée, car les frais de constructionde conduite n'étant faits qu'après qu'ons'est bienassuré de la quantité et de la qualité de la soune sont pas du tout hasardés. Les frais qu'occasil'éloignementd'une source établissant la véritablevaleur de celle qu 'on peutse procurer près des maisons,valeur qui est décuple et souvent centuplece qu 'elle coûte, tout homme sage doit creuser confiance et persévérance-, se souvenant qu 'unfinité de fouilles n'ont manqué de réussir que pqu'on n'a pas voulu creuser un ou deux pieds bas.Si une prem ière tentative ne réussit pas, onfait une seconde sur un point différent; quand on

cherche une eau qui est absolument nécessairilfaut, comme le dit Héricart de Thury en parldes puits artésiens,être animé dela fermevolonté defaire et d'obtenir.

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avoir del'eau de source à sa disposition, il la prfère comme étant la plus agréable à boire et lasaine.Quoiqu'il n'y ait presque pas de maison pouquelle on ne puisse trouver une source en s'engnant de quelques centaines de mètres et en sant plus ou moins profondément,ces deux inconvé

nients se trouvent quelquefoissi grands qu'on aimemieux se contenterd'une eau inférieure en qualité,mais commode. Si l'on consent à aller cherchpeu loin la petite quantitéd'eau de source qu'ilfaut pour les personnes, on tient toujours, eta en effet un grand intérêt à en avoir à proxipour les bestiaux et autres besoins domestiqLes seuls moyens que je connaisse pour supau défaut de sources sont :

1° Les puits à filtrations 2° les puits le long descoursd'eau ; 3° les citernes; 4° les mares; 5° la fil-tration des eaux bourbeuses. Ce dernier moytrouvant expliqué au chapitre xxvi, je crois ddonner sur chacun des quatre autres quelquesqui sont le résultat des observations que j'acueillies dans mes tournées. Ces avis seront doute trouvés superflus par ceux qui en sa

davantage; mais ils pourront être utiles aux nobreux propriétaires qui ne peuvent point ade sources, et qui veulent diriger eux-mêmetravaux à exécuter pour suppléer à leur défau

Puits à fîltrations.

Sur certains plateaux et certaines cimes qu

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plus d'un hectare de superficie plane, il se trdes terrains dans lesquels il suffit de creusepuits pour qu'il se remplisse d'eau en peutemps. Cette eau ne s'y rend pas par un courgulier, sortant d'un seul côté et s'échappant pcôté opposé, comme le font les sources; mais elleafflue dansle puits à toutes les hauteurs, de tous l

côtés,et ne s'y manifeste que par suintementou stil-lation. Le plus souvent on creuse ces puits jufond sans y apercevoir la moindre goutte don y voit tout au plus la terre humide ou qques transpirations; mais, commetousles fluidesse portent versla partie lamoins résistante,le videque forme le puits ne présentant aucune résisttoute l'eau de pluie qui tombe aux environs imle terrain, se porte peu à peu vers le puits et tinue de s'y rendre jusqu'à ce que l'humiditterrain soit entièrement épuisée. Cet écoulen'étant pas d'ordinaire permanent et ne duqu'une, deux ou trois semaines après chaque pil est prudent de donner à ces puits une grlargeur et profondeur, afin que, pendant les élements, ils puissent ramasser une grande quad'eau et en fournir jusqu'à la nouvelle pluie.

mes tournées, j'ai vu un très-grand nombrces puits qui, quoique privés de toute sourcecevaient néanmoins assez d'eau, par stillatiosuintement, pour fournir à tous les besoins ou de deux maisons pendant toute l'année.eaux sont le plus souvent limpides, fraîches etsez bonne qualité.Les terrains les plus propres à ces sortes

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puits sont : les terrains sablonneux, les granles porphyres, les gneiss, les grès, les molales calcaires lamelleux qui ont les assises hortales,et généralement tous les terrains qui ne pduisent que de petites sources.

Comme il n'y a presque pas de plateau ncime sans quelque petit pli de terrain avec

weg, si on a l'attention de creuser ces puits suthalwegs, au lieu de les placer au hasard coon l'a fait jusqu'ici, on verra que les filtratioseront beaucoup plus abondantes; souvent même,si le pli de terrain a une centaine de mètres ddue vers l'amont, on y trouvera une petite soOn doit avoir l'attention de placer ces puitmoins à une trentainede mètresde distance l'un del'autre, parce que, quand ils sont tropvoisins,ils senuisent mutuellement. On doit veiller encoreque des eaux immondes ne puissent s'y introdOn leur donne la forme ronde et on les bâpierres sèches comme les puits ordinaires.

Puits le long des coursd'eau.

L'eau des rivières et ruisseaux est la plus s

pour les bestiaux et celle qu'ils aiment le mimais,comme elle est toujours entachée, ou moins suspectée de malpropreté, qu'elle se trà chaque pluie ou fonte de neiges, qu'elle esten été et qu'elle se glace en hiver, lors mqu'elle n'a rien de malfaisant, les personnetrouvent toujours une certaine tiédeur et faqui la leur rend désagréable à boire.

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Ceux qui ont leurs maisons près d'un cod'eau permanent et qui ne peuvent avoir ausource à portée, parce qu'elle serait trop fonde ou trop éloignée, n'ont qu'à creuser un le long du cours d'eau, à la profondeur d'undeux mètres au-dessous du niveau des plus beaux, et il y arrivera de l'eau clarifiée et fraîchpourra quelquefois équivaloir à de l'eau de soCes puits ne doivent jamais être creusés danterrains imperméables, mais il faut toujourplacer dans les sables et graviers qui ont été dsés par le cours d'eau et à une juste distancl'eau courante; car, si on les place trop près, l'ean'y arrivera qu'imparfaitement filtrée et rachie; si, au contraire, on les place trop loin, ly arrivera en trop faible quantité ou n'y arripas du tout. La perméabilité des terrains de tport variant à l'infini, on ne peut poser aucrègle sur la distance à prendre pour placer avgeusement ces puits. C'est à chacun de voirexpérience quelle est la distance qui convienlocalité. Celui qui, après avoir fait unpuits,trouveau bout de quelque temps qu'il l'a placé tropou trop loin, en creuse un autre dans une mei

position.Autant que possible, on doit placer ces puitune berge assez élevée pourles préserver des inondations et ne pas en être privé pendant qu'durent. Lorsqu'on est obligé d'en creuser un un banc de gravier peu élevé au-dessus du cd'eau, s'il s'y trouve un point qui soit abritcourant par un rocher ou tout autre objet e

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l'eau débordée forme un remous,on doit le choisir,afin de ne pas voir à chaque crue la margelleportée par le courant et le puits rempli de graCes puits doivent être bâtis à perres sèches etla forme ordinaire.

Les Citernes.

Uneciterne est un réservoir souterrain dans quel on conduit et on conserve des eaux pluvpour servir à divers besoins. Il y a en Fraun très-grand nombre de communes et mêmcantons, dont les terrains sont si défavorabledécouverte des sources, que les habitants ne raient en trouver qu'à de très-grandes prodeurs ou à de grandes distances. Il y a aussgrand nombre de landes, de basses plainesplages maritimes et de terrains marécageux, lesquels on n'a et on ne peut trouver que desinsalubres et impotables. Ceux qui ont le mad'avoir leurs maisons situées aussi désavantasement, ne peuvent se procurer del'eau qu'aumoyen de citernes; mais ce qui met le comble àleur désolation,c'est qu'il se trouve des contrées

très-étendues dans lesquelles il n'y a pas unpriétaire, ni un maçon qui sache comment s'y dre pour construire une citerne solide. La plde celles qu'on a, n'étant closes que d'un simur plus ou moins mal cimenté, perdent fréqmentl'eau et mettent les propriétaires dans le pgrand embarras.

Parmi les recettes usitées dans la construc

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des citernes que j'ai eu occasion d'observer, qui m'a paru produire les plus solides et les durables, et qui est en même temps à la portétoutes les intelligences et des faibles fortunes,celle qui consiste à les entourer d'un mur cimet à envelopper ce mur d'un corroi de six à décimètres d'épaisseur. Voici comment on

cède :Choisissez autour de votre maison un empment libre et commode, pratiquez-y un creuxqui ait deux mètres et demi de diamètrede plus quele diamètre que vous voulez donner à la citSi vous voulez, par exemple, que votre citernquatre mètres de diamètre dans œuvre, donncreux six mètres et demi de diamètre, approdissez-le de quatre à six mètres selon la quad'eau que vous voudrez qu'elle contienne.

Après que le creusement est terminé, on ctruit autour de l'excavation un mur circulairsix à sept décimètres d'épaisseur et à six oudécimètres de distance des parois. Les pierrefont face à l'intérieur sont taillées en voussola face extérieure est en moellon. Ce mur doientièrement bâti à ciment (1). Tous les joininterstices doivent en être soigneusement rem

(1) Le ciment pour les citernes se fait avec de la hydraulique ou de la meilleure chaux qu'on peut se rer et qui soit nouvellement tirée du four à chaux. Opulvériser par une meule de pressoir à huile des frag

de tuiles ou de briques, bien sèches et bien cuites. qui sont trop cuites ou brûlées sont les meilleures. Odans cette poudre un quart ou tout au plus un tiers d

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Afin d'établir un bon corroi autour de votrterne, apportez de la meilleure argile que vpourrez trouver dans vos environs, et à déd'argile pure , prenez la terre la plus argileusevous pourrez avoir. Après la pose de chaque ade pierres jetez une couche d'argile, épaisse viron trois décimètres et remplissant exactel'intervalle de six ou sept décimètres qui est entre le mur et les parois du creux. Pour pcette argile l'ouvrier la mouille convenablem

bien fin, et, au lieu de sable pur, on jette le mélangela chaux, que l'on gâche comme le mortier ordinairciment ne se prépare qu'au fur et à mesure des besoion doit l'employer aussitôt qu'il est confectionné.

Quand on n'a ni chaux hydraulique, ni chaux de prequalité, on peut exécuter la recette que donne M. Llaquelle, avec de la chaux ordinaire, produit un cimeest encore meilleur, mais elle est un peu plus difficexécuter; la voici :

Prenez une partie de tuiles ou briques moulue ou très-exactement et passée au sas, deux parties de sabde rivière passé à la claie, plus de la chaux vieille éen quantité suffisante pour former avec l'eau un amaou mortier ordinaire, et cependant assez humectée fournir à l'extinction de la chaux vive, que vousy jetterez

en poudre jusqu'à concurrence du quart en sus de la tité de sable et de briques pilées pris ensemble.Les matières étant bien broyées et incorporées, empl

les surle champ, parce que le moindre délai peut en renl'usage infructueux ou impossible.

Un enduit de cette matière mis sur le fond et les pd'un bassin, d'un canal ou de toutes sortes de construfaites pour contenir et surmonter les eaux, opère l'efplus surprenant, môme en le mettant en petite quanti

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gile et diminue moins la capacité de la citemais il est un peu plus coûteux.

Lorsque le creux qu'on fait pour y construne citerne se trouve dans une roche ou un d'argile compacte et absolument imperméabln'a nul besoin de ciment ni de corroi; il suffit debâtir autour de la citerne un mur à pierres sè

et la voûte avec du mortier.Toutes les citernes doivent être couvertes demi-mètre de terre aumoins,afin que les eauxen soient plus fraîches. Elles doivent être roncar les murs d'une citerne carrée ne résisterpas à la force expansive du corroi. Lorsque d'une citerne est à l'usage des personnes, il esde la puiser avec des seaux, afin qu'en se remsant, ils en agitent la masse, en mettent touteparties en contact avecl'air, et l'empêchent de secorrompre; les pompes laissent cette eau trop imobile.

Les citernes ne recevant point d'eau de soni de filtration, on est obligé d'y conduire des toits ou celle d'un terrain gazonné.

Pour recueillir l'eau des toits on établit, audes bâtiments et au bas des toits, des chéneau

plomb, en ferblanc ou en zinc, peints à l'huilechéneaux recueillent l'eau de tout le toit et l'nent dans un tuyau qui la conduit dans la citLes toits que fréquentent les pigeons ou qui npas nettoyés de temps en temps, ne produisende l'eau malpropre. L'eau des toits a encorel'inconvénient d'être parfois insuffisante pour tobesoins d'une maison.

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Pour ramasser dans une citerne l'eau pluven telle quantité qu'on veut, on consacre àusage quelques ares de terrain près de la maCe terrain doit avoir une pente modérée, êtrecompacte pour que les eaux pluviales n'y spoint absorbées, être clos d'un mur, ou d'unevive,ou d'une palissade, de manière que les btiaux ni la volaille ne puissent y entrer, et êtrzonné, afin que les eaux pluviales s'y troublemoins possible. On peut faucher l'herbe deenclos et y planter des arbres fruitiers ; mais doit point le travailler. Au bas et en travers verger on creuse une rigole pour recueillir tl'eau pluviale qui tombe sur la superficie duger et la conduire dans un aqueduc cimentél'amène à la citerne.

On ne doit point laisser entrer dans la citles eaux de neige, ni les premières eaux que duit un orage, comme étant les plus troubles moinssaines.Pour cela on établit à l'entrée de lqueduc une petite vanne, que l'on ouvre et fà volonté. Il ne faut mettre l'eau dans les citneuves qu'après que le ciment est bien séché lidifié; on doit les curer au moins une fois l'an.

Les Mares.

Unemare est un creux dans la terre qui a amoins quelques mètres de large, quelques détres de profondeur et qui est destiné à conservamas d'eau pluviale. Ces sortes de bassins n'oforme ni capacité déterminées. On leur donn

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diamètre et une profondeur proportionnés àquantité d'eau dont on a besoin, ou qu'on peconduire. Les unes sont très-évasées, abordabletous les côtés, et à pentes douces à partir des bjusqu 'au milieu; ces sortes de mares n'offrent aucun danger; les autres sont fort profondes, entorées de berges escarpées plus ou moins hau

avec une seule avenue en pente douce ; ces nières doivent toujours être entourées d'un md'une haie vive ou d'une palissade. Quant à cqu 'on creusera à l'avenir sous cette dernière foil sera très-prudent de ne pas leur donner pd'un mètre et demi de profondeur, afin d'évitenombreux accidents qu'elles causent tous les car c'est tantôt des étrangers passant de nuit, tôt des enfants, tantôt des animaux domestiqui s'y noient.

Les mares ne doivent être creusées que dansroches ou des terres imperméables, et s'il ne trouve pas dans l'endroit, on corroie le fond eparois de celles qu'on fait avec de l'argile, qu'ilmouiller, pétrir et fouler, comme il vient d'êtrpour une citerne. Une mare doit être toujours pau thalweg d'un pli de terrain, ou au bas et à

d'un chemin creux, ou au bout d'un long foafin qu'elle soit à portée de recueillir la plus grquantité d'eau pluviale possible. On doit enplanter autour des mares des arbres à haute titrès-rapprochés, supposé qu'ils puissent y croafin d'entretenir leurs eaux fraîches et de les server de l'évaporation, qui d'ordinaire enlèsur celles qui ne sont pas ombragées, beauc

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plus d'eau qu'on u'en consomme pour les diusages.

L'eau des mares, quoique impropre aux besdomestiques, est néanmoins d'une grande utpour abreuver les bestiaux, pour l'arrosementjard ins , pour les cas d'incendie, etc. On peut éldans les grandes mares des tanches, des garddes carassins, des cobites, etc., poissons qui plent beaucoup et se plaisent dans les eaux gnantes. Tout l'entretien des mares consiste àcurer de temps en temps, et la vase qu 'on en reaprès qu'elle est sèche, est un excellent engrDans les pays qui sont privés de sources et de c

d'eau, on ne saurait trop multiplier les citerneles mares.

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CHAPITRE XXX.

ORIGINE ET PROGRÈS DE CETTE THÉORIE.

Le lecteur est sans doute curieux de connquelle a été l'origine de cette théorie et comelles'est propagée; je vais tâcher de le satisfaire emettant sous ses yeux une courte notice surtravaux hydroscopiques.

La grande ligne, qui sépare en Francele terrainprimitif du terrain calcaire, part des bords dMéditerranée, traverse, en décrivant une infde contours, les départements du Var,de la Drôme,de l'Ardèche, duGard, de la Lozère, de l'Aveyron

du Lot, de la Corrèze, de la Dordogne, de la HVienne, de la Creuse, etc.Cette ligne traverse précisément la petite

roisse de Saint-Jean-Lespinasse (Lot), dont jnommé desservant en 1818. A peine arrivé cette localité, je fus vivement frappé du contque présentaient, sous le rapport des sourcepartie orientale du département du Lot et la poccidentale.

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La partie orientale, toute composée de terrprimitifs, offre des collines fort prolongées etrégulières. Les vallées et les vallons, les rivièles ruisseaux affluent les uns dans les autres un ordre que l'on pourrait dire parfait : on yles sources sortir de toutes parts; presque toutesles maisons en ont au moins une à leur portpresque tousles prés y sont arrosés par des rivièrdes ruisseaux ou des eaux de source.

Les vingt-quatre cantons qui forment la poccidentale et méridionale du département, tous situés sur le terrain calcaire, manquent gralement de ruisseaux, de fontaines et mêmpuits à sources. On peut aller en droite lignl'est à l'ouest depuis Lissac jusqu'à Mareuil, dide 54 kilomètres, sans rencontrer un seul cd'eau, et du nord au midi, depuis Mézels juSauliac, distants de 46 kilomètres, sans travd'autre cours d'eau que le ruisseaude Gramat, donttoute la partie inférieure est à sec pendant lesquarts de l'année. Cette partie du départemqui ne présente aucun cours d'eau, forme étendue de 50 lieues carrées.

Les récits des maux sans nombre que caus

disette d'eau, et qui étaient, dans cette contrsujet le plus ordinaire des entretiens, ne tarent pas à venir m'attrister. Dans la plupartcommunes, me disait-on journellement, les habitants sont obligés d'employer, danstemps les plus précieux, une, deux, trois, qou cinq heures par jour pour aller, avec desriques, quérir à la rivière l'eau qui est nécess

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eux et à leurs bestiaux. Ceux qui n'ont ni atteni monture, et qui forment la plus grande pade la population, vont jusqu'à une ou deux lichercher l'eau avec des seaux qu'ils portent sutête;d'autres n'ont pour toute boisson que l'ebourbeuse et fétide desmares.En certains endroitson vend l'eau de rivière de vingt à trente centile seau, et chaque bête de trait ou de sommeboit pour une douzaine de sous par jour. On de temps en temps au bord des rivières des brqui n 'ont pas bu depuis plusieurs jours, les uneprécipiter dans l'eau et s'y noyer, les autres se ger d'eau et périr subitement.A leur retour de la

rivière les bestiaux sont presque aussi altérés ql'étaient à leur départ. Lorsqu'un incendie se clare, on n'a aucun moyen d'en arrêter les progLes propriétaires qui ont des citernes sont exmementrares,et ils ne peuvent les ouvrir au publqu'en se résignant à manquer eux-mêmes d'eaudans une commune il y a un puits qui fournde l'eau, ses alentours ressemblent continuellemà un champ de foire. Les personnes et les trpeaux qui s'y rendent de nuit et de jour, souvde fort loin, sont obligés d'attendre plusieurs he

jusqu'à ce que les premiers venus aient abreleurs troupeaux et rempli leurs barriques.En entendant ces doléances et un grand nom

d'autres qui avaient pour cause le manque d'je me disais souvent :Serait-il donc possible queDieu eûtabandonné à jamais tant d'infortunées populations auxangoisses de lasoif! ne serait-il paspossible detrouver dansces malheureuses contrées des

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sources, fussent-ellestrès-profondes ! Muni de quelques notions de géologie et sachant qu'il toautant de pluie sur les terres calcaires que surautres, je me mis à parcourir dans tous les senvastes et arides plateaux pour essayer de m e recompte de ce que pouvaient y devenir les eauxviales,et voir si je pourrais y découvrir quelqindice de source, soit par l'étude géologique terrains, soit par les indices que nous fournisles fontainiers, et qu'on verra au dernier chapCeux qui ne connaissaient pas le but de touces allées et venues à travers toutes sortes de priétés, disaient quej 'étaisà la recherche de ces

immenses et nombreux trésors que le vulgaire avoir été laissés autrefois par les Anglais lorsqévacuèrent la Guienne; d'autres disaient quetravaillais à la statistique du département, etc .hommes instruits auxquelsj 'avaisoccasion de direquel était le but de mes explorations, se m ontratous très-convaincus qu'on ne pourrait jamaiscouvrir des sources parmi eux, attendu que innombrables et profondes excavations qu'oavait faites depuis le commencement du moétaient restées sans résultat, et que, si cette dé

verte avait été possible, il y a longtemps quaurait été faite par quelque savant de Paris. de deux années s'étaient ainsi passées en couinutiles, sans que j'eusse aperçu le moindre inde la présence des sources.

N'ayant pu rien obtenir sur les plateaux, je mis à parcourir et à examiner successivementbords de nos trois principales rivières qui so

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le Lot, le Cellé et la Dordogne; j'y vis un grand nombre de sources, placées à des intervassez courts, dont quelques-unes seraient apuissantes pour former une rivière; un grnombre d'autres pourraient former un gros seau et un plus grand nombre encore de mvolumineuses; toutes sortent de terre et se jette

immédiatement dans les rivières. Je me dis aCes sources ne s'engendrentpas dans laroche mêmqui les vomit, ni dans un espace dequelques hectarde terrain;elles doivent donc être le produitdes eauxpluviales qui tombent sur lesplateaux et quisont absorbées aussitôt quellestouchent le sol. Ayant ainscommencé à me rendre compte du sort des pluviales qui tombent sur nos plateaux calcairpartis du débouché de plusieurs de ces sourcparcourus les plateaux qui les dominent poucher de découvrir quelques indices de leur pasmais,dans ces premières explorations, je tommalheureusement sur des régions toutes parsede bétoires, que je ne savais pas alors alignern'obtins aucun résultat; seulement il me resconviction que sous les plateaux calcaires desseaux souterrains devaientse former, s'accroître et

marcher comme les coursd'eau visibles dansd'autres pays; mais où passaient-ils?Pensantalors que j'avaispeut-être pris à rebours

l'étude de l'hydrographie souterraine, et qu'de l'étudier dans les terrains affaissés et boulsés, j'aurais dû commencer cette étude dansterrains réguliers et primitifs, où les sources snombreuses; j'employai deux autres années à p

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courir et à examiner les terrains primitifs dupartement du Lot. J'y examinai avec une atteparticulière les sources qui sortent de terre nrellement, dans quelles circonstances de terelles se produisent, pourquoielles apparaissent surcertains points et non sur d'autres, pourquoi sont inégales en volume, quelles règles obseles ruisseaux visibles dans leur formation etécoulement, etc. C'est donc surce terrain là que jerecueillis, à force d'observations, la vraie thdes cours d'eau souterrains et de leur éruptio

Restait à transporter cette théorie dans les teaux calcaires et à en faire l'application aux d'eau qu'ils recèlent. Je repris donc l'examencours d'eau qui sortent de terre aux bords devières pour essayer d'en suivre le cours en avers leur amont présumé. Je commençai fort reusement cet examen par la source de Louqui forme, à elle seule, une grande rivièrepartant de son débouché et allant vers l'amontrouvai d'abord un vallon très-prononcé, maisla dépression, quoique toujours facile à saisien diminuant jusqu'à Thémines, où s'engouffrgrand ruisseau; je n'hésitai pas à reconnaîtr

ruisseau pour le principal affluent qui va forà 25 kilomètres de distance, l'énorme sourcLouysse, et qui, selon toutes les probabilités, marcher sous le vallon que je venaisde parcourir.Cette première étude, que je trouvai très-satsante, m'encouragea à suivre de la même maun certain nombre d'autres cours d'eau qui, avoir ruisselé sur le sol, se perdent et vont s

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aux bords des rivières. C'est ainsi que je parvreconnaître que les ruisseaux de Théminettesl'Hôpital-Issendolus vont se jeter sous terre dconduit deLouysse ; que les ruisseaux de Rinhaet de Salgues, après avoir disparu sous terre,joindre Lalzou; que le ruisseau de Miers, as'être engouffré à Roque-de-Corn, se reprodu

Montvalent, au bord de la Dordogne; que le ruisseau qui se perd à Sounac va sourdre à SaEulalie, celui d'Assier à Corn, et celui de Rvignes à Roussac; ces trois derniers ruisseaprès avoir marché sous terre de trois à qulieues, s'épanchent au bord du Cellé.

Tous ces ruisseaux, étant beaucoup plus grosortant de terre qu'en y entrant, j'en tirai la séquence qu'ils y avaient reçu un grand nomd'autres ruisseaux.

En allant depuis le dégorgement jusqu'à

gorgement de chacun de ces cours d'eau sorains et suivant toujours le fond du vallon qumarquait le passage, je rencontrai tantôt un naturel au fond duquel paraissait le cours dtantôt une crevasse au fond de laquelle on l'edait bruire; ici était l'orifice d'un boyau soutepar lequel on m'assura qu'une loutre sortait (temps en temps; là, on avait souvent vu, à la sui

(1)La présence d'une loutre au milieu de ces aridesrains me prouva, non-seulement la présence de la ri

souterraine en cet endroit, mais encore qu'elle était pede poissons, puisque cet animal en fait sa principale riture.

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de grandes pluies, une colonne d'eau s'élancersein de la terre et s'élever jusqu'à deux ou trmètres de hauteur. Tous ces indices et autresmesure que je les rencontrais, me confirmaienplus en plus quej 'étaisdans la bonne voie.

Nous avons encore dans le département du un grand nombre de sources non moins imp

tantes que celles qui viennent d 'être nom mées,sortent de terre aux bords des rivières sans quvoie,dans les bassins qui les produisent, un sde leurs affluents marcher à découvert. Les prpales qu'on voit au bord du Lot, sont : la fontde Touzac, près de Puy-1'Évêque ; celles des C

treux et de Saint-Georges, à Cahors; cellesSaint-Géry, de Crégols, de Cajarc et de CadrSur les bords du Celle, on trouve les sourcesSaint-Sulpice, le puits de Marchepé et le puitResserq, dans la commune de Marcillac; le Bour-landan et la Pescalerie, dans la commune de brere ts. Sur les bords de la Dordogne, on rem ales fontaines de Mayraguet et du Gourg, prèSouillac; celles de Briance et de Murel, près Martel, etc.

En voyant la plupart de ces fontaines sourdre

des rivières, aux issues de longues vallées, lesquelles aboutissent un grand nom bre de vaet de plis de terrain, je me crus fondé à concqu'elles se formaient, marchaient sous terre etvaient les thalwegs des vallées ou vallons cole font les ruisseaux visibles. C'est surtout dapartie méridionale du département qu'on voivallées, les vallons, les gorges et les plis de te

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aussi bien creusés et aussi régulièrement dispque dans les terrains primitifs. Quoique ces désions soient privées de ruisseaux et de sourceque j'avais observé ailleurs me fit croire que cune d'elles conduisait un cours d'eau souter

Il s'agissait encore de connaître les lignes suivent les sources qui ne se produisent pas

issues des vallons, mais qui surgissent sur les bdes rivières au pied de rochers escarpés et aucune apparence de vallons sur les plateauxles dominent. Après bien des courses et des mens des terrains, je m 'aperçus que toutes sources provenaient de terrains parsemés detoires, que je crus pendant assez longtemps placonfusément et sans aucun ordre. Cependaprès les avoir longuement examinées, je parà remarquer qu'elles étaient disposées par sérique chaque série occupait le thalweg d'une esde vallon très-faiblement déprimé; qu'il y atoujours un de ces vallons un peu plus creux les autres et qu'il se dirigeait vers l'issue desource, quoiqu'il fût interrom pu par une espècbarrage qui formait l'escarpement au pied dusortait la source. C'est alors que j'appris à ali

ces innombrables bétoires qui sont disséminéela plus grande partie de nos plateaux calcairesvoir distinctement les différentes séries qu'eforment, les unes principales et les autres acsoires, indiquant la ligne que suit le cours dprincipal et celle que suit chaque cours d'eaucessoire.

La certitude du passage d'un cours d'eau s

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ehaque série de bétoires étant ainsi acquise, rela difficulté d'en connaître la profondeur. Pardu débouché de chaque source et lui supposous terre à peu près la même pente qu'ont ruisseaux visibles, je nivelai un grand nom brces séries de bétoires, et je trouvai que prespartout elles étaient à 200, à 300 et à 400 pieddessus du niveau de ce débouché; que, par conséquent, des fouilles étaient impraticables dansterrains, à raison de l'excessive profondeur aurait fallu leur donner pour atteindre l'eau. Cpourquoi, dans le chapitre xx, j'ai rangé les caires à bétoires parmi les terrains impropres

découverte des sources. J'observai seulementvers l'origine de chacun de ces vallons il y a nairement un pli de terrain sans bétoire, et qupetite source peut s'y trouver comme il s'en trpartout dans le terrainprimitif.

Je revins donc aux sources qui s'épanchent issues des vallons, et leur supposant la même pque celle des ruisseaux découverts, je trouvaile nivellement qu'elles étaient ordinairement à20,30 ou 40 pieds de profondeur, et que, par cséquent, c'était toujours dans les vallées, val

et plis de terrain, qu'il fallait placer les fouiainsi qu'on l'a vu au chapitre xvi, tant parceleur thalweg est le guide le plus assuré pour naître la ligne que suit un cours d'eau sous tque parce que leur dépression permet d'arrivecours d'eau à l'aide d'un creux moins profond

Les deux plans inclinés que présentent les dcoteaux qui forment la plupart des vallons e

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terrain de transport qui en occupe le fond, firent penser que le cours d'eau devait se trouvla ligne d'intersection des deux plans, et quemoyen de l'opération qui est indiquée au chtre xvii, on pourrait avoir un second moyenconnaître la profondeur du cours d'eau, saufirrégularités qui pourraient se rencontrer danterrain. Ce second moyen, qui est tout simquand on le sait, ne me vint à l'esprit que sixaprès quej 'eus commencé d'étudier l 'hydrographie souterraine.

Ce ne fut non plus qu'après avoir étudié penplusieurs années les sources et leurs bassins quparvins à faire cette au tre observation, qui npas moins simple, savoir :Que le volume dechaquesource estgénéralement proportionné à l'étendue desonbassin,et que, pouvant déterminer le périmètrechaquebassin et en mesurer la surface, on peut conaître approximativement levolume de lasource qu'ilproduit.

C'est ainsi que, après neuf années d'études, dplorations, de patience et de fatigues, je parviconnaître théoriquement la ligne que parcourt que source, sa profondeur et son volume. Je m

cupai dès-lors à mettre en ordre les nombreuxtériaux que j'avais recueillis dans les livres etle terrain, et à rédiger ce traité.

Afin de réduire cette théorie en pratique et dmontrer la valeur par des faits qui fussent à la tée des plus ignorants comme des plus savants1827 j 'e n présentai au conseil général du dépament du Lot un abrégé, qui était accompagné d

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lettre dans laquelle j'offrais de me rendre gratment dans les communes et chez les particulqui voudraient en faire l'essai, et je priai le conde vouloir bien voter quelques fonds destinéconcourir pour moitié dans les frais que pourrcoûter les premières expériences, à la condique les communes ou les particuliers fourniral'autre moitié. J'ajoutai que cette théorie n'épas infaillible et que je commettrais inévitabledes erreurs, mais que ma confiance était asgrande pour pouvoir promettre qu'elle réussau moins dans les deux tiers des tentatives. Le seil général accueillit ces propositions avec fa

et mit à la disposition de M. le préfet une somde 600 francs destinée à concourir pour moitiéfrais des premiers essais; voici sa délibération :

Préfecture du département du Lot.

Extrait du Registre des délibérations du Conseil généSESSION DE 1827.

Séance du21 août.

« Le conseil général, après avoir entendu le

porteur de la commission nommée pour examle mémoire présenté par M. Param elle, relatif moyens de découvrir des cours d'eau sur le calcaire du département, applaudit au zèle dedigne ecclésiastique pour remédier à un des fléles plus funestes à de vastes contrées, et reconque ses vues sont appuyées sur des observataussi justes que savantes. Espérant que sa thé

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sera justifiée par les faits, et que, dès que l 'exrience en aura démontré la justesse, les proptaires du département dont les habitations sesituées près des localités où doivent passer cours d'eau souterrains, s'empresseront de fles travaux nécessaires pour en profiter; arr1"qu'une somme de 600 francs sera mise à la position de M. le préfet pour être employée, la direction de M. Paramelle, à découvrir des cd'eau dans les localités où il croira devoir fl'application de sa théorie; 2° que M. le préfetprié de faire connaître au sieur Paramelle la dsion du conseil général et de le remercier d

communication qu'il a bien voulu lui faire.Pour expédition collationnée conforme, le

crétaire général de la préfecture,( Ici est le sceau REYGASSE. »de la Préfecture.)

En conséquence de cette délibération, M. Bmes,alors préfet du Lot, adressa à MM. les mades nombreuses communes qui étaient privd'eau, la circulaire suivante :

Préfecture du département du Lot.« Le préfet du département du Lot, cheva

de la Légion d'honneur, s'empresse de faire naître à MM les maires du département que norable M. l'abbé Paramelle, auteur d'un sysqui a pour objet de procurer des eaux toujofraîches, saines et abondantes dans toutes les

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munes qui en manquent, système qui a reçu encouragements du conseil général et l'approtion du gouvernement, doit parcourir successment toutes les communes du département prid'eau, afin d'y faire l'application de sa théorie

En conséquence, en ayant l'honneur de recomander d'une manière toute particulière M. l'aParamelle auprès de MM. les maires des comnes où il aura occasion de faire des essais, ilinvite à le seconder de leur mieux, et à lui proctous les moyens qui sont en leur pouvoir afinfaciliter l'exécution de ses utiles projets.

Le préfet se plaira, en cas de succès, à signà la reconnaissance du public les communes,administrateurs et même les particuliers qui, près les rapports de M. l'abbé Paramelle, aufourni gratuitement le plus grand nom bre de jnées d'hommes, et auront mis le plus d'emprement à l'aider de tous leurs moyens.

Fait à Cahors, en l'hôtel de la préfecture, 23 juin 1828.

Le préfet du Lot :BAUMES. »

La persuasion qu'il était impossible de troudes sources sur les plateaux calcaires, était si gralement établie, qu'il n'y eut que huit commuqui voulurent hasarder des fonds pour ces tetives.M'étant rendu dans ces communes pourfaire les indications demandées, il fut dressé MM. les maires un procès-verbal sur chaque ind

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la série d'observations d'après lesquelles il acru pouvoir suivre la direction des cours dsouterrains, et les faits qui viennent à l'appuiconséquences qu'il tire de ces observations.conseil a entendu avec le plus vif intérêt les dloppements qu'a présentés M. l'abbé Paramellil a reconnu que sa tbéorie est conforme aux p

cipes de la physique; il n'a pas moins admiré songénéreux désintéressement que le zèle infatigqu'il met à diriger les fouilles entreprises pourecherche des sources.

Interprète des sentiments du conseil, M. le sident lui a payé un juste tribut d'éloges et l'amercié des importants services qu'il se proposrendre au département, dont il mérite la recnaissance.

Sur la proposition de M. le préfet, le conspersuadé qu'on ne saurait trop encourager lacherche des sources, a ensuite voté deux mfrancs pour indemniser M. l'abbé Paramelle desacrifices, ou pour aider les communes qui vdront faire l'essai de sa théorie. Ci. . . . 2,000

Pour extrait certifié conforme ,

Le secrétaire général de la préfectur(Ici est le sceau de la Préfécture.)REYGASSE.»

La révolution de 1830 ayant empêché le congénéral de s'occuper de la question des souren 1831 il prit la délibération suivante :

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Préfecture du département du Lot.

Extrait des Registres des délibérations du Conseil gédu département du Lot.

SESSIONDE 1831.

Séance du44 mai.

Le conseil général, etc.« Il résulte du rapport sur l'application dethéorie de M. l'abbé Paramelle à la découvdes sources, que l'on est parvenu dans dix-localités à la profondeur où il avait indiquécours d'eau souterrain, et que dans seize on a ctaté l'existence d'une source sur l'espace désiLe conseil voulant seconder le zèle de ce vénérecclésiastique, pour procurer à des contrées en avaient été privées jusqu'ici l'élément le pindispensable à la vie , à la salubrité et aux besde l'agriculture, délibère qu'il lui sera allodix francs pour chaque source qu'il découvriraque le conseil municipal de la commune où lacouverte sera faite s'obligera de les rechercjusqu'à la profondeur indiquée, dans l'année suivra la désignation.

Pour extrait conforme :Pour le secrétaire général de la préfecture abs

Le conseiller de préfecture,(Iciest esceaude a Préfecture.) J- J- CAVIOLE. »

D'après cette délibération et les nouvelles cilaires que M. le préfet adressa à MM. les maire

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continuai de me rendre dans toutes les localitésjugeaient à propos de m'appeler. Comme ce neque la quatorzième tentative qui échoua dancommune de Carennac, le bruit de ces premsuccès courut rapidement de proche en prochs'étendit bientôt à tout le départem ent. La conficroissait de jour en jour; on me prêtait même uneinfaillibilité que je désavouais continuellemende toutes mes forces en citant les non réussitem'arrivaient de loin en loin; n'importe, ces réussites n'étaient réputées rien en comparades immenses avantages que procuraient lescouvertes, dont le nombre et l'importance éta

partout exagérés.Je n'avais jamais eu en vue que de procurerl'eau à mon département; mais avant d'en avoir finil'exploration, je me vis appelé dans les dépaments de la Corrèze et de l'Aveyron, où les réusfirent autant de bruit que celles qui avaient eudans le département du Lot. Les non réussétaient comme non avenues.Nous nous estimerionstrès-heureux,me disait-on souvent,quand mêmenous ne pourrions réussir que la moitié des fois ;unesource découverte vaut vingt fois et souvent ce

foisce qu'elle coûte.Voyant que le nombre des demandes allait tjours croissant, je soumis ma démission à monque, qui fut d'avis que je ferais encore plus bien en allant procurer de l'eau aux malheurepopulations qui n'en avaient point, qu'en restamon poste.

Après avoir visité ces trois départements, je

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appelé dans celui de la Dordogne, où le besoin détait si général que dans presque toutes les cmunes on me fit des demandes. Les mêmes suaccompagnant les indications, les journaux ddépartement, à défaut d'autres nouvelles, se rent à publier, jour par jour et avec les plus grdétails, les résultats qui parvenaient à la connsauce de MM. les rédacteurs. Leurs articlesrent reproduits par les journaux des départemvoisins et même par plusieurs journaux de PIl n'en fallut pas davantage pour m'attirer desmandes de tous les côtés.

Pendant les trois ou quatre premières annéemes explorations, le vulgaire, qui ne connaît dtre physique que le merveilleux, était dans l'hissement à la vue des prédictions qu'il voyait complir tous les jours. « Ce monsieur, disait trouve les sources parce qu'il est né à l'heure fallait pour cela; un autre en ferait autant était né à la même heure . — C'est un don de Dque lui seul a reçu , disait l'autre.— Non, disaitlui-ci, il est vraiment sorcier; ne voyez-vous pasqu 'il devine parfaitement la position, la profonet la grosseur de chaque source, ainsi que tout

espèces de terrain qu'on doit traverser pour y ver?—Il n'est ni inspiré, ni sorcier, disait celuic'est qu'il a la vue plus perçante que tout ahomme, et qu'il voit à travers la terre tout ce y a dessous.—Il a la vue meilleure que nous, dencore un autre, lui seul voit sortir de terre colonne de fumée qui s'élève sur chaque sourcet cent autres balivernes semblables.

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Quelques-uns de ces quasi-savants qui sontsuadés que nul ne peut savoir ce qu'ils ne sapas eux-mêmes, quoiqu'ils n'eussent jamais vcun des résultats obtenus, décidaient souverment que les découvertes qu'on racontait étaimpossibles (1).Ceux d'entre eux qui avaient oc

(1) Au mois d'octobre 1834, je me rendis à Lavalchef-lieu de canton (Charente), ville qui tous les étés obligée d'aller puiser l'eau à plus d'un kilomètre de distet où deux propriétaires seulement m'avaient appelé. Aarrivée, l'un d'eux me prit en particulier et me dit: Prenezbien garde, monsieur, à tout ce que vous ferez et direz, êtes ici dans un pays de philosophes, ou l'on refuse de cà votre art àcause de votre qualité.— Soyez tranquille, monsieur,lui répondis-je,vousverrez bientôt tousvos philosophes àquia.

A la première source quej 'eusoccasion d'indiquer à unecentaine de mètres de la ville,j 'étaissuivi d'une trentainede bourgeois et d'un grand nombre d'autres personnepropriétaire souscripteur m'ayant demandé l'indicatiodis :La source estsous ce point-là, veuillez le marquer; ellest à16 piedsde profondeur etgrosse comme mon pouce.Prenant ensuite une position un peu élevée et un ton de assez haut, je dis :Messieurs, je ne medonne nulle part pourinfaillible; cependant si quelqu'un devous veut parier300 fr.

que ceque j'annoncen'est pas, je parie600francs que les troisdéclarations que je viens de faire se trouvent vraies. Nousvons sur le champ consigner les deux sommes, et dans jours nous saurons qui agagné. A ces paroles succéda un silence profond, presque tous les visages s'allongèrent elirent. Après quatre ou cinq minutes de silence, une s'éleva du milieu de la foule et dit :Eh bien! parle, toi, àprésent, parle ; tu disais que tu voulais leconfondre quand ilserait arrivé ; parle, gagneces 600francs!Après ces paroles,

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sion d'en voir quelques-unes, disaient que sources avaient été trouvéespar hasard. D'autresdisaient :Cette source, ilest vrai, coulebien pour lemoment, mais elle ne tardera pas à discontinuD'autres disaient :C'est bien de l'eau qui sort deterre et quicoule dans ce creux, maisce n'est pas del'eau desource (1).

même silence; au bout de quelques autres minutesd'attente, je repris et dis en souriant :Il estdes hommes qui jureraient bien d'une chose, mais quine parieraient pas ; moi, aucontraire, sachantque je suis faillible, je parierais bienque ceque je dis sera, mais je ne le jurerais point.

Dans quelques jours la source fut en effet découverteprofondeur et sous le volume annoncé. Avant de quitteenvirons de cette ville on me fit plus de cent demandj 'y indiquai trente-sept sources.

Ce que je fis à Lavalette, je l'ai fait pendant toutes tournées. Presque partout où j'a i indiqué des sourcesoffert de parier double contre simple, que les trois déc

tions que je faisais se trouveraient vraies, et je n'ai trpersonne qui ait voulu accepter ce pari.(1) Voici ce que rapporte à ce sujet leCourrier de la

Drôme,27 novembre 184-2 : « Dans une importante comune du département de ***, l'abbé Paramelle fut unappelé à l'effet d'indiquer une source suffisante pourmenter une fontaine jaillissante publique. Le géologucourut, et le jour même de son arrivée la source était vée(indiquée).Ce résultat, si heureux pour la ville, ne fpourtant pas également apprécié. Chez le peuple travaice furent pendant trois jours des danses et des rigodon'en plus finir. Mais chez quelques gros bonnets il enautrement. On se mit à discuter s'il était bien possible y eût une source là où M. l'abbé Paramelle l'avait indiet cela sans que personne s'en fût douté avant lui.

Cependant le maire fit creuser et on trouva la sou

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Dans un grand nombre d'endroits, ces espforts me tendirent des piéges: les uns me menaientdans un endroit où était une source que l'on cduisait au loin par le moyen d'un aqueduc etlaquelle il ne restait pas le moindre vestigefouille à la surface du sol; ou bien ils cachatrès-habilement les bassins de leurs fontaines edisaient :Il y a par iciune source, où est-elle?Pourtoute réponse je me rendais sur la source. Parfom'a conduit à des puits privés de toute source

précisément comme l'avait annoncée le savant hydrosMais les opposants ne se tinrent pas pour battus; au contraire, ils eurent la majorité au sein du conseil municqui déclara, que «la source inventée par M. l'abbé Paramellen'étant pas une source, il n'y avait pas lieu de construirefontaine projetée. »

Le maire, fort embarrassé de cette délibération silière,écrivit à Saint-Céré, priant M. l'abbé Paramellevouloir bien l'aider, par une démonstration synthétiqréfuter victorieusement les objections de la majorité; le géologue n'en fit rien. Il se souvint dumargaritas...del'Évangile, et jugeant que l'eau, la source, la fontainscience, étaient choses étrangères à la délibération prirépondit simplement au maire : «Monsieur le maire, votreopinion est conforme à la mienne. Oui, l'eau qui dansl'espace

de quatreheures put remplir le creux de cinq mètresde profondeur qu'on venait de terminer dansl'enceinte de votre ville,et quidepuis seize mois n'acessé decouler sur la surface du sol,est une eau desource véritable ; enconséquence,je suis d'avisque la commune fasse bâtir la fontaine. Ceux qui croironson eau est de l'eau de source pourront y puiser; les auires pront Mer à l'abreuvoir. J'ai l'honneur d'être, etc. »

La lettre fut lue en conseil municipal, et personne, dne voulut aller à l'abreuvoir.»

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lesquels on avait je té de l'eau quelques momavant mon arrivée, et on me disait de l'air le psérieux :Notre puits a une bonne source, mais est trop profond.— Votre puits n'a pas la moindresource,répondais-je, et on m'avouait en riant tce qui en était. D'autres me conduisaient dun enclos où il avait été creusé des puits trnombreux et très-profonds sans aucun succès, voir si je ferais une indication sur un de ces pentièrement comblés. Au moment de mon arrile plus savant du village m 'a souvent dit: Monsieur,pourriez-vous nous dire oùest notre fontaine? — Oui,monsieur,répondais-je, et au même instant je m

rendais aussi directement qu'aurait pu le fairehabitant du village.Grâce à Dieu, tous ces stratagèmes et autres s

blables ont été partout préparés en vain. On même fait grand plaisir chaque fois qu'on a jupropos de me mettre à ces épreuves; je lestoujours prises en très-bonne part. Peu à peu,esprits forts, ayant reconnu l'inutilité de tous piéges, y ont enfin renoncé ; et pendant les vdernières années de mes courses, je n'ai rem arqu'une ou deux fois qu 'on ait cherché à m'en te

d'autres.Dès que plusieurs centaines de tentatives euprouvé que le nombre des réussites dépassaibeaucoup celui des non réussites, MM. les préet les Sociétés d'agriculture publièrent des cilaires et les journaux un très-grand nombre d'cles pour provoquer les souscriptions dans ldépartements et me les transm ettre. C'est pour

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tisfaire à ces nombreuses demandes quej 'a iexplorésuccessivement, et dans l'ordre qui suit, les détements de la Charente, Lot-et-Garonne, le CantVienne, la Gironde, la Savoie, qui formait du tede l'empire le département du Léman et cedu Montblanc, la Seine-Inférieure, le Cher, Let-Cher, la Charente-Inférieure, les Basses-Alle Gers, les Bouches-du-Rhône, le Var, les HauAlpes,l'Hérault, le Gard, Vaucluse, la Drôme, Loire, l'Ardèche, le Douhs, le Ju ra, la Haute-SaSaône-et-Loire, les Vosges, la Meurthe, la Cd'Or, la Haute-Marne, la Moselle, la MeuseHaut-Rhin, l'Aude, la Haute-Garonne et l'Ari

en tout quarante départements. J'ai en outre des explorations dans certaines parties de cinqtres départements et quelques excursions dansÉtats voisins de la France .

Voici un extrait de mon prospectus qui fait cnaître les conditions auxquelles j'opérais :

« Arrivé sur les lieux à explorer, M. Paramen fait d'abord l'examen géologique, désigneespace de terrain dans lequel est la source, décsa profondeur et son volum e. Si le propriétairque la source est trop éloignée, trop profonde,

faible ou qu'elle n'est pas dans son fonds, M. Pmelle ne l'indique point, et on ne lui donne aurétribution. Si le propriétaire trouve que la solui convient et en demande l'indication, M. Pmelle marque le point précis où elle est, et redes honoraires qui sont réglés ainsi qu'il suit :

« Dans le département du Lot, on lui compte pchaque source qu'il indique, 10 fr.; dans les

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départements limitrophes, 15 fr.; dans les dépaments qui sont contigus à ces derniers, 20 fr., Les honoraires étant ainsi augmentés de 5 fr. département, à mesure qu'on s'éloigne de celuLot, dans le département de *** ils se trouvfixés à*** francs par source.

« M. Paramelle s'oblige par écrit envers chaparticulier à lui rendre ces honoraires, si, au et à la profondeur déclarés, il ne trouve pas source plus que suffisante pour tous les besoinla maison ou des maisons à pourvoir d'eau ; nmoins, ceux qui ne creusent pas dans un an,partir du jour de l'indication, perdent le droi

redemander la somme. Les honoraires sont boursés, lorsqu'il y a lieu, par un corresponqu'il établit dans chaque arrondissement où ildes indications. Les pauvres sont partout segratuitement. »

Dans tous les départements le nombre desmandes a été au-dessus de 300; dans quelquesil s'est élevé jusqu'à1,000, 1,500 et même au-dessus de 2,000. Dans les départements où le teétait le plus favorable, j' a i pu indiquer des soupour le tiers ou le quart des souscripteurs ;

d'autres, je n'ai pu faire d'indications que poseptième ou le huitième de ceux qui m'avaienpelé.

Le nombre des indications comparé à celuidemandes aurait été dans une bien plus forteportion, si j'avais eu partout le terra in à ma dsition, je veux d ire, si les souscripteurs avaienpropriétaires de plusieurs hectares de terrain

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tour de leurs maisons; mais la plupart n'y avaienqu'une cour, un jardin et quelquefois un vergquelques ares d'étendue. Comme il s'en fautqu'il y ait une source dans chaque hectare derain, il en est résulté que le plus grand nombceux qui m'ont appelé n'ont pas eu de sourceleur fonds, et que très-souvent il s'en serait tr

de fort abondantes, peu profondes et très-rapchées de leurs maisons; mais elles étaient dafonds du voisin.

Les propriétaires chez lesquels je reconnaiqu'il n'y avait point de source avaient au ml'avantage de savoir qu'ils ne devaient jamaisaucune dépense pour en chercher, et que pouprocurer del'eau il ne leur restait que l'un dequatre moyens qui ontété indiquésdans le chapitreprécédent. J'avais toujours soin de leur conscelui qui convenait le mieux à leur position, conseil était partout gratuit.

Depuis 1832 jusqu'à 1853, mes tournées duré régulièrement du1er mars au1er juillet, et du1" septembre au 1er décembre de chaque annéeTous les jours, excepté les dimanches et fêtetravaillais depuis le lever jusqu'au coucher dleil, allantd'une localité à l'autre à cheval, et nm'arrêtant qu'une heure par jour entre dix heet midi : toutes les sources que j'ai indiquéeété enregistrées. Chaque acte d'indication énla positionde la source, sa profondeur, son volumet est signé par le propriétaire de la source eplusieurs témoins. Il a été délivré à ce propriéun extrait de mon registre, dans lequel je me

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voulu saluer mon arrivée par des démonstratsi sympathiques, et suivre mes explorations atant d'intérêt et d'empressement.Les innombrables traits de bonté qui m'ont prodigués partout, que je me plais à repasser dma mémoire et à raconter à mes amis dans le fde ma retraite, excitent en moi les sentimentsla plus vive reconnaissance, et je puis assurer qne s'éteindront qu'avec ma vie.

L'empressement que les populations des communeje visitais ont mis à suivre et à observer celui qu'ellmaginaient être un personnage à voir, me porte à cque quelques-uns de ceux qui ne l'ont pas vu serontêtre curieux de lire les portraits qui en ont été tracésquelques journaux, dont toutefois ils auront à retraplusieurs traits évidemment flattés.

L'Universitécatholique,tome ix, février 1840 :« Le savant et modeste abbé arrive escorté

notabilités de la commune qui sont allées le rvoir à leurs limites ; on le presse, on l'en tourel'examine; on est surpris de voir, voyageant seucheval, un homme d'une haute et robuste ta

revêtu de noir, d'une figure franche et ouvertefront vaste, au regard pénétrant, qui sourit bienveillance et s'empresse de déclarer aux htants qui lui témoignent une flatteuse impatiqu'il n'a pas le don des miracles, mais seulemun peu d'habitude à découvrir les moyens dosert la nature pour transporter et faire circuleeaux recélées dans le sein de la terre.

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« Rien de plus simple et de plus modeste ql'extérieur et les manières de ce bon prêtre, sait cependant être intéressant sur d'autres obque ceux de sa science spéciale. »

L'Écho des Cevennes,29 mai 1841 : « La modestie de M. Param elle ne le cède nullement à la splicité de son costume. D'une haute et robuste tad'une figure intéressante et douce, sa physionomannonce l'intelligence et la sincérité. Sa convetion n'est ni brillante ni recherchée, mais toujsolide et utile . Douéd'une grande pénétration d'esprit, il al'art de juger les hom mes. Très-laconiqu

dans ses réponses, il n'aime pas qu'on lui adrdes questions multipliées, intempestives et vai« Cet hydroscope, plus utile à la société qu

plus grand conquérant, passe sa vie sans brsans éclat, sans ostentation; il découvre partouprécieux trésors. »

Le Courrier de la Drôme,27 novembre 1842 :« L'abbé Paramelle a cinquante-deux ans enviSa taille est haute et droite, et sa santé si robuqu'il a toute la verdeur, toute la force muscul

d'un homme beaucoup plus jeune. La simplicitson costume est extrême, et devient proverbiIl porte ordinairement des vêtements noirs quipellent toujours sa qualité de prêtre, et qui cenement ne doivent guère le gêner que par lampleur. Sa figure estcalme,intéressante et douce,son regard investigateur et perçant; ses manièressimples, mais partout aisées. Sa physionomie

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nonce l'intelligence et la sincérité. 11 y a bien de rudesse montagnarde dans l'ensemblede sa personne; mais elle déplaît d'autant moins que, scette rustique enveloppe, on devine tout de une belle âme, un esprit fin et délié. Sa convtion n'est ni brillante ni recherchée, en revaelle est brève, lucide, toujours utile et sol

L'abbé Paramelle n'aime ni les phrases ni les seurs... Il coupe court à toutesles questions oiseusesdont on l'accable.

« Souvent, dans les pays qui manquentd'eausurtout, l'annonce de l'arrivée de M. Paramelun événement. On croit voir venir un hommevoyé d'en haut comme un autre Moïse, et la plation se porte au-devant de lui. On le pressel'entoure, on l'examine, on l'interroge. Mais,il reste impassible, il regarde plutôt le pays, lses accidents, sa végétation, que les braves qui s'empressent autour de sa personne. Ce mier moment passé, il sourit avec bienveillandéclare tout d'abord, presque partout invariament, qu'il n'est ni un saint, ni un sorcier. »

LeJournal de l'Ain,14 avril 1845 :

« L'abbé Paramelle est âgé d'environ cinquacinqans.Réunissant à une taille élevée une contution presque athlétique, la vie pénible qu'il ne paraît pas altérer sa santé. Sa physionoporte un ensemble de franche bonhomie efinesse. Son front est large, son œil expressif teint fortement coloré. Son costume noir estmonté d'un chapeau rond à larges bords. »

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L'Espérancede Nancy,18 novembre 1847 :« Au premier abord la physionomie de M. P

melle, comme sa tournure, a quelque chosfort ordinaire; mais quand on l'examine de prèsurtout pendant ses explorations, on voit luireses yeux bleus et méditatifs le rayon de l'ingence.

Quand il arrive à M. Paramelle de causer,traits prennent un air enjoué et fin qui déridfront du penseur... Son regard investigateupromène sur la surface des terres; il les étudie, lessonde, les connaît pour ainsi dire en un clin d'Vous le voyez en parcourant le territoire voudiquer de bien loin les sources déjà existantevolume de leurs eaux, etc., et cela avec une psion, une exactitude qui vous surprend, qui le fait regarder comme une espèce de devin. »

La Tribune de Beaune,4 avril 1849 :« M. l'abbé Paramelle est un homme vêtu

plement, portant sur une figure colorée le cade l'homme de bien. Il mène une vie très-fruet fort active. Il part de son gîte de grand majeun et chevauche en lisant son bréviaire ve

lieu où il est attendu. Il déjeune vers onze heet choisit les mets les plus simples... Il a l'etourné à la plaisanterie et dit volontiers le motrire.»

LeSpectateur de Dijon,12 mai 1849 :« Sous l'extérieur simple et facile de M. l'aParamelle, on devine facilement une intellig

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forte et profonde, quoiqu'il se compare modment auxbâtons flottants.Sa conversation révèlun esprit cultivé, non-seulement par l'étude géologie,mais par celle de plusieurs autres scieces. Il a beaucoup lu et beaucoup retenu...frugalité va si loin que manger et boire ne ctent presque pas dans savie...La vérité est le fond

de son caractère. Il peut se tromper, maismoins, il ne trompe pas sciemment. »

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CHAPITRE XXXI.

SOURCES TROUVÉES D'APRÈS CETTE THÉORIE.

Le lecteur désirerait sans doute connaître etement toutes les réussites et non réussitesme sont arrivées depuis le commencement deexplorations, et mon désir le plus ardent serale satisfaire; mais pour cela il aurait fallu que to

ceux qui ont fait des fouilles d'après mes intions eussent été exacts à m'en faire connaîtrrésultats et MM. les maires à les constater; c'est ceque les uns, ni les autres n'ont point fait. Coje m'obligeais par écrit envers chaque particà lui rendre les honoraires en cas de non réutoutes les non réussites ont été régulièrement tatées par des procès-verbaux qui ont été remMM. les correspondants quej'avaisétablis dans leschefs-lieux des départements pour remboursehonoraires; mais quand il s'agissait de m'ann

les réussites et de les constater, il en était toutrement. Malgré les recommandations les plupresses que je faisais lors de chaque indicatio

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me donner avis du résultat de la fouille, quel fût; je puis affirmer que, sur 10,275 indicationj 'a i faites pendant mes vingt-cinq années d'exrations, il n'y a pas eu cinquante particuliersse soient donné la peine de m'écrire pour me ner avis des réussites. Les uns ne l'ont pas faila crainte que la source ne vînt à manquer tard, et que cette déclaration écrite ne leur ôtdroit de redemander les honoraires; les autres àdéfaut de loisir, et les autres par pure apathie.

Pendant les quatorze premières années j'ai voyé à MM. les maires des communes dans quelles étaient situées les sources découvertesformules de procès-verbal imprimées, dans quelles il n'y avait que quelques mots à intercavec une lettre imprimée pour les prier de merenvoyer remplies. Il y en a eu tout au plus tou quatre sur cent qui m'ont satisfait; tous lestres m 'ont laissé sans réponse. La plupart demagistrats ont reçu jusqu'à cinq ou six fois cesmules, avec invitations itératives de les remenfin tous ensemble ont reçu, en différents teun total dequatre mille formules,et presque toujours inutilement. Dans le mois de décem bre

je fis un dernier envoi de deux cent trente-formules pour solliciter ces procès-verbaux; il nem'en revint quecinqremplies; toutes les autresrestèrent sans réponse. Dès lors, fatigué et dégde faire imprimer, d'expédier et d'affranchir formules et lettres en pure perte, voyant d'aillque la valeur de ma théorie était surabondammconstatée par les délibérations du conseil gén

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qu'on a vues et par les six certificats qui vont cités,je cessai d'en envoyer, et j'ai laissé les faparler seuls dans les dix-sept départements queexplorés depuis. La preuve que les faits ont passez favorablement, c'est que, depuis le commcement jusqu'à la fin de mes courses hydroscques,le nombre des demandes a toujours été augmentant. A l'époque où j'ai été forcé d'abdonner l'exploration des départements j'avais de demandes à satisfaire que je n 'en eusse jameu ; et elles m'auraient occupé au moins huit quand même on n'en aurait pas fait d'autres.

Voici, tels qu'on me les a rapportés, les mopour lesquels MM. les maires n'ont pas délivrécertificats :

Chacun d'eux a regardé comme chose indirente de laisser à constater une réussite qui, slui,ne pouvait rien ajouter au très-grand nomde celles qui étaient connues. Les uns n'ont délivré ces certificats, parce qu'ils voulaient s'rer pendant un certain nombre d'années sisource ne manquerait pas; les au tres, parce quedans l'acte d'indication je n'avais annoncéqu'unesource,et que dans la fouille, il s'en était trou

deux, et quelquefois(rois; d'autres parce que lasource s'était trouvée tant soit peu moins profque je ne l'avais déclarée; un très-grand nomd'autres, parce que, dès sa mise au jour, la soavait rempli d'eau l'excavation, ce qui empêcde vérifier si elle avait précisément le volumej 'avaisdéclaré, etc.

Par suite de cette universelle négligence que

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propriétaires qui ont trouvé leurs sources ont mà m'en donner avis et MM. les maires à les conter, je ne connais vraisemblablement pas la htième, peut-être pas même la dixième partiecelles qui ont été mises au jour. Car, sur les 10indications quej 'a ifaites,j 'ailieu de croire, d'aprèsla marche ordinaire des travaux que j'ai pu obver,qu'on a fait au moins de huit à neuf mille fouilles.

Voici toutefois les certificats que MM. les prédu Lot m'ont délivrés au fur et à mesure queprocès-verbaux de réussite leur ont été envodu département du Lot ou d'autres départemeet le nombre des non réussites constatées.

Préfecture du département du Lot.

« Le préfet du départem ent du Lot, certifi« qui de droit qu'il résulte des procès-verbaux« ont été dressés par MM. les maires, et qui

« déposés à la préfecture, que, surcinquante-trois« puits ou fontaines qui, jusqu'à ce jour, ont été« creusés d'après la théorie de M. l'abbé P« melle, hydroscope du département du Lot,« meurant à Saint-Céré,quarante-neufont réussi à« mettre au jour des sources salubres et abon

tes, et que toutes ont été trouvées à des prof« deurs moindres que celles qu'il avait fixées« Fait à l'hôtel de la préfecture, à Cahors

« 5 février 1834.ce Pour le préfet et par délégation, le doyen

ce conseil de préfecture, secrétaire géné(Iciest esceaude a Préfecture.) « PÉRIER. »Ici est le sceaude la Préfecture.) « PÉRIER. »

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Préfecture du département du Lot.

« Le préfetdu départementdu Lot certifieà qui« de droit qu'il résultedes procès-verbauxqui ont« été dresséspar MM.les maireset qui sont dépo-« sés à la préfecture que,sur soixante-quinze puits« ou fontaines qui, jusqu'àce jour,ont été creusés« d'aprèsla théoriede M. Paramelle, hydroscope« du départementdu Lot, demeurantà Saint-Céré,« soixante-neufont réussià mettreau jour des« sources salubreset abondantes,et que toutesont« été trouvéesà des profondeurs moindresque« celles qu'il avait fixées.

« Faità Cahors,en l'hôtelde la préfecture,le«2 août 1834.« Le préfetdu Lot,

( Ici est le sceau)(de la Préfecture) DECOURT.»

Préfecture du département du Lot.

« Le préfetdu départementdu Lot certifieà qui« de droit qu'il résultedes procès-verbauxqui ont« été déposésà la préfecture,que, sur cent treize« puitsou fontainesqui ont été creusés d'aprèsla«théoriede M. l 'abbé Paramelle, hydroscopedu

« départementdu Lot, cent quatreont réussià« mettre au jour des sources salubres et abondan« et que toutesont été trouvéesà des profondeurs« moindresque celles qu'il avait annoncées.

« Faità Cahors,en l'hôtelde la préfecture,à« Cahors,le 29 janvier 1836.

« Le préfetdu Lot,(Ici est e sceau de a Préfecture.) « D E SÉGURD'AGUE S S E AU.»

« Le préfet du Lot,( Ici est le sceau\de la Préfecture.) DECOURT.»

Préfecture du département du Lot.

« Le préfet du département du Lot certifie à qui« de droit qu'il résulte des procès-verbaux qui ont« été déposés à la préfecture, que, sur cent treize« puits ou fontaines qui ont été creusés d'après la«théorie de M. l'abbé Paramelle, hydroscope du

« département du Lot, cent quatre ont réussi à« mettre au jour dessources salubres et abondantes,« et que toutes ont été trouvées à des profondeurs« moindres que celles qu'il avait annoncées.

« Fait à Cahors, en l'hôtel de la préfecture, à« Cahors, le 29janvier 1836.

« Le préfet du Lot,( Ici est le sceaude la Préfecture) « DE SÉGUR D'AGUESSEAU.»

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Préfecture du département du Lot.

« Le maître des requêtes, préfet du département« du Lot, certifie à qui de droit qu'il résulte des« procès-verbaux qui ont été dressés parMM. les« maires, et qui sont déposés à la préfecture, que,« sur cent soixante-quatorze puits ou fontaines qui« ont été creusés d'après la théorie de M. l'abbé« Paramelle, hydroscope du département du Lot,« cent soixante-un ont réussi à mettre au jour des« sources salubres et abondantes, et que toutes ont« été trouvées aux profondeurs qu'il avait annon cées ou à des profondeurs moindres.

« Fait à Cahors, en l'hôtel de la préfecture, le« 21 novembre 1837.(Ici est le sceau « BOBY DE LACHAPELLE. »de la Préfecture.)

Préfecture du département du Lot.

« Le maître des requêtes, préfet du département« du Lot, certifie à qui de droit qu'il résulte des« procès-verbaux qui ont été dressés parMM. les« maires, et qui sont déposés à la préfecture, que,« sur deux cent cinquante-d eux puits ou fontaines« qui ontété creusés d 'après la théorie deM. l'abbé« Paramelle, hydroscope du département du Lot,« deux cent trente-quatre ont réussi à mettre au« jour des sources salubres et abondantes, et que« toutes ont été trouvées aux profondeurs qu'il avait« annoncées ou à des profondeurs moindres.

« Fait à Cahors, en l'hôtel de la préfecture, le« 27 août 1839.

(Ici est le sceaude la Préfecture.) « BOBY DE LACHAPELLE.»

(Ici est le sceaude la Préfecture)

« B O B Y DE L A C H A P E L L E . »

Préfecture du département du Lot.

« Le maître des requêtes, préfet du département« du Lot, certifie à qui de droit qu'il résulte des« procès-verbaux qui ont été dressés parMM. les« maires, et qui sont déposés à la préfecture, que,« sur deux cent cinquante-d eux puits ou fontaines« qui ontété creusés d 'après la théorie deM. l'abbé« Paramelle, hydroscope du département du Lot,« deux cent trente-quatre ont réussi à mettre au« jour des sources salubres et abondantes, et que« toutes ont été trouvées aux profondeurs qu'il avait« annoncées ou à des profondeurs moindres.

« Fait à Cahors, en l'hôtel de la préfecture, le« 27 août 1839.(Ici est le sceaude la Préfecture)/

« B O B Y DE L A C H A P E L L E . »

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Préfecture dudéparlement du Lot.

« Le maître des requêtes, préfet du départem« du Lot, certifie à qui de droit qu'il résulte« procès-verbaux qui ont été dressés parMM.les« maires et qui sont déposés à la préfecture, « sur trois cent trente-huit puits ou fontaine« ont été creusés d'après la théorie de M. l'« Paramelle, hydroscope du département du« trois cent cinq ont réussi à mettre au jour« sources salubres et abondantes, et que toute« été trouvées aux profondeurs qu'il avait an cées ou à des profondeurs moindres.

« Fait à Cahors, en l'hôtel de la préfectur«1er février 1843.

(Ici est le sceau « BOBY DELACHAPELLE.»de la Préfecture.)

A la date de ce dernier certificat, outre les sources découvertes qu'il énonce, j'avais chezune liste de 237 autres réussites qui m'avaienannoncées et que je n'avais pu faire constaterpuis cette époque il m'en a été annoncé 446tres;ce qui fait 683 réussites annoncées et

constatées. Presque toutes ces réussites m'onannoncées par des journaux de départemenme sont tombés sous la main, ou par des habdespays visités que le hasard m'a fait rencondans mes voyages et que j'ai tout lieu de cbien informés et de bonne foi. La proportion les réussites et les non réussites étant, commvient de le voir, restée à peu près la même pe

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les quatorze prem ières années de mes exploraton n'aura pas de peine à admettre que pendanonze dernières, cette proportions'est au moinsmaintenue.

Afin de suppléer au défaut de certificats réguqu'il m'a été impossible d'obtenir, et fixer, auqu 'il est en m oi, le public sur la valeur de c

théorie, je suis obligé d'avoir recours aux témgnages qui ont été consignés dans certains jnaux, qui feront connaître un grand nombre derésultats, ainsi que l'opinion qu'on s'en est génlement formée. S'il est vrai qu'on ne doive accorder une pleine confiance à un seul journa

rapporterait une ou deux réussites que j'au raistenues dans sa localité, ou qui publierait une nion individuelle sur ce sujet, néanmoins lorsqtrès-g rand nom bre d 'entre eux rapportent des qui se sont passés dans leur voisinage et qui npas été contredits par les personnes qui étaieportée de les vérifier, ces opinions et les faits nbreux cités à l'appui, finissent par former une titude morale, à laquelle un homme sensé nefuse pas son assentiment. C'est sous cette résque je crois pouvoir mettre sous les yeux du

teur les opinions et découvertes de sources reladans les journaux.

L' Abeille du Lot, 11novembre 1829: «M.l'abbéParamelle a entrepris une foule de recherched'expériences sur une grande partie de noscausses,basées sur les plus simples théories de la physielles ont presque partout un succès complet; elles

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témoignent du zèle et de l'intelligence dansauteur. »

La Gazette duPérigord, 6 novembre 1833, aprèavoir rapporté sept découvertes, ajoute : « Tces déclarations et réussites ont été constatéeprocès-verbaux de MM. les maires. Sa théoriepoint infaillible, comme il le dit lui-même avgénuité, mais elle étonneles gens les plus instruits,et détruit l'incrédulité qui, d'ordinaire, le préet ne le suitjamais.»

Même journal, 16 novembre 1833 : « Aud'hui que des faits multipliés et incontestablesdétruit jusqu'à l'ombre du doute dans tous leprits,l'enthousiasme et la confiance la plus aveont fait place à ce sentiment si naturel de méfsur la solution d'un problème qui, depuisles Égyptiens,avait occupé tous les peuples de la terre esavants de tous les âges. »

Même journal, 26 mars 1844: M. l'abbé Pmelle est de retour dans notre départementtoutes parts les demandes se multiplient su

passage; sa réputations'est étendue depuis sa dernière tournée.11 n'y a plus d'incrédules que cequi n'ontpas vu et qui ne comprennentpas.Ce n'estpas nous qui nous chargerons de faire comprce que nous aurions beaucoup de peine à equer, mais il sera facile de faire voir à tousqui ne veulent pas fermer les yeux.« Les faits sont têtus de leur nature, les fait

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donc la meilleure réponse à présenter à ceuxdoutent encore. »

Le 28 mars 1834, la même gazette désigne sept découvertes, et le30 mars 1834, dix-huit nouvelles découvertes.

L'Écho deVésone,9 novembre 1833: « M.l'abbéParamelle, si célèbre parses travaux d'hydrogno-monie, est arrivé à Périgueux, et en ce momparcourt les environs de cette ville... Il a parcsuccessivement les cantons de... et partout laissé les preuves les plus convaincantes de l'i

libilité de sa méthode; partout il a indiqué et faitmettreau jour des sources, fontaines et coursd'eaudont on n'avait jamais soupçonné l'existence.

Même journal, le18 mai 1834 : « Les succès quM. l'abbé Paramelle obtient dans la découversources deviennent de plus en plus incontestComment, en effet, ne pas se rendre à l'éviddes chiffres? Les procès-verbaux font foique,parmiles sources indiquées et creusées, les sources vées sont aux sources non trouvées dans le rade treize à un. Le procédé de M. l'abbé Paraa donc pour lui, sinon une entière certitudeau moins une grande probabilité de réussite.

La Gazette du Berry,27 septembre 1834 : « Sscience tient vraiment du prodige. Comment

prendre qu'à la seule inspectiond'une campagne ilpuisse dire à coup sûr: Iciest une source;elle a telle

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profondeur, tel volume ; l'eau est debonne ou de mauvaisequalité ; elle suit telle ou telledirection ? Voilàpourtan t ce qu 'il exécute tous les jou rs. »

Le Journal de Savoie,4 juin 1836 : « M. l'abbéParamelle vient de terminer sa tournée dans lavince de Savoie propre, dans laquelle on a mi

jour, savoir: (Suit la désignation des sources.) ont paru précisément à la profondeur et souvolume déclarés. »

La Quotidienne,7 décembre 1836, rend comptd'un Mémoire lu par M. Geoffroy-Saint-H ilal'Académie des Sciences, dont elle cite le passuivant :

« Parmi les ecclésiastiques dont les travauxdéjà quelque retentissement, nous citerons l'Paramelle. Son habileté dans l'art de découvrisources n 'a rien qui tienne des mouvements instifs de la baguette divinatoire, elle repose suscience et l'observation. Il a acquis par l'habiune si grande justesse de coup-d'œil qu'il lui sde la plus simple inspection du relief du sol indiquer le lieu et la profondeur à laquelle il

recourir pour rencontrer des sources. Ses résuheureux ont eu assez de célébrité pour convales plus incrédules. »

LeRhutenois, 15février 1837: « Iciest une source,dit-il à simple inspection ;elle a telle profondeur, telvolume; l'eauest debonne ou demauvaise qualité ;ellesuittelle outelle direction.Citons un fait entre mille

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Un propriétaire avait vu disparaître une souqui arrosait ses prairies; le bassin où elles'écou-

lait avait été comblé par des pierres. Notre hyscope fut prié de retrouver cette source fugitRefusant tout document, il désigna bientôt le sin primitif de la source, sa direction nouvellepoint où les eaux se séparaient, celui où elleréunissaient encore une fois. Ces indications futrouvées exactes. Le regard deM.Paramelle semblepénétrer dans les entrailles de la ter re et les socouche par couche. »

Le Garde national de Marseille,17 avril 1838 :

« L'abbé Paramelle continue ses explorations notre territoire. Jusqu'à ce jour les rechercfaites d'après les indications du célèbre hydrosont produit les meilleurs résultats. » Et il cite réussites.

LeMémorial d'Aix,19 mai 1838 : « Ce qued'or-

gueilleuses études n'avaient jamais su trouverpauvre curé de campagne, quelque peu géolosans doute, mais surtout grand observateur, venfin de le découvrir. Ici point d'hésitations, p

de longs calculs. Après un coupd'œil rapide jetésur la localité, l'abbé Paramelle indique, non-lement la place où l'on doit chercher la soumais encore à quelle profondeur on la rencon tIl en prédit le volume et, chose plus étonnantqualité. Tout cela est dit avec un tel laconisme,telle précision et en même temps une telle simcité,queles plus sceptiques sont forcés de croire.

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reste,l'abbé Paramelle a déjà parcouru plusiedépartements et les journaux n'ont parlé de lui vec les éloges que mérite sa précieuse découv« On conçoit que notre aride Provence, eville d'Aix en particulier, ne devaient pas négce secours en quelque sorte providentiel.... Adès l'apparition du bienfaisant indicateur, la fs'est précipitée sur ses pas. »

La Gazette du Midi,24 octobre 1839: « M. l'abbéParamelle, entré dans le département du Va10 avril dernier, a parcouru les arrondissemde Toulon et de Brignoles.11 a indiqué un nombre

considérable de sources et déjà l'on compte cinquantaine de réussites connues et officielleconstatées. (Suit une liste de dix-neuf découverToutes ces sources ont été découvertes à la prodeur exacte indiquée par M. Param elle, où à profondeur moindre . Elles sont toutes d'un volplus considérable que celui qu'il avait annonc

« Les autres résultats ne sont pas encore conmais ces premières réussites ont imprimé unmouvement dans les arrondissements de Dragnan et de Grasse que le nombre des souscripts'est doublé depuis la fin de juin; elles s'élèvent ence moment à environ1,400, et chaque jour il enarrive de nouvelles à notre préfecture.

« A la préfecture de Marseille et à la sous-pfecture d'Aix, on a officiellement constaté soixadix réussites obtenues dans le département Bouches-du-Rhône. Il n'y a encore que quanon réussites, et deux officiellement constatées

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« Ces chiffres et ces noms en disent plus toutes les phrases. Quelle est la science qui aiplus de succès et ait reçu moins de démentis celle de l'habile hydroscope? »

L'Université catholique,Paris, février 1840 :« M. l'abbé Paramelle indique le nombre de tres et de décimètres où l'on doit les découvri(lessources),désigne la nature et l'épaisseur des coches à percer, et enfin la quantité d'eau que trouvera. L'exactitude mille fois éprouvée de toces indications et la promptitude avec laquelles sont données , sont véritablement su rp

nantes et admirables.« Dans ces contrées méridionales, les travauM. l'abbé Paramelle sont appréciés comme ilsritent de l'être, et l'annonce de son passage devun événement. Les populations s'émeuvent à approche. »

La Haute-Auvergne,21 décembre 1844: « On litdans laPresse : Grâce à la science géologique, opeut aujourd'hui suivre avec les yeux de l'esles voies souterraines que l'eau se creuse dan

profondeurs de la terre. Quoi de plus étonnantexemple, que les opérations hydroscopiquesl'abbé Paramelle? Conduisez-le dans une conqui lui soit entièrement inconnue; laissez-le promener quelques heures sur le territoire d'une cmune, et en rentrant il dressera la carte de toucours d'eau cachés sous la terre, il décrira marche, leur puissance; il dira d'où ils partent, où

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ils vont, il supputera à coup sûr les dépenses l'on devra faire pour en tirer parti; le plus mincefilet d'eau ne saurait échapper à sa vue perçan

Le Courrier de la Montagne,journal de Pontar-lier, 1er mai 1845 : « Les communes du déparment du Douhs jouissent déjà de trente -huit dévertes d'après ses indications. »

Le Spectateur de Dijon,29 mai 1845 : « Peut-ondouter ou contester le mérite ou la scienceM. Paramelle, quand chaque jour des faits innbrables viennent attester en sa faveur? N'av

nous pas aujourd'hui vingt-neuf départementla France qui ont proclamé hautement les hreuses découvertes du savant géologue? Danmoment même ne voyons-nous pas nos voisinDoubs et le Jura) faire retentir les journaux demerveilleuses découvertes, désignées avec unespicacité surprenante dans le cours de son exration qu'il poursuit actuellement?

« Les cantons de Lons-le-Saulnier, BeaufSaint-Amour, Saint-Julien, Orgelet, Conliégautres, venant d'être explorés, ont aujourd'hu

satisfaction de posséder de nombreuses sourceleur étaient inconnues, et qui paraissaient nsous les pas de ce savant. Les habitants des vet des campagnes sont émerveillés. »

La Sentinelle du Jura,16 septembre 1845 : « Onnous mande de Saint-Amour que partout où l'Paramelle a indiqué des sources dans les envi

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était de vingt-cinq. Ce chiffre est de beaucouppassé aujourd'hui; car d'une part on connaîtassez un grand nombre de découvertes postérieà cette époque; et, de plus il est certain que, insouciance ou tout autremotif, beaucoup de maires ou de propriétaires négligent d'informerl'ad-

ministration supérieure du succès de leurs recches.»

Outre les journaux qui viennent d'être cités,encore dans mon cabinetdeux cent soixante-quatrenuméros de divers journaux de Paris ou des déptements, que MM. les rédacteurs ont eu l'extrobligeance de m'adresser, ou que des abonnésbien voulu me remettre; on m 'a parlé aussi de plusde cent autres articles de journaux que je n 'ai vus. Tous rapportent des faits analogues à cequ'on vient de lire, ou expriment les mêmes nions.J'arrêteici ces citations pour éviter de donne

à ce chapitre une excessive et ennuyeuse longuToutefois, comme il ne suffirait pas, pour fle public sur la valeur de cette théorie, de rapter les témoignages qui lui sont favorables, je encore faire connaître les trois articles de journdans lesquels elle a été attaquée. Ce sont les squi soient venus à ma connaissance.

1°L'Écho deVésone,journal de Périgueux, dansle mois de novembre 1833, publia une lettre qavocat lui avait adressée pour signaler au puune fouille qui avait été faite sans succès chezbeau-frère, et pour conseiller à tous les proptaires de ne plus recourir à mes indications.

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2° LeSémaphore de Marseille,dans les numérosdes 3 et 4 juillet 1838, contient une dissertationmes opérations, dans laquelle un savant, sans une seule de mes non réussites, entreprendprouver que je n'ai jamais trouvé de sources. Ven propres termes, les assertions qui formenfond de cet article: «Noussommes convaincu qu'il(M. Paramelle)ne découvre point de sources... in'est nullementdécouvreur desources...nous établissons que M. Paramelle nedécouvre point des sources...qu'il ne procède ni d'après la nature des terains , ni d'après la direction et l'inclinaison dcouches... etces conclusions sont poussées jusqu'à l'é

vidence d'unedémonstration.3° L'Éclaireur du Midi,journal d'Avignon, juil

let 1842 , a publié un article sur les magiciensdevins et les sorciers, à la fin duquel on lit cesuit :

« Que pensez-vous de M. l'abbé Paramellecrois qu'il a des connaissances géologiques,assez ordinairement il trouve de l'eau. Il seraitvrai de dire: Il a des impressions, des convulsiondes sensations, des visions diaboliques.M. Paramelle

n'est ni plus habile ni plus sorcier que les sorordinaires. Seulement il prend plus de précaupour cacherles signes diaboliques qu'ilreçoit du malin esprit.Il couvre sesprocédés magiquespar desapparences et un jargon scientifiques. »

Diverses personnes répondirent immédiatempar la voie des journaux à ces tentatives d'att

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en citant mes réussites journalières. Pour mon'ai jamais dit ni écrit un mot tendant à les réfet je pense qu'il serait fort inutile de le fairejourd'hui.

Tels sont les documents pour et contre quepuis fournir relativement aux résultats de cthéorie. On sent combien doit être vif le regret

j 'éprouvede ne pouvoir, par des certificats authetiques, faire connaître exactement toutes les rsites et non-réussites qui me sont arrivées; ce quim'aurait épargné le désagrément de citer des jnaux qui ont jugé à propos de mêler à leurs ports des éloges que je suis loin de mériter.

qu 'il y a de certain, c'est que, quand mêmen'aurait aucun égard à ce qui est rapporté danfeuilles publiques, ni à ce qui m'a été annoncqu'on voudrait s'en tenir strictement aux réuset non réussites constatées à la préfecture du en prenant le term e moyen des unes et des auon trouve queles nonréussites forment environ ledouzième des réussites;ce qui dépasse de beaucoules promesses que je fis au conseil général, et mmes premières espérances.

Telle est dans toute sa simplicité la théorie

l'Art de découvrir les Sources,que j'ai appliquéedurant un quart de siècle dans quarante dépments, et que je viens d'expliquer le mieux m'a été possible. Celui qui en fera l'applicatioréussira dans une plus forte proportion, prouqu'il l'a perfectionnée, et celui qui réussira une moindre proportion prouvera que je n'aisu l'expliquer ou qu'il n'a pas su la comprend

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CHAPITRE XXXII.

MÉTHODES ANCIENNES ET MODERNES POUR DÉCOUV

LES SOURCES.

Après avoir vu les moyens de découvrir sources qui viennent d'être développés, je pque le lecteur sera bien aise de connaître qques-unes des méthodes que les fontainiers anet modernes nous ont laissées, afin de les comavec celle-ci, et même de faire usage de quelqunes s'il les trouve préférables.

VITRUVEqui travaillait pour la gloire d'Augusen montrant dans ses dix livres d'architecturperfection où les arts et les sciences se trouv

sous le règne de cet empereur, n'oublie pasmarquer les divers moyens dont on se servait pour découvrir où il y avait de l'eau; et voicqu'il en dit au livre VIII, chapitre 1, d'après la traduction de Perrault :

« Pour connaître les lieux où il y a de l'eaufaut, un peu avant le lever du soleil, se couchele ven tre , ayant le menton appuyé sur la terr

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l'on cherche de l'eau, et regarder le long dcampagne ; car le menton étant ainsi affermivue ne s'élèvera point plus haut qu'il est nésaire ; mais assurém ent elle s'étendra au niveet si l'on voit en quelque endroit une vapeur mide s'élever en ondoyant, il y faudra fouiller; carcela n'arrive point aux lieux qui sont sans eau

« De plus, quand on cherche de l'eau, il examiner la qualité de la terre, parce qu'il certains lieux où elle se trouve plus en abondacar l'eau que l'on trouve parmi la craie, n'esmais abondante ni de bon goût. Parmi le smouvant elle est en petite quantité, même b

beuse et désagréable, si on la trouve après afouillé profondément. Dans la terre noire, ellmeilleure quand elle s'y amasse de pluies qui bent pendant l'hiver, et qui, ayant traversé la ts'arrêtent aux lieux solides et non spongiecelle qui naît dans une terre sablonneuse pareicelle qui est au bord des rivières est aussi bonne, mais la quantité en est médiocre etveines n'en sont pas certaines. Elles sont plustaines et assez bonnes dans le sablon mâle, dagravier et dans le carboncle. Dans la pierre ro

elles sont bonnes aussi et abondantes, pouqu'elles ne s'échappent point par les jointurespierres. Au pied des montagnes, parm i les rocet les cailloux, elles sont plus abondantes, plusdes et plus saines. Dans les vallées elles sont sapesantes, tièdes et peu agréables; si ce n'est qu'ellesviennent des montagnes, et qu'elles soient duites sous terre jusque dans ces lieux, ou

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l'ombre des arbres leur donne la douceur agréque l'on remarque en celles qui sortent du pdes montagnes.« Outre ce qui a été dit, il y a d'autres marqpour connaître les lieux où l'on peut trouvereaux, savo ir: lorsqu'il y a de petits joncs, saules qui sont venus d'eux-m êm es, des aunesvitex, des roseaux, du lierre et de toutes les auplantes qui ne naissent et ne se nourrissent qulieux où il y a de l'eau. Il ne faut pourtant pafier à ces plantes, si on les voit dans les maraisétant des lieux plus bas que le reste de la cpagne, reçoivent et amassent les eaux de la p

qui tombe dans les champs d'alentour et dul'hiver, et la conservent assez longtemps; mais sidans les lieux qui ne sont point des marais,plantes se trouvent naturellement, et sans y aété mises, on peut y chercher de l'eau.

« Que si ces marques défaillent, on pourrait fcette épreuve. Ayant creusé la terre de la largde trois pieds et de la profondeur de cinq au mon posera au fond, lorsque le soleil se couchevase d'airain ou de plomb, ou un bassin, can'importe . Ce vase étant frotté d'huile par de

et renversé , on couvrira la fosse avec des canndes feuilles, et ensuite avec de la te rre . Si le lemain on trouve des gouttes d'eau attachées audans du vase, cela signifie que ce lieu a de l'ea

« Ou bien on mettra un vase de terre non cdans cette fosse, que l'on couvrira comme il adit : s'il y a de l'eau dans ce lieu-là, le vase moite et détrempé par l'hum idité. Si on laisse

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dans cette fosse de la laine, et que le lendemaen coule de l'eau, ce sera une marque que ce en a beaucoup.

« Si l'on enferme une lampe pleine d'huileallumée, et que le lendemain on ne la trouvetout à fait épuisée, et que l'huile et la mèchesoient pas entièrement consumées, ou même q

lampe soit mouillée, cela signifiera qu'il y al'eau sous ce lieu, parce que la chaleur douce aà soi l'humidité.

« On peut faire aussi une autre épreuve, en amant du feu en ce lieu; car, si après avoir beaucoup échauffé la terre, il s'élève une vapeur épac'est un signe qu'il y a de l'eau.« Quand on aura fait toutes ces épreuves et les signes que nous venons de dire se rencontreen quelque lieu, il le faudra creuser en manièrpuits : si l'on y trouve une source, il faudra plusieurs autres puits tout alentour, et les joiensemble par des conduits sous terre; mais il fautsavoir que c'est principalement à la pente des mtagnes qui regardent le septentrion qu'il faut ccher les eaux, et que c'est là qu'elles se trvent et meilleures et plus saines et plus abonda

parce que ces lieux-là ne sont pas exposés au sétant couverts d'arbres fort épais, et la descenla montagne se faisant ombre à elle-même, cefait que les rayons du soleil, qu'elle reçoit oblment, ne sont pas capables de dessécher la t

« C'est aussi dans les lieux creux qui sont au des montagnes que l'eau des pluies s'amasse, eles arbres qui croissent en grand nombre y co

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vont la neige fort longtemps, laquelle, se fonpeu à peu , s'écoule insensiblement par les vede la terre : et c'est cette eau qui, étant parveau pied des montagnes, y produit des fontaiMais celles qui sortent du fond des vallées ne vent pas avoir beaucoup d'eau, et quand mêmeen aurait en abondance, elle ne saurait être bo

parce que le soleil qui échauffe les plaines, squ'aucun ombrage l'en em pêche, consumeépuise toute l'humeur, ou du moins il en tirequi est de plus léger, de plus pur et de plus lubre, qui se dissipe dans la vaste étendue del'air,

et ne laisse que les parties les plus pesantes,

plus crues et les plus désagréables pour les taines des campagnes.. »PLINEconnaissait trop combien il importe à

commodité de la vie d'avoir de bonnes eapour qu'il ait négligé de donner les moyens trouver dans les lieux arides. Aussi n'a-t-il manqué d'en parler dans sonHistoire naturelle,livre XXXI, chapitresXXI, XXII et XXVIII. Il a abrégéce que Vitruve, qui l'avait précédé, en avait éplus au long. Voici comme il en parle, d'aprètraduction de M. Ajasson de Grandsagne; P

chez Panckoucke, 1833.« Il est à propos d'indiquer ici comment on cède à la recherche des eaux. C'est surtout danvallées qu'on les trouve, soit au point d'intertion des pentes diverses, soit aux pieds des mtagnes. Beaucoup d'auteurs veulent que toute pexposée au nord fournisse des eaux.

« Les indices naturels de l'eau sont le jonc,

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roseaux ou l'herbe ci-dessous nommée, et surces grenouilles que l'on trouve posées sur le veLe saule erratique, l'aune, le vitex, le roseau restre, le lierre, tantôt viennent spontanémentantôt ne sont arrosés que par des pluies qui tbent des lieux hauts dans les bas-fonds. Aussdonnent-ils souvent que des indices trom peurs .marque moins problématique, c'est cette exhson nébuleuse, qui se fait voir de loin avant le du soleil, et que quelques personnes observentlieu élevé, couchées sur le ventre, et le menappliqué sur le sol. Les experts seuls connaisun autre mode d'appréciation qui consiste à

marquer, au fort de l'été, et aux heures les brûlantes de la journée, quel est le lieu où rayons du soleil sont le plus vivement réfléchimalgré la sécheresse, un lieu semblable se trohum ide, on peut en conclure la présence de l'mais la vue doit être alors tendue si fortemqu'on souffre des yeux. Pour éviter cet inconient, on a donc recours à d'autres épreuves creuse la terre à une profondeur de cinq piedrecouvre le trou d'un pot de terre crue ou dbassin de cuivre frotté d'huile; par-dessus on met

une lampe allumée qu 'on renferme dans une nde feuillage. Si l'on trouve le pot de terre humou fêlé, le vase de cuivre mouillé, la lampe étesans que l'huile ait manqué, ou la mèche tremce sont autant d'indices d'eau. Quelques-uns ment un grand feu sur la place, ce qui rend l'erience encore plus décisive.

« La terre indique la présence des eaux, qu

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elle est semée de taches, soit blanches, soit veRarem ent des eaux vives et permanentes ruisssur une terre noire; la terre à potier enlève touteespérance d'en trouver. Ceux qui font les pcessent de creuser, lorsque, en observant lesverses couches qui sont comme les pellicules terre,ils arrivent de la terre noire à la verte . Dle sable, l'eau est en petite quantité et fangeusgravier ne donne que des veines peu sûres; en r evanche, elles sont d'un goût excellent; le smâle, le sablon, le tuf dur, contiennent toujoureaux permanentes et salubres. Les rocs du pdes montagnes et le silex annoncent des eaux

trêmement fraîches. Mais il faut qu'en fouillaterrain on rencontre des couches de plus en humides, et où le fer enfonce avec plus de facil

CASSIODORE,ministre de Théodoric, roi des Otrogoths, continuellement occupé à faire renprompte et exacte justice aux peuples et à les lager par la diminution des impôts, s'appliqua un soin particulier à propager la recherche sources. Il fit venir d'Afrique en Italie un homqui possédait des connaissances sur l'art de lecouvrir, et, en l'adressant à un gouverneur de

vince qui l'avait demandé, il lui écrivit une lde recommandation dans laquelle il dit: « Si vous« voyez, par les expériences qui seront faites,« cet homme a autant d'habileté qu'on le dit, « soin de sa subsistance et défrayez-le deses voyages« aux dépens des fonds publics; il sera en o« bien récompensé s'il veut apprendre à quelq« les secrets de son art. Que l'on traite donc ce

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« tainier avec cette distinction qui est due à « ceux qui exercent des arts utiles au public, « que personne ne puisse dire que, pendant n« administration, on a négligé quoi que ce soi« ce que Rome a pu souhaiter pour sa commo« et son embellissement. »

Ce ministre, que la postérité a surnomméGrandet que Le Beau qualifie demodèle des ministres,ne se contenta pas d'encourager par dbienfaits ceux qui travaillaient à la recherchesources, mais il s'occupa lui-même à recueles indices qui, de son temps, servaient à les découvrir; les voici :

« On conjecture avec fondement que là oùherbes ont une verdeur et les arbres une hauremarquables, l'eau n'est pas éloignée. On codère comme indices favorables les terres qui servent l'hum idité près de leur surface et qui etiennent une vigueur extraordinaire dans certvégétaux, tels que les joncs, les roseaux, les arseaux aquatiques, les saules, les peupliers et mtous les arbres qui acquièrent une hauteur pqu'ordinaire. Si à l'arrivée de la nuit on metterre de la laine sèche, sur laquelle on pose un c

dron renversé que l'on couvre de terre, le lenmain matin, s'il y a de l'eau proche, on trouvelaine hum ide. Lorsque le matin, après le levesoleil, les fontainiers voient des nuées de pemouches qui volent contre terre , toujours en ceendroit, ils en concluent qu'il y a certainemenl'eau dessous. Ils disent aussi que partout où l'on vosortir de terre une très-légère colonne de fuméeil y

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a une source cachée, qui est d'autant plus profque la colonne est plus élevée; et, ce qui est encoreplus surprenant, c'est que, d'après ce signe et qques autres, ils prédisent la profondeur de la soque l'on cherche; ils prédisent aussi le goût deseaux cachées ; en sorte que l'on s'abstient de ccher, par des travaux coûteux, celles qui sont mvaises, et qu'on se garde bien de négliger celqui sont bonnes ; ils prétendent que les eauxsortent de terre à l'aspect du levant et du midi douces, transparentes, légères et salubres; celles qui sortent de terre à l'aspect du septenet du couchant sont trop froides, et que, par

trop grande pesanteur, elles causent des incomdités.» (Cassiodore,livreIII,lettreLIII).Palladius , Dupleix , K ircher , Bélidor, P

lian, etc. , sont aussi entrés dans quelques détailes signes qui peuvent diriger dans la rechedes eaux souterraines; mais ils n'ont guère faitreproduire les recettes qu'on vient de voir.

Dans l'Encyclopédie, l'articleAbreuverrésumetout ce que ces auteurs ont écrit sur l'art de dévrir les sources et présente tout ce que la scide cette époque avait pu y ajouter; voici les

cédés qu'il indique :« 1° Si en se couchant un peu avant le leversoleil le ventre contre terre, ayant le mentonpuyé et regardant la surface de la campagneaperçoit en quelque endroitdes vapeurs s'élever enondoyant, on doit hardiment y fouiller. La sala plus propre pour cette épreuve est le md'août.

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« 2° Lorsque, après le lever du soleil, on comme des nuées de petites mouches qui vovers la terre, surtout si elles volent constammsur le même endroit, on doit conclure qu'il y l'eau dessous.

« 3° Lorsqu'on a lieu de soupçonner qu'il de l'eau en quelque endroit, on doit y creuser

fosse de cinq à six pieds de profondeur, sur pieds de largeur, et mettre au fond, sur la finjour, un chaudron renversé, dont l'intérieur frotté d'huile : fermez l'entrée de cette espècpuits avec des planches couvertes de gazon. Slendemain vous trouvez des gouttes d'eau achées au dedans du chaudron, c'est un signe tain qu'il y a au-dessous une source. On peut mettre sous le bassin, de la laine qui, en la psant, fera juger si la source est abondante.

« 4° On peut encore, avec succès, poser en élibre dans cette fosse une aiguille de bois, aà une de ses extrémités une éponge attachée. Sa de l'eau, l'aiguille perdra bientôt son équilib

« 5° Les endroits où l'on voit fréquemment grenouilles se tapir et presser la terre, fourniinfailliblement des rameaux de sources ; de m

que ceux où l'on remarque des joncs , des rosedu baume sauvage, de l'argentine, du lierre restre, du persil de marais et autres herbes aqques.

« 6° Un terrain de craie fournit peu d'eaumauvaise. Dans le sable mouvant, on n'en troqu'en petite quantité. Dans la terre noire, solnon spongieuse, elle est plus abondante. Les t

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sablonneuses donnent de bonnes eaux et peu adantes. Elles le sont davantage dans le sabmâle, dans le gravier vif; elles sont excellentabondantes dans la pierre rouge. Pour connaîtnature intérieure du terrain, on se sert de tariSi sous des couches de terre, de sable ou de vier, on aperçoit un lit d'argile, de marne , de tfranche et compacte, on rencontre bientôt et inliblement une source ou des filets d'eau.

« 7° Au pied des montagnes, parmi les rocet les cailloux, les sources sont plus abondanplus fraîches, plus saines et plus communes partout ailleurs, principalement au pied des pe

tournées au septentrion ou exposées au vent mide. Les montagnes dont la pente est douce esont couvertes d'herbes, renferment d'ordinquantité de rameaux; de même que les montagnespartagées en petites vallées placées les unesles autres, l'aspect est, ou nord-est, ou mêouest, est communément le plus humide. Il nau reste, que des dupes qui puissent être trompar la baguette divinatoire, et des fontainiers perstitieux ou charlatans qui osent l'employer.

On trouve dans le même ouvrage, à l'art

Source,les indices suivants : « 1° Si l'on fait le sfort tard, ou le grand matin, lorsque tout est tquille autour de soi, un trou dans la terre,qu'on y place l'oreille, ou bien la plus large verture d'un entonnoir de papier, dont la plustite doit entrer dans l'oreille; alors s'il y a quelqueeau qui roule sous terre dans cet endroit ou de là, et qu'elle ne soit pas à une trop grande

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fondeur, on l'entendra facilement murmurer; msi l'eau est tranquille, cet expédient ne sera dcune utilité. 2° Un autre indice est celui que l'rat peut fournir; car une personne quia l'odorat fin,peut, dans une matinée ou une soirée, lorsqu'ilsec,distinguer un air humide de celui qui ne lpas,surtout en ouvrant la terre dans différents droits,et en comparant entre eux ces différents a

« Mais le moyen le plus sûr pour trouver sources,est de se servir de la sonde. Il paraît bord qu'on pourrait se passer des autres, celuétant le meilleur. Cependant si on se rappellequ'on a dit auparavant, que, quoique la natursol soittelle qu'il le faut pour renfermer des souril pourrait arriver qu'on travaillerait encore ltemps avant que d'en trouver en ouvrant la teOn ne doit donc pas, à plus forte raison, se sde la sonde purem ent et simplement; car si terre ne renferme pas des sources vives ou filets d'eau qui coulent dans un petit espace, cment serait-il possible de les trouver d'abord un effet du hasard avec un instrument qui nequ'un trou de deux pouces de diamètre? Il donc découvrir avant que d'en faire usage,

moyen des indices précédents, les endroits papassent des sources vives ou des filets d'eau; alorsen faisant agir la sonde dans cet endroit là, onêtre assuré que l'on trouvera l'eau après queopération, surtout si c'est un petit filet d'eauoccupe peu de place; car s'il y avait là quelque réservoir un peu étendu, on ne manquerait pale trouver à la première tentative. »

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Enfin voici le résumé de tout ce que la sciede nos jours a pu ajouter aux méthodes qu'on vide voir; on lit dans leGlobe,14 novembre 1848 :

« MANIÈRE DE DÉCOUVRIR LES SOURCES SOUTERRAISi pendant l'hiver, lorsque la terre est couvertela neige, vous rem arquez des places où la neigpeut pas tenir , où le gazon même perce sou

neige, si par un temps sec et serein, vous obseau même lieu et dans le même temps une espde vapeur, placez un pieu à cet endroit, afin pérer plus tard des recherches, car il est probque vous y trouverez de l'eau.

« Au moment du printemps, remarquez les droits où la neige fond le plus vite, où la verdapparaît la prem ière et la plus foncée, et si leseaux d'hiver viennent se grouper sur ces plavous croirez à la présence d 'une source.

« La rosée aux environs des lieux qui en habituellement privés, la présence du givre à lde la saison; servent également d'indice.

« Pendant l'é té , lorsque toutes les plantes senent et jaunissent, cherchez si quelque lieu favorisé ne présente pas un aspect plus riant,végétation plus vive; ayez alors bon espoir de trou

ver de l'eau.« Si dans les champs les blés poussent beaucen herbes,s'ils tallent sans monter en graine, si pousse plus verte est plus petite et plus frêle, cette herbe coupée repousse promptement, onencore espérer de trouver de l'eau à cette plac

« La présence de certaines plantes, de certarbres qui aiment l'humidité, qui se dévelop

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avec force dans un sol qui ne parait pus leur venir, indique encore une source souterraineprésence de l'aulne, du saule, des osiers, des jodes roseaux, de la mentha cataria, de l'argentdu lierre terrestre, du trèfle d'eau, enfin si plantes qui viennent plus habituellement danmarais vivent facilement dans d'autres lieux, servent encore d'indice.

« Les endroits où, le matin avant le lever duleil ou après son coucher en un soir serein, vobservez des vapeurs humides et bleuâtres, si regardez l'horizon en vous couchant à terre; desvapeurs qui s'élèvent à certains endroits ou places plus particulièrem ent mouillées de la roindiquent encore la présence de la source souraine.

« D'autres indications générales conduisentcore à la découverte des eaux souterraines :exemple, si la terre où l'on creuse est plus humdans une place que dans une autre ; si l'on voiamasser un peu d'eau par le repos; si l'on voit del'argile bleue ou plastique située plus ou moprofondément, on peut espérer de rencontrer lsous cette argile ; dans les pays où le terrain

granitique, après une couche de sable nomarène, on trouve l'argile et presque toujoursl'eau sous cette argile.

« Les recherches faites par les temps de chasont les plus utiles, car elles indiquent les souqui sont les moins disposées à tarir par la séresse.

« Différents auteurs ont conseillé divers moy

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d'essai. Bélidor voulait qu'on creusât la terrquelques pieds de profondeur, qu'on descendîtcloche de verre ou de métal, dont le fond segarni d'une éponge ou de laine, et selon les d'humidité que ces corps présentent, on peuinférer la présence d'une source.

« D'autres ont conseillé de placer sur un pile soir pendant l'été, à un mètre environ deterre,une aiguille d'un mètre cinquante cenmètres de longueur, sur une largeur et une épseur d'un centimètre, faite d'un morceau de tibien desséché, et de l'y laisser jusqu'au lenmain. Le côté qui est le plus gonflé est celui

indique la présence de l'eau. »

FIN.

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TABLE DES MATIÈRES,PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE.

Abime, 212.Accidents arrivés dans le creusement des puits, 310.Affaissements des terrains, 244.Affleurement des couches, 15.Aiguille, 2.Alluvion (terrain d'), 51.Ammonites, 198.Amont d'un fleuve,d'une rivière et d'un ruisseau, 59.Angles rentrants des berges, 63.

— des coteaux, 8.— saillants des berges, 63 .— des coteaux, 8.

Antre, 212.Apparition tardive de certaines sources, 324.Aqueducs au fond des tranchées, 299.

— romains, 283.Arbres aquatiques présageantl'eau, 151.— quantitéd'eau qu'ils absorbent et exhalent, 118.Arêted'une chaîne de montagnes, 3.Argile, 229.Argile Wallérius, 253.Aristote, son opinion sur l'origine des sources, 70.Articles de journaux contraires à cette théorie, 395.

— favorables à cette théorie , 385.Assises des rochers, 13.

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Atmidomètre, 91.Atterrissemcnt (terrain d'), 51.

Aval d'un fleuve,d'une rivière, d'un ruisseau, 59.Avalanche de terrains 247, 254.Aventure de Carlus, 219.

— de Lavalette, 366.— de Poitiers, 139.

Avis généraux concernant les fontaines et les puits, 3Axed'une chaîne de montagnes, 3.Baguette divinatoire (préface, m).Ballon, 2.Banc de rocher, 13.Barrages qu'il ne faut pas établir, 300.Basaltes, 226.Bascule pour tirerl'eau des puits, 312.Based'une montagne, 1.Basses plaines, 50.Bassin d'un fleuve,d'une rivière et d'un ruisseau, 59.

— évaporatoire, 94.Bélemnites, 199.Berges d'un fleuve,d'une rivière et d'un ruisseau, 59, 63.Béthunes, 205.Bétoires, 205.

— conduits de ruisseaux, 209, 354.— indiquant des ruisseaux souterrains, 209.— indiquées de loin, 209.

Bloc de rocher, 16, 51.Boitards, 205.Boitouts, 205.Boyau souterrain, 212.Brèches, 22.Brouillage, 247.Brouillards, 100.Bruine (la), 99.

Butte, 2.Cailloux roulés, 51.Calcaire à bélemnites, 199.

— à bétoires, 205.

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Calcaire à gryphites, 197.— amm onéen, 198.

— caverneux, 212.— cellulaire, 219.— compacte, 30.— conchylien, 31 .— coquillier, 31 .— fétide, 29.— grossier, 33 .

— jurassique, 30.— marneux, 31.— moellon, 33.— oolitique, 30.— saccaroïde, 31.— siliceux, 31.

Calcaires, 29.Caractères des eaux potables, 276.

— impotables, 278.Cardan, son opinion sur l'origine des sources, 71.Cascade, 61 .Cassiodore,s'est occupé de la recherche des sources, 404Cataracte, 61.

Cavernes, 212.Cendres volcaniques, 225.Centimètred'eau fontainier, 191.Certificats constatant les réussites, 382.Chaîne de montagnes qui traverse la France, 40.Chaînes de montagnes, 3.

— qui traversent le département duLot, 40.

Chaleur intérieure du globe, 261.Cimed'une montagne, 1, 3.Ciment pour les citernes, 339.Circulaire du préfet du Lot, 338.Cirques, 138.

Citernes, 338.Clayonnage des puits en creusement, 310.Cloups, 205.

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Clysmiens (terrains), 238.Col d'une montagne, 3.

Collines, 1.Conditions auxquelles les sources sont indiquées, 370Conduite d'une source hors de terre, 295, 301.Confluent d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau,Conglomérats, 22.Construction d'une citerne, 339.

— d'un puits, 311.Contreforts d'une chaîne de montagnes, 4.Contrepentes des versants, 4.Cornes d'ammon, 198.Corniche d'un coteau et d'une côte, 45.Corroi d'une citerne, 340.

— pour préserver un puits des mauvaises eaux, 31

Côte,45.Coteau, 45.Cotière (ligne), 46.Couches, 13.

— contournées, 14.— de rocher, 13.— subordonnées, 14.

Coulées volcaniques, 224, 226.Couleur de l'eau de certaines sources, 259.Couloirs dans les grottes, 213.Couplet, sources découvertes par Couplet (préface, IICours d'eau accessoires, 60.

— principaux, 60.

— qui changent de vallon, 142.— secondaires, 60.— souterrains, 66.

Craie, 231.— tufleau, 234.

Cratère de volcan, 224.Crête d'une chaîne de montagnes, 3, 162.Creusement d'un puits, 307.— d'une citerne, 339.

— d'une tranchée, 296.

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Crouped'une montagne, 4.Dactyles, 199.

Davity, son opinion sur l'origine des sources, 73.Défilé, 7.Définitions erronées du motsource,64.Délibérations du conseil général du département duLot

concernant les sources, 357, 361 , 363.Départements explorés, 370.Dépôt, 16.Dépressions de la terre, 6.Descartes, son opinion sur l'origine des sources, 74.Descentes formées de main d'homme, 56.

— nature lles des basses plaines, 55.Détournement des sources, 327.Déviation des sources, 141.Dike, 16, 247.Diluviens (terrains), 238.Direction des couches, 15.

— d'un fleuve,d'une rivière et d'un ruisseau, 62.Dires des quasi-savants sur mes opérations, 366.

— du peuple sur mes opérations, 365.Disetted'eau dans le département du Lot, 347.

Dolomie, 221.Dôme (montagne terminée en), 2.Droite (la) d'un fleuve,d'une rivière et d'un ruisseau, 59.Duhamel, son opinion sur l'origine des sources, 75.Dureté des roches, 33 .Eaux de source préférables aux eaux de rivière, 281.

— sauvages, 137.Éboulements dans les puits, 310.

— des montagnes, 247.Éboulis, 48.Élargissements des vallées, 9, 47.Embouchure d'un fleuve,d'une rivière et d'un ruisseau, 59.Ëminences de la terre, 1.

Encombrement au bas de chaque héritage, 56.Encyclopédie, sa méthode pour découvrir les sources,Épanchementsd 'eau temporaires, 144.

27

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Éperon d'une chaîne de montagnes, 4.Épicure, son opinion sur l'origine des sources, 70.

Épreuves de cette théorie (préface, XII).Erreurs d'optique à éviter, 171.Escarpement d'une montagne, 1.Espèces de terrain du département du Lot, 35.Estafette(1'), jou rnal rapportant la découverte de la sou

du Breuil, 218.Examen des basses plaines, KO.

— des cours d'eau, 87.— des hau teurs, 39.— des indications faites d'après cette théorie, 174— des sources qui sortent de terre na turellem e

173.— des versants, 44.

Exhalaisons, 92, 118.Exhaussement successif des basses plaines, 52.Extrémités des couches, 15.Faille, 16.Faîte d'une chaîne de montagnes, 3.Feu central (le) maintient les eaux vers la surface d

terre,263.Filtration des eaux bourbeuses, 287.Filtres en pierre, 288.

— en toile de coton, 29 1.Fissures accidentelles, 13.

— de stratification, 13 .Flancs d'une montagne, 1.

— d'une vallée, 7.Fleuves, rivières et ruisseaux, en quoi ils diffèrent, 57.Flux de la mer, 83.Fonsanche, fontaine intermittente, 271.Fontaine, 66.

— artificielle, 305.— interm ittente artificielle, 270.

Fontaines creusées et construites sur place, 303.Fontestorbe, fontaine intercalaire, 270.Formation des sources, 116.

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Fossé de dérivation, 297.Frais des fouilles comparés aux avantages des sources

Frimas, 107.Fusolites, 200.Galerie souterraine, 212.Galets, 51.Garagaïs, 205.Gauche d'un fleuve,d'une rivière et d'un ruisseau, 59.Gelée blanche, 106.Géognosie, son objet (préface, v).Geysers d'Islande, fontaines intermittentes, 272.Giboulée, 106.Givres, 107.Glaise, 229.Glissements des terrains, 2-17.

— annoncés de loin, 255.Gneiss, 20.Gorges, 7.Gouffres, 80.Goût del'eau des sources, 260.Granite, 18.Gravier, 51.

Grêle, 104.Grès,26.— bigarré ou vosgien, 27.— rouge, 26.— tritonien, dit de Fontainebleau, 28.

Grésil, 106.Grosseur des gouttes de pluie, 98.

— des grains de grêle, 105 .Grotte de Trieste, 216.Grottes, 212.

— inconnues, 214.— qui aspirent et expirentl'air , 215.

Gryphées, 197.

Guides du géologue voyageur, 40.H auteurd'une montagne, 1.H uer, 272.

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H umeur, humidité de la terre, 129.H ydromètre, 108.

H ydroscopie (préface,XI).Iles et îlots dans les cours d'eau, 63.Inclinaison des couches, 15.Inondation (terrain d'), 51.Joints de stratification, 13.Journaux (articles de), contraires à cette théorie, 395.

— favorables à cette théorie, 386.— rapportant des indicationsde sources

faites de loin, 175.Lacs vers la cime des montagnes, 161.Largeur d'une chaîne de montagnes, 3.Laves, 224.Lézardes de bâtiments annoncées de loin, 255.

Lias, 32.Ligne anticlinale, 43.— d'intersection des coteaux, 308.

Lignes que les sources suivent sous terre, 134.Limon, 51.Lit de rocher, 13.Lit d'un fleuve, d'une rivière et d'un ruisseau, 59.Louysse (fontaine de), sa formation, 246, 351.Lumachelles, 32.Lydiat, son opinion sur l'origine des sources, 73.Machines pour tirer l'eau des puits, 311.Maël-Stroom, 80.Mamelon, 2.

Manière de découvrir les sources d'après leGlobe,410.Marbre, 29.Mares, 343.Mariotte, ses expériences sur la quantité d'eau qui

sur le bassin de la Seine et sur celle qui passe dancanal à Paris, 112.

Marne, 235.— à gryphites, 197.— irisée, 237.

Masses non stratifiées, 13.

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Méthodes anciennes et modernes pour découvrir lesces , 398.

Micaschiste, 20.Moellon, 33.Molasse, 202.Montagne, 1.Monticule, 2.Moyens de connaître la profondeurd'une source, 182, 386.

— le volumed'une source, 190, 556.— de suppléer au défaut de sources, 33Muid, 111.

Muschelkalk, 31.Nappesd'eau, 153.Négligence des maires à constater les réussites, 380.

— des particuliers à faire connaître les réuss

379.Neige, 103.Nettoiement des aqueducs, 304.Nivellements à exécuter, 184.Nombre de demandes qu'on a formées, 371.Nombre de sources indiquées, 371.Non réussites, leurs causes, 326.Noria, ou roue à godets, 315.Nuages, nuées, nues, 95.Obrzenski, son opinion sur l'origine des sources, 72.Odeur des sources, 260.Oolite, 30.Opinions erronées sur l'origine des sources, 69.Origine des sources, 92.

— et progrès de cette théorie, 346.Papin, son opinion sur l'origine des sources, 75.Parallélisme des couches, 24.Pénétration del'eau pluviale dans les terrains, 120, 126.Pente d'un versant, 4.Pentes des vallées et vallons, 54.

— latérales des basses plaines, 54.— longitudinales des basses plaines, 54.Perrault, ses expériences sur la quantitéd'eau qui tombe

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Proportion des réussites et non réussites, 307.Puissance d'une couche, 15.

Puits,leur creusement et construction, 307.— à filtration, 334.— à Noria, 315.— artésiens, 317.— du Breuil, 218.— le long des cours d'eau, 336.— naturels, 212.

Quantité d'eau que produisent les météores aqueux,108.— que produit une espèce de terrain,123.— qui s'élève en vapeurs , 94.

Ralentissement d'un cours d'eau, 61.Rameau d'une chaîne de montagnes, 4.Rapide d'un cours d'eau, 61.Ravin, 7.Réduit, 140, 170.Relations des vallées et vallons, 9.Remercîments de l'auteur, 373.Renflement, 4.Réponses aux opinions erronées sur l'origine des sourceRéservoirs (prétendus) sous les terrains, 131.

Résultats de cette théorie justifiés par les délibérationconseils généraux, 361, 363.— par les certificats des préfets, 382.— par les rapports des journaux, 386.

Rétrécissement d'une vallée, 9, 47.Revers d'une montagne (moyens d'en connaître la con

ration sans le voir), 163.Rideaux, 45.Rivière, 57.Rivières qui se perdent, 206.Roche, 13.Roches hétérogènes, 22.

— homogènes, 22.— schisteuses, 14.

Rosée, 100.Roue à godets, 315.

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Sourcesd'eau impotable, 276.— d'eau potable, 276.

— d'eau vive, 257.— découvertes par Couplet (préface, II).— dont l'apparition est tardive, 325.— dont les eaux se troublent, 286.— importantes du département du Lot, 353.— indiquées dans les revers des montagnes, 164— indiquées de loin, 175.— indiquées sur des cartes, 139.— intercalaires (causes de ce phénomène), 270.— intermittentes (explication de ce phénomène)— malpropres, 316.— minérales, 258.— permanentes, 67.— placées à différentes profondeurs, 154.— prétendues aux sommets des montagnes, 157— qui disparaissent et reparaissent, 136.— qui quittent leurs vallons, 142.— sur les montagnes, 157, 160.— sur les plateaux, 160.

— sur les versants, 162.— temporaires, 68.— thermales, 260.— troubles, 286.— trouvées d'après cette théorie, 379.— uniformes, 68.— variables, 68.

Strate, 13.Stratification, 14.

— arquée, 14.— concordante, 15.— contournée, 14.— discordante, 15.

— horizontale, 14.— inclinée, 14.— irrégulière, 15.— régulière, 15.

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Stratification transgressive, 15.Structure intérieure de la terre, 11.

Talus d'un fleuve,d'une rivière et d'un ruisseau, 59.— du piedd'une montagne, 48.Tarif des honoraires, 370.Température des sources, 2.Terrain clysmien, 51, 238.

— détritique , 128, 202.— diluvien, 238.— tuffeau, tufacé, tuf ou travertin, 200.— volcanique, 225 .

Terrains boisés et non boisés, 123.— de diverses con trées, 34.— défavorables aux sources,204.— de transition favorables aux sources, 195.

— du département, du Lot, 35.— favorables à la découverte des sources,194.— friables, défavorables aux sources, 229.— groupés par espèces, 25 .— imperméables, 124.— intermédiaires favorables aux sources, 195.— non stratifiés, 17.— perm éables, 125.— primitifs, favorables aux sources,195.— privésd'eau à cause de leur désagrégation et de

leur disposition, 242.— secondaires, favorables aux sources,196.— stratifiés, 17, 24.— volcaniques, défavorables aux sources, 223.

Terre végétale, 128.Têtes des assises, 15.Thalweg, 7.Thalweg déplacé, 53.

— indiqué par des épanchem entsd'eau, 144.— invisible, 141.

Thalwegs latéraux, 156.— visibles, 155.Touillon, fontaine intermittente,271.

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Tour pour tirerl'eau des puits, 312.Tourbillonsd'eau, 80.

Tournées de l'auteur, 372.Touvre (fontaine de la), sa formation, 245.Trachites, 227.Tranchées, (manière de les creuser), 297.Tranches des assises, 15.Transport (terrain de), 50.Trapps, 21.

Travaux à exécuter pour mettre les sources à dévert, 294.Trouble des sources (la cause du), 286.Tuyaux en bois, 303.

— en fonte, 303.— en plom b, 302.— en terre cuite, 303 .— en zinc, 304.

Udomètre, 108.Valeurd'une source, 330.Vallée, 6.Vallon, 6.Van-H elmont, son opinion sur l'origine des sources, 7

Vapeurs dans l'atmosphère, 92.— souterraines 223