l'approche épistémologique (chapitre 2).doc

7/23/2019 L'approche pistmologique (chapitre 2).doc

1/14

LAPPROCHE PISTMOLOGIQUELAPPROCHE PISTMOLOGIQUE

Ce cours est orientation mthodologique.

Etymologiquement, lpistmologie est un disou!s su! le s"#oi!, sur la connaissance.Dans le sens courant, cest synonyme de histoire des sciences .

Cest une notion dorigine philosophique, aujourdhui couramment employe dans tout lechamp scientifique. Elle a inesti le champ des !"#$! la fin des annes %& et a introduitun noueau champ de questionnement qui repose sur ' nieau( )

* interrogation sur la rfrence un saoir la+or des autres sciences* comment et pourquoi certains acteurs des pratiques corporelles mettent lide

dla+orer une science autonome

-approche pistmologique offre de nom+reu( aantages dans le monde des !"#$! )* Cest un angle indispensa+le pour comprendre lhistoire de notre discipline* Cest le plus sr moyen dclairer une question constitutie des !"#$! ) le rapport

thorique/pratique* Elle apporte un regard critique par rapport au saoir que le cursus !"#$! nous

apporte* -a rfle(ion pistmologique permet dnoncer des pro+lmatiques tr0s pertinentes.

-pistmologie sert )* prouer que la notion de rit scientifique est relatie* prouer que de la thorie la pratique il y a un grand foss.

297642853.doc 1/12


2/14

I$ QUEST%CE QUE LPISTMOLOGIE &

3aston 4#C5E-#6D 71882 * 19:'; tait un philosophe. "E 7p0re de lasociologie moderne, il a la+or un cours de sociologie positie;.

#uguste Comte dcrit ? tapes dans la connaissance )* t"t t'ologi(ueoufictif ) on e(plique le rel par des lments surnaturels* t"t mt"p')si(ueoua+strait ) on e(plique le rel par des lments a+straits 7e( )

la nature;* t"t sienti*i(ueoupositif ) on e(plique le rel par lusage de lo+seration et du

raisonnement en essayant dta+lir des lois.

Positi#isme@ philosophie qui donne la science le pouoir dclairer le rel.

3aston 4achelard a proposer une thorie en totale opposition aec le positiisme.De la mAme mani0re que Comte, il a rflchir sur la gen0se de la connaissancescientifique mais dans des termes qui sopposent la ision de Comte.

* $our 4achelard, lolution de la connaissance ne se fait pas dans une continuittemporelle ) il y a des phases de stagnation et mAme de rgression.

* -olution de la connaissance ne tend pas ers un +ut ultime.

* #lors que pour Comte la connaissance olue par accumulation, 4achelard penseque la connaissance olue par rectification du saoir antrieur et largissement ducadre de la connaissance.

* $our 4achelard, la connaissance scientifique nest pas e(trieure la socit danslaquelle elle merge B elle est compl0tement dpendante des conditions matrielles,sociales et techniques de son poque.

Cont!"i!ement + e (ue pense Comte, -"'el"!d "**i!me (ue l" siene nest p"slt"t te!min"l de l#olution de lesp!it 'um"in, m"is (ue est une p!"ti(ueintelletuelle *o!tement en!e d"ns le milieu ultu!el et dte!mine p"! e milieu

ultu!el$4achelard a fortement relatiis, dplac la notion do+jectiit. $our lui, la notiondo+jectiit a+solue est un mythe pour la simple raison que la science est fortementdpendante du conte(te de lpoque.


3/14

=n ne consid0re plus la science comme dtache de la ie sociale.

II$LA R.LE/IO0 PISTMOLOGIQUE ET LES PRATIQUESCORPORELLES

$ierre $#6-E4#! rflchit lla+oration dun champ de saoir autonome qui auraitlaction motrice pour o+jet ) la p!"1ologie.


4/14

*


5/14

$n champ peut susciter une science mais " condition que s#' dessinent des loisparticuli(res et que s#' e)ercent des mthodes spci!iques 73eorges igarello *ascience est la spci!icit de l#ducation ph'sique;.=n peut utiliser des connaissances scientifiques pour guider une pratique. Ce nest pas

pour autant que cette pratique est une science.

"outes ces questions ont ' +uts )* poser des questions oK rgnait lidence* fissurer le mythe scientiste sur lequel a tendance fonctionner le champ !"#$!.

4. -$=6"#"

!ur chaque priode, le(ercice physique est fond et lgitim par le saoirdominant. $ourquoi

Comment les mod0les se succ0dent*ils $ourquoi la rfrence scientifique glisse*t*elle

Comment e(pliquer les d"l"ges tempo!elsde plusieurs annes qui e(istent entrelclosion dune connaissance dans un domaine et le moment oK cette connaissanceest assimile dans les pratiques corporelles

!elon quelle modalit se fait limportation des concepts dans le champ des pratiques

corporelles Ces mod0les ont*ils garder une pertinence thorique

297642853.doc /12


6/14

Jue penser des tentaties dharmonisation des donnes scientifiques enues dechamps tr0s disparates

E(emples )

Le s'm" o!po!el

-e schma corporel est la !ep!sent"tion (ue '"un poss2de de son o!ps, le rsum denotre e(prience corporelle. Cest cette reprsentation que le(ercice physique est sensamliorer. =n le retroue aujourdhui dans les crits qui concernent lcole maternelle.Cette notion a t la+ore +ien aant que lon sy intresse en ducation physique. Elleest issue du domaine de la neurologie B 5ead la e(plicite dans tude de neurologie en19'&.

5ead constate que certaines maladies neurologiques sont lies un dficit comportementalqui se traduit par des trou+les moteurs.


7/14

En 198&, Oean $iaget crit une lettre 6aymond "homas 7 lpoque directeur de la 6eueE$!; dans laquelle il lui dit ) +e n#ai pas la moindre notion ni !ait la moindre recherche

sur les relations entre l#ducation ph'sique et le dveloppement cogniti!. $iaget e(pliquedonc que lducation physique ne rel0e pas de sa comptence.

Depuis la fin des annes :&, lducation physique inoque les traau( de $iaget et dePallon pour justifier sa place au sein du syst0me scolaire de mani0re compl0tementdcale.

$iaget dcrit les phases du deloppement intellectuel de lenfant en terme de processus+iologiques dadaptation et dassimilation. !ur le plan psychologique, le mcanismedassimilation rel0e de lincorporation des o+jets et des sch0mes de lactiit propre.$iaget distingue ? priodes )

* priode sensori*motrice 7& ' ans; ) -intelligence est tr0s immdiate B le sch0me de

lo+jet permanent sinstalle.* priode pr*opratoire ) -a fonction de reprsentation se met en place.* priode opratoire ) Elle conduit lenfant la pense logique et a+straite.

$iaget propose un mod0le de la croissance mentale quil dcrit comme indissocia+ledes processus de croissance +iologique.

-es spcialistes de lducation physique nont retenu des traau( de $iaget que le fait queles oprations mentales sont le rsultat dactions. $iaget dit en effet que la motricit est

premi0re dans lintelligence sensori*motrice. Les t'o!iiens de ldu"tion p')si(ue enont dduit de *"8on "4usi#e (ue l"ti#it mot!ie p"!tiip"it "u d#eloppement delintelligene.$lusieurs pro+l0mes se posent )

* -9ge) -a priode sensori*motrice se situe entre & et ' ans, alors que lenfant nestpas encore scolaris.

* -opration dont parle $iaget est une "tion su! un o4:etet non sur le corps propre.

297642853.doc %/12


8/14

III$ LE RAPPORT THORIE ; PRATIQUE

-a mani0re dont on utilise les connaissances scientifiques dans un champ pratique aplusieurs caractristiques )

* elle est constante.D0s le 1%es., on fait rfrence un saoir scientifique.-e mod0le cartsien e(plique le fonctionnement du corps sur le mod0le de lamachine de >arly. Cest une pompe ')d!"uli(ue, aec comme rfrence la

physique et +as sur la dcouerte de la circulation sanguine par 5arey en 1:'8.Ce mod0le a perdurer jusquau d+ut du 19es. et les e(ercices qui sont prescritspour faoriser la sant dpendent de ce mod0le.

!ur tout le 18es. et jusquen 182&, le(ercice physique a pour +ut de rpartir les fluidesdans les tuyau( de la machine corporelle et ainsi dassurer la sant.

# partir des annes 18%&, ce mod0le a peu peu perdre de limportance parce que lecorps a Atre enisag par rapport de nouelles machines, notamment la machine apeur. =n a passer un mod0le nergtique.

Dans la seconde moiti du 19es., en relation aec la thorie thermo*dynamique, oncommence aec 5irn dcrire le corps humain comme un moteur, moteur qui produit delnergie, du traail, mais qui pour produire ce traail +rle une certaine quantitdnergie.-e corps a Atre tudi dans ses changes aec le milieu am+iant, notamment tout ce quiest changes gaMeu(. "oute lactiit de lorganisme a Atre tudie sous cet anglenergtique.En tant que foyer de com+ustion, on a essayer damliorer le rendement de ce moteur

humain ) Comment faire pour quil soit capa+le de fournir plus de traail en utilisant lamAme quantit dnergie

Contrairement la machine, le corps humain peut reconstruire ses forces en se reposant.Dans cette optique de rendement 7 mettre en rapport aec le deloppement de la socitindustrielle;, la question du geste juste deient primordiale.-adresse consiste la mo+ilisation strictement adapte des mouements leur +ut.L"d!esse est lonomie des *o!es p"! leu! :uste emploi. Cest pourquoi elle est lundes +uts principau( de lducation physique du 19e.

=n retroue cette thorie cheM -agrange, >arey et Dmeny.

297642853.doc 8/12


9/14

Ce qui est intressant cheM Dmeny, cest sa faQon de srier les priorits de le(ercice.Dans cette optique nergtique, oK il est question do+serer la quantit dnergie fournieet la quantit dnergie utile pour tudier le rendement, les e(ercices longs et modrs ontAtre priilgis un moment oK les gymnastiques sont reines.

De la mAme mani0re, quand les auteurs de la fin du 19e

parlent de coordination, cest dansune optique de rendement oK lon est sens solliciter chaque groupe musculaire dans lajuste mesure, aec lintensit juste pour ne pas gaspiller lnergie, doK le mod0ledapprentissage hicul cette poque qui consiste rpter le mouement pour acqurirla justesse du mouement.

Ce mod0le a entraNner un noueau +ouleersement au nieau des pratiques ) on ne aplus priilgier dans les gymnastiques les e(ercices au( agr0s qui deloppaient les partieshautes du corps 7et qui releaient du deloppement de la forme, de la sculpture du corps,

de la rectitude de la colonne ert+rale;, mais on a priilgier la fonction organique.Ce mod0le ne a Atre intgr par "issi quapr0s la 1ereguerre mondiale, cest**dire aecun dcalage de ?& ans apr0s son mergence.

Cette argumentation physiologique a se delopper pendant lentre*deu(*guerres aec>aurice 4oiget. Elle a Atre une des conditions sine qua non lutilisation des sports enducation physique.

Ce mod0le se superpose depuis une quarantaine dannes un autre mod0le ) l" m"'ine)4e!nti(ue. -es thories de linformation se deloppent apr0s le second conflitmondial et ont serir de support un noueau mod0le du corps partir du milieu desannes :&.

-e dcodage de l#$!, quelle quelle soit, passe par cette prise dinformations. #pprendreaujourdhui dans la motricit cest aussi analyser.Cette reprsentation du corps na pu Atre possi+le que parce que lducation physique sestteinte de psychologie dans les annes :&. Dans les annes :&, le corps est aussi le lieu ouse dit laffect, cest aussi le lieu oK peut sla+orer une certaine intelligence. =n est ici loindu mod0le machinique.

=n distingue un a(e dolution tr0s net ) lint!io!is"tion. -es contraintes sont dplacesde la structure corporelle au( fonctions organiques, des normes comportementales. -erRle normalisateur de le(ercice ne sapplique plus le(trieur du corps mais lintriorit de lindiidu.Cette intriorisation des normes sest retroue dans lducation en gnral ) punitions, S-l0e doit pouoir dcoder le pourquoi des sanctions.


10/14

Juand le sport a merg en Lrance la fin du 19 e, Cou+ertin eut tendre cette pratique.-e registre de Cou+ertin na rien oir aec le mod0le scientifique.Cou+ertin ne maNtrise pas la physiologie B il a sappuyer sur autre chose.

5ypoth0se ) -a rsistance linstitution scolaire se troue peut*Atre l.

-a connaissance scientifique a toujours sous*tendu les thories de lducation physique.$our Cou+ertin, le sport peut et doit participer lducation . Cou+ertin deloppe sesides sur le plan moral alors que les gymnastiques trouent leur lgitimit dans unerfle(ion physiologique en plein remaniement.Le d"l"ge ent!e l"!gument"tion ou4e!tinienne et lo4:eti* p')siologi(ue desg)mn"sti(ues peut 3t!e lune des !"isons pou! les(uelles le spo!t est soup8onn p"!linstitution sol"i!e.

Comment sop2!e e !"ppo!t t'o!ie < p!"ti(ue &

19%9 ) *#ducation ph'sique est%elle une science & nal'se d#une revendication, articleparu dans le +ulletin de la socit 4inet*!imon. $ierre #rnaud y analyse les modalits durapport thorie/pratique.


11/14

* une impostu!e idologi(ue) on prsente la thorisation de l#ducation ph'siquecomme tant le !ruit d#une dmarche scienti!ique alors qu#elle n#est en !ait que

l#e)pression d#un ugement de valeur.


12/14

-pistmologie rflchit sur des en:eu1 de pou#oi!qui sont dautant plus efficaces quilssont implicites. Certaines recherches scientifiques sont menes dans un +ut conomique oude pouoir 7e( ) certains la+oratoires uniersitaires sont en concurrence pour lessu+entions alloues la recherche;, ce qui dmythifie la production de connaissancesscientifiques qui sem+le Atre compl0tement gratuite, pour le +ien de lhumanit.

I=$ =OLUTIO0 >E LA R.RE0CE SCIE0TI.IQUE E0>UCATIO0 PH?SIQUE

0port et pouvoir au 2e * Clment, Defrance et $ociello.Clment, Defrance et $ociello analysent dans ce lire la rfrence scientifique de

lducation physique partir de 18%&.

plus facilement alus que de la gymnastique sudoise.

297642853.doc 1'/12


13/14

Des annes :& au( annes 8&, les sienes 'um"inessencrent fortement dans lducationphysique. -a rfrence ces sciences molles a se delopper parall0lement la!*le1ion pistmologi(ue7$arle+as et igarello; et une !iti(uetr0s forte 74rohm etDenis;. -e rapport la science est +eaucoup moins naTf, aeugle quauparaant.

#u d+ut des annes 8&, la rponse apporte est la did"ti(ue.

CO0CLUSIO0

6flchir dans une perspectie pistmologique dans le champ des pratiques corporelles,cest )

* reprer des rfrences scientifiques

* mettre en idence des mod0les du corps* dcrire des mcanismes de production des connaissances* sinterroger sur la alidit de ces connaissances* mettre en relief les enjeu( tacites de la connaissance scientifique

o au nieau de son contenuo au nieau de ses reendications


14/14

CO0CLUSIO0 >ES @ COURS MTHO>OLOGIQUES

4uts du 1ercours )* donner les outils pour permettre la comprhension dnements historiques

* prouer la relatiit des caractristiques culturelles

4uts du 'ecours )* relatiiser la nature scientifique du champ !"#$!* dtrRner quelques idences

Ces ' cours ont pour +ut de nous o+liger !el"ti#ise!.-a aria+le "E>$! est incontourna+le B nous su+issons linfluence de notre conte(te.

297642853.doc 12/12

l'approche épistémologique (chapitre 2).doc

Documents