lantenne 15 04 2014
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À l’attention des chargeurs, les conférences du SITL consa-crées à la voie d’eau ont souligné l’importance de raisonner en coût complet pour comparer le fleuve aux autres modes, la route en particulier. “La prise en compte des coûts indirects douaniers, de stockage sur un port intérieur, ou des ruptures de charge pour des envois fluvio-maritimes, modifient la compétitivité du mode fluvial”, défend Samira Himeur de Lyon Terminal. Des calculs menés par plusieurs chargeurs à l’image de Castorama et Salomon à Lyon, ou Leroy Merlin à Valence. “Pour de gros volumes, le stockage sur un port intérieur, proche d’une plateforme logistique, permet de fluidifier et de lisser l’activité de cette dernière. Il procure une meilleure réactivité puisque les marchandises sont à proximité”, explique Laurent Chuffart, di-recteur logistique Import d’Adeo Services qui pilote la chaîne d’approvisionnement de Leroy Merlin, Weldom, Bricoman, etc. Soit un volume de 30.000 EVP par an dont 12.000 en France.
Dépôt De conteneurs viDes
“Le transport fluvial peut donc être une source de valeur et d’optimisation des trésoreries avec des délais de stockage plus longs à des prix compétitifs par
rapport à un stationnement sur un port maritime, et des formalités douanières simplifiées”, défend Vincent Saurel de Marfret.
Chargeurs, commissionnaires, armements fluviaux, gestion-naires de ports maritimes et in-térieurs, tous s’accordent sur un autre critère essentiel à la com-pétitivité du transport fluvial conteneurisé : la présence ou non d’un dépôt de conteneurs vides. “L’acheminement d’un conte-neur plein est une recette pour la com-pagnie mari-time alors que la gestion d’un conteneur vide est un coût que cette dernière ré-percute. La présence d’un dépôt de boîtes vides sur un port in-térieur permet de raisonner en one way, et de minimiser le coût de la gestion du conteneur vide pour le client”, reprend Laurent Chuffart. À défaut, la possibi-lité de coupler des flux imports avec des flux exports demeure complexe et difficile à mettre en œuvre concède le chargeur. “Le transport fluvial est en compéti-tion avec la route qui raisonne en one way. La création de dépôts de conteneurs vides par MSC et CMA CGM à Dourges et, dans le cas de CMA CGM, également à Lille, permet de proposer des lignes fluviales compétitives au départ
de Dunkerque”, témoigne Guy Bourbonnaud du Grand Port ma-ritime de Dunkerque (GPMD).
rôle Des organisateurs De transport
La méconnaissance ou la rareté de l’offre fluviale propo-sée par les commissionnaires et organisateurs de transport semble également être un frein au déve-loppement de la voie d’eau par les chargeurs. “En quinze ans au sein de SRS (en charge des achats transport de plusieurs enseignes du groupe Mulliez, nDLR), la so-lution fluviale ne nous a été pré-sentée qu’à trois reprises seule-ment”, déplore François Soulet de Brugière aujourd’hui président du GPMD. Les chargeurs ne sont en outre que très rarement clients
directs des transporteurs fluviaux de conteneurs : “À 99 %, nos donneurs d’ordres sont des arme-
ments maritimes, des transitaires et commissionnaires”, confirme Yves Bodylis président de CFT Logiseine. Peu de logisticiens implantent enfin des plateformes au bord des fleuves à l’image de Log’Solutions (ex-Logistique Grimonprez) à Anzin, proche de Valenciennes. “Depuis la Chine, nous proposons des chaînes d’ap-provisionnement sans camion. Les marchandises peuvent être dépo-tées dans notre entrepôt d’Anzin immédiatement après un post-acheminement fluvial”, valorise Laurent Beauvoir, directeur dé-veloppement de Log’Solutions.
E. D.
SNCM :Transdev cherche à reprendre la compagnie en main
Kuehne+Nagel :Bénéfice en hausse de 11,9 %
GDF Suez :L’énergéticien croit en l’avenir en mer du Nord
Plateforme logistique de Log’Solutions à Anzin
Voie d’eau
Raisonner en coût complet
Comparer le camion et la barge sur le seul coût du transport tourne généralement à l’avantage de la route. La voie d’eau démontre en revanche sa compétitivité si le calcul intègre une série de coûts indirects tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Sa meilleure intégration dans l’offre des prestataires transport et logistique, et la formulation de tarifs “one way” sont d’autres leviers en faveur de la navigation intérieure.
“Le transport fluvial, source de valeur et
d’optimisation des trésoreries”
3.000La cinquième confé-
rence européenne dédiée aux transports, Transport Research Arena (TRA), s’est ouverte hier au Cnit de La Défense, près de Paris, et doit réunir, selon les organi-sateurs, 3.000 chercheurs, industriels et responsables publics. Les rencontres ci-bleront trois thèmes princi-paux, a précisé le président du comité de pilotage de TRA 2014 Jean-Bernard Kovarik hier : la question énergétique, les infrastructures et la main-tenance, et la réorganisation des modes d’organisation de la mobilité. Les 3.000 parti-cipants attendus pour cette édition sont originaires de 56 pays. Objectif de la confé-rence : faire se rencontrer notamment les chercheurs européens qui travaillent sur les thématiques liées au transport, mais également les entreprises du secteur et les décideurs publics, afin qu’ils échangent sur leurs travaux en cours. La conférence TRA se déroule tous les deux ans dans une ville différente du continent, et vise à “encoura-ger l’innovation au service de la mobilité durable et de l’em-ploi en Europe”. Par ailleurs, la Commission européenne y a présenté son programme de recherche et d’innovation “Horizon 2020”, doté d’un budget de 77 milliards d’euros sur sept ans, dont 6 milliards pour les transports. La confé-rence TRA doit se terminer jeudi 17 avril. La précédente édition, en 2012, avait été organisée à Athènes. La pro-chaine, en 2016, se déroulera en Pologne.
le chiffre du jour
69e année - n°19.1781 Mardi 15 avril 2014 ISSn 0395-8582 - CPPAP 0319T79480
International Transport CompanyFreight Forwarder
- Project & Oil Field cargo- Deepwater and off shore project
- Supply chain specialist- 4 PL dedicated
Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt)
48 rue de l’Aubépine92160 ANTONY
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Niger :Un nouveau chemin de fer Niamey-CotonouLe Niger, enclavé au cœur du Sa-hel, veut s’offrir, d’ici deux ans, un accès à la mer via un chemin de fer reliant Niamey au port de Cotonou, où transite par la route l’essentiel de son fret.
Entreprises
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International
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Algérie :Un modèle économique qui atteint ses limitesLe président que les Algériens éliront le 17 avril devra faire face au défi de diversifier une économie tributaire des hy-drocarbures, dont une éven-tuelle baisse des prix pourrait entraîner de nouvelles tensions sociales.
Koweït :Modernisation des raffineriesLa firme d’État, Kuwait National Petroleum Co. (KNPC), a signé dimanche 13 avril des contrats de 12 milliards de dollars avec des consortiums internationaux pour moderniser deux de ses raffineries et lancé des appels d’offres pour une nouvelle raffinerie.
International
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Une nouvelle ligne de chemin de fer entre Niamey et Cotonou va extirper le Niger du désen-clavement. Les travaux, d’un coût de 1,07 milliard d’euros, intégralement financés par le groupe français Bolloré, ont été lancés offi-ciellement lundi 7 avril à Niamey. Le présidents du Niger et du Bénin, M a h a m a d o u Issoufou et Boni Yayi, accom-pagnés de leur homologue togolais Faure Gnassingbé, ont roulé sur un demi-kilomètre de rails posés pour l’occasion dans le proto-type d’un wagon passager.
“Cela fait presque 80 ans que nous attendons le train !”, a jubilé le président Mahamadou Issoufou. Et d’ironiser : “nous avons fini par retrouver celui qui s’est égaré depuis 1936”. Le chemin de fer, construit à l’époque coloniale, n’a en effet jamais atteint le Niger, comme c’était pourtant prévu. Au sud, il s’est arrêté en 1936 à Parakou (Bénin), à mi-chemin entre Niamey et Cotonou. À l’ouest, la Régie de chemin de fer Abidjan-
Niger (RAN) a eu Ouagadougou pour terminus, à 500 km de la capitale nigérienne. “nous écrivons une nouvelle page de notre histoire”, s’est enthou-siasmé Boni Yayi, qui a donné mardi 8 avril à Cotonou le départ
des travaux côté béninois.
Pour ressusci-ter ce projet cen-tenaire, les deux chefs d’État ont signé un proto-cole d’accord en novembre 2013 et
créé une société multinationale au capital de 107 millions d’eu-ros. Quelque 10 % des actions reviennent à chacun des deux États, 40 % à des privés béninois et nigériens et 40 % à Bolloré. La réalisation de ce vieux rêve nécessite la construction de 574 km de rails entre Niamey et Parakou en passant par Dosso, au Niger. Le chantier avancera au rythme “d’un kilomètre par jour”, a estimé Vincent Bolloré, président du groupe éponyme, pour s’achever au plus tard en 2016, ce qui coïncide avec la fin du premier mandat du président Mahamadou Issoufou, qui veut en briguer un second.
La liaison Niamey-Cotonou constituera la colonne verté-brale d’une “boucle ferroviaire” de près de 2.800 km, allant d’Abidjan (Côte d’Ivoire) à Cotonou, en passant par Ouagadougou et Niamey. La Sitarail, une filiale du groupe Bolloré, gère le tronçon Abidjan-Ouagadougou, en fonctionne-ment. L’Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et transports, une société bi-éta-tique, avait jusqu’alors la charge du tronçon Cotonou-Parakou. Cette boucle, dite “de l’inté-gration”, nécessitera la pose de 1.200 km de nouveaux rails et la réhabilitation de 1.800 autres dans les trois autres pays (Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Bénin) déjà dotés d’un chemin de fer.
Elle permettra, à terme, de relier Niamey, via Ouagadougou, au port d’Abidjan, le plus grand d’Afrique de l’Ouest.
acheMineMent rapiDe et sécurisé
Ce train permettra l’ache-minement rapide et sécurisé du fret nigérien, dont 80 % transi-tent déjà par le port de Cotonou (à 1.000 km de Niamey) par un réseau routier délabré et mal entretenu. “Il y aura moins de pression sur nos routes car le fret lourd sera réorienté vers les rails”, a expliqué le mi-nistre nigérien de l’Équipement, Ibrahim Nomao.
Boureima HaMa
2 - Mardi 15 avril 2014 - l’antenne International
Les États-Unis ont annoncé vendredi 11 avril des sanctions à l’encontre de six respon-sables de Crimée, un ancien responsable ukrainien ainsi qu’un groupe gazier, soupçon-nés de menacer “la paix et la stabilité en Ukraine”. La compagnie gazière Tchernomorneftegaz est basée en Crimée mais est passée sous contrôle russe. Jusqu’ici compagnie publique ukrai-nienne disposant de plate-formes d’exploitation au large de la côte Ouest de la Crimée et en mer d’Azov, Tchernomor-neftegaz fait désormais l’objet de sanctions pour “avoir été complice de l’appropriation illi-cite d’actifs de l’État ukrainien”.
Sanctions
Le Premier ministre libyen, Abdallah al-Theni, confirmé le 8 avril dans ses fonctions par
le Parlement, a annoncé di-manche 13 avril sa démission après avoir été la cible selon
lui d’une attaque. Depuis la chute du régime Kadhafi en
octobre 2011, les autorités de transition ne parviennent pas à rétablir l’ordre dans le pays,
où les milices font la loi. La Libye se trouve ainsi privée de sa principale source de
revenus depuis juillet dernier, en raison du blocage des
principaux terminaux pétro-liers dans l’Est par des au-
tonomistes appartenant aux gardes de ces installations.
Démission
Abidjan va se doter d’un train urbain reliant son aéroport au nord de la capitale écono-mique ivoirienne afin de fluidifier le trafic dans cette ville souvent congestionnée par d’interminables embou-teillages. Le gouvernement ivoirien et un consortium franco-coréen, dans lequel figure l’entreprise française Bouygues, ont signé vendredi 11 avril un accord portant sur la construction de cette ligne ferroviaire. Le coût de l’ouvrage, qui nécessitera la construction de 11 ponts ferroviaires, est évalué à 500 millions d’euros, sans au-cun financement public. Une première partie de la ligne entrera en fonction en 2017.
Fluidification
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a laissé in-
changée vendredi 11 avril sa prévision de demande mon-
diale de pétrole pour cette an-née, même si elle l’a révisée à la baisse pour l’économie russe après le rattachement de la Crimée à la Russie. La
demande mondiale moyenne cette année devrait atteindre
un nouveau record de 92,7 millions de barils par jour
(mbj), selon l’AIE, soit son niveau prévisionnel du mois
dernier. Elle indique toutefois dans son rapport mensuel
avoir réduit de 55.000 barils/jour la demande en Russie.
Prévision
NigerFerroviaire
un nouveau chemin de fer niamey-cotonouLe Niger, enclavé au cœur du Sahel, veut s’offrir, d’ici deux ans, un accès à la mer via un chemin de fer reliant Niamey au port de Cotonou, où transite par la route l’essentiel de son fret.
“Le fret lourd sera
réorienté vers les rails”
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L’Algérie est régulièrement secoué par des mouvements de mécontentement mineurs, et en 2011 le gouvernement a dû puiser dans ses réserves pour financer des mesures sociales. C’est ce qui lui a permis de contenir le Printemps arabe, annoncé dès janvier par quelques manifesta-tions. Mais les tensions risquent d’être attisées à l’avenir, explique l’économiste abderahmane Mebtoul, au fur et à mesure que le pays accroît sa dépendance aux hydrocarbures. Selon lui, “l’Algérie est caractérisée par un équilibre tant macro-économique que macro-social artificiel, permis grâce à la rente des hydrocar-bures”. Et si le chômage a baissé, pour atteindre 9,8 % en 2013, ce taux cache un large secteur in-formel constitué de travailleurs précaires souvent illégaux, créant ainsi une économie parallèle, estime Abderahmane Mebtoul.
Un rapport de la commis-sion des Affaires étrangères de
l’Assemblée nationale française de décembre 2013 note que “le secteur des hydrocarbures n’em-ploie que 3 % de la population active mais représente environ 40 % du PIB, environ 70 % des recettes fiscales et 97 % des re-cettes d’exportations”.
Lorsque le président abdelaziz Bouteflika est arrivé au pouvoir en 1999, le pays se libérait à peine de l’emprise du Fonds monétaire in-ternational (FMI) et de la Banque mondiale, qui lui avaient adminis-tré une thérapie drastique face au contrechoc pétrolier de la fin des années 80. Résultat : “360.000 em-plois détruits de 1994 à 1998, des milliers d’entreprises dissoutes ou fermées, une accumulation considérable de déficits sociaux ainsi que la destruction d’infra- structures par le terrorisme esti-mées à 24 milliards de dollars”, indique l’expert Mustapha Mekideche.
amal BELaLLouFI
AlgérieHydrocarbures
un modèle économique qui atteint ses limites
Le président que les Algériens éliront le 17 avril devra faire face au défi de diversifier une économie tributaire des hydrocarbures, dont une éventuelle baisse des prix pourrait entraîner de nouvelles tensions sociales.
Le Koweït a signé un impor-tant contrat pour moderniser des raffineries. Le PDG de la KNPC, Mohammed al-Mutairi, qui a signé les contrats avec les consortium menés par Pterofac (Grande-Bretagne), fluor (États-Unis) et JGC Corp. (Japon), a déclaré que l’opération de mo-dernisation devrait être achevée au premier trimestre de 2018. Les autres compagnies partici-pant aux trois consortium sont majoritairement sud-coréennes.
un coût De 13 MilliarDs De Dollars
Le coût total de l’opération, si on y ajoute des contrats se-condaires, dépasse les 13 mil-liards de dollars, a précisé le directeur du projet, abdallah al-ajmi. Les contrats, les pre-miers de cette importances en vingt-cinq ans dans ce pays membre de l’Opep, vont per-mettre de moderniser deux des raffineries de Koweït en y ajoutant 37 unités de trai-
tement modernes qui vont réduire les rejets en soufre et en carbone, a souligné Mohammed al-Mutairi. La capacité de pro-duction combinée actuelle des raffineries de Mina al-Ah-madi et Mina Abdallah est de 730.000 barils par jour alors que la troisième raffinerie koweïtienne, celle de Chuaïba, a une capacité de 200.000 de barils par jour. À la fin du projet, la capacité des deux premières raffineries serait portée à 800.000 barils par jour tandis que la troisième devrait s’arrêter. La KNPC a commencé dimanche 13 avril à lancer les appels d’offres pour la construc-tion d’une nouvelle raffinerie d’une capacité de 615.000 barils par jour et d’un coût de 15 mil-liards de dollars, a déclaré le di-recteur du projet, Khaled al-Awa-di. Une fois fonctionnelle, début 2019, cette nouvelle raffinerie porterait la capacité de Koweït à 1,4 million de barils par jour. La production serait principalement destinés aux marchés asiatiques et européens.
KoweïtÉnergie
Modernisation des raffineriesLa firme d’État, Kuwait National Petroleum Co. (KNPC), a signé dimanche 13 avril des contrats de 12 milliards de dollars avec des consortiums internationaux pour moderniser deux de ses raffineries et lancé des appels d’offres pour une nouvelle raffinerie.
Passé les municipales, Transdev cherche à reprendre en main la SNCM. La lettre de son PDG, Jean-Marc Janaillac, est partie le 1er avril, deux jours seulement après le second tour des municipales. Dans ce cour-rier révélé vendredi 11 avril par l’hebdomadaire spécialisé “Le Marin”, il demande à la di-rection de la compagnie la convo-cation d’une assemblée générale extraordinaire pour révoquer le président du conseil de sur-veillance, Gérard Couturier. Ce même jour, l’intersyndicale avait mis fin à une grève reconductible, lancée face aux “menaces graves et imminentes” pesant sur l’opé-rateur historique des lignes entre la Corse et le continent. Au cœur de la période électorale, le groupe Transdev avait finalement garanti à l’État qu’il n’enclencherait pas de procédure collective devant le tribunal de commerce, garantie jugée suffisante par les syndicats.
En parallèle, le groupe de trans-port a donc entamé le processus pour démettre Gérard Couturier, représentant de Transdev, mais “allié objectif” du président du directoire, Marc Dufour, selon un syndicaliste. Transdev (66 % du capital de la SNCM, 7 sièges) vise ainsi à retrouver la majorité au conseil de surveillance, où il
peut aujourd’hui être mis en mi-norité par les représentants des salariés et actionnaires salariés (9 %, 4 sièges) et l’État (25 %, 3 sièges). Pointant du doigt les “divergences persistantes entre l’actionnaire majoritaire et les organes sociaux”, son PDG, Jean-Marc Janaillac, souhaite le remplacer “au plus tard le 25 avril 2014”. La compagnie pro-posera pour son remplacement Jérôme Nanty “pour sa bonne connaissance du dossier”, selon une source proche de Transdev. Légalement cependant, la convo-cation d’une AG doit être votée par le conseil de surveillance de la compagnie. La convocation de cette AG a bien été inscrite à l’ordre du jour du conseil, d’hier.
DésaccorDs stratégiques
Mercredi 9 avril, Jean-Marc Janaillac avait laissé présager cette reprise en main du conseil de surveillance de la compagnie maritime en difficulté : “On est l’actionnaire majoritaire. Aujourd’hui, pour des raisons conjoncturelles, on n’a pas la ma-jorité au conseil de surveillance de la SnCM”, regrettait-il. “Mais notre souhait — et on y travaille actuellement — c’est que sur ce
domaine-là, du conseil de sur-veillance, on revienne à une si-tuation qui soit plus classique. À savoir que l’actionnaire majo-ritaire puisse avoir la ma-jorité au sein du conseil de sur-veillance” , expliquait le patron du groupe de transport.
Depuis plusieurs mois main-tenant, la direction de la SNCM, emmenée par le président du di-rectoire Marc Dufour, s’oppose à son actionnaire principal. Elle a engagée un plan de redresse-
ment de la compagnie, plan qui prévoit la suppression d’environ 500 postes (sur 2.600), l’aug-mentation du temps de travail
et le rempla-cement de quatre na-vires par des bateaux plus performants. L’actionnaire
majoritaire Transdev n’a jamais caché son scepticisme vis-à-vis de ce plan. Un plan “auquel nous ne croyons pas”, a de nouveau répété son PDG mercredi.
Thibault LE GraND
ThyssenKrupp a annoncé hier être en discussions avec l’industriel Saab pour lui cé-der son activité de chantiers navals suédois, Swedish Shipyard ThyssenKrupp Marine Sys-tems. Les deux entreprises ont signé une lettre d’inten-tion mais “les négociations sont à un stage prélimi-naire”. Les chantiers navals concernés, anciennement Kockums, emploient 900 personnes. ThyssenKrupp a proposé “une solution constructive, qui assurerait les structures industrielles en Suède et les emplois des 900 salariés”, tout en respec-tant le principe de préférence nationale du gouvernement suédois.
Cession
Le constructeur automobile allemand Volkswagen a
affirmé vendredi 11 avril qu’il ne relèverait pas son offre
actuelle pour mettre la main sur la totalité de sa filiale de poids lourds Scania, malgré
l’avis défavorable du suédois sur cette offre. “Le prix offert de 200 couronnes suédoises par action (environ 22 euros)
est définitif”, déclare Volkswagen. “Comme cela a
déjà été expliqué, Volkswagen est convaincu que l’offre faite aux action-
naires de Scania est attractive et conduira à une structure du capital durable, claire et avan-tageuse pour Scania”, ajoute le géant aux douze marques.
OffreSNCMMaritime
transdev cherche à reprendre la compagnie en main
L’actionnaire principal de la SNCM, Transdev, qui avait fait profil bas durant la période des municipales, montre sa volonté de reprendre en main la compagnie maritime en difficulté en tentant d’évincer la direction actuelle, à laquelle elle s’oppose depuis de nombreux mois.
“Révoquer le président du conseil de surveillance”
© SnCM
l’antenne - Mardi 15 avril 2014 - 3 Entreprises
Swissport, le groupe suisse de services au sol pour le transport aérien, va céder des activités à son concurrent suédois Aviator afin de se conformer aux exi-gences de Bruxelles concernant le rachat de Servisair. Selon les termes de l’accord, le groupe zurichois s’est engagé à lui cé-der les activités de manutention au sol issues de Servisair dans les aéroports de London Gatwick, Newcastle et Helsinki. La transaction inclut égale-ment les opérations issues de Swissport dans l’aéroport de Birmingham.
Exigences
Le groupe français d’ingénierie pétrolière Technip a remporté
un contrat auprès du géant américain de l’agroalimentaire
Cargill pour l’ingénierie et la construction d’une nouvelle
usine d’éthanol en Allemagne. Ce nouveau site de traitement
sera implanté juste à côté d’une usine de Cargill spécia-
lisée dans la transformation du blé, a précisé Technip,
dont le centre opérationnel de Düsseldorf sera chargé de
la réalisation du contrat. La construction devrait s’achever
au second semestre 2015.
Construction
Une dizaine de jours après son départ de la ville industrielle d’Hartlepool, fin avril, la struc-ture métallique de 37 mètres de long et 23 mètres de haut sera implantée à 180 km des côtes, dans une eau profonde d’une vingtaine de mètres seulement, pour pomper dès fin 2015 le gaz du gisement majeur de Cygnus. Elle y sera rejointe par trois autres plateformes toujours en construction et plus grandes encore, dont une deuxième pour le forage, et les autres pour le traitement du gaz et l’héberge-ment des employés.
“Même dans des bassins ma-tures, il reste un potentiel en mer du nord”, a assuré Jean-Claude Perdigues, directeur général de GDF E&P UK, lors d’une visite du chantier. Opérateur du projet, il en détient 38,75 % aux côtés du britannique Centrica (48,75 %) et de l’allemand Bayerngas (12,5 %), pour un investissement total de 1,4 milliard de livres (1,7 milliard d’euros).
Avec 18 milliards m3 de réserves (110 millions de
barils équivalent pétrole, Mbep), Cygnus constitue la plus grande découverte de gaz de ces vingt-cinq dernières années dans la partie Sud de la mer du Nord. La production devrait atteindre un pic d’en-viron 42.000 barils équivalent pétrole par jour en 2016, soit 5 % de la production britan-nique, permettant d’alimenter 1,5 million de foyers.
hub gazier
La durée de vie du gise-ment est estimée de vingt à trente ans, mais GDF Suez étend déjà sa prospection aux zones at-tenantes, espérant faire de Cygnus un véritable “hub gazier”, sou-ligne olivier Burger, un des responsables du projet. En 2013, GDF Suez a extrait en mer du Nord britannique 3 % de sa pro-duction totale d’hydrocarbures (51,9 Mbep, dont 69 % de gaz). Le groupe compte y poursuivre son développement, même si les pers-pectives ne sont pas rassurantes.
Martine PauwELS
GDF SuezGaz
l’énergéticien croit en l’avenir en mer du nord
À quelques centaines de mètres du chantier qui l’a vue s’ériger, dans le Nord-Est de l’Angleterre, une imposante plateforme gazière de GDF Suez s’apprête à prendre le large : l’énergéticien français continue de croire au potentiel de la mer du Nord britannique, malgré des réserves déclinantes et des coûts croissants.
Sur les trois premiers mois de l’année, le bénéfice net de Kuehne+Nagel s’est inscrit en hausse de 11,9 % par rapport à la période comparable de l’an passé, à 150 millions de francs suisses (123 millions d’euros). Ce chiffre correspond précisé-ment aux prévisions des ana-lystes interrogés par l’agence AWP, qui l’attendaient en moyenne à 150 millions de francs suisses.
+ 6,9 % Dans le MaritiMe
Le groupe a attribué cette hausse des bénéfices à l’at-tention portée à la rentabilité de sa croissance. Le résultat opérationnel est quant à lui 12,4 % à 190 millions de francs suisses. Son chiffre d’affaires a en revanche enregistré un repli de 1,3 % à 4,1 milliards de francs suisses en raison
notamment d’effet de change défavorables.
Dans le transport maritime, les volumes ont augmenté de 6,9 % après une hausse substan-tielle sur les routes commerciales entre l’Europe et l’Amérique du Nord ainsi que l’Asie. Dans le fret aérien, les volumes ont quant à eux progressé de 1,4 %, porté la aussi par l’Europe et l’Amérique du Nord. Par contre, le tonnage en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique a décliné par rapport au premier trimestre l’an passé.
Detlef Trefzger, le directeur général, s’est dit “satisfait” de ces résultats. “Les mesures de coûts introduites il y a un an et la gestion active des marges ont été efficaces”, a-t-il déclaré. Les résultats des grandes sociétés de transport et de logistique sont suivis attentivement par les in-vestisseurs dans la mesure où ils constituent un bon indicateur de l’activité économique mondiale.
Kuehne+NagelLogistique
bénéfice en hausse de 11,9 %Le groupe suisse de logistique Kuehne+Nagel a publié hier un bénéfice en hausse au premier trimestre, le groupe récoltant les fruits de son programme d’optimisation des coûts ainsi que de ses marges.
L’or monte grâce au dollar faibleL’or a grimpé la semaine dernière, porté par un regain de tensions en Ukraine et la faiblesse du dollar, qui a été plombé
par les minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).
PLATINE/PALLADIUM - Les cours du platine et du palladium ont grimpé la semaine dernière, profitant de la faiblesse du dollar mais aussi “de fonds entrants dans des ETF” (“Exchange Traded Fund”) spécialisés dans les platinoïdes, a-t-on expliqué chez Commerzbank.
Les ETF sont des fonds d’investissement adossés à des stocks physiques de métal qui permettent aux inves-tisseurs de bénéficier de l’évolution de l’actif concerné sans pour autant le détenir.
Le platine a ainsi atteint vendredi 11 avril son plus haut niveau depuis trois semaines, à 1.465,13 dollars l’once, tandis que le palladium est monté le même jour jusqu’à 808,70 dollars l’once, au maximum depuis août 2011.
Deux ETF spécialisés dans le palladium ont été lancés fin mars par Absa et Standard Bank, suscitant un grand intérêt chez les investisseurs.
Les platinoïdes continuaient par ailleurs d’être sou-tenus par la poursuite de la grève dans les mines de pla-tine en Afrique du Sud, premier producteur mondial de platine et numéro deux pour le palladium.Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1.454 dollars, contre 1.444 dollars une semaine auparavant.
L’once de palladium a clos à 794 dollars, contre 789 dollars sept jours auparavant.
MÉTAUX DE BASE - “La faiblesse du dollar après les minutes de la réunion du FOMC (Comité de politique monétaire de la Fed) a soutenu les métaux”, ont expli-qué les analystes de Triland Metals.
Le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, publié mercredi 9 avril, s’est révélé plus prudent que prévu, en écartant toute remontée anticipée des taux d’intérêt.
Ce rapport allait à l’encontre des propos tenus en mars à l’issue de cette réunion par la présidente de la Fed, Janet Yellen, qui avait alors déclaré que le relève-ment des taux d’intérêt pourrait avoir lieu six mois après la fin du programme d’achats d’actifs de la Fed.
La publication des minutes a donc engendré un accès de faiblesse du dollar, le maintien d’une politique moné-taire ultra accommodante pesant sur la valeur du billet vert. Vendredi 11 avril, la devise américaine a ainsi at-teint un plus bas en trois semaines face à l’euro.
Les actifs libellés en dollars, dont les métaux indus-triels, ont donc été dopés, la faiblesse de la monnaie américaine les rendant plus attrayant pour les investis-seurs munis d’autres devises.
Le plomb et le zinc ont ainsi atteint vendredi 11 avril leur plus haut niveau depuis un mois, à respectivement 2.138,50 dollars et 2.061,50 dollars la tonne. L’étain est monté le même jour jusqu’à 23.595 dollars la tonne, son maximum en six semaines.
C’est l’aluminium qui a été le plus porté par les mi-nutes de la Fed, grimpant vendredi 11 avril à son plus haut niveau depuis six mois, à 1.902,50 dollars la tonne.
En effet, les taux d’intérêt bas rendent profitables les opérations financières autour du stockage d’aluminium, a souligné Leon Westgate, analyste de Standard Bank.
Le cuivre est le seul des métaux industriels a ne pas avoir profité de la faiblesse du dollar, oscillant cette semaine dans une fourchette étroite alors que le marché s’inquiète de la perspective d’une offre abon-dante et du ralentissement de l’économie chinoise (première consommatrice mondiale de cuivre).
De son côté, le nickel a atteint un plus haut depuis près de quatorze mois vendredi 11 avril, à 17.489 dol-lars la tonne. Depuis le début de l’année, le nickel a ainsi progressé de 25 %.
Ce métal est toujours “soutenu par l’interdiction d’exporter du minerai brut d’Indonésie” ainsi que par “la perspective d’une baisse de la production de fonte de nickel en Chine, à cause du prix plus élevé du minerai de nickel”, ont expliqué les analystes de Triland Metals.
La Chine produit en grande quantité de la fonte de nickel, une alternative meilleure marché au nickel. Mais elle utilisait pour ce faire du minerai en prove-nance d’Indonésie. Or ce pays, qui était l’année der-nière premier exportateur mondial, a décidé depuis le 12 janvier d’interdire les exportations de minerai brut de nickel afin d’inciter les compagnies minières à raffiner sur place.
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6.692 dollars vendredi 11 avril, contre 6.700 dollars le vendredi précédent.
L’aluminium valait 1.895 dollars la tonne, contre 1.846 dollars.
Le plomb valait 2.124,75 dollars la tonne, contre 2.070 dollars.
L’étain valait 23.563 dollars la tonne, contre 23.208 dollars.
Le nickel valait 17.464 dollars la tonne, contre 16.545 dollars.
Le zinc valait 2.056,75 dollars la tonne, contre 2.011 dollars.
COTON - “Le rapport de l’USDA (le ministère de l’Agriculture américain) publié mercredi 9 avril n’a pas apporté de grandes surprises au marché”, ont souligné les experts de la maison de courtage britannique Plexus Cotton, ce qui explique, selon eux, la faible variation des cours sur la semaine.
Le ministère a “comme prévu” révisé à la baisse des estimations de production de 13,19 millions à 12,87 mil-lions de balles, et “les stocks américains de fin de cam-pagne sont désormais attendus à seulement 2,5 millions de balles, à leur plus bas niveau en 23 ans”, ont précisé les experts.
Malgré l’étroitesse des stocks, les investisseurs ne prévoyaient pas de nette montée des prix sur le contrat
de mai et de juillet, les cours se situant à des niveaux encore proches d’un sommet en deux ans, de 97,35 cents la livre, atteint fin mars.
D’autre part, “le contrat de mai est sous pression à l’approche de sa date d’expiration”, les investis-seurs se préparant à se tourner vers les contrats de juillet et de décembre, a noté Sharon Johnson, de KCG Futures.
Le rapport sur les ventes de coton à l’étranger publié jeudi 10 avril a en outre été jugé “légèrement décevant” par le marché, selon Plexus Cotton. Mais les chiffres moins bons que prévu des ventes “sont certainement davantage liés à l’étroitesse de l’offre qu’au manque d’acheteurs”, ont-ils estimé.
La livre de coton pour livraison en mai cotée à new York, le contrat de référence actuellement, a fini vendredi à 89,02 cents à 92,40 cents à la clôture il y a une semaine (- 3,66 %).
L’indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché phy-sique dans les ports d’Orient, s’échangeait vendredi 11 avril à 92,20 dollars les 100 livres contre 94,70 dol-lars le vendredi précédent (- 2,64 %).
CÉRÉALES-SOJA - “Les cours du blé ont été avant tout pénalisés par l’abondance des précipita-tions la semaine dernière sur les plaines, et l’attente de nouvelles pluies dans les jours à venir”, a remar-qué Jason Britt, de Central State Commodities.
En effet, ces précipitations faisaient espérer une amélioration des rendements de la récolte de blé d’hi-ver, après des mois d’un climat très rigoureux mar-qués par un manque d’humidité.
D’autre part, les cours ont été pénalisés par l’at-tente d’une offre en blé abondante à l’issue de la cam-pagne actuelle. Le ministère de l’Agriculture améri-cain, l’USDA, a révisé à la hausse ses prévisions de réserves de blé aux États-Unis et dans le monde, dans un rapport très attendu publié mercredi 9 avril sur l’offre et la demande mondiales.
Les cours du soja ont bénéficié à l’inverse en début de semaine dernière de l’abaissement par l’USDA de ses prévisions du niveau des stocks de réserves de graines oléagineuses à la fin de la saison, en raison d’une demande plus forte qu’anticipé.
Les prix avaient alors grimpé à leur plus haut niveau depuis fin juillet en clôture, à 14,9525 dollars, après avoir dépassé en cours de séance la barre psy-chologique des 15 dollars, un phénomène plus obser-vé depuis fin juillet.
Cependant, des inquiétudes concernant la vigueur de la demande chinoise ont freiné l’ardeur des inves-tisseurs dès jeudi 10 avril.
“Des informations de presse ont fait état de pos-sibles annulations d’importateurs chinois” sur un volume d’environ 500.000 tonnes, soit 10 cargos, et même s’ils n’ont pas été encore confirmés, “cela suffit pour inquiéter les investisseurs”, a souligné Jason Britt. La Chine est en effet “le moteur de la crois-sance de la demande mondiale en graines de soja”, a-t-il rappelé.
En effet, outre des craintes sur la vigueur de l’éco-nomie chinoise, après une succession d’indicateurs décevants laissant anticiper un ralentissement de son activité, les opérateurs redoutaient une baisse bru-tale de ses importations de soja. Les besoins en oléa-gineux, en tant qu’aliment de base de la nourriture animale, risquent de reculer sensiblement en raison de la grippe aviaire et de la moindre rentabilité des exploitations de porcs en Chine.
Le maïs terminait de son côté la semaine sur une note équilibrée, après un rapport sur les stocks jugé “neutre” pour cette céréale par les experts.
Les investisseurs guettaient désormais les pro-chaines prévisions météorologiques en plein départ de la saison des semis de maïs dans le Sud des États-Unis, et dans le Midwest.
Des pluies à court terme seraient considérées comme bénéfiques, selon les experts.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le plus vendu, a fini à 4,985 dollars vendredi 11 avril à 5,0175 dollars en fin de semaine précédente (- 0,6 %).
Le boisseau de blé pour la même échéance a termi-né à 6,6025 dollars contre 6,6975 dollars le vendredi précédent (- 1,4 %).
Le boisseau de soja également pour livraison en mai s’échangeait à 14,63 dollars contre 14,7375 dol-lars il y a une semaine. Les cours ont grimpé mercredi 9 avril à leur plus haut niveau en clôture depuis fin juillet (- 0,7 %).
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“La publication des minutes de la dernière réunion du FOMC (Comité de politique monétaire de la Fed) a soutenu les prix des métaux précieux quand il est devenu clair que la Fed est bien plus prudente qu’il semblait le mois dernier”, ont ex-pliqué les analystes de Commerzbank.
Le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, publié mercredi 9 avril, a écarté toute remontée anticipée des taux d’intérêt, allant à l’encontre des propos tenus en mars à l’issue de cette réunion par la présidente de la Fed, Janet Yellen. Cette dernière avait alors déclaré que le relèvement des taux d’intérêt pourrait avoir lieu six mois après la fin du programme d’achats d’ac-tifs de la Fed.
La publication des minutes a donc engendré un accès de faiblesse du dollar, le maintien d’une po-litique monétaire ultra accommodante pesant sur la valeur du billet vert. Vendredi 11 avril, la devise américaine a ainsi atteint un plus bas en trois se-maines face à l’euro.
Les actifs libellés en dollars, dont les métaux précieux, ont donc été dopés, la faiblesse de la monnaie américaine les rendant plus attrayant pour les investisseurs munis d’autres devises.
L’or et l’argent ont ainsi atteint jeudi 10 avril leur plus haut niveau depuis respectivement deux semaines et demi et trois semaines, à 1.324,63 dollars l’once et 20,40 dollars l’once.
Le métal jaune, vu comme la valeur sûre de ré-férence par de nombreux investisseurs, a égale-ment bénéficié “des inquiétudes sur la situation en Ukraine”, ont ajouté les experts de Commerzbank.
Après le rattachement de la Crimée à la Russie le mois dernier, les tensions ont gagné l’Est de l’Ukraine, où des militants pro-russes occupent des bâtiments d’État stratégiques et demandent à Moscou de leur envoyer des troupes en renfort.
Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1.318 dollars vendredi 11 avril au fixing du soir, contre 1.297,25 dollars le vendredi précédent.
L’once d’argent a clôturé à 20,09 dollars, contre 19,93 dollars il y a sept jours.
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9 - Mardi 15 avril 2014 - l’antenne
En baisseEn hausseLes prix des fruits exotiques,
et dans une moindre mesure des agrumes, augmentent considéra-blement, suscitant l’inquiétude de l’inter-profession française des jus de fruits, Unijus. “Les prévi-sions disponibles actuellement ne sont pas encourageantes : les prix des fruits se maintiendront à des niveaux élevés, et augmenteront souvent en 2014”, prévient Unijus vendredi 11 avril. Car, les matières premières représentent 60 % des coûts de production des jus.
Le groupe japonais de trans-port ferroviaire et hôtellerie Seibu Holdings a annoncé hier le prix d’introduction de son action pour son retour à la Bourse de Tokyo prévu le 23 avril, optant pour le tarif le plus bas de la fourchette envisagée. Seibu a fixé à 1.600 yens le prix unitaire des quelque 29 millions de titres qui devraient être mis sur le marché. La capita-lisation boursière initiale de cette société radiée de la cote fin 2004 pourrait de la sorte atteindre 547 milliards de yens (3,9 milliards d’euros).
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a emmené samedi 12 avril l’am-bassadeur des États-Unis, Caroline Kennedy, faire une balade en train magnétique à très grande vitesse, le Maglev, que son pays espère vendre aux Américains. Le train à suspension ma-gnétique a fait un aller-retour sur sa ligne d’essai de quelques dizaines de kilo-mètres, et a légèrement dépassé les 500 km/h à certains moments. Shinzo Abe a sorti le grand jeu pour éblouir Caroline Kennedy, au moment où les États-Unis envisagent d’investir des milliards de dollars pour se doter de lignes de train à grande vitesse, sous l’impulsion du pré-sident Barack Obama. Central Japan
Railway, la compagnie propriétaire de la technologie Maglev, serait prête, d’après le journal économique “Nikkei”, à concéder une importante ristourne aux Américains pour qu’ils choisissent
son train pour la future ligne express Washington-Baltimore — un court trajet de 60 km mais qui ne serait que la pre-mière étape d’une ligne joignant la capi-tale fédérale à la métropole de Boston. Afin de forcer la décision, la banque du Japon pour la coopération internationale (JBIC, publique) pourrait même, selon le même journal, prêter 7 milliards d’euros aux organisations américaines chargées du projet. Le Japon est habituellement en concurrence avec la France, mais aussi l’Allemagne et le Canada, pour vendre à l’étranger de la technologie de trains à grande vitesse. Ce train a établi en 2003 le record mondial de vitesse ferro-viaire, à 581 km/h, d’après l’opérateur.
En lévitation à très grande vitesse dans le Maglev
Haute-Normandie
L’éolien en mer attendu comme le Messie
La ministre de l’Éco-logie, du Développement Durable et de l’Énergie, Ségolène Royal, va devoir trancher prochainement sur les deux derniers parcs non encore attribués aux indus-triels et ainsi donner une véritable impulsion à l’éo-lien en mer en France. Les premiers projets de parcs éoliens offshore, pour les-quels les appels d’offres ont déjà été attribués, sont au nombre de quatre : deux en Normandie, dont un en Haute-Normandie, un en Bretagne, et un dans les Pays de la Loire. Il reste au gouvernement à prendre sa déci-sion sur deux autres projets, l’un au large du Tréport (Seine-Maritime/Haute-Normandie) et l’autre des îles d’Yeu et de Noirmoutier (Vendée/Pays de la Loire). Un investissement de 4 milliards d’euros. L’ensemble des six parcs représentera quelque 540 éoliennes, pour une puissance combinée de 3.000 mégawatts. Les premières éoliennes en mer doivent être en place pour 2020, peut-être avant dans les parcs normands de Fécamp (Seine-Maritime) et de Courseulles-sur-Mer (Calvados).
Le choix de l’un ou l’autre des groupements industriels en compétition pour les deux derniers parcs non encore attribués est attendu avec impatience dans une région industrielle qui lutte contre la désindustrialisation. Tout en restant officiellement neutre, la Haute-Normandie préférerait la désignation du groupement GDF-Suez/Areva à celle de son concurrent EDF/Alstom, qui a déjà remporté trois des quatre premiers appels d’offres mais dont les bases industrielles sont extérieures au territoire haut-normand. Fin mars, la Commission de régulation de l’énergie (Cre) a donné un avis favorable au premier consortium, selon des informations de presse. Mais le gouvernement n’est pas tenu de le suivre.
Une douzaine de parlementaires et d’élus socialistes, dont le président de la région, Nicolas Mayer-Rossignol, viennent donc d’écrire à Ségolène Royal pour “solliciter au-dience dès que possible”. “Première région énergétique de France par l’activité écono-mique et l’emploi, la Haute-Normandie a une ambition stratégique : devenir l’une des premières Éco-régions de France”, peut-on lire dans cette lettre.
CINQ USINES AU HAVRE
Le développement de l’éolien dans cette région va concerner notamment Fécamp et Le Tréport pour les parcs éoliens, Dieppe et Le Tréport pour la maintenance, Rouen pour la recherche et développement et surtout Le Havre. Le deuxième port français va compter pas moins de cinq usines consacrées à l’éolien, pour Areva et ses principaux sous-traitants. Le géant du nucléaire, qui ne produit jusqu’ici que des éoliennes offshore en Allemagne, pour le marché allemand, va implanter au Havre son hub industriel des-tiné au marché français et anglais, a-t-il annoncé de longue date. “Le choix du Havre par Areva a résulté de discussions très poussées mais nous l’avons emporté sur d’autres villes (Brest, Cherbourg, Dunkerque, NDLR) grâce au fort appui des collectivités locales, des chambres de commerce”, rappelle Édouard Philippe, le maire UMP de la ville, dont le rôle a été important également, étant lui-même un ancien cadre d’Areva. L’éolien offshore va représenter pour Le Havre la création de 1.500 à 2.000 emplois directs, selon les estimations couramment admises.
Areva, qui a déjà un pied dans l’éolien offshore français puisqu’il a remporté avec le producteur et distributeur espagnol d’électricité Iberdrola l’appel d’offres de Bretagne, au large de Saint-Brieuc, serait évidemment encouragé à accélérer son implantation havraise, s’il devait remporter les parcs du Tréport et de Noirmoutier. “Cela permettrait un rééquilibrage à trois parcs pour chacun des constructeurs d’éoliennes (Areva et Alstom, NDLR)”, estime Frédéric Lanoë, directeur pour la France d’EDP Renouvelables, so-ciété membre du consortium GDF-Suez/Areva, et par ailleurs président de l’association France Énergie Éolienne. “D’ailleurs, il faudra bien, dès l’année prochaine, lancer un troisième appel d’offres et il y a de la place pour tout le monde”, ajoute-t-il.
Mais, quels que soient les acteurs industriels retenus, la Haute-Normandie se pré-pare activement : soutien à des projets de sites d’essais et de formation à terre et en mer, sensibilisation aux métiers de l’éolien en partenariat avec l’Éducation nationale et Pôle emploi, site internet dédié, parmi bien d’autres initiatives.
Hervé LIONNET
RecherchesL’Australie s’apprêtait hier à envoyer
un robot sous-marin à la recherche de l’épave du Boeing 777 de Malaysia Airlines disparu le 8 mars dans le Sud de l’océan Indien, alors qu’une nappe de carburant a été détectée dans la zone des recherches. Le navire “«Ocean Shield» va cesser de chercher des si-gnaux avec la sonde hydrophonique dans la journée d’hier et déployer le vé-hicule autonome sous-marin Bluefin-21 dès que possible”, a déclaré le coordon-nateur des recherches Angus Houston.
CondamnationLa société Aéroports de Paris (ADP)
a été condamnée mercredi 9 avril à 5.000 euros d’amende pour entrave, pour avoir en novembre 2012 modifié unilatéralement les règles d’avancement des cadres sans consulter les instances représentatives du personnel. Selon Me Grégory Saint-Michel, avocat du syndi-cat CFE-CGC avec sa consœur Juliette Mascard, ADP avait “rajouté une nou-velle condition d’ancienneté pour les augmentations de salaires des cadres sans consulter le comité d’entreprise ni les syndicats”, ce qui aurait permis à la société de réaliser une économie de 400.000 euros. Recherches
DémentiUne collision entre un avion de ligne
d’Air France et un bombardier russe a été évitée de peu le 14 mars à plusieurs mil-liers de mètres d’altitude dans le ciel de Moscou, a rapporté vendredi 11 avril le quotidien “Izvestia”, un fait démenti par la compagnie française. “Air France dément le risque de collision entre son A319 et un avion bombardier russe le 14 mars 2014”, a indiqué la compagnie aérienne. La direction générale du contrôle aérien de la région de Moscou estime pareille-ment que la situation ne présentait aucun danger.
RetardsLes TGV et Eurostar empruntant la
ligne à grande vitesse Paris-Lille ont accusé des retards de 20 minutes à une heure après une tentative avortée de vol de câbles en début d’après- midi vendredi 11 avril. Par ailleurs, deux agents de la SNCF ont été agres-sés par plusieurs jeunes usagers ven-dredi lors d’un contrôle de billets qui a mal tourné sur un TER Nice-Vintimille, amenant les contrôleurs à faire valoir un droit de retrait ayant entraîné de fortes perturbations du trafic en région Paca.
IncidentUn B737 de la compagnie allemande
TUIfly en provenance de Munich et qui devait atterrir à Fuerteventura, aux Canaries, a dû être dérouté samedi 12 avril sur Lyon en raison d’un problème technique, a-t-on appris de sources concordantes. Selon l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, l’avion a atterri un peu avant 14 h 30 samedi, sans préciser le ou les causes de l’atterrissage. “Le pilote a constaté une irrégularité technique et a décidé d’atterrir à Lyon pour faire procé-der à un examen. C’est une procédure tout à fait normale dans ce genre de cir-constances”, selon la compagnie TUIfly.
ManifestationSamedi 12 avril, à Rome, une mani-
festation a été organisée par les militants pour le droit au logement, les mouve-ments dénonçant les mesures d’austé-rité, des syndicats protestant contre le travail précaire, des étudiants ainsi que les opposants au TGV Lyon-Turin. Les manifestants ont affirmé être 15.000, sans que ce chiffre soit confirmé par les autorités.
Focus...
Les deux ports ont une capacité de 210.000 barils par jour
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