langage de spécialité de a à z

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8/19/2019 Langage de Spécialité de a à Z http://slidepdf.com/reader/full/langage-de-specialite-de-a-a-z 1/4 Langage de spécialité de A à Z On parle de langue de spécialité lorsqu'il s'agit de se servir d'une langue naturelle (la langue de référence)  pour rendre compte de connaissances particulières. Dans ces conditions, il ne peut être question de définition linguistique. Comme le signale Lerat (!!" # $) # % aucune t&éorie linguistique, quelle qu'elle soit, n'a amais isolé le fonctionnement des langues spécialisées de celui des langues naturelles en général . Les langues de spécialité semlent fonctionner non pas comme des langues autonomes, a*ant c&acune ses caractéristiques spécifiques, mais comme des fragments ou des sous+ensemles de la langue naturelle. l serait donc étonnant d'* trouver une e-pression, ou une tournure s*nta-ique, qui n'e-isterait pas dé dans la langue de référence. l n'est pas question ici de contester l'intérêt ou l'utilité des études terminologiques. /ourtant, étant donné l'asence de critères de définition linguistiques de cette notion, il semle légitime d'émettre des réserves concernant son application pédagogique, et d'e-primer des réticences concernant l'utilité de la langue de spécialité pour l'enseignement de la langue. l est certes possile non pas de définir, mais plut0t de reconna1tre les langues de spécialité, par e-emple  par la présence d'un vocaulaire particulier, ou par la fréquence d'occurrence d'unités dites terminologiques. 2ne telle approc&e a cependant plusieurs inconvénients. /remièrement, il e-iste des termes spécialisés, en rapport avec des concepts spécifiques, pour c&aque domaine d'activité &umaine, * compris des activités qui n'ont rien de tec&nique. 3 l'aide de ces termes, il est possile de rendre compte des connaissances des interlocuteurs dans toutes les situations de discours (au ureau, dans les transports en commun, en famille, pour le ricolage, pour le sport, et ainsi de suite), ce qui pourrait ustifier l'idée d'autant de langues spécialisées. 4out discours devrait alors être qualifié de spécialisé et la notion deviendrait inopérante. D'autre part, il n'e-iste pas de définition linguistique permettant de distinguer les % unités tec&nologiques des unités le-icales de la langue ordinaire. 3 la différence des % termes savants , reconnus par leur statut ét*mologique particulier (cf. 5ortureu- !!6). Les termes tec&niques ne sont associés aucun critère morp&ologique ou le-icologique spécifique. l semle au contraire qu'ils aient la même structure morp&ologique que les unités de la langue de ase (Desmet !!7 # $!8 9 voir aussi :umle* !!"). D'autre part, sur le plan de la sémantique, même lorsque ces termes relèvent clairement d'une discipline donnée, ils ne dénotent pas forcément des concepts précis. Dans les te-tes récents sur l'économie  politique, par e-emple, on parle souvent de sustainale gro;t&. l s'agit d'un terme qui n'est pas susceptile de définition tec&nique, et qui pourrait même être qualifié, par les plus pessimistes, d'o-*more. l en va de même pour open government, dont il est parfois question en science politique. <ien que spécialisés, ces termes ne peuvent donc pas être considérés comme tec&niques, pas plus que le terme suit, utilisé de manière méton*mique par les informaticiens américains pour signaler la présence des responsales de la comptailité, ceu-+ci étant touours convenalement &aillés. =n outre, le statut des concepts % tec&niques dénotés par ces termes est loin d'être clair. /our les uns, un discours donné peut semler quasi incompré&ensile, cause de la &aute tec&nicité de la matière 9 cependant, le même te-te ne semle poser aucun prolème pour d'autres, qui considèrent que les mêmes concepts relèvent plut0t des connaissances générales. D'autre part, de nomreu- termes, réservés au départ au- seuls initiés, peuvent passer dans la langue courante au out d'un laps de temps asse> court. ?i les découvertes scientifiques trouvent des applications auprès du grand pulic, les termes associés seront vite adoptés dans le discours de tous les ours. De même, si on peut e-pliquer des effets économiques réels l'aide de concepts astraits, on ne manquera pas d'* faire allusion dans les quotidiens non spécialisés.

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Langage de spécialité de A à ZOn parle de langue de spécialité lorsqu'il s'agit de se servir d'une langue naturelle (la langue de référence) pour rendre compte de connaissances particulières. Dans ces conditions, il ne peut être question dedéfinition linguistique. Comme le signale Lerat (!!" # $) # % aucune t&éorie linguistique, quelle qu'elle

soit, n'a amais isolé le fonctionnement des langues spécialisées de celui des langues naturelles en général. Les langues de spécialité semlent fonctionner non pas comme des langues autonomes, a*ant c&acuneses caractéristiques spécifiques, mais comme des fragments ou des sous+ensemles de la langue naturelle.l serait donc étonnant d'* trouver une e-pression, ou une tournure s*nta-ique, qui n'e-isterait pas dédans la langue de référence. l n'est pas question ici de contester l'intérêt ou l'utilité des étudesterminologiques. /ourtant, étant donné l'asence de critères de définition linguistiques de cette notion, ilsemle légitime d'émettre des réserves concernant son application pédagogique, et d'e-primer desréticences concernant l'utilité de la langue de spécialité pour l'enseignement de la langue.

l est certes possile non pas de définir, mais plut0t de reconna1tre les langues de spécialité, par e-emple

 par la présence d'un vocaulaire particulier, ou par la fréquence d'occurrence d'unités ditesterminologiques. 2ne telle approc&e a cependant plusieurs inconvénients. /remièrement, il e-iste destermes spécialisés, en rapport avec des concepts spécifiques, pour c&aque domaine d'activité &umaine, *compris des activités qui n'ont rien de tec&nique. 3 l'aide de ces termes, il est possile de rendre comptedes connaissances des interlocuteurs dans toutes les situations de discours (au ureau, dans les transportsen commun, en famille, pour le ricolage, pour le sport, et ainsi de suite), ce qui pourrait ustifier l'idéed'autant de langues spécialisées. 4out discours devrait alors être qualifié de spécialisé et la notiondeviendrait inopérante.

D'autre part, il n'e-iste pas de définition linguistique permettant de distinguer les % unités tec&nologiques des unités le-icales de la langue ordinaire. 3 la différence des % termes savants , reconnus par leur

statut ét*mologique particulier (cf. 5ortureu- !!6). Les termes tec&niques ne sont associés aucuncritère morp&ologique ou le-icologique spécifique. l semle au contraire qu'ils aient la même structuremorp&ologique que les unités de la langue de ase (Desmet !!7 # $!8 9 voir aussi :umle* !!").

D'autre part, sur le plan de la sémantique, même lorsque ces termes relèvent clairement d'une disciplinedonnée, ils ne dénotent pas forcément des concepts précis. Dans les te-tes récents sur l'économie politique, par e-emple, on parle souvent de sustainale gro;t&. l s'agit d'un terme qui n'est passusceptile de définition tec&nique, et qui pourrait même être qualifié, par les plus pessimistes,d'o-*more. l en va de même pour open government, dont il est parfois question en science politique.<ien que spécialisés, ces termes ne peuvent donc pas être considérés comme tec&niques, pas plus que leterme suit, utilisé de manière méton*mique par les informaticiens américains pour signaler la présencedes responsales de la comptailité, ceu-+ci étant touours convenalement &aillés.

=n outre, le statut des concepts % tec&niques dénotés par ces termes est loin d'être clair. /our les uns, undiscours donné peut semler quasi incompré&ensile, cause de la &aute tec&nicité de la matière 9cependant, le même te-te ne semle poser aucun prolème pour d'autres, qui considèrent que les mêmesconcepts relèvent plut0t des connaissances générales. D'autre part, de nomreu- termes, réservés audépart au- seuls initiés, peuvent passer dans la langue courante au out d'un laps de temps asse> court. ?iles découvertes scientifiques trouvent des applications auprès du grand pulic, les termes associés serontvite adoptés dans le discours de tous les ours. De même, si on peut e-pliquer des effets économiquesréels l'aide de concepts astraits, on ne manquera pas d'* faire allusion dans les quotidiens non

spécialisés.

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=nfin, si on reconna1t les langues de spécialité par la présence de termes associés une discipline particulière, il faudrait alors admettre comme langue spécialisée des discours qui relèvent de st*les ou demodes d'e-pression très variés, allant du registre soutenu celui de la conversation de tous les ours./uisque les te-tes de vulgarisation utilisent les mêmes termes tec&niques, il faudrait considérer ces te-tescomme tout aussi spécialisés que les véritales articles de rec&erc&e, même si les termes dont il s'agit sontmentionnés ou cités, plut0t qu'emplo*és des fins véritalement tec&niques.

l est noter ici que, malgré l'asence de définition précise, la plupart des terminologues semlentréserver la notion de langue de spécialité des secteurs spécifiques, considérés intuitivement commetec&nologiques ou du moins tec&niques. De ce point de vue, les langues spécialisées correspondent lanotion de langage tec&nique, telle qu'elle sera présentée ici. =n revanc&e, la plupart des enseignants delangue n'&ésitent pas qualifier d'% anglais économique , par e-emple, des te-tes ournalistiques, doncnon tec&niques, tirés des quotidiens ou de revues généralistes. =n l'asence de critères linguistiques dedéfinition, il est difficile d'éviter ce t*pe de désaccord. l est donc nécessaire de distinguer entre lesnotions de langue de spécialité et de langage tec&nique, en proposant une définition linguistique de latec&nicité.

2 Caractéristiques de la langue technique

On peut dire, en gros, que la traduction est le processus de transposer un énoncé d@une langue dans uneautre langue. 4out le monde est d@accord que la traduction tec&nique est un genre part. ?ans doute, il * ades ressemlances entre la traduction tec&nique, la traduction générale et la traduction littéraire,néanmoins, la traduction tec&nique s@en distingue par un nomre de différences. Dans cette partie, lescaractéristiques de la langue tec&nique sont définies. D@aord, il faut savoir ce que veut dire la languetec&nique et déterminer son r0le dans la traduction tec&nique. <eaucoup de littérature sur la traductiontec&nique est rédigée par des gens qui travaillent dans l@industrie. ?ouvent, ils ont eaucoup d@e-périence

dans ce domaine et il n@est pas rare qu@ils soient eu-+mêmes des traducteurs tec&niques. =tant donné leure-périence dans le domaine, il est logique qu@ils fournissent des e-emples empruntés leur e-périence detravail.

  La traduction tec&nique est un terrain asse> vague. l est très difficile de donner une définitione-acte l@égard des te-tes tec&niques. Dans le cas de la traduction littéraire, les éléments st*listiques pare-emple déterminent l@effet littéraire. Dans le sens le plus large, on peut dire que tout te-te qui n@est pasde la poésie se range parmi les te-tes tec&niques. C&ristine Durieu-AB distingue les te-tes o l@élémentinformatif est le plus important des te-tes o la forme d@e-pression est la plus importante. La premièrecatégorie inclut les te-tes tec&niques, la deu-ième les te-tes littéraires # c@est la distinction traditionnelle.4out de même, Durieu- reconna1t que cette distinction reste amigu, parce qu@un romancier fait parfois

aussi des rec&erc&es antérieures pour agrandir la vraisemlance et qu@en fin de compte le roman est donc purement informatif. Dans le cas de la traduction littéraire, des rec&erc&es d@origine tec&nique ne sont pase-clues. C@est que les c&oses tec&niques se trouvent partout dans notre vie.

  Certes, c&aque traducteur est confronté au- aspects tec&niques. C&ristine Durieu-A$B a ienremarqué que ce sont en fait les te-tes, dans la traduction tec&nique, qui sont de nature tec&nique ouscientifique. Ce n@est donc pas la traduction elle+même qui est tec&nique. ?ue =llen Erig&t opte pour une pareille opinion et définit la traduction tec&nique comme % t&e translation of special language te-ts AFB.<eaucoup d@auteurs font mention d@une langue tec&nique, une langue spéciale qui serait utilisée dans leste-tes tec&niques. l faut savoir s@il s@agit d@un st*le caractéristique pour les te-tes tec&niques, surtout sion a l@intention de le reproduire dans la traduction. l est important de savoir s@il e-iste du moins un st*lecaractéristique pour les te-tes tec&niques. 4ous les te-tes tec&niques sont écrits selon certains critères etont en plus une forme étalie. l * a une grande variété de genres, par e-emple des manuels de référence,catalogues, roc&ures d@entretien, modes d@emploi, articles dans des revues (tec&niques), etc., etc. Ce sont

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tous des te-tes de nature tec&nique ou des % te-tes traitant de suets tec&niques, tec&nologiques etscientifiques AGB, en d@autres termes des te-tes écrits dans une % langue de spécialité A6B.

  Hu@est+ce alors que cette langue tec&nique I La différence avec le langage courant devient déclaire en comparant par e-emple un contrat uridique avec un te-te pulicitaire. C&ristine Durieu- estimeque cette langue tec&nique n'est pas seulement propre au domaine uridique, mais que tous les domaines

tec&niques disposent d@un langage caractéristique et utilisent des notions particulières. /armi lesspécialistes, on parle plut0t d'une % langue de spécialité . Les spécialistes l'utilisent entre eu- pour semieu- comprendre et pour communiquer plus vite. Dans la traduction tec&nique, il ne s'agit donc pas dela rec&erc&e des termes tec&niques ou de la terminologie. ?i cela était le cas, les dictionnaires ilinguessuffiraient. C&ristine Durieu- affirme que le vocaulaire ne constitue pas l@essentiel de la traductiontec&nique. A8B J c0té de la rec&erc&e terminologique, une rec&erc&e documentaire plus vaste estimpérative pour s'informer sur le suet et notamment pour relever les usages et les emplois de cette %langue de spécialité . Claude <édard, au contraire, reconna1t tout court que % le vocaulaire est au cKurde la traduction tec&nique A"B, mais il est aussi d@opinion que la

  Hu@est+ce alors que cette langue tec&nique I La différence avec le langage courant devient dé

claire en comparant par e-emple un contrat uridique avec un te-te pulicitaire. C&ristine Durieu- estimeque cette langue tec&nique n'est pas seulement propre au domaine uridique, mais que tous les domainestec&niques disposent d@un langage caractéristique et utilisent des notions particulières. /armi lesspécialistes, on parle plut0t d'une % langue de spécialité . Les spécialistes l'utilisent entre eu- pour semieu- comprendre et pour communiquer plus vite. Dans la traduction tec&nique, il ne s'agit donc pas dela rec&erc&e des termes tec&niques ou de la terminologie. ?i cela était le cas, les dictionnaires ilinguessuffiraient. C&ristine Durieu- affirme que le vocaulaire ne constitue pas l@essentiel de la traductiontec&nique. A8B J c0té de la rec&erc&e terminologique, une rec&erc&e documentaire plus vaste estimpérative pour s'informer sur le suet et notamment pour relever les usages et les emplois de cette %langue de spécialité . Claude <édard, au contraire, reconna1t tout court que % le vocaulaire est au cKur

de la traduction tec&nique A"B, mais il est aussi d@opinion que la

  Hu@est+ce alors que cette langue tec&nique I La différence avec le langage courant devient déclaire en comparant par e-emple un contrat uridique avec un te-te pulicitaire. C&ristine Durieu- estimeque cette langue tec&nique n'est pas seulement propre au domaine uridique, mais que tous les domainestec&niques disposent d@un langage caractéristique et utilisent des notions particulières. /armi lesspécialistes, on parle plut0t d'une % langue de spécialité . Les spécialistes l'utilisent entre eu- pour semieu- comprendre et pour communiquer plus vite. Dans la traduction tec&nique, il ne s'agit donc pas dela rec&erc&e des termes tec&niques ou de la terminologie. ?i cela était le cas, les dictionnaires ilinguessuffiraient. C&ristine Durieu- affirme que le vocaulaire ne constitue pas l@essentiel de la traductiontec&nique. A8B J c0té de la rec&erc&e terminologique, une rec&erc&e documentaire plus vaste estimpérative pour s'informer sur le suet et notamment pour relever les usages et les emplois de cette %langue de spécialité . Claude <édard, au contraire, reconna1t tout court que % le vocaulaire est au cKurde la traduction tec&nique A"B, mais il est aussi d@opinion que la ma1trise d@un vocaulaire tec&nique nesuffit pas pour réaliser une traduction.

  Claude <édard se concentre sur la catégorie de registre@ pour e-pliquer la % langue de spécialité. D@après lui, il * a deu- e-trêmes # un % registre intellectuel (par e-emple des rapports de rec&erc&e)qui est caractérisé entre autres par des tournures impersonnelles, des constructions de p&rases favorisantles sustantifs, et des p&rases comple-es 9 et un % registre animé (dans les te-tes de vulgarisation et de pulicité tec&niques) qui est caractérisé par des emplois imagés, des constructions de p&rases favorisant

les énoncés ase de veres, un vocaulaire plus simple, et des p&rases rèves. =ntre ces deu- e-trêmes,il * a naturellement une gradation de registres o les traits ci+dessus sont plus ou moins présents. J c0téde ces registres, il * en a encore un autre # le % registre neutre , qui se trouve en marge. Le trait essentiel

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de celui+ci est de ne rec&erc&er aucune sorte d@élégance (par e-emple pour les notices, manuels,catalogues, etc., o aucun effet st*listique n@est rec&erc&é). A7B

  l est vrai que cette % langue de spécialité , dans le sens d@un registre spécifique, est différente enfonction du te-te, mais essa*ons de retenir quelques généralités. Claude <édardA!B, parmi autres, essaiede définir cette langue tec&nique et il le fait en commenMant par raconter les préugés qui e-istent

l@égard de la langue tec&nique. D@aord, la langue tec&nique semle rigoureuse et sans équivoque. 5ais,mal&eureusement, dans la pratique la pol*sémie est aondante aussi dans la langue tec&nique. /uis, uneopinion courante veut que le vocaulaire tec&nique serait étali et complet. Ceci n@est pas le cas non plus, parce que malgré le fait qu@il * a parfois un consensus d@usage, la tec&nique évolue constamment et, parconséquent, il * a eaucoup de termes transitoires. l e-iste un vocaulaire étali (par e-emple pourdésigner des généralités), cependant, une grande partie du vocaulaire n@est pas étali et est en évolution(lorsqu@il * a de nouvelles inventions). Dernièrement, on croit en général que la langue tec&nique estemplo*ée de faMon uniforme. 5ais l@univocité est également une e-ception. l * a souvent différentstermes pour désigner la même c&ose et l@emploi des s*non*mes n@est pas rare non plus.

Jprès avoir décrit les caractéristiques du vocaulaire tec&nique, <édard donne quelques traits

générau-ANB de la langue tec&nique. Ce qu@on peut dire avec sreté, c@est que la langue tec&nique estéconome et souvent concise. La langue tec&nique est a-ée sur des c&oses, c@est pourquoi le passif estutilisé souvent. =t, en fin de compte, la langue tec&nique a un % caractère animiste AB, c@est++direqu@elle prête des oets inanimés les attriuts des êtres vivants. C&ristine Durieu-, son tour, distinguetrois éléments l@intérieur de cette % langue de spécialité . ?elon elle, cette langue est caractérisée par unvocaulaire spécialiste, des tournures particulières ou collocations, et tous les concepts et notions qui fontostacle la compré&ensionA$B.

  l est évident que les te-tes tec&niques possèdent des traits distinctifs # la langue tec&nique. Pousavons vu que ce n@est pas le vocaulaire qui est au centre de la traduction tec&nique mais, au contraire, la

faMon de s@e-primer, l@usage. Ces caractéristiques doivent être transmises dans la traduction dans lamesure du possile. Cette % langue de spécialité utilisée par les spécialistes est un code que le traducteur a esoin de déc&iffrer pour mener la traduction onne fin.