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Le zapping

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Le zapping

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Un artiste completUn artiste complet

UN HOMME AUX MULTIPLES TALENTS. YANN LAMBIEL, IMITATEUR, HUMORISTE, MUSICIEN, CHANTEUR, DANSEUR, BATTEUR, VENTRILOQUE, ETC.

Yann Lambiel peut tout faire... ou presque. S’il a souvent été qualifié en Suisse d’humoriste et surtout d’imitateur, ses talents vont bien au-delà de ces genres. Avec un répertoire de 130 voix, un regard souvent cri-tique, parfois sensible, toujours décalé sur l’actualité, Yann Lambiel fait rire, certes. Mais ses spectacles relèvent également son talent inné pour les genres du music-hall.

Autant ventriloque que chanteur, danseur ou musicien, il enchante le public, passant d’un répertoire à l’autre avec une aisance déconcertante. Son précédent spectacle, «Aux suivants», se termine sur un panorama musical des cents dernières années. 78 chanteurs, imités par la voix et par le geste. Edith Piaf, Les Beatles, Elton John, Jane Birkin, Gilbert Monta-gné, Michael Jackson, Vanessa Paradis, Bénabar, Christophe Maé et bien d’autres sont invités sur scène pour quelques secondes chacun.

L’artiste est un performer capable non seulement de jouer avec les genres artistiques, mais également d’adapter son registre aux lieux qu’il habite: radio, télévision, théâtre, chapiteau ou encore grandes scènes extérieures comme au Paléo Festival de Nyon.

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Passion, travailPassion, travailUNE ASCENSION gUIDéE PAR LA PASSION, NOURRIE PAR LE TRAVAIL

Yann Lambiel est aujourd’hui un artiste de variété accompli, une réfé-rence en Suisse romande. Il y est arrivé à force de passion et de travail, s’entourant de personnes de choix notamment pour l’écriture de ses spectacles.

La passion pour la musique et pour la scène, il l’a développée très jeune. Né dans un village des Alpes suisses où les fanfares animent la vie com-munautaire, il apprend, enfant, à jouer de la trompette. Bientôt, la bat-terie prend le dessus et, à 16 ans, il anime les bals populaires avec son groupe. L’occasion de faire ses premières imitations, puisqu’il prend déjà le micro pour chanter Cloclo, Johnny ou encore Serge Lama.

En 1995 il créé, en amateur, son premier spectacle et fait le grand saut vers la professionnalisation l’année suivante. Dans les années qui suivent, il présente son spectacle dans des soirées, fait ses débuts d’humoriste sur une radio privée, se produit dans des revues et participe à divers concours dont «Graine de star» sur M6. Un plongeon réussi!2000 marque un tournant dans la carrière de l’artiste: sur les ondes, sur scène et sur petit écran, il devient rapidement le chouchou des Suisses romands.

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DePuis 2000, le succès Depuis 2000, le succès

2012 - Festival Grand rire de Québec En juin dernier, Yann Lambiel y présente deux numéros spécialement adaptés pour les Québecois. Le programme fait mouche! Le Suisse y fait un véritable triomphe, déclenchant l’ovation des quelque 1800 spectateurs présents.

2012 - voo rire de lièGe, Festival international du rireYann Lambiel fait partie de la brochette d’artistes choisis par les Frères Taloche pour l’affiche 2012.

2011 – Festival international du rire de rocheFort (belGiQue) Sa prestation en compagnie de l’humoriste et imitateur breton Laurent Chandemerle rencontre un succès phénoménal. Le duo est invité au Festival du rire de Bierges.

2010 – Paléo Festival de nyon Près de 10’000 spectateurs pour une représentation.

2010 – «aux suivants» Yann Lambiel met en scène ses multiples talents pour jouer avec un humour subtil, oser l’émotion, intégrer la musique. Il partage la scène avec un orchestre live. 68 dates au théâtre et sous chapiteau – plus de 60’000 spectateurs*– production d’un DVD.

2007 – ParticiPation à «Paris Fait sa comédie avec le Festival du rire de montreux» à l’olymPia Le festival parisien pro-pose une soirée de gala co-présentée par François Rollin et Alexandre Astier et qui permet de découvrir des artistes des différentes scènes francophones.

2007 – Festival du rire de montreux – «yann lambiel Fait son cabaret» Pour sa soirée de gala, le festival offre une carte blanche à Yann Lambiel qui propose une soirée cabaret avec notamment les Français Vincent Roca, Stéphane Guillon, Patrick Timsit, Annie Cordy et Michaël Gregorio.

2007 – «PatinaGe satiriQue» 80 représentations – 45’000 spectateurs* – production d’un DVD.

2004 – «délits de suisse» 65 représentations – 38’000 spectateurs – pro-duction d’un DVD.

2001 – «satires obliGatoires» 57 représentations – 33’000 specta-teurs* – production d’un DVD.

*La Suisse romande compte un million d’habitants

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DePuis 2000, le succès raDioRadioIMPERTINENCE ET POPULARITé

«les niolus», émission humoristiQue sur la station Privée radio FramboiseYann Lambiel fait ses débuts sur les ondes en 1997 dans l’émission radio «Les Niolus» qui s’inscrit dans la lignée des «Grosses têtes» de Philippe Bouvard sur RTL.

«la souPe» sur la Première / rts1 13 ans d’antenne, 48,4% de Part de marché en 2010Proche du concept du «Fou du roi», créé en 2000 sur RTL, l’émission «La Soupe» a vu le jour la même année en Suisse. Yann Lambiel est alors le premier et le seul en Suisse à imiter des personnalités helvétiques. Un talent qui en fait rapidement l’un des piliers de l’émission.

Chaque dimanche sur les ondes de la première station de radio pu-blique suisse, il prête sa voix aux politiciens et personnalités suisses pour décortiquer l’actualité de la semaine aux côtés d’une quinzaine de chroniqueurs et d’un invité. Mots d’humour, impertinence, billets d’hu-meur, parodies, chroniques s’enchaînent durant une heure et demie.

L’émission devient un élément incontournable de la vie politique suisse et un succès d’audience. En 2010, elle fait 48,4% de part de marché et est écoutée par 209’030 personnes pour un bassin de population d’un million d’habitants. Bien des invités de renom au niveau suisse se sont frottés aux chroni-queurs au fil des années, mais également des personnalités connues au-delà de nos frontières: l’écrivain Eric-Emmanuel Schmitt, le sociologue et rapporteur spécial des Nations-Unies Jean Ziegler, le dessinateur de BD Zep, …

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télévision

Distinctions

Télévision

Distinctions

LES BOUFFONS DE LA CONFEDERATION

De 2009 à 2011, après avoir parfait ses interprétations et ses imitations sur scène et à la radio, Yann Lambiel relève un nouveau défi. Les télévi-sions régionales Léman Bleu et La Télé proposent une version suisse des «Guignols» de Canal+, «Les Bouffons de la Confédération». Avec l’humoriste suisse Thierry Meury, Yann Lambiel assure la rédaction en chef et les voix des 38 épisodes diffusés.

2011 Prix de l’humour de la Société suisse des auteurs (SSA) à l’unanimité du jury (meilleur spectacle inédit de type «one man/woman show»)

2009 Prix suisse de la scène de l’Association artistes-théâtres-promotion (ATP). Prix d’encouragement et de reconnaissance

1997 Premier prix du concours du festival off du festival Morges-sous-rire

1994 Lauréat du concours de chanson francophone «Médaille d’or de la chan-son» à Saignelégier (CH)

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télévision revue De PresseRevue de presseEXTRAITS

«On ne peut que saluer la performance que représente cet enchaîne-ment aussi précis de voix, de postures, de gestes. Yann Lambiel est un virtuose de l’imitation.»La Liberté, 03.03.2012

«Drôle et émouvant. Le nouveau spectacle de Yann Lambiel est bluf-fant.» Le Nouvelliste, 17.04.2010

«Pour chaque artiste imité, Yann a trouvé LA touche typique.» Le Nouvelliste, 17.04.2010

«Yann Lambiel pousse ses imitations si loin, dans la précision, qu’elles frisent le transformisme.» «Il a réussi un numéro de haut vol. Et obtenu en retour, ces derniers mois, un succès quasi stratosphérique pour un spectacle d’humour pro-duit en Suisse romande.»La Liberté, 19.09.2011

«Tel un orfèvre qui se penche en détail sur son bijou, il navigue d’une figure à l’autre avec brio.» 24Heures, 23.12.2010

«Aujourd’hui, quel chemin, quiconque aspire à la notoriété rêve de se faire «lambiéliser».» Le Temps, 14.06.2008

«Féroce, intelligent et terriblement drôle» Le Matin Dimanche, 16.09.2007

«Hilarantes, ses imitations de Joe Dassin, Brassens, Johnny, Florent Pagny et Dalida. Savoureux, ses croquis de Depardieu, Galabru, Coluche, Peter Falk alias le lieutenant Colombo ou encore Luchini face à l’animateur Marc-Olivier Fogiel. Ces séquences sont si prenantes qu’on souhaiterait qu’elles durent un peu.» Le Temps, 12.06.2012

«Petit prince du pastiche» Tribune de Genève, 02.05.2007

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Morceaux choisisMorceaux choisisLe Nouvelliste 18 juin 2012

LITTÉRATURELe démon de la sénilité«Soucougnant», le premier romantraduit de David Chariandy parle de ladémence précoce d’un être aimé. Avecdouceur et poésie. PAGE 19

MARDI 19 JUIN 2012 LE NOUVELLISTE

LE MAG

DR18

PIERROTMÉTRAILLER, QUÉBEC

Les 1800 spectateurs duGrandThéâtre de Québec sont debout,ils ovationnent Yann Lambiel etun drapeau valaisan se déploieavec fierté dans les premiersrangs. L’imitateur suisse a con-vaincu le public du festivalGrand Rire de Québec. Sa«Complainte du phoque enAlaska» avec les voix de LouisAmstrong,PhilCollins,ouautresJohnnyHallydayetEricLapointeaatteint sa cible. L’universdeno-tre imitateur romand peut en-chanter des amateurs d’humourqui possèdent des repères diffé-rents.Yann Lambiel voulait toucher

les Québécois en allant vers leurmonde. Les politiciens et autrespersonnalités helvétiques sontinconnues en Amérique duNord, il devait donc jouer sur unautre registre. Son objectif estréussi, malgré la difficulté dudéfi. Les horizons de l’artiste deSaxon s’ouvrent, il peut voyageravec succès.

Une préparationminutieuseRencontré à la veille de sa pre-

mière prestation en Amérique,YannLambielétaitconfiantmaistendu. «J’ai beaucoup travailléavec des gens de Québec, je leur aienvoyé les voix que je fais habituel-lement pour voir lesquelles étaientconnues.» Evidemment que lemonde politique suisse ne faisaitpas partie du panel,mais,mêmela plupart des chanteurs franco-phones n’ont pas passé ce test denotoriété.L’humoriste a donc créé deux

nouveaux sketchs spécialementpour ce festival.«J’ai cherché à al-lerverscepublicen trouvantdes ré-férences communes. Les Québécois

sont plus habitués à des prestationsen«standup», jeveuxlesemmeneravec moi sur une autre voie.» Lesinfirmières, la poule aux œufsd’orsontdesimportationsquébé-coises enSuisseetAlainMorisodet Sweet People sont des stars auQuébec. Ces ponts ont permis àYann Lambiel de tendre la mainaux Québécois. Visiblement ilsl’ont saisie avec plaisir. Il a ainsipu leur proposer des dessins ani-mésde sonenfance et leMuppetShow lors du premier spectacleet une «Complainte du phoqueenAlaska»inspiréed’unecélèbre

chanson québécoise du groupemythique«BeauDommage».

Une volonté de rencontreCette aventure a commencé au

festival Morges-sous Rire. «J’ai

rencontré Sylvain Parent-Bédardsur les bords du lac Léman, il m’ainvité à venirmeproduire au festi-val Grand Rire.» Le présidentfondateur de la manifestation atout de suite été convaincu du

talentdeYannLambiel. Il a vou-lu faire partager sa découverte àson public.Yann Lambiel avait l’idée de

monter une prestation d’imita-teurs francophones à quatre, unBelge, un Québécois, unFrançais et unSuisse. L’occasionétait rêvée de venir tester sa ca-pacité à séduire le public nord-américain. Son voyage a étéconvaincant. Il a participé àdeuxsoirées, lemercredidans lecadre du spectacle Humour dumonde et le vendredi dans lescoups de cœur de son ami

AnthonyKavanaghqui a épouséune Sédunoise. Les imitationsont bien fonctionné, YannLambiel a créé un premier lienqui ne demande qu’à se renfor-cer.

Un grand festivalLe festival Grand Rire de

Québec en est à sa 13e édition. Ilouvre la saison estivale deQuébec.Ilsedéroulecetteannéedu8juinau1er juilletetprésenteune cinquantaine de spectacles.Le Grand Théâtre de Québec etses 1800 places accueille lesprincipaux, d’autres salles pluspetites permettent demultiplierles shows. La rue n’est pas ou-bliée, des prestations multiplessont offertes aux estivants etl’agora du port de Québec, quipeut accueillir jusqu’à 4000 per-sonnes, verraWhoopi Goldberg,la vedette de «Sister Act», clorele festival.Le festival Grand Rire attend

plus de 300 000 spectateurstout au long du mois de juin.Avecunbudget de 7millions dedollars canadiens (parité avecle franc suisse), la manifesta-tion est une des plus importan-tes du genre. Les différentsspectacles sont enregistréspour la télévision et plus de 13heures d’humour seront diffu-sées en prime time sur RadioCanada, la grande chaîne publi-que, dès le mois de septembre2012.Ce festival fait partie de la

Fédération Humour du mondeen compagnie des festivalsHumour en Capitales de Parispour la France, Marrakech durire pour le Maroc, Voo Rire deLiège pour la Belgique etMorges-sous Rire pour laSuisse.�

�« J’ai cherché à aller vers cepublic en trouvant des référencescommunes.» YANN LAMBIEL, HUMORISTE

Proposé sur deux soirées, «Humour du monde» et «Coup de cœur d’Anthony Kavanagh», Yann Lambiel s’est fait découvrir par le public canadien.

Sylvain Parent-Bédard a fondé le festivalGrand Rire en 2000. Il est également à la têtede la société Québécomm qui produit le festi-val et la célèbre émission «LOL» diffusée dansplus de 108 pays à travers le monde. Le prési-dent fondateur connaît leValais puisqu’il vientde passer quelques semaines à Sion pour letournage, entre Valère et Tourbillon, de la pro-chaine saison de «LOL».

Sylvain Parent-Bédard, pourquoi inviterdes artistes étrangers à votre festival?Nous poursuivons deux objectifs avec cette diversité. D’une part, nous voulons donner lapossibilitéàdesartistes internationauxdevenirprésenter leur forme d’expression artistique àQuébec et ainsi semer une graine pour une fu-ture carrière sur le continent. D’autre part,avec notre slogan «A chacun son rire», nousvoulons montrer à notre public ce qui fait rireles spectateurs des autres régions francopho-nes et élargir leur horizon humoristique.

Comment en êtes-vous arrivé à inviterYann Lambiel?J’ai vu son dernier spectacle à Morges-sousRireet je l’ai convaincudevenirpartagersonta-lent avec les Québécois. Yann était un peucraintif, mais j’avais pleinement confiance.

C’est un artiste de talent qui a beaucoup decharisme et d’intelligence.Nous avions tellement confiance en lui quenous l’avonsprogramméenouverturedenotresoirée Humour du monde. Il a parfaitementrempli son rôle. Ses affinités avecAnthonyKa-vanagh ont permis une deuxième soirée toutaussi réussie. Nous avons la preuve que Yannpeut s’exporter, je suis sûr qu’il reviendra auQuébec. � PM

Élargir les horizons

Sylvain Parent-Bédard, le président fondateur dufestival Grand Rire en compagnie de l’humoristesuisse. P. MÉTRAILLER

UN DRAPEAU VALAISAN DÉPLOYÉLe public applaudit à tout rompre. La salle se lève pourmontrer sa satisfaction, elle ne le fait qu’après quelquesnuméros particulièrement appréciés. Au troisième rang,des couleurs connues apparaissent furtivement. Les 13étoiles du drapeau valaisan sont brandies avec fierté.Elodie Richard et Ludovic Lathion, deux jeunes de la val-lée d’Entremont, ont montré leurs couleurs. Ils ont fait levoyage de Québec spécialement pour assister à cespectacle. «Nous aimons beaucoup Anthony Kavanaghet Yann Lambiel. Nous avons profité de cette occasionpour découvrir le Québec.» Les deux jeunes étaient ravisde se retrouver en belle compagnie à l’issue du specta-cle. Leur geste n’est pas passé inaperçu et a été très ap-précié.

Elodie Richard et Ludovic Lathion deux Valaisansvenus soutenir Anthony Kavanagh et Yann Lambiel.PM

Après la première prestation de YannLambiel, un spectateur habituédu fes-tival nous livre ses impressions.Steeve Gaudreault ne regrette pas sonvoyagedupieddes pistes duMont St-Anne au Grand Théâtre de Québec.«J’ai trouvé trèsboncethumoriste. Il esttrès professionnel. Il nous a offert uneprestation originale. J’ai beaucoup ap-précié le fait qu’il soit venu nous cher-cher dans notre univers en parlant de

gens et de situation que nous con-naissons au Québec.J’ai aimé ce respect. Monsieur Lambielade laprestanceet il utiliseun langagechoisi. Il nous épargne l’humour popu-laire facile qu’on voit trop souvent cheznous. C’est pour ce genre de prestationoriginale que j’aime venir à Humourdu monde. Je pense que cet imitateura tout pour séduire le public du Qué-bec.»

UNPUBLICCONQUIS

Steeve Gaudreault, un spectateurcomblé. PM

FESTIVAL Programmé deux soirées au festival Grand Rire, l’humoriste a été ovationné.

Yann Lambiel enchante Québec

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Le Matin, 07 août 2008

6 LeMatin Jeudi 7.8.2008S U I S S E 7S U I S S EJeudi 7.8.2008 LeMatin

Comment castagnerun RomainComédiens et figurants, ils seront plus d’une cin-quantaine à se castagner dans l’amphithéâtre. Ber-nard Berthel, de la société française Les Voyageursdu Temps, leur enseigne comment se battre sans sefaire mal. Au milieu de la meute valaisanne, le profde castagne donne fortement de la voix: «Quand onattaque, c’est pour tuer! Chacun doit avoir sonadversaire. Cela rigole encore, il faut éviter ça…Ne tenez pas votre bouclier droit!»Quelques accrochages plus tard, Bernard Berthellâche en rigolant: «On recommence, cela ne vautrien! On ne sent pas encore le contact et tout lemonde doit gueuler!»Et pour gueuler, la fois suivante, ça gueule! «Pasmal, laisse tomber Berthel, encore quarante-huitfois comme ça aujourd’hui et ça va rentrer!»

du «Matin», Yann Lambiel devientPascalus Bignasus. Le costume,qui sent méchamment le ren-fermé, vient d’être livré. Lambielsue à grosses gouttes, mais qu’im-porte! «Là, je me sens vraimentdans le personnage… Mais Bigna-sus, ce n’est pas le Couchepin quej’imite habituellement. C’est sonancêtre! Il ne parle pas la mêmechose. Couchepin ne dit pas: «Enavant! Chargez!!!» Quoique…»

k Potion magiqueDans ce spectacle, Yann Lambielassure quatre personnages. A partBignasus, on retrouve les ancêtresde Daniel Brélaz, de ChristianConstantin ou d’Oskar Freysin-ger. «Lui, c’est peut-être le seulélément satirique de «Martignix».J’exploite son côté chanteur raté.Il devient Oscarix, un barde vul-gaire, doué pour trouver des ri-mes en ouille. C’est quand mêmelui qui a dit «petite bite» sur lesondes de La Première, non?» ap-puie Yann Lambiel.

Le public accroche: 5000 placessont déjà réservées avant mêmela première représentation. Ilsdécouvriront, entre autres, la po-tion magique des Valaisans: la ra-clette préparée par un certainObrelax. ■

k www.martignix.ch

Il ne plaisante pas non plusavec le rythme. Un jour, un filagede la pièce se révèle trop mou? Il lefilme, revient avec des pages denotes et secoue les troupes. «A unmoment ou un autre, il doit yavoir un chieur et les comédienssont demandeurs. Là, on resserrele texte, on le rebooste. Il faut quece soit pêchu, efficace. Je veux du«Kaamelott», que ça bouge, qu’il yait des surprises!»

Yann Lambiel a coécrit le spectacle avec Alexis Giroud.

SPECTACLE. «Martignix, c’est pas la Gaule» détourne l’histoire helvétique et met en scène les aïeux de Couchepin, Constantin et Freysinger

Ils sont fous, cesValaisansVALAISL’amphithéâtrede Martigny résonnede coups de glaives,les Romains attaquentla cité d’Octodure…L’humoriste YannLambiel peaufine sonnouveau spectacle, quidébutera le 15 août.Succès pressenti!k Textes: Joël Cerutti

Photos: Isabelle [email protected]

Par Toutatis! Voilà que, du finfond de l’histoire helvétique, l’imi-tateur Yann Lambiel déterre l’an-cêtre de Pascal Couchepin: Pasca-lus Bignasus, chef d’Octodure en57 av. J.-C. Quand les Romainsassaillent sa cité, cela laisse Bigna-sus de marbre. Il préfère couper leruban du Comptoir d’Octodure!

Ainsi se résume «Martignix,c’est pas la Gaule!», spectacle quicommence d’ici à deux semainesdans un véritable amphithéâtreromain, évidemment à Martigny!

La pression monte, les gradinsse construisent, le village gauloissera bientôt amené par camion-grue. Et les costumes arrivent de-puis la France. «Jeudi, un doua-nier qui avait déjà son billet pourle spectacle a fait ouvrir trois cais-ses pour les voir en avant-pre-mière», rapporte Alexis Giroud,coauteur de la pièce. Pour la pre-mière fois, devant la photographe

Pour «Martignix, c’est pas la Gaule», laplume de Yann Lambiel s’est associée àcelle d’Alexis Giroud. «Dans un premier jet,c’est Alexis qui a posé toutes les bases del’histoire. Ensuite, depuis février, j’ai reca-dré le texte pour typer chaque personnage.«Martignix» a un côté BD, léger, tous pu-blics. Cela ne ressemble pas à ce que jefais pour «La soupe» sur des textes deLaurent Flutsch ou de Thierry Meury», ex-

plique Yann Lambiel. Derrière cette grosseproduction, on retrouve une autre com-plice de «La soupe», Sandrine Viglino, pourla musique. Entre deux représentations àKnie, le metteur en scène Jean-Luc Barbe-zat gère les évolutions de la troupe. Uneformule magique qui avait déjà bien fonc-tionné lors de «Sion 2006 quand même!».La semaine passée, l’équipe de «Marti-gnix» a subi un grand choc. Elle a été

endeuillée par la mort de Pierre-Alain Fu-meau, organisateur à l’origine du specta-cle. C’était aussi le producteur et ami deYann Lambiel.Pierre-Alain Fumeau a été frappé, à44 ans, par un accident vasculo-cérébralfoudroyant. «Selon le vœu de la famille, etpour rendre hommage à Pierre-Alain, laproduction maintient le spectacle», indi-que un communiqué.

«Un côté BD, léger»

Yann Lambiel dansla peau de l’ancêtre

de Pascal Couchepin.La retraite devant les

Romains? Impossible!

Coupdecensuredesvétérinaires

FESTIVAL DE LA BÂTIE (GE)

Une scène d’attaque partrois chiens au début d’unspectacle a été suppriméeà la demande du Servicevétérinaire, car elle étaitjugée contraire à la loik Textes: Stéphane Berney

[email protected]

L’artiste italien Romeo Castellucci était lastar du dernier Festival d’Avignon, quis’est achevé le 26 juillet. Il y présentait uneadaptation très libre de «La divine comé-die», de Dante Alighieri. Un des volets deson spectacle, intitulé «Inferno», sera undes grands moments du prochain Festivalde la Bâtie, qui aura lieu du 29 août au13 septembre à Genève.

k Violemment attaqué«Au milieu du chemin de notre vie, je meretrouvai par une forêt obscure, car lavoie droite était perdue. Ah! dire cequ’elle était est chose dure, cette forêtféroce et âpre et forte, qui ranime la peurdans la pensée!», écrit Dante dans leChant I de «L’enfer». Eh bien, justement,les spectateurs genevois seront privésd’une partie de cette «forêt féroce». Eneffet, dans sa mise en scène en plein air etspectaculaire de la cour d’honneur duPalais des Papes d’Avignon, Romeo Cas-tellucci commençait sa mise en scènerecouvert d’une combinaison matelassée.Car il se faisait violemment attaquer partrois chiens ressemblant à des bergersallemands, qui jaillissaient d’une meuted’une dizaine de ces animaux, attachés aubord de la scène et sur-veillés par leur maître.Cette scène a été suppri-mée de la version qui seradonnée les 5, 6 et 7 sep-tembre au Théâtre ForumMeyrin.

«Lorsqu’il y a des scènesavec des animaux, noussommes obligés de pré-senter les actions du spec-tacle au vétérinaire canto-nal, qui doit donner sonaccord», explique AlyaStürenburg, directrice ar-tistique de la Bâtie. Et là le

vétérinaire cantonal, Grégoire Seitert, arendu sa décision voici quelques semainesen signalant qu’il n’autorisait pas la scène.Pourquoi? Notamment parce que ceschiens, même s’ils ne figurent pas sur laliste genevoise des races interdites, font del’attaque au mordant. «Il existe une loigenevoise datant du 1er octobre 2003 etrévisée fin juillet 2007 qui interdit ledressage, la défense et la garde d’objetsavec des chiens», justifie-t-on du côté duService vétérinaire genevois, en l’absencede Grégoire Seitert.

k Castellucci compréhensifEt, du côté de la Bâtie, est-on déçu decette censure? «D’un côté, oui, je la re-grette, car cette scène était vraiment ma-gnifique et très forte. De l’autre, non, carRomeo Castellucci est un artiste tellementtalentueux que je fais confiance à soninventivité pour trouver autre chose. Ils’est d’ailleurs montré compréhensif, no-tamment parce que cette loi sur les chiensa été acceptée par le peuple.» Et AlyaStürenburg de souligner que ce spectacleaura d’ailleurs été entièrement repensépour être joué en intérieur, ce qui impli-que plusieurs modifications et suppres-sions de séquences.

Patrice Mugny, chef du Départementde la culture de la Ville de Genève, estétonné d’apprendre cette histoire. «Je n’aipas d’avis sur ce cas particulier puisque jene le connais pas, mais, dans une sociétégénéralement très politiquement correcte,les lois sont parfois insensibles aux préoc-cupations des artistes.» ■

Au débutde sonspectacleintitulé«Inferno»,l’artisteitalienRomeoCastelluccise faitattaquer partrois chiensressemblantà des bergersallemands. DR

Voir la galerie photos:é http://lambiel.

lematin.ch

Voir la vidéo:é http://batie.lematin.ch

La fumée aussi interditeLafumée,interditedansleslieuxpublicsdepuisle1er juilletà Genève, sera-t-elle aussi bannie des scènes? «Nousavonseuuncasde figure il y aquelques semaineset ila fondé la pratique», informe Carmelo Laganà, secré-taire adjoint du Département genevois de l’économieet de la santé. «A l’avenir, les spectaclesdans lesquelsde la fumée est présente sur scène devront faire unedemande à la Direction générale de la santé, quidécidera si elle dérogera ou non à la loi. Les artistesgagnent leur vie avec la scène, on se montre donccompréhensif. C’est pourquoi dans le cas survenurécemment on a autorisé l’usage de la fumée.»

Une cinquantaine de comédiens et figurants s’entraînent à simuler des combatsréalistes sans se blesser.

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VENDREDI 15 AOÛT 2008 / WWW.20MINUTES.CH Culture 21

Lausanne - Bellerivedu 11 juillet au 24 août 2008

orangecinema.ch

Ladies Night Samedi 16 août21h15 - VF

Un cadeau et un verre de bienvenue offerts à chaque spectatrice et la possibilité de remporter un soin offert par l'institut Espace 9 à Lausanne.

(Espace 9: rue Centrale 9, 021/312 15 41, soins avec produits 100% bio-naturels)

Ouverture des portes et des caisses à 19h30

Plein de surprises «au féminin»vous attendent lors de cette soirée!

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Pub

GENÈVE. Recueil d’amours espérées et perdues, d’ambi-tions rêvées, «La mouette», d’Anton Tchekhov, classique du théâtre russe, prend une nouvelle dimension dans l’adaptation de Didier Nke-bereza. De treize personna-ges, la pièce est passée à un quatuor et soulève cette question: peut-on croire en l’humain de nos jours? En effet le metteur en scène genevois fait de cette comé-die naturaliste une tragédie contemporaine, dans la Genève actuelle. N’attendez donc pas de décor slave et à de couleur locale. C’est à une «Mouette» transposée que nous avons affaire, avec une psychologie des personnages remise au goût du jour. mgeThéâtre de l’Orangerie,du 17 au 31 août.

L’âme russe à Genève

Avec Yann Lambiel, Martignix, c’est pas trix!MARTIGNY. Le spectacle «Martignix, c’est pas la Gaule» débute ce soir, avec Yann Lambiel et une cinquantaine d’acteurs et fi gurants.

Rétablir la vérité sur la bataille que Jules César prétend avoir remportée en 57 avant J.-C. en Valais, c’est le dé� de cette BD vivante. Le tout est traité avec humour, puisque Yann Lambiel interprétera les ancêtres de quatre de ses cibles préférées (plus une surprise). Des aïeuls qui ont la même voix et des airs de famille!– Comment est l’ancêtre de Pascal Couchepin?– Il s’appelle Pascalus Bignasus, c’est le chef des

Octoduriens. Il est égal à lui-même, mais il ressem-ble à mon Couchepin à moi, rigolo, donc. Mais il est autoritaire quand même, et comme il est Valaisan, il va boire un verre.– Et Christian Constan-tin?– Il a pour nom Megalus Constantinus, c’est un promoteur qui cherche du pognon où il peut en trou-ver pour construire un amphithéâtre.– Quel est le rôle de Daniel Brélaz?– Obrélax confectionne la potion magique.– En� n vous imitez l’an-cêtre d’Oskar Freysin-ger.– Oskarix est le barde vul-gaire. C’est un spectacle assez léger, pas satirique,

donc, plutôt que d’al-ler dans le côté politi-que, j’ai été dans le côté chanteur raté.– Avez-vous eu des réactions de ces per-sonnalités?– Pas encore, mais je serai beaucoup plus gentil que d’habitude! (Rires.)– Viendront-ils au spec-tacle?– Constantin sera à la pre-mière, les autres ont été invités, mais je ne sais pas s’ils viendront.Myriam Genierwww.martignix.chArène de Martigny, du 15 août au 6 septembre.

Lambiel dans la peaude Pascalus Bignasus, alias

Pascal Couchepin. dr

20 Minutes, 15 août 2008

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14i Le Matin Dimanche. 25 juillet 2010 25 juillet 2010. Le Matin Dimanche i 15

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PortraitYannLambielLataque-taque-tique

d’unantibranleur

Stéphanie [email protected]

C’ est l’histoired’un mec quia écouté millefois les cas-settes de Co-luche. Avecson walkman.

Partout. Tout le temps. L’histoired’un mec qui a toujours aimé faire leshow, mais jamais le con.Pour voir son fils brûler les planchesdu Chapiteau devant 10 000 specta-teurs, le papa de Yann Lambiel serendra pour la première fois au PaléoFestival ce soir. C’est qu’à Saxon, lepays des abricots et des «on» lour-dauds, on fréquentait plus les bals queles concerts, et les stars tenaient da-vantage des orchestres à la Joe Perrierqu’aux icônes du rock international.C’est là-bas, entre les planchers dedanse, les podiums de fanfare et lesbarres parallèles que Yann Lambiel agrandi. Une enfance tout heureuse etbanale, même si lui revendique lacaractéristique de ne pas être un Valai-san comme les autres. «Je ne suis pasun fêtard, pas un homme de la nuit.»Batteur et chanteur dans un orchestredès l’âge de 14 ans, l’imitateur sesouvient encore avec lassitude ducoup de barre de 1 heure du matin,alors qu’il fallait encore faire danserjusqu’à 3 heures.

Son histoire avec la scène, il l’acommencée sur une table. Son phy-sique d’éternel adolescent élégantn’en laisse rien entrevoir, mais, petit,Yann Lambiel était grassouillet. Samaman le met à la gymnastique. «Çame convenait bien, car je ne suis pasun endurant et il y avait déjà une partartistique dans ce sport.» Pas endu-rant, mais volontaire. Il a seulement10 ans lorsqu’un soir il monte sur latable lors du camp, prend sa trom-pette et entonne «La tactique dugendarme», de Bourvil. Sa presta-tion fait rire. Lui pas. «Je suis un trèsmauvais amuseur dans la vie et pasdu tout un joyeux luron. Je fais

d’ailleurs un très mauvais major detable.» A bon entendeur à tous ceuxqui croient faire l’affaire du siècle enlui demandant cette faveur.Yann Lambiel revendique son côtégendre idéal et bûcheur. Sa seulefaçon d’être pour avoir l’air décon-tracté sur la scène.Répéter, partout, tout le temps et pasforcément au bureau, qu’il s’estaménagé près de son domicile, àMorges. «Les paroles, les airs tour-nent sans cesse dans ma tête. Alorsje répète sous la douche, au volant,en marchant.»Yann Lambiel met vite ses lentillesde contact pour la photo. Pour nous,

il a gardé ses lunettes et c’est tantmieux. Ça veut dire qu’il est Lambielsans «enclencher l’artiste», comme ildit. Parce que, même si jouer lacomédie en Suisse romande rendl’humilité plus facile, Yann Lambieldissocie vraiment ses deux existen-ces. «Je peux dire des horreurs surscène, que je n’oserais même paspenser dans la vie.» Il peut aussienflammer une salle, mais racontequ’il se cache derrière sa femmedans les cocktails mondains. Lors deses dernières vacances au Club Med,il n’a même pas osé se joindre à ungroupe pour participer aux anima-tions. Il aura loupé une leçon de skinautique, mais tant pis. De toutefaçon, Yann Lambiel n’aime pas êtrederrière, sauf derrière un micro.Installateur sanitaire et pas auteur

«J’ai adoré faire de la batterie, mais jeme suis vite senti coincé. Le batteurs’entend beaucoup, mais il est discretet ça, ça ne me convenait pas.» Alorsle Saxonin se met à chanter, mêmes’il trouve qu’il n’a pas une bellevoix. Il gagne la médaille d’or de lachanson à Saignelégier avec deuxtextes arrangés sur trois accords.«L’éclair» et «Le branleur», dans le-quel il décrivait un ouvrier «qui n’enfoutait pas une de ses dix doigts» etqui lui expliquait son métier sur leschantiers. Car, durant ses pérégrina-tions d’artiste de province qui se

change dans les toilettes avant lespectacle, Yann Lambiel en montait,des cuvettes et des lavabos. C’étaitson métier. Pas sa passion. Ça aussi, ille revendique. «Je suis installateursanitaire, moi, pas auteur», répond-ilquand on lui demande pourquoi il faitappel à d’autres amuseurs publics

pour écrire ses spectacles. Yann Lam-biel sait pourquoi il est bon et où.Donner les idées, commander untexte, le retravailler. Conscient de sesfaiblesses, il utilise à merveille lestalents des autres et vice versa. «Lasoupe» sur la Radio suisse romande,les «Bouffons de la Confédération» à

La Télé, les spectacles: la successstory de Yann Lambiel est un travaild’équipe. Quand on lui livre un texte,lui sert son auteur.Difficile de ne pas faire du Lambiel

Parce que, partout où il se produit, ilest «à une heure de la maison», où

l’attendent son épouse et un petitMaxime de 2 ans et demi et parcequ’il a encore le rêve de faire quel-que chose de différent – du théâtre,un disque – l’homme aux plus decent voix ne rêve pas des lumièresde Paris et de son nom en haut del’affiche de l’Olympia. «Pourquoi?

Pour être le 500e à imiter NicolasSarkozy? Non merci.» En Suisseromande, le Valaisan est le comiquede référence et tient à conserver lemonopole un moment encore.«C’est vrai que ça commence à êtredifficile car toutes mes stars sont entrain de se barrer, mais c’est dur pour

la relève de reprendre mes personna-ges.» Pascal Couchepin grognon etégotiste, c’est son Couchepin. Lebonjour traînant de Moritz Leuen-berger en fait, lui aussi, sa créature.Difficile donc, pour celui qui voudrafaire du Brélaz, de ne pas faire duLambiel.Villa jumelle et barquette

La capacité de muer, de monter, dedescendre ou de glousser au bonvouloir, Yann Lambiel pense qu’«onl’a ou on ne l’a pas». Mais il y a toutle travail derrière. «Il y a une vraieévolution depuis dix ans dans mesimitations. Je contrôle et connaismieux ma voix et mes possibilités.»Ses premières imitations, c’étaitCloclo, Renaud et Serge Lama, dontil égrainait le répertoire dans les balspopulaires. «Germaine», «Les peti-tes femmes de Pigalle» et tous lesautres tubes des années yé-yé. «Jesuis rétro dans mes goûts musi-caux.» Son premier modèle: PatrickSébastien. Ses premiers soutiens: sesparents.Il nous fait presque son Lambiel,l’autre, celui qui se fait très très trèsmal quand il tombe en patinant etqui vient du même patelin que lui,quand il explique la dévotion de sesparents pour sa carrière. La mamande Stéphane multipliait les allers etretours entre la plaine du Rhône etLausanne pour conduire le cham-pion à l’entraînement. Le papa deYann se levait aux aurores pour allerrécupérer le fiston qui animait unefête ici ou là. «Mes parents ontmême arrêté le ski pour m’assisterdurant les week-ends.»

Sa famille vivait simplement, etYann a gardé toute la prudence rai-sonnable de ses origines. «Ça mar-che bien, mais il faut toujours penserà plus tard. Je suis un indépendant.Comme l’était mon père, peintre enbâtiment. J’ai toujours appris quedans la vie il fallait se démerder toutseul.» Alors pas de luxe pour la stardu jour du Paléo. Une villa, maisjumelle, sur les bords du Léman. Unbateau dessus – mais une «bar-quette» – comme seul luxe.Le dernier coup de courage

Après des années à avoir tout faittout seul dans les salles de fond decampagne, il avoue que «ça faitdrôle quand aujourd’hui quelqu’unvous tend le micro avant d’entrer enscène». Ni petites pépées ni caissede whisky dans sa loge de la plainede l’Asse. Juste le trac. Celui qu’ilgère en arpentant la scène de fond encomble et en jouant de tous lesinstruments qui lui tombent sous lamain. Le trac qu’il gère aussi enrépétant, ce jeudi-là, dans le studioFabemol de Granges (Veveyse) aveccollègues et amis tout à la fois. Larépète qui donne le dernier coup decourage. Yann Lambiel jette ses len-tilles et remet ses lunettes pours’emparer du micro, enclenché pourde vrai cette fois-ci, comme l’artiste.Ce matin-là, c’est l’histoire d’unmec qui s’appelle Daniel Brélaz quel’imitateur raconte en chanson. Y

Batteur et chanteur dans un orchestre dès l’âge de 14 ans, Yann Lambiel trouve qu’il n’a pas une belle voix. Ce qui ne l’a pas empêché de gagner la médaille d’or de la chanson à Saignelégier, avec deux textes arrangés sur troisaccords: «L’éclair» et «Le branleur», dans lequel il décrivait un ouvrier «qui n’en foutait pas une de ses dix doigts» et qui lui expliquait son métier sur les chantiers. Photos Laurent de Senarclens

CONSÉCRATION. Ce soir, l’humoriste valaisans’offre le Chapiteau du Paléo et 10000 spectateurs.L’imitateur, qui se cache derrière son épouse dansles soirées mondaines et sous sa casquette pour

éviter de devoir participer aux animations du ClubMed, est gonflé à bloc. Pour la première fois,son public sera une vraie foule. Rencontre avecle timide qui se dissimule derrière l’artiste

iPROFILFonctionHumoriste, imitateurFormationInstallateur sanitaireEtat civilMarié, un enfantAge37 ans

«J’auraisdétestéêtre…»i«Un politicien. La politique, c’estplus facile de s’en moquer que d’enfaire. Même si je me marre beaucoupen les imitant, c’est un job pas évidentqu’ils ont choisi. C’est beaucoup detemps, beaucoup d’énergie, beaucoupde critiques. Reste qu’il doit quandmême y avoir quelque chose de positiflà-dedans, s’ils le font malgré tout.» Y

«J’auraisrêvéd’être…»i«Exactement ce que je suisaujourd’hui. Petit, j’ai rêvé d’êtreYves Montand derrière un micro,d’être sur scène, de m’amuser.C’est ce que j’ai la chance de faireaujourd’hui. J’ai réalisé mon rêved’enfant.» Y

Regardez des sketches de Yann Lambiel:

www.lematin.ch/lambiel

Le Matin Dimanche, 25 juillet 2010

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36 Sortir , www.sortir.20min.ch

RO_sortir1 13P_Controle 21 septembre 2011 5:54 PM Steiner Gilles Geneve, Vaud 36

20 secondes

Xzibit au micro Lyss. Le rappeur West Coast, auteur des tubes «X», «What U see Is What U Get» et «Papa-razzi», sera en concert le ven-dredi 7 octobre au KUFA. Les billets sont en vente (34 fr.)., www.kufa.ch

Hommage à GainsbarLAUsAnne. Jane Birkin présen-tera, le 25 janvier aux Docks, son projet «Jane Birkin sings serge Gainsbourg via Japan». La chanteuse reprendra le ré-pertoire de son défunt amour avec des musiciens japonais. Les billets sont en vente (60 fr.)., www.lesdocks.ch

L’imitateur Yann Lambiel s’apprête à tourner la pageMONTREUX. Le Valaisan donnera la dernière de son spectacle «Aux Suivants!» vendredi à l’auditorium Stravinski.

Que l’on se rassure, Yann Lam-biel ne quittera pas définitive-ment la scène une fois le rideau tombé. On le retrouvera d’ici peu à l’affiche de «La Revue fait son cirque», une création dont il a assuré la direction artisti-que avec Jean-Luc Barbezat. A Montreux, ses fans auront tout de même de quoi verser une larme. L’imitateur y donnera une ultime fois ce qui restera comme l’un de ses plus grands succès, le spectacle «Aux sui-vants!».

Jouée depuis début 2010, cette création a marqué un vé-

ritable tournant dans la carrière du Valaisan. Yann Lambiel y prenait évidemment les voix d’autres personnes (il en a plus d’une centaine dans son répertoire) mais devenait égale-ment musicien et danseur. Une prise de risque payante puis-que près de 60 000 spectateurs l’ont applaudi. Vendredi soir, à l’occasion de la dernière de «Aux suivants!» et de la sortie du spectacle le même jour en DVD, l’imitateur promet des surprises... –JUliEN dElafONTaiNE

Yann Lambiel Vendredi, 20 h 15. 2m2c, Grand-Rue 95, Montreux. Prix: de 29 à 49 fr. , www.saisonculturelle.ch

l’artiste (en blanc) aura quatre fidèles complices sur scène. –DR

VisiONNEz la VidéOL’humoriste valaisan se confie devant nos caméras

sur: , www.20minutes.ch

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20 Minutes, 22 septembre 2009

Page 13: lambiel_dosspresse_2012_web.pdf

Heureux réveillonNé à 22h38 le 31décembre, le petitAlessio est ledernier bébé2010 del’hôpital deMorgespage 2

CARTON PLEINL’espace de huit représentationsfin décembre, Yann Lambiel atriomphé dans son jardin deBeausobre. L’humoriste etimitateur est devenuincontournable dans le paysageromand. Il revient sur cette find’année riche en émotions.

A lire en page 3

Un toit pourles SDF

Edito

Par CÉDRIC JOTTERANDRédacteur en chef

[email protected]

Tout le bonheurdu monde…

Vous ne connaissez sansdoute pas le groupe Sinsemi-lia, mais avez forcémententendu un jour leur chanson«On vous souhaite tout lebonheur du monde».

On pourrait presque s’arrê-ter à ces paroles en ce pre-mier numéro de l’an, mais lerefrain déraille lorsqu’onentend la suite. «Que votrechemin évite les bombes,qu’il mène vers de calmesjardins.»

Et bien, autant dire qu’aprèssept jours, ça part plutôt mal.Je ne parle pas des déboiresamoureux de Wawrinka (queldrame!), mais de cette pla-nète qui n’arrête pas de bé-gayer. Des inondations, desconflits, des attentats. Bref,on a connu mieux.

On ne sait pas si ce sont lesastres qui se vengent aprèsl’éviction de leur déesse Eliza-beth Teissier, chassée del’Illustré, mais force est deconstater qu’il y a déjà dupain sur la planche pourremonter le moral des trou-pes.

C’est peut-être ce qui expli-que aussi le succès de YannLambiel, dont tout le mondenous parle depuis dix jours.Pendant un spectacle de hautvol, l’imitateur a réussi à faireoublier ces mille maux à plusde 6000 personnes qui nerêvaient que d'une chose ensortant de Beausobre: repar-tir du bon pied en 2011.

Bonne année!

JA 1110 Morges - Paraît le vendredi - Fr. 2.- www. journaldemorges.ch Fondé en 1894

et région

Passionné d’alpinisme, le Team3deCoeur s’est lancé un défi sportif de taille enfaveur des enfants polyhandicapés. Team3deCoeur/DR

Un cœur gros comme ça!

Page 13

Installés à l’initiative dela commune le 21 dé-cembre, les Portakabinspour sans-abri ont pourl’heure accueilli unepersonne. Une structured’hébergement néces-saire selon FrançoisPerrinjaquet, directeurde l’association Entréede Secours.

A lire en page 5

Elèves récompensés32 travaux d’élèves morgiens ontété primés lors d’une cérémoniefin décembre page 6

Fin de parcoursAprès 49 ans de carrière postale,les facteurs Zurflüh ont tourné lapage page 11

L’INFO EN CONTINUwww.journaldemorges.ch

REDACTION021 801 21 38

[email protected]

Car

doso

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Cardoso

Journal de Morges, 7 janvier 2011

Page 14: lambiel_dosspresse_2012_web.pdf

HUMOUR L’imitateur jouera «Zapping» à l’Usine à Gaz de Nyon.

Yann Lambiel présenteses souvenirs a capellaCÉCILE [email protected]

En écoutant Yann Lambielparler de son spectacle, on sentune vague de changement. Avecses imitationsdePascalCouche-pin, d’Oskar Freysinger ou deDaniel Brélaz, Yann Lambiels’est fait un nom en Suisse ro-mande. Mais, et c’est lui qui ledit, il est inconnu hors de nosfrontières. Raison pour laquellel’imitateur, morgien d’adoption,a créé «Zapping», un solo plusintimiste etmoins suisse que lesprécédents.Une trentainede re-présentations dans les jambes, ilrevient à l’Usine à gaz après sondernier passage il y a dix ans.

Dans «Zapping», est-ce quevous vous faites enfant de latélé?Ça ne concerne pas unique-

ment la télévision, mais aussi lachanson, le cinéma ou la politi-que. Le spectacle s’appelle «Zap-ping» parce qu’il est fait de 280morceaux de 10 à 30 secondeschacun. Je viens de cemondedela chanson et de la télé, la satirepolitique suisse est venue bienplus tard. Sur la Première, «LaSoupe» va s’arrêter après treizeans. Jeme rends compte que j’aifait le tour du paysage médiati-que suisse. Tant que le public n’apas la référence d’Alain Bersetou de Didier Burkhalter, par

exemple, c’est difficile de lesrendre drôles. Pour «Zapping»,j’ai repris l’idée du medley finalde mon dernier spectacle, «Auxsuivants», mais sur les cin-quante dernières années.

De 1962 jusqu’à au-jourd’hui…Evoquez-vous laprésidentielle française?

Oui, je termine avec FrançoisHollande. Et ça commence parle clipde«Cloclo»dans laneige,avec un col roulé rouge, quichante «Belle, belle, belle». Siles gens se souviennent des ima-ges, il entendent la musique…Donc je fais tout le spectacle acapella. C’est intéressant de re-venir à la base de l’imitation: lavoix. C’est aussi très physique,j’essaie de mimer, d’avoir labonne attitude. Même si on n’apas vu«LeCorniaud», ona la vi-sion de Bourvil avec sa voiturequi se démonte. On a tous lesmêmes images. Proust a dit à cepropos: «Certains souvenirssont comme des amis en com-

mun». C’est ce que je ressens enjouant.

Parmi tous ces souvenirs,quel est votre favori?Le «Muppet Show» que je re-

garde aujourd’hui avec mon filsde 4 ans. Et c’est toujours aussibien! Jusqu’aux années 2000, lesréférences sont des souvenirs,puis c’est du quotidien. Si on avu«Intouchables», cene sera ja-mais aussi fort que «La grandevadrouille». Parce que nousl’avons regardée 1200 fois et queça nous rappelle des événe-ments de notre vie. Dans cespectacle, le public est bousculétout le temps. Il n’y a pas de rai-

son que je sois le seul fatigué à lafin! Donc, dans la salle, les genscausent et chantent beaucoup.

Est-ce que Jean-Luc Barbe-zat a assuré la «Swiss Touch»par la mise en scène?Il a plutôt été unœil extérieur,

pour les réglages. Il n’y apresquerien de suisse à part StephaneEicher par exemple. Le but étaitjustement de pas avoir de réfé-rences helvétiques pour que cesoit compréhensible partout. Si-non j’aurais imité Couchepin ouBrélaz.Çaneveutpasdireque jene vais plus les faire…

«La Soupe» qui s’arrête enjuin, «Les Bouffons de la con-fédération» qui n’ont pas con-tinué… Etiez-vous repu de lasatire?Oui sans doute…«La Soupe»,

ça fait treize ans! Parler de l’ac-tualité, ça signifie qu’il faut êtreau courant toutes les semaines.Je sentais que je ne le faisais pluscorrectement. J’avais l’impres-sion de ne plus m’investir assez.J’aimerais revenir avec quelquechose de fort plus tard.

Vous serez aussi à Morges-sous-rire bientôt...Oui, c’estunspectacleavec trois

autres imitateurs: un Français,un Québécois et un Belge. On amonté notre spectacle via Skype.Ça parle de tout, d’AlainMorisodà Phil Collins. Et il y aura unerencontre entre Constantin etMadame de Fontenay!�

DES FILMS SUISSES À SEATTLE«Hiver nomade» du réalisateurromand Manuel von Stürler est àl’affiche du Festival international dufilm de Seattle. Quatre autresproductions helvétiques ontégalement été sélectionnées.

MERCREDI 16 MAI 2012 LA CÔTE

LE MAGDR

L’été passé, Yann Lambiel a écrit ce spectacle qu’il avait dans la tête depuis deux ans. DR

«Zapping»Usine à Gaz, Nyon, du mardi 22 au jeudi24 mai à 19 h 30; vendredi 25 et samedi26 mai à 20 h 30.Renseignements et réservations:usineagaz.ch ou 361 44 04

INFO+�«Certains souvenirs sontcomme des amis en commun.»YANN LAMBIEL HUMORISTE

DISQUENouvel album deSylvie Bourban

La chanteuse valaisanne, quele public nyonnais a pu décou-vrir au Noviodunum en 2011, asorti en avril «Aussi pour les pe-tits»,des chansons jazzyen fran-çais, puis en patois d’Evolène etde Nendaz (VS), commune oùestnée l’artiste trentenaire.SylvieBourban en a fait sa marque defabrique originale. Avec une for-mation de musicienne de jazz,elle allie les sons du patois à cesrythmes musicaux. Avec, tour àtour, un saxophoniste, unetromboniste et un contrebas-siste, entre autres, les arrange-ments sont résolument fidèles àl’univers de la chanteuse. Lesversions en français ne valori-sent pas toujours cette couleurmusicale car les paroles, em-preintes de naïveté et écrites enrimes, sont peu surprenantes.Et, on le sait, la langue françaiseest particulièrement difficile àcausedesonmanquedemusica-lité.Au milieu du disque, en guise

de transition vers les patois va-laisans,unmorceaudebruitagesvocaux est accompagné d’ins-truments. Après dix pistes dansla langue deMolière, lesmêmestextes sontdoncpresque tous re-pris en patois. C’est là que «Aus-si pour les petits» se démarque.Ce langage étonnant que lachanteuse valaisanne parvient àfaire sonner au rythmede lamu-sique, devient sons, onomato-pées, au même titre que les ins-truments.� CLAK

«Aussi pour les petits»,Sylvie Bourban, distr. Disques Office.

INFO+

Trip In + guestsVe 28 mai à l’Usine à Gaz de Nyon21h (portes) / 21h30 concertEntrée 15.-www.usineagaz.ch

INFO+

RAP Vendredi, le duo donnera son dernier concert à l’Usine à Gaz de Nyon. Bilan.

Trip In dira «adieu» à son public avant d’entamer sa mueIls sont deux, Nadir Mokdad

(voix) etMaximeSteiner (musi-que). Depuis quelques années,ils forment le duode rapTrip In,formé à Nyon, dont le seconddisque «Tomber les masques»,sorti il y a un an, a connu un jolisuccès en Suisse romande. Etmême au-delà. Mais malgré cesuccès, le duo a décidé de se sé-parer...pour mieux collaborer.Simple stratégie de communi-cation ou réel changement dansle fonctionnement du groupe?Avant leur ultime concert àl’Usine à gaz, ce vendredi soir,qui sera ponctué d’invités et dequelques surprises, les deuxmu-siciens s’expliquent.

Pourquoi ce concert final?

Nadir:D’abord parce que c’estla fin de la tournée promotion-nelle de notre second album.Mais aussi parce quenous chan-geons d’orientation.Maxime: Grâce à ce groupe,

nous avonspugrandir et trouverchacun notre place, celle de no-tre choix, dans le monde musi-cal. Nadir va s’orienter vers unecarrière solo, et moi je vais meconsacrer au travail de produc-teur et orchestrateur. Ce qui nenous empêche pas et ne nousempêchera pas de travailler en-semble.

Maxime, vous avez notam-ment travaillé sur le dernierdisque d’Aliose?Oui. Je me suis découvert l’en-

vie de travailler avec des gensprovenant d’horizons différents,de rencontrer leur univers artis-tique et d’aider à réaliser leurmusique. J’ai quelques projetsquim’attendent, dont je nepeuxmalheureusement pas vous par-ler pour l’heure.

Et vous, Nadir, vous partezdonc en solo?Oui, c’est un projet sur lequel

j’ai déjà commencé à travailler.Et ce sera différent. Stylistique-ment, j’aspire, sans renier mesracines, à ne plusme cantoner àun style, le rap en l’occurrence.J’ai envie de chanter davantage.Le texte reste bien sûr, à mesyeux, le plus important,mais j’aibesoin de nouvelles formes mu-

sicales.

A l’heure de regarder dans lerétroviseur, que vous a appor-té Trip In?Nadir: Ce fut une expérience

merveilleuse. Musicalementd’abord. Mais il faut rajouter lesrencontres, les voyages.Onaap-pris beaucoup de choses, etmaintenant, tant pour Maximeque pour moi, il s’agit de quitterce qui pourrait être nommé uneadolescence pour aller vers unautre âge.

Et puis il y a eu le succès...Maxime: S’il est difficile de

s’extasier devant les chiffres devente de nos albums, mais çavaut également pour les autres

musiciens, nous avons eu unecertaine reconnaissance quinous a permis de faire des con-certs et de passer en radio trèsrégulièrement.� RH

Maxime Steiner et Nadir Mokdad se séparent pour mieux collaborer. DR

Le Nouvelliste, 16 mai 2012

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Yann Lambiel (39 ans) est à un tournant de sa carrière d’imitateur: «Je vis une période très stimulante!»

«Couchepinmemanque déjà!»

INTERVIEW FLORENCE MICHELPHOTOS CHARLY RAPPO/ARKIVE.CH

Coopération. Vous donnezles premières représenta-tions de votre nouveauspectacle, racontez-nous...Yann Lambiel. Il s’appelleLe Zapping et propose, en280 voix et une heure vingt,un voyage à travers l’actuali-té des cinquante dernièresannées: cinéma, télévision,

politique et chanson. C’esta cappella, ce qui me donneune totale liberté, et ça vatrès vite! Le public s’amusebeaucoup à reconnaître lespersonnages et chaque gé-nération retrouve un mo-ment de sa vie.

Vous ne faites pas de voixsuisses dans ce spectacle,vous allez jouer au Québecet l’émission de radio«La Soupe» se termine.Un nouveau Yann Lambielest-il né?En effet, Le Zapping est faitpour être joué en franco-phonie, avec des référencesfrançaises. On me deman-dait depuis longtemps de ve-nir jouer en France, en Bel-gique et au Québec, mais je

L’invité. Yann Lambiel tourne la pageradiophonique de «La Soupe» et partà la conquête d’autres horizons franco-phones avec «LeZapping», un nouveauspectacle qui voyage à travers l’actualitédes cinquante dernières années.

102 tendances&loisirs

Coopération, 22 mai 2012

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Le Temps, 25 mai 2012

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LUNDI 26 JUILLET 2010TRIBUNE DE GENÈVECultureSpectacles22

Souchon prend Paléopar les sentiments

Enattendant Indochine, le chanteur charmait encorel’Asse avec l’audace d’un jeune homme.

FRANÇOIS BARRAS

Pour son dernier jour,la Grande Scène s’étaithabillée hier d’une jolieextension perpendicu-

laire menant dans la foule. Leshabits du dimanche, quoi. Maisgare: propriété d’Indochine! Pastouche, aurait ordonné le poin-

tilleux chanteur Nicola Sirkis,qui devait clore à 23 h cette35e édition. Parce qu’elles ont degrosses guitares pour envoyer lasauce, les quatre demoisellesdes Plastiscines sont restéesderrière leur ligne de retour.Sagement serait un grand mot.La nouvelle batteuse tabasse sagrosse caisse d’une façon tellequ’on se demande si les Wisi-goths de Motörhead, mardi,n’ont pas oublié un musiciensur l’Asse. Tonique à défaut

d’être révolutionnaire, commele répertoire des Françaises.

Le Chapiteau déborde

Féfé, sous le Club Tent, gardela forme en traversant la foule delong en large sur les épaules d’uncamarade. Bel exploit. Peut-êtreRenan Luce a-t-il égalementprévu un artifice scénique plusacrobatique que sa musique? Onne pourra en témoigner, tant lesabords du Chapiteau débordentde grappes de spectateurs et in-

terdisent tout espoir de passersous la tente.

Le rocker Alain

«Toi, tu envoies du bois!Bravo.» Dans les loges, AlainSouchon a passé sa tignasse fri-sée dans la roulotte des Plastisci-nes pour féliciter la batteuse, quin’en revient pas. Souchon rock?Et pourquoi pas? Il en a vupasser en quarante ans de car-rière, des cogneurs. Celui qu’ilinstalle en sa compagnie sur laGrande Scène possède un jeusubtil et cependant solide. Nulbesoin de trop de muscles pourentrer dans le répertoire duchanteur, juste un bon petitgroove pour tenir une entrée enmatière douce-amère devant uneplaine de l’Asse aussi bondée quemesurée dans son enthousiasme.Souchon y va à petits pas, de sacourte voix inimitable.

Quand il empoigne le destindes immigrés clandestins surC’est déjà ça, le voilà qui s’em-balle. Est-il au courant de laconsigne? Souchon sautille etcourt sur le podium, en directionde la foule. Au fil d’un concertgagnant, il donnera d’autres vifscoups d’accélérateur, bousculantson univers de pull en mohairpour temps pluvieux sur uneplage normande. Cette chanson«cocooning», propre à son duoavec Laurent Voulzy, dontL’amour à la machine et Somer-set Maugham sonnent au Paléocomme des refrains évocateurs.Et puis Souchon s’en va à l’extré-mité du podium, un pied danscette «foule sentimentale», fre-donner la chanson du mêmenom. Comme souvent sur laGrande Scène de cette 35e édi-tion, les fins de concerts rencon-trent l’«effet Paléo», celui quidécuple l’émotion de l’artiste faceaux 30 000 spectateurs. HuguesAufray en eut jeudi les larmesaux yeux. Hier soir, Souchon,l’éternel ado je-m’en-foutiste qui,à 66 balais, chante toujours J’ai10 ans, dut se faire violence pourabandonner son public aprèsdeux rappels impériaux.

Lambiel, l’humoriste qui adu rock sous le Chapiteau

CRITIQUE

Il est 21 h 30 dimanchesous le Chapiteau lors­qu’on annonce Lambiel,son orchestre rock et les

cent vedettes qui l’accompa­gnent. Un guitariste, unecontrebasse, une batterie, unpiano. Les 10 000 personnesprésentes n’avaient, et deloin, jamais crié aussi fortpour un type que l’on écou­tera, deux secondes plus tard,dans le silence le plus com­plet.

D’entrée, Yann Lambielnous fait sa revue des trou­pes en présence sur l’air deAu suivant. Jacques Breldans la voix. Une tentationde Nougaro. Bref, de l’em­phase. Couchepin, sans nuldoute l’imitation la plusfameuse du comique, fait uncoucou sous les applaudisse­ments. Leuenberger,Leuthard, Freysinger, Brélaz,Burkhalter aussi, dont lecharisme est «celui d’un

gérant de la Migros d’Interla­ken».

Lambiel, pas avare decitations, accélère le tempo.Pour mieux s’installer, legalopin grimpe sur les épau­les de ses congénères, Cucheet Barbezat, Marie ThérèsePorchet, imitation dans l’imi­tation, mise en abymecomme dirait l’autre: et çamarche, là où d’ordinaire ilfaut son lot de décibels pours’imposer face au public.

«La plus grande star fran­çaise est Suisse!» lance l’hu­moriste. Pas besoin de devi­ner. La ressemblance, excep­tion faite du visage, esttotale. Hernie «fiscale» com­prise. Johnny, donc, a décou­vert le cor des Alpes. «Je vaisfaire un album de mes chan­sons. Ça s’appellera Johnnyet son vieux cor! Ouais, jepeux tout reprendre. SaufAllumez le feu. Le cor, c’estdu bois, ça brûle…» En pleinfestival pop, il fallait biencela pour séduire le public.

Fabrice Gottraux

CRITIQUE

Alain Souchon. Au fil d’un concert gagnant, le chanteur ébouriffé donnait hier de vifs coupsd’accélérateur à son concert, bousculant son univers de pull en mohair pour temps pluvieux sur uneplage normande. Pire, il osait même emprunter la rampe prévue pour l’usage exclusif de NicolaSirkis d’Indochine. (ALAIN ROUÈCHE)

Al Jarreau transféréà MarseilleJAZZ Hospitalisé jeudi soir enFrance dans un état jugé criti-que, le chanteur de jazz AlJarreau a été transféré samediaprès-midi à l’Hôpital de la Ti-mone, à Marseille, pour «deuxou trois jours de repos». L’Amé-ricain a confié à son médecinqu’il était «très content de sonséjour à Gap et a exprimé sareconnaissance au personnel del’hôpital», estimant quel’équipe lui avait «sauvé la vie».Son état de santé a été jugé«stable». AFP

Mort du ViennaArt OrchestraJAZZ Le Vienna Art Orchestra,l’un des rares grands orchestresde jazz en Europe, va disparaî-tre faute de financement, a dé-claré son chef, Mathias Rüegg,au journal autrichien Der Stan-dard. L’orchestre connaissait desérieuses difficultés financièresdepuis plusieurs années. «Il y a

eu une forte chute de la de-mande des organisateurs enAutriche, en Suisse et en Alle-magne», a expliqué le directeuret compositeur suisse. La perterécente d’un important sponsora également contribué à sa dé-cision de démanteler le groupevieux de 33 ans. AFP

Bayreuth: c’est parti!OPÉRA Comme tous les25 juillet, le Festival de Bay-reuth a débuté hier à 16 h avecLohengrin. Jusqu’au 28 août, leFestspielhaus (1974 places), pa-lais du festival inauguré en 1876sur une «Colline verte» domi-nant cette ville du nord de laBavière, accueillera 29 autresreprésentations à guichets fer-més: chaque année, la demandede places est en effet huit à neuffois supérieure à l’offre! Lesfestivaliers devraient avoir unepensée pour Wolfgang Wagner.Le petit-fils du compositeur estdécédé le 21 mars à l’âge de90 ans, après avoir régné sur laColline d’une main de fer pen-dant 57 ans (1951-2008). AFP

CULTURE EN BREF AAvignon, le public continue de «pariersur l’audace et l’esprit de découverte»THÉÂTRELa 64e édition du festival – qui seterminera demain – affiche un tauxde fréquentation record.

Le Festival d’Avignon a présenté di-manche le bilan de sa 64e édition. Ilaffiche un taux de fréquentation «re-cord»: la grande manifestation duspectacle vivant contemporain, quis’achèvera mardi, a en effet délivré116 000 billets pour une jauge totale de122 000 places, «soit une fréquenta-tion record de 95%». Ce taux en haussed’un point par rapport à 2009 estcependant à relativiser, car le festivalavait mis en vente davantage de billetsl’an dernier (133 000).

Pour Vincent Baudriller, codirecteurde la manifestation avec Hortense Ar-chambault, «cela traduit une très forteréponse du public à une programma-tion qui continue de parier surl’audace et l’esprit de découverte». Surun mode moins radical qu’en 2005,édition qui avait provoqué une contro-

verse autour de l’«artiste associé» fla-mand Jan Fabre, ce millésime 2010aura été assez loin dans l’explorationde nouvelles écritures scéniques, avecun humour parfois décalé et des for-mes hybrides.

«On essaie de faire chaque année unfestival différent. L’an dernier, il étaittrès ancré dans l’épopée. Cette année,il a été axé à la fois sur l’écriture et lamusicalité», avec l’écrivain Olivier Ca-diot et le metteur en scène suisseChristoph Marthaler, a expliqué Vin-cent Baudriller à l’AFP.

Parmi les moments mémorables dufestival, le directeur retient la venued’Angélica Liddell, adepte d’un théâtrede la souffrance qui vient des tripes.«C’était une des propositions les plusradicales, mais elle s’est révélée la plusfédératrice», s’est réjoui M. Baudriller.Lequel n’oublie pas Schutz vor derZukunft, le bouleversant requiem pourles victimes de l’eugénisme nazi deChristoph Marthaler, «un des plusbeaux spectacles que j’ai vus dans mavie». (afp)

Angelica Liddell. L’artiste espagnole est «uneadepte d’un théâtre de la souffrance». (AFP)

❚ Lire aussi en page 3

Yann Lambiel. Pour chauffer avant les feux, l’imitateur vedette ainvoqué ses personnages préférés. Johnny en tête, cor des Alpesen prime. (KEYSTONE)

Tribune de Genève, 26 juillet 2010

Page 18: lambiel_dosspresse_2012_web.pdf

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Berner Zeitung, 16 avril 2009

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CHANTAL TAUXE

Plus de 212 000 auditeurs chaque dimanche. Une des émis-sions les plus écoutées de La Première. Il y a désormais plus deRomands fidèles à La Soupe que dans les églises au mêmemoment. On n’ose à peine plaisanter sur le sujet : chaque foisque la riante équipe, coachée par Florence Farion depuis mai2004, se risque à moquer la ou les religions, le courrier s’enressent.Qu’importe, l’émission, créée en 2000 par Ivan Frésard, estdevenue une sorte de point de ralliement identitaire, la preuveque dans ce coin de pays la caricature, le ton irrévérencieux, lasatire, la petite vacherie assassine comme la tendre pique sont

La SoupeL’indispensable grand-messe

Yann Lambiel, 35 ans; Vincent Kohler, 42 ans; Sandrine Viglino, 32 ans; Laurent Flutsch, 46 ans; Laurent Nicolet, 38 ans; Florence Farion, 44 ans;Guy Schrenzel, 41 ans; Gossip, 41 ans: Nathanaël Rochat, 34 ans; Thierry Meury, 42 ans. Manquent sur la photo: Michèle Durand-Vallade, 50 ans;Valérie Paccaud, 35 ans; Christophe Bugnon, 41 ans .

devenus un des beaux-arts les plus goûtés. Que seraient nosdimanches matins sans les imitations de Lambiel, sans lesrosseries de Meury, sans les impertinences de Flutsch, sans labeaufitude de Kohler, et sans la sarabande grinçante de tousles autres? Un millefeuille sans crème. Une hérésie, donc.La Soupe est une subtile addition de talents, une réuniond’egos qui ne s’entrechoquent pas, assure Florence Farion,mais donnent le meilleur d’eux-mêmes, malgré des lende-mains d’hier festifs. Dès le mercredi, par conférence téléphoni-que ou via des contacts bilatéraux, les cuisiniers avancent leursingrédients, tendent les filets, pour attraper des invités (depuisl’automne dernier, c’est nouveau, les invitations se font à ladernière minute pour mieux coller à l’actualité). EnsuiteFlorence Farion «fait son tricot», comme dit cette Françaised’origine, doucement helvétisée. Le samedi le script est clos,mais le dimanche matin, les marmitons adorent rajouter desgrains de sel imprévus. Les Romands continuent à s’en lécherles babines, et l’équipe tâche de ne pas forcer sur le laurier.√

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L’Hebdo, 22 mai 2008

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LE «OUI, J’AI LA TROUILLE !»

«Je ne vous le ca-che pas, j’ai latrouille.» Ainsiparle l’imita-teurYannLam-

biel avant de s’envoler pour leQuébec, où il s’est produit hiersoir dans le cadre du FestivalGrand Rire devant un public quine le connaît pas. Un vrai pari.

U Pourquoi aller jouerà l’étranger sans vosimitations fétiches?A 40 ans, je ressens le besoin deme mettre en danger. En Suisseromande, à part le Jurassien Jé-rôme Mouttet, je suis le seul.Alors est-ce que je me prélasse?Non, j’ai décidé de me dépasseret j’essaie tout. Cela fait 13 ansque l’on fait «La soupe estpleine». Toutes ces voix ont trèsbien fonctionné et je n’aban-donne pasmonpublic,mais je nesouhaite pas m’enfermer dans laseule imitation suisse et la satirepolitique. Lorsque j’ai reçu desdemandes de Belgique et deFrance, jen’aipaspu leshonorer,parce que justement je faisaisBrélaz et Couchepin.

U Ils ne sont pasexportables?Non. Le public n’a aucune réfé-rence et, par exemple, les Fran-çais veulent qu’on leur fasse duFrançais.

U Vous l’avez testé?A Paris, au Théâtre des DeuxAnes, il y a dix ans. Jeme suis dit:«Jenevais toutdemêmepasyal-lerpourimiterBourviletCloclo».J’avais 20 minutes sur scène.Deux jours avant, la Suisse venaitde perdre la Coupe Davis contre

l’équipe de France. Eux savaientque laFranceavait gagné,mais ilsne savaient pas contre qui. Et j’aipris unbidemonumental. Le len-demain, avec Cloclo et Bourvil,les gens ont applaudi.

U Etre imitateur,c’est un genre à partselon vous.Oui.Car jenesuispasunhumoriste. Pour moil’imitateur est un artistede music-hall, dans lacatégorie des ventrilo-ques etmagiciens. C’estun art et un subterfugeaussi qui me permet defaire rire.

U Vous êtes drôlepourtant.Non. Je ne sais pas ra-conter un gag. Pour ça,je suis zéro. Couchepin,si je l’imite et qu’il ra-conte une blague, ça vamarcher.Mais le type Yann Lambiel, lui,n’est pas drôle.

U Et Lambiel chanteur,c’est lemême constat?J’ai fait de l’orchestre commebatteur et chanteur lorsquej’étais plombier, mon tout pre-mier métier. J’ai gagné la mé-daille d’or de la chansonen 1994,mais jenesuispasunchanteur. Jen’ai pas une belle voix.

U Il y a deuxminutes, vouschantiez«ConTe Partiro»d’une voix superbe!Non. C’est parce que j’imitaisAndrea Bocelli. J’ai une puis-sance vocale lorsque je faisJohnnyque jen’ai pas si je chanteen Yann Lambiel. Je peux aller

très haut avec Goldman, maispas aussi haut avec ma voix.C’est très bizarre.

U Avez-vous essayéde travailler le chantavec un prof?

Jamais. J’ai eu peur de dénaturermes imitations en chantantjuste. Le chanteur, lorsqu’il faitune imitation, fait tout le con-traire du professeur de chant quivadireà l’élève:«Ouvre-toi!» (Ilémet un son de voix grave et am-ple.) Pour Cloclo par exemple, ilfaut que je resserre tout. (Il parledu nez.)

U Qu’allez-vous présenterauQuébec pour les séduire?

YANN LAMBIEL A 40 ans, il cherche à semettre en danger pour se dépasser. Hier soir auQuébec, devant un public qui ne le connaît pas.

Outre les voix de Bugs Bunny ouRocky, j’ai cherché des pointscommuns entre la Suisse et eux.«La poule aux œufs d’or» deJean-Marc Richard, c’est un jeuqui a vingt ans au Québec etqu’ils connaissent bien. Je leurdis: «Vous avez exporté cheznous «La poule aux œufs d’or»,mais vous auriez pu la garder.D’ailleurs, nous, on a exportéchez vous Alain Morisod. Etvous auriez pu le garder aussi!»(Rires.)

U Vous abandonnez«La soupe» le24 juin pour resterauprès de votre filstous les dimanches.Oui, il a 4 ans et il com-mence l’école.C’estunedes raisons pour les-quelles j’ai souhaité ar-rêter. L’autre, c’est queles politiques se sont re-nouvelés. Il y a 12 ans,j’ai commencé à faireCouchepin qui étaitdans le paysage depuispresque 20 ans. Lesgens l’avaient vu et en-tendu. Idem pourClaude Frey avec le fa-

meux «écoutez». Tandis qu’unAlain Berset, vous savez la voixqu’il a? Non!

U Pas encoremûr?Le public n’a pas encore la réfé-rencevocaleetpolitiquedesBer-set, Burkhalter et Sommaruga.Berset va connaître des problè-mes dans son département. Il vame titiller l’oreille. Je cherche savoix. On a l’impression qu’il a unzézaiementet jepensequ’il a tra-vaillé pour le gommer. Burkhal-ter, lui, sera toujoursmoinsdrôlequeCouchepin et Blocher.Alors,je leur laissedeuxans.Et là, je re-viens! (Rires.)

● PROPOS RECUEILLIS PAR

DIDIER DANA

[email protected]

PHOTOS: SABINE PAPILLOUD

Vendredi dernier à Beausobre,Yann Lambiel a présentéun spectacle autour de 50 ansde télé. Un show «exportable»en dehors de nos frontières.

g Je n’aijamais

pris de coursde chant,car j’ai eupeur dedénaturermesimitationsen chantantjuste»

Yann Lambiel

PEOPLE 21JEUDI 14 JUIN 2012 LE MATIN

gD’ici à deuxans, lorsque

Alain Bersetaura connudes problèmes,je reviendrai»

gLe type YannLambiel n’est

pas drôle. Je suisun imitateur, pasun humoriste!»

Le Matin, 14 juin 2012

Page 21: lambiel_dosspresse_2012_web.pdf

présente

Temple du show

Le Chapiteau «Das ZeLt» en suisse romande

Né à l’Expo.02, le Chapiteau «Das ZElT» présente des spectacles de qualité, allant de ville en ville à la rencontre du public. Pour la quatrième

fois, sa tournée l’amènera en suisse romande. Ce sera du 17 avril au 1er mai à Vevey, du 6 au 16 mai à Fribourg et du 11 au 19 juin à Bienne.

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L’Illustré, 24 mars 2010

Page 22: lambiel_dosspresse_2012_web.pdf

Après dix-huit mois de représentations triomphales, Yann LambieL est définitivement passé «Aux suivants!». Reste un DVD tout neuf, pour les souvenirs et une ultime tranche de rire.

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des amours perduesDès les premières phrases – «J’ai reçu les papiers du divorce ce matin. J’ai connu de meilleures façons de commencer la journée» –, l’affaire est entendue. Cet instant-là est un grand Kennedy, peut-être l’un de ses meilleurs. Mémoire, fidélité et rupture. Roman d’amour et d’espionnage. Roman histoire du Berlin d’avant la chute du Mur, histoire d’un écrivain new-yorkais en rupture de vie et de

Petra, son ancien amour passé à l’Ouest.

▶ Cet instant-là, de Douglas Kennedy, Ed. Belfond.

sexe et politiqueClaire Germouty l’a dédicacé: «RDV à «La mai-son», au cœur du pouvoir et des relations… (la suite est illisible)». Après Confessions d’un ban-quier pourri (livre faussement anonyme puis-qu’elle a finalement reconnu l’avoir écrit), la journaliste signe ce nouveau docuroman dont l’histoire se déroule dans le quartier des Invali-des, à Paris, dans une maison close, «au cœur du sexe et du pouvoir» où se croisent, secrètement bien sûr, des spéculateurs, un héritier saoudien, des hommes politiques et puis des banquiers véreux… Edifiant.

▶ La maison, de Claire Germounty, Ed. Albin Michel.

questions d’identitéExactement comme Rachel Morse, son héroïne, Heidi W. Durrow est fille d’une mère danoise et d’un père GI noir américain. Alors cette «fille tom-bée du ciel» lui ressemble sans doute beaucoup dans sa quête à propos de la filiation, de la famille, des origines. Ce premier livre d’une New-Yorkaise de 42 ans tient du roman d’apprentissage et de la fausse biographie poétique. Le tout dans un style

résolument moderne qui fait écrire au New York Times: «Durrow a le talent de faire surgir des trésors d’espoirs et de peurs en une seule phrase.»

▶ La fille tombée du ciel, de Heidi W. Durrow, Ed. Anne Carrière.

À mort l’émir!On ne va pas trahir un secret mais, depuis le 2 mai dernier, depuis la mort de Ben Laden, avant même d’être traduit en français, le nouveau ro-man de Tom Clancy avait un peu perdu de son «actualité». Parce que, évidemment, c’est lui l’Emir, à peine déguisé, que recherchent «mort ou vif» Jack Ryan, son fils Jack Ryan Jr. et une poi-gnée d’autres durs à cuir du techno-thriller. Les héros roulent désormais pour une armée secrète et privée… Côté politique, le millionnaire d’Octobre rouge nous sert une bonne tasse de Tea Party, mépris des institutions et des opinions. Sans parler du grand flou historico-stratégique, pas un mot par exem-ple sur les causes et les conséquences des guerres en Irak et en Afghanistan.

▶ Mort ou vif, de Tom Clancy, t. 1 et 2, Ed. Albin Michel.

sale vengeanceDans l’univers du polar scandinave qui n’en finit pas de voir éclore des phénomènes de l’édition, le duo Anders Roslund - Börge Hellström fait déjà figure de poids lourd. Le premier fut journaliste, le second a tâté de la paille humide des cachots. C’est sans doute pour ça qu’ils font la paire dans cette histoire de meurtrier de jeune fille qui oppose la vengeance personnelle à la justice.

Gare au dérapage!

▶ L’honneur d’Edward Finnigan, de Roslund & Hellström, Presses de la Cité.

On Lit cette semaine… Sans remor dsni regrets

c’est la rançon du suc-cès. «En faisant de plus grandes salles, les

spectacles durent moins long-temps, donc il faut se renouveler plus souvent!» confirme Yann Lambiel. Créé en 2001, Satires obligatoires avait été joué trois ans avant la création de Délits de Suisse, en 2004, suivi de Pati-nage satirique, en 2007. Depuis la première, à Vevey en avril 2010, Aux suivants! aura été vu par quelque 60 000 spectateurs, sans compter un passage triom-phal sous le grand chapiteau de Paléo. «Pendant une année et demie, ça n’a été que du bon-heur. Avec une standing ovation tous les soirs! Parfois même deux… Après l’EMS et après le medley de chansons. Et puis Pa-léo, ça a été comme… comme un deuxième mariage!» Subsiste un super DVD et quelques sou-venirs bonus pour ne pas oublier.

péter Le feu sacré«Le spectacle a été enregistré en janvier dernier à Sion, après une série de neuf ou dix repré-sentations. C’était vraiment une chouette journée. On a utilisé deux prises, surtout celle du soir. C’est marrant comme dix soirs à la salle de la Matze, ça aurait fait prétentieux mais, même s’il y a plus de monde, dix soirs sous le chapiteau, ça a fait événement.» Das Zelt, le fameux chapiteau, dans l’esprit duquel le spectacle avait été imaginé et mis en scène par Jean-Luc Barbezat, a vrai-ment beaucoup plu à l’imitateur.

«Dans un théâtre, le public com-me les artistes, tout le monde est invité. Sous le chapiteau, les gens venaient chez moi. Et après le spectacle, c’était mon salon…»Assis dans celui d’un hôtel lau-sannois, Yann Lambiel porte toujours jeune ses 39 ans l’année prochaine. Souriant et le regard pétillant derrière les lunettes, il pète le feu comme on dit, plein de projets sur le gaz, la gentilles-se et le naturel en bandoulière. «Tous les artistes ont un côté narcissique mais, moi, je ne suis vraiment pas un fanatique de moi-même, peut-être même que je ne me regarde pas assez! Parce qu’en préparant le DVD, il y a plein de trucs qui m’ont sauté à la figure… Par exemple que les choses pour lesquelles je me suis fait aider, eh bien, je les fais tou-jours de manière un peu scolaire. Pour Michael Jackson, j’essaie de faire bien par rapport à ce que m’avait dit ma prof de danse! Alors qu’en fait ce qui marche le mieux, c’est tout ce que je fais à l’instinct.» Façon modeste, qui lui ressemble, de résumer son extraordinaire performance. Chanter, mimer, danser, jouer, et bien sûr faire rire. Le son est parfait, on ne perd pas un bon mot et les gros plans permettent d’apprécier au mieux les mimi-ques, le jeu du montage souligne sans avoir besoin d’en rajouter le formidable dynamisme du spec-tacle.

tOujOurs La rigOLadeEncore une fois plié de rire, on reprend volontiers une tranche des stars du show: le slammeur

TExTE jean-bLaise besençOn

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84 L’ILLUSTRÉ 42/11

Pour MoicuLture

L’Illustré, 19 janvier 2011

Page 23: lambiel_dosspresse_2012_web.pdf

34 LE GUIDECULTURE JEUDI 15.04.2010 LE MATIN

YANN LAMBIELL’humoriste passe «Aux suivants!» dès samedi à Vevey.

«DU PLAISIR, J’ENAI À REVENDRE»À part le temps frisquet dont

il a soupé, comme tout lemonde, le jeune homme

de 37 ans, l’air d’un gamin appli-qué et l’œil pétillant, a l’humeurau beau fixe. Yann Lambiel prendl’humour au sérieux, c’est sonmétier, mais affiche une certainedécontraction. Pourtant, dès sa-medi, il passe «Aux suivants!», unnouveau spectacle sous le chapi-teau «Das Zelt» à Vevey. «J’ai lachance d’avoir un trac positif.Tout est basé sur le bien-être. J’aicompris qu’il fallait avoir unmonstre plaisir soi-même pourpouvoir en donner aux autres. Et,ces jours, j’en ai, du plaisir!».

Après «Satires obligatoires»(2001), «Délits de Suisse» (2004),«Patinage satirique» (2007), l’imi-tateur valaisan, piment de «Lasoupe» dominicale sur la Premièreet porte-voix des «Bouffons de laConfédération» à La Télé, jouecette fois les hommes-orchestres.Et se lance dans un show qui tientde la pochette-surprise.

£ «Aux suivants», c’est une ma-nière de passer à autre chose?Le but, c’est toujours de faire mieuxqu’avant. Et surtout différent. Il y aune certaine évolution depuis dixans, heureusement, si à 37 ans, jedormais sur mes lauriers!… Alorsoui, dans ce spectacle, je mets l’ac-cent sur de nouveaux personnages.Je ne voulais pas me reposer sur

Mais si quelqu’un veut m’écrireun album…

£ Il y a deux Lambiel, l’un sé-rieux à la ville, l’autre quis’éclate sur scène. S’entendent-ils bien?Ce ne sont pas tout à fait les mê-mes, c’est vrai, mais ils n’ontpas de problème de cohabi-tation. Ces jours, jeporte mon habitd’artiste tout letemps. Celane m’empê-che pas derester très at-tentif à mafamille, à mafemme, So-nia, dontj’écoute les cri-

tiques, elle a un très bonregard, un ressenti despectatrice.

£ Vous avez un fils de2 ans, Maxime. Vousle faites rire?Pour le moment, seule-ment en le cha-touillant. é

Patricia Gnasso

Pascal Couchepin, une de mes pre-mières voix. Je le sacrifie même s’ilfait une apparition. Couchepin, c’estdu passé.

£ S’il vous entend, Pascal Cou-chepin ne va pas être content.Mais je pourrais faire un spectaclerien que sur lui! Reste que celaaurait été une solution de facilité.C’est le seul qui arrive à dégommertout le monde avec talent. Pour unimitateur, il a des pouvoirs comi-ques incroyables. Dans la vie, ilpeut être amusant aussi, passer unesoirée en sa compagnie n’a riend’une corvée. Alors que je ne suispas sûr qu’on s’éclate avec sonsuccesseur, Didier Burkhalter, ouencore avec Christophe Darbellay,le président du PDC.

£ A force de pasticher les politi-ciens, vous vous intéressez da-vantage ou moins à la politique?Je m’intéresse surtout aux person-nages. J’aime bien leur façon detoujours répéter la même chose.Ces temps-ci, j’apprécie particuliè-rement Christian Levrat, le prési-dent du Parti socialiste. J’ai l’im-pression qu’il utilise les ficelles desgens qu’il a en face de lui. L’autrefois, lors d’un débat, il faisait dusous-Freysinger! Les politicienssont des comédiens, plus ou moinsbons.

£ A part ça, vous avez unebonne voix. Chanteur, ça vousdirait?J’adorerais, mais je n’ai pas dutout une belle voix, elle est na-sillarde. Je ne suis à l’aisequ’avec celle des autres. Grâce àl’imitation, je peux tout faire et,en plus, susciter le rire des autres.Quand on a goûté aux rires, c’estdifficile de faire autre chose.

37 ans, un peu plus de dix ansdans le métier du rire. Yann Lambiel,batteur dans ses jeunes années,joue les hommes-orchestresdans son nouveau spectacle.

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LES 130 VOIX D’UN PRINCE DUMUSIC-HALLDeux heures de spectacle sousun chapiteau de 980 places,vingt représentations,quatre musiciens – «Ça me changed’être accompagné» –, tous lesingrédients de l’humour et de lasatire, de la musique en veux-tuen voilà. Ajoutez-y 130 voix en uneseule, dont 78 pour un florilègede 100 ans de chansons.«Aux suivants!», c’est tout celaet davantage encore avec un Yann

Lambiel très music-hall qui faittout ce qu’il aime: «Je bouge,je chante, je danse dans ce showplus physique que les autres.»A la mise en scène, Jean-LucBarbezat et, aux côtés du maître decérémonie, sa complice de toujours– en 1996, elle coécrivait le premierspectacle de Yann joué à Riddes –-,Sandrine Viglino, responsabledes arrangements musicaux, etson orchestre. En coulisses, auteurs

et dialoguistes, les Laurent Flutsch,Alain Meury, Frédéric Recrosio,Laurent Nicolet. Et, bien sûr,un plateau de guest stars, RogerFederer et Yannick Noah, DorisLeuthard et Nicolas Sarkozy, etc.Chapiteau «Das Zelt»Du 17 avril au 1er mai à Vevey,du 6 au 16 mai à Fribourg0900 000 848,www.yannlambiel.ch,www.daszelt.ch

«J’AIME BIEN LESPOLITICIENS, LEURFAÇON DE RÉPÉTERLA MÊME CHOSE»Yann Lambiel

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Le Matin, 15 avril 2010

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16 septembre 2007. Le Matin Dimanche i 93

ScènesRéservez vos places!

CocoRosieElles sont belles, déjantées,talentueuses, et très originales.Les CocoRosie, stars indés dumoment, ont été assimilées à lavague néo-hippie, portée par lebarde barbu Devendra Banhart.Pourtant, Sierra et BiancaCasady, alias CocoRosie, n’ont dehippy que l’entourage. Leurmusique s’approcheraitdavantage d’une œuvred’avant-garde, voire d’art brut. Al’image de «The Adventure ofGhosthorse and Stillborn», leurdernier album.Le 19 novembre, à Fri Son,à Fribourg.Rés.: www.fnac.ch

Véronique SansonVéronique Sansonest une artisteaux multiplesfacettes.Chanteuse à lavoixexceptionnelle,musicienne detrès haut niveau,auteur-compositeur de la totalitéde son répertoire, elle a marquéde sa «patte» la chansonfrançaise. Alors, dès qu’elleapparaît pour une date deconcert en Suisse romande, il nereste plus qu’une chose à faire: ycourir.Le 5 avril 2008, au Théâtrede Beausobre, à Morges.Rés.: www.fnac.ch

The Boss HossAu départ, the Boss Hoss, ce sontdeux designers allemands,musiciens amateurs. Et au fil desans, c’est devenu un groupe desept musiciens professionnelsvenus d’Allemagne, d’Angleterreou de France. Leur truc: la repriseen version country music. Il fautles entendre reprendre «Ça planepour moi», «I Say a Little PrayerFor You» ou «Hot Stuff» à la saucecountry allemande pour y croire.Surtout quand ils viennent à deuxpas de chez nous…Le 21 novembre, aux Docks, à Lausanne.Rés.: www.lesdocks.ch

Enrique IglesiasPas forcément évident d’avoir unpère aussi connu, célèbre etcharmeur que Julio Iglesias. Alorsforcément, Enrique est parti avecl’étiquette du «beau gossechantant». Mais il fait tout pourgarder cette étiquette: après êtredevenu l’égérie d’un parfum, il alancé des préservatifs de taille XSmarqués à son nom… Au-delà deça, Enrique Iglesias est surtoutdevenu une star planétaire avecsa pop latine.Le 30 octobre, auHallenstadion, à Zurich.Rés.: www.ticketcorner.ch

The DevastationsTrio australien de très grandequalité, the Devastations ont déjàlivré deux merveilles d’albums. Etvoilà qu’ils viennent à peine desortir «Yes, U», une nouvellelivraison de pop intrigante etmélodieuse, aux allures très «NickCaviennes». Après avoir envoûté lepublic du Rock’Oz’Arènesd’Avenches en août dernier, TheDevastations reviennent séduireles derniers récalcitrants romands.Le 13 octobre, à l’Usine, à Genève. Rés.: www.usine.ch

Sur InternetPour avoir toutes les infos concernant Yann Lambiel,sa bio, ses spectacles, son actu, et mêmesa boutique de DVD… www.yannlambiel.ch 9Spectacle

DR

«Jenesuispasméchant, j’adoredire

deshorreurs»

fronter à tous les grandsimitateurs français, qui ontbeaucoup plus de moyenset de talent! Et puis, monplaisir est aussi de créer denouvelles voix. Quand onimite Johnny ou Cabrel, onimite toujours un peu lesautres caricatures.iCombien de voixsuisses faites-vous?J’en suis à 35. Là, c’est unvrai travail d’imitateur, j’aiécouté les voix, cherché lestics, comment faire rireavec un Federer aussi.Parce que c’est pas un garsdrôle, Federer! Il est tou-jours avec lamême fille, ilest sympa, ilparle bien fran-çais, il ga-gne… C’estjuste insuppor-table de faireune caricature avec un garscomme ça! J’étais doncobligé d’aller taper sur sacopine pour faire rire.C’est un peu méchant pourMirka… mais il y a tou-jours une différence entrela caricature de sketch et ceque l’on pense vraiment.iVotre homonymeStéphane Lambiel s’enprend également plein lafigure…C’est vrai… Mais je vaisaller jouer à son repas desoutien le 13 octobre pourracheter ma conscience!iEst-ce qu’il ne fautpas être un peu méchantpour être imitateur?Je ne suis pas méchant,

mais j’adore dire des hor-reurs! Et comme j’ai l’airgentil et que je dis les pireschoses avec le sourire, toutpasse. J’ai aussi la chanced’avoir des auteurs qui ontune écriture beaucoup plusféroce que moi.iConnaissez-vous laréaction des intéressés?Pour l’instant, il n’y a queBrélaz qui est venu voir cespectacle, mais je les inviterégulièrement. J’aimeraisbien que Pascal Couchepinvienne une fois, ce seraitdrôle. Ils savent bien queça les sert aussi, c’est de

bonne guerre. Freysinger,lui, n’aime pas forcément,parce qu’on accentue soncôté beauf. Mais c’est pasjuste un sketch de gaucho,on y décortique vraimentcomment on arrive à mani-puler les gens.iVous finissez lespectacle avec unechanson chantée par…Yann Lambiel. Unegageure?Le plus difficile pour moiest de parler avec ma voix.Je me sens tout à coup nu,je ne sais plus commentme tenir, ni qui je suis.C’est toujours plus facilede se cacher derrière lesautres! Y

Actuellement sur scène à Lausanne,Yann Lambiel (ici en Federer)passera ensuiteà Crissier,Yverdon,Saint-Aubin,Gland, Moudon,Montreux,Morges, Bienne,Vuarrens,Monthey,Savièse,Corpataux-Magnedens,Ollon, Pranginset Gryon.

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iÀ VOIR«Patinage satirique»Spectacle de Yann Lambiel.Lausanne, Théâtre Boulimie.Jusqu’au 6 octobre. Rés. 021 312 97 00Il tournera ensuite en Suisse romande.Rens. www.yannlambiel.ch

Anne-Sylvie Sprenger

Avec«Patinage satirique», YannLambiel nous invite à uncocktail explosif. On ycroise pêle-mêle nos septSages et leurs chicaneriesde maternelle, un YannLambiel à l’affût de sonfeu sacré, un Federer as-sommé par les pleurniche-ries de sa copine, un Da-niel Brélaz à la gourman-dise rêveuse ou les tubesd’Henri Dès repris par unebrochette de chanteursfrançais. Féroce, intelli-gent et terriblement drôle.iA voir votre spectacle,nos conseillers fédérauxn’ont rien à envier à desSarkozy et Ségolène…Nos politiques sont degrands comiques aussi!Si vous lisez le journal,vous constaterez cesont de vrais ani-mateurs, ils nousdonnent de lamatière tousles diman-ches!iVousavez deschouchous?Couchepin

reste un desplus importants

moi, parce que j’ai dé-buté avec lui. Et puis Blo-cher, car il donne beaucoupde matière, mais dans unautre genre…On suit aussiles courbes de popularité.Maintenant, clairement,Brélaz a pris le dessus surles autres!iCe qui est très fortpour un syndic…Mais c’est un syndic qui ade l’envergure! C’est unecaricature vivante, il a tout:l’accent, la voix, le physi-que, le côté people avecMarie-Ange, et puis le côtépolitique avec sa fonction.iLa majorité de votrespectacle se concentresur les personnalitéssuisses…Oui, et quand je convie lesstars françaises et anglai-ses, c’est pour chanterl’hymne national ou duHenri Dès. Je garde tou-jours ce rapport à la Suisse,c’est ça mon originalité. Jen’ai ainsi pas à me con-

HUMOUR. Dans son nouveau «Patinage satirique»,l’imitateur Yann Lambiel tire le portrait, féroceet hilarant, des personnalités suisses. Interview

Yann Lambiel en Blocher: une valeur sûre de sa tournée. Photos DR

i«Je garde toujoursce rapport à la Suisse,c’est ça mon originalité»Yann Lambiel

Le Matin Dimanche, 16 septembre 2007

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25Samedi 17 avril 2010 Le Nouvelliste

LE MAGdc - bru

CHRISTINE SAVIOZ

«Je suis tout nu sans mon Couchepin.» Le début dunouveau spectacle de Yann Lambiel, «Aux sui-vants!» – qui ouvre les feux ce soir sous chapiteau àVevey – annonce tout de suite la couleur. Oui, l'hu-moriste a bel et bien dû abandonner son person-nage fétiche au grand nez. Mais, non, il n’a pas ar-rêté pour autant ses imitations. Au contraire.

Grâce à cette disparition «couchepinesque»,Yann Lambiel a fait éclore de nouveaux personna-ges pas tristes. Tel le célèbre Stress. «Faut écoutermes chansons, elles dénoncent», rappe l'humoristeavec une casquette sur la tête. Délicieux.

Autres nouvelles personnalités croquées: AlainMorisod inséparable de son expression «C’est supersympa», Nicolas Sarkozy qui fait du jogging avecDoris Leuthard – jouissif, Darius Rochebin inter-rogé par Darius Rochebin et Yannick Noah qui ap-prend à faire un tube à Roger Federer. Les cibles fé-tiches de Yann sont toujours là, à l'instar de Chris-tian Constantin. L’humoriste faitnotamment slamer le présidentdu FC Sion. Une chanson pourtrouver des raisons à l'ineffica-cité des joueurs sédunois. «C’estpour pas faire du mal au ballonqu'ils shootent lentement»,scande Yann Lambiel dans lapeau d’un Constantin plus vraique nature.

De nombreux politicienssuisses sont encore mangés toutcru par les sept auteurs, dont Yann, qui signent cenouveau spectacle. Les Moritz Leuenberger – si mi-gnon avec son petit accordéon – Hans-RudolphMerz, Christian Levrat et autre Christophe Darbel-lay ne manquent pas à l’appel. Yann Lambiel inter-prète même une Eveline Widmer-Schlump pres-que menaçante, les mains crispées sur son petit sacnoir. «Ici,vous aimez beaucoup moi car c’est moi quiai éjecté Blocher.» Bref, les as de la politique suissessont presque tous là, hormis Pascal Couchepin.

Après Couchepin père, Couchepin filleLe grand Pascal fait tout de même une petite

apparition dans un EMS, et la famille Couchepinest dignement représentée via Anne-Laure Cou-chepin, la fille de l'ex-conseiller fédéral, actuelleconseillère communale de Martigny. «Je ne la faispas encore très bien, mais elle me permet de garderun peu de Couchepin», souligne Yann Lambiel,après une dernière répétition avant la grande pre-mière de ce soir.

Lumière, son, voix, placements… Comme tou-jours, l'artiste de Saxon a soigné tous les détails,sous l’œil attentif de son metteur en scène Jean-Luc Barbezat. «Yann m'épate! C’est un tel showman.Et dans ce spectacle, toutes ses qualités d'artiste de

variétés sont mises en avant. Je l'ai encouragé à nepas seulement faire de la satire politique, mais à ex-ploiter ses talents d’imitation des chanteurs. Le butn'est pas qu'il fasse ce qu'il fait déjà à «La Soupe» àla radio ou aux «Bouffons» à la télévision», souligneJean-Luc Barbezat.

Et l'effet est plutôt réussi. Les spectateurs enprennent plein les yeux et les oreilles. La musiqueest live tous les soirs, grâce à un orchestre de quatremusiciens emmené par Sandrine Viglino, fidèle desfidèles de Yann Lambiel depuis le début de sonaventure artistique.

Près de huitante chanteurs imitésEt la partie musicale n'est pas une mince af-

faire, car Yann Lambiel imite successivement 78chanteurs, dans un panorama musical de ces centdernières années. L’humoriste passe donc en quel-ques secondes d’Edith Piaf, à Christophe Maé, viales Beatles, Jane Birkin, Serge Lama, Elton John, Mi-

chael Jackson, Gilbert Monta-gné, ou encore Vanessa Paradis.Pour chaque artiste imité, Yanna trouvé LA touche typique. Arelever le jeu de jambes réussipour l'interprète de «Joe leTaxi». «J'avais envie de faire cegenre de medley depuis long-temps. Ce qui me plaît le plus,c’est de me dire que tout lemonde va trouver son momentdans une de ces chansons. Tant

les personnes plus âgées que les jeunes. On a tous unsouvenir, une émotion liée à telle ou telle chanson.Mon passage à moi, c’est Eros Ramazotti, car cela merappelle le bal des Dreams de ma jeunesse», raconteYann Lambiel.

Touchant BrélazLe Lambiel nouveau, c’est aussi une touche

d'émotion dans quelques-uns de ses personnagesfétiches. Ainsi, Daniel Brélaz est-il croqué avec ten-dresse dans un des sketches. Yann Lambiel imaginela souffrance du politicien devant sa glace, exa-minant ses kilos en trop. «J'ai le cœur gros»,chante-il alors. Un moment touchant.«Cela fait dix ans que je me moque de Bré-laz sur scène; il dit que les remarques sur sonphysique ne le touchent pas, mais je suis cer-tain que cela le fait tout de même souffrir. Ce sketchest aussi une manière pour moi de me faire pardon-ner de toutes mes moqueries… Enfin, on verra com-ment il prendra ça», conclut Yann Lambiel, tou-jours inquiet de ne pas blesser ses «victimes». Drôleet émouvant, le nouveau spectacle de Yann Lam-biel est bluffant. «Aux suivants!», avec Yann Lambiel sous le chapiteau «Das Zelt»à Vevey, du 17 avril au 1er mai. Rés. sur www.yannlambiel.ch

Chalets aux structures solides et charpen-tées, mazots disséminés dans une nature de-meurée sauvage, îlots de neige perdus dansles prés des fontes printanières, gammesd’ocre et de bruns chamoisés, portraits au-thentiques, 60 tableaux de Alexandre Benoisde Stetto sont exposés actuellement à la ga-lerie de la Tine à Troistorrents. L’arbre généa-logique du peintre est édifiant, issu d’une fa-mille de musiciens, sculpteurs, peintres et ar-chitectes suisses qui ont travaillé pour le tsardès le XIIIe siècle. Alexandre Benois vint enSuisse sous la contrainte de la Révolutionrusse en 1921, une patrie inconnue pour lui: ils’installa à Stetten près de Schaffhouse d’oùl’adjonction di Stetto.Il se consacra à la peinture réalisant des por-traits, paysages et natures mortes, de mêmeque des projets futuristes d’architecture. Safin de carrière se passa à Genève où il mouruten 1979. La dernière exposition sur ce peintreeut lieu au Musée de Saint-Pétersbourg en2006.

Un patrimoine exceptionnel. La galerie dela Tine présente une soixantaine d’œuvres deAlexandre Benois di Stetto (1896-1979), despaysages de montagne, réalisés à travers di-verses techniques dont la gouache, l’aqua-relle, la peinture à l’huile et le dessin.Il s’agit d’une exposition vente: on retrouvedans ses compositions des paysages du Va-lais et de l’Oberland nord, dont il sait rendre laforce et la majesté avec beaucoup de justesseet de souffle. «Il s’agit de grands formats trèsimpressionnants pour des gouaches, qui ontune finesse et un équilibre de composition ex-ceptionnels», nous dit le galeriste de La Tine,Gérald Lange. «Ces œuvres n’ont jamais étémontrées et constituent un patrimoine degrande valeur dans l’œuvre paysager valaisanet suisse, avec des vues de montagnes, depaysages alpestres, du val d’Illiez, du vald’Anniviers et de bien d’autres lieux-dits dechez nous.»

Les Alpes en point de mire. La tension etl’équilibre qui émanent de ses compositionsfont penser parfois à Cézanne et sesconstructions très élaborées, intenses eténergiques dans leurs symétries et parallélis-mes, pas de place pour le discontinu, le dis-tendu, la dissonance; la couleur y occupe uneplace prépondérante dans sa puissance et satransparence.«On pourrait imaginer faire uneexposition de ces gouaches et huiles en Rus-sie; les amateurs d’art y affectionnent cegenre de vues de la Suisse, elles connaissenttoujours un grand succès. Mais encore faut-iltrouver les réseaux par lesquels organiserune exposition du peintre helvético-russe.»Asouligner que Alexandre Benois excelle égale-ment dans le dessin et des compositions plusabstraites, où la maîtrise du geste et la rapi-dité d’exécution sont éloquentes.JEAN-MARC THEYTAZ

Galerie de la Tine, exposition des œuvres d’AlexandreBenois di Stetto, jusqu’au 8 mai, ouvert tous les jourssauf le lundi, de 14 h 30 à 18 h 30.

EXPOSITION

Luminosité des paysagesPATRIMOINE La galerieLa Tine à Troistorrents nousoffre un voyage dans le Valaiset l’Oberland avec AlexandreBenois di Stetto.

Alexandre Benois di Stetto, une force decréation et des lumières envoûtantes. LDD

Lambiel se lâche

HUMOURAvec «Aux suivants!»,l'artiste signe un showexplosif, maispas seulement.Grande première ce soir à Vevey,sous chapiteau.

«Ça n’a rien à voiravec ce qu’il fait

à «La Soupe»et aux «Bouffons»

JEAN-LUC BARBEZAT,METTEUR EN SCÈNE

Une perruquenoire, un sac noir,

et Yann devientEveline Widmer-

Schlumpf.

Un boncoup derap avecStress.

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Le sorcier à BroadwayDaniel «Potter» Radcliffe pense déjà à sa reconver-sion. Après avoir joué de la baguette pendant

quelques années, il se lance dans le chant et la danse à Broadway.Le jeune sorcier vient d’être engagé dans la comédie satirique «Howto succed in business without really trying» qui raconte l’ascensiond’un jeune opportuniste au sein d’une entreprise. Et c’est pourl’année prochaine.

C’ESTDUPEOPLE

DR

Le Nouvelliste, 17 avril 2010

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21 h 30. La foule est conquisepar la prestation de l’humoristevalaisan. Un vrai show.

LEMAGLeNouvelliste Mardi 27 juillet 201024

cham - gb - bru

Justin Bieber joueà l’expert

Justin Bieber a commencé le tournage de la série «Les experts». Il jouera le rôle deJasonMcCann, un adolescent rebelle. Le jeune chanteur, idole des ados, amêmepublié une photo de lui menotté sur son compteTwitter avec cette phrase: «Je vousai prévenus que j’étais un bad boy!»

C’EST DUPEOPLE

DR

TEXTES CHRISTINE SAVIOZ

PHOTOS ANDREE-NOELLE POT

Neuf mille personnes applaudissant àtout rompre, les comédiens Frédéric Re-crosio et Jean-Luc Barbezat (ses potes),se prosternant devant lui à son retour encoulisses:Yann Lambiel aura des imagesfortes de sa première fois au Paléo. Suc-cès sans nuance pour l’humoriste valai-san dimanche soir à Nyon.

L’émotion était palpable sous le cha-piteau du festival, plein à craquer. Diffi-cile à imaginer que quelques heures au-paravant, Yann lambiel et ses quatremusiciens, dont sa complice de tou-jours Sandrine Viglino, craignaient dene pas remplir le lieu. Les artistes ont belet bien fait un carton. «Tous ces gens sontlà pour toi. Profites-en à fond», avait lan-cé Daniel Rosselat, le patron du Paléo, àl’imitateur juste avant son entrée enscène. Une belle histoire s’est écrite di-manche soir à Nyon. Récit.

Il fait beau en ce dimanche particu-lier à Morges, chez les Lambiel. A 8 heu-res, l’humoriste est déjà prêt. «Pas facilede se lever tôt le dimanche, hein? Mais,bon, après une dizaine d’années, on s’ha-bitue», rigole le chroniqueur de «LaSoupe» sur la RSR.

Sur la terrasse de sa maison, avec safemme Sonia et leur fils Maxime, Yannprend des forces au déjeuner. Tartinesde Nutella et de confiture sont de mise.Même si l’artiste reconnaît avoir «untruc lourd sur l’estomac depuis quelquesheures.» «C’est la première fois que ça mefait ça.» Les effets du trac sans doute.«Depuis mercredi, quand j’ai vu le chapi-teau, ça a commencé à monter! J’ai lasensation d’être coincé de partout, lecorps sent que quelque chose se trame...»,raconte-t-il. Sourire apaisant de safemme. «J’avoue que je suis un peu stres-sée pour lui», dira-t-elle en aparté.

Sound check express9 h 30, l’heure du départ pour Nyon.

Un dernier bisou à Maxime et Yann s’enva. «Nous n’avons que de 10 heures àmidi pour installer la scène, et faire lesound check. Ça va être chaud.» L’humo-riste ne croit pas si bien dire. Le mon-tage des décors prend davantage detemps que prévu; il ne restera qu’un pe-tit quart d’heure à l’équipe pour le

sound check. «C’est la première fois quec’est si rapide. Heureusement que les so-norisateurs sont bons.»

Mais les quatre musiciens et l’humo-riste sont de suite en osmose. «Commeon a joué vingt-cinq fois de suite ce spec-tacle sous le chapiteau Das Zelt, il y aquelques semaines, les automatismes re-viennent. Mon seul souhait est d’être suf-fisamment à l’aise sur scène pour savou-rer ce moment. Cela n’arrive pas souventdans sa vie de se produire au Paléo. J’ai-merais pouvoir le vivre à fond», souligneYann Lambiel.

Entre plaisanteries et tracLe repas de midi est ingurgité en 40

minutes pour Yann Lambiel, interviewsobligent. L’occasion de plaisanter en-core un peu, entre techniciens et artis-tes. «C’est écrit «I’m the one», sur monT-shirt. J’ai hésité avec «I’m the best».Mais, là, avec les lunettes noires, ça le fait,non?», rigole Sandrine Viglino.

L’après-midi s’organise. Le managerRaphaël Mailler donne les infos àl’équipe. «Et pour le ski nautique c’est àquelle heure?», demande soudain San-drine en riant. Pendant ce temps, YannLambiel enchaîne huit interviews pourla presse écrite, la radio et la TV. Am-

biance décontractée. Presque trop par-fois. «Oups, là, je crois que j’ai réponduune connerie sur Sarkozy à une télévi-sion française sur l’internet…», s’in-quiète soudain l’artiste. Mais le douteest vite passé. Il n’est que 15 heures. Lespectacle commence à 21 h 30. Il estdonc temps de songer à une sieste. L’hu-moriste repère un espace de fauteuils etmatelas. Dormir. Enfin, essayer. «C’estlong quand même depuis 9 heures cematin. Là, j’aurais envie qu’on y aille,qu’on puisse tout donner!»

Il faudra pourtant patienter, tantbien que mal. Vers 19 heures, la tensiongagne du terrain.

«Il faut que j’aille dans ma loge répé-ter tout le texte une fois, comme ça je suistranquille.»

Le rythme prend soudain l’ascen-seur. Changement de costumes, coif-fure, maquillage, installation des mi-cros… C’est l’heure. «Et maintenant,place à un virtuose de l’imitation», lancela présentatrice du soir aux 9000 specta-teurs présents. Yann Lambiel entre enscène sous une tornade d’applaudisse-ments. En quelques secondes, il happele public, «son» public. C’est parti pourune heure et quart de show, en vrai pro.Un beau roman.

Lambiel triomphe au Paléo

HUMOURSuccès sansnuance pourYann Lambielpour sa premièreparticipation aufestival de Nyon.Reportage.

8 h 30. Déjeuner en famille, avec sa femme Sonia et leur fils de 2 ans, Maxime.

10 h. Installation de la scène et sound check.

16 h. Une sieste s’impose pour Yann (à droite), sur un gros coussin.

23 h.Yann estfélicité parJean-LucBarbezat(metteuren scène,à gauche)et FrédéricRecrosio.

Le Matin Dimanche

Le Nouvelliste, 27 juillet 2010