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LALALA GERSHWIN J.MONTALVO - D. HERVIEU 10-18 OCT. 2012 DOSSIER THÉMATIQUE Jeudi 11 14h30 Jeudi 18 10h00 Jeudi 18 14h30 Vendredi 12 14h30 Mardi 16 10h00 Mardi 16 14h30 Lundi 15 14h30 SCOLAIRES

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LALALA GERSHWINJ.MONTALVO - D. HERVIEU 10-18 OCT. 2012 DOSSIER THÉMATIQUE

Jeudi 11 14h30

Jeudi 18 10h00Jeudi 18 14h30

Vendredi 12 14h30

Mardi 16 10h00Mardi 16 14h30

Lundi 15 14h30

SCOLAIRES

SOMMAIRE

1. La pièce Contexte historique et esthétique de la création de Lalala Gershwin par la Cie Montalvo Hervieu

Dominique Hervieu : directrice de la Maison de la Danse

2. Hommage au compositeur Georges Gershwin Toile de fond de Lalala Gershwin Éléments biographiques

3. Contexte socio-culturel Quelques évènements historiques et sociopoli-tiques de l’époque contemporaine de Gershwin

4. Ressources autour du spectacle Axes de travail et thématiques à aborder en classe Axes de travail et thématiques à aborder en atelier artistique Rencontre après le spectacle Ateliers de préparation Numeridanse.tv Maison nomade Bibliographie

GÉNÉRIQUELALALA GERSHWIN - pièce chorégraphique jeune public pour 7 danseurs - création 2010 - chorégraphie : Dominique Hervieu et José Montalvo - assistants à la chorégraphie : Roberto Pani, Joëlle Iffrig - scénographie, conception vidéo : José Montalvo - musique : George Gershwin - assistant au décor : Antoine Sicre - costumes : Dominique Hervieu, assistée de Siegrid Petit-Imbert - lumière : Vincent Paoli - production : Théâtre National de ChaillotCréé et interprété par Mansour Abdessadok, Richard Anegbele, Arthur Benhamou, Ernest Bilé N’Draman, Franz Cadiche, Priska Caillet, Emeline Colonna, Ibrahim Diame dit Ibougaloo, Clarisse Doukpe, Nicolas Fayol, Christelle Nazarin, Plock, Karla Pollux, RothaAvec l’aimable autorisation de l’Opéra national de Lyon pour l’utilisation d’éléments de la production Porgy and Bess – Lyon 2008.

5. L’art d’assister au spectacle La Maison de la Danse : rappel historique Dans les coulisses du spectacle

1. LA PIÈCECONTEXTE HISTORIQUE ET ESTHÉTIQUE DE LA CRÉATION DE LALALA GERSHWIN PAR LA CIE MONTALVO HERVIEUDepuis plus de vingt ans, José Montalvo et Dominique Hervieu portent le projet d’une danse jubilatoire et iconoclaste, aux images foisonnantes, qui dit le plaisir des corps en mouvement et l’éclat de leur mélange. Déjouant les logiques canoniques, transgressant les hiérarchies convenues des registres et des discours, leur art, quoique précisément réglé, chahute les codes, les conventions, la bienséance. Il en découle une mosaïque de styles et d’inter-prètes, vêtus aux couleurs du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. A leur actif, plus d’une vingtaine de pièces dont certaines comme Paradis, (une de leur pièce phare qui a commencé à les faire rayonner sur le plan interna-tional), font partie du répertoire de la compagnie et sont reprises en France comme à l’étranger. L’originalité de leur démarche continue d’être saluée dans le monde entier avec les pièces suivantes, qu’il s’agisse d’opéras, de pièces tout public ou jeune public.

José Montalvo et Dominique Hervieu ont toujours souhaité développer des œuvres en direction du jeune public. Après Holaka Hollala et son univers dadaïste, Un Nioc de Paradis (version jeune public du spectacle Paradis), Le Corbeau et le Renard (adaptation chorégraphique de la fable de La Fontaine), La Bossa Fataka de Rameau (version jeune public de On Danƒe), ils sou-haitent aujourd’hui prolonger cette démarche de suites chorégraphiques avec un nouveau spectacle jeune public qui s’inscrirait dans un tryptique consacré au compositeur Georges Gershwin. A la suite de l’opéra Porgy and Bess, mis en scène en juin 2008 à l’Opéra de Lyon, et au spectacle chorégraphique Good morning, Mr. Gershwin qui tourne en France et à l’étranger depuis 2008, Montalvo et Hervieu rendent un véritable hommage au compositeur américain qui sût admirablement écrire pour la danse.

Ce nouvel opus, qui clôturera le « cycle Gershwinien » des deux chorégraphes, sera à nouveau consacré au compositeur américain enthousiaste, libre et cultivé et dont l’écriture musicale, faite d’exubérances, d’inventivité et de décalages résonne joyeusement avec l’univers de José Montalvo et Domi-nique Hervieu.

DOMINIQUE HERVIEU : DIRECTRICE DE LA MAISON DE LA DANSENée en 1962 à Coutances (en Basse-Normandie), Dominique Hervieu dévore du mouvement sous toutes ses formes, depuis l’âge de six ans. Après un premier amour pour la gymnastique, elle élit la danse comme nouvel objet de sa passion : la danse classique, tout d’abord, qu’elle pratique pendant douze ans, principalement avec Michèle Latini ; la danse contemporaine, par la suite, avec Peter Goss, Alwin Nicolaïs et Hervé Diasnas. En 1981, elle rencontre José Montalvo et élabore avec lui une gestuelle ori-ginale faite de fluidité, rapidité et précision, qui va donner un style singulier à leurs créations. Leur complicité artistique donne naissance en 1988 à la Compagnie Montalvo-Hervieu qui se produit sur les plus grandes scènes nationales et internationales. Dix ans et cinq créations plus tard le tandem est nommé à la tête du Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne. A partir de 2000, Dominique Hervieu cosigne toutes les chorégra-phies de la Compagnie Montalvo-Hervieu qui compte parmi les compagnies contemporaine les plus populaires et les plus reconnues en France comme à l’étranger.

En 2000, Dominique Hervieu devient conseillère artistique du Théâtre natio-nal de Chaillot et prend la direction de la mission jeune public. Elle développe alors une action originale d’éducation artistique, s’appuyant sur les relations entre les œuvres et les pratiques artistiques d’une part, et sur les relations entre les arts, d’autre part, en partenariat avec le musée du Louvre et plu-sieurs institutions parisiennes.

En juillet 2011, elle succède Guy Darmet à la direction générale de la Maison de la danse et à la direction artistique de la Biennale de la danse à Lyon.

2. HOMMAGE AU COMPOSITEUR GEORGES GERSHWINTOILE DE FOND DE LALALA GERSHWINJosé Montalvo et Dominique Hervieu puiseront librement dans l’entertaine-ment américain, la fabrique des comédies musicales et du cinéma hollywoo-dien des années 30, pour offrir au jeune public un poème visuel fait de rêve et de fantaisie. En référence aux États-Unis du début du XXème siècle c’est toujours avec cet irrépressible goût pour la vie, un joyeux coup de boost aux émotions, qu’ils s’affranchissant des barrières entre les registres artistiques.

Quelques oeuvres emblématiques du compositeur, comme The man I love ou Strike up the band, viendront témoigner du talent syncrétique de Gershwin. En effet, sa curiosité ne s’arrêtait pas aux frontières de Manhattan, mais em-pruntait insatiablement à d’autres contextes culturels, dans une translation constante entre art majeur et mineur, musiques savantes et traditionnelles. Il fut le premier compositeur blanc à reconnaître le génie rythmique de la musique noire et à s’en inspirer. A cet idéal d’une musique pour la musique, les deux chorégraphes répondront par une recherche sur le pur mouvement, cette virtuosité qui traverse leur travail depuis ses débuts, et qui trouvera ici à se déployer sur le plateau, convoquant les songs de la musique de Gershwin, les chants live et le slam, les claquettes et les percussions du Shim Sham.Car chez eux aussi se mêlent depuis des années art majeur et art mineur ; s’entrechoquaient notamment déjà dans Le Jardin Io Io Ito Ito des musiques de Vivaldi avec Prodigy, les arts du cirque ou le hip hop avec la danse clas-sique… Ces deux registres, l’art savant et l’art populaire sans cesse co-pré-sents dans leurs œuvres, sont à la fois antagonistes et complémentaires, et constituent une véritable marque de fabrique, à l’image de la société

dans laquelle nous vivons, où la culture quotidienne est fondamentalement hétérogène. On parle alors de transversalité dans l’art, ou de pluridiscipli-narité, c’est à dire la cohabitation de différents genres artistiques au sein d’une même œuvre, par un mélange soit d’époques (époque baroque avec époque contemporaine chez José Montalvo et Dominique Hervieu), soit de géographies, soit de domaines d’art (mode et peinture, architecture et design, musique ou vidéo et installation…). On parle aussi d’hybridation des domaines de création et de fusion des styles grâce aux moyens mondiaux de communication et à la mondialisation de la société.Les deux chorégraphes trouvent bien des correspondances entre l’approche du compositeur américain, qui favorisait une certaine porosité entre art majeur et art mineur, et leur conception artistique. « Il y a dans Porgy and Bess du jazz, du charleston, du classique, dans une idée de collecte, voire de collage des cultures, un métissage permanent qui se retrouve dans nos bal-lets. Nous sommes comme Gershwin dans ce passage du savant au populaire, des registres qui s’entraînent l’un l’autre plutôt qu’ils ne s’ignorent. C’est la grande force de Gershwin » note Dominique Hervieu.Ils s’appuieront également sur l’univers et la thématique principale de l’opé-ra Porgy and Bess : ségrégation et discrimination raciales. Cette référence à l’histoire noire américaine, aura pour source l’unique opéra de Georges Gershwin, œuvre immense du patrimoine musical mondial qui, pour la pre-mière fois dans l’histoire, mettait en scène des noirs américains dans les rôles principaux, et évoquera, au cours du spectacle, les grands moments historiques de l’émancipation des noirs jusqu’à aujourd’hui.Héritiers du geste citoyen que fit, avec cette œuvre, Georges Gershwin en 1937, Dominique Hervieu et José Montalvo articuleront, à leur façon, discours historique et esthétique, politique et poétique de l’imagination. Ils feront ain-si réentendre l’utopie positive portée par Gershwin en son temps : l’ouverture aux autres, à leurs différences, le respect d’autrui, une ode à la diversité des origines et la joie de vivre ensemble en toute harmonie, qui seule peut façon-ner une intelligence de la perception - une généreuse hospitalité du regard.

ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES« Quelle chance d’avoir vingt ans dans les années vingt à New York ! » s’enthousiasmait Ernest Hemingway, grand admirateur du compositeur. Ces années-là furent bien les années Gershwin : naissance de l’art urbain amé-ricain au rythme des incessantes mutations des villes, modernisation galo-pante... autant de phénomènes qui marquèrent le musicien de leur vertige et imprimèrent ses notes de leurs pulsations.1891

Les familles juives Brushkin et Gershovitz vivent à St Petersbourg et y jouissent d’une vie agréable ; elles rejoindront néanmoins la grande vague d’immigration (1881 à 1914) de juifs russes vers les États Unis, probable-ment pour fuir la montée de l’antisémitisme mais aussi dans l’espoir de s’installer dans une société moderne, en devenir, pays du mythe de la liberté et de l’absence de discrimination.1895

Rose Brushkin et Morris Gershovitz se retrouvent à New York et se marient. Ils s’installent dans l’East Side. Ira, leur fils aîné, naît en 1896, George en 1898 ; deux autres enfants suivront et tous se passionneront de près ou de loin pour la musique.1898

Naissance de Jacob Gershvin, dit George Gershwin. Il hérite dit-on du carac-tère fier, ambitieux, nerveux, égoïste, de sa mère qui s’opposera dans un premier temps à son souhait de carière de musicien. Son père plus doux,

instable mais compréhensif, encouragera toujours tous les projets et le talent de George.1904

Les Gershwin emménagent dans Harlem qui, à cette époque, n’est pas encore un ghetto noir. Les enfants passent une grande partie de la journée dans la rue. George s’y imprégne de musique : il entend des airs de jazz, blues, rags, des spirituals et se passionne très tôt pour la musique.Il se lie alors d’amitié avec un jeune prodige du violon qui l’initie à la culture et aux techniques musicales.Les Gershwin achètent un piano pour Ira mais c’est finalement George, très doué, qui étudie passionnément avec plusieurs professeurs, s’intéresse au jazz, à la musique populaire, progresse très vite et se révèle extrêmement talentueux.1912-1918

Son professeur, Hambitzer, constate qu’il a affaire à un grand virtuose. Il pressent également un futur compositeur et lui donne donc à étudier les grands musiciens classiques et modernes mais aussi l’harmonie et l’instru-mentalisation. Entre 1912 et 1913, Gershwin assiste aux concerts de grands orchestres symphoniques de New York et y entend des virtuoses.1913

George compose ses premières chansons et fait une apparition publique comme pianiste ; il a tout juste 15 ans.1914

Il quitte l’école et commence à gagner sa vie en devenant song plugger. Ambitieux et travailleur, très doué, excellent pianiste, il débute également en tant que compositeur de chansons.1919

C’est l’année qui marque le vrai début d’une carrière florissante et de son association avec Aarons ; il a alors seulement 21 ans. Auteur de chansons qui imprègnent les shows de Broadway et des comédies musicales, il a déjà conquis New York. Cette ville, en pleine mutation, l’inspire profondément : il compose une musique nerveuse, pressée, rythmée, folle, à l’image de cette cité en pleine expansion.1928

Rencontre avec des compositeurs français tels que Ravel et Debussy dont il admirait la musique moderne classique qui influencera ses oeuvres comme «Rhapsodie in blue» tout autant que la musique populaire américaine.1934

Création de l’Opéra « Porgy and Bess » qui sera monté à Broadway en 1935 en pleine émeutes raciales alors que 50% des familles de Harlem est au chômage.1937

George Gershwin meurt à 38 ans, emporté par une tumeur au cerveau.

3. CONTEXTE SOCIO-CULTURELQUELQUES ÉVÈNEMENTS HISTORIQUES ET SOCIOPOLITIQUES DE L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE DE GERSHWINPour comprendre les œuvres de Gershwin, il faut resituer l’homme dans son contexte : une période de bouleversements politiques, économiques, sociaux et artistiques qui marquent le début du XXème siècle. New York en est le témoin et l’acteur privilégié.

Les années 20Cette époque marque l’arrivée de la modernité triomphante : explosion économique et financière, âge d’or du capitalisme, début d’une société de consommation générée par une production de masse et la publicité. Une culture urbaine naît aux États Unis, les villes gagnent du terrain et deviennent des avant-postes du monde moderne. Broadway foisonne de cabarets et de théâtres, les créations de comédies musicales se multiplient. Ces années correspondent aux années folles en France. Elles font preuve d’une grande richesse dans le domaine littéraire (Hemingway, Dos Passos, Faulkner…) et aussi dans les domaines musicaux, architecturaux et picturaux.

DE 1902 À 1931, LES GRANDES CONSTRUCTIONS

Période marquée par la construction de gratte-ciels qui deviennent le sym-bole du capitalisme en réponse à une demande de bureaux de plus en plus grande. De grandes tours comme l’Empire State Building sortent de terre en 1931, c’est aussi l’arrivée du métro souterrain et des grandes gares. La ville se couvre d’infrastructures routières, voies rapides, ponts, autoroutes…Les grandes migrations des années 1915-1930L’effondrement du marché du coton et de son exportation pendant la guerre mondiale, la mécanisation de son exploitation, réduisent le besoin de main d’œuvre non qualifiée. Les difficultés économiques et la ségrégation très forte poussent les populations noires qui vivaient principalement dans les états du Sud Est et du Centre au début du siècle à quitter ces états et à s’installer dans les grandes villes du Nord Est. Là les noirs font de nouveau face à une discrimination féroce, la population blanche se sentant menacée.1919 : EXPLOSION DU DISQUE ET PROHIBITION

Début de la RCA, puis NBC et CBS.Naissance et explosion du disque et du phonographe.Adoption du 18ème amendement de la Constitution instaurant la prohibition de la vente et consommation de l’alcool dans le pays.1920 : ESSOR DE LA SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION ET DES LOISIRS

Essor des grandes compagnies de cinéma comme Paramount, Fox, Metro, Naissance à l’ouest de Hollywood ; à l’est c’est le théâtre qui prédomine. Production en masse de l’automobile qui participe à l’indépendance et à la mobilité de la jeunesse.Promulgation du 19ème amendement instaurant le droit de vote des femmes.1921 : DISCRIMINATION

Première loi des quotas limitant l’immigration.Banalisation de théories racistes et essor du Klu Klux Klan.22 mai, « Shuffle Along » est la première revue noire montée à Broadway.1924-1925 : MAFIA, PROHIBITION, KKK

La barre des 12 millions d’immigrants débarqués à New York est atteinte.5 millions d’Américains sont membres du Ku Klux Klan qui devient une force politique influente.Harlem devient le lieu principal où l’on peut trouver de l’alcool. Al Capone contrôle son commerce clandestin.Naissance du mouvement « Harlem Renaissance »Réalisation du 1er film en couleur.1925 : LA RENAISSANCE D’HARLEM

L’anthologie-manifeste : The New Negro d’Alain Locke marque la naissance officielle du mouvement le « Nègre Nouveau » qui rassemble pour la pre-mière fois des œuvres de jeunes auteurs afro-américains. Jeunes artistes et intellectuels convergèrent vers Harlem dans les années 20 qui devient le berceau de la littérature afro-américaine. Une nouvelle culture urbaine de l’Amérique noire favorise l’éveil des Arts et des Lettres. Des dramaturges et des acteurs créent un théâtre authentique, écrit par et pour les Noirs, traitant de thèmes jusque-là inédits.Shuffle Along, revue musicale, donne en quelque sorte le départ de la Renais-sance dans le domaine du théâtre populaire.1927

Sortie du 1er film parlant (chantant et musical) produit par les frères Warner, The jazz singer .Création de l’équipe de basket ball des Harlem Globe Trotters, entièremet composée de joueurs noirs.Exécution des anarchistes italiens Sacco et Vanzetti.1928

Oscar de Priest est le premier noir élu au Congrès.Première apparition de Mickey Mouse.1929 : CRACK BOURSIER

La bourse s’effondre, la moitié de la population active est touchée par le chômage. La dépression fait ses premières victimes, des musiciens noirs sont forcés de quitter la profession.1930 : APRÈS LE JAZZ, LE SWING ET LES COMÉDIES MUSICALES

Le Jive, langage argotique des Noirs de Harlem apparaît et aboutira progres-sivement au rap du début des années 70.Le crack boursier met fin à l’ère du jazz qui tend à devenir américain plutôt que noir, pour laisser place au swing.C’est l’époque des comédies musicales avec Fred Astaire, Ginger Rogers et Gene Kelly. The green Pastures est la première pièce jouée entièrement par des acteurs noirs à être montée à Broadway.1931 : CHARLIE CHAPLIN

Chaplin présente Les lumières de la ville et reçoit un accueil triomphal.1932-1934 : LE NEW DEAL ET LA FIN DE LA PROHIBITION

Le président Franklin Roosevelt développe un programme économique et social, le New Deal, qui entreprend de redresser l’économie par une politique interventionniste du pouvoir fédéral et à régler le problème du chômage.Fin de la prohibition.Walt Disney réalise son premier dessin animé en couleur, les trois petits cochons.1935

Création de la sécurité sociale. 19 mars, émeute raciale à Harlem.

4. RESSOURCES AUTOUR DU SPECTACLEAXES DE TRAVAIL ET THÉMATIQUES À ABORDER EN CLASSECe spectacle s’adresse aux enfants (à partir de 6 ans) et aux adolescents. Différentes thématiques pourront être abordées en classe pour resituer le contexte historique des œuvres gershwiniennes et ainsi comprendre dans quel état d’esprit Dominique Hervieu et José Montalvo ont abordé la pièce.Gershwin était un homme et un musicien nouveau dans un pays nouveau où il ne pouvait exprimer sa transversalité créative appartenant tout aussi bien au monde du jazz, du classique que de la variété, que dans ce pays moderne, riche et puissant, qui s’ouvrait alors à de nouveaux courants artistiques. Sa vie s’inscrit dans une période de transition, changements, bouleversements politiques, économiques, sociaux et artistiques qui marquent le début du XXème siècle.Au delà d’étudier, il s’agira à travers ses propositions de découvrir et se familiariser avec une autre époque (1900-1930) pour pouvoir faire des allers retours dans le temps, pratique très chère à la Compagnie qui a long-temps puisé son inspiration dans l’époque baroque et tous ses codes pour la confronter à la période contemporaine (cf. Les Paladins de Rameau).

L’art urbain américain, naissance et construction des gratte-ciel, buil-dings, métro…

Broadway et ses comédies musicales, cabarets, dancings dans les années 1920 -1930.

Quelques thèmes musicaux de Gershwin : The man I love, berceuse de Summertime, Strike up the band, I got plenty.

Grands artistes du jazz au début du XX ème siècle : Duke Ellington, Billie Holiday, Louis Amstrong.

Translation constante entre art majeur et art mineur, musiques savantes et traditionnelles, populaires et religieuses avec naissance de formes musi-cales nouvelles comme le ragtime, le blues, les negro-spirituals puis le jazz.

Mélange de l’art et du divertissement dans notre société.Opera Porgy and Bess, et son thème principal, ségrégation et discrimi-

nation raciales.Le cinéma des années 1920-1930 : du cinéma muet au cinéma parlé,

Charlie Chaplin…La revue danse nègre, Josephine Baker et Shuffle Along.Harlem, de la métropole noire au ghetto.Le métissage, fruit d’une rencontre avec l’étranger.

AXES DE TRAVAIL ET THÉMATIQUES À ABORDER EN ATELIER ARTISTIQUEDes actions d’accompagnement de l’œuvre comme « l’art d’être specta-teur » sont envisageables autour des pratiques de danse hip hop, africaine ou contemporaine. Lors de ces rencontres, nous proposerons aux enfants et aux adolescents, à travers la pratique de la danse, de vivre l’expérience de

la diversité et du plaisir qu’elle suscite. Au cours de ces ateliers, dirigés par les interprètes de la compagnie, artistes qui auront une manière singulière de transmettre, les élèves pourront affiner leur regard sur le mouvement et recevoir des clés pour mieux découvrir et comprendre les principes de composition des deux chorégraphes. Ils se familiariseront avec l’univers de la Compagnie Montalvo-Hervieu en dansant de façon ludique. Ces ateliers peuvent être organisés en amont ou aval du spectacle.Parallèlement les enseignants pourront rencontrer les artistes au cours de stages de formation où ils pourront à leur tour pratiquer la danse toujours autour des références historiques ou esthétiques de la pièce et des valeurs qu’elle défend :

Clin d’œil aux danses émergentes dans les années 30 aux États Unis comme le Shim sham, le Charleston, le Lindy hop, etc

Diversité des identités, l’ouverture aux autres, à leurs différencesMétissage des styles de danse.La danse expression en rapport avec les deux visages du compositeur

américain, versant léger et pétillant (musiques swing, bonheur de Porgy) et versant sombre et grave (chansons de la fin de l’Opéra Porgy and Bess)

L’art de la rencontre, avec l’autre, avec soi et avec son environnement, la relation entre dedans et dehors : soi à l’autre / soi à l’espace / intérieur-extérieur…

Le corps, vecteur de communication (regard, émotions, contact, etc…)L’esprit années 30, le swing, le rythme, l’influence de la musique… Travail sur les contrastesTravail sur l’amalgame, l’accumulation, le collage.

RENCONTRE APRÈS LE SPECTACLECette création « jeune public » aura une durée d’environ 50 minutes et sera suivie d’une rencontre avec le public, véritable prolongement du spectacle au cours de laquelle les enfants et adolescents pourront aiguiser leur curiosité en posant librement leurs questions et faire part de leurs émotions, sur-prises, interrogations selon le principe de question/réponse, forme si chère aux deux chorégraphes.Cet échange verbal avec les artistes, en rapport à l’oeuvre, est un véritable pont entre l’artiste, l’oeuvre et le spectateur, trois entités interactives qui n’existeraient pas les unes sans l’autre. Ce sera là l’occasion de porter un regard actif et critique sur l’oeuvre puis d’également en débattre en classe par la suite.

ATELIER DE PRÉPARATIONCet atelier de préparation est à destination des enseignants. Animé par un artiste de la compagnie Montalvo/Hervieu, il permet à l’enseignant de s’immerger dans l’univers du spectacle par la pratique.Mercredi 3 octobre 2012.

NUMERIDANSE.TVNumeridanse.tv est une web.tv spécialisée dans la danse. Véritable biblio-thèque du mouvement, vous pourrez voir ou revoir tous les styles de danses qui vous intéressent, les spectacles qui vous ont marqués, mais aussi décou-vrir le travail de nombreux chorégraphes. Grâce à numeridanse.tv, nous vous proposons une liste d’extraits vidéo sur lesquels vous pouvez vous appuyer pour présenter le spectacle.L’espace Thema a été créé pour répondre aux besoins des enseignants. Un Thema réunit une dizaine d’extraits vidéo accompagnés par un rédactionnel ; il permet de croiser des œuvres et d’analyser les spectacles.

José Montalvo et Dominique Hervieu :

La Bossa Fataka de Rameau (extrait de 3’16’’), José Montalvo et Domi-nique Hervieu, 2006.

Un Nioc de Paradis (extrait de 2’52’’), José Montalvo et Dominique Her-vieu, 1999.

Babelle Heureuse (extrait de 3’07’’), José Montalvo et Dominique Her-vieu, 2002.

La danse, l’art de la rencontre, film de 56’45’’, Dominique Hervieu, 2007.

Le Corbeau et le Renard (extrait de 2’47’’), José Montalvo et Dominique Hervieu, 2003.

Double trouble (extrait de 3’07’’), José Montalvo et Dominique Hervieu, 1999.

On Danfe (extrait de 3’37’’), José Montalvo et Dominique Hervieu, 2009.Orphée, 3’41’’, José Montalvo et Dominique Hervieu, 2010.Good morning, Mr Gershwin, (extrait de 2’57’’) José Montalvo et Domi-

nique Hervieu, 2008.

THEMA « LA DANSE À LA CROISÉE DES ARTS »

La danse n’est jamais vraiment seule en scène ! Musiciens, écrivains, peintres mais aussi designers et costumiers se joignent au chorégraphe pour contri-buer, ensemble, à la mesure de leurs qualités, à l’œuvre finale. De plus, la danse est allée chercher dans d’autres arts une source d’inspiration lui permettant de renouveler son langage ; elle explore des possibilités nouvelles et ne cesse de se réinventer. C’est ce qu’illustrent les huit séquences de ce Thema.

THEMA « HIP HOP / INFLUENCES »

Du bitume au plateau de scène, le chemin n’était pas tout tracé pour le Hip Hop. Née sur les trottoirs de New York, à la fin des années 1970, cette danse urbaine a vite gagné les autres continents du globe pour devenir une forme d’expression chorégraphique mondialisée. Prenez donc place à bord de ce Thema et sillonnez les routes par lesquelles le Hip Hop s’est inventé.

MAISON NOMADE

VISITES COUPLÉES

Ces visites, assurées par un médiateur, résonnent avec les thématiques des spectacles et tissent des ponts entre les arts. Analyser un même sujet dans des lieux différents pour mener un travail interdisciplinaire.Le Musée urbain Tony Garnier, musée à ciel ouvert, propose de s’interroger sur la notion d’espace et de faire un tour du monde par la danse et l’art pic-tural. Les visites, en écho à nos spectacles, portent sur la thématique «urba-nisme et architecture » et invitent à découvrir les cités idéales du monde.Le Musée des Beaux-Arts, en écho aux spectacles Lalala Gershwin et Katle-hong Cabaret, propose des visites de son exposition Métissages (fév.>avr. 2013) aux classes qui assistent aux spectacles.Réservation auprès du musée : www.mba-lyon.fr

BIBLIOGRAPHIE

LES ANNÉES 20 AUX ETATS-UNIS

Le swing des marquises, Muriel Bloch et Marie-Pierre Farkas, 2008, ed. Naïve.

Eléonore et Carmel sont à La Nouvelle-Orléans et Eléonore espère y retrou-ver Jim. Ensemble, elles découvrent New York, Broadway et Harlem, vivent l’avènement du jazz et assistent à l’essor du clan Gershwin.Roman pour adolescents.

Les années jungle, Michel Le Bris, 2010, ed. Naïve.« Roaring twenties », années jazz, années folles un monde est mort

dans les tranchées, un autre s’invente dans un tourbillon de musiques et de danses, et qu’importe la Prohibition ! Tout, alors, paraît possible à la jeu-nesse. Ivresse de la vitesse, du sport, du sexe, du cinéma, rejet de la préten-due civilisation « : l’art se veut tout à la fois sauvage et futuriste, et au jazz qui s’invente à Harlem répondent à l’écran Tarzan et King Kong». Années de légende, qui n’en finissent pas de nous fasciner : années « jungle». Avant de devenir un livre, Les Années jungle furent une série de 25 heures d’émissions diffusées sur France Culture durant l’été 2009.Pour accompagner la lecture, 93 morceaux de jazz, blues et musique popu-laire américaine enregistrés essentiellement dans les années 20 (4h30 de musique).Adultes.

GEORGES GERSHWIN

George Gershwin : une rhapsodie américaine, Mildred Clary, 2005, ed. Pygmalion.

Compositeur de la Rhapsody in blue et de Porgy and Bess, G. Gershwin était issu d’une famille d’émigrés chassés de Russie par la menace des pogroms à la fin du XIXème siècle. Il mêla son propre langage musical à dif-férentes formes de jazz. Charlie Chaplin et Ernst Lubitsch, Maurice Ravel et Arturo Toscanini, Jérôme Kern et Fred Astaire, entre autres, le côtoyèrent.Adulte.

Georges Gershwin, un pas de danse entre jazz et classique, de Pétronille Danchin et Eve Grasset, Ed. A dos d’Ane, 2012.

Célèbre pour ses comédies musicales jouées à Broadway, étonnant musicien qui sut marier le jazz et le classique, George Gershwin donna à la musique américaine du début du XXème siècle, une impulsion nouvelle.Enfants à partir de 8 ans.

HISTOIRE DU JAZZ

L’histoire du jazz, de Giuseppe Vigna, 1999, ed. C.Massin.Musique à regarder.

Préado 11-14 ans

L’alphabet du jazz, de Yvan Amar, 2001, Ed. Gallimard jeunesse.Un tour d’horizon des 35 plus grands musiciens de jazz du monde entier

avec leur biographie et des anecdotes. 2 CD l’accompagnent et forment une compilation des plus grands morceaux de Louis Armstrong, Chet Baker, Count Basie, John Coltrane, Miles Davis, Billie Holliday, etcPréado 11-14 ans.

RÉCITS POUR ENFANTS SUR LE JAZZ

Toni Mannaro jazz band dans Ballade nocturne, de Manuela Salvi, illustré par Maurizio A. C., 2007, Ed du Rouergue.

Malgré son aspect repoussant, Toni Mannaro, jeune loup de province, réussit à devenir le saxophoniste le plus en vue des clubs de jazz. Dans l’ambiance jazzy des années Cotton Club, cet album raconte une histoire sur la différence et l’excellence.Enfants 6-10 ans.

Le jazz : Charlie et le jazz, de Leigh Sauerwein, illustrations de Laurent Corvaisier, 2009, Ed. Gallimard jeunesse.

Charlie, le raton laveur, a volé les clés du gardien du zoo. La nuit tombée, il libère tous les animaux. Ce soir c’est la fête chez les hippopotames et on entend la musique de très loin. Avec des explications sur le jazz.Enfants 6-10 ans.

JOSÉ MONTALVO ET DOMINIQUE HERVIEU

Montalvo Hervieu, de Rosita Boisseau, Ed Textuel, 2009.Trois essais critiques examinent les créations contemporaines du duo

constitué par José Montalvo et Dominique Hervieu. R. Boisseau en analyse les motifs à l’aide de documents iconographiques (portfolio des principales créations, croquis de costumes, de scénographie, maquillage, dessins prépa-ratoires, images vidéo, photographies de répétitions et maquettes).Adultes.

10 ateliers sous la direction de Dominique Hervieu, en complicité avec Michèle Chevalier; et avec la participation de Merlin Nya-kam et P. Lock, Ed. Actes Sud, 2008.

La danseuse et chorégraphe D. Hervieu met son expérience à la portée des collégiens pour aborder trois notions principales : le vocabulaire choré-graphique, la composition et l’interprétation. En dix rendez-vous, les élèves apprennent à reconnaître les particularités de plusieurs types de danse, puis en tisser certains motifs ensemble et les enchaîner.Avec un DVD vidéo d’extraits significatifs des principes artistiques de la Com-pagnie Montalvo-Hervieu mis en œuvre dans ses spectacles. Ce DVD est un support de travail complémentaire aux propositions pratiques.Adultes.

Ouvrages disponibles dans les bibliothèques de Lyon.

5. L’ART D’ASSISTER AU SPECTACLEEntrer dans le théâtre commence bien avant que le noir ne se fasse dans la salle de spectacles et se poursuit bien après le tomber de rideau…Aussi, et pour que les jeunes spectateurs profitent au maximum du spec-tacle, il est important de leur apprendre à se conduire en spectateurs avertis, en respectant les règles et les codes d’une salle de spectacle. Cet apprentissage est subtil car il ne s’agit surtout pas d’étouffer leur sponta-néité et d’étriquer leur imaginaire mais de leur faire prendre conscience du respect dû à chacun (artistes, autres spectateurs…), de la somme de travail qui se cache derrière une représentation.

LA MAISON DE LA DANSE : RAPPEL HISTORIQUELa création en 1980Le 17 juin 1980 ouvre à Lyon la première Maison de la Danse en France. C’est l’aboutissement d’un pari un peu fou lancé dès 1977 par cinq chorégraphes lyonnais : Claude Decaillot, Michel Hallet Eghayan, Lucien Mars, Hugo Ver-rechia, Marie Zighera, unis pour défendre la danse. Des protagonistes qui revendiquent alors ce qui n’existait pas : un lieu à part entière pour cet art. La Ville de Lyon et son Adjoint à la Culture Joannès Ambre s’intéressent au projet et concèdent une ancienne salle des fêtes à la Croix-Rousse. La direction artistique est confiée à Guy Darmet. Le succès de la première saison dépasse les prévisions les plus optimistes. À la volonté de la Ville de Lyon et du Conseil général du Rhône se sont ensuite associés le Ministère de la Culture et de la Communication, la Région Rhône-Alpes et d’autres partenaires. L’impor-tance d’un espace pour la danse est démontré. Le public, les professionnels, les institutions et les médias témoignent de l’intérêt porté à l’originalité de l’entreprise. Sa résonance devient nationale et internationale.

Une nouvelle MaisonL’un des grands moments du développement de la Maison est le passage du Théâtre de la Croix-Rousse au Théâtre du 8ème en septembre 1992. Une belle preuve de confiance de la Ville de Lyon et du Ministère de la Culture. Elle trouve là une scène et une salle de 1 100 places à sa mesure. Depuis son installation la Maison de la Danse met à la disposition des compagnies invitées, un espace de répétition ou de résidence d’une superficie de 300 m2, le studio Jorge Donn.

Politique artistiqueSon directeur, Guy Darmet et l’équipe de la Maison de la Danse maintiennent depuis près de 30 ans le cap d’une maison vouée à toutes les danses sans hiérarchie de style, sans barrage de frontières. Proposant chaque saison une programmation où se croisent et se confrontent les danses et les esthétiques les plus diverses, depuis les créations jusqu’aux spectacles les plus popu-laires, avec comme critère premier, l’exigence artistique. À la Maison, on veille à ce que le néo-classique, le classique demeurent présents, on reste à l’écoute de la modern dance américaine, on suit les évolutions de la danse jazz, du flamenco, du butô. La Maison a été la première à faire venir la tap dance, elle a aussi participé à l’émergence de la danse hip hop à laquelle elle a accordé beaucoup d’attention avec l’organisation des rencontres Danse Ville Danse (1992, 1997, 2001).

La belle aventure artistique et humaine de la Maison de la Danse se pour-suit avec sa nouvelle directrice Dominique Hervieu. Fidèle à sa mission ori-ginale de faire découvrir et aimer la danse au plus grand nombre, forte de la confiance d’un public toutes générations confondues, la Maison entend poursuivre son développement. Aujourd’hui, demain, ouvrir encore les fron-tières de son hospitalité dans son soutien aux artistes. Avec générosité et obstination.

DANS LES COULISSES DU SPECTACLE

LES MÉTIERS DU SPECTACLE

Le milieu du spectacle vivant regroupe plus de 250 métiers artistiques (chan-teur, comédien, musicien…), techniques (éclairagiste, électricien, machi-niste…), technicoartistiques (scénographe, décorateur…) ou liés à l’organisa-tion (administrateur, chargé de communication, de diffusion…).Au moment de la signature d’un contrat : les artistes remettent au théâtre qui les accueille un document qui décrit les conditions techniques requises pour le bon déroulement du spectacle : la fiche technique. Elle définit les dimensions minimales de la cage de scène, les équipements et la machi-nerie nécessaires au spectacle, le matériel utilisé (draperie, matériel son et lumière), et surtout le personnel technique devant être présent.

RAPPEL DES MÉTIERS TECHNIQUES DANS LE MILIEU DU SPECTACLE :

Le directeur technique : il est responsable des équipements et du bâtiment, de l’organisation du travail des services techniques, de l’hygiène et de la sécurité.Le régisseur général : il est responsable technique de la préparation, de l’exploitation et de la coordination des spectacles. Il est chargé de la pla-nification du travail des équipes techniques. Il met ainsi à disposition des artistes les moyens humains et matériels afin d’assurer le bon déroulement des manifestations. Il doit coordonner les interventions des techniciens tout en traduisant les demandes des artistes (chorégraphe, éclairagiste, scéno-graphe, danseurs...).Le régisseur plateau : il est responsable de la mise en oeuvre, des réglages de la machinerie dont il peut assurer l’entretien courant. Chargé de la mani-

Quelques conseils pour profiter du spectacle

Enseignants ou responsables de groupes, pensez à arriver au moins 30 minutes avant la représentation afin de vous installer tranquillement.

Prenez notre numéro de téléphone afin de pouvoir nous contacter en cas de retard. 04 72 78 18 18

On ne prend pas de photographies pendant le spectacle, et les téléphones portables doivent être éteints.

On ne peut ni parler ni se déplacer pendant la représentation, car les danseurs nous entendent et nous voient.

pulation, du montage et du démontage des décors, il assiste les concepteurs et les régisseurs accueillis dans la structure en mettant son savoir-faire, ses compétences et la connaissance de son outil de travail au service de ceux-ci. Il est responsable de la bonne utilisation du matériel technique mis à sa disposition et veille au respect de la sécurité.Le sonorisateur : il est chargé d’amplifier et de diffuser divers instruments de musique, des voix, une bande son, un film, etc. au sein de la salle de spec-tacle. Il est donc au service de l’artiste (il doit respecter l’oeuvre musicale et la nature du son) mais aussi au service du public (il doit rendre agréable l’écoute d’un spectacle, et ce, à tout endroit de la salle).Le régisseur lumière : il est responsable de l’éclairage, chargé d’organiser les implantations, les réglages, la conduite lumière des spectacles et la mainte-nance du matériel. Il est l’adjoint du concepteur lumière pendant la création d’un spectacle et encadre une équipe d’électriciens (électros). L’appellation « chef électricien » est attribuée au responsable du service électrique.Le machiniste : technicien de scène, il est attaché à des fonctions spécia-lisées (serrurerie, menuiserie, peinture, accessoires...) ou affecté dans le domaine généraliste d’une scène (manutention, montage des décors...). Le cintrier est par exemple le machiniste qui travaille dans les cintres, sa tâche consistant à «charger» «descendre» ou «appuyer» «monter» les perches sur lesquelles sont accrochés rideaux, décors et appareils d’éclairage.

Photos © Laurent Philippe ; Maison de la Danse

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OLIVIER CHERVINResponsable du développement des projets pédagogiques par l’[email protected]