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Lait s go La revue des contrôles laitiers de la Fidocl Fidocl - 95, avenue G.Brassens CS 30418 - 26504 Bourg les Valence tél. : 04 78 19 61 90 [email protected] Des hommes avant tout Qualité du lait Des analyses régulières et un réseau de compétences Des innovations afin d’améliorer les pratiques Bâtiment Ambiance et confort pour des mamelles saines Matériel de traite Service

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Lait s go’

La revue des contrôles laitiersde la FidoclF idoc l - 95, avenue G.BrassensCS 30418 - 26504 Bourg les Valence

tél. : 04 78 19 61 90

f i d o c l @ c m r e . f r

’Des hommes avant tout

Qualité du lait

’ Des analyses régulièreset un réseau decompétences

’ Des innovations afind’améliorer les pratiques

’Bâtiment

Ambiance et confort pourdes mamelles saines

Matériel de traite

Service

Sommet de l ’ é l e v age 2011

La traite

Une partie importante du travail de l’éleveur

Votre revenu dépendégalement des

bonnes pratiques detraite.

La traite doit se pratiquer avec du matériel entretenuet vérifié chaque année grâce à un contrôle OPTITRAITE.La propreté des animaux est aussi un élément essentiel.Il est préférable d’avoir une installation de traite adap-tée à la dimension du troupeau pour obtenir un tempsde traite inférieur à une heure. Avec l’augmentation dunombre de vaches par élevage, ceci devient de plus enplus difficile.

La préparation de la mamelle simple etefficace

La préparation a unrôle hygiénique avecpour objectif d’obtenirdes trayons propres etsecs. Elle limitera ainsi aumaximum la contami-nation microbienne. Ellepeut se réaliser de diffé-rentes manières : la-vettes individuelles hu-mides et désinfectées,lingettes imprégnées,pré-trempage à lamousse ou laine debois… Son rôle est ausside faciliter l’éjection dulait grâce au déclenche-ment de l’ocytocine. Ellepermet également la dé-tection des mammitescliniques.

La traite proprement dite calme et nonagressive

Le branchement des faisceaux trayeurs sera rapide enlimitant les entrées d’air. La traite est une phase très im-portante se voulant calme et non-stressante pour les ani-maux. C’est le moment où le matériel respectera la phy-siologie de la mamelle et des trayons. Une machine àtraire mal réglée, mal entretenue ou de mauvaises pra-tiques conduisent à des signes visibles sur les trayons(couleur violacée, micro-hémorragies..) et entraînentdes dégâts irréversibles (éversion des sphincters).

Une fin de traite au moment adéquatQue la dépose des griffes soit automatisée ou manuelle,

elle doit être « douce ». Pour effectuer cette opérationcorrectement, le vide sera coupé complètement. Il fau-dra veiller à ne pas créer de la surtraite car ce phéno-mène va détériorer des parties essentielles des défensesde la mamelle que sont le sphincter et le canal du trayon.Avec des installations équipées de décrocheurs automa-tiques, il faudra être très vigilant sur la qualité du réglagedu niveau des seuils de dépose.

Le post-trempage a un rôle primordial sur la qualitésanitaire d’un troupeau. Il sera pratiqué avec le maximumd’hygiène (gobelet trempeur toujours propre). Il existeune grande diversité dans les produits de trempage. Lechoix se fera en fonction des problèmes rencontrés surl’élevage. Par exemple, en cas de problèmes liés à l’en-vironnement, il est plus judicieux d’utiliser un produit bar-rière ou filmogène.

Rapidité, propreté et simplicité sont les composantesessentielles d’une traite rentable.

Hervé Despinasse, Rhône Conseil Elevage

L’élevage de René et Marie-Thérèse Vericel estun élevage typique des Monts du Lyonnais. Laproduction par vache et par hectare est assez in-tensive pour ce troupeau de 25 holsteins rouges.

Un hiver 2010-2011 compliquéCet élevage affiche des résultats en leuco-

cytes assez impressionnants. Depuis, plus de 10ans, les livraisons se font uniquement en super A.Au contrôle laitier, 100 % des animaux sont ré-gulièrement à moins de 300 000 cellules et enconséquence un résultat moyen inférieur à100 000 cellules.

Mais durant l’hiver passé, les choses se com-pliquent. René Vericel nous explique : « En re-tard sur le quota, nous décidons d’acheter deuxvaches au lait. A partir de cet événement, pro-gressivement les résultats deviennent moinsbons. Nous perdons plusieurs mois le super A.Introduire de nouveaux animaux reste certaine-ment délicat. Investir dans l’élevage des gé-nisses est à mon avis un levier important pourassurer de la meilleure façon le renouvellement

du troupeau. Il vaut toujours mieux avoir unegénisse de trop qu’une de moins ».

Réagir rapidementFace à la situation, les éleveurs réagissent vite.

Dans le Rhône, un plan d’accompagnementappelé « plan mammites » se réalise avec leGDS 69. Une table ronde est organisée avec lesprincipaux partenaires de l’élevage. Une visitede traite est réalisée par Hervé Despinasse,conseiller élevage du Rhône. Marie-Thérèse sou-ligne : « Ce moment à la traite nous a permis devalider nos pratiques. Nous avons pris la déci-sion de vendre plusieurs vaches incurables avantle vêlage de notre lot de génisses pour ne pasles contaminer. Nous voulions être sûrs aussi quela traite n’était pas un lieu à risque ».

Le rapport de traite confirme tout le savoir-faire de nos deux trayeurs. La traite est calmeet rapide. Le matériel est propre et entretenurégulièrement. Le pré-trempage est réalisé cor-rectement mais une attention doit être portéepour laisser agir le produit un peu plus longtemps

et tirer les premiers jets. Les trayons sont sains.Le décrochage fonctionne bien et aucun signede sur-traite n’est observé.

Aujourd’hui, les éleveurs retrouvent le moralet le goût de traire. Le dernier résultat de laite-rie affiche 89 000 cellules. Savoir réagir vite etse remettre en question sont les clefs de la réus-site pour solutionner des problèmes.

Qualitédu lait’

Des éleveurs consciencieux.

Une traite hygiènique, calme et rapide.

René et Marie-Thérèse Vericel, Coise (69)

Une démarche volontaire, la visite à la traite «

Propos recueillis parClaude Detour,

Rhône Conseil Elevage»2

Matérielde traite’ Installation de traite

Disposer d’un équipement adapté et fonctionnelLes contrôles réguliers des installations révèlent que cer-

taines d’entres elles présentent des défauts de conception oude fonctionnement.

Optitraite, le contrôle du bon fonction-nement de la machine

Un contrôle régulier est indispensable et permet de décelerles anomalies et d’y remédier rapidement. Une traite « agres-sive » provoque des lésions du sphincter et fragilise la mamelle.Cette agressivité peut être la conséquence d’un niveau de videélevé, d’un mauvais fonctionnement de la pulsation, de man-

chons inadaptés… Les mesures des niveaux de vide, de débitset le contrôle des faisceaux trayeurs sont les points essentielsvus dans Optitraite. Et, suite à l’examen visuel de l’installation,l’agent rédige le diagnostic et le conseil.

En complément d’Optitraite, le contrôle du système de dé-pose automatique est aussi un service proposé par certains or-ganismes de Conseil Elevage. Renseignez-vous.

Le protocole Certitraite vérifie l’aptitudeinitiale de l’installation

Des normes de constructions et performances des installa-tions de traite sont applicables depuis 1997. Les spécificationsde montage fixent des niveaux de performances à atteindre.Il est essentiel de mettre en place une procédure de contrôlede conformité des installations avant leur mise en service. Autotal, 12 points sont vérifiés.

Le Cofit (comité français interprofessionnel pour les techniquesde production du lait) prévoit que les contrôles soient réaliséspar un agent de l’organisme accrédité pour en garantir la neu-tralité. Les contrôles portent sur le fonctionnement de la ma-chine en utilisant la méthode Optitraite et sur la conception etle montage de l’installation pour statuer sur la conformité auxnormes NF I.S.O. Le certificat de conformité délivré indique quela machine est montée et fonctionne de manière conformesans anomalie. Trois types d’installations sont concernées parcette vérification : les installations neuves, rénovées et d’occa-sion. Le certificat Certitraite est la garantie du sérieux de tousles acteurs. Il sécurise les éleveurs sur la qualité de leur installa-tion.

Josiane Chaussaroux,EDE Puy de Dôme Conseil Elevage

Eleveurs, choisissez un installateur conventionné Certitraite.

« Jacques Miallet, conseiller traite à l’EDE du Puy de Dôme

Le contrôle des installations de traite est essentielEn contact régulier avec l’Institut de l’Ele-

vage, Jacques Miallet forme et agrée les agentsdes concessionnaires qui font aussi des contrôlesoptitraite.

Les installations nouvellesprésentent-elles des défauts ?

Il arrive de trouver des dysfonctionnements Plu-tôt sur les réglages que sur le montage. Les ré-glages du niveau de vide, des pulsateurs ou desdécrochages sont ceux sur lesquels il faut par-fois intervenir Ils sont à adapter à la vitesse detraite et au niveau de production du troupeau.

Pour le montage, on rencontre parfois des pro-blèmes de diamètre de canalisation, de pente,de fuites d’air…

Quelles sont les conséquencesd’une machine à traire mal réglée ?Avec des niveau de vide trop forts ou des dé-

crochages trop tardifs, la traite est plus agres-

sive. On est alors en surtraite, les sphincters destrayons sont abimés et ne se referment pasbien, laissant passer ainsi les germes patho-gènes. Si les griffes ou les canalisation ne per-mettent pas une évacuation rapide du lait, le re-foulement favorise les contaminations croisées.En bref, les risques d’accroître les cellules ou lesmammites sont élevés.

Quel est l’intérêt de ladémarche ?

Je conseille vivement à l’éleveur de demanderun Certitraite donc de contrôler l’installationavant sa mise en service. Cela donne l’assu-rance d’avoir un outil de traite adapté, indispen-sable à la production d’un lait de qualité. Je faisaussi du conseil avant l’achat d’une installation.Ce travail est très apprécié des éleveurs : le postetraite est un investissement qui se réfléchit mû-rement.

Jacques Miallet : agent agréé Cofitdans le Puy de Dôme.

Propos recueillis parJosiane Chaussaroux»

3

Pour produire un laitde qualité, une

installation conformede la machine à traire

et un contrôlerégulier tous les 12

mois sontnécessaires.

Sommet de l ’ é l e v age 2011

Avec le passage à latraite robotisée, la

qualité du lait est unparamètre à

surveiller de trèsprès.

Robot

Un éleveur alerté en vaut deux

Gaec La Flèche d’Or, Massingy (74)

La gestion de l’environnement et de l’ambiance prend uneplace prépondérante en système de traite robotisée…

«Le Gaec de la Flèche d’Or gère 55 Holsteins à

haut niveau de production. Le robot a été ins-tallé en 2006.

Une réflexion s’engage pour stop-per les mammites

Suite à une épidémie de mammites incurablesil était urgent de faire quelque chose. Le souciétait particulièrement marqué chez nous dansla mesure où les vaches sortent au pâturage uni-quement pendant la nuit. Pendant la journéeelles se réfugiaient dans la partie du bâtimentoù le toit était isolé. La totalité du troupeau dansune moitié de bâtiment, cela amplifiait nos pro-blèmes de contamination. En plus, nous avionsremarqué que l’ingestion des animaux suivaitune pente inverse à la montée des températures;des animaux qui ne mangent pas suffisamment(surtout lorsqu’ils ont un bon potentiel de pro-duction) sont des animaux qui lutteront beau-coup moins efficacement contre les infectionsmammaires. Comme il s’était avéré très concluantde se soucier de la qualité de l’air pour les veaux,le pas n’a pas été très long à franchir pour lesvaches…

Nous avons fait intervenir le GDS et le servicetraite qui ont confirmé les problèmes d’am-

biance que nous suspections, matérialisés parde la chaleur, des dégagements d’ammoniaqueet des germes d’ambiance incriminés dans la plu-part des cas de mammites. L’aménagement dela ventilation s’est alors inscrit dans une démarcheglobale visant à constamment privilégier le bienêtre des vaches afin d’améliorer la productivitéet la gestion sanitaire en lien avec la qualité dulait.

Des modifications efficacesLe robot de traite rend la gestion des vaches

mammiteuses plus complexe puisqu’il n’y a pluspersonne à la traite pour soigner les animaux.Il est donc préférable de s’occuper de la préven-tion en éradiquant les problèmes en amont.

Réaménager les entrées d’air, les volumes dubâtiment et l’isolation aurait été trop coûteuxalors que nous venions tout juste d’investir dansun robot de traite. Grâce aux conseils du GDSet du service traite, nous avons décidé de foca-liser nos efforts sur trois points :

• Le remplacement des anciennes logettespar des logettes matelas (5 cm d’épaisseur)avec 7 % de pente pour mieux évacuer lesdéjections et un entretien régulier avec dela sciure,

• L’achat d’un robot racleur qui nettoie les

allées toutes les deux heures,• L’installation du système de ventilation

Conséquence logique, les taux cellulaires ontbaissé très rapidement. Dans notre cas, nous at-tribuons directement cette amélioration à laventilation. Pour les hommes aussi laventilation est appréciable car elle nouspermet de travailler dans de bien meil-leures conditions tout au long de l’été.

De mauvais résultats de qualité du lait peuvent pesersur la balance financière d’une exploitation.

Tous les spécialistes du robot s’accordent à dire qu’aprèsinstallation, les élevages sont soumis à de fortes concen-trations cellulaires.

Les animaux, créer un comportementadéquat

La numération cellulaire peut fortement augmenter sile nombre de refus par le robot est trop important. L’en-trée dans le robot peut induire le déclenchement du ré-

flexe d’éjection du laitet donc l’ouverturedu sphincter dutrayon. Des lésionssur les trayons ou en-core une augmenta-tion des pertes de laitsont également desfacteurs à surveillerpour éviter un pic cel-lulaire. Les éleveursqui adaptent le nom-bre de traites parvache par jour enfonction de la pro-duction et du stadede lactation ont desrésultats leucocy-taires satisfaisants.

Le robot, une machine à traire satisfai-sante

La maîtrise de la détection et du traitement des mam-mites a une place encore plus importante qu’en systèmede traite traditionnelle.

Enfin, ces dernières années, les constructeurs ont net-tement amélioré les techniques de pose des gobelets,ce qui permet de réduire les risques de contamination.

Avec l’arrivée du robot, la teneur en germes du lait sem-ble rester bonne, même si elle est devenue irrégulière.Les élevages qui avaient déjà des problèmes sporadiquesavant d’installer un robot sont plus enclins à des pics età une irrégularité des résultats.

Ce paramètre ne poserait donc pas de problèmes, l’évo-lution moyenne n’ayant jamais atteint le seuil de pénalité.

L’éleveur, la clé de la réussiteAvec la traite robotisée, l’éleveur perd le contact avec

la mamelle. C’est d’ailleurs l’un des points déstabilisantsdans le processus de gestion des infections mammaires.Le contrôle régulier des indicateurs fournis par le logi-ciel et la prise de décision déclenchant une interventionrapide sont les clés de numérations cellulaires satisfai-santes. Un soin particulier est à apporter au niveau dela propreté de la stalle, en raclant et lavant celle-ci, pourune meilleure maitrise de la qualité globale du lait.

L’éleveur doit apprendre à faire confiance à la machine,au logiciel et adapter ses pratiques à sa nouvelle instal-lation de traite.

Un dispositif équipé de sept ventila-teurs pilotés par un régulateur électro-nique dans la stabulation libre motivépar l’aspect sanitaire et l’augmenta-tion du confort des vaches et deshommes pour un gain de productivité.

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Propos recueillis parEric Bertrand»

Matérielde traite’

Eric Bertrand et Caroline Moulin,Contrôle Laitier de Haute-Savoie

Avec du savoir faire, robot et qualité du laitsont compatibles.

Sommet de l ’ é l e v age 2011

Matérielde traite’ Le lactocorder

Un outil performant pour améliorer les pratiques.

Il a remplacé les true test dans certains or-ganismes de conseil élevage pour la pesée.

Un concentréde renseignements

Cet outil Suisse, à la pointe de la tech-nologie, enregistre toutes les secondesdes données sur la traite des vaches

pour établir des courbes d’éjectiondu lait de chaque animal.

Comme une carte d’identité, lescourbes d’éjection sont différentesd’une femelle à l’autre.

En plus des informations dequantité et de temps de traite, lesenregistrements apportent desdonnées sur la préparation desanimaux à la traite, la surtraiteéventuelle et le fonctionnementdes décrochages.

Ces appareils sont de vrais alliés àassocier à l’expertise du conseiller

Les renseignements collectés par les lactocorders nes’arrêtent pas à la traite, ils se poursuivent pendant lecycle de lavage de l’installation de traite. Ainsi on ob-tient des données sur la température et la quantité d’eaucirculant, la concentration de lessive et la turbulence.

Cela permet de diagnostiquer d’éventuels dysfonction-nements.

Une augmentation de germes due à une eau de la-vage pas assez chaude, une turbulence insuffisante surles griffes de bout de ligne sont des situations fréquem-ment rencontrées. Elles sont difficilement détectables sansl’analyse individuelle permise par le lactocorder.

Au cours d’un audit qualité du lait, les facteurs de risquehabituels sont aussi analysés : logement, traitements desmammites, méthodes de tarissement…Le lactocorder per-met en plus de visualiser l’écoulement du lait et le fonc-tionnement de la mamelle pendant la traite. C’est un ou-til très pédagogique.

Le coût économique de la qualité du laitAvec un coût moyen d’une mammite autour de 170€

et une incidence cellules de 6 à 21€/1 000 litres, un pro-blème de qualité peut vite coûter cher et entraîner despertes de temps et d’argent.

Il est primordial de se pencher sur les facteurs derisque. L’audit de traite avec lactocorder est un moyeninnovant pour le faire.

Le lactocorder au service de bonnes pratiques.

Gaec des verts sapins, Autrans (38)

Un investissement rentable

Samuel Bouchier, Isère Conseil Elevage

Propos recueillis parSamuel Bouchier»

«

Le lactocorder est un appareil demesure créé pour le contrôle de

performance.

Courbe d’émission du lait d’unevache lente

Paul Faure et son frère conduisent un troupeaude 70 vaches montbéliardes dans le massif duVercors.

Un niveau cellulaire insatisfai-sant

Pendant 7 ans, nous avions un niveau cellu-laire moyen autour de 120 000. Nous n’étionsjamais pénalisés à la laiterie. En fin d’été 2010,le nombre de cellules a dépassé notre seuil detolérance. Notre temps de traite devenait demoins en moins supportable. Nous ne pensionspas faire de surtraite car les résultats de qualitéétaient néanmoins corrects.

Suite aux recommandations de notre conseil-ler de secteur, nous avons fait intervenir l’expertqualité de Isère conseil élevage, Samuel Bouchier.

Un constat sans équivoqueL’audit de traite avec les lactocorders a mon-

tré les conséquences de l’utilisation manuelle desdéposes automatiques. Par peur des mammites,

nous ne voulions pas laisser partir des vachesavec du lait dans les mamelles. Les courbesd’éjection obtenues ont montré une surtraitemoyenne de 2,5 minutes par animal, suivie parun temps d’égouttage de 30 secondes.

L’intérêt du lactocorder a été de matérialisercette surtraite et de faire nous faire prendreconscience du problème.

Des réponses payantesLe seuil de décrochage a été augmenté de

200 g/min et aujourd’hui sont utilisés pourtoutes les vaches. Je laisse même partir des fe-melles avec un peu de lait dans la mamelle sanssouci. Aujourd’hui, à la laiterie nous sommes endessous des 100 000 cellules et le temps de traiteà été diminué de 45 minutes par jour.

Nous sommes pleinement satisfaits du résul-tat et de l’investissement dans ce service.

L’essai conduit en 2008 au lycée de Fontaines*(71) démontre que décrocher les vaches plus tôtgagne du temps sans diminuer la quantité et laqualité du lait. Les courbes d’éjection du lait enre-gistrées par le lactocorder visualisent le momentoptimum de la dépose des griffes et permettent derégler au mieux le décrochage automatique.

* comparaison de seuils de dépose allant de 200à 800g/mn sur un troupeau montbéliard. Mesuredes quantités de lait, des niveaux leucocytaires etdes temps de traite.

5Sommet de l ’ é l e v age 2011

Un bâtiment avec une ambiance maîtrisée doit êtresuffisamment clair, bien ventilé et confortable quelle quesoit la saison.

La luminositéUne bonne luminosité est nécessaire au bien-être des

vaches laitières, c’est bon pour le moral. Dans un bâti-ment bien éclairé, les vaches circulent mieux. Si la lumièreest très souvent apportée par des plaques translucidesen toiture, elle peut l’être aussi par les côtés, avec desbardages adaptés ou tout simplement par une ouver-

ture intégrale. Sur des pé-riodes fortement ensoleil-lées, les translucides du toitprovoquent un effet « serre» pas très apprécié des ani-maux.

Ventilation et maî-trise de l’hygromé-trie

Une bonne ventilation per-met d’évacuer efficacementles gaz nocifs et l’humiditéen excès. Les bovins dispo-sent d’une faible capacitépulmonaire par rapport àd’autres animaux. Il fautdonc à tout prix les protéger

le plus possible. Un air vicié va entraîner une irritationdes poumons, les rendant très sensibles aux attaques bac-tériennes. Des vaches ainsi fragilisées résisteront moinsbien à n’importe quelle infection y compris au niveau dela mamelle. Une ambiance chaude et humide va être pro-pice à un fort développement bactérien dans les litières.

La qualité de la ventilation va dépendre essentielle-ment de la conception du bâtiment, plus un bâtimentest large plus la ventilation sera dure à maîtriser. En ef-fet sur des largeurs supérieures à 20m, le phénomènenaturel de circulation de l’air, des côtés vers le faîtage,fonctionne mal et le renouvellement de l’air devient in-suffisant. Une réflexion doit être menée dans ce cas làpour trouver une solution adéquate : ouverture totaledes côtés, mise en place d’une ventilation mécanique…

Le confort Pour les bâtiments avec des aires d’exercices raclées,

l’évacuation du lisier doit être la plus fréquente possi-ble pour la propreté, la circulation des vaches et limiterla pollution de l’air. Les systèmes de raclages automa-tiques sont de bons alliés pour l’obtention d’une am-biance saine. Une fois l’ambiance bien maîtrisée, lesvaches doivent, pour se reposer et ingérer la ration, dis-poser d’un minimum de confort. Pour cela une aire pail-lée bien entretenue ou des logettes bien réglées sont in-dispensables.

Robert Laurendon,Loire Conseil Elevage

De bonnes conditionsde logement sont

indispensables pouravoir des animaux enbonne santé et donc

un lait de qualité.

Ambiance bâtiments

S’assurer que tous les paramètres sont réunispour le confort des animaux

Au Gaec du Prieuré, le bâtiment date d’unedouzaine d’années. Mais dès 2003 avec la ca-nicule, les éleveurs ont trouvé que le troupeausouffrait de la chaleur, ils ont décidé d’appor-ter des modifications.

Pourquoi avez-vous modifié com-plètement le système de ventila-tion de votre bâtiment ?

Malgré l’installation en 2003 de brasseursd’air et en 2006 de brumisateurs, nous n’étionspas satisfaits de l’ambiance qui régnait dans no-tre bâtiment. Avec les grosses chaleurs, lesvaches semblaient moins souffrir mais l’inges-tion de la ration chutait beaucoup, tout commela production laitière. De plus, le nombre demammites cliniques restait élevé. Avec une lar-geur de 30 m et malgré la présence de bardageajouré sur 2 m de hauteur et un faitage ouvert,la circulation de l’air n’était pas satisfaisante. Nousavons donc démonté complètement les bardagesEst et Ouest, aussi bien la partie basse de 2 men béton que les 2 m de bardage ajouré en par-tie haute. Nous finissons d’installer sur la façade

Ouest une toile translucide amovible avec en-roulement par le bas. La façade Est, pour le mo-ment, reste complètement ouverte.

Depuis vos modifications, avez-vous remarqué des changementsimportants dans votre troupeau?

Bien sûr, avec la canicule de fin août, nous avonseu un test intéressant. Nous avons remarqué avecétonnement que nos vaches avec 40°C se com-portaient bien. L’ingestion de la ration n’a baisséque de 10 % et la production laitière est restéepratiquement stable. Du reste, nous aussi nousapprécions les conditions de travail avec cettenouvelle configuration, le bâtiment est beaucoupplus lumineux et l’air est plus sain. Pour ce quiest des mammites depuis l’ouverture intégrale,leur nombre a diminué de moitié mais nous lais-sons encore souvent la brumisation en route etl’humidité apportée par ce système favorisepeut-être encore ce type d’infection. De toutefaçon, les logettes sont beaucoup plus sèchesqu’auparavant, ce qui ne peut que nous aiderà bien maîtriser les infections mammaires. Avec

cette nouvelle configuration, la températuredans le bâtiment risque d’être un peu plus bassel’hiver. Nous avons donc ajouté un rideau àl’entrée du roto afin de ne pas êtreconfrontés au gel.

Gaec du Prieuré (Philippe et Thierry Roche), Saint Romain le Puy (42)

Une ambiance améliorée grâce à l’ouverture intégrale desbardages de la stabulation

«

Propos recueillis parYves Alligier,

Loire Conseil Elevage»

Le bardage amoviblepour réguler l’ambiance.

Bâtiment’

6

Des vaches bien dans leurs sabots.

Sommet de l ’ é l e v age 2011

Bâtiment’Une bonne conduitede l’aire paillée est un

compromis entre satempérature et la

propreté des vacheslaitières … dans un

bâtiment sain et aéré.

Gestion des aires paillées

Des références et un savoir fairePour se multiplier, les germes responsables des mam-

mites d’environnement ont besoin d’air, de températuresoptimales et d’humidité. Ces facteurs sont favorisés prin-cipalement par un paillage accru et des durées d’accu-mulation des litières trop importantes.

Le suivi de l’évolution des températures,un outil d’interprétation des pratiques

Les streptocoques et les coliformes se développent àdes températures de préférence entre 37 et 40°C. Pourlimiter cette multiplication, la température de la litièredoit être maintenue en surface à moins de 30°C. L’ob-jectif est d’accumuler le plus longtemps possible une li-tière avec des températures à 10 cm de profondeur in-férieures à 40°C.

La gestion d’une aire paillée serajugée sur la capacité à respecter cecritère et à comprendre les raisonsen cas d’échauffement trop ra-pide.

Un protocole normé de mesuresexiste et votre contrôleur laitier estlà pour vous aider à mettre enplace ce suivi.

Une combinaisongagnante entre surfaceet quantité de paille

La surface par vache doit se si-tuer dans un compromis entre suf-fisante et pas trop grande. Suffi-

sante, car une surface trop petite conduit souvent à desanimaux sales, une pression microbienne forte et des airesimpossibles à entretenir. Un minimum de 6 m2 de sur-face utile par vache est le bon repère. Trop grande, elleentraîne une montée très rapide des températures, im-possible à endiguer. Un maximum de 8 m2 de surfaceutile par vache est l’autre seuil à retenir.

La quantité de paille par jour suit aussi cette règle. Pasassez, les animaux seront sales et trop, les températuresseront élevées. Un bon compromis se situe entre 1 kg et1,2 kg par m2.

Après curage, l’apport est multiplié par deux, soit 2 kgà 2,5 kg par m2. Une paille bien conservée au sec facili-tera la réussite.

Une litière saineD’autres facteurs influencent la qualité de la litière. L’aire

paillée doit remplir uniquement la fonction de cou-chage. Les abreuvoirs et les fourrages ne doivent pas êtreaccessibles depuis celle-ci. La sortie de la salle de traitese fait sur l’aire d’exercice. La profondeur de l’aire pail-lée ne dépasse pas 10 m. Les entrées et sorties de l’airepaillée sont raisonnées. 3 à 5 m2 par vache d’aire de cir-culation permettent une bonne répartition des animaux.Le sol du bâtiment est drainant sans résurgences d’eau.

Une gestion quotidienne des risques est déterminante :raclage des aires d’exercice, ébousage, condamnationde l’accès au couchage après la traite….

Gaec des Douglas, Les Sauvages (69)

Depuis 5 ans, du lait 100 % en super ASamuel et Vianney Subtil, deux frères passion-

nés par l’élevage, gèrent un troupeau d’unesoixantaine de Montbéliardes. La production at-teint les 7 800 kg de lait avec des taux corrects.

Des résultats leucocytaires trèsencourageants

Les jeunes éleveurs font le choix de construireun bâtiment aire paillée, il y a 5 ans. Vianneynous rappelle : « Dans l’ancien bâtiment à lo-gettes, nos animaux avaient des problèmes deboiteries trop importants. Elles se couchaient mal,étaient assez sales et surtout fragiles. Pour nous,l’aire paillée était synonyme de confort. Nousn’avons pas réfléchi longtemps pour opter pource type de bâtiment ». Aujourd’hui, les vachessont en forme. Malgré son effectif, ce troupeauobtient un statut leucocytaire sain. 89 % des ani-maux présentent sur les 12 derniers mois descomptages leucocytaires < à 300 000 et seu-lement 4 % des comptages ont été > à 800 000.Ceci permet au Gaec de livrer régulièrement dulait en super A.

Une aire paillée bien conçueLe bâtiment fait 70 m de long et 58 m sont

destinés à l’aire paillée. Sur cette longueur, troiscatégories d’animaux sont gérées. A une extré-

mité, nous trouvons 2 travées courtes pour lestaries et à l’autre, une travée de 3 box pour ac-cueillir les vêlages, les vaches en chaleur et cellesmalades. Les 45 m restant sont à disposition desvaches laitières. Une astuce a été de mettredans la largeur 2 barrières toutes les 3 travéespour découper l’aire paillée en 3 petites airespaillées de 15 m. « Les animaux se répartissentbien et sont plus calmes. Une seule case est salele matin si une vache a été en chaleur la nuit.Ensuite, cette vache sera isolée dans un des boxprévu à cet effet » souligne Samuel.

La surface par vache est de 45 m de long par11 m de profondeur (largeur) divisée par 60vaches au minimum ou 70 vaches au maximumsoit de 7,1 à 8,2 m2. Elle reste toujours dans lesnormes.

Un entretien rigoureuxLe paillage se fait le matin à la pailleuse. 2 bottes

carrées d’environ 400 kg sont épandues. Unereprise rapide à la main est effectuée pour mieuxrépartir la paille. La surface totale à pailler estde 58 m par 11m soit 638 m2. La quantité depaille au m2 se stabilise à 1,2 kg. Le soir, 10 mi-nutes sont consacrées à l’entretien de l’aire pail-lée.

Ce management permet de limiter le curagel’hiver aux mois de décembre et février. D’au-

tres facteurs expliquent ces bons résultats : uneambiance saine, une luminosité correcte, un cou-loir très large, des points d’eau bien placés.

Samuel prévenant rajoute : « Quelques mam-mites se sont déclarées l’hiver passé. Si cela sereproduit, nous curerons plus vite et nous fer-merons l’accès à l’aire de couchage après latraite ».

Pour économiser de la paille, le Gaec mise surle pâturage. L’aire paillée est fermée de débutmai à fin septembre.

Propos recueillis parPatrice Dubois

Patrice Dubois,Rhône Conseil Elevage

Du travail bien fait.

Une conception gagnante.

»

«

7Sommet de l ’ é l e v age 2011

Le comptage leucocytaire et l’analyse des résultatsfont partie du service de base du contrôle laitier. Le suiviquotidien de ces résultats permet à l’éleveur de prendreles décisions adaptées allant du simple tri du lait à com-mercialiser à un plan de réforme des animaux.

Moins de 8 % des analyses au-delà de800 000 cellules

Le bilan cellules permet en un coup d’œil de situer l’éle-vage. Un troupeau sain doit avoir plus de 85 % des comp-tages leucocytaires inférieurs à 300 000 cellules et moinsde 8 % supérieurs à 800 000.

Le taux de guérison est également un indicateur à sur-veiller, il permet de juger de l’efficacité du tarissement.S’il est inférieur à 50 %, il faut revoir la stratégie de trai-tement ainsi que la conduite des animaux durant la pé-riode sèche.

Historique leucocytaire par vache :gérer les animaux à risque

L’historique de l’ensemble des contrôles cellulairesd’un animal donne à l’éleveur les moyens de prendre desmesures efficaces. Pour les vaches durablement infectées,insensibles aux traitements en lactation ou au tarissement,la réforme est souvent la seule issue.

Ce bilan va permettre d’adapter le traitement au taris-sement en fonction du niveau de contamination de l’ani-mal. En dessous de 150 000 sur toute la lactation un sim-ple obturateur peut éventuellement suffire, au-delà unantibiotique intra-mammaire est indispensable. Pour descontrôles au tarissement supérieurs à 500 000, prenezl’avis de votre vétérinaire. L’enregistrement des traitementsest indispensable pour faire un bilan de leur efficacité,les données du carnet sanitaire peuvent être intégrées audossier de l’animal dans le logiciel du contrôle laitier.

Enregistrement des mammites : indis-pensable pour anticiper les risques

L’historique des mammites fournit des informations surles animaux les plus sensibles mais également sur les pé-riodes les plus risquées. L’intérêt est de relier une recru-descence de mammites à des changements de ration,de pratiques de traite, de logement…afin de corriger seserreurs sur la prochaine campagne. Ces données serventégalement au calcul des index fonctionnels.

Patrice Mounier,Haute-Loire Conseil Elevage

Gestion des celulles

Des analyses régulières indispensables à lamaîtrise de la qualité du lait

Serge Duport conduit un troupeau de 30montbéliardes. Suite à des problèmes récurentsde taux cellulaires élevés il a demandé à Haute-Loire Conseil élevage de l’aider à sortir de cettesituation.

Comment utilisez-vous le suivicelulles du contrôle laitier ?

En 2009, lorsque j’ai adhéré au contrôle lai-tier je dépassais régulièrement les 400 000 cel-lules en livraison laiterie, il fallait réagir. Le trou-peau était vieillissant, les résultats d’analysem’ont permis de détecter les animaux à problèmeet de réformer rapidement les vaches les plusinfectées. J’ai également pu trier mon lait pourengraisser une quinzaine de veaux gras.

Avec le valorisé mensuel et le bilan cellules enfin de campagne, j’ai une bonne connaissancede mes animaux, je peux adapter mes traitementsau cas par cas.

Avez-vous améliorévos résultats ?

Le technicien du contôle laitier m’a alerté surun souci alimentaire. Etant également produc-teur de céréales, j’avais la main un peu lourdeet mes vaches étaient en acidose. J’ai faisconfiance au technicien en réduisant fortementles quantités de concentré, je n’ai pas perdu delait et mes animaux vont beaucoup mieux.

Aujourd’hui, j’élève mes génisses en essayantd’en avoir assez sous la main pour réagir viteen cas de gros problème de cellules. Mes livrai-sons laiterie sont en dessous de 200 000 cel-lules et j’ai pratiquement arrété la productionde veaux gras.

Que pensez-vous du service qua-lité du lait ?

Pour moi, il est indispensable à une bonne ges-

tion de l’atelier laitier. Je travaille dans une éta-ble entravée ancienne et l’équilibre est fragile,il faut un suivi régulier pour réagir vite. Les pro-blèmes de cellules sont complexes à maîtriser,l’aide du technicien m’est précieuse pour met-tre en évidence les points à corriger.

Serge Duport, Ceaux d’Allègre (43)

Un suivi quotidien pour éviterles dérapages

«Les comptages individuels sont la base du diagnostic.

Serge Duport est convaincu par lesuivi régulier du Contrôle Laitier.

»Propos recueillis parWilfried Leydier,

Haute-Loire Conseil Elevage

Service’

8

L’historique et le bilandes leucocytes par

vache donnent àl’éleveur les moyens

de mettre en place unplan d’intervention

efficace.

Sommet de l ’ é l e v age 2011

Propos recueillis parJean Yves Duroux,

Ain Conseil Elevage »

Suite à un regroupement de 2 troupeaux, leGaec de 4 associés passe à 200 vaches mont-béliardes. Il n’y a pas de modification réaliséedans la salle de traite 2x10 épi avec décrochageainsi que dans le bâtiment.

Quelle était la situation ?Suite à l’augmentation du troupeau, les mam-

mites cliniques ont augmenté progressivementpour atteindre jusqu'à 15 vaches traitées par se-maine.

Beaucoup de lait était jeté et nous avons eu10 réformes supplémentaires anticipées et nonprévues. Le conseiller du secteur et l’expert qua-lité du lait sont intervenus pour faire un bilande la situation. Tous les facteurs de risque dansl’élevage ont été analysés. Ils nous ont ensuiteproposé un plan d’actions.

Qu’avez-vous mis en place ?Nous avons maintenant une lavette indivi-

duelle au lieu de 2 pour tout le troupeau avant.Elles sont lavées après chaque traite à la machineà laver. Les trayons sont tous essuyés au papier.Le produit de trempage que nous utilisons estun film iodé avec adoucissant pendant la pé-riode de pâturage. Il est facile à enlever.

Un protocole de tarissement, variable selonles situations des vaches, a été établi avec no-tre vétérinaire traitant. Nous avons aussi unprotocole pour les mammites cliniques en fonc-tion des cas. Pour les pratiques, nous trayonsdésormais toujours à 2 pour mieux surveiller lesmamelles. Il faut 2heures pour les 180 VL. En-fin, dans le bâtiment, le fumier est sorti dès quel’aire paillée le nécessite, soit 2 fois de plusqu’avant dans l’hiver.

Quels sont les résultats ?Les changements des pratiques ne sont pas

évidents à mettre en place pour tous les asso-ciés. Nous avons beaucoup de seaux suspendus

dans la fosse de traite. Mais les résultats de qua-lité sont au rendez-vous. Les mammites ont di-minué.Les cellules sont toujours entre 180 000et 200 000 et 6 mois après le début des chan-gements nous n’avions plus de pénalités .

Le prix du lait est toujours au maximum. Amé-liorer la situation était possible et rentable.

Service’ L’origine des mammites est classée en 2 grands types :germe de réservoir mammaire ou germe d’environnement.

Trouver les germes en causeDans un élevage, cette détermination se réalise avec

l’aide de 2 outils indispensables: le récapitulatif descomptages cellulaires individuels contrôle laitier sur 18mois et l’enregistrement des mammites cliniques sur lecarnet sanitaire.

L’étude de ces informations donne le « profil » du pro-blème de l’exploitation.

Les troupeaux se caractérisant par des niveaux de cel-lules élevés avec beaucoup de vaches douteuses ou infec-tées et peu de mammites cliniques sont plutôt sur un pro-fil germes de réservoir mammaire. Les troupeaux qui pré-sentent peu de cellules et de nombreuses mammitescliniques sont plutôt sur un profil germes d’environnement.

Déterminer les facteurs de risque liés àla traite et au bâtiment

La visite lors de la traite a plusieurs objectifs : connaî-tre les pratiques de l'éleveur et identifier les facteurs derisque (animaux, matériel, technique de traite, trayeurs).

L’observation des conditions de logement permet éga-lement d’explorer les risques liés à l’environnement.

Proposer un protocole de traitementdes mammites

La fréquence, l’intensité et la guérison des mammitesdonnent des informations sur les germes présents et l’ef-ficacité des produits utilisés. Les informations portées surle carnet sanitaire sont aussi une aide précieuse à l’ana-lyse. Un protocole pertinent doit être établi avec le vé-térinaire traitant.

Le cas particulier des primiparesLes génisses doivent vêler et rester saines. Elles doivent

améliorer le taux cellulaire global du troupeau. Dans lecas contraire, il faut revoir les pratiques autour du vê-lage (hygiène, alimentation, traite...)

Gérer le tarissementCette analyse permet de vérifier les taux de guérison

lors de la période sèche. La collaboration avec le vétéri-naire traitant de l’exploitation assure la mise en place d’unprotocole de traitement adapté aux germes présents etau niveau d’infection des animaux. Entre les vachessaines et infectées, le choix du produit sera différent.

Définir un plan d’actionsA l’issu de l’analyse, des résultats et des pratiques, il

est possible de déterminer les facteurs de risques selonla règle des 5 M : les facteurs liés à la Matière première(les animaux), au Matériel, à la Méthode de travail (lespratiques), à la Main d’œuvre (disponibilité et harmoni-sation des pratiques) et au Milieu.

Un plan d’actions prenant en compte les contraintesde l’exploitation est proposé. Il comporte les mesures cor-rectives et préventives à mettre en œuvre dans les meil-leurs délais.

Anne Blondel, Ain Conseil Elevage

Problème leucocytes

Une méthode pour progresser ?

Un problème decellules est souvent

multifactoriel. Lediagnostic complet dela situation permet decibler tous les facteursde risque en présencepour retrouver un lait

de qualité.

L’analyse des infections aide à déterminer le germe présent et sonorigine.

Gaec de l’Irance, Romans (01)

Un plan d’actions efficace«

9

La traite concentre de nombreuxfacteurs de risque.

MICROBESDESCRIPTION DE L’INFECTION

ECOLOGIEPériode Cellules Cliniques Sévérité Durée

Staphylocoque doréStreptocoque agalactiae Lactation +++ + + +++ Mamelle

trayon

Streptocoque uberis Fintarissement ++ +++ +++ ++ Mamelle, poil,

peau

Streptocoque fécauxEscherichia colisEntero bacter

Lactation+

tarissement+ +++ ++++ + Environnement

Litière

Coryne bacteriumPseudomasMycoplasmes

Tarissement

Lactation+ +++

+++

++

Moucheseau sol

Mamelle

Sommet de l ’ é l e v age 2011

Elles sont utilisées dans le cadre d'une médication rai-sonnée et sont largement répandues en agriculture bio.

Un large panel de traitementsSouvent à base de produits naturels, elles ont l'avan-

tage d'être peu onéreuses et souvent elles n'entraînentaucun délai d'attente. Que ce soit l'homéopathie, l'aro-mathérapie, la phytothérapie, l'oligothérapie,... elles ontchacune leurs particularités et leur spécialiste. Malgré leurapparente simplicité et leur accessibilité, leur réussite né-cessite le respect des protocoles de soin et une grandeanticipation.

Un complément efficaceDans le cas des mammites par exemple, l'aromathé-

rapie qui utilise des huiles essentielles est insuffisantepour être indiquée comme moyen de lutte. Les compo-sés du lait limitent les effets bactériostatiques des huilesmais celles-ci conservent leur rôle anti-inflammatoire. Lestraitements alternatifs assurent généralement l'arrêt dessymptômes mais pas la disparition des germes patho-gènes. L'infection peut alors persister et les cellules se-ront toujours présentes.

Les traitements alternatifs interviennent dans l'accom-pagnement des soins effectués et dans le rétablisse-ment des animaux. Leurs effets décongestionnant, im-munostimulant et bactériostatique sont d'autant plus ef-ficaces que les produits sont appliqués tôt et de façonraisonnée. La précocité de l'application limite la possibi-lité aux germes de s'enkyster. Le système immunitaire estrenforcé et accélère le rétablissement général de l’ani-mal.

La prévention incontournablePour obtenir de bons résultats, il faut anticiper au

maximum les dysfonctionnements et veiller au bon étatde l'organisme de la vache. Les médecines alternativess'inscrivent dans cette démarche en renforçant le méta-bolisme des animaux. A travers ces pratiques, l’observa-tion des animaux est accrue et la prévention renforcée.Cependant ces médecines, comme les autres, ne palie-ront jamais aux problèmes d’alimentation, de bâtimentou d'hygiène.

Cyril Charles, Ain Conseil Elevage

Traitements alternatifs

Une approche globale des pathologies basée surl’observation

Qualitédu lait’

Les principes actifs des produits naturels sont utilisés dansles traitements alternatifs.

Jean Paul Chatard utilise depuis plusieurs an-nées l’homéopathie et la phytothérapie pour trai-ter les animaux. L’exploitation produit du lait bio-logique transformé en comté et yaourt avec untroupeau de 35 vaches montbéliardes.

Comment choisissez-vous les trai-tements ?

L’observation de ses animaux est très impor-tante afin de détecter précocement les signesd’une éventuelle pathologie, souligne Jean-PaulChatard. L’homéopathie considère l’animal dansson contexte. Je tiens compte du comportementde l’animal et de sa hiérarchie au sein du trou-peau. Des éléments extérieurs peuvent influen-cer le type de produit à utiliser, car en homéopa-thie il n’existe pas de remède type par patholo-gie, mais plutôt par symptômes. Je dispose d’unensemble de 80 produits pour tous types de pa-thologies. Je fais des cures sous forme de granu-lés dans l’alimentation pendant les phases de tran-

sition afin de réduire le stress. Je m’en sers aussipour vermifuger mes animaux.

Et concrètement pour une mammite ?Je combine 3 remèdes. En fonction des symp-

tômes j’administre la formule homéopathiqueadéquate. Je fais aussi une injection intra mam-maire d’huile essentielle et un massage de la ma-melle avec une crème décongestionnante. Maisil n’y a pas de recette standard. Je ne jette pasde lait avec cette méthode et j’ai plutôt de bonsrésultats. Les concentrations utilisées sont ex-trêmement faibles et il n’y a pas d’effet secon-daires ni de résistance.

Et au tarissement ? Le traitement au tarissement n’est pas systé-

matique, je traite avec un antibiotique les vachesqui ont eu plusieurs contrôles supérieurs à150 000 cellules au cours de leur lactation. Pourcelles en dessous je mets juste un obturateur.

EARL des jardins de Marguerites, Hautecourt-Romanéche (01)

La réussite passe par l’expérience«

»Propos recueillis parNicolas Pinault,

Ain Conseil Elevage

Pour choisir le traitementadapté, il faut vraiment être unbon observateur de ses animaux.En cas de stress ou de sur-charge de travail, il est facile dese tromper.

10

Les médecinesdouces occupent uneplace de plus en plusimportante dans lesfamilles et dans les

élevages.

Sommet de l ’ é l e v age 2011

La Listeria vient de la terre. Les aliments souillés par laterre et les bouses des animaux (fourrage, eau, ensilage,paille, ou autre) peuvent contenir de la Listeria et par ex-tension, contaminer des animaux ayant consommé cesaliments. Elle peut provoquer quelques fois des mam-mites, voire déclencher des maladies comme la listeriose.

La Listeria ne peut arriver dans le tank qu’à travers latraite. Lors de la traite, de l’air ainsi que des particulesde bouses, de litière ou de fourrages circulent dans l’ins-tallation. L’ensemble de ces particules seront d’autantplus rapidement aspirées que les prises d’air pendant latraite seront nombreuses et importantes.

Les causes les plus fréquentes de contamination de l’en-vironnement de la traite sont les bouses des animaux ayant

consommé des al imentscontaminés comme des ensi-lages dégradés, de l’eau pol-luée ou des foins mal conser-vés. Les bouses souillent le sol,les trayons et le faisceautrayeur, mais également l’in-térieur du matériel de traite.

La prévention du risque decontamination du lait passepar de bonnes pratiques de lagestion alimentaire du trou-peau (gestion des ensilageset des points d’eau), et unemaîtrise du risque hygièniquedes aires bétonnées, du ma-tériel, des aires de couchage.

Maîtriser le risque ListeriaIl est impératif de maîtriser le risque de Listeria dans

les produits au lait cru, car la Listeria monocytogène peutentraîner des maladies graves chez l’animal et chezl’homme (méningite, septicémie, avortement…). La ré-glementation impose l’absence de Listeria monocytogènedans 25 g de fromage pour la commercialisation.

Les staphylocoques présents dans lesfromages proviennent… du lait !

Les staphylocoques sont des bactéries que l’on retrouveaussi bien chez l’homme que chez les animaux. Dans leurgrande famille, le plus préoccupant est le staphylocoquedoré (Staphylococcus aureus). Il peut provoquer desmaladies avec des sources d’infection différentes : uneinfection d’origine non alimentaire, par contact directdans l’environnement (se traduisant par des rhumes, si-nusites, plaies cutanées ou infections…) ; ou par intoxi-cation alimentaire (vomissements, maux de tête…).

Ce n’est pas le staphylocoque en lui même qui est dange-reux, mais les toxines sécrétées par les staphylocoques dorés.

Les staphylocoques vivent sur la peau et les muqueusesde l’animal. S’ils rentrent dans la mamelle, ils peuvents’y multiplier provoquant une mammite et l’augmenta-tion des risques de contaminations. Les sources de conta-minations sont multiples, invisibles et cumulables ! Ellespeuvent être au niveau de l’animal, de la traite, du ma-tériel de la conduite sanitaire du troupeau (absence oumauvaise conduite des protocoles de traitements desmammites).

Eric Bertrand,Contrôle Laitier de Haute-Savoie

Pour de bons fromages, la maîtrise desgermes pathogènes s’impose.

Le respect des normes sanitaires représentepour les producteurs et les transformateurs(fromagers), un véritable défi : fournir des fro-mages au lait cru irréprochables d’un point devu sanitaire !

Une responsabilité collectiveLe plan PROST a été crée en 1994. Il est financé

par la FDCL, à partir de fonds collectifs (péna-lités sur la qualité du lait). Le financementconcerne les analyses et les interventions du ser-vice traite. Toutes les autres prestations (anti-biogrammes, interventions vétérinaires…) sontà la charge de l’éleveur. Le plan PROST est dé-clenché par La FDCL chez les éleveurs classés enC ou D sur le critère staphylocoques. Il peut êtreintéressant que plusieurs intervenants fassentpasser le message. En 2007, ce plan concernaitenviron 300 élevages. « Le résultat est là : 70 %des élevages est en A ».

L’objectif est de donner à travers le programmePROST, des moyens de maîtriser la qualité sani-taire du lait. Ce programme met l’accent sur laprévention, le dépistage de la contamination deslaits et sur une intervention corrective. Il est ef-fectué par le service traite en deux visites de traiteet prélèvements pour déterminer les vaches et

les quartiers excréteurs. Un plan d’actions cor-rectives est laissé à l’éleveur qui prend contactavec son vétérinaire pour réaliser les traite-ments. Les prélèvements de suivi sont réaliséspar le service traite ou le contrôle laitier. L’expé-rience montre que la contamination en staphy-locoques peut survenir dans toutes les exploi-tations, mais également qu’elle est rapidementmaitrisable en réagissant vite.

Une contamination en staphylo-coques peut provenir de quatresources possibles !

L’animal qui présente des signes cliniques auniveau de la mamelle (quartiers enflés, caillots,des trayons en mauvais état), des numérationsleucocytaires en augmentation. Un protocolede soin inexistant ou non respecté (mammiteclinique qui n’est pas guérie d’un point de vubactériologique). Une introduction d’animauxnon contrôlée (CMT, analyse…), venant d’unemauvaise entente avec le négociant.

De mauvaises pratiques de traite par manqueou par inefficacité du nettoyage des trayons, unmatériel de traite sale et non performant, denombreuses entrées d’air lors de la traite. L’éle-veur prend également toute sa place en plus de

son action detraite, étant un vec-teur potentiel destaphylocoques parses mains abîmées.

N’oublions pas laconduite globaledu troupeau par lagestion des traite-ments au tarisse-ment, la détectionet le traitement desmammites suivantun protocole éta-bli, mais égalementla réforme desvaches incurablesidentifiées.

Il est important de rappeler l’importance desurveiller les résultats et d’en parler avec sonconseiller d’élevage ou son vétérinaire afin defaire un point. Il n’y a pas de recette miracle, niuniverselle. Ce qui est vrai chez le voisin ne l’estcertainement pas chez soi. La bonne solutionreste celle que vous avez retenue,… et surtoutappliquée.

Céline Reynal (74), Conseillère d’élevage en charge du dossier « Flore des Laits »

Un plan d’accompagnement gagnant«

»Propos recueillis parEric Bertrand

11

Etre au service de la«flore des laits».

»

Qualitédu lait’ Germes pathogènes

La Listeria et les staphylocoques…des causes possibles

Les germespathogènes sontparticulièrement

surveillés dans le laitdestiné aux

transformations à basede lait cru.

Sommet de l ’ é l e v age 2011

Avec l’enregistrement de toutes les informations en éle-vage et l’apport de la génomique, les index fonctionnelscellules et mammites sont devenus aujourd’hui incon-tournables.

Des caractères peu héritables et trèsinfluencés par le milieu

Ces caractères influencent l’efficience de la productionnon pas directement par un gain de productivité maispar une diminution des coûts d’élevage. Leur héritabi-lité est faible. Pour les cellules, elle varie de 0,15 à 0,22selon la race, celle des mammites cliniques est de 0,06.Les index fonctionnels cellules et surtout mammites sontcorrélés négativement avec la quantité de lait et la vi-tesse de traite. La morphologie de la mamelle, le déve-loppement notamment, influence aussi ces caractères.

Juin 2010, un nouvel index appeléMACL (mammites cliniques)

L’évaluation génétique de la résistance aux mammites(MACL) utilise l’enregistrement des mammites cliniquespour chaque vache par les contrôles laitiers à partir desdéclarations des éleveurs. Grâce à cette collecte exhaus-tive normalisée et continue dans les troupeaux, il est en-fin possible de sélectionner les animaux sur la résistanceaux mammites cliniques. Plus la prise d’informations seracomplète, plus l’index MACL sera précis. En race mont-béliarde, la corrélation entre l’index CEL et l’index MACLest de 0,52. Ces deux caractères sont complémentaires.L’index CEL traduisant plus une notion de résistance auxinfections par les staphylocoques et l’index MACL plusune résistance aux germes d’environnement type bac-térie Escherichia coli

Juin 2011, la révolution génomiquegagne maintenant les femelles

Depuis leur première publication en 2009, les évalua-tions SAM* des taureaux s’améliorent grâce notam-ment à une très forte augmentation de la taille de la po-pulation de référence et un suivi plus étendu des régionschromosomiques. Cet été des évaluations génomiquesofficielles pour les femelles MO, NOR ,PH permettent auxéleveurs qui le souhaitent de mieux choisir leurs gé-nisses de renouvellement sur des critères fonctionnels pré-cis comme l’index cellules .

*SAM (Sélection Assistée par Marqueurs)

Jean-Philippe Goron,Isère Conseil Elevage

C’est à la fin des années 90 que les index fonctionnels (cellule, fertilité,longévité) ont été calculés et introduits dans les index de synthèse.

Génétique

Index fonctionnels, au service de la qualité du lait

Avec l’évaluation génomique, les femelles ob-tiennent des index beaucoup plus précis que lesindex classiques fondés uniquement sur les gé-néalogies et les performances. Pour l’indexcomptage cellulaire, le gain de précision est de20 % entre l’index d’une vache en 1ère lactation(CD : 0,43) et une génisse pourtant plus jeuneet sans performance (CD : 0,63).

Des outils nouveaux au servicedes éleveurs

Avec le typage par la SAM* des femelles dutroupeau, on peut disposer d’informations pré-cises et fiables sur les qualités et défauts de sesvaches et génisses. En complément des résul-tats individuels contrôle laitier, on peut déter-miner les femelles les plus intéressantes et choi-sir les taureaux les plus pertinents. Même si lesinfections mammaires sont multifactorielles,connaître finement la génétique de son trou-peau, c’est mettre tous les atouts de son côté.

Des nouvelles générationsde taureaux très améliorateursdès cette campagne

Dans les plannings d’accouplement, je privi-légie aujourd’hui l’index cellules plutôt que l’in-dex mammite. Car ce dernier, plus récent, de-mande encore à être stabilisé. Mais à l’avenir,les deux me seront utiles. Je choisis toujours destaureaux améliorateurs en cellules et ce, d’au-tant plus que les contraintes du milieu sontfortes (bâtiment, traite). J’utilise parfois quelquestaureaux négatifs mais uniquement sur lesvaches ayant de très bons résultats qualité dulait et dont les lignées sont bien connues. Pourcette campagne, notamment en race Prim’Hol-stein, on dispose d’un choix de taureaux très amé-liorateurs sur les index cellules. A plus de 2,5 d’in-dex cellules et des CD de plus de 70 points, ona des taureaux qui marquent et qui auront unimpact positif certain sur les génisses de renou-vellement.

Pierre Gonin, conseiller élevage Isère

Des index précoces et bien plus précis«

Propos recueillis parJean-Philippe Goron»

Le nouvel ISU prim’holstein 2012 accorde un poids important àl’index santé mamelle.

Service’

12Sommet de l ’ é l e v age 2011

Les index fonctionnels, une prioritélors des plannings d’accouplement.