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2018, un jalon majeur L’HYDROGÈNE EN FRANCE Faits marquants 2018 Perspectives 2019

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Page 1: L’HYDROGÈNE EN FRANCE · 2020-02-24 · Dans le cadre des Assises européennes de la transition énergétique – qui se déroulaient cette année à Genève – l’ADEME, GRDF

2018, un jalon majeur

L’HYDROGÈNE EN FRANCE

Faits marquants 2018

Perspectives 2019

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Une étape déterminante a été franchie en 2018. Passons à l’acte, accélérons la transition énergétique.

L’AFHYPAC a célébré son 20e anniversaire en 2018 avec une formidable avancée pour notre filière : le Plan national hydrogène.Pour la première fois en France, un gouvernement reconnaît le rôle majeur de l’hydrogène pour réussir la transition énergétique, intégrer les énergies renouvelables, décarboner l’industrie, les transports, le chauffage des bâtiments, et il engage des moyens pour le concrétiser.

L’étude prospective “Développons l’hydrogène pour l’économie française” publiée en ouverture d’Hyvolution 2018, notre rendez-vous des acteurs de la filière en France et en Europe, a contribué à nourrir ce plan. Nous l’avons réalisée avec le concours de McKinsey, le CEA et 11 groupes industriels majeurs en nous appuyant sur une enquête conduite auprès de l’ensemble des acteurs de la filière.

L’hydrogène est l’énergie des territoires. Je salue leur engagement dont témoigne le succès des Journées Hydrogène dans les Territoires organisées avec la région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée. Notre 6e édition a montré combien l’hydrogène fait désormais partie intégrante des stratégies des collectivités. D’ailleurs, plusieurs d’entre elles sont entrées au capital de sociétés privées pour accélérer le déploiement d’écosystèmes territoriaux.

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L’Europe aussi est une alliée précieuse. La Commission européenne et en particulier, le FCH-JU apporte une contribution essentielle au développement de l’hydrogène et au déploiement de projets en France. Nous y sommes actifs et bien représentés.

Je veux enfin souligner la mobilisation, le dynamisme et la vitalité de la filière hydrogène française. Grâce au soutien constant de l’ADEME que je tiens à remercier ici, elle est passée en 20 ans de la recherche à l’industrie et fait maintenant la course en tête pour accroître notre indépendance énergétique, économique et technologique. La recherche de solutions compétitives est au cœur de la démarche de notre filière car c’est la condition de son développement en France comme sur un marché mondial très porteur où elle a déjà pris de belles positions.

Flottes de véhicules utilitaires, vélos, bateaux, bus, trains, stations de recharge, stockage d’énergie, injection dans le réseau de gaz, électrolyseurs, piles à combustible, production d’hydrogène à partir de biomasse : les réalisations de 2018 sont nombreuses. Les technologies sont prêtes et le gouvernement assure à la filière un cadre clair.

Plusieurs outils sont à notre disposition : le fonds ADEME dédié au Plan Hydrogène et ses appels à projets, les Comités stratégiques de filière (CSF) du Conseil national de l’industrie

et notamment les CSF Automobile, Ferroviaire, Industriels de la Mer et Industrie des Nouveaux Systèmes Energétiques, les Contrats de transition écologique (CTE) pour les projets de reconversion durable, les Engagements pour la croissance verte (ECV) afin de lever les freins à l’innovation grâce à un dialogue constructif entre administrations et porteurs de projets.

Nous apportons notre expertise aux autorités compétentes pour mettre en place le cadre réglementaire favorable évoqué par le Plan. L’hydrogène embrasse tous les secteurs : nous travaillons en partenariat étroit avec les associations qui les représentent. Nous soutenons la mutualisation des moyens de recherche et d’industrialisation dans le cadre de l’initiative IFHY.

Une étape déterminante a été franchie en 2018. Les conditions sont réunies pour changer d’échelle. Passons à l’acte, accélérons la transition énergétique en construisant ensemble une filière française performante, compétitive et innovante. Concrétisons les promesses du formidable vecteur de progrès durable pour tous qu’est l’hydrogène.

Philippe Boucly, Président de l’AFHYPAC

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L’hydrogène jugé plus pertinent que l’électrique à batterie selon KPMG

Selon l’étude annuelle “Global Automotive Survey” effectuée par KPMG sur la base d’interviews de décideurs du secteur automobile, l’hydrogène se place en tête des tendances-clés sur la période allant jusqu’en 2025. La pile à combustible déloge donc la batterie, qui rétrograde à la troisième place. La situation est inversée par rapport à la même étude effectuée en 2017. L’hydrogène n’était qu’en sixième position au classement de KMPG en 2013, il pointe désormais en tête avec 52 % des avis, contre 49 % pour l’électrique à batterie.

Mais surtout, les décideurs de l’automobile pensent qu’il n’y aura pas de solution unique. Selon eux, en 2040, le marché se partagera entre l’électrique à batterie (25 %) et l’hydrogène (25 %), l’autre moitié étant répartie entre le moteur classique (25 %) et l’hybride (25 %).

À la suite des discussions entamées en mai 2017, onze entreprises ont signé un accord pour constituer une nouvelle société, dont l’objectif est de développer les stations- service à hydrogène nécessaires pour la recharge des véhicules à pile à combustible.

Parmi les signataires, on retrouve trois constructeurs automobiles (Honda, Nissan, Toyota), des four-nisseurs d’énergie (JXTG Nippon Oil & Energy Corporation, Idemitsu Ko-san Co Ltd., Iwatani Corporation, Tokyo Gas Co Ltd., Toho Gas Co Ltd.,

Air Liquide Japan Ltd.), ainsi que des institutions financières (Toyota Tsusho Corporation, Development Bank of Japan, Inc).

Cette nouvelle entité sera chargée d’accélérer au Japon les initiatives en faveur de l’hydrogène. Elle de-vrait ainsi contribuer pour moitié à l’objectif national de 160 stations en 2020, au moment où se dérouleront les Jeux Olympiques à Tokyo. A cette date, le pays devrait compter 40 000 véhicules à hydrogène sur les routes.

Comment intégrer l’hydrogène aux SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires) ? L’AFHYPAC apporte une réponse dans une note envoyée à ses membres et aux élus et services des collectivités territoriales avec l’hydrogène, appréhendé comme multi-vecteurs et multi-usages qui offre une cohérence à l’ensemble des enjeux.

52%

Réunion d’information du Groupe Miroir FCH-JU sur les appels à projets 2018

La Région Bourgogne-Franche-Comté et la région Centre-Val de Loire adhèrent à l’AFHYPAC

Au Japon, des entreprises vont financer les stations à hydrogène

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L’hydrogène jugé plus pertinent que l’électrique à batterie selon KPMG

Tupigny : un vent nouveau souffle sur l’hydrogèneLa commune de Tupigny dans l’Aisne, petit village de 360 habitants, va désormais produire de l’hydrogène à partir d’éoliennes pour alimenter deux véhicules électriques à hydrogène qui seront proposés aux habitants en libre-service.

Minerve, un démonstrateur de “power-to-gas” à Nantes

Alors que la première pierre a été posée, en décembre 2017, à Fos-sur-Mer pour Jupiter1000, l’ambitieux projet de GRTgaz, un autre démonstrateur de power-to-gas a été mis en service à Nantes en février. Soutenu par l’ADEME, l’Union européenne et la région Pays de la Loire, Minerve a pour objet de stocker sous forme de gaz de l’énergie d’origine renouvelable. Placé sur le bâtiment d’une chaufferie biomasse, le démonstrateur est constitué d’un électrolyseur de 12 kWe produisant de l’hydrogène qui, en réaction avec du CO2 dans un réacteur de méthanation, produit du méthane de synthèse (CH4). Le gaz produit est alors utilisé comme carburant pour la mobilité au gaz. Si besoin, l’hydrogène peut également alimenter directement les chaudières à gaz de la chaufferie.

L’Allemagne dope la croissance de stations à hydrogène

Le nombre de stations hydrogène continue de croître à l’échelle mondiale. Sur les 64 nouvelles stations ouvertes en 2017, l’Allemagne en a installé 24 (soit près de la moité des stations en fonction-nement Outre-Rhin), devançant désormais les Etats-Unis et ses 40 stations, dont 5 ouvertes en 2017. Toutefois, si l’on ramène le nombre de stations à celui des habitants, l’Allemagne se situe derrière le Danemark, la Norvège et le Japon, talonnée de près par l’Autriche.

Le numéro 1 mondial incontesté reste le Japon, qui compte 91 stations (dont 11 ouvertes en 2017).

Le pays du soleil levant met les bouchées doubles à l’approche des JO de Tokyo, en 2020. Au niveau mondial, on dénombre désormais 324 stations hydrogène. C’est une satisfaction de voir que l’Europe regroupe le plus grand nombre de points de recharge (138), avec un réseau qui va de la Norvège au nord de l’Italie. En plus de l’Allemagne, 5 stations ont été ouvertes en 2017 (2 en Autriche, 1 en France, 1 en Grande-Bretagne et 1 en Norvège). Le “vieux continent” s’impose ainsi devant l’Asie (118) et l’Amérique du Nord (68).

La carte des stations de recharge hydrogène disponible sur afhypac.org

La région Hauts-de-France rejoint l’AFHYPAC

Des collectivités membres de l’AFHYPAC proposent des projets hydrogène dans

le cadre des Contrats de transition écologique (CTE) coordonnés par le Ministère de la

transition écologique et solidaire

• La FNCCR Territoires d’énergie et l’AFHYPAC-Mobilité hydrogène France s’associent pour rédiger un guide pratique “Construire une station de recharge à hydrogène” afin d’accélérer le déploiement des solutions de mobilité.

Dans le cadre des Assises européennes de la transition énergétique – qui se déroulaient cette année à Genève – l’ADEME, GRDF et GRTgaz ont présenté une étude selon laquelle l’ambition d’un mix gaz 100 % renouvelable serait atteignable d’ici 2050. Le gisement total est estimé à 460 TWh et pourrait répondre à une demande comprise entre 276 à 361 TWh ! Trois filières seraient mobilisées : La pyrogazéification (production de méthane à partir d’une ressource bois, via un processus thermochimique), la méthanisation et le power-to-gas (production de méthane de synthèse par électrolyse de l’eau et méthanation de l’hydrogène produit). Un mix de gaz 100 % renouvelable permettrait d’éviter le rejet de 63 millions de tonnes de CO2 par an.

Un mix de gaz 100 % renouvelable en 2050 ?

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Après un tour de France de 4000 milles parcourus en 2017, et un chantier d’optimisation pendant l’hiver, le bateau à hydrogène a quitté le Vieux Port de Marseille en direction de la Corse, avant de partir pour l’Italie, puis la Tunisie, Israël, l’Egypte et bien d’autres pays, pour un tour complet du bassin Méditerranéen. Ce parcours permettra de continuer à tester les technologies d’Energy Observer en conditions extrêmes. Dès à présent, les résultats sont concluants. “Le système est opérationnel, nous avons éliminé les différentes défaillances techniques qui nous gênaient au début de l’expédition, relève

Victorien Erussard, le capitaine du navire. “L’autonomie énergétique est en théorie acquise, mais en pratique le rythme et la vitesse que nous imposons au navire pendant ce tour du monde rend le défi technologique encore plus grand, et nous oblige à rester humbles”. Les conditions d’ensoleillement très favorables de la Mer Méditerranée ont permis au navire de profiter d’une énergie abondante, et même excédentaire, qui sera valorisée sous forme d’hydrogène. Energy Observer peut ainsi à la fois augmenter sa vitesse et prolonger son autonomie.

Le 13 mars 2018, le Conseil de l’Hydrogène (Hydrogen Council), coalition de grands groupes industriels d’envergure mondiale, a annoncé l’arrivée de 11 nouveaux membres originaires d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe. 3M, Bosch, China Energy, Great Wall Motor, JXTG Nippon Oil & Energy Corporation et Weichai, rejoignent le comité de pilotage, tandis qu’Hexagon Composites, Marubeni, McPhy, Nel Hydrogen et Royal Vopak deviennent

des “supporting members”. Cette forte dynamique d’adhésion ne s’est pas démentie tout au long de l’année, bien au contraire : en décembre 2018, ce sont plus de 50 sociétés qui sont membres de l’Hydrogen Council, regroupant principalement des opérateurs de mobilité et des énergéticiens ainsi que des équipementiers. Cette coalition contribue notamment à promouvoir l’hydrogène dans toutes les instances mondiales.

L’AFHYPAC a retenu la candidature de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée pour l’organisation, les 26 et 27 septembre 2018 à Toulouse, de la 6e édition des “Journées Hydrogène dans les Territoires”(JH2), rendez-vous incontournable pour les acteurs de la filière et les collectivités.

Le 13 mars, l’AFHYPAC a réuni les territoires lors d’une journée d’information sur l’initiative Villes et Régions du FCH-JU dans le cadre de son groupe de travail éponyme

Session d’information (“masterclass”) avec les journalistes de l’AJDE (Association des Journalistes de l’Energie)

Forte dynamique d’adhésion pour l’Hydrogen Council

Energy Observer met le cap sur la Méditerranée

L’hydrogène pourrait répondre

à 20 % des besoins en énergie en France

en 2050

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L’AFHYPAC tient son Assemblée générale dans le cadre d’HyVolution

L’hydrogène pourrait répondre

à 20 % des besoins en énergie en France

en 2050En ouverture de l’édition 2018 d’Hyvolution, le Président de l’AFHYPAC a présenté l’étude prospective “Développons l’hy-drogène pour l’économie fran-çaise”. A l’heure où la France re-voit sa politique énergétique dans le cadre de la Programma-tion Pluriannuelle de l’Énergie, cette étude vient étayer tout le potentiel économique et envi-ronnemental de ce vecteur d’énergie. Il s’agit d’une déclinai-son au plan français de l’étude mondiale de l’Hydrogen Coun-cil, (“Hydrogen, scaling up”). L’étude se base sur l’Accord de Paris de 2015 et sur la volonté affichée par le gouvernement de mettre fin à la vente des mo-torisations thermiques en 2040.

En 2050, l’hydrogène pourrait ainsi représenter 20 % de la de-mande d’énergie en France, avec une production de 790 PJ (pétajoules), soit 220 TWh, ou 5,5 millions de tonnes d’hydrogène. Ce vecteur d’énergie pourrait être utilisé pour décarboner les usages finaux dans plusieurs secteurs (industrie, transports, bâtiment) et pour contribuer au développement des énergies renouvelables. A l’horizon 2050, l’hydrogène représenterait :

- 10 % des besoins dans l’industrie ;- 30 % dans le bâtiment ;- 18% du parc de véhicules (voi-

tures, utilitaires, bus, camions) avec une réduction de 15 % des émissions de polluants (CO, NOx) ;

- une réduction potentielle de 55 millions de tonnes de CO2 par an. Soit plus d’un tiers de la réduction nécessaire par rap-port au scénario de référence de l’Union Européenne.

A cet horizon, la filière hydro-gène pourrait générer un chiffre d’affaires de 40 milliards d’euros et plus de 150 000 emplois. Mais, pour réaliser cette vision 2050, la France doit changer d’échelle et réaliser des inves-tissements conséquents.

Idéalement, il faudrait investir 800 millions d’euros par an dans les 10 prochaines années pour le déploiement de ces techno-logies.

L’étude “Développons l’hydrogène pour l’économie française” a été réalisée avec le concours du cabinet McKinsey pour l’AFHYPAC, le CEA, Air Liquide, Alstom, EDF, ENGIE, Hyundai, Faurecia, Michelin, Plastic Omnium, SNCF, Total et Toyota.

PSA amorce son retour vers l’hydrogène

Lors de l’assemblée générale de PSA, c’est par la voix de son PDG, Carlos Tavares, que le groupe a révélé qu’il travaillait sur le véhicule à hydrogène. “La pile à combustible, nous y travaillons très activement et vous verrez l’année prochaine des initiatives très visibles de la part de notre groupe”, a répondu le PDG à une question posée par un actionnaire. “Nous considérons effectivement que la pile à combustible est une technologie très intéressante, très importante”, a-t-il poursuivi.

Le groupe va s’appuyer sur l’expertise d’Opel (racheté par PSA), qui a travaillé sur l’hydrogène pendant qu’il était lié à General Motors. Le centre de R&D de Rüsselsheim, qui a une compétence dans le domaine des énergies alternatives, sera d’ailleurs mis à contribution.

Réunion du Groupe de travail sur les garanties

d’origine Hydrogène renouvelable

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Dernier secteur de l’économie mondiale à ne pas avoir pris des engagements compatibles avec la COP 21 de décembre 2015, le transport maritime a signé un accord pour réduire de manière significative sa contribution au réchauffement climatique. Cet accord signé à Londres, vendredi 13 avril, par les 173 pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) engage le secteur à réduire de 50 % ses émissions de CO2 en 2050 par rapport à 2008.

Certains armateurs ont déjà entamé la transition de leurs flottes vers les énergies alternatives, avec notamment le GNL (gaz naturel liquéfié). Mais l’hydrogène est également une option de plus en plus envisagée. Dans une étude parue en 2014, l’OCDE en fait même le principal vecteur de décarbonation du secteur maritime à l’horizon 2035, en complément de carburants de synthèse, également composés d’hydrogène.

Le secteur maritime voit dans l’hydrogène une solution pour appliquer l’Accord de Paris

AvrilAvril

La Foire de Hanovre : une belle vitrine pour la filière

d’excellence française de l’hydrogène. L’AFHYPAC

était présente aux côtés de ses homologues allemands, flamands, suédois, roumains et

lettons sur le stand de Hydrogen Europe afin de mettre en avant

la dynamique européenne

Mobilité Hydrogène France lance la démarche des Vallées Hydrogène auprès de plusieurs Régions

L’AFHYPAC participe au Comité Technique mis en place par l’ADEME pour l’étude sur l’Analyse du Cycle de Vie de la mobilité hydrogène

CHEREAU rejoint l’AFHYPAC

Hyvolution 2018 : un succès qui reflète le dynamisme de la filièreAvec deux fois plus d’exposants (60) et encore plus de visiteurs (800), la seconde édition d’Hyvolution a réuni au parc Floral de Paris l’ensemble de la filière hydrogène. Les acteurs ont exprimé leur ambition de déployer leurs solutions à grande échelle.

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• L’AFHYPAC répond à la mise en consultation publique par

le Ministère de la Transition écologique et solidaire du projet d’Arrêté ministériel de prescriptions générales (AMPG) relatif à la distribution en station-service.

• Le LNE (Laboratoire National de Métrologie et d’Essais) a présenté au GT Réglementation de l’AFHYPAC la métrologie légale pour le comptage de l’hydrogène destiné aux véhicules.

• L’association Coénove qui fédère des équipementiers du bâtiment, des énergéticiens et des organisations professionnelles et l’AFHYPAC formalisent leur adhésion croisée. Par cette adhésion, Coénove qui promeut la complémentarité des énergies et la place du gaz, de plus en plus renouvelable, dans un mix énergétique diversifié, entend porter haut la voix du gaz vert, et en particulier, de l’hydrogène.

• Le 17 Mai, l’AFHYPAC réunit les membres du GT Territoires autour de la thématique Bus Hydrogène.

• TOTAL rejoint l’AFHYPAC

• L’AFHYPAC et l’association EVOLEN actent le principe d’une adhésion croisée qui regroupe les professionnels des industries parapétrolières, paragazières et des énergies nouvelles afin de développer les synergies entre les deux associations.

• L’AFHYPAC est auditionnée par le Député Damien Pichereau, rapporteur pourla commission des affaires européennes du Paquet mobilité II

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HDF Energy va construire dans le nord de la Guyane une centrale solaire couplée à une importante capacité de stockage d’électricité via l’hydrogène. C’est un projet d’une taille inédite, fait valoir l’entreprise. La centrale solaire, d’une capacité de 55 mégawatts, sera installée sur la commune de Mana, près de Saint-Laurent du Maroni, au nord de la Guyane, dans ce département d’Outre-mer où l’électricité est encore assurée pour près de la moitié par les énergies fossiles (fioul, etc.).

L’innovation majeure, développée par cette entreprise girondine, est d’associer à cette centrale un stockage d’électricité à base d’hydrogène d’une taille (140 MWh) qui sera une première mondiale pour cette technologie. L’hydrogène est produit par électrolyse de l’eau grâce à l’électricité produite par la centrale et qui n’est pas envoyée sur le réseau.

Mai

Un projet de stockage géant d’électricité via l’hydrogène lancé en Guyane

Plusieurs collectivités se préparent à l’arrivée de bus à hydrogène dès 2019

Avec son projet EOLBUS, la Communauté de l’Auxerrois s’apprête à faire rouler cinq bus électriques à hydrogène sur son réseau de transport urbain d’ici septembre 2019 avant de faire basculer tout son réseau (soit 23 bus) sur ce même mode en 2023.

La spécificité du projet vient du fait que l’hydrogène sera produit avec des énergies renouvelables elles aussi locales, puisqu’issues des parcs éoliens ou solaires de l’Yonne. Ce projet-pilote a été rendu possible grâce aux financements notamment de l’Union européenne, de la Région, de l’ADEME et de la Caisse des dépôts. Auxerre fait partie des trois communes en France (avec Pau et Toulouse) qui ont été retenues dans le cadre du programme JIVE, soutenu par le FCH-JU.

Le Syndicat Mixte des Transports d’Artois Gohelle a également décidé d’adopter le bus à hydrogène, avec des bus commandés à la société albigeoise Safra.

Le syndicat a aussi fait connaître son choix pour GNVert, l’opérateur de la station du futur dépôt de bus d’Houdain, qui utilisera un électrolyseur McPhy pour produire de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables.

Parallèlement à ces deux projets, d’autres villes passent progressivement aux bus à hydrogène notamment à Pau avec la ligne FEBUS (8 bus) mais également à Toulouse ou encore à Versailles (2 bus).

Akzo Nobel accroit ses capacités de production d’hydrogène par électrolyse

Le chimiste néerlandais poursuit la diversification de ses activités grâce à l’hydrogène. AkzoNobel, en partenariat avec Gasunie, a annoncé vouloir implanter 20 MW d’électrolyseurs sur sa plateforme de Delfzijl aux Pays-Bas afin de produire 3 000 tonnes d’hydrogène décarbonées, notamment pour le marché industriel.

Le projet pourrait même atteindre les 100 MW !

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Le 1er juin, Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique et solidaire, a présen-té le Plan de déploiement de l’hydrogène pour la transition énergétique. Accompagné de la ministre des Transports Elisabeth Borne, il a réuni l’ensemble de la filière pour lui faire part de ses annonces. Il a réitéré sa “foi absolue” dans le fait que l’hydrogène a sa place dans la transition énergétique.

La volonté affichée était de ne pas louper le train de l’hydrogène. “Nous pouvons gagner”, a lancé Nicolas Hulot, l’enjeu étant de pas-ser à l’échelle, comme l’a souligné Philippe Boucly, le Président de l’AFHYPAC.

Même s’il a rappelé que l’hydrogène n’était pas “l’alpha et l’oméga”, Nicolas Hulot a mis en évidence les points forts de ce vecteur énergétique, qui permet de stocker puis d’injecter dans les infrastructures gazières de l’électricité issue des énergies renouve-lables, de produire de la chaleur ou encore d’alimenter des piles à combustible dans des véhicules.

L’essentiel du plan : objectifs et mise en œuvre

D’ici 2023, 10 % de l’hydrogène utilisé en France dans l’industrie devra être décarbo-né, notamment à partir de l’électrolyse de l’eau. L’objectif est de monter à un taux com-pris entre 20 % et 40 % en 2028.

Les expérimentations seront encouragées en priorité dans les territoires isolés, où les électrolyseurs sont en mesure d’apporter immédiatement des services aux réseaux électriques et un débouché supplémentaire au développement des énergies renouve-lables.

Pour la mobilité, le gouvernement veut fa-voriser le déploiement de 100 stations à hy-drogène en 2023, contre seulement une vingtaine aujourd’hui. Dans le même temps, le nombre de véhicules devrait passer d’en-viron 350 véhicules à 5 000 et celui des véhi-cules lourds (camions, bus, trains TER, ba-teaux) à 200. L’objectif est plus ambitieux pour 2028, avec 400 stations et une four-chette entre 20 000 et 50 000 véhicules uti-litaires et de 800 à 2 000 véhicules lourds. Elisabeth Borne a aussi pris l’engagement qu’un premier train à hydrogène sera homo-logué en France d’ici la fin du quinquennat. Une mission parlementaire est confiée au député de la Gironde Benoît Simian sur “le verdissement du parc ferroviaire”.Dans un contexte budgétaire contraint, l’en-gagement de l’Etat porte sur un fonds de 100 millions d’euros dès 2019. “C’est un amorçage” a indiqué Nicolas Hulot, qui es-père pouvoir reconduire cet effort chaque année. L’ADEME assurera la cohérence des projets. “Il faut que les projets avancent vite”, a indiqué le ministre d’Etat, qui souhaite que “la technologie décolle”.

Plan national hydrogène : un soutien sans équivoque à une filière française

Le CEA met en service une centrale de production d’hydrogène avec ENGIE3,2 millions d’euros ont été investis dans la création d’une centrale de production industrielle d’hydrogène à Grenoble, sur le site du CEA Minatec.

Cette centrale de production, qui fournira 150 000 m3 d’hydrogène à terme pour le CEA, est reliée à une station de recharge destinée à alimenter des véhicules hydrogène.

Juin

Une station hydrogène ouvre à RungisLe 7 juin, ENGIE a inauguré une station avec des carburants alternatifs dans l’enceinte du Marché International de Rungis. Elle propose à la fois du gaz (GNC/BioGNC) et de l’hydrogène. Cette toute nouvelle station, déployée par GNVERT, sera accessible à tous les professionnels désireux de s’engager dans la voie du transport “zéro émission”. A cette occasion, ENGIE Cofely a annoncé l’acquisition d’une flotte de 50 Renault Kangoo ZE H2.

L’AFHYPAC publie son cahier d’acteurs “L’hydrogène, vecteur énergétique polyvalent au service des territoires” afin d’alimenter le débat public sur la PPE

Réunion du Club des élus, acteurs de l’hydrogène dans le cadre de la réunion de la filière pour le Plan national hydrogène

L’AFHYPAC participe à la Journée “L’hydrogène et le

transport propre” organisée le 6 juin à Versailles

par l’ATEE Ile de France

La plaquette de présentation “L ‘opportunité Bus électriques à hydrogène” est diffusée à l’occasion du Salon du Transport Public.

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A l’initiative de l’AFHYPAC, les représentants de la filière ont été réunis le 27 juin à la Maison de l’Amérique Latine. Le but de cet événement : présenter les travaux de la DGEC et du CEA qui ont donné lieu au Plan national hydrogène et proposer des actions pour sa mise en œuvre par l’ensemble des acteurs.

C’est face à une salle comble (plus de 200 participants), que Michèle Pappalardo, directrice de Cabinet de Nicolas Hulot, Arnaud Leroy, le nouveau Président de l’ADEME, Laurent Michel, Directeur général de l’Energie et du Cli-mat au ministère de la Transition écologique et solidaire et Florence Lambert, Directrice du CEA Liten ont réaffir-mé leurs ambitions dans l’hydrogène et la stratégie dé-veloppée par le Plan national présenté le 1er juin.

Pour passer “à l’ACTE” comme, ACcélération de la Transi-tion Energétique, “Plusieurs outils sont à notre disposition”, a rappelé Philippe Boucly : le fonds ADEME, les Comités Stratégiques de Filière (CSF), les Contrats de Transition Ecologique (CTE) et tout particulièrement les Engage-ments pour la Croissance Verte (ECV).

La réunion du 27 juin a été aussi l’occasion d’entendre le Député Benoît Simian, à propos de sa mission parlemen-taire sur le verdissement du parc ferroviaire, notamment pour les petites lignes non électrifiées.

Le Club des élus acteurs de l’hydrogène a également pris la parole par la voix de ses fondateurs, En effet, si le Plan insiste sur la création d’une filière industrielle, il a également été souligné que les territoires joueront un rôle central dans la concrétisation de ce Plan afin de dé-carboner les usages et faciliter l’intégration des énergies renouvelables grâce à l’hydrogène.

Conclue par une grande photo de famille, cette réunion a été un succès pour le Président de l’AFHYPAC, qui évoque “une équipe de France sur le pied de guerre”. Tou-tefois, il ne veut pas “laisser retomber la pression” et attend les appels à projets de l’ADEME. Il espère aussi que les 100 millions d’euros promis pour la filière “seront bien dans la loi de finances”.

Plan national hydrogène : un soutien sans équivoque à une filière française

Filière hydrogène : une équipe de France sur le pied de guerre

Après avoir annoncé son “plan stockage électrique” portant sur l’installation de 10 gigawatts (GW) de capacités de stockage à l’échelle mondiale d’ici 2035,

pour un investissement de 8 milliards d’euros, EDF investit 16 millions d’euros dans la société McPhy et devient ainsi

son actionnaire de référence, avec pour objectif de développer une offre d’hydrogène décarbonée et compétitive,

prioritairement à destination de clients industriels et de la mobilité lourde. Ce partenariat constitue une première étape qui permettra

ainsi à EDF d’accélérer son arrivée sur ce nouveau marché en pleine croissance et créateur d’emplois en France et dans le monde.

Juin

Assemblée générale du projet européen HyLAW à Lisbonne au Portugal

Session de formation sur l’Hydrogène destinée aux collectivités adhérentes du réseau Idéal Connaissances

Rencontre avec le nouveau Président de l’ADEME, Arnaud Leroy

La Métropole Aix-Marseille-Provence rejoint l’AFHYPAC

Après avoir annoncé son “plan stockage électrique”

EDF dévoile sa stratégie sur l’hydrogène décarboné

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aoûaoû

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Didier Gambart, PDG de Toyota France, a remis les clés de 25 Mirai supplémen-taires à Mathieu Gardies, fondateur de la société de taxis parisiens STEP, sur le parvis de Paris La Défense Arena. Cette livraison constitue un véritable tournant pour la STEP, qui s’appuie désormais sur une flotte de 100 voitures à hydro-gène, la plus grande de France. D’ici fin 2020, la flotte comptera 600 véhicules dotés de cette technologie zéro émis-sion. Ces livraisons font partie du projet ZEFER, soutenu par le FCH-JU (Fuel Cells and Hydrogen Joint Undertaking), “Grâce au projet ZEFER, Paris dispose désormais de l’une des toutes premières flottes de taxis électriques à hydrogène au monde. Le déploiement généralisé des voitures à hydrogène, silencieuses,

sans vibrations et sans émissions d’échappement nuisibles, est essentiel pour réduire le niveau de pollution at-mosphérique et sonore, tout en amélio-rant le confort des conducteurs, des pas-sagers et des citadins”, a commenté Bart Biebuyck, directeur exécutif du FCH-JU. Ce même projet va permettre aux taxis Hype de se développer à Bruxelles.

Le rapport “Strategies for joint procurement of fuel cell buses”, publié par le FCH JU, décrit les avancées du secteur des bus électriques à hydrogène en Europe en 2017, et notamment la mise en place d’achats groupés. Ce rapport, auquel le groupement Mobilité Hydrogène France (AFHYPAC) a contribué en sa qualité de coordinateur du cluster France, confirme les attentes de la filière française

Grâce à Nicolas Hulot, l’hydrogène est reconnu comme un atout majeur pour le succès de la transition énergétique, déclaration du Président de l’AFHYPAC faisant suite à la démission du ministre. Il a en effet mis la France sur le chemin d’une nouvelle énergie verte, l’hydrogène : un acte majeur.

Toyota France livre 25 Mirai supplémentaires aux taxis Hype

Juillet

2018

La CRE voit un futur pour l’hydrogène dans le stockage Dans une étude sur les Perspectives Stratégiques de l’Energie, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) estime que l’hydrogène pourrait jouer un rôle comme solution de stockage massif. “A long terme, sous réserve d’une décroissance des coûts, l’hydrogène pourrait devenir un vecteur important dans les systèmes énergétiques, permettant de stocker l’énergie ou de la déplacer de zones à coûts de production favorables pour le renouvelable vers les zones de consommation”, peut-on lire dans le document.

Depuis le 30 juillet, les touristes et les Cherbourgeois peuvent louer

des vélos à hydrogène à la Capitainerie du Port Chantereyne à Cherbourg

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Le président de l’AFHYPAC signe l’appel collectif “Libérons l’investissement vert !” publié sur le site d’Alternatives Economiques

Réunions de lancement des ECV Industrie et ECV Ferroviaire pilotés par le CEA et l’AFHYPAC

Audition de l’AFHYPAC dans le cadre de la mission parlementaire sur le verdissement du parc ferroviaire

Hyundai, 2e constructeur automobile à rejoindre l’AFHYPAC

Avec plusieurs projets à Nantes, Fos, Dunkerque ou Céré-la-Ronde, la France montre qu’elle va de l’avant dans ses réflexions sur l’interconnexion entre les réseaux électriques et gaziers.

Le 11 juin dernier, les partenaires du projet GRHYD (Gestion des Réseaux par l’injection d’Hydrogène pour Décarboner les énergies) ont inauguré ce dé-monstrateur de power-to-gas. Lancé en 2014, coordonné par ENGIE et intégré à la stratégie de la 3e révolution industrielle des Hauts-de-France, il vise à tester l’injection d’hydrogène dans le réseau de distribution de gaz naturel, afin de répondre aux besoins des habitants en termes de chauffage, eau chaude et cuisson.

En région Centre-Val de Loire, le projet Méthy-centre, coordonné par Storengy, vise à expéri-menter le couplage entre la méthanisation et la méthanation. En effet, une partie de l’hydrogène produit par électrolyse servira à des usages mobilité et l’autre partie sera combinée à du CO2 issu de centrales biomasse pour obtenir du méthane de synthèse.

GRTgaz a annoncé fin juin le lancement du dé-monstrateur “FenHYx” Cette plateforme va reproduire les fonctionnalités des réseaux gaziers et notamment celles des réseaux de transport : compression, détente, mesure, analyse, boucle d’injection. Le démonstrateur attendu pour 2020 permettra de faire des essais à différentes pres-sions et concentrations d’hydrogène et de mé-thane, afin de tester, évaluer et certifier des procé-dés innovants de production de nouveaux gaz.

Avec plus de 230 000 km de canalisations de gaz enterrées et d’importantes installations de stockage, la France dispose d’infrastructures uniques pour répondre aux enjeux de la transition énergétique et jouer un rôle dans la mise en œuvre du plan de déploiement de l’hydrogène.

Août

Power-to-gas : la France accélère

Trois pays investissent massive-ment dans l’hydrogène : la Chine, le Japon et la Corée du Sud.

La Chine, en première ligne sur la mobilité électrique à batterie, fait aussi le choix de l’hydrogène, no-tamment pour les transports lourds de type bus, camions et même trains. Entre les déploiements mas-sifs autour de Shangaï grâce à STNE, une start-up locale, les parte-nariats stratégiques sur la pile à combustible entre Weichai et Bal-lard ainsi que les investissements du constructeur automobile Great Wall, la Chine affiche ses ambitions !

En plus d’avoir déployé plusieurs dizaines de milliers de piles à com-bustible à usages résidentiels, le

Japon compte sur les JO de 2020 pour avancer dans sa vision d’une société basée sur l’hydrogène. Les 3 constructeurs Toyota, Honda et Nissan sont présents au sein du consortium “Japan H2 Mobility” qui regroupe également des pétroliers, des banques et Air Liquide et dont l’objectif est le développement d’un réseau de 320 stations d’ici 2025, et 900 d’ici 2030.

Alors que Hyundai lance sa Nexo, la Corée du Sud veut investir dans l’hy-drogène pour occuper la première place sur le marché mondial. Elle va ainsi débourser 2 600 milliards de wons, soit à peu près 2 milliards d’euros. A cette échéance, le pays table sur 16 000 voitures à hydro-

gène et un réseau de 310 stations de recharge à l’échelle du pays. Comme son voisin japonais, Séoul fait le pari du passage à l’échelle pour l’hydrogène pour les voitures particulières mais également les bus. Par ailleurs, afin faciliter les ef-forts de recherche et développe-ment, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie, les constructeurs automobiles locaux et des sociétés publiques sont convenus de créer une entreprise commune. L’objectif est de favoriser un écosystème. Les autorités co-réennes estiment que tous ces in-vestissements pourront générer un total de 3 800 nouveaux emplois.

L’Asie orientale tire le marché de l’hydrogène

2018

L’AFHYPAC-Mobilité Hydrogène France participe aux RIVE (Rencontres Internationales des Véhicules Ecologiques)

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2019

Les Journées Hydrogène dans les Territoires

à Toulouse : la filière hydrogène

à l’heure du déploiement

Avec 440 inscrits, soit 100 de plus que l’an dernier, la 6e édition des Journées Hydrogène dans les Territoires a sans doute mar-qué un tournant. Organisée à Toulouse, en région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, cette édi-tion 2018 a eu lieu sur un territoire déjà riche d’une histoire dans le domaine de l’hydrogène. A partir d’Albi, avec la plateforme Eveer’hy’pôle puis l’association Phyrénées, la filière a pris de l’ampleur au point d’essaimer sur tout le territoire. La région porte le projet Hyport qui, autour des plateformes aéroportuaires de Toulouse-Blagnac et de Tarbes, va donner naissance à des éco-systèmes. La production d’hy-drogène renouvelable va per-mettre d’alimenter toute une série de véhicules, depuis l’avion (qui utilisera demain la pile à combustible de Safran dévelop-pée dans le cadre du projet PI-PAA) jusqu’au bus, en passant par des taxis, utilitaires et des vé-los à hydrogène. L’un des mes-sages-clé de ces Journées Hy-drogène dans les Territoires est que les territoires pensent à grande échelle pour organiser les corridors et mutualiser les usages. Dans le domaine de la mobilité lourde, il a beaucoup été question des bus, comme ceux de Pau qui arrivent en 2019, du train à hydrogène d’Alstom, dont la chaine de traction est conçue et produite à Tarbes, et même des bateaux. La France a

la chance d’avoir une très grande façade maritime et cela permet de valoriser aussi l’hydrogène dans le transport fluvial et mari-time. Cette dimension a été évo-quée par les Pays de la Loire, le Morbihan, mais aussi l’Occitanie, qui réfléchit à des usages sur les ports de Sète et de Narbonne.

La veille de ces journées, la ré-gion Normandie avait annoncé par la voix de son Président, Her-vé Morin, un plan de 15 millions d’euros sur 5 ans. La région Ile-de-France compte aussi favori-ser la mobilité hydrogène en sur-fant sur son plan climat (qui prévoit l’interdiction des motori-sations thermiques des trans-ports en commun puis des véhi-cules particuliers) et en profitant également du contexte des Jeux Olympiques de 2024 qui per-mettra de faire circuler des trans-ports propres. La région Bour-gogne-Franche-Comté, qui a engagé plusieurs projets, entre également dans une phase opé-rationnelle avec l’implantation d’une station à Dole et la mise en circulation dès 2019 à Auxerre de bus alimentés par de l’hydro-gène issu d’éoliennes. Il en est de même pour la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a démarré son projet Zero Emis-sion Valley. Les projets se concré-tisent au moyen de sociétés mises en place pour attirer des investisseurs, dans le cadre d’un partenariat public-privé (à l’instar

d’ENGIE et de la région Occitanie qui ont créé la société commune Hyport). La volonté est d’at-teindre la rentabilité et de ne pas se limiter à des démonstrateurs. Les territoires qui s’investissent dans cette forme d’énergie tirent parti de leur situation géogra-phique et de leurs particularités (exemple, le stockage de gaz en souterrain dans la région Centre pour le projet Méthycentre). Les territoires s’attachent à dévelop-per les énergies renouvelables et font travailler en réseau des acteurs qui vont de la PME au grand groupe, sans oublier les start-ups. C’est tout une filière qui se met en place et qu’il faut structurer, en aidant aussi des partenaires à évoluer à travers des actions de formation.

L’Union européenne appelle également à la mobilisation. Directeur exécutif du FCH-JU, Bart Biebuyck a déclaré que l’Eu-rope restait le leader sur l’hydro-gène, mais qu’elle n’avait que deux ou trois ans pour accélérer et maintenir son avance. Ce n’est pas anodin, au moment où un constructeur coréen, Hyundai, annonce qu’il va livrer un millier de camions à hydrogène en Suisse. Il serait dommage que l’Europe connaisse le même scénario que dans le domaine des batteries et des panneaux photovoltaïques.

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octoctOuverture d’un site pilote de production d’hydrogène décarboné au Danemark pour l’industrie et la mobilité

Le 3 septembre à Hobro au Danemark, Air Liquide a inauguré un site pilote de production d’hydrogène décarboné. Baptisé HyBalance*, celui-ci utilise la technologie de l’électrolyse pour convertir et stocker le surplus d’électrici-té sous forme d’hydrogène, lequel sera utilisé pour l’industrie et les transports. C’est une vitrine pour le Danemark, un pays précurseur dans l’intégration des énergies renouvelables puisque 40 % de sa production d’électricité proviennent des éoliennes. Dans le cadre de ce pro-jet, Air Liquide a développé, construit et exploite l’unité de production d’hydro-

gène, ainsi que le centre de remplissage pour ses clients industriels livrés par ca-mion. L’électrolyseur d’une capacité de 1,2 MW permet de produire environ 500 kg d’hydrogène par jour sans émissions de CO2. Outre les clients industriels, l’hy-drogène produit est utilisé pour alimen-ter le réseau de cinq stations hydrogène installé et opéré par le Copenhagen Hydrogen Network (CHN), filiale d’Air Liquide au Danemark.

*Le projet HyBalance réunit, sous la coordination d’Air Liquide, les partenaires Hydrogenics, LBST, Neas Energy, Hydrogen Valley.

Le train à hydrogène d’Alstom entre en service en Allemagne

Le dimanche 16 septembre, Alstom a mis en service son Coradia iLint à hydrogène.

Le tout premier train à hydrogène au monde a donc fait son entrée en gare,

à Bremervörde, sans bruit et surtout sans émissions polluantes.

• L’hydrogène au programme d’une rencontre entre ministres européens de l’énergie les 17 et 18 septembre : Initiative Hydrogène de Linz. L’AFHYPAC est signataire de la déclaration commune européenne signée à cette occasion

• “Gaz renouvelables : les leviers de développement” publiée à l’occasion du Congrès de l’AFG le 25 septembre. L’AFHYPAC a participé à la Task force réunie par l’Association française du gaz (AFG) pour identifier les leviers permettant d’accélérer le développement des gaz renouvelables en France

• La région Ile-de-France et l’AFHYPAC ont signé un cadre d’engagement pour la transition énergétique et climatique en Ile-de-France : l’hydrogène va contribuer à la transition énergétique de la région.

• L’Association fête ses 20 ans à Toulouse

• Réunion de lancement de l’ECV Mobilité Terrestre

• La candidature de la Métropole Aix-Marseille-Provence associée à la CCI du Var, soutenue par la région Sud avec Capenergies et Durance Luberon Verdon Agglomération, a été retenue pour l’organisation des Journées Hydrogène dans les Territoires 2019. Rendez-vous à Marseille en 2019

• A l’occasion des Journées Hydrogène dans les territoires, l’AFHYPAC a publié “L’hydrogène : défi national, enjeux territoriaux” : les territoires ont chacun leur spécificité mais certaines situations analogues peuvent être identifiées et, par conséquent, des solutions réplicables envisagées. Ancrés localement, certains écosystèmes à forts enjeux occupent une place particulière dans cette démarche.

L’AFHYPAC a souhaité initier leur identification dans cette publication.

• La FNCCR - territoires d’énergie et l’AFHYPAC - Mobilité Hydrogène France ont publié un guide pratique “Déployer l es stations hydrogène dans votre territoire”, destiné aux collectivités locales

• Réunion du Club des élus, acteurs de l’hydrogène à l’occasion des Journées Hydrogène dans les territoires à Toulouse

• La RATP rejoint l’AFHYPAC et son groupement Mobilité Hydrogène France

L’AFHYPAC a souhaité initier leur identification dans cette publication.

• Réunion du Club des élus, acteurs de l’hydrogène à

Hyundai va livrer à la Suisse 1 000 camions fonctionnant à l’hydrogène

A la surprise générale, Hyundai a annoncé pen-dant l’IAA (Internationale Automobil-Ausstellung) de Hanovre qu’il allait vendre à la Suisse pas moins de 1 000 camions au cours des cinq pro-chaines années. Un ac-cord a été signé avec la

société suisse H2 Energy, spécialisée dans la pro-duction d’hydrogène re-nouvelable.

Elle proposera les ca-mions à ses clients, dont en priorité les membres de l’Association suisse de l’hydrogène qui com-prend des opérateurs de

stations-services et des réseaux de distribution. Les camions, pouvant peser jusqu’à 40 tonnes, auront une autonomie de 400 km grâce à deux piles à combustible utili-sées sur la Nexo, pour une puissance cumulée de 190 kW.

Et la production d’hydrogène à partir de biomasse ?

Lors des Journées Hydrogène, Jean-Pierre Bouquet, Maire de Vitry-le-François et Philippe Haffner, Président de Haffner Energy, ont présenté Vitrhydrogène. Ce projet lancé en juin vise à produire 100 kg d’hydrogène par jour à partir de thermolyse de matières organiques pour alimenter une large flotte de véhicules à piles à combustible. La valorisation de ressources locales et le développement d’une solution innovante permet d’offrir de nouvelles perspectives à tout le territoire de la Marne. En effet, ce projet est développé par la collectivité en partenariat avec Centrale Supélec et le Centre Européen de Biotechnologie et de Bioéconomie, installé à Bazancourt.

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Injection d’hydrogène dans les réseaux de gaz : une étude en préparation

Le ministre de la Transition écologique et solidaire a demandé aux opérateurs d’infrastructures de gaz naturel un rapport sur les conditions techniques et économiques d’injection d’hydrogène dans les réseaux de gaz naturel. La requête a été faite dans un courrier du 11 octobre adressé à GRTgaz, Teréga (transport), Storengy, Géométhane (stockage), Elengy (terminaux méthaniers), GRDF, R-GDS, Régaz- Bordeaux et au SPEGNN (distribution).

François de Rugy demande aux opérateurs “une analyse approfondie des conditions techniques et économiques d’injection d’hydrogène à des niveaux acceptables pour les réseaux de gaz naturel, pour les installations qui y sont raccordées, et pour les usages,dont la mobilité gaz”. Il les appelle à “mener cette étude conjointement avec les autres opérateurs (…) et en lien avec les fabricants d’appareils à gaz”, en portant notamment “une attention particulière à la question de l’intégrité des canalisations et au fonctionnement sûr des appareils raccordés au réseau”. Le ministre souhaiterait “disposer du rapport final de cette étude pour fin juin 2019”, avec “un rapport intermédiaire fin 2018“.

Le Mondial 2018 fait la part belle à l’hydrogène

C’est sans conteste l’énergie qui monte, dans un Mondial de l’Auto très tourné vers l’électri-fication.

Cette forme d’énergie a d’abord été évoquée lors de la conférence de lancement “Tomor-row in Motion”, à la fois par la Directrice Géné-rale d’ENGIE, Isabelle Kocher, et également par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, favorable à l’ouverture de plus de stations à hydrogène à Paris.

Sur la partie purement salon, Hyundai présen-tait son nouveau Nexo et Toyota remettait sur le devant de la scène sa Mirai.

Du côté des équipementiers français, Plastic Omnium présentait un Kangoo ZE doté d’un prolongateur d’autonomie hydrogène sur son stand comprenant un réservoir d’hydrogène et une pile de 10 kW.

Juste en face, Faurecia faisait aussi la promo-tion de l’hydrogène. La filiale de PSA a mis en avant sa double approche pour la voiture propre, avec d’un côté la batterie et de l’autre son système pile d’une puissance 100 kW, dé-veloppé avec Stelia Composites, Ad-Venta et le CEA.

D’autres acteurs ont porté la voix de l’hydro-gène : c’est évidemment le cas de l’AFHYPAC, sur le pavillon de l’AVERE, et Air Liquide, sponsor du Mondial Tech. L’hydrogène était aussi dans la rue : les Parisiens et visiteurs de passage ont pu essayer des voitures propres au centre d’essai aménagé Place de la Concorde, avec une qua-rantaine de véhicules à énergies alternatives dont les deux Toyota Mirai pour l’hydrogène qui ont recueilli beaucoup de succès.

L’AFHYPAC signe l’appel commun “Industry4Europe”, auprès des candidats aux élections européennes 2019 afin de placer l’industrie au cœur du futur de l’Union Européenne

Element One : un projet d’électrolyseur de 100 MW dans le nord de l’Allemagne !Trois gestionnaires allemands de réseaux d’électricité et de gaz (Gasunie Deutschland, TenneT et Thyssengas) ont lancé Element One, un projet de power-to-gas d’une capacité de 100 MW. Situées en Basse-Saxe, à proximité de la mer du Nord et des champs d’éoliennes off-shore, les installations produiront de l’hydrogène et du méthane à partir d’électricité issue d’énergies renouvelables. Dans cette partie de l’Europe de plus en plus tournée vers les EnR, “Element One“ répond non seulement aux enjeux de décarbonation des usages mais également aux futurs besoins en flexibilité des réseaux et notamment électriques. Ce projet, qui devrait entrer en service en 2022, traduit la montée en puissance des nouveaux usages de l’hydrogène et le “passage à l’échelle” des solutions de la filière partout dans le monde.

Suivi du Fonds Hydrogène dans le cadre du Plan National : rencontre avec le Secrétariat Général pour l’Investissement pour préparer l’Appel à projets Industrie

Audition de l’AFHYPAC par la mission de l’OPECST “Objectif 2040”

Le dispositif de sur-amortissement existant pour les poids lourds a été étendu aux véhicules électriques batterie et hydrogène et aux véhicules de plus de 2,6 tonnes.

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NovembreNovembre

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Publication, dans le cadre d’HyLaw, du “Document de position sur la stratégie nationale à mettre en œuvre en matière de réglementation sur l’hydrogène et ses applications – France”

Le 8 novembre à Paris, présentation de l’appel à projets “Ecosystèmes de mobilité” organisée conjointement par l’AFHYPAC, la FNCCR et le SER.

Le ministre de la Transition éco-logique et solidaire, François de Rugy, et le Président de l’ADEME, Arnaud Leroy, ont conjointe-ment annoncé, le 19 octobre l’ouverture d’un premier appel à projets destiné à soutenir des écosystèmes de mobilité hydrogène. Cette mesure est l’une des premières applica-tions concrètes du Plan national hydrogène annoncé le 1er juin dernier. Elle permet d’accom-pagner dès à présent les ac-teurs des territoires et les indus-triels, toujours plus nombreux, à s’investir dans le champ des mobilités alternatives dont l’hy-drogène fait désormais partie.

Les objectifs de cet appel sont multiples. Il s’agit d’amorcer un premier déploiement dans le domaine des flottes profession-nelles de manière à initier une industrialisation de différents éléments de la chaîne de valeur, nécessaire pour faire baisser les coûts. En soutenant la demande de mobilité hydrogène, il s’agit aussi de permettre l’introduction de nouveaux véhicules hydro-gène et d’élargir ainsi le champ de l’offre, pour l’instant limitée, vers une gamme élargie : véhi-cules utilitaires, véhicules ter-

restres lourds, bateaux, engins logistiques, etc. Il s’agit dans le même temps d’accompagner des démarches territoriales structurées, qui s’articulent autour de la construction d’in-frastructures de production et de distribution hydrogène, au fur et à mesure de l’émergence des besoins de mobilité hydrogène.

Ce premier à des opérateurs, maitres d’ouvrage, qu’ils soient privés ou publics. Les projets at-tendus sont des projets d’inves-tissements, dans une logique d’écosystème intégré, abor-dant production d’hydrogène, distribution via une ou plusieurs stations-service, et utilisation d’hydrogène par l’acquisition et l’exploitation de véhicules. Le cahier des charges de l’ap-pel précise les éléments de description des projets : dimen-sionnement et fonctionnement des installations et équipe-ments, analyse économique, dépenses prévisionnelles. Pour cette première année, l’appel est ouvert avec trois dates de re-levé des projets pour instruction : 11 janvier, 3 mai et 8 novembre 2019. Ceci pour donner de la vi-sibilité aux porteurs de projets, mais aussi accompagner rapi-

dement les projets qui sont les plus mûrs.

Au-delà de ce premier appel, deux autres sont en prépara-tion avec les services de l’Etat. Dans le domaine de l’industrie tout d’abord, pour décarboner les usages actuels. Une consul-tation élargie est engagée et devrait conduire à l’ouverture d’un appel tout début 2019. Dans le do-maine du stoc-kage d’énergie pour les zones non interconnec-tées d’autre part : l’ouverture de cet appel à projets est également pré-vue début 2019.

A travers ces ap-pels à projets, l’ADEME s’engage ainsi concrète-ment dans la mise en œuvre du Plan national hydro-gène, au service de la transition énergétique.

Lancement de l’Appel à projets “Ecosystèmes de mobilité hydrogène” par l’ADEME. Présentation par Luc Bodineau (Coordinateur thématique H2 à l’ADEME)

Air Liquide inaugure chez Carrefour une nouvelle station hydrogène pour alimenter une flotte de 137 chariots élévateurs, la plus grande flotte de chariots à hydrogène en Europe

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Novembre

L’AMPG (arrêté ministériel de prescription gé-nérale) était très attendu par la filière, qui a contribué à son élaboration : il a été signé le 22 octobre dernier et publié immédiatement au Journal Officiel. Cet arrêté relatif aux prescrip-tions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environne-ment soumises à déclaration sous la rubrique n° 1416 (station de distribution d’hydrogène gazeux) vient donc modifier un arrêté qui da-tait du 26 novembre 2015. Entrant en vigueur au 1er janvier 2019, il concerne les stations qui produisent plus de 2 kg d’hydrogène par jour et/ou alimentent en hydrogène gazeux des véhicules, à l’exception des vélos. “L’AFHYPAC a été associée à toutes les phases d’élaboration et c’est un exemple de coopération en bonne

intelligence. Au passage est publié un décret qui crée une nouvelle rubrique dans la nomenclature des installations classées, té-moignant d’une volonté d’accompagnement de la mobilité hydrogène de la part du gouverne-ment et de l’administra-tion. Le cadre régle- mentaire est maintenant plus précis et lisible pour les acteurs de la filière, aussi bien pour les col-

lectivités que pour les gestionnaires de flottes et les exploitants de stations” a déclaré Philippe Boucly.

L’AMPG stipule également un certain nombre de règles concernant la mise en conformité. On peut y lire par ailleurs que, dans le cas d’une station multi-énergies, les pompes à hydrogène doivent être à une distance mini-male de 5 mètres des bornes de recharge électrique de véhicules, à une distance mini-male de 5 mètres des autres bornes de distri-bution de carburant, et à 2 mètres des autres bornes de distribution d’hydrogène.

Auparavant, les projets de stations étaient gé-rés au cas par cas par les DREAL. Désormais, les règles sont identiques pour toutes les stations. Le décret s’applique aux stations déjà existantes et à celles qui sont en projet. Les stations ne devraient pas avoir de difficulté à se mettre en conformité avec le nouveau décret, à part peut-être quelques exceptions.

L’AFHYPAC a également organisé le 6 no-vembre à Paris un workshop pour présenter aux acteurs de la filière le projet HyLAW* (Hy-drogen Law and removal of legal barriers to the deployment of fuel cells and hydrogen applications). Il s’agit d’un projet dont l’objectif est de faire un inventaire précis des régle-mentations dans les différents pays euro-péens autour de l’hydrogène et d’identifier les leviers qui permettraient de remédier aux

Réglementation sur l’hydrogène : quoi de neuf ?

L’hydrogène intègre plusieurs CSF (Comités Stratégiques de Filière)L’année 2018 a vu la mise en place des “Comités Stratégiques de Filière” ou “CSF”. Ces comités pilotés directement par les industriels ont pour objectif d’identifier les grands enjeux pour différentes filières majeures de l’économie française. Ils donnent lieu à la signature de contrats de filière qui listent les actions et engagements réciproques Etat/industriels.

Parmi les 16 CSF, plusieurs comptent d’ores et déjà l’hydrogène dans leurs actions stratégiques. Dans celui sur l’Automobile, signé en juin 2018, qui fait la part belle à l’électrification, les expérimentations piles à combustible sont encouragées notamment pour les poids-lourds ; dans le contrat des “Industries de la mer”, l’hydrogène intègre une réflexion sur les nouvelles motorisations décarbonées. Cependant, le CSF où l’hydrogène occupe une place de premier choix est assurément celui intitulé “Industrie des Nouveaux Systèmes énergétiques”, dont le projet structurant hydrogène s’inscrit principalement autour du déploiement de l’électrolyse et de la décarbonation des usages industriels. D’autres pourraient également faire une place importante à l’hydrogène comme le CSF “Ferroviaire” dirigé par le PDG d’Alstom, M.Henri Poupart-Lafarge.

Audition de l’AFHYPAC par la mission sur le financement de la transition écologique

Le Conseil national de l’industrie présente l’hydrogène comme projet phare des CSF Ferroviaire et Nouveaux systèmes énergétiques

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Novembre

problèmes, et ce qu’il s’agisse d’applications stationnaires ou mobiles, de production d’énergie ou de stockage. L’AFHYPAC mène ce travail d’inventaire pour la France. En pré-sence des acteurs de la filière, de parlemen-taires et de spécialistes de la réglementation, cette réunion avait également pour objectif de présenter des recommandations de poli-tiques publiques en matière réglementaire : “Par exemple, dans le domaine de l’hydrogène obtenu par électrolyse, nous essayons de voir avec les pouvoirs publics comment on peut fa-ciliter les autorisations administratives qui sont un processus lourd et complexe, l’hydrogène n’étant pas un produit polluant”, témoigne Mi-chel Junker, animateur du GT Réglementation de l’AFHYPAC. Et s’il fallait citer un autre exemple d’apport d’une réglementation euro-péenne unifiée, cet expert en a un tout trouvé : “comme pour le bio-méthane, il serait bien que l’hydrogène puisse avoir un certificat qui établit son empreinte carbone”. “Ainsi, tout le monde aurait le même référentiel”, conclut ce spécia-liste de la réglementation.

*HyLAW regroupe 23 partenaires situés en Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Fin-lande, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie, Lettonie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède et coordonné par Hydrogen Europe. Le projet Hy-LAW est soutenu par le FCH-JU 2 sous l’agrément No 737977.

Le 22 novembre, le Député Benoît Simian

remettait son rapport sur le verdissement du parc ferroviaire

à la ministre des Transports qui a indiqué que “le Gouvernement porte

la conviction que l’énergie hydrogène sera un vecteur incontournable pour

réussir la transition énergétique du transport ferroviaire”.

• Maintenir le bonus pour les véhicules électriques à batterie et à pile à combustible supérieurs à 60 000 € : action conjointe de l’AFHYPAC et du Club des véhicules écologiques auprès notamment du ministre de l’Action et des comptes publics et de la ministre des Transports

• L’AFHYPAC est partenaire du XVIe Forum annuel Hydrogène et mobilité urbaine en Europe” organisé par le Centre International de Formation Européenne avec la Métropole Nice-Côte d’Azur

• Réunion Filière Hydrogène avec la Direction Générale de l’Energie et du Climat et le Secrétariat Général pour l’Investissement sur le thème de l’Industrie

• Lancement ECV Maritime et Fluvial, ECV Stockage• Tribune du Club des élus, acteurs de l’hydrogène : “Accélérons !”

la transition écologique grâce à l’hydrogène : les élus des territoires répondent présents

• “Accélérer la vente de véhicules à faibles émissions : le rôle de l’électromobilité”, démarche collective de l’AFHYPAC, l’AVERE, l’UFE, la PFA, le CNPA et le CCFA pour atteindre l’objectif du Plan Climat de fin des ventes de voitures émettant des gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2040

• L’AFHYPAC est partenaire de la Rencontre Ecotech Production et stockage décentralisés de l’énergie organisée le 19 décembre par le PEXE

• Le 12 décembre, Assemblée générale de l’AFHYPAC

2018

Le gouvernement a présenté le 27 novembre la Programmation

Pluriannuelle de l’Energie (PPE) qui donne la trajectoire énergétique de la France pour les 10 prochaines années. La PPE reprend les objectifs

du Plan national hydrogène concernant la décarbonation

de l’industrie. Toutefois, l’ambition du Plan ne se reflète pas dans la PPE

notamment en termes de financement.

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PERSPECTIVES

2019

Décisive pour créer les conditions favorables d’amorçage des marchés et poursuivre la structuration de la filière :

Co-pilote des Engagements pour la Croissance Verte (ECV) aux côtés du CEA, l’AFHYPAC a lancé plusieurs groupes de travail, avec pour premier objectif d’aboutir à des engagements concrets entre les acteurs de la filière et l’Etat dans plu-sieurs domaines : la production d’hydrogène dé-carboné pour l’industrie, le stockage de l’énergie (zones non interconnectées, secteur résidentiel et tertiaire, interconnexion des réseaux élec-triques et gaziers), la mobilité (terrestre, et égale-ment ferroviaire, maritime et fluviale, ou encore aéronautique).

En parallèle, plusieurs comités stratégiques de filière (CSF) ont inscrit l’hydrogène à l’agenda de leurs Contrats : celui de la filière automobile signé en juillet, le maritime et fluvial en novembre - et plus récemment le CSF Ferroviaire, ainsi que le CSF Nouveaux systèmes énergétiques, dont le projet phare sur la production d’hydrogène dé-carboné a été conjointement présenté par Ma-dame Isabelle Kocher et le ministre François de Rugy au Conseil national de l’Industrie le 22 no-vembre dernier.

Les groupes de travail mis en place autour des ECV constituent les niveaux pertinents pour poursuivre la structuration de la filière, identifier les freins et verrous, et établir la méthodologie pour les lever. La bonne articulation avec les Contrats stratégiques de filière va permettre de créer les conditions favorables d’amorçage des

marchés pour les industriels, démontrer des bu-siness models et convaincre ainsi l’Etat de pour-suivre la mise en œuvre du Plan et de la nécessi-té du Fonds dédié.

Répondre aux objectifs chiffrés inscrits dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie en ma-tière de décarbonation de l’industrie et des trans-ports nécessite de se mettre en ordre de marche.

La mise en œuvre du Plan national a dès à pré-sent donné lieu au lancement d’un premier ap-pel à projets “Ecosystèmes de mobilité” lancé par l’ADEME le 30 octobre dernier, d’autres appels notamment sur l’industrie suivront prochaine-ment. Industriels et territoires se doivent d’être au rendez-vous pour déposer des projets et gé-nérer les investissements. C’est la condition de réalisation d’un passage à l’échelle dans les meilleurs délais.

Ces avancées significatives vont de pair avec le renforcement du rôle de l’AFHYPAC comme in-terlocuteur des pouvoirs publics. Tout au long de l’année, l’Association s’est mobilisée pour porter les enjeux de la filière au plus haut niveau de l’agenda institutionnel, et obtenir des résultats en matière de politique publique. Notes de position, documents, événements et actions de commu-nication ont appuyé et enrichi les débats.

Il convient en 2019 de poursuivre nos efforts en faveur de la création d’un cadre institutionnel et règlementaire favorable. Grâce au groupe de travail “Règlementation”, plusieurs sujets sont d’ores et déjà identifiés, qui feront l’objet de tra-vaux soutenus en lien avec les ECV et les direc-

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tions ministérielles concernées. De la même manière, les résultats du projet HyLaw viendront enrichir nos réflexions sur les enjeux administratifs et règlementaires, grâce à l’analyse comparée des processus légaux et administratifs existants dans les autres pays de l’Union européenne.

Décisive pour accroître la visibilité de l’hydrogène :

L’un des objectifs principaux de l’action de l’AFHYPAC en 2019, et assurément fil directeur de notre programme de travail, sera de promou-voir l’hydrogène dans les secteurs de l’énergie, de la mobilité, et plus largement autour des thé-matiques relatives à l’environnement et au dé-veloppement des territoires.

Les actions menées au niveau institutionnel et politique seront liées bien entendu aux temps forts de l’actualité et du calendrier législatif. Au-delà des activités en matière d’affaires pu-bliques et de communication (participation aux débats publics, notes de position, prises de pa-role dans les médias, etc.), l’Association mènera une refonte de son site internet pour le rendre plus lisible et accessible aux différents publics, et créera Vig’hy, une cartographie interactive des projets et des stations.

Parallèlement, le Club des élus acteurs de l’hy-drogène s’est étoffé, s’est saisi de plusieurs su-jets, et porte la voix des territoires, trouvant un écho favorable auprès d’élus de l’Assemblée nationale ou du Sénat. Le Club fait également le lien avec les activités du groupe de travail terri-

toires, dont la vocation est de partager les retours d’expérience, mutualiser les efforts et appuyer l’émergence de projets tout en aidant à la structuration des acteurs au niveau local.

Renforcer la visibilité de l’hydrogène implique également de poursuivre le rapprochement opéré avec les fédérations et acteurs de sec-teurs connexes, dans lesquels l’hydrogène est désormais identifié. Des adhésions croisées ont été signées, des partenariats ont été noués, des actions communes ont été réalisées avec Coé-nove, l’AVERE, l’UFE, le CCFA, le CNPA, la PFA, la FNCCR, l’ATEE, PEXE, l’AFG, EVOLEN, etc. Positionner l’hydrogène dans les écosystèmes mobilité, énergie, environnement sera ainsi un axe important de notre travail en 2019.

Enfin, l’AFHYPAC a développé des liens avec ses homologues européens dans le cadre du projet HyLaw, mais également en participant en tant qu’association nationale aux activités d’Hydrogen Europe. Nous souhaitons en 2019 approfondir nos relations et agir en concertation sur les directives européennes en cours d’éla-boration. Nous aurons à la fois à l’esprit de rendre la filière française plus visible au niveau des décideurs européens, et de soutenir le partenariat public privé FCH JU dans la prochaine program-mation financière pluriannuelle 2021-2028.

2019 : une année pour réussir.

L’année 2018 a sans conteste été une année fructueuse pour la filière hydrogène française. Le Plan national a constitué un jalon majeur, et les efforts conjugués de l’AFHYPAC et de ses membres, ainsi que le dialogue constructif qui s’est maintenu avec les services de l’Etat à la suite de la publication du Plan le 1er juin, a permis d’en amorcer la concrétisation.

L’année 2019 sera décisive !

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ILS SONT MEMBRES DE L’AFHYPAC

Grandes entreprises, PME-PMI, organismes de recherche, laboratoires, universités, écoles, centres techniques, utilisateurs et clients, associations, collectivités territoriales, pôles de compétitivité et citoyens engagés : ils font progresser les solutions hydrogène au bénéfice de la transition énergétique, de la croissance économique et de la qualité de vie.

Grands groupes industriels, institutions financières et ETI

AIR LIQUIDE, AREVA Stockage d’énergie, AXA, Caisse des Dépôts, CMI groupe, Compagnie Nationale du Rhône, EDF-EIFER, EFI Automotive, ENGIE, Faurecia, GRTgaz, Hyundai, MICHELIN, Naval Group, Plastic Omnium, TOTAL, TOYOTA

Industriels utilisateurs et clients finaux

CHEREAU, Dassault Aviation, KEOLIS, RATP, SNCF, Transdev

Organismes de recherche, laboratoires, universités, écoles et centres techniques

CEA, CNRS, INERIS, Fédération FCLAB, Institut Carnot Mines, LEMTA, CNRS GDR HysPAC

PME-PMI

2BEGAS H2, Actys-BEE, AD-VENTA, Alca Torda Applications, ALCRYS, AAQIUS, ATAWEY, AREVA H2Gen, AvenHyr Conseil, Bulane, CAHOUET, Cesame-Exadebit, Enercat, Ergosup, ETIA, FlexFuel Energy Developpement, GreenGT Technologies, H2SYS, H2V Product, H3 Dynamics, Haffner Energy, HASKEL France, HERA France / ALBHYON, HEROSE, HINICIO, Howden BC Compressors, HP Systems, Hydrogen Advisors, Hydrogène de France, Hympulse, Hyseas Energy, ITM Power, Justy, ` MaHyTec, Maximator France, McPhy, NEXEYA, Nova Swiss, Powidian, Pragma Industries, Proviridis, PV Puech Long, Raigi, Seiya Consulting,SEED-Energy, SERTRONIC, STELIA Composites, STEP, SWAGELOK, Sylfen, Symbio, Top Industrie, Tronico-Alcen, VDN.

Associations, collectivités territoriales, pôles de compétitivité et groupements divers

AprISTHY, Association Française des Gaz Comprimés, AVERE-France, BERHY, Coenove, Conseil National des Professions de l’Automobile, Evolen, Mission Hydrogène, Normandie Energies, Normandie Mobilité Electrique,

Capenergies, Pôle d’Excellence Energie 2020, Pôle Véhicule du Futur, Tenerrdis, Wind for Future,

Chambre de Commerce et d’Industrie du Var, Conseil Départemental de la Manche, Communauté d’Agglomération du Grand Dole, Durance Luberon Verdon Agglomération, Caux Seine Agglo, Valence Romans Agglo, Grenoble Alpes Métropole, Métropole Aix-Marseille-Provence, Métropole Rouen Normandie, Nantes Métropole,

Région Bourgogne-Franche-Comté, Région Centre-Val de Loire, Région Hauts de France, Région Normandie, Région Nouvelle Aquitaine, Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée,

Morbihan Energies, R-GDS, SIPPEREC, SyDEV, Syndicat Mixte des Transports Urbains de Pau, Trifyl

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Les textes de la rétrospective des faits marquants 2018 sont issus des numéros 2018 d’Hynovations, la newsletter de l’AFHYPAC réalisée en collaboration avec Laurent Meillaud.

Afhypac 2018 - © Alphy Création

crédits photos : © Afhypac excepté : p3 Tupigny © VDN - p4 © Energy Observer p9 © McPhy - p10 © Toyota - p13 © René Frampe - P15 © Air Liquide - p16 © Atawey

p2 Japon / p6 porte-containeurs / p7 Carte Guyane © Istock

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Informations

www.afhypac.org

Contact

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28, rue Saint-Dominique 75007 Paris

T. +33 (0)1 44 11 10 04