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L’égalité Filles/Garçons #Orientation 1 Importance de l’orientation des filles Les chiffres clés de l’orientation au féminin La politique académique Témoignages Temps fort : Focus Girls’ Day L’égalité Filles/Garçons #Orientation

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L’égalité Filles/Garçons

#Orientation

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Importance de l’orientation des filles

Les chiffres clés de l’orientation au féminin

La politique académique

Témoignages

Temps fort : Focus Girls’ Day

L’égalité Filles/Garçons

#Orientation

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EDITO : L’IMPORTANCE DE L’ORIENTATION DES FILLES

La mixité n’est pas toujours réalisée au lycée. La principale raison tient à un choix

d’orientation fondé davantage sur des stéréotypes de sexes que sur les compétences

réelles des élèves. Cette inégale répartition des filles et des garçons selon les filières de

formation se poursuit dans l’enseignement supérieur. Elle entraine des conséquences sur

le marché de l’emploi où elle alimente la segmentation des métiers entre hommes et

femmes. Si l’école ne peut pas tout, elle doit s’efforcer de contribuer à un rééquilibrage

par une politique académique en faveur de l’Egalité qui associe des partenaires de

l’entreprise et du monde associatif.

A l’école puis au collège, filles et garçons étudient dans les mêmes classes et

partagent les mêmes lieux de vie. Il en est ainsi depuis que la loi a rendu la mixité obligatoire

en 1975. Il n’en est cependant pas de même au lycée, parce que les choix d’orientation des

élèves et de leurs familles conduisent filles et garçons à fréquenter des filières, et parfois

même, des établissements différents.

Au lycée professionnel par exemple, 20% des élèves de Bac Pro production sont des

filles alors qu’elles sont 67% en Bac Pro Services (source MEN – rentrée 2012). Au lycée

général, la répartition à proportion inégale est déjà visible à travers les options d’exploration

de seconde: en santé social, on trouve 88% de filles alors qu’elles ne représentent que 14%

de l’effectif de l’option Science de l’Ingénieur (MEN 2013). Il n’est donc pas surprenant que

la répartition dans les filières générales et technologiques soit elle aussi déséquilibrée en

1ère: 79% de filles en L, 61% en ES, 45% en S, 91% en STL et 7% en SI (MEN 2013). Cette

situation perdure et s’amplifie dans l’enseignement supérieur. Moins présentes dans les

filières scientifiques les plus sélectives, les filles s’orientent davantage vers les métiers du

care, du droit, du secrétariat.

Survenant au sein du système scolaire à travers des choix successifs d’orientation, la

non mixité se retrouve sur le marché de l’emploi où elle explique une part de l’inégalité

professionnelle entre hommes et femmes, qu’il s’agisse de moindre salaire ou de temps

partiel subi. Malgré des progrès, seuls 17 % des métiers, représentant 16 % des emplois,

sont mixtes en France. Cette faible mixité touche particulièrement les métiers peu ou

moyennement qualifiés (rapport du Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective,

Janvier 2014).

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Cette ambition moindre des filles dans leurs études s’expliquerait-elle par des

performances scolaires plus faibles ? La réponse est négative. Depuis les années 60, le

niveau scolaire des filles a rattrapé puis dépassé celui des garçons. Elles réussissent mieux

dans le secondaire, arrivant plus souvent à l’heure en 6ème, et obtenant un taux de réussite

plus élevé tant au brevet qu’au bac.

Quant au préjugé selon lequel les filles seraient moins performantes que les garçons

dans les études scientifiques, il ne se vérifie pas. Au bac S 2013, dans l’académie de Lille, sur

100 filles candidates, 94 l’ont obtenu, contre 91 garçons. L’attribution au mois de novembre

2014 de la médaille Fields à l’iranienne Maryam Mirzakhani apporte un démenti cinglant aux

affirmations concernant l’infériorité innée des filles dans le domaine des mathématiques

L’explication tient davantage dans l’autocensure pratiquée par les filles. D’après le

ministère de l’Education Nationale, quand ils se jugent très bons en maths, 8 garçons sur 10

choisissent la série S contre 6 filles sur 10. Cette autocensure se vérifie aussi après le bac.

Dans les classes préparatoires aux grandes écoles, 74 % des élèves des filières littéraires sont

des filles, pour 30 % des élèves scientifiques. Seulement 27 % des diplômes d’ingénieurs sont

délivrés à des femmes, et 44% des docteurs sont des femmes.

Permettre à chaque élève de développer son potentiel et toutes ses compétences au

plus haut niveau possible pour lui est une des exigences de notre système éducatif dans le

respect de l’égalité des chances.

L’académie de Lille s’apprête, avec la DRDFE, à transposer au niveau régional la

Convention Interministérielle pour l’Egalité entre les filles et les garçons et les hommes et les

femmes dans le système éducatif 2013-2018. Ainsi, s’engager pour une plus grande mixité

des filières de formation et à tous les niveaux d’étude est un objectif majeur.

Plusieurs actions académiques ont donc vocation à encourager les filles à choisir des

filières d’études plus ambitieuses et à vaincre leurs réticences vis-à-vis des filières

scientifiques et technologiques. Ces actions associent plusieurs grandes entreprises du Nord

Pas-de-Calais qui viennent à la rencontre des lycéennes, pour les informer sur les possibilités

d’emploi d’avenir dans leurs secteurs. C’est la SNCF et Transpole qui présentent les métiers

du ferroviaire et du transport lors du Girl’s Day. C’est aussi ORANGE, VINCI, l’OREAL,

ALCATEL qui, partenaires au sein de l’association Capital Filles sollicitent leurs cadres

féminines pour devenir marraines de lycéennes de l’académie. D’autres partenaires

associatifs s’impliquent dans l’information des jeunes filles comme l’association Ingénieur au

féminin, ou « Femmes et Maths ». Des concours et appels à projets visent également à

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stimuler l’ambition des filles et leurs orientations vers les filières scientifiques, comme c’est

le cas de Science Factor, une initiative soutenue par le ministère de l’éducation nationale.

Ces initiatives utiles ne doivent pas laisser penser que les garçons sont délaissés.

Améliorer leur réussite de l’école élémentaire au lycée ainsi que leur persévérance scolaire

est aussi un objectif dans une académie dont l’équité est le cœur du projet.

C. TREMOLIERES,

Proviseure Vie Scolaire - Chargée de mission Egalité Filles Garçons

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Taux de

représentation dans

le top 3 des choix

aux filières

LES CHIFFRES CLES DE L’EGALITE FILLES – GARÇONS DANS L’ORIENTATION

Dès les 1ers choix d’orientation, on constate des disparités dans le parcours scolaires entre

les filles et les garçons en termes d’orientation.

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On constate que dans le second degré, les filles ont de meilleurs résultats que les garçons.

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LA POLITIQUE ACADEMIQUE

L’académie de Lille s’apprête à transposer au niveau régional la Convention

interministérielle pour l’Egalité entre les filles et les garçons et les hommes et les femmes

dans le système éducatif 2013-2018. La politique académique est donc orientée autour des

trois objectifs déclinés dans cette convention.

Acquérir et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes,

Renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons,

les femmes et les hommes,

S’engager pour une plus grande mixité des filières de formation et à tous les niveaux

d’étude.

Parce que chaque circonscription, chaque collège ou lycée a ses particularités, l’action en

faveur de l’Egalité entre les filles et les garçons doit y être abordée dans le cadre d’une

politique d’établissement ou de circonscription. C’est pourquoi des référents « Egalité » ont

été nommés dans les établissements du second degré et les circonscriptions du 1er degré.

Leur action n’est cependant pas solitaire : elle s’inscrit dans le cadre des objectifs définis au

sein du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), ou du conseil pédagogique.

Ces référents sont missionnés par le chef d’établissement, puis formés. La formation des

personnels est en effet un gage de professionnalisme, et d’un positionnement en conformité

avec les valeurs du service public, notamment la neutralité et le respect des familles.

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Les référents et leur chef d’établissement ont d’abord été réunis lors d’un séminaire

académique qui s’est déroulé le 28 novembre 2013. Une partie des référents du second

degré ont ensuite bénéficié de deux jours de formation dispensés dans cinq sites différents

de l’académie par des formateurs du CORIF (120 personnels formés en 2013-2014). Le

premier jour était consacré au repérage des stéréotypes, et la deuxième journée à

l’élargissement des choix d’orientation des élèves. De retour dans leur établissement, ces

référents ont organisé des actions de sensibilisation (conférences sur les métiers, mallette

d’outils de sensibilisation à usage des différentes équipes, campagne d’affiche contre les

violences sexistes). Certains ont été à l’origine de demandes de formations en

établissement. A l’issue de ces formations, les référents « Egalité » ont accès à une

plateforme de ressources leur permettant également de mutualiser leurs actions.

La politique en faveur de l’Egalité filles-garçons ne se conçoit pas comme séparée des

autres politiques « d’éducation à… ». Visant à conforter l’estime de soi et le respect des

autres et des règles, et à faire émerger une conscience citoyenne en développant la

responsabilité des élèves, elle doit être pensée en cohérence avec l’éducation à la santé, à

la sécurité routière ou encore le développement durable. La démocratie scolaire et les

instances de vie collégienne et de vie lycéenne doivent aussi être investies. Enfin, l’action en

faveur de l’Egalité filles garçons doit être en lien avec la lutte contre les discriminations sous

toutes leurs formes, et la pédagogie de la laïcité. C’est pourquoi les référents « Egalité »

sont conviés le 3 décembre prochain à une conférence académique sur le thème « Egalité et

laïcité ».

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TEMOIGNAGES

Auriane, 16 ans,

prépare un bac professionnel Aménagement et Finition du Bâtiment.

Pourquoi avoir choisi la voie professionnelle ?

« Cela permet d’alterner la théorie et la pratique en atelier et de réaliser 22 semaines

de stage en entreprise. »

Pourquoi avoir choisi la filière Aménagement et Finition du Bâtiment ?

« J’apprécie la précision du geste, l’univers de la décoration et manipuler les

couleurs. »

Comment avez-vous eu connaissance de cette filière ?

« Depuis l’âge de 12 ans, j’ai eu envie d’exercer le métier de peintre en bâtiment. »

Pensez-vous qu’être une fille soit un frein ou une force dans cette filière ?

« C’est une force car peu de femmes s’orientent vers ce métier et la dextérité féminine

est recherchée par les employeurs. Il y a de nombreux débouchés pour les femmes. »

Comment vous sentez-vous dans votre classe ?

« Je me sens bien intégrée. Les professeurs nous épaulent. Fille ou garçon, nous avons

la même tenue, le même exercice. Nous sommes sur le même pied d’égalité. »

Et en entreprise ?

« Mon travail a été apprécié pour sa qualité et son esthétisme. »

Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux jeunes filles qui préparent leur

orientation ?

« Il faut lutter contre les préjugés : une femme peut travailler et réussir dans le

bâtiment, un secteur masculin par excellence et transformer nos petites faiblesses en

atouts. »

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Tiphanie, 25 ans, prépare un BTS

informatique et réseaux pour l’industrie et les services techniques.

Pourquoi avoir choisi la voie professionnelle ?

« La voie professionnelle permet de rompre la spirale infernale du

. »

Pourquoi avoir choisi la filière Aménagement et Finition du Bâtiment ?

« J’ai choisi le BTS IRIS car l’informatique m’a toujours intéressé et c’est un milieu qui

recrute. »

Comment avez-vous eu connaissance de cette filière ?

« La mission locale de Lille m’a inscrite à une réunion d’information de ce BTS. »

Pensez-vous qu’être une fille soit un frein ou une force dans cette filière ?

« Actuellement, il n’y a pas de parité dans ce milieu, ce qui peut être un inconvénient

comme un avantage : en effet, le fait d’être une femme permet de mettre en avant des

qualités moins reconnues chez les hommes (travail en équipe, communication,…) »

Comment vous sentez vous dans votre classe ?

« Nous sommes 3 filles dans toute la promotion mais l’ambiance de ma classe est

soudée. »

Et en entreprise ?

« L’équipe est très professionnelle, ce sont d’excellentes conditions de travail. »

Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux jeunes filles qui préparent leur

orientation ?

« Je sais qu’il y a des personnes qui sont très timides et qui hésitent à se lancer dans

une voie qui pourtant leur plaît beaucoup, à cause du manque de parité. Mais ce n’est

pas parce qu’il y a une majorité d’hommes que l’expérience sera pénible, la différence

des deux genres peut donner lieu à de nouvelles façons de voir les choses et à de

nouvelles idées. »

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Dominique Litmanowski, proviseure

au lycée professionnel Robespierre de Lens.

Pourquoi avoir fait le choix d’un établissement professionnel?

« Parce que le LP est un lieu privilégié de la réactivité et de la créativité pédagogique et

éducative. Les enseignants et les équipes de pilotage y enseignent autrement depuis fort

longtemps et l’aventure humaine avec les jeunes y est toujours enrichissante. Et il y a tant

à y faire aussi sur le plan de la mixité des publics, notamment sur celui de l’ancrage de

l’égalité filles-garçons.»

Selon vous, comment explique-t-on que certaines filières sont, de fait, non mixtes ?

« Les clichés et les idées reçues sont encore beaucoup trop fortes tant chez les jeunes, leurs

familles que dans le monde professionnel. Les mentalités évoluent beaucoup trop

lentement !»

Quel est l’intérêt de féminiser les classes dans les filières professionnelles ?

« Filles et garçons sont des citoyens à part entière. Tout métier est abordable pour l’un comme pour l’autre des deux sexes, mais plus on travaillera à la mixité des publics, plus les

mentalités évolueront et le marché du travail aussi. La parité doit devenir naturelle. »

Comment, en tant que chef d’établissement, peut-on développer l’attractivité de filières professionnelles pour un public féminin ?

En invitant, voire en allant chercher les filles pour leur faire découvrir ces univers encore trop fermés. Développer l’attractivité dans ces filières oui, à condition de :

1 – Développer la connaissance de l’autre, 2 – Mixer les publics via l’accompagnement personnalisé,

3 – Fédérer les filles et les garçons autour de projets citoyens. Aménager, organiser, préparer l’accueil des filles dans des filières masculines pourrait

favoriser l’insertion des filles dans ces filières professionnelles et enfin la parité dans notre quotidien.

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Selon vous, quels sont les atouts des jeunes filles qui entreprennent des études dans l’industrie ?

La volonté de faire reconnaitre ses compétences au sein d’un milieu généralement

masculin suppose déjà d’avoir une personnalité et de la pugnacité à offrir aux entreprises. Deux atouts déjà non négligeables... Qui plus est la constance et la régularité des filles dans ce qu’elles entreprennent n’est plus à démontrer, particulièrement sur la tranche d’âge des

jeunes en études.

Que voudriez-vous dire aux jeunes filles qui préparent leur orientation ?

Foncez ! Faites ce que vous voulez faire ! Donnez-vous les moyens d’y arriver et foncez ! Car la seule personne qui se lèvera chaque jour ouvré durant sa vie professionnelle,

ce sera vous ! Ni vos parents, ni vos amis, ne seront à votre place durant toutes ces années.

Alors à vous de choisir : une vie professionnelle peut sembler une éternité avec tout le mal-être qu’implique la pratique d’un métier que l’on n’a pas soi-même choisi...

En revanche, cette vie professionnelle peut passer très vite, lorsqu’on fait de son métier sa passion ! Moi, j’ai choisi. Filles comme garçons, c’est aux jeunes d’écouter leurs talents et de

construire leur vie de citoyen.

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LE GIRLS’ DAY

Le Girls’ Day est un évènement national où les établissements de toutes les régions SNCF

présentent leurs métiers à forte dominance technique.

Cet évènement est l’opportunité pour les jeunes filles de :

Faire connaissance avec le monde du travail,

Regarder au-delà des professions généralement exercées par les filles pour découvrir

des métiers dits « masculins »,

Découvrir des professions et métiers d’avenir dans les domaines tels que l’industrie,

l’artisanat, la technologie, l’informatique et la recherche,

Nouer un contact avec les personnes responsables dans les départements des

ressources humaines et bénéficier des témoignages.

La journée se déroulera le mardi 25 novembre au lycée Baggio – Lille selon le programme ci-

dessous :

9h00 : Accueil – petit déjeuner

10h00 : Forum métiers

11h30 : Quizz + répartition sur visites

12h00 : Déjeuner

13h00 : Visite dans les établissements SNCF

15h45 : Remise de lots et mot de clôture

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CONTACT / INVITATION PRESSE

Chargée de Relations Presse

Aude Vancauwenberghe

03.20.15.60.77

06.15.87.15.56

[email protected]