l'afd et les secteurs de l'éducation et de la formation au cameroun

4
L’AFD ET LES SECTEURS DE L’ÉDUCATION ET DE LA FORMATION AU CAMEROUN Étude d’un texte de français au tableau noir © Agence Yaoundé Éducation de base, enseignement supérieur et formation technique et professionnelle

Upload: agence-francaise-de-developpement

Post on 10-Mar-2016

235 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

Éducation de base, enseignement supérieur et formation technique et professionnelle

TRANSCRIPT

Page 1: L'AFD et les secteurs de l'éducation et de la formation au Cameroun

L’AFD ET LES SECTEURS DE L’ÉDUCATION

ET DE LA FORMATION AU CAMEROUN

Exéc

utio

n : P

lane

t 7

– M

ars

2013

Étud

e d’

un t

exte

de

fran

çais

au t

able

au n

oir ©

Age

nce

Yaou

ndé Éducation de base,

enseignement supérieur et formation technique et professionnelle

Page 2: L'AFD et les secteurs de l'éducation et de la formation au Cameroun

ACCOMPAGNER L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE POUR TOUS

Améliorer l’offre éducative dans les zones rurales et urbaines défavorisées

28,9 Mds FCFA (44 M€) sur fonds C2D sont alloués au financement du plus important programme de constructions scolaires du ministère de l’Éducation de base (Minedub).

Il concerne la construction de 1 591 nouvelles classes ainsi que la réhabilitation et l’équipement de près de 715 salles de classe déjà existantes dans plus de 360 écoles primaires et maternelles situées dans les Zones d’éducation prioritaires suivantes : l’Adamaoua, l’Extrême-Nord, le Nord, l’Est et les périphéries de Douala et de Yaoundé. Le projet concerne également la réalisation des ouvrages annexes dans les écoles : points d’eau, latrines et bureaux des directeurs d’écoles.

Appuyer la politique de recrutement des enseignants

Le C2D appuie également à hauteur de 24,6 Mds FCFA (37,5 M€) le programme de contractualisation des instituteurs initié par le Gouvernement camerounais qui bénéficie par ailleurs de financements internationaux au titre de l’Initiative éducation pour tous Fast Track. L’intégration progressive dans la fonction publique de 37 200 nouveaux maîtres contractuels, instituteurs vacataires et maîtres des parents a permis de réduire l’aléa dans la répartition des instituteurs sur l’ensemble du territoire national.

Cet accompagnement réalisé sous forme d’appui budgétaire dégressif a permis sur une durée de cinq ans une prise en charge progressive de ces nouveaux instituteurs par le budget national.

Le Cameroun Au niveau primaire et maternel, le Cameroun est l’un des pays les plus scolarisés d’Afrique Subsaharienne. Néanmoins, des disparités géographiques en matière d’infrastructures et de répartition des enseignants viennent nuancer ces bonnes performances. L’impact est direct en termes d’achèvement des cycles, de diminution de la qualité de l’enseignement et d’inégalités de genre. Les efforts de l’État camerounais en vue d’une densification des salles de classe et d’un plus grand déploiement d’instituteurs dans les régions qui accusent du retard sont donc importants.

Face à la forte demande de formation d’une population jeune, 50 % de la population camerounaise a moins de 18 ans, et davantage scolarisée, le Cameroun est également confronté à la nécessité de

développer une offre de formation supérieure universitaire de qualité, capable de répondre aux besoins du marché du travail. Le dynamisme du secteur privé et associatif, notamment confessionnel, en matière d’enseignement supérieur est une opportunité sur laquelle l’État a souhaité s’appuyer pour développer cette offre.

40 000 jeunes sont actuellement scolarisés chaque année dans des centres de formation professionnelle. L’atteinte d’un objectif de 150 000 jeunes formés à l’horizon 2015 implique une réforme complète d’un dispositif de formation professionnelle dont les moyens actuels sont insuffisants et répondent difficilement aux besoins économiques et sociaux, notamment à la demande du secteur privé qui porte sur des personnels qualifiés.

En réponse à ces difficultés, le Cameroun s’est doté d’une stratégie sectorielle de l’éducation visant à : 1) la scolarisation primaire universelle, 2) la réduction des disparités liées au genre, aux revenus et aux zones géographiques, 3) la promotion de la formation technique et professionnelle, 4) le développement du partenariat avec le secteur privé et 5) le renforcement de la décentralisation et de la déconcentration de la gestion du système éducatif.

La France, consciente du rôle primordial de l’éducation et de la formation dans le processus global de développement, vient appuyer cette stratégie sectorielle grâce aux financements issus des premier et second C2D. Le secteur de l’éducation de base représente un montant de 59 Mds FCFA (90 M€) tandis que celui de la formation professionnelle bénéficie d’une enveloppe de 16,4 Mds FCFA (25 M€). L’AFD met en œuvre ces financements tout en mobilisant également des prêts au bénéfice des établissements privés d’enseignement supérieur.

Elle privilégie une approche intégrée du système éducatif (enseignement fondamental, formation technique et professionnelle et enseignement supérieur) et une démarche partenariale avec le secteur privé pour une meilleure adéquation de l’offre éducative aux besoins du marché du travail. La finalité de ses financements en faveur de l’éducation et de la formation vise le développement du capital humain et un soutien à la croissance et à la lutte contre la pauvreté par une meilleure insertion socioprofessionnelle des jeunes.

Améliorer le pilotage de la politique éducative et le contenu des enseignements

Un appui à hauteur de 3,6 Mds FCFA (5,5 M€) est alloué au renforcement institutionnel du ministère de l’Éducation de base pour améliorer ses capacités en matière de pilotage et de gestion du système éducatif, à travers la mise à disposition de formations, d’équipements et d’expertises nationales et internationales.

Les interventions soutiennent notamment une réflexion sur la révision des programmes de l’enseignement primaire, l’élaboration des réformes du système de formation initiale des maîtres du primaire et de l’encadrement pédagogique ainsi que la relance de la collecte nationale des statistiques scolaires.

Le C2D vient également en appui à l’amélioration de la qualité des enseignements en fournissant 13 000 manuels scolaires accompagnés de guides pédagogiques dans les disciplines fondamentales (mathématiques et langues) des deux premiers niveaux du cycle primaire. A l’usage des enseignants chargés de classes, ces kits bénéficient à l’ensemble des écoles primaires publiques du pays.

© A

genc

e Ya

ound

é

Classe de primaire

Écol

iers

et é

coliè

res ©

Age

nce

Yaou

ndé

Page 3: L'AFD et les secteurs de l'éducation et de la formation au Cameroun

SOUTENIR LE DÉVELOPPEMENT DE L’OFFRE DE FORMATION SUPÉRIEURE

L’ICY : proposer une formation supérieure en adéquation avec les besoins de l’économie

Depuis sa création en 1991, « l’Institut catholique de Yaoundé (ICY) » est le seul institut d’enseignement supérieur privé camerounais ayant un statut équivalent aux universités publiques de plein droit. Son rayonnement est régional.

Le projet d’extension et de réhabilitation du campus d’Ekounou s’inscrit dans un programme décennal de développement 2012-2021 des activités de l’ICY. Incluant la réhabiliation de bâtiments existants et la création d’un campus résidentiel, ce projet renforcera la qualité de la formation de capital humain au niveau encadrement, pour les opérateurs privés et le secteur public.

L’UdM : répondre aux exigences de qualification des secteurs de la santé, de l’industrie et des services

Pour répondre aux besoins en compétences dans le domaine de la santé, des sciences et technologies, « l’Université des Montagnes (UdM) » a été ouverte en 2000 à l’initiative de « l’Association pour l’éducation et le développement (AED) », association de droit camerounais à but non lucratif. Un prêt de l’AFD permet de financer le projet d’extension et de modernisation de l’UdM. L’investissement comprend notamment la construction de cinq bâtiments pédagogiques et administratifs, d’une résidence, d’un restaurant universitaire ainsi que de bâtiments médicaux pour la clinique universitaire des Montagnes rattachée à l’UdM.

À ce jour, l’UdM a déjà mis sur le marché du travail plusieurs centaines de médecins, pharmaciens et diplômés en technologie (génie biomédical, informatique et réseaux, réseaux et télécommunications).

L’IST-AC : former des ingénieurs généralistes africains, en Afrique, pour l’Afrique

L’AFD accompagne le développement de l’offre de formation du groupe Institut catholique d’arts et métiers (ICAM) dans les secteurs techniques et scientifiques, en déficit de main d’œuvre. En partenariat avec l’Université catholique d’Afrique Centrale, le groupe ICAM a créé en 2002 « l’Institut supérieur de technologie d’Afrique Centrale (IST-AC) » qui bénéficie du soutien financier de nombreuses entreprises industrielles privées et publiques de la sous-région.

Installé depuis 2002 à Douala et à Pointe-Noire, avec des promotions de 36 étudiants, l’IST-AC souhaite augmenter ses effectifs à 60 étudiants à Douala et 48 à Pointe Noire. Cette augmentation des capacités d’accueil nécessite la construction dans les deux villes de bâtiments d’enseignement et de résidences universitaires.

Ces différents projets entendent contribuer à limiter l’exode des cerveaux dans la sous-région en proposant une alternative crédible aux études en Europe ou en Amérique du Nord.

© A

genc

e Ya

ound

é

Séance de travaux pratiques d’étudiants de l’Ist-Ac, Douala

PARTICIPER À LA RÉNOVATION DE LA FORMATION PROFESSIONNELLELes projets financés par l’AFD ont pour principal objectif de développer une offre de formation de qualité, répondant aux besoins en compétences exprimées par les entreprises notamment en matière d’auto-emplois, d’ouvriers qualifiés et de techniciens. Les acteurs économiques sont placés au centre des processus de conception, de réalisation et, de plus en plus, de gestion des systèmes de qualification des ressources humaines.

Les programmes de formation sont renouvelés sous l’angle de l’acquisition des compétences pour mieux adapter les contenus à la situation de l’emploi.

Dans le cadre du 2e C2D (2011-2016), 16,4 Mds FCFA (25 M€) sont mobilisés pour accompagner deux projets en cours :

Un premier projet vise à financer la création de deux centres de formation professionnelle sectoriels. Un centre sera dédié à la formation initiale et continue des métiers de la maintenance industrielle (métaux en feuille, électricité industrielle, électromécanique, mécanique), et de la logistique et du transport. Un second sera orienté vers la formation initiale et continue des métiers de l’agro-alimentaire (agents et techniciens de fabrication, conducteur de machine, etc).

Un second projet est destiné à contribuer à la mise en place de centres de formation aux métiers non agricoles en milieu rural (petite mécanique, conservation et transformation agro-alimentaire, électricité, gestion, etc) en vue d’améliorer les performances techniques et économiques des entreprises non agricoles, au bénéfice du développement des productions, de l’économie locale et de l’emploi des jeunes dans les régions rurales.

Ces projets s’inscrivent dans la continuité du volet du 1er C2D dédié à l’éducation et à la formation. Ils complètent et renforcent également le programme d’appui à la rénovation et au développement de la de formation professionnelle agricole (AFOP) destiné aux jeunes projetant de devenir agriculteurs, aux producteurs en activité et aux diplômés du secondaire souhaitant se consacrer au secteur.

ÉDUCATION DE BASE, ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE

Page 4: L'AFD et les secteurs de l'éducation et de la formation au Cameroun

Exéc

utio

n : P

lane

t 7

– M

ars

2013

Étud

e d’

un t

exte

de

fran

çais

au t

able

au n

oir ©

Age

nce

Yaou

ndé

AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT (AFD)

5 rue Roland Barthes – 75598 Paris Cedex 12 – France Tél. : +33 1 53 44 31 31 – Fax : +33 1 44 87 99 39 www.afd.fr

AFD CAMEROUN

Plateau Atémengué – BP 46 Yaoundé Tél. : (237) 22 22 00 15 / 22 22 23 34 Fax : (237) 22 23 57 07 [email protected]://cameroun.afd.fr

UNE DIMENSION TRANSVERSALE : APPUYER LE DÉVELOPPEMENT DU PARTENARIAT PUBLIC PRIVÉ DANS L’ÉDUCATION ET LA FORMATIONLe C2D a contribué à hauteur de 1,9 Md FCFA (3 M€) au remboursement partiel des arriérés de subvention de l’État envers les organismes d’enseignement privés confessionnels.

Dans le cadre de la nouvelle loi sur l’enseignement privé, le C2D a appuyé, par de l’expertise technique auprès du ministère de l’Éducation de base, l’élaboration de procédures de contractualisation entre les administrations du secteur éducatif et les établissements privés sous contrat.

Dans un contexte camerounais marqué par une très forte croissance de la demande d’enseignement supérieur, des moyens limités pour les universités publiques et un marché du travail davantage en quête de personnels qualifiés, notamment dans les domaines scientifiques et techniques, l’AFD apporte un soutien significatif aux projets d’investissement soutenus par des établissements privés reconnus pour la qualité de leur offre d’enseignement.

Cette publication a été imprimée dans le respect de l’environnement avec des encres végétales et sur du papier PEFC™ (gestion durable des forêts).

© Agence Yaoundé

Enfin, les interventions de l’AFD pour la formation professionnelle reposent de la même manière sur le principe fondamental d’un partenariat stratégique et opérationnel entre l’État et les entreprises privées. Elles ont pour principal objectif de développer, dans le cadre de partenariats novateurs entre les pouvoirs publics et le secteur privé, une offre de formation professionnelle de qualité, répondant aux besoins de compétences exprimés par les entreprises.

Ces actions permettent une meilleure coordination des secteurs publics et privés. Elles favorisent les synergies et complémentarités entre le système éducatif et de formation et le monde professionnel. L’AFD appuie ainsi la politique de lutte contre le chômage menée par le gouvernement dans le cadre de sa stratégie pour la croissance et l’emploi.