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L’AFD ET LE CAMBODGE © AFD – Éric Beugnot Bâtir un développement durable

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Bâtir un développement durable

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Page 1: L'AFD et le Cambodge

L’AFD ET LE CAMBODGE

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L’Agence Française de Développement (AFD) a été autorisée à intervenir au Cambodge en 1993. L’ouverture de son agence à Phnom Penh date de septembre de la même année.

Historiquement, l’AFD a concentré son activité en subventions sur les secteurs de l’agriculture, du développement urbain et de la santé. Depuis juillet 2009, les moyens d’intervention de l’AFD au Cambodge ont évolué de manière significative.

Pour soutenir la croissance du pays, l’AFD, en concertation avec les Autorités cambodgiennes, s’est orientée sur l’appui aux secteurs productifs via l’octroi de prêts non souverains, c’est-à-dire des prêts directs aux entreprises ou aux banques, privées ou publiques, qui ne bénéficient pas de la garantie du Gouvernement Royal du Cambodge.

Enfin, depuis juillet 2012, le Cambodge est devenu éligible aux prêts souverains de l’AFD, suite à l’amélioration de son clas-sement par le FMI du point de vue de la soutenabilité de sa dette.

Aujourd’hui, les 4 domaines d’interventions prioritaires de l’AFD sont les suivants :

l’agriculture et l’agro-industrie ;

les infrastructures ;

le soutien au secteur productif ;

la formation professionnelle (pour les métiers du textile et du tourisme et, possiblement, de l’agriculture).

NOTRE STRATÉGIE

Depuis 1993, le groupe AFD (AFD et PROPARCO) a engagé au Cambodge des projets pour un montant cumulé de plus de 270 M€, dont 70 en 2012.

Infrastructures

Agriculture

Appui au secteur productif/ secteur financier

Santé

Divers

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Répartition par secteur des engagements nets de l’AFD et de PROPARCO entre 1993 et 2012

Le CambodgeSitué au cœur de l’Asie du Sud-est, le Cambodge est peuplé de 14,3 millions d’habitants. Après de nombreuses années de guerre marquées par le régime Khmers rouges et l’occupation vietnamienne, les Accords signés à Paris en 1991 ont permis un retour progressif à la paix. L’économie du pays, fragilisée par ces années noires, s’est redressée et ouverte à l’international avec l’adhésion du pays à l’ASEAN (Association des Nations d’Asie du Sud-est) en 1999 puis à l’Organisation mondiale du commerce en 2004.

Aujourd’hui, l’agriculture, la confection de textiles et le secteur du tourisme constituent les trois piliers économiques du pays. Le taux de croissance, estimé à 6,5 % en 2012 par le Fonds monétaire international, devrait se stabiliser autour de 7 % pour les prochaines années. Malgré ce développement économique remarquable, une grande partie de la population ne profite pas de cet essor. Ainsi, le PIB par habitant ne dépassait pas 820 USD en 2011. En outre, l’économie du pays reste vulnérable aux chocs et à la concurrence des pays voisins, en raison de son insuffisante diversification économique.

Après la reconstruction, le Cambodge doit aujourd’hui s’affirmer et trouver sa place dans une région du monde en pleine évolution et qui pourrait lui assurer des marchés d’envergure (ASEAN, Chine). Ses ressources naturelles, son patrimoine culturel et architectural ainsi que sa population particulièrement jeune constituent des atouts incontestables pour favoriser un développement dynamique du pays.

C’est dans ce contexte que s’inscrivent les interventions de l’Agence Française de Développement, pour accompagner le pays dans un développement durable et équitable.

Confection de vêtements dans une usine textile

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Le groupe de l’AFD au Cambodge peut s’appuyer sur une très large gamme de produits financiers complémentaires :

prêts souverains concessionnels à l’État ;

prêts non souverains aux entreprises publiques ou privées sans garantie de l’État, concessionnels ou non ;

garanties d’emprunts (notamment grâce à son dispositif ARIZ de garantie individuelle ou de portefeuille en partenariat avec les banques commerciales locales) ;

apports en fonds propres ou quasi fonds propres ;

subventions pour le financement de programmes de déve-loppement ou d’assistance technique, y compris subventions du FFEM (Fonds français pour l’environnement mondial), du PRCC (Programme de renforcement des capacités com-merciales) ou en faveur d’ONG ;

NOS FORMES D’INTERVENTION

FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT URBAIN DE PHNOM PENH POUR PERMETTRE UNE MEILLEURE INSERTION ÉCONOMIQUE DE LA VILLE ET DÉVELOPPER LES EMPLOIS

Dans un contexte de croissance économique soutenue, l’AFD favorise le développement urbain de la capitale cambodgienne en intervenant en faveur de la fourniture de plusieurs services essentiels.

Ainsi, l’AFD soutient les investissements de la Régie des eaux de Phnom Penh, PPWSA (Phnom Penh Water Supply Authority), en vue d’offrir aux habitants de la ville un accès à l’eau potable dans les meilleures conditions possible de prix et de qualité. Cette régie, grâce à la qualité de son réseau, à l’appui technique et financier des bailleurs de fonds et à une gestion exemplaire, affiche des performances techniques et financières remarquables. Elle fait figure de « success story » au Cambodge et bien au-delà des frontières.

Pour répondre à une demande en constante augmentation, notamment dans les quartiers périphériques, la Régie met en

œuvre un important programme d’investissements pour accroître sa capacité de production et étendre son réseau de distribution.

Depuis 2006, l’AFD a octroyé des financements très conces-sionnels à PPWSA (4 M€ en subvention et 57 M€ en prêts fortement concessionnels), ce qui a permis une augmentation très significative de la production ainsi que l’installation de plusieurs dizaines de milliers de nouvelles connexions chaque année, notamment en faveur des populations les plus pauvres. Le dernier prêt de l’AFD permettra à PPWSA, à l’horizon 2020, de répondre à la demande en eau pour Phnom Penh et son agglomération.

L’AFD favorise également la modernisation et le développement de l’éclairage public de Phnom Penh à travers un prêt non souverain de près de 12 M€ dont la convention de financement a été signée en décembre 2012 avec l’entreprise CITELUM. Le projet permettra d’améliorer l’attractivité commerciale et touristique ainsi que la sécurité de la ville via la rénovation et l’augmentation du parc d’éclairage public fonctionnel de 46 %, ainsi que la mise en lumière de vingt monuments et sites remarquables.

Enfin, l’AFD a cofinancé la réhabilitation du Marché central de Phnom Penh (2004-2011), construit en septembre 1937, via une subvention de 4,5 M€. Cette opération a permis de doter la capitale d’un marché ayant retrouvé sa beauté d’antan tout en respectant les normes de sécurité publique, d’hygiène et d’environnement pour les commerçants autant que pour les consommateurs et permettant le développement du commerce. Un système de régie autonome pour sa gestion a été mis en place pour en assurer la pérennité.

actions de formation et de renforcement des capacités entreprises par l’université d’entreprise de l’AFD, le CEFEB (Centre d’études financières, économiques et bancaires) basé à Marseille : formations diplômantes, séminaires de courte durée ou séminaires à la demande ;

réalisation d’études préalables à l’instruction des projets et réflexions stratégiques sectorielles.

L’AFD finance également des interventions à caractère régional mises en œuvre à l’aide de subventions (15,1 M€ au total sur les dernières années) : projets de lutte contre les maladies émergentes avec le réseau des Instituts Pasteurs, mise en place d’un dispositif régional d’appui à la reconnaissance d’Indications Géographiques et plusieurs appuis à la Commission du Fleuve Mékong (MRC).

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Station de pompage de la régie des eaux de Phnom Penh

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Canal d’irrigation réhabilité

LA FORMATION PROFESSIONNELLE DANS LE DOMAINE TEXTILE, UN ENJEU ESSENTIEL POUR LE CAMBODGE ET L’AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT

Le secteur du textile-habillement, qui constitue une part majeure de l’économie cambodgienne génère, à lui seul, plus de 70 % des exportations, et représente près de 18 % du PIB et 77 % de la valeur ajoutée industrielle.

En dépit de la crise économique mondiale qui a fortement affecté le secteur en 2009, ce dernier reste très dynamique et constitue un des relais de croissance stratégique pour le Cambodge.

L’avantage comparatif du Cambodge par rapport aux pays de la sous-région réside dans le coût de sa main-d’œuvre. La pérennité de ce secteur dépend cependant, dans une large mesure, de sa capacité à améliorer son niveau de compétitivité, dans un contexte de hausse continue des coûts salariaux.

L’AFD intervient dans ce secteur depuis près de 10 ans pour améliorer les conditions de travail des ouvriers dans les usines

textiles et ce faisant pour accroître le niveau de productivité de cette industrie.

L’AFD est d’abord intervenue en 2005 pour appuyer la mise en place d’un label portant sur la responsabilité sociale des entreprises, intitulé « Better Factories Cambodia », en partenariat avec le Bureau international du travail.

Elle a ensuite financé un projet pilote, HIP (Health Insurance Project), visant à offrir un mécanisme volontaire d’assurance santé aux salariés du secteur. Aujourd’hui, environ 6 500 ouvriers bénéficient d’une telle couverture. Au Cambodge, la protection sociale se met progressivement en place avec la création du Fonds national de sécurité sociale (NSSF) qui couvre depuis 2008 les accidents du travail du secteur formel. Grâce aux données collectées dans le cadre du dispositif HIP, le NSSF devrait, sur une base obligatoire, mettre en place une couverture du risque maladie étendue à l’ensemble du secteur formel (quelque 700 000 emplois) dès la fin de 2013.

Puis en 2012, l’AFD a accordé au GMAC (Garment Manufacturers Association in Cambodia) un prêt pour bâtir un centre de formation professionnelle aux métiers du textile et organiser la formation des futurs formateurs. Ce projet devrait permettre l’accès d’environ 8 000 travailleurs cambodgiens à des postes d’encadrement intermédiaire et de direction, postes actuellement occupés par des expatriés asiatiques, faute de qualification suffisante de la main-d’œuvre locale.

Enfin, en 2013, elle a lancé, toujours en partenariat avec le Bureau international du travail, une étude sur l’impact des cantines au sein des entreprises textiles sur la santé et la productivité des ouvriers.

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Confection de vêtements dans une usine de textile

Environ 80 % de la population cambodgienne vit aujourd’hui en zones rurales. Le développement agricole est l’un des leviers les plus pertinents pour permettre l’élévation du niveau de vie des populations pauvres ainsi que la croissance économique du pays. L’agriculture est un secteur identifié comme prioritaire par l’AFD au Cambodge.

Depuis la fin des années 90, l’AFD accompagne le Cambodge dans ses efforts de réhabilitation et de modernisation de son dispositif d’irrigation et dans l’élaboration d’une politique sec-torielle permettant la pérennisation des périmètres irrigués rénovés. Cette politique promeut notamment l’autonomie et la responsabilisation des associations d’usagers de l’eau pour la gestion et la maintenance des infrastructures.

Forte de l’expérience acquise à travers la réhabilitation des pol-ders de Prey Nup (plus de 10 000 hectares réhabilités, subvention de 10,75 M€, 1997-2008), dont le modèle de gestion sociale de l’eau a été érigé en politique nationale, l’AFD a cofinancé des projets d’envergure avec la Banque asiatique de développement, dans le double objectif d’augmentation des surfaces irriguées et de soutien à l’amélioration de la définition du cadre régle-

L’AFD PIONNIÈRE DANS LE SECTEUR DE L’IRRIGATION

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mentaire et institutionnel du secteur de la gestion des ressources en eau.

Le dernier projet en date (un prêt souverain de 20 M€ associé à une subvention de 4 M€ – janvier 2013 - décembre 2017 – en financement parallèle avec la Banque asiatique de dévelop-pement) vise à renforcer les différents acteurs (étatiques et non étatiques) intervenant sur le secteur de l’irrigation et à réhabiliter 11 périmètres irrigués et une trentaine de Préks.

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DÉVELOPPER LES TOURNAGES ÉTRANGERS AU CAMBODGE, UNE APPROCHE NOVATRICE POUR SOUTENIR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU PAYS

En 2009, l’AFD a mis en place un Pro gramme de renforcement des capacités commerciales (PRCC) de 1,5 M€ pour la création d’une Commission du film au Cambodge (CFC). La CFC a pour mission d’augmenter les entrées de devises en développant les tournages de films, de publicité et de vidéo-clips au Cambodge par des productions étrangères, tout en maximisant la valeur ajoutée locale de tels tournages.

Depuis sa création, la CFC a été à l’origine de plus de 80 projets de films inter-nationaux, dont plus de 10 longs-métrages. En améliorant l’attractivité du Cambodge en tant que lieu de tournage, la CFC a su prouver son efficacité en termes de création d’emplois, d’impacts sur le secteur du tourisme, d’entrées de devises et de visibilité pour l’AFD.

Une deuxième phase devra permettre de garantir la pérennité technique, finan-cière et institutionnelle de la CFC, et au-delà, lui permettre de faire bénéficier son expérience à un niveau régional (RDP Lao).

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Tournage d’un film

Les actions menées par l’AFD dans le secteur de l’irrigation ont contribué à permettre au Cambodge de dépasser le seuil de l’autosuffisance en riz pour devenir exportateur de riz « paddy ». Depuis 2005, la production nationale de riz augmente en effet de 15 % par an.

Au travers d’une subvention, l’AFD soutient le Cambodge dans son objectif ambitieux de devenir un des grands pays exportateurs de riz usiné au niveau mondial et d’atteindre un million de tonnes exportées à l’horizon 2015.

APPUI AU DÉVELOPPEMENT DE LA RIZICULTURE

L’atteinte de cet objectif suppose des efforts d’investissement considérables et l’implication de l’ensemble des partenaires publics et privés.

C’est dans cette logique que se positionne le projet AFD, dont les objectifs consistent :

au renforcement de la capacité des différents acteurs de la filière et de la coordination interministérielle ;

à la mise en place d’une politique de qualité ;

à la promotion de contrats équilibrés entre organisations de producteurs et riziers ;

au renforcement de la capacité de la Banque de développe-ment rural pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de financeur des différents acteurs.

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Riziculture

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Dans un pays caractérisé par une population à 80 % rurale et un faible taux de pénétration du système bancaire, la microfinance revêt une importance particulière en matière d’accessibilité et d’inclusion financières. Facilitant l’accès de la population aux crédits, elle est un moteur essentiel de croissance et d’emplois pour le Cambodge.

L’AFD intervient dans ce secteur aux trois niveaux économiques (micro, méso et macro) avec l’ensemble de la palette des outils financiers dont elle dispose.

Ainsi, l’AFD accompagne le développement et la structuration du secteur de la microfinance dès son émergence au début des années 90. En 1993, l’AFD octroie une première subvention pour financer un programme d’urgence décentralisé visant à développer l’accès au crédit en zones rurales et à promouvoir les petites entreprises du secteur informel.

Entre 1995 et 2004, l’AFD poursuit son soutien au secteur en intervenant à deux niveaux : elle accompagne le Gouver-nement du Cambodge dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une régulation adaptée pour le secteur et appuie 9 institutions de microfinance (IMF) dans leur institutionnalisation, leur pérennisation financière, leur expansion géographique et leur renforcement de capacités techniques.

Le secteur devenu mature, PROPARCO, filiale du groupe AFD spécialisée dans le financement du secteur privé, apporte à son tour des financements pour aider à la consolidation et au développement des activités des acteurs.

Aujourd’hui, l’AFD poursuit son soutien au secteur pour l’aider à faire face aux nouveaux défis que constituent l’encadrement du risque de surendettement des clients et la nécessaire diver-sification de ses produits et sources de financement.

LA MICROFINANCE, MOTEUR DE CROISSANCE ET D’INCLUSION FINANCIÈRE DE LA POPULATION CAMBODGIENNE

Une subvention de 800 000 € vient d’être octroyée à l’associa-tion représentative des IMF cambodgiennes, la Cambodia Microfinance Association (CMA).

L’AFD envisage aussi d’octroyer des prêts non souverains à quelques institutions de microfinance pour améliorer l’ac-cès à l’électricité des ménages ruraux par la diffusion des tech-nologies solaires.

PROPARCO est la filiale de l’AFD spécialisée dans le financement du secteur privé. Elle est une institution financière de dévelop-pement qui a pour but de financer des opérations socialement équitables, soutenables sur le plan environnemental et finan-cièrement rentables. Elle intervient au travers de prêts à moyen et long termes aux conditions du marché, en euros, en dollars ou en monnaie locale, au travers de prises de participation ou au travers de garanties.

PROPARCO est autorisée à intervenir au Cambodge depuis 1996. Elle y dispose d’un mandat d’intervention large, ce qui lui permet de financer des projets soutenant une croissance durable et luttant contre la pauvreté. À ce titre, PROPARCO a investi dans le secteur de la microfinance, dans le secteur rizicole et dans les infrastructures aéroportuaires.

PROPARCO a ainsi accordé des prêts à trois institutions de microfinance (HKL, TPC et AMRET) et à la première banque commerciale du pays, également active en microfinance, ACLEDA. Elle est aussi actionnaire de l’institution de microfinance AMRET. Dans le secteur agricole, elle a soutenu la croissance du rizier Golden Rice par un prêt. Enfin, elle a contribué au financement de l’expansion des aéroports de Siem Reap et de Phnom Penh grâce à des prêts accordés à la Société concessionnaire des aéroports du Cambodge (SCA).

En 2013, avec un engagement cumulé d’environ 57 M€, le Cambodge figure parmi les pays d’intervention de PROPARCO en Asie les plus importants, à la fois de par le nombre d’inves-tissements, mais aussi de par l’historique des relations.

PROPARCO

Rizier Golden Rice

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Depuis 2009, l’AFD s’est vue confier une nouvelle mission de financement de projets à l’initiative des organisations de la société civile.

Au cours des dernières années, à travers l’octroi de subventions, l’AFD a ainsi appuyé des projets initiés par des ONG dans des sec-teurs variés tels que l’agriculture (AFDI – Agriculteurs français et développement international, AVSF – Agronomes et vété-rinaires sans frontières, GRET – Groupe d’échanges et de recherche technologique et MFR – Maisons familiales rurales), la santé (ACTED – Agence d’aide à la coopération technique au développement, CRF – Croix-Rouge française et DSF - Douleurs sans frontières), l’éducation (Enfants et Développement), l’ali-mentation en eau potable (1 001 Fontaines), l’insertion profes-sionnelle (Phare Ponleu Selpak), l’accès aux services financiers (CICM – Centre international du Crédit mutuel et EdM – Entrepreneurs du Monde) ou encore la défense des droits de l’homme (ASF – Avocats sans frontières).

Au total, plus de 6 M€ ont été versés par l’AFD à des ONG intervenant au Cambodge.

70 M€ ont été engagés par l’AFD au Cambodge en 2012. Ces interventions traduisent la montée en puissance de l’AFD qui devrait, à brève échéance, devenir un des premiers bail-leurs de fonds bilatéraux.

FINANCER LES INITIATIVES D’ONG

PERSPECTIVES D’INTERVENTION

Ce changement d’échelle devrait s’accompagner d’une diversi-fication des interventions de l’AFD au Cambodge.

En effet, les nouvelles conditions d’intervention de l’AFD au Cambodge, via le recours aux prêts souverains, devraient per-mettre d’envisager de nouvelles opérations dans des secteurs tels que la formation professionnelle, le tourisme, l’énergie, l’eau et l’assainissement, la modernisation des marchés urbains ou la gestion des déchets et les transports collectifs, voire la préser-vation du patrimoine urbain.

Par ailleurs, l’AFD devrait initier des prêts non souverains en faveur du secteur agro-industriel ou en soutien à plusieurs banques commerciales du pays, pour leur permettre d’accom-pagner le développement du tissu de petites et moyennes entreprises en zones rurales, qui constitue le relais durable de croissance pour le secteur privé ces prochaines années.

Pour les années à venir, l’AFD devrait pouvoir engager autour de 50 M€ par an (tous instruments confondus) en faveur des institutions et des entreprises du Cambodge, sans compter les garanties qu’elle pourra octroyer au secteur bancaire dans le cadre de sa volonté de promotion des petites et moyennes entreprises.

Monument de l’Indépendance

Marché central de Phnom Penh

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Cette publication a été imprimée dans le respect de l’environnement avec des encres végétales et sur du papier PEFC™

numéro chaîne de contrôle 10-31-945 (gestion durable des forêts).

Moisson du riz © AFD – Claire Benveniste

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AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT (AFD)

5 rue Roland Barthes 75598 Paris Cedex 12 – France

Tél. : +33 1 53 44 31 31 Fax : +33 1 44 87 99 39

www.afd.fr

AFD PHNOM PENH

5, rue 106, BP102 Sangkat Wat Phnom. Khan Daun Penh

Phnom Penh – Cambodge Tél. : (855) 23 426 360

Email : [email protected] http://cambodge.afd.fr

www.proparco.fr

Filiale de l’AFD, Proparco a pour mission de favoriser les investissements privés en faveur de la croissance, du développement durable et de l’atteinte des objectifs du millénaire, dans les pays émergents et en développement. Elle propose des financements permettant de répondre aux besoins spécifiques des investisseurs dans le secteur productif, les systèmes financiers, les infrastructures et le capital-investissement.

Établissement public, l’Agence Française de Développement (AFD) agit depuis soixante-dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans l’Outre-mer. Elle met en œuvre la politique définie par le Gouvernement français.

Présente sur quatre continents où elle dispose d’un réseau de 70 agences et bureaux de représentation dans le monde, dont 9 dans l’Outre-mer et 1 à Bruxelles, l’AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète : scolarisation, santé maternelle, appui aux agriculteurs et aux petites entreprises, adduction d’eau, préservation de la forêt tropicale, lutte contre le réchauffement climatique…

En 2012, l’AFD a consacré plus de 6,9 milliards d’euros au financement d’actions dans les pays en développement et en faveur de l’Outre-mer. Ils contribueront notamment à la scolarisation de 10 millions d’enfants au niveau primaire et de 3 millions au niveau collège, et à l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable pour 1,79 million de personnes. Les projets d’efficacité énergétique sur la même année permettront d’économiser près de 3,6 millions de tonnes d’équivalent CO

2 par an.

FFEM www.ffem.fr

Le Fonds français pour l’environnement mondial est un fonds public bilatéral qui a été créé en 1994 par le Gouvernement français à la suite du Sommet de Rio. Il a pour objectif de favoriser la protection de l’environnement mondial dans des projets de développement durable dans les pays en développement. Le FFEM intervient en appui à des réalisations concrètes dans les pays bénéficiaires, avec une démarche d’apprentissage et en testant des approches novatrices ou exemplaires.