l’essor des villes au moyen Âgeekladata.com/laf-v6wfomrwl_3gfqko704fwys.pdf · 2018. 12. 26. ·...

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1/3 CHAPITRE 7. LA VILLE, UN ESPACE DE LIBERTÉ AU MOYEN ÂGE ? L’ESSOR DES VILLES AU MOYEN ÂGE DOCUMENT 1. PLAN DE LA VILLE DE TROYES À LA FIN DU XIII e SIÈCLE A A B B D E B A C F beffroi Palais des Comtes Cathédrale Hôtel- Dieu Château des Comtes porte de la Tannerie porte du Beffroi porte de Provins porte St Jacques Place du marché au blé Troyes au XIII e siècle Troyes au XI e siècle tanneur A cordonnier B cordier C boucher D drapier E épicier F tisserand G boulanger H halle des marchands emplacement des foires : les marchands du Nord et du Sud de l’Europe s’y rencontrent pour échanger leurs produits G H H moulins à eau remparts SEINE 250 m église canal des Trévois D'après la revue La Vie en Champagne numéro 177, avril 1969

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  • 1/3CHAPITRE 7. LA VILLE, UN ESPACE DE LIBERTÉ AU MOYEN ÂGE ?

    L ’ESSOR DES VILLES AU MOYEN ÂGE

    DOCUMENT 1. PLAN DE LA VILLE DE TROYES À LA FIN DU XIIIe SIÈCLE

    AA

    BB

    D

    E

    B A

    C

    F

    beffroi

    Palais des Comtes

    Cathé

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    Hôtel-Dieu

    Château des Comtes

    porte de laTannerie

    porte duBeffroi

    porte deProvins

    porte StJacques

    Plac

    e du

    marc

    hé au

    blé

    Troyes au XIIIe siècle

    Troyes au XIe siècle

    tanneurA

    cordonnierB

    cordierC

    boucherD

    drapierE

    épicierF

    tisserandG

    boulangerHhalle des marchands

    emplacement des foires : les marchands du Nord et du Sud de l’Europe s’y rencontrent pour échanger leurs produits

    G

    H

    H

    moulins à eau

    remparts

    SEINE

    250 m

    église

    canal des Trévois

    D'après la revue La Vie en Champagne numéro 177, avril 1969

  • DOCUMENT 3. LA CHARTE DE FRANCHISE AUX HABITANTS DE BELFORT

    Au début du XIVe siècle, les habitants de de Belfort dépendent de leur seigneur, Renaud de Bourgogne. En 1307, ce dernier leur concède une charte de franchise.

    « Nous Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard, Guillemette, sa femme, et Othenin, leur fils, faisons savoir que nous avons affranchi et nous affranchissons pour toujours les château, bourg et ville de Belfort et leurs habitants, de taille1, de corvée2 et de tous autres services, à l’exception de nos rentes3 et de nos droits de justice.

    1) Tout bourgeois, bourgeoise et habitant de Belfort qui possède une maison ou un terrain au châ-teau, au bourg ou dans la ville dudit Belfort doit, tous les ans, une taxe de douze sous. [...]

    3) Nous promettons de protéger les bourgeois, bourgeoises, tous les habitants et leurs biens, contre tous, partout et toujours. [...]

    4) Les dits bourgeois, bourgeoises et habitants ont le droit de choisir librement, à l’unanimité ou à la majorité, les neuf bourgeois par lesquels Belfort doit être gouverné. [...]

    6) En tant que seigneur de Belfort, nous désignons un maire, choisi parmi les bourgeois ou ailleurs, pour défendre notre droit et nos intérêts, superviser notre justice et percevoir nos rentes. [...]

    14) Si un bourgeois de Belfort est fait prisonnier ou si ses biens sont pris, nous devons tout faire pour sa libération, y compris en entrant en guerre. [...]

    24) S’il arrivait que les bourgeois aient une guerre, ceux qui habitent à l’extérieur doivent y revenir dans les quinze jours et demeurer pendant la durée des hostilités. Ils participent aux gardes ordi-naires et extraordinaires et y contribuent financièrement : ils entretiennent les murs du bourg, les portes, les postes de tir ainsi que les rues et les chemins. [...]

    26) De même, nous leur avons accordé pour toujours le droit de mener leurs porcs dans nos forêts, comme ils le faisaient jusqu’à présent, à condition de payer une taxe pour chaque porc. [...]

    30) Tout cela, et chaque point en particulier, nous, Renaud, comte de Montbéliard, Guillemette sa femme et Othenin, leur fils nous promettons de le tenir et de le conserver sans rien n’y changer.

    Ce fut fait et donné l’an Mille trois cent sept, au mois de mai. »

    Charte de franchise de Belfort, 1307

    1. Taille : impôt. 2. Corvée : travail gratuit. 3. Rente : revenu d’un bien qui est dû au seigneur.

    2/3CHAPITRE 7. LA VILLE, UN ESPACE DE LIBERTÉ AU MOYEN ÂGE ?

    DOCUMENT 2. L’ESSOR DU COMMERCE AU MOYEN ÂGE

    « À partir du IXe siècle, le dynamisme des campagnes et la paix en Europe de l’Ouest expliquent le développement des villes. En effet, en raison du progrès des techniques de l’agriculture médiévale (moulins, charrue, rotation triennale...), les rendements agricoles augmentent, permettant à la po-pulation européenne de passer de 42 millions d’habitants vers l’an Mil à 69 millions vers 1250. Ce dynamisme des campagnes est ainsi à l’origine de l’essor urbain, fournissant aux villes la population qui alimente leur croissance ainsi que les excédents agricoles nécessaires à leur ravitaillement. Elles sont ainsi des lieux de production et d’échange et deviennent florissantes. »

    D’après les historiens BALARD, GENET et ROUCHE, Le Moyen Âge en Occident, 2011