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Volume XXXII, numéro 6 • Mai - juin 2017 Revue de l’Église de Saint-Hyacinthe L’Envoi Église au quotidien TU PRATIQUES PLUS QUE TU PENSES ...

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  • Volume XXXII, numéro 6 • Mai - juin 2017

    Revue de l’Église de Saint-HyacintheL’Envoi

    Église au quotidienTU PRATIQUES PLUS QUE TU PENSES ...

  • Faites entendre votre voix!

    SYNODE DES JEUNES, LA FOI ET LE DISCERNEMENT VOCATIONNEL

    DÈS MAINTENANT

    Un questionnaire préparé PAR LE VATICAN dans le cadre de la préparation au Synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel qui aura lieu à l’automne 2018.

    Je demande à ceux et celles d’entre vous qui ont plus de 16 ans et moins de 30 ans d’y répondre afin que notre province et notre diocèse soient bien représentés à Rome.

    Je vous invite aussi à inciter tous ceux que vous connaissez à y répondre! Merci!

    Pape François

    Remplirici!

    http://www.diocese-st-hyacinthe.qc.ca/synode-sur-les-jeunes-la-foi-et-le-discernement-vocationnel-sondage/

  • 5 Les pratiquants...

    Mot de Mgr Lapierre

    6

    La foi au quotidien par Michel Pelletier, d.p.

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    Appelez-moi Serge par l'abbé Serge Pelletier

    Image de couverture : Catherine D. Marcoux

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    Et le Verbe s'est fait... bière? Theology on Tap par Frédéric Barriault

    13

    13 raisons d'espérer par Stéphanie Bernier

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    Êtes-vous pratiquant, célébrant ou tout à la fois? par Frédéric Barriault

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    Ascension du Seigneur « A » par l'abbé Pierre Cordeau

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    Chrétien sans le savoir par Micheline Fortier

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    Les religieuses aussi aiment le chocolat par Catherine D. Marcoux

    22

    Abbaye cistercienne de Rougemont : 85e anniversaire de fondation par Sr Pauline Vertefeuille, s.j.s.h.

    23

    Concours d'écriture et concours de dessin par le Comité Famille

    26 Nouvelles de la chancellerie

    Sommaire

  • En cette fin d’année pastorale, « Osons des communautés missionnaires »! Ce thème fait référence, pour moi, au document de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) intitulé Le tournant missionnaire des communautés chrétiennes. Prenant son inspiration de la Joie de l’Évangile, le texte nous parle de « l’Église en sortie », d’aller rejoindre son prochain dans l’environnement qui lui est propre. D’aller semer la Parole de l’Évangile dans un langage qui lui est significatif.

    J’ai voulu illustrer ce message dès la première page de ce numéro. Plusieurs d’entre vous ont peut-être déjà remarqué qu’il est possible de voir ou plutôt de deviner sur la couverture, la présence du pape François au volant d’une voiture sur la route. Je vous

    invite donc à regarder cette image comme une parabole. D’analyser le message sous-jacent. Il s’agit de simplement dire « oui ». À quoi? À se faire conduire, ou plutôt guider par les enseignements du pape, lui-même animé par le souffle de l’Esprit. En prenant la route comme lui, en parcourant le monde pour aller à la rencontre d’autrui. Parfois, la vie nous conduit sur des chemins inusités.

    Les pages suivantes parlent du catholicisme aux milles visages. Mgr Lapierre nous démontre l’importance d’arrêter de catégoriser. Comment peut-on vraiment discerner un pratiquant d’un non-pratiquant? On vous parle de façon humoristique de la méconnaissance de l’univers des prêtres d’aujourd’hui. Aussi, que diriez-vous de parler de théologie un verre à la main? Une pratique qui gagne pourtant en popularité. Quand vous pensez au hockey, pensez-vous à la messe dominicale? Bien d'autres surprises vous attendent!

    Finalement, je veux tous vous remercier, vous, chers lecteurs. Ceci est probablement mon dernier « mot de la rédactrice ». D'autres belles aventures se présentent à moi et je serai sous peu sur mon départ. Je suis remplie de gratitude et de plénitude quand je repense à toutes ces belles rencontres, aux belles amitiés créées, autant au sein de l'équipe qu'ailleurs. Une expérience non prévue sur mon chemin de près de trois ans, et que je ne regrette aucunement.

    Bonne lecture et au plaisir!

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    Coordination et rédaction : Catherine D. Marcoux

    Comité de rédaction : Frédéric Barriault, Marc Benoît, Stéphanie Bernier, Sr Françoise Boulais et Monique Cyr

    Équipe technique : Sylvie Beaupré, Nicole Bossinotte et Louise Robillard

    Adresse : Secrétariat diocésain 1900, rue Girouard Ouest, C.P. 190, Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7B4 Téléphone : 450 773-8581 - Télécopieur : 450 774-1895 [email protected] www.diocese-st-hyacinthe.qc.ca

    Abonnement : 20 $/5 revues (avec annuaire : 35 $) Chèque à l’ordre de CECR Saint-Hyacinthe

    Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada.

    L’Envoi est édité par le diocèse de Saint-Hyacinthe et est publié 5 fois par année, de septembre à juin. Il est membre de l’Association des médias catholiques et oecuméniques (AMéCO).

    Tout texte publié dans L’Envoi demeure l’entière responsa- bilité de son auteur et n’engage que celui-ci.

    Date de tombée et de parution : À déterminer

    MOT DE LA RÉDACTRICECatherine D. Marcoux

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    CATHERINE D. MARCOUX, responsable aux [email protected]

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    MESSAGE DE NOTRE ÉVÊQUE François Lapierre p.m.é.

    MAI - JUIN 2017

    L’expérience de saint Paul à Corinthe nous montre que la Mission ne repose pas sur nos capacités humaines mais sur la force du Ressuscité.

    À tout instant, il nous faut être attentif à l’Esprit du Ressuscité qui guide la Mission, qui nous fait décou-vrir comment il agit, aujourd’hui. Il veut peut-être nous conduire à une pratique missionnaire à laquelle nous n’avons pas pensé.

    Le bon Samaritain a été attentif à l’action de Dieu qui lui a fait signe à travers l’homme blessé sur le bord de la route alors que le prêtre et le lévite n’ont pas vu cette tâche missionnaire.

    Nous avons malheureusement créé un fossé entre la célé-bration de l’eucharistie et l’action missionnaire et sociale. Mais l’eucharistie bien vécue nous remplit d’espérance et de lumière, elle nous fait découvrir que le Seigneur est à l’œuvre dans notre village, dans notre ville.

    Ce temps pascal que nous vivons ouvre nos yeux pour qu’ils voient que c’est le Ressuscité qui est le vrai prota-goniste de la Mission. Il ne nous dit pas « Si tu es fatigué, demande mon aide », mais plutôt, rappelle-toi que je suis là tous les jours pour t’apprendre à être un vrai pratiquant de la foi, un missionnaire authentique.

    François Lapierre p.m.é. 26 mai 2017

    Les catégories de « pra-tiquants » et de « non-pratiquants » sont-elles utiles pour oser des com-munautés missionnaires, aujourd’hui?

    Souvent, le mot « prati-quant » fait référence aux

    personnes qui participent à la messe dominicale et les non-pratiquants, à celles qui n’y vont pas. Parfois, des gens me disent, l’important, c’est d’aider son prochain, faire du bénévolat. Que penser de ces façons de voir?

    Aujourd’hui, 26 mai 2017, comme cela arrive souvent, la Parole de Dieu me semble éclairer cette question. Durant la nuit, Paul a une vision, le Seigneur lui dit : « Sois sans crainte : parle, ne garde pas silence. Je suis avec toi…car dans cette ville j’ai pour moi un peuple nombreux. » (Actes 18, 9-10)

    Que nous dit cette expérience de Paul? Il me semble qu’elle nous invite à dépasser les catégories de prati-quants et non-pratiquants. Ce passage nous fait voir que le vrai protagoniste de la Mission, c’est le Ressuscité, il nous faut être attentif à son action.

    Je rencontre parfois des gens qui me disent : « J’agis et, quand je suis fatigué, je demande l’aide du Seigneur. »

    Les pratiquants...

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    À CHACUN SA FAÇON DE PRIER!

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    Un des aspects importants pour vivre sa foi dans le quotidien, c’est la prière. Pour certaines personnes, elle occupe une très grande place dans leur vie, alors que pour d’autres, elle se limite à une présence occasionnelle à l’église. Mais, avant de parler de l’église comme un lieu de prière, il est bon

    de prendre conscience que nous sommes l’Église. Peu importe le lieu dans lequel on se trouve, tous les chré-tiens forment, ensemble, le corps du Christ qui est l’Église. saint Paul l’affirme : « Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 cor 3, 16) Et c’est d’abord là que se vit la rencontre avec Dieu, au cœur de notre cœur; c’est en nous que se vit la prière.

    Quand on parle de prière, on pense tout de suite aux formules toutes faites que plusieurs utilisent pour expri-mer leurs demandes ou leur reconnais-sance. C’est très bien de les utiliser. Il y a de très belles formules de prière et de toutes sortes. De telles formules peuvent parfois être utiles pour aider à trouver les mots qui pourraient nous manquer pour exprimer correctement notre pensée. Et je comprends facilement qu’on puisse trouver difficile de formuler spontanément une prière ou d’en composer une. Je le constate fréquemment lors de la célébration de baptêmes : il arrive que certains parents ne soient pas très à l’aise à devoir composer une prière pour leur enfant. Comment trouver les mots pour parler à Dieu? Parfois même, plutôt que de s’adresser à Dieu, ils parlent à leur enfant. Même si leur prise de parole n’a pas toujours la formulation habituelle d’une prière, c’est quand même

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    CHRONIQUE DU DIACREMichel Pelletier

    La foi au quotidien

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    très beau. J’y vois toute leur bonne volonté et la fierté qu’ils éprouvent de participer à la célébration.

    Il y a plusieurs façons de prier selon la foi et le chemi-nement de chacun, mais prier, c’est comme pour autre chose, ça s’apprend. Les disciples demandaient à Jésus, « Seigneur, apprends-nous à prier ». (Lc 11, 1) C’est lui notre guide et notre maître pour apprendre à prier.

    En tant que chrétien, le Christ nous révèle le vrai visage de Dieu. « Il est l’image du Dieu invisible. » (Co 1, 15) La

    prière chrétienne consiste à rencontrer le Seigneur qui nous aime : « aux descendants de

    Jacob, je n'ai pas dit : “Cherchez-moi dans le vide.” » (Is 45, 19) « Mon

    cœur m’a redit ta parole  : “  Cherchez ma face. ” C’est

    ta face, Seigneur, que je cherche. » (Ps 26)

    La foi chrétienne nous révèle, qu’en Jésus ressuscité, il nous est donné de faire l’expérience de Dieu. Ce qui constitue l’essence de la prière, comme l’enseigne Sainte-

    Thérèse d’Avila, c’est « un commerce intime

    d'amitié avec Dieu dont on se sait aimé ». (vida 8)

    Au même titre qu’il y a une énorme différence entre avoir

    entendu parlé de quelqu’un et l’avoir rencontré. Il y a aussi une grande différence

    entre avoir entendu parler de Dieu et vivre l’expérience de la rencontre. Et c’est là qu’arrive toute l’importance de vivre la communion au Seigneur et nourrir sa foi en ce Dieu qui nous aime, en allant par exemple à la messe dominicale. Le Seigneur se fait présent, non seulement par les sacrements, mais aussi par sa Parole et la prière de toute la communauté rassemblée.

    Michel Pelletier, diacre permanentGranby

    « Venez et voyez. » Jn 1, 39

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  • Faim, avoir faim et eucharistie

    par Ginette Courchesne

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    APPELEZ-MOI SERGE

  • sonner au presbytère, ils ont dû bien souvent prendre leur courage à deux mains parce que la plupart s’attendent à se faire juger sur leur état de vie ou leur absence des célébrations.

    Ce qui n’aide pas, c’est que cette image est relayée aux nouvelles générations à travers les romans à succès, les séries télé et plusieurs productions cinématographiques. Sans parler de la presse qui fait ses choux gras avec les drames de pédophilie…

    Et pourtant, ma vie au quotidien est à mille lieues de cette caricature!

    Au départ, notre vie de prêtre se colle à notre vie de baptisé, au même titre que tous les autres membres de l’Église; ce qui fait de moi un envoyé, un fils aimé du Père et relevé par le Christ. Je suis appelé à être témoin de l’amour, de la miséricorde et de la tendresse du Seigneur comme tous mes frères et sœurs en Église. Quand je préside la prière de l’assemblée, je suis simplement au service de cette grande famille qui veut chanter sa foi au Seigneur et se nourrir de sa Parole et de son Pain.

    Au-delà des messes quotidiennes et dominicales, au-delà de la célébration des sacrements, le prêtre connaît des semaines riches en rencontres, en expériences de toutes sortes, en travail d’équipe, en projets d’évangélisation, en prière et en joie profonde !

    Beaucoup de gens viennent vers nous pour être écoutés, conseillés, accueillis. Je suis toujours touché et même bouleversé devant cette soif d’être reçu en vérité, devant ce besoin d’être entendu. La solitude et l’isolement guettent tellement de gens de notre génération ! La Halte St-Joseph que nous avons mise sur pied vient répondre à ces besoins.

    En voici quelques-uns :- Réaction d’un jeune scout en me voyant manger de la pizza : « Vous avez le droit de manger ça ? »- Un jeune père de famille qui me posait beaucoup de question sur la foi et à qui j’ai offert de revenir prendre une bière avec lui : « Un prêtre, ça peut boire de la bière ?!? »- « Quand vous avez dit la messe du dimanche, que faites-vous le reste de la semaine ? »- Dernièrement, avec Guy Pelletier, je suis allé rencontrer des étudiants en philo 1 au cégep de Granby à la demande d’un professeur. Après notre visite, il nous a fait parvenir leurs commentaires, dont celui-ci : « On s’attendait à voir arriver deux vieux en robe noire. »- Et très régulièrement : « Mais vous êtes ben jeune pour un prêtre ! »

    Si un jour je dessinais un portrait-robot d’un prêtre tel que vu ou imaginé par les gens d’aujourd’hui, ça donne-rait une drôle d’image : des hommes rabougris, en soutane noire, sérieux et même sévères, prompts au jugement et à la condamnation, isolés dans une vieille maison, passant leur journée en prière, et mangeant de la soupe et du pain. Quand les jeunes couples ou les jeunes parents viennent

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    Au fil des années, j’ai entendu beaucoup de commentaires de gens qui rencontraient un prêtre pour une rare fois dans leur vie.

    Serge Pelletier, prêtre de la paroisse Notre-Dame à Granby,

    relate les stéréotypes du métier avec une pointe d'humour.

    TÉMOIGNAGE

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    TÉMOIGNAGE

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    J’y suis présent au moins une fois par semaine. Et quand les gens réalisent qu’un prêtre peut être humain lui aussi, qu’il est finalement « comme nous autres », les confidences sortent.

    Le travail en équipe aide aussi à redonner une dimension humaine au prêtre. Le fait de déléguer, de se partager les tâches, de se présenter devant un groupe avec d’autres agents et agentes de pastorale, de former et de stimuler des groupes de bénévoles, tout cela montre que la vie de l’Église ne dépend pas seulement du prêtre.

    Et encore? Comment redonner de la chair à ces hommes qu’on transforme trop souvent en personnages hors du monde? Et même hors d’atteinte ? La tâche est énorme ! Chaque prêtre doit y mettre du sien. Et ça commence par la prise de conscience que l’image culturelle dont j’ai parlé plus haut est réellement ancrée dans notre société. Ce qui aide aussi, c’est l’accueil de tous, un accueil et une écoute qui manifestent un intérêt réel pour leur vie : « Comment ça va ? », « Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? ». Mettre de côté nos paperasses pour porter attention à leur vie. C’est banal mais essentiel pour bâtir un lien de confiance.

    D’autres trucs ? Participer à des activités municipales populaires; aller manger dans les restos où les parois-siens se retrouvent régulièrement; sortir du presbytère et marcher dans le voisinage. Habituellement, ces prome-nades me permettent de rencontrer un plus grand nombre de gens que si j’étais resté à l’intérieur!

    À l’heure où le nombre de prêtre diminue, où la tâche devient surhumaine, il nous faut redoubler d’efforts pour demeurer humain, et nous montrer humain à ceux et celles que le Seigneur mettra sur notre route.

    « Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. » (Mt 23) 

    Serge Pelletier

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    Frédéric BarriaultCommunications et Société

    tHEOLOGY on TAP

    Et le Verbe s'est fait ... bière?

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    DOSSIER

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    P our les catholiques ayant connu l’époque des Lacordaire, de la croix noire et des «  croisades » antialcooliques d’autrefois, il paraîtra sans doute choquant, sinon sacrilège, qu’un prêtre puisse oser s’asseoir dans une taverne, une chope de bière à la main, pour y discuter de théologie et de foi, en compagnie de jeunes fidèles. Il n’y a pas si longtemps, en effet, la taverne et la bouteille étaient présentées par le clergé comme l’ennemi juré de la foi, de la morale et de la vie familiale. D’où les incessants appels lancés par les prédicateurs et les curés en faveur de la tempé-rance! L’alcool, disait-on, rendait l’homme semblable à la bête et le plaçait en état de péché mortel. Quant au débit de boisson, aussi bien dire que c’était l’incar-nation par excellence du lieu de perdition.

    C’est pourtant dans ces lieux de perdition que sont les pubs, tavernes, bars et restaurants que se réu-nissent périodiquement des groupes de catholiques anglophones, un peu partout en Amérique du Nord. Fondé en 1981 dans l’archidiocèse de Chicago, aux États-Unis, Theology on Tap fait le pari de rejoindre les (jeunes) catholiques là où ils se trouvent et de faire surgir des semences d’Évangile dans les endroits les plus inattendus qui soient, c’est-à-dire les débits de boisson. Pour employer un terme à la mode depuis l’arrivée du pape François, les bars et tavernes sont des périphéries où l’Église peut et doit faire rayonner la Parole de Dieu1.

    C’est d’ailleurs ce que fait le mouvement Theology on Tap (Théologie en fût). Des groupes de jeunes catho-liques dans la vingtaine et la trentaine se réunissent en toute convivialité dans un pub ou un restaurant pour y entendre un conférencier et pour y discuter d’enjeux assez sérieux liés à la foi catholique. Le tout, dans un contexte ludique et une ambiance décontrac-tée qui tranche avec le décorum de nos assemblées dominicales.

    On l’aura sans doute deviné, c’est à l’initiative de catholiques d’ascendance irlandaise que le mouve-ment Theology on Tap a pris son envol. Nos coreli-gionnaires irlandais, anglais et même allemands n’ont visiblement pas de malaise à voir un prêtre boire de la bière, ni d’ailleurs à faire cette « jonction » (étonnante) entre théologie et débits de boisson. Il fallait voir le pape émérite Benoît XVI célébrer son 90e anniver-saire, en avril dernier, une énorme chope de bière à la main, en bon Bavarois qu’il est — et est resté!

    Nos frères séparés protestants n’ont pas davantage de scrupule face à cette « jonction » entre boisson et religion : chaque année, ceux-ci célèbrent le Buy a Pastor a Beer Day (Payez une pinte aux pasteurs). L’an dernier, mon collègue Philippe Vaillancourt avait cou-vert cet événement, au pub Saint-Patrick’s de Québec. « Notre foi, ce n’est pas seulement quelque chose qui se vit en une heure le dimanche matin », disait alors Darla Sloane, pasteure de la paroisse Saint-Pierre, affi-liée à l’Église Unie du Canada. « Si Jésus était dans le Vieux-Québec ce soir, je pense qu’il serait dans un pub pour fréquenter les gens », ajoutait-t-elle, tout en exhibant fièrement la photo promotionnelle de la soirée, où on voit un Christ tenant une bière et faisant un clin d’œil2.

    Quand on y pense bien, cette méfiance envers l’alcool a quelque chose d’irrationnel. Des noces de Cana à la Dernière Cène, Jésus a mainte fois partagé le pain mais aussi le vin avec les gens qu’il aime, et ce, même quelques heures avant d’être livré à la Passion. L’Église d’ici n’a d’ailleurs jamais donné son appui à la pro-hibition des boissons alcoolisées, le clergé invitant plutôt les Canadiens français à boire avec modération et sobriété. Le Québec est en effet la seule province du Canada et la seule contrée dans le Nord-Est de l’Amé-rique à ne pas avoir banni la consommation de l’alcool

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    sur son territoire, dans les années 1920 et 1930. Ce qui n’a pas empêché le clergé de prêcher constamment contre les dangers de l’alcoolisme et de l’ivrognerie.

    Dans les années 1940 et 1950, les aumôniers de la Jeunesse ouvrière catholique n’hésitaient pas à arpen-ter les tavernes et les salles de billard afin d’aller à la rencontre des jeunes travailleurs. Afin de les écouter, d’être à leurs côtés et de sanctifier ces lieux de per-dition que sont les débits de boisson. Transformant ceux-ci en « oratoires » de fortune : « Car là où il y en a deux ou trois assemblés en mon Nom, je suis là au milieu d'eux », lit-on dans l’Évangile selon saint Matthieu (Mt 18, 20).

    Le mouvement Theology on Tap, encore peu connu au Québec, gagnerait à y être développé. Surtout dans une Église comme la nôtre, engagée dans un

    tournant missionnaire, et qui se questionne sur la façon d’adapter sa pastorale à la psychologie et aux besoins spirituels des hommes3. Pourquoi ne pas aller les rejoindre dans les périphéries où ils se trouvent déjà de toute façon, c’est-à-dire les pubs, les tavernes et les bars sportifs?

    Notes 1- HEFFRON, Christopher . Theology-on-Tap: Quenching a Spiritual Thirst, Franciscan Media, [https://www.franciscanmedia.org/theology-on-tap-quenching-a-spiritual-thirst/]

    2- VAILLANCOURT, Philippe . « La journée 'Payez une pinte aux pasteures' soulignée à Québec », Présence : information religieuse, 21.9.2016 [http://presence-info.ca/article/la-jour-nee-payez-une-pinte-aux-pasteures-soulignee-a-quebec]

    3- [Église catholique de Québec], « La pastorale auprès des hommes », ECDQ.tv, [http://www.ecdq.tv/la-pastorale-aupres-des-hommes-2/]

    Présents:

    1. M. l'abbé Léonide Beaudry2. Mgr François Lapierre3. M. l'abbé André Corbeil4. M. l'abbé Normand Desmarais5. M. l'abbé Rosaire Fafard6. Mgr André Beaulé, c.s.s.7. P. Roger Lussier, o.p.8. M. l'abbé Marcel Rainville9. M. le chanoine Gilles Mathieu10. M. l'abbé Jean-Guy Laflamme11. M. l'abbé René Bousquet12. Mgr Jean Marc Robillard

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    Jubilé des prêtres 2017

  • Dernièrement, plusieurs intervenants se sont ques-tionnés sur l’impact de la série Treize raisons (télé-série très populaire auprès des adolescents et des jeunes adultes, présentée sur NETFLIX), sur les adolescents fragiles qui la regardent et sur les conclusions qu’ils pour-raient en tirer. Cette émission met en scène tout l’émoi des élèves, de leurs parents et du personnel d’une école secondaire suite au suicide d’une élève. Cette élève, avant de s’enlever la vie a décidé d’enregistrer treize cassettes expliquant à plusieurs étudiants comment ce qu’ils ont fait ou dit l’a menée à commettre l’irréparable. Elle parle aussi de ce qu’ils n’ont pas fait ou n'ont pas dit pour lui venir en aide devant des gestes de harcèlement et d’intimidation qu’elle subissait.

    Cette série est effectivement bouleversante. Chaque épisode m’a hantée longuement. D’abord, parce qu’il est rare qu’on expose aussi ouvertement l’enchaînement des gestes et des circonstances qui peuvent mener quelqu’un à de tels retran-chements. Ensuite, parce qu’il est encore plus rare que la tornade qui s’abat sur les proches et l’entourage, suite à un suicide, soit évoquée. Finalement, parce qu’elle amène à regarder en face la souffrance. L’adolescence est une période où sont vécus des blessures profondes, des questionnements existentiels et un dur contact avec la réalité, à laquelle peu d’adolescents sont préparés.

    Dans notre monde qui rejette la souffrance, qui la considère comme anormale au point de la cacher ou la nier, le choc est d’autant plus brutal. C’est ce qui m’a amenée à me demander : Comment, comme chrétiens, partageons-nous l’espérance qui nous habite avec nos jeunes et nos proches?, Quel est notre propre rapport à la souffrance et Où trou-vons-nous la force de vivre avec et malgré elle?

    Le Christ, lui-même, nous enseigne, par sa vie, que la souffrance fait partie de la condition humaine. Chaque étape de son existence, a démontré que la vie est un diffi-cile chemin sur lequel nous apprenons l’amour et la foi, à travers les exodes et les retours, les abandons et les blessures, les disputes, les trahisons et les incompréhensions. Toutes ces situations, si on suit l’exemple du Christ plutôt que celui du monde, contribueront à nous rapprocher de Dieu et des autres, plutôt qu’à nous en couper. C’est dans le lien à Dieu et à l’autre, malgré la souffrance, que se trouve l’espérance du Salut!

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    RÉFLEXION

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    par Stéphanie Bernier

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    Dans ce numéro de L’Envoi consacré à la foi au quoti-dien, il est abondamment question des moyens « surprenants » dont se sert parfois le Seigneur pour nous amener à accomplir Sa sainte volonté. On disait jadis que les voies du Seigneur sont impénétrables. Ce numéro de L’Envoi entend en faire la preuve!

    Chaque année ou presque, les firmes de sondage aiment sonder l’âme des catholiques québécois à l’approche des grandes fêtes du calendrier liturgique, dont bien sûr Pâques1. Le portrait qui se dégage de ces sondages est assez souvent alarmiste : les Québécois vont de moins en moins à la messe, ne font plus bapti-ser leurs enfants, se marient de moins en moins à l’église, etc. Bien malin celui qui oserait contredire ce portrait somme toute lucide de la vie liturgique et paroissiale : il suffit de fréquenter un lieu de culte ou de travailler en catéchèse pour s’en rendre compte.

    Or, voilà : qui a dit que la vie liturgique est la seule voie d’accès au sacré et au divin2? Ne nous en déplaise, elle est révolue cette époque où l’on criait sur tous les tons qu’hors de l’Église, il n’y a point de salut. L’église et la paroisse ont cessé d’être le point de ralliement de la collectivité. Pour le meilleur mais aussi pour le pire.

    On peut certes s’en attrister et déplorer le décrochage de plusieurs de nos contemporains à l’égard de la vie liturgique et sacramentelle. On peut également souhai-ter qu’un nombre toujours plus grand de personnes fassent la rencontre de Jésus Christ et que celles-ci trouvent sur leur chemin des communautés paroissiales chaleureuses et accueillantes, où ils pourront célébrer la joie de l’Évangile, et boire de cette eau qui étanche toutes les soifs, et manger de ce pain de vie qui étanche toutes les faims.

    Or, suffit-il d’être un célébrant et un communiant assidu pour être considéré comme un véritable chrétien? La Bible est pourtant remplie de paroles extrêmement dures à l’égard des fidèles qui croient accomplir la volonté de Dieu en accomplissant scrupuleusement tous les rites prescrits par Yahvé et ses prêtres. Pensons ici aux propos incisifs du prophète Amos à l’égard des rituels de son époque : « Je hais, je méprise vos fêtes, je ne puis sentir vos assemblées. Quand vous me présen-tez des [sacrifices] et des offrandes, je n'y prends aucun plaisir; et les veaux engraissés que vous sacrifiez en actions de grâces, je ne les regarde pas » (Amos 5, 21-22). Pensons aussi aux nombreux démêlés de Jésus avec les pharisiens et avec les grands prêtres

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    Êtes-vous pratiquant, célébrant ou tout cela à la fois?

    Frédéric BarriaultCommunications et Société

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    du Temple de Jérusalem. Temple que Jésus promet-tait d’ailleurs de détruire, pour mieux le reconstruire — mais sur de nouvelles bases — trois jours plus tard (Jean 3, 13-22).

    À toutes les époques de l’histoire du Peuple de Dieu, il s’est trouvé des hommes et des femmes pour dénon-cer les insuffisances de la vie liturgique et pour insister sur quelque chose de plus essentiel encore dans la vie de foi. Après avoir fustigé ses contemporains, Amos rappelle ceux-ci à leurs devoirs religieux : « Haïssez le mal et aimez le bien », disait-il. Et faites-en sorte « que la droiture soit comme un courant d'eau, et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit » (Amos 5, 24). Jésus ne dit pas autre chose dans les Béatitudes : « Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés » (Matthieu 5, 6).

    Dans cette optique, celles et ceux qui se mettent au service de leur prochain, qui contribuent à l’édifica-tion d’un monde où puissent régner la paix, la justice, la fraternité et la miséricorde sont des… pratiquants qui s’ignorent. Ils mettent en pratique la Parole de Dieu, telle que révélée par les prophètes et par Jésus Christ lui-même et contribuent ainsi à faire advenir le Royaume, une « béatitude » à la fois.

    Est-ce à dire que les célébrants — les catholiques du dimanche — ne sont pas des pratiquants? Non, abso-lument pas. Hier comme aujourd’hui, des hommes et des femmes, consacrés ou non, ont trouvé dans la vie paroissiale ou religieuse, tout comme d’ailleurs dans la liturgie et dans l’Eucharistie, une nourriture spirituelle leur permettant de s’engager corps et âme dans l’édification d’un monde fraternel, pacifique et miséricordieux.

    Or, il s’est aussi trouvé des hommes et des femmes, éloignés de l’Église pour toutes sortes de raisons, qui ont accompli, parfois même sans le savoir, la volonté de Dieu. En se mettant au service de leurs frères et sœurs en humanité.

    Et vous : êtes-vous un pratiquant qui s’ignore?

    Notes1- GIGUÈRE, Alain. « [Sondage CROP] Les croyances religieuses en baisse constante », La Presse, 14.4.2017 http://plus.lapresse.ca/screens/697386cd-2264-4df4-abc6-bc019375a9ce%7C_0.html

    2- GRAND’MAISON, Jacques . Une spiritualité laïque au quotidien : Neuf voies d’accès au spirituel, Montréal, Éditions Novalis, 2013, 312 p.

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    Ascension du Seigneur « A » Les Amis du Jour du SeigneurL'ABBÉ PIERRE CORDEAU | HOMÉLISTE

    J’ai le privilège de présider quotidiennement l’eucha-ristie dans la belle petite église de Mont-Saint-Hilaire. Reconnue monument historique depuis plus de 40 ans, elle conserve comme un trésor précieux les œuvres du peintre Ozias Leduc, premier maître d’œuvre québécois de la décoration d’église. Au total, 11 grands tableaux attirent notre attention : 9 d’entre eux représentent des scènes de la vie de Jésus. Les 7 de la nef nous renvoient aux 7 sacrements.

    Les deux autres, ceux du chœur, nous présentent l’Ado-ration des Mages et l’Ascension de notre Seigneur. L’ensemble se termine par le tableau représentant saint Hilaire de Poitiers rédigeant son fameux traité sur la Trinité et, enfin, celui qui est considéré, à juste titre, comme son chef-d’œuvre hilairemontais : l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie.

    Je me retrouve donc chaque jour, dans le chœur, entre la visite des Mages évoquant le mystère de l’Incarna-tion : Dieu-avec-nous et l’Ascension du Ressuscité et sa promesse finale d’être avec nous jusqu’à la fin des temps!

    Entre les deux, un espace. L’espace physique de l’eu-charistie, bien sûr, mais mieux, un espace plus large encore : l’espace de l’Église. Car c’est bien de cela dont parle l’Écriture d’aujourd’hui… l’espace Église pour apprendre à être et à faire des disciples : Allez, de toutes les nations, faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Voici donc la notion de disciples définie dans sa plus pure évocation : être des baptisés et garder la Parole. Et je dis bien être des baptisés! Et non pas se référer à notre baptême comme à un événement du passé — un peu obligatoire — sans trop de référence à notre quotidien.

    Être et vivre en baptisé c’est d’abord faire l’expérience d’une rencontre, celle de Jésus Christ. Une rencontre qui transforme, une rencontre qui ouvre sur de nouvelles perspectives.

    Être et vivre en baptisé c’est accepter, jour après jour, d’être plongé dans la vie même de Dieu; ce qui exige de notre part de vivre de façon différente. Comment? En relisant continuellement les Écritures, particulièrement

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    les Évangiles, pour nous souvenir de tout ce que Jésus a dit et surtout de la manière dont il nous apprend à vivre la loi de l’amour au quotidien, surtout l’amour du prochain.

    Être et vivre en baptisé c’est de ne jamais désespérer : « Je serai avec vous jusqu’à la fin des temps. » Être et vivre en baptisé c’est édifier l’Église d’aujourd’hui. Non pas vivre dans un stérile regret du passé pas plus que dans une chimérique contemplation de l’avenir, les yeux levés au ciel en ignorant celui ou celle qui est juste là à côté de moi!

    Je remarque deux autres points de correspondance entre les tableaux évoqués plus haut : c’est l’attitude des Mages et des Apôtres. Dans les deux cas, ils se prosternent et ils partent… les uns par un autre chemin et les autres, les Apôtres, sur les routes du monde.

    N’est-ce pas là aussi des attitudes essentielles à déve-lopper pour être de bons et fidèles disciples? Accepter

    de se poser — pour ne pas dire se déposer — devant le Seigneur; temps de silence, d’adoration, d’écoute et de conversation intime avec lui, mais non pas pour rester là, passif adorateur tourné vers soi!

    Non! Contempler, se prosterner vers le Seigneur pour partir, pour mieux repartir sur les routes de notre monde, pour prendre les chemins d’évangélisation d’aujourd’hui auprès des jeunes, des migrants, des lais-sés pour compte, vers tous ces sinistrés des inondations que le Québec a vécues dans les dernières semaines. N’oublions pas les paroles de l’ange au matin de la Résurrection : « Cessez de regarder vers le ciel! Celui que vous cherchez, il est Vivant, Dieu l’a ressuscité. Il vous précède en Galilée. C’est là que vous le verrez! » C’est tout ça notre Galilée. C’est là que nous sommes invités à être ses disciples; c’est notre espace d’Église!

    Adoration des Mages Ascension

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    Savoir vivre avec son temps !

    Dans le cadre du catéchuménat, j’accompagne des jeunes adultes en démarche de confirmation depuis plusieurs années. Peu importe les raisons qui motivent leurs demandes, ces rencontres me font toujours plaisir.

    Voilà trois ans, faute de disponibilité, les rencontres se sont effectuées les vendredis soir. Quand on a entre vingt et trente ans, on a bien d’autres choses à faire que de venir parler de religion, surtout pendant les Canadien de Montréal sont en éliminatoires.

    La grande question? Comment rendre la catéchèse intéressante malgré le hockey? Le premier vendredi, certains étaient un peu bougons, mais heureusement pas de joute prévue ce soir-là. J’ai commencé par leur demander ce qui constituait ces fameuses soirées de hockey. Voir des chums, se réunir avec une bière, faire des pronostics, parler des bons et mauvais joueurs, ceux qui autrefois ont marqué des bons coups. Luncher durant les entractes, fumer dehors et continuer la discussion, sans oublier de se demander qui reçoit la semaine prochaine avant de se quitter.

    Tout en étant très attentive, je leur pose beaucoup de questions puisque je veux connaître ce qui les anime. Je leur soumets l’analogie suivante : la messe est exac-tement comme le hockey. On se réunit entre croyants,

    on parle d’avant avec l’Ancien Testament, du présent avec l’Évangile et on partage un petit lunch et on se donne rendez-vous pour la prochaine fois. Quelle n'est pas leur stupéfaction d'entendre décrire le tout aussi simplement! Certains connaissent même le nom de mes joueurs, mais ne se rappellent plus leur position. Dieu au centre, Jésus à la droite, qui sont l’ailier gauche et le gardien de but?

    La partie est gagnée, on va sur ce terrain. On a pu m’identifier les principaux intervenants : Dieu, Jésus, Marie, les anges gardiens, le Christ, dans l’ordre et le désordre, sans vraiment pouvoir déterminer leurs rôles. Je demande donc en qui ils croient et c'est encore une confusion de réponses mais les rencontres éclairciront le tout. Une chose ressort. Chacun croit en une force plus grande qu’eux, même Carey Price a un verset de la Bible sur son casque. Le saviez-vous? Moi je l’ai appris ce soir-là.

    Puis vient ma fameuse question piège : « Êtes-vous pratiquants? » Bien entendu, tous me répondent par la négative. Je reviens donc sur leur façon de faire entre amis : la gaieté, la joie de se rencontrer, le partage, le pardon, tout cela exprime une conviction. C'est facile de leur expliquer qu’ils sont pratiquants, mais non célé-brants. Je garde des contacts avec trois d’entre eux. Ils me racontent leurs projets, où ils en sont et comment la prière est constante dans leur vie.

    CHRÉTIEN SANS

    LE SAVOIR

    Micheline Fortier,Responsable de la mission catéchétique etcoordonnatrice du catéchuménat

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    NOS SUGGESTIONS

    pour aller plus loin...

    AU COEUR DE LA FOI ... LA MISSION (VIDÉOS)

    OFFICE DE CATÉCHÈSEDU QUÉBEC

    QUESTIONS CONTROVERSÉES SUR LA BIBLEÉDITIONS NOVALIS

    ENTRE CIEL ET MÈREÉDITIONS NOVALIS

    Je rencontre aussi des groupes de parents qui cheminent dans la foi avec leurs enfants en se disant non-prati-quants. Pourtant, ils leur racontent la Parole de Dieu à travers de petits récits, prient avec eux en récitant le bénédicité, les bénissent en les bordant et en les confiant à Dieu et pardonnent leurs quatre cents coups à l’école ou à la maison. Tout cela se fait entre l’épice-rie, le soccer, la gymnastique ou la natation, les devoirs, visiter grand-maman ou grand-papa ou juste souffler un peu. Je sais, on avait le temps avant… mais je suis grand-mère et je vois la course folle dans laquelle sont entraînés nos enfants. Que peut-on demander de plus? Ah, aller à la messe. Moi, j’ai le temps, alors chaque dimanche, je prie pour eux, pour tous mes parents en catéchèse, mes jeunes adultes en cheminement. Dieu est un bon Père. Il sait reconnaître ses brebis.

    Le bon pape François nous dit : « J’invite chacun à être audacieux, créatif dans ce devoir de repenser les

    objectifs, les structures, le style et les méthodes évan-gélisatrices de sa propre communauté. » EG33

    Comme le dit si bien le pape François, nous nous devons de réinventer notre accueil, notre écoute. Ne pas avoir peur de diversifier nos approches pour cheminer avec les personnes présentes comme de bons missionnaires. Être attentifs pour les rejoindre dans leur vécu, leurs expériences et bien entendu célébrer avec simplicité, humour et disponibilité pour répondre aux besoins de formation à la vie chrétienne.

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    LES RELIGIEUSES AUSSI

    AIMENT LE CHOCOLAT

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    PORTRAIT

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    Il y a quelque temps je me suis entretenue à tour de rôle avec deux religieuses, une soeur Sainte-Marthe et une soeur Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe. J’ai découvert ceci : la vie en communauté est différente de ce qui est véhiculé aujourd’hui. À une époque où l’individualisme est autant valorisé, ça m’a permis d’entrevoir la beauté de s’oublier afin de travailler à un but commun.

    Aujourd’hui, je vous présente Soeur Ginette et Soeur Jocelyne. Elles sont toutes deux des femmes très actives même si elles ne sont plus dans la vingtaine. Le lever se fait tôt le matin. Ensuite on fait sa toilette, la prière du matin, seule ou en communauté, on assiste à la messe quotidienne, on déjeune, puis chacune vaque à ses occupations professionnelles; on dîne et la roue continue jusqu’à la prière avant l’heure du souper, on prend le repas puis, vient un temps de détente, on fait sa toilette, pour certaine un peu de lecture et finalement le coucher. Ouf! Elles sont dans le milieu de l’enseignement, au service des prêtres, ou encore s’occupent de faire la cuisine. Malgré tout ce qu’on pourrait penser, cette vie rythmée est aussi ponctuée de fêtes. Pour reprendre leurs mots, « Les soeurs sont des fêteuses ». Que ce soit de jour, de soir ou même de nuit, je vous lance le défi de les suivre. On planifie des anniversaires pour les consoeurs, des fêtes communau-taires, des activités paroissiales, sans parler du temps de Noël et de Pâques. Tout cela animé d’une amitié profonde, de belles complicités, une vraie famille quoi!

    Mais, comment fait-on pour choisir sa communauté? Comme n’importe qui d’autre, elles ont commencé par ce qu’elles connaissaient, les communautés qu’elles avaient préalablement côtoyées. Puis, elles ont appris à

    discerner leurs forces. L’important est la jonction entre les deux, choisir une communauté dont le charisme, ou la vocation, concorde avec qui elles sont. Il faut écouter l’appel du Seigneur à se donner pour les autres.

    Une autre de leur grande force, est d’être à l’aise avec toutes les strates de la société. Il est impossible de passer à côté de leur dévouement dans le bénévolat. Elles sont toujours à l’affût des besoins des gens. Que ce soit un jeune en difficulté, une personne âgée oubliée, une maman surmenée, toutes les causes sont bonnes pour aider. Toutes formes d’injustice les indisposent royale-ment. Elles n’ont jamais peur de monter aux barricades pour assister leurs prochains.

    « Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage », disent-elles. Ce sont de grandes perfectionnistes. Elles recherchent sans cesse la qualité. L’accomplissement d’une tâche bien faite, voilà une de leur fierté! Le chocolat… mais certainement! Si vous voulez leur faire plaisir, elles sauront apprécier celui de première qualité.

    Finalement, je n’ai fait qu’un court, trop court, portrait de leur vie. N’hésitez surtout pas à leur demander! Venir à leur rencontre et en apprendre davantage sur leur existence est toujours un moment de grâce. On voit leurs yeux pétiller à raconter les aventures de leur passé plus ou moins éloigné. Elles ont bien plus à nous apprendre que l’on pourrait le croire si nous prenions davantage le temps de nous arrêter et de les écouter un moment. Nous pourrions découvrir des êtres riches en connaissances, autant intellectuelles que du coeur.

    par Catherine D. Marcoux

    « Les religieuses aussi aiment le chocolat. » Lors d’une discussion révélatrice avec une soeur Sainte-Marthe, j’ai appris que les religieuses aussi aiment le chocolat. Elles ont certes

    une vie bien remplie, malgré ce que l’on pourrait croire de prime abord. Les stéréotypes de vieilles soeurs grincheuses est loin de dépeindre la vérité. Je me sens si privilégiée de côtoyer au quotidien! La vie consacrée est réglée au quart de tour. La routine sans mono-tonie. Elles appuient toutes sortes de causes, que ce soit au niveau social, communautaire, autant en santé qu’en éducation. En plus de tous ces grands accomplissements, ce sont des

    femmes exceptionnelles. Certes, personne n’est parfait, mais je me plais à croire que ce sont des « anges terrestres » au grand coeur. Je vous invite donc à partager leur quotidien

    et leur joie de vivre pour un bref instant.

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    REPORTAGE

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    L’abbaye cistercienne de Rougemont : 85e anniversaire de fondation

    SR PAULINE VERTEFEUILLE, S.J.S.H.

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    L’Abbaye cistercienne de Rougemont a été fondée le 30 avril 1932 par trois moines français et un novice d’origine canadienne à partir de l’Abbaye de Lérins, en France. Depuis ce temps, l’abbaye Notre-Dame de Nazareth de Rougemont vit au rythme des sept temps de prière quotidiens de la vie monastique inspirée de la règle de saint Benoît au VIe siècle et revisitée par saint Bernard, au XIIe siècle.

    À l’occasion du 85e anniversaire de fondation, le Père Abbé, Dom Raphaël Bouchard, a béni une statue du Christ ressuscité en forme de croix pour rempla-cer le vétuste calvaire érigé à l’entrée du terrain de ce haut-lieu de la Montérégie, dans le diocèse de Saint-Hyacinthe.

    Les vergers de pommes et de poires occupent le travail quotidien des moines et accueillent les amateurs de fruits frais au temps de la récolte. L’hôtellerie monastique reçoit les personnes en recherche de sens, de spiritualité ou simplement de repos. Des retraites prêchées sont aussi offertes.

    Option préférentielle pour les jeunes

    Dom Raphël et ses frères ont choisi de vivre la présence en périphérie, si chère au pape François, par l’accueil des jeunes de tous âges : les 9-13 ans ont un camp d’été en juillet, les 14-17 et les 18-35 ans, leurs fins de semaine respectives. Depuis 2009,

    la pastorale jeunesse est une option préfé-rentielle pour ces moines. Certains jeunes, garçons ou filles, fréquentent la Chambre haute, un espace privilégié situé entre l’hôtellerie et la clôture monastique. Cet endroit à l’allure familiale leur permet d’approfondir leur chemine-ment chrétien et de s’interroger sur leur vocation que ce soit pour le mariage, la vie consacrée ou la vie sacerdotale. Ils peuvent vivre jusqu’à 15 jours consécutifs avec un moine qui les accompagne et partage leur quotidien. Les arts (musique, théâtre, pein-ture, sculpture) sont des moyens privilé-giés pour toutes ces activités offertes à la jeunesse. Les mercredis de l’abbaye offrent, une fois par mois, la possibilité à des musi-ciens de s’exécuter pour louer Dieu à leur manière.L’abbaye Notre-Dame-de-Nazareth de Rougemont compte actuellement 10 frères profès, deux novices, deux postu-lants et trois stagiaires. On dit que c’est une communauté monastique missionnaire puisqu’elle est en lien avec une abbaye du Vietnam qui compte trois monastères. Des frères vietnamiens viennent d’ailleurs régulièrement au Québec, pour un temps de formation.

    Grâce soit rendue à Dieu pour ces 85 ans de présence priante des moines de Rougemont!

    Pour plus d’informations : http://www.abbayederougemont.org

    Le Christ ressuscité, Louange au Père

    Conception : Frère Jacques, Frère Charbel et Père Abbé

    Raphaël, o. cist.

    Réalisation : Daniel Dauphinais

    REPORTAGE

  • La famille

    La famille c’est la base de notre vie. Tout a commencé par là. Nous y avons eu nos premières relations sociales, nos premiers amours, nos meilleures victoires, nos pires défaites mais surtout, nous y avons évolué autant que grandi. C’est dans ma famille que j’ai appris à respecter les autres dans tout ce qu’ils sont. J’ai appris à accepter la différence, même qu’aujourd’hui je trouve les gens marginaux plus intéressants que ceux qui restent dans l’idée du typique citoyen. J’ai aussi appris à partager avec les autres, non seulement pour que les autres soient heureux, mais parce que le bonheur se partage, tout simplement. J’ai compris qu’il fallait apprendre de nos erreurs pour avancer, qu’il fallait prendre des risques pour parvenir à des résultats satisfaisants. J’ai compris que les choses pour lesquelles je travaille fort et longtemps avant de les avoir sont des choses qui ont beaucoup plus de valeur. Par exemple, si je veux de bonnes notes scolaires, je dois m’appliquer dans mes travaux scolaires. Si je veux m’acheter des

    billets de spectacle de l’humoriste que j’adore, je dois travailler et économiser mon argent. C’est aussi ce qui m’a appris la valeur de l’argent. Mes parents m’ont appris à être reconnaissante, apprécier ce que j’ai et savoir dire merci. Mon grand frère a été mon premier ami, étant sa petite sœur, il m’a appris à être patiente. Oh oui! Très patiente! C’est aussi avec lui que j’ai appris à gérer ma colère et mes émotions fortes en prenant de grandes respirations et en m’éloignant de ce frère que pouvait être parfois très fatigant! J’ai développé une estime de moi-même avec l’aide de ma famille; ils m’ont montré que je valais cher à leurs yeux, ils me valorisaient lors de mes exploits et m’ai-daient lors de mes défaites. J’ai été intimidée à l’école primaire par une élève de ma classe. À tous les jours, elle me rabaissait en me comparant à une baleine et me disant des choses que je n’ai pas envie de répéter. C’est là que mes parents m’ont montré comment passer au travers de choses difficiles, psychologiquement. Ils

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    CONCOURS

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    « Pour contribuer à façonner un monde meilleur, dans ma famille, je commencerai par… »

    CONCOURSD'ÉCRITURE

    Comité Famille du diocèse

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    REPORTAGE

    C ette année encore l’Église de chez nous a porté son regard vers la beauté, le rôle et la dignité de la famille à l'aide d'un concours d'écriture s’adressant à l’ensemble des jeunes du secondaire I à V. Ce concours avait pour thème : Pour contribuer à façonner un monde meilleur, dans ma famille, je commencerais par...

    Ce projet se voulait un moment de réflexion pour les jeunes sur leur vie de famille, les valeurs importantes vécues à l’intérieur de celle-ci et comment elle est un lieu de croissance. En quoi leur famille est-elle unique?

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    CONCOURS

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    Félicitations!Premier prix

    Marie-Myssolle Nelson (responsable diocésaine de la

    pastorale familiale), Molianne Morneau et Mgr François Lapierre

    Photo : Catherine D. Marcoux

    m’ont montré qu’en me fiant à moi-même et en igno-rant le mal qui pouvait être dit de moi, j’étais capable de continuer d’avancer la tête haute et me surpasser. Tant que je prouve à moi-même et aux gens que j’aime qui je suis vraiment, je vais garder une confiance en moi qu’aucun mot d’une personne sans importance pourra détruire.

    Dans ma famille, j’ai aussi découvert qui j’étais vrai-ment, dans mes intérêts et ma personnalité, surtout pendant mon adolescence. Ils m’ont laissé essayer diffé-rents styles et looks qui étaient complètement loufoques. Ils ont accepté de m’inscrire à toutes sortes de cours pour que je découvre des champs d’intérêts variés, la seule condition était de finir ce que j’avais commencé; je n’avais pas le droit d’abandonner les cours qu’ils m’avaient payé parce que je ne trouvais pas ça inté-ressant, je devais y aller jusqu’à la fin. C’est un autre

    point qui m’a montré la valeur de l’argent. Bref, avec ma famille, j’ai appris à vivre en société, avoir du respect pour les autres et aussi envers moi-même. Je ne les remercierai jamais assez pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. Donc pour compléter votre phrase thème, je dirais que pour contribuer à façonner un monde meil-leur, dans ma famille, je commencerai par remercier et apprécier ce qu’ils m’ont donné tout en essayant d’en faire autant pour eux. J’ajouterais une petite partie; pour aider à façonner un monde meilleur dans ma société, je commencerais par donner au suivant ce que je suis capable de donner tout au long de ma vie; du temps, des connaissances acquises, pour certains de l’argent mais surtout de l’amour. De l’amour à tous ceux qui en ont besoin.

    Molianne Morneau, 15 ans Saint-Hyacinthe

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    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    CONCOURS

    MAI - JUIN 2017

    « Pour contribuer à façonner un monde meilleur, dans ma famille, je commencerai par… »

    CONCOURSDE DESSIN

    Comité Famille du diocèse

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    Félicitations!Premier prix

    Marie-Myssolle Nelson (responsable diocésaine de la pastorale familiale), Mathilde Bonnier et Mgr François Lapierre

    Photo : Catherine D. Marcoux

  • COMMUNIQUÉ DE LA CHANCELLERIE

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    À nos fraternelles prièresMgr Jean-Roch Choinière, P.H., prêtre du diocèse de Saint-Hyacinthe, est décédé à Saint-Hyacinthe le 12 avril 2017 à l’âge de 78 ans.

    Né à Saint-Damase le 14 février 1939, il était le fils de Louis-Philippe Choinière et de Marie-Laure Palardy.

    Ordonné prêtre le 23 mai 1964, il a d’abord servi l’Église comme professeur au Séminaire de Saint-Hyacinthe, puis collaborateur aux Services diocésains à l’évêché. Il a été chancelier du diocèse de juillet 1977 à novembre 2001.

    Ses funérailles, présidées par Mgr François Lapierre, p.m.é., ont été célébrées le 20 avril 2017 en la Cathédrale de Saint-Hyacinthe, suivies de l’inhuma-tion au cimetière de Saint-Damase.

    Monsieur l’abbé Claude Phaneuf, prêtre du dio-cèse de Saint-Hyacinthe, est décédé à Saint-Jean-sur-Richelieu le 15 avril 2017 à l’âge de 82 ans.

    Né à Saint-Robert le 12 mai 1934, il était le fils d’Albert Phaneuf et de Marie Paquin.

    Ordonné prêtre le 23 mai 1959, il a d’abord été vicaire à la paroisse Saint-Jean-Baptiste à Roxton Falls, puis à Marieville en 1965. En 1967, il est nommé vicaire à la paroisse Saint-Noël-Chabanel à Iberville. Il est aumônier militaire de 1973 à 1996. Il se retire à Saint-Luc en 1996. En 1999, il est nommé aumônier à la Maison provinciale des Frères Maristes à Saint-Jean-sur-Richelieu.

    Ses funérailles, présidées par Mgr François Lapierre, p.m.é., ont été célébrées le 18 mai 2017 en l’église Saint-Athanase de Saint-Jean-sur-Richelieu. Il a été inhumé au cimetière des Frères Maristes.

    P.-S. : En raison de leur appartenance à la Société d'une Messe, tous les prêtres incardinés au diocèse de Saint-Hyacinthe, s'ils n'ont pu se rendre concé-

    lébrer aux funérailles, célébreront dès que possible une messe pour leur confrère défunt.

    Madame Monique O’Borne, épouse de monsieur Raymond Martin, diacre permanent, est décédée à l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe le 6 avril 2017 à l’âge de 83 ans. Ses funérailles, présidées par Mgr François Lapierre, p.m.é., ont été célébrées en l’église Saint-Gabriel-Lalemant de Sorel-Tracy le 21 avril 2017.

    Monsieur Camille Decelles, père de l’abbé Réal Decelles, est décédé au Centre d’hébergement de la MRC d’Acton le 4 avril 2017 à l’âge de 81 ans. Madame Mariette Fontaine Decelles, mère de l’abbé Réal et épouse de monsieur Decelles, est décédée à la Résidence du Domaine Rousseau d’Ac-ton Vale le 17 avril 2017 à l’âge de 78 ans. Leurs funérailles conjointes, présidées par Mgr François Lapierre, p.m.é., ont été célébrées en l’église de Saint-Théodore-d’Acton le 22 avril 2017.

    Monsieur Mykaël Valotaire, gendre de madame Martine Gazaille, agente de pastorale à l’Unité Sorel-Tracy et Sainte-Anne, est décédé à l’Hôtel-Dieu de Sorel-Tracy le 26 avril 2017, à l’âge de 24 ans. Ses funérailles ont été célébrées en l’église Saint-Pierre de Sorel-Tracy le 5 mai 2017.

    Père Thomas Nadeau, o.cist., est décédé à Rougemont le 13 mai 2017, à l’âge de 98 ans. Ses funérailles ont été célébrées en l’Abbaye Notre-Dame-de-Nazareth de Rougemont le 20 mai 2017.

    Madame Irène Benoit, sœur de l’abbé Georges Benoit, est décédée à Baie-Comeau le 28 mai 2017, à l’âge de 87 ans. Ses funérailles ont été célébrées le 3 juin 2017 en la chapelle du Centre de ressource-ment spirituel Saint-Jean à Saint-Jean-sur-Richelieu.

    Madame Adrienne Côté, mère de madame Myriam De Serre Nadeau, agente de pastorale à la paroisse Sainte-Brigide, est décédée aux Foyers Farnham le 19 mai 2017, à l’âge de 99 ans. Ses funérailles ont été célébrées le 27 mai 2017 en l’église de Sainte-Brigide-d’Iberville.

  • 27

    L’Envoi de Saint-Hyacinthe

    MAI - JUIN 2017

    COMMUNIQUÉ DE LA CHANCELLERIE

    NominationsMgr François Lapierre, p.m.é., a procédé aux nomi-nations suivantes :

    M. Stéphane Desjardins, chargé de pastorale et coanimateur de la communauté paroissiale de la paroisse Sainte-Marie-Médiatrice de Brigham.

    Monsieur l’abbé David Labossière, prêtre modé-rateur de la charge pastorale aux paroisses de Saint-Césaire et de Saint-Paul-d’Abbotsford.

    M. Réal Lacharité, chargé de pastorale pour l’unité des Semeurs (paroisses de Roxton Falls, Sainte-Hélène-de-Bagot, Saint-Hugues, Saint-Liboire, Saint-Simon-de-Bagot, Saint-Valérien-de-Milton et Upton) et coanimateur de la communauté paroissiale de la paroisse Saint-Valérien.

    P. Guy Lavoie, c.s.c., prêtre modérateur de la charge pastorale à la paroisse Saint-Grégoire-le-Grand de Mont-Saint-Grégoire.

    Mme Sophie-Donata Thériault, chargée de pas-torale et coanimatrice de la communauté paroissiale de la paroisse Sainte-Marie-Médiatrice de Brigham.

    Corporation Œuvre Antoine-Girouard

    - Monsieur l’abbé Normand Desmarais, membre et administrateur de la Corporation.

    - Monsieur l’abbé Claude Lamoureux, adminis-trateur de la Corporation.

    Mgr François Lapierre, p.m.é., a procédé aux renou-vellements suivants :

    Monsieur l’abbé Réal Decelles, prêtre modérateur de la charge pastorale de la paroisse Saint-Athanase de Saint-Jean-sur-Richelieu.

    Père Julien de Lafontaine, administra-teur paroissial pour la paroisse Saint-Mathias de Saint-Mathias-sur-Richelieu.

    P. Roger Lussier, o.p., prêtre modérateur de la charge pastorale à la paroisse Notre-Dame-du-Très-Saint-Rosaire de Saint-Hyacinthe.

    Monsieur le chanoine André Nolin, prêtre modé-rateur de la charge pastorale de la paroisse Trinité-sur-Richelieu de Beloeil.

    Monsieur l’abbé Luc Richard, animateur diocésain de la pastorale des vocations sacerdotales dans le diocèse de Saint-Hyacinthe.

    Diaconat permanent

    Le 10 juin dernier, monsieur Philippe Lemaître a reçu le ministère du lectorat en la chapelle de l’église Très-Sainte-Trinité de Granby par Mgr François Lapierre, p.m.é.

    Cartes de prière

    Vous trouverez dans cet envoi trois cartes de prière des trois saints récemment déclarés patrons cana-diens et une carte de prière de Notre-Dame du Canada avec prière pour la consécration au Cœur immaculé de la bienheureuse Vierge Marie. Ces cartes sont vendues au coût de 25 $ pour 50. Si vous désirez en obtenir des copies, merci de placer votre commande à la Chancellerie d’ici le 9 août 2017.

    Chanoine Denis Lépine, v.é.Chancelier

    Le 21 juin 2017

    Renouvellements

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  • Livré à :

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    Bon été!

    HORAIRE ESTIVAL du Centre diocésain

    de Saint-Hyacinthe

    FERMÉDU 1ER AU 31 JUILLET 2017

    AMENONSLE SEIGNEUR

    EN VACANCES!