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L’enseignement supérieur, agronomique, vétérinaire et de paysage

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Page 1: L’enseignement supérieur, agronomique, vétérinaire …...2 Sommaire P.3 Choisir l’enseignement agricole aujourd’hui P.4 Présentation de l’enseignement supérieur P.5 Les

L’enseignement supérieur, agronomique,vétérinaire et de paysage

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SommaireP.3 Choisir l’enseignement agricole aujourd’huiP.4 Présentation de l’enseignement supérieurP.5 Les parcours de formationP.6 Les accès aux grandes écolesP.8 Calendrier des concours nationaux, classes préparatoires, les boursesP.10 Le brevet de technicien supérieur agricoleP.12 Devenir ingérieur en agronomie, en agroalimentaire, ou en paysageP.14 Devenir vétérinaireP.16 Devenir architecte paysagisteP.17 Devenir enseignant en lycée agricoleP.18 Devenir chercheurP.19 Partir à l’étranger pendant ses étudesP.21 La vie étudiante dans l’enseignement supérieur agricoleP.23 Les établissements

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Plus�de�200�métiersDes secteurs qui recrutent

Des métiers qui se créent

Des métiers qui évoluent

Des métiers d’avenir

C’est faire le choix de formations menant à des métiers tournés

vers l’avenir, en lien avec les grandespréoccupations de notre société :

l’alimentation, l’environnement, les territoires, le développement

durable, l’énergie.

Un enseignement vivant, moderne,intégré dans son environnement.

Des passerelles pour trouver sa formation ou se réorienter.

Des�formations�concrètes,�par�voie�scolaire�

ou�par�apprentissageDes établissements dynamiques,

liés à leurs territoires et ouverts sur l’international.

Dans la plupart des établissements : des exploitations,

des ateliers technologiques.

Des formations de pointe liées à la recherche.

Choisir�l’enseignement�agricole�aujourd’hui

Unenjeu :�répondre�auxnouveaux�défisagricoles, alimentaires,écologiqueseténergétiques�mondiaux

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Industrieagroalimentaire,industries liées à l’agriculture

Production agricole,forestière, aquacole

et des produitsde la mer

Aménagement,développement, gestion

et protection de l’espace rural,de la forêt, de l’eau, des milieux

naturels et du paysage

Santé et protectionanimale et végétale,

hygiène, qualitéet sécurité

de l’alimentation

Transformationet commercialisationde ces productions

L’enseignement�agricole :un�levier�stratégique�pour

l’avenir�de�l’agriculture�françaiseDes�missions�et�des�spécificités

Il dispense des formations dans de nombreux secteurs :

Service aux personnes

et aux territoires

L’enseignement supérieur agricole relève de la compétence du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

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B l é i ifiBaccalauréat scientifique,technologique ou professionnelou tout autre titre de niveau IV

Formations de niveau bac+2 :classes préparatoires BCPST(1), TB(2), certains diplômes de BTS, BTSA, DUT, licence, licence professionnelle

(1) Biologie, chimie, physique, sciences de la terre.(2) Technologie et biologie.

Bac +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 +8

BTSA

Ingénieur en 5 ans

Ingénieur

Vétérinaire

Paysagiste

Doctorat

ATS bio

Licence proCPGE

*

*

*

*BTSA : brevet technicien supérieur agricole ; ATS : adaptation technicien supérieur ; CPGE : classe préparatoire aux grandes écoles ;

En 2015, un concours national commun à l’ensembledes écoles de l’enseignement supérieur agricole publica été créé pour les titulaires d’un BTSA, BTS, DUT oud’une licence professionnelle souhaitant suivre la for-mation d’ingénieur par apprentissage. Le développe-ment de l’apprentissage dans les écoles del’enseignement supérieur agricole renforce ainsi la di-versification des profils recrutés et l’ouverture socialedes jeunes.

Le ministère de l’agriculture a à cœur de développer lenombre de diplômes de l’enseignement supérieur agri-cole accessibles par la voie de l’apprentissage. Ainsi, en2015, ce sont 9 931 apprentis qui ont préparé un di-plôme ou un titre de l’enseignement supérieur agri-cole. Les principaux diplômes préparés sont le BTSA (7323 apprentis) et les diplômes d’ingénieur et de pay-sagiste (1 030 apprentis).L’apprentissage permet une vraie sécurisation du par-cours professionnel des jeunes en leur permettantd’acquérir une expérience professionnelle et en leurassurant une insertion professionnelle rapide. Il estaussi prisé par les entreprises qui apprécient notam-ment l’apport créatif et innovant d’un apprenti, quiconstitue un réel soutien à leur compétitivité.

Parcours de formation

Diplômesde�bac�+2à�bac�+8Niveaux I & II

licencesprofessionnelles,masters, diplôme

d’ingénieur, de vétérinaire, de paysagiste,

doctorats,

Niveau IIIbrevet detechnicien

supérieur agricole(BTSA)

37376étudiants

dont

9931apprentis

700doctorants

19écoles

d'enseignementsupérieur agricole

dont

12établissementsd’enseignement

supérieur agronomique,vétérinaire et paysager

publics

1institut à vocation

euroméditerranéenne

6écoles d’ingénieurs

sous contrat

L’apprentissage dans l’enseignementsupérieur agricole

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Les�accès�aux�grandes�écolesConcours « agro-véto »: à chacun sa voie pour deveniringénieur ou vétérinaire

Devenir�ingénieurUn concours « agro » pour les écoles publiques

et des concours spécifiques pour les écoles privées sous contrat

Nombre de places par voie au concours « agro » donné à titre indicatif

(chiffres de la session 2015)

Après une prépa BCPST en 2 ans voie A du concoursJ’ai unbac général

Concours spécifiques des écoles privées sous contrat

Après une prépa TB en 2 ans voie A TB du concoursJ’ai un bactechnologique

Concours spécifiques des écoles privées sous contrat

Avec un BTSA/BTSM/BTS/DUT et la possibilité de préparer le concours

au sein d’une prépa ATS Bio en 1 an

Avec un diplôme de DUT

Avec un BTSA/BTSM/BTS/DUT

voie C du concours

voie C2 du concours

voie de l’apprentissagedu concours

J’ai un bac +2

Concours spécifiques des écoles privées sous contrat

Avec une licence ou une licence pro

Avec une licence pro

voie B du concours

voie de l’apprentissage

J’ai un bac +3

Concours spécifiques des écoles privées sous contrat

766 46 104 97 146124

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voie interne du concours commun

admis sur titre directement en 2e année d’école de paysage

Devenir�vétérinaireUn concours « véto »

Devenir�paysagisteUn concours commun aux écoles de paysage :

ENSP de Versailles, ENSAP Bordeaux, ENSAP Lille, INSA Centre Val-de-Loire

Après une prépa BCPST en 2 ans voie A du concoursJ’ai unbac général

Après une prépa TB en 2 ans voie A TB du concoursJ’ai un bactechnologique

Avec un BTSA/BTSM/BTS/DUT et la possibilité de préparer le concours

au sein d’une prépa ATS Bio en 1 anvoie C du concoursJ’ai un bac +2

Avec une licence ou une licence pro voie B du concoursJ’ai un bac +3

J’ai un bac +2

J’ai un bac +2

J’ai un bac +3

diplôme ou titre national sanctionnant une formation de deux ans et ayant validé

120 crédits européensvoie externe du concours commun

après avoir terminé un cycle préparatoired’études en paysage

titre ou diplôme conférant 180 crédits européens

Nombre de places toutes voies d'accès confondues 166

Nombre de places par voie au concours « véto » donné à titre indicatif

(chiffres de la session 2015)436 8 56 44

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Pour�le�concours�AClasses préparatoires BCPST

LEGTA ToulouseCité des Sciences Vertes – 2, route de NarbonneBP 72647 – 31326 Castanet TolosanTél. : 05 61 00 30 70 — www.citesciencesvertes.fr

LEGTA Le ChesnoyLes Barres – Le Chesnoy – 2 190 avenue d'Antibes – 45200 MontargisTél. : 02 38 89 80 00 — www.lechesnoy.fr

LEGTA Angers Le FresneSainte Gemmes sur Loire – BP 3627 – 49036 Angers CEDEX 01Tél. : 02 41 68 60 00 — www.eap49.educagri.fr

LEGTPA Clermont Ferrand MarmilhatMarmilhat – BP 116 – 63370 LempdesTél. : 04 73 83 72 50 — www.marmilhat.educagri.fr

Classes préparatoires « technologie et biologie» (TB)

LEGTA Le ChesnoyLes Barres – Le Chesnoy – 2 190 avenue d'Antibes – 45200 MontargisTél. : 02 38 89 80 00 — www.lechesnoy.fr

LEGTA Rennes Le Rheu55 avenue de la Bouvardière – BP 55124 – 35651 Le RheuTél. : 02 99 29 73 45 — www.theodore-monod.educagri.fr

Pour�le�concours�CClasses préparatoires post BTSA, BTS, DUT

LEGTA d'Amiens le Paraclet80440 CottenchyTél. : 03 22 35 30 00 — www.leparacletamiens.fr

LEGTPA de Besançon2 rue des Chanets – 25410 Dannemarie-sur-CreteTél. : 03 81 58 61 41 — http://granvelle.free.fr

LEGTPA de Bordeaux-Blanquefort84 avenue du Général De Gaulle – BP 113 – 33294 BlanquefortTél. : 05 56 35 56 35 — http://formagri33.com

LEGTA de Bourg-les-ValenceLycée Agricole Le Valentin – avenue de Lyon – 26500 Bourg-les-ValenceTél. : 04 75 83 33 55 — www.valentin.educagri.fr

LEGTPA Clermont Ferrand MarmilhatMarmilhat – BP 116 – 63370 LempdesTél. : 04 73 83 72 50 — www.marmilhat.educagri.fr

LEGTPA de Dijon Quétigny21 boulevard Olivier de Serres – BP 42 – 21801 QuétignyTél. : 03 80 71 80 00 — www.eplea-quetigny.educagri.fr

LEGTA de l'Hérault3 224 route de Mende – 34093 MontpellierTél. : 04 67 63 89 89 — http://epl.agropolis.fr

LEGTA Rennes Le Rheu55 avenue de la Bouvardière – BP 55124 – 35651 Le RheuTél. : 02 99 29 73 45 — www.theodore-monod.educagri.fr

LEGTA de Rodez La RoqueRoute d'Espalion – BP 3355 – 12033 RodezTél. : 05 65 77 75 00 — www.legta.laroque.educagri.fr

LEGTA de ToulouseCité des Sciences Vertes – 2, route de NarbonneBP 72647 – 31326 Castanet TolosanTél. : 05 61 00 30 70 — www.citesciencesvertes.fr

Classe préparatoire au concours des écoles nationales du paysage

LEGTA d'AntibesBP 89 – 06602 AntibesTél. : 04 92 91 44 44 — www.vertdazur.educagri.fr

Les�classes�préparatoires�en�lycée�agricoleLe ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche propose aussi ces classes préparatoires.

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S'inscrire avec Admission Post Bac (APB)

La pré-inscription pour l’enseignement supérieur s'effectuevia le portail Admission Post Bac : www.admission-postbac.fr à partir du 20 janvier de chaque année.Elle se fait pour toutes les académies, via le portailAdmission Post Bac (www.admission-postbac.fr) et concernel'ensemble des formations de première annéed'enseignement supérieur (notamment toutes les licences,les DUT et les BTS – y compris les BTS agricoles, les classespréparatoires, de nombreuses écoles…). Au début du 2etrimestre de terminale, le candidat constitue, sur le portailAdmission Post Bac, un dossier de pré-inscription précisantses choix d'orientation pour les enseignements post-bac.

Description des démarches

Début décembreOuverture du site www.admission-postbac.fr : le public peutconsulter le site et s'informer sur les formations et lesétablissements du supérieur.

Janvier à marsPhase de pré-inscription : ouverture d'un dossierd'inscription sur le site www.admission-postbac.fr et saisiedes vœux de poursuite d'études par ordre de préférence (36 vœux maximum).

Courant avrilDate limite de modification des dossiers (saisie de notes,lettres de motivation…), de confirmation et d'impression des fiches de vœux.Date limite d'envoi des dossiers papier par les candidats.

Courant maiConsultation, par les candidats, de la réception de leur(s)dossier(s) de candidature par les établissementsdestinataires et classement définitif des voeux par lescandidats.

Courant juinPhases d'admission : consultation et réponse des candidats.

Bourses et aides sociales

Bourses sur critères sociauxLes bourses d’études sont destinées à favoriser la poursuited’étude des étudiants qui suivent une formation dansl’enseignement supérieur et dont les ressources familialesont été reconnues durablement ou temporairementinsuffisantes. Ces aides visent en particulier à faire face auxfrais de scolarité.Ces bourses bénéficient aux étudiants inscrits en formationinitiale dans les établissements d’enseignement supérieuragricole, publics ou privés sous contrat avec le ministère encharge de l’agriculture. La formation suivie doit êtrehabilitée à recevoir des boursiers.Les bourses sur critères sociaux sont attribuées par annéeuniversitaire en fonction des ressources et des chargesparentales, ainsi que des charges de l’étudiant, appréciéesau regard du barème national.La demande de bourse se fait auprès des CROUS. À ceteffet, il convient de compléter le dossier social étudiant(DSE) accessible sur site du CNOUS : www.cnous.fr

Aide sociale d'urgenceUne aide financière spécifique peut être accordée àl’étudiant, boursier ou non, rencontrant des difficultésparticulières.

Cette aide constitue pour les écoles un outil privilégiépermettant d’apporter rapidement une aide financièrepersonnalisée.Cette aide peut revêtir deux formes :– soit une allocation annuelle accordée à l'étudiant (nonboursier) qui rencontre des difficultés pérennes ;– soit une aide ponctuelle en faveur de l'étudiant (boursierou non) qui rencontre momentanément de graves difficultés.Il s’agit alors d'apporter rapidement une aide financière.

Pour bénéficier éventuellement de ce dispositif, l’étudiantprend contact avec le service scolarité de son établissementafin de compléter un dossier de demande d’aide spécifique.À l’issue de l'examen de son dossier, l'étudiant se voitattribuer ou non une aide financière.

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des formations multiples

Production BTSA agronomie : productions végétales

BTSA analyse, conduite et stratégie de l’entrepriseagricole

BTSA aquaculture

BTSA développement de l'agriculture des régions chaudes

BTSA productions animales

BTSA production horticole

BTSA viticulture-œnologie

Équipements pour l'agriculture BTSA génie des équipements agricoles

Transformation BTSA analyses agricoles, biologiques et biotechnologiques

BTSA sciences et technologies des aliments

Commerce BTSA technico-commercial

Cette option de BTSA se décline suivant les établissements enchamps professionnels : agrofournitures • vins et spiritueux• produits alimentaires et boissons • produits de la filièreforêt/bois • jardin et végétaux d'ornement • animauxd'élevage et de compagnie.

Service BTSA développement, animation des territoires ruraux

Aménagement BTSA aménagements paysagers

BTSA gestion forestière

BTSA gestion et maîtrise de l'eau

BTSA gestion et protection de la nature

Les établissements d’enseignement agricole offrent un cadre excep-tionnel et la possibilité de découvrir une vie étudiante riche : monter desprojets, s’investir dans le milieu associatif, bénéficier d’un internat, d’ac-tivités extrascolaires sportives et culturelles, mais également autour dumonde animal et végétal… Les établissements sont présents sur toutle territoire et restent à taille humaine, à l’écoute des étudiants, de leurrythme et de leur projet. Ils s’ouvrent aussi vers l’international, avec denombreux séjours à l’étranger, la possibilité de stages et des mobilitésd’études dans le cadre du programme d’échanges Erasmus.

Le�brevet�de�techniciensupérieur�agricole�(BTSA) Le brevet de technicien supérieur agricole (BTSA) attire des jeunes de tous horizons, issus ou non de l’enseignementagricole, titulaires d’un baccalauréat professionnel, technologique ou général.

La formation

Une formation en 2 ans.

Des capacités générales, scientifiques et techniques.

Des enseignements concrets : dans chaqueétablissement, un atelier ou une exploitation agricole.

12 à 16 semaines de stage en France ou à l’étranger.

Accessible en formation scolaire ou par apprentissage.

Objectif d’insertion professionnelle et possibilité de poursuite d’études.

un métier à la cléLe BTSA atteste d’une qualification professionnelle.Son objectif est d’insérer le diplômé : 9 diplômés sur 10ont trouvé un travail (enquête à 33 mois sur l’insertionprofessionnelle des diplômés, DGER 2015).

Les débouchés entrepreneur salarié d’une entreprise privée ou dansune collectivité chef d’exploitation agricole conseillertechnique gestionnaire forestier responsable espacesverts technicien en assainissement maître de chai contrôleur qualité dans l’industrie agroalimentaire technicien d’expérimentation animateurenvironnement.

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Des voies de poursuite d’études

Plus de la moitié des étudiants en voie scolaire et près du tiers des étudiants enapprentissage poursuivent des études après leur BTSA, pour la plupart en licenceprofessionnelle. D’autres s’orientent également vers une licence générale ou vers undeuxième BTSA afin d’acquérir une double compétence (par exemple avec les BTSAviticulture-œnologie et technico-commercial en vins et spiritueux). Enfin, certainsétudiants s’engagent dans un cursus long : école d’ingénieur, de vétérinaire ou depaysagiste (pour les voies d’accès, se référer aux pages 6 et 7)

émilie19 ans, BTSA Génie deséquipements agricoles (GDEA)Lycée Le Chesnois (Loiret)Après son bac S, Émilie s’est ins-crite en BTSA GDEA. « J’ai� tou-jours�aimé�les�grosses�machines.TP� d’informatique,� de� méca-nique…�la�formation�est�variéeet� très� intéressante.� Avec� lesstages,�on�est�vraiment�dans�laréalité�des�métiers.�Cela�changevraiment� de� la� filière� généraledu�bac.» Pour Émilie, cette for-mation très large est vraimentsusceptible de plaire à différentspublics. «Aujourd’hui,�il�faut�sa-voir� programmer,� connaître� lefonctionnement�d’un�moteur,�seservir� d’un� GPS� pour� répondreaux�besoins�d’une�agriculture�deprécision.� Avec� ce� diplôme,� onpeut�s’orienter�vers�des�filièrestechniques,�commerciales�ou�lareprise� d’une� exploitation. »Après son BTSA, Émilie pense sediriger vers une licence puis tra-vailler dans la vente de matérielagricole chez les constructeurs.

Pierrick20 ans, BTSA Analyse,conduite et stratégie de l’entreprise agricole(ACSE), CFAA du DoubsC’est en grandissant que Pier-rick  a pris conscience de l’im-portance de l’agriculture dans

la vie de chacun et qu’il a décidéd’en faire son métier. «C’est�unmétier�formidable,�un�métier�depassion.�On�nourrit�les�gens,�onentretient�le�paysage,�on�main-tient�une�vie�dans�les�territoires.C’est�un�métier�qui�a�beaucoupévolué :� l’agriculteur�n’est�plusun�simple�fermier,�c’est�un�véri-table� chef� d’entreprise.� Au-jourd’hui,� les� technologies� depointe� sont� là� pour� nous� ac-compagner� dans� notre� travailquotidien  :�on�recherche�avanttout�la�qualité�tout�en�dépensantmoins�et�mieux�pour�produire.»

Clément20 ans, BTSA Sciences ettechnologies des aliments(STA), Lycée agricole de Laval(Mayenne)Après un BEP et un bac pro com-merce, Clément est entré enBTSA STA. Actuellement en pre-mière année, il souligne la mul-tiplicité des débouchéspossibles : «Ce�BTSA�nous�ouvreles� portes� de� la� production� enindustries� agroalimentaires,mais�aussi�des�services�qualité,des� laboratoires� d’analyse,� oumême�de�la�recherche�et�du�dé-veloppement !» Sa première an-née aura été marquée par lacréation d’une entreprise par lesétudiants  : nommée « La-val’heure du goût», celle-ci leura permis de concevoir, fabriquerpuis vendre leurs produits pourfinancer un voyage à l’étranger.C’est ainsi que Clément a conçudu sirop de mojito sans alcool :«Tous�les�soirs�en�rentrant�chezmoi� après� les� cours,� je� faisaisdes�essais�dans�ma�cuisine !� Jesuis� parti� de� ma� casserolejusqu’à�finalement�en�fabriquer900�bouteilles.»

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Devenir�ingénieur�en�agronomie,�en�agroalimentaire,�en�eau�et�environnement,ou�en�paysage L’agronome est un ingénieur du vivant amené à répondre à des problèmes de nature scientifique et technologique, à la foisconcrets et souvent complexes dans des spécialités diverses et variées telles que génétique, nutrition, alimentation humaineet animale, microbiologie, hydrologie, sciences végétales, gestion financière. Il est conduit à améliorer les techniques deproduction pour développer une agriculture compétitive, durable, respectueuse de l’environnement et répondant aux attentesde la société en matière de sécurité sanitaire.

Secteursd’exerciceAgronomie

zootechnie

aménagement

paysage

agroéquipements

microbiologie

sciences humaines et sociales

commerce et distribution

eau et environnement

La formation

Un cursus au minimum en 5 ans après le bac :

– 2 ou 3 ans avant le concours d'entrée ; suivis de 3 années en école ;

– ou 5 années en école après le bac ;

– des passerelles depuis lesbaccalauréats généraux, technologiques,les BTSA et l’université

Un enseignement de haut niveau en lien avec la recherche.

Accessible en formation scolaire,apprentissage, ou validation des acquisde l'expérience.

Des stages inclus dans la formation, en France ou à l’étranger.

Une vie étudiante riche grâce à un milieuassociatif dynamique.

Une très bonne insertion professionnelle et des possibilités de poursuite d’études :mastère spécialisé, thèse…

Depuis la rentrée 2015, les candidats souhaitant de-venir ingénieurs par la voie de l'apprentissage dansl'enseignement supérieur agricole public passent unconcours commun national.

Les débouchés ingénieur Recherche et Développement responsable assurance qualité responsablefabrication chef de projet ingénierie conseiller agricole carrière scientifiqueau sein d'organismes de recherche (INRA,CIRAD…) en France ou à l'international chefd'exploitation responsable marketing…

Taux net d'emploi

91%(enquête à 12 mois après la sortie)

Pour ceux qui le souhaitent, il est possibled’intégrer la fonction publique dès l'entréeen formation, en devenant Ingénieur del’Agriculture et de l’Environnement (IAE)en agriculture ou en forêt (ouverture à larentrée 2016) au ministère chargé del’agriculture. Cette possibilité est offerteuniquement à AgroSup Dijon.

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Clothilde23 ans, En formationd’ingénieur en apprentissage,École nationale du génie del'eau et de l'environnementde Strasbourg (ENGEES)Après une première année de li-cence en économie et gestion,Clothilde s’est réorientée enBTSA gestion et maîtrise del’eau. «Travailler� sur� l’environ-nement�avec�une�approche�trèstechnique� c’est� cela� qui� meplaît !». Son BTSA en poche, elleentre par concours sur titre enformation d'ingénieur par ap-prentissage à l’ENGEES. Trouverdes solutions, limiter l’impacthumain sur l’environnement  :c’est son quotidien depuis troisans qu'elle est apprentie. «Pourmoi�l’apprentissage�est�un�plus :on� a� des� cours� que� l'on� peutmettre� en� application� de�ma-nière� concrète,� cela� aide� vrai-ment�à�mieux�comprendre :�on�aune�vision�théorique�et�pratiqueen�même�temps.» Pendant sonBTSA, elle est partie trois se-maines en voyage d’études auSénégal : «on�a�travaillé�sur�lapotabilisation�de�l'eau�dans�unvillage :�analyses�d'eau�de�puits,cartographie,�prévention�auprèsd'enfants� en� école� primaire,c'était� très� enrichissant !� Celam’a� donné� envie� de� repartirpour�apporter�ce�que�j’ai�apprismais� aussi� pour� apprendre�desautres.» Clothilde vient d’avoir unentretien pour un poste de char-gée de projets en Nouvelle-Calédonie.

Étienne24 ans, Bordeaux Sciences AgroL’agronomie? Une véritable ré-vélation pour Étienne, entré àBordeaux Sciences Agro aprèsune licence de biologie. «Je�vou-lais�être�vétérinaire�et�pour�moi,l’agronomie� n’avait� pas� vrai-ment� de� sens !� J’ai� passé� leconcours� B� qui� permet� d’inté-grer� une� école� d’ingénieur� ouvétérinaire. Il� y�a�une�diversitédes�spécialités�extraordinaires :l’élevage,� l’agroalimentaire,l’agronomie,�l’économie�agricole,la�viticulture,�la�forêt,�l’informa-tique�appliquée�à�l’agriculture…Je�pense�que�chacun�peut�y�trou-ver� son�bonheur !» Étienne, luis’est spécialisé en viticulture-œnologie en suivant une dou-ble formation entre son école etl’institut des sciences de lavigne et du vin. « J’ai� de� nom-breux�projets :�partir�à�l’interna-tional� pour� découvrir� desrégions� viticoles� et� des� mé-thodes� de� vinifications� diffé-rentes,�faire�un�master�en�écolede�commerce�spécialisé�dans�lesvins�et�les�spiritueux�ou�rejoin-dre�une�équipe�dans�un�labora-toire�d’œnologues�conseil. »

Emmanuel23 ans, En formationd’ingénieur en apprentissage,ISARA, Lyon«Ce�que�m’a�apporté�l’appren-tissage :�en�premier�lieu,�de�l’ex-périence ! » Emmanuel est encinquième année à l’ISARA deLyon. Sa particularité  : depuisqu’il a intégré l’école en troi-sième année, à l’issue de sonBTSA Anabiotec(1) au lycée desMandailles, il suit sa formationen apprentissage. « Je� travailleau� sein� d’une� biscuiterie� dansla�Drôme,� service� qualité� envi-ronnement.» Son temps se di-

vise donc entre l’école et l’en-treprise  : « trois� semainesd’école�avec�des�cours�assez�gé-néralistes  :�de� l’agriculture,�del’agroalimentaire,�mais�aussi�del’économie,� du�marketing…� ettrois� semaines� en� entreprise.»Ingénieur par apprentissage,quels atouts? «J’ai�acquis�beau-coup� d’expérience� de� terrain  :c’est�trois�ans�d’avance�par�rap-port�à�quelqu’un�qui�n’aura�pasfait�d’apprentissage !�C’est�éga-lement�une�possibilité�d’avoir�unemploi�plus�rapidement�à�la�sor-tie :�sur�la�promotion�de�l’annéedernière,� 100%� des� apprentisont�trouvé�un�poste�avant�l’ob-tention�de�leur�diplôme.»(1) Analyses agricoles biologiques etbiotechnologiques.

Victor23 ans, En formationd’ingénieur en paysage,Agrocampus Ouest(1)

Victor est en quatrième année àAgrocampus Ouest, sur le sited’Angers. Il a intégré cette écoledirectement après son bac S, surconcours. « J’avais� un� peu� demal�à�me�décider :�en�seconde,ce� n’était� pas� vraiment� lim-pide ! » À Angers, AgrocampusOuest forme des ingénieurs en

paysage en cinq ans, dont troisannées de tronc commun. « Il�ya� quelques� écoles� de� paysageen�France :�chacune�a�ses�parti-cularités.�Angers�a�ce�côté�scien-tifique�que�j’aime�beaucoup ;�lefait� d’être� une� petite� structureest�un�avantage :�on�est�prochedes� enseignants� et� de� l’admi-nistration !»D’autant que les débouchés of-ferts par un diplôme d’ingénieuren paysage sont vastes. «Onpeut�travailler�dans�des�bureauxd’études,�privés�comme�publics,mais�aussi�sur�des�projets�avecdes�architectes,�des�urbanistes,ou�encore�avec�les�municipalitéspour� aménager� des� espaces.Cela� peut� être� autant� de� laconception� que� de� la�maîtrised’œuvre,� c’est-à-dire� la� direc-tion�des�personnes�sur�un�chan-tier.» Et cela se voit bien dansles stages qu’il a réalisés : entrecréation de toitures végétali-sées, cabinet de tendances duvégétal et conseil en paysagepour un festival, Victor a déjàplusieurs expériences profes-sionnelles à son actif !(1) La formation d'ingénieur, spécialitépaysage, est proposée uniquement àAgrocampus Ouest, site d'Angers.

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Devenir�vétérinaire Traditionnellement, le vétérinaire soigne les animaux de compagnie ou de compétition, le bétail et la faune sauvage. Il estaujourd'hui l'interface entre la santé animale et humaine, l'économie et l’agriculture, l'animal vivant et le produit alimentaire.De manière générale, le docteur vétérinaire est capable de gérer, prescrire, administrer, contrôler l'administration, préparer etdélivrer des médicaments dans le respect des objectifs de santé publique et de santé animale. Il contribue également auxprogrammes de gestion des espèces des populations animales urbaines ou rurales, de la préservation de la santé publique etdu développement durable.

Secteursd’exercicemédecine et chirurgie des animaux

productionagroalimentaire

bien-être animal

sécurité sanitaire de l'alimentation

biodiversité et développementdurable

La formation

Le cursus pour devenir vétérinairecomporte un minimum de 7 annéesd'études après le bac :

– 2 ou 3 ans avant le concours d'entrée ;

– 5 années en école : 4 ans de formation de base (formation initiale et clinique) et 1 an d'approfondissement dans une filière au choix ;

– des passerelles depuis lesbaccalauréats généraux, technologiques,les BTSA et l’université.

Un enseignement de haut niveau en lien avec la pratique clinique et la recherche.

Accessible en formation scolaire.

Une formation ouverte sur l’international avec des possibilités de mobilité ou de stage à l’étranger.

Une vie étudiante dynamique dans les quatre écoles vétérinaires.

Les débouchés praticien rural, canin, équin, nouveauxanimaux de compagnie industriesagroalimentaires et pharmaceutiques recherche enseignement administration de la sécurité sanitaire etvétérinaire des armées bien-être animal biodiversité et développement durable.

Taux net d'emploi

97%(enquête à 12 mois après la sortie)

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Claire27 ans, vétérinaire salariéedans une clinique en milieurural, Bourgogne«Vétérinaire :�c’est�ma�passiondepuis�l’âge�de�4�ans.�Mais�j’aidécouvert�la�pratique�rurale�aucours� de� ma� 3e année  :� leséchanges�avec�les�éleveurs,�l'im-pact�que�l’on�peut�avoir�sur�leurproduction,�et�le�travail�en�exté-rieur�avec�les�vaches�m’ont�toutde�suite�plu.» Après un parcoursclassique – bac S puis classeprépa BCPST(1) – Claire intègreVétAgro Sup à Lyon. « Il�ne�fautpas� avoir� peur� de� ce� parcoursqui�peut�sembler�long.�Dès�quel’on�entre�à�l’école,�c’est�génial !Je� n’ai� pas� vu� les� cinq� annéespasser :�l’enseignement�est trèscomplet�et�les�stages�nous�per-mettent�de�nous�rendre�comptede�ce�que�sera�notre�vie�profes-sionnelle.�Je�pense�que�tous�lesjeunes,�et�surtout�les�garçons�(iln’y� en� a� que� 30%� par� promo)qui� ont� cette� envie� ne� doiventpas� se� décourager !� Cela� vautvraiment�le�coup !» Claire a ap-précié autant l’enseignementque sa vie étudiante : «Il�y�a�unevie� sociale� extraordinaire� avecune� ambiance� de� promo� trèsforte� et� les� relations� sont� trèsbonnes�avec�les�profs :�ils�sonttoujours� à� notre� écoute,� trèsprésents.»(1) Biologie, chimie, physique etsciences de la terre.

Alexandra24 ans, 5e année à l’écolenationale vétérinairede Toulouse (ENVT)Après avoir suivi un cycle uni-versitaire en sciences de la vie,Alexandra a intégré l’ENVT. Elleest aujourd’hui en cinquièmeannée. «Mes�motivations� sonttrès�anciennes :�en�sixième�déjà,je�voulais�être�vétérinaire.�Je�merappelle�encore�avoir�fait�un�ex-posé�sur�le�métier�que�je�voulaisfaire  :� bien� sûr,� c’était� vétéri-naire !»C’est donc à l’universitéqu’Alexandra s’est préparée auconcours d’entrée, voie B. Cer-taines universités proposentune préparation spécifique à ceconcours. «Le�petit�défi�par�rap-port� à� une� classe�préparatoireBCPST,� ce� sont� les� partiels  :� ilfaut� valider� toutes� les� ma-tières. Il�y�a�moins�de�matièresqu’en�BCPST,�mais�de�ce�fait,�ilfaut�tout�valider !»Et une fois admise dans l’école?«Les� trois� premières� annéessont�destinées�à�la�théorie :�onest� principalement� en� amphi-théâtre�et�en�TD�où�l’on�apprendtoutes�les�bases.�À�partir�de�latroisième�année,�on�commenceà�entrer�en�clinique.» Actuelle-ment en fin de cinquième an-née, Alexandra prépare sa thèsed’exercice. Une fois passée, ellesera docteure vétérinaire etexercera dans la spécialitéqu’elle a choisie : la canine !

Romain22 ans, 1re année à l’Écolenationale vétérinaire de Maisons-Alfort (ENVA)« J’ai�choisi�de�passer�un�bac�Sdans�un�lycée�agricole�par�pas-sion :�j’aimais�beaucoup�travail-ler�avec�mon�voisin�éleveur�et�jevoulais� un�métier� qui�me� per-mette� de� côtoyerles�animaux�d’éle-vage affirme Ro-main. J’avais� entête� de� devenirvétérinaire�depuisl’âge�de�dix�ans.»Après avoir passéun an en prépaBCPST, il se ré-oriente pour unBTSA productionanimales  ; le système ne luiconvenant pas. «Et� là�ça�a�étégénial ! s’exclame-t-il. C’était�lapremière�fois�que�je�me�faisaisvraiment� plaisir� dans� mesétudes.� C’était� concret� (14� se-maines� de� stages� en� exploita-tion),� j’avais� l’impressiond’apprendre� vraiment� deschoses� qui�me� serviraient� plus

tard…» Pour préparer leconcours vétérinaire, par la voiedite du «concours C» il entre enprépa ATS Bio.« J’ai� eu� l’école� de�Maisons� Al-

fort,�qui�était�monpremier�vœu». Ve-nant d’un BTS, ilavait un peu peurdes élèves desgrands lycées pa-risiens, d’être ca-talogué, «maispas� du� tout.� Ilssont� bons� danscertaines�matièreset�moi�dans�d’au-

tres.�On�se�complète�très�bien.»L’enseignement correspond toutà fait à ce qu’il attendait : «je�mevois�exercer�comme�vétérinairelibéral�en�milieu�rural.�C’est�ça�quime�motivait� et� continue� à�memotiver.�Je�ne�sais�pas�où,�maisce�n’est�pas� très� important.� Jetravaillerai�où�il�y�aura�des�bêtesà�soigner�et�ça�ne�manque�pas!»

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Devenir�paysagiste�diplômé�d’État L'école nationale supérieure de paysage de Versailles (ENSP Versailles) délivre le diplôme d'État de paysagiste (DEP). Enmission opérationnelle, le paysagiste diplômé d'État conçoit et assure la maîtrise d’œuvre complète d'aménagements del'espace public, de parcs et de jardins. Outre les décideurs publics et privés, le paysagiste diplômé d'État collabore avec un grandnombre d'interlocuteurs. Sur les projets et les études, il coopère avec les équipes spécialisées dans la reconnaissance despotentialités des territoires (géographe, sociologue, écologue, etc.) et il travaille en partenariat avec les autres professionnelsde la conception et de la maîtrise d’œuvre (architecte, urbaniste, ingénieur en paysage). Cette profession s'exerce partout dansle monde : les agences de paysage françaises réalisent régulièrement des projets à l'étranger.

Secteursd’exercicePaysage

environnement

conception artistique

conseil en paysage

La formation

Accès sur concours ouvert aux étudiantsde bac +2(1)

Un cursus en cinq ans après le bac :

– 2 ans avant le concours d'entrée ;

– 3 années en école.

Accessible par la voie de la formationscolaire, la voie de l'apprentissage et lavalidation des acquis de l'expérience.

Des enseignements en atelier : mise ensituation de projet et encadrement pardes professeurs et des professionnels.

Des stages tout au long du cursus.

Un site de formation exceptionnel : le potager du roi (Versailles).

(1) Concours commun à l'ENSP Versailles, aux Écolesnationales supérieures d'architecture et de paysage deBordeaux et de Lille (ENSAP de Bordeaux et Lille) et àl'Institut national des sciences appliquées (INSA) Centre Valde Loire.

Les débouchés Mission d'étude générale ou de conseil. Expert ou médiateur, aux étudesd'environnement, de programmation etd'aménagement (schémas de cohérenceterritoriale, plans locaux d'urbanisme, atlas,protection et mise en valeur des espacesnaturels, infrastructures…). Maître d’œuvre d’aménagements del’espace public etc.

Loïs27 ans, École nationalesupérieure de paysage de Versailles (ENSP)Intéressé par le paysage depuisson plus jeune âge, Loïs a décidéd’en faire son métier. « J’ai�com-mencé� à� faire� des� jardins� dès14 ans�chez�des�particuliers,�j’enfais� toujours� aujourd’hui ! »Après un BTSA Aménagementspaysagers, une licence pro et

quelques expériences profes-sionnelles, il s’essaie au concoursde l’ENSP. Avec succès : « J’ai�in-tégré�l’ENSP,�à�la�suite�de�quoi�jeserai�paysagiste,�ce�qui�me�per-mettra� de� répondre� à� des� ap-pels�d’offre�et�de�concevoir desespaces�publics.»Pour intégrer l’ENSP, Loïs leconcède, il faut avoir «une�trèsgrande�culture�artistique,�car�ils’agit�d’une�école�d’art.» Et decontinuer : «C’est�une�école�quiparle�beaucoup�des�espaces�pu-blics,�des�espaces�de�rencontre,d’urbanité.�Le�métier�de�paysagisteest� un�métier� pluridisciplinaireentre�le�technique,�l’ingénierie,le�domaine�artistique,�la�socio-logie.�C’est�très�divers !�D’autantqu’être�paysagiste,�c’est�œuvreren�équipe :�on�ne�peut�pas�tra-vailler�seul.»

À ses yeux, l’un des avantagesde l’école, c’est la force de sonlien avec le monde profession-nel : «Environ�90%�des�interve-nants� sont� des� professionnels.C’est� un� vrai� plus. » Loïs l’af-firme, les mutations sociales etéconomiques poussent le mé-tier de paysagiste à se transfor-mer  : un défi pour les futuresgénérations de diplômés !

MylèneÉcole nationale supérieure de paysage de Versailles (ENSP)Après de nombreux voyages, My-lène intègre l’École des beaux-arts de Toulouse. À la suite d’uncursus en trois ans amenant àun diplôme national d’arts plas-tiques (DNAP), elle se réorientevers l’ENSP. «Au� cours� de�mes

études� aux� beaux-arts� de� Tou-louse,�j’ai�toujours�eu�un�vérita-ble�attrait�pour�les�questions�depaysage,�de�Land�Art�ou�encorede�grands�territoires.»Elle met en avant la manière detravailler au sein de l’école : «Laformation� de� paysagiste� àl’ENSP�est�orientée�vers�le�projetde�paysage,�c’est�un�question-nement�central�alimenté�par�desenseignements� théoriques� telsque�l’écologie,�la�technique,�lessciences�de�l’homme�et�de�la�so-ciété� et� enfin� les� arts� plas-tiques. » À l’avenir, Mylèneaimerait mélanger ses deux ex-périences : «faire�de�la�sérigra-phie,� transformer�mon� travailconcret� de� paysagiste� en�œu-vres�plastiques�plus�abstraites :une� façon� de� renouer� avec� lesbeaux-arts !»

Taux net d'emploi

70%(enquête à 12 mois après la sortie)

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DevenirenseignantenlycéeagricoleMétiersde l’enseignement,de l’éducationetde la�formation (MEEF) L'ENSFEA - École Nationale Supérieure de Formation de l'Enseignement Agricole - prépare spécifiquement les futursenseignants des lycées agricoles. Elle propose différents parcours du master Métiers de l’enseignement, de l’éducation et dela formation (MEEF) mention du second degré, notamment dans les matières techniques et professionnelles  : élevage,productions animales ou végétales, transformation, agroéquipements, viticulture-œnologie… Les professeurs exercent ensuitedans des établissements à taille humaine (en moyenne 250 élèves par lycée). Les enseignements délivrés privilégient uneapproche de terrain en lien avec les exploitations agricoles et les ateliers technologiques des établissements.

Secteursd’exerciceDomaine pédagogiqueet éducatif(enseignant, CPE) en établissement de l'enseignementagricole

La formation

Une formation en master en deux ans,dont la deuxième année au moins à l'ENSFEA de Toulouse-Auzeville.

Ouverte aux titulaires d’une licence ou d’un diplôme de niveau équivalent ou supérieur (notamment ingénieurs).

Des stages en situation.

Les débouchés Professeur certifié, professeur de lycéeprofessionnel ou conseiller principald'éducation dans l’enseignement techniqueagricole public.

CarineEnseignante au lycée de Neuvic (Corrèze), stagiaire à l'ENSFEA« J’aimerais� bien� enseigner  enlycée� agricole ! » Déjà pendantson BTSA, l’enseignement intéressait Carine. «Pas� immé-diatement,� car� j’avais� envied’acquérir� des� expériences� au-tres,� que� je� pourrais�mettre� àprofit�dans�mon�enseignement.Mais�c’est�resté�une�constante!»

Une fois son BTSA obtenu, elle aintégré une classe préparatoirepuis une école d’ingénieur. Di-plômée en agronomie et pas-sionnée d’environnement, ellea très vite été embauchée par leparc naturel régional des Vol-cans d’Auvergne. Pour des rai-sons familiales, Carine finit parchercher d’autres pistes. Enremplacement, d’abord, elle in-tègre un lycée agricole et y en-seigne l’agronomie. Lorsqu’unposte en BTSA gestion et pro-

tection de la nature se libère aulycée de Neuvic, elle saisit l’op-portunité.Les avantages ? «L’enseigne-ment� agricole� est� une� grandefamille,�et�cette�ambiance�privi-légiée� avec� mes� collègues� etmes�élèves�est�très�chère�à�mesyeux.�Par�ailleurs,�j’enseigne�unematière�technique�pour�laquelleon�va�sur�le�terrain,�et�à�la�ren-contre�des�acteurs�du�territoireet�cela�me�motive�beaucoup.�Jepense� que� pour� enseigner� aux

étudiants�et�les�intéresser,�il�estprimordial�de�se�baser�sur�dessituations� concrètes.� Enfin,� laprotection�de�la�nature�et�la�pré-servation�des�espèces�et�des�mi-lieux�naturels�sont�pour�moi�desconvictions�très�fortes,�et�la�ma-tière�que�j’enseigne�me�permetde�transmettre�chaque�jour�desconnaissances�et�des�pratiquesqui�y�concourent.»

La formation du master se déroule sur deux ans. En finde première année, qui peut avoir lieu soit à l'ENSFEAsoit dans une école supérieure du professorat et del'éducation (ESPE), les étudiants passent un concoursnational. En cas de réussite, ils suivent la deuxième an-née par alternance, sous statut de fonctionnaire sta-giaire. L’alternance s’effectue dans un lycée agricole.L’autre partie de l’année est consacrée à des ensei-gnements complémentaires en particulier sur la péda-gogie et sur la formation à la recherche. En cas d’échecau concours, les étudiants poursuivent leur formation.Ils obtiennent alors le diplôme de master et peuvent re-tenter le concours, en fonction des places qui sont ou-vertes dans la discipline de leur choix.

Carine, enseignante enBTSA gestion et protectionde la nature : «j’enseigneune matière techniquepour laquelle on va sur le terrain».

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TiphanyDoctorante à l’écoledoctorale ABIES(1), Paris

Tiphany est enpremière annéede doctorat. «J'aicommencé� mathèse�en�novem-bre 2014�à�l'écoled o c t o r a l e

ABIES».� Après un bac scienti-fique, elle réalise tout son par-cours à l’université, et décrocheun master professionnel en mi-crobiologie appliquée et géniebiologique. «Mon�choix�s'est�faitprogressivement,� en� fonctiondes� stages� et� des� enseigne-ments� suivis.� En�master� 2,� j'aifait�un�stage�de�six�mois�dans�lelaboratoire� de� virologie� ANSESMaisons-Alfort.�C'est�là�que�j'aisu�ce�que�je�voulais�faire !Quand�il�n'y�a�pas�de�manipula-tions� prévues,� je� fais� des� re-cherches�bibliographiques.�Je�lisdes� articles� et� sélectionne� lesinformations�qui�m'intéressent,

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Devenir�chercheur Le doctorat constitue un des standards internationaux de la formation universitaire. La thèse de doctorat est une formationà la recherche de haut niveau se déroulant au sein d’un ou de plusieurs laboratoires, dans le cadre d’un projet de trois à quatreans. Elle peut être conduite en partenariat avec une entreprise ou un laboratoire étranger. Le ou la doctorante est – dans lamajorité des cas - rémunéré(e) durant sa thèse.

La formation

Une première expérience professionnelle.

Un diplôme de bac +8.

Une reconnaissance internationale dans le domaine de la recherche.

Une formation à la recherche par la recherche.

Chiffres700 doctorants

30 écolesdoctorales

40% d’étudiantsinternationaux

Thématiques de recherchesciences du vivant et écologie

sciences del’environnement

sciences de l’ingénieur,mathématiquesappliquées

sciences économiques,sociales et de gestion…

En appui à l’encadrement scientifique apporté par leslaboratoires, l’offre de formation des écoles docto-rales auxquelles contribuent les établissements d’en-seignement supérieur agricole, vise à donner auxdoctorants des outils pour l’élaboration progressive deleur projet personnel.

La thèse est en effet désormais considérée commeune première expérience professionnelle à part entièrepermettant d’acquérir des compétences et des apti-tudes correspondant aux besoins d’un ensembleétendu de métiers.

Les débouchés recherche publique et privée enseignement supérieur management del’innovation développement des activitésde recherche et développement expertdans des bureaux d’études ou cabinets deconseil cadre dans des groupesinternationaux, etc.

Margot24 ans, Doctorante en thèseCIFRE, Montpellier SupAgro

Margot a débuté sa thèse CIFREen janvier dernier. Derrière cetacronyme se cache un type dedoctorat un peu particulier : eneffet, la thèse de Margot est fi-nancée par une entreprise. «Leprincipe�d’une�thèse�CIFRE,�c’estqu’il�y�a�une�demande�ou�un�be-soin�qui�émerge�de�l’entrepriseet�qui�correspond�à�ce�que�veu-lent� faire� un� laboratoire� et� unétudiant�pour�sa�thèse.�Une�desparticularités�de�la�thèse�CIFRE,c’est�qu’elle�répond�à�une�pro-blématique� dont� les� applica-tions� peuvent� être� plusimmédiates.»L’important en thèse, ce n’est

pas uniquement le sujet. Toutl’enjeu, c’est  de «s’immergerdans�un�monde�scientifique�au-quel� on� est� censé� contribuerpendant�trois�ans.�Et�pour�pou-voir�contribuer,�il�faut�savoir�cequ’il�s’y�fait�déjà,�et�en�saisir�lesenjeux.»Le quotidien de Margot  : de larecherche, des échanges, maisaussi des cours ! « Je�m’intéresseà� des� questions� de�marketingsocial  :�cela�emprunte�à� la�so-ciologie,� à� la� psychologie� so-ciale,� à� quelques� notionsd’économie� et� d’économétrie.Dans�les�trois�années�qui�vien-nent,�je�vais�me�creuser�la�têtesur�mon�sujet ;�je�vais�éventuel-lement� donner� des� cours� endeuxième� et� troisième� années.On�a�une�mission,�des� respon-sabilités,�pour�lesquelles�on�estautonome.� C’est� un� statut� parlequel�on�se�sent�impliqué.»

en� lien� avec� mon� projet » Ti-phany a déjà participé à plu-sieurs colloques scientifiques,qui lui permettent de se tenirau courant des dernières avan-cées et d'échanger avec les ex-perts et les autres doctorants.Si des qualités sont nécessaires,pour Tiphany, c’est surtoutl’écoute qui prime. «Deuxchoses�sont�primordiales :�êtreautonome�dès�le�départ�et�êtreà�l'écoute,�en�tenant�compte�desconseils�avisés�des�collègues�quisont�bien�spécialisés�dans�leursdomaines.  Il� faut�aimer�ce�quel’on�fait :�en�thèse,�on�mène�no-tre�projet�seul,�même�si�l’on�estsupervisé�dans�notre�travail.La�thèse�est�un�véritable�contratde�travail,�ce�n’est�pas�une�for-mation», souligne-t-elle.La suite pour Tiphany : « J'aime-rais� faire� un� post-doctorat� àl'étranger.�C'est�très�bien�vu�et�àvaloriser�dans�le�CV !»(1) Agriculture Alimentation Biologie Environnement Santé

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Partir�à�l’étrangerpendant�ses�études Une expérience à l’étranger, seul ou en groupe, constitue un atout solide pour l’insertion professionnelle comme pourl’ouverture culturelle et sociale des étudiants.

Partir en stage à l'étranger Chaque année, plus de 17000 étudiantsde l’enseignement supérieur agricole partent en stage à l’étranger, dont plus de la moitié en Europe.

Étudier à l’étranger Les étudiants ont l'occasion de réaliser au cours de leurcursus un séjour d’études à l’étranger avec l'appui de leurétablissement. De nombreux étudiants et enseignantsréalisent des mobilités internationales dans le cadre duprogramme européen Erasmus+ qui permet à tous lesétudiants de bénéficier d’une bourse. Celle-ci dépend dupays de destination. De plus, le ministère chargé del’agriculture et les établissements participent à denombreux partenariats internationaux.

Partir avec Géco-GLEN

Le programme GéCo-GLEN (Génération, Coopération-Global Education Network) est un programmeeuropéen centré sur l'éducation à la citoyenneté et àla solidarité internationale, à travers la mobilité. Cedernier est ouvert aux étudiants de l'enseignementsupérieur dès le BTSA et comporte :1 stage de 3 mois en binôme européen dans un paysd'Afrique, d'Asie ou d'Amérique latine ;3 séminaires de 4 jours en Europe (2 avant le stage et1 après) d'éducation à la solidarité internationale, depréparation au départ et de valorisation des acquis.Les participants retenus bénéficient d'une bourse duministère pour ce programme qui prend place au seinde leur formation.

Des partenariats avec l’Amérique du Sud

Le programme Brafagri (Brésil-France-Agriculture)permet en effet aux étudiants des écoles del'enseignement supérieur agricole (cursus ingénieurou vétérinaire) de partir en séjour d’études au Brésil.Les étudiants sélectionnés suivent des cours pendantun ou deux semestres dans une université brésiliennepartenaire de leur école d'origine. Ils bénéficientd'une bourse du ministère chargé de l’agricultureprenant en charge leurs frais de voyage. Desétudiants brésiliens viennent pour leur part passer unou deux semestres en France. Le programme Arfagripermet de développer le même type d'échange avecl'Argentine.

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Vincent32 ans, Euromaster Vinifera,Montpellier SupAgroDiplômé de l’université améri-caine U.C Berkeley, Vincent a tra-vaillé pendant huit ans pour ladiplomatie américaine auMoyen-Orient. « Je� voulais� étu-dier� quelque� chose� de� scienti-fique,�quelque�chose�de�moinsthéorique,�moins�politique.  J’aidonc� décidé� de� prendre� unepause� et� de� faire� un� nouveaumaster.�J’ai�pensé�qu’étudier�levin�pourrait�être�une�bonne�ma-nière�de�retrouver�mes�racines».Napa Valley, sa région d’origine,est en effet l’une des plus pres-tigieuses régions viticoles desÉtats-Unis.« J’ai�trouvé�ce�programme,�Vini-fera,� basé� à�Montpellier.� C’estun�master� international.� Il� esttrès�pluridisciplinaire :�on�nousenseigne� l’œnologie� et� la� viti-culture,�mais�aussi� l’économie,le�business�et�le�marketing. Noussommes�trente�dans�une�classe,venant�de�vingt�pays�différents.L’année� prochaine,� nous� nousséparons�pour�un�semestre�dansune�des�cinq�universités�parte-naires :�je�vais�à�Madrid.»

Étudier à l’étranger, une diffi-culté ? «Que� l’on� travaille� ouque�l’on�étudie,�on�apprend�enpermanence.� Je� suis� arrivé� enseptembre� à�Montpellier� pourétudier�l’œnologie�et�la�viticul-ture.�Mais�à�compter�du�momentoù� j’ai� touché� le� sol,� j’ai� com-mencé à�apprendre :�la�culture,le� langage,� le� contexte !� Vousfaites�des�rencontres�à�chaquemoment�de�la�journée,�et�c’esttrès�motivant.» En effet, Vincentaurait pu faire le choix d’étudierdans un programme semblable

au sein de son pays d’origine.« J’aurais�pu�prendre�des�courspartout,�dans�mon�propre�pays.Mais�apprendre�dans�le�contextepertinent�est� extrêmement� im-portant.�Je�ne�suis�pas�sûr�qu’onpuisse�trouver�mieux�que�le�sudde�la�France�pour�étudier�la�viti-culture�et�l’œnologie !» Des pro-jets d’avenir ? « J’ai� deuxexpériences� très� différentes  :j’imagine�que�je�pourrai�trouverquelque� chose� pour� lier� lesdeux.»

Audrey21 ans, titulaire d’un BTSAAnalyses agricoles, biologiqueset biotechnologiques(Anabiotec), en Licencegénétique et développementde l’élevage, LimogesAudrey aime voyager et décou-vrir d’autres cultures. Dèsqu’elle a eu l’opportunité departir six mois à Madrid dans lecadre du programme Erasmuspendant sa formation de BTSAAnabiotec, elle n’a pas hésité.«Nouer�des�contacts,�avoir�uneapproche� différente� des� ensei-gnements,�s’approprier�de�nou-velles� connaissances,l’apprentissage� d’une� autrelangue,�se�prendre�en�main,�sedébrouiller�seul…�Pour�moi�toutest�positif�dans� l’expatriation»Diplômée en juin, elle pensepasser les concours de l’INRA,où elle est en ce moment enstage en génétique avicole. Maisforte de son expérience àl’étranger, elle est égalementprête à s’investir pour plusieursmois dans un service civiquehors des frontières. Pour elle,«celui�qui�hésite�à�partir, hésite�àconstruire�son�avenir».

Julie26 ans, Ingénieureressources, système agricoleet développement« Les voyages forment la jeu-nesse»  : telle pourrait être ladevise de Julie qui, durant saformation d’ingénieur à Mont-pellier SupAgro n’a pas hésité às’expatrier six mois au Chili, puisun an en Australie et enfin cinqmois au Cameroun pour sonstage de fin d’études. « J’avaisbesoin�de�voir� l’agriculture�ail-leurs,� d’apprendre� à� réfléchirautrement,� de� m’initier� à� denouvelles�façons�de�travailler».Julie et plusieurs étudiants ontdécidé de valoriser leur stage defin d’études en tournant un filmprésentant l’agriculture familialedans cinq pays : la France, le Ca-

meroun, l’Inde, l’Équateur et leCanada. «Pour� toucher� le� plusgrand�nombre�de�personnes,�cefilm�est�libre�de�droits�et�acces-sible�sur�Internet.�Nous�animonsaussi�des�projections�dans�deslycées�ou�pour�des�associations.Cette�expérience�a�été�enrichis-sante� pour� nos� études� mais

également� d’un� point� de� vuepersonnel.� C’est� une� grandechance�de�pouvoir�voyager�pen-dant�ses�études,�on�est�plus�ou-vert� aux� autres,� on� apprend� àse� débrouiller� seul…». Au-jourd’hui, Julie est ouvrière agri-cole dans une exploitation « Jepense�qu’il�est�vraiment�impor-

tant�de�travailler�la�terre�avantde� pouvoir� conseiller� les� au-tres».� Son souhait, travaillerdans le conseil ou la communi-cation pour promouvoir les cir-cuits courts, le développementdurable  : «toutes� les�nouvellespratiques� qui� sont� l’avenir� del’agriculture !».

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21

À

✓ mener à bien des projets

✓ travailler en équipes

✓ prendre des responsabilités

✓ s’engager, s’épanouir, partager…

✓ acquérir des compétences supplémentaires

aPlus de 200 associations, réparties dans desdomaines variés comme le sport, la culture, les sciences et techniques, le développement durable, la solidarité, les associations de filières etc.

Repas des associations, soirées, journées sportives(InterAgro, Ovalies...), Téléthon, conférences-débats,projections de films sur des thèmes d'actualité,voyages de fin d'études etc.

L'implication dans la vie associative, culturelle et sportive : un atout pour les étudiants

La�vie�étudiante�dans�l'enseignementsupérieur�agricole

Clément24 ans, Élève ingénieur en 5e année, Agro Sup DijonÉlu au Conseil national de l’en-seignement supérieur et de larecherche agronomique et vété-rinaire (CNESERAAV) depuis deuxans, Clément aime s’impliquerdans la vie de son établisse-ment. «Je�suis�également�élu�auconseil� d’administration� et� auConseil�des�études�et�de� la�vieétudiante� (CEVE).� Cela�me�per-met�d’assurer�la�cohérence�en-tre� ce� qui� est� décidé� au� plannational�et�les�déclinaisons�quien�sont� faites�dans� l’établisse-ment». Ces différentes fonctionslui permettent de créer des re-lations avec l’ensemble des étu-diants et des enseignants. « Jetrouve� qu’il� est� importantd’avoir� un� rôle� auprès� des� au-tres,�de�faciliter�la�vie�des�étu-diants� à� l’intérieur� del’établissement.�Cela�me�permetégalement�de�me�tenir�au�cou-rant�de�toutes�les�informationsdans� le� domaine� de� la� re-cherche,� j’ai� l’opportunitéd’avoir�un�pied�dans�la�vie�pro-fessionnelle,� d’apprendre� àm’exprimer�en�public…»

clarations�en préfecture,�les�re-cherches� de� subventions�maisaussi�tout�le�travail�de�manage-ment� d’équipe,� de� gestion� desemplois� du� temps.� On� est� enprise�avec�la�réalité.�On�doit�éla-borer�des�stratégies,�trouver�dessolutions…». Pour Alibabaa, lesprojets de développement nemanquent pas : une associationprochaine avec Déclic Panier,une start-up qui permet à desproducteurs de commercialiserdes paniers de produits locauxet dans quelques semaines,food kids, un jeu vidéo destinéaux classes de 5e verra le jour.

par�les�étudiants.�Je�suis�enga-gée�dans�d'autres�associations :telles�que�le�journal�étudiant�deLaSalle� “La�Marmite”,� pour� le-quel�je�suis�principalement�illus-tratrice.� Je� participe� àl'organisation� d’événements,et en�raison�de�mon�intérêt�pourle� dessin,� j'apporte�mon� aidepour� la� création� de� logos� oud'affiches�pour�des�associations,des�manifestations.»Elle juge cet investissementdans le monde associatif trèsriche : «Cela�m’a�permis�de�dé-couvrir�des�procédures�adminis-tratives� comme� les� passationsdes�comptes�bancaires,�les�dé-

Orphelia19 ans, 2e année filièreingénieur « alimentation et santé », LaSalle BeauvaisInitier les enfants aux bases del’alimentation, telle est la thé-matique de l’association Aliba-baa créée en 2008 à l’initiatived’étudiants de l’Institut Poly-technique LaSalle Beauvais.Cette année, Orphélia a été pré-sidente du bureau : « il�y�a�unetrentaine� de� membres� actifs,nous�allons�dans�les�écoles�pré-senter� aux� élèves� les� principesde� base� d’une� alimentationéquilibrée,� sous� forme� de� jeu,de�diaporama.� Tout�a� été� créé

Les étudiants del’association Alibabaa

sensibilisent les jeunespublics à une alimentation

saine et équilibrée.

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ÉCOLES D’INGÉNIEUR

LOCALISATION DES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR AGRONOMIQUE, VÉTÉRINAIRE ET DE PAYSAGE

ÉCOLES VÉTÉRINAIRES

ÉCOLE DE PAYSAGE

ÉTABLISSEMENT DE FORMATION DES PERSONNELS DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE

AGROCAMPUS OUESTInstitut national supérieurdes sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage65 rue de Saint-Brieuc – 35042 Rennes CedexTél. : 02 23 48 50 00 – www.agrocampus-ouest.frCampus à Rennes et Angers

AgroParisTech – Institut national des sciences et industries du vivant et de l’environnement16 rue Claude Bernard – 75231 Paris Cedex 05Tél. : 01 44 08 16 61 – www.agroparistech.frCampus à Paris, Grignon, Massy, Nancy, Montpellier, Clermont-Ferrand, Kourou

Agrosup Dijon – Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l’alimentation et de l’environnement26 boulevard du Docteur Petitjean – BP 87999 21079 Dijon Cedex – Tél. : 03 80 77 25 25 www.agrosupdijon.fr

Bordeaux Sciences AgroÉcole nationale supérieure des sciences agronomiques de Bordeaux Aquitaine1 cours du Général de Gaulle – CS 40201 33175 Gradignan Cedex Tél. : 05 57 35 07 07 – www.agro-bordeaux.fr

ENGEES – École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg1 quai Koch – BP 61039 – 67070 Strasbourg CedexTél. : 03 88 24 82 82 – http://engees.unistra.fr

Montpellier SupAgro – Institut national d'études supérieures agronomiques de Montpellier2 place Pierre Viala – 34060 Montpellier Cedex 02Tél. : 04 99 61 22 00 – www.supagro.fr

École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation, Nantes-AtlantiqueAtlanpôle – BP 40706 – 44307 Nantes Cedex 03Tél. : 02 40 68 77 77 – www.oniris-nantes.fr

VetAgro Sup – Institut national d’enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l’environnement1 avenue Bourgelat – 69280 Marcy-L’ÉtoileTél. : 04 78 87 25 25 – www.vetagro-sup.frCampus à Clermont-Ferrand

École d’ingénieurs de Purpan 75 voie du Toec – 31076 Toulouse Cedex 3Tél. : 05 61 15 30 30 — www.purpan.fr

École supérieure d’agriculture d’Angers55 rue Rabelais – BP 3074849007 Angers Cedex 01 – Tél. : 02 41 23 55 55 www.groupe-esa.com

ESB – École supérieure du boisAtlanpôle – rue Christian Pauc BP 10605 – 44306 Nantes Cedex Tél. : 02 40 18 12 12 – www.ecoledubois.fr

Institut supérieur d’agriculture de Lille48 boulevard Vauban 59046 Lille – Tél. : 03 28 38 48 48 www.isa-lille.fr

– Institut supérieur d'agriculture et d'agroalimentaire Rhône-Alpes23 rue Jean Baldassini 69364 Lyon Cedex 07Tél. : 04 27 85 85 85 – www.isara.fr

– Institut polytechnique UniLaSalle19 rue du Pierre Waguet BP 30313 – 60026 Beauvais Cedex Tél. : 03 44 06 25 25 – www.unilasalle.frCampus à Beauvais et Rouen

École nationale vétérinaire d’Alfort7 avenue du Général De Gaulle – 94704 Maisons-Alfort CEDEXTél. : 01 43 96 71 00 – www.vet-alfort.fr

ENVT – École nationale vétérinaire de Toulouse23 chemin des Capelles – BP 87614 – 31076 Toulouse Cedex 3Tél. : 05 61 19 38 02 – www.envt.fr

École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation, Nantes-AtlantiqueAtlanpôle – BP 40706 – 44307 Nantes Cedex 03Tél. : 02 40 68 77 77 – www.oniris-nantes.fr

Institut national d’enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l’environnement1 avenue Bourgelat – 69280 Marcy-L’ÉtoileTél. : 04 78 87 25 25 – www.vetagro-sup.frCampus à Clermont-Ferrand et Lyon

École nationale supérieure de paysage178009 Versailles CedexTél. : 01 39 24 62 00 – www.ecole-paysage.frCampus à Versailles et Marseille

ENSFEA – École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole 2 rue de Narbonne – BP 22687 – 31326 Castanet-Tolosan Cedex Tél. : 05 61 75 32 32 — www.enfa.fr

Agrocampus Ouest

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Agrocampus Ouest

ESA

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S

ENSP

AgroParisTech

ENVAENGEES

Agrosup Dijon

VetAgroSup VetAgroSup

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ENVT

ENSFEAPurpan

Bordeaux Sciences Agro

Montpellier SupAgro

Établissements publics

Établissements privés

Les établissements de l’enseignementsupérieur agronomique, vétérinaireet de paysage

Page 23: L’enseignement supérieur, agronomique, vétérinaire …...2 Sommaire P.3 Choisir l’enseignement agricole aujourd’hui P.4 Présentation de l’enseignement supérieur P.5 Les

LES CHIFFRESDE LA RENTRÉE2017

806 établissements216 publics, 590 privés dont : 185 du CNEAP, 365 de l’UNMFREO, 38 de l’UNREP et 2 non affiliés

371sites

d’apprentissage205 publics, 166 privés

192exploitations

agricolesdans les

établissements publics

47%de filles

53%de garçons

32ateliers

technologiques

60%d’élèvesinternes

144 504élèves

37 376étudiants

85,6%de réussite

aux examens

33 302apprentis

dont 9 931 dansl’enseignement

supérieur

250 402stagiaires

de la formationprofessionnelle

continue

495 sites de formation professionelle continue270 publics, 225 privés

19 écoles d’enseignement supérieur agricole

6 écoles d’ingénieurs privées sous contrat

1 institut à vocation euroméditerranéenne

12 établissements publics d’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et paysager

(1) Un même individu peut être plusieurs fois stagiaire. (2) parmi les élèves, étudiants et apprentis. SourceÊdes données : Système d’information de l’enseignement agricole au 15 juin 2016 (MAA) - Système décisionnel de l’enseignement agricole à la rentrée 2016 (MAA) - Recensement des actions de formation professionnelle continue dans l’enseignement agricole en 2014 (MAA) - Système d'information sur le suivi de l'étudiant à la rentrée 2015 (MESRI) - Système d'information de la formation des apprentis au 31 décembre 2015 (MEN)

Taux d’insertionprofessionnelle

Bac pro 82%

BTSA 89%33 mois après obtention du diplôme

Enseignement supérieur long 91%

12 mois après obtention du diplôme

Juin 2017, tous diplômes confondus, hors enseignement supérieur long. Source : Système d’information des examens l’enseignement agricole

(1)

(2)

18 900hectares cultivés dont3 500 en agriculture biologique

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