l’acces des exploitations agricoles familiales aux

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES OPTION : AGRO-MANAGEMENT « L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX SERVICES DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : CAS DU DISTRICT DE BETAFO, REGION VAKINANKARATRA » ------o0o------ Présenté par Solofonantenaina Rindra RANDRIAMIAMPITA Devant le jury composé de : Président : Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire Directeur Scientifique à la Formation Doctorale Département Agro-Management ESSA Rapporteur : Noro RAHELIZATOVO, PhD Chef du Département Agro-Management Examinateurs : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire Responsable de la Formation Doctorale Département Agro-Management Enseignant Chercheur ESSA Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire Enseignant Chercheur ESSA Jules RAZAFIARIJAONA, Maître de conférences, Enseignant Chercheur ESSA PROMOTION AMBIOKA 25 janvier 2014

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Page 1: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU

DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES

OPTION : AGRO-MANAGEMENT

« L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX SERVICES

DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : CAS DU DISTRICT

DE BETAFO, REGION VAKINANKARATRA »

------o0o------

Présenté par Solofonantenaina Rindra RANDRIAMIAMPITA

Devant le jury composé de :

Président : Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire

Directeur Scientifique à la Formation Doctorale – Département Agro-Management ESSA

Rapporteur : Noro RAHELIZATOVO, PhD

Chef du Département Agro-Management

Examinateurs : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Responsable de la Formation Doctorale Département Agro-Management

Enseignant – Chercheur ESSA

Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Enseignant – Chercheur ESSA

Jules RAZAFIARIJAONA, Maître de conférences,

Enseignant – Chercheur ESSA

PROMOTION AMBIOKA

25 janvier 2014

Page 2: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU

DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES

OPTION : AGRO-MANAGEMENT

« L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX SERVICES

DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : CAS DU DISTRICT

DE BETAFO, REGION VAKINANKARATRA »

------o0o------

Présenté par Solofonantenaina Rindra RANDRIAMIAMPITA

Devant le jury composé de :

Président : Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire

Directeur Scientifique à la Formation Doctorale – Département Agro-Management ESSA

Rapporteur : Noro RAHELIZATOVO, PhD

Chef du Département Agro-Management

Examinateurs : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Responsable de la Formation Doctorale Département Agro-Management

Enseignant – Chercheur ESSA

Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Enseignant – Chercheur ESSA

Jules RAZAFIARIJAONA, Maître de conférences,

Enseignant – Chercheur ESSA

PROMOTION AMBIOKA

25 janvier 2014

Page 3: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

i

REMERCIEMENT

Ce mémoire n’a pas pu être mené à son terme sans l’aide de l’éternel Dieu et de

plusieurs personnes à qui, à travers ces mots, je souhaite adresser mes vifs remerciements :

- Monsieur Jean RASOARAHONA, Professeur Titulaire, Directeur de l’Ecole Supérieure des

Sciences Agronomiques ;

- Madame Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Responsable de la Formation

Doctorale du Département Agro-Management et membre du jury ;

- Monsieur Jean De Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire, Responsable

de la Formation Doctorale Département Agro-Management, Enseignant-chercheur et Président du

jury ;

- Madame Noro RAHELIZATOVO, PhD, Chef du Département Agro-Management et

Enseignant-chercheur, mon encadreur pédagogique qui m’a octroyé ses précieuses directives

lors de la réalisation de ce mémoire ;

- Monsieur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Enseignant Chercheur et

membre du jury ;

- Monsieur Jules RAZAFIARIJAONA, Maître de conférences, Enseignant Chercheur et

membre du jury ;

- Au Corps Enseignant de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, et à tout le

personnel administratif de l’Université d’Antananarivo et particulièrement celui rattaché au

Département Agro-Management, pour leur assistance pédagogique qui a été d’une grande

aide dans l’élaboration de ce travail ;

- aux ménages qui m’ont reçu durant la collecte de données et aux personnes qui m’ont aidé

pendant la réalisation de l’enquête (Mr Toky, Mr Lantosoa), certains Agents de crédit qui

veulent rester anonymes, des chefs fokontany qui m’ont aidé pendant l’enquête, et à tous mes

amis ;

- Mes parents, mes sœurs et mes frères, qui ont toujours été là avec leur soutien moral,

matériel et financier.

Sans leurs précieuses aides, je n’aurais pas pu finir mes études. Un grand merci à vous

tous, et que le Grand Dieu vous bénisse.

Page 4: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

ii

RESUME

Le District de Betafo, dans la Région du Vakinankaratra, constitue une grande zone d’intervention des

Institutions de Microfinance (IMFs). Six IMFs avec douze Points de Service y évoluent. Le taux d’accès

de la population aux services de la microfinance reste faible (6%) par rapport au taux national (20%).

L’objectif de la présente étude est de comprendre les raisons de ce faible taux. L’étude a mis en exergue

qu’un petit nombre de ménages utilise les services de la microfinance pour soutenir le développement de

leur activité principale qu’est l’agriculture. Cependant, l’autofinancement reste la stratégie dominante des

ménages enquêtés pour développer un projet d’extension et/ou de relance de leurs activités. Les résultats de

l’étude montrent qu’environ 71% des ménages dépendent de leurs revenus agricoles pour pouvoir financer

leurs activités principales, 26% optent pour la stratégie d’épargne et seulement 11% ont pris recours à la

microfinance. Les ménages qui s’intéressent aux services de la microfinance et qui y prennent recours pour

soutenir leurs activités sont développés financièrement comparés aux autres ménages. Ils arrivent à

augmenter leurs capitaux en réalisant des investissements et à diversifier leurs sources de revenu. Ils

adoptent le principe de pluriactivités. L’analyse d’un modèle Logit a permis de souligner que des facteurs

comme le niveau de revenu rizicole, celui relatif aux spéculations autres que le riz, et la religion du ménage

influencent négativement l’accès des ménages agricoles aux services de la microfinance.

Mots clés : Microfinance, financement des dépenses, typologie des ménages, logistique binaire, état

financier

ABSTRACT

The District of Betafo within the Vakinankaratra Region constitutes a large intervening zone of the

microfinance institutions. Six of such institutions along with their service points evolve in the district. The

population access rate to the microfinance services appears low (6 %) compared to the national rate (20

%). The objective of the present study is to understand the reasons behind such low rate. The study

highlights the fact that few households make use of the microfinance services to support the development of

their main activities. The strategy of self-financing dominates the mode of supporting a project to expand

and/or cause the household production activity to start. The results underscore that 71 % of the households

depend on agricultural revenue to be able to finance their main activities, 26 % adopt the strategy of

saving and only 11 % turn to the microfinance services. Households that develop interest in the

microfinance services and make use of them to support their activities are financially well-off compared to

non-user households. They manage to increase their capital by realizing investments and diversifying their

sources of income. They apply the multiple activities principle. The examination of a Logit model allows

underscoring factors as the level of revenue from rice production, that from other activities, and

household’s faith, that prevent agricultural producers from reaching out the microfinance services.

Key words: Microfinance, expenditure financing, households typology, binary logistics, financial statement

Page 5: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

iii

SOMMAIRE

REMERCIEMENT

RESUME

ABSTRACT

SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES CARTES

LISTE DES FIGURES

LISTE DES ANNEXES

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION

I. MATERIELS ET METHODES

I.1. MATERIELS

I.2. METHODES

II. RESULTATS

II.1. Financement des activités agricoles des ménages

II.2. Analyses financières des ménages agricoles du district de Betafo

II.3. Facteurs bloquants les ménages à utiliser les services financiers d’une IMF

III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

III.1. DISCUSSIONS

III.2. RECOMMANDATIONS

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE :

WEBOGRAPHIE :

TEXTE JURIDIQUE

ANNEXES

TABLES DES MATIERES

Page 6: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

iv

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Nombre de ménages de chaque commune ............................................................ 11

Tableau 2 : Type de dépenses d’investissement et les notations correspondantes ................... 12

Tableau 3 : Type de dépenses courantes de l’exploitation agricole les notations .................... 13

Tableau 4 : Source de financement des investissements et des dépenses et ses notations ....... 14

Tableau 5 : Variables retenues pour la classification des ménages .......................................... 15

Tableau 6 : Variables à intégrer au modèle Logit .................................................................... 17

Tableau 7 : Chronogramme d’activités de l’étude ................................................................... 18

Tableau 8 : Stratégie de financement possible suivant les sources de financement ................ 24

Tableau 9 : Coefficients k et P-value des variables explicatives du modèle logit .................. 30

Tableau 9 : Les résultats par classe la CAH .......................................................................... XXI

Tableau 10 : Les résultats par classe K-means ...................................................................... XXI

Tableau 11 : Compte de résultat de chaque type de ménages (Campagne 2012 – 2013) .... XXII

Tableau 12 : Flux de trésorerie de la Campagne 2012 - 2013 en Ariary ........................... XXIII

Tableau 13 : Comparaison des soldes financiers des différents types de ménages (Campagne

2012 - 2013) (MillierAriary) ................................................................................................ XXIII

Tableau 14 : Comparaison des états financiers des types de ménage ................................ XXIV

Tableau 15 : Comparaison des états financiers des types de ménage en mode réduit ....... XXIV

LISTE DES CARTES

Carte 1: District de Betafo .......................................................................................................... 5

Page 7: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

v

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Rapport entre le pourcentage de ménages et la valeur moyenne de leurs dépenses

d’investissement (Campagne 2012-2013) ................................................................................ 20

Figure 2 : Rapport entre le pourcentage de ménages et la valeur moyenne des dépenses

courantes d’exploitation agricole (Campagne 2012-2013) ...................................................... 21

Figure 3 : Rapport entre sources de financement des dépenses d’investissement des ménages

agricoles consolidées et le pourcentage de ménages ................................................................ 22

Figure 4 : Rapport entre sources de financement des dépenses courantes d’exploitation

agricole consolidées des ménages et pourcentage de ménages ................................................ 23

Figure 5 : Classification des ménages par rapport aux offres des IMFs dans le District ......... 25

Figure 6 : Comparaison en mode graphique des résultats de chaque type de ménage ............ 27

Figure 7 : Comparaison des soldes de trésorerie des types de ménage (Campagne 2012 - 2013)

.................................................................................................................................................. 28

Figure 8 : Niveau des états financiers de chaque type de ménages .......................................... 29

Figure 9 : Représentation graphique de la base de données de l’étude ................................... VII

Figure 10 : Sources de financement détaillées des investissements des ménages agricoles

............................................................................................................................................ XVIII

Figure 11 : Sources de financement détaillées des dépenses courantes des ménages agricoles

............................................................................................................................................... XIX

Figure 12 : Ménages par source de financement .................................................................... XX

Figure 13 : Montant moyen déployé par les ménages suivant les sources de financement ... XX

Figure 14 : Résultat de classement des ménages paysans par la classification ascendante

hiérarchique (CAH) ............................................................................................................... XXI

Page 8: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

vi

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : Les onze principes essentiels établis par le Groupe Consultatif d’Assistance aux

plus Pauvres (GCAP), endossés par le G8 en juin 2004 ............................................................. I

ANNEXE II : Les IMF en chiffre ..............................................................................................II

ANNEXE III : Répartition des Institutions de microfinance dans le district de Betafo .......... III

ANNEXE IV : Données de base du District de Betafo ............................................................ III

ANNEXE V : Guide d’entretien .............................................................................................. IV

ANNEXE VI : Questionnaire .................................................................................................... V

ANNEXE VII : résumé des relations de la base de données de la présente recherche ........... VII

ANNEXE VIII : Base de données de l’étude ........................................................................ VIII

ANNEXE IX : Informations détaillées relatives aux sources de financement des

investissements des exploitations agricoles des ménages .................................................. XVIII

ANNEXE X : Informations détaillées relatives aux sources de financement des dépenses

courantes des exploitations agricoles des ménages ............................................................... XIX

ANNEXE XI : comparaison des sources de financement ...................................................... XX

ANNEXE XII : Classification des ménages par le CAH et par K-means ............................. XXI

ANNEXE XIII : Compte de résultat de chaque type de ménages ....................................... XXII

ANNEXE XIV : Les détails des flux de trésorerie de l’exploitation agricole de chaque type de

ménages .............................................................................................................................. XXIII

ANNEXE XV : Analyse financière des exploitations agricoles de chaque type de ménage

(Campagne 2012 – 2013) ................................................................................................... XXIV

ANNEXE XVI : résultat de la modèle économétrique régression logistique binaire ..........XXV

Page 9: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

vii

LISTE DES ABREVIATIONS

$ : Dollar

ABM : Accès Banque Madagascar

AFD : Analyse Factorielle Discriminante

AR : Ariary

BOA : Bank Of Africa

BTM : Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra

CAH : Classification Ascendante Hiérarchique

CECAM : Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuelles

CEFEL : Centre de Formation et d’Expérimentation des Fruits et Légumes

CGAP : Groupe Consultatif d’Assistance aux plus Pauvres

CNMF : Centre National de la MicroFinance

CRET : Centre Régional d’Editions Techniques

CSA : Centre de Services Agricoles

CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière

ddc : dépenses courantes

ddi : dépenses d'investissement

DSNMF : Documents de Stratégie Nationale de Microfinance

epf : épargne forcée

epn : épargne normale

FIFAMANOR : FIompiana FAmbolena MAlagasy NORverzianina

FKT : Fokontany

FOFIFA : FOibe FIkarohana ampiharina amin’ny Fampadrosoana ny eny

Ambanivohitra

FRDA : Fond Régional du Développement Agricole

G8 : Groupe de Huit

IMF : Institutions de Microfinance

INSTAT : Institut National de la STATistique

MS : MicroSoft

NB : Nombre

OMD : Objectifs de Développement du Millénaire

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OTIV : Réseau Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola

sf : source de financement

sfdc : source de financement de dépenses courantes

sfdi : source de financement de dépenses d'investissement

SNFI : Stratégie Nationale de Finance Inclusive

STG : STratéGie

TITEM : Tahiry Indraman'ny Tantsaha Eto Madagasikara

VATSY : Vakinankaratra Tsimisaramianakavy

Page 10: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

1

INTRODUCTION

Jusqu’à présent, la microfinance a su garder sa place dans les préoccupations de la

communauté internationale. En juin 2004, le Groupe Consultatif d’Assistance aux plus

Pauvres (CGAP) auprès de la Banque Mondiale a proposé aux bailleurs de fonds de respecter

un ensemble de principes (cf. Annexe I) qui a été endossé par le Groupe des Huit (G8) au

Sommet de Sea Island. Au mois de juillet 2005, la Microfinance a été de nouveau évoquée au

Sommet des G8 à Gleneagles en Ecosse. Les huit pays membres du G8 ont décidé

d’augmenter sensiblement l’aide publique au développement en faveur de l’Afrique dont

Madagascar fait partie. Une partie de cette aide est destinée à soutenir le domaine de la

microfinance (DILA, 2005). Pour améliorer les services offerts par les Institutions de

Microfinance (IMFs) et rendre ces dernières plus performantes, l’Etat malgache a décidé de

faire de la microfinance un instrument privilégié de réduction de la pauvreté. L’objectif a été

de diminuer de moitié dans les dix ans à venir, le niveau de pauvreté à Madagascar,

conformément aux Objectifs de Développement du Millénaire (OMD) comme stipulés dans la

Loi n°2005 – 016. Des Documents de Stratégie Nationale de Microfinance (DSNMF) ont été

élaborés et mis en œuvre. Depuis 2004, trois DSNMF ont été conçus : le premier est relatif à

la période 2004 à 2009, le deuxième à celle 2008 à 2012, et le troisième à celle 2013 à 2017.

Ce dernier est devenu le document de Stratégie Nationale de Finance Inclusive (SNFI). Il est à

noter que les deux premiers DSNMF ont été axés sur la microfinance proprement dite tandis

que le troisième a été orienté vers la finance inclusive, ce qui signifie que le Document de la

SNFI touche tous les secteurs d’activité et les acteurs interviennent dans tous les niveaux

géographiques (urbains et ruraux). Pour la majorité de la population malgache qui n’a

généralement pas accès aux services des établissements de crédit traditionnels, ces différents

documents stratégiques devraient orienter la microfinance à contribuer à l’amélioration du

niveau de vie de la population, à une meilleure intégration sociale de la population pauvre, et

à l’accès au développement humain durable.

Dans les pays en développement comme Madagascar, plus de 80% de la population n'a

pas accès aux services des banques traditionnelles (Servet, 2007 ; Chidzero et al., 2006 ;

AMAF et WWB, 2008 ; Ashcroft, 2008). Les institutions de microfinance ont donc de l'avenir

en termes d’extension du marché financier rural (AMAF, 2008). L’offre de service de la

microfinance touche différents secteurs d’activités comme l’industrie, le commerce, et

l’agriculture. Les offres des IMF malgaches évoluent actuellement (CNMF, 2012). Vu le

Page 11: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

2

niveau de concurrence un peu élevé entre les IMF, ces institutions essaient d’améliorer leur

offre de service afin d’attirer plus de clients solvables même dans le secteur agricole. Elles

octroient des prêts avec souplesse et simplicité aux agriculteurs. A travers cet octroi de crédit,

les IMFs emploient des agents de crédit dotés d’une certaine formation, à travailler en zones

rurales pour obtenir de bons résultats. Malgré les efforts déployés par les agents des IMFs à la

prospection de clients dont les ménages agricoles et le nombre des IMFs implantées dans le

District de Betafo, Région de Vakinankaratra, le taux d’accès des ménages aux services de la

Microfinance reste faible, de l’ordre de 6,4% (Annexe II) comparé au taux d’accès au niveau

national de 20% (CNMF, 2012). Le District de Betafo bénéficie cependant, des services de six

(6) IMFs dont la Caisse d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuelles (CECAM), l’Acces

Banque Madagascar (ABM), le réseau Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola (OTIV)

Antananarivo, le Tahiry Indraman'ny Tantsaha Eto Madagasikara (TITEM), l’ONG

VAHATRA, et le VAkinankaratra TSImisaramianakavy (VATSY). Ces IMFs disposent de

douze (12) points de service, répartis dans six (6) communes (Annexe III) du district. La

problématique est donc de savoir pourquoi le taux d’accès des ménages ruraux dans le District

de Betafo aux services de la microfinance est faible par rapport au taux national.

Pour pouvoir répondre à cette problématique, les trois questions de recherche

suivantes méritent d’être approfondies :

- Comment procèdent les ménages à vocation agricole pour financer leur projet et leurs

dépenses courantes liées à l’exploitation agricole ?

- Comment se présentent les états financiers des différents types de ménages par rapport

aux services offerts par les IMFs ?

- Quels sont les principaux facteurs de blocage des ménages du District de Betafo à

accéder aux services financiers offerts par les IMFs ?

L’objectif général de l’étude est de contribuer à la compréhension des raisons qui

sous-tendent la faiblesse du taux d’accès des ménages ruraux dans le District de Betafo aux

services de la microfinance.

Il en ressort les objectifs spécifiques suivants :

- déterminer les stratégies adoptées par les ménages par rapport aux sources de

financement des dépenses de l’exploitation agricole ;

Page 12: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

3

- analyser les états financiers de chaque type de ménages par rapport aux services des

IMFs ;

- mettre en évidence les principaux facteurs de blocage des paysans à accéder aux

services offerts par les IMFs.

Pour cela, l’étude avance les hypothèses suivantes :

- les ménages à vocation agricole évitent de prendre recours au crédit pour financer

leurs dépenses d’investissement agricole et celles courantes liées à l’exploitation

agricole ;

- l’emprunt auprès d’une IMF rend les ménages agricoles plus performants

financièrement ;

- Des facteurs préviennent l’accès des ménages ruraux aux services de la microfinance.

Les résultats attendus sont les suivants :

- Les stratégies adoptées par les ménages à vocation agricole pour financer leurs

dépenses d’investissement et celles courantes d’exploitation seront déterminées ;

- Les caractères financiers de chaque type de ménages par rapport à l’emprunt auprès

d’une IMF seront analysés ;

- Les principaux facteurs de blocage des ménages de la zone d’étude à accéder aux

services des IMFs seront mis en évidence.

Le présent document est structuré en trois (3) parties :

- La partie « Matériels et Méthodes » présente la justification du choix du thème, la

zone d’étude et les démarches méthodologiques communes et les démarches

méthodologiques spécifiques à chaque hypothèse ;

- La partie « Résultats », montre les trois résultats de l’étude issus des démarches

méthodologiques de chaque hypothèse ;

- La partie « Discussions et Recommandations », porte sur l’analyse des résultats

obtenus et la formulation des actions à entreprendre pour l’amélioration de la

contribution du secteur Microfinance au développement rural dans le District de

Betafo, Région de Vakinankaratra.

Page 13: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

4

I. MATERIELS ET METHODES

I.1. MATERIELS

I.1.1. Justification du thème

Une nouvelle stratégie nationale relative au développement de la microfinance

nommée « SNFI » a récemment été mise en œuvre par le Gouvernement Malagasy et les

acteurs dans le domaine de la microfinance à Madagascar. Elle est articulée autour de quatre

(4) grands axes stratégiques (CNMF, 2012) :

- Axe 1 : Le soutien de la demande de produits et services financiers,

- Axe 2 : Le développement de l’offre de produits et services financiers,

- Axe 3 : La coordination et le plaidoyer de la finance inclusive,

- Axe 4 : Le cadre légal, la supervision et l’environnement de la finance inclusive.

De plus, elle a des objectifs quantitatifs à atteindre d’ici 2017 (CNMF, 2012) :

- 1 000 points de services contre 748 actuellement,

- 2 078 000 usagers de services d’épargne et de crédit contre 886 000 actuellement,

- 38% de taux de pénétration des ménages contre 20% actuellement au niveau national,

- 900 milliards Ariary (391 millions $US) d’encours de dépôt contre 200 milliards

Ariary (87 millions $US) actuellement,

- 1 047 milliards Ariary (455 millions $US) d’encours de crédit contre 290 milliards

Ariary (126 millions $US) actuellement.

Avec les quatre (4) grands axes stratégiques et cinq (5) objectifs, il paraît que le

secteur de la microfinance se conjugue bien avec la lutte contre la pauvreté. La synergie de la

lutte contre la pauvreté avec la Microfinance devient donc une tendance pour les différents

acteurs de développement et les ménages pour financer différentes activités en milieu aussi

bien en rural qu’urbain. La microfinance est devenue un outil au service du développement

local (Kengue Mayamou, 2012). Dans les zones rurales comme le District de Betafo où des

organismes et des différentes institutions se sont implantés depuis quelques années pour

contribuer au développement local, différentes recherches ont été réalisées. Cependant,

l’étude relative à l’accès des ménages ruraux aux services de la microfinance n’en fait pas

encore partie et mérite une attention dans le but d’améliorer la vision des acteurs de

Page 14: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

5

développement sur le secteur de la microfinance. L’objectif est de comprendre les raisons du

faible taux d’accès des ménages ruraux aux services de la microfinance dans le District de

Betafo. Entre autres, l’étude se déroule du mois de juillet 2012 jusqu’au mois de décembre

2013.

I.1.2. Présentation de la zone d’étude

La Figure 1 ci-dessous présente le District de Betafo avec ses Communes, les

différentes voies qui peuvent favoriser l’implantation d’une IMF et la densité de la population

ainsi que les points de service des IMFs.

Source : CNMF, 2012 ; Auteur, 2013

Carte 1: District de Betafo

Le District de Betafo est situé dans la région Moyen-Ouest de Madagascar, et plus

précisément dans la Région du Vakinankaratra. Il peut être subdivisé en deux (2) zones :

Page 15: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

6

- La partie orientale du District de Betafo : Historiquement, cette partie dispose d’un

passé lointain, du temps du Royaume de Vakinankaratra. Selon les caractéristiques

géographiques, elle est caractérisée par de nombreux cônes volcaniques, des collines

et des planèzes, aux sols volcaniques. Elle a une altitude plus de 1 500m. Selon les

caractéristiques climatiques, la partie Est jouit d’un climat sub-humide avec une

pluviométrie annuelle entre 1 000mm à 1 500mm – une température légèrement froide

inférieure à 15°C (+/- 5°C). La partie Orientale avec un sol volcanique a plutôt une

vocation agricole (CSA Iavoko, 2010).

- La partie occidentale du District de Betafo : Elle est d’une occupation plus récente,

exploitée par des migrants. Elle a une topographie généralement accidentée avec

l’alternance de plateaux au Moyen-Ouest et des massifs granitiques ou quartzitiques

culminants entre 1 000m à 1 500m. La partie Ouest présente un climat humide ayant

une pluviométrie annuelle entre 1 500mm à 2 000mm sous une température

légèrement chaude atteignant 20°C (+/- 5°C). Par contre, la partie Ouest a une

vocation à la fois agricole et pastorale (CSA Iavoko, 2010).

De ce fait, le district est caractérisé par une grande diversité de production. Outre les

cultures vivrières traditionnelles, on note un regain d’intérêt pour les cultures maraîchères,

l’élevage de vache laitière et de poulet gasy ainsi que la pratique de la pisciculture. Les

conditions naturelles s’y prêtent particulièrement. La population pratique la stratégie de

diversification des activités agricoles pour faire face aux différents risques (Gondard-Delcroix

et al., 2004). Selon le Chef de Service de la Circonscription du Développement Rural du

District d’Antsirabe II, les paysans dans les districts de la Région de Vakinankaratra

possèdent une haute technicité en agriculture par rapport aux autres districts de Madagascar.

Les paysans ont donc la possibilité d’augmenter leur production et de contribuer au

développement du district.

Malgré l’état lamentable du réseau routier local du District de Betafo, le commerce y

est assez développé. On note la présence de marchés hebdomadaires dans plusieurs localités

ou presque dans toutes les communes. Ces marchés permettent le développement des

échanges et facilitent l'approvisionnement de la population en denrées de première nécessité

Page 16: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

7

(riz, huile, sel, sucre, café, savon, etc.) tout en permettant aux ménages agricoles d'écouler

leur production et d’acquérir des intrants agricoles.

Le District de Betafo est composé de dix-huit (18) communes. Elle s’étend sur une

superficie de 4 179 Km² et a une densité moyenne de 68 hab/Km² (INSTAT, 2010). Le

district compte 5 677 ménages et 111 associations et organisations paysannes. Il abrite six (6)

institutions de la microfinance dont douze (12) points de services. L’annexe IV présente

quelques chiffres caractéristiques du district.

Au vu de ces données, le District de Betafo présente des opportunités pour le

développement des institutions de microfinance mais la population ne semble pas profiter

cette opportunité financière offerte par les IMFs. C’est pourquoi le choix de ce district.

I.1.3. Microfinance

Le terme « microfinance » réfère à la provision d’une gamme de services financiers

modestes à des clients à faibles revenus (Ledgerwood, 1999 ; Lafourcade et al., 2005 ; De la

Torre et al., 2006), mais également aux autres individus exclus du système financier

classique, comme les femmes et les communautés rurales (Helms, 2006 ; Boyé et al., 2006).

La microfinance vient de la prolifération des services financiers informels existant depuis des

siècles. En Europe, la première boutique de prêts sur gage a été apparue en 1462, dans le but

de lutter contre les pratiques usuraires. Toutefois, ce n’est qu’en 1515 que la facturation du

taux d’intérêt est utilisée par les prêteurs d’argent (Helms, 2006). La première société

coopérative d’épargne et de crédit a été fondée en 1849 à Rhénanie en Allemagne, en

s’appuyant progressivement sur l’épargne collectée pour octroyer des crédits, c'est-à-dire de

type mutualiste (Boyé et al., 2006).

A Madagascar, la première société qui a offert des services de microfinance, en

octroyant de petits crédits aux paysans en 1976 a été la Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra

(BTM) devenue Bank Of Africa (BOA) actuellement suivie de la CECAM en 1993 dans la

Région de Vakinankaratra. Actuellement, on distingue trois (3) institutions bien classées par

niveau progressif à Madagascar (niveau I, niveau II, niveau II). Elles sont à caractère

mutualiste ou non. En rappelant cette histoire de la microfinance, entre l’année 1990 à 1995

est la phase d’émergence des IMFs. Au cours de cette période, de nombreuses IMFs,

Page 17: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

8

mutualistes ou non mutualistes, se sont créées à Madagascar. Depuis 1996 jusqu’à nos jours,

il s’agit de la phase de développement et de la croissance de la microfinance et ses

institutions. Elle est marquée par l’extension géographique et la consolidation des réseaux

préexistants, la mise en place de la Cellule de Coordination Nationale de la MicroFinance

(CNMF) et l’élaboration du Document de Stratégie Nationale de MicroFinance (DSNMF) et

la Loi n° 96-020, portant réglementation des activités et organisation des Institutions

financières mutualistes. Il y a aussi l’existence de la nouvelle Loi relative à l’activité et au

contrôle des Institutions de Microfinance. Il s’agit de la Loi n° 2005-016 dont le Décret

d’application n° 2007-012 fixant les formes juridiques des IMFs et les modalités de leur

immatriculation au Registre du Commerce des Sociétés et le Décret d’application n° 2007-

013 portant fixation du capital minimum des établissements de crédit et de la valeur nominale

des titres de participation.

Plus les ménages ou les individus accèdent au service financier, plus il y a utilisation

de service financier qui implique la commercialisation de la microfinance. Elle rime alors

avec la commercialisation des services de la microfinance. L’«accès» ou l’«accessibilité» au

service financier peut se définir en faisant la distinction entre l’accessibilité et l’utilisation,

dans un cadre d’offre et de demande (Claessens, 2006). « L’accès » est lié à la disponibilité de

l’offre de services financiers de qualité à un coût raisonnable alors que «l’utilisation»

correspond à la consommation réelle de services financiers. Beck et d’autres chercheurs

expliquent que l’accès est la possibilité d’utiliser les services financiers alors que l’utilisation

est l’usage réel des services (Beck et al., 2007). Morvant-Roux et Servet en 2007 conviennent

que la disponibilité d’une offre de qualité raisonnable et à un coût abordable, se distingue de

l’utilisation effective des services. En fait, les services financiers doivent être accessibles afin

d’avoir le droit de leur utilisation. La présente étude cherche à comprendre en partie les

raisons pour lesquelles les ménages ruraux ne profitent pas les services financiers offerts par

les IMFs dans le District de Betafo.

Page 18: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

9

I.2. METHODES

I.2.1. Démarche commune

I.2.1.1. Revue de la bibliographie

Une étude bibliographique est menée pour mettre à profit le répertoire des travaux déjà

effectués et relatifs à l’objet de la présente étude : la microfinance. Elle a permis de bien

visualiser les travaux de recherche déjà effectués sur le sujet et de déterminer les axes

d’orientation pour le présent travail. Elle est bénéfique aussi pour le recueil de différentes

données et documents pour la délimitation géographique de la zone d’étude et la

détermination des réalités sociales et économiques qui y existent. Elle aide à définir la

problématique, les différents objectifs et les hypothèses en adéquation avec la situation de la

zone d’étude et le sujet. Des recherches sur internet aident à enrichir la documentation

effectuée auprès de différents centres d’information dont la revue de la bibliographie est

réalisée tout au long de la réalisation du présent mémoire.

I.2.1.2. Collecte de données et informations

En plus de la recherche bibliographique, les travaux sur le terrain ont été réalisés de

deux manières selon les sources d’informations et les unités d’observation. Il s’agit, d’une

part, des entretiens auprès des personnes ressources et d’autre part, d’une enquête statistique

auprès d’un échantillon de ménages agricoles. Dans le but de recevoir des données et

informations de qualité, l’approche participative a été adoptée. L’approche participative se

présente par la participation de toute la famille devant le chef de ménage d’une part et l’agent

de crédit qui connaît bien la zone d’étude et nous d’autre part. Un climat de confiance est né à

travers cette technique et la collecte de données et informations devient facile.

a) Entretien auprès des personnes ressources

Les entretiens avec les personnes ressources sont des phases non négligeables car ils

permettent de compléter les informations sur la localité de recherche et de ce fait de bien

cerner la réalité sur la microfinance dans le district. Les personnes ressources ont été les

maires et/ou adjoints au maire des communes, des chefs Fokontany, des directeurs

d’institution publique, des chefs de Circonscription du Développement Rural ainsi que

certains agents de crédit des IMFs du district et certaines personnes qui se sont montrées

intéressées par notre recherche. Un guide d’entretien a été élaboré pour bien orienter la

collecte des informations (Annexe V).

Page 19: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

10

b) Enquête auprès des ménages ruraux

Les revues bibliographiques et les entretiens auprès des personnes ressources ont

fourni des informations très utiles au montage du protocole de recherche et à la réalisation du

présent document. Ces informations ont été recoupées auprès des ménages ruraux par le biais

d’une enquête ménages. La manière d’élaborer le questionnaire et l’échantillonnage sont

présentées ci-après.

- Questionnaire

L’élaboration du questionnaire consiste à formuler des questions à partir des

hypothèses posées et suivant les informations réunies des revues bibliographiques et des

entretiens auprès des personnes ressources. L’élaboration du questionnaire définitif a

demandé un pré-test. Il consiste à administrer le questionnaire « à blanc », c'est-à-dire sans les

réponses prédéfinies avant la collecte d’information proprement dite dans le but de :

• vérifier la bonne compréhension des questions,

• tester l’enchaînement des questions,

• vérifier l’absence d’oubli dans les modalités de réponse,

• mesurer le temps moyen d’administration.

Des tests en face à face auprès d’une trentaine de personnes correspondant à la cible

visée ont été réalisés. Les questionnaires remplis lors du pré-test sont exclus de l’analyse.

Après le pré-test, une reformulation des questions ouvertes a été faite à l’aide des

informations obtenues par des entretiens auprès des personnes ressources dans le but d’obtenir

des questions semi-ouvertes qui faciliteront la saisie et le traitement des informations. Le

questionnaire présenté en Annexe VI est subdivisé en trois parties : (i) les informations sur le

ménage, (ii) celles relatives aux dépenses et aux sources de financements diverses et (iii)

celles relatives à l’utilisation des offres de services des IMFs.

- Echantillonnage

L’échantillon est constitué de 207 chefs de ménage ayant une exploitation agricole

familiale, représentant les ménages membres ou non d’une IMF du District de Betafo. La

construction de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (moitié chef de ménage

Page 20: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

11

membre à une IMF, moitié chef de ménage non membre) combinée avec la méthode

stratification par commune. Le tableau n° 1 montre le détail de cet échantillon.

Tableau 1 : Nombre de ménages de chaque commune

COMMUNE NB MENAGE ECHANTILLON

Alakamisy Anativato 2 545 12

Alakamisy Marososona 1 519 7

Alarobia Bemaha 3 388 7

Ambatonikolahy 2 861 13

Ambohimanambola 2 358 9

Ambohimasina 4 457 15

Andranomafana 2 377 17

Andrembesoa 1 365 5

Anosiarivo Manapa 747 3

Antohobe 4 846 13

Antsoso 3 129 13

Betafo 7 599 24

Inanantonana 4 828 8

Mahaiza 2 851 10

Mandritsara 3 959 23

Manohisoa 2 024 9

Soavina 4 492 11

Tritriva 1 428 8

TOTAL 56 773 207

Source : Auteur, 2013

I.2.1.3. Traitement des données

Une base de données relationnelle a été conçue afin d’implémenter les informations

obtenues des ménages enquêtés (cf. Annexe VII et VIII). Une fois la saisie des informations

complétée, l’apurement des données est lancé. De suite, la suppression de certaines

observations ayant de valeur aberrante ou manquante est nécessaire à l’aide des requêtes qui

interrogent la base de données. Ces observations peuvent fausser les résultats de l’étude si on

les laisse dans la base de données. Des requêtes ont été formulées pour obtenir les données

nécessaires aux traitements et analyses exigés par chaque hypothèse.

Des logiciels ont été utilisés pour les traitements des données et ses analyses. Ces

logiciels sont :

- le logiciel de base de données relationnelle MS Access pour une base de données

homogène de l’étude ;

Page 21: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

12

- le tableur MS EXCEL™ et le complément de traitement statistique XLSTAT™

version 2008.06.03 pour les statistiques descriptives la typologie des ménages ;

- le logiciel de système d’information géographique ArcGis 9 spécifique à l’élaboration

de la carte de la zone d’étude ;

- le logiciel de traitement économétrique STATA 10 affecté à l’étude économétrique du

modèle logit ;

I.2.2. Démarches spécifiques à la vérification de chaque hypothèse

I.2.2.1. Hypothèse 1 : « Les paysans évitent de prendre recours au crédit

pour financer leurs dépenses d’investissement et celles courantes liées à

l’exploitation agricole »

Pour vérifier cette hypothèse, une analyse descriptive des sources de financement des

dépenses effectives de ménages est nécessaire. Il s’agit d’identifier les dépenses

d’investissement et celles courantes d’exploitation agricole de chaque ménage enquêté et de

recenser les sources de financement déployées par les ménages pour honorer ces dépenses.

Ces deux catégories de dépenses contiennent chacune des variables évaluées par les chefs de

ménage. Les Tableaux n° 2 et 3 suivants montrent les différents types de dépenses.

Tableau 2 : Type de dépenses d’investissement et les notations correspondantes

Type de dépenses d'investissement Notation

Acquisition terrain ddi_act

Achat des animaux ddi_aca

Acquisition équipements agricoles ddi_aea

Acquisition de moyen de transport ddi_amt

Aménagement du système d'irrigation ddi_asi

Construction de magasin de stockage ddi_cms

Construction d’étable ou autre ddi_cea

Aménagement divers ddi_amd

Autre investissement ddi_aui

Source : Auteur, 2013

Page 22: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

13

La somme des valeurs des variables de chaque catégorie de dépenses constitue la

dépense d’investissement (ddi) et la dépense courante (ddc) du ménage sur leur exploitation

agricole.

Tableau 3 : Type de dépenses courantes de l’exploitation agricole les notations

Type dépense courantes de l’exploitation agricole Notation

Engrais ddc_fum

Pesticides ddc_pes

Semences ddc_sem

Main d'œuvre ddc_mod

Location terrain ddc_lot

Transport ddc_tra

Location outils et accessoires ddc_loa

Préparation irrigation ddc_pri

Produits vétérinaires ddc_prv

Impôts et taxes ddc_imt

Remboursement ddc_rem

Autres ddc_aut

Source : Auteur, 2013

Le Tableau 4 présente une ventilation des différentes sources de financement (sf) des

dépenses d’investissement (sfdi) et des dépenses courantes d’exploitation agricole du ménage

(sfdc). Ces sources de financement constituent les principales variables d’étude dans cette

hypothèse. Les ménages concernés par chaque variable sont recensés. Puis on additionne les

valeurs correspondantes de chaque variable pour obtenir la valeur de chaque groupe de source

de financement ainsi le nombre de ménages qui l’emploient.

Des analyses descriptives exprimées à l’aide de graphe expliquent la manière dont les

ménages ruraux procèdent pour financer leur activité principale ou l’agriculture. Les graphes

prennent les formes en bâton pour les montants moyens et les ménages exprimés en

pourcentage. Les détails de chaque source de financement sont également présentés à l’aide

de graphes comme spécifiés précédemment.

Page 23: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

14

Tableau 4 : Source de financement des investissements et des dépenses et ses notations

Type de source de financement Notation

Epargne normale epn

Epargne forcée epf

Somme des épargnes (groupe source de financement par l’épargne) ep

USURIER usurier

TOTIME totime

CECAM cecam

ABM abm

OTIV otiv

VAHATRA vahatra

VATSY vatsy

ZOB zob

TITEM titem

Crédit de parent crp

Crédit d'un ami cra

Crédit d'un voisin crv

Somme des crédits (groupe source de financement par le crédit) crédit

Revenu rizicole rr

Revenu hors riz rhr

Revenu hors agricole rha

Somme des produits (groupe sources de financement par les revenus

agricoles apportés comme fonds propre) produit

PSDR psdr

FRDA frda

ONG ong

Autre autre_sf

Sommes des dons (groupe de source de financement par les dons et/ou

subventions) dons

Source : Auteur, 2013

Pour identifier les stratégies financières adoptées par les paysans pour financer leurs

dépenses d’investissement et celles courantes en agriculture, un tableau comparatif des

pourcentages des ménages et les montants correspondants est élaboré. Il permet de comparer

les deux catégories de dépenses et les groupes de sources de financement consolidé et de

déterminer la stratégie de financement. Les stratégies financières pouvant être adoptées par les

ménages sont la stratégie de prêt, celle de dépendance financière, celle d’épargne et celle

d’autofinancement.

Page 24: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

15

I.2.2.2. Hypothèse 2 : « L’emprunt auprès d’une IMF rend les ménages

agricoles plus performants financièrement »

Les démarches suivantes sont adoptées afin de vérifier cette hypothèse :

l’établissement de la typologie des ménages, l’analyse des états financiers relatifs à la

campagne agricole précédente de chaque type de ménage obtenu, l’analyse du comportement

financier de chaque type de ménage par rapport à l’emprunt auprès des IMFs existant dans le

district.

a) Typologie des ménages

La typologie des ménages consiste à classer les ménages enquêtés et d’obtenir des

groupes de ménages ayant des caractères communs et homogènes. Elle dépend des variables

tirées de la base de données de l’étude. Le choix de ces variables suit les trois facteurs de

production (terre, capital, travail) et les emprunts auprès des IMFs. En fait, elles sont

présentées dans le Tableau 5 ci-dessous.

Tableau 5 : Variables retenues pour la classification des ménages

Variables considérées Notation

Total dépense courante agricole Ddc

Total dépense d'investissement agricole Ddi

Avoir une autre activité génératrice de revenu autre que l'agriculture e_aa

Culture contre saison e_ccs

Total charge familiale e_cf

Etre membre d'une OP ou Association ou ONG e_mo

Niveau d'étude e_ne

Nombre de main d’œuvre externe e_nmx

Total revenu hors agricole e_rha

Total revenu hors riz e_rhr

Total revenu rizicole e_rr

Total des surfaces cultivées e_scu

Taille du ménage e_tm

Déjà membre d'une IMF imf_dmi

Etre membre d'une IMF imf_emi

Source : Auteur, 2013

Les données correspondantes à ces variables sont obtenues en exploitant la base de

données et sont exportées vers Excel. Le traitement continue à l’aide de XLSTAT en utilisant

la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH), la Classification K-means ou nuée-

dynamique et l’Analyse Factorielle Discriminante (AFD). La CAH fournit différentes classes

Page 25: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

16

de ménages de manière automatique. Pour bien cerner les groupes de ménage de la CAH, la

Classification k-means est déployée. A travers les groupes ou classes obtenus de K-means,

l’AFD permet de les confirmer et de les caractériser.

b) Différents états financiers de chaque types de ménages

La confection des états financiers utilise les moyennes de chaque variable

correspondante à chaque type de ménage obtenu précédemment. Elle suit la norme proposée

par le plan comptable 2005. Dans ce cas, les états financiers considérés sont le compte de

résultats et le flux de trésorerie de la Campagne 2012-2013. Pour finir, la comparaison des

résultats nets, des emprunts effectués, des investissements réalisés et des soldes de trésorerie

de chaque type des ménages est nécessaire pour caractériser le comportement financier et la

performance financière de chaque type des ménages. La comparaison de ces variables

s’effectue à l’aide de la méthode scoring. Il s’agit de donner un point pour chaque état

financier des 3 types de ménages à comparer. Le point est entre 1 à 3. On attribue le point 1 à

un état financier ayant le niveau le plus performant et le point 3 pour le moins performant et le

2 pour l’état financier entre le 1 et 3. Une figure montrant les niveaux de chaque état financier

considéré de type de ménages sera instaurée. On additionne les points obtenus par les états

financiers de chaque type de ménage et on obtiendra le niveau de chaque de performance

financière de chaque type de ménage. Le type de ménages ayant obtenu le moins de point est

le type de ménages le plus performant en matière financière.

I.2.2.3. Hypothèse 3 : « Des facteurs préviennent l’accès des ménages

ruraux aux services de la microfinance »

Une analyse économétrique est développée pour identifier les facteurs susceptibles de

bloquer l’accès des ménages aux services des IMFs à l’aide de deux logiciels : StatTransfer 9

pour convertir les données de format Excel en celui lisible par le Logiciel STATA 10. Le

modèle Logit est développé pour identifier les facteurs déterminant l’accès des ménages aux

services des IMFs. Le choix de ce modèle repose sur la facilité de l’interprétation des résultats

obtenus (Rakotomalala, 2011). Le modèle Logit est spécifié comme suit :

*y si 0

*y si 1 Y

kk XX (1)

Page 26: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

17

où Y est la variable dépendante binaire, y* la variable latente, βk le paramètre associé à

la variable explicative Xk et ε le terme d’erreur distribuée suivant la Loi logistique.

La probabilité pour que la variable Y prenne la valeur 1 est obtenue par la relation

suivante :

XF X1YPr (2)

où F(.) représente la fonction de densité cumulée de la distribution logistique.

L’interprétation des résultats se fait sur la base des variations dans le rapport des probabilités,

lequel est généralement présenté sous sa forme logarithmique.

X1YPr-1

X1YPr

X0YPr

X1YPr(X)

et X(X)Log (3)

Un changement d’une unité dans la valeur de Xk s’accompagnerait d’une variation

dans le rapport des chances d’une valeur égale à exp(βk), tout en maintenant les autres

variables constantes. Un paramètre βk positif et statistiquement significatif pourrait alors

suggérer que les chances seraient exp(βk) fois plus larges, et un paramètre négatif et

statistiquement significatif indiquerait un changement de exp(βk) fois plus petites. (Long,

1997). La variable dépendante de type binaire Y est associée au fait que le chef de ménage est

membre ou client d’une IMF (valeur 1) ou non-membre ni client (valeur 0).

Tableau 6 : Variables à intégrer au modèle Logit

Variables Xk du modèle Logit Notation

Dépense courante agricole ddc

Dépense d'investissement agricole ddi

Avoir une autre activité génératrice de revenu autre que l'agriculture e_aa

Charge familiale e_cf

Etre membre d'une OP ou Association ou ONG e_mo

Niveau d'étude e_ne

Culture contre saison e_ccs

Religion e_rel

Revenu hors agricole e_rha

Revenu hors riz e_rhr

Revenu rizicole e_rr

Surfaces cultivées e_scu

Taille du ménage e_tm

Nombre d'IMF connue imf_nic

Taux d’intérêt des IMFs taux

Source : Auteur, 2013

Page 27: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

18

L’annotation de la variable à expliquer (Y) est « imf_emi ». Les variables Xk pouvant

être explicatives sont présentées dans le Tableau n° 6 précédent. Elles sont au nombre de

quatorze. Des variables peuvent être éliminées à travers la simulation du modèle à cause de la

valeur de la p-value très élevée.

I.2.3. Limites de l’étude

Malgré les aides des agents de crédit à identifier des ménages à enquêter, beaucoup de

ménages se montrent très réticents au partage des informations sur leur finance et leur niveau

de production. Ils sont très méfiants à cause de l’insécurité surtout dans la partie occidentale

du district de Betafo. Cette méfiance pourra affecter la qualité des données collectées si on

n’adopte par une négociation en expliquant l’intérêt de l’enquête et l’approche participative.

On a pris beaucoup de temps pour la collecte des données afin de tisser un climat de confiance

avec la famille à enquêter. Entre autres, les ménages n’ont pas de livre comptable ou carnet de

note de leurs dépenses et la quantité de leurs récoltes qui pourront constituer une projection.

La qualité des données quantitatives fournies par les ménages est limitée par leur expérience.

L’analyse demande une série de données temporelles mais cette enquête ménage ne permet

pas de les avoir. Entre autre le taux d’intérêt appliqué par les IMFs constitue l’un des facteurs

de blocage évident des ménages à accéder au un service offert par une IMF. Il ne sera pas

traité dans cet ouvrage.

I.2.4. Chronogramme d’activités

Le tableau 7 présente le déroulement du travail dans le temps.

Tableau 7 : Chronogramme d’activités de l’étude

ACTIVITÉS Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Semaines 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4

Protocole de

recherche

Étude

bibliographique

Formulation des

questionnaires et

des entretiens

Travail sur terrain

(enquête/entretien)

Traitement des

données

Rédaction

Correction

Présentation

Restitution

Source : Auteur, 2013

Page 28: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

19

Pour combler la connaissance sur le domaine d’étude tout au long de l’étude, on a

réalisé des recherches bibliographiques. C’est pourquoi l’activité « étude bibliographique »

tient beaucoup de temps dans le chronogramme d’activité. Vu les difficultés rencontrées au

moment de la conception du protocole de recherche, un pré-enquête a été réalisé pour bien

cerner la réalité sur la microfinance de la zone d’étude. Cette pré-enquête a contribué à la

formulation de la réalité contradictoire et la problématique à traiter.

Page 29: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

20

II. RESULTATS

II.1. Financement des activités agricoles des ménages

II.1.1. Dépenses de ménages au cours de la Campagne 2012 - 2013

La détermination des dépenses de ménages au cours de la campagne 2012 – 2013

résulte deux catégories de dépenses : les investissements pour l’amélioration ou extension de

l’activité agricole, et les dépenses courantes sur l’exploitation agricole.

II.1.1.1. Dépenses d’investissement de ménages au cours de la campagne

2012 - 2013

L’analyse des données relatives aux dépenses des ménages agricoles met en exergue

huit (8) variables associées aux dépenses d’investissement. Leur importance est visualisée

dans la Figure 1.

Source : Auteur, 2013

Figure 1 : Dépenses moyennes d’investissement des exploitations agricoles (2012 - 2013)

Parmi les huit variables de dépenses d’investissement, l’acquisition de moyen de

transport, l’acquisition d’équipement agricole, l’achat des animaux et l’aménagement du

système d’irrigation sont les variables d’investissement qui préoccupent les plus les ménages.

Les ménages qui investissent dans ces cadres sont entre 9 à 14%. La construction de magasin

Page 30: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

21

de stockage, l’aménagement divers, l’acquisition de terrain et la construction d’un étable ou

autre sont les variables que les ménages investissent le moins fréquent. Ils sont entre 6 à 7%

des ménages. Or l’acquisition de terrain, l’achat des animaux, l’acquisition de moyen de

transport engagent une bonne somme d’argent pour les ménages. L’acquisition de terrain est

la plus grande avec une moyenne de 40,7%, soit 1 891 000 Ariary.

II.1.1.2. Dépenses courantes d’exploitation agricole des ménages au cours de

la campagne 2012 - 2013

La figure n° 2 suivante présente le niveau moyen des dépenses courantes

d’exploitation de ménages. Ces dépenses se rapportent à dix (10) variables exprimées en

millier d’Ariary et en pourcentage pour les ménages concernés par lesdites dépenses.

Source : Auteur, 2013

Figure 2 : Dépenses courantes d’exploitation agricole (Campagne 2012-2013)

Tous les ménages utilisent des engrais, et prennent recours à de la main d’œuvre.

L’achat des engrais atteint jusqu’à 42,6% des dépenses courantes totales, soit 154 000 Ariary

en moyenne et représente la plus importante dépense de l’exploitation suivie de celle de la

main d’œuvre avec un pourcentage de 15,1%, soit 55 000 Ariary en moyenne. La location des

outils et accessoires de production et l’achat de pesticides sont les moins budgétivores pour

Page 31: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

22

les ménages du District de Betafo mais plus de 77% des ménages utilisent les pesticides et/ou

les fongicides.

II.1.2. Sources de financement de chaque dépense

Ces résultats montrent les sources de financement auxquelles les ménages ont pris

recours pour financer leurs dépenses d’investissement et courantes. Ils sont classés suivant le

type de dépenses. Il y a vingt et un (21) sources de financement (SF) possibles. Un ménage

emploie plusieurs sources de financement. Les 21 SF sont regroupées et donnent trois groupes

dont les crédits, les épargnes, les produits ou revenus agricoles et les dons et/ou subventions.

Les Figures 3 et 4 montrent les niveaux moyens des dépenses et les pourcentages de ménages

dans chaque groupe de SF. Les détails sont présentés en Annexes IX et X.

Source : Auteur, 2013

Figure 3 : Rapport entre sources de financement des dépenses d’investissement des ménages

agricoles consolidées et le pourcentage de ménages

La présentation de groupe source de financement Dons et/ou Subventions est éliminée

de la Figure 3 car il a la valeur nulle. Elle montre que le montant moyen des crédits utilisés

comme source de financement des dépenses d’investissement vaut 808 000 Ariary, soit

Page 32: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

23

13,6%. Seul 5% des ménages utilisent cette source de financement (sfdi). La source de

financement « épargne » a 52,1% des ménages, soit la moyenne de 628 000 Ariary. 26% des

ménages l’utilisent pour réaliser leur projet. 42% des ménages agricoles déploient la Sfdi

produits (revenus agricoles) pour honorer leurs dépenses d’investissement. Presque la moitié

des ménages n’emploient que les revenus agricoles pour acquérir un terrain, le moyen de

transport, ou des objets de valeur nécessaire à l’exploitation agricole.

La Figure 4 suivante présente les sources de financement des dépenses courantes de

l’exploitation agricole des ménages. Elle explique le rapport entre les taux de ménages et les

montants moyens affectés aux dites dépenses.

Source : Auteur, 2013

Figure 4 : Rapport entre sources de financement des dépenses courantes d’exploitation

agricole consolidées des ménages et pourcentage de ménages

Presque tous les ménages (99,5%) utilisent les produits comme source de financement

des dépenses courantes d’exploitation avec un montant moyen de 635 000 Ariary, soit 41,6%

des montants issus des sources de financement. Cette source tient la première place en termes

de valeur monétaire et de pourcentage de ménages qui y prennent recours suivi des crédits

Page 33: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

24

(507 000 Ariary et 21,3% de ménage) et des épargnes (289 000 Ariary et 35,7% de ménage).

Les dons et/ou subventions restent insignifiants au cours de la campagne étudiée.

II.1.3. Stratégies adoptées par les ménages pour financer leurs dépenses

Les stratégies adoptées par les ménages paysans pour financer leurs dépenses

d’investissement et celles courantes en agriculture sont formulées à partir des comparaisons

des groupes de source de financement de chaque type de dépense. Les comparaisons sont

présentées dans l’Annexe XI suivant les pourcentages des ménages et les montants moyens.

Le Tableau 8 désigne le classement des différentes stratégies possibles, c'est-à-dire les

stratégies pouvant être adoptées par un ménage.

Tableau 8 : Stratégie de financement possible suivant les sources de financement

*103 Ariary

SF Crédit Don Epargne Produit

Ménages (%) Montant* Ménages (%) Montant* Ménages (%) Montant* Ménages (%) Montant*

Sfdi 5,3 808 0,0 0 26,1 628 42,1 256

Sfdc 21,3 507 5,3 95 35,7 289 99,5 635

Sf 13,2 657 2,6 48 30,9 459 70,7 446

STG STG de prêt STG de dépendance STG d'épargne STG d’Autofinancement

Source : Auteur, 2013

En décrivant ce tableau, il y a quatre (4) stratégies. Ces stratégies sont caractérisées

par les montants moyens et les pourcentages de ménage, soit en Sfdi, soit en Sfdc et soit en Sf

moyenne. La stratégie d’autofinancement domine avec 70,7% de ménages et 446 000 Ariary

de montant moyen déployé. Malgré l’existence des plusieurs ONGs et Institutions de

développement, œuvrant dans le district de Betafo, qui pourront subvenir une certaine

dépense de l’activité agricole, la stratégie de dépendance financière à une institution n’a pas

sa place. La culture de prêt pour financer les activités agricoles ne touche que 13,2% des

ménages enquêtés avec un montant moyen de 657 000 Ariary. 30,9% de ménages avec un

montant moyen de 459 000 Ariary pratiquent la stratégie d’épargne pour financer leur

dépense agricole (Sfdi et Sfdc).

Page 34: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

25

II.2. Analyses financières des ménages agricoles du district de Betafo

II.2.1. Typologie des ménages

La typologie des ménages paysans a passé trois étapes distinctes jusqu’à l’AFD. Les

deux premières étapes consistent à déterminer le classement des ménages. La première étape

est la CAH. Elle donne le nombre de classe adéquate suivant les variables considérées. Elle

résulte d’une manière automatique trois classes bien distinctes (Annexe XII – Figure 1 et

Tableau 1). La deuxième étape est le K-means ou la classification nuée dynamique. Le

classement obtenu est présenté sous forme de tableau (Annexe XII – Tableau 2). Pour bien

cerner et confirmer les groupes obtenus de k-means, l’AFD constitue l’étape finale et les

caractérisés. Le résultat suivant présenté par la Figure 5 montre les types des ménages

obtenus. Il explique l’existence d’une discrimination des groupes (types des ménages) fournie

par la démarche adoptée.

Source : Auteur, 2013

Figure 5 : Classification des ménages par rapport aux offres des IMFs dans le District

Trois (3) types ont été identifiés. Le nombre des observations obtenues de l’analyse K-

means est différent de l’AFD car un petit ajustement a été fait pour rendre la matrice de

Page 35: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

26

confusion à 100%. La caractérisation de ces groupes de ménages se fait principalement des

critères cités ci-après : être membre d’une institution de microfinance ou non et être déjà

membre ou non d’une institution de microfinance suivi des autres variables susceptibles à

l’étude.

II.2.1.1. Type 1 : les ménages moyennement intéressés par les services de la

microfinance

Le Type 1 regroupe 116 ménages soit 56% des ménages enquêtés. Moins de la moitié

de ces ménages sont membres d’une IMF et avec ¼ déjà membres d’une IMF aussi. Ils ont

une charge familiale très élevée à cause de la taille du ménage. Le nombre moyen de membre

d’une famille est de cinq personnes. Ils effectuent les plus gros investissements et obtiennent

plus de revenu avec les spéculations autres que le riz en recourant à une quantité de main

d’œuvre extérieure moindre.

II.2.1.2. Type 2 : les ménages peu intéressés par les services de la

microfinance

Le Type 2 a 49 ménages soit 24% des ménages enquêtés. Ce type regroupe les

ménages les moins touchés par la microfinance. Les ménages de ce type développe des

activités extra-agricoles (artisanat, journalier, petit commerce) et en obtient beaucoup plus de

revenu que l’agriculture. Ils effectuent de prêt mais d’une manière informelle, c'est-à-dire

entre amis ou voisins, auprès de parent, auprès de collecteur considère comme usurier car il

achète le récolte à un prix très bas par rapport au marché comme le cas de « vary maintso ».

II.2.1.3. Type 3 : Les ménages les plus intéressés par les services de la

microfinance

Le Type 3 est constitué par 42 ménages soit 20%. Il est le groupe le plus intéressé par

la microfinance. Presque tous les ménages de ce groupe sont membres et déjà membre d’une

IMF depuis quelque temps. Ils dépensent beaucoup pour les besoins quotidiens de

l’exploitation agricole et engagent un plus grand nombre de main d’œuvre. Ils réalisent

d’autres activités extra-agricoles et en reçoivent un revenu équivalent à celui perçu par les

ménages de Type 2. Ces ménages sont des ménages plus développés financièrement par

rapport aux deux autres types. Les résultats de l’analyse des états financiers suivant

expliquent cette interprétation.

Page 36: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

27

II.2.2. Comptes de résultat et flux de trésorerie de chaque type de ménages de la

Campagne 2012-2013

Le présent résultat consiste à présenter les comptes de résultats et les flux de trésorerie

de chaque type de ménages obtenus précédemment. Il est basé sur les données d’exploitation

relatives à la Campagne Agricole 2012 – 2013.

La Figure 6 montre la comparaison des niveaux de résultats de l’activité agricole de

chaque type de ménage en mode graphique. Ces résultats correspondent aux résultats nets de

chaque type de ménage (Annexe XIII).

Source : Auteur, 2013

Figure 6 : Comparaison en mode graphique des résultats de chaque type de ménage

Il est évident ici que les ménages de Type 2 qui s’intéressent moins aux services de

l’IMF ont un résultat net très faible équivalent au un huitième des résultats d’exploitation des

deux autres type de ménages. Les activités des ménages de Types 1 et 3 dégagent des résultats

nets moyens de plus de 1 300 000 Ariary. La taille moyenne des ménages est de 5 personnes

par famille. En rapportant les résultats d’exploitation des ménages agricoles à chaque membre

Page 37: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

28

de famille, de chaque type de ménages, chaque individu composant les ménages de Type 2 ne

recevrait que 79 400 Ariary par an. Par contre, les membres des ménages de Type 3 qui

s’intéressent le plus aux services des IMFs obtiendraient chacun plus de 320 000 Ariary par

an. Quant aux membres des ménages de Type 1, ils auraient plus 296 000 Ariary. Au vu de

ces résultats nets, les ménages qui évitent le crédit d’une IMF sont faibles par rapport aux

ménages qui s’intéressent et utilisent la microfinance comme appui financier.

La Figure n° 7 explique les niveaux de solde de trésorerie de chaque type de ménage à

la fin de la campagne culturale 2012 – 2013. Elle permet de savoir si l’exploitation dispose de

liquidité. Les détails relatifs aux flux de trésorerie de chaque type de ménages sont présentés

en Annexe XIV.

Source : Auteur, 2013

Figure 7 : Comparaison des soldes de trésorerie des types de ménage (Campagne 2012 - 2013)

Les ménages de Type 2 tiennent le niveau le plus bas par rapport aux deux autres types

de ménages. Les soldes de trésorerie de chaque type de ménage sont positifs. Le Type 2

possède 189 000 Ariary de trésorerie pour l’année culturale 2012 – 2013. Pour les Types 1 et

3, leurs soldes moyens de trésorerie sont respectivement de 1 336 000 Ariary et 1 577 000

Ariary. Les ménages de Type 3 disposent plus de liquidité.

Page 38: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

29

II.2.3. Analyse financière de la campagne 2012 - 2013 de chaque type de ménages

Concernant l’analyse financière de la Campagne 2012 – 2013 de chaque type de

ménages, il s’agit d’une comparaison des montants déployés pour l’investissement, l’emprunt,

le compte de résultat et le solde de trésorerie (Annexe XV). Le résultat de la comparaison de

ces quatre rubriques en mode scoring est présenté dans la Figure 8.

Source : Auteur, 2013

Figure 8 : Niveau des états financiers de chaque type de ménages

Ce résultat est le résultat de la comparaison des états financiers des 3 types de

ménages. Le type de ménage ayant le point le plus petit est le type le plus performant. Les

ménages de Type 1 sont les plus développés. Ils réalisent les investissements et emprunts les

plus élevés. Ils dégagent des résultats remarquables et un solde positif. Le point attribué à

l’investissement des ménages de Type 2 est de 2. Il tient la deuxième place en termes

d’emprunt avec un résultat et solde de trésorerie les plus bas. Quant aux ménages de Type 3,

ils dégagent des résultats et solde de trésorerie, les plus importants. Ils se placent en dernière

position en termes de montant des emprunts et des investissements réalisés par rapport aux

deux autres types de ménage.

Page 39: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

30

II.3. Facteurs bloquants les ménages à utiliser les services financiers d’une IMF

Parmi les quatorze (9) variables explicatives considérées, seules six (6) variables se

sont avérées statistiquement significatives après l’estimation du modèle Logit (Annexe XV).

Elles ont des p-values inférieurs à 5%. Le Tableau 9 présente le résultat de l’analyse issu du

logiciel Stata 10 du modèle Logit.

Tableau 9 : Coefficients k et P-value des variables explicatives du modèle logit

Variables coefficient k P-value

Culture contre saison 1,746 422 0.027

Revenu hors riz -0,000 000 44 0.011

Dépenses courantes d’exploitation 0,000 002 83 0.037

Activité extra agricole 1,028 583 0.006

Revenu rizicole -0,000 001 73 0.037

Religion -0,557 737 7 0.044

Total surface cultivée 1,378 263 0.485

Dépenses d’investissement 0,000 000 234 0.248

Taux d’intérêt appliqué par les IMFs 0,2085901 0.260

Constante -1,561 305 0.134

Source : Auteur, 2013

Ces facteurs sont les variables associées à une probabilité de commettre des erreurs

inférieure à 5% (p-value < 0,05). Leur signification est interprétée ci-après :

- La variable « culture contre saison » a une p-value 0,027 et un coefficient k égal à 1,75.

Le fait d’entreprendre une culture de contre-saison additionnelle renforcerait les chances

pour que les ménages prennent recours aux services d’une IMF par un facteur de l’ordre

de 5,75. Les chances s’amélioreraient de 475% ;

- La variable « revenu hors riz » est associée à une p-value 0,011 et un coefficient k négatif

de valeur (-0,000 000 44). Une unité additionnelle dans la valeur moyenne du « revenu

hors riz » réduirait les chances pour que les ménages accèdent aux services d’une IMF

d’un facteur 1 ;

- Les dépenses courantes de l’exploitation (ddc) impliquent une p-value 0,037 et un

coefficient k positif égal à 0,000 002 8, c'est-à-dire, chaque unité additionnelle dans la

valeur de ddc renforcerait les chances d’un ménage pour que im_emi se réalise de 1,000

0028 fois ;

Page 40: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

31

- Le fait d’avoir une autre activité génératrice de revenu que l’agriculture (e_aa) a une p-

value de 0,006 et un coefficient k positif (1,028 583). La signification est avec une unité

additionnelle dans la valeur moyenne de e_aa, les chances pour que les ménages accèdent

aux services d’une IMF serait améliorée par un facteur d’ordre 2,797 ou 179,7% plus

importants ;

- Le revenu rizicole (e_rr) présente une p-value de 0,037 et un coefficient k négatif

de (- 0,000 001 73), c'est-à-dire, chaque unité additionnelle dans la valeur de e_rr

démunirait les chances pour que imf_emi se réalise de 0,99 fois, et ;

- La variable « religion du ménage » (e_rel), elle a une p-value de 0,044 et un coefficient k

négatif de valeur (-0,557). Elle signifie : chaque unité additionnelle dans la valeur e_rel

réduirait les chances pour qu’imf_emi se réalise de 0,57 fois ou 43% moindres.

Le taux d’intérêt appliqué par les IMFs, la taille de la surface cultivée, les dépenses

d’investissements ne signifient rien pour les ménages afin qu’ils accèdent aux services d’une

IMF.

Page 41: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

32

III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

III.1. DISCUSSIONS

III.1.1. Place des IMF pour financer les dépenses d’investissement et le

dépenses courantes d’une exploitation agricole familiale

III.1.1.1. Les investissements et les dépenses courantes des ménages agricoles

Un ménage agricole est une unité de production. En tant qu’unité de production, il

devrait y avoir des dépenses et des investissements à réaliser pour qu’elle survive. Parmi les

207 ménages agricoles, les ménages qui réalisent des investissements au cours de la dernière

campagne pour leur exploitation agricole sont de 17 ménages seulement ou 8,27%.

L’acquisition de terrain, l’achat d’animaux, l’acquisition et entretien de moyens de transport

et la construction de magasin de stockage sont les types d’investissement les plus importants

en terme de montant investis. L’histoire de la zone d’étude explique cette situation. Le fait de

la nouvelle occupation venant principalement de Vakinankaratra et du pays Bara. Cette

nouvelle venue devrait acheter de la terre, des animaux et de bâtir un nouveau camp afin de

vivre entant que paysan. L’acquisition du terrain peut être l’une de solution pour éviter le

problème foncier. Entre autres la zone d’étude est caractérisée par de nombreux cônes

volcaniques, des collines et des planèzes aux sols volcaniques. Elle possède une altitude plus

élevée par rapport aux autres districts de Vakinankaratra (CSA Avoko, 2010). Cela démontre

aussi les besoins en moyens de transport adapté à cette situation géographique (Naudin,

1997).

Concernant les dépenses courantes de l’exploitation familiale, le résultat tend vers les

achats de fertilisants. La main d’œuvre, les produits vétérinaires, les semences et les besoins

en transport ne constituent qu’un huitième de ces dépenses en engrais. Les principales sources

de revenu de ces ménages sont la riziculture et la culture contre saison. Ces activités

consomment de grande quantité d’engrais quelque soit leur forme : liquide, bio, chimique,

organique (Rasoarimalala et al., 2011). Tous les ménages utilisent des fertilisants et dépensent

un montant moyen de 154 000 Ariary par famille. Il est à noter que la somme déployée pour

l’achat des engrais est très importante par rapport aux autres zones de production agricole

(Rakotoson, 2013). L’acquisition de main d’œuvre externe occupe la deuxième place en

matière de montant de dépenses avec une moyenne de 55 000 Ariary par ménage. Tous les

207 ménages prennent recours à de la main d’œuvre extérieure. Pour le reste des rubriques

Page 42: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

33

des dépenses comme les semences, les frais de transport, la location des outils et accessoires

de production, les produits vétérinaires, les sommes dépensées varient entre 7 000 à 30 000

Ariary.

III.1.1.2. La stratégie la plus adoptée par les ménages agricoles pour financer

leur dépense

Les besoins de financement pour poursuivre l’activité agricole sont importants au

niveau du monde rural (Kamajou, 1985). Pour honorer ces besoins de financement, chaque

ménage cherche une stratégie adaptée à sa situation. Cette stratégie dépend des sources

d’argent qui pourront financer ses besoins. Entre autres, pour une large majorité des

exploitations agricoles, l’objectif premier n’est pas d’accumuler du capital, mais bien de

réussir à passer d’une campagne agricole à l’autre avec le moins de pertes possibles. Le

capital est accumulé si les conditions ont été favorables (climat, santé, prix des produits, …).

La gestion et les décisions d’investissement se font donc prioritairement en fonction de cet

objectif à court terme (Gafis, et al., 2007).

Deux catégories de besoins ont été identifiées : les besoins d’investissement et les

besoins courants de l’exploitation agricole. Les sources de financement des dépenses pour les

besoins d’investissement et les besoins courants d’exploitation sont très différentes en termes

de montant selon les résultats mais en termes de nombre de ménages, les courbes ont une

similarité. La rubrique « produit » constitue le plus grand nombre de ménages, 42% comme la

source de financement des investissements et 99% comme la source de financement des

dépenses courantes. La rubrique « épargne » suit les « produits » avec les pourcentages de

26% et de 36%. Quant à la rubrique « crédit », elle ne représente que 5% et 21% de ménages.

La rubrique « produit » affectée comme source de financement des dépenses tient la première

place tant en source de financement des investissements qu’en source de financement des

dépenses courantes suivie de l’« épargne » et du « crédit » auprès d’une IMF et ou effectué

entre ménage. Il est donc évident que la stratégie financière d’autofinancement de

l’exploitation agricole occupe la première place. La stratégie de prêt est à la troisième

position. Les ménages qui utilisent les crédits d’une IMF sont moins nombreux par rapport à

ceux qui ont recours aux revenus de leurs produits agricoles et à leur épargne. Les ménages

évitent alors les crédits pour financer leurs dépenses d’exploitation agricole. Or, selon Gentil

(2001), la stratégie financière des ménages ruraux est de prendre recours au système de crédit

Page 43: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

34

pour financer les activités agricoles réellement rentables et à l’autofinancement pour les

cultures vivrières grâce aux bénéfices générés par les activités financées à crédit.

III.1.2. Santé financière des ménages agricoles par rapport à l’existence des

Institutions de Microfinance

III.1.2.1. Type de ménage par rapport au fait d’être membre ou non d’une

Institution de Microfinance

Des résultats de recherche parlent de la typologie des ménages ruraux (OCDE, 2004 ;

Guèye et al., 2008 ; Capillon, 1993 ; Coulibaly et al., 2008) mais leur usage et leur finalité

dépendent de l’objectif de recherche, du contexte et des conditions d’élaboration. La

typologie a pour objectif d’analyser, de comprendre en vue d’agir (Pesche, 2001). L’objectif

de l’analyse typologique menée ici est d’examiner les états financiers de chaque type de

ménages par rapport aux offres des IMFs. Des paramètres socio-économiques et agricoles ont

été considérés dans l’analyse afin de comprendre les états financiers de chaque type de

ménage. Selon Cull et al., en 2007, la compréhension de la microfinance nécessite l’inclusion

de certains paramètres socio-économiques dans l’analyse. L’étude de Morduch et al., (2009) a

permis d’orienter la présente étude en additionnant les paramètres de grandeur agronomique

(terre, capital, travail).

Parmi les 207 ménages enquêtés, 99 ménages sont membres et/ou clients d’une IMF et

81 ménages sont déjà membres et/ou clients. De ce fait, les trois types des ménages identifiés

sont : les ménages moyennement intéressés aux services des IMFs avec un taux de 56% (Type

1), les ménages moins intéressés aux services des IMFs associés à un taux de 24% (Type 2) et

les ménages les plus intéressés aux services des IMF avec un taux de 20% (Type 3). Vue la

stratégie de financement des activités agricoles dominante (stratégie d’autofinancement) des

ménages agricoles du District de Betafo, ce résultat est justifié. La culture de prêt qui se

conjugue avec la culture entrepreneuriale n’a pas encore sa place dans cette zone

d’intervention des IMFs. L’intégration de l’utilisation d’un des services de la microfinance se

présente encore difficile pour les acteurs des la microfinance.

Page 44: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

35

III.1.2.2. Etats financiers de l’exploitation agricole de chaque type des

ménages

Des études empiriques de Khandker et al., (2003) ont montré que les interventions des

institutions de microfinance améliorent à la fois la consommation et la production des exclus

du système bancaire traditionnel qui avaient des difficultés d’accès au crédit de ce dernier.

Delalande (2007) affirme que le crédit ne crée pas uniquement de la richesse économique. Il

permet aussi de renforcer les aptitudes de l’emprunteur et d’augmenter ces capacités de se

développer. De plus, les institutions de microfinance octroient des fonds de roulement à court

terme et de petits crédits d’investissement. Ces institutions aident alors les emprunteurs à

développer leurs activités et à accroître leur revenu (Robinson, 2001). Les implications

positives de la microfinance se traduisent par une augmentation des revenus et une aide aux

ménages ruraux à sortir de la pauvreté chronique. La microfinance peut également aider les

ménages pauvres à gérer leur budget et de les forcer à épargner (Guerin, 2009). Les

documents des états financiers obtenus sont ici les comptes de résultat et les flux de trésorerie

de chaque type des ménages. En théorie, l’analyse des états financiers permet de prendre des

décisions de culture et d’investissement éclairées. Pour le cas présent, il a permis d’évaluer la

performance de chaque type de ménages obtenus auparavant.

a) Compte de résultat des types de ménages

L’état des résultats présente les produits (différents revenus agricoles) réalisés par les

types des ménages et les charges (dépenses de l’exploitation, les charges familiales et les

autres charges) encourues au cours de la dernière campagne culturale et les différents

résultats. Les résultats nets de chaque type des ménages ont constitués les principales mesures

de la rentabilité de l’exploitation agricole. Les trois types de ménages ont eu des résultats

positifs. La présente étude montre que le fait d’être utilisateur et intéressé par la microfinance

a un effet positif sur l’augmentation des résultats. Le Type 3 qui est le type de ménage le plus

intéressé et le plus utilisateur de la microfinance obtient le plus grand résultat à la fin de la

campagne avec un montant de 1 479 000 Ariary. Le Type 1 qui représente les ménages

moyennement intéressés et utilisateurs de la microfinance génère en moyenne 1 339 000

Ariary. Le type « le moins intéressé et non utilisateur de services de la microfinance »

n’obtient que 179 000 Ariary de résultats nets à la fin de la campagne. Il y a donc une grande

différence entre l’utilisateur de crédit d’une IMF et le simple agriculteur qui ne veut pas

l’appui financier d’une IMF.

Page 45: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

36

b) Flux de trésorerie des types de ménages

Les états des flux de trésorerie rendent compte des liquidités générées par les activités

agricoles durant la campagne 2012-2013. Ils reflètent les mouvements de l’encaisse qui

résultent de l’exploitation de chaque type des ménages, de ses activités de financement et de

ses activités d’investissement. Le type de ménages ayant réalisé les plus petits soldes est le

Type 2 avec 189 000 Ariary suivi du Type 1 avec 1 336 000 Ariary. Le Type 3 réalise le plus

grand solde avec un montant de 1 577 000 Ariary. Ce solde de trésorerie élevé explique

l’accumulation des effets positifs de la réception de différents services offerts par les IMFs.

Avec cette liquidité, les ménages de ce type peuvent réaliser une extension de leurs activités

ou un grand investissement pour pouvoir produire plus.

c) Emprunts effectués par les types de ménages

Concernant les emprunts, le Type 1 qualifié de moyennement intéressé aux services de

la microfinance présente les plus grandes sommes de prêts réalisés. Pour le Type 2 qui est le

moins intéressé garde sa place au milieu. La plupart des montants empruntés vient des

parents, d’un ami ou d’un collecteur considéré comme usurier. Quant au Type 3, il constitue

le type des ménages les plus intéressés à la microfinance mais ils réalisent les plus petits

montants de prêts effectifs. Cette situation contradictoire est expliquée par l’amélioration de

leur état financier qui tend vers la capacité d’autofinancement fructueuse. Les ménages de ce

type utilisent plus d’une fois les services offerts par une ou des IMFs. La rentabilité financière

d’un utilisateur d’un service d’une IMF est constatée à la troisième année d’utilisation

(Wampfler, 2008). Ce qui est en train de se réaliser pour le type trois des ménages de la

présente étude.

d) Investissement des types des ménages

Les ménages de Type 1 réalisent les plus grands investissements. C’est l’impact positif

de l’emprunt. Ils arrivent alors à obtenir plus de patrimoine et de revenu monétaire, et

s’enrichissent et se développent. De cette logique, les ménages de Type 3 utilisent le service

de la microfinance pour financer leur activité principale afin d’obtenir le plus grand résultat et

de liquidité. Ils se présentent fort en matière de financement. Il leur est donc possible

d’affecter une grande partie de résultat à une autre activité génératrice de revenu non agricole

ou d’augmenter le patrimoine de la famille achetant des terrains, des maisons en ville pour les

enfants qui étudient par exemple. Le type de ménages qui est les moins intéressés aux services

Page 46: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

37

des IMFs n’arrive pas à augmenter leur patrimoine en réalisant de bon investissement. Cette

situation est causée par les manques de liquidité et des dettes issues de l’opération financière

informelle et la mauvaise gestion.

L’analyse de ces états financiers a permis d’évaluer la solvabilité des ménages, ainsi

que leur capacité de rembourser leurs dettes et de réinvestir dans leurs structures et leurs

activités. Vus ces différents soldes et résultats, les ménages semblent solvables car ils ont la

capacité de rembourser de prêt à partir de 180 000 Ariary ou plus à la fin de la campagne

agricole. La situation globale des états financiers des ménages explique la bonne performance

financière du type de ménage qui reçoit le service de la microfinance et effectue des

investissements significatifs. L’accumulation des patrimoines par les investissements

augmente le capital du ménage et le rend développé automatiquement. Ce qui arrive aux types

de ménages 1 et 3.

III.1.3. Facteurs influençant les ménages à accéder ou non aux services

d’une Institution Microfinance

Des chercheurs ont réalisé des études concernant l’accès des ménages au système

formel financier. Leurs études ont été axées sur les facteurs socioéconomiques, géographiques

et démographiques qu’ils pensent influencer l’accessibilité financière des ménages aux

services formels par exemple : manque d’infrastructures physiques, forte dispersion de la

population sur le territoire, petites transactions engagées par les individus, etc (Morvant-Roux

et al., 2007 ; Vanroose, 2007 ; Ashcroft, 2008). Or ces facteurs sont plus ou moins dépassés

malgré les efforts réalisés par les IMFs pour atteindre leur objectif comme service financier de

proximité auprès des zones rurales. La présente étude a cherché à déterminer les facteurs

prévenant les ménages à accéder aux services de la microfinance. A part ces facteurs déjà sus

par des autres chercheurs, elle a recensé trois facteurs (le revenu hors riz, le revenu rizicole, et

la religion) qui préviennent les ménages à accéder aux services des IMFs. Entre autres, il y a

trois facteurs qui favorisent l’accès des ménages agricoles aux services des IMFs. Ces facteurs

sont la culture contre saison, les dépenses courantes de l’exploitation agricole, et l’activité

extra agricole.

Page 47: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

38

III.2. RECOMMANDATIONS

L’un des objectifs de la Stratégie Nationale de Finance Inclusive est d’atteindre le taux

d’accès des ménages aux services de la microfinance de 38% contre 20% actuellement (SNFI,

2012). Il est donc primordial pour les IMFs de conquérir plus de clients et d’étendre leur zone

d’intervention. Mais l’atteinte de cet objectif ne sera pas réalisée sans la contribution de l’Etat

à travers les différentes institutions étatiques et les organismes de développement, les IMFs, et

les exclus du système bancaire traditionnel ou les futures clients et/ou membres des IMFs. La

compréhension de certaines raisons qui poussent les ménages ruraux à éviter les services de la

microfinance par le biais de cette étude permet de formuler les recommandations suivantes

pour les paysans, les IMFs et les institutions ou les organismes de développement et l’Etat.

III.2.1. Pour les paysans

Vues les stratégies financières adoptées par les ménages paysans du District de Betafo

par rapport à l’existence des IMFs, la stratégie d’autofinancement est prédominante. Elle

empêche les ménages à se lancer à l’investissement, à l’extension de leur activité (Foko,

1995) et les pousse à développer encore la culture d’autosubsistance. Le développement

durable des ménages ruraux à l’aide de l’outil microfinance doit les conduire à :

- Abandonner la culture d’autoconsommation,

- Adopter l'esprit entrepreneurial,

- Appliquer la bonne gestion financière en affectant les emprunts reçus suivant le plan

de financement,

- Adopter une stratégie de protection des intérêts communs (sécurité rurale, sécurité de

prix des produits locaux, gestion de l’eau, ..),

- Chercher des synergies avec les institutions et organismes de développement ruraux

afin de faciliter les démarches de demande de financement auprès des IMF,

d’améliorer leur production en adoptant les nouvelles technologies disséminées par les

différentes organismes (CSA, FRDA, CEFEL, FOFIFA, FIFAMANOR …),

- Chercher des sources de revenus complémentaires en adoptant le système de

pluriactivité source de développement.

III.2.2. Pour les IMFs

L’objectif de ces IMFs est d’atteindre la meilleure performance possible, ce qui peut

être réalisé lorsqu’elles parviennent à concilier deux exigences : la performance sociale en

Page 48: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

39

réduisant la pauvreté et la performance financière en assurant une rentabilité pérenne

(Berguiga et al., 2010). Chaque IMF a le même objectif mais la manière d’y parvenir se

diffère. Selon des études antérieures (Luzzi et al., 2006 ; Gutiérrez-Nieto, 2005), les IMFs

opérant dans différentes zones s'adaptent à l'environnement dans lequel elles travaillent. Pour

les IMFs qui interviennent dans le District de Betafo, les différents points suivants méritent

une bonne réflexion :

- Partager le risque avec les paysans,

- Adopter une attitude de respect et de souplesse envers les ménages ruraux afin de

tisser une certaine confiance mutuelle,

- Actualiser l’étude de marché,

- Choisir des ménages pilotes dans une zone difficile à conquérir car les ménages ruraux

ont la tendance d’observer les autres avant réaliser la même chose,

- Adapter les offres suivant les besoins des agriculteurs suivant les atouts et faiblesses

de la zone d’implantation,

- Concevoir un produit sur l’assurance de l’activité agricole pour aider les paysans à

faire face aux différents risques climatiques ou autres (insécurité, criquets, inondation,

grêle, …).

III.2.3. Pour les Institutions, Organismes de développements divers et Etat

Le suivi, l’encadrement, le conseil et la formation doivent être associés aux services

financiers destinés aux populations pauvres et aux petites entreprises. Les IMFs ne réalisent

qu’une partie de ces différents points. Elles collaborent avec les institutions, les organismes de

développement et l’Etat pour l’atteindre. Alors pour que les ménages ruraux soient attirés par

l’intégration des IMFs, les recommandations suivantes sont proposées :

- Institutions & Organismes de développement rural : dispenser des formations

appropriées aux besoins de paysans en termes de projet familial agricole surtout la

gestion financière et la création de sources de revenus à partir de leurs activités

principales (l’agriculture) comme la mise en place du centre de marché de gros en

légumes et fruits ; pousser les paysans à adopter l’esprit gagnant-gagnant par rapport

aux différentes offres des IMFs ; conseiller les paysans dans leur choix

d’investissement, à effectuer certaines démarches, à tenir leurs comptes, à calculer leur

prix de revient, à prendre certaines décisions et à utiliser les ressources financières

disponibles ;

Page 49: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

40

- Etat : adopter la politique d’autofinancement des IMFs par la contribution de l’Etat en

valorisant les ressources naturelles de la nation afin d’éviter la rupture de financement

extérieur, de diminuer les risques de faillite au cas où les bailleurs de fonds

abandonnent le financement et les différentes pressions générées par les bailleurs

extérieurs et de diminuer le taux d’intérêt appliqué aux exclus du système traditionnel,

concevoir une ligne de budget pour subvenir les paysans accidentés par une

catastrophe naturelle qui nuit leurs activités et les attendent peur à l’utilisation des

services offerts par les IMFs ; contracter avec les IMFs sur la mise en place d’un

système d’information fiable et opérationnel dans le but de faciliter les diagnostics et

la formulation des stratégies d’amélioration appliquée dans chaque zone semblable ;

promouvoir la culture entrepreneurial.

Page 50: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

41

CONCLUSION

Les ménages à vocation agricole évitent le crédit pour financer leurs dépenses

d’investissement et leurs dépenses courantes d’exploitation agricole. Cette Hypothèse I est

vérifiée puisque la plupart des ménages adopte la stratégie financière d’autofinancement au

niveau de son activité principale ou l’agriculture. L’usage des services financiers des IMFs ne

concerne qu’une petite partie des ménages dans le District de Betafo. L’emprunt auprès d’une

IMF rend les ménages plus performants en matière financière. Cette Hypothèse II est

confirmée aussi puisque plus un ménage accède au service de la microfinance, plus il a le

moyen financier pour développer leur activité principale et de l’étendre ou de réaliser la

pluriactivité au contraire de la pensés des ménages ruraux. Des facteurs préviennent l’accès

des paysans aux services de la microfinance. Cette Hypothèse III est vérifiée.

Du côté des IMFs, les marchés financiers ruraux et agricoles sont contraints par des

coûts de transactions élevés et des risques importants qui freinent le développement des

services financiers. Ces freins sont nombreux. Ils sont tirés des différentes publications

(Lapenu, 2008 ; Nagaraja et Meyer, 2005 ; World Bank, 1998) tels la dispersion territoriale,

l’éloignement et l’hétérogénéité des populations, la faiblesse des infrastructures de transports

et de communication, l’importance des risques des activités agricoles, la faiblesse des

ressources humaines capables de travailler dans le monde rural, le manque de garanties

appropriées et les cadres règlementaires, légaux et politiques peu favorables, le manque de

culture du crédit, la faible organisation sur le plan professionnel de la plupart des filières

agricoles. Le financement agricole et rural présente donc des contraintes spécifiques pour les

IMFs (Wampfler, 2000). Du côté des ménages à vocation agricole, une partie de ces

contraintes est présentée par la présente étude. Elle est identifiée au niveau de revenu rizicole,

de revenu hors riz, de la religion que le ménage suit.

Cette étude a permis de connaître en partie les raisons pour lesquelles les ménages à

vocation agricole dans le district de Betafo ont un taux d’accès très bas à la microfinance. Ces

raisons sont générées par l’évitement des ménages agricoles à utiliser les offres financières

des IMFs dans un but productif ; le mauvais jugement des ménages sur la performance des

familles qui utilisent le crédit au développement de leur activité ; et par les facteurs qui

préviennent les ménages à éviter la microfinance. Elle permet aussi d’initier à l’évaluation de

Page 51: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

42

l’implantation des institutions de microfinance dans le District de Betafo. La formulation des

actions et synergie entre les acteurs de développement et les IMFs et/ou ménages peuvent

contribuer à l’essor de chaque entité et le district même. Une analyse des acteurs en

collaboration avec les IMFs et les ménages à vocation agricole complémentera cette étude.

Page 52: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

43

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Page 56: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

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http://www.cgap.org, consulté au mois de mai 2013.

TEXTE JURIDIQUE

- Décret N° 2007 - 013, du 09 janvier 2007, portant fixation du capital minimum des

établissements de crédit et de la valeur nominale des titres de participation.

- Décret N° 2007 - 012, du 02 fevrier 2007, fixant les formes juridiques des institutions de

microfinance et les modalités de leur immatriculation au Registre du Commerce et des sociétés.

- Loi N° 2005-016 du 29 septembre 2005, relative à l'activité et au contrôle des institutions de

microfinance.

- Loi N° 96-020, du 2 décembre 1999, portant réglementation des activités et organisation des

Institutions financières mutualistes.

Page 57: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

I

ANNEXES

ANNEXE I : Les onze principes essentiels établis par le Groupe Consultatif d’Assistance

aux plus Pauvres (GCAP), endossés par le G8 en juin 20041

1. Les pauvres ont besoin de toute une gamme de services financiers et non pas seulement de

prêts. Outre le crédit, ils désirent disposer de produits d’épargne, d’assurance et de transferts.

2. La microfinance est un instrument puissant de lutte contre la pauvreté. Les ménages pauvres

utilisent les services financiers pour augmenter leurs revenus, accumuler des biens et se

prémunir contre les chocs extérieurs.

3. La microfinance consiste à mettre en place des systèmes financiers au service des pauvres. La

microfinance ne pourra accomplir tout son potentiel que si elle est intégrée au cœur du système

financier général d’un pays.

4. Il est possible et nécessaire d’assurer la viabilité financière des opérations pour pouvoir toucher

un grand nombre de pauvres. A moins d’adopter une politique tarifaire leur permettant de

couvrir leurs coûts, les prestataires de microfinance seront toujours limités par la précarité des

subventions offertes par les bailleurs de fonds et les gouvernements.

5. La microfinance implique la mise en place d’institutions financières locales permanentes

capable d’attirer des dépôts locaux, de les recycler en prêts et de fournir d’autres services

financiers.

6. Le microcrédit n’est pas toujours la solution. D’autres types d’assistance peuvent être plus

appropriés pour les populations qui sont si démunies qu’elles ne disposent pas de revenus ni de

capacités de remboursement.

7. Le plafonnement des taux d’intérêts est néfaste pour les pauvres à qui il rend plus ardu l’accès

au crédit. Il est plus coûteux d’accorder un grand nombre de prêts de faible montant que

quelques gros prêts. Le plafonnement des taux d’intérêt empêche les institutions de

microfinance de couvrir leurs coûts et réduit en conséquence l’offre de crédit disponible pour

les pauvres.

8. Les pouvoirs publics doivent faciliter la prestation de services financiers, mais non les fournir

directement. Les pouvoirs publics ne font pratiquement jamais de bons prêteurs, mais ils

peuvent créer un environnement décisionnel propice.

9. Les financements des bailleurs de fonds doivent compléter les capitaux du secteur privé, ils ne

doivent pas les remplacer. Ils devraient être une assistance temporaire au démarrage d’une

institution jusqu’au moment où elle peut faire appel à des sources privées de financement,

telles que les dépôts.

10. Le manque de capacités institutionnelles et humaines constitue le principal obstacle. Les

bailleurs de fonds devraient consacrer leur assistance au renforcement des capacités.

11. La microfinance obtient ses résultats les meilleurs lorsqu’elle mesure – et publie – ses résultats.

La publication des états financiers permet aux intervenants d’évaluer les coûts et les bénéfices

d’une institution et à celle-ci d’améliorer sa performance. Il est nécessaire que les institutions

de microfinance publient des rapports exacts en comparables au sujet de leur performance

financière (taux de remboursement des prêts et de recouvrement des coûts) et au sujet de leurs

résultats sur le plan social (importance et niveau de pauvreté de la clientèle pauvre desservie).

1 Source : GCAP, http://www.cgap.org, les onze principes essentiels établis par le Groupe Consultatif

d’Assistance aux plus Pauvres, mai 2013

Page 58: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

II

ANNEXE II : Les IMF en chiffre

IMF

Nombre

clients

Capital en

cours (Ar)

Nombre

clients en

retard

Capital en

retard (Ar)

Nombre

Agents de

terrain Produit

ABM 1 326 114 635 750 45 39 104 988 9

Crédit facile; Crédit PME;

Crédit agricole; compte à vue;

Compte épargne TOKY; dépôt à

Terme; MoneyGram

CECAM 1 188 170 428 004 130 - 9

Crédit GCV ; Crédit COI ;

Crédit LVM ; Crédit Caution

Solidaire ; Crédit

bâtiment/terrain ; Epargne ;

Services non financiers

OTIV 650 475 000 000 8 11 000 000 2

Epargne (retrait - dépôt); crédit

de 6 à 36 mois; crédit GCV

VAHATRA 620 124 000 000 30 3 060 000 4

Crédits en milieu rural (plus

difficile d'accès); micro-crédits

agricoles (pour des semences,

des engrais, de l'élevage)

VATSY 400 - - - 3

Dispense des formations

d’agriculture et

d’élevage,fournit des ressources

(semences, outils, etc.), propose

le microcrédit et stimule la

participation des femmes.

TITEM 400 - - - 1

Crédit à caution solidaire, crédit

individuel

TOTAL 4 796 713 635 750 83 53 164 988 19

Source : Base de données CNMF, 2013

Le taux de pénétration de la population aux services des IMF

Nb ménages Nb membre IMF Taux de pénétration

56 773 4 796 6,4%

Source : Base de données CNMF, 2013

Formule de calcul du taux de pénétration (taux d’accès) de la population aux services des IMF

Taux de pénétration = Total nombre ménages / (total ménage membre des IMF X 0.80)

Les 0,80 représentent la partie de ménage pauvre (CNMF, 2013).

Page 59: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

III

ANNEXE III : Répartition des Institutions de microfinance dans le district de Betafo

INSTITUTION DE MICROFINANCE COMMUNE POINTS DE SERVICES

AccèsBanque Madagascar BETAFO 1

Réseau CECAM MAHAIZA 1

Réseau CECAM ANJAZAFOTSY 1

Réseau CECAM AMPAMELOMANA 1

Réseau CECAM SOAVINA 1

Réseau CECAM BETAFO 1

Réseau OTIV Antananarivo BETAFO 1

TITEM BETAFO 1

VAHATRA BETAFO 1

VATSY BETAFO 1

VATSY MAHAIZA 1

VATSY SOAVINA 1

TOTAL 12

Source : Auteur, 2013

ANNEXE IV : Données de base du District de Betafo

COMMUNES SUPERFICIE

(KM²)

POPULATION

(HAB/KM²)

NB DE

MENAGES

NB DE

FKT

POINT DE

SERVICE DES IMF

Alakamisy Anativato 28 316 2 545 8 1

Alakamisy Marososona 202 54 1 519 6 -

Alarobia Bemaha 111 122 3 388 8 -

Ambatonikolahy 214 111 2 861 9 -

Ambohimanambola 509 47 2 358 12 -

Ambohimasina 185 109 4 457 11 -

Andranomafana 26 225 2 377 6 1

Andrembesoa 1 274 13 1 365 7 -

Anosiarivo Manapa 529 31 747 7 -

Antohobe 115 116 4 846 6 -

Antsoso 46 191 3 129 5 -

Betafo 53 512 7 599 13 6

Inanantonana 201 89 4 828 6 -

Mahaiza 246 82 2 851 11 2

Mandritsara 46 352 3 959 13 -

Manohisoa 192 95 2 024 7 -

Soavina 138 108 4 492 7 2

Tritriva 64 135 1 428 9 -

TOTAL 4 179 - 56 773 151 12

Source : CRIF Betafo, EPM, 2010 ; Auteur, 2013

Page 60: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

IV

ANNEXE V : Guide d’entretien

(Une question est à poser à la personne ressource à un moment opportun suivant la situation

rencontrée pour extraire la meilleure information)

- Pourriez-vous raconter l’histoire de la microfinance du District de Betafo ou dans

votre Commune ?

- D'après vous, quels sont les principaux problèmes du District de Betafo ou de la

Commune?

- Vous pensez que la microfinance a sa notoriété dans vie quotidienne des paysans ?

- Si oui/non, pourquoi d’après vous ?

- Vous pensez que la population s’intéresse beaucoup à la microfinance ?

- Les produits offerts par les IMFs sont-ils appropriés aux besoins des paysans ?

- Si oui/non, ils se sentent libres et alaises ou ils se sentent forcé par une situation ?

A votre avis, les IMFs aident vraiment la population à sortir de la pauvreté ou elles rendent

s’endetter ?

Page 61: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

V

ANNEXE VI : Questionnaire

Questionnaire N° Commune Fokontany Hameau

Information sur le ménage :

Nom :

Age Niveau d’étude Taille ménage

Autre activité génératrice de revenu Nb Nb en activité

Membre d’une OP ou

association ou ONG

Religion Distance d’un point de service

d’une IMF la plus proche

Distance du marché de

l’exploitation

km km

Terrain de culture Maison Surface agricole totale Surface Cultivée

Propriétaire (Titré) – Héritage

– Locataire

Propriétaire (Titré) – Héritage

– Locataire m² m²

Problème de l’accès au marché Destination production rizicole Destination production hors

rizicole

Variation de prix Autoconsommation Autoconsommation

Moyen de transport (à la tête, basique) Vend un tout petit peu Vend un tout petit peu

Insuffisance d’infrastructure routière Vend la moitié Vend la moitié

Autre : Vend plus la moitié Vend plus la moitié

Vend toute Vend toute

Mode de culture Semence Fertilisant Matériel de production

Traditionnelle Semence améliorée (FOFIFA, GPS, etc) Engrais chimique Basique

Conventionnelle Semence échangée d’un autre agriculteur Engrais Bio Accessoire nouveau

Biologique Semence triée de la récolte précédente Composte Moyen

Autre Semence sans trie de la récolte précédente Fumure animale Grand

Autre : Autre : Autre

Tenir un cahier pour comptabiliser

votre activité agricole Nombre de main d’œuvre Culture contre saison

Interne Externe

Revenu agricole annuel Revenu hors agricole annuel Dépense agricole annuel

Information sur les dépenses et sources de financements diverses

Dépense(s) d’investissement de l’année dernière :

N° Désignation dépense d’investissement Montant dépense d’investissement

1 Acquisition d’un terrain

2 Construction maison ou magasin de stockage

3 Construction étable ou autre

4 Achat animaux (bœuf, vache, porc, etc)

5 Acquisition équipement agricole

6 Aménagement divers

7 Mise en place d’un nouvel système d’irrigation

8

Sources de financement des dépenses d’investissement de l’année dernière :

N° Source de financement d’investissement Montant

1 Epargne

2 Epargne forcée

3 Crédit d’une IMF

4 Prêt de parents ou amis ou voisin

5 Usurier

6 Produits de l’élevage

7 Revenu rizicole

8 Revenu agricole hors riz

9 Rotation de capital

10 Autre source de revenu*

11

Page 62: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

VI

* Vente de certain animaux (porc, etc) ou produit laitier, œuf, produit de la pisciculture, etc,

**à pressier par exemple : Bénéfice d’un petit commerce, revente des légumes, artisanat (rary), maçonnerie, …

Dépense(s) courantes d’exploitation de l’année dernière :

N° Désignation dépense courante d’exploitation Montant dépense courante d’exploitation

1 Achat engrais et/ou fumures

2 Achat pesticide

3 Achat semence

4 Frais de transport divers

5 Main d’œuvre

6 Location matérielle ou outils de production

7 Location terrain

8 Impôts et taxes

9 Produits vétérinaires

10 Provendes

11 Labour

12

Sources de financement des dépenses courantes d’exploitation de l’année dernière :

N° Source de financement des dépenses courantes d’exploitation Montant

1 Epargne

2 Epargne forcée

3 Crédit d’une IMF

4 Prêt de parents ou amis ou voisin

5 Usurier

6 Produits de l’élevage

7 Revenu rizicole

8 Revenu agricole hors riz

9 Rotation de capital

10 Autre source de revenu*

11

* Vente de certain animaux (porc, etc) ou produit laitier, œuf, produit de la pisciculture, etc,

**à pressier par exemple : Bénéfice d’un petit commerce, revente des légumes, artisanat (rary), maçonnerie, …

Information sur les offres et services des IMF

Personnellement, avez-vous déjà attendu de la « microfinance » ? Si oui, vous connaissez combien d’IMF ?

OUI NON Nombre d’IMF connue :

CECAM – ABM – OTIV – VAHATRA – VATSY – ZOB – TITEM

Comment vous connaissez ces IMF et leurs offres ? (à classer par ordre)

Bouche à oreille Radio TV Réunion Brochure

Amis Famille CSA Sensibilisation au marché Autre :

Etes-vous membre d’une IMF ? Etes-vous déjà membre d’une IMF ?

OUI Mentionnez l’IMF : NON

OUI Mentionnez l’IMF : NON

Question 1* 2* 3* 4*

Les offres des IMF sont-elles des solutions innovantes pour lutter contre la pauvreté ?

Les offres d’une IMF permettent-elles aux paysans de sortir de la pauvreté ?

Les IMF appliquent-elles des taux d’intérêt trop élevés ?

Avez-vous peur de réaliser un prêt auprès d’une IMF ?

Entant qu’agriculteur, les offres des IMF convient-elles à votre situation ?**

*Réponse à choisir : 1= Tout à fait ; 2 = Plutôt ; 3= Plutôt pas ; 4= Pas du tout ; Vide = ne pas mentionner

** Notes sur le pourquoi de la question :

Sans doute, Il y a une personne qui réalise un prêt auprès d’une IMF dans votre village. Vous l’observez ? Si OUI,

personnellement, que pensez-vous du développement de sa vie ?

Très développée Moyennement

développée

Développée comme

tout le monde Ruinée Endettée

Autre(s) explication sur la microfinance et l’agriculture :

Page 63: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

VII

ANNEXE VII : résumé des relations de la base de données de la présente recherche

Source : Auteur, 2013

Figure 9 : Représentation graphique de la base de données de l’étude

Page 64: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

VIII

ANNEXE VIII : Base de données de l’étude

e_id e_mo e_scu e_aa e_mo e_ne e_tm e_nmx

1 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,17 0,00

2 1,00 0,02 1,00 1,00 0,25 0,33 0,13

3 0,00 0,12 1,00 0,00 0,25 1,00 0,00

4 0,00 0,30 1,00 0,00 0,25 0,58 0,63

5 1,00 0,11 1,00 1,00 0,25 0,25 0,25

6 0,00 0,24 1,00 0,00 0,25 0,50 0,13

7 0,00 0,10 0,00 0,00 0,25 0,17 0,00

8 0,00 0,07 1,00 0,00 0,25 0,42 0,50

9 0,00 0,07 1,00 0,00 0,25 0,25 0,13

10 0,00 0,26 1,00 0,00 0,25 0,58 0,00

11 0,00 0,04 1,00 0,00 0,25 0,17 0,13

12 1,00 0,15 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13

13 0,00 0,67 1,00 0,00 0,25 0,25 0,75

14 0,00 0,56 0,00 0,00 0,00 0,25 0,13

15 0,00 0,15 1,00 0,00 0,50 0,25 0,13

16 1,00 0,33 0,00 1,00 0,00 0,25 0,63

17 1,00 0,10 0,00 1,00 0,75 0,25 0,75

18 0,00 0,10 1,00 0,00 0,25 0,33 0,63

19 0,00 0,26 1,00 0,00 0,25 0,33 0,25

20 1,00 0,05 1,00 1,00 0,25 0,50 0,25

21 0,00 0,08 0,00 0,00 0,25 0,25 0,25

22 0,00 0,12 1,00 0,00 0,25 0,25 0,13

23 1,00 0,08 0,00 1,00 0,25 0,75 0,13

24 0,00 0,28 0,00 0,00 0,00 0,25 0,50

25 0,00 0,15 1,00 0,00 0,25 0,33 0,25

26 0,00 0,23 0,00 0,00 0,25 0,42 0,00

27 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,33 0,13

28 0,00 0,22 0,00 0,00 0,25 0,50 0,38

29 0,00 0,06 0,00 0,00 0,25 0,25 0,25

30 1,00 0,02 0,00 1,00 0,50 0,75 0,25

31 1,00 0,40 0,00 1,00 0,00 0,42 0,50

32 0,00 0,11 0,00 0,00 0,00 0,25 0,13

33 0,00 0,07 0,00 0,00 0,50 0,67 0,13

34 1,00 0,37 0,00 1,00 0,25 0,33 0,50

35 0,00 0,11 1,00 0,00 0,25 0,50 0,25

36 0,00 0,06 0,00 0,00 0,25 0,33 0,00

37 1,00 0,15 1,00 1,00 0,25 0,33 0,00

38 1,00 0,15 1,00 1,00 0,25 0,33 0,00

39 0,00 0,10 1,00 0,00 0,25 0,67 0,38

40 0,00 0,04 1,00 0,00 0,25 0,42 0,13

41 0,00 0,37 1,00 0,00 0,25 0,83 0,25

42 0,00 0,46 1,00 0,00 0,75 0,17 0,13

43 0,00 0,74 1,00 0,00 0,25 0,58 0,38

Page 65: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

IX

45 0,00 0,53 1,00 0,00 0,25 0,25 0,38

46 0,00 0,12 0,00 0,00 0,50 0,25 0,13

47 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,67 0,25

48 0,00 0,09 1,00 0,00 0,25 0,67 0,13

49 0,00 0,22 0,00 0,00 0,50 0,50 0,13

50 0,00 0,39 0,00 0,00 0,25 0,25 0,13

51 0,00 0,02 1,00 0,00 0,00 0,42 0,25

52 0,00 0,11 0,00 0,00 0,25 0,67 0,13

53 1,00 0,09 0,00 1,00 0,25 0,42 0,13

54 0,00 0,05 0,00 0,00 0,50 0,58 0,00

55 0,00 0,07 1,00 0,00 0,50 0,50 0,25

56 1,00 0,11 1,00 1,00 0,50 0,50 0,13

57 1,00 0,11 1,00 1,00 0,50 0,58 0,13

58 0,00 0,04 0,00 0,00 0,50 0,58 0,25

59 0,00 0,36 1,00 0,00 0,25 0,50 0,13

60 0,00 0,21 0,00 0,00 0,25 0,17 0,13

61 1,00 0,17 1,00 1,00 0,00 0,33 0,13

62 1,00 0,03 0,00 1,00 0,25 0,17 0,25

63 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,25 0,25

64 1,00 0,20 1,00 1,00 0,25 0,25 0,13

65 1,00 0,07 1,00 1,00 0,25 0,58 0,00

66 0,00 0,14 1,00 0,00 0,25 0,42 0,25

67 0,00 0,01 1,00 0,00 1,00 0,67 0,00

68 0,00 0,20 0,00 0,00 0,25 0,75 0,00

69 1,00 0,16 1,00 1,00 0,25 0,67 0,25

70 0,00 0,23 0,00 0,00 0,50 0,50 0,13

71 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,17 0,25

72 0,00 0,17 1,00 0,00 0,25 0,50 0,00

73 0,00 0,17 0,00 0,00 0,50 0,58 0,13

74 0,00 0,04 0,00 0,00 0,25 0,50 0,13

75 0,00 0,11 1,00 0,00 0,25 0,75 0,13

76 0,00 0,13 1,00 0,00 0,50 0,25 0,38

77 1,00 0,23 1,00 1,00 0,75 0,50 0,25

78 1,00 0,40 1,00 1,00 0,25 0,42 0,25

79 0,00 0,18 1,00 0,00 0,50 0,83 0,25

80 0,00 1,00 0,00 0,00 0,25 0,67 0,25

81 0,00 0,07 0,00 0,00 0,25 0,50 0,25

82 0,00 0,83 1,00 0,00 0,00 0,83 0,25

83 0,00 0,27 0,00 0,00 0,00 0,67 0,13

84 0,00 0,78 1,00 0,00 0,00 0,42 0,25

85 0,00 0,33 0,00 0,00 0,25 0,50 0,25

86 0,00 0,60 1,00 0,00 0,25 0,33 0,25

87 0,00 0,22 0,00 0,00 0,25 0,33 0,00

88 1,00 0,04 1,00 1,00 1,00 0,50 0,25

89 1,00 0,13 0,00 1,00 0,75 0,17 0,38

Page 66: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

X

44 0,00 0,51 1,00 0,00 0,25 0,58 0,38

90 1,00 0,33 0,00 1,00 0,50 0,50 0,13

91 1,00 0,01 0,00 1,00 0,50 0,42 0,25

92 1,00 0,04 1,00 1,00 0,25 0,50 0,00

93 0,00 0,02 0,00 0,00 0,25 0,33 0,38

94 1,00 0,05 1,00 1,00 0,50 0,50 0,25

95 0,00 0,33 1,00 0,00 0,25 0,25 0,13

96 0,00 0,09 1,00 0,00 0,25 0,58 0,13

97 1,00 0,05 1,00 1,00 0,25 0,42 0,25

98 0,00 0,09 0,00 0,00 0,25 0,50 0,13

99 1,00 0,02 1,00 1,00 0,25 0,83 0,00

100 0,00 0,06 1,00 0,00 0,50 0,25 0,13

101 0,00 0,06 1,00 0,00 0,50 0,58 0,00

102 1,00 0,03 0,00 1,00 0,25 0,58 0,13

103 1,00 0,05 1,00 1,00 0,25 0,50 0,13

104 0,00 0,13 1,00 0,00 0,50 0,58 0,25

105 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,33 0,13

106 0,00 0,06 1,00 0,00 0,75 0,33 0,25

107 1,00 0,10 1,00 1,00 0,50 0,33 0,38

108 0,00 0,02 1,00 0,00 0,25 0,50 0,25

109 0,00 0,07 1,00 0,00 0,25 0,83 0,25

110 0,00 0,13 0,00 0,00 0,00 0,25 0,25

111 1,00 0,09 0,00 1,00 0,25 0,42 0,50

112 1,00 0,14 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13

113 1,00 0,06 0,00 1,00 0,25 0,17 0,38

114 1,00 0,05 1,00 1,00 0,25 0,33 0,13

115 0,00 0,08 1,00 0,00 0,50 0,58 0,25

116 1,00 0,29 1,00 1,00 0,75 0,17 0,13

117 0,00 0,67 1,00 0,00 0,00 0,25 0,13

118 1,00 0,11 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13

119 1,00 0,89 1,00 1,00 0,75 0,33 0,38

120 0,00 0,22 0,00 0,00 0,50 0,17 0,13

121 0,00 0,44 0,00 0,00 0,25 0,67 0,13

122 0,00 0,44 0,00 0,00 0,50 0,42 0,00

123 0,00 0,01 1,00 0,00 0,25 0,33 0,13

124 0,00 0,44 1,00 0,00 0,75 0,75 0,38

125 1,00 0,56 1,00 1,00 0,50 0,42 0,25

126 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,17 0,13

127 0,00 0,44 1,00 0,00 0,25 0,42 0,25

128 0,00 0,09 0,00 0,00 0,25 0,08 0,13

129 0,00 0,67 1,00 0,00 0,50 0,25 0,13

130 0,00 0,44 1,00 0,00 0,50 0,75 0,13

131 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,33 0,13

132 1,00 0,33 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13

Page 67: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XI

133 0,00 0,00 1,00 0,00 0,25 0,75 0,13

134 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,42 0,13

135 1,00 0,02 1,00 1,00 0,00 0,17 0,13

136 1,00 0,11 1,00 1,00 0,00 0,50 0,25

137 0,00 0,09 1,00 0,00 0,50 0,42 0,13

138 1,00 0,01 1,00 1,00 0,25 0,42 0,25

139 1,00 0,72 1,00 1,00 0,25 0,50 0,38

140 0,00 0,08 1,00 0,00 0,75 0,33 0,13

141 0,00 0,04 0,00 0,00 0,25 0,50 0,75

142 1,00 0,09 1,00 1,00 0,50 0,33 0,13

143 1,00 0,19 1,00 1,00 0,50 0,42 0,13

144 0,00 0,33 1,00 0,00 0,25 0,50 0,13

145 1,00 0,83 1,00 1,00 0,25 0,25 0,25

146 1,00 0,07 0,00 1,00 0,25 0,58 0,13

147 0,00 0,06 0,00 0,00 0,25 0,67 0,25

148 1,00 0,44 1,00 1,00 0,25 0,25 0,13

149 1,00 0,43 0,00 1,00 0,25 0,50 0,25

150 1,00 0,15 0,00 1,00 0,25 0,67 0,75

151 0,00 0,50 0,00 0,00 0,50 0,50 0,38

152 0,00 0,13 1,00 0,00 0,50 0,33 0,38

153 0,00 0,64 0,00 0,00 0,25 0,42 0,75

154 0,00 0,12 1,00 0,00 0,75 0,50 0,63

155 1,00 0,38 0,00 1,00 0,25 0,50 0,88

156 0,00 0,11 1,00 0,00 0,25 0,58 0,25

157 0,00 0,11 0,00 0,00 1,00 0,17 0,88

158 0,00 0,01 0,00 0,00 0,50 0,50 0,25

159 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,58 0,13

160 0,00 0,44 1,00 0,00 0,25 0,50 0,13

161 0,00 0,20 0,00 0,00 0,50 0,25 0,50

162 0,00 0,33 0,00 0,00 0,50 0,42 0,38

163 1,00 0,20 1,00 1,00 1,00 0,25 0,13

164 0,00 0,06 0,00 0,00 0,75 0,50 0,50

165 1,00 0,45 1,00 1,00 0,50 0,42 0,00

166 1,00 0,30 1,00 1,00 0,50 0,25 0,13

167 1,00 0,10 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13

168 1,00 0,22 1,00 1,00 0,75 0,50 0,38

169 1,00 0,26 1,00 1,00 0,75 0,50 0,63

170 1,00 0,04 0,00 1,00 0,50 0,42 0,75

171 1,00 0,89 0,00 1,00 0,50 0,25 0,50

172 1,00 0,44 1,00 1,00 0,75 0,33 0,13

173 1,00 0,67 0,00 1,00 0,50 0,25 0,50

174 1,00 0,22 0,00 1,00 0,50 0,42 0,25

175 1,00 0,44 1,00 1,00 1,00 0,17 0,75

176 1,00 0,11 0,00 1,00 0,25 0,25 0,25

177 1,00 0,22 0,00 1,00 0,25 0,58 1,00

178 0,00 0,16 1,00 0,00 0,25 0,25 0,13

Page 68: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XII

179 0,00 0,09 0,00 0,00 0,50 0,50 0,63

180 0,00 0,11 1,00 0,00 0,50 0,42 0,38

181 0,00 0,22 0,00 0,00 1,00 0,50 0,50

182 0,00 0,67 0,00 0,00 0,25 0,25 0,25

183 0,00 0,03 1,00 0,00 0,50 0,33 0,13

184 0,00 0,27 0,00 0,00 0,50 0,33 0,50

185 1,00 0,07 1,00 1,00 0,75 0,25 0,25

186 1,00 0,00 1,00 1,00 0,50 0,25 0,25

187 1,00 0,11 1,00 1,00 0,50 0,42 0,38

188 1,00 0,07 1,00 1,00 0,25 0,33 0,13

189 1,00 0,09 0,00 1,00 0,25 0,42 0,25

190 1,00 0,04 1,00 1,00 0,25 0,33 0,50

191 1,00 0,09 0,00 1,00 0,50 0,33 0,25

192 1,00 0,04 0,00 1,00 0,50 0,42 0,13

193 1,00 0,04 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13

194 1,00 0,11 1,00 1,00 0,50 0,33 0,75

195 1,00 0,17 0,00 1,00 0,00 0,50 0,38

196 1,00 0,04 0,00 1,00 0,25 0,33 0,25

197 1,00 0,11 1,00 1,00 0,25 0,50 0,25

198 1,00 0,08 0,00 1,00 0,50 0,33 0,25

199 1,00 0,06 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13

200 1,00 0,03 1,00 1,00 0,50 0,50 0,13

201 1,00 0,03 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13

202 0,00 0,01 1,00 0,00 0,25 0,42 0,00

203 0,00 0,22 0,00 0,00 0,75 0,33 0,38

204 0,00 0,01 1,00 0,00 0,75 0,42 0,13

205 0,00 0,22 1,00 0,00 0,75 0,50 0,38

206 0,00 0,44 0,00 0,00 0,75 0,75 0,50

207 0,00 0,22 0,00 0,00 0,25 0,50 0,25

Source : Auteur, 2013

Page 69: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XIII

Suite de la base de données

e_ccs imf_emi imf_dmi e_rr e_rhr e_rha e_cf ddi ddc

1,00 1,00 1,00 0,15 0,14 0,03 0,17 0,13 0,13

0,00 0,00 0,00 0,02 0,17 0,03 0,33 0,08 0,01

0,00 0,00 0,00 0,14 0,44 0,25 1,00 0,01 0,12

1,00 1,00 1,00 0,30 0,04 0,21 0,58 0,09 0,41

1,00 0,00 0,00 0,13 0,08 0,07 0,25 0,00 0,04

1,00 1,00 0,00 0,16 0,11 0,39 0,50 0,01 0,26

1,00 0,00 0,00 0,05 0,06 0,00 0,17 0,00 0,02

1,00 0,00 0,00 0,08 0,07 0,15 0,42 0,11 0,06

1,00 0,00 0,00 0,08 0,04 0,14 0,25 0,00 0,02

1,00 1,00 0,00 0,26 0,04 0,51 0,58 0,01 0,26

1,00 0,00 0,00 0,05 0,51 0,08 0,17 0,00 0,02

1,00 0,00 1,00 0,18 0,47 0,31 0,42 0,00 0,16

1,00 1,00 0,00 0,67 0,10 0,02 0,25 0,04 0,71

1,00 0,00 0,00 0,59 0,05 0,00 0,25 0,00 0,56

1,00 1,00 1,00 0,18 0,12 0,14 0,25 0,12 0,16

1,00 0,00 0,00 0,39 0,21 0,00 0,25 0,00 0,36

1,00 0,00 0,00 0,12 0,73 0,00 0,25 0,52 0,06

1,00 1,00 0,00 0,12 0,45 0,21 0,33 0,00 0,06

1,00 1,00 0,00 0,26 0,06 0,07 0,33 0,00 0,27

1,00 0,00 0,00 0,06 0,09 0,10 0,50 0,00 0,04

1,00 0,00 1,00 0,10 0,07 0,00 0,25 0,24 0,03

1,00 1,00 0,00 0,14 0,15 0,20 0,25 0,01 0,13

1,00 0,00 0,00 0,09 0,36 0,00 0,59 0,00 0,02

1,00 1,00 0,00 0,32 0,01 0,00 0,22 0,37 0,31

1,00 1,00 1,00 0,18 0,04 0,29 0,33 0,01 0,16

1,00 1,00 0,00 0,27 0,03 0,00 0,42 0,07 0,23

1,00 0,00 0,00 0,16 0,04 0,28 0,33 0,00 0,14

1,00 1,00 1,00 0,26 0,09 0,00 0,50 0,01 0,25

1,00 0,00 0,00 0,07 0,08 0,00 0,20 0,00 0,02

1,00 0,00 0,00 0,03 0,39 0,00 0,63 0,11 0,03

1,00 1,00 0,00 0,40 0,17 0,00 0,42 0,02 0,43

1,00 0,00 0,00 0,13 0,04 0,00 0,25 0,00 0,04

1,00 0,00 0,00 0,08 0,24 0,00 0,51 1,00 0,04

1,00 1,00 1,00 0,37 0,10 0,00 0,33 0,01 0,40

1,00 0,00 0,00 0,12 0,14 0,22 0,55 0,21 0,06

1,00 0,00 0,00 0,08 0,14 0,00 0,33 0,00 0,02

1,00 0,00 0,00 0,20 0,02 0,30 0,33 0,01 0,15

1,00 0,00 0,00 0,15 0,07 0,29 0,33 0,00 0,16

1,00 1,00 1,00 0,11 0,03 0,20 0,67 0,32 0,06

1,00 0,00 0,00 0,05 0,03 0,09 0,42 0,19 0,02

1,00 1,00 1,00 0,37 0,05 0,74 0,83 0,00 0,38

1,00 1,00 1,00 0,46 0,13 0,11 0,22 0,01 0,46

1,00 1,00 1,00 0,61 0,22 0,15 0,58 0,00 0,78

Page 70: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XIV

1,00 1,00 1,00 0,43 0,15 0,14 0,58 0,00 0,55

1,00 1,00 1,00 0,53 0,08 0,19 0,25 0,49 0,56

1,00 0,00 0,00 0,14 0,04 0,00 0,25 0,00 0,14

1,00 1,00 1,00 0,15 0,03 0,27 0,67 0,00 0,15

1,00 1,00 0,00 0,11 0,02 0,19 0,67 0,01 0,07

1,00 0,00 0,00 0,25 0,13 0,00 0,50 0,00 0,23

1,00 0,00 0,00 0,45 0,42 0,00 0,25 0,00 0,39

1,00 0,00 0,00 0,03 0,12 0,05 0,42 0,00 0,02

1,00 0,00 0,00 0,12 1,00 0,00 0,67 0,14 0,03

1,00 0,00 0,00 0,11 0,18 0,00 0,42 0,00 0,03

1,00 0,00 0,00 0,06 0,50 0,00 0,58 0,07 0,02

1,00 0,00 0,00 0,08 0,10 0,28 0,50 0,00 0,03

1,00 1,00 1,00 0,08 0,03 0,22 0,50 0,09 0,03

1,00 1,00 1,00 0,13 0,11 0,28 0,58 0,00 0,04

1,00 0,00 0,00 0,05 0,65 0,00 0,58 0,02 0,02

1,00 1,00 1,00 0,24 0,16 0,13 0,50 0,00 0,37

1,00 1,00 1,00 0,25 0,33 0,00 0,17 0,01 0,22

1,00 1,00 0,00 0,25 0,02 0,25 0,33 0,01 0,17

1,00 0,00 0,00 0,04 0,20 0,00 0,17 0,00 0,02

1,00 0,00 0,00 0,26 0,36 0,06 0,25 0,00 0,23

1,00 0,00 0,00 0,23 0,01 0,03 0,25 0,00 0,21

1,00 0,00 0,00 0,08 0,47 0,14 0,58 0,00 0,12

1,00 1,00 0,00 0,16 0,04 0,29 0,42 0,30 0,16

1,00 0,00 0,00 0,01 0,13 0,02 0,67 0,00 0,01

1,00 0,00 0,00 0,27 0,17 0,00 0,60 0,00 0,20

1,00 1,00 1,00 0,16 0,06 0,32 0,62 0,00 0,17

1,00 0,00 0,00 0,30 0,06 0,00 0,50 0,00 0,24

1,00 1,00 0,00 0,09 0,11 0,11 0,17 0,00 0,14

1,00 0,00 0,00 0,19 0,08 0,12 0,50 0,01 0,17

1,00 0,00 0,00 0,21 0,21 0,00 0,58 0,12 0,17

1,00 0,00 0,00 0,10 0,27 0,00 0,50 0,00 0,09

1,00 0,00 0,00 0,14 0,26 0,06 0,58 0,00 0,03

1,00 0,00 0,00 0,15 0,02 0,01 0,25 0,01 0,15

1,00 1,00 1,00 0,23 0,03 0,16 0,50 0,00 0,25

1,00 1,00 1,00 0,40 0,06 0,28 0,42 0,00 0,41

1,00 1,00 0,00 0,24 0,19 0,05 0,72 0,00 0,20

1,00 0,00 0,00 1,00 0,15 0,00 0,67 0,01 1,00

1,00 0,00 0,00 0,08 0,21 0,00 0,42 0,00 0,04

0,00 1,00 0,00 0,83 0,12 0,11 0,83 0,00 0,84

0,00 0,00 0,00 0,31 0,13 0,00 0,58 0,00 0,27

0,00 0,00 0,00 0,78 0,12 0,17 0,42 0,01 0,78

1,00 1,00 1,00 0,36 0,03 0,00 0,50 0,00 0,35

1,00 1,00 1,00 0,52 0,16 0,18 0,33 0,01 0,62

1,00 1,00 1,00 0,26 0,04 0,00 0,33 0,00 0,23

1,00 1,00 1,00 0,05 0,14 0,09 0,50 0,01 0,03

Page 71: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XV

1,00 0,00 1,00 0,13 0,02 0,00 0,17 0,00 0,17

0,00 1,00 1,00 0,39 0,11 0,00 0,50 0,02 0,34

1,00 1,00 1,00 0,02 0,25 0,00 0,38 0,00 0,03

0,00 0,00 0,00 0,05 0,02 0,08 0,50 0,00 0,01

1,00 0,00 0,00 0,02 0,43 0,00 0,33 0,00 0,02

1,00 1,00 1,00 0,06 0,21 0,10 0,50 0,76 0,04

1,00 1,00 1,00 0,33 0,05 0,06 0,25 0,01 0,35

1,00 1,00 1,00 0,09 0,01 0,20 0,58 0,22 0,03

1,00 0,00 0,00 0,06 0,34 0,10 0,42 0,00 0,02

1,00 0,00 0,00 0,10 0,29 0,00 0,50 0,00 0,04

0,00 0,00 0,00 0,02 0,04 1,00 0,83 0,00 0,01

1,00 0,00 0,00 0,07 0,84 0,13 0,25 0,01 0,02

1,00 0,00 0,00 0,06 0,49 0,12 0,58 0,00 0,01

1,00 0,00 0,00 0,04 0,34 0,00 0,58 0,01 0,02

1,00 0,00 0,00 0,06 0,27 0,07 0,50 0,00 0,02

1,00 1,00 0,00 0,16 0,25 0,09 0,58 0,10 0,15

1,00 1,00 0,00 0,16 0,11 0,05 0,33 0,00 0,14

1,00 0,00 1,00 0,07 0,07 0,13 0,33 0,01 0,03

1,00 0,00 0,00 0,12 0,01 0,21 0,33 0,00 0,04

1,00 0,00 0,00 0,02 0,26 0,04 0,50 0,00 0,02

1,00 0,00 0,00 0,08 0,22 0,18 0,60 0,25 0,04

1,00 0,00 0,00 0,16 0,07 0,00 0,25 0,00 0,14

1,00 0,00 0,00 0,11 0,16 0,00 0,42 0,00 0,05

1,00 0,00 0,00 0,16 0,09 0,12 0,42 0,00 0,15

1,00 0,00 0,00 0,07 0,08 0,00 0,17 0,01 0,05

1,00 0,00 0,00 0,05 0,14 0,15 0,33 0,01 0,02

1,00 0,00 0,00 0,09 0,20 0,16 0,58 0,00 0,03

1,00 1,00 0,00 0,24 0,10 0,15 0,17 0,01 0,29

1,00 0,00 0,00 0,78 0,13 0,07 0,25 0,00 0,67

1,00 1,00 0,00 0,13 0,20 0,26 0,51 0,00 0,04

1,00 1,00 0,00 0,89 0,13 0,23 0,33 0,00 0,90

1,00 0,00 0,00 0,22 0,03 0,00 0,17 0,01 0,23

0,00 0,00 0,00 0,52 0,00 0,00 0,67 0,06 0,45

1,00 0,00 0,00 0,44 0,07 0,00 0,42 0,00 0,44

1,00 0,00 0,00 0,01 0,06 0,02 0,33 0,00 0,01

1,00 1,00 0,00 0,37 0,13 0,00 0,75 0,49 0,46

1,00 1,00 0,00 0,56 0,08 0,03 0,42 0,00 0,56

1,00 1,00 0,00 0,22 0,03 0,06 0,17 0,00 0,23

0,00 1,00 0,00 0,46 -0,06 0,17 0,42 0,00 0,45

0,00 0,00 0,00 0,10 0,10 0,00 0,08 0,02 0,03

1,00 1,00 1,00 0,67 0,10 0,11 0,25 0,00 0,67

1,00 1,00 0,00 0,37 0,13 0,03 0,75 0,00 0,45

1,00 1,00 1,00 0,26 0,04 0,06 0,33 0,01 0,23

1,00 1,00 0,00 0,39 0,14 0,06 0,42 0,00 0,34

1,00 0,00 0,00 0,01 0,02 0,01 0,75 0,01 0,01

Page 72: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XVI

1,00 1,00 1,00 0,19 0,14 0,21 0,42 0,00 0,24

1,00 1,00 1,00 0,03 0,03 0,06 0,17 0,00 0,01

1,00 1,00 1,00 0,13 0,09 0,09 0,50 0,01 0,05

1,00 1,00 1,00 0,10 0,06 0,19 0,42 0,01 0,03

1,00 0,00 0,00 0,01 0,27 0,02 0,42 0,00 0,02

1,00 1,00 1,00 0,72 0,11 0,11 0,50 0,02 0,73

1,00 0,00 0,00 0,09 0,11 0,16 0,33 0,00 0,03

1,00 0,00 1,00 0,05 0,28 0,00 0,50 0,31 0,07

1,00 0,00 0,00 0,10 0,06 0,15 0,33 0,00 0,03

1,00 0,00 0,00 0,22 0,11 0,12 0,42 0,00 0,20

1,00 1,00 0,00 0,39 0,07 0,03 0,50 0,00 0,34

1,00 1,00 0,00 0,69 0,25 0,30 0,25 0,01 0,84

1,00 0,00 0,00 0,08 0,31 0,00 0,47 0,00 0,02

1,00 0,00 0,00 0,08 0,31 0,00 0,59 0,00 0,03

1,00 1,00 1,00 0,37 0,13 0,30 0,25 0,00 0,45

1,00 0,00 0,00 0,36 0,13 0,00 0,50 0,00 0,44

1,00 0,00 0,00 0,18 0,23 0,00 0,52 0,00 0,19

1,00 1,00 1,00 0,42 0,15 0,00 0,50 0,09 0,53

1,00 1,00 1,00 0,15 0,08 0,26 0,33 0,32 0,16

1,00 1,00 1,00 0,56 0,17 0,00 0,42 0,07 0,68

1,00 1,00 1,00 0,14 0,22 0,25 0,53 0,00 0,16

1,00 1,00 0,00 0,33 0,10 0,00 0,50 0,00 0,44

1,00 0,00 0,00 0,13 0,10 0,23 0,58 0,00 0,04

1,00 0,00 0,00 0,13 0,04 0,00 0,17 0,00 0,08

1,00 0,00 0,00 0,02 0,30 0,00 0,42 0,00 0,02

1,00 1,00 1,00 0,22 0,22 0,17 0,58 0,00 0,23

1,00 1,00 1,00 0,37 0,13 0,07 0,50 0,47 0,44

1,00 0,00 0,00 0,24 0,04 0,00 0,25 0,00 0,25

1,00 0,00 0,00 0,39 0,07 0,00 0,42 0,01 0,36

1,00 0,00 0,00 0,24 0,02 0,03 0,25 0,00 0,21

1,00 0,00 0,00 0,07 0,22 0,00 0,40 0,00 0,06

1,00 1,00 1,00 0,45 0,07 0,08 0,42 0,02 0,45

1,00 1,00 1,00 0,30 0,08 0,15 0,25 0,00 0,31

1,00 1,00 1,00 0,12 0,17 0,12 0,42 0,00 0,03

0,00 1,00 1,00 0,26 0,00 0,25 0,50 0,00 0,25

1,00 1,00 1,00 0,30 0,02 0,37 0,50 0,01 0,30

1,00 1,00 1,00 0,05 0,25 0,00 0,33 0,00 0,06

1,00 1,00 1,00 0,89 0,13 0,00 0,25 0,10 0,92

0,00 0,00 1,00 0,52 0,00 0,26 0,33 0,00 0,45

1,00 1,00 1,00 0,56 0,20 0,00 0,25 0,10 0,68

1,00 1,00 1,00 0,26 0,04 0,00 0,42 0,00 0,24

1,00 1,00 1,00 0,41 0,09 0,24 0,17 0,00 0,48

1,00 0,00 0,00 0,15 0,05 0,00 0,25 0,01 0,04

1,00 0,00 0,00 0,26 0,33 0,00 0,58 0,02 0,27

1,00 1,00 1,00 0,18 0,04 0,13 0,25 0,00 0,16

Page 73: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XVII

1,00 0,00 0,00 0,10 0,23 0,00 0,50 0,22 0,06

1,00 0,00 0,00 0,13 0,16 0,23 0,42 0,00 0,05

1,00 0,00 0,00 0,26 0,32 0,00 0,50 0,01 0,25

1,00 1,00 1,00 0,58 0,18 0,00 0,25 0,10 0,68

1,00 0,00 0,00 0,04 0,66 0,06 0,33 0,01 0,02

1,00 1,00 1,00 0,27 0,04 0,00 0,33 0,14 0,29

1,00 0,00 0,00 0,08 0,22 0,14 0,25 0,21 0,03

1,00 0,00 1,00 0,01 0,10 0,18 0,25 0,00 0,01

1,00 1,00 1,00 0,13 0,07 0,12 0,42 0,00 0,04

1,00 1,00 0,00 0,08 0,02 0,14 0,33 0,00 0,02

1,00 1,00 1,00 0,10 0,19 0,00 0,42 0,00 0,03

1,00 0,00 1,00 0,05 0,02 0,28 0,33 0,00 0,03

1,00 0,00 0,00 0,10 0,17 0,00 0,33 0,01 0,03

1,00 1,00 1,00 0,05 0,26 0,00 0,42 0,01 0,02

1,00 0,00 1,00 0,05 0,24 0,04 0,46 0,00 0,02

1,00 1,00 1,00 0,13 0,03 0,11 0,33 0,01 0,06

1,00 1,00 1,00 0,19 0,13 0,00 0,50 0,00 0,18

1,00 0,00 1,00 0,05 0,17 0,00 0,33 0,00 0,02

1,00 1,00 1,00 0,13 0,09 0,17 0,50 0,00 0,04

1,00 1,00 1,00 0,09 0,13 0,00 0,33 0,00 0,03

1,00 1,00 1,00 0,06 0,02 0,01 0,42 0,00 0,02

1,00 0,00 1,00 0,03 0,14 0,19 0,50 0,01 0,01

1,00 0,00 1,00 0,04 0,04 0,33 0,42 0,00 0,02

1,00 1,00 1,00 0,01 0,09 0,16 0,42 0,02 0,01

1,00 1,00 1,00 0,26 0,32 0,00 0,33 0,00 0,26

1,00 0,00 1,00 0,01 0,10 0,08 0,42 0,10 0,01

1,00 1,00 1,00 0,26 0,18 0,06 0,50 0,00 0,25

1,00 1,00 1,00 0,44 0,07 0,00 0,75 0,00 0,46

1,00 1,00 1,00 0,26 0,24 0,00 0,50 0,02 0,24

Source : Auteur, 2013

Page 74: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XVIII

ANNEXE IX : Informations détaillées relatives aux sources de financement des

investissements des exploitations agricoles des ménages

Tableau : Détail des sources de financement des investissements des exploitations agricoles

des ménages

(Ariary)

Source de financement par produits et épargne Ménages Montant Montant moyen Ménages % Montant moyen %

Epargne normale 54 33 933 600 628 400 26,1% 47,3%

revenu rizicole 23 6 344 500 275 848 11,1% 20,8%

revenu hors riz 55 6 464 900 117 544 26,6% 8,9%

revenu hors agricole 31 9 497 500 306 371 15,0% 23,1% Total - 56 240 500 1 328 162 - 100,0%

Source : Auteur, 2013

Source : Auteur, 2013

Figure 10 : Sources de financement détaillées des investissements des exploitations agricoles

des ménages

Page 75: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XIX

ANNEXE X : Informations détaillées relatives aux sources de financement des dépenses

courantes des exploitations agricoles des ménages

Tableau : Détail de sources de financement des dépenses courantes des exploitations agricoles

des ménages

(Ariary)

Type source de financement sfm Ménages Ménages % Montant Montant moyen Montant moyen %Epargne

normale 55 26,57% 14926000 271 45,7%Epargne

forcée 20 9,66% 6440000 322 54,3%

abm 16 7,73% 8 373 000 523 24,1%

cecam 6 2,90% 2 700 000 450 20,8%

otiv 6 2,90% 5 550 000 925 42,7%

vahatra 4 1,93% 1 080 000 270 12,5%crédit de

parent 3 1,45% 320 000 107 7,3%crédit

d'un 1 0,48% 1 000 000 1 000 68,0%

Usurier 9 4,35% 3 280 000 364 24,8%revenu

rizicole 99 47,83% 81613400 824 67,9%revenu

hors riz 168 81,16% 35449450 211 17,4%revenu

hors 77 37,20% 13775100 179 14,7%Total - - 174506950 454 -

Epargnes

Crédits IMF

Autres sources de crédit

Produits

Source : Auteur, 2013

Source : Auteur, 2013

Figure 11 : Sources de financement détaillées des dépenses courantes des exploitations

agricoles des ménages

Page 76: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XX

ANNEXE XI : comparaison des sources de financement

Tableau présentation des sources de financement par nombre de ménage

(Ariary)

SF en nombre de ménage Crédit Don Epargne Produit

Sfdi 11 0 54 87

Sfdc 44 11 74 206

Source : Auteur, 2013

Source : Auteur, 2013

Figure 12 : Ménages par source de financement

Tableau présentation des sources de financement par montant moyen

(Ariary)

SF en nombre de ménage Crédit Don Epargne Produit

Sfdi 808 091 0 628 400 256 401

Sfdc 506 886 95 455 288 730 635 136

Source : Auteur, 2013

Source : Auteur, 2013

Figure 13 : Montant moyen déployé par les ménages suivant les sources de financement

Page 77: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XXI

ANNEXE XII : Classification des ménages par le CAH et par K-means

Source : Auteur, 2013

Figure 14 : Résultat de classement des ménages paysans par la classification ascendante

hiérarchique (CAH)

Tableau 10 : Les résultats par classe la CAH

Classe 1 2 3

Objets 122 3 82

Somme des poids 122 3 82

Variance intra-classe 1,119 0,441 1,072

Distance minimale au barycentre 0,768 0,311 0,829

Distance moyenne au barycentre 1,034 0,512 1,016

Distance maximale au barycentre 1,804 0,744 1,584

Source : Auteur, 2013

Tableau 11 : Les résultats par classe K-means

Classe 1 2 3

Objets 97 60 50

Somme des poids 97 60 50

Variance intra-classe 1,160 1,003 0,892

Distance minimale au barycentre 0,811 0,679 0,483

Distance moyenne au barycentre 1,056 0,971 0,897

Distance maximale au barycentre 1,716 1,585 1,486

Source : Auteur, 2013

Page 78: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XXII

ANNEXE XIII : Compte de résultat de chaque type de ménages

Tableau 12 : Compte de résultat de l’exploitation agricole de chaque type de ménages

(Campagne 2012 – 2013)

(Ariary)

DESIGNATION Type 1 Type 2 Type 3

Revenu agricole 3 507 483 2 114 316 3 384 155

Revenu hors agricole 478 897 615 388 615 952

I-Production de l'exercice 3 986 379 2 729 704 4 000 107

Consommation intermédiaire de l’exploitation 167 437 253 523 153 753

Autres charges 2 612 510 1 143

II-Consommation de l'exercice 170 049 254 034 154 896

III-VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION (I-II) 3 816 330 2 475 670 3 845 212

Subvention d'exploitation (PSDR, ONG) 259 15 918 5 714

Charges de personnel (main d'œuvre exterieur) 50 690 56 633 63 095

Charges familiales (régulières & irrégulières) 2 327 017 2 203 633 2 280 952

Impôts et taxes 647 1 796 655

IV-EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 438 235 229 528 1 506 223

Dotations aux amortissements 92 734 33 645 14 766

V-RESULTAT OPERATIONNEL 1 345 501 195 883 1 491 457

Produits financiers (intérêt collecté d'un dépôt d'un banque ou IMF) 0 0 0

Charges financières (intérêt à payer) 5 977 857 6 312

VI-RESULTAT FINANCIER -5 977 -857 -6 312

VII-RESULTAT AVANT IMPOTS (V+VI) 1 339 524 195 026 1 485 145

Impôts exigibles sur résultats 0 0 0

Impôts différés (Variations) 0 0 0

TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES 3 986 379 2 729 704 4 000 107

TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES 2 647 114 2 550 597 2 520 677

VIII-RESULTAT NET DU MENAGE 1 339 265 179 107 1 479 431

Source : Auteur, 2013

Page 79: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XXIII

ANNEXE XIV : Les détails des flux de trésorerie de l’exploitation agricole de chaque type

de ménages

Tableau 13 : Flux de trésorerie de l’exploitation agricole de chaque type des ménages

(Campagne 2012 - 2013 en Ariary)

RUBRIQUES Montant Montant Montant

Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture de l'exercice 367 716 128 490 151 157

ENCAISSEMENT Emprunts 181 716 119 898 100 905 Subvention de financement 259 15 918 5 714 Revenu 3 986 379 2 729 704 4 000 107

s/s total 4 168 353 2 865 520 4 106 726

DECAISSEMENT

Investissement sur l'exploitation agricoles 463 669 168 224 73 831

Consommations intermédiaires agricoles 170 049 254 034 154 896 Rémunérations de l'exploitant (Charges familiales - régulières & irrégulières) 2 327 017 2 203 633 2 280 952 Impôts & taxes 647 1 796 655 Mains d'œuvres 50 690 56 633 63 095 Remboursement emprunt 181 716 119 898 100 905 Frais financiers 5 977 857 6 312

s/s total 3 199 765 2 805 074 2 680 646

SOLDE 1 336 304 188 936 1 577 237

Source : Auteur, 2013

Tableau 14 : Comparaison des soldes financiers des exploitations agricoles des différents

types de ménages (Campagne 2012 - 2013)

(Millier Ariary)

Type de ménage Solde de tresorerie la campagne 2012 - 2013)

Type 1 1 336 Type 2 189 Type 3 1 577

Source : Auteur, 2013

Page 80: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XXIV

ANNEXE XV : Analyse financière des exploitations agricoles de chaque type de ménage

(Campagne 2012 – 2013)

Tableau 15 : Comparaison des états financiers des exploitations agricoles des types de ménage

(Ariary)

Type de ménage Investissement Emprunt Solde Résultats

Type 1 463 669 181 716 1 336 304 1 339 265 Type 2 168 224 119 898 188 936 179 107 Type 3 73 831 100 905 1 577 237 1 479 431

Source : Auteur, 2013

Tableau 16 : Comparaison des états financiers des exploitations agricoles des types de ménage

en mode réduit par point

Type de ménage Type 1 Type 2 Type 3

Investissements réalisés 1 2 3 Emprunts effectués 1 2 3 Solde à la fin de la campagne 2 3 1 Résultats de la campagne 2 3 1

Score 4 10 8

Source : Auteur, 2013

Page 81: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XXV

ANNEXE XVI : résultat de la modèle économétrique régression logistique binaire

. logit imf_emi e_ccs e_rhr ddc e_aa e_rr e_rel e_scu ddi

Iteration 0: log likelihood = -143.28575

Iteration 1: log likelihood = -108.4478

Iteration 2: log likelihood = -105.49486

Iteration 3: log likelihood = -105.32731

Iteration 4: log likelihood = -105.3262

Iteration 5: log likelihood = -105.3262

Logistic regression Number of obs = 207

LR chi2(8) = 75.92

Prob > chi2 = 0.0000

Log likelihood = -105.3262 Pseudo R2 = 0.2649

imf_emi Coef. Std. Err. z P>z [95% Conf. Interval]

e_ccs 1,7464220000 .7920201 2.21 0.027 .1940915 3.298753

e_rhr -0,0000004400 1.73e-07 -2.54 0.011 -7.79e-07 -1.00e-07

Ddc 0,0000028300 1.36e-06 2.08 0.037 1.67e-07 5.49e-06

e_aa 1,0285830000 .3772553 2.73 0.006 .2891765 1.76799

e_rr -0,0000017300 8.29e-07 -2.09 0.037 -3.36e-06 -1.08e-07

e_rel -0,5577377000 .2767511 -2.02 0.044 -1.10016 -.0153156

e_scu 1,3782630000 1.972193 0.70 0.485 -2.487165 5.24369

ddi 0,0000002340 2.03e-07 1.15 0.248 -1.63e-07 6.31e-07

taux 0,2085901 0.1853347 1.13 0.260 -.1546594 .5718395

_cons -1,5613050000 1.042968 -1.50 0.134 -3.605485 .4828752

Source : Auteur, 2013

Page 82: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XXVI

TABLES DES MATIERES

REMERCIEMENT ..................................................................................................................... i

RESUME .................................................................................................................................... ii

ABSTRACT ................................................................................................................................. ii

SOMMAIRE ............................................................................................................................. iii

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... iv

LISTE DES CARTES ............................................................................................................... iv

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... v

LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................ vi

LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ vii

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

I. MATERIELS ET METHODES ......................................................................................... 4

I.1. MATERIELS ............................................................................................................. 4

I.1.1. Justification du thème ........................................................................................... 4

I.1.2. Présentation de la zone d’étude ............................................................................ 5

I.1.3. Microfinance ........................................................................................................ 7

I.2. METHODES .............................................................................................................. 9

I.2.1. Démarche commune ............................................................................................. 9

I.2.1.1. Revue de la bibliographie ............................................................................. 9

I.2.1.2. Collecte de données et informations ............................................................. 9

a) Entretien auprès des personnes ressources ....................................................... 9

b) Enquête auprès des ménages ruraux ............................................................... 10

I.2.1.3. Traitement des données ............................................................................... 11

I.2.2. Démarches spécifiques à la vérification de chaque hypothèse .......................... 12

I.2.2.1. Hypothèse 1 : « Les paysans évitent de prendre recours au crédit pour

financer leurs dépenses d’investissement et celles courantes liées à l’exploitation

agricole » ..................................................................................................................... 12

I.2.2.2. Hypothèse 2 : « L’emprunt auprès d’une IMF rend les ménages agricoles

plus performants financièrement » ............................................................................... 15

a) Typologie des ménages .................................................................................. 15

b) Différents états financiers de chaque types de ménages ................................. 16

I.2.2.3. Hypothèse 3 : « Des facteurs préviennent l’accès des ménages ruraux aux

services de la microfinance » ....................................................................................... 16

Page 83: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XXVII

I.2.3. Limites de l’étude ............................................................................................... 18

I.2.4. Chronogramme d’activités ................................................................................. 18

II. RESULTATS ................................................................................................................... 20

II.1. Financement des activités agricoles des ménages .................................................... 20

II.1.1. Dépenses de ménages au cours de la Campagne 2012 - 2013 ........................... 20

II.1.1.1. Dépenses d’investissement de ménages au cours de la campagne 2012 -

2013 ..................................................................................................................... 20

II.1.1.2. Dépenses courantes d’exploitation agricole des ménages au cours de la

campagne 2012 - 2013 ................................................................................................. 21

II.1.2. Sources de financement de chaque dépense ....................................................... 22

II.1.3. Stratégies adoptées par les ménages pour financer leurs dépenses .................... 24

II.2. Analyses financières des ménages agricoles du district de Betafo .......................... 25

II.2.1. Typologie des ménages ...................................................................................... 25

II.2.1.1. Type 1 : les ménages moyennement intéressés par les services de la

microfinance ................................................................................................................. 26

II.2.1.2. Type 2 : les ménages peu intéressés par les services de la microfinance ... 26

II.2.1.3. Type 3 : Les ménages les plus intéressés par les services de la microfinance

..................................................................................................................... 26

II.2.2. Comptes de résultat et flux de trésorerie de chaque type de ménages de la

Campagne 2012-2013 ...................................................................................................... 27

II.2.3. Analyse financière de la campagne 2012 - 2013 de chaque type de ménages ... 29

II.3. Facteurs bloquants les ménages à utiliser les services financiers d’une IMF .......... 30

III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................................ 32

III.1. DISCUSSIONS ........................................................................................................ 32

III.1.1. Place des IMF pour financer les dépenses d’investissement et le dépenses

courantes d’une exploitation agricole familiale ............................................................... 32

III.1.1.1. Les investissements et les dépenses courantes des ménages agricoles ...... 32

III.1.1.2. La stratégie la plus adoptée par les ménages agricoles pour financer leur

dépense .................................................................................................................... 33

III.1.2. Santé financière des ménages agricoles par rapport à l’existence des

Institutions de Microfinance ............................................................................................. 34

III.1.2.1. Type de ménage par rapport au fait d’être membre ou non d’une Institution

de Microfinance ............................................................................................................ 34

Page 84: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XXVIII

III.1.2.2. Etats financiers de l’exploitation agricole de chaque type des ménages .... 35

a) Compte de résultat des types de ménages ...................................................... 35

b) Flux de trésorerie des types de ménages ........................................................ 36

c) Emprunts effectués par les types de ménages ................................................ 36

d) Investissement des types des ménages ........................................................... 36

III.1.3. Facteurs influençant les ménages à accéder ou non aux services d’une

Institution Microfinance ................................................................................................... 37

III.2. RECOMMANDATIONS ......................................................................................... 38

III.2.1. Pour les paysans .............................................................................................. 38

III.2.2. Pour les IMFs .................................................................................................. 38

III.2.3. Pour les Institutions, Organismes de développements divers et Etat ............. 39

CONCLUSION ........................................................................................................................ 41

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 43

WEBOGRAPHIE ..................................................................................................................... 46

TEXTE JURIDIQUE ............................................................................................................... 47

ANNEXES .................................................................................................................................. I

ANNEXE I : Les onze principes essentiels établis par le Groupe Consultatif d’Assistance

aux plus Pauvres (GCAP), endossés par le G8 en juin 2004 .................................................. I

ANNEXE II : Les IMF en chiffre ..........................................................................................II

ANNEXE III : Répartition des Institutions de microfinance dans le district de Betafo ...... III

ANNEXE IV : Données de base du District de Betafo ........................................................ III

ANNEXE V : Guide d’entretien .......................................................................................... IV

ANNEXE VI : Questionnaire ................................................................................................ V

ANNEXE VII : résumé des relations de la base de données de la présente recherche ....... VII

ANNEXE VIII : Base de données de l’étude .................................................................... VIII

ANNEXE IX : Informations détaillées relatives aux sources de financement des

investissements des exploitations agricoles des ménages .............................................. XVIII

ANNEXE X : Informations détaillées relatives aux sources de financement des dépenses

courantes des exploitations agricoles des ménages ........................................................... XIX

ANNEXE XI : comparaison des sources de financement .................................................. XX

ANNEXE XII : Classification des ménages par le CAH et par K-means ......................... XXI

ANNEXE XIII : Compte de résultat de chaque type de ménages ................................... XXII

Page 85: L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX

XXIX

ANNEXE XIV : Les détails des flux de trésorerie de l’exploitation agricole de chaque type

de ménages ..................................................................................................................... XXIII

ANNEXE XV : Analyse financière des exploitations agricoles de chaque type de ménage

(Campagne 2012 – 2013) ............................................................................................... XXIV

ANNEXE XVI : résultat de la modèle économétrique régression logistique binaire ......XXV

TABLES DES MATIERES ............................................................................................... XXVI