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EDITORIAL Union Européenne Union Européenne Délégation de la Commission Européenne au Tchad Lettre d’Information n°5 - Numéro Spécial Aide Humanitaire eCHO au Tchad eCHO au Tchad Le Service d'Aide Humanitaire de la Commission européenne L ettre d'information n°5 - 2006 Directeur de publication: Robert Kremer Réalisation: Thierry Bouchet Email: [email protected] Site Web: http://www.deltcd.cec.eu.int Délégation de la Commission Européenne au Tchad Concession Caisse Coton - Route de Farcha BP 552 - N'Djamena - Tchad Tél: (235) 52.72.76 / 52.89.77 Fax: (235) 52.71.05 cause des trop nombreux conflits, le continent afri- cain est placé en première ligne pour les ques- tions d’aide humanitaire. Ce numéro spécial de “La Lettre” est exclusivement consacré aux actions de “La Direction Générale de l'Aide humanitaire de la Commission européenne - eCHO”. Outre la présentation de ce service spécialisé, vous y trouverez un dossier eCHO au Tchad” sur les actions menées dans les camps de réfugiés, une “Interview de l'expert terrain eCHO”, le point sur “les Camps de Réfugiés au Tchad” ainsi que sur “Les Partenaires appuyés par la DG eCHO au Tchad”. Délégation de la Commission Européenne au Tchad L’AIDE HUMANITAIRE DE L’UE Lettre d’Information de la Délégation de la Commission Européenne au Tchad n° 5 - Numéro spécial Aide Humanitaire 8 « Aujourd’hui, nous nous souvenons des victimes du tsunami, dans le Sud-est asiatique. Mais en Afrique, des millions de personnes vul- nérables sont exposées à des catastrophes naturelles telles que sécheresses, inondations et invasions d’insectes, ainsi qu’à des conflits armés » dit Louis Michel. « Ce sont des tsunamis silencieux. La plupart de ces catastrophes ne font pas la une des médias occi- dentaux, même si elles provoquent des souffrances indicibles. La Commission continue à faire face à ces crises et ces dernières déci- sions transforment notre engagement en une multitude d’actions très concrètes. » Mr Michel ajoute : « Grâce à une programmation efficace, à nou- veau nous commençons cette année avec près d’un tiers du budget 2006 pour l’aide humanitaire engagé , pour venir en aide à ces victi- mes souvent invisibles de crises de longue durée. Cela signifie que nous pouvons apporter l’aide, sans délai, là où elle est nécessaire. » Tchad – 14,5 millions d’Euros (9,5 milliards de FCFA) L’aide de la Commission au Tchad continue de couvrir les secteurs traditionnels de l’aide humanitaire : la santé, la nourriture, la sécurité alimentaire, les abris, l’eau et l’assai- nissement, la distribution de produits non alimentaires et la protection. Les bénéficiaires de ce Plan global 2006 de la Commission sont les 228 000 réfugiés de la province sou- danaise du Darfour qui sont arrivés au Tchad depuis avril 2003, ainsi que les groupes vulnérables des communautés locales qui les ont accueillies. (d’après le communiqué de presse du Commissaire Louis MICHEL du 26 Décembre 2005) a Commission prend des décisions d’aide humanitaire pour 165,7 millions d’Euros La Commission européenne a approuvé une série de décisions d’ai- de humanitaire pour l’Afrique pour un montant de 165,7 millions d’Euros (108,7 milliards de FCFA).L’essentiel de ces montants est intégré dans des « Plans globaux » pour des opéra- tions de grande envergure en 2006, dans des pays en proie à des crises de longue durée. L’aide sera destinée aux populations vulnérables dans 10 pays : le Burundi (17 millions d’Euros), le Tchad (13,5 millions d’Euros, soit 8,9 milliards de FCFA), les Comores (600 000 Euros), la République démocratique du Congo (38 millions d’Euros, la Côte d’Ivoire (5,2 millions d’Euros), le Libéria (16,4 millions d’Euros), Madagascar (500 000 Euros), le Soudan (48 millions d’Euros), la Tanzanie (11,5 millions d’Euros ) et l’Ouganda (15 millions d’Euros). Ces fonds sont gérés par le service d’aide humanitaire de la Commission européenne, sous la responsabilité du Commissaire Louis Michel, en charge de l’aide au dévelop- pement et à l’aide humanitaire. Les projets seront mis en oeuvre par les agences humanitaires travaillant dans les régions concernées. Afrique « Les Tsunamis silencieux » Louis MICHEL Commissaire européen Louis MICHEL http://europa.eu.int/comm/commission_barroso/michel/index_fr.htm L e Commissaire européen au Développement et à l’Aide huma- nitaire, Louis Michel, s’est entretenu avec les principaux acteurs politiques internationaux sur le conflit dans la région du Darfour, au Soudan. Il a souligné le rôle central, dans les volets poli- tique et sécuritaire, de l’Union Africaine (UA) et a lancé un appel aux parties pour accélérer les progrès dans les négociations d’Abuja, sur base d’une feuille de route, avec des engagements concrets, vérifia- bles et un calendrier précis. Le Commissaire Michel et le Haut Représentant de l’UE, Javier Solana, se sont entretenus avec Hédi Annabi, Assistant au Secrétaire général des Nations Unies pour les Opérations de Paix ; Alpha Oumar Konaré, Président de la Commission de l’UA ; Ali Osman Mohamed Taha, Vice-Président de la République du Soudan ; et Robert B. Zoellick, Vice secrétaire d’Etat des Etats-Unis. Louis Michel s’est félicité de la convergence de vues des principaux acteurs internationaux sur la nécessité d’une « relance du processus d’Abuja » sur base d’une « feuille de route ». Il a indiqué que « quand celle-ci va se réaliser, il est évident que la Commission européenne pourra l’accompagner d’un certain nombre de moyens financiers, qui contribueront à la stabilisation dans la région ». Le Commissaire Michel a témoigné de « l’engagement constant de la Commission européenne, à la fois sur le plan finan- cier et sur le plan politique », en rappelant que la Commission européenne est « un des plus grands donateurs humani- taires, avec 190 millions d’euros en 2005, et le plus gros contributeur de la force de paix de l’UA, AMIS, avec 162 millions d’euros versés en 2005 ». « Nous saluons l’opération AMIS, qui a été un succès, nous saluons le rôle essentiel que l’Union Africaine a joué et conti- nuera à jouer dans cette opération », a tenu à souligner le Commissaire Michel. Selon lui, « des discussions que nous avons eu, il en ressort une promesse de renforcement de l’Union Africaine sur le terrain ». (d’après le communiqué de presse du Commissaire Louis MICHEL du 8 mars 2006) Commentaires du Commissaire Michel à l’issue de ses rencontres avec les principaux acteurs internationaux sur le conflit au Darfour Chargement de l'aide humanitaire dans un avion de type C 130. L Dans une approche plus élargie, l’article “Afrique : Les Tsunamis silencieux", sur l’approbation par la Commission européenne, d’une série de décisions d’ai- de humanitaire pour l'Afrique de 165,7 millions d'Euros ainsi que les commentaires de Monsieur Louis Michel, Commissaire au développement et à l'aide humanitaire, sur le conflit au Darfour. Robert KREMER Ambassadeur Chef de Délégation A

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Page 1: L’AIDE HUMANITAIRE DE L’UE Européenne Afrique « Les Tsunamis …eeas.europa.eu/archives/delegations/tchad/documents/... · 2016-10-27 · Tsunamis silencieux",sur l’approbation

E D I T O R I A L

UnionEuropéenneUnion

EuropéenneDélégation de la Commission Européenne au Tchad

Lettre d’Information n°5 - Numéro Spécial Aide Humanitaire

eCHO au TchadeCHO au TchadLe Service d'Aide Humanitaire de la Commission européenne

Lettre d'information n°5 - 2006Directeur de publication: Robert Kremer

Réalisation: Thierry Bouchet

Email: [email protected] Web: http://www.deltcd.cec.eu.int

Délégation de la Commission Européenne au TchadConcession Caisse Coton - Route de FarchaBP 552 - N'Djamena - Tchad

Tél: (235) 52.72.76 / 52.89.77Fax: (235) 52.71.05

cause des trop nombreux conflits, le continent afri-cain est placé en première ligne pour les ques-tions d’aide humanitaire.

Ce numéro spécial de “La Lettre” est exclusivementconsacré aux actions de “La Direction Générale del'Aide humanitaire de la Commission européenne -eCHO”. Outre la présentation de ce service spécialisé,vous y trouverez un dossier “eCHO au Tchad” sur lesactions menées dans les camps de réfugiés, une“Interview de l'expert terrain eCHO”, le point sur “lesCamps de Réfugiés au Tchad” ainsi que sur “LesPartenaires appuyés par la DG eCHO au Tchad”.

Délégation de la Commission Européenne au Tchad

L ’ A I D E H U M A N I T A I R E D E L ’ U E

Lettre d’Information de la Délégation de la Commission Européenne au Tchadn° 5 - Numéro spécial Aide Humanitaire

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« Aujourd’hui, nous nous souvenons des victimes du tsunami, dansle Sud-est asiatique. Mais en Afrique, des millions de personnes vul-nérables sont exposées à des catastrophes naturelles telles quesécheresses, inondations et invasions d’insectes, ainsi qu’à desconflits armés » dit Louis Michel. « Ce sont des tsunamis silencieux.La plupart de ces catastrophes ne font pas la une des médias occi-dentaux, même si elles provoquent des souffrances indicibles. LaCommission continue à faire face à ces crises et ces dernières déci-sions transforment notre engagement en une multitude d’actions trèsconcrètes. »

Mr Michel ajoute : « Grâce à une programmation efficace, à nou-veau nous commençons cette année avec près d’un tiers du budget2006 pour l’aide humanitaire engagé , pour venir en aide à ces victi-mes souvent invisibles de crises de longue durée. Cela signifie quenous pouvons apporter l’aide, sans délai, là où elle est nécessaire. »

Tchad – 14,5 millions d’Euros (9,5 milliards de FCFA)

L’aide de la Commission au Tchad continue de couvrir lessecteurs traditionnels de l’aide humanitaire : la santé, lanourriture, la sécurité alimentaire, les abris, l’eau et l’assai-nissement, la distribution de produits non alimentaires et laprotection. Les bénéficiaires de ce Plan global 2006 de laCommission sont les 228 000 réfugiés de la province sou-danaise du Darfour qui sont arrivés au Tchad depuis avril2003, ainsi que les groupes vulnérables des communautéslocales qui les ont accueillies. •

(d’après le communiqué de presse du Commissaire Louis MICHEL du 26 Décembre 2005)

a Commission prend desdécisions d’aide humanitairepour 165,7 millions d’Euros

La Commission européenne aapprouvé une série de décisions d’ai-de humanitaire pour l’Afrique pour unmontant de 165,7 millions d’Euros(108,7 milliards de FCFA). L’essentielde ces montants est intégré dans des« Plans globaux » pour des opéra-tions de grande envergure en 2006,dans des pays en proie à des crisesde longue durée. L’aide sera destinéeaux populations vulnérables dans 10

pays : le Burundi (17 millions d’Euros), le Tchad (13,5millions d’Euros, soit 8,9 milliards de FCFA), les Comores(600 000 Euros), la République démocratique du Congo(38 millions d’Euros, la Côte d’Ivoire (5,2 millions d’Euros),le Libéria (16,4 millions d’Euros), Madagascar (500 000Euros), le Soudan (48 millions d’Euros), la Tanzanie (11,5millions d’Euros ) et l’Ouganda (15 millions d’Euros). Cesfonds sont gérés par le service d’aide humanitaire de laCommission européenne, sous la responsabilité duCommissaire Louis Michel, en charge de l’aide au dévelop-pement et à l’aide humanitaire. Les projets seront mis enœuvre par les agences humanitaires travaillant dans lesrégions concernées.

Afrique « Les Tsunamis silencieux »

Louis MICHELCommissaire européen

Louis MICHELhttp://europa.eu.int/comm/commission_barroso/michel/index_fr.htm

L

e Commissaire européen au Développement et à l’Aide huma-nitaire, Louis Michel, s’est entretenu avec les principauxacteurs politiques internationaux sur le conflit dans la région du

Darfour, au Soudan. Il a souligné le rôle central, dans les volets poli-tique et sécuritaire, de l’Union Africaine (UA) et a lancé un appel auxparties pour accélérer les progrès dans les négociations d’Abuja, surbase d’une feuille de route, avec des engagements concrets, vérifia-bles et un calendrier précis.

Le Commissaire Michel et le Haut Représentant de l’UE, JavierSolana, se sont entretenus avec Hédi Annabi, Assistant au Secrétairegénéral des Nations Unies pour les Opérations de Paix ; AlphaOumar Konaré, Président de la Commission de l’UA ; Ali OsmanMohamed Taha, Vice-Président de la République du Soudan ; etRobert B. Zoellick, Vice secrétaire d’Etat des Etats-Unis.

Louis Michel s’est félicité de la convergence de vues des principauxacteurs internationaux sur la nécessité d’une « relance du processusd’Abuja » sur base d’une « feuille de route ». Il a indiqué que « quandcelle-ci va se réaliser, il est évident que la Commission européenne pourra l’accompagner d’un certain nombre de moyensfinanciers, qui contribueront à la stabilisation dans la région ».

Le Commissaire Michel a témoigné de « l’engagement constant de la Commission européenne, à la fois sur le plan finan-cier et sur le plan politique », en rappelant que la Commission européenne est « un des plus grands donateurs humani-taires, avec 190 millions d’euros en 2005, et le plus gros contributeur de la force de paix de l’UA, AMIS, avec 162 millionsd’euros versés en 2005 ».

« Nous saluons l’opération AMIS, qui a été un succès, nous saluons le rôle essentiel que l’Union Africaine a joué et conti-nuera à jouer dans cette opération », a tenu à souligner le Commissaire Michel. Selon lui, « des discussions que nousavons eu, il en ressort une promesse de renforcement de l’Union Africaine sur le terrain ». •

(d’après le communiqué de presse du Commissaire Louis MICHEL du 8 mars 2006)

Commentaires du Commissaire Michel à l’issue de ses rencontresavec les principaux acteurs internationaux sur le conflit au Darfour

Chargement de l'aide humanitaire dans un avion de type C 130.

L

Dans une approche plus élargie, l’article “Afrique : LesTsunamis silencieux", sur l’approbation par laCommission européenne, d’une série de décisions d’ai-de humanitaire pour l'Afrique de 165,7 millions d'Eurosainsi que les commentaires de Monsieur Louis Michel,Commissaire au développement et à l'aide humanitaire,sur le conflit au Darfour.

Robert KREMER

AmbassadeurChef de Délégation

A

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Délégation de la Commission Européenne au Tchad

L ’ A I D E H U M A N I T A I R E D E L ’ U E

Lettre d’Information de la Délégation de la Commission Européenne au Tchadn° 5 - Numéro spécial Aide Humanitaire

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'Union européenne est le premier donateur d'aide humanitairedu monde. La Commission à Bruxelles et les gouvernementsdes 25 Etats membres, financent ensemble plus de 50% de l'ai-

de humanitaire institutionnelle mondiale, la Commission même étantresponsable de la gestion de près de la moitié de cette aide. En 2005,l'aide humanitaire de la Commission s'est élevée à 652 millions d'eu-ros, soutenant des projets dans plus de 60 pays en dehors de l'Unioneuropéenne, en faveur des millions de victimes de catastrophes.

Au sein de la Commission, la gestion de l'aide humanitaire revient à laDirection générale de l'Aide humanitaire (ECHO), service sous laresponsabilité du Commissaire belge Louis Michel. Le service estcomposé d'un staff multinational travaillant à Bruxelles, dans 6bureaux d'appui régionaux (Dakar, Nairobi, Amman, Delhi, Bangkok etManagua) et dans à peu près 50 bureaux de terrain implantés dans leszones de crises ou à proximité.

Depuis 1992, la Commission européenne a financé l'aide apporté àdes millions de victimes de catastrophes naturelles et de conflits endehors de l'Union européenne. L'objectif principal est de sauver et depréserver des vies humaines, de réduire ou de prévenir la souffrancedes populations victimes.Cette aide est mise directement à disposition des victimes de façonimpartiale, c'est-à-dire indépendamment de leur race, de leur groupeethnique, de leur religion, de leur sexe, de leur âge, de leur nationalitéou de leur appartenance politique, par l'intermédiaire de nos partenai-res opérationnels. Ceux-ci incluent environ 200 organisations non gou-vernementales européennes, des agences humanitaires des Nationsunies et le mouvement de la Croix/Croissant Rouge.

Les fonds servent à fournir des biens et des services tels que de lanourriture, des vêtements, des abris, des soins médicaux, l'approvi-sionnement en eau, des réparations urgentes et le déminage. LaCommission finance également la préparation et la réduction desrisques de catastrophes naturelles dans les régions exposées. Acteuractif, ECHO participe également au renforcement de la coordinationentre les Etats membres de l'Union européenne et soutient le rôle decoordination internationale des Nations unies.

La mission de ECHO vise aussi à favoriser la transition de l'aide d'ur-gence vers la réhabilitation et le développement. Pour cela, elle colla-bore activement avec les autres donateurs et l'ensemble des servicesde la Commission européenne en charge de la coopération et dudéveloppement, en particulier les Délégations de la Commission euro-péenne dans les pays d'opérations. L'aide humanitaire est l'expressionconcrète des valeurs d'humanité et de solidarité sur lesquelles se fondl'intégration européenne.

Concrètement ce sont 18 millions de personnes qui sont secourueschaque année. Modeste à l'origine, l'aide humanitaire de l'Union euro-péenne a rapidement augmenté pour atteindre actuellement un budgetcomparable à l'ensemble de l'aide humanitaire des Etats-unis. •

eCHOLe Service d'Aide Humanitaire de la Commission européenne

Louis MICHELCommissaire européen, en charge du Développement et de

l'Aide humanitaire en visite au Darfour.

L

ECHOhttp://europa.eu.int/comm/echo/index_fr.htm

l'Europe ...et les autres : Rwanda, Bosnie, Irak, Tsunami,Darfour... : un rôle humanitaire essentiel et méconnu

Décisions de financement d’aide humanitaire par région (%)Total pour 2005 : 651.279.500 Euros (427 milliards de FCFA)

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L E S A C T I O N S D E C O O P É R A T I O N A U T C H A D

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Populations réfugiées des 12 camps de l’Est

(Sources : CNAR/UNHCR ProtectionStatistiques du 30 avril 2006)

1 - Ouré Cassoni 29 6102 - Iridimi 16 2753 - Touloum 21 9464 - Am Nabak 16 5645 - Mile 13 5606 - Kounoungo 11 7907 - Gaga 12 5788 - Farchana 17 4849 - Bredjing 27 298

10 - Treguine 14 21411 - Djabal 14 53312 - Goz Amer 17 913

Réfugiés enregistrés : 213 765(Estimation réfugiés hors-camps : 26 300)

Soit au total environ : 240 000 personnes

Population réfugiée des 3 camps du Sud13 - Yaroungou 15 85714 - Gondjé 13 55515 - Amboko 18 942

Soit au total environ : 48 000 personnes

Population déplacéeCercle bleu : zone de déplacement de populations

Dans la région du Ouddaï, on estime entre30 et 40 000 le nombre de personnes origi-naires des villages frontaliers qui se sontdéplacées vers l'intéreiur du pays pour fuirles violences.

Les Camps de Réfugiés

a DG ECHO est présente au Tchad depuis 2003, elle appuie, par le financement de projets, les organi-sations qui apportent une assistance aux réfugiés et aux population tchadiennes qui les ont accueilli :

Les Partenaires appuyés par la DG eCHO au Tchad

ONG (Organisations Non Gouvernementales)

• ACTED (Agence d’aide à la Coopération technique et au développement)

• CARE• COOPI (Cooperazione Internazionale)• CORD (Christian Outreach-Relief and Development)• HELP (Hilfe Zur Selbsthilfe E.V)• INTERSOS• IRC (International Rescue Comittee)• MSF-Belgique (Médecins Sans Frontière)• MSF-France (Médecins Sans Frontière)• MSF-Hollande (Médecins Sans Frontière)• MSF-Luxembourg (Médecins Sans Frontière)• OXFAM• Première Urgence (Aide humanitaire internationale)• WORLD VISION

LAgences des Nations Unies

• FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture)

• OMS (Organisation Mondiale de la Santé)

• PAM (Programme Alimentaire Mondial)

• UNHCR (Haut Commissariat aux Réfugiés)

• UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'enfance)

Mouvements Croix-Rouge et Croissant-Rouge

• CICR (Comité international de la Croix-Rouge)

• FICR (Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge)

Les fonds de l'aide humanitaire de la Commission européenne (en millions d'euros)

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Délégation de la Commission Européenne au Tchad

L E S A C T I O N S D E C O O P É R A T I O N A U T C H A D

La distribution quotidienne de l’eau reste une des priorité principale.En médaillon : l’eau est stockée dans des “bladder tanks” ou réservoirs souples.

Les stocks alimentaires et non alimentaires sont acheminés, stockés et distri-bués dans les camps. En médaillon : Stock de médicaments.

Les fonds ECHO sont utilisés pour apporter une aide d'urgence aux popula-tions affectées aussi bien les réfugiés que les populations tchadiennes d'ac-cueil ou déplacées. Des activités d'assistance se traduisent par :

• La Mise à disposition d'abris

• La distribution de nourriture

• La distribution de suppléments alimentaires et thérapeutiques

• L'accès à l'eau potable et à de meilleures installations sanitaires

• La fourniture d'autres biens de première nécessité (vêtements, couvertures, savon, ustensiles de cuisine, récipients, matelas, moustiquaires…)

• L'accès aux soins de santé (en particulier le renforcement des capacités deshôpitaux d'Adré, Iriba, Bahi et Abéché)

• Des campagnes de vaccination (méningite et choléra)

• L'appui à des activités génératrices de revenus

• La distribution de semences et outils agricoles

• L'éducation primaire

• Des mesures de protection des populations

• Et l'appui aux vols aériens humanitaires

Les RéfugiésLa grande majorité des réfugiés soudanais sont des pasteurs-agriculteurs quiont perdu tout ou partie de leurs biens, ils ont fui les combats au Darfour etont trouvé refuge à l'est du Tchad.

• 240.000 réfugiés Soudanais environ, sont arrivés entre avril 2003 et mi2004 selon les estimations (au 30 avril 06) du HCR (Haut Commissariat auxRéfugiés) et de la CNAR (Commission Nationale pour l’Accueil des Réfugiés).

• 26.300 réfugiés Soudanais environ, se sont installés parmi les popu-lations locales.

• 12 camps sont repartis sur 3 régions (Ennedi, Biltine et Ouaddaï).

Les réfugiés centrafricains, qui fuient la reprise des combats au Nord dela République centrafricaine.

• 18.000 nouveaux réfugiés Centrafricains sont arrivés depuis juin 2005.

• 30.000 réfugiés Centrafricains sont au Tchad depuis 2003.

• 3 camps sont repartis sur 2 régions (Moyen Chari et Logone Oriental).

Les Populations Tchadiennes• Les populations locales qui ont contribué à l’accueil des réfugiés.• Les populations déplacées estimées à environ 35.000 personnes.

Lettre d’Information de la Délégation de la Commission Européenne au Tchadn° 5 - Numéro spécial Aide Humanitaire

Les fonds ECHOalloués au Tchad

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en haut à gauche : Le camp de Treguine regroupe plus de 26.000 réfugiés.en bas à gauche : Installations hydrauliques dans le camp de Touloum.

Salle d'opération de l'hôpital d'Adré :le renforcement des capacités des hôpitaux permet

d’améliorer la prise en charge médicale des réfugiés etdes populations tchadiennes qui les ont accueillies.

Les bénéficiaires

• Des services de base de meilleure qualité pour tous :Les besoins de base (alimentation, eau potable, soins de santé) sont actuel-lement relativement bien couverts par les organisations humanitaires. Uneamélioration de l'accès à l'eau, des actions d'assainissement plus perfor-mantes et une meilleure préservation du fragile environnement sont encorenécessaires. Il s'agit aussi de mieux répondre aux besoins des populationslocales tchadiennes qui vivent à proximité des camps de réfugiés.

• Sauvegarder le caractère civil des camps pour assurer la protection desréfugiés.

• Préparer la phase de transition vers le développement :Passée la période d'urgence, des actions de développement et des projetsgénérateurs de revenus doivent être mis en place pour diminuer la dépen-dance des réfugiés et préserver leur dignité.

Quels sont les besoins ?

• L'insécurité dans les régions d'implantation des camps : elle toucheles réfugiés, les acteurs humanitaires ainsi que les populations tcha-diennes.

• La faiblesse des infrastructures routières, l'immensité du territoire concer-né et le grand nombre de camps rend difficile l'accès aux régions d’accueildes réfugiés.

• Pendant la saison des pluies, l'accès aux camps devient impossibleaux véhicules terrestres pendant des périodes pouvant aller de plu-sieurs jours à plusieurs mois ; les opérations humanitaires qui s'effec-tuent alors par voie aérienne reviennent extrêmement cher.

Quelles sont les difficultés ?

Camp de Djabal : Une famille réfugiée est sensibilisée aux danger des muni-tions non-explosées.

Des réfugiés Centrafricains sont accueillis au centre de santé du camp de Yaroungou.

eCHO au TchadeCHO au TchadLe Service d'Aide Humanitaire de la Commission européenne

Jeux d’enfants dans le centre de santédu camp de Touloum.

Les domaines d’intervention

Des enfants devant leurs salles de classes du camp de Treguine.

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L E S A C T I O N S D E C O O P É R A T I O N A U T C H A D

Lettre d’Information de la Délégation de la Commission Européenne au Tchadn° 5 - Numéro spécial Aide Humanitaire

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Le retour des réfugiés est-il envisageable ?

Le retour des réfugiés, soudanais et centre afri-cain, est directement lié au règlement du conflitau Darfour et à une amélioration des conditionsde sécurité dans le Nord de la RCA. Dans lesdeux cas, ces retours ne sont pas envisagea-bles en 2006.

La question de la sécurité des camps et enparticulier des populations les plus vulné-rables est primordiale, quelles sont lesmesures adoptées ?

Dans les camps, la sécurité est assurée par lesunités de la gendarmerie tchadienne qui tra-vaillent en étroite coordination avec les autori-tés locales, la CNAR et le HCR. Elles veillent

au maintien du caractère civil des camps qui doit être impérative-ment préservé. Ces unités règlent aussi les conflits de voisinageentre les réfugiés et les populations tchadiennes mais aussi entreréfugiés. Ces autorités sont parfois assistées par des comités mix-tes (réfugiés et tchadiens) de gestion et de régulation des conflitsqui ont été mis en place dans certains camps. Le phénomène derecrutement par les mouvements rebelles dans les camps s'inten-sifie et devient préoccupant.

Et la question de la sécurité des acteurs humanitaires ?

Les organisations humanitaires travaillent dans un environnementsécuritaire qui s'est fortement dégradé fin 2005. A ce jour, une tren-taine de véhicules humanitaires ont été volés suite à des attaquesà main armée. Lors de l’un de ces vol, une jeune femme del’UNICEF a été grièvement blessée par balle. Le personnel huma-nitaire à bord des véhicules est parfois pris en otage par les voleurset relâché à proximité de la frontière soudanaise. Des organisa-tions humanitaires ont également été victimes de vols à mainarmée et des pressions, parfois même des menaces de mort, ontété proférées lors des processus de recrutement et de passationsde marchés. La sécurité du personnel humanitaire est primordiale,au risque de voir l’assistance être fortement réduite ou stoppée. •

rédéric Bonamy, vous êtes présentau Tchad depuis octobre 2004 etvous avez suivi l'implantation des

camps de réfugiés sur le territoire tchadien.

Quelles sont les améliorations significati-ves que vous avez pu constater depuis2004 ?

Les acteurs humanitaires ont fait un travailconsidérable depuis 3 ans. De janvier 2004 àmars 2006, 12 camps ont été ouverts dans lesrégions du Wadi Fira, du Ouaddaï et del'Ennedi, permettant le transfert de la frontièrevers ces sites de plus de 240.000 réfugiés sou-danais. Au sud du pays, dans le LogoneOriental un nouveau camp, Gondjé, a étéouvert fin 2005 pour accueillir 18.000 nou-veaux réfugiés qui sont arrivés de RCA. L'accès aux services debase est assuré dans les principaux secteurs, santé, alimentation,eau et assainissement, éducation primaire etc... Les services com-munautaires sont en place et des activités génératrices de revenusont été initiés partout où cela était possible.

Quelles sont les difficultés qui subsistent et comment y faire face ?

Les régions de l'est figurent parmi les plus pauvres du Tchad etsont peu propices à accueillir d'importants groupes de population.Elles sont géographiquement isolées, économiquement marginali-sées et disposent de peu d'infrastructures. Les contraintes logis-tiques sont importantes pour l'acheminement de l'aide et la pres-sion exercée sur les ressources naturelles des régions d'accueil -en particulier le bois de chauffe, l'eau, les pâturages et les terresarables - peut créer des tensions ponctuelles entre les réfugiés etles populations locales.

Bien que la plupart des besoins de la populations tchadienne nesoient pas liés à la présence des réfugiés mais d'avantage aux fai-blesses du développement structurel de leur région et aux caracté-ristiques de leur environnement, ECHO soutient des opérations aubénéfice des populations locales, souvent plus mal loties que lesréfugiés.

Comment sont associées les populations tchadiennes ?

Avant tout, il faut indiquer que la population et les autorités tcha-diennes ont très largement contribuées à l'accueil des réfugiés.Lorsque ceux-ci arrivent dans les villages tchadiens les systèmesde solidarité fonctionnent à plein et la première assistance délivréel'est par les autorités administratives, les sultans, les chefs de villa-ges et de cantons. Cette première ligne d'assistance est fondamen-tale et donne le temps aux organisations de secours internationa-les de préparer la seconde ligne, à savoir l'ouverture des camps etla mise en place des services de bases prioritaires avant le trans-fert des réfugiés vers ceux-ci. De nombreux réfugiés n'ont pas sou-haité rejoindre les camps et sont installés dans des villages tcha-diens. Les stratégies communes développées par ces communau-tés dans ce contexte d'accueil particulier fonctionnent biens maisrestent fragiles et doivent être appuyés.

FEntretien avec Frédéric Bonamy, expert basé au Tchad de la Direction

générale de l'Aide humanitaire de la Commission européenne

Contact ECHO - TchadTél : 00 (235) 52.31.87

BP-552 N’Djaména - Tchad

Frédéric BONAMY“Assistant Technique” ECHO au Tchad

Pierre-Christophe CHATZISAVAS “Responsable géographique Tchad” etSarhane Mahamat KHAMIS “Assistant Programme”

en mission dans les camps de réfugiés Soudanais de l’Est du Tchad.

Délégation de la Commission Européenne au Tchad

L ’ A I D E H U M A N I T A I R E D E L ’ U E

Lettre d’Information de la Délégation de la Commission Européenne au Tchadn° 5 - Numéro spécial Aide Humanitaire

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a mise en œuvreChaque année, la Commission fixe le montant et les objectifs stratégiques

basés sur une évaluation précise des besoins existants, des pays à risques et descapacités locales de réponse. En cas d'urgence imprévue, la Commission peutdemander un complément de financement provenant de la réserve budgétaire. LaCommission aussi prête une attention particulière aux crises oubliées.Concrètement :

• Les décisions de financement sont prises sur la base d'une évaluation pré-cise des besoins des populations réalisée par les partenaires et complétée parECHO sur le terrain.

• L'aide humanitaire est octroyée au moyen de conventions de financementpassées avec des partenaires dont le montant peut atteindre 100% du coûtdes projets sélectionnées.

• La durée d'une opération varie de 1 à 12 mois selon le type de décision(d'une décision de première urgence à un Plan Global).

La mise en œuvre de l'aide humanitaire est réalisée par les partenaires opé-rationnels qui ont signé un Accord Cadre de Partenariat (CCA).

ECHO en Afrique de l'ouestLe Bureau d'Appui Régional

Le Bureau d'appui régional a été transféré à Dakar en Juin 2005 pour couvrirles crises humanitaires en Afrique de l'Ouest. Cela concerne actuellement desopérations d'aide humanitaire financées par la Commission Européenne dans17 pays : Tchad, Mauritanie, Mali, Niger, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau,Sierra Léone, Libéria, Guinée, Cote d'Ivoire, Burkina Faso, Ghana, Togo,Bénin, Nigeria et Cap Vert.

Le Bureau d'appui régional fournit des services et une expertise techniquepour améliorer la qualité et l'efficience de la réponse de l'aide humanitaire dela Commission Européenne. Le Bureau apporte également un soutien finan-cier, logistique et administratif aux structures de terrain.

Les structures de terrain

Il en existe quatre en Afrique de l'ouest : Monrovia (Liberia), Abidjan (Coted'Ivoire), Conakry (sous la responsabilité du bureau de Monrovia), etN'djaména (avec une antenne à Abéché).

La DG de l'Aide humanitaire de la Commission européenne au Tchad

ECHO, présente au Tchad depuis 2003, appuie les activités humanitaires d'or-ganisations qui apportent une assistance aux réfugiés et aux populations tcha-diennes qui les ont accueillis. Un montant total de 42,3 millions d'euros a étéalloué au Tchad ces trois dernières années.Actuellement, ECHO finance des projets dans les régions de l’Est et du Suddu Tchad. •

Salle d'accouchement du camp de Treguine et en médaillon : Ambulance

L

ECHO - Afrique de l’Ouesthttp://europa.eu.int/comm/echo/field/coastal_west_africa/index_en.htm

La distribution de vivre s’organiseau camp d’Ouré Cassoni.

L’enseignement primaire est essentiel pour les enfants des camps.

Réfugiés Soudanais de l’Est du Tchad :Le camp d’Ouré Cassoni.