la révolution néolithique : une rupture?

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La Révolution néolithique : une rupture? Thème 5. Axe 1 : Exploiter, préserver, protéger Jalon 2 : Le rôle des individus et des sociétés dans l’évolution des milieux : « révolution néolithique » et « révolution industrielle », deux ruptures? Consigne : A l’aide des documents proposés, identifiez en quoi la Révolution Néolithique/Industrielle constitue une rupture majeure dans les rapports entre les sociétés et leurs milieux. Document 1 : les révolutions néolithiques dans le monde. L’impact du néolithique sur l’environnement a été radical (…) Il s’agit en particulier des premiers déboisements, par la hache et par le feu, qui font qu’il n’y a pratiquement plus de forêts primaires dans le monde, en tout cas pas en Europe. La domestication des animaux et des plantes constitue aussi les premières manipulations sur le vivant. Les animaux parqués puis sélectionnés, en privilégiant à chaque génération les plus dociles et en modifiant leur mode de vie et leur alimentation, se transforment physiquement. L’effet le plus visible est la réduction progressive de leur taille (…). Les animaux domestiques vont croître indéfiniment en nombre, posant de nouveaux problèmes, depuis les maladies transmissibles à l’homme (dès le néolithique) jusqu‘aux fameuses émissions de méthanes. Les animaux rosés sauvages vont connaître une réduction drastique de leur biodiversité. Les nourritures moins solides et plus sucrées, issues de la transformation des céréales, provoquent entre autre une augmentation spectaculaire des caries. Mais une meilleure alimentation a eu pour effet, du moins au cours des deux derniers siècles et dans les pays industrialisés, une croissance importante de la stature humaine. Source : Jean-Paul Demoule, « L’archéologie porte un regard renouvelé sur le Néolithique ». Sciences humaines , mensuel n°227 - Juin 2011. https:// www.scienceshumaines.com/la-revolution-neolithique_fr_27231.html Document 3 : La transformation des milieux par les nouveaux outils. Paysage actuel de l’ancienne mine néolithique de Grime’s, active entre -2600 et -2300 dans le Norfolk en Angleterre. Site d’exploitation du Silex à grande échelle, le complexe minier, fait de galeries souterraines accessibles par des puits, permettait de produire quantité de lames et de haches en silex, utilisées notamment pour le défrichement des forêts afin d’augmenter la surface cultivable. Document 2 : les étapes de la transition néolithique. Source : Danielle Stordeur, chercheuse en archéologie au laboratoire archéorient, université Lyon II.

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Page 1: La Révolution néolithique : une rupture?

La Révolution néolithique : une rupture?

Thème 5. Axe 1 : Exploiter, préserver, protéger

Jalon 2 : Le rôle des individus et des sociétés dans l’évolution des milieux : « révolution néolithique » et « révolution industrielle », deux ruptures?

Consigne : A l’aide des documents proposés, identifiez en quoi la Révolution Néolithique/Industrielle constitue une rupture majeure dans les rapports entre les sociétés et leurs milieux.

Document 1 : les révolutions néolithiques dans le monde.

L’impact du néolithique sur l’environnement a été radical (…) Il s’agit en particulier des premiers déboisements, par la hache et par le feu, qui font qu’il n’y a pratiquement plus de forêts primaires dans le monde, en tout cas pas en Europe. La domestication des animaux et des plantes constitue aussi les premières manipulations sur le vivant. Les animaux parqués puis sélectionnés, en privilégiant à chaque génération les plus dociles et en modifiant leur mode de vie et leur alimentation, se transforment physiquement. L’effet le plus visible est la réduction progressive de leur taille (…). Les animaux domestiques vont croître indéfiniment en nombre, posant de nouveaux problèmes, depuis les maladies transmissibles à l’homme (dès le néolithique) jusqu‘aux fameuses émissions de méthanes. Les animaux rosés sauvages vont connaître une réduction drastique de leur biodiversité. Les nourritures moins solides et plus sucrées, issues de la transformation des céréales, provoquent entre autre une augmentation spectaculaire des caries. Mais une meilleure alimentation a eu pour effet, du moins au cours des deux derniers siècles et dans les pays industrialisés, une croissance importante de la stature humaine. Source : Jean-Paul Demoule, « L’archéologie porte un regard renouvelé sur le Néolithique ». Sciences humaines , mensuel n°227 - Juin 2011. https://www.scienceshumaines.com/la-revolution-neolithique_fr_27231.html

Document 3 : La transformation des milieux par les nouveaux outils.

Paysage actuel de l’ancienne mine néolithique de Grime’s, active entre -2600 et -2300 dans le Norfolk en Angleterre. Site d’exploitation du Silex à grande échelle, le complexe minier, fait de galeries souterraines accessibles par des puits, permettait de produire quantité de lames et de haches en silex, utilisées notamment pour le défrichement des forêts afin d’augmenter la surface cultivable.

Document 2 : les étapes de la transition néolithique.

Source : Danielle Stordeur, chercheuse en archéologie au laboratoire archéorient, université Lyon II.

Page 2: La Révolution néolithique : une rupture?

Document 4 : Un village au néolithique.

Dessins de André Houot

Ce système d'habitat semi-permanent et cyclique s'explique par une agriculture de type horticole, pratiquée après brulis sur des terres lourdes et argileuses, au moyen de courtes pioches en bois de cerf, pour culture en sillon du blé dur, de l'orge, du coqueret, du pavot et du lin. À Charavines, les ressources de la forêt pour la chasse (50% de cerf dans l'alimentation) complètent l'élevage du porc, du mouton et de la chèvre ; la cueillette de fruits (pommes, noisettes, prunelles, mûres, etc.) était abondante et des fibres végétales servaient à la confection des vêtements et des liens (cordes, ficelles). Ils possédaient une haute technicité dans l'artisanat de la céramique, du bois (fabrication de manches de hache, de cuillères, de peignes, d'épingles), de la vannerie (paniers), du textile (nattes, toiles et velours). Ces productions étaient à l'origine de richesses permettant de nombreux trocs.

An 1 et 2 : Abattage d'une vingtaine de sapins en l'an 1 avec construction immédiate d'une structure dans la cour est (grenier?). Abattage de plus de 60 autres sapins en l'an 2 avec construction de 2 maisons et d’une structure dans la cour et d’un grenier. An 3 et 4 : abattage de 55 sapins en l'an 3 et abattage de 66 sapins en l'an 4 pour construire la maison 3 en complément de sapins coupés en l'an 3 et des maisons 4 et 5. An 9 : grosses modifications avec l'abattage de 54 sapins. Création de la maison 6 dans l'alignement de la maison 3 et complétée en l'an 10 An 18 : reconstruction totale de 4 maisons du village et du grenier à l'ouest avec l'abattage de 111 sapins. les maisons 1 et 4 sont abandonnées : sur la maison 1 prend place un dépotoir important avec pierres de chauffe.

Aimé Bocquet (dir.), Les villages néolithiques de Charavines en Isères. vol III. 2010.

A l’aide des documents discutez l’affirmation « Le Néolithique constitue une rupture majeure dans les rapports entre les sociétés et leurs milieux ». 1/A l’aide des documents 1 et 2 expliquez la notion de « Néolithisation ». 2/ Comment au cours de la révolution néolithique les hommes modifient-ils leur environnement? (Documents 3 et 4) 3/ Expliquez en quoi ces changement représentent des progrès pour l’humanité. 4/ Dans quelle mesure peut-on dire que le néolithique marque le début de la maitrise de l’environnement par les hommes?