Le magazine de l’École Polytechnique de Louvain et de ses Alumni

www.ailouvain.be

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n°5 AUTOMNE 2015

L’AILOUVAIN PRÊTE POUR LA RENTRÉE!

MICROPESANTEUR: PHILIPPE LEFÈVRE VS VLADIMIR PLETSER

PEER LEARNING: L’EPL PIONNIÈRE

AlumniIngénieurs Louvain

QuimesisQuimesisFRANÇOIS BAUDART (ELME 2008) CÉDRIC ELOY (ELME 2009) CHRISTOPHE EVERARTS (ELME 2011)

«La robotique, une 3e révolution industrielle»

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Pascal Laffi neur

Président de l’AILouvain

Polytech LOUVAIN

«BONNE RENTRÉE!»

C’ est le souhait que je formule à tous les proches

de l’EPL et à tous ses Alumni, avec un mot d’ac-

cueil particulier pour vous, jeunes diplômés de

la promo 2015: à l’occasion de la proclamation du 26 juin,

vos sourires, l’émotion de vos parents, les félicitations

des autorités académiques et les encouragements des

orateurs du jour m’ont confi rmé que le rôle de l’AILou-

vain, comme réseau reliant toutes les générations, est

essentiel.

Nous comptons sur des personnes passionnées, Alumni,

administrateurs, soutiens fi dèles et membres du per-

sonnel, pour entretenir le réseau et développer des

services. À ce titre, je remercie très chaleureusement

Martine Lemaître qui, pendant plus de 15 ans, a mis sa

passion pour le monde associatif au service de l’AILou-

vain. Martine va commencer une carrière de retraitée

active, qu’on lui souhaite très heureuse! Sa connaissance

encyclopédique de notre association la rend irrempla-

çable… mais nous allons néanmoins la remplacer en

accueillant dès septembre Sophie Préaux. Sophie par-

tage avec Martine de nombreuses qualités humaines

et nous apporte une expérience dans le domaine de la

communication et des ressources humaines. Nul doute

qu’avec Myriam Banaï, elles formeront

une équipe d’enfer!

Enfi n, je vous invite à vous connecter

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convivial, rapide, sécurisé…, tout

est désormais possible grâce à ce

site digne de notre association

d’Alumni connectés.

À bientôt!

POLYTECH ALUMNI est une publication conjointe de l’EPL et de l’AILouvain

Éditeurs responsables: Vincent Blondel et Pascal La� neur Rue Archimède 1, 1348 Louvain-la-Neuve.

Réalisation et production:

info@elixis.be - www.elixis.be.

Rédacteur en chef: Myriam Banaï

Coordination de la rédaction: Paul Driesmans

Comité de rédaction: Vincent Blondel, Sébastien Combé� s, Olivier Englebert, Julien Hendrickx, Pascal La� neur, Xavier Marichal, Thomas Pardoen, Jean-Francois Remacle, Bruno Schröder

Rédaction: Claudine De Kock, Paul Driesmans, Cindya Izzarelli, Pascal La� neur, Patrick Mertes, Nelson Garcia Sequeira

Maquette: Marie Bourgois

Mise en page: Noémie Chevalier

Photos: archives EPL/AILouvain, Laetizia Bazzoni, Cindya Izzarelli, Alain Jonas, Thinkstock

Photo de couverture: Laetizia Bazzoni

Imprimeur: Artoos communicatiegroep

Publicité: Myriam Banaï myriam.banai@uclouvain.be

Quadrimestriel. Tirage: 3.000 exemplaires. Pour toute suggestion de thèmes ou pour signaler votre changement d’adresse: myriam.banai@uclouvain.be.

04 ÉVÉNEMENT Le 11 mai, les administrateurs

de l’AILouvain se sont réunis pour dresser le bilan de l’année écoulée et projeter l’association dans celle à venir.

07 REVUE DE PRESSEComment conférer à la matière de nouvelles propriétés utiles dans divers domaines? La réponse du Pr Alain Jonas.

08 ACTUNouveaux Présidents des Instituts: qui sont-ils?Présentation.

04 12 15

12 FACE-À-FACEVladimir Pletser et Philippe Lefèvre nous invitent à partager leurs expériences en situation de micropesanteur.

15 VISION D’INGÉNIEURNos trois «elme» Christophe Everarts, François Baudart et Cédric Eloy ouvrent les portes de la robot-éthique.

18 PARCOURS INGÉNIEUXIngénieur en mathématiques, Bénédicte Poll est devenue Bourgmestre de la commune de Seneff e. Notre élue s’explique.

10 ZOOM AVANTPionnière en la matière, l’EPL est largement reconnue pour son expertise dans le Peer teaching. Explications.

Les mentions d’entreprises le sont à titre documentaire. Les articles, dessins, photos illustrant le magazine ne comportent pas de publicité. Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans ce magazine le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

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Patrick Mertes, Directeur administratif de l’EPL

«ÉQUIPEMENTS

ET SOLIDAIRES»

POINT DE VUE 03

Lorsque nous avons adopté le plan budgétaire de réinvestissement didactique proposé par le Doyen Marcel Crochet en 1994, avant qu’il ne devienne Recteur de l’UCL, certains nous

regardaient comme des extraterrestres. L’idée était à l’époque singulière et innovante. Tout partait du constat qu’un certain nombre d’équipements à fi nalité didactique, acquis en 1972 à l’occasion du déménagement à Louvain-la-Neuve, commençaient à devenir obsolètes, tant au niveau technologique que mécanique. Or ce type d’investissements essentiels à l’excellence de nos formations repré-sente souvent un budget très important, qu’une Commission des Programmes seule est incapable de prendre en charge.

L’idée a donc été validée et mise en pra-tique de constituer une réserve facultaire d’1 mil-lion de francs belges (l’équivalent de 25.000 € pour les plus jeunes d’entre nos lecteurs) aff ectés, annuellement, à un Département distinct pour ses besoins pédagogiques. Désormais, ce budget est réparti chaque année entre les Commissions de Programme, sur base des dossiers qu’elles intro-duisent.

Nous sommes donc passés d’un système, encore en place dans d’autres Facultés, où les bud-gets étaient fortement divisés, dans certains cas entre professeurs, à un système solidaire, où des montants importants permettent des achats conséquents.

L’EPL a une nouvelle fois démontré son aptitude à s’adapter, cette fois en inscrivant dans la pratique une vision collective des besoins des étu-diants. Concrètement, il s’agit ni plus ni moins que de leur garantir du matériel pédagogique, tant de qualité que mis à jour, à travers le renouvellement de celui-ci, mais également grâce à des acquisitions dans le cadre de la création de nouveaux cours.

Les études d’ingénieur civil réclament des budgets importants qui justifi ent la diff érenciation des fi nancements alloués par la Fédération Wallonie-Bruxelles aux universités selon les diff érentes fi lières d’études: un étudiant de l’EPL ne représente pas les mêmes coûts en équipements que ceux d’autres Facultés. Nonobstant cet apport essentiel, l’École doit aussi faire preuve d’innovation et d’audace, pour rele-ver les défi s budgétaires communs qui croisent son chemin et pour maintenir l’excellence de ses diplômés.

Innovation et audace sont aussi nécessaires en matière budgétaire»

«

Plus de vingt ans après son instauration au sein de l’EPL, le système solidaire de fi nancement des équipements didactiques garantit à nos étudiants un matériel fonctionnel en phase avec les évolutions technologiques.

Photos: D.R., Laetizia Bazzoni

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REPÈRES

1972: l’UCL déménage à Louvain-la-Neuve. Elle reçoit les budgets pour la création de labora-toires et l’acquisition des équipements nécessaires à ceux-ci et à l’enseignement.

1994: le Doyen Marcel Crochet pro-pose au Bureau de Faculté la constitution d’une réserve annuelle d’1 million BEF accor-dée successivement, année après année, à chacun des Départe-ments de l’EPL (désor-mais les Commissions des Programmes), en vue de leur assurer le budget nécessaire au réinvestissement pédagogique.

2014: ce budget s’élève à 40.000 € et permet de fi nancer plusieurs programmes pour e.a.: un oscillo-scope portatif USB, le soutien au projet intégré LELME2001, un banc d’essai modulaire de tuyère de Laval… Il complète un autre budget de plus de 50.000 €, attribué par l’Université et destiné aux mêmes fi ns.

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Lors de leur Assemblée Générale annuelle, les administrateurs de l’association des Alumni de l’EPL ont dressé un bilan de l’année écou-lée et des actions menées. «2014 a été riche

en investissements et en nouveautés», explique Pascal Laffi neur, Président. «Nous disposons désor-mais d’un site web fl ambant neuf, qui facilitera les interactions entre Alumni et avec nos sponsors. De même, la publication de la revue Polytech Louvain perdurera jusque fi n 2015 au moins.»

APPEL AUX ENTREPRISES Si le budget pour l’année 2015 a été adopté, la ré-union a aussi servi à aborder certaines préoccupa-tions, notamment la pérennité fi nancière de l’as-sociation. «Bien que le nombre de cotisants reste stable (environ 1.400), l’organisation d’événements coûte cher et le retour sur investissement n’est pas toujours garanti», reprend Pascal Laffi neur. «En 2015, nous mettrons l’accent sur la recherche de spon-sors. Les entreprises ont un intérêt certain à se faire connaître des Alumni et des ingénieurs!»

AILLouvain: Assemblée Générale 2015

LES DE LA RENTRÉEUn concert intimisteAprès l’A.G., adminis-trateurs et membres de l’AILouvain ont eu le privilège d’assister à un concert délicat et inti-miste de deux artistes classiques exception-nelles: la pianiste suisse Béatrice Berrut et la violoncelliste Camille Thomas. Cette dernière est la fi lle de Jean-Paul Thomas (Ingénieur Civil en Mathématiques appliquées 1973) et d’Isabelle Declève, et la nièce de Bernard Declève (Ingénieur civil Architecte 1978).

ZOOM AVANTÉVÉNEMENTS04

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Le 11 mai, les administrateurs de l’AILouvain se sont réunis pour une A.G., conclue par un concert privé de Camille Thomas et Béatrice Berrut.

Rédaction: Cindya IzzarelliPhoto: Frédéric Raevens

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COMPTE-RENDU

CHAIRE SOLVAY: FEU VERT AU PR PATRICIA LUIS ALCONERO Le 24 mai 2013, l’UCL et la société Solvay signaient une convention en vue de

la création d’une Chaire académique consacrée aux procédés éco- effi cients pour un génie chimique et biochimique durable. Celle-ci a été offi ciellement inaugurée le 8 juin dernier et présentée par le Pr Patricia Luis Alconero, 34 ans, sa titulaire. «Beaucoup d’industries sont concernées par le génie chimique et les procé-dés de séparation, il était essentiel que l’EPL renforce son expertise en la matière», a confi rmé la diplômée et Docteur de l’Université de Cantabria, alors qu’elle présen-tait ses travaux à l’auditoire. Au sein de ce dernier, se trouvaient e.a.: le Pr Vincent Blondel, Recteur de l’UCL, M. Jean Stéphenne, Président de la Fondation Louvain, le Pr Michel Verleysen, Doyen de l’École Polytechnique de Louvain (EPL), le Pr Grégoire Winckelmans, Président de l’Institute of Mechanics, Materials and Civil Engineering (IMMC) et M. Jean-Pierre Brunelle, Executive Vice-President Process Innovation, Research & Innovation au sein de Solvay.Réputée pour ses travaux s’intéressant aux procédés de séparation (la tech-nologie membranaire, en particulier), le Pr Patricia Luis Alconero a collaboré avec de nombreux centres de recherche et universités, tant en Europe qu’aux États-Unis. À l’EPL, elle entend renforcer la connaissance pratique des étudiants d’ingénierie, pour les rapprocher de la réalité industrielle: «Je vais créer un laboratoire où mettre en œuvre les procédés les plus importants dans l’industrie: distillation, absorption, extraction, etc.»

DÉFIS ET OPPORTUNITÉS DE LA MOBILITÉ CHEZ ALSTOM Chaque année, les Alumni Ingénieurs

Louvain organisent un concours, afi n de récompenser les meilleurs mémoires. Le jury, composé de représentants du monde industriel, a tenu à souligner la richesse et le niveau élevé de la promotion 2015. Les 20 dossiers sélectionnés, balayant des thé-matiques très diverses, ont aussi été salués pour la qualité de toutes les présentations orales. Le jury remarque également une présence féminine notable, puisque 40% des dossiers étaient portés par des jeunes femmes, alors qu’elles ne représentent que 15% des diplômés (2015).Le 26 juin dernier, le jury a remis les quatre prix d’un montant global de 2.500 €.

Grand Prix Pierre Decoux: Thomas de Walque, Paul Etienne et Thibaut Paquet: «Conception et prototypage d’un dispositif d’aide à la réduction de fractures/luxations du complexe pied-cheville».

Prix de la meilleure présentation: Gaetan Rensonnet: «A dictionary of diff usion MRI signals to study the brain microstructure».

Prix de l’innovation: François Heremans: «Designing a controller for the balance of a humanoid robot exposed to large pertur-bations».

Prix de l’universalité: Caroline Lepot: «Conception, réalisation et évaluation d’un capteur solaire en matériaux de récupéra-tion pour la production d’eau chaude».Le jury était composé de Vincent Werbrouck (W7 sprl et Président du jury), Vincent Detry (Aperam), Pierre Guisset (Innovity), Arnaud Hautem (Proximus), Xavier Lepot (xFive), Hilario Saenz Palomeque (Ingénieurs sans Frontières) et Jacques Wénin (CEI LLN).

COMPTE-RENDU

Polytech LOUVAIN

ZOOM AVANTÉVÉNEMENTS06

MASTER THESIS DAYS À L’EPLDu nouveau à l’EPL en matière de présentations des travaux de fi n d’études (TFE): en

juin et août derniers, les défenses orales des futurs ingénieurs civils et informa-ticiens ont été organisées de façon intégrée. L’événement, réparti sur plusieurs jours, a pris la forme de conférences publiques, composées de mini-sessions de trois présen-tations. Afi n de garantir une certaine cohérence, ces séances regroupaient des travaux portant sur des thématiques connexes. La formule a connu un succès remarquable: un public plus nombreux que d’habitude a pris place dans les auditoires Sainte-Barbe. Les multiples échanges, qui ont lieu pendant les pauses, témoignent également de ce moment fédérateur de la vie facultaire. Cette initiative de l’EPL résulte d’un travail d’harmonisation des TFE, visant à davantage d’homogénéité, de profes-sionnalisme et de visibilité.

u nouveau à l’EPL en matière de présentations des travaux de fi n d’études (TFE): en u nouveau à l’EPL en matière de présentations des travaux de fi n d’études (TFE): en u nouveau à l’EPL en matière de présentations des travaux de fi n d’études (TFE): en u nouveau à l’EPL en matière de présentations des travaux de fi n d’études (TFE): en u nouveau à l’EPL en matière de présentations des travaux de fi n d’études (TFE): en u nouveau à l’EPL en matière de présentations des travaux de fi n d’études (TFE): en u nouveau à l’EPL en matière de présentations des travaux de fi n d’études (TFE): en juin et août derniers, les défenses orales des futurs ingénieurs civils et informa-juin et août derniers, les défenses orales des futurs ingénieurs civils et informa-juin et août derniers, les défenses orales des futurs ingénieurs civils et informa-juin et août derniers, les défenses orales des futurs ingénieurs civils et informa-juin et août derniers, les défenses orales des futurs ingénieurs civils et informa-juin et août derniers, les défenses orales des futurs ingénieurs civils et informa-

ticiens ont été organisées de façon intégrée. L’événement, réparti sur plusieurs jours, ticiens ont été organisées de façon intégrée. L’événement, réparti sur plusieurs jours, ticiens ont été organisées de façon intégrée. L’événement, réparti sur plusieurs jours, ticiens ont été organisées de façon intégrée. L’événement, réparti sur plusieurs jours, ticiens ont été organisées de façon intégrée. L’événement, réparti sur plusieurs jours, ticiens ont été organisées de façon intégrée. L’événement, réparti sur plusieurs jours, ticiens ont été organisées de façon intégrée. L’événement, réparti sur plusieurs jours, a pris la forme de conférences publiques, composées de mini-sessions de trois présen-a pris la forme de conférences publiques, composées de mini-sessions de trois présen-a pris la forme de conférences publiques, composées de mini-sessions de trois présen-a pris la forme de conférences publiques, composées de mini-sessions de trois présen-a pris la forme de conférences publiques, composées de mini-sessions de trois présen-a pris la forme de conférences publiques, composées de mini-sessions de trois présen-tations. Afi n de garantir une certaine cohérence, ces séances regroupaient des travaux tations. Afi n de garantir une certaine cohérence, ces séances regroupaient des travaux tations. Afi n de garantir une certaine cohérence, ces séances regroupaient des travaux tations. Afi n de garantir une certaine cohérence, ces séances regroupaient des travaux tations. Afi n de garantir une certaine cohérence, ces séances regroupaient des travaux tations. Afi n de garantir une certaine cohérence, ces séances regroupaient des travaux

travail d’harmonisation des TFE, visant à davantage d’homogénéité, de profes-travail d’harmonisation des TFE, visant à davantage d’homogénéité, de profes-travail d’harmonisation des TFE, visant à davantage d’homogénéité, de profes-travail d’harmonisation des TFE, visant à davantage d’homogénéité, de profes-travail d’harmonisation des TFE, visant à davantage d’homogénéité, de profes-

Notre ancien Doyen, le Pr Francis Delannay, félicite le Pr Patricia Luis Alconero lors de l’inauguration de la Chaire Solvay.

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Leader en gestion d’énergie à bord des satellitesThales Alenia Space Belgium fournit les équipements vitaux des plates-formes des satellites.

En tant que leader mondial du conditionnement et de la distribution d’énergie à bord des satellites, la gamme de produits couvre les besoins des microsatellites jusqu’aux grands satellites géostationnaire pour les domaines de la télécommunication, de l’observation, de la navigation, de l’exploration et de la météorologie.

La société bénéficie également d’une position de tout premier plan en ce qui concerne les produits électroniques de vol : alimentation électrique des propulseurs à plasma, alimentation électrique des tubes à ondes progressives, convertisseurs DC/DC, interfaces de distribution d’énergie à bord des satellites et autres produits spécialisés tels que la PCU ou la PCDU appelées les cœurs électriques.

A bord de tous les lanceurs européensArianeThales Alenia Space Belgium est le plus important fournisseur d’électronique à bord d’Ariane 5. Nous concevons et fabriquons, pour chaque Ariane, près

de 23 boîtiers. Ces éléments prennent en charge les fonctions suivantes : distribution de l’électricité à bord, pilotage des tuyères pour maintenir la fusée sur sa trajectoire, calcul de la position de la fusée dans l’espace, séparation des étages d’Ariane et de la coiffe de protection des satellites durant le vol ainsi que la destruction – en cas de nécessité - de la fusée par un système de sauvegarde. L’entreprise est aussi le premier fournisseur européen de systèmes de contrôle au sol pour lanceurs. Nous avons également livré la plupart des bancs de contrôle de la famille des lanceurs Ariane (Ariane 1 à 5), y compris le contrôle vital du lanceur, celui qui précède le lancement. Elle développe en outre des systèmes de contrôle spécifiques pour les satellites et les équipements embarqués.

Soyouz et VegaLe lanceur russe Soyouz compte également sur Thales Alenia Space Belgium pour son système de sauvegarde, seul système fourni par des Européens. Les Soyouz lancés de Guyane française sont en effet équipés de notre système de sauvegarde permettant l’arrêt des moteurs en cas de trajectoire incorrecte. La société participe également à la réalisation du petit lanceur européen Vega.

La recherche et le développementThales Alenia Space Belgium consacre une part significative de son chiffre d’affaires à la R&D (Recherche & Développement). Ces efforts permettent au fil du temps l’adaptation des produits existants aux exigences du marché et à l’émergence de nouveaux produits.

Création d’un nouveau siteThales Alenia Space Belgium a ouvert en 2014 un nouveau site à Leuven. Cette nouvelle implantation stratégique pour le développement de Thales Alenia Space Belgium illustre l’importance grandissante du rôle joué par la société en Belgique, un pays profondément engagé dans les programmes spatiaux de l’Agence Spatiale Européenne. Notre ambition est de développer des solutions innovantes en vue de nous positionner comme fournisseur prépondérant pour la nouvelle avionique pour les satellites et les lanceurs.

THALES ALENIA SPACE BELGIUML’ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE POUR LE SECTEUR SPATIAL, NOTRE CŒUR DE MÉTIERThales Alenia Space Belgium, implantée à Charleroi et Leuven est spécialisée dans la gestion d’énergie à bord des satellites et des lanceurs. Depuis 1963, Thales Alenia Space Belgium a participé à près de 200 programmes spatiaux et à un grand nombre de lancements de satellites internationaux.

Thales Alenia Space Belgium101 rue Chapelle Beaussart

6032 Mont-Sur-Marchienne - BelgiqueTel : 00 32 71 44 22 11 - Fax : 00 32 71 44 22 00

Website : www.thalesaleniaspace.comEmail: info.belgium@thalesaleniaspace.com

Nous sommes actifs depuis plus de 22 ans dans le domaine du trafic routier.ICOMS DETECTIONS participe à des programmes de recherche et développement européen et wallons.

Avenue Albert Einstein 11EB-1348 Louvain-la-Neuve - BelgiumT +32 10 45 28 71 - F +32 10 45 04 61info@icomsdetections.comwww. icomsdetections.com

À VENIR

Nouveaux présidents Le 1er septembre dernier, le Pr Jean-Didier Legat a pris la tête

de l’Institut des Technologies de l’Information et de la Communication, Électronique et Mathématiques appli-quées (ICTEAM), qui compte plus de 40 professeurs et 200 cher-cheurs. Ingénieur civil (1981) et Docteur (1987) en Électronique de l’UCL, le Pr Jean-Didier Legat a occupé le poste de doyen de l’EPL entre 2003 et 2008.

Du côté de l’Institut de Mécanique, Matériaux et Génie civil (IMMC), c’est le Pr Thomas Pardoen, vice-Président tech-nique, qui devient Président de l’Institut. Le Pr Thomas Pardoen est ingénieur civil (1994), licencié en Philosophie (1996) et Docteur en sciences appliquées (1998) de l’UCL.

Pour sa part, le Pr Xavier Gonze, ingénieur civil en Physique (1984) et également Docteur en Sciences appliquées (1990) de l’UCL, poursuit son mandat de Président de l’Institut de la Matière Condensée et des Nanosciences (IMCN).

ACTU08

Polytech LOUVAIN

Dédra-MATH-isons fait sa rentréeLe coup d’envoi de la 8e édition de Dédra-MATH-isons sera donné à partir de la rentrée. Lancé par l’EPL en 2009, ce congrès de mathé-matiques junior invite les élèves du secondaire à s’approprier un problème mathématique, et à présenter leurs résultats lors d’un colloque organisé par l’EPL en avril. Par groupes de 4 à 8, les jeunes étudiants sont encadrés par leurs professeurs et travaillent toute l’année sur le sujet. Une initiation à la recherche, soutenue fi nancièrement par Pierre De Merre à travers la Fondation Louvain, et qui semble porter ses fruits: «Il faut capter l’atten-tion des élèves et appréhender les mathématiques de manière positive et active», souligne l’instigateur du programme, le Pr Kouider Ben-Naoum, qui a reçu l’un des Prix Wernaers 2010 du FNRS pour la recherche et la diff usion des connaissances. Dès le mois de septembre, les titulaires des cours de mathématiques de rhéto sont invités à Louvain-la-Neuve pour connaître en détail les modalités d’organisation du colloque. D’octobre à mars, le Pr Ben-Naoum et un assistant de l’EPL rendront visite aux écoles participantes pour les épauler et les conseiller dans leur travail. Rendez-vous ensuite en avril 2016 pour la grand-messe des mathé-matiques pour les élèves du secondaire.

Pr Kouider Ben-Naoum: kouider.ben-naoum@uclouvain.be

Les Pr Jean-Didier Legat, Thomas Pardoen et Xavier Gonze.

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Certaines fonctions de la nature, comme l’auto-régénération, sont une source d’inspiration»

«

Nanotechnologie

UN DE MATIÈRE À L’ACADÉMIE ROYALE

REVUE DE PRESSE 09

Il est un professeur de l’UCL parmi les plus bril-lants cerveaux du Royaume. Élu en mars dernier à l’Académie Royale de Belgique, Alain Jonas intègre la classe «Technologie et Société», aux

côtés d’autres membres prestigieux issus d’univers variés: avocats, économistes ou scientifi ques. Créée en 2009, cette quatrième classe fait le pont entre des responsables de toutes natures pour favoriser le dialogue, le décloisonnement des idées et tenter de peser ainsi sur les stratégies à adopter pour répondre aux besoins et aux aspirations de la société. Récom-pensé pour ses recherches dans le domaine de la nanotechnologie appliquée à l’auto-assemblage des matériaux, Alain Jonas voit aussi primé son investis-sement dans la vulgarisation du savoir scientifi que.

L’AUTO-ASSEMBLAGE DE LA MATIÈRE

«L’objectif principal de mes recherches est de resculpter la matière pour la faire exhiber de nou-velles caractéristiques», explique notre professeur. En d’autres termes, il s’agit d’assembler des com-posants pour former une structure ayant des pro-priétés particulières qui peuvent être utilisées pour des applications variées. Cette reconstruction exige le développement de méthodes de manipulations physico-chimiques, puisqu’il s’agit d’agir sur la struc-ture des matériaux à une échelle nanoscopique. «On parle d’auto- assemblage, car le but est de «guider» la matière, afi n d’utiliser et de contrôler les forces en présence. Pour y parvenir, nous altérons les propriétés des matériaux ou les conditions dans lesquelles ils évoluent (exemple: la cristallisation).»

La reconstruction de la matière est au cœur des recherches du Pr Alain Jonas. L’objectif est de lui conférer de nouvelles propriétés utiles dans divers domaines. Ses travaux lui ont permis d’intégrer l’Académie Royale de Belgique.

Rédaction: Nelson Garcia Sequeira Photos: Alain Jonas

www.uclouvain.be/epl www.ailouvain.be

ALAIN JONAS

PROFIL: 51 ans, belge

FORMATION: Doctorat en Sciences appliquées, UCL, 1992

POSITION À L’UCL: Professeur à l’UCL et chercheur à l’Institut de la matière condensée et des nanosciences (IMCN)

DOMAINE DE RECHERCHE: Nanotechnologie appliquée à l’auto-assemblage des matériaux

SA DEVISE DE CHERCHEUR: «Il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel qu’il n’en est rêvé dans votre philosophie.» (Hamlet, William Shakespeare, 1603)

DES APPLICATIONS INSPIRÉES DU VIVANT

«Certaines fonctions de la nature, comme l’auto-régénération, sont une source d’inspiration», précise Alain Jonas, «mais reproduire le vivant à l’identique n’a pas de sens.» Autrement dit: créer des matériaux hybrides dont les propriétés sont directement puisées dans la nature. Un exemple? Une matière capable de tuer des bactéries, à l’instar de la peau des grenouilles qui leur permet de vivre dans des milieux bactériens. L’enjeu de la recherche – réalisée en collaboration avec le Pr Karine Glinel – est de faire émerger une proprié-té similaire (voire plus performante) à la surface d’un matériau inerte.

SURFACE HYDROPHOBE ET AUTO-NETTOYANTE

Autre application: la mise au point d’une surface auto-nettoyante qui repousse l’eau (hydrophobe). Comment? Au contact de la matière, les gouttes sont forcées de se mettre sous la forme d’une bille qui roule en emportant les impuretés. Appliquée aux panneaux solaires, cette surface peut augmenter considérable-ment le rendement énergétique. En fi ligrane de ces facettes applicatives apparaît l’aspect fondamental de ces recherches: quel impact et quel intérêt pour la société? C’est certainement là que réside aussi l’enjeu de l’élection du Pr Jonas à l’Académie Royale.

(1) (2) (3)

(1) Composants nanométriques (2) (Auto)-assemblage (3) Structure (4) Propriété

Les composants nanométriques sont «guidés» pour former une structure a� chant une propriété particulière, telle que l’hydrophobie.

(4)

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Apprendre à apprendre? Une formule très à la mode, mais dont la fi nalité préoccupe l’EPL depuis longtemps déjà. Car si tout le monde peut apprendre, c’est le «savoir apprendre»

qui mène à la réussite et à l’autonomie. «Dès 1999, la Faculté a déclaré sa volonté de former, certes, des ingénieurs, mais surtout des adultes autonomes et responsables», raconte Piotr Sobieski, Professeur à l’EPL. «Il fallait pour cela repenser les méthodes d’apprentissage et faire en sorte que l’étudiant, jusqu’alors "réceptacle à savoir", devienne un acteur de sa propre éducation.»

DÉJOUER LES BLOCAGES COGNITIFS

«Nous sommes partis d’un constat très simple: les étudiants apprennent mieux quand ils sont en interaction avec leurs pairs», explique encore le Pr Sobieski. «En eff et, quand on étudie seul, le savoir est souvent parasité par de fausses perceptions, des "images" erronées qui peuvent venir bloquer les rouages de l’apprentissage.» Un exemple? «À la simple question "Pourquoi y a-t-il des saisons?", on entend souvent répondre que c’est parce qu’à cer-taines périodes de l’année, la Terre est plus éloignée du Soleil, ce qui cause des écarts de température et de luminosité. Or, ce n’est pas la distance qui est en cause, mais bien l’inclinaison de l’axe de la pla-nète. Cette erreur de perception est d’autant plus diffi cile à déloger que la physique nous confi rme qu’une source de chaleur est moins perceptible lorsqu’on s’en éloigne. C’est un exemple typique de connaissances qui parasitent et viennent empêcher la compréhension réelle.» Ces blocages seraient donc résolus plus facilement lors de l’interaction avec les pairs, qui provoque une réfl exion active et intéressée. «On écoute plus facilement son interlo-cuteur quand il n’y a pas de rapport hiérarchique.

Peer learning

À APPRENDRE, ENSEMBLEDébut des années 2000, l’EPL a fait le pari de changer fondamentalement le rapport enseignants-étudiants en adoptant l’apprentissage participatif par projets. Quinze ans plus tard, la méthode a prouvé son effi cacité et fait des émules.

Rédaction: Cindya Izzarelli Photos: Laetizia Bazzoni

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Polytech LOUVAIN

Repères Le Peer teaching

ou Peer learning («apprentissage par les pairs») est une pratique éducative dans laquelle les élèves interagissent avec d’autres étu-diants pour atteindre les objectifs pédago-giques. Le savoir n’est pas donné, mais acti-vement recherché, par le biais de pro-blèmes à résoudre.

L’EPL utilise le peer teaching et les ateliers de résolution de problèmes depuis 15 ans (expérience Candi 2000). C’est une des premières facultés à avoir mis en place ce type d’enseignement.

Pour chaque travail de groupe, les étu-diants sont réunis en équipes de 6 et enca-drés par un étudiant tuteur de Master. Les étudiants tuteurs sont formés à la dynamique de groupe et à la gestion de confl its.

Au total, 4 projets intégrés sont réalisés par les étudiants au cours de leurs années de bachelier: les 3 premiers projets font partie du tronc commun, tandis que le 4e est déter-miné par le choix de l’option majeure ou mineure.

Pionnière en la matière, l’EPL est aujourd’hui large-ment reconnue pour son expertise dans le peer teaching et dispense régulière-ment des séminaires et formations dans d’autres facultés d’Europe.

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Si la solution vient d’en haut, du prof, l’étudiant "sait" que la solution est juste, mais il n’y est pas parvenu tout seul. Expliquer une notion à un pair, avec ses propres mots, oblige à remettre en question tant les bases de sa connaissance que la façon dont on la conceptualise et l’exprime.»

PÉDAGOGIE ACTIVE ET BALISÉEAinsi est né le projet Candi 2000. Depuis lors, les étudiants consacrent, dès leur première année, une grande partie de leur emploi du temps à des projets de groupe, avec une évaluation répartie sur toute l’année. Par équipe, ils doivent chercher eux-mêmes les réponses théoriques nécessaires pour résoudre un problème donné. Les cours ex cathedra existent toujours, mais ils sont désormais perçus diff érem-ment par les étudiants. «Il y a deux schémas types aux travaux de groupe», résume le Pr Sobieski. «Soit il s’agit de mettre en application la matière reçue en cours magistral, soit la résolution du problème posé exige des ressources que l’étudiant n’a pas encore acquises. Il va donc devoir dans un premier temps chercher tout seul et se fera confi rmer le fruit de ses recherches par le professeur, pendant le cours. Dans les deux cas de fi gure, on crée un besoin.

D’ailleurs, depuis la mise en place des travaux de groupe, les amphithéâtres affi chent systématique-ment complet!» Naturellement, l’étudiant n’est pas totalement livré à lui-même: les exercices pratiques sont pensés de façon à l’amener à franchir un certain nombre d’étapes dans sa progression et à acquérir les savoirs essentiels à son apprentissage. Le travail accompli est aussi régulièrement confronté à l’opi-nion du groupe, d’un tuteur ou d’un professeur, qui aiguille et consolide si nécessaire.

DES RÉSULTATS PROUVÉSL’expérience Candi 2000 a demandé une bonne dose de travail et d’adaptation, mais qui s’est avé-rée payante! Une étude comparative menée sur les résultats des étudiants avant et après la réforme montre que les notes obtenues et le taux de réus-site sont stables, voire en légère augmentation. Mais Candi 2000 et sa suite développent chez les étudiants d’autres précieuses compétences. «Outre le savoir, il y a aussi des compétences de savoir-être essentielles à la vie en entreprise: l’interaction en groupe, la répartition des tâches, la communication claire d’infos exploitables par un tiers, le respect des échéances, la responsabilité... C’est tout cela que nous essayons de cultiver.» Une culture qui porte ses fruits et qui aujourd’hui dépasse largement les marges du campus. Ainsi, de nouveaux projets se mettent en place dès la rentrée 2015, avec les classes d’innovation, qui développent des binômes d’étu-diants issus de l’UCL et d’universités étrangères par-tenaires, autour de projets communs. Sans oublier StarTech, un incubateur d’entreprise pour les étu-diants de BA3 sous forme d’un programme de coa-ching intégré dans le cursus de l’EPL (voir Polytech Louvain #4). «Depuis plusieurs années, nous sommes aussi invités à donner des formations en Peer lear-ning et en pédagogie participative, pour encadrer les projets d’universités françaises et suisses», résume le Pr Sobieski. «Preuve s’il en est que notre méthode fonctionne et... inspire!»

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MARTIN LEFÈVRE

Étudiant tuteur (Master)

«Être tuteur est très enrichissant»«En 2e année, j’ai secondé un de mes professeurs lors de cours de remédiation en mathématiques donnés à des étu-diants de 1re bac. Cette première expérience m’a donné envie de m’investir dans le programme de tutorat cette année. J’apprécie le contact avec les étudiants plus jeunes et le fait de pouvoir partager mon expérience. C’est aussi une formule d’apprentissage plus conviviale pour eux, ils sont plus à l’aise avec moi qu’avec un prof ou un assistant. La formation de tuteur a également été très enrichissante: elle m’a permis de mieux com-prendre les rouages du travail de groupe et de mieux réagir aux diff érentes situations, que ce soit en tant que tuteur ou en tant que membre d’un groupe. Mon principal défi a été de faire en sorte que chaque étu-diant s’investisse et comprenne que l’en-jeu réel des travaux de groupe, c’est l’acquisi-tion des méthodes de résolution, plus que la solution du problème donné.»

«Outre le savoir, il y a aussi des compétences de savoir-être essentielles à la vie en entreprise»

Par équipe, les étudiants doivent chercher les réponses théoriques nécessaires pour résoudre un problème donné.

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La micropesanteur: de quoi s’agit-il? VP «La pesanteur est la force qui s’exerce sur les objets situés à la surface de la Terre et qui résulte de la force d’attraction gravitationnelle de la Terre et des forces d’inertie dans le repère où on se trouve. On parle de micropesanteur lorsque cette pesanteur est fortement réduite. Si l’on atteint une pesanteur égale à zéro, on se trouve alors dans une situation d’impesanteur (ou apesanteur).» PL «Il faut imaginer une chute libre. Dans cette situation, la Terre continue à nous attirer, mais au-cune autre force – si l’on néglige les forces de frot-tement – ne s’y oppose. Pendant le temps limité de la chute, on se trouve dans une situation d’absence de pesanteur ou de micropesanteur.»

Micropesanteur

GÉNIE BIOMÉDICAL:

À L’ESPACE

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Polytech LOUVAIN

L’UCL prend régulièrement part à des vols paraboliques pour réaliser des expériences en situation de micropesanteur. Avant de continuer l’aventure à bord de l’ISS (2016), nos deux experts lèvent le voile sur leur pratique.

Rédaction: Nelson Garcia Sequeira Photos: Laetizia Bazzoni

Vous évoluez dans des univers distincts: la technologie spatiale et le génie bio-médical. Quel est le point d’intersection entre vos deux mondes?

VLADIMIR PLETSER «Un phénomène nous unit: la micropesanteur. Cela fait près de 30 ans que je m’occupe, entre autres, de la gestion des vols paraboliques au Centre européen de recherches et technologies spatiales (ESTEC) de l’Agence spa-tiale européenne (ESA). Un moyen unique pour faire de la science et de la technologie en micro-pesanteur.» PHILIPPE LEFÈVRE «Je me suis lancé dans l’aventure spatiale au début des années 2000, en collaborant avec le Pr Jean-Louis Thonnard (UCL). Nos recherches portent principalement sur le mou-vement humain et le contrôle moteur. Après nos essais sur la terre ferme, nous embarquons tout notre matériel à bord d’un avion pour des tests en micropesanteur.»

Un ouvrage de circonstance? ”La pesanteur et la grâce” de la philosophe Simone Weil»

«PHILIPPE LEFÈVRE

Né en 1965.

Ingénieur civil en électricité, 1988, UCL.

Professeur à l’UCL.

Chercheur en génie biomédical, responsable du pôle d’ingénierie mathématique de l’UCL (IMNA).

Ses domaines de recherche portent sur la modélisation de systèmes biologiques, et en particulier, la vision et la manipulation d’objets. Depuis une quinzaine d’années, en collaboration avec le Pr Jean-Louis Thonnard (UCL), il a intégré un volet spatial à ses expériences, participant depuis à de nombreuses campagnes de vols paraboliques. Il est aussi l’une des chevilles ouvrières du master d’ingénieur civil biomédical de l’UCL.

L’occasion de nous rappeler que microgravité et micropesanteur sont deux phénomènes

di� érents...

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Micropesanteur

GÉNIE BIOMÉDICAL:

À L’ESPACE

On parle aussi parfois de microgravité... VP «On parle à tort de microgravité pour évoquer la micropesanteur. Ce sont deux phénomènes diff é-rents. La gravité est la force exercée par un astre sur un corps. Il est pratiquement impossible de la rendre nulle, puisqu’il faudrait s’éloigner de la Terre à l’infi ni pour y parvenir. L’origine de l’erreur vient de la tra-duction du mot anglais "gravity" qui signifi e à la fois pesanteur et gravité. Une méprise qui est entrée dans le langage courant, même parmi les scientifi ques.»

Quel est le lien entre micropesanteur et vols paraboliques?

VP «Les vols paraboliques permettent de créer des situations de micropesanteur. Le vol se déroule en trois phases et débute par le "pull up": à 20.000 pieds, le pilote pousse les moteurs et cabre l’avion pour at-teindre une accélération de 2 g (deux fois l’accélération de la pesanteur terrestre). L’appareil va alors monter, avant de commencer à perdre de la vitesse, puisqu’il va à l’encontre de l’attraction terrestre...» PL «... en tant que passager, vous êtes alors écrasé sur votre siège, car votre poids est multiplié par deux!» VP «Arrivé à un angle précis (50° pour l’Airbus A310), le pilote coupe le moteur et l’appareil entame alors une phase de chute libre. D’abord ascension-nelle, puis descendante, décrivant une parabole. C’est pendant ce laps de temps – une vingtaine de secondes – que nous sommes en situation de micro-pesanteur.» PL «La troisième phase survient lorsqu’il est temps pour le pilote de redresser la trajectoire. Toute la manœuvre est enchaînée une trentaine de fois, pour autant de périodes de micropesanteur.»

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Pouvez-vous donner quelques précisions techniques?

VP «Nous embarquons une quarantaine de passagers pour un vol d’environ deux heures. Avec l’ESA, nous en sommes à plus de 60 campagnes sur plusieurs avions. Les six premières ont eu lieu de décembre 1984 à 1988 à bord de l’avion KC-135/930 de la NASA, à Houston aux États-Unis. Nous sommes ensuite passés, entre autres, à la Caravelle et à un Airbus A300 ZERO-G, avant de poursuivre aujourd’hui à bord d’un Airbus A310 ZERO-G. Malgré mes plus de 7.000 paraboles, le plaisir reste intact.» PL «Pour le passager, et à part le faible pour-centage de personnes malades, il s’agit d’une ex-périence de bien-être extraordinaire, et même d’eu-phorie. D’ailleurs, il n’est pas rare de faire des rêves surprenants pendant la nuit qui suit le vol.»

Vos expériences sont donc réalisées pen-dant ces intervalles de micropesanteur...

PL «Oui, mais pas uniquement. La phase d’ac-célération (d’hyperpesanteur) est aussi intéres-sante, car même les mouvements les plus simples — comme l’oscillation de la main, en tenant un stylo entre ses doigts ou la collision de ce stylo vers le haut et vers le bas – deviennent compliqués et exi-gent un réapprentissage moteur du cerveau pour appréhender le nouvel environnement.» VP «C’est d’autant plus déstabilisant que le poids double (à 2 g) n’est ressenti que dans un seul axe, à savoir pour les mouvements verticaux. Mar-cher devient alors un défi , puisque la jambe est plus lourde à lever, mais pas à déplacer vers l’avant.» PL «En impesanteur (0 g), le phénomène est tout aussi perturbant, puisque la force gravitation-nelle verticale disparaît, mais l’inertie verticale et horizontale demeure. C’est tout l’intérêt des vols pa-raboliques: exposer le cerveau à des situations iné-dites. Les résultats nous permettent notamment de comprendre les mécanismes des modèles internes et de plasticité du cerveau, dont l’intérêt, sur le plan des applications cliniques, peut être fondamental, entre autres pour la revalidation de patients.»

À quel moment décidez-vous de vous lan-cer dans une nouvelle campagne?

PL «Ce n’est qu’après une phase préliminaire de tests et d’expériences au sol (le «baseline data col-lection») que nous évaluons cette possibilité. Nous analysons donc d’abord la réaction des sujets dans des conditions de pesanteur normale (1 g).» suite en page 14

Le ”spatial” est une passion et je suis convaincu que l’avenir de l’Humanité est dans l’espace»

«

VLADIMIR PLETSER

Né en 1956.

Ingénieur civil en mécanique, 1979, UCL et docteur en physique, 1990, UCL.

Responsable des vols paraboliques de l’ESA (Agence spatiale européenne) et candidat astronaute belge.

Il est un pionnier en matière de micropesanteur: il gère, depuis 1985, la préparation et l’organisation d’expériences en impesanteur lors de vols paraboliques. Mondialement connu comme «Mister microgravity», il a plus de 7.000 paraboles au compteur et détient au passage un record du monde, celui du nombre d’avions (11) utilisés pour les vols paraboliques.

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Polytech LOUVAIN

«C’est un point marquant de ma carrière: avoir mon propre labo expérimental»Philippe Lefèvre est, avant tout,

un chercheur interdisciplinaire, curieux de nombreux domaines. C’est la signature de sa carrière. «À l’issue de mon postdoctorat,

après avoir obtenu mon poste à l’UCL, mon mentor aux National Institutes of Health, le Dr Lance Optican, m’a donné un conseil déterminant: “Tu dois avoir ton propre labo expérimental”. C’est un point marquant de ma carrière, car

je sais aujourd’hui combien c’est im-portant. Je m’associe évidemment à des personnes très qualifi ées, mais c’est un moteur enthousiasmant de pouvoir traiter une question de A à Z: du volet théorique à la phase expérimentale, en passant par les publications ou la construction des

équipements.»

Comment mener encore plus loin vos recherches?

PL «La suite logique, c’est d’envoyer nos "ma-nips" (expériences) dans l’espace. La grande parti-cularité est que l’expérimentateur n’est pas à bord. Ce sont donc les astronautes qui réalisent les expé-riences. D’où l’importance d’une ergonomie parfaite, d’un protocole sans faille, et surtout d’une formation effi cace des astronautes.» VP «Et c’est aussi à cela que servent les vols paraboliques. Une sorte de répétition générale, puisqu’on embarque les ingénieurs qui formeront ensuite les astronautes. Ils ont très peu de temps, donc leurs entraîneurs travaillent très dur pour leur expliquer les "manips" de façon simplifi ée.»

C’est ce qui était prévu en octobre 2014 lorsque la fusée Antares a explosé, à destination de la station spatiale interna-tionale (ISS), avec à son bord du matériel scientifi que de l’UCL. Une perte impor-tante…

PL «En eff et, nous avions investi beaucoup d’argent en matériel à bord de cette fusée.» VP «Mais ce n’est que partie remise…» PL «Tout le "setup" (ensemble de l’équipement) est en phase de reconstruction et le programme à bord de l’ISS est reprogrammé pour l’automne 2016.»

VP «L’avion est un outil extrêmement versatile, qui permet de passer en revue toute une palette de niveaux de pesanteur diff érents. Mais les chercheurs n’ont pas le droit à l’erreur: l’équipement doit être prêt à temps, les sujets bien choisis et le protocole affi né.»

Certains paliers de pesanteur sont-ils plus intéressants que d’autres?

VP «Chaque palier constitue un champ d’obser-vation unique. Certains chercheurs se concentrent uniquement sur le 0 g, d’autres sont intéressés par les phases de transition.» PL «Nous avons, par exemple, eff ectué deux cam-pagnes en conditions de pesanteur lunaire (0,16 g) et martienne (0,38 g) pour acquérir des données précises à ces stades intermédiaires (entre 0 g et 1 g).»

«C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»Philippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe Lefèvre

un chercheur interdisciplinaire, un chercheur interdisciplinaire, un chercheur interdisciplinaire, un chercheur interdisciplinaire, un chercheur interdisciplinaire, un chercheur interdisciplinaire, curieux de nombreux domaines. curieux de nombreux domaines. curieux de nombreux domaines. curieux de nombreux domaines. curieux de nombreux domaines. curieux de nombreux domaines. C’est la signature de sa carrière. C’est la signature de sa carrière. C’est la signature de sa carrière. C’est la signature de sa carrière. C’est la signature de sa carrière. C’est la signature de sa carrière. «À l’issue de mon postdoctorat, «À l’issue de mon postdoctorat, «À l’issue de mon postdoctorat, «À l’issue de mon postdoctorat, «À l’issue de mon postdoctorat, «À l’issue de mon postdoctorat,

après avoir obtenu mon poste à après avoir obtenu mon poste à après avoir obtenu mon poste à après avoir obtenu mon poste à après avoir obtenu mon poste à après avoir obtenu mon poste à l’UCL, mon mentor aux National l’UCL, mon mentor aux National l’UCL, mon mentor aux National l’UCL, mon mentor aux National l’UCL, mon mentor aux National l’UCL, mon mentor aux National Institutes of Health, le Dr Lance Institutes of Health, le Dr Lance Institutes of Health, le Dr Lance Institutes of Health, le Dr Lance Institutes of Health, le Dr Lance Institutes of Health, le Dr Lance Optican, m’a donné un conseil Optican, m’a donné un conseil Optican, m’a donné un conseil Optican, m’a donné un conseil Optican, m’a donné un conseil Optican, m’a donné un conseil déterminant: “Tu dois avoir ton déterminant: “Tu dois avoir ton déterminant: “Tu dois avoir ton déterminant: “Tu dois avoir ton déterminant: “Tu dois avoir ton propre labo expérimental”. C’est un propre labo expérimental”. C’est un propre labo expérimental”. C’est un propre labo expérimental”. C’est un propre labo expérimental”. C’est un propre labo expérimental”. C’est un point marquant de ma carrière, car point marquant de ma carrière, car point marquant de ma carrière, car point marquant de ma carrière, car point marquant de ma carrière, car point marquant de ma carrière, car

je sais aujourd’hui combien c’est im-je sais aujourd’hui combien c’est im-je sais aujourd’hui combien c’est im-je sais aujourd’hui combien c’est im-je sais aujourd’hui combien c’est im-je sais aujourd’hui combien c’est im-portant. Je m’associe évidemment à portant. Je m’associe évidemment à portant. Je m’associe évidemment à portant. Je m’associe évidemment à portant. Je m’associe évidemment à portant. Je m’associe évidemment à des personnes très qualifi ées, mais des personnes très qualifi ées, mais des personnes très qualifi ées, mais des personnes très qualifi ées, mais des personnes très qualifi ées, mais des personnes très qualifi ées, mais c’est un moteur enthousiasmant de c’est un moteur enthousiasmant de c’est un moteur enthousiasmant de c’est un moteur enthousiasmant de c’est un moteur enthousiasmant de pouvoir traiter une question de A pouvoir traiter une question de A pouvoir traiter une question de A pouvoir traiter une question de A pouvoir traiter une question de A pouvoir traiter une question de A à Z: du volet théorique à la phase à Z: du volet théorique à la phase à Z: du volet théorique à la phase à Z: du volet théorique à la phase à Z: du volet théorique à la phase à Z: du volet théorique à la phase expérimentale, en passant par les expérimentale, en passant par les expérimentale, en passant par les expérimentale, en passant par les expérimentale, en passant par les expérimentale, en passant par les publications ou la construction des

équipements.»

«C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant «C’est un point marquant de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon de ma carrière: avoir mon propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»propre labo expérimental»Philippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe LefèvrePhilippe Lefèvre

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SOUVENIRS D’ÉCOLE

FACE-À-FACE14

«En primaire, je pensais que les Russes seraient les premiers à aller sur la Lune »Si Vladimir Pletser n’est pas encore allé dans l’espace, ce n’est peut-être qu’une question de temps. Passionné depuis l’enfance, il a été bercé par la course à l’espace livrée entre Russes et Américains: «Ma première élocution à l’école

primaire portait sur la conquête spatiale pendant la guerre froide. À l’époque, j’avais pris le risque de miser sur les Russes. Je pensais

qu’ils seraient les premiers à aller sur la Lune. J’avais un excellent

argument: les Américains faisaient amerrir leurs vaisseaux alors que les Russes avaient développé la tech-nique d’atterrissage. Cet avantage me semblait décisif vu les caractéris-tiques de la surface lunaire. L’His-toire a montré que je me trompais.»

«En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que les Russes seraient les les Russes seraient les les Russes seraient les les Russes seraient les les Russes seraient les les Russes seraient les les Russes seraient les premiers à aller sur la Lune »premiers à aller sur la Lune »premiers à aller sur la Lune »premiers à aller sur la Lune »premiers à aller sur la Lune »premiers à aller sur la Lune »premiers à aller sur la Lune »premiers à aller sur la Lune »

Vladimir Pletser Vladimir Pletser Vladimir Pletser Vladimir Pletser Vladimir Pletser Vladimir Pletser allé dans l’espace, ce n’est peut-allé dans l’espace, ce n’est peut-allé dans l’espace, ce n’est peut-allé dans l’espace, ce n’est peut-allé dans l’espace, ce n’est peut-allé dans l’espace, ce n’est peut-être qu’une question de temps. être qu’une question de temps. être qu’une question de temps. être qu’une question de temps. être qu’une question de temps. être qu’une question de temps. Passionné depuis l’enfance, il a Passionné depuis l’enfance, il a Passionné depuis l’enfance, il a Passionné depuis l’enfance, il a Passionné depuis l’enfance, il a Passionné depuis l’enfance, il a été bercé par la course à l’espace été bercé par la course à l’espace été bercé par la course à l’espace été bercé par la course à l’espace été bercé par la course à l’espace été bercé par la course à l’espace livrée entre Russes et Américains: livrée entre Russes et Américains: livrée entre Russes et Américains: livrée entre Russes et Américains: livrée entre Russes et Américains: «Ma première élocution à l’école «Ma première élocution à l’école «Ma première élocution à l’école «Ma première élocution à l’école «Ma première élocution à l’école «Ma première élocution à l’école

primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais

qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent

argument: les Américains faisaient argument: les Américains faisaient argument: les Américains faisaient argument: les Américains faisaient argument: les Américains faisaient argument: les Américains faisaient amerrir leurs vaisseaux alors que les amerrir leurs vaisseaux alors que les amerrir leurs vaisseaux alors que les amerrir leurs vaisseaux alors que les amerrir leurs vaisseaux alors que les amerrir leurs vaisseaux alors que les Russes avaient développé la tech-Russes avaient développé la tech-Russes avaient développé la tech-Russes avaient développé la tech-Russes avaient développé la tech-Russes avaient développé la tech-nique d’atterrissage. Cet avantage nique d’atterrissage. Cet avantage nique d’atterrissage. Cet avantage nique d’atterrissage. Cet avantage nique d’atterrissage. Cet avantage nique d’atterrissage. Cet avantage me semblait décisif vu les caractéris-me semblait décisif vu les caractéris-me semblait décisif vu les caractéris-me semblait décisif vu les caractéris-me semblait décisif vu les caractéris-me semblait décisif vu les caractéris-tiques de la surface lunaire. L’His-tiques de la surface lunaire. L’His-tiques de la surface lunaire. L’His-tiques de la surface lunaire. L’His-tiques de la surface lunaire. L’His-tiques de la surface lunaire. L’His-toire a montré que je me trompais.»toire a montré que je me trompais.»toire a montré que je me trompais.»toire a montré que je me trompais.»toire a montré que je me trompais.»toire a montré que je me trompais.»

SOUVENIRS D’ÉCOLE

«En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que «En primaire, je pensais que

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primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête primaire portait sur la conquête spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. spatiale pendant la guerre froide. À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de À l’époque, j’avais pris le risque de miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais miser sur les Russes. Je pensais

qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller qu’ils seraient les premiers à aller sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent sur la Lune. J’avais un excellent

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Lors de ses missions, Vladimir Pletser embarque les ingénieurs qui formeront ensuite les astronautes.

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VISION D’INGÉNIEUR 15

Avec un quatrième associé (Lionel Convent, Ingénieur Electromécanicien, École Centrale des Arts et Métiers), vous avez créé la société Quimesis, remarquée pour la mise au point d'un robot autonome laveur de façades…

Cédric Eloy «C'est le projet qui nous a lancés. Issus de promotions diff érentes à l'UCL, nous nous sommes retrouvés autour de notre passion pour la robotique en créant en 2010 un club qui nous a occupés pendant trois ans, soirs et week-ends. Notre projet était de participer à la compétition européenne Eurobot, où nous avons décroché à deux reprises le titre de Champion de Belgique. Cette expérience nous a permis d'apprendre à nous connaître et à travailler ensemble. Nous faisions tout nous-mêmes: électronique, méca et software embarqué… D'où l'idée: pourquoi ne pas essayer d'en vivre? De la compétition, nous sommes alors passés au développement d'un projet professionnel: la mise au point d'un robot laveur de façades vitrées de grands bâtiments. Tout cela en dehors de nos jobs; j'étais dans l'industrie et Christophe et Fran-çois travaillaient, tout comme aujourd'hui à temps partiel, en tant qu'assistants à l'UCL. La structure

juridique de Quimesis a été créée en juillet 2013 et en raison de l'intérêt que nous avons vite suscité et de la multiplication rapide des contrats de consul-tance, nous n'avons toujours pas fi nalisé notre robot laveur.» (sourire) suite en page 20

www.uclouvain.be/epl www.ailouvain.be

À la tête (pensante) de Quimesis, nos trois «elme» expliquent pourquoi la robotique tient plus d'une troisième révolution industrielle que d'un simple ravalement de façade technologique.

Rédaction: Paul Driesmans Photos: Laetizia Bazzoni

Christophe Everarts, François Baudart, Cédric Eloy

DE LA ROBOTIQUE À CURRICULUM

VITAE

CHRISTOPHE EVERARTS

Né en 1988 à Uccle.

Ingénieur civil en électromécanique 2011.

Expert mécanique chez Quimesis.

Assistant au cadre à l'EPL.

FRANÇOIS BAUDART

Né en 1985 à Lobbes.

Ingénieur civil en électromécanique, option méca-tronique 2008.

Expert électro-nique chez Quimesis.

Chercheur à l'EPL.

CÉDRIC ELOY

Né en 1985 à Dinant.

Ingénieur civil en électromécanique, option méca-tronique 2009.

CEO de Quimesis.

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La robotique serait-elle un futur eldorado technologique?

Christophe Everarts «La robotique est en plein boom et cela ne va pas s'arrêter. Dispositifs pour caméras embarquées, reconnaissance d'images, reconstructions à l'aide de centrales inertielles, etc. Les ressources et les algorithmes dédiés à ces nouvelles technologies se multiplient de façon exponentielle. Parallèlement, les prix sont en baisse: s'il y a quelques années un robot intelligent coûtait plus de 100.000 €, nous sommes désormais aux alentours des 10.000 €, voire moins si vous faites du volume. Nous pouvons donc désormais proposer des produits et des services abordables pour de nombreux acteurs de la télésurveillance, de la maintenance, de l'opérationnel en zones à risques ou inaccessibles (à l'homme), ou encore de l'enter-tainment. Pourquoi ne pas placer des robots dans les foires et les parcs d'attractions pour y ajouter de la dynamique? Nous avons pris conscience de ces nombreux dévelop pements potentiels au contact, notamment, des clients qui nous ont contactés pour des missions, attirés par le fait que nous réalisons des robots de A à Z, grâce à notre complémentarité et à notre multidisciplinarité. Ils ne doivent pas appro-cher une société de mécanique, une autre d'élec-tronique, puis un programmeur qui, si un problème survient, se rejetteront l'un l'autre la faute… La robotique est un secteur en pleine croissance pour les ingénieurs civils passionnés, un secteur qui doit encore connaître tant de développements, notam-ment dans le domaine de l'interaction des robots avec l'humain.»

Comment envisagez-vous cette interaction entre les robots et les humains?

CE «La recherche investit beaucoup dans des travaux destinés à savoir comment faire accepter à un être humain qu'il ait un robot comme collègue ou assistant. Aujourd'hui déjà, des robots à l'ap-parence pseudo-humaine sont installés sur des chaînes de production. Mais d'autres domaines sont concernés, comme la revalidation après un AVC ou l'accompagnement des personnes âgées par exemple. Ce pourrait être une solution au manque de place dans les homes: un robot qui se déplace, qui peut voir quand un senior chute ou a

besoin d'aide, qui appelle sa famille… Des robots pourront également guider les visiteurs dans des parcs d'attractions ou des musées. Ces perspectives dessinent les contours des recherches en cours et à venir, car les robots devront être à même d'iden-tifi er des émotions, d'interpréter ce que les gens disent… Sans jamais les blesser. La sécurité est l'un des piliers de la robotique.»

Ne sera-t-il pas diffi cile de faire accepter des robots qui «volent» l'emploi de travailleurs? Selon une étude ING publiée début 2015, près de 50% des emplois dans le secteur de l'entretien seraient menacés par la «robotisation».

François Baudart «C'est la ligne de conduite de Quimesis: le robot n'est pas là pour remplacer l'humain, mais pour l'aider, typiquement dans les tâches les plus rébarbatives ou les plus périlleuses. Ces évolutions amènent toujours leur lot de ques-tions éthiques, qu'il faut se poser, mais qui ne sont pas intrinsèques à la technologie. Tout repose sur la manière dont nous allons utiliser ces innovations. Des robots sont développés pour des applications militaires, est-ce une bonne chose? Selon certains, une troisième révolution industrielle est déjà en marche avec la robotique, les objets connectés, l'in-ternet qui se globalise… C'est à nous de les utiliser pour avancer dans la bonne direction.» CE «C'est le propre de toutes les évolutions technologiques. L'arrivée de la machine à vapeur avait également provoqué une levée de boucliers… D'un autre côté, ce type d'évolution pousse les gens à mieux interagir avec le monde, à viser un niveau d'éducation plus élevé pour réaliser des travaux à plus haute valeur ajoutée.»

Leur ingénieur modèleLes trois associés se mettent vite d'accord sur le choix de Léonard de Vinci. «Il est le premier à avoir réalisé peut-être pas des robots, mais des machines qui peuvent aider les humains», se lance François, qui pointe également le caractère vision-naire de cette fi gure historique. «Ce que j'aime chez Léonard de Vinci, c'est ce que je recherche chez un ingénieur», poursuit Cédric: «arriver à combiner l'approche universitaire et la rigueur scientifi que, avec le pragmatisme et la réalité éco-nomique. C'était un très bon scientifi que et il a réalisé des choses qui fonctionnaient.» (sourire) Christophe acquiesce: «Oui, car il avait une approche multidisciplinaire également primordiale en robotique. Chaque semaine, nous confron-tons nos points de vue sur les projets en cours, ce qui nous aide à trou-ver des réponses à nos interrogations et crée une belle dynamique au sein de Quimesis.»

ZOOM AVANTVISION D’INGÉNIEUR16

Polytech LOUVAIN

Une force de frappe de Quimesis: réaliser les robots de A à Z.

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En robotique, les principaux pôles de compétence se situent au Japon et aux États-Unis. Comment faites-vous pour vous distinguer dans ce marché?

CE «Pour les robots à haute valeur ajoutée, nous sommes un peu en retard en Europe, c'est vrai. La stratégie actuelle de Quimesis est de nous déve-lopper avec des applications de niche sur le marché local, où nous avons un impact supérieur sur les PME et les indépendants intéressés par notre expertise que les multinationales américaines ou japonaises.» FB «Nous travaillons par exemple avec BelRo-botics, spécialisé dans les tondeuses pour grands terrains (football, golf, etc.). Ce marché de niche réclame des robots très spécifi ques et la concur-rence n'y est pas aussi importante que dans le secteur des petits robots domestiques.» CE «Nous avons également des contacts avec des parcs d’attractions souhaitant développer leurs jeux avec des robots autonomes jouant contre les humains. Ici aussi, il importe de développer des applications répondant à une demande très précise, avec une plus grande valeur ajoutée. Plus tard, nous devrons "globaliser" et, ce jour-là, nous serons en concurrence directe avec les États-Unis et le Japon. À nous de démontrer que nous faisons aussi bien.»

Un autre point fort de Quimesis ne serait-il pas son lien étroit avec l'EPL?

ChE «Nous ne sommes pas une spin-off de l'UCL, il faut le préciser. Par contre, deux d'entre nous y travaillent au sein de la recherche. Ces liens privilé-giés sont très intéressants à plusieurs points de vue. Tout d'abord, face à des demandes spécifi ques, nous pouvons aisément recueillir des avis d'experts, qu'il s'agisse de contrôle moteur, de pics de puissance ou de télécoms. Ensuite, nous pouvons proposer à l'université des thèmes de recherche très concrets qui peuvent être confi és à des étudiants pour des mémoires ou pour des thèses. Enfi n, compte tenu de la croissance exponentielle du marché de la robo-tique, nous sommes dans une phase où Quimesis est amenée à grandir. Nous proposons donc des stages qui peuvent ensuite déboucher sur un contrat. C'est très appréciable évidemment de démarrer une rela-tion professionnelle avec des jeunes de l'EPL après avoir déjà réalisé certains travaux ensemble. Nous cherchons plus précisément des profi ls électro-mécaniciens et informaticiens intéressés par la robo-tique et les systèmes embarqués. Qu'ils n'hésitent pas à nous contacter!»

L’ingénieur du XXIe siècleChacun de nos ingénieurs civils a sa petite idée sur la question… Nous les avons laissé prendre la parole, l'un après l'autre.

SPÉCIALISÉ ET OUVERT (FRANÇOIS) «Il doit être spécialisé dans un domaine, mais il n'est pas possible de l'être dans tous… Sa formation doit donc lui permettre de comprendre d'autres experts afi n d'inte-ragir avec eux. C'est mon cas grâce à mes compétences méca-troniques.»

SOUCIEUX DE L'ÉTHIQUE (CHRISTOPHE)«Robotique, clonage, manipulations génétiques… La technologie est arrivée à un stade qui nous permet de manipuler la nature et de prendre le contrôle de processus destructeurs pour l'humanité. Il doit en être conscient.»

RIGOUREUX ET PRAGMATIQUE (CÉDRIC)«Il doit trouver le bon équilibre entre la volonté de l'ingénieur d'aller au fond des choses et de mettre au point le produit parfait et les contraintes inhé-rentes au business et au souhait du client (délais, coûts maîtri-sés, etc.).»

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Quimesis recrute. Un ingénieur averti en vaut deux...

Complémentarité et multidisciplinarité: deux mots d'ordre pour une start-up qui décolle.

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Comment en êtes-vous venue à la politique?

BP Par hasard! En 2000, j’ai été approchée à deux reprises par des partis de ma ville, en raison de mon profi l de femme jeune et active dans le milieu asso-ciatif. Pas du tout intéressée par la chose politique, je me suis rendue à une réunion pour décliner leur off re, quand j’ai réalisé que m’engager de la sorte serait un bon moyen de faire valoir les intérêts des associations que je défendais. Je me suis donc pré-sentée sur la liste MR locale et j’ai réalisé le deuxième score aux élections. J’ai ainsi passé 12 ans en tant que conseillère communale dans l’opposition.

Vous ne vous attendiez pas pour autant à accéder au poste de Bourgmestre...

BP Non, j’étais surtout intéressée par l’engage-ment citoyen dans ma commune, mais je travaillais toujours dans le secteur privé. Lors des dernières élections, notre parti s’est retrouvé pour la première fois en position de force, et il a fallu faire un choix. J’ai décidé de relever le défi et de présenter ma candida-ture. Aujourd’hui, je me consacre à 100% à ce nouveau métier.

Ce métier, comme vous dites, comment l’apprend-on quand on n’est pas du sérail?

BP Si les élus sont susceptibles d’être remplacés à chaque nouveau mandat, il y a heureusement au sein de l’administration une équipe de collaborateurs expérimentés sur laquelle s’appuyer. Pour le reste, chacun accède à la fonction de Bourgmestre avec ses outils propres. En ce qui me concerne, ma forma-tion d’ingénieur m’est précieuse, car elle m’a appris à apprendre et à m’adapter à la diversité des situations. Cela me rend capable, aujourd’hui, d’interagir avec des interlocuteurs aussi variés que des experts fi nan-ciers ou techniques, des représentants d’organisa-tions sociales ou culturelles, et d’avoir du répondant dans un grand nombre de secteurs. Comme partout, il s’agit de se tourner vers les collaborateurs compé-tents pour recueillir informations et avis, et prendre des décisions en conséquence. C’est fi nalement très semblable à la gestion quotidienne d’une PME!

Quels sont vos motivations et projets en cours pour ce mandat?

BP Les projets ne manquent pas! Mise en avant de la ruralité, rénovation du complexe spor-tif, création d’une friche écologique sur le zoning pétrochimique tout proche, et mise en relation des entreprises présentes pour inciter à la valorisation des déchets... Dans une perspective plus large, le concept-même d’administration communale est en plein changement. On parle d’ailleurs aujourd’hui de «centre de services de proximité au citoyen», et je motive mon équipe en ce sens. Passer à cet état d’es-prit de «service», c’est aller au-delà de la traditionnelle rigidité administrative, qui rend tout très lent, pour anticiper les problèmes et simplifi er les procédures. Nous sommes là pour proposer des solutions!

Polytech LOUVAIN

ZOOM AVANTPARCOURS

INGÉNIEUX18

Depuis 2012, Bénédicte Poll est Bourgmestre de la commune de Seneff e, dans le Hainaut. Un superbe défi pour cette ingénieur en mathématiques que rien ne prédestinait à une telle carrière!

Rédaction et photo: Cindya Izzarelli

Bénédicte Poll

PROFESSION: QUI EST-ELLE (VRAIMENT)?

30 septembre 1974

Naissance à Schaerbeek

1997Diplôme d’Ingénieur en Mathématiques Appliquées à l’EPL

2000Conseillère communale à Seneff e sur la liste MR

1998-2002CLPBChef de projet pour le modèle fi nancier de la carte de fi délité Happy Days (Fortis, Shell, Carrefour), aujourd’hui Bonus Card, et responsable des analyses statistiques de la base de données marketing

2002-2007CHU St-Pierre, département de recherche en maladies infectieuses, responsable de la base de données des patients séropositifs et des analyses statistiques

2007-2012ORONE, groupe de PME actif dans l’encodage et le développement de logiciels de gestion de fl ux de commentaires

Responsable administratif et fi nancier

2012Bourgmestre MR de la commune de Seneff e (Hainaut)

Bénédicte Poll s’en félicite: «Ma formation d’ingénieur me permet de m’adapter à la diversité des situations.»

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