La région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest est située au sud du désert du Sahara. C’est une région sèche et aride.

On estime que le nombre de personnes au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Tchad, au Sénégal, en Gambie, en Mauritanie et dans certaines régions du Nigéria et du Cameroun, qui risquent de souffrir de la crise alimentaire, pourrait atteindre 15 millions.

Cette région est connue pour souffrir de longues périodes de sécheresse, ce qui rend les saisons de pluie cruciales pour faire pousser les récoltes.

Quelle en est la cause?

Lorsqu’il ne pleut pas, les récoltes meurent, laissant peu ou rien du tout pour les petits fermiers et leurs familles, qui composent la majorité de la population.

Par le passé, les fermiers gardaient le surplus des récoltes dans les greniers communautaires ou les vendaient sur le marché et pouvaient ainsi acheter de la nourriture, ce qui aidait les communautés durant les périodes de sécheresse.

Cependant, à cause des changements climatiques, la pluie tombe soit de façon peu fréquente ou trop abondante, ce qui détruit les récoltes année après année.

Par conséquent, les fermiers et leurs familles deviennent de plus en plus vulnérables aux sécheresses car ils ne peuvent plus accumuler de réserves.

Cette saison des pluies a encore été pauvre, ce qui provoque une crise alimentaire pour plus de 15,6 millions de personnes, dont un million d’enfants qui risquent de souffrir de malnutrition grave aiguë.

« Quand j’ai vraiment faim, j’ai mal à l’estomac et cela me donne aussi mal à la tête. Quand j’ai faim, je n’arrive pas à me concentrer. Je n’entends même pas ce que disent les professeurs. »

À cause de la désastreuse récolte de 2011, les parents de Halarou sont partis de leur village pour trouver du travail et faire parvenir de l’argent à leur famille. Halarou vit avec sa grand-mère. Les réserves de la famille sont déjà vides, et il reste encore sept mois avant la prochaine récolte.

Histoire de Halarou

D’autres facteurs aggravent également la situation. Le Sahel comprend quelques-uns des pays les plus pauvres du monde et le coût des denrées alimentaires a encore augmenté de 25 % en six mois. Cela rend la nourriture inabordable pour plusieurs familles.

Il y a aussi les troubles et le conflit politique au Mali qui a fait fuir des milliers de personnes de leur maison et qui sont devenues des réfugiés dans d’autres pays.

La souffrance de ces gens s’aggravera si les communautés ne reçoivent pas notre appui pour faire face à cette crise et pour développer des façons de prévenir les prochaines crises.

Que pouvons-nous faire ?

Les gens n’ont pas seulement besoin d’avoir accès à la nourriture, mais ils ont également besoin d’aide pour améliorer leurs moyens de subsistance, d’appui pour s’adapter au climat changeant. Il faut aussi restaurer la paix et la sécurité. Ce n’est qu’à ces conditions qu’un véritable changement peut se concrétiser.

DÉVELOPPEMENT ET PAIX soutient les efforts des organisations locales pour prévenir une crise humanitaire majeure non seulement en distribuant de la nourriture et en apportant de l’assistance médicale, mais aussi en appuyant les projets des communautés en leur fournissant du travail, en les aidant à construire les infrastructures dans leurs villages et en mobilisant les populations locales dans le développement de leurs communautés.

Pour accomplir tout cela, DÉVELOPPEMENT ET PAIX travaille avec les membres locaux du réseau Caritas Internationalis, un réseau de 164 organisations de développement et de secours d’urgence , le 2e plus important réseau au monde. Même si la communauté catholique est petite en Afrique de l’Ouest, elle s’engage à aider toutes les personnes touchées par cette crise.

Le pape Benoît XVI appelle à la mobilisation tous les catholiques du monde entier envers les populations du Sahel plongées dans une extrême pauvreté.

« Malheureusement, le Sahel a été gravement menacé de nouveau pendant ces derniers mois par une diminution importante de ressources alimentaires. J’exhorte la communauté internationale à se pencher sérieusement sur l'extrême pauvreté de ces populations dont les conditions de vie se détériorent. » 

Un appel à la solidarité

« Dans bien des pays pauvres, l’extrême insécurité vitale, qui est la conséquence des carences alimentaires, demeure et risque de s’aggraver : la faim fauche encore de très nombreuses victimes parmi les innombrables Lazare auxquels il n’est pas permis de s’asseoir, comme le souhaitait Paul VI, à la table du mauvais riche.

Donner à manger aux affamés (cf. Mt 25, 35.37.42) est un impératif éthique pour l’Église universelle, qui répond aux enseignements de solidarité et de partage de son Fondateur, le Seigneur Jésus. Éliminer la faim dans le monde est devenu, par ailleurs, à l’ère de la mondialisation, une exigence à poursuivre pour sauvegarder la paix et la stabilité de la planète. »

Pape Benoît XVI, Caritas in Veritate

Un acte de foi

Merci de votre générosité !

Photos : Caritas Internationalis