la plume¨re-éditi… · ui s’offent à nous, soient éoués des sté- éot Çpes et l’hyper...

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qui s’offrent à nous, soient évoqués des sté- réotypes et l’hyper sexu- alisaon de la femme. Tout cela est déroutant. Triste est de constater que notre situaon de tolérance et d’ouverture, en tant que populaon, ne s’est pas vraiment, dans les faits, améliorée. Qu’un changement s’im- pose toujours. Allez lire la suite de ce texte aux pages 7 et 8. Nous sommes en au- tomne, des feuilles colo- rées d’orangé sont dis- persées sur nos sols, douce est la brise du vent, et s’amorce la vente de décoraons automnales. Mais sur- tout, cee période de l’année rime avec Hal- loween, une célébraon constuant un des nom- breux incontournables culturels de notre socié- té moderne. Une occa- sion en or pour se dé- guiser, se vêr à notre guise en tentant d’être autre que ce que l’on est, sans toutefois re- jeter notre person- nalité. Néanmoins, il semblerait que, derrière les opons de costumes Il faut chercher du côté de l’anglais pour connaître l’étymologie de ce mot. En effet, All Hallow Even, qui signi- fie « veille de la Toussaint », a donné Halloween. Le nom de fête Halloween débute par une majuscule, bien que chez certains auteurs, on trouve un h minuscule. Halloween est un nom féminin et même s’il s’agit d’un nom étranger, leh initial est muet, d’où l’élision de l’article et de la préposition. C’est sous l’influence de la culture américaine que cette fête a été récemment intro- duite en France, et non pas par l’intermédiaire des Québécois, ce qui peut expli- quer que l’on n’y emploie pas Halloween tout à fait de la même façon. Les Français ne mettent pas d’article devant le mot; ils diront par exemple : C’est Halloween! Viens fêter Halloween avec nous. Que faites-vous pour Halloween? On peut sans doute voir dans le fait que les Québécois mettent un article élidé devant Halloween un signe de l’intégra- tion linguistique du mot qui n’est plus senti comme étranger. signe http://plusquotes.com/ Les costumes d’Halloween, reflets de la société DANS CE NUMÉRO : La une 1 Chronique Coin des profs 2-3 Chronique Actualité 4 Chronique Histoire 5 Chronique Hallo- ween : conseils 6 Chronique Hallo- ween : suite de la une 7-8 Chronique Arts 9- 10 Le mot Halloween (http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=2176) COLLÈGE SAINT- JOSEPH DE HULL La plume OCTOBRE 2016-2017 VOICI LA PREMIÈRE PARUTION DE CETTE ANNÉE SCOLAIRE 2016-2017 hp://lesquatrepipelees.blogspot.ca/ hp:// votreagentdevoyages.com/

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Page 1: La plume¨re-éditi… · ui s’offent à nous, soient éoués des sté- éot Çpes et l’hyper sexu-alisation de la femme. Tout ela est dé outant. T iste est de onstate

qui s’offrent à nous,

soient évoqués des sté-

réotypes et l’hyper sexu-

alisation de la femme.

Tout cela est déroutant.

Triste est de constater

que notre situation de

tolérance et d’ouverture,

en tant que population,

ne s’est pas vraiment,

dans les faits, améliorée.

Qu’un changement s’im-

pose toujours.

Allez lire la suite de ce

texte aux pages 7 et

8.

Nous sommes en au-

tomne, des feuilles colo-

rées d’orangé sont dis-

persées sur nos sols,

douce est la brise du

vent, et s’amorce la

vente de décorations

automnales. Mais sur-

tout, cette période de

l’année rime avec Hal-

loween, une célébration

constituant un des nom-

breux incontournables

culturels de notre socié-

té moderne. Une occa-

sion en or pour se dé-

guiser, se vêtir à notre

guise en tentant d’être

autre que ce que l’on

est, sans toutefois re-

jeter notre person-

nalité. Néanmoins, il

semblerait que, derrière

les options de costumes

Il faut chercher du côté de

l’anglais pour connaître

l’étymologie de ce mot. En

effet, All Hallow Even, qui signi-

fie « veille de la Toussaint », a

donné Halloween.

Le nom de fête Halloween

débute par une majuscule, bien

que chez certains auteurs, on

trouve un h minuscule.

Halloween est un nom féminin

et même s’il s’agit d’un nom

étranger, leh initial est muet,

d’où l’élision de l’article et de

la préposition.

C’est sous l’influence de la

culture américaine que cette

fête a été récemment intro-

duite en France, et non pas

par l’intermédiaire des

Québécois, ce qui peut expli-

quer que l’on n’y emploie

pas Halloween tout à fait de la

même façon. Les Français ne

mettent pas d’article devant le

mot; ils diront par exemple : C’est

Halloween! Viens fêter Halloween

avec nous. Que faites-vous pour

Halloween? On peut sans doute

voir dans le fait que les Québécois

mettent un article élidé devant

Halloween un signe de l’intégra-

tion linguistique du mot qui n’est

plus senti comme étranger. signe

http://plusquotes.com/

Les costumes d’Halloween, reflets de la société

D A N S C E

N U M É R O :

La une 1

Chronique Coin des

profs

2-3

Chronique Actualité 4

Chronique Histoire 5

Chronique Hallo-

ween : conseils

6

Chronique Hallo-

ween : suite de la une

7-8

Chronique Arts 9-

10

Le mot Halloween (http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=2176)

C O L L È G E S A I N T -

J O S E P H D E H U L L La plume O C T O B R E 2 0 1 6 - 2 0 1 7

V O I C I L A

P R E M I È R E

P A R U T I O N

D E C E T T E

A N N É E

S C O L A I R E

2 0 1 6 - 2 0 1 7

http://lesquatrepipelettes.blogspot.ca/

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votreagentdevoyages.com/

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P A G E 2

Et vous, qu’est-ce

que vous aimez le

plus de la fête de

l’Halloween?

http://

www.publicdomainpi

ctures.net/ Voici les réponses des profs

Le coin des profs On a demandé à nos chers enseignants

ce qu’ils aimaient faire à l’Halloween

ou, tout simplement, ce qu’ils aimaient

de la fête de l’Halloween. Certains ont

mentionné quel était leur costume fa-

vori.

Allez lire leurs réponses… si vous

osez… Mouaaaa!

J'adore fabriquer

mes propres cos-

tumes et tenter

de faire de nou-

veaux maquillag-

es en lien avec

ceux-ci.

Mme Larochelle,

prof de musique

Costume préféré :

Sol est mon préféré,

suivi de Sweeny Todd

(chef meurtrier qui

faisait des pâtés

aux...).

Mme Dagenais,

redoutable prof

d’anglais

A bunny!?

M. Hagerty,

prof d’anglais

Je n’ai pas de costume

favori, mais ce que j’aime, c’est quand les

gens sont créatifs dans

leur costume ….

Mme Champagne, ré-

ceptionniste (et mad-

ame qui sait tout)

Village fantôme

au départ avec

les enfants et

maintenant bé-

névoles avec les

enfants :)

Mme Lévesque,

prof d’arts

L A P L U M E

https://play.google.com

http://gallery.yopriceville.com/ http://recitpresco.qc.ca/

Page 3: La plume¨re-éditi… · ui s’offent à nous, soient éoués des sté- éot Çpes et l’hyper sexu-alisation de la femme. Tout ela est dé outant. T iste est de onstate

Et le supplice se poursuit...

P A G E 3 2 0 1 6 - 2 0 1 7

Ma coutume favorite est le partage et le tri des bonbons!

Lorsque j'étais enfant, j'étais réellement excité d'ouvrir mes sacs et de les trier. C'était plus ex-

citant que de les manger! Bons chocolats d'un côté, suçons inmangeables d'un autre, au centre

les gros sacs de chips, et nous faisions des échanges le lendemain, en espérant avoir suffisam-

ment de marchandises de valeur pour les échanger contre des produits plus « exotiques » , c’est

-à-dire qui ne se trouvaient pas dans notre propre sac.

Mme Néron,

prof d’histoire

Passer l’Halloween avec les enfants et leurs amis.

Les voir être si excités par l’ambiance! Admirer les

costumes de tous les enfants, en particulier de

ceux des bébés qui sont tout mignons. Et regarder

Disney’s Halloween treat!

Mme Malo,

prof de français

Vider et découper

les citrouilles!

Mme Lapierre,

prof de mathé-

matiques

Manger les bon-

bons...hum…

Mme Leblanc-Gervais,

prof de français

Manger les bonbons de

mes enfants lorsqu'ils

sont couchés! ;)

Mme Thériault,

coordonnatrice du PEI

Certains profs sont gourmands, on dirait!

http://fr.123rf.com/

http://www.freeiconspng.com/

Décorer des citrouilles!

Mme Salaün,

prof de mathématiques et de sciences

Je n'en fais pas vraiment une coutume, mais j'aime beaucoup vider et dé-couper des citrouilles même si mes compétences sont à parfaire...

Mme Lefebvre, Technicienne en loisir

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Depuis quelques années, les écoles sec-

ondaires publiques de la région ont com-

mencé à développer différents programmes

spécialisés pour leurs élèves. Activités spor-

tives, arts dramatiques, sciences-

mathématiques, musique, les possibilités sont

très nombreuses. Mais qu’en est-il des écoles

privées ? La plupart d’entre elles ont adopté

des programmes d’études particuliers, et

j’aimerais souligner que le Collège Saint-

Joseph de Hull a développé très récemment

une nouvelle concentration : Arts plastiques et

multimédia.

En début d’année solaire 2014, l’école a intro-

duit le nouveau programme avec une classe

de première secondaire. Je connais plusieurs

personnes qui voient cette école catholique

réservée exclusivement aux filles comme «

très stricte et conservatrice », mais, à mon

avis, la venue de ce nouveau programme

prouve que ce collège est ouvert aux change-

ments des besoins dans la société. Les jeunes

sont très attirés par ces programmes spéciali-

sés de nos jours, et c’est pour cette raison que

le Collège Saint-Joseph a adopté la concentra-

tion Arts plastiques et multimédia, qui diffère

de leur programme régulier.

Une des différences entre le programme inter-

national (qui était le seul au Collège Saint-

Joseph avant 2014) et la concentration Arts et

multimédia est que les élèves de cette

dernière n’ont pas besoin de faire les heures

de bénévolat obligatoires, puisqu’elles

n’auront pas de diplôme international à la fin

de leur secondaire. Le collège a aussi créé un

autre programme spécialisé qu’il nomme

« enrichi », qui a pour seule différence que les

élèves ne sont pas notées sous les critères

internationaux. Les étudiantes des nouvelles

concentrations gardent cependant la même

qualité d’éducation que toutes les autres

élèves.

La deuxième différence majeure de la

nouvelle concentration Arts plastiques et mul-

timédia est que ses élèvent ont environ sept

classes d’arts sur neuf jours. Elles passent des

heures à découvrir les secrets de l’informa-

tique avec leurs IPad et MacBook fournis par

l’école, en plus de faire plusieurs projets

d’arts plastiques : sculpture, dessin, peinture

et photographie. Elles ont aussi combiné l’art

et le multimédia dans plusieurs projets et ap-

prennent à utiliser tous les outils mis à leur

disposition pour créer des œuvres exception-

nelles. De plus, les étudiantes de ce pro-

gramme ont eu la chance, à plusieurs repris-

es, de faire des sorties scolaires dans des

musées pour s’inspirer et pour en apprendre

plus sur l’histoire de l’art.

Somme toute, le nouveau programme d’Arts

et multimédia à Saint-Joseph est très apprécié

des élèves, de sorte que cette année, deux

classes de première secondaire ont été

établies au lieu d’une, ce qui prouve la popu-

larité grandissante de la nouvelle concentra-

tion.

Collège Saint-JOseph de Hull

Une nouvelle concentration scolaire à Saint-Joseph

Megane Chauret

Cet article sera publié également

dans le journal L’Étudiant Outaouais

qui sortira en décembre.

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P A G E 5

Vous

aimez les

histoires

de peur,

vous serez

servis avec

celle-ci...

Joyeuse Halloween!

Chronique Histoire Le tonnerre

grondait sur la

petite ville de

Gatineau. La

pluie battait

contre les fe-

nêtres. En cette

nuit de pleine

lune, Nina, une

jeune femme vivant

dans un apparte-

ment miteux, dor-

mait à poings fer-

més. Elle était se-

couée par de vio-

lents frissons. Son

vieil édredon repo-

sait sur le sol. Sa

fenêtre légèrement

ouverte laissait pas-

ser la pluie et la

forte brise de la

nuit. La lune bril-

lante faisait scintil-

ler le sol de sa

chambre.

Soudainement, Nina se redressa dans son lit, les yeux grands ou-verts. Celle-ci était ter-rifiée. Elle regardait fixement le mur en essayant de reprendre son souffle. Une fois calmée, elle inspecta sa chambre. Nina sem-blait étrangement in-quiète. Dehors, on put

entendre un long hur-lement. La jeune femme bondit hors de son lit et enfila une robe de chambre moutonneuse. Elle ne prit pas la peine d’en-filer ses chaussures. Elle sortit sous la pluie. Nina tentait de savoir d’où venait le cri, mais elle n’enten-dait que le bruit de l’orage.

Derrière elle, un

grognement féroce

résonna. Ce grogne-

ment semblait venir

d’un animal. Prise

de panique, Nina se

mit à courir. Le

loup aux poils héris-

sés se lança à sa

poursuite. La jeune

femme se dirigea

droit vers la forêt.

Elle s’enfonça dans

celle-ci sans même

prendre conscience

du danger. Après

quelques minutes

de course, la jeune

femme était à bout

de souffle. Elle évita

de justesse un arbre

et courut vers un

petit tunnel qui me-

nait à la route. Les

feuilles mortes cra-

quaient sous le poids

du loup qui gagnait du

terrain. Dans le tun-

nel, le son des pieds

nus de Nina se réper-

cutait sur les parois.

Au bout du tunnel,

elle s’immobilisa d’un

coup sec. Elle ne se

souciait plus du tout

du loup qui arrivait à

grande vitesse der-

rière elle. Nina leva la

tête et contempla la

lune d’un air émer-

veillé…. Elle était si

brillante, elle avait

quelque chose…

d’hypnotique. Elle

tomba à genoux et ce

fut le noir complet….

Brusquement, Nina

se réveilla en trem-

blant. Le tonnerre

grondait et le vent

soufflait par sa fe-

nêtre entrouverte. La

lune faisait briller le

sol de sa chambre.

Elle cherchait à re-

prendre son souffle.

Un hurlement terri-

fiant se fit entendre à

l’extérieur…

Et vous,

aimez-vous

vous racon-

ter des his-

toires le

soir de

l’Hallo-

ween?

L A P L U M E

Béatrice Allard-Pelletier 2c

http://plusquotes.com/

Page 6: La plume¨re-éditi… · ui s’offent à nous, soient éoués des sté- éot Çpes et l’hyper sexu-alisation de la femme. Tout ela est dé outant. T iste est de onstate

Chronique Halloween : petits conseils divers

P A G E 6 2 0 1 6 - 2 0 1 7

Comme tout le monde le sait, l’Halloween approche à grand pas, et j’entends déjà dans la tête de plusieurs des « MON DIEU!!! En quoi vais-je me dé-guiser cette année? » Et me voici qui cours à votre rescousse pour vous aider à trouver un déguisement!

Donc, voici plusieurs conseils auxquels j’ai pensés pour trouver un costume incroya-blement original à fai-ble coût. Car comme vous et moi le savons, les déguisements d’Halloween peuvent parfois coûter une pe-tite fortune si on ne sait pas comment s’y prendre.

Finalement, ce dont il faut se rappeler lorsqu’on magasine pour un super costume d’Halloween, c’est qu’on doit choisir un costume selon notre portefeuille!

Joyeuse Halloween à toutes et à tous! Yasmine Yandouzi

les différents magasins pour ne pas vous faire avoir et payer beaucoup une somme plus élevée que vous ne devriez; Faites un tour dans les magasins de seconde main comme le « Village des Valeurs » ou la « Saint-Vincent de Paul » où l’on trouve souvent des accessoires origi-naux et à faible coût; Faire son costume soi-

même serait également une option à envis-ager si l’on est une per-sonne artistique; Discutez avec ses ami(e)s d’idées de cos-tumes; Trouvez des idées origi-

nales de costumes sur

les réseaux sociaux

(Pinterest, Instagram,

Facebook, Twitter, etc.).

Établissez un budget claire pour ne pas vous retrouver avec une dette inconcevable à la fin de vos emplettes;

Faites quelques re-cherches sur Internet avant d’aller magasinez pour que vous ayez déjà une idée du déguise-ment que vous aimeriez acheter lors de votre sé-ance de magasinage; Comparer les prix entre

http://carrefour-education.qc.ca/

Conseils

http://www.brightonschool.ca/

http://

loustaulaetitia.centerblog.net/

Page 7: La plume¨re-éditi… · ui s’offent à nous, soient éoués des sté- éot Çpes et l’hyper sexu-alisation de la femme. Tout ela est dé outant. T iste est de onstate

Suite du texte de la une : Les costumes d’Halloween,

reflets de la société

Dans cette intention, commençons par aborder les problèmes que causent des costumes de geishas, de cow

-boys, de Mexicains, d’Indiens, etc. Ceux-ci symbolisent vraisemblablement des caricatures de minorités

visibles, jouent sur les différences entre les peuples et leurs caractéristiques communes pour en faire des

stéréotypes, transmis aux différentes générations encore aujourd’hui. Ainsi, lorsque l’on se déguise de la

sorte, l’on semble faire des bêtes de foire de peuples qui sont, à l’origine, riches en culture, et dont on ne

devrait pas se moquer, mais bien admirer la différence et ainsi apprécier le multiculturalisme qui nous en-

richit tant. Dans un esprit ludique, on s’amuse à promouvoir des clichés, avec des articles promotionnels,

inconscients de notre apport dans ce processus. Les Mexicains portent-ils tous des sombreros à toute heure

de la journée, peu importe l’occasion ? Les Amérindiens d’aujourd’hui se promènent-ils tous réellement en

revêtant des plumes sur la tête et quelques feuilles ou tissus pour ne pas être complètement nus ? Abso-

lument pas ! Au contraire, il faut être bien dupe pour croire que ces perceptions suffisent à définir une ré-

alité. Alors pourquoi les représenter de manière aussi erronée. Pourquoi nous permettre le privilège d’illus-

trer une autre culture que la nôtre, sans même en connaître les valeurs et les bases ? Surtout que certains

des articles vendus avec ces déguisements représentent, en fait, des symboles sacrés ou encore des injures

à leurs valeurs. Si bien que ces habits peuvent porter préjudice à la cohésion sociale et à la cohabitation des

peuples divers de notre société oh! combien multiculturelle, mais toujours maintenue inepte par rapport

aux traditions autres que les siennes. La diversité que l’on encourage autant est remise en question par la

perpétuation de préjugés sous couvert de costumes d’Halloween.

Ensuite, n’oublions pas que notoire est la différence entre les costumes proposés aux hommes et aux

femmes. Minijupes, corsets en cuir, talons trop hauts, maquillage à outrance, décolletés plongeant, costumes

trop courts, transparents, provocants, voire vulgaires. Tout semble nous énoncer les rôles proposés aux

femmes, qui sont ceux d’objets, de poupées, de marionnettes ne méritant pas d’exercer des professions re-

spectables de cadres, de médecins, d’avocates, de policières, de pompières, les incitant à agir de la sorte dès

leur plus jeune âge. Mentionnons les déguisements pour petites filles malheureusement aussi teintés d’in-

décence. Dans le même ordre d’idées, comparons un costume de policier pour homme à celui d’une policière

offert à une femme. À première vue, comme il s’agit de la même profession, il semblerait normal qu’on ne

dénote pas de réelles différences, l’uniforme étant, à quelques détails près, identique dans le monde du trav-

ail. Pourtant, ce n’est pas du tout le cas : une altération considérable est constatée. En effet, ce même cos-

tume en version féminisée ne se résumera pour la plupart du temps qu’à une combinaison provocante, mou-

lante, une paire d’escarpins ainsi que des menottes. Tout semble avoir été conçu dans un but d’hyper sexual-

iser la femme. Comme s’il était pratique de contrer le mal vêtu d’un ensemble limitant nos mouvements et

nous retirant toute crédibilité.

http://www.blog-parents.fr/

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Compte tenu de ce qui précède, on réalise que la société se joue de nous en ridiculisant les femmes qui exer-

cent des professions qu’elle juge réservées aux hommes, et ne daigne les dépeindre positivement. Elle

détruit l’estime des filles en leur imposant un mode de pensée, selon lequel les femmes sont et seront

toujours destinées à amuser, à représenter des objets sexuels, alors que les hommes possèdent la capacité

d’agir et d’être respectés pour leur audace et leur courage. Ces dernières pensent alors devoir s’exposer

pour obtenir ne serait-ce qu’un minimum de considération de la part de leurs pairs. Sexistes, sexualisés, dé-

gradants, voilà comment décrire la majorité des costumes que l’on nous encourage à porter. De quoi

véhiculer des valeurs de rabaissement, d’obéissance, d’antiféminisme, d’anti-égalisation. J’aurais évidem-

ment préféré employer un lexique autre que celui des inégalités, mais je me dois d’exposer le plus possible

les faits, représenter la réalité, aussi décevante qu’elle soit.

Enfin, devant cette mise à nu des sens cachés, la plupart se déresponsabiliseront. Bien sûr, je vous le

concède, en se vêtant des multiples manières précédemment mentionnées dans le texte, peu sont consci-

ents des messages qu’ils renvoient. Bon nombre de personnes choisissent les ensembles qu’ils trouvent les

plus attrayants, et il ne faut pas oublier l’incidence du budget dans leur décision. Cependant, n’oublions pas

que nos faits et gestes peuvent toujours avoir un impact sur autrui et qu’en raison de cela, nous nous devons

d’adopter une certaine attitude de respect, dans le but de ne blesser personne. Je n’avance pas qu’il faut im-

médiatement cesser de se déguiser en individus, ne valoriser que des costumes de nature non vivante ou

encore des plantes, et de constamment se soucier de ce que les autres pensent, jusqu'à s’autocensurer ou se

brimer par convention. Non, loin de là se situe le message que je tente de transmettre. Par ailleurs, j’estime

qu'idéalement, il semblerait plus sain et respectueux de dorénavant sélectionner plus soigneusement les

habits que nous souhaitons revêtir à l’occasion de cette fête. Pourquoi ne pas se déguiser en personnages

inspirants ? Une icône féministe peut être un exemple de détermination ou encore un individu brillant par

son intelligence ? Laissons de côté les déguisements qui cataloguent les fonctions, qui caricaturent les cul-

tures, qui personnifient l’impéritie et le caractère rétrograde de la société. Refusons de représenter sexisme,

intolérance, incompréhension; choisissons d’inspirer force, courage, ambition, intelligence, espoir, dévoue-

ment.

Mathilde Billau

http://etudiant.lefigaro.fr/

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Le Collège Saint-Joseph est une institution qui regorge de talents divers. Il

faut les laisser paraître! Si jamais tu veux nous envoyer tes oeuvres, n’hésite

pas. Des dessins, des poèmes, des textes, des photographies : on veut les

voir et les publier!

Envoie-nous tes oeuvres à l’adresse suivante : [email protected].

Ce superbe dessin est une réalisation de Mélina

Caron, une élève de 5e secondaire. Bravo Mé-

lina! Ton immense talent ne cesse de nous sur-

prendre, de nous étonner, de nous éblouir!

Page 10: La plume¨re-éditi… · ui s’offent à nous, soient éoués des sté- éot Çpes et l’hyper sexu-alisation de la femme. Tout ela est dé outant. T iste est de onstate

Cette oeuvre a été réalisée par Sophie Bauer, une élève de 5e

secondaire. Sophie, ta réputation, tout comme celle de Mélina,

comme artiste au sein de ce collège, n’est plus à faire. Merci

d’accepter de partager tes œuvres et ton immense talent avec

nous!

http://www.stbruno.ca/