la photo l’année du bachelor · 2017. 1. 5. · « le format bac+4 séduit de plus en plus...

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Universités / Écoles d’ingénieurs / Écoles de management/ Comue / Repères : Le nouveau statut des Comue ne passe pas… / Entretiens : Jean- Guy Bernard (EM Normandie) ; Cornelia Woll et Delphine Grouès (Sciences Po) / Gros plan : ESCP Europe déploie son bachelor ; KEDGE Business School et l’UTC créent une « 3ème voie hybride » / Zoom : Pour ses 15 ans, Sciences Po renforce son dispositif « égalité des chances » ; Les écoles sous tutelle du ministère de la Défense précisent leurs ambitions L’année du bachelor On n’a parlé que de lui en 2016. Lui le bachelor, ce diplôme « miracle » pour les grandes écoles de management en mal de relais de croissance dont s’emparent petit à petit les écoles d’ingénieurs et que voudraient bien voir réguler à leur profit les universités et leurs instituts universitaire de technologie (IUT). Sans parler d’une multitude de bachelors créés dans les écoles de communication ou de création. Diplôme à forte dimension internationale et à finalité professionnelle dès le bac tout en restant relativement généraliste, étape possible à bac+3 (ou bac+4) tout en permettant une poursuite d’études, le bachelor a su synthétiser les attentes des jeunes et de leurs familles. Pourquoi faire un bachelor ? C’est d’abord sa dimension internationale que viennent chercher les étudiants en bachelor. Rebaptisé « International BBA » cette année le BBA de KEDGE BS a ainsi tout de suite reçu 50 étudiants séduits par la possibilité de le suivre entièrement en anglais. « Pour les bacheliers, le bachelor est devenu une vraie alternative à la classe prépa. Ils y voient d’abord un diplôme ouvert sur le monde avec des séjours d’études à l’étranger qui leur ouvriront des carrières internationales et des expériences professionnelles à mettre sur leur CV », résume le délégué général du Concours Atout+3 et directeur délégué du programme bachelors à l’EM Strasbourg Business School, Didier Wehrli. Le cursus « Trois ans, trois pays » 100% en anglais du BSc in Management d’ESCP Europe propose ainsi à ses étudiants de se rendre successivement sur trois des six campus européens de l’école : Londres, Paris, Berlin, Madrid et Turin (seul le campus de Varsovie n’est pas ouvert aux étudiants du bachelor). Les étudiants sont également souvent attirés par la possibilité de créer des projets humanitaires comme au sein des bachelors de l’EM Strasbourg, de La Rochelle BS ou encore du programme American BBA Inseec. L’Inseec Bachelor a ainsi organisé en octobre 2016 une journée où différentes ONG sont venues présenter leurs actions et leurs besoins. « Nous constatons chaque jour à quel point les étudiants d’aujourd’hui ressentent le besoin d’être utiles pour s’impliquer. C’est pour cela que nous avons mis en place des partenariats avec l’Unicef, Entrepreneurs du Monde, etc. », explique Claire Souvigné, directrice du Pôle Management Inseec Bachelor D’où viennent-ils ? Les profils recherchés varient très largement selon les bachelors. « Ce que nous cherchons ce sont des profils binationaux, trilingues, mais aussi bons en maths. Des personnalités qui ont vécu des expériences, vécu partout dans le monde et ne veulent surtout pas de cantonner à un seul pays dans le supérieur. Le tout sans nationalité dominante », explique Benjamin Voyer, le directeur académique du programme. Hormis les candidats en réorientation, 60% des candidats du concours Atout+3 sont issus de terminale ES, 40% de S et quelques-uns de L et STMG. « Ils postulent à 70-80% dans des écoles proches de leur domicile, seules EM Normandie, Grenoble EM et La Rochelle business school attirant également un public parisien. Nous les sélectionnons dans beaucoup de lycées puisque 60% ne nous envoient qu’un seul candidat. Ils passent généralement deux oraux, parfois trois », confie Didier Wehrli. Un niveau à développer. Aujourd’hui 70% des diplômes délivrés par la France le sont au niveau master et second cycle alors que les autres pays privilégient davantage le niveau bachelor (80% des diplômes en Allemagne par exemple). « Les branches professionnelles demandent qu’on forme des cadres intermédiaires. Le bachelor est aujourd’hui la norme à l’international pour former en 3 ou 4 ans après le bac des profils professionnalisés et adaptables. Or en France la pyramide des diplômes professionnalisants est inversée, avec plus de diplômes permettant une insertion professionnelle à bac +5 qu’à bac +3 », analyse la présidente de la Conférence des grandes écoles, Anne-Lucie Wack. « Très peu de business schools dans le monde se consacrent uniquement au cycle undergraduate. Pour être reconnu comme un acteur à part entière dans le monde il faut démarrer dès le bachelor », confirme la directrice des cycles undergraduate d’ESCP Europe, Hélène Louit. Cette prééminence d’un format bachelor à l’international fait écho aux propositions de l’ancien directeur d’HEC, Bernard Ramanantsoa qui, dans son rapport L’enseignement supérieur français par-delà les frontières, propose qu’on reconsidère le seul format du master en deux ans pour créer des masters professionnels en 1 an qui soient plus « à même d’affronter une compétition internationale fondée sur un modèle bac+4 (bachelor) +1 (master) ». A LA UNE Premier Groupe de Conseil Spécialisé pour les Acteurs de l’Enseignement Supérieur et de la Formation N°176 – Vendredi 16 décembre 2016 AU SOMMAIRE LA PHOTO Jean-Pierre Sauvage, 71 ans, a reçu des mains du roi de Suède son Prix Nobel de chimie à Stockholm aux côtés du Britannique J. Fraser Stoddart et du Néerlandais Bernard L. Feringa. Directeur de recherche émérite au CNRS et professeur émérite à l’Université de Strasbourg, Jean-Pierre Sauvage a été récompensé pour ses travaux sur la conception de machines moléculaires. C’est dans les années 80 que Jean-Pierre Sauvage a établi ce nouveau domaine de recherche. Il a pu mettre au point des méthodes de synthèse de molécules avec des degrés de liberté qui permettent d’en faire des interrupteurs et moteurs de taille moléculaire. LA PERSONNALITE Michel Deneken a été élu président de l’Université de Strasbourg par 26 voix sur 36. Vice-président de l’Unistra depuis huit ans (en charge des finances puis de la formation initiale et continue), il était le grand favori pour succéder à Alain Beretz dont il assurait d’ailleurs l’intérim depuis sa démission fin septembre. Celui qui fut doyen de la faculté catholique et est toujours prêtre officiant est ainsi le premier prêtre à présider une université. Une condition qui n’a pas manqué de provoquer de nombreuses oppositions. « La candidature d’un prêtre et théologien à la présidence de l’université de Strasbourg suscite nos plus vives réserves », s’insurgeait ainsi le Snesup-FSU le 9 décembre. Pourtant, comme le faisait remarquer Le Monde, les « principes de laïcité et de neutralité des agents des services publics n’interdisent pas de confier des fonctions à des membres du clergé, d’après un avis du Conseil d’Etat de 1972 ».

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  • Universités / Écoles d’ingénieurs / Écoles de management/ Comue / Repères : Le nouveau statut des Comue ne passe pas… / Entretiens : Jean-Guy Bernard (EM Normandie) ; Cornelia Woll et Delphine Grouès (Sciences Po) / Gros plan : ESCP Europe déploie son bachelor ; KEDGE Business School et l’UTC créent une « 3ème voie hybride » / Zoom : Pour ses 15 ans, Sciences Po renforce son dispositif « égalité des chances » ; Les écoles sous tutelle du ministère de la Défense précisent leurs ambitions

    L’année du bachelorOn n’a parlé que de lui en 2016. Lui le bachelor, ce diplôme « miracle » pour les grandes écoles de management en mal de relais de croissance dont s’emparent petit à petit les écoles d’ingénieurs et que voudraient bien voir réguler à leur profit les universités et leurs instituts universitaire de technologie (IUT). Sans parler d’une multitude de bachelors créés dans les écoles de communication ou de création. Diplôme à forte dimension internationale et à finalité professionnelle dès le bac tout en restant relativement généraliste, étape possible à bac+3 (ou bac+4) tout en permettant une poursuite d’études, le bachelor a su synthétiser les attentes des jeunes et de leurs familles.

    Pourquoi faire un bachelor ? C’est d’abord sa dimension internationale que viennent chercher les étudiants en bachelor. Rebaptisé « International BBA » cette année le BBA de KEDGE BS a ainsi tout de suite reçu 50 étudiants séduits par la possibilité de le suivre entièrement en anglais. « Pour les bacheliers, le bachelor est devenu une vraie alternative à la classe prépa. Ils y voient d’abord un diplôme ouvert sur le monde avec des séjours d’études à l’étranger qui leur ouvriront des carrières internationales et des expériences professionnelles à mettre sur leur CV », résume le délégué général du Concours Atout+3 et directeur délégué du programme bachelors à l’EM Strasbourg Business School, Didier Wehrli. Le cursus « Trois ans, trois pays » 100% en anglais du BSc in Management d’ESCP Europe propose ainsi à ses étudiants de se rendre successivement sur trois des six campus européens de l’école : Londres, Paris, Berlin, Madrid et Turin (seul le campus de Varsovie n’est pas ouvert aux étudiants du bachelor).

    Les étudiants sont également souvent attirés par la possibilité de créer des projets humanitaires comme au sein des bachelors de l’EM Strasbourg, de La Rochelle BS ou encore du programme American BBA Inseec. L’Inseec Bachelor a ainsi organisé en octobre 2016 une journée où différentes ONG sont venues présenter leurs actions et leurs besoins. « Nous constatons chaque jour à quel point les étudiants d’aujourd’hui ressentent le besoin d’être utiles pour s’impliquer. C’est pour cela que nous avons mis en place des partenariats avec l’Unicef, Entrepreneurs du Monde, etc. », explique Claire Souvigné, directrice du Pôle Management Inseec Bachelor

    D’où viennent-ils ? Les profils recherchés varient très largement selon les bachelors. « Ce que nous cherchons ce sont des profils binationaux, trilingues, mais aussi bons en maths. Des personnalités qui ont vécu des expériences, vécu partout dans le monde et ne veulent surtout pas de cantonner à un seul pays dans le supérieur. Le tout sans nationalité dominante », explique Benjamin Voyer, le directeur académique du programme.

    Hormis les candidats en réorientation, 60% des candidats du concours Atout+3 sont issus de terminale ES, 40% de S et quelques-uns de L et STMG. « Ils postulent à 70-80% dans des écoles proches de leur domicile, seules EM Normandie, Grenoble EM et La Rochelle business school attirant également un public parisien. Nous les sélectionnons dans beaucoup de lycées puisque 60% ne nous envoient qu’un seul candidat. Ils passent généralement deux oraux, parfois trois », confie Didier Wehrli.

    Un niveau à développer. Aujourd’hui 70% des diplômes délivrés par la France le sont au niveau master et second cycle alors que les autres pays privilégient davantage le niveau bachelor (80% des diplômes en Allemagne par exemple). « Les branches professionnelles demandent qu’on forme des cadres intermédiaires. Le bachelor est aujourd’hui la norme à l’international pour former en 3 ou 4 ans après le bac des profils professionnalisés et adaptables. Or en France la pyramide des diplômes professionnalisants est inversée, avec plus de diplômes permettant une insertion professionnelle à bac +5 qu’à bac +3 », analyse la présidente de la Conférence des grandes écoles, Anne-Lucie Wack.

    « Très peu de business schools dans le monde se consacrent uniquement au cycle undergraduate. Pour être reconnu comme un acteur à part entière dans le monde il faut démarrer dès le bachelor », confirme la directrice des cycles undergraduate d’ESCP Europe, Hélène Louit. Cette prééminence d’un format bachelor à l’international fait écho aux propositions de l’ancien directeur d’HEC, Bernard Ramanantsoa qui, dans son rapport L’enseignement supérieur français par-delà les frontières, propose qu’on reconsidère le seul format du master en deux ans pour créer des masters professionnels en 1 an qui soient plus « à même d’affronter une compétition internationale fondée sur un modèle bac+4 (bachelor) +1 (master) ».

    A LA UNE

    Premier Groupe de Conseil Spécialisé pour les Acteurs de l’Enseignement

    Supérieur et de la FormationN°176 – Vendredi 16 décembre 2016

    AU SOMMAIRE

    LA PHOTO

    Jean-Pierre Sauvage, 71 ans, a reçu des mains du roi de Suède son Prix Nobel de chimie à Stockholm aux côtés du Britannique J. Fraser Stoddart et du Néerlandais Bernard L. Feringa. Directeur de recherche émérite au CNRS et professeur émérite à l’Université de Strasbourg, Jean-Pierre Sauvage a été récompensé pour ses travaux sur la conception de machines moléculaires. C’est dans les années 80 que Jean-Pierre Sauvage a établi ce nouveau domaine de recherche. Il a pu mettre au point des méthodes de synthèse de molécules avec des degrés de liberté qui permettent d’en faire des interrupteurs et moteurs de taille moléculaire.

    LA PERSONNALITE

    Michel Deneken a été élu président de l’Université de Strasbourg par 26 voix sur 36. Vice-président de l’Unistra depuis huit ans (en charge des finances puis de la formation initiale et continue), il était le grand favori pour succéder à Alain Beretz dont il assurait d’ailleurs l’intérim depuis sa démission fin septembre.

    Celui qui fut doyen de la faculté catholique et est toujours prêtre officiant est ainsi le premier prêtre à présider une université. Une condition qui n’a pas manqué de provoquer de nombreuses oppositions. « La candidature d’un prêtre et théologien à la présidence de l’université de Strasbourg suscite nos plus vives réserves », s’insurgeait ainsi le Snesup-FSU le 9 décembre. Pourtant, comme le faisait remarquer Le Monde, les « principes de laïcité et de neutralité des agents des services publics n’interdisent pas de confier des fonctions à des membres du clergé, d’après un avis du Conseil d’Etat de 1972 ».

    http://www.escpeurope.eu/escp-europe-programmes/bachelor-in-management/bachelor-in-management/overview/overview-bachelor-in-management-escp-europe/http://www.strategie.gouv.fr/publications/lenseignement-superieur-francais-dela-frontieres-lurgence-dune-strategiehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Sauvage_(chimiste)https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Denekenhttp://www.lemonde.fr/campus/article/2016/12/12/a-strasbourg-un-pretre-a-la-tete-de-l-universite_5047224_4401467.html

  • L’essentiel du sup - Edition universités - N°176 - Vendredi 16 décembre 2016 - Copyright © HEADway Advisory

    Les écoles d’ingénieurs s’y mettent. Le bachelor est de moins en moins l’apanage des seules écoles de management depuis que, à la rentrée 2014, les Arts et Métiers ParisTech ont créé un bachelor en technologie ouvert aux bacheliers STI2D. « Notre marque de fabrique c’est de former des jeunes que demandent les entreprises et elles demandent ce profil qu’on peut appeler «assistant ingénieur» », expliquait le directeur des Arts et Métiers, Laurent Carraro, après son lancement. Toute autre est la démarche de l’Ecole polytechnique dont le bachelor, qui ouvrira à la rentrée 2017, sera facturé 13 000€ par an. « L’objectif est d’attirer à l’X des étudiants internationaux de haut niveau qui ne seraient pas venus faire leurs études supérieures en France. D’ailleurs l’enseignement s’effectuera pour l’essentiel en anglais », remarque le président de l’école Jacques Biot.

    Des formats hybrides peuvent également voir le jour quand une école d’ingénieurs, l’EPF, et une école d’ingénieurs, l’ICD, s’allient pour créer un bachelor Tech Sales Management qui forme des professionnels qui « sauront intégrer les sciences et techniques, le management et le marketing pour accompagner les entreprises dans la distribution de biens et services technologiques », comme l’assure le directeur de l’EPF, Jean-Michel Nicolle.

    Bac+3 ou bac+4 ? Le dossier du bachelor est d’autant plus complexe qu’on ne peut pas lui affecter un seul niveau de diplomation. A l’image ce qui se passe à l’international - le bachelor en 4 ans domine aux Etats-Unis quand c’est celui en trois ans qui est majoritaire au Royaume-Uni -, les écoles de management développent les deux durées, certaines proposant même les deux. Un casse-tête qui empêche depuis des années la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) de délivrer un avis définitif sur la création d’un « grade de licence » qui serait accordé aux bachelors. « Le format bac+4 séduit de plus en plus largement des étudiants qui vont avoir une mention B ou TB au bac mais qui ne souhaitent pas faire une prépa pour sortir du système lycée. C’est vraiment le bachelor de l’excellence », assure la directrice générale du groupe Inseec Catherine Lespine, pour laquelle il se « différencie du bachelor en 3 ans qui est plus «professionnel» quand le BBA est international et généraliste ».

    Du côté des ingénieurs le format en trois ans est le seul à être utilisé pour l’instant. « Nous avons choisi de nous placer dans le système européen du LMD avec également l’idée que notre bachelor débouche sur une poursuite d’études à la différence d’un bachelor en 4 ans qui serait plus professionnalisant », explique Frank Pacard, le directeur de l’enseignement et de la recherche de l’École polytechnique.

    Poursuite d’études ou pas ? Le bachelor a beau être le plus souvent considéré comme un diplôme professionnel, la grande majorité de ses diplômés poursuit ensuite ses études. En moyenne 75% pour les bachelors des grandes écoles dont les deux tiers suivent ensuite le programme grande école d’une école de management. « Ceux qui sont tout de suite en poste le sont généralement à l’étranger où il est plus courant de démarrer dans un poste à responsabilité dès le bachelor qu’en France », remarque Didier Wehrli. « Quand nous avons conçu le programme nous pensions que la quasi-totalité des diplômés poursuivrait par un autre diplôme mais nous nous rendons compte que le profil même des jeunes que nous avons recrutés, très ouverts, très dynamiques, fait que certains sont prêts à se lancer plus vite quitte à reprendre un MBA plus tard », confirme Benjamin Voyer.

    L’Ecole polytechnique n’imagine pas d’autre choix que la poursuite d’études après son bachelor. « Nous voulons recruter des étudiants de très haut niveau dès le bac pour les préparer à un diplôme de niveau bac+5 dans les meilleurs établissements mondiaux », explique Frank Pacard. Ces diplômés d’un bachelor de l’X pourront ensuite entrer dans le cycle ingénieur de l’école en passant par un concours qui existe déjà et est ouvert aux diplômés de l’université. Aux Arts et Métiers tout est possible selon Laurent Carraro : « Nous ne formons pas que des P-DG même si j’espère que certains de ces 48 premiers étudiants de notre bachelor en technologie le deviendront. Ils pourront d’ailleurs continuer leur cursus en cycle ingénieur et nous pensons ainsi découvrir des «pépites» ».

    Bientôt des bachelors à l’université ? En avril 2016 la Conférence des présidents d’université demandait au MENESR de « rappeler que le bachelor n’est que la traduction à l’international du terme de licence et qu’à ce titre il ne peut pas être utilisé pour qualifier des diplômes d’établissement qui créent la confusion avec les diplômes nationaux de niveau licence » (relire le communiqué). Beaucoup se demandaient alors si la CPU entendait préempter le terme de bachelor pour les seules universités comme cela avait été le cas pour le master. « Nous voulons mettre les choses au clair alors que certains bachelors demandent la reconnaissance de l’Etat et que l’Etat en finance, comme à l’Ecole polytechnique. Si certains veulent que leur diplôme obtienne le grade licence il faut aussi qu’ils aient les prérequis d’une licence. Nous voulons voir clair dans ce dossier et déterminer ceux qui ont ou non le droit de s’appeler bachelor », expliquait alors Jean-Loup Salzmann, le président de la CPU.

    De leur côté, les IUT viennent de remettre au ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche leur projet de 3ème année de cours qui pourrait concurrencer les bachelors des grandes écoles sans pour autant forcément porter le même nom. « C’est le premier grade intéressant pour les entreprises, surtout depuis l’instauration du système LMD au niveau européen», assure le président de l’ADIUT, Bernard Lickel, qui ne souhaite pas pour autant la disparition du DUT et des licences professionnelles. Ce nouveau diplôme des IUT serait ainsi une sorte de licence professionnelle… pas professionnelle qui permettrait des poursuites d’études. Pas sûr que les universités apprécient la naissance de ce nouveau concurrent à leurs propres licences en leur sein.

    Olivier Rollot (@ORollot)

    HEADway a publié une étude sur le bachelor : Bachelor, que veulent les étudiants ?

    « L’Essentiel du sup » ne paraît pas pendant les fêtes que nous vous souhaitons belles et heureuses. Prochain numéro le 6 janvier 2017.

    Titulaire d’un Capes d’allemand en 1979, Michel Deneken enseigne ensuite l’allemand avant d’obtenir son doctorat de théologie catholique en 1989, date à laquelle il est nommé maître de conférences à la Faculté de théologie catholique de l’Université des sciences humaines de Strasbourg. Il y devient professeur en 2003 et doyen de la Faculté de théologie catholique de l’Université de Strasbourg de 2001 à 2009.

    ELLES/ILS BOUGENT…

    François Bouchet, 50 ans, a été nommé directeur général de l’École polytechnique. à compter du 1er janvier 2017. Il succède à l’ingénieur général de l’armement Yves Demay, admis en 2ème

    section des officiers généraux. François Bouchet, était depuis décembre 2013 directeur de l’Unité de management terre au sein de la direction générale de l’armement (DGA). Depuis son entrée à la DGA, il a exercé divers postes de responsabilité dans la conduite des opérations d’armement, notamment dans le domaine des missiles tactiques et des radiocommunications. Fin 2005, il est l’artisan du rapprochement des deux grandes écoles, SUPAERO et l’ENSICA, qui donnera naissance à l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (ISAE) dont il est nommé directeur adjoint en 2007.

    Diplômé de l’École polytechnique (X86) et de SUPAERO (91), François Bouchet est élevé au rang et appellation d’ingénieur général hors classe de l’armement le 1er janvier 2017. Il est officier de l’Ordre national du mérite et chevalier de la Légion d’honneur.

    http://www.ensam.eu/Formation-Initiale/Bachelor-de-Technologiehttp://www.ensam.eu/Formation-Initiale/Bachelor-de-Technologiehttps://portail.polytechnique.edu/bachelor/frhttp://www.epf.fr/formations/bachelor-tech-sales-managementhttp://www.cpu.fr/actualite/stop-a-la-confusion-et-a-la-multiplication-des-noms-de-diplomes/mailto:[email protected]://twitter.com/O_Rollothttp://www.headway-advisory.com/fr/services/information/etudes-headsurveyshttps://www.polytechnique.edu/fr/presse/francois-bouchet-est-nomme-directeur-general-de-lecole-polytechnique

  • L’essentiel du sup - Edition universités - N°176 - Vendredi 16 décembre 2016 - Copyright © HEADway Advisory

    REPERES

    Le nouveau statut des Comue ne passe pas…Le rapport du directeur de l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR), Jean-Richard Cytermann, sur la Simplification des instruments de coordination territoriale et articulation avec les initiatives d’excellence n’a pas tardé à trouver une expression légale et… à provoquer des réactions pour le moins courroucées. En déposant un amendement juste après le départ de Manuel Valls, le gouvernement semblait en effet vouloir passer en force pour résoudre les difficultés de gouvernance d’un Paris-Saclay dont le nouveau candidat à la Présidentielle avait fait l’un de ses dossiers prioritaires ces derniers mois. Mais devant l’opposition générale le gouvernement semble avoir reculé et le texte adopté par l’Assemblée le 14 décembre ne parle que d’une période (de dix ans) pendant laquelle il sera possible d’expérimenter de « nouveaux modes d’organisation et d’administration ». Tout ça pour ça ?

    Le principe. Un amendement (curieusement apporté à une loi sur le « Statut de Paris et aménagement métropolitain », c’est ce qu’on appelle un « cavalier législatif » !) précise le 9 décembre que « Les établissements publics d’enseignement supérieur participant à un regroupement prévu au 2° de l’article L. 718-3 peuvent demander, par délibération de leur conseil d’administration ou de l’organe en tenant lieu prise à la majorité absolue des membres en exercice, leur fusion au sein d’un nouvel établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Un décret en Conseil d’État fixe les règles particulières d’organisation et de fonctionnement de cet établissement dans le respect des principes d’autonomie et de démocratie définis par le présent titre ».

    Comme l’expliquent les auteurs de l’amendement, deux hypothèses sont alors possibles :

    - soit « expérimenter de nouveaux modes d’organisation et d’administration, par un décret simple, pour une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans en dérogeant à certaines dispositions du code de l’éducation applicables aux établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel » ;

    - soit « créer une nouvelle catégorie d’établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel. Les possibilités de dérogation aux dispositions du code de l’éducation applicables à ces établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, qui seront créés par décret en Conseil d’État, sont plus larges que dans les hypothèses d’expérimentation. Le nouvel article L. 718-6-1 permet également que les composantes du nouvel établissement public, issues d’établissements antérieurs conservent leur personnalité morale pendant une durée de cinq ou dix ans ».

    S.O.S Saclay. Dans un communiqué, la Conférence des présidents d’université s’insurge contre la méthode (sans se prononcer sur le fond) : « Il est inacceptable que ni la CPU, ni le Cneser – auquel le code de l’Education donne pourtant précisément ce rôle – n’aient été consultés sur un projet qui peut avoir des répercussions fortes et évidentes sur la structuration de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il est malheureusement symbolique que ce texte ait été déposé le jour même où le Cneser était en session ».

    De son côté de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieur (Cdefi) « s’indigne de ne pas avoir été consultée » mais surtout du « leurre » que constitue pour son président, François Cansell, la période transitoire (cinq à dix ans) pendant laquelle les établissements peuvent conserver leur personnalité morale : « Qu’est-ce que cela signifie, que les directeurs et présidents actuels vont s’engager puis passer la patate chaude à leurs successeurs ? Aujourd’hui ce qu’il faut c’est repenser plus largement le système pour s’organiser dans la compétition internationale ». Pour lui cet amendement vise avant tout à « résoudre les problèmes de Paris-Saclay quand la réalité du terrain est toute différente dans les régions ».

    Un nouvel étage administratif ? Pour le président de la Cdefi « la réflexion menée pour conserver les personnalités morales au sein d’un EPSCP ne nécessite pas une nouvelle catégorie d’établissement d’enseignement supérieur et de recherche » : « On fait l’éloge des fusions quand des rapprochements fonctionnent très bien, des grands cargos qui avanceraient tous au même rythme quand on peut privilégier des flottilles ». Il regrette également que rien ne soit prévu pour assurer la coordination entre les autres ministères porteurs d’établissements d’enseignement supérieur ou les régions. « On a voulu résoudre les problèmes des PRES en créant les Comue et maintenant on se rend compte que c’était une mauvaise théorie mais, au lieu de l’admettre, on crée de nouveaux éléments pour essayer de la faire fonctionner », analyse de son côté Philippe Jamet, le directeur général de l’Institut Mines Télécom pour lequel « on n’a pas besoin de créer encore un nouveau statut d’établissement ».

    « Ce n’est pas le problème de leur personnalité morale qui est le plus important pour les établissements mais celui de leur capacité à rester agiles et à conserver leurs marques et leurs moyens », remarque François Cansell. La Cdefi est en effet «opposée à la gestion par la Comue de tout ou partie du budget de ses établissements membres » : « Il faut mettre en place de contrats d’objectifs et de moyens pour les Comue qui préciseraient, pour les actions portées par le niveau central, les objectifs, les résultats à atteindre, les indicateurs de performance et les moyens attribués ».

    Delphine Blanc-Le Quilliec a été nommée déléguée générale de la FESIC. Entrée à la FESIC en 2014 comme directrice des relations institutionnelles, puis

    déléguée aux relations extérieures, elle succède à Svend-Erik Estellon nommé en 2013. Titulaire d’un diplôme de l’Ecole des Hautes études internationales (EHEI), d’une licence d’administration publique (Université Paris XII) et d’un DEA en science politique (Paris-Assas), Delphine Blanc-Le Quilliec a débuté sa carrière comme assistante parlementaire auprès des députés Philippe Vasseur et François Sauvadet. En 2000, elle met au service de la filière vin ses connaissances des procédures législatives et rejoint comme chargée de communication et d’études la CNAOC (Confédération nationale des producteurs de vin et eau-de-vie de vin à appellation d’origine contrôlée).

    Rania Labaki, 39 ans, a été nommée directrice de l’EDHEC Family Business Centre, centre de recherche et de formation dédié aux entreprises familiales.

    Titulaire d’un Doctorat en sciences de gestion (option finance) obtenu en 2007 à l’Université Montesquieu Bordeaux IV. Rania Labaki a ensuite enseigné et pris la direction du Master 1 Gestion patrimoniale et financière à l’Université de Bordeaux. Elle a rejoint l’EDHEC début 2016 en tant que Directrice Académique de l’EDHEC Family Business Global Executive MBA.

    J e a n - L o u i s Mucchielli a pris la direction de la Faculté et Recherche de SKEMA Business School. Cet ancien directeur général de la DGESIP (direction

    générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle) au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche de mars à juillet 2012, a également été recteur de l’académie d’Amiens. Agrégé de sciences économiques, docteur d’État en sciences économiques et diplômé de l’IEP de Paris, il a été professeur à l’université de Paris-Sorbonne durant près de 25 ans et également professeur affilié à ESCP Europe. Il a également exercé les fonctions de conseiller culturel à l’ambassade de France au Japon, été délégué scientifique adjoint de l’Aeres (aujourd’hui HCERES) et président du concours d’agrégation de sciences économiques et sociales. Longtemps directeur du centre de recherche sur l’économie mondiale de la

    http://www.letudiant.fr/educpros/personnalites/cytermann-jean-richard-169.htmlhttp://www.letudiant.fr/static/uploads/mediatheque/EDU_EDU/4/9/1281649-rapport-igaenr-gouvernance-des-regroupements-original.pdfhttp://www.letudiant.fr/static/uploads/mediatheque/EDU_EDU/4/9/1281649-rapport-igaenr-gouvernance-des-regroupements-original.pdfhttp://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/4293/AN/142.asphttp://www.cpu.fr/actualite/creation-de-nouveaux-epcscp-un-manque-de-concertation-inacceptable-et-sterile/https://fr.linkedin.com/in/delphine-blanc-le-quilliec-b925953bhttps://fr.linkedin.com/in/delphine-blanc-le-quilliec-b925953bhttps://fr.linkedin.com/in/ranialabakihttp://www.letudiant.fr/educpros/personnalites/mucchielli-jean-louis-652.htmlhttp://www.letudiant.fr/educpros/personnalites/mucchielli-jean-louis-652.html

  • L’essentiel du sup - Edition universités - N°176 - Vendredi 16 décembre 2016 - Copyright © HEADway Advisory

    COMUE

    Idex : Lyon 3 rentre dans le rangAppelé à revoter sur sa participation au projet d’Idex de l’université de Lyon, le conseil d’administration de l’université Jean-Moulin Lyon 3 a cette fois choisi de voter favorablement. Il est vrai que son président, Jacques Comby, avait mis tout son poids dans la balance en menaçant de démissionner si le conseil persistait dans sa décision. De plus, plusieurs modifications ont été apportées au nouveau texte et en particulier la promesse qu’un nouveau vote serait nécessaire avant la fusion des universités lyonnaises promise dans le projet d’Idex pour convaincre le jury.

    Lors du premier vote du 21 novembre, le résultat avait été serré : 16 personnes s’étaient prononcées pour et 18 contre.

    Paris-Saclay : vers une Comue à la carteTout le monde l’aura noté, le nouveau statut proposé aux établissements membres des Comue s’adresse d’abord aux universités et grandes écoles de Paris-Saclay. Le 14 décembre, le gouvernement a justement délivré une nouvelle « feuille de route » à ses membres qui prévoit la possibilité d’avancer plus ou moins sur la voie de l’intégration détaille EducPros.

    Le conseil d’administration de l’université Paris 11 s’est « étonné » de la volonté du gouvernement d’attirer « seulement les meilleurs étudiants » telle qu’exprimée dans la feuille de route.

    ю ю UNIvERSItéS

    À qui profitent les aides à l’insertion ?Depuis 2007 et la loi d’autonomie des universités, l’insertion professionnelle fait partie des missions de l’université. Le Céreq vient de faire le point sur les dispositifs afférents dans une note intitulée À qui profitent les aides à l’insertion de l’université? Menée par le biais d’un questionnement spécifique de l’enquête Génération 2010, cette nouvelle étude montre que plus des deux tiers des diplômés de licence et master sortis de formation en 2010 ont bénéficié d’une ou plusieurs aides à l’insertion. Plus de 80% d’entre eux les ont trouvées utiles.

    Les aides pour trouver un stage et connaître les débouchés professionnels sont les plus fréquentes avec respectivement 39% et 38% des diplômés de licence et master bénéficiaires alors que seuls 19% ont été accompagnés pour identifier leurs compétences. Les différences s’établissent ensuite entre diplômes et domaines de spécialités. Les étudiants de licence professionnelle étant les plus concernés.

    Cependant, les dispositifs universitaires d’aide à l’insertion peinent à réduire les inégalités sociales. Les jeunes dont les parents ne sont pas diplômés de l’enseignement supérieur accèdent ou recourent moins aux aides que les jeunes d’origine plus favorisée : 47% n’ont pas recours aux aides contre 40% de ceux dont au moins un des deux parents est détenteur d’un diplôme de l’enseignement supérieur.

    Même si les aides semblent avoir un impact favorable sur leur insertion, ils continuent à déboucher au final sur de plus faibles niveaux d’emploi. Le Céreq pose donc la question : « Les aides des universités doivent être proposées indifféremment à tous les étudiants, ou davantage ciblées en privilégiant des cursus, filières, ou des étudiants en théorie plus éloignés de l’emploi ? ».

    Sorbonne ainsi que directeur du Master Stratégie industrielle au sein de sa faculté de gestion, Jean-Louis Mucchielli est spécialiste de l’économie internationale et des stratégies des entreprises multinationales.

    Brigitte Plateau a été renouvelée par ses pairs à la présidence de l’alliance Allistene (Alliance des sciences et technologies du numérique) dont le but est de « favoriser la

    recherche et les innovations dans le domaine du numérique ». Administratrice générale de Grenoble INP depuis février 2012, elle a été réélue pour un deuxième mandat en février 2016. Elle est également présidente de l’AFDESRI (Association des femmes dirigeantes de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation) depuis septembre 2014.

    Gilles Roussel a sans surprise – il était le seul candidat – été élu à la tête de la Conférence des présidents d’université. Il y a déjà quelques mois qu’on faisait du président de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée le

    successeur naturel de Jean-Loup Salzmann. A ses côtés les deux vice-présidents sont Khaled Bouabdallah, président de la Comue Université de Lyon et déjà vice-président de la CPU, et Fabienne Blaise, présidente de l’université Lille 3.

    LE LOGEMENT : PREMIER POSTE DE DEPENSE DES ETUDIANTS

    Les premiers résultats de l’enquête nationale Conditions de vie des étudiants (menées tous les trois ans par l’Observatoire national de la vie étudiante) ont été publiés le 8 décembre. Nous vous en décrivions déjà plusieurs grandes conclusions la semaine dernière. Cette semaine nous mettons d’abord l’accent sur ses conclusions face au logement qui demeure le poste de dépense le plus important pour les étudiants (en moyenne 401€ de dépenses de loyer et 85€ de frais liés au logement par mois).

    Combien ça coûte ? Si pour l’ensemble des étudiants, les dépenses de loyer (hors résidences collectives) n’ont que très peu évolué entre 2013 et 2016 (430€ en 2016 contre 426€ en 2013), cette apparente régularité masque des évolutions selon la taille de la ville: en région parisienne, les

    http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/saclay-une-construction-institutionnelle-pour-ceux-qui-le-souhaitent.htmlhttp://www.datapressepremium.com/rmdiff/2007716/Bref349Complement-numerique1.pdfhttp://www.datapressepremium.com/rmdiff/2007716/Bref349Complement-numerique1.pdfhttp://www.letudiant.fr/educpros/personnalites/plateau-brigitte-783.htmlhttp://www.letudiant.fr/educpros/personnalites/roussel-gilles-773.htmlhttp://www.letudiant.fr/educpros/personnalites/bouabdallah-khaled-22.htmlhttp://www.letudiant.fr/educpros/personnalites/blaise-fabienne-859.htmlhttp://www.ove-national.education.fr/enquete/questionnairehttp://www.ove-national.education.fr/enquete/questionnaire

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    En bref…• Grand-Est, un nouveau cycle pour les universités (Le Monde)

    • Numerus clausus en médecine : combien de places supplémentaires dans votre fac en 2017 ? (l’Etudiant)

    • «Super-universités» d’excellence: 700 millions d’euros pour l’Université de Bordeaux (L’Express)

    • Les raisons de l’incroyable succès des universités catholiques (Le Figaro Etudiant)

    • A l’ENA, les femmes manquent à l’appel (Le monde)

    • Crise ouverte à l’Université de Rouen (Paris Normandie)

    • Université : le palmarès 2017 de la réussite en licence pro (l’Etudiant)

    ZOOM

    Pour ses 15 ans, Sciences Po renforce son dispositif « égalité des chances »

    A l’occasion de la célébration des 15 ans de son programme d’égalité des chances Sciences Po et des Conventions éducation prioritaire (CEP), Sciences Po renforce son dispositif et crée ses « premiers campus » qui accueilleront les lycéens boursiers lors des vacances scolaires pour les préparer à une intégration réussie dans l’enseignement supérieur. Des « Cordées de la réussite » à la mode Sciences Po ?

    Les effets des « conventions ZEP ». En 15 ans, Sciences Po a admis 1611 élèves par la procédure CEP. Parmi eux, déjà 642 diplômés issus de 10 promotions ont rejoint la communauté des alumni. Près de 11 000 élèves ont participé aux ateliers Sciences Po au sein des lycées. En 2016, les aides directes versées représentent environ 10 millions d’euros. Elles ont bénéficié à 37% des étudiants, qu’ils soient boursiers ou aidés.

    Il y a 15 ans, la première promotion comptait 17 étudiants admis à travers des conventions avec 7 lycées. En 2016, ils représentent 163 admis provenant de 106 lycées partenaires. Si la majorité des lycées est implantée en Île-de-France, presque toutes les académies sont désormais concernées (19), incluant les territoires désindustrialisés, ruraux ou d’Outre-Mer (Nouvelle Calédonie et Guyane par exemple).

    augmentations sont les plus importantes, tout particulièrement à Paris (+40€ entre 2013 et 2016) et en petite couronne (+61€). C’est d’ailleurs à Paris que la proportion d’étudiants se déclarant insatisfaits du prix de leur logement est la plus importante (29% contre 20% dans l’ensemble).

    Enfin, les difficultés à trouver une caution ou une garantie pour le logement n’ont pas augmenté depuis la dernière enquête de 2013: en 2016 comme en 2013, 17 % des étudiants vivant en location ou en colocation ont déclaré avoir eu des difficultés à trouver une caution pour leur logement.

    Où logent-ils ? Le mode de résidence évolue en fonction de l’âge des étudiants: jusqu’à 19 ans révolus, près de la moitié vivent chez leurs parents. À partir de 20 ans, les étudiants « décohabitants » (partis du domicile familial) deviennent majoritaires : à 20 ans, 62% ne vivent plus chez leurs parents et cette proportion dépasse les 80% à partir de 24 ans.

    Le processus de décohabitation varie également assez nettement selon le lieu d’habitation. En région parisienne hors Paris (particulièrement en grande couronne) et dans les communes de moins de 100 000 habitants, les étudiants logent plus fréquemment chez leurs parents (61% dans la grande couronne de la région parisienne, 50% en petite couronne et 44% dans les communes de moins de 100 000 habitants). À l’opposé, dans les grandes villes, une grande majorité d’étudiants a quitté le domicile parental (ils sont en effet seulement 23% à Paris à vivre chez leurs parents et 15% dans les autres communes de plus de 300 000 habitants).

    Cependant, avoir quitté le domicile des parents ne signifie pas nécessairement avoir rompu les liens avec ces derniers. Ainsi, 27% des étudiants décohabitants reviennent dormir chez leurs parents au moins deux à trois week-ends par mois (58% des étudiants décohabitants âgés de moins de 20 ans).

    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2016/12/12/grand-est-un-nouveau-cycle-pour-les-universites_5047379_823448.htmlhttp://www.letudiant.fr/etudes/medecine-sante/numerus-clausus-en-paces-la-repartition-fac-par-fac.htmlhttp://www.letudiant.fr/etudes/medecine-sante/numerus-clausus-en-paces-la-repartition-fac-par-fac.htmlhttp://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/super-universites-d-excellence-700-millions-d-euros-pour-l-universite-de-bordeaux_1859008.htmlhttp://etudiant.lefigaro.fr/article/les-raisons-de-l-incroyable-succes-des-universites-catholiques_982859bc-b55e-11e6-bf76-e1dbf4b7eab3/http://abonnes.lemonde.fr/campus/article/2016/12/12/a-l-ena-un-deficit-de-femmes-qui-n-en-finit-pas_5047362_4401467.htmlhttp://www.paris-normandie.fr/region/crise-ouverte-a-l-universite-de-rouen-LK7729184http://www.letudiant.fr/etudes/licence-professionnelle/universite-le-palmares-2017-de-la-reussite-en-licence-pro-infographie.html

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    La création des écoles d’été « premiers campus ». A l’été 2017, Sciences Po lance son programme les « premiers campus » destiné aux lycéens boursiers de l’enseignement secondaire. Il permettra d’accompagner non seulement un grand nombre de lycéens issus de ZEP, mais aussi des élèves défavorisés vivant dans les zones périphériques que sont les territoires ruraux et périurbains à faible densité.

    Dès l’été prochain, 60 élèves de seconde seront ainsi accueillis au sein du campus de Reims de Sciences Po : les années suivantes, le programme sera progressivement ouvert aux élèves de première et terminale et s’étendra sur plusieurs des six campus en région. Ces « premiers campus » se dérouleront sur une session d’été de sept jours complétée par une session à la Toussaint. Les lycéens se verront proposer un renforcement intensif de leurs compétences en matière de maîtrise de la langue. Le préalable de la maîtrise de la langue française (session d’été) sera nécessaire au renforcement des langues étrangères, notamment l’anglais (session de la Toussaint). Le programme interviendra aussi sur l’acquisition des compétences suivantes : travail de la distinction (attention portée à la nuance), capacité à conceptualiser, précision, concision et argumentation.

    Ces « premiers campus » n’ont pas vocation à constituer une « prépa Sciences Po » mais à préparer les élèves à leur intégration dans l’enseignement supérieur et leur donner quelques clefs de succès : goût des études supérieures, exigences méthodologiques et confiance nécessaires à la réussite. Comme l’explique Frédéric Mion, directeur de Sciences Po : « Nous souhaitons aujourd’hui poursuivre notre engagement auprès des lycéens les moins favorisés et élargir doublement le champ de notre action : toucher des zones géographiques et des populations nouvelles, et proposer à ces jeunes un horizon qui dépasse Sciences Po. »

    ENtREtIEN

    « Cette double accréditation nous donne un nouvel avantage concurrentiel de poids en France et à l’international » : Jean-Guy Bernard (EM Normandie)L’EM Normandie vient d’obtenir l’accréditation Equis qui complète l’AACSB déjà obtenue en 2014. Son directeur général, Jean-Guy Bernard, précise sa stratégie.

    Olivier Rollot : Qu’est ce que cette double accréditation représente pour vous ?

    Jean-Guy Bernard : Après l’obtention d’EPAS pour le Programme Grande Ecole en formation initiale en 2011 et de l’AACSB en 2014, l’accréditation EQUIS est une consécration qui fait entrer l’EM Normandie dans le cercle très restreint des meilleures business schools mondiales. Décrocher EQUIS constitue en quelque sorte le point d’orgue de notre plan stratégique quinquennal qui s’achève fin 2016. Elle récompense la réussite de notre stratégie et de notre modèle académique et le succès de notre démarche qualité entreprise durant ces dernières années. C’est le fruit de l’important travail de toute une équipe qui est gratifié et nous sommes tous très fiers du chemin parcouru et de cette belle évolution de l’école. J’ajoute que le fait de nous engager dans le système des accréditations nous a permis de faire considérablement évoluer la structure d’un point de vue qualitatif.

    DES ETUDIANTS EN BONNE SANTE MAIS FRAGILES PSYCHOLOGIQUEMENT

    L’enquête nationale Conditions de vie des étudiants met également en exergue l’état de santé des étudiants.

    En bonne santé. La représentation que les étudiants se font de leur état de santé reste globalement positive et stable par rapport à 2013: près des deux tiers d’entre eux se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur état de santé et seulement 10% (11% en 2013) insatisfaits. Dans le détail, on observe une légère évolution en ce qui concerne les étudiants d’origine sociale populaire, qui sont un peu moins nombreux en 2016 qu’en 2013 à se déclarer satisfaits de leur état de santé (58% en 2016 contre 62% en 2013).

    Pour autant, 30% des étudiants déclarent avoir déjà renoncé à voir un médecin en 2016 (27% en 2013). Si 58% de ceux qui ont renoncé déclarent avoir attendu que leur santé s’améliore d’elle-même et 49% avoir préféré se soigner eux-mêmes, 13% ont renoncé au moins une fois à voir un médecin pour des raisons financières, soit une proportion stable par rapport à 2013.

    Epuisés et stressés. Nombreux n’en sont pas moins ceux qui déclarent éprouver des symptômes de fatigue ou de mal-être, et particulièrement les femmes. Ils déclarent fréquemment ressentir des états d’épuisement (53% des hommes et 67% des femmes), de stress (49% des hommes et 69% des femmes) et rencontrer des problèmes de sommeil (40% des hommes et 50% des femmes). De même, 37% des étudiantes et 27% des étudiants déclarent s’être sentis déprimés la semaine précédant l’enquête.

    Ces symptômes semblent s’être amplifiés en 2016: alors qu’en 2013, 20% des étudiants indiquaient n’être concernés par aucun des symptômes proposés, ils ne sont plus que 16% dans ce cas en 2016. Entre 2013 et 2016, on observe une augmentation de la déclaration de l’ensemble des symptômes (+6 points en moyenne), particulièrement l’épuisement (+8). De plus, les écarts entre hommes et femmes, déjà nettement marqués en 2013, se creusent encore un peu en 2016: 69% des étudiantes se déclarent stressées et 67% se déclarent épuisées en 2016 alors qu’elles étaient 62% et 58% en 2013.

    http://www.ove-national.education.fr/enquete/questionnairehttp://www.ove-national.education.fr/enquete/questionnaire

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    A lire aussi : Mutuelle étudiante : Valérie Pécresse veut changer de cap en réformant l’aide qu’elle alloue aux étudiants pour payer leur mutuelle. « Les mutuelles traditionnelles entreront dans le dispositif, mettant fin au monopole des organismes étudiants » racontent Les Echos.

    LES TWEETS DE LA SEMAINE

    ParisSaclay @ParisSaclay se félicite : « Une centrale de cogénération permettra d’alimenter 65% des besoins des 200 bâtiments du plateau de Saclay #durable ht tp: / /www.construct ioncayola.com/reseaux/art ic le/2016/12/12/109145/dalkia-installe-une-centrale-cogeneration-parissaclay.php … »

    The Economist @TheEconomist analyse : « The countries where a degree makes the biggest difference http://econ.st/2h6VCfx”

    CCI_IdF_Presse @CCI_IdF_Presse relaye les propos de son directeur général : « .@Etguyot : « De nouvelles baisses de budget mettraient #EnDanger des investissements indispensables à nos #écoles » https://www.lejournaldugrandparis.fr/e-guyot-de-nouvelles-baisses-de-budget-mettraient-danger-investissements-indispensables-a-nos-ecoles/ … »

    HEADway est sur Twitter. A suivre sur @HEADwayAdvisory.

    Cette double accréditation nous donne un nouvel avantage concurrentiel de poids en France et à l’international. Elle va notamment faciliter le recrutement de professeurs internationaux et la signature d’accords de partenariat avec des universités étrangères elles-mêmes accréditées. L’EM Normandie gagnant aussi en crédibilité et en notoriété, elle doit naturellement attirer davantage d’étudiants et de professionnels dans ses programmes. Enfin, ces labels valorisent les diplômes que nous délivrons et doivent donc contribuer à améliorer plus encore l’insertion des diplômés.

    O. R : C’est vraiment un investissement rentable pour une école que d’obtenir ces accréditations qui, on l’imagine, demandent un grand investissement en temps et en argent ?

    J-G. B : L’investissement temps est en effet très important et la démarche mobilise beaucoup d’energie et de moyens humains essentiellement parmi les collaborateurs de l’école, mais aussi des étudiants, des diplômés et des représentants d’entreprises partenaires.

    Mais qu’il s’agisse de temps ou d’argent, je pense que l’investissement est incontestablement avantageux en terme de visibilité. Ces deux reconnaissances internationales renforcent véritablement la solidité et l’excellence de l’EM Normandie dans la sphère mondiale des business schools. Le niveau d’exigence des organismes d’accréditation qui passent toutes les activités d’une école au crible avant de décerner le label garantit réellement la qualité de l’établissement.

    O. R : Ce nouveau label est une sorte d’accomplissement pour vous. Et maintenant sur quels nouveaux projets allez-vous travailler ?

    J-G. B : Nous venons de franchir une nouvelle étape et nous allons en effet travailler sur de nouveaux projets, notamment à l’international où nous voulons développer de nouvelles relations avec des universités étrangères pour créer des partenariats puissants et complémentaires. Nous sommes normands, c’est naturel pour nous de vouloir rayonner davantage partout dans le monde.

    O. R : Justement, où en êtes-vous avec vos programmes à l’étranger ?

    J-G. B : Nous sommes implantés à Oxford avec une antenne de 400 m² et nous cherchons à nous y développer. Mais ce n’est pas si facile de trouver de nouveaux locaux qui permettent de développer des activités d’enseignement supérieur. Au Vietnam, nous formons des cadres territoriaux au tourisme et en finance publique par exemple. Nous avons aussi des partenariats avec des universités à qui nous transférons de l’ingénierie pédagogique dans nos domaines d’excellence. Nous avons d’autres projets la-bas dont nous pourrons reparler prochainement.

    En Afrique nous délivrons notre Programme Grande Ecole en formation continue en e-learning avec des partenaires africains. Enfin, nous possédons au sein du groupe EM Normandie l’Institut portuaire d’enseignement et de recherche (IPER). Basé au Havre et leader mondial de la formation professionnelle maritime et portuaire, l’IPER forme depuis plus de trente ans des cadres que l’on retrouve aujourd’hui dans pratiquement tous les ports du monde.

    O. R : Pensez-vous monter de nouveaux campus à l’étranger ?

    J-G. B : A l’avenir nous voulons continuer à travailler sur l’axe Seine / Mer du Nord. Nous étudions la possibilité d’autres implantations dans cette zone. En effet avec le Brexit, et surtout avec la difficulté d’y obtenir des visas notamment pour les étudiants africains et asiatiques, il risque d’être plus difficile d’étudier et de travailler au Royaume-Uni. Au contraire les Irlandais vont jouer à fond la carte de l’Europe. D’où notre intérêt !

    O. R : Vous venez d’inaugurer de nouveaux locaux à Caen et avez des projets bien avancés au Havre.

    J-G. B : A Caen la nouvelle extension s’étend sur plus de 2 000 m² répartis sur 4 niveaux et comprend notamment 9 salles de cours, 21 bureaux et 1 salle de réunion. Au Havre, le projet est en cours pour construire à l’horizon 2019 un nouveau bâtiment de 8000 m² high tech qui réponde à nos besoins d’espace et participe à notre stratégie de développement.

    O. R : L’EM Normandie est également de plus en plus parisienne : en plus du programme grande école en alternance, vous y avez implanté la première année post bac à la rentrée. Vous voilà une école parisienne !

    J-G. B : Nous restons une école normande qui possède un campus à Paris ! Nos étudiants parisiens peuvent d’ailleurs aller suivre des cours à Caen, au Havre et sur notre campus britannique d’Oxford en fonction de leurs choix de parcours et de spécialités. Il y a maintenant 3 ans que nous sommes implantés à Paris avec le cycle Master du programme grande école en alternance, des MS et MSc et de l’Exécutive Education. Nous souhaitons aller plus loin parce que beaucoup d’étudiants qui nous rejoignent sont originaires de la région parisienne et souhaitent y poursuivre leur cursus. A la rentrée prochaine, nous ouvrirons donc 800 m² supplémentaires. En 2019 nous recevrons 800 étudiants à Paris, contre environ 500 actuellement.

    http://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/0211581347710-mutuelle-etudiante-valerie-pecresse-veut-changer-de-cap-2049454.php#xtor=RSS-40http://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/0211581347710-mutuelle-etudiante-valerie-pecresse-veut-changer-de-cap-2049454.php#xtor=RSS-40http://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/0211581347710-mutuelle-etudiante-valerie-pecresse-veut-changer-de-cap-2049454.php#xtor=RSS-40https://twitter.com/ParisSaclayhttps://twitter.com/hashtag/durable?src=hashhttps://t.co/eRZeq6oyZuhttps://t.co/eRZeq6oyZuhttps://t.co/eRZeq6oyZuhttps://t.co/eRZeq6oyZuhttps://twitter.com/TheEconomisthttps://t.co/YZv9Feht3Vhttps://t.co/YZv9Feht3Vhttps://twitter.com/CCI_IdF_Pressehttps://twitter.com/Etguyothttps://twitter.com/hashtag/EnDanger?src=hashhttps://twitter.com/hashtag/%C3%A9coles?src=hashhttps://t.co/BPE7TVvt2rhttps://t.co/BPE7TVvt2rhttps://t.co/BPE7TVvt2rhttps://t.co/BPE7TVvt2rhttps://t.co/BPE7TVvt2rhttps://twitter.com/HEADwayAdvisory

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    ENTREPRISES : QU’EST-CE QUI MOTIVE LES ETUDIANTS ?

    Dans un ouvrage « #Accélérer ! L’entreprise moteur de la prospérité » qui sortira en janvier 2017, Consult’in France (ex Syntec Conseil en Management) a interrogé des étudiants de grandes écoles et d’universités sur les critères de choix et de maintien dans une entreprise. Sans grande surprise, la rémunération et l’évolution de carrière arrivent en tête. Mais ils devancent de peu la culture d’entreprise (61%), l’autonomie du poste (57%) et l’équilibre vie privée - vie professionnelle (56%).

    Le salaire, nerf de la guerre. La génération Y a souvent été présentée comme la génération moins concernée par son salaire que par sa qualité de vie au travail. Avec 72% des étudiants considérant la rémunération et l’évolution de carrière comme les critères les plus importants dans le choix de leur entreprise, les résultats du sondage font voler en éclats ce postulat.

    International : Une génération partagée. 52% souhaitent rester en France, tandis que 48% rêvent de partir à l’étranger avec une préférence marquée pour les Etats-Unis et le Royaume-Uni (NDRL : le sondage a été réalisé avant le Brexit).

    Autonomie, le facteur oublié par les entreprises. La France accuse un réel retard en matière d’autonomie des salariés, selon une enquête de la DARES. Pire celles-ci régresse tandis que les tâches répétitives ont tendance à augmenter. Il s’agit pourtant d’une aspiration fondamentale de la nouvelle génération : 57% des étudiants place ce critère comme prépondérant pour demeurer à leur poste.

    RSE un facteur émergeant. Selon l’INSEE, la moitié des entreprises de plus de 50 salariés est impliquée dans une démarche RSE. Cet engagement est reconnu et influence 14% des jeunes diplômés dans leur choix d’entreprises lors de leur embauche.

    O. R : Mais la majorité des étudiants que vous formez ira ensuite travailler ailleurs qu’en Normandie.

    J-G. B : C’est le cas j’imagine de toutes les écoles implantées en province. On ne peut pas retenir les étudiants, d’autant que près de 25% de nos jeunes diplômés partent à l’étranger et que nous n’avons de cesse durant leurs études d’encourager leur mobilité. Au total, sur l’ensemble de nos diplômés établis en France, 44% sont en Normandie, ce qui n’est pas rien. Et pour ceux qui vont travailler ailleurs qu’en Normandie après leur diplôme, finalement nous servons notre territoire en formant des étudiants qui vont contribuer à sa notoriété… et pour certains y revenir après quelques années !

    GROS PLAN

    ESCP Europe déploie son bachelor 114 étudiants cette année, 450 par promotion à terme, ESCP Europe place de grandes espérances dans le développement de son bachelor qui a ouvert à Londres et verra le jour à Paris, Berlin, Madrid et Turin également à la prochaine rentrée.

    « Très peu de business schools dans le monde se consacrent uniquement au cycle undergraduate. Pour être reconnu comme un acteur à part entière dans le monde il faut démarrer dès le bachelor », explique la directrice des cycles undergraduate d’ESCP Europe, Hélène Louit. Les étudiants allemands et italiens sont particulièrement intéressés (respectivement 24% et 19% des effectifs de la première promotion quand les Français sont 20%) par ce départ immédiat vers d’autres pays. Dans le cadre d’un cursus « Trois ans, trois pays », le BSc in Management d’ESCP Europe propose en effet à ses étudiants de se rendre successivement sur trois des six campus européens de l’école : Londres, Paris, Berlin, Madrid et Turin (seul le campus de Varsovie n’est pas ouvert aux étudiants du bachelor).

    Des profils multiculturels. A Londres, ESCP Europe a installé son campus en centre-ville dans un ancien séminaire protestant. 650 étudiants de tous ses programmes s’y retrouvent en permanence. Ambiance british garantie avec les murs en brique et une chapelle reconvertie en salle d’examens. Franco-israélienne ayant toujours vécu en Belgique, Noa Lachkar y a trouvé le type d’enseignement dont elle rêvait : « J’ai voulu suivre une prépa scientifique à Paris après mon bac belge mais je me suis vite rendu compte que ce que je voulais étudier c’était le management dans le cadre d’un programme pluridisciplinaire ». Au-delà du management le MSc insiste d’ailleurs tout particulièrement sur la dimension sciences humaines tout en donnant une vraie valeur aux maths ou aux statistiques, master of science oblige. « Ce que nous cherchons ce sont des profils binationaux, trilingues, mais aussi bons en maths. Des personnalités qui ont vécu des expériences, vécu partout dans le monde et ne veulent surtout pas de cantonner à un seul pays dans le supérieur. Le tout sans nationalité dominante », explique Benjamin Voyer, le directeur académique du programme. Mais Noa a également apprécié de « suivre un seul programme sur différents campus quand d’autres bachelors proposent des expatriations dans d’autres universités sans cursus suivi ».

    Rencontrer d’autres cultures. Le cursus du bachelor comprend des projets collectifs menés par équipes de cinq/six étudiants désignés par les professeurs pour créer des groupes mixtes garçons/filles et surtout multiculturels. « Nous les formons à comprendre leurs différences pour être demain capables de répondre aux besoins des entreprises », insiste Benjamin Voyer. Une dimension qui se retrouve dans la vie quotidienne des étudiants. « Avant même de venir nous avions constitué un groupe Facebook avec d’autres futurs étudiants et nous avons facilement trouvé une colocation proche de l’école (800 £ par mois quand même !) que nous rendrons lorsque nous partirons en stage », se souvient Noa qui partage son appartement avec une étudiante japonaise, une Française qui a toujours vécu en Chine et une Italienne : « Nous avons déjà prévu de faire beaucoup de voyages ensemble, à la rencontre de nos pays respectifs, et nous savons que ces expériences nous souderont longtemps ».

    http://www.escpeurope.eu/escp-europe-programmes/bachelor-in-management/bachelor-in-management/overview/overview-bachelor-in-management-escp-europe/

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    Poursuivre ou pas ? « Les recruteurs auxquels j’ai présenté le programme sont épatés », reprend Noa, qui va continuer son cursus en allant à Paris puis Berlin, et ne sait pas encore si elle continuera ensuite ses études ou préférera trouver tout de suite un emploi : « A Londres c’est courant d’aller travailler après un bachelor mais je verrai après mes autres expériences. Dans tous les cas c’est formidable de pouvoir s’appuyer sur un grand réseau d’alumni ». « Quand nous avons conçu le programme nous pensions que la quasi-totalité des diplômés poursuivrait par un autre diplôme mais nous nous rendons compte que le profil même des jeunes que nous avons recrutés, très ouverts, très dynamiques, fait que certains sont prêts à se lancer plus vite quitte à reprendre un MBA plus tard », confie Benjamin Voyer.

    Le BSc in Management d’ESCP Europe dure trois ans, est dispensé à 100% en anglais et est facturé 13 000€ par an (des bourses d’études peuvent couvrir la moitié de ces frais). Chaque cours en amphi est suivi de deux heures de cours en petits groupes. A Paris il sera délivré sur le campus historique d’ESCP Europe, les nouveaux locaux proches de Montparnasse restant pour l’instant consacrés aux étudiants de Novancia et à des programmes de formation continue d’ESCP Europe.

    éCOLES DE MANAGEMENt

    L’EM Normandie et BSB accréditées Equis L’EM Normandie et Burgundy School of Business ont décroché le 13 décembre l’accréditation EQUIS délivrée par l’EFMD pour 3 ans. Elles rejoignent le club des 165 universités et grandes écoles de management accréditées EQUIS dans le monde, sont les 13ème et 14ème business school française post-classe préparatoire double

    accréditée AACSB/EQUIS et les125ème et 126ème business schools dans le monde double accréditées AACSB/EQUIS.

    Découvrir la vidéo #WE ARE EQUIS - #WE ARE VIKINGS de l’EM Normandie et, dans un autre registre, l’entretien avec Stéphan Bourcieu, le directeur de BSB sur Pourquoi les écoles de commerce changent de nom.

    Classement « global » du Financial Times : l’évolution en 1 anLa semaine dernière nous publions une analyse du classement des business schools européennes du Financial Times dans lequel nous mettions en exergue les progressions sur 3 ans. Le tableau ci-dessous analyse l’évolution de l’ensemble des business schools françaises par rapport à 2015.

    9% DES ETUDIANTS ONT SUIVI UN MOOC en 2016

    L’enquête nationale Conditions de vie des étudiants a réalisé un focus sur l’utilisation des MOOC par les étudiants. En 2016, ce sont 9% des étudiants qui se sont inscrits à au moins un MOOC qui n’était pas proposé dans le cadre de leur formation. Les variations sont fortes selon les filières: 16% des étudiants en écoles d’ingénieurs et 17% en écoles de commerce se sont déjà inscrits à un MOOC contre seulement 4% des élèves de CPGE et 3% de STS.

    Parmi les étudiants qui se sont inscrits, 80% indiquent l’avoir fait pour des raisons pédagogiques, à savoir « acquérir ou compléter des connaissances dans le cadre de leurs études ». D’autres raisons sont également évoquées, comme la préparation d’un projet professionnel (55 %) ou pour la culture personnelle (73 %).

    LE CHIFFRE

    L’enquête nationale Conditions de vie des étudiants permet également de mettre l’accent sur la façon dont les étudiants perçoivent eux même leur situation économique et financière. Globalement, un peu moins d’un quart des étudiants (23%) estiment connaître des difficultés financières importantes ou très importantes et 45% estiment ne pas en avoir. Ces estimations restent à peu près au même niveau qu’en 2013, même si l’on note une légère baisse de la proportion d’étudiants se jugeant en difficultés financières importantes (25% en 2013).

    Cette baisse touche notamment les étudiants potentiellement les plus fragiles, comme par exemple les étudiants décohabitants (24% déclarent des difficultés financières importantes en 2016 contre 27% en 2013) ou les étudiants boursiers, qui étaient 30% en 2013 à s’estimer en difficulté financière et qui ne sont plus que 26% en 2016.

    https://t.co/W0VuS8R6YJhttps://t.co/W0VuS8R6YJhttp://rankings.ft.com/businessschoolrankings/european-business-school-rankings-2016http://www.ove-national.education.fr/enquete/questionnairehttp://www.ove-national.education.fr/enquete/questionnairehttp://www.ove-national.education.fr/enquete/questionnairehttp://www.ove-national.education.fr/enquete/questionnaire

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    L’IAE Gustave Eiffel adhère à l’AACSBSuite à un premier audit, l’IAE Gustave Eiffel (Université Paris Est Créteil) vient de voir sa demande d’adhésion à l’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) acceptée. Une adhésion qui est pour lui une première étape vers l’éligibilité puis l’accréditation afin d’être « en mesure de défier la concurrence du secteur privé, très actif dans le domaine des écoles de management ».

    L’IAE Gustave Eiffel forme chaque année environ 1 500 étudiants, dont 1 180 en master et 720 en apprentissage, sur trois campus (Créteil, Lieusaint et la cité Descartes).

    L’Inseec crée une fondation dans la Silicon ValleyL’Inseec vient de conclure un nouveau partenariat académique avec l’Université de Californie, Berkeley qui se conclut notamment par un investissement dans Blue Bear Ventures (BBV), un nouveau fonds de capital-risque destiné à soutenir principalement l’incubateur de start-ups de l’UC Berkeley et l’opportunité pour les étudiants de l’INSEEC d’y contribuer.

    Isabelle Barth 2ème « influenceuse » française sur LinkedinL’ex-directrice de l’EM Strasbourg ne fera sans doute pas faire profiter son école, dont elle est toujours titulaire mais en congé sabbatique, de son aura médiatique sur Linkedin. Le réseau mondial vient en effet de publier, pour la première fois en France, un classement « Top Voices » des 25 contributeurs les plus influents en 2016 qui consacre sa 2ème place (le 1er est Philippe Waechter, chef économistes de Natixis Aasset Management). L’article dont elle est la plus fière : Lettre aux jeunes

    femmes qui veulent réussir dans lequel elle partage son expérience personnelle, « au-delà de mes recherches académiques sur le sujet ».

    L’Istec ouvre un BBA à la rentrée 2017En septembre 2017, l’ISTEC ouvrira son Bachelor of Business Administration en 4 ans au cours duquel, les étudiants passeront au minimum 2 ans à l’étranger. Ils auront le choix entre les stages en entreprises et les séjours académiques dans des business schools européennes (ISB Dublin, NielsBrock à Copenhague, EUSA à Séville) ou encore à l’Université Catholique de Milan. En 4ème et dernière année, tous les étudiants feront obligatoirement un séjour académique d’un an à la California International Business University (une émanation de NielsBrock) située à San Diego. A la fin de leur cursus, les étudiants obtiendront ainsi le BBA de l’ISTEC et le BBA de la California International Business University.

    L’Istec proposait déjà un bachelor en 3 ans.

    En bref• IDRAC Business School lance une nouvelle spécialisation dans son programme BACHELOR

    : Marketing &Digital Project management. A partir de septembre 2017, chaque étudiant de 3ème année choisira son parcours parmi trois possibilités : Alternance, International, Marketing &Digital Project management.

    • L’Oréal et HEC Paris créent la Chaire « Entrepreneuriat », destinée à « former les entrepreneurs de demain », un partenariat signé pour une durée de 3 ans. Thomas Astebro, membre du département d’Economie et de Sciences de la décision, en est le professeur titulaire. Cette chaire inédite fait de L’Oréal un partenaire privilégié du Centre de l’Entrepreneuriat, l’un des Centres d’expertise d’HEC Paris créé en 2010.

    • Le Bureau national pour l’enseignement du chinois langue étrangère (Hanban) a élu institut Confucius de l’année le NEOMA Confucius Institute for Business créé il y a un peu moins de trois ans par NEOMA BS.

    • La fondation ESC Clermont fait sa pub… et ça donne envie ! (Le Journal de l’éco)

    Un autre indicateur de vulnérabilité de l’enquête confirme cette légère amélioration : en 2016, 43% des étudiants boursiers déclarent avoir assez d’argent pour couvrir leurs besoins mensuels quand ils étaient seulement 35% en 2013. De l’autre côté de l’échelle, 41% des étudiants d’origine sociale populaire déclaraient en 2013 ne pas avoir assez d’argent pour couvrir leurs besoins, ils ne sont plus que 36% en 2016.

    LE ROYAUME-UNI VA-T-IL SE DETOURNER DES ETUDIANTS ETRANGERS?

    La secrétaire d’Etat britannique à l’Intérieur, Amber Rudd, envisagerait de pratiquement diminuer de moitié (de 300 000 ils passeraient à 170 000) le nombre de visas délivrés aux étrangers pour venir étudier au Royaume-Uni s’inquiète The Guardian. Une décision qui semble pour le moins irréfléchie quand on sait que les étudiants étrangers contribuent chaque année à hauteur de 10,7 milliards de livres à l’économie britannique et représente 28% de la mobilité des étudiants européens. D’ailleurs le gouvernement l’a démentie ensuite sans qu’on sache très bien ce qui se passera finalement.

    L’INTERNATIONAL EN BREF

    • Malgré le Brexit, les facs britanniques s’accrochent à Erasmus (Le Monde)

    • Best universities in the world for learning to code (Times Higher Education)

    • A l’école de l’élite européenne, un reportage du Monde sur l’Ecole d’Europe de Bruges

    • Enseignement supérieur : la France veut rayonner en Iran (EducPros)

    • Le président chinois veut (encore) plus de Marx à l’université (Le Monde)

    http://web-engage.augure.com/pub/tracking/508745/03053988549502991481546898563-u-pec.fr?id1=aHR0cCUzQSUyRiUyRnd3dy5pYWUtZWlmZmVsLmZyJTJGhttps://www.linkedin.com/pulse/linkedin-top-voices-2016-d%C3%A9couvrez-les-contributeurs-plus-chauvin?published=t&trk=eml-mktg-topvoices-connection-1213http://www.linkedin.com/pulse/lettre-aux-jeunes-femmes-qui-souhaitent-r%C3%A9ussir-isabelle-barth?trk=mp-reader-cardhttp://www.linkedin.com/pulse/lettre-aux-jeunes-femmes-qui-souhaitent-r%C3%A9ussir-isabelle-barth?trk=mp-reader-cardistec.frhttp://www.isb.ie/https://eng.brock.dk/about-niels-brock/http://www.eusa.es/http://www.atimed.org/fr/formation-and-training/universita-cattolica-del-sacro-cuore/http://cibu.edu/http://cibu.edu/http://lejournaldeleco.fr/la-fondation-esc-clermont-fait-sa-pub-et-ca-donne-envie/https://www.theguardian.com/education/2016/dec/12/uk-halve-international-student-visa-tougher-ruleshttps://www.theguardian.com/education/2016/dec/12/uk-halve-international-student-visa-tougher-ruleshttp://abonnes.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2016/12/09/malgre-le-brexit-les-facs-britanniques-s-accrochent-a-erasmus_5046459_4497271.htmlhttp://abonnes.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2016/12/09/malgre-le-brexit-les-facs-britanniques-s-accrochent-a-erasmus_5046459_4497271.htmlhttps://www.timeshighereducation.com/student/news/best-universities-world-learning-codehttps://www.timeshighereducation.com/student/news/best-universities-world-learning-codehttp://abonnes.lemonde.fr/enquetes/article/2016/12/11/a-l-ecole-de-l-elite-europeenne_5047157_1653553.htmlhttp://www.letudiant.fr/educpros/enquetes/enseignement-superieur-france-iran.htmlhttp://www.letudiant.fr/educpros/enquetes/enseignement-superieur-france-iran.htmlhttp://www.lemonde.fr/campus/article/2016/12/12/le-president-chinois-veut-encore-plus-de-marx-a-l-universite_5047641_4401467.html?utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox&utm_source=Twitter&utm_term=Autofeed#link_time=1481553229http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/12/12/le-president-chinois-veut-encore-plus-de-marx-a-l-universite_5047641_4401467.html?utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox&utm_source=Twitter&utm_term=Autofeed#link_time=1481553229

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    GROS PLAN

    KEDGE Business School et l’UTC créent une « 3ème voie hybride »L’UTC et KEDGE Business School créent ensemble une formule d’enseignement post bac inédite en matière de pédagogie axée sur l’hybridation des compétences. Dès la rentrée 2017, le programme « Ingénierie et Management du Numérique » en 5 ans sera proposée pour les bacheliers, et une offre similaire sera déclinée en formation continue sur Paris pour les managers.

    Ne plus avoir à choisir. « Les bacheliers n’auront plus à choisir à la sortie du bac entre sciences de l’ingénieur, sciences du management ou sciences humaines. Nous leur offrons une voie qui n’existe pas actuellement », explique Alain Storck, le président de l’UTC. De très nombreuses écoles recherchent l’hybridation des cursus en fin de formation alors que, selon l’UTC et Kedge, il faudrait commencer dès le début du parcours. « Les entreprises avec lesquelles nous vivons nous parlent de compétences hybridées et de collaborateurs agiles capables d’innover. Elles regrettent parfois les expertises trop verticales, trop spécialisées », souligne de son côté Thomas Froehlicher, directeur général et doyen de KEDGE BS.

    Le cursus. Accessible aux lycéens (et bac+1) des classes scientifiques, économiques et littéraires option maths, ce nouveau parcours en 5 ans propose aux étudiants une formation hybridée et qualifiante intégrant «humanités, management et technologie».

    Les deux premières années, dispensées sur le campus de KEDGE BS Marseille puis de l’UTC Compiègne, prévoient un contenu pédagogique intégré avec 1/3 de sciences de l’ingénieur, 1/3 de management et 1/3 de projets hybrides. En année 3 du parcours, une expérience à l’international pourra être effectuée soit durant le semestre de stage, soit durant un semestre d’études sur les campus à Shanghai de KEDGE BS ou de l’UTC.

    Aux termes des 3 premières années, les étudiants auront la possibilité de rejoindre :

    • un parcours « full hybride », bac+5 visé avec double compétence en management des technologies qui sera un diplôme conjoint ;

    • un cycle ingénieur à l’UTC ;

    • un programme en management à KEDGE BS.

    Pour les candidatures : après une inscription via la plateforme APB, la procédure de recrutement sera sélective en se basant sur le dossier scolaire des candidats (bulletins de 1ère et Terminale) mais aussi sur une lettre de motivation et une présentation des expériences personnelles.

    éCOLES D’INGéNIEURS

    Philippe Jamet publie « Éducation française, l’heure de vérité »Directeur général de l’Institut Mines-Télécom, ancien président de la Conférence des grandes écoles, Philippe Jamet développe sa vision des grands enjeux de l’éducation dans un essai intitulé « Éducation française, l’heure de vérité ». Très critique sur notre système dont il constate « l’immobilisme étayé par de puissants lobbies », il propose différentes solutions comme la création de collèges regroupant les STS et les IUT sur le modèle des community colleges américains.

    Nous reviendrons en détail avec Philippe Jamet sur son livre dans notre permier numéro de 2017.

    Éducation française, l’heure de vérité est téléchargeable au prix de 0,99€ sur Amazon

    AGENDA

    6 et 7 février 2017 : Le colloque annuel de la Commission des titres d’ingénieurs (CTI) se tient à Paris au MEDEF puis à l’Ensam. Les ateliers tourneront autour de la thématique « La démarche compétences : mise en œuvre, évaluation, retour d’expérience ».

    7 février : NewsTank Higher Ed & Research organise son 2ème Think Education à Paris Dauphine. Trois grands thèmes cette année : « La place des formations et de la recherche technologiques (séminaire Think Technology), « L’impact du numérique sur les modèles pédagogique et économique de l’ESR » et « l’enseignement supérieur africain ».

    16 au 26 février 2017 : 20ème édition du 4L Trophy. Les équipages s’élanceront depuis le village départ à Biarritz. Ils passeront ensuite par l’Espagne, avant de rallier le désert marocain, pour un total de 10 jours d’expédition et près de 6000 kilomètres.

    8 au 11 mars 2017 : Grenoble EM organise son 9ème Festival de géopolitique autour du « pouvoir des villes »

    18 au 25 mars 2017 : L’association GEM Altigliss Challenge organise la 18ème édition d’Altigliss, The Student Ski World Cup, à Val d’Isère.

    Mai : Consacré cette année à « l’autonomie des universités » le colloque annuel de la Conférence des présidents d’université se tient à Reims.

    https://www.amazon.fr/dp/B01MZXHZOG/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1481794097&sr=1-1&keywords=philippe+jamethttp://www.cti-commission.fr/Colloque-et-journee-internationale-de-la-CTIeducation.newstank.fr/fr/thinkeducation2017/registerhttp://www.4ltrophy.com/http://www.4ltrophy.com/http://www.festivalgeopolitique.com/http://www.altigliss.com/

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    CentraleSupélec réorganise sa direction générale CentraleSupélec vient de mettre en place une direction générale collégiale en nommant deux directeurs généraux délégués (Estelle Iacona, en charge des affaires académiques et de la recherche, et Gilles Gleyze, chargé du développement, des entreprises et de l’international, en photos) et un directeur général des services (Vincent Jolys). Le directeur général, Hervé Biausser, se « concentre sur la stratégie de l’établissement, les relations de haut niveau, ainsi que le pilotage de deux projets stratégiques : le nouveau cursus ingénieur et la finalisation du nouveau

    campus de Saclay ». Le directeur général, les deux directeurs généraux délégués, le directeur général des services ainsi que le conseiller auprès du directeur général, constituent le « comité de direction générale » « responsable collectivement des grandes orientations stratégiques et opérationnelles de CentraleSupélec ».

    Centrale Lille lance sa « Centrifugeuse de projets » Destinée aux élèves ingénieurs-entrepreneurs de toute la France, la « Centrifugeuse de projets » qu’a organisée le 2 décembre Centrale Lille en partenariat avec EDHEC Business School, ENSAIT et Yncréa a pour objectif de « réunir et de mélanger étudiants, entrepreneurs et experts afin de générer un très grand bouillonnement d’idées, d’enrichir les projets étudiants et de faire éclore de véritables projets industriels post-formation ». Intégrée dans le cursus pédagogique des 4 écoles, la « Centrifugeuse de projets » mélange les profils, compétences et points de vue pour « challenger les étudiants, toujours avec bienveillance, faire avancer leurs projets, aiguiser leur esprit entrepreneurial et leur permettre de développer leur réseau », explique Fabrice Léger, Responsable des formations en entrepreneuriat à Centrale Lille. 148 étudiants de 5ème année issus des 4 écoles et ayant opté pour la filière entrepreneuriat étaient attendus à cette première édition.

    Lancée par la Comue Lille Nord de France, cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme Pépite qui vise à promouvoir le développement du statut d’étudiant entrepreneur. Elle est financée à 80% par la Comue.

    L’Ecole des Mines d’Alès certifiée Iso 9001Il s’agit de la première certification attribuée à une école de l’Institut Mines Télécom. L’école des mines d’Alès vient d’obtenir la Certification ISO 9001 : 2015 pour l’ensemble de ses activités (l’enseignement, la recherche et l’appui au développement économique) suite à un audit mené par Afnor Certification. « Nous avons des plans d’actions identifiant les enjeux externes et internes ainsi que les risques et opportunités de notre environnement. Un système d’écoute et d’évaluation de la satisfaction de nos clients et partenaires complète le dispositif afin de confirmer que nous leur apportons bien des réponses adaptées à leurs attente », explique le directeur de l’école, Bruno Goubet.

    Isen Lille présente repense son offre de formation Dans un « souci permanent d’offrir les meilleurs débouchés et de proposer des formations en lien avec les évolutions du métier d’ingénieur », l’Isen Lillese dote pour la rentrée 2017 de 3 nouveaux domaines de professionnalisation venant étoffer et compléter les 10 existants: cyber sécurité, réalité augmentée et Intelligence artificielle et Bio-Nanotech.

    L’ISEN Lille a également choisi de renommer ses 10 domaines de professionnalisation, proposés en 4ème année pour rendre « plus accessible la formation d’ingénieurs et toutes ses spécificités ». Ainsi, les spécialisations « Big Data » ou « électronique embarquée » voient le jour. Pour autant, « les contenus restent les mêmes, ils sont simplement mis en adéquation avec ce que les jeunes, notamment les terminales, comprennent aujourd’hui » précise David Boulinguez, le directeur du campus Isen Lille.

    En bref…• Grenoble INP – Ense3 vient d’installer une station météo sur le toit de son tout nouveau

    bâtiment GreEn-Er. Accessible aux étudiants, la station météo illustre de nombreux cours enseignés dans les différentes filières. Les élèves peuvent ainsi voir et étudier un cas concret directement en lien avec leur formation.

    • SIGMA Clermont a signé un accord de double-diplôme en mécanique avancée avec l’université chinoise de Tianjin, 4ème ville de Chine. Il s’agit du premier accord international bi-diplômant de l’École en Asie qui vient compléter 12 autres accords de double-diplômes et 120 universités internationales partenaires. Forte de son expérience au Brésil et au Mexique, l’École d’ingénieur va également porter le premier programme Arfitec en Argentine pour la Fondation Gay Lussac.

    RESSOURCES (TOUJOURS) UTILES

    Ce sont des données qu’on n’a jamais sous la main quand on les cherche mais qui sont terriblement utiles. En voici une sélection:

    - la « Bible » de l’enseignement français : Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche ;

    - L’état de l’enseignement supérieur et de la recherche en France ;

    - la référence de l’éducation dans le monde : Regards sur l’éducation de l’OCDE ;

    - Campus France regroupe l’ensemble de ses publications dans un espace documentaire ;

    - les grands palmarès internationaux: Times Higher Education, QS Top Universities, ARWU (classement de Shangaï), US News Best Global Universities, CWUR ;

    - les palmarès des business schools : l’Etudiant, Le Figaro (2014, 2015), Le Point (2015, 2016), Le Parisien, Challenges (2013, 2016), Financial Times, QS (MBA), Bloomberg Business, The Sum Of All The Business School Rankings (une compilation des classements faite par Matt Symonds, l’un des deux fondateurs de QS) ;

    - les palmarès des bachelors : Le Parisien, l’Etudiant, E-Orientations, Le Figaro (2014) ;

    - les palmarès des écoles d’ingénieurs : L’Usine nouvelle, l’Etudiant ;

    - le tableau récapitulatif Sigem 2015 (sur le site Major Prépa) et les désistements croisés des années précédentes (Bloom6) ;

    - l’enquête Conditions de vie de l’OVE ;

    - les sites des concours des écoles de management : http://www.concours-bce.com, http://www.ecricome.org, https://www.passerelle-esc.com ; http://www.concours-acces.com, http://www.concours-link.fr, http://www.concours-sesame.net, https://www.concours-pass.com, http://www.concours-team.net, http://www.concours-atoutplus3.com

    http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid106595/reperes-et-references-statistiques-edition-aout-2016.htmlhttp://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid106595/reperes-et-references-statistiques-edition-aout-2016.htmlhttp://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid106595/reperes-et-references-statistiques-edition-aout-2016.htmlhttp://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid103009/l-etat-de-l-enseignement-superieur-et-de-la-recherche-en-france-n-9-juin-2016.htmlhttp://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid103009/l-etat-de-l-enseignement-superieur-et-de-la-recherche-en-france-n-9-juin-2016.htmlhttp://www.oecd.org/fr/edu/rse.htm-%09http://www.campusfrance.org/fr/espace-documentaire-%09http://www.campusfrance.org/fr/espace-documentairehttps://www.timeshighereducation.com/world-university-rankings/2016/world-ranking#!/page/0/length/25/sort_by/rank_label/sort_order/asc/cols/rank_onlyhttp://www.topuniversities.com/university-rankingshttp://www.topuniversities.com/university-rankingshttp://www.shanghairanking.com/fr/http://www.usnews.com/education/best-global-universities/rankings?int=a27a09http://www.usnews.com/education/best-global-universities/rankings?int=a27a09http://cwur.org/2016.phphttp://www.letudiant.fr/etudes/ecole-de-commerce/palmares-des-grandes-ecoles-de-commerce-faites-votre-classement-personnalise.htmlhttp://etudiant.lefigaro.fr/services/palmares/ecoles+de+commerce-2014?tri=Rating2&ordre=deschttp://etudiant.lefigaro.fr/services/palmares/ecoles+de+commerce-2015http://www.lepoint.fr/palmares/grandes-ecoles/grade-de-masters.phphttp://www.lepoint.fr/grandes-ecoles-de-commerce/http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/info/palmares-des-ecoles-de-commerce-du-parisien.htmlhttp://www.challenges.fr/emploi/20131218.CHA8528/hec-l-essec-et-l-escp-europe-dominent-le-nouveau-classement-des-ecoles-de-commerce-en-france.htmlhttp://www.challenges.fr/emploi/classement-des-ecoles-de-commerce/20151221.CHA3118/le-palmares-2016-des-ecoles-de-commerce-post-prepa.htmlhttp://rankings.ft.com/businessschoolrankings/rankingshttp://rankings.ft.com/businessschoolrankings/rankingshttp://www.topmba.com/mba-rankings/region?utm_source=PR&utm_medium=PressRelease Media&utm_campaign=G200http://www.bloomberg.com/bw/articles/2014-11-11/best-business-schools-2014-the-complete-rankings-tablehttp://www.bloomberg.com/bw/articles/2014-11-11/best-business-schools-2014-the-complete-rankings-tablehttp://www.forbes.com/sites/mattsymonds/2014/11/13/the-best-business-schools-of-2014-the-ranking-of-mba-rankings/3/http://www.forbes.com/sites/mattsymonds/2014/11/13/the-best-business-schools-of-2014-the-ranking-of-mba-rankings/3/http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/supplement/20.htmlhttp://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/supplement/20.htmlhttp://www.letudiant.fr/etudes/etudes---palmares/etudes---palmares---palmares-esc/classement-des-bachelors-faites-votre-palmares-personnalise-des-ecoles-de-commerce-postbac-en-3-ans.htmlhttp://www.e-orientations.com/diplomes/bachelor/classement-bachelors-2015http://etudiant.lefigaro.fr/stage-emploi/actu/detail/article/palmares-bachelors-2014-les-fusions-profitent-aux-ecoles-4186/http://etudiant.lefigaro.fr/stage-emploi/actu/detail/article/palmares-bachelors-2014-les-fusions-profitent-aux-ecoles-4186/http://www.usinenouvelle.com/comparatif-des-ecoles-d-ingenieurs-2015http://www.letudiant.fr/etudes/etudes---palmares/ecoles-d-ingenieurs/palmares-des-ecoles-d-ingenieurs-faites-votre-classement-personnalise.htmlhttp://www.major-prepa.com/statistiques/sigem/desistements-croises-sigem-2015/http://bloom6.free.fr/http://www.ove-national.education.fr/enquete/2013http://www.concours-bce.comhttp://www.concours-bce.comhttp://www.ecricome.orghttps://www.passerelle-esc.comhttp://www.concours-acces.com/http://www.concours-acces.com/http://www.concours-link.fr/http://www.concours-link.fr/http://www.concours-sesame.net/http://www.concours-sesame.net/https://www.concours-pass.com/https://www.concours-pass.com/http://www.concours-team.net/http://www.concours-team.net/http://www.concours-atoutplus3.com/http://www.concours-atoutplus3.com/

  • L’essentiel du sup - Edition universités - N°176 - Vendredi 16 décembre 2016 - Copyright © HEADway Advisory

    ZOOM

    Les écoles sous tutelle du ministère de la Défense précisent leurs ambitionsFondation de l’École polytechnique, lancée fin 2016, visera un objectif global (particuliers et entreprises) de 80M€ en 5 ans.

    1000 étudiants pour l’Ensta ParisTech. Dans un contexte de « redressement industriel et de pénurie d’ingénieurs », l’Ensta ParisTech compte augmenter significativement son effectif étudiant (1 000 étudiants en 2021). Concernant les diplômés ingénieur, l’objectif est de passer de 200 à 250 par an (+25%). Cette croissance passera par l’ouverture de nouvelles formations (Mastères Spécialisés, formation par apprentissage avec l’École polytechnique) et par « une plus grande diversité d’origine des étudiants ». D’ici 2021, l’ENSTA ParisTech internationalisera également son cursus Ingénieur avec une durée moyenne de la période de séjour à l’international qui passera à 1 semestre complet, notamment en multipliant le nombre des séjours d’études.

    L’Isae-SupAero leader de la recherche aérospatiale. Sur la période 2017-21, l’ambition de l’Isae-SupAereo est de « s’affirmer comme leader mondial de la formation supérieure en ingénierie aérospatiale ». Elle prévoit de mener des investissements scientifiques importants (4M€) pour la recherche et l’enseignement, de créer un espace entièrement dédié à l’innovation, et de renforcer les investissements liés à la qualité de vie et l’animation du campus (création d’un learning center, soutien renforcé aux activités associatives des étudiants). Dans les cinq prochaines années, le rapprochement des activités de recherche toulousaines de l’Isae-SupAereo, de l’ONERA et de l’ENAC permettra par ailleurs de « constituer une nouvelle fédération de recherche pluridisciplinaire autour de l’ingénierie pour le transport aérien et les véhicules aérospatiaux, sans équivalent ailleurs dans le monde ». Enfin, les effectifs formés augmenteront en proportion des besoins estimés de l’industrie, soit environ 4 à 5 % par an. Les programmes de formation continue seront « significativement développés ».

    ENtREtIEN

    « A Sciences Po, nous avons la conviction profonde depuis toujours que la pédagogie est au cœur de notre métier »Sciences Po veut affirmer sa volonté de développer de nouvelles pédagogies et vient de créer à cet effet un laboratoire de « pédagogie active ». Cornelia Woll, directrice des études et de la scolarité et Delphine Grouès, directrice exécutive des études et de l’innovation pédagogique et responsable du laboratoire, expliquent comment.

    Olivier Rollot (@O_Rollot) : Quand on pense Sciences Po on pense excellence, international, intervenants prestigieux, filière ZEP… mais pas forcément innovation pédagogiq