La croissance urbaine mondiale se concentre à 95% dans les PED : 5 millions de nouveaux habitants s’installent chaque

mois dans les villes, 1 milliard d’humains Vivent dans les

bidonvilles… 4 exemples de bidonvilles sur 4 continents.

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HISTORIQUE, DEFINITION et QUELQUES EXPLICATIONS : Histoire : Le mot « bidonville » a été employé pour la première fois dans les années 50 à propos d'habitats précaires à Casablanca au Maroc pour décrire des « maisons en bidons », c'est-à-dire un ensemble d'habitations construites par des travailleurs installés dans la ville, avec des matériaux de récupération. D'autres noms existent, propres à chaque langue, voire à chaque pays ou chaque ville. On trouve ainsi les « bidonvilles » dans les pays francophones, mais pas seulement comme le montre l'exemple des mapane ou matiti au Gabon. Il existe une grande variété de noms locaux : les gecekondus en Turquie, les favelas au Brésil, Jhugi ou Bustee en Inde, Kachi abadi au Pakistan, Slum, Kijiji ou Korogocho au Kenya…

DÉFINITION et justificatifs Il n'y a pas actuellement de « définition universelle » des bidonvilles. Chaque pays, voire chaque ville utilise une définition différente, avec des critères adaptés à la situation locale. Quelques points communs : Une zone urbaine très peuplée, caractérisée par un habitat insalubre, précaire et misérable. Les éléments de base de la plupart des bidonvilles : surpeuplement, habitat de mauvaise qualité, et pauvreté. Manque des services de base : principalement l'accès à l'eau potable et l'assainissement (toilettes et égouts), mais aussi électricité, ramassage des déchets, éclairage et pavage des rues... Un emplacement illégal, un habitat précaire dans la construction du fait des matériaux et du lieu (effondrement lors de fortes pluies ou disparition sous des coulées de boue, terrains inondables…). Surpeuplement / hautes densités : les maisons peuvent être occupées par plusieurs familles ; plusieurs personnes peuvent partager la même pièce pour dormir, manger, voire travailler. Conditions de vie malsaines et / ou dangereuses : l'absence d'eau potable et d’égout entraine une multiplication plus rapide des maladies.

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Mumbai (ancien Bombay, une

agglomération indienne.

L’Union indienne

Le deuxième pays le plus peuplé de la planète (1,1

milliard d’habitants)

MUMBAI (Bombay)

22 millions d’habitants

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MUMBAI ou Bombay : Située sur plusieurs dizaines d'îles et presqu'îles, au bord de la Mer d'Oman, Bombay (ou son nom officiel Mumbai) est la 5eme mégapole du monde. 22 millions de personnes y habitent. Avec une population qui a quasiment été multipliée par 5 en 50 ans, la cité est menacée. La place manque pour installer de nouveaux logements et un habitant sur deux vit dans un bidonville. Réseaux de transport surchargés, services publics mal répartis... Bombay doit faire face à de nombreux défis. Tout en sachant que sa population ne cesse d'augmenter : d'ici 2030, elle devrait atteindre les 28 millions d'habitants. Car l’accroissement naturel reste rapide, du fait d’un taux de natalité encore élevé et d’une baisse de la mortalité (même si le taux de mortalité infantile reste élevé surtout dans les bidonvilles). Prévision 2020 : 23 millions Taux de croissance 2005-2010 : 2% Nombre d'habitants dans le pays : 1,3 milliard

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Dharavi à Mumbai, un slum indien.

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Dharavi, un bidonville de plus d’un million

d’habitants sur

moins de 1km2

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Des conditions de vie insalubres

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Dharavi est le plus peuplé des bidonvilles du monde avec ses 1,2 million d’habitants. Il est aussi la plus vaste fabrique de cuir de l'Inde, constituée de milliers d'ateliers individuels. C'est aussi une formidable usine de recyclage où sont triés, regroupés, pressés et revendus les bidons de métal ou de plastique. Tout ce qui peut se récupérer est stocké sur les toits. Ici, le mot bidonville prend tout son sens. Sous des tas hétéroclites (très différents), c'est une ville dans la ville, où l'on fabrique de tout : vêtements, savons, bijoux... autant d'articles qui se retrouvent ensuite sur les marchés du pays, d’Afrique, d’Asie ou d’Europe. On y copie tout. Au pays de la liberté d’entreprendre, tout est possible, dans l’indifférence des lois et des règlements officiels. Plus de 5 000 « mini- entreprises » font tourner une économie parallèle ou informelle (illégale bien sûr mais indispensable). Dans l'atelier d'Ahmed Bashir, onze hommes assis par terre s'emploient à couper, assembler et coudre des sacs en cuir. La sueur goutte des fronts. Pas de climatisation pour ces ouvriers qui gagnent 2 000 roupies (40 euros) par mois pour douze heures de travail quotidien, 7 jours sur 7, dormant entre la machine à coudre et un tas de peaux et tirant un réchaud pour se préparer le riz du soir. Les sacs sont vendus autour de 700 roupies en boutique à Dharavi, le double dans les magasins du centre de Bombay, mais c'est en exportant vers l'Afrique du Sud, le Kenya, les pays du Golfe ou le Royaume-Uni que le profit est maximal. « Nous passons par un agent », disent les exportateurs dans un mauvais anglais. Depuis les débuts de Dharavi, au début du XXe siècle, des terres ont été drainées (retirer l’eau) pour y installer des tanneries (préparer le cuir).Puis l’exode rural a multiplié la population, rêvant d’un travail et d’une vie meilleure. Les tanneries ont déménagé en dehors de l’agglomération (à cause des odeurs), mais une ville dans la ville est née, avec vingt-sept temples, onze mosquées et six églises. Une ville de migrants, avec le dynamisme et les tensions. Ici, hommes, femmes et enfants travaillent sans arrêt pour quelques roupies. Ce travail constitue leur fierté et leur survie, même s'il s'agit de trier les déchets. Bizarrement, les habitants de Dharavi sont assis sur une mine d'or que désirent ardemment les spéculateurs (ceux qui veulent toujours plus d’argent). Les loyers atteignent des sommes colossales à Bombay et, aux abords de Dharavi. Les plans de rénovation se succèdent. Mais les habitants des bidonvilles, habitués à travailler au niveau de la rue, ne savent que faire d'habitations en étage où les voisins ne passeraient plus devant leur maison-atelier-boutique. Pour l'instant tout l'argent est allé dans l'amélioration des routes, peu a été fait pour les habitations. »

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Soweto, un township sud africain.

L’Afrique du Sud, 57 millions d’habitants

SOWETO, un Township de Johannesburg 1,3 million

habitants

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Superficie :1 219 912 km2 (plus de deux fois la France) Population : 57 millions d’habitants L’Afrique du Sud a été baptisée la nation arc-en-ciel. Sa population se décompose ainsi : Les africains natifs (75,2% de la population d'Afrique du sud) divisés en plusieurs ethnies : Zulus, Xhosas, Swazis, Ndebeles, Sotho, Shangan et Venda : bien que majoritaire la population africaine a été et est toujours victime d’apartheid puis de ségrégation ou de discrimination par la minorité blanche (13,6% de la population d'Afrique du sud). Croissance démographique : le taux de fécondité est de 2,5 enfants par femme. Ce taux varie selon les communautés : 3,6 chez les Noirs, 1,6 chez les Blancs. Espérance de vie : 63 ans (54,8 pour les Noirs, 73 pour les Blancs). L’écart entre Noirs de Blancs devrait s’accentuer dans les quinze an à venir d’après l’institut sud-africain des relations interraciales À noter : 10 % de la population sud-africaine est touchée par le SIDA (un des records mondiaux), 6 millions de sud africains avec une augmentation de 360 000 infections par an), Mortalité infantile : 54 ‰ chez les Noirs, 7 ‰ chez les Blancs. IDH : 0,683

Ségrégation raciale ou Apartheid terminée officiellement en 1991

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SOWETO, Afrique du Sud : fait partie de la municipalité de Johannesburg. Soweto comprend plusieurs quartiers, certains aisés, d'autres très pauvres et des bidonvilles. Soweto demeure une des régions les plus pauvres d'Afrique du Sud. Il a été créé en plein

apartheid (ségrégation, ghettoïsation des noirs par les blancs pourtant minoritaires).

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SOWETO, un township aux formes géométriques (réseaux de transport).

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SOWETO, une densité du bâti impressionnante

En Afrique du Sud, les Townships se distinguent des bidonvilles traditionnels. Les premiers sont construits en dur et ont une existence légale, souvent planifiée par les architectes de la ségrégation raciale, tandis que les seconds sont des constructions illégales faits de matériaux de récupération, sans raccordement à l’égout, ni eau courante…. Les townships d'Afrique du Sud regroupent les habitants de couleurs, principalement les noirs et peuvent compter jusqu'à près de deux millions d'habitants comme Soweto près de Johannesburg. 13

Brésil, 210 millions d’habitants.

RIO DE JANEIRO, 13 millions d’habitants

Rio de Janeiro, Brésil

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Rio de Janeiro (Rio de Janvier) : au Brésil avec 13 millions d'habitants (2nde ville la plus peuplée après Sao Paulo). La capitale de l'Etat du même nom et du pays pendant deux siècles, s'étend au bord de la baie de l’Atlantique sud. Mais face à l'urbanisme à outrance, aux favelas (bidonvilles) qui ne cessent de croître et à la violence liée aux cartels (mafia) de la drogue qui s'amplifie, Rio a perdu de son influence et son titre de capitale en 1960 lorsque Brasilia est construit dans l’intérieur des terres. Aujourd'hui, l'agglomération, divisée en cinq districts (parties), est presque entièrement tournée vers le tourisme balnéaire. Les bidonvilles, accrochés aux falaises, abritent tout de même près de 20% de la population. Prévision 2020 : 13,23 millions Taux de croissance 2005-2010 : 1,2% Nombre d'habitants dans le pays : 210 millions

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FAVELA

Plages et quartiers « chics »

Favela à Rio de Janeiro au Brésil.

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Favela à Rio de Janeiro au Brésil.

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A gauche, Rio de l’habitat légal, à droite, le Rio de l’habitat illégal, Les favelas à Rio sont très souvent construites sur les pentes (dangereuses) en plein cœur de la ville. La favela de la photo est située à quelques centaines de mètres de la plage de Copacabana.

Ségrégation spatiale (dans l’espace) à Rio de Janeiro au Brésil.

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Ségrégation spatiale à Rio

Au Brésil, les différents quartiers (pauvre et riche) sont très proches les uns des autres.

Bidonvilles / Favelas

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Rio une ville aux deux visages

Des Bidonvilles aussi dans les pays développés du Nord de la ligne de fracture économique et sociale.

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On les pensait disparus en Europe, depuis la fin des années 70. Ils sont réapparus dans les années 2000, avec les migrants de l’Europe de l’Est, et plus récemment avec les réfugiés. Et ils dérangent. Le plus grand bidonville de l’Union Européenne est installé à la lisière sud de Madrid… Cañada real Galiana. Environ 8 000 personnes y vivent dans l'insalubrité, mais en 2009, ils étaient 40 000. Véritable ville dans la ville, Cañada Real permet aux immigrés, sud-américains, marocains ou roumains, de se loger à bas prix. Mais, c’est aussi un immense et dangereux supermarché de la drogue. Camps de tentes illégaux, criminalité et prostitution : c’est une situation que les autorités allemandes ont aussi bien du mal à contrôler. Cela se passe à Tiergarten, l’immense parc en plein cœur de Berlin et à seulement quelques centaines de mètres de la chancellerie. En France, 15 000 à 20 000 personnes, adultes et enfants, logent dans quelque 570 bidonvilles. Souvent des Roms, qui craignent constamment d’être expulsés. Tirés du site RFI Les voix du monde

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Un bidonville à Marseille entre

autoroute et port autonome.

Bidonville à Madrid (Espagne)

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Population urbaine et Bidonvilles

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