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La nuée du silenceESSAI
Jacques Flamand
La nuée du silenceESSAI
Jacques Flamand
ESSAIS ET RECHERCHES
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La nuée du silence
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ISBN 978-1-926628-26-4 Édition numérique : ISBN 978-1-926628-46-2COPYRIGHT © Les Éditions du Vermillon, 2011
Dépôt légal, premier trimestre 2011 Bibliothèque et Archives Canada
Tous droits réservés. La reproduction de ce livre,en totalité ou en partie, par quelque procédé que ce soit,
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives CanadaFlamand, Jacques, 1935-
La nuée du silence / Jacques Flamand.(Essais et recherches; no 20)).
ISBN 978-1-926628-26-41. Silence--Aspect religieux. 2. Vie spirituelle. I. Titre. II. Collection :
Collection Essais et recherches (Ottawa, Ont.); no 20 BL628.2.F53 2011 204’ ,4 C2011-900590-5
Jacques Flamand
La nuée du silence
Essai
Vermillon
À toi, Jean,
mon fils très aimé,
trop tôt disparu
« Et lorsque l’Agneau ouvrit le septième sceau,
il se fit un silence dans le ciel. »
Apocalypse 8,1
De Dieu à la terre,
de la terre à Dieu
Le silence n’est pas donné, il se cherche et se désire.Et il est beaucoup plus que l’absence de bruit. Le silence estla part manquante dont on doit avoir conscience pour mériterd’entrevoir le silence de plénitude. Mais quelle plénitude ?
Il faut d’abord prendre conscience du néant du videpour monter sur la marche supérieure du plein. Le plein n’estplein qu’à la condition d’être habité d’infini. Le plein spirituelne se gagne pas, il se reçoit comme un don, un don gratuit.Il est la présence absolue. Mais cette présence ne se possèdepas, elle me possède, sans que je puisse jamais m’identifierà elle. Le tourment de l’être humain, c’est de ne jamaiscoïncider parfaitement avec soi, avec le moi profond, le moiontique. Ce tourment est à la fois la disgrâce et l’espérancede mon pèlerinage. Il est le jalonnement de mon itinéraire.Il est le chemin des possibles, de tous les possibles. Faire levide en soi pour s’ouvrir à l’infinité des possibles, sans jamaisparvenir à la possession parfaite. Car la possession parfaite
n’est que vœu, aspiration à l’ineffable, élan incoercibled’absolu. Or l’absolu restera toujours l’absolu, c’est-à-direau delà de mes forces, au delà de ma volonté. Car au delà del’autre, il y a l’Autre, celui dont le nom est « Je suis l’Autre »,« Je suis l’Autre Total », « Je suis la Plénitude de l’Autre ». Celuidont le nom est l’Imprononçable.
Une belle formule de Jean Lacroix, dans Le sens du dia-
logue : « Je suis ce que je ne suis pas; je ne suis pas ce que
je suis. » illustre cette recherche, toujours inaboutie, de la
coïncidence entre ce que je suis et ce que je voudrais être. À
rapprocher de Louis Lavelle, De l’intimité spirituelle : « Je sais
que je suis et je ne sais pas qui je suis. »
Quand je médite, quand je prie, je profère silencieuse-
ment une parole intérieure. Cette parole est verbe, mais verbe
du Verbe, que le Verbe ne m’autorise que par participation.
Voilà ma dépendance, mais une dépendance joyeuse qui me
dilate, car elle me permet de toucher la Joie parfaite, cette
Joie dont je ne puis avoir qu’un avant-goût. La goûter en
plénitude d’esprit outrepasse mes capacités de créature.
Mon esprit a beau respirer à pleins poumons, il ne peut
qu’aspirer, il ne peut qu’absorber une infime parcelle de l’air
vivifiant de l’esprit.
« L’humilité vraie, écrit Simone Weil dans La pesanteur
et la grâce, est la connaissance qu’on est néant en tant
qu’être humain et, plus généralement, en tant que créature. »
Et, s’agissant de la joie : « Qu’importe qu’il n’y ait jamais de
joie en moi, puisqu’il y a perpétuellement joie parfaite en
Dieu ! »
Dans Le Moi et son destin, le philosophe contemplatif
qu’est Louis Lavelle propose cet enchaînement logique et
méditatif : « Le sens secret de l’univers se révèle à nous à
La nuée du silence10
travers une série de dialogues : un dialogue avec les choses,
qui est la sensation; un dialogue avec nous-même, qui est
la mémoire; un dialogue avec un autre, qui est l’amour; un
dialogue avec Dieu, qui est la prière. » Or ce dialogue ultime
n’est autre que le « Cor ad Cor loquitur. » de John Henry
Newman, ce dialogue silencieux qui met en relation directe
l’être humain et son Dieu. Seul le silence permet cette unique
rencontre de l’intimité individuelle et de la Présence totale.Je l’aime ma dépendance, car c’est ainsi que mon être,
imparfait et partiel, ressent une complétude qui l’accomplit.J’accepte mes limites, car cette humble acceptation laissepénétrer la joie en moi, joie que je sais toujours inchoative.Si ma parole est pure, elle devient l’analogue de la Parole.Cependant, entre l’indigence de ma parole et l’Absolu dela Parole, restera toujours l’infini d’une distance qui m’ef-fraie et qui, pourtant, me transporte. Mystère de l’AbsoluParole.
Paradoxe de mon être fragile. Ma volonté est toujours
en deçà de mon désir. Hiatus inhérent à l’imperfection de
mon être. Je désire, mais mon désir n’atteint jamais com-
plètement l’objet désiré. S’il m’arrive de l’obtenir, aussitôt un
creux d’insatisfaction se dessine en moi, et je désire plus,
toujours davantage, sans jamais atteindre l’objet convoité,
lequel me renvoie à un autre lui-même. Perpétuelle dialec-
tique qui est à la fois le moteur de ma vie et, hélas, sa décon-
fiture. Je mesure mon impuissance ontique. « Nous com-
prenons et nous ne voulons pas; nous voulons, et ne faisons
pas. » écrit Maurice Blondel dans ses Carnets intimes I.
N’est-ce pas la douloureuse expérience quotidienne de tout
humain de bonne volonté ? « Le temps est le principe de notre
misère – note Louis Lavelle dans Le Moi et son destin – : il
De Dieu à la terre, de la terre à Dieu 11
est l’intervalle qui sépare le désir de la possession. » Lavelle
encore, dans Quatre saints : « L’amour ne fait qu’un avec
son objet, à l’inverse du désir qui poursuit une fin qui recule
toujours. »
Nous pouvons ici déjà évoquer le bouddhisme dont il
sera longuement question en dernière partie. Pour le boud-
dhisme en effet, l’individualité est mue et perpétuée par le
désir, dont la cause est l’ignorance ou avidyâ. Nous ignorons
que les objets de notre désir ne peuvent jamais être pos-
sédés au sens réel du mot; nous ignorons que, lorsque nous
avons saisi ce que nous désirons, nous désirons le garder et
sommes encore en état de désir. D’ores et déjà, on peut dire
que, pour le bouddhiste, la vie est un océan de douleur dont
il faut s’échapper, car la vie est marquée par l’impermanence,
le transitoire, l’illusoire. La douleur est inhérente à tout ce
qui existe, parce que toute existence est impermanente.
Tout ce qui naît n’est que douleur. La mort du désir sera la
fin de toute existence. Où trouver cette abolition du désir ?
Ddans le nirvâna, Réalité Ultime définie dans la perspective
de la vie humaine. Le maître bouddhiste Gotrakpa (1170-
1249) a écrit :
« Le corps, aussi impermanent que la brume
printanière;
L’esprit, aussi immatériel que le ciel vide;
Les pensées, aussi évanescentes que la brise
qui passe :
À ces trois choses songe continûment. »
On voit déjà, qu’au delà de certaines similitudes avec
le bouddhisme, le christianisme n’a rien de fataliste. Si le
La nuée du silence 12
Divin est toujours impersonnel dans le bouddhisme, il est,
pour les chrétiens, Dieu vivant, incarné dans son Fils, le Christ
Sauveur. Nous aurons à préciser ces différences de conception.
Toutefois, le christianisme n’a pas pour objet de se substituer
au bouddhisme.
Si je me tourne maintenant vers ma volonté, force m’est de
constater l’inanité et, pourtant, simultanément, l’espérance
de ma réussite. Je veux toujours plus, je veux toujours au
delà de l’objet dont je pourrais jouir. Semblable à la dialec-
tique du désir, la dialectique de la volonté : la volonté voulante
se projette au delà de la volonté voulue. À peine atteint, l’objet
ardemment recherché me déçoit, car il n’est pas le tout que
je croyais. Il me faut continuer. Ma situation m’apparaît être
une impasse. Je me vois condamné à pousser doulou-
reusement mon rocher jusqu’au sommet de la montagne, puis,
malgré moi, à le laisser choir et dévaler la pente. Et, perpétuel
Sisyphe, à recommencer ce tragique manège, indéfiniment.
Consentir à mon incapacité. Consentir à l’imperfection
de mon être que, pourtant, je voudrais parfait. Serais-je une
autre victime du destin, et prêt à me précipiter dans les
Enfers ? Or, Tantale m’horrifie. Je vaux mieux. Cette petite
flamme espérance luit toujours au fond de moi, même si le
désespoir demeure la tentation, du faible comme celle du fort.
La mienne aussi. Cependant, la flamme espérance, malgré la
violence du vent et ses turbulences, fait une trouée dans la
nuit sans fin. Envers et contre tout, elle est mon repère, mon
étoile, mon pôle. Tragique de ma condition. Je suis écartelé
entre deux mondes. Entre le monde de l’être et le monde du
non-être. « De Dieu à la terre, de la terre à Dieu. » Pour le dire
autrement, en empruntant à Louis Lavelle dans Quatre saints,
« il n’y a qu’un monde, mais qui a une face obscure et une face
De Dieu à la terre, de la terre à Dieu 13
lumineuse ». Et à Maurice Nédoncelle : « Le chrétien appartient
à deux mondes et il ne peut se comporter en celui-ci comme
s’il ne croyait pas en l’autre. »
Lisons le philosophe René Le Senne, dans La décou-
verte de Dieu : « La prière est l’issue de l’espérance quand la
conscience qui prie joint à la confiance dans la probité méta-
physique de l’espérance, le sentiment aigu de sa propre fai-
blesse. C’est donc qu’il y a dans l’espérance une prétention à
l’absolu et qu’il nous la faut tenir pour un gage, puisque
l’espérance se vérifie dans la joie qu’elle donne et la vie qu’elle
inspire [...]. L’espérance nous anime parce qu’elle met le
centre de gravité de notre action en dehors de nous-même
et ne cessera de l’y mettre. »
« Si j’ai vu juste, écrit cet autre philosophe et penseur
qu’est Gabriel Marcel, la liaison est intime entre l’espérance
et une certaine affirmation de l’éternité, c’est-à-dire d’un ordre
transcendant. » « L’espérance est propre aux êtres désarmés,
poursuit-il dans Être et avoir ; elle est l’arme des désarmés, ou
plus exactement elle est le contraire même d’une arme, et
c’est en cela mystérieusement que réside son efficacité. »
« L’espérance archétype, c’est l’espoir du salut. » Dans
un autre ouvrage, Homo viator, Gabriel Marcel écrit : « Dès le
moment où je m’abîme en quelque sorte devant le Toi absolu
qui, dans sa condescendance infinie, m’a fait sortir du néant,
il semble que je m’interdise à tout jamais de désespérer. » Et,
observe-t-il plus loin, « l’espérance est [...] silencieuse et
pudique ». « J’ai pu naguère relever le caractère prophé-
tique de l’espérance. » À la fois silencieuse et prophétique –
le message prophétique se coulant dans le silence – elle s’ap-
puie sur un Autre, le Tout Autre, le Toi absolu. Nous sommes
ici dans l’ordre du Transcendant, dans l’ordre de la Parole
La nuée du silence14
incréée et qui crée, de la Parole créatrice, qui ne cesse de
soutenir sa création par son infini don permanent. Finalement,
on peut dire que l’espérance est fille de l’amour; mieux, l’espé-
rance est le visage de l’Amour. « L’espérance [...] – affirme
Gabriel Marcel – n’est pas séparable d’une expérience de
communion . » Entendons communion avec autrui, et com-
munion avec l’Unique Autrui.
* * *
De Dieu à la terre, de la terre à Dieu 15
Table des matières
Textes
De Dieu à la terre, de la terre à Dieu . . . . . . . . . 9
Vide et silence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Entrer dans le silence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Obstacles au silence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Les deux silences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Le silence n’est pas de la terre : il est du ciel . . 51
La montagne, haut lieu du silence . . . . . . . . . . . 61
Le bouddhisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Bouddhisme, contemplation et vacuité . . . . . . . 73
Bouddhisme, mystique et impermanence . . . . . . 77
Orient et Occident, bouddhisme et christianisme 81
Contemplation et amour . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Références sur le bouddhisme . . . . . . . . . . . . . . 95
Illustrations
Une brise passe dans la nuit . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Le véritable silence est un silence de l’âme recueillie et apaisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Inutile et silencieux instrument, dans la mainde son Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Au centre même de toute chose se trouvela beauté et la vérité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
COLLECTIONESSAIS ET RECHERCHES
1. Jacques Flamand, Pape et pasteur. Dans quelle Église? 19842. Jacques Flamand, La poésie, art pluriel, 19913. Roch Denis et Serge Denis, Les syndicats face au pouvoir.
Syndicalisme et politique au Québec de 1960 à 1992, 19924. Richard Poulin, Le sexe spectacle, 19945. Yvette Granier-Barkun, Une génération nouvelle. Les aînés
d’aujourd’hui, 19966. Edmond Robillard, Le pari sur l’incertain ou l’apologie de la
religion chrétienne de Blaise Pascal, 19967. Gabrielle Poulin, La Vie l’Écriture. Mémoires littéraires, 20008. René Dionne, Bibliographie de la littérature franco-ontarienne.
1610-1993, 20009. René Dionne, Histoire de la littérature franco-ontarienne. Tome
II. La littérature des fonctionnaires. 1865-1910, 200010. René Dionne, Anthologie de la littérature franco-ontarienne.
Tome II. La littérature des fonctionnaires. 1865-1910, 200011. Pierre Cantin et René Dionne, Bibliographie de la critique de
la littérature de France et d’ailleurs dans les revues cana-diennes (1760-1899), 2001
12. Du vide au silence, la poésie. Sous la direction de JacquesFlamand. Réflexions et création poétique et visuelle, par vingt-six auteurs, 2001
13. René Dionne, Le Droit. Journal culturel des Franco-Ontariens,2002
14. Jacques Flamand, sous la direction de, Arbre généalogiquedes familles Prudon, Prudhon et Flamand, 2002
15. René Dionne, Lettres d’un jeune jésuite canadien en Europependant la révolution tranquille. 1961-1964 [À PARAÎTRE]
16. Jacques Flamand, Au cœur des grands espaces. Pierre Teilhardde Chardin, poète, mystique, prophète, mars 2004
17. Guy Gaudreau, directeur, Trois études sur les femmes et lesfamilles du Nouvel-Ontario, mars 2005
18. Jean-Paul de Lagrave, L’adoration du soleil [À PARAÎTRE]19. Yves Breton, Histoires de l’avènement du Canada, 201020. Nicole V. Champeau, Pointe Maligne. L’infiniment oubliée,
200921. Jacques Flamand, La nuée du silence, 2011
La nuée du silence est le trois cent quatre-vingt-septième titre
publié par les Éditions du Vermillon
Compositionen Bookman, corps onze sur quinze
et mise en pageAtelier graphique du Vermillon
Ottawa (Ontario)Films de couvertureImpression et reliureImprimerie GauvinGatineau (Québec)Achevé d’imprimer
en février deux mille onzesur les presses de
l’imprimerie Gauvinpour les Éditions du Vermillon
ISBN 978-1-926628-26-4Édition numérique : ISBN 978-1-926628-46-2
Imprimé au Canada
Cet essai porte sur le silence. La nuée évoque la marche des Hébreuxdans le désert. Le silence n’est pas absence. Au vide de la paroleinsipide s’oppose le silence de la conscience éveillée, dans l’abandonde l’oraison, dans l’émotion du dialogue avec l’Indicible. Le silence estlumière intérieure, reflet de l’Essentiel. Le silence ne remplit l’hommeque si l’homme se vide de soi. Tout quitter pour tout avoir. Sur le montHoreb, Élie n’entendit le froufrou de la présence de Yahvé que dans
le silence. Pour l’âme silen-cieuse, une parole de trop estcacophonie assourdissante.
Silence du désertSilence
de la haute montagneSilence intérieur
et impermanence dans le bouddhisme
«L’Homme tomba la face contre la terre, mit les mains sur son visage, et attendit.Un grand silence se fitautour de lui. »Pierre Teilhard de ChardinHymne de l’Univers
Communicateur et pédagogue, philosophe,
psychologue, théologien, Jacques Flamanda, toute sa vie, cherché à transmettre ses
connaissances et ses convictions, n’hésitant
pas à s’engager sur la place publique, parfois
à ses risques et périls.
ESSAIS ET RECHERCHES
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(2011), 2
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9 781926 628462
ISBN 1-926628-46-2ISBN 978-1-926628-46-2
François-Xavier Noir, La nuée du silence (détail), techniquesmixtes sur papier couché (2011), 21 cm x 29,7 cm.
(Autre détail sur la couverture avant.)«Humanité, au pressoir de la souffrance indicible et muettede Dieu fait homme, par le cosmos matrice du vivant.» F.-X. N.