la nouvelle mine du développement...

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CCI Actualités CCI Actualités “Notre maison brûle”. Le propos de Jacques Chirac lors du sommet sur l'environnement à Johannesbourg en 2002 résonne de plus en plus au gré du dérèglement climatique et de l'épuisement des ressources. La maison ? Comme le rappelle Bruno Bonduelle, son nom grec, “Oïkos”, est à l'origine des deux mots économie et écologie. C'est tout l'enjeu du développement durable de concilier ces notions en leur associant un volet social. En inau- gurant symboliquement une centrale solaire sur le toit de l'hôtel consulaire, pour éclairer à l'énergie photovol- taïque la façade du monument, la CCI ne va certes pas résoudre la pro- blématique de l'après-pétrole. Mais elle marque ainsi son engagement volontariste pour promouvoir cette nouvelle forme de croissance bien comprise. Au-delà de la nécessité environnementale, il s'agit d'antici- per une réglementation de plus en plus contraignante, mais aussi plus fondamentalement de réduire ses coûts, d’améliorer sa productivité globale et décrocher de nouveaux marchés. Les exemples (lire ci-des- sous) des sociétés Ecodas, passée d'une industrie textile en grand déclin à une position mondiale dans la stérilisation des déchets hospita- liers, ou de la toute jeune société Sineo, qui a inventé un système de nettoyage sans eau des voitures, plé- biscité en France comme à l'étranger, montrent que le développement durable est déjà passé du discours théorique à la réalité économique. La CCI joue cette carte avec enthou- siasme, à travers de multiples actions comme “Entreprises, misez sur l'environnement” ou “Entreprises et développement durable”. Notre objectif à l'horizon 2013 est de rattraper en valeur ajoutée par habitant la moyenne des régions françaises, par une stratégie d'intégration du développe- ment durable, plaide Axel Brabant, président de la commission Innova- tion/International/Avenir Industriel. Nous sommes en face de vraies pers- pectives, d'opportunités de marché, de défis collectifs”. La nouvelle mine du développement durable LES ENTREPRISES Cette mobilisation des entreprises à la problématique de l'environne- ment est déjà ancienne à la CCI, à travers trois campagnes d'action appuyées par la Drire, la Région, l'Ademe et l'Agence de l'Eau ou les fonds Feder. Entre 2004 et 2006, la sensibilisation s'est accélérée pour toucher 600 entreprises, dont 179 auront été directement soutenues. La CCI publie une lettre de l'environ- nement, organise des réunions d'in- formation, coordonne des clubs, à l'exemple du club “Mieux gérer les déchets”. La CCI a encore participé aux premiers Trophées de l'environ- nement, pilotés par la CRCI, pour valoriser les entreprises exemplaires : sur 138 candidates, 5 entreprises de la métropole ont été lauréates (1,2,3 Soleil, Esterra, Ets Dumont, Pocheco, Sineo). “Pour les trois ans à venir, la CCI compte bien prolonger cette mobilisation en sensibilisant et accompagnant les entreprises au niveau de l’optimisation des énergies, de l’écoconception, des technologies propres et sobres et du management environnemental inté- gré” souligne Jean-Christophe Minot, membre élu en charge du groupe de travail Environnement. LES ENTREPRISES Le tout nouveau toit solaire de l'hôtel consulaire au coeur de Lille symbo- lise un engagement renforcé de la CCI en direction du développement durable. Il s'agit bien d'une nécessité face aux enjeux climatiques, mais aussi d’une oppportunité économique considérable à laquelle nos entre- prises peuvent prendre toute leur part, spécialement dans un Nord/Pas- de-Calais qui veut jouer un rôle pionnier. Jeff Squalli, président d'Ecodas (Roubaix, matériel de stérilisation des déchets hospitaliers) “Notre entreprise maîtrisait un savoir faire industriel de machines sous pression pour l'industrie textile. Mais nous perdions nos clients, nous avons donc cherché de nouvelles applications, comme les autoclaves pour l'industrie agroalimentaire, mais le marché était saturé, ou la stérilisation en milieu hospitalier, mais la place était déjà prise. Chemin faisant, nous avons découvert que les déchets hospita- liers, eux, étaient brûlés. Nous avons donc proposé de les stériliser. Mais le marché fran- çais n'était pas prêt, nous sommes partis au grand export, notamment dans les pays du sud, qui cherchaient des solutions immédiates. Nous sommes aujourd'hui présents dans plus de 30 pays, y compris au Japon. Nous exportons à 80%, et nous sommes parmi les leaders, sur un marché énorme, puisque là où il y a un hôpital, il y a des déchets, et il faut donc des machines. L'esprit développe- ment durable est très présent chez nous puisque au lieu de brûler ces déchets, notre procédé les transforme tout simplement en déchets ménagers, potentiellement recy- clables. Et nous avons pu développer l'emploi régional, au point d'obtenir le titre de Gazelle en 2005. “ Henri Lepoutre, dirigeant de Westaflex (équipement automobile, Roubaix) “Dans l'industrie automobile, c'est un quasi impé- ratif de disposer de nombreuses certifications. Nous avons acquis également l'Iso 14001, qui nous a apporté des bénéfices multiples, mais avant tout économique en terme de réduction de coûts et de consommations. Ainsi entre 2003 et 2006, Westaflex a réduit de moitié sa consommation d'eau et de 10% son coût d'élimination des déchets pour une activité en forte hausse de 40%. Nous avons utilisé une filière d'élimination, de séparation et de traçabi- lité des déchets qui a permis leur valorisation. Depuis le mois de sep- tembre, nous sommes également entrés dans une action collective d'information et de formation mise en place par la CCI, à laquelle parti- cipent des cadres de l'entreprise, et nous bénéficions de l'accompagne- ment d'un cabinet spécialisé en énergie. Il faut d'abord affiner les mesures pour disposer de bases à partir desquelles l'entreprise va pou- voir réduire ses coûts.” Didier Dumont, dirigeant des Ets Dumont (Avelin, installation de chauffage et d'électricité) “Il y a deux ans, j'ai adopté une nouvelle stratégie consistant à placer le développe- ment durable au coeur de l'entreprise. A l'ex- terne, nous avons orienté l'entreprise vers des écoactivités, des activités économes en éner- gie. A l'interne, nous avons ouvert des plans d'action multiples, comme la sensibilisation des salariés à l'environnement et à la sécurité, nous avons créé un poste de responsable RH et travaillé sur la gestion de l'environnement. La mayonnaise prend, et aujourd'hui les collaborateurs sont à l'affût des problèmes envi- ronnementaux et sensibles à l'impact de leur métier au quotidien. La société a également organisé un véritable Forum de sensibilisa- tion à la maîtrise de l'énergie, organisé en milieu rural, qui a été un vrai succès et a d'ailleurs été récompensé par un Trophée de l'envi- ronnement” Jean-François Dutilleul, président de Rabot-Dutilleul (Wasquehal, construction) “Notre entreprise s'est complètement transformée ces dernières années d'em- plois de production vers des emplois d'ingénierie. Parmi les métiers que nous développons émergent de nouvelles entités comme un bureau d'études spécia- lisé dans la dépollution des sols, pour rendre constructibles des terrains qui étaient réputés inconstructibles. Pour nous, le développement est une religion, et le durable est au coeur de nos préoccupations, à l'intersection de l'économique, de l'environne- ment et du social, à commencer par l'intégrité physique de nos salariés sur les chantiers, avec un objectif de zéro accident. C'est une valeur absolue. La préoccupation de l'environnement a suscité chez nous la création d'une véritable brigade d'une dizaine d'ingénieurs , dont l'objectif est de trou- ver et breveter des procédés nouveaux sur chaque gros chantier. Nous avons également lancé une nouvelle filiale, Boisreal, pour développer les ossatures en bois, qui représentent un enjeu écono- mique fort. Le bois représente moins de 5% de l'habitat en France, contre 25% en Allemagne voire 90 % aux USA ou 95% dans les pays nordiques ou le Canada. Or le bois est une réponse à la nou- velle problématique des matériaux renouvelables, avec de bonnes performances thermiques, et la France recèle des forêts de grande qualité. Tous ces métiers collent à la fois au marché et aux préoc- cupations des nouvelles générations.” Ce panneau d’information, placé à l’accueil de la CCI, indique en temps réel la production d’énergie électrique Le 27 mars 2007 à 15h 2 3 Des chefs d’entreprise témoignent... Des chefs d’entreprise témoignent... Des chefs d’entreprise témoignent... Des chefs d’entreprise témoignent...

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C C I A c t u a l i t é sC C I A c t u a l i t é s

“Notre maison brûle”. Le propos deJacques Chirac lors du sommet surl'environnement à Johannesbourgen 2002 résonne de plus en plus augré du dérèglement climatique et del'épuisement des ressources. La maison ? Comme le rappelleBruno Bonduelle, son nom grec,“Oïkos”, est à l'origine des deuxmots économie et écologie. C'esttout l'enjeu du développementdurable de concilier ces notions enleur associant un volet social. En inau-gurant symboliquement une centralesolaire sur le toit de l'hôtel consulaire,pour éclairer à l'énergie photovol-taïque la façade du monument, laCCI ne va certes pas résoudre la pro-blématique de l'après-pétrole. Maiselle marque ainsi son engagementvolontariste pour promouvoir cettenouvelle forme de croissance biencomprise. Au-delà de la nécessitéenvironnementale, il s'agit d'antici-per une réglementation de plus enplus contraignante, mais aussi plusfondamentalement de réduire sescoûts, d’améliorer sa productivité

globale et décrocher de nouveauxmarchés. Les exemples (lire ci-des-sous) des sociétés Ecodas, passéed'une industrie textile en granddéclin à une position mondiale dansla stérilisation des déchets hospita-liers, ou de la toute jeune sociétéSineo, qui a inventé un système denettoyage sans eau des voitures, plé-biscité en France comme à l'étranger,montrent que le développementdurable est déjà passé du discoursthéorique à la réalité économique. La CCI joue cette carte avec enthou-siasme, à travers de multiples actionscomme “Entreprises, misez surl'environnement” ou “Entrepriseset développement durable”.“Notre objectif à l'horizon 2013 est derattraper en valeur ajoutée par habitantla moyenne des régions françaises, parune stratégie d'intégration du développe-ment durable, plaide Axel Brabant,président de la commission Innova-tion/International/Avenir Industriel. Nous sommes en face de vraies pers-pectives, d'opportunités de marché, dedéfis collectifs”.

La nouvelle mine du développement durable

L E S E N T R E P R I S E S

Cette mobilisation des entreprises àla problématique de l'environne-ment est déjà ancienne à la CCI, àtravers trois campagnes d'actionappuyées par la Drire, la Région,l'Ademe et l'Agence de l'Eau ou lesfonds Feder. Entre 2004 et 2006, lasensibilisation s'est accélérée pourtoucher 600 entreprises, dont 179auront été directement soutenues.La CCI publie une lettre de l'environ-nement, organise des réunions d'in-formation, coordonne des clubs, àl'exemple du club “Mieux gérer lesdéchets”. La CCI a encore participéaux premiers Trophées de l'environ-

nement, pilotés par la CRCI, pourvaloriser les entreprises exemplaires :sur 138 candidates, 5 entreprises dela métropole ont été lauréates (1,2,3Soleil, Esterra, Ets Dumont, Pocheco,Sineo).“Pour les trois ans à venir, la CCI comptebien prolonger cette mobilisation ensensibilisant et accompagnant lesentreprises au niveau de l’optimisationdes énergies, de l’écoconception, destechnologies propres et sobres et dumanagement environnemental inté-gré” souligne Jean-Christophe Minot,membre élu en charge du groupe detravail Environnement.

L E S E N T R E P R I S E S

Le tout nouveau toit solaire de l'hôtel consulaire au coeur de Lille symbo-lise un engagement renforcé de la CCI en direction du développementdurable. Il s'agit bien d'une nécessité face aux enjeux climatiques, maisaussi d’une oppportunité économique considérable à laquelle nos entre-prises peuvent prendre toute leur part, spécialement dans un Nord/Pas-de-Calais qui veut jouer un rôle pionnier.

Jeff Squalli, président d'Ecodas (Roubaix, matériel de stérilisation des déchets hospitaliers)

“Notre entreprise maîtrisait un savoir faire industriel de machinessous pression pour l'industrie textile. Mais nous perdions nosclients, nous avons donc cherché de nouvelles applications,comme les autoclaves pour l'industrie agroalimentaire, mais lemarché était saturé, ou la stérilisation en milieu hospitalier, mais

la place était déjà prise. Chemin faisant, nous avons découvert que les déchets hospita-liers, eux, étaient brûlés. Nous avons donc proposé de les stériliser. Mais le marché fran-çais n'était pas prêt, nous sommes partis au grand export, notamment dans les pays dusud, qui cherchaient des solutions immédiates. Nous sommes aujourd'hui présents dans plus de 30 pays, y compris au Japon. Nousexportons à 80%, et nous sommes parmi les leaders, sur un marché énorme, puisque làoù il y a un hôpital, il y a des déchets, et il faut donc des machines. L'esprit développe-ment durable est très présent chez nous puisque au lieu de brûler ces déchets, notreprocédé les transforme tout simplement en déchets ménagers, potentiellement recy-clables. Et nous avons pu développer l'emploi régional, au point d'obtenir le titre deGazelle en 2005. “

Henri Lepoutre, dirigeant de Westaflex(équipement automobile, Roubaix)

“Dans l'industrie automobile, c'est un quasi impé-ratif de disposer de nombreuses certifications.Nous avons acquis également l'Iso 14001, quinous a apporté des bénéfices multiples, mais avanttout économique en terme de réduction de coûts et

de consommations. Ainsi entre 2003 et 2006, Westaflex a réduit demoitié sa consommation d'eau et de 10% son coût d'élimination desdéchets pour une activité en forte hausse de 40%. Nous avons utilisé une filière d'élimination, de séparation et de traçabi-lité des déchets qui a permis leur valorisation. Depuis le mois de sep-tembre, nous sommes également entrés dans une action collectived'information et de formation mise en place par la CCI, à laquelle parti-cipent des cadres de l'entreprise, et nous bénéficions de l'accompagne-ment d'un cabinet spécialisé en énergie. Il faut d'abord affiner lesmesures pour disposer de bases à partir desquelles l'entreprise va pou-voir réduire ses coûts.”

Didier Dumont, dirigeant des Ets Dumont (Avelin, installation de chauffage et d'électricité)

“Il y a deux ans, j'ai adopté une nouvellestratégie consistant à placer le développe-ment durable au coeur de l'entreprise. A l'ex-terne, nous avons orienté l'entreprise vers desécoactivités, des activités économes en éner-

gie. A l'interne, nous avons ouvert des plans d'action multiples,comme la sensibilisation des salariés à l'environnement et à lasécurité, nous avons créé un poste de responsable RH et travaillésur la gestion de l'environnement. La mayonnaise prend, etaujourd'hui les collaborateurs sont à l'affût des problèmes envi-ronnementaux et sensibles à l'impact de leur métier au quotidien.La société a également organisé un véritable Forum de sensibilisa-tion à la maîtrise de l'énergie, organisé en milieu rural, qui a été unvrai succès et a d'ailleurs été récompensé par un Trophée de l'envi-ronnement”

Jean-François Dutilleul, président de Rabot-Dutilleul (Wasquehal, construction)

“Notre entreprise s'est complètement transformée ces dernières années d'em-plois de production vers des emplois d'ingénierie. Parmi les métiers que nousdéveloppons émergent de nouvelles entités comme un bureau d'études spécia-lisé dans la dépollution des sols, pour rendre constructibles des terrains quiétaient réputés inconstructibles. Pour nous, le développement est une religion,

et le durable est au coeur de nos préoccupations, à l'intersection de l'économique, de l'environne-ment et du social, à commencer par l'intégrité physique de nos salariés sur les chantiers, avec unobjectif de zéro accident. C'est une valeur absolue. La préoccupation de l'environnement a suscitéchez nous la création d'une véritable brigade d'une dizaine d'ingénieurs , dont l'objectif est de trou-ver et breveter des procédés nouveaux sur chaque gros chantier. Nous avons également lancé unenouvelle filiale, Boisreal, pour développer les ossatures en bois, qui représentent un enjeu écono-mique fort. Le bois représente moins de 5% de l'habitat en France, contre 25% en Allemagne voire90 % aux USA ou 95% dans les pays nordiques ou le Canada. Or le bois est une réponse à la nou-velle problématique des matériaux renouvelables, avec de bonnes performances thermiques, et laFrance recèle des forêts de grande qualité. Tous ces métiers collent à la fois au marché et aux préoc-cupations des nouvelles générations.”

Ce panneau

d’information,

placé à l’accueil

de la CCI, indique

en temps réel

la production

d’énergie électrique

Le

27

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7 à

15

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2 3Des chefs d’entreprise témoignent... Des chefs d’entreprise témoignent... Des chefs d’entreprise témoignent... Des chefs d’entreprise témoignent...

L E S E N T R E P R I S E SC C I A c t u a l i t é s

Pour asseoir cette ambition, la CCI adécidé de soutenir un vaste pland'actions d'éco-développement àl'horizon 2013, et de faire assaut depédagogie tous azimuts. Il s'agit d'abord de soutenir les éco-entreprises elles-mêmes et d'appuyerla croissance de nos entreprises parl'intégration du développementdurable comme levier stratégique.Un programme en 5 axes et déclinéen onze propositions est d'ores etdéjà sur les rails. Citons parmi ces orientations le déve-loppement d’écoproduits et d’éco-services, l’efficacité énergétique, lespratiques intermodales, la veille régle-mentaire et normative ou encore lavalorisation des parcs d'activité avecdes installations en Haute QualitéEnvironnementale et la mutualisationinterentreprises. Mais l'objectif passe aussi par un voletsocial voire sociétal, lui aussi déjà missur les rails par la CCI : c'est la logiquequi prévaut dans l'Ecole de la 2èmechance qui verra bientôt le jour, oude la promotion, en appui à l’Associa-tion Alliances, de la Responsabilité

La diffusion de la culture dudéveloppement durable vaaussi s'accroître, à l'image dela “Journée Annuelle Déve-loppement Durable etEntreprises” (JADDE) pourfavoriser la diffusion desbonnes pratiques dans toutle tissu économique.

La prochaine édition est déjà caléepour le 15 novembre prochain sur lethème de l'éco-développement.“La CCI peut accompagner, mettre enréseau, informer, pousser les entre-prises à s'engager dans ce domaine.Aujourd'hui, au-delà du discours, letemps est venu de passer à l'action”,s'enthousiasme Gérard Nalpas, éluconsulaire, qui nuance aussitôt :“Pour les PME et les industriels, le déve-loppement durable n'est pas la priorité,c'est le développement de l’entreprisequi prime et pour certaines la prioritéc’est leur survie. Notre rôle est derépondre que le développementdurable peut générer des économies,de l'innovation, des produits nou-veaux, des activités nouvelles et doncde l'emploi et des richesses”.

La nouvelle mine du développement durable

Sociale et Environnementale (RSE). Enfin, la CCI entend s'appliquer à elle-même ces bonnes pratiques qu'ellepréconise. Outre sa centrale solaire qu'elle pour-rait dupliquer à bien plus grandeéchelle, le développement durable sedécline à tous les étages : ampoules àéconomie d'énergie, réduction de laconsommation d'eau grâce à des“mousseurs hydro-économes”, usagedu papier recyclé, véhicules partagés.Le cordonnier consulaire ne sera pasle plus mal chaussé.

Didier Copin

Responsable Environnement

Développement durable - T.I.C

tél : 03 20 63 78 04

mail : [email protected]

Blandine Samson

Chargée de Mission

“Entreprises, misez sur l’environnement”

tél : 03 20 63 78 36mail : [email protected]

Contacts

Olivier Desurmont, dirigeantSinéo (Lille, lavage de voiture sans eau)

“J'ai fondé il y a deux ans l'entreprise sur le conceptdu nettoyage des voitures sans eau, à l'aide d'unproduit 100% végétal. Ce procédé nous a déjà per-mis d'économiser 7 millions de litres d'eau en 2006et probablement 15 millions cette année. la société

présente aussi un fort volet social, car sur les 35 salariés que nous avonsdéjà recrutés, 27 étaient en parcours d'insertion. Mais Sinéo, c'est aussiun projet économique solide et qui marche. Sur le seul site de Lille, nousavons réalisé 700 K€ de chiffre d'affaires l'an dernier et dégagé 50 K€ derésultat. Et nous faisons beaucoup d'émules puisque nous avons pasmoins de 150 demandes de franchise en cours, dont 30 à l'étranger. Jereviens de Dubaï et je pars aux Etats-Unis, où je souhaite à chaque foisporter aussi notre dimension sociale, qui fait partie des valeurs fonda-trices de la société. “

Mongi Zidi, Président directeur généralArchimed Group (Lille, SSII)

Doxense est une filiale du groupe Archimed, éditeur du logicielWatchdoc, dédié uniquement à la gestion de l'impression desdocuments. 83% des entreprises ne savent pas ce qu'ellesimpriment, et on considère que 16% des documents photoco-piés ne sont même jamais lus, soit 4 millions d'arbres inutile-

ment coupés, 50 millions de mètres cubes et 400 millions d'euros perdus ! Orl'impression représente en moyenne de 3 à 5% du chiffre d'affaires des entreprises,c'est colossal. Notre pari est de rendre le clic d'impression “éco-responsable”.Doxense permet de prendre le contrôle de l'impression, et de mener un plan d'ac-tion pour en réduire la production. Nous estimons à 20% d'économies l'impact deWatchdoc sur ce coût. La société a d'ailleurs signé une convention avec JacquesAttali pour faire verser une partie des gains des entreprises au financement demicrocrédits dans le monde, dont la plantation d'un million d'arbres au Sénégal, enpartenariat avec le Rotary de Lille. L'opération s'appellera “un clic, un arbre, unemploi”.

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