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La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015
#JesuisCharlie
REVUE DE PRESSE
- RDP du CASP :
LE MONDE (03/12/2014) : Pollution : le cerveau en danger Pollution : L’intelligence des prochaines générations est en péril LE QUOTIDIEN DU MEDECIN (05/12/2014) : Enquête : 85% des internes en psychiatrie redoutent un procès pendant leur carrière LE MONDE (24/12/2014) : Une loi de santé qui occulte l’essentiel ! Notre système de soin est-il vraiment en péril ?
LES CONGRES à venir (cf: Agenda)
- 13ème Congrès de l’Encéphale Du 21 au 23 janvier 2015 à Paris Tarif interne adhérent à l’AFFEP : 40€ Jusqu’au 10 janvier 2015
- Journée de l’IMM – Institut Mutualiste Montsouris
Le 6 février 2015 à Paris Entrée libre sur inscription.
- 2ème journée méditerranéenne des troubles du comportement alimentaires
Le 12 février 2015 à Marseille Tarif étudiant : 15€
- Carrefours de la pédopsychiatrie (SFPEADA et API) : « Devenir adulte, la question des passages »
Le 6 février 2015 à Montesson (78) Gratuit pour les internes sur inscription
COIN CULTURE
Une série -> Utopia Une série conspirationniste britannique de 2013, où la paranoïa devient un mode de survie
Un livre -> Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire - Jonas Jonasson Le road-trip déjanté d’un centenaire scandinave fuguant le jour de son anniversaire
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ACTUS AFFEP
L’AFFEP souhaite rendre hommage au Dr Elsa
Cayat.
#JesuisCharlie
13ème congrès de l’Encéphale: 10 janvier : dernier jour pour profiter du tarif préférentiel
AFFEP de 40€ ! La marche à suivre est expliquée par ici !
La NEWSLETTER: Janvier 2015
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Le Monde 3 12 2014
Pollution : le cerveau en danger
De toutes les maladies non transmissibles, l’autisme est l’une de celles dont la fréquence
augmente le plus rapidement. Si vite qu’il est même difficile d’y croire. En mars, les Centers
for Disease Control and Prevention (CDC) américains, l’équivalent de notre Institut de veille
sanitaire (InVS), rendaient publiques les dernières estimations de la prévalence des troubles
du spectre autistique chez les garçons et les filles de 8 ans aux Etats-Unis. Selon ces chiffres,
un enfant sur 68 est désormais touché par cet ensemble de maladies du développement,
regroupant l’autisme profond, les syndromes de Rett et d’Asperger, etc.
Le plus impressionnant n’est pas tant le chiffre lui-même, que la rapidité de son évolution : il
est supérieur de 30 % à celui publié seulement deux ans auparavant (un enfant sur 88) par le
même réseau de surveillance mis en place par les CDC, et a plus que doublé en moins d’une
décennie. Au cours des vingt dernières années, les données américaines suggèrent une
augmentation quasi-exponentielle de ces troubles, aujourd’hui diagnostiqués « vingt à trente
fois plus » que dans les années 1970, selon le rapport des CDC. 40 % de ces enfants dépistés
aux Etats-Unis présentent un quotient intellectuel (QI) inférieur à 70.
D’autres troubles neuro-comportementaux sont également en forte croissance ces dernières
années. Outre-Atlantique, l’hyperactivité et les troubles de l’attention touchaient, selon les
chiffres des CDC, 7,8 % des enfants entre 4 et 17 ans en 2003. Ce taux est passé à 9,5 %
en 2007, puis à 11 % en 2011. Par comparaison, en France, leur fréquence est estimée entre
3,5 et 6 % pour les 6-12 ans.
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Aux Etats-Unis, un enfant sur six est concerné par un trouble du développement (troubles
neuro-comportementaux, retard mental, handicaps moteurs, etc.).
Dans un ouvrage scientifique tout juste publié (Losing Our Minds. How Environmental
Pollution Impairs Human Intelligence and Mental, Oxford University Press, 2014) Barbara
Demeneix, directrice du département Régulations, développement et diversité moléculaire du
Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), soutient que cette augmentation rapide de la
fréquence des troubles neurocomportementaux est, en grande partie, le résultat de l’exposition
de la population générale à certaines pollutions chimiques diffuses – en particulier les femmes
enceintes et les jeunes enfants.
Selon la biologiste, cette situation n’est, en outre, que la part émergée d’un problème plus
vaste, celui de l’érosion des capacités cognitives des nouvelles générations sous l’effet
d’expositions toujours plus nombreuses à des métaux lourds et à des substances chimiques de
synthèse. Le sujet est, ces dernières années, au centre de nombreuses publications
scientifiques. Philippe Grandjean, professeur de médecine environnementale (université
Harvard, université du Danemark-Sud), l’une des figures de la discipline et auteur d’un livre
sur le sujet (Only One Chance. How Environmental Pollution Impairs Brain Development —
and How to Protect the Brains of the Next Generation, Oxford University Press, 2013), va
jusqu’à évoquer une « fuite chimique des cerveaux ».
La thyroïde en cause
« L’augmentation de la fréquence de l’autisme que l’on mesure ces dernières années est telle
qu’elle ne peut pas être attribuée à la génétique seule et ne peut être expliquée sans faire
intervenir des facteurs environnementaux, dit Barbara Demeneix. De meilleurs diagnostics et
une meilleure information des médecins et des familles permettent certainement d’expliquer
une part de cette augmentation, mais en aucun cas la majorité. » Et ce d’autant plus que les
critères diagnostiques utilisés par les CDC sont demeurés identiques entre 2000 et 2013. « En
France et en Europe, il n’existe pas de suivi historique de la prévalence de ces troubles aussi
précis qu’aux Etats-Unis, mais il est vraisemblable qu’on assiste aussi à une augmentation de
leur incidence », ajoute Barbara Demeneix.
Autre argument fort suggérant que l’augmentation de fréquence de l’autisme ne relève pas
d’un biais de mesure : le sexe-ratio est constant. Les garçons sont toujours cinq fois plus
touchés que les filles. Or, si l’accroissement constaté était artéfactuel, une modification du
sexe-ratio aurait de grandes chances d’être observée.
Comment expliquer une telle épidémie ? Pour la biologiste française, l’une des causes
majeures est la prolifération de molécules de synthèse capables d’interférer avec le
fonctionnement de la glande thyroïde. « Depuis de nombreuses années, mon travail consiste à
comprendre comment un têtard devient une grenouille. Les molécules-clés de ce processus
sont les hormones thyroïdiennes, qui jouent un rôle crucial dans les transformations lourdes
du développement, explique Barbara Demeneix. En cherchant à comprendre comment ces
hormones agissent dans la métamorphose du têtard, je me suis posé le même type de
questions sur leur importance dans le développement du cerveau humain. »
Les hormones thyroïdiennes sont connues pour moduler l’expression des gènes pilotant la
formation de structures cérébrales complexes comme l’hippocampe ou le cortex cérébelleux.
« Nous savons avec certitude que l’hormone thyroïde joue un rôle pivot dans le
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développement du cerveau, précise le biologiste Thomas Zoeller, professeur à l’université du
Massachusetts à Amherst et spécialiste du système thyroïdien. D’ailleurs, la fonction
thyroïdienne est contrôlée sur chaque bébé né dans les pays développés et la plupart des pays
en développement, ce qui montre le niveau de certitude que nous avons dans ce fait. Pourtant,
malgré le fait que de nombreuses substances chimiques ayant un impact documenté sur la
thyroïde soient en circulation, les autorités sanitaires ne font pas toujours le lien avec
l’augmentation des troubles neurocomportementaux. »
Dans Losing Our Minds, Barbara Demeneix montre que la plupart des substances connues
pour leur effet sur le développement du cerveau interfèrent bel et bien avec le système
thyroïdien. Ces molécules ne sont pas toutes suspectées d’augmenter les risques d’autisme,
mais toutes sont susceptibles d’altérer le comportement ou les capacités cognitives des enfants
exposés in utero, ou aux premiers âges de la vie. C’est le cas des PCB (composés chlorés jadis
utilisés comme isolants électriques, lubrifiants, etc.), de certaines dioxines (issues des
processus de combustion), de l’omniprésent bisphénol A, des PBDE (composés bromés
utilisés comme ignifuges dans l’électronique et les mousses des canapés), des perfluorés
(utilisés comme surfactants), des pesticides organophosphorés, de certains solvants, etc.
« Le travail de Barbara Demeneix est très important, estime la biologiste Ana Soto,
professeur à l’université Tufts à Boston (Etats-Unis) et titulaire de la chaire Blaise Pascal
2013-2014 de l’Ecole normale supérieure. Elle a conduit un travail bibliographique
considérable et c’est la première fois que l’ensemble des connaissances sont rassemblées
pour mettre en évidence que tous ces perturbateurs endocriniens, mais aussi des métaux
lourds comme le mercure, sont capables de perturber le fonctionnement du système
thyroïdien par une multitude de processus. »
Substances très nombreuses
Les composés bromés peuvent inhiber l’absorption d’iode par la thyroïde qui, du coup,
produit moins d’hormones. Les molécules chlorées peuvent en perturber la distribution dans
les tissus. Le mercure, lui, peut inhiber l’action des enzymes qui potentialisent ces mêmes
hormones… Lorsqu’une femme enceinte est exposée à ces substances, son fœtus l’est
également et, explique Barbara Demeneix, « le risque est important que la genèse de son
cerveau ne se fasse pas de manière optimale ». Pour limiter au mieux les effets de ces
substances, la biologiste insiste sur la nécessité d’un apport d’iode conséquent – absent du sel
de mer – aux femmes enceintes, garant de leur bon fonctionnement thyroïdien.
Le problème est que les substances susceptibles de perturber ces processus sont très
nombreuses. « Les chimistes manipulent des phénols auxquels ils ajoutent des halogènes
comme le brome, le chlore ou le fluor, explique Barbara Demeneix. Or les hormones
thyroïdiennes sont composées d’iode, qui est aussi un halogène. Le résultat est que nous
avons mis en circulation des myriades de substances de synthèse qui ressemblent fort aux
hormones thyroïdiennes. »
Les scientifiques engagés dans la recherche sur la perturbation endocrinienne estiment en
général que les tests mis en œuvre pour détecter et réglementer les substances mimant les
hormones humaines sont insuffisants. D’autant plus que les effets produits sur les capacités
cognitives sont globalement discrets. « Si le thalidomide [médicament retiré dans les années
1960] avait causé une perte de 10 points de quotient intellectuel au lieu des malformations
visibles des membres [des enfants exposés in utero via leur mère], il serait probablement
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encore sur le marché », se plaisait à dire David Rall, ancien directeur de l’Institut national des
sciences de la santé environnementale américain (NIEHS).
L’érosion du quotient intellectuel de même que les troubles neurocomportementaux comme
l’hyperactivité et les troubles de l’attention ou l’autisme « sont le talon d’Achille du système
de régulation, souligne le biologiste Thomas Zoeller. Ce sont des troubles complexes,
hétérogènes et aucun biomarqueur caractéristique ne peut être identifié. Du coup, il y a
beaucoup de débats sur la “réalité” de l’augmentation de leur incidence. Ce genre de
discussions ne décide pas les agences de régulation à être pro-actives, en dépit du fait que
l’incidence des troubles du spectre autistique augmente si rapidement que nous devrions tous
en être inquiets. »
L’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), l’organisme
intergouvernemental chargé d’établir les protocoles de test des substances chimiques mises
sur le marché, a cependant appelé, fin octobre, au développement de nouveaux tests
susceptibles de mieux cribler les molécules interférant avec la thyroïde. Et ce, avec « une très
haute priorité ».
L’affaire ne concerne pas uniquement l’intelligence des prochaines générations mais leur
santé au sens large. « Les épidémiologistes remarquent depuis longtemps que les gens qui ont
un quotient intellectuel élevé vivent plus longtemps, et ce même lorsqu’on corrige des effets
liés à la classe sociale, dit Barbara Demeneix. Or selon la théorie de l’origine
développementale des maladies, notre santé dépend en partie de la manière dont nos tissus se
sont développés au cours de notre vie intra-utérine. Les facultés cognitives pourraient ainsi
être une sorte de marqueur des expositions in utero et pendant la petite enfance à des agents
chimiques : avoir été peu exposé signifierait un quotient intellectuel élevé et, du même coup,
une plus faible susceptibilité aux maladies non transmissibles. »
Stéphane Foucart
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Le Monde 3 12 2014
Pollution : « L’intelligence des prochaines
générations est en péril »
Professeur de médecine environnementale à l’université Harvard et à l’université du
Danemark-Sud, Philippe Grandjean est l’un des pionniers de l’étude des effets de la pollution
sur le cerveau en développement.
Le cerveau est-il un organe comme les autres, du point de vue de sa sensibilité aux polluants ?
Non. D’abord, lorsqu’il est en train de se développer, chez le fœtus ou le jeune enfant, le
cerveau humain est un organe extraordinairement sensible à certains toxiques. Ensuite, une
fois que son développement est achevé, vous devez vivre avec toute votre vie. Vous pouvez
vous passer d’un rein – vous pouvez même en donner un ! Vous pouvez bien vous en sortir
dans la vie avec une fertilité réduite, etc. Mais votre cerveau est l’instrument par lequel vous
réalisez votre potentiel, par lequel vous produisez des richesses au bénéfice de l’ensemble de
la société, par lequel vous parvenez à surmonter les problèmes que vous rencontrez...
Par exemple, nous avons étudié les enfants de femmes qui travaillent au Danemark dans des
serres. Elles sont au contact de mélanges de pesticides. Dès que leur grossesse a été connue,
elles ont toutes été mises à l’écart des pesticides jusqu’à la naissance de leur bébé. Ceux-ci
n’ont donc été exposés que pendant très peu de temps, au tout début de leur vie foetale. Et
pourtant, en les comparant à des enfants qui n’ont pas du tout été exposés à ces produits, nous
constatons que leurs capacités cognitives sont diminuées.
Y a-t-il un problème de régulation de ces substances ?
A l’évidence, ces produits ne sont pas suffisamment testés pour leurs effets sur le
développement du cerveau avant d’être mis sur le marché. Aujourd’hui, les industriels et les
régulateurs nous disent qu’il n’y a pas de problèmes importants de neurotoxicité
développementale avec les produits en circulation et que nous devrions attendre dix à
vingt ans pour avoir suffisamment de recul et des très hauts niveaux de preuve pour chaque
produit, avant de chercher à éviter l’exposition de la population. Ce n’est pas éthique ni
approprié. Cela met en péril l’intelligence des prochaines générations, qui en auront bien
besoin pour trouver comment surmonter tous les problèmes que nous leur laissons.
Aujourd’hui, quels sont les effets avérés de ces divers polluants – métaux lourds, pesticides,
perturbateurs endocriniens – sur les populations ?
Nous savons avec certitude que le plomb, le mercure, certains polluants organiques, certains
pesticides et certains solvants font perdre des points de quotient intellectuel aux enfants. C’est
certain. Cela se passe aujourd’hui. A l’échelle de la population, il y a aussi l’augmentation de
l’incidence des troubles autistiques, du déficit d’attention et du trouble d’hyperactivité, mais
je dirais que sur ces deux points, le jury délibère toujours. Nous avons des preuves indirectes,
notamment à partir d’études sur les animaux, mais pas de preuves directes et définitives – ce
qui est très difficile à obtenir à l’échelle d'une population. Mais de quels niveaux de preuve
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avons-nous besoin pour agir sur des questions aussi importantes ? Je dirais pour ma part qu’il
est plausible et même probable que ces substances contribuent à l’autisme et à l’hyperactivité.
Vous avez récemment publié une remise à jour de l’ensemble des substances posant des
problèmes pour le cerveau en développement. Quelles sont-elles ?
Le manganèse, par exemple, ou les retardateurs de flamme bromés, des produits utilisés en
Europe pour ignifuger les plastiques de l’électronique ou les meubles... Le DDT l’est
également, mais il est désormais interdit dans la plupart des pays. Des études récemment
publiées aux Etats-Unis montrent très clairement que le chlorpyrifos, l’un des pesticides les
plus utilisés en Europe, est toxique pour le neurodéveloppement. Si la mère est exposée, alors
l’enfant le paiera en points de QI. Or ce produit est si massivement utilisé qu’on en retrouve
couramment des résidus dans la nourriture.
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Le Quotidien du Médecin 5 12 2014
Enquête : 85 % des internes en psychiatrie
redoutent un procès pendant leur carrière
Moins l’on est formé aux risques d’être poursuivi en justice dans le cadre de son activité
professionnelle, plus la crainte de ces poursuites induit les décisions cliniques. C’est
l’enseignement principal auquel conclut l’étude menée par l’association nationale des internes
en psychiatrie et présentée lors du congrès de psychiatrie à Nantes
Le chiffre est très élevé et confirmerait que les internes en psychiatrie aussi se sont laissés
contaminer par l’idée que la société française s’américanise et devient de plus en plus
procédurière. « 85 % des étudiants qui ont répondu à l’enquête 2014 qui portait sur les
internes et la responsabilité médicale disent redouter un procès pendant leur internat ou leur
carrière », a souligné Alexis Petit, au nom de l’AFFEP (1).
Le risque médicolégal infuerait sur la décision
Sentiment fondé ou non, cette crainte a déjà des répercussions, selon ces étudiants. Presque 1
sur 4 dit qu’elle entre en considération dans le choix du mode d’exercice. Surtout, 9 sur 10
estiment que le risque médico-légal influe leurs décisions cliniques. 35 % tracent
systématiquement l’information donnée au patient dans le dossier médical et 31 % demandent
l’avis d’un médecin senior pour toute décision importante.
Resterait à préciser ces informations. Mais, force est de constater qu’il existe bien une peur
devant la judiciarisation croissante de la société. « Tant pis si l’on constate que la peur du
procès est en décalage de ces poursuites », souligne Alexis Petit.
Tout cela serait alors affaire d’un climat social rongé par la recherche du risque zéro et du
coupable… Même s’il doit être psychiatre. « En m’intéressant à l’affaire qui a visé notre
consoeur Danièle Canarelli (2), j’ai été sidéré de lire les déclarations qu’a pu faire un avocat
et qui donne le sentiment que la psychiatre travaillait, toute petite déjà, à l’homicide commis
par son patient en 2004 », a ainsi raconté Daniel Zagury.
Devant l’évolution des mentalités et une tendance à la « sacralisation des victimes », le Chef
de service au Centre psychiatrique du Bois-de-Bondy a appelé les internes à « être
courageux » et à « résister aux instrumentalisations ». Exemple parmi d’autres, la demande
d’expertise en garde à vue. « Vous subissez une réelle pression pour effectuer une expertise…
alors que la conférence de consensus de 2007 dit bien que ce ne peut être qu’un examen. Je
vous mets formellement en garde et d’écrire qu’il ne s’agit pas d’une expertise. Notre
déontologie ne consiste pas à servir le parquet. »
« Nous n’avons pas vocation à être des « risk manager », doués d’une toute-puissance qui
nous permette de dire, comme c’est le cas dorénavant, qui est un pervers narcissique, a
estimé le Pr Daniel Zagury. Pour cela, il faut rester modeste en se basant sur le goût de la
clinique et ne pas être isolé pour pouvoir résister à cette pression sociale, amplifiée
malheureusement par certains propos de responsables politiques. »
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D’autant que, Didier Charles, juriste chez l’assureur MACSF, l’a mis en évidence, « les mises
en cause de psychiatres sont moins nombreuses que chez les médecins toutes spécialités
confondues, qui, elles-mêmes, sont relativement stables depuis 15 ans ».
La place de chacun
Pour cet expert en responsabilité médicale, le « défi » à relever consiste plutôt à bien
identifier les conséquences potentielles de la pratique d’un interne en médecine en lien avec
son statut propre. « L’interne est à la fois un étudiant, un interne et un futur praticien,
explique Didier Charles. Le fait d’être en formation spécialisée et également un agent public,
agissant à la fois « par délégation » -ce qui induit une relative autonomie- et « sous la
responsabilité de » -on vous tient quasiment la main- implique des niveaux de responsabilité
différents. Les internes sont supposés avoir la validation d’un médecin senior. Il faut donc
être vigilant sur le plan de la traçabilité et surtout sur l’existence d’échanges entre interne et
médecin. »
La dernière mise en garde concerne le « filtre de lecture » par lequel un psychiatre -donc un
interne- évaluerait une situation donnée. Par exemple, une douleur somatique peut être
minimisée, voire non prise en compte, par le fait que le patient est étiqueté « malade
psychiatrique ». « Les familles feront bien le lien si cela arrive », précise le juriste.
Olivier Quarante
(1) Association Française Fédérative des Etudiants en Psychiatrie.
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Le Monde 24 12 2014
Une loi de santé qui occulte l’essentiel !
Par Alain Grand (Professeur à la faculté de Médecine, Département de santé publique à
Toulouse)
La médecine d’urgence et la médecine générale manifestent, en cette fin d’année 2014,
d’importants signes de tension qui devraient se traduire par une grève illimitée des urgences
couplée à une fermeture des cabinets médicaux pendant toute la période des fêtes. Certains
spécialistes menacent de se joindre au mouvement. Alors que les revendications des
urgentistes restent classiques : limitation du temps de travail à 48 heures par semaine et
revalorisation de la rémunération des gardes, celles des médecins libéraux portent
principalement sur le projet de loi de santé 2015 qui menace, selon les syndicats médicaux, la
nature même de l’exercice libéral (contraintes bureaucratiques susceptibles d’être renforcées
par la généralisation du 1/3 payant).
Au-delà des revendications matérielles qui cristallisent le plus souvent l’attention, ce type de
mouvement traduit un malaise plus profond qui traverse le système de santé et pourrait à
terme s’avérer très délétère. Le système de santé Français subit logiquement les conséquences
du dérapage des dépenses publiques et de leur nécessaire maîtrise. Il est, comme beaucoup
d’autres secteurs, soumis à un effet ciseaux entre des besoins qui augmentent très vite et des
ressources qui peinent à suivre.
La France se situe en troisième position, au niveau mondial (derrière les Etats-Unis et la
Suisse), dans le classement décroissant du poids des dépenses de santé dans le PIB. Ainsi, en
2013, 11,7 % du PIB était consacré aux dépenses de santé. Le déficit de l’assurance maladie
contribue chaque année très largement au déficit global de la protection sociale que l’Etat ne
parvient pas à résorber. On comprend dès lors la détermination des pouvoirs publics à
contenir des dépenses dont la croissance parait toutefois inéluctable. Ils multiplient, dans cet
objectif, les mesures portant sur l’offre de soins et qui suscitent l’irritation grandissante des
professionnels.
Ces mesures sont d’ordre tarifaire d’une part. Elles visent à limiter la croissance des tarifs des
actes et des biens médicaux ainsi que de la rémunération des professionnels, dans une logique
évidente de maîtrise des coûts. C’est ce qui sous-tend la grogne des urgentistes concernant la
rémunération des gardes ainsi que celle des généralistes qui revendiquent la consultation à 25
euros. Ells relève aussi d’un effet de contention de l’offre d’autre part. C’est tout l’objet du
numerus clausus des professionnels de santé et notamment des médecins, dont l’objectif
principal est de limiter le nombre de prescripteurs. Les médecins sont en effet les véritables
ordonnateurs des dépenses de santé et la tentation est forte d’en limiter le nombre. Ce que fait
l’Etat depuis 1972, date de l’instauration du numerus clausus médical.
L’application sans faille du numerus clausus s’est traduite par une stabilisation et même une
légère régression de la densité médicale. Avec un taux de 3 médecins pour 1 000 habitants, la
France se situe dans la moyenne des pays européens. Ce qui conforte les pouvoirs publics
dans leur attitude malthusienne, avec le soutien tacite des syndicats médicaux et des
associations d’usagers. Le numerus clausus n’est en effet jamais contesté et, dans les discours
officiels, seule la répartition des médecins semble poser problème : concentration de certaines
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spécialités sur les grandes métropoles, désertification rapide des zones rurales et de certains
quartiers. Or, en l’absence de remise en cause de la liberté d’installation défendue bec et
ongles par les syndicats médicaux, l’Etat est réduit à l’impuissance face à l’extension
irrésistible des déserts médicaux.
Et bien plus que la densité médicale, ce qui pose problème, c’est la réduction drastique du
volume d’activité moyen assuré par chaque médecin. Les causes en sont multiples :
féminisation de la profession, effet génération, effet 35 heures, multiplication des types
d’exercice, réglementation européenne (récupération des gardes). Elles conjuguent leurs effets
pour créer une pénurie médicale de plus en plus perçue par les Français, selon l’enquête IFOP
publiée le 18 novembre dans Les Echos. Ce déséquilibre offre-demande génère également
pour certaines spécialités des tentations fortes de dépassements d’honoraires, de plus en plus
dénoncées par les associations d’usagers.
La généralisation du tiers payant, mesure phare de la loi de santé 2015, risque donc de
s’avérer inopérante si rien n’est fait pour améliorer un accès aux soins qui se dégrade chaque
jour davantage : délais excessifs d’attente pour les consultations médicales, dépassements
d’honoraires prohibitifs, saturation des urgences, renoncements aux soins.
On peut ainsi s’étonner de la cristallisation actuelle du débat sur la rémunération des actes et
des gardes ou sur le tiers payant alors que rien de significatif n’est fait pour pallier au
rationnement des soins induit par la raréfaction de la ressource médicale. Tout se passe
comme si une forme de consensus s’était instaurée entre les pouvoirs publics et les syndicats
médicaux pour ne pas toucher au numerus clausus. Il est toutefois surprenant que les
associations d’usagers et notamment le Collectif inter-associatif sur la santé (CISS), très
représentés dans des instances telles que la Conférence Nationale de Santé (CNS) et les
Conférences Régionales de la Santé et de l’Autonomie (CRSA), ne se saisissent pas du
problème et acceptent sans sourciller une telle dégradation de l’accès aux soins.
Le conflit actuel détourne l’attention des vrais sujets. Le système de santé français, classé n°1
en 2000 par l’OMS, voit se creuser les inégalités territoriales et sociales de santé pour des
raisons objectives que les pouvoirs publics et les syndicats médicaux ignorent délibérément. Il
est grand temps de poser le débat : c’est là un problème de cohérence et de crédibilité de
l’action publique dans la préservation de la santé des Français.
Alain Grand (Professeur à la faculté de Médecine, Département de santé publique à
Toulouse)
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/22/une-loi-de-sante-qui-
occulte-l-essentiel_4544881_3232.html#saWDe9ALrkLbMPJT.99
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Le Monde 24 12 2014
Notre système de soins est-il vraiment en péril ?
Etienne Caniard, président de la Mutualité française
L’ampleur inhabituelle de la mobilisation des médecins appelant à fermer leur cabinet entre
Noël et le Jour de l’an ne peut laisser indifférent. Le projet de loi santé, qui focalise les
mécontentements de nombreux professionnels, mérite-t-il cette réprobation ? L’outrance des
positions de la plupart des syndicats médicaux, de l’Ordre des médecins, les excès de
certaines campagnes de communication pourraient laisser penser que les orientations de la
future loi menacent la médecine libérale, et au-delà tout notre système de santé.
Trois dispositions de cette loi concentrent les critiques : la timide évolution du dispositif
conventionnel pour mieux prendre en compte les disparités territoriales, la volonté d’encadrer
les pratiques tarifaires dans le service public hospitalier ouvert aux cliniques privées et la
généralisation du tiers payant. Ce sont pourtant trois dispositions qui visent à lutter contre les
renoncements aux soins, qui n’ont jamais été aussi élevés : 26 % de nos concitoyens. La
généralisation du tiers payant facilite l’accès aux soins. Il est déjà pratiqué par près de
100 000 professionnels de santé en France, de manière volontaire et à la satisfaction de
l’immense majorité d’entre eux et des patients.
C’est aussi un moyen de paiement moderne qui, généralisé, permettrait de laisser plus de
11 milliards d’euros dans l’économie, à la disposition des ménages. Ce progrès va tellement
de soi qu’il a été adopté par vingt-cinq des vingt-huit pays européens. Bien sûr, sa mise en
œuvre ne doit pas générer de charge administrative nouvelle pour les professionnels de santé.
Les complémentaires s’y engagent, car rien ne se fera sans les médecins, moins encore contre
eux.
Il faut aller plus loin
En réalité, l’opposition au tiers payant est le symptôme d’un malaise plus profond, lié
notamment aux conditions d’exercice, aux contenus des métiers, à l’adaptation des pratiques
au progrès médical. La question des rémunérations doit aussi être abordée. Certains médecins,
les généralistes, ceux dont la pratique est essentiellement clinique et nécessite temps et écoute,
les praticiens de secteur 1 [tarif qui sert de base aux remboursements de la caisse
d’assurance-maladie] en général et l’immense majorité des soignants, éternels oubliés du
débat, doivent bénéficier de revalorisations. Celles-ci sont en cours pour les généralistes à
travers les rémunérations forfaitaires qui ont permis une progression significative de leurs
revenus. Il faut aller plus loin !
Nous avons besoin d’une approche d’ensemble de la rémunération des professionnels de santé,
d’une véritable politique des revenus et des carrières, qui nécessite de revoir profondément
l’ensemble du dispositif conventionnel avec les professionnels de santé – dispositif qui n’a
atteint aucun de ses objectifs dans les dernières décennies. La contractualisation avec les
professionnels de santé doit permettre une relation directe entre ces derniers et les mutuelles,
afin de mieux rembourser les dépassements d’honoraires lorsqu’ils sont pertinents et
raisonnables, pour réduire le reste à charge des patients tout en contribuant à la revalorisation
de la pratique des médecins – notamment clinique.
La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015
#JesuisCharlie
Enfin, avant même les questions de financement, notre système souffre d’un défaut
d’organisation. Aucune solution n’émergera si l’Etat, après avoir fixé les objectifs et affiché
les résultats à atteindre, ne fait pas confiance aux acteurs. Le système est trop complexe pour
prétendre pouvoir être géré de manière centralisée et solitaire par l’Etat ou l’Assurance-
maladie. Les acteurs (professionnels de santé, complémentaires…) doivent pouvoir prendre
leurs responsabilités, négocier entre eux, s’adapter aux réalités territoriales, aux besoins
spécifiques de certaines populations, s’engager sur des résultats et, surtout, revenir toujours à
l’intérêt des patients. Il est temps de donner au débat sur la politique de santé et de protection
sociale la place qui doit être la sienne dans la définition de politiques publiques. La Mutualité
prendra sa place dans ce débat, avec pour seul objectif d’améliorer l’accès aux soins et de
diminuer le reste à charge des Français.
La Newsletter de l'AFFEP : Janvier 2015
#JesuisCharlie
Pour l’Encé phalé, commént s’inscriré au
tarif AFFEP ?
Un tarif AFFEP très avantageux est accessible pour tous les adhérents : 40€ au lieu du tarif « étudiant » de 215€ ! Les Inscriptions au tarif AFFEP se font sur le site de l’Encéphale (là), pour cela, munissez-vous :
- du code (à demander à votre référent AFFEP local) - de votre attestation d’adhésion (Attention, si les adhésions sont
finalisées dans votre ville, vous avez peut-être déjà reçu votre attestation, vérifiez dans votre boîte spam)! Si vous ne la trouvez pas, vous pouvez de nouveau la recevoir en passant par votre compte perso (ici).
Le recueil des adhésions est encore en cours dans plusieurs villes, le mail de confirmation et l’attestation jointe vous seront envoyés dès que les adhésions seront finalisées dans votre ville ! Encore une fois, vérifiez dans votre boîte spam !! L’attestation d’adhésion est obligatoire pour s’inscrire au tarif AFFEP, une vérification sera effectuée peu avant le congrès.
N’hésitez pas à nous contacter en cas de difficulté dans ces démarches !
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#JesuisCharlie
AGENDA des Congrès
13e Congrès de l’Encéphale Du 21 au 23 janvier 2015 à Paris Tarif AFFEP: 40€
Journée de l’IMM – Institut Mutualiste Montsouris « Rencontre avec les états limites » 6 février 2015 à Paris Entrée libre sur inscription : [email protected]
2e Journée Méditerranéenne des Troubles du Comportement
Alimentaire 12 février 2015 à Marseille Tarif étudiant : 15 €
Carrefours de la Pédo-psychiatrie (Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et de
l’Adolescent et Disciplines Associées et Association
des Psychiatres de secteur Infanto-Juvénile)
« Devenir adulte : la question des passages » Le 6 février 2015 à MONTESSON (78) Gratuité pour les internes (inscription obligatoire) http://www.psydoc-france.fr/sfpeada/
23nd European Congress of Psychiatry – EPA (European
Psychiatric Association)
"Excellence in Psychiatry across Europe: Practice, Education, Research”
A Vienne, en Mars 2015 Tarifs préférentiels pour les internes – Inscription obligatoire
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#JesuisCharlie
Journées Nationales de la SFPEADA (Société Française de
Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent et Disciplines
Associées)
« Sensations et émotions. Place des éprouvés dans la clinique de l’enfant et de l’adolescent » Les 5 et 6 juin 2015 à DIJON http://www.psydoc-france.fr/sfpeada/
36e Festival CINE-VIDEO PSY de Lorquin
« Regards et pratiques actuels en Santé Mentale »
Du 9 au et 11 juin 2015 à Lorquin (57)
9e Congrès International d’Addictologie de l’ALBATROS
« Les addictions : aujourd’hui et demain »
11 et 12 juin 2015 à Paris Tarif étudiant : 170 € (inscription avant le 30 avril 2015) http://jda.centredesaddictions.org/index.php/fr/edition-2015
113e Congrès de l’association du Congrès de Psychiatrie et de
Neurologie de Langue Française (CPNLF)
16-19 juin 2015 à Tours Gratuité pour les internes adhérents à l’AFFEP, frais de participation de 22 € (avant le 15 mai 2015) http://www.cpnlf.fr/
31ème Congrès de la Société de Psychogériatrie de Langue Française
Du 9 au 11 septembre 2015 à Nice – Monaco
34èmes Journées de la Société de l’Information Psychiatrique
Octobre 2015
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#JesuisCharlie
UTOPIA (série britannique, 2013)
Comment définir Utopia ? Une série thriller conspirationniste… mais cela ne définit que le genre et absolument pas l’atmosphère de cette production britannique atypique créée par Dennis Kelly et ayant débuté en 2013 sur Channel 4. Chaque épisode d’une heure (6 pour la première saison) vous plongera dans le quotidien de cinq citoyens anglais tout ce qu’il y a de plus banal, mêlés malgré eux à une conspiration mondiale. Difficile de ne pas trop en dire sur l’intrigue et ses multiples rebondissements qui aborderont pêle-mêle des thèmes aussi sensibles que l’eugénisme, la surpopulation, le lobby de l’industrie pharmaceutique… L’esthétique et le ton de cette série comptent tout autant que son scénario et ses personnages. Le décalage est donc total lorsque l’on visionne des scènes dignes des meilleurs films noirs hollywoodiens tournées en plein jour dans la campagne anglaise avec des couleurs criardes voire parfois saturées. Mention très spéciale à la musique, presqu’expérimentale qui participe grandement à l’ambiance singulière de la série. Quel rapport avec la psychiatrie me direz-vous ? En regardant Utopia, vous ferrez connaissance avec R.B (Raisin Boy) tueur sociopathe dyspnéique ainsi qu’avec Alice, gamine de 11 ans présentant un authentique syndrome dissociatif post-traumatique. Enfin, et cela est propre au genre, vous entrerez grâce à cette série dans un univers où la paranoïa n’est plus un trouble de l’axe 1 mais au contraire un véritable mode de survie. Pour toutes ses raisons et bien d’autres, regardez Utopia !
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#JesuisCharlie
Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire (Jonas Jonasson, Ed. Pocket 2011) Que faire le jour de ses 100 ans quand la maladie d’Alzheimer et l’atrophie cortico-sous corticale ont épargné son cerveau ? Allan Karlsson, le héros de ce road trip scandinave déjanté, résoudra ce problème en fuguant de sa maison de retraite le jour de cet anniversaire hautement symbolique pour (re)partir à l’aventure. Véritable Forrest Gump suédois, ce roman vous plongera dans les aventures d’un héros centenaire à travers la Suède des années 2000 mais aussi et surtout à travers l’histoire du XXe siècle. En plus d’une rencontre inoubliable avec un Kim-Jung Il enfant, vous découvrirez les prises en charge « atypiques » des asiles suédois des années 20 ou bien encore les secrets de fabrication de la bombe atomique américaine à Los Alamos. Ah oui j’oubliais, il y a aussi un éléphant fugueur de cirque dans cette histoire !!