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de ralliement pour les tribus locales lors des périodes de troubles. Celui-ci grandit au fil du temps pour devenir la cité de Nuln. Dans le nord,les Teutogens cherchèrent longtemps un endroit sûr où s’établir, jusqu’à ce qu’une vision envoyée par leur dieu tutélaire, Ulric, Seigneur des Loups et de l’Hiver, les mène à une montagne au sommet plat qui s’élevait comme une île fortifiée au milieu de la forêt environnante. Là, ils édifièrent leur principale colonie, Middenheim et ils nommèrent la montagne Fauschlag, mais elle est mieux connue de nos jours sous le nom d’Ulricsberg. De la même façon, d’autres tribus construisirent des villages fortifiés pour se protéger, tels que Carroburg, fondée par les Mérogens qui deviendront plus tard les maîtres du Drakwald. La vie continua ainsi pendant près d’un millénaire, jusqu’à l’avènement de Sigmar et la crise déclenchée par la Grande Invasion orque. La naissance d’un empire Les origines de Sigmar sont entourées de légendes et de mythes, ce qui n’est pas surprenant lorsqu’il est question d’un homme qui fonda un empire avant d’être déifié. Les tenants du culte insistent sur le fait que toutes ces histoires sont fidèles à la réalité et font partie du dogme officiel, même lorsqu’elles sont contradictoires. Les érudits s’accordent à dire que Sigmar naquit au sein d’une famille des clans unberogens du nord, probablement à Reikdorf. C’était une époque dangereuse, agitée de fréquents conflits contre les Mérogens et les Teutogens, tout autant que par les menaces continuelles des peaux-vertes. Les légendes du culte affirment qu’une comète dotée de deux queues traversa le ciel la nuit de sa naissance, en signe de la bénédiction des dieux. Le jeune Sigmar grandit pour devenir un puissant guerrier, même dans sa prime jeunesse, et ses parents et amis s’émerveillaient devant sa férocité et ses prouesses. Au cours de son quinzième été, Sigmar se trouvait seul dans les bois quelque part au sud de Reikdorf (la situation exacte de l’endroit a été perdue, mais certains pensent que cela se trouvait près de Kemperbad) lorsqu’il entendit une bande d’orques piétiner lourdement au travers des broussailles. Ces orques, menés par le chef de guerre orque noir Vagraz Fend-la-Hure, avaient tendu une embuscade aux nains d’un convoi de marchandises en provenance de Karaz-a-Karak et retournaient à leur camp avec leur butin et leurs prisonniers. Sigmar les arrêta et les massacra jusqu’au dernier dans un combat épique qui fit résonner les frondaisons de la forêt. Après le combat, lorsqu’il reprit enfin son souffle, Sigmar apprit qu’il venait de sauver la vie de Kurgan Barbe de Fer,roi de Karaz-a-Karak, qui avait été capturé par Vagraz Fend-la-Hure avec plusieurs membres de sa parentèle. Plein de reconnaissance, le nain récompensa le guerrier unberogen en lui offrant un étonnant artefact : le marteau de guerre Ghal Maraz, dont le nom signifie « Briseur de Crânes » en langue naine. Les deux guerriers devinrent des amis intimes et les nains combattirent souvent côte à côte avec les humains contre la marée montante des orques et des gobelins. Lorsqu’il ne combattait pas les peaux-vertes, Sigmar s’affairait à bâtir son empire, car il pressentait que l’humanité ne survivrait qu’à la seule condition de parvenir à s’unir contre les nombreux dangers qui la guettaient. Par un mélange de ruse, de diplomatie, de corruption et de guerre ouverte, il attira les diverses tribus au sein de sa confédé- ration, dont il assuma le rôle de chef incontesté. Les Teutogens ne se soumirent que lorsqu’il tua leur chef Artur en combat singulier dans la salle du trône de ce dernier. Le moment de vérité arriva lorsque les nains firent parvenir un message au camp de Sigmar, près de Nuln, pour l’informer qu’une immense armée d’orques, la plus importante qu’on ait vue depuis des siècles, tentait de forcer le passage au col du Feu Noir. Les nains avaient de grandes difficultés à le défendre et le roi Kurgan l’appela en invoquant leur ancienne amitié : « Car si nous échouons en cette heure, nos deux peuples sont perdus ! » L’Empereur Sigmar, fondateur de l’Empire 12

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de ralliement pour les tribus locales lors des périodes de troubles.Celui-ci grandit au fil du temps pour devenir la cité de Nuln.

Dans le nord, les Teutogens cherchèrent longtemps un endroit sûr oùs’établir, jusqu’à ce qu’une vision envoyée par leur dieu tutélaire,Ulric, Seigneur des Loups et de l’Hiver, les mène à une montagne ausommet plat qui s’élevait comme une île fortifiée au milieu de la forêtenvironnante.Là, ils édifièrent leur principale colonie,Middenheim etils nommèrent la montagne Fauschlag,mais elle est mieux connue denos jours sous le nom d’Ulricsberg. De la même façon, d’autres tribusconstruisirent des villages fortifiés pour se protéger, tels queCarroburg, fondée par les Mérogens qui deviendront plus tard lesmaîtres du Drakwald.

La vie continua ainsi pendant près d’un millénaire, jusqu’à l’avènementde Sigmar et la crise déclenchée par la Grande Invasion orque.

La naissance d’un empireLes origines de Sigmar sont entourées de légendes et de mythes, cequi n’est pas surprenant lorsqu’il est question d’un homme qui fondaun empire avant d’être déifié. Les tenants du culte insistent sur le faitque toutes ces histoires sont fidèles à la réalité et font partie dudogme officiel, même lorsqu’elles sont contradictoires.

Les érudits s’accordent à dire que Sigmar naquit au sein d’une familledes clans unberogens du nord, probablement à Reikdorf. C’était uneépoque dangereuse, agitée de fréquents conflits contre les Mérogenset les Teutogens, tout autant que par les menaces continuelles despeaux-vertes. Les légendes du culte affirment qu’une comète dotéede deux queues traversa le ciel la nuit de sa naissance, en signe de labénédiction des dieux. Le jeune Sigmar grandit pour devenir unpuissant guerrier, même dans sa prime jeunesse, et ses parents etamis s’émerveillaient devant sa férocité et ses prouesses.

Au cours de son quinzième été, Sigmar se trouvait seul dans les boisquelque part au sud de Reikdorf (la situation exacte de l’endroit a étéperdue, mais certains pensent que cela se trouvait près deKemperbad) lorsqu’il entendit une bande d’orques piétinerlourdement au travers des broussailles. Ces orques, menés par le chefde guerre orque noir Vagraz Fend-la-Hure, avaient tendu uneembuscade aux nains d’un convoi de marchandises en provenancede Karaz-a-Karak et retournaient à leur camp avec leur butin et leursprisonniers.Sigmar les arrêta et les massacra jusqu’au dernier dans uncombat épique qui fit résonner les frondaisons de la forêt.

Après le combat, lorsqu’il reprit enfin son souffle, Sigmar apprit qu’ilvenait de sauver la vie de Kurgan Barbe de Fer, roi de Karaz-a-Karak,qui avait été capturé par Vagraz Fend-la-Hure avec plusieurs membresde sa parentèle. Plein de reconnaissance, le nain récompensa leguerrier unberogen en lui offrant un étonnant artefact : le marteau deguerre Ghal Maraz, dont le nom signifie «Briseur de Crânes » enlangue naine. Les deux guerriers devinrent des amis intimes et lesnains combattirent souvent côte à côte avec les humains contre lamarée montante des orques et des gobelins.

Lorsqu’il ne combattait pas les peaux-vertes, Sigmar s’affairait à bâtirson empire, car il pressentait que l’humanité ne survivrait qu’à laseule condition de parvenir à s’unir contre les nombreux dangers quila guettaient. Par un mélange de ruse, de diplomatie, de corruption etde guerre ouverte, il attira les diverses tribus au sein de sa confédé-ration, dont il assuma le rôle de chef incontesté. Les Teutogens ne sesoumirent que lorsqu’il tua leur chef Artur en combat singulier dansla salle du trône de ce dernier.

Le moment de vérité arriva lorsque les nains firent parvenir unmessage au camp de Sigmar, près de Nuln, pour l’informer qu’uneimmense armée d’orques, la plus importante qu’on ait vue depuis dessiècles, tentait de forcer le passage au col du Feu Noir. Les nainsavaient de grandes difficultés à le défendre et le roi Kurgan l’appelaen invoquant leur ancienne amitié : «Car si nous échouons en cetteheure, nos deux peuples sont perdus ! »

L’Empereur Sigmar, fondateur de l’Empire

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Chapitre II: L’histoire de l’Empire

Sigmar ne perdit pas une seconde. Selon la légende, il convoqua lestribus à une grande assemblée dans les territoires des Brigondiens del’est et il leur exposa son cas. Il énuméra les outrages que leur avaientfait subir les peaux-vertes : les fermes brûlées et les familles assas-sinées, le bétail volé et les puits empoisonnés. Il leur dépeignit ledanger qui prenait forme dans les montagnes. Il leur décrivit la gigan-tesque horde d’orques contre laquelle les nains étaient en train delutter désespérément. Sigmar implora les tribus rassemblées de ne pasaller à la rencontre des orques et des gobelins comme elles l’avaienttoujours fait dans le passé,désunies, refusant de se prêter assistance etde combiner leurs forces lorsque le besoin s’en faisait sentir, car celane pourrait mener qu’à leur défaite.Sa voix s’élevant avec une rage quivibra dans le cœur de chacun des membres de l’assistance, il appelales tribus à s’unir et à combattre aux côtés des nains et leur déclaraque ceci serait le creuset d’où sortirait une nouvelle nation.Ainsi quecela est consigné dans les Chroniques des Origines, le cri de Sigmar :«À la guerre ! » qui termina son discours fut suivi d’une telle ovationque les nains eux-mêmes l’entendirent du haut du col du Feu Noir.

L’histoire raconte que l’armée de Sigmar arriva à point nommé, aumoment même où les orques venaient enfin d’ouvrir une brèchedans la muraille que le roi Kurgan avait fait construire en travers ducol. Menant la charge sur le chariot de Siggurd, le chef desBrigondiens, Sigmar fondit sur les peaux-vertes comme s’il était Ulricen personne. La puissance de l’assaut des humains stoppa net laprogression des orques et des gobelins, puis commença à les fairereculer. Les nains virent tourner leur chance et ils chargèrent depuisleurs fortins et leurs tours pour s’abattre sur les flancs de l’ennemi.

Saisis de terreur, les peaux-vertes commencèrent à se disperser et àfuir. Leur chef, un orque déjà âgé mais très puissant, connu sous lesobriquet de « Ragesang », essaya de rassembler ses troupes et deretourner à l’attaque. Chargeant à la tête de sa bande de guerriers, ilse retrouva face à face avec Sigmar.

Tandis que Siggurd et ses guerriers d’élite se battaient contre lesgardes de Ragesang, Sigmar et le seigneur de guerre orqueengagèrent un combat singulier. Le marteau et le grand couperets’entrechoquèrent tandis que leurs deux propriétaires luttaient pourobtenir l’avantage. Finalement, ce fut Sigmar qui abattit le chef orqued’un coup double magistral, brisant d’abord la main qui tenait lecouperet puis enfonçant le crâne de Ragesang d’un revers.

La mort de leur chef déclencha la déroute de l’armée des orques qui,prise de panique, s’enfuit dans une grande débandade. Le massacrequi s’ensuivit fut terrifiant à contempler tandis que les hommes et lesnains se jetaient sur leurs ennemis jurés. On raconte que jamais dansle monde on ne vit un afflux de corbeaux aussi considérable quecelui qui se rassembla pour festoyer sur les dépouilles des peaux-vertes restées sur le champ de bataille. Il mourut tant d’orques et degobelins ce jour-là qu’il leur fallut plus de mille ans avant d’être denouveau capables de lever une telle armée.

Après cette bataille, les humains retournèrent vers leurs terres maispas vers leurs anciennes coutumes. Tous les chefs tribaux recon-nurent qu’ils étaient plus en sécurité unis que divisés et ilscomprirent aussi qui était le seul homme capable de réaliser cetteunité. C’est ainsi qu’à Reikdorf, un an après la bataille du col du FeuNoir, l’Ar-Ulric plaça sur la tête de Sigmar une couronne d’or etd’ivoire, un cadeau des nains, et le proclama Empereur devant uneassemblée composée de tous les représentants des tribus. Devant lui,tous les chefs tribaux vinrent tour à tour s’agenouiller pour sepromettre mutuellement une assistance fraternelle et jurerallégeance à l’Empereur Sigmar et à l’Empire qui venait de naître.

La fondation d’un empireEn dépit de tous ses discours destinés à inciter la population à vivredans l’unité, Sigmar connaissait bien les hommes et savait qu’ilsétaient trop attachés à leurs anciennes tribus pour que ces liens dispa-raissent du jour au lendemain. Il était également conscient que lesterres de l’Empire, qui s’étendaient des Montagnes Grises à la chaînedu Bord du Monde et de la mer des Griffes aux Voûtes, étaient trop

vastes pour être gouvernées de façon centralisée. Il s’adapta donc à lasituation et donna le titre de Comte de l’Empire à chacun des chefsdes douze grandes tribus. Chacun d’eux reçut la souveraineté sur sonterritoire,avec la seule obligation de se soumettre aux lois et aux éditspromulgués par l’Empereur pour l’Empire dans son ensemble. Cesterritoires tribaux sont les douze provinces originelles de l’Empire.

Le règne de Sigmar fut une période de paix et de développementintérieur pour l’Empire. Sigmar ordonna la construction de deuxgrandes routes.La première entre Altdorf et Middenheim et la secondeentre Altdorf et Nuln en longeant les berges du Reik et, à partir de là,rejoignant l’ancienne route des Nains, en Averland. L’Empereurespérait que ces routes, tout comme les rivières, serviraient de liensentre les tribus et les inciteraient à nouer des relations, ce quiatténuerait leur tendance à se fuir les unes les autres.

Grâce à la paix et à la clémence du climat, les récoltes étaient bonneset régulières, ce qui, au fil du temps, se traduisit par une vigoureuseaugmentation de la population.Les nouveaux citoyens impériaux défri-chèrent leurs territoires et fondèrent de nouvelles villes et cités,parfoissur les vestiges de leurs anciens camps fortifiés, parfois sur des terresvierges. Les Taléutes découvrirent un immense cratère au beau milieude la Grande Forêt, à l’intérieur duquel ils édifièrent leur capitale,Talabheim. Les Brigondiens fondèrent Averheim et Streissen, quin’étaient au départ que des comptoirs commerciaux fortifiés, puis lescomtes d’Averland choisirent Averheim pour y bâtir leur grande forte-resse qui n’est encore jamais tombée. Middenheim devint la capitalereligieuse de l’Empire, ce qui fit sa fortune car, comme Ulric était ledieu le plus honoré par Sigmar, de nombreuses personnes cherchaientà s’attirer ses faveurs en portant leurs oboles à son temple principal.

À la faveur de la paix, Nuln prospéra dans le sud grâce à l’intensifi-cation des échanges commerciaux sur les rivières qui la reliaient auxforteresses naines. La cité devint si puissante et si riche, comparée aureste de la province (alors appelée Uissenctland) que les comtes deWissenland y déplacèrent le siège de leur gouvernement qui setrouvait alors à Pfeildorf.

Un dilemmeCinquante après son accession au trône, Sigmar annonça sonabdication aux comtes et aux grands prêtres des différents cultes

LES DOUZE PROVINCES ORIGINELLESLes provinces d’aujourd’hui ne correspondent pas toutesexactement à celles qui furent créées par Sigmar. Certaines ontdisparu à la suite de catastrophes, d’autres à cause d’invasions oude guerres civiles. Voici ci-dessous la liste des douze grandesprovinces de l’origine, associées à leur tribu et à leur souverain.Les premiers Comtes Électeurs sont issus de cette « grande confé-dération. » C’est pour cela que de nombreux nobles essayentd’établir un lien entre leur lignée familiale et l’un de ces chefsemblématiques.

Nom Tribu Souverain

Averland Brigondiens SiggurdDrakwald Thuringiens OtwinHochland Chérusens Aloysis

Middenland Teutogens ArturOstermark Ostagoths Adelhard

Ostland Udoses WolfilaReikland Unberogens SigmarSolland Ménogoths MarkusStirland Asobornes Reine Freya

Talabecland Taléutes KrugarWesterland Endales MarbadWissenland Mérogens Henroth