la méditerranée au xii siècle · comment les connaissances sont-elles transmises dans le monde...

La Méditerranée au XIIe siècle

Isabelle AUGÉ

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PRIX : . . . . . . . . . . . . . . .15 €ISSN : . . . . . .1630-0408ISBN :2-86626-052-XRÉF : . . . . . .340QA052


La Méditerranée au XIIe siècle est bordée par trois civilisations : l’Occident chrétien en plein essor mais aussi en pleine restructuration ; le monde musulman, fractionné sur le plan politique et uni par une culture, une langue et une religion et enfin l’Empire byzantin, encore puissant mais en proie à de nombreuses attaques.Au-delà de l’étude des spécificités de chacune de ces civilisations, cet ouvrage vise à mettre en évidence les contacts qui s’établissent entre elles, contacts qui peuventêtre militaires (avec le phénomène majeur que sont les croisades) mais aussi commerciaux ou encore culturels.

Isabelle AUGÉ

Maître de conférence à l’université Paul Valéryde Montpellier

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Centre pilote de la collectionCRDP Languedoc-Roussillon

Directeur de collectionGilles Boudet

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Guide de lecture

Les ouvrages de la collection « 99 questions sur... » sont conçus selon un découpage en 99 fiches dont la lecture peut se faire :

– soit en allant aux fiches essentielles sur le sujet. C'est le parcours rapiderepéré par un numéro de question en bleu : 1, 2, 3, 4,

etc.

– soit selon trois chemins de lecture proposés ici :

civilisation occidentale

civilisation byzantine�

civilisation musulmane

– soit de thème en thème indiqués par un onglet au niveau dusommaire et signalés à l'intérieur du livre

– soit... de la première à la dernière fiche !

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Sommaire

Fondements politiques et religieux des trois civilisations

En quoi le XIIe siècle peut-il être considéré comme celui de l’affermissement

des monarchies occidentales ?

Qu’est-ce que la féodalité ?

La transmission du pouvoir, dans l’Empire byzantin, est-elle héréditaire ?

En quoi le gouvernement des Comnène repose-t-il sur un système familial ?

Quels titres portent les chefs musulmans et quelle est leur signification ?

Quels sont les rapports entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel

en Occident ?

Quelle est la place de l’Église dans le monde occidental ?

Qu’est-ce que la « paix de Dieu » et en quoi est-elle liée au mouvement

des croisades ?

Le schisme de 1054, une rupture majeure pour la chrétienté ?

Quelles sont les différences entre l’Église grecque et celle de Rome?

Quels sont les textes fondamentaux de la religion islamique ?

Quelles sont les différentes mouvances doctrinales de l’islam?

Qu’est-ce qu’une mosquée, quelles sont ses fonctions ?

Quelles sont les principales caractéristiques de l’art roman?

Quand naît l’art gothique et qu’est-ce qui le différencie de l’art roman?

Quels édifices religieux trouve-t-on dans l’Empire byzantin et quelles en sont

les principales caractéristiques ?

Quels sont les principaux lieux de pèlerinage pour les chrétiens au XIIe siècle ?

Comment se déroulent les pèlerinages des Occidentaux en Terre sainte

au XIIe siècle ?

Quels sont les principaux lieux de pèlerinage pour les musulmans au XIIe siècle?

Civilisation occidentale

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Fondements économiques et sociaux des trois civilisations

Comment expliquer la forte croissance qui touche l’Occident dès le XIe siècle ?

Qu’est-ce que la seigneurie ?

Qu’est-ce qui caractérise le monde agricole byzantin au XIIe siècle ?

Les villes méditerranéennes sont-elles des villes cosmopolites ?

Quelles sont les grandes villes de l’Occident au XIIe siècle ?

Qu’est-ce que le mouvement communal ?

Constantinople, une nouvelle Rome ?

Quelles capitales pour le monde islamique ?

Quels sont les grands bâtiments que l’on trouve dans les villes musulmanes ?

Quel est le statut des gens du Livre sous domination musulmane ?

Qui désigne-t-on par les termes de mozarabes et de mudéjars ?

Quelles sont les structures familiales dans l’Occident du XIIe siècle ?

Comment caractériser l’organisation familiale musulmane ?

Quelle place pour les femmes dans chacune des trois civilisations ?

Quelle place pour l’enfant dans le monde occidental du XIIe siècle ?

Quels sont les différents types d’écoles dans l’Occident du XIIe siècle ?

Comment les connaissances sont-elles transmises dans le monde musulman

du XIIe siècle ?

Quels dangers encourent les personnes sillonnant la Méditerranée ?

L’implantation géographique des trois civilisations et leurs affrontements

Quels sont les différents États qui forment l’Occident chrétien au XIIe siècle ?

Le monde musulman, un monde fractionné ?

Quelles sont les menaces qui pèsent sur l’Empire byzantin à la veille des

croisades ?

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Quelles sont les principales zones de contact entre les trois civilisations ?

Qu’est-ce que la Reconquista ?

Les Byzantins ont-ils joué un rôle dans le déclenchement de la première

croisade ?

Quels sont les buts assignés par Urbain II à la première croisade ?

Comment l’appel d’Urbain II a-t-il été diffusé et qui y a répondu?

Qui est Pierre l’Ermite ?

Quel rôle ont joué les cités maritimes italiennes dans les croisades ?

De quoi se compose l’armement du croisé et quelles sont les différences de

tactiques entre les armées occidentales et les armées

musulmanes ?

Peut-on chiffrer les effectifs des armées qui s’affrontent lors de la première

croisade ?

Quels ont été les premiers rapports entre les croisés et l’empereur byzantin ?

Quelle chronologie pour les trois premières croisades ?

Comment s’est déroulée la quatrième croisade et pourquoi s’est-elle soldée

par la prise de Constantinople ?

Quand et par qui ont été créés les États latins ?

L’organisation politique et sociale des États latins s’inspire-t-elle des modè-

les occidentaux?

Quelle a été la réaction des musulmans à l’arrivée des croisés ?

Quelles sont les étapes de la renaissance de l’idée de jihâd en Orient au XIIe

siècle ?

Pourquoi Jérusalem représente-t-elle un enjeu important au XIIe siècle ?

Qui est Noûr al-Dîn?

Qui est Saladin ?

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Que sont les ordres militaires, quel a été leur rôle dans la Reconquista et les

croisades ?

Comment les croisés ont-ils organisé la défense de leurs États ?

Byzantins et croisés pouvaient-ils s’allier contre les musulmans ?

Quel a été le rôle des chrétiens orientaux dans les croisades et quelle était

leur place dans les États latins ?

Quel a été le rôle de saint Bernard dans les croisades ?

Les relations commerciales

Quels sont les produits échangés en Méditerranée ?

Quels sont les principaux ports du commerce méditerranéen?

Quelles sont les principales routes commerciales qui sillonnent la Méditerranée

au XIIe siècle ?

Quels types de navires sillonnent la Méditerranée au XIIe siècle ?

Les produits échangés par les marchands latins en Méditerranée sont-ils

lourdement taxés ?

Est-il possible de commercialiser tous les produits ?

Quelle est la place des marchands italiens dans l’Empire byzantin ?

Quel est le statut des marchands latins dans le monde musulman ?

Quelles sont les techniques commerciales employées par les marchands

au XIIe siècle ?

Quelles sont les monnaies utilisées pour le commerce en Méditerranée ?

Culture, échanges et représentations de l’autre

En quoi le XIIe siècle est-il celui d’un renouveau culturel à Byzance ?

En quoi le royaume normand de Sicile peut-il être considéré comme un

creuset sur le plan culturel ?

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Quel est le rôle de l’Espagne dans la transmission du savoir oriental en Occident?

Quels objets islamiques ont été apportés en Occident à la faveur des croisades?

Quels objets, pillés lors de la prise de Constantinople en 1204, sont encore

conservés en Occident ?

Pourquoi avoir réalisé en 1142, une traduction du Coran en latin ?

Qui est Averroès et quelle a été son influence en Occident ?

Quels sont les rapports entre les juifs et les chrétiens du point de vue culturel?

Qui est Maïmonide et quelle a été son influence en Occident ?

Quels sont les différents types de voyageurs en Méditerranée au XIIe siècle ?

Comment communique-t-on dans la Méditerranée du XIIe siècle ?

Quelle a été la réaction des Byzantins à l’arrivée des troupes de la première

croisade ?

Comment s’explique et se traduit la fascination des Occidentaux pour

Constantinople ?

Comment sont présentés les musulmans et l’islam dans les chroniques

des croisades ?

Comment les musulmans sont-ils représentés dans l’art occidental du

XIIe siècle ?

Comment sont présentés les musulmans et l’islam dans les sources byzanti-

nes du XIIe siècle ?

Y-a-il-eu des contacts « amicaux » entre les croisés et les musulmans ?

Les Francs installés en Orient sont-ils différents des Occidentaux

et perçus comme tels ?

L’Occident est-il un centre d’intérêt pour les géographes arabes du XIIe siècle ?

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Sources et historiographie

Quelles sont les sources qui permettent de retracer l’histoire de la première

croisade ?

Qui est Guillaume de Tyr, quel ouvrage a-t-il écrit ?

Quelles sont les sources qui permettent de retracer l’histoire de la quatrième

croisade ?

Quelle évolution a connu l’historiographie des croisades en France ?

Comment les croisades sont-elles présentées par les historiens arabes ?

Que nous apprend l’archéologie sur l’implantation des Francs en Orient ?

Annexe I : carte de la méditérranée au XIIe siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210Annexe II : chronologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222

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Quand naît l’art gothiqueet qu’est-ce qui le différencie de l’art roman?

L’expression «art gothique» a été forgée à la Renaissance, en particulier par Giorgio Vasari, par mépris pour des formes jugées barbares. Il est difficile de dater précisément la naissance de l’art gothique, mais la reconstruction de l’abbatiale de Saint-Denis par Suger, à partir de 1140, marque une étape importante, par la recherche constante de la lumière. Malgré les très nombreuses nuances qu’il convient d’apporter, ce qui caractérise l’art gothique, par rapport à l’art roman, est l’utilisation d’une voûte en arc brisé, la croisée d’ogives, renforcée à l’extérieur par des arcs-boutants.

baies dans les murs du fond de chacunedes sept chapelles entourant le déambu-latoire du chevet. Cette recherche de lalumière se retrouve dans un certainnombre de monuments contemporains del’abbatiale ou très légèrement posté-rieurs, les cathédrales de Sens, Noyon,Laon, ou encore Paris. Peu de tempsaprès, débutent les chantiers des cathé-drales de Chartes ou encore Bourges(après 1195).

D’une manière générale, et peut-êtreun peu caricaturale, les églises gothiquessont recouvertes d’une voûte en arc brisé,la croisée d’ogive, renforcée à l’extérieurpar des arcs-boutants, organe en forme dedemi-arc qui, partant d’un contrefortextérieur contrebute la voûte en un pointplus élevé pour en neutraliser la poussée,(voir document ci-contre). Tous ceséléments nouveaux sur le plan architec-tural permettent l’évidement des murs etla percée de larges fenêtres. L’existence de

Pour en savoir plus…C’est l’Italien Vasari (1511-1574) qui

a forgé le terme « gothique» pour dési-gner, de façon dédaigneuse, l’architecturede la fin du Moyen Âge, qu’il considé-rait comme barbare. Les historiens de l’artdistinguent en général deux périodes : lapremière, expérimentale, débute avec lareconstruction de l’abbatiale de Saint-Denis, à partir de 1140, sous l’égide deSuger, alors que la seconde, ère de matu-ration, prend le relais avec les débuts dela reconstruction de la cathédrale deChartres, en 1194.

Suger, proche des rois Capétiens Louis VI et Louis VII, abbé de Saint-Denisdepuis 1122, commence en 1140 lareconstruction de son abbatiale et prendsoin de noter les étapes et les objectifs decette restauration dans deux ouvrages, leDe administratione et le De consecratione. Sarecherche est surtout orientée vers lalumière qu’il veut faire entrer dans l’édi-fice, en particulier en perçant de larges

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ces ouvertures et la multiplication dunombre de chantiers dans la secondemoitié du XIIe siècle accélèrent le déve-loppement du vitrail, qui devient alorsun art majeur. Si la technique est connuedepuis l’antiquité, elle trouve avec l’artgothique son plein épanouissement : c’estle début de la présence, sur les façades descathédrales, des grandes roses consacréesà différents sujets, parmi lesquels le juge-ment dernier ou encore la glorificationde la Vierge.

Pour aller plus loin…# BARRUCAND (M.), CAILLET (J.-P.), JOLIVET- LEVY

(C.), JOUBERT (F.), « L’humanisme gothique» inL’Art du Moyen Âge, Paris, Gallimard,1995, p. 152-179.

# ERLANDE-BRANDENBURG (A.), L’Art gothique,Paris, éd. L. Mazenod, 1983.

# GRODECKI (L.), PRACHE (A.), RECHT (R.),Architecture gothique, Paris, Berger-Levrault,1979.

# GRODECKI (L.), BRISAC (C.), Le Vitrail gothique,Fribourg-Paris, 1984.

# SAUERLÄNDER (W.), Le Siècle des cathédrales,1140-1260, Paris, Gallimard, 1989.


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Les villes méditerranéennes sont-elles des villescosmopolites ?

Les ports de la Méditerranée, au XIIe siècle sont,par définition, des villes cosmopolites. On y trouveun nombre important de marchands qui se mêlent,dans une certaine mesure, à la population, même si,le plus souvent, ils sont cantonnés dans des quartiersspécifiques. Pour ce qui concerne les villes et portsdes États latins d’Orient, le cosmopolitisme ne faitque s’accentuer encore sous l’autorité franque,puisque ces territoires étaient, déjà sous dominationmusulmane, des lieux fréquentés par de nombreuxchrétiens orientaux ou pèlerins occidentaux.

éloquent. En 1101, le roi Alphonse VIaccorde aux habitants de la ville desprivilèges qui montrent bien que lasociété est pluriethnique et que chacunedes communautés conserve ses lois et sesusages. De plus, la ville est ouverte auxcolons qui viennent de toute la Castilleet d’autres régions de la péninsule, accrois-sant encore, par leurs spécificités linguis-tiques ou leurs habitudes, l’impression debigarrure.

Enfin, les ports des États latins ne sontbien sûr pas en reste. Les terres conqui-ses par les Latins à la faveur de la premièrecroisade sont en effet, et bien avant cetévénement, des terres où de nombreusescommunautés ethniques et religieuses secôtoient. À titre d’exemple, on peut citerla forte présence arménienne dans lecomté d’Edesse surtout, mais aussi dansla principauté d’Antioche ou le royaumede Jérusalem. Les codes de lois institués

Pour en savoir plus…Quelle que soit l’espace géographique

envisagé, tous les grands ports de laMéditerranée sont des villes cosmopoli-tes, eu égard, en premier lieu, à la présencede nombreux marchands. Les grandesvilles sous domination musulmane,comme Alexandrie ou Ceuta, abritent desmusulmans d’origines diverses, auxquelss’ajoutent des marchands latins. Cesderniers obtiennent, dans les ports, desbâtiments appelés foundouks*. Ce systèmeva plutôt à l’encontre des contacts avecla population locale. En effet, lesmarchands restent cantonnés dans leurquartier, en compagnie des ressortissantsde leur ville d’origine, et sont surtout enrelation avec le personnel du bureau dela douane.

Pour ce qui concerne les villes sousdomination chrétienne, on retrouve lesmêmes phénomènes. Le cas de Tolède,reconquise en 1085 est, à cet égard,

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dans ces différents États tiennent comptede cette diversité ethnico-religieuse,comme le montre par exemple le cas dela Cour de la Fonde d’Acre, qui est unejuridiction compétente pour juger lesdifférends commerciaux entre les diffé-rentes «nations». On apprend ainsi quese côtoient dans la ville des Francs, desSyriens, des Juifs, des Arméniens, desNestoriens (voir document ci-dessous)…Ceci nous montre d’ailleurs que la diver-sité n’est pas seulement ethnique maiségalement religieuse. Outre les fidèles des trois religions du Livre, on trouve desadeptes de très nombreuses confessions :pour les chrétiens par exemple, des Latinset des Grecs côtoient les schismati-ques que sont les Monophysites ou encoreles Nestoriens. Cette variété sur le plan

religieux se matérialise par la présence denombreux lieux de culte et de cérémo-nies diverses. Ibn Jubayr, dans la relationqu’il fait de son voyage vers La Mecque,en 1183-1185, s’étonne d’ailleurs de lapromiscuité qui existe dans les villes etqui fait que certains musulmans se rassem-blent pour observer les rites des chrétiens,par exemple lors de la célébration desmariages.

Pour aller plus loin…# JANSEN (P.), NEF (A.) et PICARD (C.), La

Méditerranée entre pays d’Islam et mondelatin (milieu Xe -milieu XIIIe), Paris, Sedes,2000, p. 265-269.

# CARDAILLAC (L.) dir, Tolède XIIe-XIIIe sièclesMusulmans, Chrétiens et Juifs, le savoir et latolérance, Paris, éd. Autrement, 1991.


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La Cour de la Fonde à Acre

«Sachez qu’il doit y avoir dans la Fonde un bailli, homme loyal et de bonne renommée, quiaime à maintenir dans le droit toutes sortes de gens. Et il est tenu, par droit et par raison, defaire comparaître devant la Cour le Sarrasin comme le Syrien, le Syrien comme le Juif, le Juifcomme le Samaritain, et toutes autres manières de gens, également des chrétiens […]. Sachez qu’enla Fonde il doit y avoir six loyaux hommes jurés, à savoir quatre Syriens et deux Francs. Et ilssont tenus de juger toutes les plaintes qui viendront devant le bailli, par exemple au sujet dedettes, de gages perdus ou empirés, de location de maisons, et toutes autres choses qu’aient faitesun Syrien, un Juif, un Sarrasin, un Samaritain, un Nestorien, un Grec, un Jacobite ou unArménien […]. Les serments que doivent faire les gens cités devant la Cour de la Fonde doiventse faire ainsi : le Juif doit jurer sur la Torah, le Sarrasin sur le Coran, l’Arménien, le Syrienet le Grec doivent jurer sur la Sainte Croix et sur les Évangiles écrits dans leurs langues.»

Source : Livre des Assises de la cour des bourgeois, Paris, Imprimerie royale, 1843, chapitre CCXLI.

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Quelle chronologie pour les trois premièrescroisades ?

Arrivées en Orient à la fin de 1096, les arméesoccidentales multiplient dans un premier tempsles victoires, si bien que leurs chefs créent quatreÉtats. Le réveil musulman intervient lorsquela capitale de l’un de ces États, Edesse, est prisepar Zengi en 1144. Cet événement entraîne le départde la seconde croisade qui se termine en juillet 1148par un échec. Les progrès de Saladin et la pertede Jérusalem, en 1187, sont à l’origine du départde la troisième croisade. Lors de cette dernière,les croisés parviennent, en juillet 1191, à récupérerAcre, qui devient la nouvelle capitale des États latins.

Dorylée, sur les troupes du sultan* deRoum. Cependant, la traversée del’Anatolie se révèle délicate en particu-lier à cause du manque cruel de vivres etd’eau dans ces hautes terres quasi déser-tiques. Malgré ces conditions difficiles,le gros de l’armée parvient à Iconium puis,par Héraclée et Césarée gagne les alen-tours d’Antioche, en passant donc par lesrégions de l’Anti-Taurus où elle trouvele soutien des populations arméniennes.Ce n’est qu’en octobre 1097 que les trou-pes mettent le siège devant Antioche.

Avant même l’arrivée devant Antioche,une partie de l’armée, conduite parTancrède et Baudouin de Boulogne s’estséparée du reste pour aller occuper laCilicie. Là, Baudouin de Boulogne, appelépar les habitants de la ville, fonde enmars 1098 le premier État latin, le comtéd’Edesse. Pendant ce temps, le siège

Pour en savoir plus…Après le concile de Clermont, en

novembre 1095, la croisade populaireprend, la première, le départ, conduite parPierre l’Ermite. Arrivés à Constantinople,les croisés demandent à Alexis Comnènede les faire passer sur la côte asiatique oùils se font massacrer le 21 octobre 1096.Peu de temps après, les quatre arméesconduites par les barons parviennent à leurtour dans la capitale byzantine. Aprèsquelques négociations avec l’empereur,elles gagnent également l’Asie Mineureoù elles remportent une série de victoi-res. Le 19 juin 1097, après sa capitula-tion, la ville de Nicée est remise aux Grecs,conformément aux accords conclus avecle basileus* qui prévoyaient un retour àl’Empire des places autrefois byzantines.

Le 1er juillet de la même année, les croi-sés remportent une grande bataille à

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d’Antioche se poursuit. Ce n’est qu’enjuin 1098 que Bohémond, par traîtrise,parvient à s’emparer de la ville. Mais lescroisés se trouvent à leur tour assiégés danscelle-ci, pendant un mois, par l’atabeg*de Mossoul. Finalement, Bohémondparvient à chasser les troupes adverses etla ville devient la capitale d’un nouvelÉtat, la principauté d’Antioche. Par cettefondation, Bohémond rompt définitive-ment avec les Byzantins qui réclamaientle retour de la ville d’Antioche dans leurgiron. Enfin, les croisés, en juillet 1099,s’emparent de Jérusalem : la premièrecroisade est achevée et Godefroy deBouillon, qui refuse le titre de roi, devientavoué du Saint-Sépulcre. Quelquesconquêtes postérieures permettent àRaimond de Saint-Gilles et à ses descen-dants de fonder le comté de Tripoli, aprèsla prise de cette dernière ville en 1109.

À partir des années 1130, le réveil del’islam met en danger les États nouvel-lement créés. En 1144, l’atabeg Zengis’empare d’Edesse : le pape Eugène III parune bulle du 1er décembre 1145 prêchela seconde croisade destinée à récupérerla ville. Les deux armées, conduites parle roi de France Louis VII et l’empereurConrad III, arrivent à Constantinople en septembre-octobre 1147 et négocientleur passage avec l’empereur Manuel.Passées en Asie Mineure, elles ne parvien-nent à aucun résultat et seuls quelquescontingents gagnent Jérusalem. Deconcert avec les barons du royaume, lescroisés décident alors de mettre le siègedevant Damas du 24 au 28 juillet 1148.L’échec de cette initiative met fin à ladeuxième croisade qui a été une déroute

complète. Comme la prise d’Edesse avaiten 1144 déclenché l’expédition, celle deJérusalem par Saladin en octobre 1187est à l’origine de la troisième croisadeconduite par le roi de France PhilippeAuguste, le roi d’Angleterre RichardCœur de Lion, et l’empereur Frédéric 1er

Barberousse. Alors que ce dernieremprunte un itinéraire terrestre, les deuxrois gagnent Acre par la mer (RichardCœur de Lion s’emparant, au passage, del’île de Chypre). Le 12 juillet 1191, Acretombe aux mains des croisés devenant lanouvelle capitale des États latins d’Orient,ceci jusqu’à sa chute, un siècle plus tard.Philippe Auguste rentre immédiatementen France alors que le roi d’Angleterrecontinue de guerroyer. Saladin et luisignent finalement une trêve, le 2 septem-bre 1192. L’Ayyoubide reconnaît le nouvelÉtat franc, étroite bande côtière de Tyr àJaffa. Les croisés rendent Ascalon à Saladinqui promet d’en raser les murs et d’ou-vrir l’accès de Jérusalem aux pèlerinssans armes. En octobre 1192, RichardCœur de Lion rembarque pour l’Occident.

Pour aller plus loin…46 - 50 - 53 - 56

# BALARD (M.), Croisades et Orient latin, XIe-XIVe

siècles, Paris, Armand Colin, 2001.# RICHARD (J.), Histoire des Croisades, Paris,

Fayard, 1996.# MORRISSON (C.), Les Croisades, 9e éd., Paris,

coll. «Que sais-je», n° 157, PUF, 2003.Les ouvrages les plus nombreux portent sur lapremière expédition, par exemple :# FLORI ( J.), La première croisade. L’Occident

chrétien contre l’Islam, Paris, éd. complexe,1997.


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Annexe IIChronologie

1055 : prise de Bagdad par le seljoukide Tughril Beg qui devient sultan.

1070 : fondation de Marrakech par les Almoravides.

1071 : double défaite des Byzantins, à Bari face aux Normands, et à Mantzikert

face aux Turcs.

1072 : prise de Palerme par les Normands.

1081 : avènement de la dynastie des Comnènes à Byzance. Règne d’Alexis 1er

(1081-1118)

1082 : privilège commercial accordé par l’empereur byzantin à Venise.

1085 : prise de Tolède par Alphonse VI.

1086 : victoire des Almoravides sur les Castillans à Zallaqa.

1092 : mort de Malikshâh. Début de la dislocation de l’Empire seljoukide.

Mars 1095 : concile de Plaisance.

Novembre 1095: concile de Clermont. Urbain II prêche la première croisade.

Fin 1096 : arrivée des armées de la croisade des Barons à Constantinople.

Juillet 1097 : victoire des croisés sur Kilidj Arslan 1er à Dorylée.

Mars 1098 : fondation du comté d’Edesse par Baudouin de Boulogne.

Juin 1098 : fin du siège d’Antioche, fondation de la principauté du même nom

par Bohémond de Tarente.

Juillet 1099 : prise de Jérusalem par les croisés. Godefroy de Bouillon devient avoué

du Saint-Sépulcre.

1100 : Baudouin 1er devient roi de Jérusalem.

1104 : prise d’Acre par les croisés.

1109 : prise de Tripoli. Bertrand de Saint-Gilles devient comte de Tripoli.

1111 : privilège commercial accordé par l’empereur byzantin à Pise.

1118 : prise de Saragosse par Alphonse le Batailleur.

1118 : fondation de l’ordre du Temple.

1118-1143 : règne de l’empereur Jean II Comnène.

1122 : concordat de Worms.

1126 : naissance d’Averroès à Cordoue.

1130 : Roger II roi de Sicile (1130-1154).

1135 : naissance de Maïmonide à Cordoue.

1136-1138 : expédition de Jean Comnène en Cilicie et en Syrie.

211

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1139 : fondation du royaume du Portugal.

1142 : Pierre le Vénérable fait traduire le Coran.

1143-1180 : règne de l’empereur byzantin Manuel Comnène.

1144 : prise d’Edesse par Zengi.

Décembre 1145 : bulle du pape Eugène III lançant la seconde croisade.

Mars 1146 : saint Bernard prêche la croisade à Vézelay.

1147 : les Almohades chassent les Almoravides et occupent Marrakech.

Juillet 1148: défaite de la seconde croisade devant Damas.

1151 : traité de Tudillen.

1154 : prise de Damas par Noûr al-Dîn.

1154 : publication du Livre de Roger d’al-Idrisî.

1158-1159 : expédition de Manuel Comnène en Cilicie et en Syrie.

1169 : Saladin devient le maître de l’Egypte au nom de Noûr al-Dîn.

1171 : fin du califat fatimide en Egypte.

1174 : mort de Noûr al-Dîn. Saladin prend Damas.

1176 : Manuel Comnène est battu par les seljoukides à Myrioképhalon.

1183 : Saladin s’empare d’Alep.

1183-1185 : pèlerinage d’Ibn Jubayr.

1185 : début de la dynastie des Ange à Constantinople avec Isaac II.

1187 : Saladin écrase les Francs à Hattîn et prend Jérusalem.

1188-1189 : Frédéric 1er Barberousse, Henri II Plantagenêt et Philippe Auguste pren-

nent la croix.

1189-1192 : troisième croisade.

1191: prise de Chypre par Richard Cœur de Lion. Prise d’Acre par les croisés.

1193 : mort de Saladin.

1195 : les Almohades battent le roi de Castille à Alarcos.

1204: prise et pillage de Constantinople par les armées de la quatrième croisade.

1204-1261 : Empire latin d’Orient.

1212 : victoire des chrétiens sur les Almohades à Las Navas de Tolosa.

212

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215

Index

Abd al-Malik: 74

Abd al-Rahmân 1er : 13, 27

Abd al-Rahmân III : 13, 41

Aboû Bakr: 5

Aboû Ya‘koûb Yoûsuf : 81

Aboû Yoûsuf Ya‘koûb al-Mansoûr: 81

Adhémar de Monteil : 45

Afdal Noûr al-Dîn Ali : 83

al-‘Adîd: 59

Al-Afdal : 84

Al-‘Azîmî: 55

Albert d’Aix: 46, 94

Albert le Grand: 83

Al-Boukhâri : 11

Alexandre de Gravina: 84

Alexis 1er Comnène: 40, 43

Alexis III Ange: 3

Alexis IV Ange: 3

Alexis V Mourzouphle: 3, 52

Al-Fadil : 83

Al-Hâkim: 18, 29, 57

Al-Zarqalî : 77

Alî : 12, 55

Al-Idrîsi : 17, 76, 93

Aliénor d’Aquitaine: 33, 38

Al-Makhzoumi: 65

Al-Mansoûr: 17, 27, 28, 81

Al-Mouqtadi : 55

Al-Moustansir : 55

Al-Mutawakkil : 29

Alp Arslan: 40

Alphonse Dupront: 97

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Alphonse Henriquez: 38

Alphonse 1er le Batailleur : 38, 42

Alphonse II le Chaste : 17

Alphonse VI: 23, 24, 30, 38, 42, 77

Alphonse VIII : 42

Al-Sulamî: 55, 56

Amaury 1er de Jérusalem: 33, 54, 58, 59, 79, 82, 84, 87, 95

Anastase le Bibliothécaire : 80, 88

Andronic 1er Comnène: 3, 4, 71

Anne Comnène: 4, 33, 40, 43 , 46, 49, 50, 71, 86, 91, 94

Anselme de Havelberg: 85

Anthémios de Tralles : 16

Arnaud Mir de Tost : 78

Averroès : 81

Avicenne: 77, 82

Awetik‘ : 63

Badr al-Jamâli : 55

Basile 1er : 3

Baudouin de Boulogne: 45, 51, 53, 54, 63, 92, 94

Baudouin de Flandres : 52

Baudouin du Bourcq: 53

Baudouin III : 82, 91

Baudri de Dol : 44, 94

Bégon, abbé de Sainte-Foy: 17

Bela III de Hongrie

Bernard de Clairvaux: 60

Berthe de Frise : 7

Bertrade de Montfort : 7

Bohémond de Tarente: 45, 50, 53, 54, 62, 63, 86, 87, 94

Boniface de Montferrat : 52

Burchard de Strasbourg: 65

Charlemagne: 10, 38, 48, 78

216

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217

Claude Cahen: 97

Conon de Béthune: 96

Conrad III : 51, 64

Constance de Sicile : 38

Constantin le Grand: 26, 57

Constantin Monomaque: 57, 75

Daimbert de Pise : 47

Dandolo, doge de Venise : 47

Diego Gelmirez: 17, 24

Duqâq: 5

Etienne de Blois : 94

Etienne de Hongrie : 38

Etienne de Sancerre : 1

Eugène III : 51, 64

Eustache de Boulogne: 45

Euthyme Zigabène: 90

Ferdinand III : 42

Foucher de Chartres : 8, 44, 63, 88, 92, 94, 95

Frédéric 1er Barberousse : 6, 25, 27, 38, 51, 65

Frédéric II : 6, 38

Gaston IV de Béarn: 89

Geoffroy de Villehardouin: 96

Georges Maniakès : 40

Gérard de Crémone: 77, 82

Gilles de Rome: 83

Girard d’Angoulême: 89

Godefroy de Bouillon: 45, 50, 51, 53, 54

Gratien: 31

Grégoire VII, pape: 6

Guglielmo Raimonde Moncada: 80

Guibert de Nogent: 34, 43, 44, 46, 48, 88, 94

Guillaume de Champeaux: 35

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218

Guillaume de Tyr: 54, 62, 82, 84, 85, 87, 95

Guillaume II de Sicile : 16, 85, 93

Guillaume X d’Aquitaine: 1, 33

Gunther de Bamberg: 18

Gunther de Pairis : 96

Henri de Bourgogne: 38

Henri II, roi d’Angleterre : 1, 33, 38

Henri III, empereur d’Occident: 6

Henri IV, empereur d’Occident: 6

Henri V, empereur d’Occident: 6

Henri VI, empereur d’Occident: 38

Hermann de Carinthie : 80

Hugues de Payns: 60, 64

Hugues de Puiset : 1

Hugues de Saint-Victor : 35

Ibn al-Qalânisî : 55, 94

Ibn Jubayr: 19, 23, 36, 37, 72, 76, 84, 85

Innocent III, pape: 42, 47, 52, 70, 96

Innocent IV, pape: 6

Isaac Israeli : 82

Isaac II Ange: 3, 4, 52

Isidore de Milet : 16

Jacques de Vitry: 30, 95

Jacques 1er d’Aragon: 42

Jean, archevêque de Tolède: 77

Jean Damascène: 90

Jean de Wurzburg: 18

Jean Flori : 18, 46, 49, 88, 97

Jean II Comnène: 3, 9, 16, 33, 40, 41, 62, 75, 94

Jean Kinnamos: 75

Jean Richard: 97

Jean sans Terre : 1, 2, 38

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219

Jean, patriarche d’Antioche: 4

Johannès Scriba: 65

Jonathan de Lunel : 83

Justinien: 16, 26, 87

Kilidj Arslan II : 39

Konrad Von Krösigk: 78

Léon d’Ochrida: 9

Léon IX, pape: 9

Louis VI: 1, 15, 38

Louis VII : 1, 8, 15, 21, 33, 38, 51, 60, 64, 87, 94

Louis IX (saint Louis) : 79

Mahomet: 5, 11, 12, 19, 29, 80, 88, 90, 95

Malikshâh: 5, 39, 40, 55, 56

Manuel 1er Comnène: 3, 41, 51, 58, 62, 71, 75, 79, 84, 87, 90, 94, 95

Marc de Tolède: 80

Marie Comnène: 33, 79

Marsile : 89

Matthieu d’Edesse : 94

Maurice de Sully : 7

Michel Cérulaire : 9

Michel Choniatès : 75

Michel Italikos : 75

Michel le Syrien: 94

Michel Psellos : 75

Michel VIII : 52

Nicéphore Basilakès : 75

Nicéphore Bryenne: 33

Nicéphore III Botaneiatès : 3

Nicétas Choniatès : 75, 79, 90, 96

Nicolas II, pape: 6, 40

Nizâm al-Mulk: 36

Noûr al-Dîn: 5, 19, 28, 36, 39, 56, 58, 59, 83, 89

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220

Otton 1er : 6, 38

Ousâma Ibn Munqidh: 91

Outhmân: 11, 12

Pascal II, pape: 6

Paul Alphandéry: 97

Pegolotti : 65

Philippe Auguste : 1, 2, 25, 38, 47, 51

Philippe de Novarre : 34

Philippe de Souabe: 52

Philippe 1er, roi de France: 1, 7, 45

Philippe le Bel : 60

Photius : 9, 10

Pierre Alphonse: 80

Pierre Chrysolanus: 10

Pierre d’Amiens: 96

Pierre de Poitiers : 80

Pierre de Tolède: 80

Pierre l’Ermite: 45, 46, 50, 51, 86, 97

Pierre le Vénérable : 80

Pierre Tudebode: 94

Pierre III d’Aragon: 85

Raimond Bérenger IV: 30

Raimond d’Aguilers : 50, 94

Raimond de Poitiers : 41

Raimond de Saint-Gilles : 54

Raimond II de Tripoli : 61

Raoul de Caen: 88

Renaud de Châtillon: 59

René Grousset : 97

Richard Cœur de Lion: 51

Robert de Clari : 87, 96

Robert de Ketton: 80

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221

Robert de Molesme: 7

Robert le Moine: 44, 94

Robert Guiscard: 40, 41, 45, 71, 86

Roger II de Sicile : 9, 38, 70, 71, 74, 76, 85, 93

Romain IV Diogène: 40

Romano Mairano: 65

Saladin: 5, 27, 36, 39, 47, 51, 52, 56, 58, 59, 60, 62, 65, 66, 83, 98

Salomon ibn Gabirol : 82

Samuel ibn Tibbon: 83

Sanche III : 60

Seawulf : 18

Shîrkoûh: 56, 58, 59

Suger : 1, 15

Süleyman ibn Qutulmush: 39, 40

T‘oros : 53, 63

Tancrède: 51, 53, 86, 88

Théodore Prodrome: 75

Théophane: 80, 88

Thibaut de Champagne: 52

Thomas d’Aquin: 81, 83

Tughril Beg: 39

Tughtegin: 5, 33

Turpin: 89

Tutush: 5, 33, 39

Tzachas : 40

Umar ibn Abd al-Azîz : 29

Umar ibn-al-Khattâb: 29

Urbain II : 44, 45

Yoûsouf ibn Tashfîn: 5, 27, 39

Yves de Chartres : 6

Zengi : 41, 51, 56, 58, 59, 64

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222

Bibliographie

Il convient de signaler tout d’abord les différents lexiques, dictionnaires et ency-clopédies qui sont particulièrement utiles pour compléter les informations données,trouver les définitions de certains termes non explicités ici….

Le Moyen Âge en général

FEDOU (R.) dir.Lexique historique du Moyen Âge, Paris, Armand Colin, 1989.

GAUVARD (C.), de LIBERA (A.) et ZINK (M.) dir.Dictionnaire du Moyen Âge, Paris, PUF, 2002.

VAUCHEZ (A.) dir.Dictionnaire encyclopédique du Moyen Âge, 2 vol., Paris, éd. du Cerf, 1997.

L’islamSOURDEL (D. et J.)

Dictionnaire historique de l’islam, Paris, PUF, 2004.

Byzance

Il n’existe par contre, en langue française, aucun dictionnaire consacré spécifique-ment à Byzance.

La consultation de manuels d’histoire du Moyen Âge peut être également très utile.Les plus utilisés en premier cycle universitaire sont :BALARD (M.), GENET (J.-P), ROUCHE (M.),

Le Moyen Âge en Occident, Paris, Hachette Supérieur, 1990.DUCELLIER (A.), KAPLAN (M.), MARIN (B.)

Le Moyen Âge en Orient, Byzance et l’Islam, Paris, Hachette Supérieur, 1990.KAPLAN (M.) dir.

Le Moyen Âge, XIe-XVe siècle, Paris, Bréal, 1994 t. II.

La Méditerranée

Il existe, ensuite, un ouvrage portant sur la question étudiée, dans la collection«Que sais-je ?» :CARIOU (D.)

La Méditerranée au XIIe siècle, Paris, PUF, 1997.

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223

Rapports entre les pays d’Islam et le monde latin

Pour ce qui concerne les rapports entre les pays d’Islam et le monde latin, il estpossible d’utiliser les ouvrages parus dans le cadre de la question posée au Capes externed’histoire et géographie : «Pays d’Islam et monde latin, 950-1250». Même si la chro-nologie est plus large, ces ouvrages apportent de nombreuses informations sur le XIIe

siècle, les affrontements militaires, mais aussi les contacts commerciaux et culturels.Nous en signalerons ici deux, parmi d’autres :GOURDIN (P.) et MARTINEZ-GROS (G.) dir.

Pays d’Islam et monde latin 950-1250, Paris, Atlante, 2001. Cet ouvrage, de la col-lection « Clefs concours» se présente sous forme de fiches de synthèse, portant surdes thèmes, des personnages, des dynasties, des lieux… Il est donc très facile d’u-tilisation pour qui cherche un complément sur un point précis.

JANSEN (P.), NEF (A.) et PICARD (C.)La Méditerranée entre pays d’Islam et monde latin (milieu du Xe-milieu du XIIIe), Paris,Sedes, 2000. Cet ouvrage très complet étudie en trois parties les aspects majeurs,politique, économique et culturel.

Les croisades

Il faut également signaler des ouvrages portant sur un point particulier de la ques-tion étudiée, à savoir les croisades. Deux d’entre eux sont de très bonnes synthèses :BALARD (M.)

Croisades et Orient latin, XIe-XIVe siècle, Paris, Armand Colin, 2001.RICHARD (J.)

Histoire des Croisades, Paris, Fayard, 1996.

On peut également ajouter un ouvrage très complet, qui est en fait le catalogued’une exposition qui a eu lieu dans l’ensemble conventuel des Jacobins de Toulouse,du 16 mai au 1er août 1997, très richement illustré et qui contient des articles écritspar les meilleurs spécialistes des croisades :REY-DELQUE (M.), dir.

Les croisades, l’Orient et l’Occident d’Urbain II à Saint Louis (1096-1270), Toulouse,Electa, 1997.

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224

Histoire de l’Empire byzantin

Enfin, comme les ouvrages signalés dans la rubrique précédente ne portent que surles relations entre pays d’Islam et monde latin, signalons quelques manuels de réfé-rence sur l’histoire de l’Empire byzantin :CHEYNET (J.-C.)

Byzance. L’Empire romain d’Orient, Paris, Armand Colin, 2001.DUCELLIER (A.)

Byzance et le monde orthodoxe, Paris, Armand Colin, 1986.KAPLAN (M.)

Tout l’or de Byzance, Paris, Gallimard, coll. «Découvertes », 1991.

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Isabelle AUGÉ

40

PRIX : . . . . . . . . . . . . . . .15 €ISSN : . . . . . .1630-0408ISBN :2-86626-052-XRÉF : . . . . . .340QA052


La Méditerranée au XIIe siècle est bordée par trois civilisations : l’Occident chrétien en plein essor mais aussi en pleine restructuration ; le monde musulman, fractionné sur le plan politique et uni par une culture, une langue et une religion et enfin l’Empire byzantin, encore puissant mais en proie à de nombreuses attaques.Au-delà de l’étude des spécificités de chacune de ces civilisations, cet ouvrage vise à mettre en évidence les contacts qui s’établissent entre elles, contacts qui peuventêtre militaires (avec le phénomène majeur que sont les croisades) mais aussi commerciaux ou encore culturels.

Isabelle AUGÉ

Maître de conférence à l’université Paul Valéryde Montpellier

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la méditerranée au xii siècle · comment les connaissances sont-elles transmises dans le monde...

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