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LA MÉDIATION CULTURELLE Guide de projets _ brossard.ca

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La médiation cuLtureLLe

Guide de projets_

brossard.ca

Atelier créatifJournées de la culture, 2016

© Ville de Brossard

taBLe deS matiÈreS_

3 Contexte

4 Construire son projet pas à pas4 - Définir ses intentions

5 - Organiser le projet

7 - Communiquer et mobiliser

8 - Évaluer les processus

10 - Documenter et diffuser

11 arrimer l’aCtion Culturelle au projet soCial

13 ConClusion

14 pour en saVoir plus

conteXte_ce guide Sur La médiation cuLtureLLe S’adreSSe à touS LeS intervenantS déSirant mettre en œuvre deS projetS artiStiqueS et cuLtureLS qui engagent LeS citoyenS.

L a médiation culturelle pose deux grands enjeux à la fois : comment favoriser l’accès aux productions et aux lieux culturels pour le grand nombre de personnes, tout en

faisant que ces dernières se les approprient de façon sensible?

Bien que couvrant un vaste territoire d’intervention, le champ de la médiation culturelle porte une ambition centrale, celle de créer des liens entre des univers différents. L’action culturelle d’aujourd’hui s’inscrit dans une réflexion plus large qui situe la culture au cœur du développement social, économique et durable des communautés. Elle est nourrie par des modalités de concertation et de coopération entre les acteurs socioéconomiques et culturels. De ces collaborations émergent de nouveaux savoir-faire, des techniques, des apprentissages et des valeurs.

Ce guide vise à valoriser des méthodologies et des outils concrets pour faciliter la mise en oeuvre de projets de médiation culturelle. Il a été réalisé dans le cadre de l’Entente de développement culturel avec le ministère de la Culture et des Communications et découle du plan d’action 2016-2018 de la Politique culturelle de la Ville de Brossard.

3La médiation culturelle

Guide de projets

définir SeS intentionS

L e projet de médiation culturelle est indissociable du contexte dans lequel il s’insère : territoire, structure, citoyen. Le

cheminement du projet se fera en fonction de qui on est et d’où on est. La première question à se poser peut se résumer ainsi: quelles sont nos intentions? Sont-elles essentiellement artistiques, pédagogiques ou sociales? Souhaite-t-on sensibiliser un public, transmettre des compétences, améliorer un milieu de vie?

Le projet et ses activités découleront des intentions et des objectifs de départ. Il faut être motivé par une idée, comprendre à quoi elle servira, et à partir de là, cibler les attentes, les finalités, les bénéficiaires et les partenaires.

Il est important de connaître le contexte et le milieu dans lequel on veut s’inscrire. L’étape d’idéation inclut un diagnostic du terrain où il sera profitable de consulter des personnes

expérimentées, d’évaluer les besoins en ressources, d’identifier les financements possibles, d’établir des ententes. C’est le moment de mettre en commun, de tester l’idée du projet, et de rédiger dans un document synthétique le contexte et les objectifs. Voici des exemples de questions à répondre.

- Est-ce que notre projet est adapté au contexte identifié?

- Quels enjeux faut-il résoudre?

- Est-ce que projet peut bénéficier d’appuis?

- Comment allons-nous générer ces partenariats?

Il est souhaitable de bien identifier les parties prenantes1 à impliquer dans le projet (groupe communautaire, institution culturelle, école, municipalité, commanditaire, etc.) et de comprendre leurs intérêts et attentes. Par ailleurs, les projets de médiation culturelle visent toujours des personnes qui vont en bénéficier directement ou indirectement : qui sont-elles?

1 On entend par partie prenante une personne ou un groupe susceptible d’avoir un impact sur le projet ou les activités de l’organisation, d’en être affecté ou qui considère être concerné par le projet ou les activités. La partie prenante peut être interne à l’organisation (employés, bénévoles, membres du conseil d’administration) ou externe (participants, publics, partenaires, subventionnaires, donateurs, commanditaires, experts…)

CONSTRUIRE SON PROJET PAS À PAS_

À retenir.. .La qualité de la préparation est très importante pour arrimer un projet artistique aux réalités du milieu visé d’autant plus s’il s’agit d’un environnement éloigné de l’action culturelle. Il faut prendre le temps de bien concevoir et argumenter le projet pour augmenter sa crédibilité auprès des partenaires et susciter de l’adhésion.

4

organiSer Le projet

Q ue l’action de médiation culturelle prévue soit de courte ou longue durée, il est utile de l’insérer dans

une méthodologie de projet. Quelques outils simples de gestion peuvent faciliter le suivi et le bon déroulement des activités.

L’étape du diagnostic a permis de cerner les besoins, de définir le contexte et de repérer les opportunités. Il s’agit maintenant d’établir le cadre de réalisation du projet en établissant avant tout les objectifs et les résultats attendus.

Les objectifs généraux traduisent les grandes intentions recherchées : artistiques, pédagogiques, sociales, individuelles ou collectives. Les objectifs opérationnels sont les moyens concrets permettant de réaliser les buts généraux. Les résultats attendus sont les améliorations, les changements, les effets produits par les activités. On part toujours d’un besoin et d’une situation à améliorer.

- objectifs visés (besoins)

- stratégie, outils et activités pour changer la situation

- Résultats attendus (effets)

SITUATION DE DÉPART

DÉROULEMENT DU PROJET

SITUATION D’ARRIVÉE

5La médiation culturelle

Guide de projets

Une fois les objectifs et les résultats identifiés, il faut décliner les trois grandes étapes du chemin du projet que sont la stratégie, les activités et les moyens. Par exemple :

- Quelle est la stratégie pour mobiliser les participants?

- Quelles collaborations doivent être mises en place avec les partenaires?

- Quelles sont les activités les plus intéressantes à réaliser?

- De quelles ressources financières, matérielles et humaines a-t-on besoin?

- Quels vont être les mécanismes de suivi et d’évaluation?

Quand on choisit une stratégie, on élabore différents scénarios envisagés comme des solutions pour répondre aux objectifs; on anticipe les obstacles, les contraintes potentielles et les risques.

Une fois les étapes déterminées, il faut estimer le temps nécessaire à leur mise en œuvre. Un échéancier de réalisation permet de réfléchir à l’agencement des activités les unes par rapport aux autres. Il permet de visualiser l’ensemble du projet dans sa durée et peut ainsi être conçu comme instrument de suivi.12

Les moyens et le temps nécessaires à la réalisation du projet sont ensuite transposés en coûts et en sources de revenus. Un budget prévisionnel doit être équilibré en matière de dépenses et de revenus. Au-delà de la tenue des activités même, le budget doit tenir compte des frais de développement; de suivi, de documentation et d’évaluation; de gestion; et des imprévus réalistes.

2 Le modèle du diagramme de Gantt est à cet effet un outil très utile de représentation visuelle d’un projet. La colonne de gauche du tableau décrit la liste des activités alors que la ligne d’en-tête représente les unités de temps. Voir à titre d’exemple le site gantt.com

À retenir.. .Organiser son projet de médiation culturelle, c’est lui donner un cadre, un budget, un échéancier. Mais on garde de la souplesse pour s’adapter! Une méthodologie de projet est une façon de donner du sens aux actions, de les planifier pour mieux prévenir les risques et répondre aux attentes. Elle peut être conçue en partenariat et ne doit pas être un frein à la créativité.

Atelier des guitares de l’École de musique, 2015

© Robert Côté

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communiquer et moBiL iSer

L a mise en œuvre de projets de médiation passe par des activités continues de communication et de mobilisation. Plus

le projet est complexe, plus il demande la constitution d’alliances et de partenariats. La médiation culturelle se déploie dans une logique de réseau qui permet de construire ensemble les projets.

Les activités de communication servent à :

- convaincre, influencer, susciter de l’adhésion;

- concerter, nouer des liens, partager;

- informer, représenter, illustrer;

- rassurer, encourager, féliciter.

Au début du projet, il est souvent nécessaire de convaincre des acteurs locaux pour les associer à la démarche. Qui peut vous aider à concevoir et à mettre en œuvre le projet? La rédaction d’un document de présentation précédera le contact direct : on rencontre les gens et on les écoute.

Le recrutement de participants reste un défi dans la plupart des initiatives de médiation culturelle. Plus le réseau sera investi, meilleures seront nos chances que circule l’information auprès des groupes ciblés. On met à profit les réseaux sociaux et ceux de nos partenaires qui deviennent des relais naturels.

Pendant le déroulement du projet, la communication régulière permet d’accroître la visibilité des actions sur le territoire, de garder la communauté informée et de rassurer les subventionnaires et les commanditaires.

Au sein des équipes, la communication est aussi importante. Les activités de médiation culturelle avec des personnes de différents milieux comportent toujours une dose d’imprévu. Des difficultés peuvent surgir du travail en équipe : méconnaissance de l’autre, dédoublement des rôles de chacun, de l’artiste, du médiateur culturel, de l’intervenant social… Plus des canaux de dialogue seront ouverts, avec les participants comme avec les travailleurs, plus la part de risque sera diminuée.

La mise en place de partenariats peut se faire sur une base ponctuelle ou régulière, courte ou longue, formelle ou informelle. Cela dépend des caractéristiques du projet de médiation, des besoins du terrain et du contexte particulier de chaque situation. Dans tous les cas, les partenariats sont des occasions de partager des informations, des ressources et des savoir-faire pour enrichir les pratiques respectives. Le travail en complémentarité nécessite de développer des interfaces de communication: réunions d’étape, échéanciers partagés, vocabulaire commun.

À retenir.. .Les partenariats reposent sur une envie de travailler ensemble. Les différentes structures, culturelles, sociales, économiques, municipales ont des enjeux propres qui peuvent entrer en concurrence. Il faut prendre le temps de connaître nos partenaires éventuels, les façons de travailler et les objectifs respectifs. Dans le même sens, il faut se montrer flexibles, prêts à négocier et à s’adapter.

7La médiation culturelle

Guide de projets

évaLuer LeS proceSSuS

L ’évaluation est un cadre d’accompagnement des activités et des personnes pendant le déroulement

du projet de médiation culturelle. Il est important de l’intégrer dès le début, alors que l’on dialogue avec les partenaires et que l’on détermine les objectifs et les résultats souhaités.

Le processus de l’évaluation va de pair avec celui de la communication : on collecte des données, on partage des informations. Cela permet de dresser des bilans d’équipe en continu, de clarifier les attentes et d’ajuster le projet en cours de route s’il y a lieu. À la fin, la documentation recueillie est utilisée pour rédiger les rapports, diffuser les résultats et promouvoir le projet. Il reste très important d’impliquer les parties prenantes dans le processus et de partager les informations.

Le processus d’évaluation repose sur la collecte de données, à l’aide d’indicateurs qualitatifs ou quantitatifs, qui permettent de mesurer une situation à partir des objectifs fixés au départ.

Les indicateurs quantitatifs sont en général des nombres et des pourcentages pour exprimer des quantités : nombre d’activités; nombre de participants à l’activité; nombre de mentions dans les médias, etc. Ces données quantitatives de nature objective sont plutôt faciles à recueillir, mais elles ne suffisent pas toujours à rendre compte des processus à l’œuvre dans les projets de médiation culturelle. Pour cela, on ira chercher des indicateurs qualitatifs, plus subjectifs, comme le niveau d’appréciation des activités par les participants; la création de nouveaux liens sociaux entre les personnes; l’évolution des comportements au sein du groupe. On utilisera pour ce faire des outils tels des questionnaires pour les bénéficiaires, des journaux de bord pour les artistes-médiateurs ou encore des groupes de discussion pour tous.13

3 Des exemples d’outils d’évaluation sont disponibles dans les guides produits par Culture pour tous.PRONOVOST Marc, HARRISON-BOISVERT, Catherine (2015). L’évaluation de projets en médiation culturelle, Guide et Boîte à outils, Montréal. En ligne.

Circuit urbain de visites d’ateliers

d’artistes brossardois, 2016© Robert Côté

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L’évaluation complète d’un projet repose sur la participation et l’expression de toutes les parties prenantes. On peut évaluer l’impact du projet sur les bénéficiaires, mais aussi la qualité d’un partenariat, celle d’une équipe interne ou encore sa propre pratique comme intervenant en médiation culturelle.

Pour orienter le processus de l’évaluation, il faut formuler des questions auxquelles on cherche des réponses, pour nous-mêmes et pour nos partenaires. Dès le départ, il convient de se demander : quels sont les avantages à faire le projet? L’établissement de critères d’évaluation facilitera la démarche d’observation et d’analyse. Voici trois exemples de critères.

- Pertinence (sens et adéquation)

Est-ce que l’idée du projet est adaptée à la réalité locale? Est-ce qu’elle répond à un besoin exprimé? Est-ce que les activités sont pertinentes pour les bénéficiaires du projet?

- Efficience (utilisation rationnelle des moyens)

Avait-on les ressources nécessaires – financières, matérielles et humaines pour réaliser le projet? Les moyens mis en œuvre sont-ils suffisants pour réaliser les améliorations souhaitées? Les résultats justifient-ils les ressources engagées dans le projet?

- impact (retombées)

Les résultats attendus ont-ils été accomplis? Quels sont les effets concrets du projet auprès des participants et des partenaires? Est-ce qu’il y a des effets imprévus? Bienvenus? Non bienvenus?

À retenir.. .L’évaluation est un processus qui prend du temps et qui gagne à être intégré dès le début du projet. Entendue comme une démarche continue d’observation et de collecte de données, elle prend place au cours du projet et non seulement à la fin. Le processus évaluatif demande de clarifier les attentes, de comprendre les causes des échecs comme des réussites afin d’améliorer nos pratiques.

9La médiation culturelle

Guide de projets

documenter et diffuSer

L a documentation permet de rendre compte du projet, de le communiquer et de perpétuer sa mémoire. Il est

intéressant de prévoir des objets tels un carnet de bord, un album photo, des témoignages vidéo, une exposition… pour valoriser et laisser une trace sensible des temps forts du projet.

La diffusion de la documentation revêt diverses fonctions, notamment :

- donner accès aux éléments du projet à toutes les parties prenantes;

- valoriser les réalisations, les personnes et les organismes;

- exploiter les documents à diverses fins, promotionnelles, médiatiques, professionnelles;

- servir de référence pour les chercheurs et le milieu professionnel;

- assurer la mémoire du projet.

Lors d’une captation audiovisuelle, la question du droit à l’image ne doit pas être négligée. Ce droit donne à chacun le pouvoir d’autoriser ou de refuser l’enregistrement de son image sur un support et sa diffusion subséquente. Une entente de cession de droits à l’image doit alors être établie et signée par les participants au projet. Le consentement doit être formulé d’une manière claire et intelligible et obtenu avant l’utilisation de l’image. Il y a exception pour des images prises dans des lieux publics si une personne n’est pas le sujet principal, lorsque la photo a été prise de loin ou de dos, ainsi que pour des personnes avec des fonctions hautement médiatiques tels les politiciens et les célébrités dans l’exercice de leur vie publique. Dans le cas de personnes mineures, l’autorisation doit être obtenue auprès des parents.

Cette autorisation doit être précise, c’est-à-dire que l’intéressé doit savoir quelle utilisation va être faite de son image. L’entente doit ainsi contenir les éléments suivants14 :

- le type de supports sur lesquels l’image pourra être utilisée (ex. internet, télévision, imprimés);

- pour combien de temps;

- dans quel contexte (promotion du projet à des fins non lucratives);

- l’existence ou non d’une rémunération.

Avant la captation, il est important de faire signer des ententes, mais à la diffusion, il ne faut pas oublier les crédits, soit le nom de l’organisation ou de la personne qui détient les droits d’auteurs. On ajoute également une légende : nom du projet, nom des personnes photographiées, lieu ou contexte, année.

Finalement, il ne faut pas négliger l’archivage de la documentation. Pensez à vous doter d’outils simples pour faciliter le partage, la classification et la réutilisation des archives matérielles et numériques.

4 Un exemple d’entente est disponible sur le site de la CAPIC (Association canadienne des créateurs professionnels de l’image). En ligne.

À retenir.. .La diffusion de la documentation du projet est une occasion de réunir participants et équipes autour d’un bilan festif. Le travail de restitution permet de mettre en valeur le parcours et les créations des participants. Les documents réalisés pourront être partagés avec une diversité de partenaires de réalisation, de financement ou de diffusion assurant la visibilité et la pérennité des actions.

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conciL ier LeS oBjectifS

Plusieurs organismes à vocation sociale et éducative actifs sur le territoire de Brossard intègrent déjà des actions culturelles à leur programme d’activités : rencontres artistiques, ateliers créatifs, sorties culturelles. Le développement d’un projet de médiation au sein d’une structure dont la mission première n’est pas culturelle peut poser néanmoins des défis.

Dans la préparation du projet, surtout s’il s’agit de collaborations avec de nouveaux partenaires, il est important de réfléchir en amont à la conciliation des divers objectifs des parties prenantes. C’est ici que l’on inscrit la médiation culturelle dans des principes éthiques qui tiendront compte des motivations des artistes, des finalités des structures sociales, comme des intérêts des partenaires de soutien. La question éthique relève notamment de valeurs et de principes. Voici quelques questions d’ordre déontologique pour réussir des partenariats de qualité15.

5 L’association française Médiation culturelle a publié en 2008 la Charte déontologie de la Médiation Culturelle, un texte qui donne des orientations au métier de médiation. En ligne.

Se fonder danS une éthique d’actionS

La médiation culturelle s’inscrit dans une visée humaniste, dans la continuité de l’histoire des droits culturels26, qui incluent la diversité des cultures. Quelle vision de la culture partageons-nous? Quelle est la finalité de l’action artistique dans un cadre social?

S’ancrer danS La réaLité LocaLe

La conception du projet de médiation est toujours liée à son contexte d’inscription : le territoire, la structure, les citoyens ou les publics. Il faut développer une bonne connaissance du milieu, des acteurs culturels, de la population, de ce qui fait obstacle à la participation culturelle… et activer des partenariats.

6 Les droits culturels sont définis comme un ensemble de principes issus de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) et de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle (2001). La Déclaration de Fribourg (2007) a proposé de rassembler et de préciser les éléments de droit culturel dispersés dans les déclarations précédentes. Les droits culturels mettent l’accent sur la reconnaissance des identités culturelles, l’accès aux ressources culturelles par l’éducation et la circulation des savoirs, l’inclusion par le partage des patrimoines, et la connaissance du territoire dans lequel on vit pour mieux l’habiter. Source : Wikipédia

ARRIMER L’ACTION CULTURELLE AU PROJET SOCIAL_

11La médiation culturelle

Guide de projets

favoriSer une participation de quaLité

La médiation culturelle reconnaît la compétence de chacun dans la mise en œuvre du projet partagé. Elle met la culture au cœur du développement des personnes et de la collectivité. Le croisement des savoirs et des pratiques rend plus riche l’expérience. Quelle place donner aux personnes accompagnées?

intégrer La notion de riSque

Les projets de médiation culturelle se déploient souvent dans des contextes moins familiers qui demandent aux intervenants d’innover, de prendre des risques et de savoir s’adapter. Le projet partagé n’équivaut pas à du consensus à tout prix; il faut conserver et susciter son sens critique et celui des participants.

S’ inScrire danS La durée

La temporalité est une notion cruciale dans la mise en œuvre des projets de médiation culturelle. La qualité de la préparation est déterminante. Il faut du temps pour construire des relations de confiance mutuelle avec les partenaires et les participants. Pour cela, il est pertinent de penser dès le départ à la pérennité des initiatives et à l’autonomie des projets.

Projet « En masse » au Mail Champlain

Journées de la culture, 2015© Robert Côté

12

Tableau inspiré du Guide de la médiation culturelle dans le champ social (Tous bénévoles, 2015)

queStionS aide-mémoire

- Quoi? Que veut-on faire exactement?

- Pourquoi? Quelles sont les raisons du projet?

- Pour qui? Est-ce qu’on cible les bons groupes? Est-ce qu’on connaît les bénéficiaires?

- Avec qui? Quels sont les principaux acteurs du projet? Les alliés?

- Quand? À quel moment? Pour quelle durée?

- Où? Dans quels lieux?

- Comment? Par quelles étapes? Avec quels moyens?

Un projet de médiation culturelle se développe de façon optimale dans une approche partenariale, ancré dans des valeurs collaboratives et soutenu par une méthodologie de projet. À vous de jouer!

ENJEUX

PROJETStratégie, activités, moyens

TERRITOIREContexte local

Partenariats

ÉThIqUEMotivations

Vision de la culture

ORgANISATIONMission

ressources

CONCLUSION_

13La médiation culturelle

Guide de projets

pour en Savoir pLuSBOREL, Virginie (dir.). (2015) Le guide de la médiation culturelle dans le champ social, Paris, Tous Bénévoles, 128 pages.

JACOB, Louis et BÉLANGER Anouk. (2014). Les effets de la médiation culturelle : participation expression, changement, Étude partenariale réalisée à Montréal, 2011-2013, Ville de Montréal, 113 pages. En ligne.

LECLERC, Stéphane et PARADIS, Judith (2013). Guide de bonnes pratiques en matière de médiation culturelle destinée aux personnes aînées, CRÉ - Montérégie Est, 38 pages.

MÉDIATION CULTURELLE ASSOCIATION (2008). Charte déontologique de la médiation culturelle, Lyon, 7 pages. En ligne.

PRONOVOST Marc et HARRISON-BOISVERT, Catherine (2015). L’évaluation de projets en médiation culturelle, Montréal, Culture pour tous, 17 pages. En ligne.

QUINTAS, Eva (2014). Mise en œuvre de projets de médiation culturelle, Montréal, Culture pour tous, 10 pages. En ligne.

équipe de réaLiSationVille de BrossardLoisir, culture et vie communautaireT 450 [email protected]

Recherche et rédaction Eva Quintas, consultante en gestion des arts

Design graphique Julien Berthier

Février 2017

CE PROJET EST RÉALISÉ

GRâCE À UNE CONTRIBUTION

FINANCIèRE DU MINISTèRE

DE LA CULTURE ET DES

COMMUNICATIONS.

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Atelier Mes premiers pas au théâtre, 2016© Ville de Brossard

Projet « En masse » au Mail ChamplainJournées de la culture, 2015© Robert Côté

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