la marche des bêtes - mara pop

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     Épilogue

    Chaque matin, à quatre heures pile, je me fais réveiller par mon chat. Ilcommence par me marcher sur la tête et continue son chemin vers les fleursartificielles qui se trouvent sur le bureau et qu’il aime tant mordiller.

     Autrefois, la première pensée qui me passait par la tête c’était  : « Oh, non! Pas mon bureau! » Comme si mon bureau était plus important que lui. Lui,un chat, un animal, un être sensible qui a apporté tant de bonheur à moi et

    ma famille. Pourquoi me sentais-je tant alarmée par le fait que ce petit être allait potentiellement détruire mon bureau et mes fleurs, ces objets matériels? Est-ce qu’à mes yeux ces objets inanimés ont une valeur semblable ou plus

     grande que cet être sensible ayant des intérêts et des sentiments? Considère- je que mes possessions matérielles sont si essentielles à ma conservation et àma commodité que leur détérioration par ce petit être qui, comme un enfant,ne veut que jouer, est inacceptable, voire atroce? Peut-être que, comme la

    majorité des gens dans notre société, je pense ainsi et ce, sans même en êtreconsciente. Cependant, est-ce juste de penser ainsi? La conservation et lacommodité de l’homme a-t-elle une plus grande importance que celle desanimaux? Avons-nous réellement une place morale plus importante que lesanimaux? Est-ce juste de penser qu’on doit dégriffer un chat, le faire subircette opération chirurgicale très souffrante durant, ainsi que suite à sonexécution, lorsqu’il détruit un sofa? Il doit y avoir plusieurs qui pensent queoui, car si non, la procédure n’existerait pas. Cependant, un enfant en bas âge, ayant des capacités psychologiques comparables à celles d’un chat, peut

    tout aussi bien détruire un sofa. Est-ce qu’après avoir détruit le sofa, noustrouverions cela justifié de lui couper les mains? Sûrement que non. Alors

     pourquoi est-il justifié de dégriffer le chat dans les mêmes circonstances? Surle coup, on pense tous que dégriffer son chat est la bonne action à faire carnous ne pensons qu’à nos intérêts et pas à ceux du chat. C’est ce  qu’est le

     spécisme. C’est -à-dire, donner une considération morale supérieure à son

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    espèce au détriment des autres. Cependant, il s’agit d’un acte que l’oncommet sans avoir des mauvaises intentions. Tout comme nous n’avons pasdes mauvaises intentions lorsqu’on achète un chandail de laine ou unmanteau de cuir. Tout comme nous n’avons pas des mauvaises intentions en

    buvant un latté écrémé ou en mangeant un cheeseburger. Toutefois, celan’empêche  que derrière ces actes, derrière ces produits il y a des animauxqui souffrent. Tout comme, derrière les pyramides, il y a eu des esclaves quiont souffert. Tout comme, derrière les temples romains, il y a eu des esclavesqui ont souffert. Tout comme, il y a longtemps, derrière le sucre, il y a eu desnoirs qui ont souffert. La seule différence avec les animaux c’est que ceux -cine peuvent pas se révolter de la même manière que les humains l’ont fait.

     Pour qu’il y ait un changement, c’est nous qui devons le faire.

     Aujourd’hui, je ne pense plus à l’état de mon bureau ni de mes fleursartificielles. Je ne fais que me lever pour ensuite prendre mon chat dans lesbras, le flatter, lui donner des bisous et l’entendre ronronner. J’ai aussiréalisé, avec le temps, que me réveiller si tôt me permet de voir le lever du

     soleil en déjeunant. J’aurais plutôt dû remercier mon chat. Quand il finit par se tanner d’être dans mes bras et commence à se débattre, je le pose par terreet nous nous dirigeons tous les deux vers la cuisine. Je me mets alors à lui

     préparer son déjeuner, des croquettes à la saveur de thon mélangées à du pâté de poulet, car mon chat ne mérite que le meilleur. Il mérite des produitsanimales qui n’ont derrière que  de la souffrance. Tout en préparant lemélange, je ferme les yeux et je soupire à cause de la perplexité de la

     situation. C’est là que je sens la patte de mon chat me taper légèrement la jambe tout excité pour son déjeuner . J’oublie tout de suite l’origine des produits de mon mélange. Après lui avoir donné son plat, je me verse du caféet un tout petit peu de lait dans une tasse. Je m’assois avec ma tasse dans lesmains et j’attends le lever du soleil. Je prends une gorgée de mon café et  jeréalise aussitôt que j’ai encore mis du lait dans mon café sans même m’en

    rendre compte. Je ferme les yeux et je soupire encore en me disant qu’il resteencore beaucoup de choses à faire avant que la libération animale se produise. Je soupire une seconde fois en me disant qu’il y a plusieurs qui neréalisent même pas qu’il y a un problème.

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     Remerciements

     Abnett, K. (2015). Le marché de la fourrure a la peau dure .Repéré à http://www.lemonde.fr/m-mode-business-of- fashion/article/2015/06/12/la-fourrure-un-secteur-en-pleine-

    croissance_4652998_4497393.html  De Fontenay, E. (1998) Le silence des bêtes : La philosophie àl’épreuve de l’animalité. France : Libraire Arthème Fayard.

    Ferry, L. & Germé, C. (1994). Des animaux et des hommes : Anthologie des textes remarquables écrits sur le sujet du XVesiècle à nos jours. France : Librairie générale française.

    L’industrie de la fourrure, l’environnement et la santé.  Repéré àhttp://www.laissons-leur-peau-aux-animaux.org/#!industrie-et-environnement/c24bj 

    Kaplan, H. F. (2008) Fondements éthiques pour une alimentationvégétarienne. France : L’Harmattan. 

    Monson, S. (2005). Earthlings [Documentaire]. États-Unis :Nation Earth

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    http://www.lemonde.fr/m-mode-business-of-fashion/article/2015/06/12/la-fourrure-un-secteur-en-pleine-croissance_4652998_4497393.htmlhttp://www.lemonde.fr/m-mode-business-of-fashion/article/2015/06/12/la-fourrure-un-secteur-en-pleine-croissance_4652998_4497393.htmlhttp://www.lemonde.fr/m-mode-business-of-fashion/article/2015/06/12/la-fourrure-un-secteur-en-pleine-croissance_4652998_4497393.htmlhttp://www.lemonde.fr/m-mode-business-of-fashion/article/2015/06/12/la-fourrure-un-secteur-en-pleine-croissance_4652998_4497393.htmlhttp://www.laissons-leur-peau-aux-animaux.org/#!industrie-et-environnement/c24bjhttp://www.laissons-leur-peau-aux-animaux.org/#!industrie-et-environnement/c24bjhttp://www.laissons-leur-peau-aux-animaux.org/#!industrie-et-environnement/c24bjhttp://www.laissons-leur-peau-aux-animaux.org/#!industrie-et-environnement/c24bjhttp://www.laissons-leur-peau-aux-animaux.org/#!industrie-et-environnement/c24bjhttp://www.lemonde.fr/m-mode-business-of-fashion/article/2015/06/12/la-fourrure-un-secteur-en-pleine-croissance_4652998_4497393.htmlhttp://www.lemonde.fr/m-mode-business-of-fashion/article/2015/06/12/la-fourrure-un-secteur-en-pleine-croissance_4652998_4497393.htmlhttp://www.lemonde.fr/m-mode-business-of-fashion/article/2015/06/12/la-fourrure-un-secteur-en-pleine-croissance_4652998_4497393.html

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