la lettre hebdomadaire des tic - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 rédactrice: natalie...

27
N° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice : Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée aux membres La Lettre hebdomadaire des TIC La Lettre hebdomadaire des TIC

Upload: buimien

Post on 14-May-2018

217 views

Category:

Documents


3 download

TRANSCRIPT

Page 1: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

N° 435 25.09.2015 – 02.10.2015

Rédactrice : Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée aux membres

La Lettre hebdomadaire des TIC

La Lettre hebdomadaire des TIC

Page 2: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 2 / 27

Lettre Ecoter N° 435 / 25.09 – 02.10.2015

REGARD SUR L’EUROPE ET LE MONDE _____________________________________________ 3 Collecter les données de vol de tous les passagers aériens : pas légal ni justifié __________ 3 Econome, insatisfait, engourdi… : l’e-consommateur se dévoile _______________________ 3 Le marché du très haut débit va passer de 91 milliards d’euros en 2014 à 175 milliards d’euros en 2017 ____________________________________________________________ 4 • Etats-Unis 5

5,6 millions d'empreintes digitales ont finalement été dérobées aux États-Unis __________________ 5 • Inde 6

Google prend le train du Wi-Fi en Inde _________________________________________________ 6 REGARD SUR LA FRANCE _______________________________________________________ 7

La loi s'empare de la neutralité du net ___________________________________________ 7 Le processus d’attribution des fréquences 4G peut commencer _______________________ 7 Talents IT : la chasse est ouverte _______________________________________________ 8

e-inclusion : la Guyane clique ________________________________________________________ 9 Atos et Airbus s’allient dans la cybersécurité _____________________________________ 10 Baromètre du Green IT 2015 : La mesure énergétique des datacenters peu déployée _____ 11

COLLECTIVITÉS LOCALES _____________________________________________________ 12 Les collectivités se regroupent pour le FTTH _____________________________________ 12 Petites villes : économie en vue grâce au numérique _______________________________ 12 • Pays de la Loire 13

Nantes passe en mode numérique ____________________________________________________ 13

• Rhône-Alpes - Présentation du programme Planeter à Chamonix 15 L’ATELIER ÉDUCATION, NUMÉRIQUE & TERRITOIRES _______________________________ 16

« Les pays de l’OCDE doivent adopter une approche différente pour exploiter les possibilités offertes par les nouvelles technologies à l’école » _________________________________ 16 Le BYOD au collège, ça marche ! _______________________________________________ 17 Séminaire STEF - TIC pour la formation scolaire et supérieure _______________________ 18

ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE ______________________________________________ 19 Les 30 articles du projet de loi pour une République numérique ______________________ 19

Appel public à contribution sur le numérique pour la future métropole Aix-Marseille-Provence _____ 20 Service-public.fr 2016 : une plateforme unique d'information administrative et de téléservices _______________________________________________________________ 20 Le télétravail dans la fonction publique encadré par décret avant la fin de l’année ________ 22 Keolis et Transdev rivalisent à coup d'innovations numériques _______________________ 22

Lyon, lauréat de l’appel européen « Smart Cities and Communities » ________________________ 23

TRIBUNE - COMMANDE PUBLIQUE ________________________________________________ 24 Marchés publics : un audit de la Cour des comptes européenne demande aux Etats membres de s'impliquer davantage ____________________________________________________ 24

AGENDA ___________________________________________________________________ 26 [15.10.2015] La visioconférence, un vecteur de changement de l’éducation ? Pour quels besoins, quels usages, avec quels services ? _____________________________________ 26

Colloque de la Mission Ecoter ________________________________________________________ 26 [21.10.2015] Bien connaître les collectivités pour mieux travailler avec elles ___________ 26

Formation gratuite organisée par la Mission Ecoter pour les membres entreprises _______________ 26 [18.11.2015] La libération des fréquences de la bande des 700 Mhz __________________ 26

Réunion-débat de la Mission Ecoter ___________________________________________________ 26 [19.11.2015] Différentiation et personnalisation des apprentissages à l’ère du numérique _ 26

Table ronde Editis et Mission Ecoter __________________________________________________ 26

Page 3: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 3 / 27

REGARD SUR L’EUROPE ET LE MONDE

Collecter les données de vol de tous les passagers aériens : pas légal ni justifié ZDNet.fr | 28.09.15

La lutte contre le terrorisme n'est pas un motif suffisant pour justifier la collecte massive et sans distinction des données personnelles de plus de 300 millions de citoyens européens. Pour le CEPD, un PNR de l'UE ne respecte pas la législation et sa nécessité n'est pas même démontrée.

Le gouvernement français soutient la création d'un PNR

européen (déjà retoqué par le passé ), c'est-à-dire d'un "Passenger Name Record", soit la création d'une base de données des passagers aériens pour les vols en Europe et vers l'Europe. Le motif : la lutte contre le terrorisme et la criminalité. La sécurité nationale peut-elle justifier une collecte aussi massive de données ? Sans conteste selon le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui estime que les "données de passagers pourront être croisées avec certains fichiers, en respectant les garanties les plus élevées , encore une fois, en matière de protection des données ». Collecte "sans distinction, limitation ou exception" Le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD), l'autorité chargée de veiller au respect des droits des citoyens par les institutions et organes de l'UE, se montre en revanche bien moins convaincu. « Sur la base des informations disponibles, aucun élément raisonnable ne justifie le besoin d'un système de PNR de l'UE » à des fins de prévention, de détection, d'enquête et de poursuite des actes terroristes et des formes graves de criminalité (transnationale) estime le CEPD dans un rapport (langue anglaise). Pour le contrôleur, une telle mesure ne respecte pas les principes de transparence et proportionnalité imposés par le droit européen. Et la collecte de données plus de 300 millions d'Européens, non suspectés, « sans distinction, limitation ou exception » ne peut pas être considérée comme proportionnée. Par ailleurs, rappelle le CEPD, un tel dispositif ignorerait totalement la jurisprudence de la Cour de Justice de l'UE. Un pas vers une "société de surveillance" Pour l'autorité européenne de protection des données, contrairement aux affirmations de Bernard Cazeneuve, le système de PNR envisagé « soulève de graves questions de transparence et de proportionnalité » et « pourrait conduire à une société de surveillance ». Et ce, sans que la nécessité et l'efficacité d'un tel dispositif n'aient même été démontrées. Pour le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD), des modifications au projet de la Commission s'imposent. Mais celui-ci estime en outre préférable d'attendre la finalisation de la nouvelle réglementation européenne sur la protection des données personnelles afin de garantir qu'elle soit respectée par les instances de l'UE.

Sommaire Econome, insatisfait, engourdi… : l’e-consommateur se dévoile Atelier.net| 22.09.15 Content Square a réalisé une étude comportementale des prospects et clients du e-commerce pour mieux comprendre leurs besoins et améliorer le taux de conversion. Retour sur des applications prometteuses.

69% des potentiels acheteurs sont des « économes », avant tout à la recherche des bonnes affaires sur internet quand 45% des internautes qui sont confrontés à un formulaire abandonnent leur cyber-achat, et sont donc des « fainéants ». Seize profils de ce type, qui correspondent à 80% des internautes, ont été identifiés dans l'étude réalisée en juin et juillet dernier par Content Square . L'entreprise spécialisée dans l'optimisation de sites web et mobile, a analysé plus de cinquante millions de sessions, une centaine de sites appartenant à onze secteurs différents (textile, média, tourisme, bijoux, alimentaire...) et dans six pays

Page 4: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 4 / 27

européens pour comprendre qui sont les clients et prospects du e-commerce. « Cette étude est née du constat que sur cent personnes qui entrent dans un magasin il y en a vingt en moyenne qui achètent un produit alors que sur cent personnes qui visitent un site internet, il y en a seulement un qui achète ou s'inscrit », révèle Jonathan Cherki, président et fondateur. De nouveaux indicateurs pour étudier les potentiels cyber-acheteurs De nouveaux indicateurs ont été développés pour collecter des informations précieuses sur les prospects. Temps d'hésitation, parcours, mouvement sur chaque page, temps passé par zones, nombre de clics moyens... une quinzaine d'indices révèle les motivations des internautes. Alors que les analytics classiques recueillent des données comme le panier moyen ou la catégorie socio-professionnelle de l'acheteur, Content Square parvient à suivre le mouvement de la souris du prospect et à l'expliquer. « L'égaré », est probablement arrivé par hasard sur le site. Il n'y passera que vingt secondes et ne verra qu'une page quand l'internaute moyen restera dix-huit minutes et visitera sept pages. A l'inverse, « l'angoissé » a besoin d'être rassuré. Il va passer plus de deux minutes au moment du paiement et voir trente pages contre sept pour l'internaute moyen qui ne mettra pas plus d'une minute à payer. La personnalisation du parcours utilisateur, un idéal à atteindre Forts de ces informations appliquées à leurs cas particuliers, les e-commerçants pourront améliorer leur site. Dans un premier temps, cela permettra de parfaire l'ergonomie, de vérifier que tout fonctionne et est suffisamment instinctif. Mais l'objectif ultime de Content Square serait de personnaliser le parcours utilisateur. Inès Visinet, responsable marketing et communication compare cette situation à celle en boutique: « quand vous entrez dans un magasin de vêtements, la vendeuse voit ce que vous portez et initie le dialogue pour mieux comprendre et s'adapter à vos attentes ». La même démarche prévaudra sur internet. Pour le « fidèle » par exemple, qui va régulièrement sur le site et y passe deux fois plus de temps que les autres internautes sans forcément acheter, « l'idéal serait que l'algorithme le repère et lui propose directement sa page panier voire même une promotion », décrit-elle. Pour « l'impulsif », adepte des achats coup de coeur lors de sa première visite, un bouton de paiement voyant l'incitera à finaliser son acquisition. Il y aura donc plusieurs versions d'un même site… mais ce n’est pas pour tout de suite. D’après Inès Visinet: « Il faut attendre à peu près deux ans pour que la personnalisation se généralise dans le e-commerce en France ».

Sommaire Le marché du très haut débit va passer de 91 milliards d’euros en 2014 à 175 milliards d’euros en 2017 InfoDsi.com| 26.09.15

L’IDATE vient de présenter les derniers résultats issus de sa base de données de référence sur le marché mondial du FTTx, qui fait partie de son service de veille permanent des marches du très haut débit. Il fournit les données clés du marché actuel et ses prévisions à l’horizon 2019, à partir d’une analyse détaillée de la situation dans plus de 70 pays et pour plus de 150 opérateurs.

« Les perspectives de croissance restent très importantes puisque les technologies très haut débits représentaient 37% de l’ensemble des abonnements d’accès haut débit à fin-2014, souligne Valérie Chaillou, responsable des analyses

FTTx à l’IDATE. Nous prévoyons que les revenus liés au développement des abonnements très haut débit vont passer de 91 milliards d’euros en 2014 pour atteindre 175 milliards d’euros en 2017 ». Les technologies très haut débit représentent près de 37% de l’ensemble des abonnés haut débit à fin 2014, soit huit points de plus que l’année précédente (1). FTTH/B reste la solution technique la plus déployée, suivi par VDSL et loin devant FTTx/D3.0 FTTH/B représente 62% des abonnés FTTx à fin 2014. La croissance des abonnés FTTH/B restera très positive jusqu’en 2019, mais à un rythme moins soutenu que ce que nous avons connu en 2014, année exceptionnelle par les succès des déploiements en Chine.

Page 5: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 5 / 27

FTTx/D3.0 représente, à fin décembre 2014, 27% des abonnés FTTx. Après deux années de croissance significative, la part de FTTx/D3.0 dans l’ultra haut débit est en baisse relative (29% à fin 2013). VDSL, pour sa part, est loin derrière, avec une part de 11% des abonnés FTTx à fin 2014, et représente la même part qu’à fin 2013. Il reste que les différences régionales demeurent très importantes Il existe une forte prédominance de la zone Asie Pacific sur le marché FTTH/B. FTTH/B est également la technologie la plus largement déployée à la fois au Afrique et Moyen-Orient qu’en Amérique Latine, même si on observe une plus forte concurrence du câble en Amérique Latine. FTTx/D3.0, toujours dominant en Amérique du Nord, connaît globalement une plus forte croissance que les autres technologies. Il reste un très fort potentiel pour VDSL en Europe où les opérateurs historiques cherchent toujours à optimiser les investissements dans leurs réseaux cuivre. Classement des opérateurs FTTx : 6 opérateurs asiatiques et 4 nord-américains se classent le top 10 mondial. Parmi eux, on ne compte qu’un seul acteur ayant fait le choix de déploiements à grande échelle de la technologie FTTN+VDSL (AT&T), alors que deux câblo-opérateurs modernisent leurs infrastructures FTTx/D3.0 (Comcast et Virgin Media). Les deux opérateurs chinois (China Telecom et China Unicom) restent en tête du classement en misant sur FTTH/B. (1) L’IDATE a retenu comme définition des plateformes très haut débit, trois architectures principales: FTTH/B, FTTN et FTTx/D3.0 déployé pat les câblo-opérateurs.

Sommaire • Etats-Unis 5,6 millions d'empreintes digitales ont finalement été dérobées aux États-Unis Nextinpact.com | 25.09.15

Aux États-Unis, une importante fuite de données avait touché l'OPM l'été dernier. Il était alors question de 1,1 million d'empreintes digitales dérobées. Finalement, ce chiffre est multiplié par cinq et passe à... 5,6 millions.

Début juillet , l'Office of Personnel Management (ou OPM) américain annonçait qu'une cyberattaque avait conduit à une fuite de données très importante et

concernant pas moins de 21,5 millions de personnes. Étaient concernées « des informations sensibles, y compris les numéros de sécurité sociale » et, pour 1,1 million de personnes, des empreintes digitales. L'organisme gouvernemental continue ses investigations et vient de publier un nouveau communiqué (langue anglaise), qui n'est pas des plus rassurant. En effet, le nombre d'empreintes digitales volées a largement été revu à la hausse puisqu'il est désormais question de 5,6 millions ! Notez que cela ne change rien au nombre de personnes impactées par cette fuite (21,5 millions). Malgré l'importance et la quantité des données dérobées, l'OPM tente de rassurer comme elle peut en expliquant que « des experts fédéraux pensent que, aujourd'hui, la capacité à abuser d'empreintes digitales est limitée », sans entrer davantage dans les détails. Il ajoute cependant que « la situation pourrait changer en même temps que la technologie évolue ». Bref, jusqu'ici tout va bien si l'on croit l'OPM... Pas sûr que les millions d'Américains concernés voient la chose du même œil. Dans tous les cas, un groupe de travail inter agences (FBI, DHS et DOD entre autres) a été mis sur pied afin « d'examiner les manières possibles dont des adversaires pourraient abuser d'empreintes digitales, que ce soit maintenant ou à l'avenir ». Le groupe cherchera également comment se prévenir contre ce genre d'abus.

Sommaire

Page 6: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 6 / 27

• Inde Google prend le train du Wi-Fi en Inde ZDNet.fr | 28.09.15

Google va équiper en Wi-Fi 400 gares de chemin de fer indiennes. La connexion sera gratuite pour les utilisateurs du service, mais Google souhaite à termes se désengager des opérations de maintenance, ce qui laisse planer le doute sur la pérennité du modèle économique.

Pour Google, cette initiative vise à mieux se faire connaître, et apprécier, dans un pays qui fournit des bataillons d'ingénieurs IT aux GAFA, et dont le marché intérieur est en passe de devenir un objet de

compétition entre opérateurs chinois et américains (langue anglaise). Pour relier ces 400 gares à l'Internet, Google s'est associé avec Indian Railways, la société des chemins de fer indiens, et RailTel, une organisation publique qui travaille sur les télécommunications du réseau ferré, rapporte IT World (langue anglaise) D'ici à la fin 2016, les cent premières gares les plus fréquentées d'Inde doivent être couvertes par le projet. Les premières stations doivent être équipées dans les tous prochains mois. « Les 100 premières gares connectées permettront de rendre du WiFi disponible pour plus de 10 millions de personnes qui y passent tous les jours » se félicite le CEO de Google Sundar Pichai dans un billet de blog . La connexion doit être fournie gratuitement dans un premier temps aux utilisateurs. Mais à termes, le projet doit être auto financé. Plan numérique majeur en Inde Le réseau de chemin de fer indien a une capacité actuelle de transport de 21 millions de personnes par jour, et il est prévu d'augmenter cette capacité de 30 millions de voyageurs dans les 5 années qui viennent. Ce qui signifie entre autre une croissance du réseau de 20%, pour atteindre 138.000 kilomètres. 300 millions d'indiens sont déjà connectés au réseau. Un moyen de rentabiliser ces réseaux WiFi serait la possibilité accordée à Google de diffuser des messages publicitaires aux voyageurs. Google n'a pas commenté sur ce point. Par ailleurs, bien que les détails techniques eux non plus n'aient pas été évoqués par Google, la capacité en bande passante devra être au rendez-vous. Il s'agit de connecter des millions de personnes à un débit permettant, selon Sundar Pichai, « le stream de vidéo en haute définition », « le téléchargement de vidéos » ou encore de jeux vidéos. Cette annonce a été effectuée par Google alors que le premier ministre indien Narendra Modi est en visite aux Etats-Unis. Il s'est rendu hier dimanche au quartier général de Google. « Nous voulons que notre 1,25 milliard de citoyens soient connectés au numérique. Nous avons déjà une utilisation du haut débit en croissance de 63% l'an passé. Nous devons encore accélérer » a mentionné Narendra Modi lors d'un diner organisé par des responsables de la Silicon Valley samedi à San Jose. De fait, l'Inde, qui est déjà le troisième plus grand pays en nombre d'internautes réalise un plan de pose de fibre optique qui doit relier 600.000 villages. Le premier ministre indien visite Google et Facebook En parallèle de sa visite à Google, Narendra Modi s'est rendu dimanche également dans les locaux de Facebook. Tout comme Google, Facebook s'est lancé dans un programme de développement de l'Internet en Inde. Les deux entreprises font toutefois face à des problèmes sur le territoire indien. Facebook est fortement critiqué pour son initiative Internet.org, devenue récemment Free Basics by Facebook . L'idée est de fournir des services Internet gratuits aux populations, mais dans un écosystème Facebook relativement fermé. Facebook est revenu récemment sur cette question, et autorise désormais à un nombre plus important de développeurs l'accès à sa plateforme (langue anglaise). Google pour sa part est sous le coup d'une enquête de la part des autorités de régulation indienne. L'entreprise est accusée de pratiques monopolistiques sur le sujet de ses programmes publicitaires, mais aussi de biaiser les résultats de recherche de son moteur . En 2012, la firme avait été condamnée pour évasion fiscale en Inde .

Sommaire

Page 7: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 7 / 27

REGARD SUR LA FRANCE

La loi s'empare de la neutralité du net Franceculture.fr | 25.09.15

Sur Internet, tous les contenus sont égaux en droit. C'est ce que l'on appelle la neutralité du net. Un principe qui s'apprête à faire son entrée dans le droit, à travers un futur règlement européen, et la loi Lemaire sur le numérique. C'est à l'Arcep, le gendarme des télécoms, que reviendra la mission de surveiller les pratiques des opérateurs français. Éclairage sur cette avancée législative et entretien avec Sébastien Soriano, le président de l'Arcep.

Pour beaucoup, l'expression "neutralité du net" sonne encore comme quelque chose d'obscur et de compliqué. Pourtant, c'est un principe très simple, et au fondement même d'Internet. Concrètement, ça veut dire quoi ? La neutralité du net est le principe selon lesquels les tuyaux n'ont pas d'avis. Autrement dit, ceux qui gèrent les tuyaux du web, les fournisseurs d’accès, doivent transporter tous les contenus de la même manière. Ce principe n'est pas nouveau. Quand vous envoyez une lettre par la Poste, elle est transportée de façon identique, quel que soit l'émetteur, le destinataire ou ce qui est écrit. En pratique, cela veut dire que vous pouvez accéder aussi facilement au journal de France Culture, au blog de votre cousin ou à la dernière série produite par Netflix. Or, comme il y a de plus en plus de vidéos de chats, de séries, bref, de contenus à transporter, la bande passante devient insuffisante. Un embouteillage se crée sur la route. Ces histoires de route, ça paraît parfois technique, alors on ne s'en occupe pas trop. Pendant ce temps, les transporteurs se disent qu'ils pourraient faire plus que transporter. Les fournisseurs d'accès, qui ont fait grossir les tuyaux, aimeraient bien ne plus être les seuls à le faire. Leur idée, c'est de faire payer davantage ceux qui veulent pouvoir bénéficier des routes les plus rapides. Ou passer des accords avec des producteurs de contenus, qui en payant bénéficieraient d'un acheminement de bonne qualité. Autrement dit, ceux qui auraient le moyen de payer pourraient toucher les internautes et faire passer leur message plus facilement. Inscrire la neutralité du net dans la loi, c'est donc protéger un principe déjà attaqué par tout un tas d'entorses et dont l'Arcep, l'autorité de régulation des télécoms, dresse la liste dans un état des lieux publié lundi dernier. Légiférer, mais comment ? Au niveau européen, les pays sont tombés d'accord en juin sur un Règlement européen, qui garantit un "Internet ouvert" . Ce texte devrait être adopté en novembre, et il sera alors applicable dans tous les pays européens à compter d'avril 2016. La loi Lemaire, elle, vient définir la manière dont la France contrôlera le respect de ces principes . Et c'est à l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), l'actuel gendarme des Télécoms, que le texte confiera la mission de surveiller la neutralité du net. > Lire l'entretien de Sébastien Sorano, Président de l'Arcep

Sommaire Le processus d’attribution des fréquences 4G peut commencer LesEchos.fr | 28.09.15

Les opérateurs ont jusqu’à midi, ce mardi, pour déposer leur candidature auprès de l’Arcep.Les enchères pour l’attribution des fréquences se dérouleront mi-novembre.

Jour J pour les télécoms. C’est ce mardi, au plus tard à midi, que les opérateurs mobiles souhaitant acheter des fréquences 700 MHz doivent remettre leur candidature à l’Arcep, l’autorité de régulation

Page 8: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 8 / 27

des télécoms. C’est une étape symbolique importante dans le cadre de l’attribution par l’Etat de ces fréquences 4G, qui ont vocation à permettre aux « telcos » d’accélérer la couverture en très haut débit mobile. Tous vont en avoir besoin dans les années à venir, tant la consommation de données (portée par l’usage croissant de la vidéo) explose sur les réseaux. A ce stade, il s’agit d’une phase qualificative. Pour être sélectionnés, les candidats doivent prouver le sérieux de leur candidature, et leur volonté d’investir. Ils doivent joindre à leur dossier une caution de 416 millions d’euros, soit le prix de réserve d’un bloc de fréquences (5 MHz). Orange, Bouygues Telecom, Numericable-SFR et Free devraient passer l’étape sans problème. Certains ont même déjà pris soin d’aller déposer leur candidature vendredi dernier. En dehors de ces quatre « mousquetaires », aucun autre « outsider » n’est attendu. « Il est très difficile de commencer un business mobile si vous n’avez pas déjà un réseau, donc il n’y aura a priori pas de surprise sur un hypothétique cinquième candidat », souligne un bon connaisseur du secteur. Une fois les candidats sélectionnés - on connaîtra les noms dans quelques jours - , tous participeront à un processus d’enchères qui interviendra, au plus tard, à la mi-novembre . Vraisemblablement la semaine qui suit le « long » week-end du 11 novembre. L’Etat veut en retirer le plus d’argent possible Le mécanisme a été conçu de telle manière à ce que l’Etat en retire le plus d’argent possible : 2,5 milliards d’euros minimum. Au total, 30 MHz sont mis en vente, répartis en six blocs de 5 MHz. Chaque opérateur pourra candidater au maximum pour deux blocs (10 MHz) à l’exception de Free, moins bien loti en fréquences basses, qui pourra en avoir trois (15 MHz). A chaque tour, le prix d’un bloc augmentera de 5 millions. Les enchères seront terminées lorsque la demande égalera l’offre. L’Arcep devrait annoncer le nom des « vainqueurs » et les lots attribués début décembre. Les fréquences seront exploitables au plus tôt à partir d’avril 2016 en Île-de-France, entre 2017 et 2019 pour le reste du pays. L’enjeu de cette vente pour le secteur des télécoms est crucial. « C’est l’heure de vérité pour les opérateurs. Cela permettra de confirmer qui veut être là pour longtemps », expliquait Sébastien Soriano, lundi, dans Le Figaro. Xavier Niel ne dit pas autre chose lorsqu’il prévient : « On va voir qui est encore prêt à jouer ». Disposant de moins de fréquences que ses concurrents, Free devrait mettre le paquet pour rafler le plus de fréquences possibles et accélérer sa couverture. Orange devrait assumer son statut d’opérateur historique en participant activement aux enchères. Les intentions de Bouygues Telecom et de Numericable-SFR sont plus floues. Le premier sort d’une lourde restructuration, et il possède par ailleurs une couverture 4G déjà importante. Le second affirme, par la voix de son propriétaire Patrick Drahi, qu’il n’en a pas foncièrement besoin, mais qu’il fera « son devoir de citoyen ». Certains laissent aussi planer le doute d’une participation a minima, après l’annonce récente de l’augmentation de la taxe Copé pour les opérateurs. Le jour J, ces incertitudes pourraient bien être balayées, face à l’enjeu pour le secteur et ses acteurs.

Sommaire Talents IT : la chasse est ouverte Sipublic.info + Luc Derriano | 25.09.15

Syntec Numérique a révélé, en juillet dernier, la création nette de 12 000 emplois en 2014 dans le secteur des logiciels et services informatiques. Un nombre multiplié par deux en l’espace d’un an. Dans ce secteur de 365 000 salariés, les entreprises recrutent 35 000 personnes par an, essentiellement des cadres en CDI. Envie d'aller voir ce qui se passe dans le privé ?

Les recrutements de profils IT vont bon train : plus de 1000 par an chez Accenture ou Econocom, une centaine au GIE informatique des 39 Caisses régionales

du Crédit Agricole, 20 chez Equinix France, entre 50 et 100 pour Infor, une quarantaine chez Teradata, 35 pour Oxalide… Le tout sur un fond de turn over compris entre un peu moins de 10 et 20% par an. Quels sont les profils informatiques les plus recherchés ? Plusieurs responsables d'ESN ou DRH répondent, à l'occasion d'un petit-déjeuner, organisé par le Club de la presse informatique, ce 23 septembre à l’Hôtel des Arts & Métiers (Paris). Ingénieurs et développeurs

Page 9: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 9 / 27

Ils sont tous unanimes, d'Accenture à Equinix, en passant par Econocom, Infor, Oxalide ou Teradata. La chasse à l'oiseau rare informatique ou au mouton à cinq pattes numériques n'est pas près de s'arrêter. Les profils IT les plus recherchés suivent évidemment l'arrivée des technologies. Ils dépendent parfois des spécialités des ESN. Globalement, l'ingénieur réseau et système ou le développeur (essentiellement sur des appli mobiles), de niveau Bac+4 ou 5, garde la cote. "Avec en plus une spécialisation Open Source", pour le président d'Oxalide, Maxime Kurkdjian. Et il ne s'agit plus "seulement de maîtriser les technologies LAMP mais aussi Drupal, Magento ou Prestashop". Des expertises en sécurité, en messagerie ou en virtualisation... Les méthodes agiles et DevOps sont, par ailleurs, requises. De nouveaux profils apparaissent cependant « dans le secteur des objets connectés, ou encore des designers, des data scientists », remarque Laurent Donnay, responsable de l’activité digitale chez Accenture. Les architectes solutions et les chefs de marché sont recherchés chez Equinix. Franck Fangueiro, DRH chez Econocom ajoute « des expertises en sécurité, en messagerie ou en virtualisation ». Et chez Teradata, la DRH Hélène Fagart se plaint, pour sa part "d'une pénurie sur Hadoop". ptitdej576.jpg Curiosité et adaptabilité Au-delà des diplômes et compétences, tous s'accordent également sur la recherche « de personnes capables d'apprendre », avance Laurent Donnay. Régis Castagné, directeur général chez Equinix France va même plus loin : « aujourd'hui, la valeur de la personne, sa capacité à s'adapter à un environnement en perpétuel mouvement sont plus importantes que la maîtrise technique ». « Rechercher l'adaptabilité, la capacité à se remettre en question » est aussi essentiel pour Franck Fangueiro. Lequel rappelle que « l'employabilité d'un technicien, aujourd'hui, c'est 2 à 5 ans ». L'entreprise doit donc prendre en compte sa formation dans l'équation. L'employabilité d'un technicien, c'est 2 à 5 ans... Avec ses recrutements de consultants, la DRH de Teradata se réjouit d'avoir en face d'elle « des profils, par nature, plutôt curieux et qui s'intéressent à l'évolution des technologies ». Les informaticiens doivent aujourd'hui « être des personnes qui peuvent sortir de leur zone de confort », conclut Christian Harnisch, directeur HCM pour l’Europe et 'Manufacturing' pour la France chez Infor. e-inclusion : la Guyane clique Sipubli.info + Luc Derriano| 28.09.15

Ordinateurs et internet pour tous sont au programme de GuyaClic'. Née de la scission d'avec la régie de quartier de Rémire-Montjoly, la nouvelle association fait de l'emploi sa priorité via un chantier d'insertion de recyclage de PC, un appel à projets pour l'équipement des écoles et le déploiement d'EPN. L'initiative est candidate au Label Territoire Innovant 2015.

« Avec un territoire qui fait le cinquième de la France, la Guyane compte seulement 49% d'internautes, 72% de personnes équipés en ordinateurs pour un taux de chômage

de 22 à 23% qui monte à 40% chez les 18-25 ans », rappelle Mylène Mazia. Pour y remédier, la vice-présidente de la commission jeunesse et vie associative de la ville de Rémire-Montjoly veut permettre « l'insertion des publics en difficulté », notamment via le numérique. La Guyane compte 49% d'internautes, 72% de personnes équipés en ordinateurs. Le Groupe d'économie sociale et solidaire DiversCité, qu'elle préside, avec une douzaine de partenaires (la région, le conseil départemental, la communauté d'agglomération du centre littoral, la ville, l'Académie, Pôle emploi…) a donc créé l'association autonome GuyaClic' à partir des activités portée auparavant par la régie de quartier, autre association à vocation économique large, existant depuis 2009. Au service des communes, GuyaClic' regroupe désormais : un atelier de recyclage d'ordinateurs, un réseau de cyber cafés et un appel à projets pour les écoles et associations. Ordi 2.0 Le service de réemploi informatique "Recycl’Ordi" collecte, reconditionne et revend du matériel, en priorité à des foyers à faibles revenus. Fin 2014, le chantier d'insertion a collecté 7,5

Page 10: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 10 / 27

tonnes de matériel et en a redistribué 2,5 tonnes. De nombreuses entreprises et institutions ont donné du matériel : ONF, DEAL, No Frayane, CGSS, PAG, CNES, rectorat, conseil départemental 973, région Guyane, DAAF, ClikEco, direction des Douanes, etc. Sept jeunes de moins de 25 ans et 2 bénéficiaires du RSA ont ainsi trouvé un emploi. Les deux postes d’encadrement ont été stabilisés en CDI. Par ailleurs, plus d’une cinquantaine de bénéficiaires ont suivi des formations d’initiation à l’informatique gratuits (prise en main d’un ordinateur, initiation à la bureautique et à la navigation internet), notamment les salariés de la régie de quartier de Rémire-Montjoly. Appel à projets Dès 2013, année de sa création, Recycl’Ordi a reçu de nombreuses demandes de dons d’ordinateurs des écoles et des associations. Pour "lutter contre la fracture numérique", l'atelier a lancé un appel à projet ouvert à des structures à but non lucratif de Guyane œuvrant dans les domaines de l’éducation, du social, de la culture, du sport, de la sensibilisation environnementale et/ou de la santé. La première édition s’est déroulée en 2014. Sur les 24 projets déposés, le comité de pilotage (une quinzaine de partenaires) en a récompensé 18 en leur allouant 101 ordinateurs recyclés. Ces projets sont repartis dans sept communes guyanaises : Matoury, Rémire- Montjoly, Cayenne, Saint-Georges de l’Oyapock, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni, et Mana. Un suivi de la mise en œuvre des projets est en cours, sur 12 mois. Une nouvelle campagne de communication à destination du grand public axée à la fois sur l’activité de collecte et sur la redistribution est aussi lancée en 2015. Cyber Carbets "Version tropicalisée des cyber cafés", selon l'expression d'Elsa Touré, chargée de projet, le Réseau Cyber Carbet, labellisé Net Public et Ordi 2.0, est un service d'Espaces Publics Numériques (EPN) qui propose des postes informatiques en libre-service ainsi que des ateliers d’initiation et de perfectionnement à l’informatique. Les Cyber Carbets sont équipés avec du matériel reconditionné (sous Linux) et animés par des jeunes formés au métier d’animateur multimédia. Version tropicalisée des cyber cafés. Les deux premiers Cyber Carbets ont ouvert leur porte fin 2014 dans la commune de Macouria. Le personnel pluridisciplinaire comprend un animateur régional de l’activité et 5 animateurs dédiés en plus de l'équipe d'intervention support Recycl'Ordi. Six recrutement à temps plein en contrat "Emploi d’Avenir" ont été effectués, notamment par les communes. Une dizaine de Cyber-Carbets devrait voir le jour d'ici fin 2015 et 18 d'ici fin 2016. Pour l'insertion des jeunes formés dans ces EPN, un partenariat avec des entreprises numériques locales est prévu. Plusieurs programmes de formations et de services sont proposés aux collectivités ou aux demandeurs d'emplois ("Clic'Emploi"). Pour l'ensemble de ses actions, l'association GuyaClic' dispose d'un budget de 500 k€, en 2015.

Sommaire Atos et Airbus s’allient dans la cybersécurité LesEchos.fr | 28.09.15

Les deux groupes vont faire travailler ensemble leurs équipes de recherche et développement ainsi que leurs forces commerciales.

Comme dans tous les mariages modernes, avant de signer pour la vie devant Monsieur le maire, on passe par la case concubinage. C’est le choix fait par Atos et Airbus, qui viennent de signer un partenariat dans le domaine de la cyber-sécurité. Les deux groupes avaient d’abord

songé à créer une société commune, fusionnant leurs deux activités, et n’excluent rien pour l’avenir. « C’est trop tôt pour le dire mais ce partenariat est stratégique », explique Evert Dudok, vice-président communication, intelligence et sécurité d’Airbus Defence and Space. En attendant, afin de répondre à la demande grandissante de leurs clients, les deux groupes vont faire travailler ensemble leurs équipes de R&D, qui développeront des produits communs (le premier devrait sortir d’ici à la fin de l’an-née), tandis que les équipes commerciales vendront indifféremment les produits des deux sociétés. « Nous coopérons ensemble depuis de longues années, là nous franchissons une étape supplémentaire », commente Philippe Vannier,

Page 11: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 11 / 27

ancien patron de Bull, devenu vice-président d’Atos en charge de la sécurité à la faveur de la reprise du premier par le second. Produits complémentaires « Nos produits sont complémentaires. Atos fournit des solutions de gestion des identités, d’accès ou de chiffrement, et Airbus DS, des solutions allant des passerelles sécurisées aux services en temps réel de surveillance des flux et de détection d’attaques sophistiquées », explique Evert Dudok, d’Airbus. Par ce partenariat, les deux sociétés espèrent dépasser Thales et se renforcer face à Safran ou Gemalto. Situées à quelques kilomètres l’une de l’autre, en banlieue parisienne, les équipes de R&D d’Airbus Defence and Space comptent 120 personnes, et celles d’Atos entre 150 et 200. Chaque groupe dispose également d’une force commerciale équivalente, de 70 personnes pour Atos et de 100 pour Airbus. « Les équipes d’Atos vont être formées aux produits Airbus et inversement », dit Philippe Vannier. Des chiffres d’affaires équivalents Ensemble, les deux entités génèrent actuellement un chiffre d’affaires compris entre 200 et 300 millions d’euros, réparti de manière à peu près égale entre les deux groupes. Dans un premier temps, ces derniers espèrent accroître le chiffre d’affaires de leurs clients existants, en proposant une panoplie plus complète de solutions de sécurité. S’ils ont comme client commun le ministère de la Défense, Atos est plus présent dans les entreprises classiques et Airbus, chez les opérateurs d’infrastructures vitales (stratégiques pour la sécurité nationale). Pour Philippe Vannier, il y a beaucoup à faire. « Aujourd’hui, une entreprise met en moyenne 241 jours pour détecter une intrusion », calcule-t-il.

Sommaire

Baromètre du Green IT 2015 : La mesure énergétique des datacenters peu déployée LeMondeinformatique.fr | 24.09.15

Dans son baromètre 2015, l'Alliance Green IT pointe du doigt les améliorations nécessaires pour permettre aux entreprises de dégager aussi bien des gains écologiques qu'économiques. Pour l'instant, tout reste à faire aussi bien au niveau de la mesure de la performance énergétique des datacenters que de l'éco-conception logicielle.

La réglementation a exigé des entreprises un véritable effort en faveur du développement durable. C'est notamment le cas dans l'informatique avec, par exemple,

les dispositions relatives aux déchets électroniques comme les anciens ordinateurs et téléphones. Mais le Green IT va bien au-delà et peut être porteur de véritable économies financières. L'Alliance Green IT (AGIT) a réalisé le premier baromètre des pratiques Green IT des entreprises en France pour connaître la situation réelle . Deux tiers des entreprises déclarent disposer d'une politique de Green IT. Mais des points d'améliorations porteuses de vraies économies financières ont été repérés. Cette étude se centre autour de huit grandes thématiques : les infrastructures informatiques, les datacenters, l'impression, la fin de vie, les achats, la gouvernance, les postes de travail et les applications. La réglementation et les possibilités de gains financiers ont toujours été des moteurs puissants pour une véritable stratégie Green IT. Ainsi, la gestion des cycles de vie des terminaux a permis d'atteindre les deux objectifs notamment via un moindre renouvellement mais aussi par une sortie vertueuse du parc avec recyclage. Le baromètre indique par exemple : « La durée de vie moyenne des terminaux a augmenté de 170% au cours de la dernière décennie ». Les critères d'éco-responsabilité sont souvent intégrés aux appels d'offres pour les achats de terminaux. De la même façon, l'impression est un point d'attention important pour diminuer les coûts en papier comme en toner et en énergie. Des économies d'énergie... théoriques Les économies d'énergie sont évidemment un point important. Et c'est notamment le cas pour les datacenters. Mais, très curieusement, les outils de mesure, de contrôle et d'amélioration sont peu déployés. Il y a dans ce domaine, de toute évidence, une vraie potentialité de gains tant financiers qu'écologiques. Dans le même ordre d'idées, l'éco-

Page 12: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 12 / 27

conception des logiciels (ou celle des sites web ) n'intéresse que peu les entreprises. Or cette éco-conception vise prioritairement à optimiser l'emploi des ressources techniques (capacité processeurs, mémoire vive, etc.). Une optimisation amène un moindre besoin et donc de moindres coûts à performance égale. Là encore, cette voie d'amélioration n'intéresse pas suffisamment les entreprises.

Sommaire

COLLECTIVITÉS LOCALES

Les collectivités se regroupent pour le FTTH Avicca.org | 09.2015 La plupart des projets de passage au Très haut débit sont basés sur une échelle départementale.

Des régions se sont aussi positionnées en maîtrise d'ouvrage (Alsace, Auvergne, Bretagne, Corse, Guadeloupe, Martinique, Nord-Pas-de-Calais, Réunion...), Mais plusieurs initiatives visent à créer des regroupements, afin d'une part de peser dans les négociations avec les opérateurs, et d'autre part de bénéficier de la prime supradépartementale du FSN. Certains projets sont portés par un syndicat mixte bi-départemental (Drôme-Ardèche, Cher-Indre-et-Loir...). Une réflexion est en cours pour regrouper Vosges, Meuse et Meurthe-et-Moselle dans un syndicat mixte également. La SPL (Société Publique Locale) initiée par l'Aquitaine est aujourd'hui opérationnelle. La SPL est également la formule retenue par 6 départements de la future grande région Bourgogne/Franche-Comté (Côte d'Or, Doubs, Jura, Nièvre, Saône-et-Loire, Yonne), et 3 de la future grande région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées (SIEDA Aveyron, Lot, Lozère).

Sommaire

Petites villes : économie en vue grâce au numérique Parolesdelus.com | 21.09.15

Rigueur budgétaire et bouleversements institutionnels : les défis ne sont pas minces pour les petites villes. Pour y répondre, les solutions apportées par le numérique se caractérisent par leur inventivité et leur efficacité au service des citoyens.

Difficile d’affirmer le contraire : les temps sont durs pour les collectivités locales. Une nouvelle donne s’impose à elles, en particulier les communes et, parmi ces dernières, celles de

taille modeste. Elles doivent faire face tout d’abord à une baisse jamais vue des concours financiers de l’Etat aux collectivités. Quelques éléments d’appréciation de cette chute sans précédent dans les budgets locaux : elle se concentre sur la dotation globale de fonctionnement (DGF) qui passe de 40,1 à 36,6 milliards d’euros de 2014 à 2015 – soit une baisse de 8,9%, sur les 100 milliards. La DGF se verra encore amputée de 3,67 milliards en 2016 et de 3,66 milliards en 2017. La potion n’a pas fini d’être amère. Au total, ce sont donc plus de 28 milliards qui auront été économisés par l’Etat sur les dotations aux collectivités locales en quatre ans. En volume annuel, cette législature se sera traduite par une baisse des dotations de fonctionnement de 12,7 milliards d’euros entre le niveau de 2013 et celui de 2017 (pour un niveau initial de 51,8 milliards), soit une diminution de près de 25% ! Les communes, premières bénéficiaires de la DGF, sont les plus touchées. A côté de cette problématique financière cruciale, le positionnement même des communes subit des évolutions. Sous l’influence de la triple réforme territoriale, leurs responsabilités se diluent. Après la fusion des régions, les groupements de communes sont aussi appelés à grandir en surface et en population. Parallèlement, les compétences essentielles de l’eau et de

Page 13: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 13 / 27

l’assainissement rejoindront à terme le giron des intercommunalités. Un mouvement qui ignore l’impératif besoin de proximité des citoyens. Pour continuer coûte que coûte à y répondre, les villes doivent s’emparer des opportunités offertes par le numérique. En délivrant efficacement leurs services à leurs populations, elles démontrent leur utilité. Sans compter que cette efficacité s’accompagne de réduction de coûts. De quoi, là aussi, satisfaire le citoyen. Et relever le défi posé par la baisse des dotations. Trois vastes chantiers, déjà mis en œuvre dans nombre de communes, produisent des services publics mieux rendus, à moindre coût. La dématérialisation des actes de l’administration, engagée maintenant depuis une dizaine d’années, a été le premier pilier de l’utilisation du numérique dans le secteur public, à des fins d’efficience. Parapheurs électroniques qui accélèrent la mise en œuvre de la décision publique, commande publique dématérialisée, comme l’est l’émission des bulletins de salaire des agents : autant de pratiques sources d’économies en hommes et en papier, soit de véritables économies budgétaires. Exemple avec la gestion et la transmission dématérialisée, qui réduit les délais de paiement et de traitement administratif, en sécurisant et fiabilisant toute la chaîne de l’achat. L’étude d’impact de l’ordonnance du 26 juin 2014 relative au développement de la facture électronique estime que celle-ci permet de réduire les coûts de traitement, de près de 50%, engendrant une économie pour les collectivités estimée à plus de 16 millions d’euros, pour 1,9 million d’euros de charges nouvelles. Les échanges entre l’administration et ses administrés passent aussi désormais par le web, ainsi que par les technologies sans contact, permettant le paiement d’une série de services municipaux grâce au téléphone mobile. Le paiement en ligne se généralise, aussi, occasionnant un gain certain de temps, pour les familles, par exemple, quand le règlement de la cantine ou de la garderie est proposé sur le site de la mairie. Les bénéfices se font là peut-être moins sentir sur le budget que sur la satisfaction des usagers, il n’en reste pas moins que les frais de gestion de ces services en sont quand même réduits. En revanche, de vrais gisements d’économies peuvent être trouvés dans l’application des technologies numériques aux services urbains et environnementaux (eau, électricité, traitement des ordures ménagères), dépenses substantielles des communes. Et tout d’abord, le réseau internet lui-même. La croissance des contenus vidéo et des services mis en ligne pour les citoyens sur les sites web des collectivités et les chantiers de dématérialisation de l’e-administration imposent des serveurs informatiques de plus en plus puissants, sécurisés et disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. En outre, l’accès aux données ne se fait plus uniquement par ordinateur, mais aussi par smartphone et tablette, ce qui augmente les risques d’intrusions malveillantes par les connexions wifi. Ces contraintes sont de plus en plus pesantes pour les plus petites communes, d’un point de vue tant financier que technique. Ce contexte explique la progression du modèle « cloud computing » dans la pratique des collectivités. Mais avec le développement des capteurs et objets connectés et la baisse des coûts de télécommunication, le numérique est surtout désormais pertinent pour tous ces métiers urbains et environnementaux des collectivités : éclairage public, efficacité énergétique des bâtiments municipaux, distribution d’eau potable, surveillance du risque d’inondation, les exemples se multiplient de services qui gagnent en efficacité grâce aux solutions numériques. Mais 50% des élus, à peine, les connaissent, selon une étude commandée par l’Association des petites villes de France. C’est pourtant là que résident, dans un contexte budgétaire plus que tendu, de véritables marges de manœuvre. > Lire la suite

Sommaire • Pays de la Loire Nantes passe en mode numérique LaTribune.fr | 26.09.15 Dopée par son écosystème numérique, la ville intelligente à la nantaise se met en marche et dessine une autre façon d'appréhender la métropole, par et pour ses habitants. Si, à l'exception de l'écosystème numérique, la notion de smart city reste encore un peu abstraite ou méconnue des Nantais, le chantier avance. La mutation est en cours. Partie visible de l'iceberg, la version pilote de l'application mobile multiservice « Nantes dans ma poche », lancée en mai dernier, préfigure ce que pourra être la ville intelligente « à la nantaise ».

Page 14: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 14 / 27

Une ville d'expérimentation, attractive, connectée, facile à vivre, solidaire, partagée... comme le détaille la feuille de route élaborée par Nantes Métropole. L'organisation d'ateliers prospectifs sur l'innovation, ouverts aux équipes municipales et aux usagers, a permis de mettre sur les rails les 24 communes de l'agglomération. Certaines commencent à embarquer dans l'aventure de l'application « Nantes dans ma poche » en faisant remonter les données des cantines scolaires, les horaires de piscine, etc. « La méthode collaborative est une vraie spécificité nantaise qui suscite un grand intérêt aux yeux des autres villes engagées dans des démarches de smart city », remarque Alain Le Coz, directeur des grands projets régionaux en Bretagne et Pays de la Loire d'Orange, qui pilote la création de l'appli nantaise téléchargée près de 15.000 fois. La version 1 devrait être lancée pour la fin de l'année. Avec, cette fois, davantage de microservices en partie concoctés par des startups ligériennes. Pour accélérer le processus de numérisation de la cité nantaise, la présidente de Nantes Métropole s'est d'emblée entourée d'un adjoint à l'innovation et au numérique et a créé une direction à part entière dont la mission est de mobiliser les 20 politiques publiques au service de l'innovation. Cette partie immergée de l'iceberg touche les 8.000 agents de la structure métropolitaine et concerne un territoire de 600.000 habitants. « On est vraiment dans une approche transversale, en discussion permanente sur les politiques publiques de la métropole », explique Franck Trichet. Acquérir une culture commune Urbanisme, éclairage public, assainissement, voiries, ressources humaines... tous les services sont mis à contribution pour introduire de l'innovation et du numérique dans leur fonctionnement. « Nous sommes au début d'une histoire qui va révolutionner la façon de construire la ville. Pour cela, nous avons aussi besoin d'acquérir une culture commune », ajoute Nathalie Hopp, directrice générale chargée du projet métropolitain, aujourd'hui à l'interface des différentes directions. En interne, cela pourrait se traduire par le déploiement d'un plan de formation des agents sur le terrain, des cadres, des chefs de projets, etc. Une acculturation nécessaire qui susciterait plus d'envie que de freins, assure-t-on. « Cela permet de sortir d'un cadre imposé depuis des années et de s'épanouir, pour ceux qui le souhaitent, sur des sujets transverses. Ces nouveaux enjeux et cette notion de mieux travailler ensemble, c'est plus une mesure d'émancipation. Avec un rythme qui est forcément celui d'une collectivité de 8 000 personnes et non d'une startup de trois personnes. Mais, le pivot est en train de se faire dans l'administration », se réjouit Franck Trichet. S'orienter vers davantage de pédagogie D'ici à décembre encore, dans le sillage du grand débat sur la Loire mené au printemps et qui avait jeté les bases d'une refondation du dialogue citoyen, la métropole nantaise va accoucher d'une plateforme citoyenne de quartiers, accessible sur Internet, pour donner la parole aux habitants qui, pour une raison ou pour une autre, sont jusque-là absents du débat public. Pionnière dans le domaine des données ouvertes, après avoir favorisé l'alliance des collectivités dans ce secteur et l'émergence de nombreux lots de données, la ville veut désormais s'orienter vers davantage de pédagogie. « C'est une chose de livrer les données brutes du conseil municipal, cela en est une autre de donner les clés pour comprendre », indique Johanna Rolland. Dans le registre de la ville facile, la collectivité cherche à simplifier les démarches administratives et réduire le nombre de factures papier en multipliant les démarches en ligne. Progressivement, un compte unique avec un seul identifiant, un seul mot de passe devrait être mis en place pour accéder aux diverses institutions. L'idée d'un coffre-fort numérique destiné aux plus démunis pour stocker l'ensemble de leurs papiers d'identité avance. Pour devenir une cité facile, solidaire, attractive, connectée..., favoriser les transitions numérique, énergétique et écologique, le plan d'action de la ville intelligente compte une centaine d'interventions afin de déployer le haut débit pour tous à l'horizon 2020, le wi-fi gratuit là où les flux sont les plus importants. Mais aussi favoriser des tiers lieux d'innovation, accroître la mobilité, la multiplication des pratiques collaboratives, le renforcement de l'écosystème numérique, la mise en oeuvre de l'hôpital et de l'usine du futur, l'expérimentation de nouveaux modèles urbains sur l'île de Nantes, la création d'un observatoire des pratiques numériques, etc. « Et favoriser l'innovation ouverte pour aider les Nantais et les Nantaises à s'approprier la culture numérique dont ils ont besoin au quotidien. L'idée, c'est de mobiliser tous les acteurs touchant de près ou de loin au numérique, les grandes écoles, les lycées, les associations

Page 15: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 15 / 27

comme Mediagraph ou Stereolux pour bâtir des parcours de formations accessibles à tout âge et éviter les ruptures », explique Franck Trichet, qui vise l'émergence d'une école numérique dans la logique des écoles de la seconde chance. Tous les acteurs autour de la table En croissance régulière depuis 2009, l'écosystème numérique a permis l'éclosion de près de 1.500 entreprises et plus de 200.000 emplois. Faute de pouvoir se faire seule, l'embryon de ville intelligente cherche aujourd'hui à accélérer les processus créatif et collaboratif entre le secteur public, les citoyens, les filières et les entreprises. D'où une volonté farouche, dans un contexte de restriction budgétaire, d'inciter les partenariats entre le public et le privé, les rapprochements entre grands groupes, PME et startups. À l'instar de la startup nantaise EP (Énergie Perspective) particulièrement impliquée dans la réflexion sur la création d'une plateforme locale de rénovation énergétique. « La collectivité locale est un magnifique tiers de confiance. Mais elle n'est pas forcément légitime pour faire du conseil en rénovation auprès des habitants. En revanche, elle dispose d'actifs, et notamment dans la communication, pour faire de la pédagogie à travers l'affichage, les magazines... et mettre autour de la table un acteur comme nous pour le conseil de manière indépendante, les artisans et les vendeurs de matériaux pour faire les travaux, les énergéticiens... Il ne s'agit pas qu'un seul gagne la partie. Ce n'est pas un jeu individuel mais collectif. L'histoire du "jeu à la nantaise" est intéressante, mais Nantes réussira son pari quand elle fera jouer ensemble les grands et les petits acteurs du territoire. Et c'est ce qui est en train de se produire... », estime Yann Person, cofondateur de la startup nantaise.

Sommaire • Rhône-Alpes Présentation du programme Planeter à Chamonix Cc-valleedechamonixmontblanc.fr | 22.09.15 Les collectivités françaises et suisses de l’Espace Mont-Blanc ont présenté, mardi 22 septembre 2015 au Majestic de Chamonix, les résultats du projet « Planification énergétique territoriale de l’Espace Mont-Blanc ».

Les présentations et la table ronde organisées à cette occasion ont démontré que l’Espace Mont-Blanc constitue un véritable laboratoire de la transition énergétique dans l’Arc Alpin, qui a réussi à doter les 4 communes de la Vallée de Chamonix-Mont-Blanc et 6 communes valaisannes d’outils novateurs en matière de gestion de la consommation et de l’approvisionnement énergétique. La table ronde « l’Espace Mont-Blanc au cœur de la transition énergétique » organisée ce 22 septembre à Chamonix et animée par Eric Fournier, Président de la Communauté de Communes de la Vallée de Chamonix-Mont-Blanc et Vice-président français de l'Espace Mont-Blanc, Jean-Michel Cina, Conseiller d’État du Canton du Valais et Chef du Département de l’économie, de l’énergie et du territoire, Marc-Henri Favre, Président de la Ville de Martigny, en présence d’experts du domaine de l’énergie, de chercheurs, d'architectes, d'élus et de techniciens - a permis de débattre sur les véritables enjeux de la transition énergétique au sein des deux pays. « Cette expérimentation est extrêmement intéressante ! Les enjeux énergétiques font partie des grandes questions environnementales de notre temps. Avec le programme Planeter, nous sommes au top de l'innovation sur la programmation énergétique » a déclaré Eric Fournier lors du débat. Ce programme complexe dans son montage a débouché sur un outil simple d'utilisation pour les particuliers qui souhaitent construire ou rénover leur habitation. La plateforme web "PlanETer Online" les guide désormais dans leurs choix énergétiques. Il suffit de cliquer sur une parcelle ou un bâtiment pour obtenir les informations techniques pour le choix de la meilleure solution énergétique et pour connaître les aides financières disponibles. > Lire le communiqué de presse x

Sommaire

Page 16: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 16 / 27

L’ATELIER ÉDUCATION, NUMÉRIQUE & TERRITOIRES

Oecd.org | 15.09.15 « Les pays de l’OCDE doivent adopter une approche différente pour exploiter les possibilités offertes par les nouvelles technologies à l’école »

D’après la première évaluation des compétences numériques menée dans le cadre du programme PISA de l’OCDE, l’école doit encore tirer parti des possibilités offertes par les nouvelles technologies dans les salles de classe afin de venir à bout de la fracture numérique et de doter chaque élève des compétences nécessaires pour évoluer dans le monde connecté d’aujourd'hui.

La nécessité de faire évoluer les pratiques pédagogiques L’introduction du numérique à l’école est considérée comme un levier permettant de moderniser notre système éducatif, un tremplin permettant de passer de la massification à l’individualisation des apprentissages afin de lutter contre l’échec scolaire. Mais le numérique se révèle également être un support incontournable pour développer les compétences numériques dont chaque élève aura besoin afin de s’épanouir dans notre société ; et une arme des plus efficaces pour lutter contre l’impact des inégalités sociales sur les résultats scolaires. Ainsi, selon Andreas Schleicher, de la Direction de l’éducation et des compétences de l’OCDE, il ne faut en aucun cas remettre en cause le numérique dans les écoles. Cependant, à l’heure actuelle, selon le rapport de l’OCDE (2015) (langue anglaise) portant sur les évaluations internationales PISA 2012, les pays ayant investi dans l’équipement numérique n’arrivent, pour la plupart, ni à développer les compétences numériques des élèves, ni à améliorer les résultats scolaires. Selon ce même rapport, il est indispensable d’enrichir la pédagogie. Les pédagogies actives comme les enseignements différenciés, collaboratifs, les pédagogies inversées et les apprentissages personnalisés, ont démontré depuis longtemps leur efficacité : elles augmentent la motivation et la participation des élèves, répondent à leurs besoins, à leur rythme d’apprentissage. Elles permettent de faire progresser tous les élèves, quel que soit leur niveau de départ. La réforme du collège va également dans le sens d’une évolution des pratiques pédagogiques. En effet, les enseignements du socle commun devraient être plus différenciés et les apprentissages (placés sur les temps d’enseignements complémentaires) devraient être personnalisés. La différenciation des enseignements permettra de répondre à l’hétérogénéité des élèves. La personnalisation des apprentissages permettra non seulement de répondre aux besoins de chaque élève, mais de diminuer l’impact des inégalités sociales sur les résultats scolaires. Pourtant, jusqu’à présent, ces pratiques pédagogiques restent limitées, notamment en raison des conditions nécessaires à leur mise en œuvre. Les expériences menées par de nombreux enseignants du 1er comme du 2nd degré montrent que le numérique facilite la tâche des enseignants qui souhaitent mettre en œuvre des pédagogies plus actives : classes inversées, travail collaboratif, enseignement différencié, apprentissage personnalisé. Et on l’oublie trop souvent : les manuels sont les premiers supports de formation des enseignants. Ils les accompagnent au quotidien dans de nouvelles pratiques pédagogiques, grâce à des supports de cours préparés par des enseignants reconnus et des inspecteurs. Un environnement d’enseignement et d’apprentissage pour accompagner l’enseignant vers de nouvelles pratiques pédagogiques Les éditeurs comme ceux du groupe EDITIS (Bordas, Nathan, Editions Retz) proposent aujourd’hui, dans l’optique de répondre toujours mieux aux besoins du terrain et du virage pédagogique initié, un « manuel numérique nouvelle génération », soit un environnement d’enseignement et d’apprentissage. Cet espace (ViaScola) propose de

Page 17: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 17 / 27

très nombreuses ressources, aidant non seulement l’enseignant à faire évoluer ses pratiques pédagogiques vers des pratiques plus différenciées et personnalisées mais permet également à chaque élève d’apprendre selon ses spécificités et ses besoins. De nombreux enseignants l’ont déjà adopté. Ce « manuel numérique nouvelle génération » était sûrement ce qui manquait pour passer de l’équipement aux « usages efficients du numérique à l’Ecole ».

Sommaire Le BYOD au collège, ça marche ! ZDNet.fr | 25.09.15

Plutôt commun en entreprise, dans les universités et les grandes écoles, le Bring Your Own Device a encore du mal à s’implanter dans les lycées et plus encore dans les collèges, ceci pour diverses raisons. Certains professeurs français ont toutefois réalisé des tests grandeur nature.

Entre la maladresse des élèves, les agitations, les bagarres ou encore les vols, le collège n’est pas forcément l’endroit rêvé pour le BYOD, tout du moins si l’on veut espérer retrouver son appareil

entier à la fin de la journée. Certains professeurs y croient pourtant. C’est notamment le cas au collège Les Rives du Léman, dans la petite ville d’Evian-Les-Bains, en Haute-Savoie. Selon Rafika Selmi, professeure d’anglais dans cet établissement, ses collègues et elle-même ont « systématisé l’usage des smartphones en classe pour toutes sortes d’activités : recherche de mot de vocabulaire sur wordreference, vérification de la prononciation d’un mot, travail collaboratif sur Edmodo… » (sorte de réseau social pédagogique). Certains de ses élèves ont même pu discuter via Facebook sur leur smartphone avec une journaliste sud-africaine dans le cadre d’un travail de classe. L’usage des téléphones, plus particulièrement dans un cadre BYOD, est avantageux à bien des égards explique madame Selmi. « Bien que le travail en îlots ait déjà favorisé le passage d’une pédagogie frontale à une pédagogie collaborative, l’usage des smartphones, dont les élèves sont extrêmement familiers, m’a permis de constater que le cadre authentique, c’est-à-dire du quotidien de nos adolescents, reconfigure l’espace-classe et la nature même de l’apprentissage de nos élèves ». Si l’établissement dispose de quelques appareils pour ceux n’en ayant pas ou ceux dont le matériel pose des problèmes, c’est bien le BYOD qui est développé au maximum, afin que les enfants fassent usage d’un appareil qu’ils maitrisent d’emblée. Cela permet de plus de pallier le manque de matériels. Dans une vidéo réalisée par le magazine VousNousIls, la professeure d’anglais explique que le BYOD a été « facile à mettre en place », même si « cela a demandé certains arrangements ». On parle ici de prévenir les parents des élèves, de demander l’aval du principal afin de rajouter le BYOD dans le règlement intérieur, ou encore de faire voter le conseil d’administration sur le sujet. Grâce à un effort pédagogique, aucun parent ne s’est d’ailleurs opposé à cette pratique. Bien entendu, à l’instar des entreprises, des règles ont dû être mises en place. « On édicte des sanctions très claires », où plusieurs heures de colle peuvent être infligées en cas de manquement aux règles. L’école en dehors de l’école Point intéressant, madame Rafika Selmi précise plusieurs fois que l’intérêt du BYOD est aussi d’amener l’école en-dehors de ses murs. Cela permet ainsi de pousser les élèves « à délocaliser leur apprentissage qui se ne fait plus exclusivement par la médiation de l’enseignant et ne se limite donc plus à la salle de classe ou à leur domicile, mais s’étend à d’autres sphères spatio-temporelles normalement allouées à d’autres activités ». Plus ludique et pédagogique, l’usage des smartphones et des tablettes est aussi plus social et modifie le rapport à l’enseignement entre les élèves et les professeurs. La machine leur donne ainsi plus d’autonomie et les pousse à apprendre par eux-mêmes. « Inenvisageable de me passer du BYOD » Pour le professeur, les technologies lui permettent aussi de gagner en efficacité et en temps. Par exemple, en utilisant leurs smartphones ou tablettes pour se rendre sur le réseau Edmodo , les élèves ont pu cliquer sur un lien diffusé par leur professeur d’anglais. Ce lien menait vers un quizz portant sur un sujet de classe et dont les réponses étaient

Page 18: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 18 / 27

disponibles un peu partout dans l’école via des QR Codes. Et le côté pratique est évident pour l’enseignante : « Je reçois directement les réponses au quizz sur ma boîte mail, ce qui facilite grandement l’évaluation a posteriori » a-t-elle ainsi expliqué à VousNousIls. Pour Rafika Selmi, le BYOD est donc une réelle réussite et un atout aussi bien pour ses élèves que pour elle. Au point que revenir en arrière est impossible à ses yeux désormais. « Il me semble donc inenvisageable à présent de me passer du BYOD et des réseaux sociaux car ils donnent corps à l’apprentissage de nos élèves, captent leur attention et suscitent en eux le désir d’apprendre par des moyens qui leurs sont familiers et qu’ils affectionnent ».

Sommaire Séminaire STEF - TIC pour la formation scolaire et supérieure Stef-ens-cachan.fr | 09.2015

Ce séminaire, largement ouvert à toutes les personnes intéressées, a pour objectif de fournir un lieu et un moment de présentation et d'échanges afin de faire le point sur la place des

TIC en éducation.

Chaque séance a pour vocation à donner aux participants une vision sur les grandes problématiques du moment, l'idée étant de croiser les approches et les regards sur une question, les intervenants pouvant être chercheurs, institutionnels ou appartenant au secteur privé. Chaque séance comprendra ainsi une mise en perspective de la problématique choisie et deux ou trois interventions complémentaires sur ce thème. Le format séminaire impliquant une totale liberté des échanges, les intervenants s'exprimeront en leur nom propre. Nous mettrons à disposition des synthèses une semaine avant la séance prévue, afin de partager des éléments d'information et de réflexion. Programme 2015-2016 Après un an d'interruption, le séminaire reprend en adoptant une formule renouvelée, susceptible de toucher un plus large public et caractérisée par :

• Une diffusion en direct (et si possible interactive) sur Internet, avec des traces consultables multimédias, et des possibilités d'interventions et d'échanges entre les séances ;

• Un ancrage dans les territoires par des partenariats avec des acteurs de terrain (enseignant(e)s, étudiant(e)s en ESPE, chercheur(e)s, mais aussi les autres éducateurs (notamment ceux du secteur éducatif et de l'éducation populaire), les collectivités locales au premier rang desquelles les mairies, les industriels du numérique éducatif, etc.) avec une alternance de sessions à Cachan et de journées (semestrielles) sur le terrain afin de faciliter l'échange et le partage avec ces acteurs de terrain ;

• Sur le plan théorique, une approche pluridisciplinaire (ou en tous cas le croisement de plusieurs disciplines), sciences de l'éducation, neuro sciences, sciences cognitives, psychologie, psychanalyse, philosophie, économie, histoire, droit, informatique, « humanités numériques » ;

• Un thème central, celui de l'école primaire et des apprentissages fondamentaux, avec une ligne directrice : en quoi les TIC peuvent-elles contribuer à conforter l'égalité républicaine pour les écoles éloignées ?

Notre intérêt se porte principalement sur les écoles rurales, connectées par le haut (ou le très haut) débit entre elles et aux collèges qui leur sont associés. Il s'agit de mieux comprendre comment les réseaux technologiques et humains peuvent permettre la construction de territoires d'éducation, avec des écoles en quelque sorte augmentées et ouvertes, s'élargissant à d'autres modalités d'apprentissage (péri-éducatif, accompagnement à la scolarité, apprentissage familiaux). Pour ces travaux qui ont vocation à durer au moins jusqu'à l'été 2016, nous alternerons des séances plutôt théoriques (lectures et écrans, écritures et clavier, théories et processus d'enseignement et d'apprentissage, nouvelles cultures juvéniles) et des séances centrées autour de témoignages et d'échanges (enseignants, éducateurs, praticiens, chercheurs). La première séance aura lieu le 7 octobre de 15h00 à 17h00 : > Sur place : à l'ESPE d'Aurillac, AMPHI 2, 25 Rue de l'École Normale, 15000 Aurillac. > Par Internet, URL à venir. Vous pourrez poser vos questions via Tweeter ou par courriel. Elle aura pour thème : « Quelles pratiques avec les tablettes dans le primaire ? » Interviendront :

Page 19: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 19 / 27

- François Villemonteix, Maître de conférences en sciences de l'éducation à l'université de Cergy-Pontoise (laboratoire École, Mutations et Apprentissages).

Cette présentation fera un point sur les recherches en cours ou achevées portant sur les opérations d'implantation de tablettes en milieu scolaire. Elle prendra en particulier appui sur les résultats de la recherche EXTATE (expérience tablettes tactiles à l'école) financée par le MEN et menée en 2013-2014.

- Anne Lechêne, Responsable des partenariats BIC éducation La classe mobile d'ardoises numériques BIC® Education a été développée entre 2010 et 2015 dans une démarche d'innovation « Design Thinking » avec une communauté d'enseignants et d'élèves du 1er degré et de collégiens de SEGPA. Après avoir présenté la démarche de création Design Thinking et partagé quelques retours d'usages, seront envisagés les points de singularité de cette offre.

- Jean-Philippe Lavigne, responsable de la mission Ecole Numérique pour Cantal Ingénierie & Territoires (CIT).

Le Conseil départemental du Cantal, en tant que premier partenaire des collectivités souhaite accompagner les projets portés par les territoires, assister les élus locaux dans leurs démarches grâce notamment à un appui technique et/ou juridique via Cantal Ingénierie & Territoires (CIT) mais également impulser de nouvelles dynamiques d'aménagement ou de développement local. La présentation portera sur le dispositif « Écoles Numériques du Cantal» initié en 2014. > Pour plus de détails : www.stef.ens-cachan.fr

Sommaire

ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE

Les 30 articles du projet de loi pour une République numérique Usine-digitale.fr | 26.09.15

Moins ambitieux que prévu, le projet de loi pour une République numérique, porté par Axelle Lemaire, comprend 30 articles visant à poser les bases d’une société et d’une économie numérique. Il fixe des principes (neutralité d'internet, open data public par défaut…) et introduit de nouvelles notions (communs, service public de la donnée…). Le droit d’auteur ou la fiscalité, par exemple, n’en font plus partie.

Soumis à consultation publique sur le site république-

numérique.fr , le projet de loi pour la République numérique, porté par Axelle Lemaire, secrétaire d’état au Numérique, vise à poser les bases d’une société et d’une économie numérique en fixant des principes comme la neutralité du net ou l'open data public par défaut, et en introduisant de nouvelles notions, comme celle de donnée d’intérêt général, de droit à la mort numérique ou de service public de la donnée. Trois objectifs Il fixe trois objectifs. « D’abord celui d’anticiper, pour créer pour un environnement économique, celui de la data, en posant les bases de la valeur immatérielle », explique Axelle Lemaire. Le deuxième objectif de la loi est de protéger les citoyens dans un monde numérique, en leur redonnant le pouvoir d’agir sur leurs données, notamment via la transformation des missions de la Cnil. Enfin, il vise à protéger, en assurant l’accès au réseau même aux plus défavorisés. Le droit d’auteur exclu Plus trace de l’aménagement du droit d’auteur. « Le débat sur l'adaptation du droit d'auteur ne doit pas avoir lieu dans le cadre de cette loi, a expliqué la secrétaire d’Etat. Il a lieu en en ce moment à Bruxelles. Le point de vue français s’exprimera là ». En revanche, le texte de loi introduit la notion de "communs", une nouvelle catégorie du droit, pour des biens et savoirs devant appartenir à tous. Les données d’intérêt général

Page 20: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 20 / 27

Le projet introduit également la notion de données d’intérêt général qui concernerait autant le public que le privé. « Elle s'applique non seulement à certaines catégories de données produites par la statistique et la recherche publique mais aussi lorsque qu’elles sont produites par des entreprises privées (EPIC, SPIC…) en contrat ou en régie avec l’Etat », a précisé Axelle Lemaire, qui se félicite d'ailleurs que « la Commission européenne planche aussi sur ce sujet ». Aux juristes et au législateur de fixer des définitions précises et des contours exacts à tous ces nouveaux objets de droit. > Consulter les 30 articles du projet de loi Appel public à contribution sur le numérique pour la future métropole Aix-Marseille-Provence Localtis.info | 29.09.15

Les démarches participatives ont le vent en poupe. Elles sont de plus en plus souvent considérées comme des leviers d'enrichissement dans les projets de territoires. C'est dans cet esprit que la Caisse des Dépôts vient de lancer un appel public à contribution (APC) sur le numérique dans le cadre de la construction de la métropole Aix-Marseille-Provence.

L'enjeu est de taille. Il s'agit de mobiliser les acteurs du numérique présents sur le territoire - entreprises, organisations publiques, associations voire même simples

citoyens - afin qu'ils formulent propositions, suggestions et projets. L'opération s'inscrit dans une étude générale sur la stratégie et l'offre de services numériques susceptibles d'accompagner la construction de la future métropole (1). La finalité étant d'aboutir à un document "d'interpellation stratégique" destiné aux futurs décideurs de la métropole afin de faire émerger les enjeux, formuler des visions, identifier des projets puis préciser les conditions de leur mise en œuvre, ou encore proposer une hiérarchisation des priorités en matière de ville innovante et intelligente sur le territoire recomposé. Les contributions viendront enrichir la réflexion actuellement menée en collaboration avec les collectivités (villes, EPCI, département, région), l'Etat, l'agence régionale d'innovation et d'internationalisation (Arii), Euroméditerranée et des partenaires privés. Un travail qui a déjà mobilisé plus d'une centaine d'acteurs dans le cadre d'entretiens bilatéraux et d'ateliers thématiques. Les contributeurs de l'APC ont jusqu'au 29 octobre pour participer. Un questionnaire en ligne leur permet de présenter leur projet, de faire des suggestions et de réagir sur différentes thématiques comme la mobilité ou le vivre ensemble. Il est également possible d'adresser une lettre d'expression d'intérêt à la Direction régionale de la Caisse des Dépôts. (1) La Caisse des Dépôts a confié la réalisation de cette étude au cabinet Tactis en avril 2015, dans le cadre d'une convention de partenariat passée avec la mission interministérielle pour le projet métropolitain.

Sommaire Service-public.fr 2016 : une plateforme unique d'information administrative et de téléservices Localtis.info | 30.09.15

La nouvelle version du site officiel de l'administration française, service-public.fr, a été mise en ligne il y a quelques jours. Au-delà d'évolutions d'ordre esthétique touchant au graphisme, aux couleurs ou à la police, c'est le contenu, l'organisation et l'ergonomie du site qui évoluent avec cette nouvelle version. Un renouveau pour la direction de l'information légale et administrative (Dila) en charge de la réalisation du portail, qui

marque le premier jalon du projet "Service Public 2016". Celui-ci vise à regrouper au sein d'une plateforme intégrée d'information, d'orientation et de

services les sites Mon service public, Votre compte association, Votre compte pro et Service public.

Page 21: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 21 / 27

Un nouveau site, une nouvelle approche de l'information Cette nouvelle version (version V.1) a nécessité une refonte de l'architecture et de l'ensemble des applications afin de fluidifier le parcours de navigation de l'usager. La version actuelle a été conçue dès le début pour un usage mobile là où auparavant il y avait deux versions. Avec son approche "responsive", la nouvelle plateforme adapte sa présentation aux différents terminaux utilisés (tablette, smartphone, ordinateur portable) et répond mieux encore à sa mission d'information et d'orientation du citoyen dans sa relation à l'administration. Le site propose actuellement 3.300 fiches d'information "droits et démarches", 1.720 formulaires administratifs et 207 lettres types ainsi qu'un annuaire référençant plus de 70.000 guichets de services (physiques ou numériques) ou encore un fil d'actualité lié au service public. Des liens vers les 115 démarches en ligne proposées sur mon.service-public.fr ont été créés. Afin de proposer une expérience usager simplifiée et personnalisée, les fiches "droits et démarches" ont été retravaillées. Leur contenu a été redécoupé, réécrit et est désormais accessible via des onglets et des boutons thématiques. Cette version du site devrait répondre aux nouvelles normes d'accessibilité, avec 90% de conformité (contre 73,6% auparavant). Mon service public évolue et rentre dans le rang A partir du 7 janvier 2016, service-public.fr fera l'objet d'une première mise à jour (V.1.1) qui intégrera la couche services anciennement implémentée sur Mon service public. Les usagers pourront alors directement basculer de l'information service vers les démarches associées, qui seront réalisables en ligne. L'objectif était d'orienter l'usager vers l'ensemble des démarches administratives, aussi bien celles des ministères que celles des collectivités locales. Sur le nouveau site, qui proposera également le bouton FranceConnect (1), l'usager pourra réaliser certaines démarches en se connectant, soit via FranceConnect, soit par l'intermédiaire de son compte "Service Public" lorsque celles-ci nécessiteront un échange entre l'administration et l'usager. Il réalisera ses démarches en ligne grâce à un dossier d'instruction unique et sécurisé et le service instructeur pourra dialoguer avec l'usager, par exemple en cas de pièces manquantes. Pour l'usager, les deux modes de connexion donneront accès aux mêmes services. A terme, certains documents comme par exemple la carte d'identité n'auront plus besoin d'être fournis. Mon service public, outil initié par le SGMAP, a dû évoluer afin de proposer un service complet et simplifié aux usagers. Grâce à cette plateforme, les différentes bases des administrations pourront dialoguer via des interfaces de programmation (API) afin de proposer des démarches "intelligentes" qui, sur le principe du "dites-le nous une fois", ne nécessiteront plus de fournir des documents que l'administration possède déjà. Courant mars 2016, une version 1.2 du site sera mise en ligne. Elle devrait apporter de nouvelles fonctionnalités personnalisant encore davantage la navigation, avec un système de veille sur certains sujets (comme le mariage) avertissant l'usager de toute évolution règlementaire. Un travail sur les événements de vie est également mené afin de proposer, de manière plus interactive, l'ensemble des informations et des démarches à faire en cas de déménagement par exemple. Kits de déploiement et boîte à outils en préparation pour les collectivités Par ailleurs, la Dila proposera aux administrations publiques nationales et locales un ensemble de moyens et de services réutilisables. Dans ce sens, le contenu des fiches "droits et démarches" reste disponible en open data mais dans une architecture repensée pour élargir le potentiel de réutilisation. Des guides de bonnes pratiques ainsi que des référentiels sont également proposés aux collectivités. Les téléservices mairie déployés par la Dila sur la nouvelle plateforme pourront être réutilisés par les collectivités intéressées (2) afin de les proposer directement sur leur site internet grâce à un protocole informatique dédié (dont la mise en œuvre sera assistée par la Dila). Les demandes effectuées via ce canal pourront être soit récupérées sur un extranet (pour les petites communes), soit directement traitées dans les applications métiers de la mairie après que le système d'information ait évolué en conséquence (aux frais de la collectivité). Enfin, la Dila travaille actuellement sur un système de modules permettant aux collectivités de créer leurs propres téléservices dans l'environnement de la plateforme. Téléservices qui pourront ultérieurement être implémentés sur leur propre site local. Afin d'offrir l'information la plus large possible aux usagers, l'annuaire des services est également en cours de refonte. Actuellement mis à jour grâce à des campagnes de phoning ou sur la base de communications spontanées des collectivités, y compris pour les guichets de

Page 22: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 22 / 27

téléservices, la Dila souhaite mettre en place un système plus automatisé. Pour les petites collectivités, l'objectif est de leur offrir la possibilité de tenir la Dila informée et, pour les plus grandes, de trouver une solution pour alimenter automatiquement l'annuaire en ligne. (1) Le plateau de projet regroupe les équipes de la Dila ainsi que des personnes travaillant sur FranceConnect. Le SGMAP participe également au projet afin de proposer une vision la plus cohérente possible dans le développement des démarches en ligne. (2) Ces services sont : les changements de coordonnées, les demandes de fiche d'état civil, le recensement citoyen obligatoire et les inscriptions sur les listes électorales.

Sommaire Le télétravail dans la fonction publique encadré par décret avant la fin de l’année Acteurspublics.com | 25.09.15

Le décret-cadre sur le recours au télétravail a été adopté le 24 septembre par le Conseil commun de la fonction publique et devrait être publié avant la fin de l’année. Les agents qui le souhaitent pourront exercer certaines activités à domicile trois jours par semaine maximum, à compter de 2016.

Prévu par la loi Sauvadet promulguée en 2012 , présenté aux organisations syndicales cet été le décret encadrant le recours

au télétravail dans la fonction publique a enfin été adopté, le 24 septembre, par le Conseil commun de la fonction publique (CCFP). Les employeurs territoriaux et hospitaliers, ainsi que l’Unsa, la CFDT, la CGC et la CFTC ont voté pour, alors que la CGT, Solidaires, FO et FSU se sont abstenus. Le texte devrait être publié avant la fin de l’année afin que les premières demandes des agents puissent être déposées en 2016 3 jours par semaine . Dans le détail, le décret reprend les principes généraux sur lesquels la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) et les organisations syndicales s’étaient entendues cet été. À savoir une part de télétravail limitée à trois jours par semaine, mise en place à la demande écrite de l’agent à son chef de service, avec une prise en charge totale, par l’employeur, des coûts en matériel et en logiciels induits par le travail à distance. L’employeur se verra pour sa part chargé de définir par arrêté ministériel, après consultation du comité technique (CT) et du comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), les activités éligibles et la liste des postes de travail et des locaux professionnels mis à disposition par l’administration pour le télétravail. Faute d’accord de la majorité des syndicats représentatifs de la fonction publique, les dispositions relatives au télétravail contenues dans l’accord “Qualité de vie au travail” n’avaient pas pu entrer en vigueur obligeant la DGAFP à engager cet été une nouvelle négociation spécifique sur cette question.

Sommaire Keolis et Transdev rivalisent à coup d'innovations numériques Usine-digitale.fr | 23.09.15 Les deux opérateurs de transport ont pris le virage numérique et entendent le démontrer. Ils viennent chacun d’annoncer une foule d'initiatives digitales. Sécurité, paiement, covoiturage, relation client, vigilance, télédiagnostic… tout y passe.

Le smartphone devient l’outil indispensable du voyageur. Trouver son trajet de bout en bout avec les différents modes de transport, acheter son billet ou renouveler son abonnement, valider son titre de transport… L’application "PlanBookTicket" vient ainsi d’être annoncée mercredi 23 septembre par Keolis. « C’est la première fois que nous proposons sous Android et Apple toutes ces fonctionnalités dans une seule application », se réjouit Laurent Kocher, directeur exécutif marketing, innovation et services du groupe Keolis. Cette appli sera commercialisée en partie à partir du 1er octobre avec un premier déploiement sur les réseaux de transport de Saint-Malo (Côtes-d’Armor), Orléans (Loiret) et Montargis (Loiret) pour l’achat des titres de transport en ligne. Le déploiement de la solution totale est prévu au deuxième semestre 2016.

Page 23: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 23 / 27

Pour la validation des billets et cartes d’abonnement, Keolis s’est appuyé sur des solutions éprouvées et déjà industrialisées. Pour les téléphones compatibles NFC, il a noué un partenariat avec la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS), dont la solution est déjà opérationnelle. En fait, la filiale de la SNCF a racheté la solution U’GO à la CTS et en assurera la commercialisation et le déploiement. La CTS continuera à bénéficier des innovations en avant-première. Pour les téléphones compatibles avec les codes-barres 2D, Keolis a noué un partenariat avec la société anglaise Masabi, dans laquelle il a pris une participation minoritaire. Le leader mondial du "mobile ticketing" a déjà déployé sa solution à Londres et à Athènes. Des investissements par millions « Il y a trois ans, quand j’ai pris la présidence du groupe, Keolis n’était pas en avance sur le numérique », rappelle fièrement son président, Jean-Pierre Farandou, après l’annonce de la naissance du pôle solutions et services, Kisio, qui commercialisera PlanBookTicket. Cette filiale se déclinera en 5 métiers : analyse, conseil, expertises industrielles et opérationnelles et le digital. Ce dernier va d’ailleurs bénéficier d’un investissement de 30 millions d’euros sur les prochaines années. C’est moins que les 70 millions d’euros annoncés par le concurrent Transdev, qui avait lui aussi multiplié les annonces, juste la veille, le mardi 22 septembre. « Si on veut se différencier par la qualité, nous devons innover pour nous préparer à ce nouveau monde », prévient Jean-Marc Janaillac, PDG du groupe Transdev. Partager les transports L’innovation concerne le covoiturage en temps réel avec la solution Fleetme. Elle est mise en œuvre par la filiale numérique du groupe, Cityway. Elle travaille avec une start-up spécialisée dans le covoiturage, La Roue Verte , pour la mise en place opérationnelle. Des expérimentations sont en cours à Grenoble (Isère) et Avignon (Vaucluse) avant un déploiement plus large à la rentrée 2016. Transdev s’est également intéressé au transport partagé. Il a lancé à Washington (Etats-Unis) la solution Split. Il s’agit de partager un taxi. Ce système repose sur des algorithmes mathématiques puissants qui permettent d’optimiser en temps réel les routes des taxis. Le numérique est également un outil indispensable pour mieux connaître les besoins des clients et améliorer l’offre en conséquence. En cinq points clés : indicateurs de satisfaction, points de contact, parcours client, profils, plan d’actions. Cette méthode élaborée avec le cabinet de conseil Colorado a été testée à Barcelone sur un réseau de tramways qui donne entière satisfaction. « Pourtant, nous avons trouvé 48 points d’amélioration », indique-t-on chez Transdev. T.ex sera prochainement utilisé à Valence (Drôme) et à Dunkerque (Nord). Détecter la fatigue des chauffeurs Pour assurer la satisfaction des clients, il faut aussi avoir un matériel en bon état et des chauffeurs en forme. L’opérateur de transport a développé une solution de télédiagnostic sur ses véhicules pour limiter les perturbations en anticipant les pannes et en améliorant la maintenance préventive. Un calculateur embarqué transmet des données techniques du véhicule à l’atelier par réseau GSM. Grâce à des algorithmes, ces données sont exploitées par les mainteneurs pour gérer les pannes en direct et surtout les éviter en détectant les anomalies. Transdev n’a pas oublié le risque humain. Il teste sur la ligne d’autocars Paris-Porto, Toucango, une solution de "facetracking". Un boîtier muni d’une caméra détecte les signes précurseurs de fatigue et d’inattention du conducteur. Les paupières qui battent anormalement, le visage qui se déforme, la tête qui dodeline,… Cette reconnaissance faciale doit permettre d’établir une carte du trajet avec les endroits où les chauffeurs faiblissent et de prendre les mesures adéquates. Mais il n’est pas question de transformer Toucango en Big Brother. La législation veille au grain, rassure Transdev. Lyon, lauréat de l’appel européen « Smart Cities and Communities » Collectiviteslocales.fr | 29.09.15 La Commission européenne a dévoilé le 16 septembre 2015 les résultats de l’appel « Smart Cities and Communities » (Villes intelligentes et communautés) dans le cadre de Horizon 2020, un programme européen de financement de la recherche et de l’innovation sur la période 2014-2020.

Page 24: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 24 / 27

Une bonne nouvelle pour la France à cette occasion puisque le consortium constitué par Lyon, Munich et Vienne est lauréat parmi les 4 consortiums européens retenus sur 42 consortiums candidats. Il s'agira de déployer à large échelle des solutions qui intègrent l'énergie, les transports et les technologies à travers des projets phares pour des villes et des communautés intelligentes. C'est Lyon Confluence, aménageur du quartier de La Confluence, qui a répondu au printemps 2015 pour le compte de la Métropole de Lyon à cet appel à projets. Un financement de 7M€ a ainsi été débloqué et sera destiné à l’écorénovation du quartier Sainte-Blandine avec des copropriétés partie prenante de la candidature ; à la mobilité urbaine avec la poursuite des expérimentations d’électro-mobilité ; au développement de l’outil de gestion et de contrôle global des données liées à la consommation énergétique de l’ensemble du démonstrateur Lyon Smart Community (Community Management System) ; et à la fourniture d’une énergie renouvelable pour l’ensemble du territoire (quartier neuf et ancien) grâce à une cogénération au bois (production de chaleur et d’électricité) du réseau de chaleur urbain.

Sommaire

TRIBUNE COMMANDE PUBLIQUE

Localtis.info.fr | 24.09.15 Marchés publics : un audit de la Cour des comptes européenne demande aux Etats membres de s'impliquer davantage

Quels sont aujourd'hui les mesures mise en oeuvre par la Commission européenne et par les Etats membres eux-mêmes pour apporter une réponse aux "problèmes liés aux marchés publics" passés dans le cadre de la politique de cohésion de l'Union européenne ? La Cour des comptes européenne s'est penchée sur la question et en conclut, dans un rapport en date du 16 juillet rendu public le 15 septembre, que ces "problèmes" nécessitent clairement des "efforts supplémentaires". Sachant que les crédits affectés à la politique de cohésion - ou politique régionale - s'élèvent à 351,8 milliards d'euros pour la période 2014-2020, l'enjeu n'est pas mince.

Le rapport fait certes état d'un meilleur contrôle mis en œuvre par les Etats membres, mais aussi d'un manque d'analyse des causes ayant abouti à des erreurs, les autorités nationales les recherchant rarement. La Commission et les Etats ont commencé à mettre en place des mesures pour résoudre ces problèmes mais le chemin est encore long. Non-respect des règles Le rapport distingue trois types d'erreurs selon la gravité du non-respect des règles : les erreurs graves, significatives et mineures. La majeure partie des erreurs graves, c'est-à-dire les cas où les marchés n'ont pas été attribués aux soumissionnaires les mieux placés, ont été détectées au cours de la phase préalable à la mise en concurrence. Il s'agit d'attributions directes des marchés, de subdivision de ceux-ci pour éviter de dépasser les seuils ou de la mise en œuvre d'une procédure inappropriée. Au cours de la phase de mise en concurrence, les erreurs graves portent généralement sur les critères de sélection et d'attribution. En revanche, les erreurs les plus nombreuses concernent le non-respect des obligations de publication et de transparence. Ces dernières sont considérées comme seulement "significatives" dans la mesure où en dépit d'un manquement important aux règles, les marchés ont néanmoins été attribués aux soumissionnaires les mieux placés. Complexité juridique 90% des autorités ayant participé à l'audit ont considéré que le cadre juridique et administratif entourant les marchés publics était d'une complexité excessive. De plus, les projets et procédures de mise en concurrence seraient insuffisamment planifiés. Par ailleurs, les directives européennes ne sont pas toujours transposées correctement par les Etats membres. Ce fut le cas en Espagne, où la transposition incorrecte des directives de 2004 a entraîné de nombreuses erreurs lors de la conclusion d'avenants aux marchés. L'interprétation des textes

Page 25: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 25 / 27

peut aussi poser problème. On constate parfois des interprétations divergentes ou une complication des règles par les Etats membres qui instaurent des dispositions plus sévères dans leur droit national (la fameuse tendance à la surtransposition...). Fraude, corruption et gaspillage Le rapport rappelle que l'OCDE considère les marchés publics comme "l'activité des pouvoirs publics la plus exposée au gaspillage, à la fraude et à la corruption, en raison de leur complexité, du volume de flux financiers qu'ils génèrent et de l'interaction étroite qu'ils supposent entre le secteur public et le secteur privé". Ce domaine doit donc être strictement encadré. Pour ce faire, les Etats membres sont en principe tenus d'informer la Commission, chaque trimestre, des irrégularités supérieures à 10.000 euros et de signaler les suspicions de fraude à l'Office européen de lutte antifraude (OLAF). Cette obligation est cependant très peu suivie. La France n'a signalé aucune irrégularité entre 2007 et 2013... Mesures de prévention Un renforcement des capacités administratives - à savoir une augmentation des moyens techniques, du personnel ainsi qu'une meilleure formation des agents - est jugé souhaitable. La Commission a tenté en 2014 de rassembler les initiatives non législatives au sein d'un plan d'action afin de leur donner une certaine cohérence. Des formations sur la lutte contre la corruption avait notamment été mises en œuvre dans le cadre des nouvelles directives marchés publics. Les nouvelles directives européennes Les directives Marchés publics et Concessions de 2014 codifient la jurisprudence existante afin d'apporter une plus grande sécurité juridique. Point important, elles apportent une définition de la notion de conflit d'intérêt. En effet, l'article 24 de la directive 2014/24/UE dispose que "la notion de conflit d'intérêts vise au moins toute situation dans laquelle des membres du personnel du pouvoir adjudicateur ou d'un prestataire de services de passation de marché agissant au nom du pouvoir adjudicateur qui participent au déroulement de la procédure ou sont susceptibles d'en influencer l'issue ont, directement ou indirectement, un intérêt financier, économique ou un autre intérêt personnel qui pourrait être perçu comme compromettant leur impartialité ou leur indépendance dans le cadre de la procédure de passation de marché". Des risques d'erreurs sont tout de même à prévoir, notamment concernant le recours à des critères d'attributions touchant à des aspects sociaux et environnementaux, note la Cour des comptes européenne, soulignant que les pouvoirs publics devront être vigilants afin de garantir le respect des principes de transparence et de non-discrimination. En fait, 40% seulement des autorités ayant participé à l'audit estiment que ces directives permettront de limiter le non-respect des règles. Ces directives prévoient pourtant de nouvelles obligations à la charge des Etats membres telle que la remise d'un rapport à la Commission en avril 2017 puis tous les trois ans. Il devra alors être fait état des causes des erreurs et des moyens de prévention mis en œuvre. Par ailleurs, la Commission se réserve la possibilité de suspendre le paiement des fonds européens ou d'engager des procédures de manquement en cas de défaillance des Etats. Ces actions sont encouragées par le rapport de la Cour des comptes. Nouvelles technologies L'utilisation des nouvelles technologies est encouragée. Pour exemple, l'outil de détection des fraudes "Arachné" permet l'analyse des liens entre acteurs économiques et donc la détection de risques de fraude. En février 2015, 17 Etats européens utilisaient cet outil ou déclaraient souhaiter l'utiliser. La France, quant à elle, en est seulement au stade de la création de son dossier. La dématérialisation est aussi, bien entendu, encouragée. Recommandations faites à la Commission La Cour des comptes recommande la création par la Commission d'une base de données permettant l'analyse des irrégularités. Elle propose également la création d'un groupe de haut niveau qui coordonnerait l'amélioration et la simplification des règles relatives aux marchés publics.

Sommaire

Page 26: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 26 / 27

AGENDA [15.10.2015] La visioconférence, un vecteur de changement de l’éducation ? Pour quels besoins, quels usages, avec quels services ? Colloque de la Mission Ecoter Date : Jeudi 15 octobre 2015 09h45 - 16h15 Lieu : CDC 2 avenue Pierre Mendès-France 75013 Paris - Salle Bloch Lainé Programme & Inscriptions : www.ecoter.org Ce colloque, consacré à la visioconférence dans le primaire, secondaire et l’enseignement supérieur, apportera des réponses aux collectivités territoriales et aux représentants institutionnels en faisant le point sur les usages et les nouveaux modèles pédagogiques (enseignement à distance, Moocs, e-learning, etc.), les besoins, les services, les compétences requises pour construire une offre, les retours sur des dispositifs de visioconférence déployés dans les écoles, collèges, à l’université, sur les coûts, les investissements, les financements, le montage de projets.

Sommaire [21.10.2015] Bien connaître les collectivités pour mieux travailler avec elles Formation gratuite organisée par la Mission Ecoter pour les membres entreprises Date : Mercredi 21 octobre 2015 – 09h30 – 17h00 Lieu : CDC 72 avenue Pierre Mendès-France 75013 Paris – Salle B021 Programme & Inscriptions – Frais de repas à acquitter au préalable – 40 € ttc Objectifs : Appréhender le fonctionnement des villes, départements, régions et structures intercommunales, ainsi que les conditions d’une relation de qualité avec les décideurs locaux.

Sommaire [18.11.2015] La libération des fréquences de la bande des 700 Mhz Réunion-débat de la Mission Ecoter Date : Mercredi 18 novembre 2015 – 12h00 – 14h30 Lieu : Restaurant Au Moulin Vert 34bis rue des Plantes 75014 Paris Programme & Inscriptions : www.ecoter.org Tarifs : Collectivités : 38 euros ttc Entreprises : 45 euros ttc Inscription réservée aux membres collectivités et au club utilisateurs, aux membres entreprises Invités : Pierre-Jean BENGHOZI, Membre du Collège de l'ARCEP et Rémy STEFANINI, Directeur de l'accès mobile et des relations avec les équipementiers de l'ARCEP Les enjeux qui se profilent dès avril 2016 pour l’Île-de-France, puis entre octobre 2017 et 2019 pour les autres territoires français avec la libération des fréquences de la bande des 700 Mhz par les services audiovisuels sont importants et doivent être portés à la connaissance des élus et des directions des collectivités concernées sur les items suivants : - marché et règlements, - incidences pour les administrés au regard de la réduction de la consommation du spectre par la télévision et la fin du MPEG-2 et aides à l’équipement pour les téléspectateurs démunis, - bénéfices attendus, - suivi et évaluation du plan de couverture en très haut débit mobile des opérateurs.

Sommaire [19.11.2015] Différentiation et personnalisation des apprentissages à l’ère du numérique Table ronde Editis et Mission Ecoter Date : Jeudi 19 novembre 2015 – 09h30 – 10h30 Lieu : Salon Educatec-Educatice - Porte de Versailles Pavillon 7/1 - Salle 2 Programme & Inscriptions : www.ecoter.org - Inscription à l'avance vivement conseillée

Page 27: La Lettre hebdomadaire des TIC - ecoter.org° 435 25.09.2015 – 02.10.2015 Rédactrice: Natalie Herrouin Diffusion interne Directeur de la Publication : Olivier Julienne réservée

Lettre Ecoter 25.09.2015 – 02.10.2015 27 / 27

Cette table ronde vise à dresser un regard prospectif sur les conditions favorisant l’évolution des pratiques pédagogiques vers des pédagogies « innovantes » plus actives : Quels constats peut-on faire, à ce stade, de l’impact du numérique dans les pédagogiques des enseignants ? Sur quoi les politiques publiques doivent-elles mettre l’accent pour rendre efficace le déploiement du numérique dans le système scolaire ? Quelles moyens et ressources sont nécessaires pour permettre aux enseignants de développer les pédagogies du 21e siècle ? Intervenants :

• Madame Catherine Becchetti-Bizot, Inspectrice générale, chargée par la Ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, d’une mission d’étude sur les « pratiques mobilisant les pédagogies actives liées à l’utilisation des outils et ressources numériques ».

• Monsieur Francesco Avvisati, Analyste à l’OCDE et auteur du rapport « Connectés pour apprendre ? Les élèves et les nouvelles technologies» publié par l’OCDE (septembre 2015)

• Monsieur Laurent Jeannin, Chercheur, Directeur adjoint du TEchEduLab de l’Université de Cergy-Pontoise

• Madame Véronique Saguez, agrégée de SVT, Auteure de livres et rapports sur le numérique à l'école, Responsable d'édition numérique aux Editions BORDAS.

Modérateur : Philippe Molès, Conseiller aux usages du numérique de la Mission Ecoter et Consultant spécialisé dans les politiques numériques pour l’éducation

Sommaire