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LA LETTRE DE LACTIONNAIRE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE N°72 | NOVEMBRE 2009 Cher actionnaire, Au terme du 3 e trimestre 2009, Société Générale confirme à la fois : - le dynamisme de ses activités en France et à l’international, - la qualité de ses fonds de commerce en Banque de Financement et d’Investissement - et les effets positifs attendus de l’adaptation de son modèle opérationnel. Dans la majorité des pays développés s’affichent aujourd’hui les signaux d’une reprise économique, mais à en juger par d’autres indicateurs – croissance du chômage, surcapacité de production massive, désendettement des ménages – cette croissance reste cependant très fragile et un pilotage, international et coordonné, de la sortie de crise apparaît nécessaire. Dans cet environnement incertain, Société Générale poursuit le développement de chacun de ses domaines d’expertise en accompagnant ses clientèles. Les Réseaux France affichent ainsi un renforcement de leurs fonds de commerce, illustré par la hausse du nombre de comptes à vue. Les revenus sur le trimestre enregistrent une croissance soutenue qui conforte l’objectif de 2 % annoncé pour l’année 2009. Fidèle à son engagement de financement de l’économie française, le Groupe a mis en œuvre des politiques volontaristes visant à affirmer sa présence auprès de ses clients : forte hausse des productions sur les crédits à l’habitat et sur les crédits à la consommation, progression dynamique des encours de crédits à l’investissement des entreprises, position de leader sur les émissions obligataires en France. par Frédéric Oudéa, Président-directeur général ÉDITORIAL © Nicolas Tavernier/REA lire la suite page 2 SOMMAIRE CHIFFRES CLÉS 3 e trimestre 2009 RÉSULTAT NET PART DU GROUPE + 426 M EUR SOLIDITÉ FINANCIÈRE CONSOLIDÉE RATIO TIER ONE (BÂLE II) PROFORMA AU 30 SEPTEMBRE (b) 10,8 % dont Core Tier One de 8,6% RÉSULTAT NET PART DU GROUPE +457 M EUR (BNPA: 0,28 EUR) REVENUS DU GROUPE (HORS ÉLÉMENTS NON RECURRENTS) +11,9% vs 9M-08 + 0 800 850 820 (appel gratuit depuis un poste fixe en France) www.societegenerale.com [email protected] Société Générale DEVL/INV Relations actionnaires individuels 75 886 Paris cedex 18 REVENUS DU GROUPE (HORS ÉLÉMENTS NON RÉCURRENTS) +6,5% vs T3-08 POURSUITE DES CESSIONS DACTIFS À RISQUE - 1,7 Md EUR MAINTIEN DU COÛT DU RISQUE COMMERCIAL À UN NIVEAU ÉLEVÉ 117 points de base (a) 9 premiers mois de 2009 2 RÉSULTATS Résultats du troisième trimestre 2009 4 REPÈRES Vie de l’action Dispositif de communication pour les actionnaires individuels Augmentation de capital 5 STRATÉGIE SG Private Banking, un modèle résistant face à la crise 6 CONJONCTURE G20 de Pittsburgh : une ambition, des orientations, une mise en œuvre délicate 8 INNOVATIONS ET RSE Développement durable et automobile : la réponse ALD Bluefleet (a) hors litiges et hors titres reclassés. (b) Proforma de l’augmentation de capital, du rachat et annulation des actions de préférence, du rachat des TSSDI auprès de l’Etat français, d’achat à Dexia des minoritaires résiduels (20%) du Crédit du Nord et de l’émission TSS de 1 Md US dollars opérée en octobre 2009.

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LA LETTRE DE L’ACTIONNAIRE

SOCIÉTÉ GÉNÉRALEN°72 | NO V EMBR E 2009

Cher actionnaire,

Au terme du3e trimestre 2009,Société Généraleconfirme à la fois:- le dynamisme de sesactivités en Franceet à l’international,

- la qualité de ses fonds decommerce en Banque deFinancement et d’Investissement- et les effets positifs attendusde l’adaptation de son modèleopérationnel.

Dans la majorité des pays développéss’affichent aujourd’hui les signaux d’une reprise économique, mais à en juger pard’autres indicateurs – croissance du chômage,surcapacité de production massive,

désendettement des ménages – cette croissancereste cependant très fragile et un pilotage,international et coordonné, de la sortie de criseapparaît nécessaire.

Dans cet environnement incertain,Société Générale poursuit le développementde chacun de ses domaines d’expertiseen accompagnant ses clientèles. Les RéseauxFrance affichent ainsi un renforcement de leursfonds de commerce, illustré par la hausse dunombre de comptes à vue. Les revenus sur letrimestre enregistrent une croissance soutenuequi conforte l’objectif de 2% annoncé pourl’année 2009. Fidèle à son engagementde financement de l’économie française,le Groupe a mis en œuvre des politiquesvolontaristes visant à affirmer sa présenceauprès de ses clients : forte hausse desproductions sur les crédits à l’habitat et surles crédits à la consommation, progressiondynamique des encours de crédits àl’investissement des entreprises, position deleader sur les émissions obligataires en France.

par Frédéric Oudéa, Président-directeur général

ÉDITORIAL

© Nicolas Tavernier/REA

lire la suite page 2

SOMMAIRE

CHIFFRESCLÉS

3e trimestre 2009RÉSULTAT NET PART DU GROUPE+ 426MEUR

SOLIDITÉ FINANCIÈRE CONSOLIDÉERATIO TIER ONE (BÂLE II) PROFORMA AU 30 SEPTEMBRE(b)

10,8% dont Core Tier One de 8,6%

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

+457MEUR (BNPA: 0,28 EUR)

REVENUS DU GROUPE(HORS ÉLÉMENTS NON RECURRENTS)

+11,9% vs 9M-08

+0 800 850 820

(appel gratuit depuis un poste fixe en France)

www.societegenerale.com [email protected] Société Générale DEVL/INVRelations actionnaires individuels

75 886 Paris cedex 18

REVENUS DU GROUPE(HORS ÉLÉMENTS NON RÉCURRENTS)+6,5% vs T3-08

POURSUITE DES CESSIONS D’ACTIFS À RISQUE

-1,7Md EURMAINTIEN DU COÛT DU RISQUE COMMERCIALÀ UN NIVEAU ÉLEVÉ

117 points de base (a)

9 premiers mois de 2009

2 RÉSULTATSRésultats du troisièmetrimestre 2009

4 REPÈRES• Vie de l’action • Dispositif de communicationpour les actionnairesindividuels• Augmentation de capital

5 STRATÉGIESG Private Banking,un modèle résistantface à la crise

6 CONJONCTUREG20 de Pittsburgh : uneambition, des orientations,une mise en œuvre délicate

8 INNOVATIONS ET RSEDéveloppement durableet automobile : la réponseALD Bluefleet

(a) hors litiges et hors titres reclassés.(b) Proforma de l’augmentation de capital, du rachat et annulation des actions de préférence, du rachat des TSSDI auprès de l’Etat français,d’achat à Dexia des minoritaires résiduels (20%) du Crédit du Nord et de l’émission TSS de 1 Md US dollars opérée en octobre 2009.

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Dans un environnement plus favorable,les Réseaux France affichent des perfor-mances satisfaisantes qui traduisent ledynamisme commercial de leurs équipeset la pertinence de leur offre.

Sur le marché des particuliers, lesRéseaux France ont ainsi conquis 48 700nouveaux clients particuliers (soit près de6,4 millions de comptes à vue au total àfin septembre).Les encours de dépôts ont progresséde + 2,1 %, tirés par la hausse des livrets(+ 20,2 %) et des dépôts à vue (+ 2,3 %).L’écart élevé entre taux longs et tauxcourts a dynamisé la collecte d’assu-rance-vie (+ 26,3 % à 2,0 Md EUR).La production trimestrielle de prêts àl’habitat s’établ it à 3,2 Md EUR auT3-09 (contre 2,3 Md EUR en moyennedepuis le T4-08).Sur le marché des clientèles commer-ciales, les Réseaux sont confrontés àune baisse de la demande de crédits defonctionnement (- 21,3 % des encours).Les encours de crédits d’investissementconnaissent une hausse modérée(+ 5,1 %). Au total, les encours de crédits

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RÉSULTATS

ÉDITORIAL- Suite -

A l’international, le Groupe continuede déployer le plan d’ajustement de sondispositif commercial dans chaque pays,tout en améliorant son ratiocrédits/dépôts. Plus directement touchéspar l’environnement de marché,les métiers de Services financiers,les Gestions d’Actifs et les Services auxinvestisseurs poursuivent les processusd’adaptation engagés tout en contribuantpositivement aux résultats du Groupe.Signant à nouveau une collectetrimestrielle élevée, la Banque privéeconfirme son développement.Forte de l’équilibre de ses activitéset de son dynamisme commercial,la Banque de Financementet d’Investissement affiche, pour sa part,une très bonne performance commercialetrimestrielle, dans un environnementen cours de normalisation.

Illustrant notre souci permanent demaîtrise des dépenses, les frais de gestiondu Groupe affichent un recul significatifpar rapport au 2e trimestre 2009.

Le coût du risque se stabilise, à un niveautoutefois élevé compte tenu des effetsde la crise économique en cours.

Le succès de l’augmentation de capitalde 4,8 Md d’euros a permis au Groupede rembourser dès le 4 novembrel’intégralité des instruments financierssouscrits par l'État français et derenforcer sa structure financière. Un renouvellement managérial significatifest désormais engagé avec notammentla mise en place d’une nouvelle équipede Direction générale qui sera pleinementopérationnelle à partir du 1er janvier 2010.

Au total, Société Générale réaffirmeplus que jamais son objectifde croissance rentable et son modèlede banque universelle. Fort de prioritésstratégiques clairement affichées,le Groupe dispose désormais, j’en suisconvaincu, de tous les atouts pour sortirde la crise par le haut.

Je vous remercie de votre soutien et de votre confiance renouvelés.

Frédéric Oudéa, Président-directeur général

Les résultats du troisièm

Le rebond commercialde ses réseaux en France,les bonnes performancesopérationnelles en Banquede détail à l’internationalcomme en Banque privée,et la solidité du businessmodel de sa Banquede Financement etd’Investissement permettentau Groupe de réaffirmerson objectif de croissancedurable et son modèlede banque universelle.

sont quasi-stabilisés (- 0,4 %). Les encoursde dépôts ont poursuivi leur progression(+ 2,0 %), portés par les dépôts à vue(+ 5,5 %).

Dans un environnement dégradé, carac-térisé par un ralentissement générald’activité d’ampleur variable selon leszones géographiques, les Réseaux ontpoursuivi les mesures d’adaptationciblée : 47 agences ont ainsi été ferméesen Russie au T3-09 tandis que lesouvertures se sont poursuivies dans lebassin méditerranéen.Ces efforts, combinés à la poursuite d’ac-tions commerciales visant à dynamiserl’activité, permettent aux Réseaux inter-nationaux d’afficher une bonne résistanceet de réaliser des résultats globalementsatisfaisants.Les encours poursuivent leur progressionpar rapport à fin septembre 2008, aurythme de + 4,0 %* pour les encours dedépôts et + 1,7 %* pour les encours decrédit. Le ratio crédits/dépôts continuede s’améliorer, à 97 % contre 98 % à finjuin 2009 et 102 % à fin 2008.

Caractérisé par la poursuite de la baissede la consommation des ménages et del’activité des entreprises, l’environnementéconomique est resté peu favorable auxmétiers du pôle Services financiers, dontle niveau d’activité est globalement restéen retrait.La production des activités de Crédit àla consommation et de Financementset services aux entreprises recule derespectivement - 16,6 %* et - 19,0 %*. Laproduction pour la Location longue duréeet gestion de flottes de véhicules afficheun retrait de - 20,5 % (53 500 véhiculesmis en location au T3-09 contre 67 200au T3-08).

RéseauxFrance

Servicesfinanciers

Réseauxinternationaux

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e trimestre 2009

Gestion d’ActifsLa Gestion d’actifs enregistre sur letr imestre une décollecte nette de- 1,6 Md EUR, observée principalementsur la gestion alternative. Au sein de lagestion traditionnelle, les clients continuentde privilégier les fonds obligataires audétriment des fonds monétaires.

Banque privéeProfitant de l’amélioration progressive del’environnement, la Banque privée poursuitsa croissance commerciale. Elle enregistreune collecte nette de + 1,2 Md EUR surle trimestre. Les actifs gérés progressentde + 4,9 % par rapport à fin juin 2009 ets’établissent à 74,5 Md EUR à fin sep-tembre 2009.

Service aux Investisseurs (SGSS),Courtage (Newedge) et Epargne enligne (Boursorama)Les activités de Services aux Inves -tisseurs continuent de souffrir du niveaubas des indices et des taux d’intérêt,même si elles affichent des signes encou-rageants de reprise. Les actifs en conser-vation continuent en effet à se redresser(+ 12,0 % vs fin septembre 2008) et lesactifs administrés progressent de + 5,7 %par rapport à juin dernier.Dans un environnement caractérisé par labaisse persistante des volumes, Newedge

affiche un repli des volumes traités (-12,7%),moindre que la tendance de marché(-17,7%), lui permettant ainsi d’accroîtresa part de marché et de devenir le 1er acteurdu marché sur la base des dépôts auxÉtats-Unis (classement à fin août 2009).Porté par la poursuite du rebond des mar-chés boursiers européens, Boursoramaaffiche un niveau d’activité soutenu.Les volumes de transactions de cour-tage sont en hausse avec + 25,1 % d’or-dres exécutés. L’ouverture de plus de8 800 comptes sur le trimestre, portantle nombre de comptes à plus de 96100à fin septembre 2009, confirme le dyna-misme de l’activité de banque en ligne.

La normalisation des conditions de marchéamorcée depuis le début de l’année 2009s’est amplifiée au cours du 3e trimestreavec la convergence de la plupart desparamètres vers les niveaux prévalantavant la faillite de Lehman Brothers.Avec 1 526 M EUR de revenus clients (1)

au T3-09 (+ 18,8 %), le pôle réalise sa2e meilleure performance commercialehistorique, confirmant ainsi la qualitéde ses franchises clients et le bon équi-libre de son portefeuille d’activités. Lepôle enregistre toutefois ce trimestredes éléments non récurrents mais d’am-pleur moindre que le trimestre précédent(- 1 099 M EUR). Le Groupe a continué

à améliorer son profil de risque avec lacession de 1,7 Md EUR d’actifs à risquesur le trimestre.La ligne métier Actions continue à afficherune très bonne performance avec des reve-nus trimestriels (1) de 1031MEUR (+53,9%)et maintient des positions de premier plansur le marché des dérivés : N°1 mondialsur les warrants avec une part de marchéde 14,1 % et N°2 européen sur les ETFavec une part de marché de 21,0%. Après un 1er semestre record, la lignemétier Taux, Changes, Matières Premièresconnaît une baisse de ses revenus (1) liéenotamment à la normalisation des spreadsde cotation. Ils se situent toutefois net-tement au-dessus des niveaux observésavant la crise.La ligne métier Financement et Conseildémontre une nouvelle fois la qualité deson expertise et son dynamisme com-mercial. Avec des revenus trimestriels (1)

de 522 M EUR (+ 73,4 %), elle réalise uneperformance record pour un 3e trimestretraditionnellement caractérisé par unebaisse des volumes.

Gestion PropreLa Gestion Propre enregistre ce trimestreun Résultat Brut d’Exploitation de- 313 M EUR au T3-09 (vs - 190 M EUR auT3-08), supportant sur la période l’effetde la valorisation en valeur de marché desswaps de couverture (-82 M EUR). �

(1) hors éléments non récurrents.

NB : tous les pourcentages de variation des pages 2 et 3 sont calculés sur unebase T3-09 versus T3-08. Les ratios calculés sur une base différente font l’objetd’une mention explicite.

www.societegenerale.com

PNB en M EUR 1813 1167 807 710 1767 (+3,6%) (a) (-2,3%)* (+4,7%)* (-4,6%)* (x 2,6 )*

RNPG en M EUR 287 108 9 68 133 (-9,8%) (a) (-58,0%) (-93,1%) (-1,4%) n/s

ROE après impôt 21,2% 14,1% 0,9% 7,0% en %

Réseaux France

Réseaux internationaux

Services financiers

Gestions d’Actifs &

Services auxinvestisseurs

Banque de Financement

et d’Investissement

La Banquede Financement etd’Investissement réalise sa2e meilleure performancecommerciale historique,confirmant ainsi la qualitéde ses franchises clientset le bon équilibre de sonportefeuille d’activités.

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Gestions d’Actifset Services aux investisseurs

Banque de Financementet d’Investissement

( ) T3-09/T3-08(a) hors PEL/CEL* à données constantes

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Société Générale a souhaité renforcer larelation qu’elle entretient avec vous,actionnaires individuels, à travers un dis-positif d’outils et de supports d’informationcomplémentaires, dans une logique decohérence.

Le nouveau site internet www.societegenerale.com, structurellement plusdynamique, vous propose désormais descontenus explicatifs sur le Groupe, sesengagements et sur l’économie, notam-ment au sein du nouvel espace dédié auxactionnaires. Son magazine en ligne Actiorama permetun suivi régulier des analyses de nosexperts sur différents sujets sectorielsou macro-économiques.

La nouvelle Lettre de l’actionnaire,fruit de la fusion des Chroniques duClub et de la Lettre de l’Actionnaireancienne formule, est le support d’in-formation à caractère boursier et patri-monial ; il traite de façon pédagogiquedes sujets contextuels et permet la com-préhension des enjeux stratégiques dugroupe Société Générale.

Et pour recevoir l’information sur le Groupeen direct, nous vous invitons à vous abon-ner, sur notre site, à des flux RSS (actua-lité, communiqués de presse, agenda).Pour un contact plus rapide et facilitéavec vous.

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REPÈRES

Société GénéraleCAC 40

DJ Euro Stoxx Banks

janv-03

160

140

120

100

80

60

40

20

0juil-03 juil-04janv-04 janv-05 juil-05 juil-06janv-06 janv-07 juil-07 juil-08janv-08 janv-09 juil-09 janv-10

Vie de l’actionCours de clôture de l’action Société Générale au 30 octobre 2009 : 45,83 €

www.societegenerale.com

AGENDA27 novembre 2009Toulouse, rencontre avec les actionnaires

15 décembre 2009Strasbourg, rencontre avec les actionnaires

18 février 2010Publication des résultats du 4e trimestre2009 et de l’année 2009

5 mai 2010 Publication des résultats du 1er trimestre 2010

+ 426 M EURRésultat net part du Groupe

LE CHIFFRE À RETENIRDU 3E TRIMESTRE 2009

L’augmentation de capital de Société Généralelancée le 6 octobre et dont la période de sous-cription a été clôtu rée le 20 octobre 2009 a ren-contré un vif succès auprès des actionnaires.• L’opération a en effet été sursouscrite àhauteur de 172%.• La quasi-totalité des actions nouvelles (soit98,89%) ont été souscrites à titre irréductible,par l’exercice des DPS (droit préférentiel desouscription).• Le reliquat a été réparti entre les action-naires qui avaient souscrit «à titre réductible»à raison de 1 action à titre réductible pour195 DPS exercés (coefficient d’attributionde 0,0051375874).Cette opération a permis à Société Généralede rembourser le 4 novembre les Actions dePréférence et les Titres super-subordonnéssouscrits par l’Etat français.Elle permettra par ailleurs au Groupe desaisir des opportunités de croissanceexternes, le cas échéant (processus d’ac-quisition en cours des 20% du capital duCrédit du Nord détenus par Dexia), et d’amé-liorer quantitativement et qualitativement sesratios prudentiels.

Succès de l’augmentationde capital de 4,8 milliardsd’euros

Les données historiques par action ont été ajustées d’un coefficient de 0,94779 (communiqué par Euronext) consécutivement au détachement du droit préférentiel de souscription de l’action Société Générale à l’occasion de l’augmentation de capital lancée le 8 octobre 2009.

Complémentaritédes médias, cohérence de la ligne éditoriale…le dispositifde communicationà destination desactionnaires individuelsa été totalement refondu.

Une nouvelle relationplurielle avec vous

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STRATÉGIE

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a crise n’a pas épargné la gestionde fortune : en 2008, selon le rap-port Cap Gemini World Wealth,

les richesses détenues par les personnesà fort potentiel économique se sontcontractées de 19,5 %. La performancede SG Private Banking, la banque privéede Société Générale, s’est révélée sen-siblement supérieure : à 66,9 milliardsd’euros fin 2008, son encours d’actifssous gestion n’avait alors reculé quede 13 %. Revenu à 74,5 milliards d’eu-ros au troisième trimestre 2009, lerebond de cet encours ne s’expliquepas seulement par celui des marchés.L’ensemble des comptes de la banqueprivée témoignent d’une excellentesanté : la collecte nette d’actifs a atteint1,2 milliard d’euros sur la période, leproduit net bancaire se maintient depuis

le début de l’année et le résultat brutd’exploitation est de 75 millions d’eurospour le 3e trimestre 2009.

Un modèle économique éprouvé« La résistance de SG Private Bankings’explique par la solidité et l’originalitéde son modèle économique, rappellele directeur général de SG PrivateBanking, Daniel Truchi. Sa nouvelle orga-nisation, adoptée en 2007, repose surune approche globale et internationalede nos clients et sur le développementde centres d’expertises transversaux,dédiés à leurs besoins ( i n g é nier iepatr imoniale, produits structurés…).Associée à la banque universelle, àl’image du Groupe et à sa capacité d’in-novation, cette stratégie, dont la crisevient de souligner la pertinence, permet

d’accompagner l’ensemble de nos clientspartout dans le monde. »SG Private Banking n’entend pas enrester là et compte tout d’abord capi-taliser sur le potentiel de son marché,dont Cap Gemini estime qu’il devraitcroître d’environ 8 % par an d’ici à 2013.« Dans cette perspective, SG PrivateBanking achèvera, au début de l’année2010, le déploiement d’un réseau decentres régionaux installés au plus prèsde sa clientèle en France. »Au-delà de l’amélioration constante deson offre de produits et services, labanque privée mettra l’accent sur lesfamily offices et les clients fortunés encapitalisant notamment sur l’alliancesignée avec Rockefeller.

La participation à la consolidation dusecteur reste également à l’ordre du jour :« nous continuons d’examiner avecattention les opportunités de marché »,indique Daniel Truchi, afin de « rester l’undes vecteurs de croissance du groupeSociété Générale. » �

L

DEUX QUESTIONS À

Patrick Folléa,directeur de SG Private Banking France

Comment s’organise la présence de labanque privée en région?Le marché français de la gestion de fortunese compose d’environ 150 000 foyersrépartis sur l’ensemble du territoire dontseule la moitié est cliente d’une banqueprivée. Afin de gagner des parts de marché,SG Private Banking se dote depuis un ande centres régionaux en partenariat avec leréseau France. Lyon, Marseille, Bordeauxet Lille ont d’ores et déjà été ouverts.Les centres de Rennes, Strasbourg,et ceux de la région Ile-de-France Nordet Sud ouvriront leurs portes début 2010.

Quel en sera lebénéfice pour lesclients?Ces centres proposentl’intégralité de l’offre deproduits et de servicesde la banque privée en s’appuyant sur uneplate-forme technique centralisée, garantede la maîtrise des coûts, ainsi que surle réseau de détail de Société Générale quijoue le rôle de prescripteur. Leurs premièrescibles sont les chefs d’entreprises pourqui la proximité géographique constitueun avantage clé.

© DR

www.societegenerale.com

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Daniel Truchi, directeur général de SG Private Banking.

La gestion de fortune de Société Générale se singularisepar sa résistance. Un atout de choix pour l’après-crise.

SG Private Banking,un modèle résistant face à la crise

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Hervé Monet,directeur des étudeséconomiques à Société Générale.

© P. Z

amora

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CONJONCTURE

Le G20 de Pittsburgh de septembre dernierpourrait, s’il est suivi d’effets, marquerun tournant décisif dans la gouvernanceéconomique mondiale.

e dernier sommet du G20 a eu pourambition de tirer toutes les leçonsde la crise financière en apportant

une réponse aux formidables défis poséspar la mondialisation des économies etla globalisation financière. Il s’agit demieux réguler les institutions financièresmais aussi d’établir une coopérationinternationale apte à harmoniser aumieux les politiques des principales éco-nomies, développées et émergentes.On s’attaque ainsi aux deux causes dela crise: des schémas de croissance dansles grands pays, les États-Unis et la Chineen l’occurrence, se traduisant par des

déséquilibres non soutenables dans ladurée (cf. encadré) ; une régulation du sec-teur financier insuffisante, procyclique parcertains aspects, ayant autorisé le déve-loppement de produits financiers com-plexes, mal maîtrisés, et l’accumulationau sein du système financier de risquess’étant révélés in fine bien trop importants.

Un «cadre pour une croissance forte,durable et équilibrée»Les ministres des Finances et les gou-verneurs de banque centrale des paysdu G20, érigé en forum majeur de coo-pération internationale, devront, avec le

L

G20 de Pittsburgh: une ambition, des orientations, une mise en œuvre délicate

concours actif du FMI, suivre les situationset les politiques économiques des diffé-rents pays, s’assurer de leur cohérenceet proposer des mesures correctrices auG20. Celui-ci se réunira deux fois en2010 (Canada et Corée du Sud) puis, enrythme de croisière, une fois par an (enFrance en 2011). Dans l’immédiat, le G20 a convenu queles politiques monétaires et budgétairesde soutien de l’activité devaient êtremaintenues ; la fragilité de la reprise quis’esquisse a fait qu’un consensus a sansdoute été facilement trouvé. Bien plus déli-cat sera de coordonner les stratégies desortie de crise afin, notamment, d’éviterde déstabiliser les marchés financiers etles cours de change. Au-delà, l’objectif d’harmoniser dans ladurée les politiques économiques des dif-férents pays, de telle sorte que la crois-sance mondiale soit davantage équilibréequ’elle ne l’a été sur la période 2003-2007, sera extraordinairement difficile àremplir. On touche ici à la souveraineténationale, l’efficacité du dispositif reposant

“Vers un systèmede régulation et desupervision du systèmefinancier visant à réduirela probabilité de voir seproduire une autre crisefinancière globale.

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www.societegenerale.com

sur la seule pression des pairs s’appuyantsur les appréciations du FMI. Certainesmesures proposées pourront voir leur effi-cacité contestée, ou pourront présenterdes coûts à court terme jugés inaccep-tables, ou bien encore d’autres mesures,peu efficaces, seront mises en avant. Entout état de cause, les expériencespassées de coordination internationalenourrissent, à tort peut-on espérer, lescepticisme. Au reste, le fait que, à cestade, le communiqué du G20 n’évoquepas le « sujet qui fâche », celui des tauxde change, de la parité, en particulier dela monnaie chinoise, le renminbi, estquelque peu décevant puisqu’il s’agit, encomplément des politiques structurellescitées par le G20, d’une variable centralepour parvenir à une résorption des dés-équilibres internationaux.

La régulation du système financier :le G20 a fixé de grandes orientations Les orientations définies par le G20 entermes de régulation financière doiventdésormais être déclinées en des dispo-sitions opérationnelles précises qui auront,en pratique, une importance primordiale.À ce stade, deux points positifs ressortent :d’une part, un système de rémunérationqui ne privilégie plus la prise de risque àcourt terme ; d’autre part, l’adoption par-tout, en 2012, des règles prudentiellesde Bâle II qui, logiquement, lient aussiprécisément que possible les besoins enfonds propres des banques aux risquespris. Comme suite à la demande desAméricains, un ratio d’effet de levier (rap-port du bilan sur les fonds propres nedevant pas dépasser un multiple donné)a été introduit en complément ; la logiquevoudrait qu’il ne constitue qu’un garde-fou. Un point apparaît en revanche préoc-cupant, celui de l’harmonisation desnormes comptables, Européens et

LES DÉSÉQUILIBRES INTERNATIONAUX

Entre 2001 et 2007, les déséquilibrescourants se sont gonflés : les excèsd’épargne croissants des paysémergents d’Asie, de la Chine enparticulier, puis des pays exportateursde pétrole ont nourri une bulled’endettement des ménages auxÉtats-Unis, ce pays voyant son déficitcourant se creuser. Le tout dans uncontexte de taux d’intérêt très bas.La crise, conjuguée à la baisse du prixdu pétrole, s’est traduite par uneréduction sensible de cesdéséquilibres ; toutefois, dès lors quela reprise s’affermira, ils tendront à se

creuser à nouveau. Les pays ayant connu lesbulles de crédit les plusprononcées sontlogiquement ceux dont lesdéficits courantsdemeurent importants(États-Unis, Espagne,Royaume-Uni).La réduction des déficitspublics ne pourra pas yêtre compensée par lamontée de l’endettementdes ménages. Aussil’ajustement budgétaire s’ytraduira-t-il au cours desprochaines années par un

affaiblissement de la demande interne.C’est pourquoi les États-Unissouhaitent voir les pays dégageantdes excédents courants massifsréorienter leur modèle dedéveloppement en faveur de lademande interne, et non plus desexportations. Le nouveaugouvernement japonais semble adoptercette orientation; la Chine a amorcéune telle réorientation, mais sans laissers’apprécier le renminbi, la monnaiechinoise, appréciation qui stimuleraitla consommation mais fragiliseraitdavantage le secteur exportateur.

SOLDE DES TRANSACTIONS COURANTES

États-Unis

Mds $

Asie émergente

Source : FMI, “World Economic Outlook” - Octobre 2009

JaponZone euroMoyen Orient

600

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Américains devant aboutir à un projetmi-2011 sans garantie a priori d’un usageraisonné de la valorisation à la valeur demarché (fair value). Ceci étant, les autorités devront satisfaireune triple exigence : - s’il est sans conteste nécessaire demettre en place les régulations visant àéviter les excès passés, il convient ausside ne pas obérer la reprise : le redé-marrage de la demande de crédits desménages et des entreprises, sans douteà partir de 2011, ne devra pas buter surune restriction de l’offre de crédit et unrenchérissement excessif de son coût.Cette question renvoie d’une part aux dis-positions à prendre pour faciliter le retour

à un financement significatif des économiesvia la titrisation, et, d’autre part, à l’impor-tance et au rythme de mise en place desexigences nouvelles en fonds propres quiseront imposées aux banques ; - mettre en place un système de régulationet de supervision du système financiervisant à réduire la probabilité de voir seproduire une autre crise financière globale; - via une coopération internationalerenforcée, ne pas pénaliser indûmentcertaines institutions : les banques euro- péennes au bénéfice des banques amé-ricaines ; les banque s au bénéfice deshedge-funds… �

Page 8: LA LETTRE DE L ACTIONNAIRE · v e r n i e r / R EA lire la suite page 2 S O M M I R E C H I F F R E S C L É S 3e trimestre 2009 RÉSULTAT NET PART DU GROUPE +426 MEUR SOLIDITÉ FINANCIÈRE

INNOVATIONS ET RSE

Directeur de la publication : Hugues Le Bret Société Générale. S.A. au capital de 812 926 350 eurosSiège social à Paris, 29 bd Haussmann | 55212022200013 R.C.S. ParisLoi n° 78-17 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vos droits d’accès, de rectification et d’opposition à nos fichiers peuvent être exercés auprès du service Relations actionnaires individuels.

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LA LETTRE DE L’ACTIONNAIRESOCIÉTÉ GÉNÉRALE 17

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’ inscrivant dans le contexte actuel delutte contre le réchauffement climatique(récent G20 de Pittsburgh, sommet de

Copenhague en décembre) ALD France a organiséle 23 septembre dernier, sur le circuit Jean-Pierre Beltoise en région parisienne, une journéesur le thème « Développement durable et auto-mobile ». L’occasion pour ALD Automotive deprésenter les nouveaux services ALD Bluefleetpar lesquels elle aide les entreprises clientes àadopter une mobilité qui respecte davantageles aspects environnementaux et sociaux. Ellepropose un panel de services internationaux

associés à des solutions locales efficaces tellesque l’aide au choix des modèles les moins pol-luants, l’aide à la réduction des émissions deCO2 des flottes, des formations à la conduiteécologique pour réduire la consommation decarburant et les émissions de CO2, etc. Pourcertains marchés nationaux, elle propose aussiune location couplée d’une automobile et d’unscooter trois roues, un index écologique desvéhicules classés selon leurs émissions, destests terrain de différents véhicules électriques,ou encore le lavage des véhicules sans eau pardes travailleurs en réinsertion. �

Lyxor, la société de gestion rattachéeà la Banque de Financement etd’Investissement du Groupe, a étédésignée «Gestionnaire institutionnelde l’année» à l’occasion de la 7e éditiondes Annual Hedge Fund IndustryAwards, organisée par InstitutionalInvestor à New York.Lors de cet événement, 300 représentantsdu secteur de la gestion alternativeont récompensé les sociétés

dont les stratégies d’investissementet le savoir-faire en matière de gestionleur ont permis de relever les défis inéditsauxquels le secteur a été confrontéau cours de l’année écoulée.Ce prix confirme le rôle de premier planque joue Lyxor dans le secteur de lagestion d’actifs et récompense soninnovation dans le domaine des comptesgérés ainsi que son approche dynamiquede gestion du risque de contrepartie.

Développement durableet automobile: la réponseALD Bluefleet

Collection Société Générale,Zerooo-mackavtarckade Erik Binder.

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iété Gén

érale

ENVIRONNEMENT

INNOVATIONS

Spécialisée dans la location de voitures longue durée et de gestionde flotte, ALD Automotive agit depuis plusieurs années pour maîtriseret minimiser l’impact direct de son activité sur l’environnement.

Trophées 2009 –Banquessur Internet: Société Généralereconnue parLe RevenuLyxor désignée

«gestionnaire institutionnel 2009»Pour la première fois, le magazineLe Revenu a mené une enquête durantplusieurs mois sur le thème «Êtes-voussatisfait de votre banque?». Dans le cadre du Trophée 2009 del’innovation, Société Générale a étéreconnue pour son offre de servicesbancaires sur téléphone mobileavec déjà plus de 50 000 utilisateursmensuels : opposition sur cartebancaire, recherche de distributeurs,consultation de son portefeuille boursier.

Société Générale s’appuie sur une forte capacitéd’innovation tournée vers la satisfaction de ses clients surses différents marchés. Un état d’esprit qui permet de saisirles changements de notre environnement, d’anticiper lesbesoins de nos clients en inventant de nouveaux produits,de nouveaux services.