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LA GESTION AU SERVICE

DE l'ECONOMIE DU PROJET ARTISTIQUE

ET CULTUREL

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ET CULTUREL

7 septembre 2010

David Berthelot - NACRe Lyon

PLAN DE L ’EXPOSE

1. Objectifs de la journée

2. Les conceptions successives de la gestion jusqu’au début du 20ième siècle

3. Evolution du management à la fin du 20ième siècle

4. La question de la prise de décision

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5. L’instrumentation

6 Gouvernance et responsabilité sociale

7. Artiste versus manager

PLAN DE L ’EXPOSE

• Objectifs de la journée• Les conceptions successives de la gestion jusqu’au

début du 20ième siècle- La gestion au temps de Xenophon- La gestion jusqu’à Montchrétien- L’entreprise et la gestion vues par les économistes

classiques- Le développement de l’entreprise managériale et le

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- Le développement de l’entreprise managériale et le management « moderne » ou « traditionnel »

3. Evolution du management à la fin du 20ième siècle- Définition générale du Management- Le management défini par Tabatoni et Jarniou- Le management défini par Argyris

PLAN DE L ’EXPOSE





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La gestion au service du projet

1. Objectifs de la journée : - Cerner ce qu'on fait quand on est administrateur- Savoir pourquoi on le fait ; pour qui on roule- Réfléchir au rapport entre la logique artistique et la logique managériale- Présenter le contenu de la formation longue et les enjeux liés à certains modules

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les enjeux liés à certains modules

- Précisions sur les termes « gestion », « management » et « administration »



Remarques préliminaires :- L'économie de la culture relève du macro ;

Notre vision sera à priori micro- peut être une vision plus large qu'on serait

tenté de le croire (retour à des questions

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tenté de le croire (retour à des questions ayant une portée sociétale)

La gestion est une discipline récente, aujourd'hui autonome par rapport à l'économie mais lien très fort sur le plan historique.



- La gestion au temps de Xenophon : OIKO NOMOS

Un élément ancien et récurrent : le plioccidental (F Jullien)OIKO NOMOS versus POLIS

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OIKO NOMOS versus POLISTheoria et Sophia versus Technée

- La gestion jusqu’à Montchrétien

- L’économie politique (1615)

- L’entreprise et la gestion vues par les économistes classiques




- Apparition du manager professionnel qui veut améliorer les pratiques et doit légitimer sa

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améliorer les pratiques et doit légitimer sa position

- Les caractéristiques du management introduit au début du 20ième siècle





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Les caractéristiques du management introduit au début du 20ième siècle

Fayol (1841 – 1925) et Taylor (1856-1915)

Volonté de trouver des règles universelles ; scientisme : codifier et encadrer les comportements humains ; cette école traitait les hommes comme des machines…

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hommes comme des machines…Volonté de maîtriser ce qui se passe dans l’entreprise

et son environnementLe management est là pour développer le profit du

capital engagéRationalité téléologique : recherche des moyens les

plus efficaces et les moins coûteux pour parvenir à un objectif économique de profit

Outil amoral


3. Evolution du management à la fin du 20ième siècle-Définition générale du ManagementEnsemble des processus (processus car action qui échappe) instrumentés (au sens le plus large du terme : langage, plans comptables, procédures, management de la qualité) de création, d'activation et de régulation des activités collectives.

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et de régulation des activités collectives. ACMartinet

-Le management défini par Tabatoni et Jarniou

- Le management défini par Argyris


Le management défini par Tabatoni et Jarniou (1981)Le manager finalise, organise et anime : il existe 3 systèmes de gestion.

Finaliser : Management stratégique et marketing relationnel (politiques culturelles et partenaires privés ; contrats du spectacle ; gestion financière)

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; contrats du spectacle ; gestion financière)Organiser : Travaux de Mintzberg (organiser : c’est diviser et coordonner) et Einsenhardt & BrownModule « manager les hommes et les femmes »Animer :« manager les hommes et les femmes »

CF schéma GRH

LA GRH

ActivitésFonctions

Tâches

Stratégie----> CA

SavoirSavoir FaireSavoir Etre

Recrutement Contrôle

Environnement : Clients / concurrents / Régulateurs

Système évaluation

- Profil- Diffusion- Sélection- Décision

Compétences

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Organisation

Savoir Etre

Formation Responsabilisation

TechnologieProcess de travail

Analyse du besoinCf. niveaux de compétences Pouvoir faire Vouloir faire

évaluation

Système rétribution

- Analyse du besoin- Def. Action

- Rémunération- Carrière- Symbolique

- Critères et indicateurs de performance- Ecarts

LA GRH

Définitions de la gestion des ressources humaines

R Sainsaulieu : La GRH, c’est la nécessité de gérer la capacité des individus à se coordonner dans les relations qu’impose le travail pour optimiser quelque peu le rapport productivité, rentabilité et compétitivité.

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Le Gall : une fonction d ’entreprise qui vise à obtenir une adéquation efficace et maintenue dans le temps entre ses salariés et ses emplois, en terme d ’effectif et de qualification. Elle a pour objectif l’optimisation des compétences au service de la stratégie de l’entreprise dans laquelle elle intervient.


3. Evolution du management à la fin du 20ième siècle (suite)

Argyris et Schon : l'apprentissage au cœur de l'actionL'organisation est un artefact cognitif au sens d'articulations d'images individuelles et de représentations collectives

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représentations collectives

C'est un ensemble de connaissances, de pratiques,de savoir-faire, cad des routines organisationnelles formelles et informelles qui se constituent, se mémorisent, se sont mobilisés et modifiées dans l'action / pour l'action, pour faire de nouvelles tâches, satisfaire de nouveaux objectifs.

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Prise/fabrication de décision compte tenu des rationalités des acteurs

Homo economicus : intérêt individuelHomo sociologicus : lien socialHomo politicus : pouvoirHomo Faber : celui qui fabrique


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Homo Faber : celui qui fabriqueHomo libido : le désir dans l’entreprise ( E. Enriques)

Arbitrage permanent entre ces formes de rationalité

Il est important de prendre en compte le processus de rationalisation retenu dans l’organisation

Les différentes dimensions de la prise de décision

La rationalité limitée de l'individu dans une organisation (univers d'influence, de contraintes… incertain, complexe, impossible à connaître totalement, imprévisible, etc.) subjectivités de chacunDécision : choix d'une solution satisfaisante; idée du compromis ( Pas entre individus …cf en dessous);

Approche administrativeOu organisationnelleCyert, March ou Simon

Le raisonnement théorique d'un décideur unique, sans contrainte, capable de lister toutes les options possibles et d'en prédire les conséquencesLa décision : calcul de la meilleure utilité

Approche rationnelle classique(approche économique)


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Les processus mentaux de résolution des problèmes : -- au niveau individuel (séquences, influences, les biais, styles cognitifs, apprentissages) --au niveau collectif (interactions individus- le social, phénomènes de groupe, recherche de consensus, renforcement d'opinions, processus de socialisation, etc.la décision : un processus de résolution de problèmes

Approches psycho cognitives et socio cognitives

les jeux et les stratégies des acteurs, leur compromisla décision : un processus de négociation, d'ajustements successifs Limblon : choix incrémentaux

Approche socio-politiqueCrozier et Friedberg


L’outil vise à aider les acteurs à concevoir et à piloter l'action managériale. Il sert à mieux comprendre, décider.

Cf matrice forces/faiblesses – Opportunités/menaces

Instrument :


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Instrument : «tout moyen conceptuel ou matériel visant à réduire

la complexité ou à simplifier le réel dans la conduite des entreprises» (Berry 1983)

« tout dispositif permettant l'action organisée » (David 1996)


Des outils de structuration du réel Non sans effet pervers (Berry 1983)

Ils réduisent la complexité Ils deviennent support de raisonnement simpliste

Ils aides à concevoir une action Ils automatisent les comportements

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Ils aident à la valorisation économique

Ils trompent sur les vraies questions

Ils maintiennent une certaine cohérence

Ils rendent difficile les remises en cause


6 Gouvernance et responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)

Questions sous jacentes : -Pour qui l’entreprise crée-t-elle de la valeur ?(Création de valeur actionnariale ou partenariale)Shareholders versus stackeholders

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- La responsabilité de l’entreprise s’arrête-t-elle à ses portes ? Ou a-t-elle aussi des responsabilités vis-à-vis de la société, de ses partenaires, des différentes parties prenantes (clients, fournisseurs, actionnaires, salariés, dirigeants, collectivités publiques,…)?

NB : A partir des années 1980, on parle deperformance sociétale de l'entreprise (PSE ou Corporate Social Performance, CSP)



La gouvernance ou gouvernement d’entreprise : en fonction de sa vision de l’entreprise et de sa vision des hommes, on définit un système de répartition de pouvoir.

Cf financiarisation de l’économie et la gouvernance

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Cf financiarisation de l’économie et la gouvernance qui revient sur le découpage actionnaires/managers

Cf aussi la logique de coopération qui se développe (Scop, SCIC, EPCC)

L’hypocrisie des Cies Asssociatives ayant un CA « bidon » ?

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7. Artistes versus managers (E. CHIAPELLO, 1998)

Nos objectifs : comprendre le conflit entre l’art et management qui se développe au 19ième siècle, au moment où commence à se structurer la critique artiste de la modernité. Voir s’il persiste aujourd’hui et si oui, comment ?

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Au même moment : instauration de la société moderne et d'un nouveau modèle de l'art et de l'artiste.

Milieu 19ième : 2 formes de critique : la sociale et l'artiste. Elle ont en commun la haine du bourgeois (Furet, 1995, p 20-34) mais leurs approches sont différentes (Grãna 1964).


7. Artistes versus managers (E. CHIAPELLO, 1998)1830 : date du renversement de la Restauration marque l'avènement de la bourgeoisie et son installation constitutionnelle au pouvoir (pour voter et pour être éligible, il faut payer 200 et 500 francs, …)

Les 18 années de règne de Louis Philippe : une période extrêmement favorable à la grande bourgeoisie : s'y

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extrêmement favorable à la grande bourgeoisie : s'y exprime tout ce qui sera ensuite reproché à la bourgeoisie : - Développement des sociétés par actions, et des obligations.- Prédominance du négoce sur l'industrie et extrême prudence industrielle - La liberté du travail est entendue comme un refus permanent de légiférer sur les conditions de travail des ouvriers (horaires, travail des enfants, salaire minimum)


Les valeurs véhiculées par la société bourgeoise

1. L’individualisme2. La rationalisation3. Le matérialisme capitaliste4. L’idée du mérite5. La recherche de la distinction par le savoir-vivre et

la culture

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la culture


7. Artistes versus managers

La critique sociales'appuie sur la misère du prolétariat en formation, sur les conditions de vie ouvrières …Les gains matériels rendus possibles par l'entreprise économique et la nouvelle idéologie fondée sur le rationalisme, l'efficience et la technologie sont acceptés et même célébrés. Mais il

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technologie sont acceptés et même célébrés. Mais il faut en finir avec l'injustice économique. La critique sociale est optimiste, elle admet le rationalisme, le matérialisme, l'utilitarisme et la démocratie.


7. Artistes versus managersLa critique artiste se constitue grâce aux transformations qui ont affecté la définition de l'art et la dignité sociale des artistes au tournant du 19ième siècle leur conférant un pouvoir spirituel certain (remplaçant l’Eglise).

La critique artiste est individualiste mais non

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La critique artiste est individualiste mais non démocratique, aristocratique, anti-matérialiste et anti-utilitariste.Les artistes et les intellectuels ont conquis une place qui se veut d'intérêt général, au dessus des intérêts de classes : elle leur offre la liberté mais aussi des devoirs, dont le devoir critique ; critique qu'ils accomplissent d'autant plus volontiers qu'elle contribue à garantir la liberté même qui la permet.


7. Artistes versus managers

Le management étant le produit, quelques décennies plus tard, du capitalisme industriel, il héritera naturellement des critiques faites à la société qui l'a nourri, et donc notamment de la critique artiste.

En France, les groupes sociaux se structurent largement

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En France, les groupes sociaux se structurent largement selon cette opposition : les clivages de valeurs entre les "travailleurs sociaux et culturels" et ceux "tournés vers le profit" déjà décrits par Bourdieu en 1979 lorsqu'il opposait les classes dominantes fortes en capital culturel et celles fortes en capital économique, restent encore aujourd'hui très nets (Lamont, 1995).


Avec le romantisme, l'art se détache définitivement du principe d'imitation au profit de la pure création, expression du génie.

La création résulte d'un être d'exception, naturellement doté de qualités supérieures à celles de ses semblables, qui a la capacité de tout transfigurer par le seul et mystérieux effet de ce "talent inné".

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par le seul et mystérieux effet de ce "talent inné". Dans le couple "inspiration/travail", l'accent est résolument mis sur l'inspiration à une époque où le travail lui-même est à la fois valorisé et réduit à une activité contrainte et marchandisée.


L'artiste est le seul légitimé à se donner des règles et à les imposer à ses œuvres. Il est aussi le seul apte à décerner le titre d'artiste à d'autres.

Il revendique donc son entière autonomie et sa totale liberté dans l'exercice de son art et il ne reconnaît d'autres juges que ses pairs.

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L 'art moderne donne une importance de premier plan aux puissances irrationnelles (passions, sentiments, imagination, …) que les classiques ont voulu maîtriser par la raison et la volonté pour se rendre libres et que la société bourgeoise tend à étouffer.

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L'art va exercer une fonction compensatoire essentielle face à la double crise spirituelle qui caractérise la fin du 19ième siècle : celle des fondements religieux de la réalité humaine et celle des fondements transcendantaux de la philosophie, double crise elle-même issue des Lumières.

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Face au matérialisme de la société industrielle, l'art affirme l'importance et le besoin de la vie spirituelle sous toutes ses formes.


L'artiste est concepteur et réalisateur de son œuvre et propriétaire d'un bien négociable susceptible de lui donner une indépendance économique sur un marché qui est lui-même en plein essor (Beaumarchais a créé en 1777 la 1ere société d'auteurs pour défendre le droit à rémunération des auteurs dramatiques ; en 1791, reconnaissance de la propriété intellectuelle des écrivains).

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En refusant de soumettre l'art à toute fin extérieure à lui, les artistes iront jusqu'à une revendication radicale d'autonomie, jusqu'à l'art pur dont Flaubert et Beaudelaire sont très représentatif, et à l'Art pour l'Art.


Les avant-garde font de la réponse à la question "qu'est ce que l'art ?" la finalité même de leur pratique.

Idée de progrès sans fin entendu comme une pénétration de plus en plus profonde de l'essence de l'art.

Comme l'a souligné Bourdieu en 1992, l'avant-garde suppose un public averti fait de pairs, une élite

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suppose un public averti fait de pairs, une élite intellectuelle et artistique apte à comprendre le projet et son enjeu. C'est l'aboutissement d'un aristocratisme déjà inclus dans la notion de génie.


La conception philosophique de l'art et des artistes offre à la critique artiste l'autorité qui lui est nécessaire pour lancer ses anathèmes. Cette conception est relayée au sein de la société par un véritable changement du statut de l'artiste.

L'artiste au sens moderne du terme existe, notamment grâce à la reconnaissance de la part intellectuelle de son

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grâce à la reconnaissance de la part intellectuelle de son activité qui le valorise et le distingue de l'artisan. Le terme " artiste" a aussi gagné en extension puisqu'il s'étend aussi aux interprètes.

Tout cela donne de la force à la critique artiste.


Il est néanmoins une dimension de la nouvelle société que la conception moderne de l'art ne permet pas de critiquer : son individualisme. La figure d'exception du génie, comme l'intérêt exclusif porté par certains à leur art et même à leur propre vie, poussent à l'extrême la quête de la singularité et de l'autonomie.

La critique artiste laisse à la critique sociale la revendication pour plus de solidarité ; idem pour la

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revendication pour plus de solidarité ; idem pour la promotion démocratique de l'égalité dans les libertés.

Les artistes vont marquer leur opposition aux bourgeois par la revendication de la marginalité qui les dévalue aux yeux des bourgeois : saltimbanque, étranger, albatros, loup… les métaphores pour dire la différence ne manquent pas !


Sacré et gratuitéUtilitarisme : intérêt et utilité

Art pur et hors de prixCapitalisme : profit et argent

Sensibilité / Imagination et intuition / Singularité / Créativité et innovation /

Rupture / Goût et plaisir

RationalismeRationalité / Calcul / Standardisation /

Prévisibilité, régularité, routine /

Ordre / Mesure et quantification

ARTManagement

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Aristocratie : génie, don innéMéritocratie : compétence acquise par le travail et l’école

Béotiennes, vulgairesLes Masses : consommatrices

Autonomie : liberté, vocation, temps unifié (l’œuvre se nourrit de la vie de l’auteur)

Hétéronomie : contrôle ; travail organisé par autrui ; moments de travail séparés du temps libre

Sacré et gratuitéUtilitarisme : intérêt et utilité


Reste-t-il aujourd’hui des “traces” de cette histoire récente ?

Les situations potentiellement conflictuelles : le contexte de la transaction marchande, de la commande ou de la relation salariale où l'artiste échange une œuvre contre un prix.

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2 points sensibles chez l'artiste : la revendication d'autonomie et le rapport à l'argent ambivalent


Aujourd’hui encore ...Critiques souvent entendues des gestionnaires vis-à-vis des artistes :-Ils n'ont pas le sens des réalités,- ils s'imaginent qu'on va dérouler le tapis rouge pour eux, ils revendiquent le confort et l'argent tout en ne voulant faire que ce qu'ils veulent, sans se soumettre à des contraintes,…

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des contraintes,…- ils méprisent les autres, en particulier les consommateurs et les gestionnaires qui font un métier utile mais sans gloire…


Points de convergences possibles :-La recherche d'un progrès permanent- l'individualisme et la recherche de singularité des artistes trouvent un écho dans les désirs d'accomplissement personnels des cadres. -Des rapports à l'action compatibles.Cf proximité entre entrepreneur et artiste (notion de risques en vue de la création de richesses, certes

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risques en vue de la création de richesses, certes différentes)

Malgré les divergences et le nombre de points de convergences limités, ces travaux montrent qu'on parvient à un équilibre (certes fragile et instable) entre les deux logiques.

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