la fin des sacs plastiques à usage unique - pays-de-la ... · votre contexte d’élevage**....

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1 / Feuille de chou n° 19 La fin des sacs plastiques à usage unique Juillet 2016 N° 19 L’interdiction des sacs plastiques à usage unique remis en caisse est entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Cette interdiction con- cerne les sacs plastiques d’une épaisseur inférieure à 50 µm, qu’ils soient gratuits ou payants, biodégradables ou pas. Restent donc auto- risés en caisse : les sacs constitués d’une matière autre que le plas- tique (papier, tissu…) et les sacs plastiques réutilisables de plus de 50 µm d’épaisseur. En rayon (fruits et légumes, fromages, viandes à la coupe…), les sacs à usage unique d’une épaisseur inférieure à 50 µm seront interdits à compter du 1er janvier 2017. Resteront autorisés pour ce type d’usage les sacs compostables constitués pour tout ou partie de ma- tières biosourcées, c’est-à-dire de matières végétales (amidon par exemple). Le décret prévoit une augmentation progressive de la teneur en matériaux biosourcés dans ces sacs : 30% en 2017, 40% en 2018… pour arriver à 60% en 2025. Cette teneur en matière biosour- cée devra être indiquée sur le sac. Au 1er janvier 2020, ce sera au tour de la vaisselle jetable en plastique (gobelets, verres et assiettes ) d’être interdite, sauf si elle est compos- table en compostage domestique et constituée de matières biosour- cées. Juillet 2016 N° 19

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Page 1: La fin des sacs plastiques à usage unique - pays-de-la ... · votre contexte d’élevage**. Sachez que si des investissements sont nécessaires, un délai de 2 ans pourra être

1 / Feuille de chou n° 19

La fin des sacs plastiques à usage unique

Juillet 2016 N° 19

L’interdiction des sacs plastiques à usage unique remis en caisse est entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Cette interdiction con-cerne les sacs plastiques d’une épaisseur inférieure à 50 µm, qu’ils soient gratuits ou payants, biodégradables ou pas. Restent donc auto-risés en caisse : les sacs constitués d’une matière autre que le plas-tique (papier, tissu…) et les sacs plastiques réutilisables de plus de 50 µm d’épaisseur.

En rayon (fruits et légumes, fromages, viandes à la coupe…), les sacs à usage unique d’une épaisseur inférieure à 50 µm seront interdits à compter du 1er janvier 2017. Resteront autorisés pour ce type d’usage les sacs compostables constitués pour tout ou partie de ma-tières biosourcées, c’est-à-dire de matières végétales (amidon par exemple). Le décret prévoit une augmentation progressive de la teneur en matériaux biosourcés dans ces sacs : 30% en 2017, 40% en 2018… pour arriver à 60% en 2025. Cette teneur en matière biosour-cée devra être indiquée sur le sac.

Au 1er janvier 2020, ce sera au tour de la vaisselle jetable en plastique (gobelets, verres et assiettes ) d’être interdite, sauf si elle est compos-table en compostage domestique et constituée de matières biosour-cées.

Juillet 2016 N° 19

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Volailles en vente directe

Application de l’arrêté biosécurité au 1er juillet

La crise d’influenza aviaire va coûter cher à la filière avicole… Il y a d’abord eu la ferme-ture de nombreux marchés à l’export pour les entreprises françaises de volailles, foie gras mais aussi couvoirs. Puis, dans le sud-ouest, un plan d’éradication du virus sans précédent avec un dépeuplement en ca-nards… et, par ricochet, une filière foie gras au chômage technique*. Pourquoi cet « acharnement » contre les canards ? Con-trairement aux poulets qui tombent malades et meurent rapidement quand ils croisent ce virus, les canards résistent. Porteurs sains, ils constituent donc un réservoir d’influenza aviaire.

Enfin, dernier épisode en date de la crise : l’entrée en vigueur le 1er juillet dernier de l’arrêté biosécurité, applicable partout en France dans tous les élevages de volailles. Objectif : renforcer les mesures de préven-tion sanitaire pour éviter qu’un tel épisode ne se reproduise.

Un enjeu collectif Les vendeurs directs de foie gras du sud-ouest ont subi la crise de plein fouet, comme leurs collègues des filières industrielles.

Dans le domaine sanitaire, filières longues et courtes se trouvent embarquées dans le même bateau ! Il est de la responsabilité de chacun de tout mettre en œuvre à son ni-veau pour limiter la diffusion des agents pa-thogènes.

Indépendamment de l’influenza aviaire, les vendeurs directs ont par ailleurs des problé-matiques spécifiques à gérer comme celle des salmonelles. Ils ont donc aussi, à titre individuel, tout intérêt à miser sur la préven-tion sanitaire.

Que prévoit l’arrêté biosécurité ? D’abord la délimitation d’une ou plusieurs

unités de production associées à des règles strictes de circulation des hommes et du matériel. Il est interdit d’élever dans une même unité de production des palmi-pèdes et des gallinacées. L’accès à chaque unité de production sera stricte-ment géré de manière à éviter les contami-nations entre unités : sas sanitaire, net-toyage-désinfection du matériel commun.

Un vide sanitaire est obligatoire (objectif de 14 jours dans les bâtiments et 42 jours sur les parcours). Il démarre après des opérations rigoureuses de nettoyage-désinfection.

Des bonnes pratiques de gestion des ef-fluents, cadavres, de lutte contre les nui-sibles etc. doivent être mises en place pour maîtriser les différents vecteurs de conta-mination.

Enfin, des enregistrements et des auto-contrôles devront être instaurés.

Comment faire concrètement ? On ne va pas le nier, au regard du niveau d’exigence imposé, l’application de cet arrê-té en circuits courts ne sera pas indolore : modification dans les pratiques quotidiennes (sas sanitaire avec changement de bottes etc.), voire nécessité dans certains cas de faire évoluer les bâtiments et parcours. Il est essentiel (et obligatoire) de vous former pour définir un plan de biosécurité adapté à votre contexte d’élevage**. Sachez que si des investissements sont nécessaires, un délai de 2 ans pourra être accordé par la DDPP (déclaration avant le 15/11/2016 : mo-dalités pratiques en attente de précision).

Emmanuelle SOUDAY * Estimation coût total de la crise pour la filière foie gras : 500 millions d’euros (source CIFOG) **Voir dates de nos prochaines sessions page 4.

Organiser ses unités de production

Dans un élevage en circuits courts, il est possible d’orga-niser une unité de production (UP) regroupant différentes zones (A, B, C, D, E) hébergeant chacune un lot de volaille d’âge homogène. L’unité de production est desservie par un sas unique : le producteur ne change donc de botte qu’une fois avant d’aller s’occuper de ses différents lots. Sur chaque zone, quand le lot a été abattu, le producteur réalise un nettoyage-désinfection et le vide sanitaire.

Attention : toutes les volailles élevées dans une UP de ce type sont destinées à l’abattage (interdiction de les vendre vivantes). Les canards, porteurs sains du virus de l’influenza aviaire mais aussi des salmonelles doivent être élevés dans une UP séparée de celle des gallinacées. Source : fiches pédagogiques influenza aviaire téléchargeables sur www.itavi.asso.fr

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3 / Feuille de chou n° 19

Gaspiller moins pour manger mieux.

Rencontre du Réseau LOCAL Vendée

Les chiffres donnent le vertige : 10 millions de tonnes de produits perdus et gaspillés pour l’ali-mentation humaine en France, soit 16 milliards d’euros ou, en équivalent carbone, 3% de nos émissions de gaz à effet de serre*...

Ces pertes concernent tous les maillons, de la production à la consommation et appellent donc une mobilisation de tous les acteurs des chaînes alimentaires.

Le 15 juin dernier, les adhérents du Réseau LO-CAL Vendée ont plus particulièrement réfléchi sur les gaspillages en restauration collective où des marges de progrès existent. Dans les col-lèges de Vendée, le coût du gaspillage alimen-taire pourrait aller jusqu’à 30 ct/plateau. Le coût moyen d’un repas y est de l’ordre de 7,41 € dont 1,85 € d’achat de denrée. La réduction du gas-pillage est donc clairement un des leviers qui

doit permettre de réinvestir sur des approvision-nements locaux de qualité.

Dans une telle démarche, il faut raisonner coût global du repas et pas uniquement coût matière comme l’a montré le témoignage du respon-sable du collège René Couzinet de Chantonnay. Si l’introduction de produits locaux de qualité peut faire sensiblement augmenter le coût d’achat des denrées, de nombreux leviers d’économie existent pour compenser : les tech-niques de cuisson lente qui réduisent les pertes à la cuisson et diminuent également la facture d’électricité, une gestion plus fine des quantités pour limiter le gaspillage (meilleure anticipation du nombre de repas, taille des portions servies, gestion des restes). Sans compter un autre point essentiel : jouer la carte du plaisir de manger, qui passe aussi par un cadre convivial. Dans ce collège qui sert 430 repas par jour, la démarche engagée permet de réduire progressivement le gaspillage : actuellement, celui-ci s’élève à 46 g/plateau en moyenne pour un coût de 0,10 à 0,15 €. Des actions qui doivent aussi être com-plétées par une sensibilisation des élèves : pour que s’ancrent et durent les bons réflexes de consommation responsable !

*Source : ADEME, étude sur les pertes et gaspillages ali-mentaires (mai 2016). En téléchargement sur www.ademe.fr

Emmanuelle SOUDAY

Les rencontres du Réseau LOCAL sont aussi l’occasion pour les producteurs locaux de présenter leurs produits aux gestionnaires de cantine présents.

Avec plus de 180 participants rassemblés le 15 juin dernier, cette deuxième édition des rencontres du Réseau LOCAL marque le fort engagement des acteurs de la restauration collective vendéenne pour avancer dans leurs projets d’approvisionnement en produits lo-caux. Sujet des échanges cette année : le gaspillage alimentaire.

… dont 45 kg au stade de la consommation. Avec un poids particulier de la restauration hors domicile : si les français n’y prennent que 15 % de leur repas, ce secteur génère 42 % du gaspillage du niveau consommation, avec une moyenne de 130 g de gaspillage/convive/repas. Toutefois il ne faudrait pas se focaliser uniquement sur la con-sommation. Production, transformation, distribution : chaque acteur génère à son niveau des pertes significatives (voir sché-ma ci-contre) et doit travailler à les réduire. En considérant l’ensemble de la chaîne, le taux de pertes et gaspillages pour l’alimentation humaine peut être évalué à 24 % pour les légumes, 22 % pour les fruits, 20 % pour les grandes cultures et 13 % pour les produits animaux. Selon les produits, les niveaux de perte ne sont pas les mêmes et ont lieu à des étapes différentes. Source : ADEME 2016

Pertes et gaspillages alimentaires : 150 kg par français et par an...

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Prochaines formations : prenez date

Avec la participation financière de

dans les Chambres d’agriculture

44 - Loire-Atlantique

Jean-Roland BARRET - Tél. 02 53 46 60 13

49 - Maine-et-Loire Françoise LOUIS - Tél. 02 41 96 75 72

53 - Mayenne Service territoires - Tél. 02 43 67 37 14

72 - Sarthe Carine DUVAL - Tél. 02 43 29 24 21 85 - Vendée Guylène BARRÉ - Tél. 02 51 36 83 16

CRA Pays de la Loire Emmanuelle SOUDAY - Tél. 02 41 18 60 62 Yannick MILLE - Tél. 02 41 18 60 13

Vos contacts

Commercialisation

Perfectionner ses pratiques commerciales (2 j) : 15 et 22 novembre 2016 à Angers Contact : 02 41 96 75 20

Présenter un étal de fruits et légumes attractif et respecter les règles d’étiquetage (1 j) : 21 novembre 2016 en Loire Atlantique Contact : 02 41 18 60 62

Transformation

Concevoir un atelier de découpe et transforma-tion de viande à la ferme (2 j) : 23 novembre et 7 décembre 2016 à Angers Contact : 02 41 18 60 62

Fromage fermier : optimiser ses rendements : 14 novembre 2016 à Angers Contact : 02 41 18 60 62

Maîtriser son procédé de stérilisation en auto-clave (1 j) : 23 janvier 2017 à Laval Contact : 02 41 18 60 62

Réglementations sanitaire et bien-être animal

Gestion du bien-être des volailles et des lapins à l’abattoir (1 j) : 26 septembre 2016 à Angers Contact : 02 41 18 60 62

Gérer la biosécurité sur mon élevage de volaille en circuits courts (1 j) : 24 octobre 2016 à Sablé-sur-Sarthe 31 octobre 2016 à Ancenis 7 novembre 2016 aux Herbiers Contact : 02 41 96 75 56

Appliquer les bonnes pratiques d’hygiène géné-rale dans un atelier de transformation (2 j) : 10 et 24 octobre 2016 (lieu à définir selon la prove-nance des participants). Contact : 02 41 18 60 62

Plus d’information sur toutes nos formations :

https://www.pays-de-la-loire.services-proagri.fr

Parcours entreprise à énergie positive

Soyez acteur de la transition énergétique Pour diminuer sa consommation énergétique de 5 à 30%, mieux tirer profit des énergies renouvelables, faire de l'énergie un véritable projet d'entreprise, un dispositif unique en France a été lancé par le réseau des Chambres consulaires des Pays de la Loire (Chambres de commerce et d’industrie, des métiers et de l’artisanat, d’agriculture) : le PEPS ou Parcours des entreprises à énergies

positives. L’ambition : entraîner le plus pos-sible d’acteurs dans la réduction des consom-mations énergétiques et la transition énergé-tique dans la région.

Pour en savoir plus et faire votre premier bilan en ligne avec FLASH’DIAG :

http://www.troisieme-revolution-industrielle-agricole-pays-de-loire.fr/flashdiag-energie/