la filiÈre des semences potagÈres

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Passion Innovation Environnement Savoir-faire Respect Responsable Biodiversité Qualité LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

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Page 1: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

Passion

Innovation

Environnement

Savoir-faire

Respect

Responsable

Biodiversité

Qualité

LA FILIÈREDES SEMENCESPOTAGÈRES

Page 2: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES
Page 3: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ÉDITO

La France est le premier producteur de semences potagères en Europe. Au GNIS, nous en sommes tous fiers.

Fiers parce que nous habitons dans un pays aux terroirs et aux climats favorables à l’agriculture et à sa diversité.

Fiers parce que notre filière s’est implantée sur toute la France et crée des emplois qualifiés, durables et de proximité dans des territoires ruraux qui en manquent cruellement.

Fiers parce que notre filière a su développer un savoir-faire de haut niveau et de grande technicité - des formations approfondies pour les agriculteurs-multiplicateurs aux processus rigoureux des entreprises - nous permettant de produire des semences de haute qualité.

Fiers parce que notre filière a su s’organiser pour travailler en bonne intelligence : des investissements dans les nouvelles technologies permettant de cartographier précisément les parcelles de multiplication, jusqu’au travail d’équipe avec les apiculteurs et leurs abeilles - sans lesquels, rien de tout cela ne serait possible - en passant par la création de zones géographiques spécialisées et indemnes de maladies spécifiques pour produire des semences saines.

Fiers parce que notre filière, en agriculture conventionnelle ou biologique, a su s’adapter continuellement aux questionnements liés à l’environnement, à la santé et aux nouvelles habitudes de consommation : en faisant évoluer les techniques de travail, en conciliant amélioration des variétés existantes et création de nouvelles variétés, tout en conservant les variétés anciennes qui sont notre héritage commun.

La prise en compte de ces nouveaux enjeux est partagée par l’ensemble de la filière qui connaît une véritable révolution depuis l’époque d’après-guerre.

Et elle est loin d’être finie. Nous le savons, notre filière potagère a de l’avenir : la consommation de légumes ne fera qu’augmenter dans les années à venir. Nous avons alors une grande responsabilité, celle de positionner la France dans cet espace mondial et de représenter les intérêts de nos agriculteurs, de nos entreprises et de nos citoyens en promouvant nos valeurs : le respect des différences, le respect des plantes et des sols, le respect de l’abeille, le respect de l’humain, en somme, le respect du vivant.

Notre filière, c’est la volonté de rassembler les visions, un véritable amour du métier et du travail bien fait et une envie perpétuelle de changer pour s’améliorer qui, sans relâche, nous poussent en avant. Notre objectif partagé : garantir de bonnes graines, de haute qualité sanitaire, qui fourniront de bons légumes toute l’année et accessibles à tous les budgets, tout en protégeant la planète.

Jean-Pierre AlauxPrésident de la Section

« Potagères et Florales » du GNIS

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Page 4: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

SOMMAIRE

I - La filière 5

1 - Qui sommes-nous ? 62 - Que produisons-nous ? 103 - Que commercialisons-nous ? 12

II - Savoir-faire : quelles sont les spécificités de chacun de nos métiers ? 13

1 - Quelle garantie de qualité pouvons-nous donner ? 142 - Quelles compétences sont nécessaires ? 16

III - Recherche, innovation et biodiversité : quelle est notre démarche ? 21

1 - Comment créons-nous de nouvelles variétés ? 222 - Quelle est notre approche des ressources génétiques

et de la biodiversité ? 28

IV - Alimentation et environnement : pourquoi et pour qui travaillons-nous ? 31

1 - En quoi répondons-nous aux besoins actuels des consommateurs ? 322 - Quelles mesures prenons-nous pour protéger l’environnement ? 36

V - Économie et territoire : à combien s’élève notre participation ? 41

1 - La multiplication sur nos territoires 422 - Des entreprises et des hommes 433 - Un secteur qui bénéficie à l’économie de la France 444 - Notre présence dans le monde 455 - Les principaux débouchés en France 46

Contacts 48

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Page 5: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

LA FILIÈRE

Quisommes-nous ?

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LA FILIÈRE

Quisommes-nous ?

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LA FILIÈRE1 - Qui sommes-nous ?

Pourquoi organiser une filière pour produire… des semences ?

En France, rien ne nous semble plus anodin que l’achat tout au long de l’année et où que nous soyons de légumes frais, surgelés ou en conserve. Difficile d’imaginer que derrière cet acte simple se cache, en amont des producteurs de légumes, l’important travail de la filière semences.

1

selection production

multiplication

utilisation

distribution

contrats

selection production

multiplication

utilisation

distribution

selection production

multiplication

utilisation

distribution

Établissements obtenteurs, créateurs de variétés

Agriculteurs-multiplicateursde semences

Établissementsproducteursde semences

selection production

multiplication

utilisation

distribution

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Page 7: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

LA FILIÈRE1 - Qui sommes-nous ?

Marché professionnel

Maraîchers

Producteurs de légumespour la transformation

selection production

multiplication

utilisation

distribution

selectionproductio

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multiplication

utilisation

distribution

Distributeurs

Jardiniers

selection production

multiplication

utilisation

distribution

Marché grand public

Établissementsmetteurs en marché

Producteursde plants

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multiplication

utilisation

distribution

selection production

multiplication

utilisation

distribution

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LA FILIÈRE1 - Qui sommes-nous ?

Obtenteurs, créateurs de variétésEn amont de la filière, les entreprises d’obtention sont à l’écoute des besoins exprimés par les maraîchers, les jardiniers, les industriels de la transformation des légumes et les consommateurs. Ils analysent également les tendances sociétales, économiques et environnementales afin de créer des variétés de qualité répondant aux évolutions de ces tendances. Certaines entreprises sont spécialisées pour maintenir des variétés anciennes et permettre ainsi leur commercialisation.

Établissements producteursCe sont les établissements qui font produire et commercialisent les semences des variétés sur le marché professionnel ou sur le marché grand public. Ils disposent d’usines pour préparer les semences et de laboratoires pour vérifier leur qualité.

Agriculteurs-multiplicateursPartenaires indispensables de la production des semences, ce sont des agriculteurs spécialisés qui multiplient à l’identique les semences d’une variété pour répondre aux besoins des marchés.

Établissements metteurs en marchéIls conditionnent les semences dans les emballages adaptés (sacs, boîtes, sachets…) et les vendent au marché professionnel ou au marché grand public.

Producteurs de plantsCe sont des entreprises qui achètent des semences pour produire des jeunes plants qui seront utilisés par les producteurs de légumes ou les jardiniers.

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Page 9: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

LA FILIÈRE1 - Qui sommes-nous ?

MaraîchersCe sont des agriculteurs spécialisés qui produisent des légumes frais.

Producteurs de légumes pour la transformationSous contrat avec des industries agroalimentaires, ils produisent des légumes en vue de leur transformation (conserves, surgelés, salades prêtes à l’emploi…).

DistributeursCe sont les jardineries et les autres circuits de la distribution jardin : Libre-service agricole, grandes surfaces de bricolage, grandes surfaces alimentaires…

JardiniersC’est le grand public qui cultive un potager.

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LA FILIÈRE

Que produisons-nous ?

La filière produit des semences potagères, issues de l’agriculture conventionnelle ou de l’agriculture biologique.

Qu’est-ce qu’une semence ?Une semence est une graine destinée à être semée (et non mangée ou utilisée pour d’autres usages !). Les semences sont produites par des plantes qui ont été spécifiquement cultivées dans ce but. Par exemple, dans le cas de la carotte, il faut faire fleurir les plantes pour pouvoir récolter les semences.

Et le plant dans tout ça ?Le plant est une jeune plante issue de la germination d’une semence. Il est destiné à être replanté pour produire un légume.

Quelles sont les exigences réglementaires ?Pour être commercialisés, la semence ou le plant doivent respecter des critères réglementaires pour satisfaire l’utilisateur.Ils doivent être :

1. sains pour ne pas véhiculer de maladies, de parasites ou d’insectes nuisibles.

2. loyaux pour vendre la bonne variété de la bonne espèce

3. marchands pour garantir la germination du produit, autrement dit, pour qu’une semence (ou un plant) donne bien naissance à une plante.

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ÉTÉ AUTOMNE HIVER PRINTEMPS ÉTÉ

Pour plus d’informations :www.gnis-pedagogie.org

2 - Que produisons-nous ?

L E C YC L E D E P RO D U C T I O N D E S E M E N C E S D E C A ROTT E

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LA FILIÈRE

Donner des garanties solides aux utilisateurs est au cœur de la démarche de la filière : quand un jardinier achète son sachet de graines de carottes, il VEUT voir pousser la variété de carottes qu’il a achetée. La mise en place d’une réglementation, soutenue par la filière, a pour but d’assurer une sécurité aux utilisateurs. Les variétés commercialisées sont décrites précisément et inscrites au Catalogue officiel, géré par le ministère de l’Agriculture. L’inscription constitue la carte d’identité de la variété qui permet de protéger les acheteurs contre les risques de fraude.

Par ailleurs, une graine morte a la même apparence qu’une semence vivante. C’est pourquoi, il existe des normes officielles minimales de germination pour mesurer le pourcentage de semences réellement capables de germer et de donner une plante. Ces normes, différentes selon les espèces, doivent être respectées pour que les semences puissent être commercialisées. La filière s’est dotée de critères qualitatifs qui dépassent largement ces exigences réglementaires.

Espèce et variété : de quoi parle-t-on au juste ?

Une espèce est composée d’un groupe d’individus (ici végétaux) qui se ressemblent et peuvent se reproduire entre eux. Par exemple, la tomate.

La variété pour les plantes est l’équivalent de la race pour les animaux. Des caractères morphologiques, physiologiques et génétiques permettent de différencier les variétés entre elles. Par exemple, la Cœur de bœuf, la Roma ou la Saint-Pierre pour les tomates.

EspècesFaculté germinative

minimale pour la commercialisation

Pourcentage minimum de faculté germinative des récoltes livrées par

l’agriculteur-multiplicateur

Betterave potagère 70 % 85 %

Carotte 65 % 80 %

Laitue 75 % 85 %

Tomate 75 % 85 %

2 - Que produisons-nous ?

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LA FILIÈRE

Que commercialisons-nous ?

La filière commercialise des semences potagères et des plants de légumes qui demandent un accompagnement de l’acheteur par des conseils pratiques et des techniques appropriés.

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PROFESSIONNELSQualité du produit + attente de conseils• besoin de gages de qualité particuliers (varié-

tés résistantes aux maladies, aux parasites, adaptées aux conditions de climat et aux périodes de culture, bonne qualité gustative, bonne conservation, bon rendement…)

• attente d’un service-conseil pour optimiser au mieux leur culture en fonction de leur exploitation (chaque variété a des spécificités et donc un mode d’emploi particulier)

GRAND PUBLICAttente de conseils + qualité du produit• besoin d’être accompagnés et guidés dans

leur pratique du jardinage car ce savoir-faire n’est plus systématiquement transmis par la famille…

• volonté d’avoir une offre variétale diversifiée, de produire de beaux légumes en quantité et en qualité

PRODUIT & SERVICESemences ou plants + Conseil-expertise

3 - Que commercialisons-nous ?

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SAVOIR-FAIRE

Quelles sont les spécificités de chacun de nos métiers ?

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SAVOIR-FAIRE1 - Quelle garantie de qualité pouvons-nous donner ?

Quelle garantie de qualité pouvons-nous donner ?

La filière s’est dotée très tôt d’une démarche de qualité continue et transversale, de la création des variétés jusqu’à la distribution des semences, en insistant notamment sur tous les aspects de la production. Grâce à ces nombreuses étapes de contrôles, la production est encadrée et garantit la qualité des semences pour les utilisateurs.

1Comment les agriculteurs-multiplicateurs assurent-ils cette qualité ?Les agriculteurs-multiplicateurs s’assurent de l’isolement de leurs parcelles de production de semences pour éviter tout croisement avec du pollen provenant de variétés différentes situées à proximité. Tout au long de la culture, ils surveillent attentivement les parcelles pour maîtriser le désherbage et contrôler les maladies et les parasites. Ils vérifient le stade de maturité des cultures pour déterminer la date optimale de récolte et assurer ainsi la qualité germinative des semences. Ils doivent ensuite conduire le séchage des graines avec de grandes précautions.

Comment les entreprises de productions assurent-elles cette qualité ?La récolte d’une parcelle de multiplication correspond à un lot de semences qui va être identifié avec un seul numéro qui assurera sa traçabilité jusqu’à sa commercialisation. Le travail en usine consiste en différentes opérations de nettoyage, de triage, de calibrage, de séchage, d’enrobage et de protection. À toutes les étapes de fabrication jusqu’au conditionnement, des contrôles sont réalisés pour vérifier le taux d’humidité, la pureté variétale, la présence de graines d’autres espèces, la faculté germinative et l’état sanitaire.

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Page 15: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

SAVOIR-FAIRE1 - Quelle garantie de qualité pouvons-nous donner ?

Comment la pureté variétale s’obtient-elle ?Au champ. Il est impossible d’éliminer des impuretés variétales d’un lot de semences. C’est donc au champ que l’on obtient le haut niveau de pureté variétale, c’est-à-dire des semences qui donneront des plantes conformes à la variété souhaitée. Pour cela, les conditions de production sont très strictes avec des règles d’isolement entre les parcelles de multiplication de semences (par exemple 2 000 mètres pour les betteraves). Ces distances d’isolement sont gérées et vérifiées par un outil informatique de cartographie avant l’implantation des parcelles. Pendant la culture, les agriculteurs-multiplicateurs surveillent la présence d’espèces sauvages à proximité et les retirent pour éviter toute pollution par du pollen étranger. Enfin, du semis jusqu’à la récolte et la livraison de la semence, le matériel est soigneusement nettoyé pour rendre impossible tout mélange de deux variétés.

Le saviez-vous ? Halte à la graisse du haricot

La graisse du haricot est une maladie provoquée par deux bactéries qui donnent des taches huileuses et des nécroses sur les gousses. Cette maladie très préjudiciable peut être transmise par les semences. C’est pourquoi des zones protégées indemnes de cette maladie ont été créées par arrêtés ministériels. Dans ces zones, l’application d’un cahier des charges rigoureux et la réalisation de contrôles sanitaires permettent de garantir la production de semences saines, indemne de « graisse ».

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SAVOIR-FAIRE

Quelles compétences sont nécessaires ?

Pour créer, produire et commercialiser des semences ou des plants, de nombreuses compétences sont sollicitées : les savoirs scientifiques (biologie, génétique, botanique), le savoir-faire agricole et horticole et les compétences industrielles. Toutes sont animées par la passion du métier !

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2 - Quelles compétences sont nécessaires ?

SAVOIRSciences de la vie etde la terre

SAVOIRSciences de la vie etde la terre

COMPÉTENCESindustrielles

COMPÉTENCESindustrielles

SAVOIR-FAIREagricole ethorticole

SAVOIR-FAIREagricole ethorticole

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Page 17: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

SAVOIR-FAIRE

Ganaelle Bernard Sélectionneuse chez Sakata« J’ai une formation d’ingénieur agronome et je suis sélectionneuse de melons charentais et italiens depuis presque 10 ans chez Sakata. Souvent, les gens sont interpellés par mon métier : « une sélectionneuse, c’est quoi ça ? ». En fait, cela consiste à améliorer les plantes, à la fois pour les producteurs mais surtout pour les consommateurs. Plus que de sélectionner, je préfère dire que je crée de nouvelles variétés de melons : plus résistantes aux maladies, avec plus de goût ou une conservation plus longue. Ce que j’aime dans mon métier, c’est qu’il est à la croisée de la science, de la génétique, de l’horticulture et de l’agriculture : nous avons des temps d’observation et de proximité avec la nature relativement longs. On passe des milliers d’heures à regarder les plantes.

Un bon sélectionneur parle de ses plantes comme de ses bébés. Il passe ses premières années à comprendre le comportement des espèces sur lesquelles il travaille. Nous partons toujours des attributs du végétal pour les améliorer. Nous travaillons toujours dans le respect de la nature : de toute façon, on ne peut pas faire autrement ! Je pense que la qualité à développer dans ce métier, c’est la patience ! Un processus qui prend entre 6 à 10 ans pour parvenir à commercialiser une nouvelle variété qui vaille la peine. Alors, il vaut mieux être passionné !

Quand, en avril, les restaurateurs servent de belles assiettes de jambon italien accompagné de tranches de melon, je sais que des sélectionneurs, comme moi, ont travaillé à développer une variété de culture précoce et au final, je me dis que mon travail donne du plaisir aux autres. »

2 - Quelles compétences sont nécessaires ?

« ON PASSE DES MILLIERS D’HEURES À REGARDER LES PLANTES. ALORS, IL VAUT MIEUX ÊTRE PASSIONNÉ ! »

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SAVOIR-FAIRE2 - Quelles compétences sont nécessaires ?

Benoît FaucheuxAgriculteur-Multiplicateur dans le Loiret« Cela fait 25 ans que je suis multiplicateur, par choix : c’est un métier très à part dans le monde agricole. Je pense que c’est nettement plus exigeant en termes de temps et d’investissement mais aussi plus valorisant, pour ma part !

Je cultive essentiellement des graines de carottes, épinards, oignons et radis. C’est un peu ma spécialisation, tant en ce qui concerne mon équipement que du savoir-faire agricole que j’ai accumulé. Ce sont des choses qu’on n’apprend pas forcément à l’école mais sur le terrain, à force d’observation.

Mon objectif principal, c’est de faire des semences de qualité. J’ai toujours en tête les questions de pureté spécifique et variétale et les facultés germinatives.À partir de là, je mets tout en place pour répondre à cet objectif.

Par exemple, pour les graines de carottes ou d’oignons, j’ai investi dans des ruches et travaille en partenariat avec des apiculteurs de la région : ce sont des cultures qui nécessitent des pollinisateurs pour assurer leur fécondation. Pour les épinards, le vent suffit.C’est pareil pour le matériel de semis, de séchage ou de nettoyage : chacun est adapté à un type de culture. Mon activité demande beaucoup de suivi : il faut anticiper les besoins de la plante. Il faut donc toujours être sur le terrain. C’est capital. Ma seule inconnue de taille est le climat, que je ne peux ni prévoir ni contrôler. Je fais avec ! »

« MON ACTIVITÉ DEMANDE BEAUCOUP

DE SUIVI : IL FAUT ANTICIPER LES BESOINS DE LA

PLANTE. IL FAUT DONC TOUJOURS ÊTRE SUR

LE TERRAIN. C’EST CAPITAL. »

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Page 19: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

SAVOIR-FAIRE2 - Quelles compétences sont nécessaires ?

Jean-Noël HeraultResponsable Fabrication chez Vilmorin« Chez Vilmorin, nous créons et produisons de nouvelles variétés de semences potagères depuis près de 270 ans en France et dans le monde. Mais nous ne sommes pas une industrie comme les autres, pour une raison évidente : nous travaillons avec le vivant. Cela nous pousse à être flexible et à nous adapter !

Chaque lot de semences étant par nature différent (selon le taux et le type de déchets, la taille des graines, leur humidité, leur qualité germinative génétique et sanitaire…), nous n’avons pas de process standard que nous répliquons. Nous suivons une méthode de travail scientifique exigeante et nous adaptons les processus industriels pour chaque lot de semences.

Cette expertise technique reconnue, nous l’avons acquise avec le temps : chez nous, nous considérons qu’un bon technicien (nettoyeur, enrobeur…) est formé au bout de 3 à 5 ans.

Nos investissements, tant dans du matériel de pointe que dans les compétences humaines, nous permettent de répondre aux besoins de nos clients les plus exigeants. Nous effectuons, par exemple, des opérations de haute technologie : levées de dormance* ou pré-germinations qui permettent aux semences de germer dans des conditions inadaptées. Cela permet un gain de temps inestimable pour l’agriculteur mais surtout un meilleur contrôle des résultats germinatifs au champ.Ainsi, nous faisons de la haute couture à l’échelle industrielle tout en restant profondément agricole. Ici, c’est la nature qui commande. C’est un trait d’union qui nous anime passionnément ! »

*Dormance : État physiologique de la graine caractérisé par un état en vie ralentie : elle attend des conditions favorables pour se développer et germer.

« NOUS SUIVONS UNE MÉTHODE DE TRAVAIL SCIENTIFIQUE EXIGEANTE ET NOUS ADAPTONS LES PROCESSUS INDUSTRIELS POUR CHAQUE LOT DE SEMENCES. »

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SAVOIR-FAIRE2 - Quelles compétences sont nécessaires ?

Laurent LecomteProducteur de plants chez Hortisologne« Nous produisons des jeunes plants potagers et aromatiques pour le marché grand public depuis près de 30 ans. C’est une activité qui s’est développée depuis les années 1980 et qui a pour origine l’horticulture ornementale dont nous avons adapté les techniques pour le plant potager !

Notre objectif est de livrer un jeune plant sain, vigoureux, beau, régulier et avec une bonne reprise. Et la qualité de nos produits dépend en partie des semences que nous achetons : nous sommes d’autant plus dans une relation de confiance avec le semencier que chaque lot de semences vendu est contrôlé et sa traçabilité est assurée.Deux étapes fondamentales structurent notre travail : la phase de semis et de germination et la phase de repiquage et de culture.

Le résultat du travail du semencier est directement visible dans la première étape car le semis doit être réussi et pour cela, nous devons non seulement avoir les bonnes graines (espèces et variétés), un taux de germination élevé et surtout des semences adaptées à nos semoirs mécaniques et de précision. Évidemment notre savoir-faire entre en jeu également pour assurer les bonnes conditions climatiques, d’arrosage et d’hygrométrie dans la serre.

La deuxième phase est une technique horticole : nous procédons à un repiquage de la plante d’un environnement à un autre : un air plus sec, moins chaud avec beaucoup d’ensoleillement. Cela permet à la plante de « durcir » et de devenir plus résistante.En fait, notre métier en comporte plusieurs, et les savoir-faire se croisent entre monde agricole et horticole et techniques ancestrales et nouvelles technologies ! »

« NOTRE OBJECTIF EST DE LIVRER UN

JEUNE PLANT SAIN, VIGOUREUX, BEAU,

RÉGULIER ET AVEC UNE BONNE REPRISE. »

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Page 21: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

RECHERCHE, INNOVATION ETBIODIVERSITÉ

Quelle est notre démarche ?

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RECHERCHE, INNOVATION ET BIODIVERSITÉ1 - Comment créons-nous de nouvelles variétés ?

Comment créons-nous de nouvelles variétés ?

Souvent méconnue, la création de variétés nouvelles de potagères est pourtant un acte fondamental et… ancestral ! Fondamental, car il permet de répondre aux besoins actuels et futurs des agriculteurs, de la société et des consommateurs : disponibilité et grand choix de légumes tout au long de l’année, plus sains, avec un meilleur goût et à des prix raisonnables…Ancestral, parce que cette pratique existe depuis que l’homme cultive. Depuis le Néolithique, l’homme a amélioré les plantes en choisissant les plus belles, les plus productives et les plus résistantes afin de répondre à sa consommation et… à sa survie.

1Pourquoi créer de nouvelles variétés ?« Une nouvelle variété se distingue forcément d’une variété existante et doit apporter une caractéristique différente, “un plus” », explique Ganaelle Bernard, sélectionneuse chez Sakata.

En amélioration variétale, le challenge est de concilier ce qui peut parfois paraître comme impossible. De façon générale, il s’agit de créer des variétés qui seront plus résistantes aux maladies, plus productives et qui donneront de beaux et de bons légumes ! L’idée est de développer une large gamme de variétés pour couvrir tous les besoins des producteurs, quels que soient leur taille, leur marché, leurs conditions de sol et de climat.

La filière cherche également à répondre aux besoins des consommateurs, en suivant les évolutions liées aux modes de consommation et aux attentes sociétales. Le grand public est aujourd’hui très sensible au respect de l’environnement. « Lorsque nous développons des variétés résistantes aux maladies, nous permettons de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires sur les cultures*. »

* Propos de Ganaelle Bernard, sélectionneuse chez Sakata

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Page 23: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

RECHERCHE, INNOVATION ET BIODIVERSITÉ1 - Comment créons-nous de nouvelles variétés ?

Quel est le processus de création ?

LA FEUILLE DE ROUTE LE CHOIX DES PARENTSET LE CROISEMENT DE DÉPART

8 À 10 ANS 2 ANS

LA SÉLECTION LA CRÉATIONDE LA NOUVELLE VARIÉTÉ

L’INSCRIPTION DE LA NOUVELLE VARIÉTÉAU CATALOGUE OFFICIEL

1 - La première étape consiste à établir une feuille de route : la filière travaille sur les améliorations à apporter et les caractéristiques à trouver. C’est un travail d’équipe qui se fait généralement avec le chef produit de l’entreprise semencière. Celui-ci va synthétiser à la fois les besoins exprimés par les clients (les producteurs), mais aussi les besoins relatifs aux nouveaux modes de consommation et aux attentes qu’il a pu observer. La feuille de route indique la direction à donner au programme de recherche des sélectionneurs.

2 - Les sélectionneurs ont à leur disposition un panel de ressources génétiques très large, composé des lignées élites issues de leurs sélections précédentes mais aussi de variétés anciennes et exotiques.Il ne faut pas imaginer que le sélectionneur travaille avec des éprouvettes ou des séquences ADN… En fait, il travaille manuellement, et tout naturellement, avec des plantes et des graines. À cette étape, il choisit des « parents » qui ont chacun des caractéristiques jugées intéressantes et complémentaires afin de les combiner dans la future nouvelle variété.

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RECHERCHE, INNOVATION ET BIODIVERSITÉ1 - Comment créons-nous de nouvelles variétés ?

Après le croisement, il obtient des graines qui combinent ces caractéristiques « parentales ». Elles ne sont pas identiques et ne donneront pas exactement les mêmes plantes et les mêmes légumes… Un peu comme dans une fratrie, elles partagent les mêmes parents, mais ne sont pas toutes identiques ! Ce sont ces graines qu’il va semer. Parmi les plantes obtenues, il retiendra uniquement celles dont les caractéristiques se rapprochent le plus de sa feuille de route et il va en récolter les graines pour les semer à nouveau !

3 - La troisième phase est celle de la fixation du matériel : en fait, le sélectionneur va réaliser des autofécondations (fécondation d’une fleur par le pollen issu de la même plante) pendant 7 ou 8 générations afin que la descendance devienne homogène. À chaque étape, il va ainsi mener des essais et des évaluations, et effectuer des choix pour ne retenir au final que les meilleures plantes qui combinent les caractères recherchés. Il évalue ainsi les aspects extérieurs et intérieurs de la plante et du fruit (vigueur, couvert végétal, aspect du fruit, couleur de la chair, fermeté, goût…), mais aussi les capacités de résistance, la productivité totale, le comportement à la conservation… Par conséquent, il cultive, il observe, il note, il mesure, il récolte et il goûte les fruits et les légumes.

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Page 25: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

RECHERCHE, INNOVATION ET BIODIVERSITÉ1 - Comment créons-nous de nouvelles variétés ?

4 - Après toutes ces générations, le sélectionneur obtient une nouvelle variété qui va pouvoir entrer dans la phase de développement marketing et de commercialisation, sous réserve qu’elle réussisse les examens permettant son inscription au Catalogue officiel. Le processus complet de la création variétale et des tests pour l’inscription peut prendre de 8 à 10 ans. « C’est très long, mais c’est la nature qui impose ce rythme », explique Ganaelle Bernard, de Sakata.

Pour résumer, quels sont les principaux axes de recherche ?

• Meilleure résistance aux parasites et aux maladies

• Amélioration des qualités gustatives et de leur stabilité selon les techniques et les saisons de production

• Meilleure tolérance aux stress climatiques (chaleur, froid, sécheresse…)

• Meilleure productivité

• Plus grande diversité de saveurs, tailles, formes et couleurs des légumes

• Élargissement des zones et des périodes de cultures

• Adaptation à l’évolution des techniques de production

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Des variétés qui entrent en résistance

La résistance aux maladies et ravageurs (champignons, bactéries et insectes) est l’une des grandes priorités des programmes de sélection permettant de limiter le recours aux traitements phytosanitaires. Par exemple, grâce aux nouvelles variétés, l’anthracnose du haricot est désormais maîtrisée.

Page 27: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

RECHERCHE, INNOVATION ET BIODIVERSITÉ

Qu’est-ce qu’un hybride et pourquoi font-ils partie de notre quotidien ?L’hybridation est une technique ancienne qui consiste à croiser par le mode de reproduction naturelle de l’espèce deux plantes distinctes dans le but de combiner leurs caractères intéressants dans une nouvelle variété. Les hybrides font partie de notre quotidien depuis des dizaines d’années. Ils sont notamment à l’origine de certaines innovations dont nous pourrions difficilement nous passer aujourd’hui, comme les melons sucrés qui se conservent plus longtemps, les concombres sans pépin ni amertume, les endives au goût plus subtil, les carottes non fibreuses et au cœur bien tendre, les courgettes aux fruits plus savoureux… Ces standards d’aujourd’hui ont été les grandes innovations d’hier !

Mal connus, les hybrides ne sont pas stériles. Ils peuvent tout à fait donner une descendance, mais avec des plantes qui reprendront, au hasard, des caractères des parents de départ. Les cultures seront plus difficiles à conduire et donneront à la récolte des légumes hétérogènes, donc moins intéressants pour les producteurs.

1 - Comment créons-nous de nouvelles variétés ?

Dates clés :

1845 : Premiers travaux sur l’intérêt de l’hybridation

1930 : Premiers travaux à l’Université de Sofia de création d’hybrides en tomate

1933 : Premières variétés de maïs hybride cultivées aux États-Unis

1956 : Obtention par Vilmorin de la variété Fournaise, premier hybride F1 de tomate en France

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Page 28: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

RECHERCHE, INNOVATION ET BIODIVERSITÉ

Quelle est notre approche des ressources génétiques et de la biodiversité ?

La préservation et l’accès libre aux ressources génétiques sont au cœur du dispositif de la filière en France mais aussi en Europe. Pour tous les acteurs, des entreprises de sélection aux agriculteurs, les anciennes variétés représentent un patrimoine formidable et une source d’inspiration inépuisable pour la recherche. Ce patrimoine du vivant est commun et partagé et de fait, il est indispensable de le protéger et de le conserver. L’accès libre au patrimoine ancien mais aussi, à celui nouvellement créé, favorise non seulement l’innovation et ainsi l’amélioration constante des semences, mais surtout la biodiversité.

2Notre combat pour la biodiversité : plus que des paroles, des actes concretsPour faire leur travail, les entreprises de sélection ont bien compris l’importance de préserver les ressources génétiques. « On ne peut créer de nouvelles variétés qu’à partir des variétés existantes, des anciennes, des nouvelles, mais aussi des plantes sauvages… Nous n’allons pas détruire ce qui est à la base de notre métier », raconte Ganaelle Bernard, de Sakata. L’activité des entreprises de sélection est encadrée par la législation, et les ressources génétiques sont utilisées en accord avec les protocoles internationaux comme le protocole de Nagoya ou le TIRPAA (Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture).

De plus, les entreprises font partie de réseaux de conservation des ressources génétiques. Ces réseaux sont coordonnés par l’INRA, organisme public, dont l’un des objectifs est de conserver les variétés anciennes et exotiques. Elles participent chaque année au travail de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), qui ne pourrait pas remplir cette mission sans leur appui. Ainsi, elles multiplient les ressources génétiques, autrement dit, produisent des semences (d’anciennes variétés, de variétés exotiques…) qui sont ensuite transmises à l’INRA. Le nombre de variétés dans les collections des entreprises françaises est estimé par exemple à 15 000 pour les tomates, 4 000 pour les poivrons ou les haricots…

2 - Quelle est notre approche des ressources génétiques et de la biodiversité ?

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Page 29: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

Et la privatisation du vivant ?

En France, à la différence des États Unis, la filière est convaincue que breveter le vivant entrave la recherche. Elle souhaite donc trouver le bon compromis entre la juste rémunération du travail des sélectionneurs et la possibilité de faire de la recherche, ce qui au final bénéficie au consommateur… C’est l’option que la France a choisie avec le Certificat d’obtention végétal qui autorise, contrairement au brevet, le libre usage des variétés protégées pour en créer de nouvelles.

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RECHERCHE, INNOVATION ET BIODIVERSITÉ2 - Quelle est notre approche des ressources génétiques et de la biodiversité ?

Par ailleurs, grâce à leur travail de création variétale, plus de 800 nouvelles variétés sont présentées chaque année à l’inscription préalable à une commercialisation, même si seulement 30 % des variétés candidates sont effectivement retenues. Et contrairement aux idées reçues, il y a plus de diversité cultivée aujourd’hui qu’il y a 50 ans…

Remettre sur le marché les anciennes variétésBien que de nombreuses variétés anciennes soient toujours inscrites au Catalogue officiel des espèces et variétés cultivées, des jardiniers ou des petits maraîchers souhaitent pouvoir cultiver à nouveau des variétés traditionnelles, parfois locales, qui ne sont plus commercialisées. En France, cette attente a été prise en compte par les législateurs dès les années 90 avec la création en 1997 d’une liste de variétés anciennes pour amateurs. Depuis 2009, un cadre réglementaire européen précise les modalités de commercialisation de ces variétés avec la création de deux nouvelles listes : une pour les variétés menacées d’érosion génétique, dites « variétés de conservation » et une pour les variétés principalement destinées à l’autoconsommation. Près de 400 variétés de ce type sont déjà inscrites en France sur ces deux nouvelles listes.

Et la propriété intellectuelle vis-à-vis de la biodiversité ?En favorisant l’accès aux ressources génétiques, puisque toutes les variétés protégées sont accessibles librement à tous pour en créer de nouvelles, le système UPOV (Union pour la Protection des Obtentions Végétales) favorise la biodiversité. On a ainsi pu remarquer* que c’est dans les pays européens utilisant le Certificat d’Obtention Végétale, que la biodiversité cultivée, qui avait tendance à baisser dans les années 1960, est remontée dans les années 1990.

* 2e rapport de la FAO sur l’état des ressources génétiques dans le monde (2009)

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ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT

Pourquoi et pour qui travaillons-nous ?

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ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT1 - En quoi répondons-nous aux besoins actuels des consommateurs ?

En quoi répondons-nous aux besoins actuels des consommateurs ?

Le mode de consommation alimentaire évolue en permanence. Les consommateurs recherchent des légumes variés toute l’année, présentant un bel aspect visuel, avec du goût et le tout à un prix abordable. La filière s’est donnée comme mission de relever le défi !

1Envie de légumes : santé, goût, choix !

Jean-Marc Faou Directeur commercial chez Gautier semences« Nous avons envie de diversité, de bon et de beau, sans nous préoccuper des saisons. Nous sommes nostalgiques des goûts et des saveurs de notre enfance. Mais ceux-ci sont bien souvent le fruit de notre imaginaire. Car, dans les faits, il y a 30 ou 40 ans les gens avaient accès à beaucoup moins de légumes ! Aujourd’hui, nous savons l’importance pour la santé d’une consommation quotidienne de légumes. De nouvelles variétés sont créées pour augmenter les qualités nutritionnelles des légumes, comme par exemple, le taux de vitamines, favorable au maintien d’une bonne santé. Pour d’autres encore, nous travaillons à améliorer les qualités olfactives et gustatives ! »

Elisa DoussotChef de produit chez Truffaut« Certains consommateurs vont même jusqu’à devenir des “consom’acteurs” , produisant leurs propres légumes : ils s’équipent, achètent des plants ou des semences et se lancent dans l’aventure du jardinage. Ces clients sont de plus en plus novices : ils souhaitent avant tout des variétés faciles à cultiver et à récolter. Il leur faut les semences qui germent bien ou des plants qui reprennent bien. Nous avons également des jardiniers plus experts qui recherchent une large gamme de variétés : en jardineries, nous leur proposons plus de 400 références ! Quels que soient les clients, nous sommes là pour les accompagner dans leur démarche, les conseiller dans leur choix et les sensibiliser à la notion d’économie et d’écologie ! »

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Page 33: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT1 - En quoi répondons-nous aux besoins actuels des consommateurs ?

Denis DigelMaraîcher à SélestatTomates, carottes, choux, poireaux, radis, navets, courgettes, brocolis, oignons, poivrons, oignons… Denis Digel, maraîcher à Sélestat, produit plus d’une cinquantaine de légumes frais qu’il propose au fil des saisons en vente directe ou au marché de Sainte-Marie-aux-Mines. Il perpétue ainsi la tradition familiale lancée dans les années 20 par son arrière-grand-père. Un métier exigeant en termes de compétence et de temps investi, qui a bien évolué au fil des ans.

« Les consommateurs recherchent avant tout un produit de qualité, des légumes qui ont du goût, qui présentent bien mais aussi un prix. Ils ne souhaitent pas toujours des produits standardisés et ils sont de plus en plus sensibles aux questions de santé et d’environnement. C’est pour ça, que, lors du choix des variétés à cultiver, je recherche trois choses avant tout : d’abord la qualité gustative (la saveur du légume), ensuite l’aspect visuel (sa forme, sa couleur) et enfin la résistance aux maladies pour utiliser le moins de produits phytosanitaires possible ! »

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ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT1 - En quoi répondons-nous aux besoins actuels des consommateurs ?

Mais des légumes pour tous les porte-monnaie !

Jean-Marc FaouDirecteur commercial chez Gautier semences« Pour nous, la diversité des espèces et des variétés est un principe moteur qui fait sens à plusieurs titres. Premièrement, pour répondre aux besoins des agriculteurs, avec des variétés spécifiques à chaque terroir et chaque climat, résistantes aux maladies et faciles à cultiver. Deuxièmement, pour répondre aux usages divers des professionnels de l’agroalimentaire : cette tomate finira-t-elle en sauce tomate, constituera-t-elle la touche de couleur d’un sandwich ou sera-t-elle vendue sur les étals des marchés dans le nord de la France ? À chaque variété correspond un usage particulier… Pour eux, dès la création de la variété nous travaillons sur les questions de calibrage, de conservation, de tenue à la transformation et de résistance au transport. Enfin, la diversité des espèces et des variétés fait écho à la diversité sociale, celle du goût, mais aussi du budget de chacun. Nous proposons des produits très différents car nous avons envie d’embrasser cette diversité, afin d’être en accord avec les besoins et les modes de consommation de la société actuelle. »

« À CHAQUE VARIÉTÉ CORRESPOND UN

USAGE PARTICULIER... »

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Page 35: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

La biodiversité des variétés cultivées en constante augmentation

La diversité des variétés cultivées a été fortement enrichie avec les premiers semenciers modernes à partir de la fin du XVIIIe siècle. On dénombrait ainsi :- 271 variétés pour 50 légumes

cultivées en France en 1752 (L’École du jardin potager par De Combles),

- 395 un siècle plus tard (Le Bon Jardinier – Almanach horticole)

- et environ 15 000 aujourd’hui.

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Page 36: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT2 - Quelles mesures prenons-nous pour protéger l’environnement ?

Quelles mesures prenons-nous pour protéger l’environnement ?

Pour nous, satisfaire les consommateurs, c’est aussi prendre en compte la protection de l’environnement par la mise en place de règles et de pratiques à travers toute la filière. Tout d’abord, lors de la création de nouvelles variétés, la résistance aux maladies et aux parasites est un axe majeur de travail. Les progrès dans ce domaine sont nombreux et permettent de réduire ensuite l’utilisation de produits phytosanitaires sur les cultures. Ensuite tout au long de la filière, les pratiques pour préserver l’environnement se développent.

2

Frédéric BeaussierChef de cultures chez Taugourdeau Plantes et Plants« Je suis ingénieur horticole chez Taugourdeau Plantes et Plants depuis 1997, et cela fait au moins 15 ans que nous tenons un discours fort sur la nécessité d’adopter des pratiques raisonnées en matière d’utilisation des produits phytosanitaires ! À l’origine, notre préoccupation première était la protection de la santé des salariés ; puis, très vite, nous avons élargi notre démarche à la préservation de l’environnement. Nous vendons des plantes destinées à l’alimentation, nous tenons à minimiser tout risque pour le consommateur. Nous avons donc entrepris des démarches et obtenus deux labels : plantes bleues (un label français exigeant le respect d’un cahier des charges portant sur l’énergie, l’eau, l’utilisation des engrais et produits phytosanitaires) et le label MPS, une norme néerlandaise qui effectue un classement suivant le ratio intrants/quantité et type de culture. Enfin, nous proposons une gamme de produits bio, certifiés AB. Nous effectuons également des contrôles qualité de nos produits portant sur l’analyse de résidus de produits phytosanitaires : c’est une mesure interne que nous tentons de réaliser 2 fois par an. Chez nous, la logique, c’est d’anticiper les besoins des plants par une observation quotidienne. Vous voyez, nous sommes très loin des traitements systématiques qui font partie du passé. »

Certifications des sites de productionDes usines certifiées sous des normes (ISO) et autres certifications au sens plus large, (résultats de bilan carbone, récupération des eaux usées, etc.).

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Page 37: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT2 - Quelles mesures prenons-nous pour protéger l’environnement ?

Déchets : limiter la production de déchetsPar le développement d’emballages recyclables et d’éco-emballages, et de la valorisation des déchets.

Énergie : limiter la consommation énergétique« Pour faire germer les semences et pousser les plants, il faut chauffer les tunnels et les serres. Non seulement nous avons investi dans du matériel performant (chaudières à air pulsé, pompes à chaleur), mais nous avons aussi mis en place un système de veille qui consiste à adapter la température aux conditions climatiques extérieures. Pour plus d’efficience dans l’utilisation de l’énergie, nous regroupons également les plants qui ont les mêmes besoins en température. »

Eau : limiter la consommation en eau« Pour l’irrigation, nous avons adopté la même démarche de veille : il n’y a rien de systématique. Toute notre activité est basée sur des observations terrain. Ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais horticulteur, c’est justement sa capacité à reconnaître ce dont la plante a besoin. Trop d’eau, c’est prendre le risque de l’asphyxier. Trop peu, c’est peut-être l’empêcher de se développer. Au final, nous gérons l’arrosage suivant les besoins de la culture. Nous avons ainsi réussi à limiter la consommation d’eau rapidement. De plus, toutes nos eaux de traitement (douche du personnel, rinçage des cuves de traitement…) sont passées dans des lagunes composées de paille, de terre végétale et de roseaux (Phragmites Australis). Tolérants aux matières chimiques et aux activités microbiennes, les roseaux vont les absorber afin de rejeter une eau exempte de déchets. Aujourd’hui, avec les conseils de l’INRA de Dijon, nous sommes devenus un site témoin ! »

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Page 38: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT

Protection biologique intégrée : une nouvelle logique culturale« La surveillance des cultures a été érigée comme principe. Nous avons déployé des mesures importantes de prophylaxie. Nous mettons les plantes dans les meilleures conditions possibles : écartement suffisant pour limiter la propagation des maladies, température idéale, irrigation optimale, aération des tunnels pour régler l’hygrométrie… Nous observons quotidiennement les plantes et nous effectuons également une veille sanitaire. Notre philosophie est d’allier des solutions “naturelles” pour n’utiliser les produits phytosanitaires qu’en dernier recours. En premier lieu, nous faisons donc intervenir des auxiliaires (des parasites ou des prédateurs de pucerons, comme les coccinelles, acariens…). Si la lutte biologique ne marche pas, nous tentons de stimuler les défenses naturelles des plantes (par l’utilisation de produits de renforcement à base de fer et de cuivre). En dernier lieu, et suivant la problématique et les conditions climatiques, nous utiliserons le produit phytosanitaire le plus adapté. Bilan : en deux ans, nous avons réduit de trois quarts notre usage des produits phytosanitaires. Nous avons changé notre organisation interne et alloué plus de ressources aux chefs de secteurs ainsi qu’aux responsables des cultures afin qu’ils puissent passer du temps auprès de leurs plantes. C’est une logique radicalement différente : nous avons développé les formations en interne et responsabilisé les équipes sur le terrain ! »

2 - Quelles mesures prenons-nous pour protéger l’environnement ?

« NOTRE PHILOSOPHIE EST D’ALLIER

DES SOLUTIONS “NATURELLES”

POUR N’UTILISER LES PRODUITS

PHYTOSANITAIRES QU’EN DERNIER

RECOURS. »

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Page 39: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT

Protection santé des salariés« Nous mettons tous les moyens possibles pour assurer la sécurité des équipes. C’est d’ailleurs le premier chantier que nous avons lancé… On a ainsi mis en place un processus interne en plusieurs étapes. Tout d’abord, nous avons créé un local phytosanitaire destiné à y confiner les produits et à limiter au maximum l’exposition des salariés. Vêtus d’une protection adaptée (gants, bottes, combinaison, masque), les salariés peuvent manipuler sans risques les produits au sein d’une salle équipée de hottes à filtre à charbon à même d’aspirer les poudres et d’éviter la propagation du produit. Une double douche permet d’éliminer toute trace éventuelle du produit sur les salariés. Rappelons que, pour exercer, tout salarié doit au préalable avoir reçu une formation adaptée (Certiphyto). Enfin, afin de minimiser tout risque, le jour de traitement a lieu le samedi matin (sauf cas exceptionnel), laissant ainsi un délai de réentrée de 8 h à 48 h auprès des cultures traitées. Nous mettons tous les moyens pour assurer la sécurité des équipes. »

Formation - SensibilisationConseils et formations des acteurs de la filière, des agriculteurs aux vendeurs des réseaux de distributions… (éco-phyto, bonnes pratiques, certifications, bio-contrôles…), pédagogie auprès du grand public amateur… « Nous avons développé un partage des connaissances et des bonnes pratiques en interne et tentons de développer ces réflexes dans les équipes (photographies, documentation associée…). »

2 - Quelles mesures prenons-nous pour protéger l’environnement ?

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Page 40: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT

Et les semences AB pour l’agriculture biologique ?

En 1991, le règlement européen impose que les producteurs bio utilisent des semences ou des plants produits selon les règles de l’agriculture biologique. Depuis, la production et la mise à disposition de semences bio pour les espèces potagères n’ont cessé de progresser, à partir de variétés testées dans les réseaux d’essais techniques pour préciser leur comportement en agriculture biologique, notamment leurs résistances aux maladies. La production de semences bio n’est pas simple car elle correspond à une double exigence : respect des règles et des normes appliquées aux semences et respect du cahier des charges de l’agriculture biologique.

Depuis 2004, à la demande du ministère de l’Agriculture, une base de données gérée par le Gnis permet aux fournisseurs de semences et de plants bio de faire connaître leurs disponibilités variétales pour chaque espèce. Cette base de données (www.semences-biologiques.org) est un moyen pour les producteurs bio de trouver les semences et les plants dont ils ont besoin. En cas de non-disponibilité, ils peuvent demander directement des dérogations en les justifiant pour utiliser des semences non bio. Cette base permet ainsi d’identifier les espèces pour lesquelles l’approvisionnement est encore limité et de partager ces informations pour mieux répondre à la demande de l’agriculture biologique.

2 - Quelles mesures prenons-nous pour protéger l’environnement ?

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Page 41: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ÉCONOMIE ET TERRITOIRE

À combien s’élève notre participation ?

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Page 42: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ÉCONOMIE ET TERRITOIRE1 - La multiplication sur nos territoires

La multiplication des semences sur nos territoires1

Surfaces Moins de 100 ha De 100 à 500 ha De 500 à 1 000 ha De 1 000 à 2 000 ha Plus de 2 000 ha

Total des surfaces de multiplication en France : 20 000 hectares

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INFORMATIQUE

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4 900 ha en pois potagers

2 400 ha en carottes

2 400 ha en oignons

1 400 ha en haricot

1 000 ha en lentilles

900 ha en betteraves potagères

750 ha en persil

500 ha en radis ;

400 ha en chicorée...

autres

COSMÉTIQUE

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AUTOMOBILE

AÉRONAUTIQUE

INFORMATIQUE

TÉLÉPHONIE MOBILE

PHARMACIE

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Source : données GNIS

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Page 43: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ÉCONOMIE ET TERRITOIRE2 - Des entreprises et des hommes

Des entreprises et des hommes2

2 100agriculteurs  spécialisés 

dans la multiplication des semences

18 900points de ventes

1 600entreprises de sélection & production de semences et de plants dont :

entreprises de production de plants

1 49026entreprises de création de variétés 

= 730 équivalents plein temps

+ 35% d’effectifs en 5 ans

84entreprises de production de semences 

= 1020 équivalents temps plein

+ 38% d’effectifs en 5 ans

selection production

multiplication

utilisation

distribution

selection production

multiplication

utilisation

distribution

selection production

multiplication

utilisation

distribution

selection production

multiplication

utilisation

distribution

selection production

multiplication

utilisation

distribution

selection production

multiplication

utilisation

distribution

Source : données GNIS

selection production

multiplication

utilisation

distribution

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Page 44: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ÉCONOMIE ET TERRITOIRE

Un secteur qui bénéficie à l’économie de la France3

673 millionsd’euros

soit 20 % de l’ensemble du secteur des semences

PHARMACIE

0 2 4 6 8 10 12 14

SEMENCES

ÉLECTRONIQUEÉQUIPEMENT TÉLÉCOM

INFORMATIQUE

AUTOMOBILE

TÉLÉCOM

AGROALIMENTAIRE

PÉTROLE

2

2E

2

En hausse de

4 %sur 5 ans

3 - Un secteur qui bénéficie à l’économie de la France

POURCENTAGE MOYEN DU CHIFFRE D’AFFAIRES INVESTI EN RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ

COSMÉTIQUE

0 5 10 15 20 25

AUTOMOBILE

AÉRONAUTIQUE

INFORMATIQUE

TÉLÉPHONIE MOBILE

PHARMACIE

JEUX VIDÉO

62,4 millionsd’euros

PHARMACIE

0 2 4 6 8 10 12 14

SEMENCES

ÉLECTRONIQUEÉQUIPEMENT TÉLÉCOM

INFORMATIQUE

AUTOMOBILE

TÉLÉCOM

AGROALIMENTAIRE

PÉTROLE

2

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2

En hausse de

68 %sur 5 ans

COSMÉTIQUE

0 5 10 15 20 25

AUTOMOBILE

AÉRONAUTIQUE

INFORMATIQUE

TÉLÉPHONIE MOBILE

PHARMACIE

JEUX VIDÉO

0 5 10 15 20 25

PHARMACIE

INFORMATIQUE

AUTOMOBILE

COSMÉTIQUE

TÉLÉPHONIE MOBILE

JEUX VIDÉO

AÉRONAUTIQUE

SEMENCES POTAGÈRES

Source : GNIS et analyses Estin & Co

Source : données GNIS

CHIFFRE D’AFFAIRES (AU STADE DE GROS) :

BUDGET RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENTDES ENTREPRISES DE CRÉATION DE VARIÉTÉS :

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Page 45: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ÉCONOMIE ET TERRITOIRE4 - Notre présence dans le monde

LA PLACE DE LA FRANCE

SES EXPORTATIONS

Notre présence dans le monde4

378 millionsd’euros

de nos jours (soit l’équivalent de 7 airbus A320)

Plus de

100 pays destinataires(Espagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Allemagne,

Algérie, Maroc, USA, Afrique, Asie...)

164 millionsd’euros

il y a 10 ansPHARMACIE

0 2 4 6 8 10 12 14

SEMENCES

ÉLECTRONIQUEÉQUIPEMENT TÉLÉCOM

INFORMATIQUE

AUTOMOBILE

TÉLÉCOM

AGROALIMENTAIRE

PÉTROLE

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2

COSMÉTIQUE

0 5 10 15 20 25

AUTOMOBILE

AÉRONAUTIQUE

INFORMATIQUE

TÉLÉPHONIE MOBILE

PHARMACIE

JEUX VIDÉO

PHARMACIE

0 2 4 6 8 10 12 14

SEMENCES

ÉLECTRONIQUEÉQUIPEMENT TÉLÉCOM

INFORMATIQUE

AUTOMOBILE

TÉLÉCOM

AGROALIMENTAIRE

PÉTROLE

2

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PHARMACIE

0 2 4 6 8 10 12 14

SEMENCES

ÉLECTRONIQUEÉQUIPEMENT TÉLÉCOM

INFORMATIQUE

AUTOMOBILE

TÉLÉCOM

AGROALIMENTAIRE

PÉTROLE

2

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2

COSMÉTIQUE

0 5 10 15 20 25

AUTOMOBILE

AÉRONAUTIQUE

INFORMATIQUE

TÉLÉPHONIE MOBILE

PHARMACIE

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Source : GNIS d’après Douanes

pays producteur européen1er

La France,

pays exportateur au niveau mondial2e

La France,

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Page 46: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

ÉCONOMIE ET TERRITOIRE

Les principaux débouchés en France 5

Transformation (surgélation, conservation, préparation) : 

1,3 millionde tonnes

Jardinage :

16,5 millionsde jardiniers

Production de légumes frais par des maraîchers :

5,4 millionsde tonnes

5 - Les principaux débouchés en France

selection production

multiplication

utilisation

distribution

COSMÉTIQUE

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AUTOMOBILE

AÉRONAUTIQUE

INFORMATIQUE

TÉLÉPHONIE MOBILE

PHARMACIE

JEUX VIDÉO

selection production

multiplication

utilisation

distribution

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Page 47: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

Gnis - Groupement National Interprofessionnel des Semenceset plants

Le Gnis rassemble tous les acteurs de la filière semences et plants : les créateurs de variétés, les mainteneurs, les établissements producteurs, les agriculteurs-multiplicateurs, les établissements distributeurs et les utilisateurs de semences et plants. Ces familles professionnelles se retrouvent dans huit sections spécialisées, l’une d’entre elles concernent les plantes potagères et florales.

L’objectif du Gnis est de développer l’activité de la filière et de contribuer à mettre à la disposition des utilisateurs des semences et des plants de qualité. Espace de concertation, il permet à ses membres de définir ensemble leurs relations et d’élaborer les conditions du développement de la filière semences. Il est force de proposition et de consultation sur la réglementation française et européenne applicable au secteur des semences.

Le Gnis exerce une mission de service public dans le domaine du contrôle de la qualité et de la certification des semences au travers du Soc, Service Officiel de Contrôle et de Certification, accrédité selon la norme ISO/CEI 17 065. Il a également une délégation de contrôle dans le domaine phytosanitaire.

La Section « Plantes Potagères et florales » du Gnis mène chaque année un important programme d’actions techniques en vue d’améliorer les productions de semences et de plants en France. Elle réalise également des actions d’information afin de mieux faire connaître les semences et favoriser la pratique du jardinage, en particulier auprès du grand public et des enfants dans le cadre scolaire ou périscolaire.

Le secteur semencier français représente 73 entreprises de sélection, 244 entreprises de production, 19 000 agriculteurs-multiplicateurs, 22 400 points de vente ainsi que les utilisateurs, agriculteurs et transformateurs.

Page 48: LA FILIÈRE DES SEMENCES POTAGÈRES

Réf.

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44, rue du Louvre75001 ParisTél. : 01 42 33 51 12Fax : 01 40 28 40 [email protected]

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321 654 RÉGION OUEST Délégué régional : Vincent Poupard29 rue Georges MorelCS 3005449071 Beaucouzé cedexTél. : 02 41 72 18 50Fax : 02 41 72 18 69

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321 654 RÉGION NORDDélégué régional : Benoit Laffineur137 rue des Fusillés - BP 71559657 Villeneuve d'Asq cedexTél. : 03 20 61 28 50Fax : 03 20 41 14 22

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321 654 RÉGION CENTRE Délégué régional : Xavier MartinCité de l’Agriculture13 av. des Droits de l'Homme45921 Orléans cedex 9Tél. : 02 38 71 90 73Fax : 02 38 71 90 34

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321 654 RÉGION ESTDélégué régional : Yves AmietMaison des Agriculteurs2 rue Léon Patoux51664 Reims cedex 2Tél. : 03 26 04 46 51 Fax : 03 26 04 76 60

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321 654 RÉGION SUD-OUEST Délégué régional : Gérard Crouau39 Chemin Virebent 31200 ToulouseTél. : 05 61 26 72 72Fax : 05 61 26 72 73

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321 654 RÉGION SUD-ESTDélégué régional : Philippe Roux22 av. des Frères Lumière69008 LyonTél. : 04 72 78 51 10Fax : 04 78 01 75 65