la drépanocytose à lomé: qu'est ce qui est différent?

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LA DRÉPANOCYTOSE À LOMÉ: QU'EST CE QUI EST DIFFÉRENT? Mémoire de fin d’ études Amah Sabine 4 e doctorat de médecine Année académique 2008-2009

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La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?. Mémoire de fin d’ études Amah Sabine 4 e doctorat de médecine Année académique 2008-2009. INTRODUCTION. La drépanocytose en Afrique de l’ouest: -Problème de santé publique: Prévalence du trait drépanocytaire : 15 à 30% - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

LA DRÉPANOCYTOSE À LOMÉ:QU'EST CE QUI EST DIFFÉRENT?

Mémoire de fin d’ études

Amah Sabine4e doctorat de médecine

Année académique 2008-2009

Page 2: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

INTRODUCTION

La drépanocytose en Afrique de l’ouest:

-Problème de santé publique: Prévalence du trait drépanocytaire : 15 à

30% 50% de décès chez les moins de 5 ans

Page 3: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

INTRODUCTION: LE TOGO 56000 km² Capitale: Lomé Population: 5,3 millions d’habitants- Moins de 15 ans:43,7%- Mortalité infantile7,8%; 14% chez les

moins de 5 ans.- 72,2% de la population > moins de 1$

/jour

Page 4: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

INTRODUCTION: LE TOGO Le système de santé - Pas de sécurité sociale- Coût élevé des soins-Ressources inégalement réparties-1er échelon: les dispensaires ( et

tradipraticien) La drépanocytose- Prévalence du trait drépanocytaire:16%-Homozygote: 1,3% double hétérozygote:2,6%

Page 5: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

STRUCTURES DE SANTE AU TOGO

2 CHU à Lomé (CHU Campus et CHU Tokoin) 6 CHR ( 6 régions sanitaires au Togo) Environ 400 dispensaires 3 centres de transfusion sanguine Soit:- Une unité de soins pour 8500 habitants- Un médecin pour 12470 habitants

Page 6: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

STRUCTURES DE SANTÉ AU TOGO

Répartition inégale sur le territoire:- La moitié des médecins sont regroupés dans

la capitale Plus de la moitié des médecins quittent le

pays à la fin de leur formation

Page 7: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

PRISE EN CHARGE DES DRÉPANOCYTAIRES À LOMÉ

CHU Campus CHU Tokoin

Page 8: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

CHU CAMPUS DE LOMÉ

Page 9: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

PRISE EN CHARGE DES PATIENTS DRÉPANOCYTAIRES AU CHU CAMPUS

Consultation d’hématologie clinique au sein des Services des Laboratoires (Pr A.Y Segbena)

Services de médecine interne et de pédiatrie

Page 10: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

CONSULTATION D’ HÉMATOLOGIE

Page 11: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?
Page 12: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

BILAN DE PRISE EN CHARGES DES PATIENTS DRÉPANOCYTAIRES

Bilan hématologique Bilan hépatique Bilan fonction rénale Sérologie Bilan ophtalmologique Bilan cardiologique Bilan radiologique

Page 13: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

SUIVI

Une moyenne de 1 rendez vous par trimestre:

- Prise de sang- Examen clinique complet

Page 14: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

LES PROBLÈMES MAJEUR DE LA DRÉPANOCYTOSE AU TOGO

Inexistence d’un programme national de lutte contre la maladie

L’inexistence d’ un dépistage néonatal Le dépistage par l’ électrophorèse de l’

hémoglobine ne peut se faire qu’à Lomé et dans quelques villes du pays

En de hors de Lomé , il n’ existe aucun suivi des patients drépanocytaires

Dans les zones rurales: les patients meurent dès l’ enfance

Page 15: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

LES PROBLÈMES MAJEUR DE LA DRÉPANOCYTOSE AU TOGO

Coûts des soins: Absence de sécurité sociale Consultation chez spécialiste: 9 euros Boîte d’antibiotique:10-15 euros Lit en salle commune pour une journée d’

hospitalisation au CHU Campus en pédiatrie: 9 euros

Et le salaire minimum mensuel en 2008 est de 43 euros!!!

Page 16: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

INTRODUCTION

Objectif de l’ étude-Comparer le tableau clinique des

complications aiguës de la drépanocytose chez l’enfant:

Cohorte togolaise Cohorte belge- Analyser la prise en charge au CHU Campus

de Lomé

Page 17: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

PATIENTS ET METHODES:ÉTUDE RÉTROSPECTIVE

DESCRIPTIVE

Études des dossiers médicaux

Données:

- Epidémiologiques

- Cliniques

- Diagnostiques

- Thérapeutiques Analyse statistique

Page 18: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

PATIENTS ET METHODES:ÉTUDE RÉTROSPECTIVE DESCRIPTIVE CHU Campus

- Service de pédiatrie et d’hématologie

-Enfants de moins de 16 ans

-Syndrome drépanocytaire majeur

- Hospitalisés de janvier 2006 à décembre 2007

- Complications aiguës

HUDERF

-Enfants de moins de 16 ans

- Syndrome drépanocytaire majeur

-Hospitalisés d’octobre 2008 à mars 2009

- Complications aiguës

Page 19: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS: GÉNÉRALITÉS CHU CAMPUS- 54 hospitalisations- 43 enfants entre 9 mois

et 15 ans- Durée médiane

d’hospitalisation: 6,2 jours

HUDERF

- 32 hospitalisations- 25 enfants entre 8 mois

et 13 ans- Durée médiane

d’hospitalisation: 5,6 jours

Page 20: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS

Caractéristiques générales de la population étudiée

Page 21: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS: CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DE LA POPULATION ÉTUDIÉE

COHORTE TOGOLAISE

COHORTE BELGE

80% originaire de RDC

AGE

(médiane)

5 ans 5 ans

SEXE RATIO

(M/F)

1,45 (32/22) 1,28 (18/14)

GENOTYPE SS: 81%

SC: 19 %

SS: 97%

Sß+: 1 enfant

RETARD PONDERAL

14% (n=6) < -2 ET

Pas de retard

Page 22: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS: CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DE LA POPULATION ÉTUDIÉE

Cohorte togolaise

- Suivi régulier en consultation: 79% (n=34)

-Vaccination selon le programme élargi de vaccination: 46,5% (n=20)

-Vaccination contre le pneumocoque:11% (n=5)- Déficit en G6PD: 6 enfants (14 testés)- Traitement chronique par acide folique: 54%- Pas de chimioprophylaxie contre le paludisme- Pas d’ antibioprophylaxie par pénicilline- Pas d’enfants traités par hydroxyurée

Page 23: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS:CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DE LA POPULATION ÉTUDIÉE

Cohorte bruxelloise- Suivi régulier en consultation:100%- Vaccination à jour: 100%- Déficit en G6PD: 3 enfants (tous testés)- Traitement chronique > acide folique:100%>Antibioprophylaxie par pénicilline (<5ans):

13 enfants> Hydroxyurée:15 enfants ( drépanocytose

sévère)

Page 24: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS:CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DE LA POPULATION ÉTUDIÉE

Taux hémoglobine de base>Période de stabilité clinique

- Togo > SS: 8,1± 3,1g/dl SC:10,8±0,4g/dl- Belgique > SS:9,2 ±0,8 g/dl SS versus SC p< 0,001 SS Togo versus SS Belgique p< 0,001

Page 25: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS

Données cliniques à l’admission

Page 26: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS: DONNÉES CLINIQUES À L’ADMISSION

Principales plaintes à l’admission

Plaintes Cohorte togolaise

Effectifs(%)

Cohorte belge

Effectifs(%)

Fièvre 61% (n=33) 59,3% (n=19)

Douleur thoracique

11% (n=6) 12,5% (n=4)

Douleur abdominale

17% (n=9) 21,8% (n=7)

Douleur ostéo-articulaire

50% (n=27) 31,2% (n=10)

Vomissements 17% (n=9) 7,5% (n=2)

Toux 17%(n=9) 31,2%

Page 27: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS

Diagnostics posés en hospitalisation

Page 28: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS:DIAGNOSTICS POSÉS EN HOSPITALISATION

Cohorte togolaise

27

27

27

10

Malaria

CVO

Diagnostic dedrépanocytoseAnémie aigue

Infection

Cohorte belge

199

22 1

Infection

CVO

Hémolyse aigüe

ACS

Séquestration slénique

Les infections et CVO sont les principaux diagnostics dans les deux cohortes.

CVO> ostéo-articulaire

Facteur déclenchant de CVO> Infection

Page 29: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS:DIAGNOSTICS POSÉS EN HOSPITALISATION

Principales infections diagnostiquées

Infections Cohorte togolaise

Effectifs(%)

Cohorte belge

Effectifs (%)

Pneumopathie 56% (n=15) 40% (n=8)

Ostéomyélite 11% (n=3) 5% (n=1)

Infections des voies respiratoires

supérieures

4% (n=1) 30% (n=6)

Infection sans germes déterminés

7% (n=2) 10% (n=2)

Septicémie 7% (n=2) 5% (n=1)

Page 30: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS

Prise en charge thérapeutique

Page 31: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS: PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE

Au CHU Campus de LoméDouleur Essentiellement par palier 1(65%) Anti-inflammatoires Pas de morphineHydratation intraveineuse Quantité reçues > médiane:1,25L/24h Hydratation≥ 2L/24h: 32,5%

Page 32: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS: PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE

Anémie sévère et transfusion

-14 enfants transfusés (26%)

(pneumopathie n=6, anémie aiguë n=5,CVO abdominale n=1, fièvre typhoïde n=1,fièvre n=1)

- 5 enfants avec un taux Hb > 6g/dl

(Pneumopathie n=3, anémie aiguë n=1, fièvre persistante n=1)

Paludisme 92,5% (n=50) des enfants traités 48 gouttes épaisses effectuées →10 positives pour P

falciparum

Page 33: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

RESULTATS: PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE

Infections- Peu de germes documentés- Traitement empirique- Association céphalosporine 3e génération et

aminosides la plus utilisée.

Page 34: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

DISCUSSION

Les biais et les limites - Taille de la cohorte- Durée de l’étude- Représentativité des échantillons Togo Belgique

Page 35: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

DISCUSSION Taux d’hémoglobine de base:- Anémie plus modérée chez les SC au Togo> Données de la littérature

>J.Ayérou et al au Burkina Faso (2009)

>I.Diagne et al au Sénégal (2007)

-Anémie plus modérée chez les enfants de la cohorte belge.

-Hydroxyurée

> Données de la littérature

-Anémie chez les enfants togolais

>Étiologies des anémies sévères chez l’ enfant :C.J. Job et al au Malawi(2008)

Page 36: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

DISCUSSION Principales causes d’hospitalisation-Les infections et les CVO >I.Diagne et al au Sénégal(2007)

>M.G.Neonato et al en France(1999)

>F.M. Mbou et AL en Martinique(2004)

-CVO : principalement ostéo-articulaires>J.R.Mabiala et al au Congo (2005) : 61,5%(63/73%)

-Principaux facteurs déclenchant des crises: les infections

> Elira-Dorkekia au Congo: les infections, le paludisme

Page 37: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

DISCUSSION Prise en charge1) HUDERF- Prise en charge selon les recommandations de la littérature.2) CHU CAMPUS Prévention des infections- Pas d’antibioprophylaxie- Couverture vaccinale faible >I.Diagne et al Sénégal (2007): vaccins anti pneumococcique:20%

(11%) antihépatite B:10% (9%) Prix Prise en charge de la douleur- Pas de Morphine>Prix>Gestion des effets secondaires

Page 38: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

DISCUSSION-Hydratation intraveineuse Peu d’hyperhydratation Matériel de perfusion et solutés à la charge du malade Apport per os?-Transfusion Peu de transfusion (26%) Situation d’urgence Pas d’échange transfusionnel Sécurité transfusionelle >I.Diagne et al au Sénégal(2007):30%- Paludisme Facteurs précipitants de CVO Pas de chimiprophylaxie?

Page 39: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

DISCUSSION

Les infections-Clinique+++-Pneumopathie vs Syndrome thoracique aigu-Peu de germes documentés-Traitement empirique

Page 40: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

CONCLUSION

- Présentation clinique similaire- Prise en charge préventive et thérapeutique- Effective mais limitée: >Coût >Contexte socioculturel-Absence de programme nationale de lutte- Stigmatisation- Accès aux soins

Page 41: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

CONCLUSION: SOLUTIONS

Programme national de lutte contre la drépanocytose

Dépistage néonatal Prise en charge précoce Prévention efficace Accès aux soins

Page 42: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

DEPISTER

Page 43: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

INFORMER ET PREVENIR

Page 44: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

ATLD: ASSOCIATION TOGOLAISE DE LUTTE CONTRE LA DRÉPANOCYTOSE

(2007) LE 22/11/ 08:LA DRÉPANOCYTOSE CHEZ

L’ENFANT

Page 45: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

COOPERER

Page 46: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

MERCI DE VOTRE ATTENTION

Page 47: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?
Page 48: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

CHU CAMPUS

Complications aiguës traitées en ambulatoires en 2006 et 2007: 17

7 filles et 10 garçons SS:10 SS:7 Pourcentage d’hospitalisation pédiatrique du

à la drépanocytose en 2007: 25/713 = 3%

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EXAMENS COMPLÉMENTAIRES: CHU CAMPUS (LOMÉ) NFS:47 NBTH:5 HC:19 2 GE: 48 10 Rx gril costal:1 Rx bassin:2 Rx thorax: 22 13 Rx membres

( MS/MI):6 2 AAB:1 US abdo:4 1 CRP:4

VS:15 PL:4 EMU:3 1 Coproculture:3 1

Page 50: La drépanocytose à Lomé: Qu'est ce qui est différent?

INFECTIONS TOGO Nombre total d’infection:

24

Fille: 10

Garçon: 14

Moins de 5 ans:15 (62,5%)

Nombre total de CVO: 27

Fille:11

Garçon:16

HUDERF Nombre total d’infection:

20

Fille: 7

Garçon: 13

Moins de 5 ans:14 (70%)

Nombre total de CVO: 9

Fille:4

Garçon:5

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PRISE EN CHARGE: HUDERF

DouleurEVA systématiquePalier 1: 23%Palier 2: 38%Palie 3: 30%PCA: 30% Hydratation Transfusion: 12,5%(n=4) (séquestration

splénique, STA (2), pré chirurgie)

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