la diversité des centres d'intérêt touristique

7/25/2019 La Diversit Des Centres d'Intrt Touristique

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Filire Agent de voyages / 2A

Module Gographie du tourisme

Professeur M. Saksik

La diversit des centres d'intrt touristique

Le choix des destinations, comme les modalits du dplacement touristique,dpendent de nombreux facteurs, les uns personnels (ge, temprament, degrd'instruction) les autres sociologiques et conomiques, comme le taux

d'urbanisation ou le niveau des revenus. S'il est ais d'opposer des tpes dedestination touristique, il est clair que la recherche du simple dpasement(c'est!"!dire de pasages, d'une ambiance climatique et d'un rthme de viedi#rents) peut fort bien se combiner " des aspirations plus culturelles, commeles visites historiques ou la dcouverte de civilisations di#rentes.

I. Les facteurs naturels

A. L'eet climatique

La ma$eure partie des touristes est issue des contres urbanises del'hmisph%re &ord soumises " des hivers rudes. L'aspiration " vivre le temps desvacances sous des horions plus larges et des cieux plus lumineux n'en est queplus ardente. Le climat tant au cur des proccupations touristiques, ladception est d'autant plus vive lorsque la ralit n'est pas au rende!vous desimages paradisiaques vhicules par les medias ou les dpliants touristiques

1. Climat et tourisme

L'activit touristique nous para*t " prsent largement dtermine par lesconditions climatiques. +l n'en a cependant pas t tou$ours ainsi, le choix des

destinations et des saisons aant volu au cours des si%cles. Si les bourgeoisfranais du -%mesi%cle aimaient, comme les /omains aiss de l'0ntiquit, passerl'hiver sur le littoral ou fuir les chaleurs estivales pour des stations de moennealtitude, il faut rappeler que, $usqu'au lendemain de la 1remi%re 2uerre mondiale,les rivages mditerranens furent frquents exclusivement en hiver, aucunepersonne sense ne s'avisant de s'exposer sur une plage en plein t La voguedes bains de mer pour des raisons sanitaires s'panouit durant la seconde moitidu -%mesi%cle, incarne par exemple en +talie par l'hginiste 1aolo 3antegaa(qui sera " l4origine du fantastique succ%s de /imini) avant que la proccupationrcrative ne l4emporte massivement ensuite, au pro5t de l4t.

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Les impratifs climatiques sont aujourd'hui draconiens pour nombred'activit de plein air. La courbe de frquentation des plages suit 5d%lementcelle du temps et l'absence de neige est encore fatale aux stations trop basses,malgr l'arrive des enneigeurs. 0ussi les stations suivent!elles avec inquitudel'volution climatique contemporaine. 8es gographes ont cherch " quanti5er

les donnes climatiques pour d5nir les conditions les plus favorables "l'activit touristique. 0insi, 9ean!1ierre :esancenot (dans son livre ; Climat ettourisme, 1990) s'attache!t!il " d5nir les exigences fondamentales du touriste(la scurit, l4agrment, le confort et la sant) et propose une classi5cation destpes de temps comportant une diaine de catgories selon la nature desconditions o#ertes, du tr%s beau temps idal au mauvais temps dfavorable autourisme.

2. Les milieux temprs ocaniques et continentaux

Les climats temprs sont caractriss avant tout par de forts contrastes

saisonniers. L't est la grande saison touristique dans cette one qui reste, avecses marges mditerranennes, la plus frquente du monde. 3ais le phnom%neest slectif ; les parties les plus mridionales du domaine tempr, ainsi que seslittoraux, sont les plus recherches durant la belle saison pour les activits deplein air, en particulier balnaires. L'hiver, seules les montagnes su!end et de courtesvacances se pratique cependant toute l'anne.

8e m?me, le temps qu'il fait ne rev?t pas la m?me importance selon le lieufrquent et la nature de l'activit envisage ; si une temprature de -@ A6 et un

temps couvert en $uillet sur la cBte vendenne provoquent la mauvaise humeurdes campeurs, les m?mes conditions conviendront tout " fait au randonneur parti

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" la dcouverte de l'+slande L'exigence contemporaine d'un Ddroit au beautempsE explique la tendance au dpart vers des destinations prsentant unemeilleure probabilit de temps chaud et ensoleill.

3. Le milieu mditerranen

Les rgions de climat mditerranen sont les plus frquentes par les

touristes. Flles se situent aux marges tropicales du monde tempr, sur lesfaades occidentales des continents entre les GHA et @IA parall%les dansl'hmisph%re &ord, entre les GHA et @HA dans l'hmisph%re Sud. Fn plus despourtours du bassin mditerranen, elles correspondent ainsi " la 6alifornie, au6hili central, " la rgion du 6ap et aux marges mridionales de l'0ustralie. Leuroriginalit climatique est de se trouver " la $onction des domaines temprs ettropicaux. Fn hiver, elles sont traverses d'ouest en est par les dpressionspluvieuses du front polaire, alors qu'en t la remonte vers les latitudesmoennes de l'air tropical sec se traduit par une aridit d$" sv%re et de fortes

chaleurs. Fn arri%re de ces faades littorales, s'tendent des dsertsmditerranens, marqu des pluies d'hiver rduites et des tempraturesestivales tr%s leves.

Les rgions mditerranennes prsentent donc, en plus de leur proximit desgrands foers metteurs, de multiples atouts ; la clmence des hivers,notamment sur les rivieras abrites comme la 6Bte d'0ur, la forte probabilitde bn5cier d4ts chauds et secs, la luminosit frquente du ciel, l'agrmentd'une vgtation oJ se mlangent des esp%ces tempres adaptes " lascheresse de l't et des plantes tropicales acclimates pour le plaisir de l'il.

es contraintes existent en toutes saisons ; en automne, les aversessoudaines et dvastatrices K en t, des chaleurs parfois crasantes, propices auxincendies de for?t que le vent rend di


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esp%ces caduques (dont les feuilles tombent chaque anne) et sempervirentes(qui conservent leur feuillage toute l4anne).

Les tropiques secs, aux latitudes plus hautes, sont caractriss par demoindres prcipitations et de plus forts contrastes saisonniers. Le milieu tropical

sec prsente une scheresse hivernale de plus en plus longue, au fur et " mesureque l'on s'loigne de l'quateur. la for?t claire succ%dent peu " peu les savanes(vastes prairies des rgions tropicales). Les rgions de mousson (vent qui souMeen 0sie du Sud, en fonction des saisons, tantBt vers la terre, tantBt vers la mer)occupent les faades occidentales des continents. Flles sont originales par leurposition tonnamment septentrionale, notamment en +nde, et la brutalit aveclaquelle le Nux de mousson met 5n " la longue saison s%che de l'hiver et duprintemps. Sur la faade orientale des continents, les rgions de climatsubtropical sont marques par le contraste entre des ts chauds et humides etdes hivers secs et d$" rudes.

Le domaine tropical est!il favorable au tourismeO Les atouts ne manquentapparemment pas ; chaleur en toute saison, vgtation luxuriante (abondante),hiver sec propice aux activits balnaires. Les montagnes tropicales, plusfra*ches et plus saines que les ones basses, assurent les s$ours les plusagrables. Les #andicaps ne doivent cependant pas ?tre sous!estims ; lamoiteur (lg%re humidit) qui saisit le voageur " sa descente d'avion et rendindispensable la climatisation K la bri%vet du $our qui peut frustrer des touristeshabitus aux longues $ournes estivales des contres tempres K la g?nequ'apportent les ondes (les averses) presque quotidiennes en t K le risquerel, bien qu'exceptionnel, que prsentent les c$clones. 8e surcro*t, la

con$onction des fortes chaleurs et de l'humidit entra*ne l'insalu%rit ; auxmaladies transmises par les insectes (paludisme, 5%vre $aune, 5larioses oumaladie du sommeil) s'a$outent celles transmises par l'alimentation et lesvoies transcutanes, les amibiases (infection intestinale) et les bilharioses(urines dans le sang).

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&ones de transmission de paludisme malaria(

6es contraintes contribuent " expliquer la place encore modeste de cesdestinations dans les Nux touristiques. Flles s'a$outent " l'loignement desgrandes rgions mettrices. Seules sont vraiment tr%s frquentes par lestouristes les marges tropicales les mieux places, comme la Ploride et les0ntilles, particuli%rement apprcies en hiver des habitants de la 3egalopolisamricaine, car accessibles en moins de quatre heures d'avion. 8es *leslointaines comme la /union et plus encore Qahiti, ne peuvent compter que surdes Nux plus modestes.

). Les milieux di*ciles du +lo%e terrestre

Les rgions arides et semi-aridesoccupent le tiers des continents, mais sontencore largement ignores des courants touristiques. La raret de l'eau n'est pasle seul obstacle " l'essor du tourisme ; l'isolement, l'inscurit, l'extr?me chaleurestivale (" laquelle s'a$oute dans les dserts continentaux la rigueur des hivers)et les vents desschants, sont des obstacles " la vie sdentaire et crent derudes conditions aux touristes originaires de pas temprs habitus au confort .

Qoutefois, une partie des dserts s'ouvre au tourisme ; les dsertscontinentaux de l'Ruest amricain sont sillonns par les touristes, tandis qu'en0sie centrale les vieilles cits de la route de la soie se sont ouvertes auxvisiteurs. Les grands dserts tropicaux sont peu frquents parce qu'ilscorrespondent " des pas particuli%rement pauvres et isols. Le Sahara, oJ descircuits dans le 2rand Sud sont organiss en vhicules tout terrain, est cependantapprci des touristes aventureux aspirant aux grands espaces, mais l'inscuritactuelle est un handicap. Les dserts mditerranens reoivent plus de visiteurs,dans le sud du 3aghreb et en gpte. 0u 3oen!Rrient, l'activit touristiquepro5te des infrastructures mises en place grce au ptrole ; routes modernes,

aroports internationaux, usines de dessalement de l'eau de mer. 8es villeschampignons climatises surgies du sable, telles /ad, 8ubaT ou 0bou 8habi,

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deviennent des tapes pour les hommes d'a#aires et des bases de dpart pour lavisite de sites historiques.

Les marges froides des latitudes leves sont certainement plus hostilesencore " l4activit touristique. La bri%vet de la priode estivale, la mdiocrit

des tempratures, la violence des vents et la frquence des phases de tempsperturb ou brumeux, paraissent susceptibles de dcourager les candidats auvoage. Qoutefois, le phnom%ne insolite du soleil de minuit et le caract%regrandiose des pasages de rochers et de glaces compensent en partie cesinconvnients. Qant est vraie la relativit des conditions climatiques pour destouristes qui ne se dplacent assurment pas dans ces contres loignes pour goUter aux $oies de la plage Le &ord de la Scandinavie, l'+slande, le littoralgroenlandais et le 2rand &ord amricain reoivent ainsi quelques cohortes devisiteurs, curieux d'un dpasement original. 3?me le continent antarctique estabord par des passagers, partis en bateau de &ouvelle!Vlande ou surtout de

1atagonie (rgion d40rgentine).

,. La sduction des pa$sa+es

Le pasage est l'autre lment cl du tourisme, popularis par les magaines etsurtout la tlvision, qui incite au voage en livrant " domicile des Nots d'imagesdu monde entier. Certaines activits sportives, comme le s>i ou l'alpinisme,exigent des conditions naturelles prcises qui $usti5ent " elles seules ledplacement K d'autres, comme la planche " voile, peuvent ?tre pratiques surn'importe quel plan d'eau su


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exiguXs (de petites dimensions) et escarpes (dii en hiver.

Les hautes montagnes tropicales, comme l'[imalaa (+nde) et les 0ndes(6hili), ne font l'ob$et que d'une frquentation ponctuelle et limite ; stationsclimatiques d'altitude comme Simla ou Srinagar en +nde, de s>i comme 1ortillo au6hili. 6ela tient certes " des causes phsiques ; le dcalage vers le haut destages bioclimatiques dU " la latitude, qui con5ne l'enneigement " la partiesuprieure des versants K l'isolement des sites propices au sein de cha*nespuissantes, qui oblige " de longs tra$ets d'approche. 3ais la vraie cause de la

faible frquentation est ailleurs ; le sous!quipement de beaucoup de pastropicaux.

3. Les lacs

Les lacs sont souvent des secteurs trs touristiques. Leur origine et leurforme sont varies ; petits lacs circulaires logs dans des crat%res volcaniques Klacs glaciaires allongs ou digits, comme ceux de la priphrie alpine ou ceux,innombrables, qui pars%ment la surface des socles fennoscandien et nord!amricain K grandes tendues lacustres des hautes terres orientales de l'0friqueet de l'0ltiplano andin (plaine d4altitude au cur de la cordill%re des 0ndes) K

plans d'eau arti5ciels crs par des barrages. 8ans les rgions continentalescomme le 3itteland suisse ou les 2rands Lacs amricano!canadiens (Lac

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Suprieur, Lac [uron, Lac Rntario, Lac Fri), le net adoucissement du climatdU " la prsence de l'eau permet " une vgtation spci5que de s'panouir surles rives, favorise le dveloppement des activits balnaires et sportives etrenforce la vocation rsidentielle des villes lacustres (" proximit des lacs).

Les lacs situs proximit des grands centres, comme les lacs bavarois(0llemagne), les lacs italo!suisses (Lac 3a$eur, Lac de Lugano, Lac de 6Bme) oule lac :alaton ([ongrie), sont frquents une grande partie de l'anne etapparaissent de plus en plus comme des espaces priurbains convoits. Fnarri%re des cordons littoraux, les lacs allongs et les tangs lagunaires, commeceux du Languedoc, d'0quitaine ou de Ploride, sont convertis massivement enespaces de loisirs et de rsidences, parce qu'ils o#rent des conditions nautiquesplus sUres que le domaine maritime.

!. Les -les

Les *les constituent un monde original et une destination privilgie. 6elatient autant aux conditions climatiques particuli%res des *les (l'attnuation desamplitudes thermiques et, dans la one tropicale, l'opposition entre la cBte DauventE tr%s humide et la cBte Dsous le ventE plus abrite) qu'aux caractristiquestopographiques proprement insulaires, notamment la proximit du littoral et del'intrieur. :eaucoup d'*les mditerranennes et tropicales o#rent des points devue tr%s vite renouvels et un tagement plaisant de la vgtation.

6ependant, l4isolement rend leur acc%s di

la diversité des centres d'intérêt touristique

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