la communication non verbale

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La Communication non verbale Au cœur de la communication non verbale, il faut distinguer deux notions : la communication vocale, qui comprend les bruits (volontaires ou non), l’intonation, la proxémique, et non vocale, c’est-à-dire les mimiques ou la gestuelle. La communication non verbale n’a été incluse dans les sciences du langage que vers 1950. Les premiers à s’être intéressé à cette discipline est la population scientifique autre que les linguistes. Parmi eux, l’on compte des psychanalystes, des éthologues, des sociologues… On ne peut pas ne pas communiquer Tout comportement est communication, c’est du moins ce que prétendent les démonstration de Birdwhistel, Hall ou Bateson. Wirkin, dans la Nouvelle Communication : « L’analogie de l’orchestre a pour but de faire comprendre comment on peut dire que chaque individu participe à la communication plutôt qu’il n’en est l’origine ou l’aboutissement. » 1) La kinésique Il s’agit d’une théorie qui étudie tous les signes comportementaux émis naturellement et culturellement. Elle consiste en une observation des gestes dans le but d’une classification visant la création d’un système de gestes. Cette discipline a comme discipline complémentaire la parakinésique, semblable à la prosodie gestuelle. Unité Linguistique Unité Comportementale le phonème (unité de base porteuse de sens) le kinème

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Page 1: La Communication non verbale

La Communication non verbaleAu cœur de la communication non verbale, il faut distinguer deux notions :

la communication vocale, qui comprend les bruits (volontaires ou non), l’intonation,

la proxémique, et non vocale, c’est-à-dire les mimiques ou la gestuelle.

La communication non verbale n’a été incluse dans les sciences du langage

que vers 1950. Les premiers à s’être intéressé à cette discipline est la population

scientifique autre que les linguistes. Parmi eux, l’on compte des psychanalystes,

des éthologues, des sociologues…

On ne peut pas ne pas communiquer

Tout comportement est communication, c’est du moins ce que prétendent

les démonstration de Birdwhistel, Hall ou Bateson. Wirkin, dans la Nouvelle

Communication : « L’analogie de l’orchestre a pour but de faire comprendre

comment on peut dire que chaque individu participe à la communication plutôt qu’il

n’en est l’origine ou l’aboutissement. »

1) La kinésique

Il s’agit d’une théorie qui étudie tous les signes comportementaux émis

naturellement et culturellement. Elle consiste en une observation des gestes dans le but

d’une classification visant la création d’un système de gestes. Cette discipline a comme

discipline complémentaire la parakinésique, semblable à la prosodie gestuelle.

Unité

Linguistique

Unité

Comportementale

le phonème

(unité de base porteuse

de sens)

le kinème

le morphèmele

kinémorphème

Aux côtés de Birdwhistel, d’autres scientifiques ont travaillé sur la

kinésique, comme Bateson ou Goffre.

2) La Posturo-Mimo-Gestuelle

L’auteur principal de cette discipline est Jacques Cosnier, discipline dont les

concepts de base sont l’interactivité et la multicanalité.

La posturo-mimo-gestuelle est récente et s’inscrit dans la pragmatique,

considérant que les énoncées sont produites par interactivité et énonçable

également par la multicanalité. Deux approches sont possibles, l’approche

Page 2: La Communication non verbale

gestémique qui regarde le côté sémiotique du geste, et l’approche gestétique qui

regarde le côté physiologique du geste.

a) la systématisation des gestes par Cosnier

« Il n’existe pas une « langue des gestes » qui serait parallèle à une langue

verbale, il existe une composante gestuelle du langage. » Au départ, il existe des

gestes communicatifs, liés à l’échange présent, et des gestes extracommunicatifs,

sans rapport avec l’échange discursif en cours.

Il existe, pour Jacques Cosnier, trois types de gestes communicatifs, les

gestes quasi-linguistique, les gestes co-verbaux et les gestes synchronisateurs. Les

gestes quasi-linguistiques sont des gestes conventionnels qui possèdent un

substitut verbal.

Parmi les gestes co-verbaux, indépendant d’une traduction verbale

simultanée, l’on distingue quatre sous catégories :

les référentiels, parmi lesquels les déictiques et les illustratifs

(spaciographiques, pictographiques et kinémimiques)

les expressifs co-verbaux, qui connotent les discours et donnent une

information sur la position affective de l’énonciateur sur son énoncé.

les para-verbaux, qui sont tous les geste de battement, les mouvements

rythmant les paroles, les gestes de scansion, les gestes de coordination

correspondant aux puis ou alors verbaux

La troisième catégorie de gestes communicatifs est la catégorie des gestes

synchronisateurs. Réalisés par le parleur ou l’écouteur, ils sont subdivisés en deux

sous-catégories :

les gestes d’auto-synchronie, ou une simultanéité entre geste et parole

les gestes d’hétéro-synchronie, ou une coordination entre gestes du

récepteur et parole du locuteur

Viennent ensuite les gestes extracommunicatifs qui sont des gestes de

confort qui accompagne le discours sans véhiculer de sens « officiel ». Ils soulignent

d’autant plus l’importance de la gestuelle dans la communication humaine. L’on

comprend par là, par exemple, les gestes d’auto-contact, les balancements, les

manipulations d’objets…

3) L’espace

La notion d’espace dans la communication est régit par la culture, les lieux,

la classe sociale ou encore le contenu du message adressé. E. T. Hall, le père de la

proxémique, ou l’étude du positionnement dans l’espace, a travaillé sur les

distances de la portée de la voix selon différents critères dont il a tiré un livre (The

Silent Language).

Son hypothèse primaire est que la distance est un outil de communication

complexe et élaboré. Il a ainsi défini les quatre distances de communication chez

l’homme :

Page 3: La Communication non verbale

la distance intime : entre 0 et 15 cm pour le mode proche ; entre 15 et 40

cm pour le mode éloigné

la distance personnelle : entre 40 et 75 cm pour le mode proche (« distance

de l’embrassade ») ; entre 75 et 125 cm pour le mode éloigné

la distance sociale : entre 125 et 210 cm pour le mode proche (« distance

de la désimplication ») ; entre 210 et 360 cm pour le mode éloigné

la distance publique : entre 360 et 750 cm pour le mode proche ; plus 750

cm pour le mode éloigné

En règle générale, la communication non verbale est inconsciente car faite

de choses non automatisées. Elle n’est pas essentielle à la communication car elle

n’en est pas la forme la plus développée. La multicanalité importante de laquelle la

communication non verbale dépend, rend la communication humaine plus élaborée

que la communication animale.

La communication verbale

1) Le modèle de Jakobson

Jakobson enlève la notion de bruit du modèle établi par Shannon et Weaver

pour se concentrer sur le message et son contenu. Selon lui, la linguistique recouvre

plusieurs fonctions qui sont poétique (pour le message et sa visée), référentielle

(pour le contexte), expressive (pour le destinateur), conative (pour le destinataire),

métalinguistique (pour le code utilisé) et phatique (pour le contact établi).

Par l’insertion du destinateur et du destinataire, en lieu et place des

émetteur et récepteur, l’on assiste à l’introduction de l’intention. Il s’agit d’une

reprise du modèle de Shannon et Weaver mais avec une amélioration pour qu’il

corresponde à la communication humaine et aux codes (tout système de signe qui,

par conversion préalable, est destiné à représenter et à transmettre une

information d’une source à un point de destination) utilisés.

2) Le modèle de XXX

Dans ce modèle ci, destinateurs et destinataires sont définis par leurs

compétences idéo-culturelles, par leurs compétences linguistiques et para-

linguistiques et par leur définition psychologique. Le code est remplacé par les

modes de production (pour le destinateur) et d’interprétation (pour le destinataire),

tandis qu’à la situation d’énonciation se substitue l’univers de discours.

La communication

non verbale

4NOV

Page 4: La Communication non verbale

Il y a ce que nous disons à haute et intelligible voix (communication

verbale), et ce que nous «disons» silencieusement avec nos regards, nos

mimiques, nos gestes, nos vêtements, etc. Comme on le devine, le champ de la

communication non verbale est infiniment plus étendu que celui de la

communication strictement verbale. Et ceux qui, dès les années 50, l’ont

exploré viennent encore une fois d’horizons variés : psychologie, psychiatrie,

anthropologie, sociologie, éthologie…

. UN PHÉNOMÈNE COMPLEXE ET MULTIDIMENSIONNEL

A. Tout ce qui «parle» à notre place

Signaux paralinguistiques, expressions du visage ou messages du corps, ils

jouent un rôle essentiel dans la communication interpersonnelle.

B. Les fonctions de la CNV

La CNV renforce ou illustre le message verbal, quand elle ne le contredit pas,

tout simplement.

C. Une grammaire des gestes

Fondée par l’anthropologue américain Ray Birdwhistell en 1952,

la kinésiqueest l’étude systématique des faits gestuels.

La proxémique peut expliquer quelle partie de l'ascenseur sera remplie en premier ;

pourquoi les personnes s'assoient de manière pratiquement équidistante dans un parc ; quel

urinoir un homme choisira dans les toilettes publiques et la tendance à éviter le regard des

autres dans le métro. La définition de l'espace personnel ne se limite pas seulement au toucher:

tous les sens y sont affectés, l'ouie, la vue, l'odorat.

Une étude qui sera publiée dans le journal CyberPsychology & Behavior, indique que même

dans les jeux vidéo, la proxémique se pratique. Dans le jeu "Second Life" où les joueurs

incarnent un personnage, les limites de l'espace personnel dans le monde virtuel du jeu sont

respectées. L'étude a été réalisée par Nick Yee, un doctorant en communication à Stanford et

son directeur de thèse, Jeremy N. Bailenson.

Le fait que le monde virtuel soit également justiciable de la proxémique montre que le

phénomène est tellement enraciné dans la culture et la société considérée, que la notion des

distances devient quasiment inconsciente. 

Hjemslev Sa pensée[modifier]

La théorie de Hjelmslev, qu'il appelait glossématique, prolonge le

concept saussurien de signe linguistique. Le signe est représenté par une relation de signe (ou

fonction de signe) établie entre le plan de l'expression d’une part, et le plan du

contenu d'autre part. Lorsque l'on interchange deux unités linguistiques dans l'un de ces deux

plans, il se produit en principe un changement sur l'autre plan. Dans chaque plan, les unités

Page 5: La Communication non verbale

linguistiques sont caractérisées par leurs relations mutuelles, par les unités qui les précèdent ou

les suivent dans ce plan (relations syntagmatiques, représentées par une ligne horizontale)

ainsi que par les relations aux alternatives possibles pour l'emploi à cet endroit de la phrase

(relations paradigmatiques, représentées par une ligne verticale). Les relations syntagmatiques

sont par conséquent soit des relations entre élements d'un même mot, comme par ex. « ven »

dans vente, ou des relations de sujet à verbe, comme dans « Bernard écrit » ; les relations

paradigmatiques-sémantiques interviennent entre des unités linguistiques que l'on peut

substituer l'une à l'autre, comme dans les cas de synonymie et d’antonymie. Ces deux types de

relations sont les empreintes dans les deux plans d’une forme, définie comme un réseau de

relations entre unités linguistiques. Une telle forme est ainsi « projetée sur le signifié » (pour

reprendre l'expression de Hjelmslev lui-même) « comme un filet étend ses mailles sur une

surface unie », pour donner naissance à ce que Hjelmslev appelle lasubstance1.

La formulation de Louis Hjelmslev constituait, surtout à ses débuts, une tentative

d’analyse du discours entièrement menée « de l’intérieur », renvoyant l'examen des aspects

non verbaux à une dicipline à part (la « paralinguistique »). L'intonation, le registre de langue et

la gestuelle(que l'on qualifie de « connotations ») ne font pas pour lui partie de l’expression,

mais relèvent de la substance : ils ne relèvent donc pas de l’analyse sémiologique, mais de la

« paralinguistique » et de ses disciplines sœurs que sont la kinésique et la proxémique 2 .

La sémiotique non verbale : une discipline en devenir

La communication non verbale constitue l’un des champs les plus importants de

fonctionnement des signes et de l’information signalétique, et elle occupe une place importante

dans la vie des hommes et des sociétés. Pour souligner cette importance, on dit même que

« l’homme utilise les mots quand le reste a échoué » (c’est-à-dire quand les autres systèmes de

communication ont été employés sans succès). Je propose de nommer « sémiotique non

verbale » la science qui étudie la communication non verbale et plus généralement les

comportements non verbaux et les interactions entre les gens.

La sémiotique non verbale, en tant que discipline scientifique, n’en est qu’à ses

débuts. Elle est composée de disciplines particulières plus ou moins étudiées qui, souvent, ne

sont pas reliées entre elles. Dans ce contexte, il est nécessaire de trouver une approche

sémiotique unique pour étudier les moyens verbaux et non verbaux utilisés par les gens

lorsqu’ils communiquent. Seul un tel cadre peut fournir au comportement non verbal de

l’homme, et plus particulièrement à la tradition non verbale russe, une explication complète et

pertinente.

Les différentes formes de la communication “kinésique”

Le verbal non descriptif :

Les expressions modales (interrogation, conditionnel, négation, affirmation...)

déterminent le mode de l’action :

- pour interroger :

Page 6: La Communication non verbale

on relève la paupière, on fronce un peu les sourcils et le front,

pendant un bref redressement de tête.

- “Je vous coupe tout de suite” :

geste de l’avant-bras, la paume faisant face, le regard fixe.

Les mouvements du doigt (en particulier l’index) servent à désigner une chose.

Quant aux gestes descriptifs, ils s’apparentent au mime, tout en étant moins

flagrants.

Le non verbal émotif :

Ces gestes-là sont aussi très parlants...

EX :

L’agitation du bout du pied = ennui, impatience.

Se gratter le lobe de l’oreille ou avoir l’index sur la commissure des lèvres

sont traduits comme des signes de préoccupation.

Le non-verbal symbolique :

Ces gestes peuvent renforcer la parole ou s’y substituer. Certains sont culturels.

EX :

la poignée de main = chaleur, communion, paix, alliance...

le poing levé = hostilité, révolte, appel à l’insurrection, à la haine...

La difficulté réside dans le fait que ces gestes sont le plus souvent

automatiques...

Or, certains sont bénéfiques et d’autres nuisent au sens qu’on veut donner

au discours.

La proxémique (L’étude de la position du corps)

Ici, on se préoccupe :

de la manière d’occuper l’espace du locuteur

des distances maintenues entre les interlocuteurs

de la conception d’utilisation du temps dans l’échange

La proxémique est un fait social.

L’aspect culturel

* En Amérique :

En Amérique du Nord, les individus, dans une discussion impersonnelle,

maintiendront 1,50 m de distance.

En Amérique du Sud, dans le même cas de figure, les individus seront à 60 cm

l’un de l’autre.

Page 7: La Communication non verbale

* Au Japon :

Quand un étudiant japonais s’adresse à son professeur, il baisse la tête et

regarde

le sol en signe de respect.

Au contraire, aux États Unis d’Amérique, on apprécie qu’un étudiant regarde

son

professeur dans les yeux, car c’est preuve qu’il n’a rien à se reprocher.

* En Europe :

On estime la distance sociale européenne dans une relation impersonnelle à

environ 1, 20 m. Cependant, ceci est très variable selon que l’on se trouve au

Nord

ou au Sud de l’Europe...

Donc, renseignez-vous bien sur les « us et coutumes » de votre auditoire...

avant

d’intervenir !Quelle intimité entre la parole et le corps 14

Les faits observables

Il est possible d’éviter les “incidents diplomatiques” en observant bien les

personnes

auxquelles on va s’adresser :

Par exemple, ce sont les lois de l’hospitalité qui définissent la disposition

des espaces domestiques. Observez donc bien la demeure ou le bureau

d’une personne lorsque vous y êtes convié, pour mieux la recevoir vousmême.

De même, les attitudes des locuteurs dans un groupe génèrent un type de

parole particulier ; cela peut vous servir pour vous y introduire. Mais c’est

aussi une indication qu’il faut retenir lorsque vous déterminez un lieu de

rendez-vous.

EX : il n’est pas aisé de négocier avec un client, en étant debout dans la salle

d’attente.

Rappelez-vous que la position corporelle du locuteur est un indice qui

renseigne

sur ses intentions.