LA COLLÉGIENNE

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PIERRE LANAUD

LA COLLÉGIENNE

EDITIONS GERARD DE VILLIERS

Illustration de couverture : Gustav Klimt, Poissons d'argent (détail). Remerciements.

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© Éditions Gérard de Villiers, 1993. ISBN 2-7386-0343-2 ISSN 1151-9231

CHAPITRE PREMIER

Christiane se réveilla avec le senti- ment d'avoir fait un rêve éblouissant, et la sensation qu'elle était toute mouillée.

Elle se tâta entre les cuisses et sou- rit. Sa main était toute gluante des sueurs de son rêve lubrique.

« Quand même, se dit-elle, jouir toute seule et en rêve, alors qu'il y a tant de garçons dont la pine voudrait se réchauffer dans mon petit con mignon! »

L'idée qu'une grosse verge bien noueuse pourrait se glisser entre ses

cuisses la ramena à des idées polis- sonnes.

Sans même réfléchir, avec cet ins- tinct des petites filles perverses, elle commença à se chatouiller douce- ment, puis, se prenant le clitoris entre ses doigts fuselés, elle l'agita, le caressa, le malaxa avec vigueur pen- dant quelques instants.

Enfin, elle introduisit doucement son doigt dans la fente mouillée en regrettant que le diamètre n'en fût pas équivalent à celui d'un navet.

Tout en s'agitant, elle fermait les yeux et s'imaginait qu'un garçon la violait avec une brutalité sans pareille.

Son corps se soulevait en soubre- sauts violents comme une houle lubrique; elle tendait ses cuisses bien ouvertes, écartelée comme dans un

holocauste impudique. Son ventre de petite fille encore était plat et lisse, à peine ombré de poils blonds et d'un dessin si pur sur le pubis qu'on aurait dit un bouclier de satin.

Au paroxysme de son excitation, elle se mit à proférer des mots salaces comme ceux qu'elle avait entendus ou lus dans ces romans licencieux qui circulaient au collège.

— Salope! criait-elle, je suis une salope, oui... baise-moi, enfonce ta pine au plus profond de moi que je jouisse... allez! Plus fort, viens! Fais- moi mal! Encule-moi s'il le faut, oui! Encuuuule ! ! ! Ooooh ! maman, que ça brûle!

Son imagination aidant, elle trans- cendait la scène dans la réalité. En même temps qu'elle gémissait

ces mots orduriers, elle avait poussé un doigt ravageur dans son petit cul rose et poussait à fond...

Alors, d'un coup, la jouissance vint, gluante et merveilleuse, d'une inten- sité telle qu'elle faillit s'évanouir.

Christiane poussa un cri : — Oh! Oooo! que c'est bon! Et,

moitié de joie, moitié de délivrance, elle s'abattit sur le côté du lit.

Christiane était externe dans un col- lège bien pensant. Elle avait un petit appartement à elle, que sa tante, sa seule parente, avait mis à sa disposi- tion avec les réserves d'usage concer- nant sa conduite et ses fréquentations.

Mais Christiane, ouverte aux idées modernes, n'avait pas tardé à profiter de sa liberté.

« Une fille moderne doit savoir d'abord baiser, disait-elle, car c'est encore là que les débouchés sont les plus sûrs pour l'avenir. »

Christiane avait 15 ans, mais elle avait déjà perdu son pucelage (un, tout au moins, puisque les femmes en ont deux) et elle y pensait souvent, surtout lorsqu'elle était en classe. Elle ne savait pas encore que ses aventures ne faisaient en fait que commencer.

A peine au bas du lit, Christiane s'aperçut qu'elle avait encore une demi-heure d'avance sur son horaire.

Elle eut envie de se recoucher, puis de recommencer un gamahutage soli- taire tant elle éprouvait un désir lanci- nant de sentir quelque chose en elle. Elle songea que la journée allait être longue sans même pouvoir se dis- traire.

« Si seulement, se disait-elle, je pouvais séduire un professeur et me faire baiser de temps en temps. »

Elle eut vite fait de prendre un bain. Toute nue, elle s'admira devant la glace.

Elle se savait jolie — la beauté du diable. Ses seins étaient petits mais hauts et

gonflés d'une sève turgescente. Sa taille, bien prise, et ses hanches en amphores promettaient des printemps d'ivresse.

Ses cuisses longues, fermes, tra- çaient dans l'air des arabesques vivantes...

Et cette ombre mouvante, là, au bas du ventre tendu comme un bouclier. Cette chair tendre, fendue comme un abricot, merveilleux d'inspiration éro- tique.

— Toi ! lui avait dit Georges, son premier amant, tu as un ventre pour attirer les pines comme un aimant les épingles.

Christiane prit des poses devant le miroir, écarta ses cuisses, calcula la hauteur et la largeur probable de son sexe et estima mentalement le nombre de queues qui entreraient là.

Puis, vite, pour ne pas céder au désir, elle commença de s'habiller. Elle venait de mettre ses bas et son slip miniature qui épousait si parfaite- ment ses formes qu'on voyait son sexe au-travers, quand la porte de sa chambre s'ouvrit brusquement.

L'homme qui venait d'entrer était dans la force de l'âge. Grand, her- culéen, les cheveux en bataille, le visage ravagé de désir, il portait sur sa figure son casier judiciaire. Il était tout débraillé et Christiane vit, horrifiée, qu'il comprimait avec sa main un énorme braquemart violacé qui faisait comme une grosse tache de vin sur le gris du pantalon. — M. Bitos! balbutia-t-elle sans songer ce que ce nom avait d'évoca- teur et de saugrenu... M. Bitos, que faites-vous là?

Elle le connaissait très bien. C'était son voisin de palier. Un type dont on disait beaucoup de bien, mais dont personne ne savait rien. Sa tante, même, semblait le porter en très haute estime.

les femmes" PIERRE LANAUD

L' idée qu'une grosse verge bien noueuse pourrait se glisser entre ses cuisses ramena Christiane à

des idées polissonnes. Sans même réfléchir, avec cet instinct de petites filles perverses, elle commença à se chatouiller doucement. Puis elle introduisit son doigt dans la fente mouillée, qu'elle agita, fermant les yeux et imaginant qu'un garçon la violait avec brutalité.

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